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La production et la consommation locale des produits agroalimentaires face à  la mondialisation: Cas des produits vendus dans les supers marchés et alimentations de la ville de Goma

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par Mukamba Kyalondawa MARDOCHEE WAWA
UNIGOM - Licencié en Sciences économiques dans l'option Gestion financière 2007
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE GOMA

UNIGOM

BP. 204 GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET

DE GESTION

PRODUCTION ET CONSOMMATION LOCALE DES PRODUITS AGROALIMENTAIRES FACE A LA MONDIALISATION :

« Cas des produits agroalimentaires vendus dans les supermarchés et alimentations de Goma »

Par : MUKAMBA KYALONDAWA Mardochée

Mémoire présenté en vue de l'obtention

du diplôme de Licence en Sciences Economiques

Option : Gestion financière

Directeur  : Prof. Dr. J.-B. GAKURU SEMACUMU

Encadreur : Ass. Charles OLENGA

Année académique 2007 - 2008

A toi mon Père KONDOKELWA Boaz

A toi ma mère BUNGILILA Tuwaze,

A tous mes soeurs et frères

Je dédie ce travail

Mardochée MUKAMBA KYALONDAWA Wawa REMERCIEMENTS

Ce travail n'est aucunement l'oeuvre de la personne qui le présente à elle seule. Des contributions tant matérielles, financières qu'intellectuelles voire morales ont été requises et reçues de part et d'autres.

Des enseignants Professeurs, chefs de Travaux, Assistants et divers autres acteurs se sont fait saigner à blanc pour nous assurer une formation dont la qualité ne saurait être contestée.

Ainsi nous devons beaucoup de reconnaissance aux directeur et encadreur de ce travail, le Prof. Dr. GAKURU SEMACUMU J.-B et à l'Assistant Charles OLENGA qui, en dépit des fonctions aussi exigeantes qu'ils occupent, ont accepté volontiers de nous suivre jusqu'à l'accomplissement de cette oeuvre combien louable.

Ils n'ont pas été les seuls à nous avoir soutenus à cette fin ; voilà pourquoi ; nos gratitudes vont tout droit vers nos parents KONDOKELWA Boaze et BUNGILILA Tuwaze, pour leur affection et pour le sacrifice en terme de privation en disponibilisant les moyens financiers au profit de nos études et pour lesquels, pas même un geste ne suffirait pour manifester notre reconnaissance à leur égard.

A tous nos frères, soeurs, dont la famille Dengo ; Kisangani ; Jimy , Remy , Julienne , Soki , Keysha , Ombeni , Riziki , Faraja ,Rizo, Johnson, Dr Emmanuel , Kevine , Christelle , Esther, la liste n'étant pas exhaustive, que vous trouviez ici l'expression de ma profonde gratitude.

Enfin, les camarades, amis et connaissances avec qui nous n'avons cessé de partager les moments de stress de la vie tant estudiantine que para académique, dont Dorcas, Lumoo, Morgan, Me. Masyala, Lwaka, Sifa, Déborah, Roger, Philippe, Itongwa, Elisée, Mamy, Chantal, Ir. Muhindo, Guy, Tantine, Faida, Mali, méritent aussi de notre part une expression de gratitude à leur endroit.

Mardochée MUKAMBA KYALONDAWA Wawa

SIGLES ET ABREVIATIONS

ALENA  : Accord de libre-échange nord-américain

BM  : Banque mondiale

C à d  : C'est-à-dire

FAO  : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

FMI : Fonds monétaire international

GATT : General Agreement on Tariffs and Trade

IED  : Investissement étranger direct

OMC  : Organisation mondiale du commerce

PIB   : Produit intérieur brut

PVD  : Pays en voie de développement

PMA : Pays moins avancés

RDC  : République Démocratique du Congo

TFC  : Travail de fin de cycle

UE  : Union européenne

UNIGOM  : Université de Goma

INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

L'environnement macroéconomique est constamment soumis à des perturbations plus ou moins importantes qui influencent grandement la performance des entreprises.

Cet environnement est défini par l'ensemble des variables que l'entreprise ne contrôle pas directement ; car elles sont nombreuses et de nature bien différente. En outre, ces variables concernent bien sûre la concurrence immédiate que lui livrent ses principaux compétiteurs relevant de la conjoncture économique.

Malgré tous les efforts déployés par l'entreprise pour définir une stratégie et coordonner ses activités de manière cohérente avec ses objectifs, sa performance demeure en partie tributaire de l'environnement économique.

Les marchés actuels sont devenus infiniment plus concurrents avec des délais de réaction réduits, surinformation des clients et leur déréglementation. Les avantages concurrentiels deviennent temporaires et le succès d'une entreprise ne repose plus sur une situation avantageuse mais sur son aptitude à élaborer une architecture stratégique lui permettant de précéder ses concurrents à tout instant et sur le long terme.

Nul ne doute que si l'on s'amusait à faire l'inventaire des termes à la mode tant dans le monde politique que dans le monde des affaires, le terme mondialisation occuperait l'une des premières places au palmarès. Pourtant et peut être même en raison de cette popularité, il s'agit de l'un des termes impossibles à définir de manière précise. A défaut d'une telle définition, on ne peut que constater une chose : le marché de nos entreprises, grandes ou petites, s'internationalise rapidement.

Du point de vue économique aucun pays ne vit en vase clos, et les décisions d'un pays ont souvent des répercutions sur les pays voisins. Ainsi, les politiques économiques de grands pays peuvent affecter toute une région, voire le monde entier. Cela est plus vraie aujourd'hui que jamais. Les relations commerciales ce sont intensifiées à une allure vertigineuse1(*).

L'émergence de l'international dans le champ décisionnel de nos entreprises a été spectaculaire mais il ne faut pas ignorer le contexte plus vaste dans lequel elle s'inscrit. Comme nous venons de le souligner ci-haut, c'est sous la houlette de GATT, que les barrières tarifaires ont été successivement réduites depuis la dernière guerre mondiale.

Ce renforcement de l'intégration économique mondiale a eu toute une série de répercutions économiques, culturelles et écologiques, dont certaines, malheureusement, s'avèrent désastreuses. Il est vrai que tout le monde ne voit pas la même chose dans la mondialisation ; tantôt présentée comme une panacée capable de résoudre tous les problèmes du monde, tantôt comme un spectre menaçant les emplois, engendrant les crises et touchant gravement à la souveraineté des peuples et des nations.

C'est ainsi que lorsque nous examinons de près ses effets, nous pouvons voir également ce qu'elle produit dans la sphère alimentaire, tant sur le plan mondial que dans chaque pays voire chaque ville en particulier.

Le problème de l'alimentation est aujourd'hui intimement lié aux capacités de la planète à nourrir une population en constante augmentation ; c'est pourquoi certains spécialistes évoquent une « course » entre démographie et ressources alimentaires. Au cours des trois dernières décennies, la croissance de la production alimentaire a excédé celle de la population.

Toutefois, les évolutions sont très contrastées d'un hémisphère à l'autre (l'axe Nord-Sud) ou d'un continent à l'autre. De même, au sein des pays en voie de développement (PVD), l'état des lieux en matière d'alimentation et de démographie montre des écarts sensibles.

Dans de nombreux pays, l'absence de réformes agraires, destinées à favoriser une distribution plus équitable des terres, explique en partie la stagnation de la production alimentaire.

L'Afrique, qui connaît une très forte croissance démographique, se voit confrontée non seulement à la faiblesse de l'intensification de la production agroalimentaire mais plus encore au développement des cultures d'exportations (ou cultures de rente) au détriment des cultures vivrières, pourtant nécessaires à la population.

En effets dans les anciens temps, avant les années 1994, la ville de Goma s'approvisionnait en grande quantité en produits agroalimentaires au près des producteurs locaux. C'est-à-dire les villes et/ ou territoires proches de la ville de Goma pouvaient facilement fournir toutes une liste exhaustives des produits agroalimentaires dont la populations des Goma, qui constitue le consommateur potentiel avait besoin, ce qui veut dire qu'elle pouvait importer juste le surplus.

Qu'en est-il aujourd'hui ? En effet comme nous venons de l'évoquer ci haut, l'évolution économiques et plus particulièrement dans le domaines de commercialisation des produits agroalimentaires dans la ville de Goma a pris une autre ampleur, qui à son tour produit des effets visibles sur l'initiative privée dans le domaine de production et de la consommation locale des produits agroalimentaires.

Ces effets engendrés par le bouleversement économique incitent les producteurs locaux en produits alimentaires, à se poser plusieurs questions telles que soulignées par le Professeur KISANGANI ENDANDA dans le cours de Politique et stratégie d'entreprise relative à la réussite de la mission, de l'environnement concurrentiel et au marché sur lequel opérer2(*).

Quant à ce qui nous concerne, la question à laquelle nous nous proposons d'apporter une réponse lors de cette étude, est celle de savoir ce qui justifie la prédominance des produits agroalimentaires en caractère étranger par rapport aux « mêmes » produits fabriqués localement dans la quasi-totalité des super marchés et alimentations de la ville de Goma.

Voilà pourquoi nous nous proposons de mener une analyse critique, comparative et économique auprès de notre cible (constituée par le consommateurs et le producteurs locaux des produits agroalimentaires), afin de départager son opinion et d'afficher notre position.

Face à cette alternative, nous avons émis les hypothèses suivantes :

- La production locale (l'offre locale) serait beaucoup plus préférée mais serrait inférieur à la demande locale, ce qui pousserait les vendeurs (distributeurs) à importer d'autres produits semblables ;

- la production locale ne réunirait pas tout le conditionnement commercial, ce qui ferrait qu'elle soit rejetée par les consommateurs à la place des produits importés ;

- Le produits importés coûteraient moins chers que ceux fabriqués localement ;

- Le manque d'information auprès de consommateurs locaux serait le grand problème qui découragerait les distributeurs à s'approvisionner auprès des fournisseurs locaux (producteurs locaux).

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

La mondialisation étant un sujet qui touche tous les domaines de la vie économique, politique, sociale voire culturelle, nous avons pensé que ce sujet fera l'objet du débat sur les différentes visions des acteurs de la vie économique susmentionnée ; et surtout que c'est dans ces mêmes acteurs que nous avons ciblé les producteurs, les distributeurs et les consommateurs des produits alimentaires de la ville de Goma. Ce qui veut dire que tout lecteur du présent travail ne manquera pas de tirer sa part sur l'enchaînement des idées qui concluent ce sujet.

Outre les acteurs ci hauts cités, ce présent travail constitue un cadre de référence scientifique pour tous les chercheurs qui voudront bien approfondir des sujets similaire dans le cadre d'élaboration de leurs différents travaux scientifiques.

3. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend trois grands chapitres. Le premier chapitre traite des fondements théoriques sur la production et la consommation, le deuxième traite sur les produits alimentaires et sur la mondialisation et enfin le troisième chapitre fait des analyses critiques et économiques des données recueillies auprès de notre cible et clôture par quelques suggestions et recommandations tant aux consommateurs qu'aux producteurs.

4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Il nous a cependant, été difficile d'élaborer ce travail sans faire recours à certains outils de recherche scientifiques qui sont couramment d'usage obligatoires.

Ainsi, pour atteindre l'objectif assigné dans ce travail, nous nous sommes servis de certaines méthodes scientifiques qui nous ont aidé à décrire notre champs d'investigation et résumer sous forme des tableaux les aspects étudiés.

Quant aux techniques, nous avons recouru aux techniques documentaires et d'enquête expérimentale ayant pour objet de vérifier l'hypothèse émise3(*), sur base d'un questionnaire. Et cette technique documentaire s'est effectuée grâce à :

- La documentation ; lors de la lecture des différents ouvrages et revues cités en infra pagina,

- La consultation des sites web, où les sujets ayant trait au nôtre sont en vogue,

- L'analyse, la comparaison et la déduction, qui nous a permis de conclure enfin notre travail.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, il convient de signaler qu'il n'est pas toujours aisé de mener à terme une telle oeuvre sans pour autant se heurter à des difficultés. Voilà pourquoi, en ce qui nous concerne, nous nous sommes buté à des grandes difficultés lors de nos enquêtes dans le chef des agents ou personnel employé dans la plupart des alimentations de la ville, problème lié à leur niveau d'instruction, ce qui faisant à ce qu'à l'absence du propriétaire du magasin, ils étaient incapables de répondre à nos questions et cela renvoyait la journée d'enquête à une date sine die.

Chapitre premier :

FONDEMENTS THEORIQUES SUR LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION

Dans cette partie il sera question de passer en revue les différents concepts utilisés dans ce travail tout en focalisant surtout notre attention sur les plus importants tel que l'intitulé du chapitre l'indique.

1.1. LA PRODUCTION

1.1.1. Définition

En économie, la production désigne une activité consistant à créer des biens et services, elle s'analyse ainsi comme le résultat d'une création de richesses obtenue à partir d'un travail fourni par l'homme. Elle désigne, en d'autres termes, une activité socialement organisée consistant en l'obtention des biens et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins par la transformation des biens intermédiaires en combinant du travail et du capital, et donnant lieu à un revenu en contrepartie4(*).

Cependant, il convient de souligner que tout travail ne conduit pas nécessairement à une production : Une personne cultivant son jardin potager pour sa propre consommation ne produit pas au sens économique du terme.

Deux éléments permettent de définir la production en économie : il faut que les biens et services produits s'échangent sur un marché ou que ceux-ci soient le résultat d'un travail rémunéré.

La production est donc une activité sociale excluant les travaux domestiques réalisés pour soi-même et est soit destinée à être vendue sur un marché à un prix donné, soit réalisée avec des facteurs de production issus du marché. Cette double référence au marché permet de distinguer la production marchande de la production non marchande5(*).

v La production marchande : conception, fabrication et transformation de biens et marchandises incluant le financement par les banques, est destinée à être vendue sur le marché. Tous les biens matériels, des matières premières industrielles aux produits de consommation courante, sont considérés comme des biens marchands. D'une manière générale, le secteur privé produit l'essentiel des services marchands.

v La production non marchande quant à elle, comprend les services gratuits ou quasi gratuits (Éducation nationale, bibliothèques municipales, par exemple) réalisées à partir de facteurs de production obtenus sur le marché. On considère que les administrations produisent des services non marchands.

Processus économique fondamental, l'activité productive consiste à combiner différents facteurs de production (l'ensemble des matériaux et des ressources utilisées), dans des proportions variables, créant ainsi de nouvelles richesses économiques. Dans les pays où les capitaux sont rares et la main-d'oeuvre abondante (le tiers-monde), la production des entreprises est fondée sur l'utilisation massive de main-d'oeuvre, sans recourir de manière significative à l'emploi de machines, à l'exemple du secteur agricole. La production peut se mesurer en volume (tonnage ou quantité de biens produits) ou en valeur (chiffre d'affaires et valeur ajoutée pour une entreprise, produit intérieur brut et produit national brut pour un pays).

1.1.2. Le producteur

La théorie de la firme étudie le choix de l'agent économique agissant comme producteur. L'hypothèse de base, correspondant à celle qui est évoquée dans la théorie de la demande, et selon laquelle le consommateur cherche à atteindre une utilité maximale, et l'entreprise cherche à maximiser son profit.

Cette recherche s'effectue en tenant compte d'une fonction de production, qui traduit la relation existant entre production maximale et quantité utilisée des différents facteurs de production (essentiellement le travail et le capital), relation dans laquelle intervient également la contrainte technologique qui conditionne toute activité. À partir de cette fonction de production, on peut établir l'ensemble des combinaisons de facteurs de production pour lequel la production reste inchangée et déterminer si les facteurs sont substituables, et dans quelle mesure : cela permet de déterminer, par exemple, combien de capital supplémentaire il sera nécessaire de mobiliser pour conserver le même niveau de production, si on utilise une heure de travail en moins.

Au vu de ces données, l'entreprise est en mesure de décider de la combinaison de facteurs qu'il convient de privilégier, sachant qu'elle cherche de manière constante à minimiser ses coûts et à maximiser son profit, ce dernier étant bien entendu dépendant du prix de vente de la production réalisée. Théoriquement, l'entreprise aura avantage à augmenter sa production tant que le coût engendré par la fabrication d'une unité supplémentaire sera inférieur au profit généré par la vente de cette unité sur le marché. En définitive, l'entreprise peut fixer le volume de sa production optimale et, grâce à la théorie de la firme, la quantité qu'elle devra offrir sur un marché donné.

La théorie de la firme est assez pertinente à court terme et permet des prévisions relativement précises sur le volume de production d'une entreprise et sur l'utilisation qu'elle compte faire de différents facteurs de production, au moins dans des conditions de concurrence parfaite. Des hypothèses raisonnables peuvent être émises sur les relations générales entre les variations des facteurs de production et les variations de la production.

En revanche, le comportement à long terme des entreprises est plus difficile à prévoir. Cette incertitude tient à l'étendue des variations des capacités de production, à la difficulté d'établir des hypothèses fiables sur les économies d'échelle et l'évolution de la technologie, et au caractère arbitraire de la période choisie lorsqu'on s'écarte de la durée précise pendant laquelle les conditions de pleine capacité ont été jugées plus ou moins remplies.

Si utile soit-elle, cette théorie est souvent critiquée parce qu'elle ne tient pas compte du fonctionnement réel de l'entreprise. En effet, seuls ses aspects économiques et technologiques sont pris en compte, alors que certains facteurs semblent échapper au strict calcul économique. Ces considérations recouvrent aussi bien les motivations des dirigeants, qui peuvent avoir comme objectif l'augmentation de leurs rémunérations, voire la progression de leur pouvoir ou de leur prestige, facteurs qui dépendent autant de la taille de l'entreprise et de sa croissance externe que de la rentabilité de ses activités, que la manière dont les entreprises gèrent leurs relations sociales et leur politique salariale.

Toutefois, il semble que, sur la longue durée, l'entreprise se conforme à un modèle de maximisation des profits. C'est entre autre ces genres de difficultés que se heurtent nos producteurs en produits agroalimentaires de la ville de Goma.

1.2. LA CONSOMMATION

En économie, le terme consommation désigne  l'utilisation de biens et de services produits.

La consommation est entendue comme l'emploi d'un bien ou d'un service en vue soit de sa transformation dans la production (consommation intermédiaire) soit de la satisfaction d'un besoin (consommation finale), impliquant la destruction immédiate ou progressive de ce bien6(*).

Cependant, on distingue la consommation finale non productive des ménages, aboutissement du processus de production, de la consommation intermédiaire productive des entreprises, qui correspond à l'utilisation de biens, machines et outils nécessaires à la production d'autres biens.

La consommation peut être aussi classée en fonction de la nature des biens consommés. Il existe trois grandes nomenclatures de consommation :

1. Les nomenclatures fonctionnelles : Elles distinguent les dépenses selon les besoins qu'elles satisfont, en regroupant les produits complémentaires (par exemple, automobile et essence) ou substituables (le train et l'automobile comme moyens de transports suscitant des dépenses) en huit postes : l'alimentation, l'habillement, le logement, l'équipement du logement, le transport, la santé, les loisirs et une rubrique résiduelle.

2. Les nomenclatures de durabilité : Elles regroupent les produits selon leur durée d'utilisation : les biens durables (téléviseurs, machines à laver, automobiles, etc.) s'opposent aux biens semi-durables (essentiellement habillement) ou non durables (alimentation, dépenses d'énergie).

3. Les nomenclatures de production : Elles regroupent les dépenses par branche d'activité ou par produit.

1.2.1. Approche économique de la consommation

Deux grandes visions s'opposent à propos du phénomène de consommation :

1) Approche microéconomique

Les théories microéconomiques (développées dans ce domaine notamment par A. Marshall et J.R. Hicks) s'appuient sur une conception de l'autonomie et de la rationalité des individus pour expliquer que les consommateurs sont libres de choisir les biens qu'ils achètent. Leurs désirs sont subjectifs et varient de manière identique dans les différents groupes sociaux.

Ce sont les prix des biens et le niveau de revenu qui expliquent les choix effectifs des consommateurs, lesquels s'efforcent d'abord de satisfaire leurs besoins élémentaires (se nourrir, se loger) avant de procéder à des achats plus raffinés (biens alimentaires de plus en plus fins, appartements plus spacieux, dépenses de loisirs).

Lorsque les revenus des individus les plus démunis augmentent, ceux-ci s'efforcent de rattraper les consommations de ceux qui ont des revenus supérieurs.

2) Approche macroéconomique

En macroéconomie, de même, J.M. Keynes fait du revenu la variable qui rend le mieux compte des comportements d'achats et J. Duesenberry intègre dans ses modèles l'effet d'imitation sociale ou de standing. Les notions de « besoin » et de « diffusion » sont donc centrales dans ces théories qui présupposent que tous les biens sont perçus de manière uniforme et universelle et que la réduction des différences sociales s'effectue par le seul rapprochement des revenus.

Ce résultat est compatible avec une vision libérale de la société, qui annonce une égalisation des conditions de vie des individus dès lors qu'ils travaillent pour accroître leurs revenus. Ces revenus dont nous parlons ici sont les revenus primaires des ménages diminués de prélèvements obligatoires (impôts sur le revenu et le patrimoine, cotisations sociales) et augmentés des prestations sociales7(*).

D'où la formule suivante : Yd = Y - t

C à d : Rev. Disp. = Rev. Brut - Impôts directs

On appelle également le revenu nominal, celui exprimé en terme monétaire et qui prend donc la forme de montant d'argent perçu régulièrement mais selon le niveau moyen des prix des biens et des services entrant dans la fonction d'utilité du consommateur ; une même somme d'argent c à d même revenu nominal ne permet pas d'acheter le même volume des biens et services à une période qu'à une autre8(*).

Dans les enquêtes qui ont été menées depuis un siècle, on observe effectivement une tendance au rapprochement de la part du revenu consacrée à l'alimentation dans tous les milieux sociaux et dans toutes les grandes nations (selon la loi d'Engel, mise évidence en 1857) : plus les individus, les groupes sociaux et les nations voient leurs revenus croître, plus les sommes allouées à l'alimentation continuent de croître elles aussi mais à un degré moindre, ce qui signifie qu'elles ont de moins en moins d'importance proportionnellement dans les dépenses, généralement au bénéfice de postes comme le logement, les loisirs, la santé.

Nous illustrons cette loi par la figure suivante :

Fig. 1 : Courbes d'Engel

Quantité

Revenu

1.2.2. Le consommateur

Le choix optimal pour un consommateur est celui qui lui permettra d'obtenir une utilité maximale, si l'on retient, comme le fait la microéconomie, une hypothèse de rationalité de l'individu.

En matière de consommation, les options disponibles qui s'offrent à l'individu désirant consommer dépendent de son pouvoir d'achat (lui-même fonction de son revenu et de ses possibilités d'avoir accès au capital, notamment par le crédit) et le prix des biens et services disponibles. La théorie microéconomique de la demande du consommateur établit donc comment le choix d'utilité maximale d'un consommateur sera affecté par les variations de chacune de ses composantes, à savoir son pouvoir d'achat, le prix des biens et services disponibles et ses courbes d'indifférences.

L'individu n'est évidemment pas seulement un consommateur. Pour acquérir du pouvoir d'achat sous la forme de revenu, il doit vendre son travail. L'un des choix fondamentaux qui se présentent à lui est celui de l'arbitrage entre revenus et loisirs. Là encore, la théorie microéconomique postule que le choix optimal a été effectué lorsque le rapport des utilités marginales du revenu et du loisir est égal au prix relatif du travail, c'est-à-dire le salaire.

Enfin, la microéconomie ne néglige pas le fait que le consommateur doit choisir entre des consommations à différents moments dans le temps. En effet, en s'abstenant de consommer à un moment quelconque pour épargner, il se donne la possibilité de consommer davantage à un moment ultérieur. Ce problème est traité par la théorie microéconomique du choix intertemporel, qui introduit la question du risque encouru, que le consommateur prend nécessairement en compte dans toutes ses décisions, et particulièrement lorsqu'il s'agit d'épargner ou de consommer.

1.3. NOTION SUR L'OFFRE ET LA DEMANDE

En économie, offre et demande désignent un mécanisme fondamental qui met en parallèle le niveau de production et le niveau de consommation, de façon à ajuster ces deux paramètres en cas de dépassement de l'un par l'autre, et qui détermine la formation des prix des biens, des services et des produits financiers.

Selon la théorie, ou loi, de l'offre et de la demande, les prix du marché des biens et des services sont déterminés par la relation entre l'offre et la demande. En théorie, lorsque l'offre est supérieure à la demande, les vendeurs doivent baisser les prix pour stimuler les ventes ; réciproquement, lorsque la demande dépasse l'offre, les acheteurs surenchérissent pour éliminer leurs concurrents.

Les termes « offre » et « demande » ne représentent pas la quantité de biens et de services réellement échangés ; dans une vente, le montant vendu égale le montant acheté ; par conséquent, dans ce cas, l'offre et la demande s'équilibrent toujours. En théorie économique, l'offre est la quantité disponible à la vente ou la quantité que les vendeurs veulent vendre à un prix donné, et la demande, parfois appelée demande réelle, est la quantité que les acheteurs veulent acquérir à un prix donné.

La théorie de l'offre et de la demande prend en compte l'influence qu'ont sur les prix des éléments tels qu'une hausse ou une baisse des coûts de production, mais elle considère cette influence comme indirecte car elle n'affecte les prix qu'en modifiant soit l'offre, soit la demande, soit les deux. D'autres facteurs ayant une influence indirecte sur les prix sont les changements dans les habitudes de consommation.

1.3.1. La détermination des prix en fonction d'offre et de la demande

Le mécanisme des prix joue un rôle fondamental dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il existe, dans les économies de marché, un niveau de prix qui permet d'établir, pour tout produit, un équilibre entre la production et la consommation. Ce prix d'équilibre constitue un compromis entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les consommateurs sont disposés à payer.

Les prix vont donc permettre de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle quantité et de quelle manière. Les questions relatives au prix sont, par conséquent, cruciales en science économique, notamment en microéconomie, et font l'objet d'études approfondies.

Ce sont les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix des produits. Ainsi, lorsque la demande est trop importante, les prix diminuent jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint comme le montre la figure ci-après :

Fig. 2 : Graphique de l'offre et de la demande

Y

X

E

Quantité

Offre

Demande

Prix

Sur ce graphique, le point E indique le point d'équilibre qui égalise l'offre et la demande sur le marché.

En matière d'offre, les prix sont définis sur la base des coûts de production et de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que des limites imposées par l'organisation même de l'entreprise, telles que la loi des rendements décroissants, le coût du travail, etc. Le producteur recourt généralement à une politique de prix à même de porter les bénéfices obtenus à leur niveau le plus élevé. D'autres objectifs du même type, repris dans la théorie de la firme, peuvent également entrer en ligne de compte.

La demande correspond à la somme des décisions individuelles d'achat prises par les acquéreurs sur un marché déterminé alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'utilité disponible. Cela suppose, bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix rationnels, choix que la publicité et le marketing modifient.

Chapitre deuxième :

PRODUITS AGROALIMENTAIRES, MONDIALISATION ET SUPERMARCHES

2.1. PRODUCTION AGROALIMENTAIRE

2.1.1. Définition

Agroalimentaire vient du terme agriculture qui englobe plusieurs définitions. Elle signifie soit une activité humaine consistant à produire des denrées alimentaires (végétaux et animaux) et certaines matières premières (cotons, caoutchouc naturel, lin, ...) utiles à l'homme9(*). Soit le secteur économique qui regroupe l'ensemble des activités visant à transformer le milieu naturel, animal et végétal pour la production d'aliments10(*).

On entend par agroalimentaire, une industrie, un ensemble des activités concernant les produits destinés à l'alimentation humaine, de l'exploitation agricole au commerce de détail, comportant aujourd'hui un secteur industriel important de fabrication de denrées alimentaires. Il s'agit en outre de la transformation par l'industrie alimentaire des produits agricoles ; le préfixe « agro » dérive de l'élément savant (du grec agros « champs ») qui signifie « de l'agriculture »11(*)

Secteur récent, que l'on peut dater de la fin du XVIIIe siècle, avec la première révolution industrielle britannique, l'industrie agroalimentaire est longtemps restée limitée à une première transformation des produits bruts, suivie d'une revente aux transformateurs secondaires artisanaux, boulangers, par exemple. Elle a aujourd'hui considérablement étendu son emprise, aux dépens du secteur traditionnel et du commerce de détail, par la commercialisation dans la grande distribution de produits finis, de plats préparés, etc12(*).

2.1.2. Naissance de l'industrie agroalimentaire

La fabrication de denrées alimentaires a longtemps été une activité plus ou moins individuelle, visant à assurer les besoins de la famille. Elle était le fait des artisans et des paysans pour le passage du produit brut, par exemple les graines de céréales, à un produit directement consommable ou transformable, comme la farine. Pour l'élaboration de ce dernier produit en denrées consommables, galette, bouillie, pain, etc., l'activité alimentaire était essentiellement ménagère et féminine.

Peu à peu, les besoins en énergie que réclamait, par exemple, la mouture des grains, ou la coopération nécessaire à la fabrication des gros fromages, entraînèrent les débuts de l'industrie agroalimentaire. On peut associer l'origine de cette industrie, qui prend en charge la succession des transformations allant du produit brut au produit consommé, à la première révolution industrielle13(*).

L'urbanisation, le développement de l'industrie, la diversification des activités humaines ont conduit, simultanément, à un accroissement des revenus disponibles et au double souci de consacrer le minimum d'argent à l'achat des aliments et le minimum de temps à leur préparation. On constate ainsi que les ménages aux revenus plus bas consacrent une part plus importante aux dépenses alimentaires, tandis que les revenus plus élevés s'attachent plus à la qualité et aux critères diététiques14(*).

2.1.3. Agroalimentaire aujourd'hui

L'industrie agroalimentaire contemporaine reflète l'ensemble de ces aspects et de ces tendances. Les transformations primaires anciennes correspondant aux industries agricoles classiques, minoterie, laiterie et fromagerie, sucrerie, brasserie, salaisonnerie, conserverie persistent, mais sous forme d'un nombre réduit d'unités de plus en plus performantes.

Le dernier secteur à avoir évolué est celui de la viande, où a longtemps persisté une forme artisanale d'abattage des animaux. Il est à son tour organisé en grandes unités, qui restent cependant des manufactures : la « machine à désosser », par exemple.

2.1.4. Situation mondiale

Actuellement, les cent premières entreprises du monde de l'industrie agroalimentaire représentent le quart du total estimé de la production de cette activité. Quarante environ sont européennes (la majorité des grandes firmes agroalimentaires de l'Union européenne étant, d'une part, françaises et, d'autre part, britanniques) ; on en compte presque autant aux États-Unis et une douzaine au Japon. Il s'agit donc d'un secteur concernant majoritairement les pays industrialisés et riches, où subsistent, parfois non sans succès, de petites et moyennes entreprises.

Aujourd'hui, le principal défi de l'industrie agroalimentaire est de faire face à l'accroissement de la population mondiale (5,3 milliards d'individus en 1990), à laquelle s'ajoutent chaque année quelque 90 millions de personnes. La situation est d'autant plus préoccupante qu'une part non négligeable de la population mondiale souffre déjà de malnutrition ou de sous-alimentation, particulièrement dans les pays en voie de développement.

La production agricole mondiale étant toutefois en expansion, le problème majeur reste la répartition des ressources alimentaires, à la résolution duquel travaillent des organismes telle l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L'Afrique, qui connaît une très forte croissance démographique, se voit confrontée non seulement à la faiblesse de l'intensification de la production alimentaire mais plus encore au développement des cultures d'exportations (ou cultures de rente) au détriment des cultures vivrières, pourtant nécessaires à la population. C'est ainsi que certains auteurs, comme François RAMANDE, pense pour sa part que : « l'explosion démographique du tiers monde constitue par elle-même la première des catastrophes écologiques qui affectent l'humanité » et renchéri en disant que « le trop grand nombre des hommes ne peut qu'engendrer une destruction du couvert végétal qui est à l'origine des inondations, des érosions des sols, de l'aridification du climat et même de la désertification ».

2.1.5. En RD Congo

Le problème de l'alimentation est aujourd'hui intimement lié aux capacités de la planète à nourrir une population en constante augmentation ; c'est pourquoi certains spécialistes évoquent une « course » entre démographie et ressources alimentaires. C'est au cours de 18 et 20ème siècle qu'on a constaté une augmentation inquiétante de la population ; et c'est là que T.R. MALTHUS intervient par la loi dite de la population qui stipulait que « la population croît géométriquement alors que les ressources croissent arithmétiquement». Peu après, au cours des trois dernières décennies, la croissance de la production alimentaire a excédé celle de la population, car sur le long terme le taux de croissance du capital est égal au taux de croissance de la population, auquel s'ajoute un effet lié au progrès technique15(*).

Néanmoins, les évolutions restent encore une fois très contrastées d'un hémisphère à l'autre (l'axe Nord-Sud) ou d'un continent à l'autre.

De même, au sein des pays en voie de développement (PVD) comme c'est le cas pour la R.D Congo, l'état des lieux en matière d'alimentation et de démographie montre des écarts sensibles.

Ainsi, en RD. Congo, l'agriculture occupe près de 75% de la population active et sa contribution au PIB était de 32% en 1987 et aujourd'hui elle de 60% parce qu'elle est devenue une activité de survie après la destruction des autres secteurs ; pendant la même année, elle était de 11,6% en valeur alors qu'elle était de 36,4 en 1959 et de 17% en 1966.

Pour la première fois, en 1993, la balance agricole a enregistré un déficit de 163 millions de dollars. Bien que les terres du bassin congolais soient fertiles, 3% seulement de la superficie totale du pays sont consacrés à la culture. La production annuelle se compose essentiellement de manioc, principale culture vivrière, de maïs et d'arachide. Le café constitue la principale culture commerciale, avant le caoutchouc, le coton et le cacao.

En 2003, le bétail comprenait 19,6 millions de volailles, 4 millions de caprins, 765 000 bovins, 897 000 moutons et 953 000 porcs. L'élevage bovin est concentré sur les hauteurs, en raison de la forte présence de la mouche tsé-tsé dans les plaines. La pêche, pratiquée surtout en eau douce, fournit une partie importante de l'alimentation.

Au cours de cette même année, la production de bois était de 72,2 millions de m3, principalement utilisés comme combustible domestique, l'acheminement du bois vers la côte étant extrêmement difficile.

Pour ce qui est de la province du Nord-Kivu l'agriculture est la principale activité de la population de cette province ; elle héberge environ 3.200.000 habitants, sur une superficie de 59 483 km², soit une densité moyenne de 55 hab/km².

Le secteur primaire intervient pour environ 49,7% dans le PIB provincial résorbant environ 80% de la population. Pour un taux évalué à 60,1% du secteur de l'emploi.

Le système de production reste essentiellement intensif faisant un paradoxe avec l'explosion démographique et le système foncier du type féodal sous les caprices d'une écologie en dégradation avec le rythme du déboisement, dernièrement accéléré par la présence des réfugiés rwandais entre Juillet 94 et Novembre 96.

La régénération du couvert végétal se faisant lors lentement, les difficultés de transport et de communication en milieu de production découragent de plus en plus les producteurs non encore encadrés, abandonnées à eux-mêmes.

Après avoir présenté, la province du Nord-Kivu, il sied de parler de l'agriculture, domaine qui intéresse notre étude. Il convient de donner quelques notions y afférentes pour établir son rôle et son importance dans l'économie. La fonction première de l'agriculture consiste traditionnellement à alimenter les hommes.

En tant que facteur de production, elle fournit de la main d'oeuvre aux secteurs, dans un premier temps parce qu'il existe un surplus de main d'oeuvre à faible productivité et ensuite grâce à l'amélioration continue de la productivité agricole. Le déplacement des produits agricoles vers des activités à productivité plus élevée doit avoir un effet favorable sur la croissance.

L'agriculture fournit la nourriture permettant d'alimenter toutes les productions des secteurs secondaire et tertiaire. Elle produit également les matières 1ères qui seront transformées par l'industrie. Une agriculture productive fournira des produits agricoles à bon marché et réduira les coûts salariaux, ce qui permettra de faciliter l'accumulation du capital dans les autres secteurs. Si au contraire la productivité agricole stagne, les prix alimentaires vont s'élever, ce qui entraînera la hausse des salaires nominaux et la baisse des profits et de l'investissement industriel.16(*)

Le secteur agricole peut être à l'origine d'une demande des produits industriels. Là encore, la prospérité de l'agriculture est nécessaire afin de fournir des débouchés croissants à l'industrie. Les produits constituent l'essentiel des exportations dans les premières phases de développement et fournissent les devises nécessaires à l'importation des machines et matière 1ère dont l'industrie a besoin. L'agriculture peut économiser les devises en substituant les devises auparavant importées.

Au Nord Kivu, principalement dans la ville de Goma cependant, le marché des produits agroalimentaires présente des caractères qui le rapproche du marché idéal de la théorie : il s'agit d'un marché qui met en présence des nombreux acheteurs et des nombreux vendeurs, où l'on rencontre des conditions de concurrence classique : le monopole (quand il y a un seul offreur face à une multitude des demandeurs, ici consommateurs) ou oligopole (quand il y a un petit nombre des vendeurs face à un même produit différencié).

2.1.6. Commercialisation des produits

La vente au détail a récemment, et puissamment évolué au détriment du petit commerce urbain. La grande distribution exerce des pressions non négligeables sur les étapes préalables de production des produits finis, afin d'obtenir les prix les plus réduits. Depuis vingt-cinq ans, les demandes des consommateurs de produits à prix modéré et emploi rapide, additionnées à la généralisation de l'utilisation de la voiture, ont conduit à la création de groupes de distribution de grande taille disposant de « grandes surfaces ».

2.1.7. La distribution des produits

Dès le milieu du XIXe siècle, le commerce s'est transformé. L'industrialisation a entraîné l'afflux de la population vers les villes, une évolution qui a favorisé la production de masse des produits. La distribution peut être définie comme l'ensemble des dispositions du consommateur ou de l'utilisateur. La plupart des concepts importants de la distribution moderne ont eu pour origine de grands précurseurs (Boucicaut, Woolwonth, Source, Kullen ou Fournier). La distribution assure différentes fonctions pour mettre les produits à la disposition des consommateurs.

En économie, la distribution désigne l'ensemble des opérations qui vont de la commercialisation d'un bien (à l'issue de sa production) jusqu'à son achat par un consommateur final. Le secteur de la distribution, qui constitue une branche du commerce, comprend l'ensemble des personnes physiques et des entreprises qui participent à ce processus. On peut ainsi différencier de manière plus ou moins claire les petits et moyens commerces des grandes surfaces de vente (grande distribution).

Les petits et moyens commerces comprend principalement les commerçants isolés, travaillant dans de petites structures, souvent familiales, qui effectuent directement leurs achats chez le grossiste.

La grande distribution comprend plusieurs types de commerces et recouvre un grand nombre de structures différentes : les magasins à succursales multiples, présents principalement dans le commerce général, l'alimentation et l'épicerie ; le point de vente, ou succursale ; le commerçant indépendant ; etc.

Soucieuse de conforter et de diversifier son image de marque, la grande distribution dispose souvent, à côté des rayons consacrés aux produits prêts à la vente, d'un secteur traditionnel, boucherie, poissonnerie, ou boulangerie. Elle crée également des rayons variant en fonction des demandes ponctuelles, souvent effets de mouvements de mode ou d'inquiétudes d'ordre sanitaire : agriculture biologique, fromages d'appellation d'origine contrôlée, ou viandes dont on connaît l'origine et le parcours (tendance qui s'est accentuée, pour la viande de boeuf, avec la « crise de la vache folle ».

2.2. LA MONDIALISATION

2.2.1. Définition économique de la mondialisation

Mondialisation, mouvement d'internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de l'anglais globalization).

Cependant, comme nous l'avons souligné dans l'introduction, le concept mondialisation connaît plusieurs définitions et approches selon ses divers acteurs (les firmes multinationales, les banques, les assurances, les fonds de pension, les fonds spéculatifs, les fonds mutuels,OMC, FMI, BM,).

Ainsi, pour les américains, la mondialisation vise une vie centrée sur les stratégies que leurs entreprises devraient prendre pour être plus performantes face à la concurrence mondiale. Pour les français, la mondialisation vise l'extension du marché sur le plan géographique, et en fin pour les africains, la mondialisation est ce que l'Afrique a subi de la part des blancs : traite négrière, extension récente du capitalisme sauvage et la colonisation.

De ce qui précède, nous pouvons dire que la mondialisation traduit l'extension géographique des échanges, mais également l'extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d'oeuvre, les services, la propriété intellectuelle, les oeuvres d'art, etc.

Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu'elles opèrent ; « les produits manufacturés représentent 70% des échanges mondiaux en valeurs » et plus du tiers du commerce mondial est de type intra firme, c'est, c'est-à-dire qu'il s'opère entre maisons mères et filiales17(*).

Ce constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu'à un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l'ouverture des économies que l'on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les mutations de l'organisation internationale qu'elle engendre depuis les années 1990 ont fait franchir une nouvelle étape à l'interdépendance des économies et des sociétés du monde.

Les historiens signalent plusieurs phases dans le phénomène d'internationalisation de l'économie mondiale, depuis la période d'ouverture des échanges avec le commerce et la conquête coloniale (XVIe siècle). Chaque phase est marquée par des progrès techniques dans la navigation maritime puis aérienne. Les volumes de marchandises échangés et de données transmises ont été à chaque phase multipliés d'un facteur élevé et la croissance des échanges a systématiquement dépassé la croissance de la production intérieure : entre 1990 et 1998 le commerce mondial a « explosé » en augmentant de 55%18(*).

2.2.1.1. Quelques effets de la mondialisation

La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial depuis 1945 et a été à l'origine des taux de croissance importants qu'ont connus la plupart des pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées).

L'institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994 l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers l'extérieur et de mondialisation qui s'est accompagnée de taux de chômage très bas19(*).

Notons aussi que cette croissance provoquée par le recours de ces industries manufacturières à la technologie ne passe pas inaperçue quant aux effets qu'elle produit sur l'environnement, et cela tant dans les pays producteurs que dans les pays consommateurs. C'est ainsi que depuis lors, des conférences ne cessent d'être tenues sur la destruction de l'écosystème par la pollution des industries à production de masse et de déchets dégagés par celles-ci. Une conséquence indirecte dont les pays moins avancés sont victimes, mérite d'être notée :supposons que chaque pays mette en place son propre ensemble de taxes environnementales pour réduire les productions qui provoquent des dommages sur l'environnement ;la taxe optimale sera choisie en ajoutant au coût marginal de production, un montant correspondant à la valeur du dommage environnementale, chose qui n'est pas facile, mais toutefois cette incitera les producteurs à réduire le niveau de leurs productions polluantes.20(*)

Les échanges commerciaux, l'investissement étrangers directs (IED) qui sont les indicateurs les plus courants de la mondialisation ont en effet connu une croissance rapide depuis fin 19èmesiècle ; mais le phénomène prend des contours tout à fait nouveaux aujourd'hui et mérite un regard critique pour les PVD, car ces mérites tant vantées ne sont pas évidentes.

2.2.1.2. Le cas de la France

Si l'on examine le seul cas français, il apparaît que le pays a profité largement des effets de la mondialisation. La France reste le quatrième exportateur mondial et jouit d'un excédent positif de ses échanges. Le niveau des importations rapporté au produit intérieur brut (PIB) n'a que peu progressé dans les deux dernières décennies : il était de 18% en 1975, il est de 24% en 1999. La structure des échanges de la France montre qu'une grande part de ceux-ci se font avec ses partenaires de l'Union européenne, et que la part qui s'effectue avec les pays dont on redoute la concurrence reste faible : en ce qui concerne les pays asiatiques, la balance commerciale est excédentaire. La France s'accommode donc bien des contraintes et des effets de la mondialisation21(*).

Ainsi, pour les défenseurs de la mondialisation, l'essor du commerce représente un bienfait absolu. Or comme le signale les pessimistes, le laisser-faire ou le libre-échange peut être néfaste à l'échelon nationale ; l'expansion du commerce peut rendre le pays vulnérable aux chocs externes et à une concurrence qui n'est pas toujours souhaitable ni profitable et cela se vérifie par le fait que à cause de l'intégration financière, le commerce, l'emploi, la production, et les politiques économiques sont devenus plus vulnérables aux fluctuations des marchés mondiaux.

Il convient aussi de souligner que la mondialisation de la production marche avec la mondialisation de la consommation à cause de l'uniformisation croissante des coûts des consommateurs pour certains produits et services.

2.2.1.3. Homogénéisation de la culture mondiale

La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films d'Hollywood, l'adoption d'une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise. D'autre sociologues montrent d'une manière plus subtile que l'homogénéisation s'accompagne parallèlement d'éléments de différenciation et de revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales...) qui méritent d'être relevées, sans y voir nécessairement des tendances à l'intégrisme (J. Cesari)22(*).

2.2.1.4. Le nécessaire contrôle de la mondialisation

La mondialisation, en tant que telle, ne suffit pas à expliquer les maux dont souffrent les économies modernes. L'importance de ce mouvement comporte cependant des dangers qu'il ne faut pas négliger. Certaines craintes sont légitimes : ce sont les mêmes qui s'adressent aux excès des politiques libérales fondées sur la déréglementation et la privatisation de biens publics naturels ou patrimoniaux.

Une étude de la Banque mondiale sur la pauvreté (2000) montre par exemple que la tendance actuelle de l'économie mondiale va dans le sens d'une augmentation des inégalités entre pays industriels et pays sous-développés. Voila pourquoi, le traitement que l'OMC réserve à ses membres les plus pauvres suscite un mécontentement considérable dans leur chef ; l'élaboration d'un cadre général approprié, qui maintienne le système commercial « fondé sur des règles »mais fasse des différences entre pays riches et pays pauvres ; l'OMC comprend parmi ses membres, 32 de 50 pays les moins avancés (PMA) par l'ONU, cependant, leur développement économique et social, et notamment l'éradication de l'extrême pauvreté, constituent un défi majeur, tant pour les PMA eux-mêmes que pour la communauté internationale23(*). Ces phénomènes de concentration de la richesse, déjà annoncés par les auteurs marxistes, sont maintenant admis par tous les économistes. L'objectif doit donc être d'atténuer ou même de réduire ces contrastes par des politiques sociales ou des politiques de redistribution (par exemple, les fonds structurels de l'Union européenne, qui ont donné des résultats spectaculaires)24(*).

2.3. NOTION SUR LES SUPERMARCHES

A l'origine, les supermarchés ont été inventés aux États-Unis par Michael Kullen après la crise de 1929. Les magasins en libre-service sont apparus aux États-Unis au début du XXe siècle. Ouvert en 1930, le supermarché King Kullen dans le Queens à New York a été le premier du genre, pratiquant des prix bas et le libre-service et en Europe, à Bâle, en 1951. En France, le premier supermarché ouvrit à Paris en 1957, et le premier hypermarché, d'une surface de 2 600 m², à Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne) en 1963.

Dans le moyen orient, les supermarchés ne sont pas rares dans les zones urbaines, mais de nombreuses familles israéliennes, comme celle de Tel-Aviv-Jaffa, font une grande partie de leurs courses dans les « mekolet », c'est-à-dire les épiceries de quartier. Celles-ci ne se contentent pas de fournir la plupart des aliments de base, elles servent souvent aussi de lieu de réunion informelle.

Autre circuit d'approvisionnement essentiel en Israël, le « shuk » qui est un marché de plein air très animé, qui déploie ses étals colorés de fruits et légumes cultivés localement25(*).

Comme nous venons de le voir dans les pages précédentes, la majeure partie de la grande distribution est aujourd'hui assurée par les libres-services. Ainsi on distingue :

Ø Les supérettes (magasin d'alimentation libre-service dont la superficie est comprise entre 120 et 400 m² « par exemple l'enseigne Casino »);

Ø Les supermarchés (libres-services à dominante alimentaire installés en ville dont la surface de vente est comprise entre 400 à 2 500 m²), élargissant d'autant plus la gamme des produits offerts en dehors de l'alimentation que sa surface de vente est élevée et offrant un assortiment de 3000 à 5000 références (par exemple intermarché);

Ø Les hypermarchés (dont la surface peut aller jusqu'à plus de 2500 m²), qui pratiquent des prix très bas tout en présentant un assortiment complet de 25000 à 40000 références et mettant un vaste parking à la disposition de leur clientèle (par exemple l'enseigne Carrefour) et à rotation très rapide.

En Afrique, en R.D Congo et plus précisément dans la province du Nord Kivu, à Goma, il n'est pas rare de voir sur les longs des routes, dans le centre ville ou dans les grands artères des quartier, des dénominations « supermarché » où nous trouvons une diversité d'individus qui cherchent à s'approvisionner en divers articles comme en alimentation à tout instant.

Supermarchés et grandes alimentations sont parfois intégrés dans des centres commerciaux, qui regroupent sur un même espace des grandes surfaces et des commerces indépendants. Les supermarchés proposent tous les produits alimentaires de consommation courante présentés sur des rayonnages (viande, poisson, fruits et légumes frais, aliments surgelés, conserves, épicerie, vins et spiritueux) ainsi que des rayons spécialisés (boucherie, charcuterie, crémerie, boulangerie) où officient des vendeurs qui servent la clientèle. On y trouve également des produits non périssables, tels que des articles de papeterie, des cosmétiques de la pharmacie, des produits ménagers, de l'électroménager et parfois des livres, des jouets, des disques, voire des vêtements.

Ces marchés, en libre service, offrent de vastes aires de stationnement et facilitent l'achat. L'acheteur peut y trouver à prix modéré des produits qu'il peut conserver longtemps grâce à la réfrigération, et surtout à la congélation. Il existe également des libres-services spécialisés dans le bricolage, le jardinage, ou encore les arts ménagers. Cette catégorie comprend en outre les magasins d'usine, appartenant à des fabricants qui commercialisent les fins de série à prix d'usine, et les magasins de discount, qui vendent des fins de série avec des remises très importantes, ce que leur autorise la faiblesse de leurs frais généraux.

De tout ce qui précède, nous avons constaté que l'appellation ou dénomination « super marché ou super market » qui est en vogue dans la ville de Goma tend tout simplement à répondre aux conditions universellement admises pour ces genres des marchés ; car de part le seul critère lié à la surface, on peut déjà conclure qu'il s'agit là des supers marchés en gestation dont l'initiative et à encourager26(*).

Chapitre troisième :

ANALYSE DES DONNEES ET TRAITEMENT DES RESULTATS

Dans cette partie, il sera question de mener une analyse au sens économique sur base des données recueillies au près des 15 entreprises (Grandes alimentations et/ou « supermarchés ») dont :

- Alimentation Yesu ni jibu,

- Go shop (Trameco),

- Alimentation la maîtrise

- Kivu market,

- Ets. Tout en Est,

- Ets. MWAJUMA

- Alimentation LA GRANGE

- Etc.

En fait vous constaterez que nous avons beaucoup évoqué le problème de conditionnement et de la qualité de produit, et cela dans presque tous les tableaux ; en effet, les emballages et les conditionnements permettent d'identifier un produit. Dans l'alimentaire, les emballages représentent en moyenne 20% du coût du produit fini et la majorité des entreprises de ce secteur injectent, extrudent, soufflent ou impriment elles-mêmes leurs conditionnements. En plus, les consommateurs veulent du pratique, du léger, de l'écologique et de l'attractif. L'emballage est une composante à part entière du marchéage (marketing mix) et les entreprises doivent emballer le produit pour mieux « emballer » le client.

A l'issue de l'analyse que nous entreprenons, nous nous proposons de faire des recommandations aux producteurs locaux, à ceux-là qui importent et en fin aux consommateurs des produits agroalimentaires de la ville de Goma.

3.1. ANALYSE SUR LES DIFFERENTS REGROUPEMENTS DES ENQUETES

3.1.1. Regroupement des enquêtes selon l'ancienneté d'activité et par raison sociale

Par ce regroupement nous voulons tout d'abord détecter en quelle année l'appellation ou dénomination « super marché » ou « super market » a élu domicile dans la ville de Goma, et savoir ensuite si ce n'est pas tout simplement un changement de raison sociale au niveau du registre de commerce.

Tableau N°1 : Classement des enquêtés par années d'activité et par dénomination

Années

Dénominations

Super marché

Alimentation

Effectifs

%

Cumul

Effectifs

%

Cumul

2005

0

0

0

1

6,67

6,67

2004

0

0

0

1

6,67

13,34

2007

0

0

0

1

6,67

20,01

2003

0

0

0

1

6,67

26,68

2005

0

0

0

1

6,67

33,35

1998

0

0

0

1

6,67

40,02

2002

0

0

0

1

6,67

46,69

2004

0

0

6,67

1

6,67

53,36

2007

1

6,67

0

1

6,67

60,03

1999

0

0

0

1

6,67

66,7

2004

0

0

0

1

6,67

73,37

2001

0

0

0

1

6,67

80,04

2000

0

0

0

1

6,67

86,71

1999

0

0

0

1

6,67

93,38

2006

0

0

0

1

6,67

100

Total

1

6,67

-

15

100

-

Source : Nos enquêtes

En effet, comme nous pouvons le remarquer, la taille de notre échantillon a été de 15 établissements, ce qui représente tout l'effectif total. Et partant de la lecture de ce tableau n°1, notre analyse nous amène au constat selon lequel :

- L'année moyenne est 2003 ; et c'est en 2007 qu'une seule entreprise a été enregistrée sous la dénomination « supermarché » à Goma ; ce qui prouve à suffisance que c'est par aberration que les autres entreprises prennent la dénomination « supermarché » ou en anglais « super market » mais en réalité elles sont connues sous la dénomination «alimentation ».

3.1.2. Regroupement des enquêtes par le menu des produits

Comme nous l'avons dit dans les pages précédentes, (chap. II), les conditions universellement admises laissent entendre que dans les supers marchés on peut y trouver presque « tout » ce qui est utile pour l'alimentation, bien entendu le marché étant placé ou installé après avoir étudié le besoin en consommation de la population cible (ici demande en produit agroalimentaire).

C'est ainsi que nous avons, pour ce qui nous concerne, estimé que les produits agroalimentaires consignés dans le tableau qui suit répondent mieux aux besoins permanents de la population de la ville de Goma, les besoins de l'homme étant par ailleurs illimités.

Tableau n°2 : Liste des produits agroalimentaires faisant l'objet d'étude

Produits

Entreprises

Supermarchés

Alimentations

Café en poudre

1

1

Confiture

1

1

Far. Maïs

1

1

Far. Manioc

0

0

Far. Soja

1

1

Fromage

1

1

Fruits

1

1

Huile végétale

1

1

Jus

1

1

Lait

1

1

Liqueur

0

1

Pain

1

1

Riz

1

1

Saucisse

1

1

Total

12

13

Source : Nos enquêtes

La lecture analysée de ce tableau n°2 laisse entrevoir que :

- Sur les 14 produits proposés pour notre étude, le supermarché n'a trouvé que 12, soit 85,7% et les autres 14,3% manquent du fait que la farine de manioc ne figure pas sur son menu pour des raisons que nous allons voir par la suite et quant au liqueur, le supermarché an question ne vend pas les produits alcoolisés pour des raisons religieuses.

- Pour ce qui est des autres alimentations, nous y avons trouvé 92,8% des produits proposés et l'autre 7,2% concerne la farine de manioc dont nous chercherons la cause de son manque dans toutes les alimentations enquêtées.

3.1.3. Opinion des enquêtés face à certains produits non vendus

En rapport avec cette rubrique, l'analyse que nous proposons de faire, nous amènerait à savoir les raisons qui poussent certaines entreprises à ne pas vendre certains produits agroalimentaires parmi ceux que nous avons proposés dans le tableau n°2

Tableau n°3 : Classification des enquêtés par refus à la vente de certains produits proposés

Raisons

Entreprises

Supers marchés

Alimentations

Effectifs

Effectifs

Ignorance du lieu de production

0

0

Manque d'information

0

0

Mauvaise qualité

0

2

Problème de conditionnement

1

3

La demande des clients

1

5

Ne rapporte rien sur le CA

1

2

Ils sont chers

0

0

Total

3

12

Source : Nos enquêtes

A la lumière de ce tableau n°3, nous constatons que :

- Pour le supermarché enquêté, le manque de la farine de manioc sur le menu de ses produits agroalimentaires, est donc dû au problème de conditionnements et en plus ce produit ne peut pas apporter quelque chose au chiffre d'affaires étant donné que ses client potentiels n'ont jamais fait une quelconque indignation par ce manque.

- Quant aux autres alimentations, elles misent dans leur majorité d'abord, sur le fait que ce produit n'est pas sollicité par leurs consommateurs habituels, et puis le problème de conditionnement s'ajoute et en fin, elles estiment que la farine de manioc produite localement n'est pas de bonne qualité à leurs avis, et que leur clients n'en font pas demande.

3.1.4. Regroupement des enquêtes par fournisseurs et consommateurs potentiels

En vue de mieux connaître l'origine et la destination des produits agroalimentaires que nous voyons dans la plus part des supers marchés et alimentations, le tableau qui suit va nous permettre de situer en terme de pourcentage, ceux qui fournissent et consomment potentiellement des produits évoqués dans le tableau n°2.

Tableau n°4 : Classification des enquêtés par fournisseurs et consommateurs potentiels

 

Entreprises

Supermarchés

Alimentations

Effectifs moyens

(en %)

Effectifs moyens

(en %)

Fournisseurs

Les étrangers

80

90

Les locaux

20

10

Consommateurs

Les étrangers

30

5

Les locaux

70

95

Source : nos enquêtes

Après analyse portée sur ce tableau, nous en arrivons à la conclusion selon laquelle :

- Pour le supermarché, les fournisseurs potentiels en produits agroalimentaires constituent 80% des étrangers alors que les consommateurs étrangers constituent 30% pour les mêmes produits ; ainsi, les autres 20% en fourniture, sont fabriqués localement et par l'entreprise elle-même surtout dans la pâtisserie (pain, gâteaux, cake,...)

- Quant à la consommation, les locaux occupent à eux seuls 70% de tous les consommateurs en produits agroalimentaires.

- Pour le cas des autres alimentations, les fournisseurs potentiels sont de 90% des étrangers (c-à-d elles s'approvisionnent auprès des grands distributeurs « les grossistes » qui importent) alors que les fournisseurs locaux sont en moyenne de 10% (pour les produits proposés qui sont fabriqués localement) et leurs consommateurs habituels sont en majorité à 95% des locaux.

3.1.5. Regroupement des enquêtes selon les causes de la baisse des ventes

Dans cette rubrique, nous cherchons à savoir ce qui serait la cause de la baisse des ventes constatées pour les produits que les enquêtés n'ont pas coché à la question n°3 tel que présenté par le questionnaire en annexe.

Tableau n°5 : Classification des enquêtés selon les causes de la baisse des ventes

 

Supers marchés

Alimentations

Effectifs

Effectifs

Mauvais conditionnement

0

10

Le prix (ils coûtent cher)

0

2

Manque d'information

0

1

Ne répond pas aux conditions

Gastronomique*

0

2

Total

0

15

Source : nos enquêtes

* Art de cuisiner qui repose sur la valorisation et sur l'appréciation des aliments.

L'analyse portée sur le contenu de ce tableau n°5 nous conduit à dire que :

- Les volumes des ventes pour les produits proposés non cochés ne diminuent pas pour le supermarché car on n'y vend pas des produits alcoolisés (cas des liqueurs).

- Quant aux autres alimentations, les volumes des ventes diminuent pour la plupart suite aux mauvais conditionnement ; d'autres pensent que les prix-fournisseurs sont élevés ; pour d'autres encore ces produits ne répondent pas aux conditions gastronomiques, et en fin certains vendeurs ne sont pas informés de l'existence de la production locale dans la ville.

3.1.6. Regroupement des enquêtes par condition idéale pour la substitution des produits importes

Dans cette rubrique, il est important de savoir qu'il existe des conditions économiques qui font à ce que les offreurs (les « vendeurs » ici supers marchés et/ou alimentations) axent leurs activités sur les fournisseurs locaux ou soit sur les importations. Toute fois l'avantage dégagé par voie d'approvisionnement chez les fournisseurs locaux peut dans une certaine mesure faire en sorte que ces vendeurs puissent renoncer à l'importation dans le cas où les produits fournis localement répondent en même temps à la demande de sa clientèle et vice-versa, les autres choses restant égales par ailleurs.

Pour mieux mener cette analyse, le tableau suivant reprend en son sein les propositions de la dixième question y relative.

Tableau n°6 : Classification des enquêtés par condition idéale pour la substitution à l'importation

Condition idéale

Supers marchés

Alimentations

Effectifs

Effectifs

Amélioration de la qualité

1

1

Amélioration de conditionnement

1

8

Baisse de prix F/SS Locaux

0

1

Total

2

11

Source : nos enquêtes

Après examen soigné porté sur tableau, nous parvenons aux constats selon lesquels les opérateurs économiques enquêtés ne peuvent substituer leurs importations que:

- Si il y a une amélioration sensible de la qualité des produits locaux,

- Si il y a une amélioration de conditionnement, et cela tant pour les supermarchés que pour les alimentations,

- Pour certaines alimentations qui s'approvisionnent en produits locaux, il faudrait que les fournisseurs baissent leur prix ou ajustent leur prix.

Il est à noter que pour d'autres, les produits locaux sont presque rares ou quasiment inexistants sur le marché pour pouvoir substituer l'importation à leur place ; d'où il faudra que ses produits se fassent réellement voir dans le circuit commercial et à des bons prix.

3.2. DETERMINATION DU COEFFICIENT D'ELASTICITE DE LA DEMANDE

Comme nous l'avons dit ci-haut, les entreprises qui composent notre cible, évoluent dans un environnement concurrentiel, où le prix constitue un pôle de référence. C'est ainsi qu'elles sont appelées à se positionner par rapport à leurs principaux concurrents en choisissant de vendre leurs produits soit au même prix, soit un peu plus cher, soit encore un peu moins cher ou alors optent pour le prix du marché.

Voilà ce qui nous amène à la conclusion selon laquelle, le niveau de prix a une influence sur la demande des produits en étude.

Pour ce faire, nous allons passer au calcul du coefficient d'élasticité de la demande (en terme de pourcentage) par rapport au prix des produits agroalimentaires importés et ceux fabriqués localement.

3.2.1. Calcul de coefficient d'élasticité de la demande

La sensibilité de la demande va s'exprimer par le biais du coefficient d'élasticité «  » qui peut se définir par la formule suivante :

-  : élasticité de la demande par rapport au prix

-  : volume des ventes au prix

-  : volume des ventes au prix

-  : prix initial (prix avant variation « prix du marché »)

-  : prix modifié

Où :

Sous l'hypothèse que si :

Ø < -1 : Demande très élastique (c'est-à-dire une variation de prix entraîne une variation plus que proportionnelle des ventes)

Ø = -1 : Demande élastique

Ø > -1 : (entre 0 et -1) demande peu élastique

Ø = 0  : Demande parfaitement inélastique (la demande est constante quel que soit le prix)

Notons en passant que «  » est généralement négatif puis qu'une augmentation des prix conduit normalement à une diminution de la demande et vice-versa comme l'a montré le graphique n°2 à la page 13.

De ce qui précède, le procédé par variation de prix peut provoquer trois effets qui ne respectent pas ce principe de négativité de «  » :

- Effet de Giffen : lorsque le prix d'un bien de première nécessité augment (comme le pain), les consommateurs achètent moins les biens coûteux (comme la viande) et plus des biens courant, pour palier à ce manque,

- Effet Veblen : plus le prix d'un bien est élevé ; plus une certaine catégorie de consommateurs demande ce bien par signe de distinction sociale et non pour la satisfaction réelle qu'il peut apporter

- Effet de spéculation : lorsque le prix d'un bien augmente, certains consommateurs en achètent plus, de peur d'une prochaine augmentation.

Pour y parvenir, nous avons pris à 100% du prix du marché pour tous les produits (importés et locaux) et à 90% de même prix pour tous les produits, soit une variation négative de 10%.

Le tableau suivant nous permettra de calculer ce coefficient par rapport au prix des produits en étude.

Tableau n°7 : Calcul du coefficient de la demande des produits agroalimentaires

Ni

Volume des ventes des produits importés

Volume des ventes des produits locaux

(en %)

(en %)

(en %)

(en %)

(en %)

(en %)

01

80

87

7

90

100

10

02

89

85

4

95

100

5

03

81

95

14

85

95

10

04

82

85

3

80

100

20

05

84

87

3

80

95

15

06

83

95

12

85

100

15

07

85

95

10

95

95

0

08

80

75

15

85

100

15

09

78

80

2

85

95

10

10

87

80

3

90

100

10

11

80

88

8

90

100

10

12

70

90

20

95

95

0

13

88

80

8

85

95

10

14

90

85

5

85

100

15

15

88

80

8

80

100

20

Total

1245

1275

120

1305

1470

165

Moyenne

83

85

8

87

98

11

Source : nos calculs.

Ainsi on a :

· Pour les produits importés :

D'où :

Cette situation est telle que, la baisse du prix de 10%par rapport à celui du marché pour les produits agroalimentaires importés (cas des liqueurs qui achalandent la plupart des alimentations de la ville) entraîne une diminution de la demande de 2% de ces mêmes produits (Effet Veblen).

Etant donné que est > -1 (entre 0 et -1), donc la demande des ces produits agroalimentaires est peu élastique ; et inversement, si le prix de ces produits augmente de 1% du prix de marché, leur demande augmentera aussi de 0,04% le volume des ventes

En effet, il s'agit des produits considérés par les consommateurs potentiels comme des produits luxieux parce qu'ils sont importés ; et donc la baisse de leur prix de 1% par rapport au prix du marché va entraîner une baisse de leur demande, car ils sont destinés à une certaine catégorie des gens (les riches).

· Pour les produits locaux :

D'où

Nous remarquons par ce résultat que la baisse du prix de 10% du prix de marché pour les produits agroalimentaires locaux, entraîne une diminution de leur demande de 1,2% et donc la situation inverse est telle que : une augmentation de leur prix de 1% par rapport au prix du marché, va provoquer également une augmentation de 0,12 % le volume des ventes.

Tableau synthèse

 

Produits agroalimentaires

 

Produits importés

Produits locaux

Volume des ventes au prix

83

87

Volume des ventes au prix

85

98

Prix initial ()

100

100

Prix modifié ()

90

90

Coefficient ()

-0,2

-1,2

Source : nos calculs

Partant des résultats ci-haut obtenus, nous trouvons que l'augmentation de 1% de prix pour tous les produits entraîne une augmentation de la demande de 0,4% pour les produits importés et de 0,12% pour les produits fabriqués localement.

CONCLUSION

Nous voici maintenant à terme de notre travail de recherche scientifique qui a porté sur « la consommation et la production locale face à la mondialisation : cas des produits agroalimentaires vendus dans les supermarchés et alimentations de la ville de Goma ».

En effet, tout au début, nous avons évoqué a priori le problème auquel le monde en général et la RD Congo en particulier voire la ville de Goma font face aujourd'hui dans le secteur de l'alimentation et surtout en produits agroalimentaires ; nous avons ensuite évoqué la manière dont tous, nous sommes sujets des effets (économiques « commerciaux ») de la mondialisation et ce, à tous les niveaux de notre vécu quotidien jusque même dans nos modes de consommation des produits qui ont constitué notre recherche.

Partant de tout ce qui vient d'être évoqué précédemment, nous avons soulevé la grande question sur base de laquelle est fondé ce présent travail à savoir : qu'est ce qui justifie la prédominance des produits agroalimentaires en caractère étranger par rapport aux « mêmes » produits fabriqués localement dans la quasi-totalité des super marchés et alimentations de la ville de Goma. Et pour y parvenir, nous sommes partis des hypothèses suivantes :

- La production locale (l'offre locale) serait beaucoup plus préférée mais serrait inférieur à la demande locale, ce qui pousserait les vendeurs (distributeurs) à importer d'autres produits semblables ;

- La production locale ne réunirait pas tout le conditionnement commercial, ce qui ferrait qu'elle soit rejetée par les consommateurs à la place des produits importés ;

- Le produits importés coûteraient moins chers que ceux fabriqués localement ;

- Le manque d'information auprès de consommateurs locaux serait le grand problème qui découragerait les distributeurs à s'approvisionner auprès des fournisseurs locaux (producteurs locaux).

A l'issue des différentes analyses menées, nous avons abouti aux résultats suivants :

- En ce qui concerne l'appellation « supermarché », c'est à partir de 2007 qu'une seule entreprise a été enregistrée sous cette dénomination et donc les autres sont tout simplement des alimentations, d'où c'est pour des raisons marketing qu'elles utilisent la dénomination « supermarché » ou en anglais super market.

- Sur les 14 produits proposés pendant l'étude, nous avons repéré seulement 12 soit 85,7% de tous les produits dans le supermarché et 13 soit 92,8% dans les autres alimentations.

- Le manque des autres produits a été justifié par leur mauvais conditionnement et qualité de la part des leur producteurs, ce qui confirme partiellement notre deuxième hypothèse,

- En ce qui concerne la fourniture des produits étudiés, pour le supermarché, nous avons trouvé que 80% des produits agroalimentaires sont fournis potentiellement par les étrangers et les autres 20% sont fabriqués localement par l'entreprise elle-même, et c'est surtout dans la pâtisserie (pain, cake, gâteaux,...). Ceci veut dire que l'offre locale n'est pas à même de couvrir la demande en ces produits, ce qui confirme notre première hypothèse ; tandis que les consommateurs potentiels sont à 70% des locaux. Par contre, la plus part des autres alimentations s'approvisionnent à 90% auprès des grands distributeurs « les grossistes » qui importent tandis que leurs consommateurs potentiels sont également à 95% constitués des locaux , cela réaffirme notre première hypothèse ;

- Toujours en rapport avec notre deuxième hypothèse, pour la plupart des alimentations enquêtées, les volumes des ventes diminuent suite aux mauvais conditionnements des produits ; d'autres estiment que les prix-fournisseurs sont trop élevés et d'autres encore, ils ne sont pas tout simplement informés de l'existence de la production locale dans la ville, ce qui vient confirmer notre quatrième hypothèse.

- Quant à la possibilité de substituer les importations à la production locale, il s'est avéré qu'il faille pour cela que le conditionnement des produits agroalimentaires locaux soit amélioré, les producteurs locaux doivent fournir d'effort pour ajuster leur prix à la concurrence de l'importation, ils doivent rapprocher la qualité de leurs produits à celle des produits importés et enfin, il faut que l'offre locale soit à mesure d'égaliser la demande locale.

- Après avoir déterminé le coefficient d'élasticité de la demande par rapport au prix, il s'est avéré que l'augmentation de 1%, du prix des produits agroalimentaires vendus dans les entreprises enquêtées, par rapport au prix du marché pour les mêmes produits, va entraîner une augmentation de la demande de 0,4% pour les produits importés et de 0,12% pour les produits fabriqués localement. Partant de cette extrapolation, nous comprenons que la différence des prix explique aussi à moindre pourcentage la demande d'une catégorie des produits (ceux importés) par rapport à l'autre (locaux), ce qui réaffirme notre troisième hypothèse.

Cette situation nous a amené à la conclusion selon laquelle, il s'agit des biens considérés comme produits de luxe par leurs consommateurs potentiels et donc ils sont destinés à une classe supérieur des gens (les riches) ; ce que nous avons appelé « effet Veblen ».

Il est vrai que ces résultats ci-haut présentés affirment à quel point la mondialisation a une influence dans notre mode de consommation au niveau de la ville de Goma ; d'où si les supermarchés et/ou alimentations surachalandent leurs étagères en produits importés en prétendant que leurs consommateurs potentiels ne font aucune indignation quant au manque de certains produits locaux pourtant considérés comme produits de base, cela est une fausse affirmation d'autant plus qu'en principe elles devront d'abord chercher à les étaler car la loi de débouché stipule que « l'offre crée sa propre demande » ; à cela s'ajoute le fait que les consommateurs ne s'intéressent pas pour la plupart d'entre eux, à la façon dont ont été fabriqués ces produits importés, d'où la crainte à long terme de leurs effets désastreux à l'organisme que si l'on consommait les produits locaux dont on est sensé maîtriser les origines, c'est là encore un des effets de la mondialisation sur la consommation.

Ainsi les régimes alimentaires des populations étant définis en premier lieu par la composition de l'alimentation, ils dépendent par conséquent des productions locales, du niveau de vie des habitants, du prix des produits alimentaires et des habitudes alimentaires d'une région ou d'un pays donné, qui repose souvent sur un aliment de base. Voila pourquoi la mondialisation des échanges a parfois entraîné des bouleversements de certains régimes alimentaires, comme en témoigne l'introduction du blé en tant qu'aliment de base en Afrique occidentale.

Enfin, nous pensons qu'ils serait utile pour les producteurs locaux qui pourront nous lire, de tenir compte de certains paramètres tels que soulignés, afin de valoriser leur production et cela en misant sur, non seulement l'aspect externe du produit, mais aussi sur la quantité afin d'être à mesure d'équilibrer tant soit peu l'offre locale et la demande locale ; de se constituer en une association fondée sur quelques uns des principes de la production, telle la diversification des gammes, et s'identifier par le grand public, ne pas négliger l'aspect marketing car l'information c'est un autre facteur du rendement à travers la publicité médiatique.

Ce travail n'est pas la prétention à l'exhaustivité et à la perfection en voulant présenter une formule ou un modèle d'équation entre l'offre et la demande de produits agroalimentaires à Goma, des brèches seulement peuvent s'y trouver.

A ceux, qui ont en coeur le problème qu'éprouve l'humanité entière à savoir les effets de la mondialisation sur les échanges et plus particulièrement dans l'agroalimentaire de ne pas déposer leur plume.

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

A. OUVRAGES

1. ALJANCIC Aimée et Coll., Grand Larousse en 5 volumes, les éditions Larousse, 1987

2. BOUTIN J - P et Coll. : Economie : Document et Méthodes, 2ème édition HACHETTE, Paris, 2004

3. CARROUE. L. (sous la direction) ; La mondialisation, CEND-SEDES, 2006, chapitre écrit par A. FREMONT, flux et transports, p.179à232

4. GRAWITZ. M ; Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, 10ème édition, Dalloz, Paris, 1996

5. JOSEPH E. STIGLITZ et ANDREW Charlton ; Pour un commerce mondial plus juste, Oxford University, Presse, 2005

6. JOUFFROY Paul, Introduction à la microéconomie, édition Foucher, 2000

7. MARTORY B. J.Y CAPUL ; Economie générale, éd. Armond collin, Paris 2005

8. MUCCHIL J.L ; Economie Internationale, éd. Dalloz, Paris, 2005

9. SILEM A. et J-M ALBERTINI, Lexique de l'économie, Edition DALLOZ, Paris, 2002

10. Stéphane BECUWE, Commerce international et politique commerciale, Ed. ARMAND COLLIN

11. TEULON F ; Croissance, crise et développement, PUF, Paris, 2006

12. VELLAS. F ; Echange international et qualification du travail,

B. NOTES DE COURS, TRAVAUX ET REVUES

KAMBALE SINGEBE : Analyse du processus de production et consommation d'un produit agricole sucrier au Nord-Kivu TFC inédit, FSE CUEG, 2002

KISANGANI ENDANDA-S, Politique et stratégie d'entreprise, Syllabus du cours inédit, L2 Gestion financière UNIGOM, 2007-2008,

L'urbanisation en marche, In Finances et développement, Septembre, 2007.

C. WEBOGRAPHIE

- Encyclopédie Microsoft encarta 2006,

- http://faostat.fao.org/faostat/coll

- http://www.commerce-international.html

- http://www.france.attac.org/r69

- http://www.monde-diplomaique.

- www.adie.org

- www.agreste.agriculre.g

- www.agriculture.gouv.fr/.

- www.cybersciences.com/c

- www.geoscopie.com/them

- www.globenet.org/finansol

TABLE DES MATIERES

DEDICACE.................................................................................................I

REMERCIEMENTS II

SIGLES ET ABREVIATIONS III

INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

3. SUBDIVISION DU TRAVAIL 4

4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 4

Chapitre premier : 6

FONDEMENTS THEORIQUES SUR LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION 6

1.1. LA PRODUCTION 6

1.1.1. Définition 6

1.1.2. Le producteur 7

1.2. LA CONSOMMATION 9

1.2.1. Approche économique de la consommation 10

1.2.2. Le consommateur 11

1.3. NOTION SUR L'OFFRE ET LA DEMANDE 12

1.3.1. La détermination des prix en fonction d'offre et de la demande 13

Chapitre deuxième : 15

PRODUITS AGROALIMENTAIRES, MONDIALISATION ET SUPERMARCHES 15

2.1. PRODUCTION AGROALIMENTAIRE 15

2.1.1. Définition 15

2.1.2. Naissance de l'industrie agroalimentaire 15

2.1.3. Agroalimentaire aujourd'hui 16

2.1.4. Situation mondiale 16

2.1.5. En RD Congo 17

2.1.6. Commercialisation des produits 20

2.1.7. La distribution des produits 20

2.2. LA MONDIALISATION 21

2.2.1. Définition économique de la mondialisation 21

2.2.1.1. Quelques effets de la mondialisation 23

2.3. NOTION SUR LES SUPERMARCHES 26

Chapitre troisième : 28

ANALYSE DES DONNEES ET TRAITEMENT DES RESULTATS 28

3.1. ANALYSE SUR LES DIFFERENTS REGROUPEMENTS DES ENQUETES 29

3.1.1. Regroupement des enquêtes selon l'ancienneté d'activité et par raison sociale 29

3.1.2. Regroupement des enquêtes par le menu des produits 30

3.1.3. Opinion des enquêtés face à certains produits non vendus 31

3.1.4. Regroupement des enquêtes par fournisseurs et consommateurs potentiels 32

3.1.5. Regroupement des enquêtes selon les causes de la baisse des ventes 33

3.1.6. Regroupement des enquêtes par condition idéale pour la substitution des produits importes 34

3.2. DETERMINATION DU COEFFICIENT D'ELASTICITE DE LA DEMANDE 35

3.2.1. Calcul de coefficient d'élasticité de la demande 35

CONCLUSION 39

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE 43

TABLE DES MATIERES 45

ANNEXES

ANNEXES

A

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Nous sommes étudiant à l'Université de Goma « UNIGOM » en deuxième année de licence en gestion financière et venons au sein de votre entreprise pour des raisons de recherche scientifique en vue de l'élaboration notre travail de Mémoire qui porte sur « La production et la consommation locale face à la mondialisation : cas des produits agroalimentaires vendus dans les supermarchés et alimentations de Goma ».

Nous vous remercions d'avance tout en vous garantissant l'anonymat suite aux réponses que vous nous fournirez à travers la grille ci-dessous.

1. Depuis quelle année faites-vous cette activité ?.........................................

2. Votre entreprise, est-elle enregistrée au RC en tant que :

Supermarché Alimentation

Autre à préciser.....................................................................

.........................................................................................

3. Sur la liste de vos articles figurent-ils les produits agroalimentaires comme ceux que nous proposons ci-dessous ? Si oui cochez les cases y correspondant :

Confiture ; Riz ; Fromage ; Pain ;

Saucisse ; Farine de Maïs ; Farine de soja ;

Farine de manioc ; Jus ; Café ; Lait (liquide) ;

Liqueur ; Fruits ; Huile de palme ;

Autre......................................................................................................................

.......................................................................................................................

4. Etes-vous prêts à substituer les importations aux produits locaux ? oui non si oui

5. Qu'est ce qu'il faut pour que ce la soit possible :

Amélioration de la qualité

Amélioration de conditionnement

Baisse de prix

Autre à préciser..................................................................................

6. Quelles sont les raisons qui vous poussent à ne pas vendre les produits que vous n'avez pas cochés à la question n°3?

Ignorance de leur lieu de production

Manque d'information

Ils sont de mauvaise qualité

Problème de conditionnements

Choix des clients (ils ne sont pas sollicités par les clients)

Ils ne rapportent rien sur le chiffre d'affaires

Ils coûtent vraiment cher

7. B

Qui sont vos fournisseurs potentiels en terme estimatif de pourcentage pour les produits que vous avez cochés ?

Les étrangers en ............% de tous les produits vendus

Les locaux en ................% de tous les produits vendus

8. Qui sont vos consommateurs habituels ?

Les étrangers en ............% de tous les produits vendus

Les locaux en ................% de tous les produits vendus

9. Entre les produits fabriqués localement et ceux importés, lesquels sont beaucoup plus vendus par rapport à d'autres selon vos estimations mensuelles ?

Les produits fabriqués localement

Les produits importés

10. A votre avis, qu'est-ce qui serait la causse de la baisse des ventes constatées pour les autres types de produits (les produits que vous n'avez pas cochés) NB : cette question anticipe les réponses de vos clients

Le prix (ils coûtent chers)

Mauvais conditionnement

Manque d'information de leur existence de votre part

Ils ne répondent pas aux conditions gastronomiques

Autre à préciser...........................................................................................

* 1 L'urbanisation en marche, In Finances et développement, Septembre, 2007, p.48

* 2 KISANGANI ENDANDA-S, Op. Cit. p. 46

* 3 M. GRAWITZ : Méthode de recherche en sciences sociales, 10ème édition, Dalloz, Paris, 1996, p. 700

* 4 A. SILEM et J-M ALBERTINI, Lexique de l'économie, Edition DALLOZ, Paris, 2002, p. 538

* 5 F. VELLAS, Echange international et qualification du travail,

* 6 A. SILEM et J-M ALBERTINI, Op.Cit, p. 42

* 7 J - P BROUTIN et All. Economie : Documents et Méthodes, 2ème éd. HACHETTE TECHNIQUE 2004, p.220

* 8 Paul JOUFFROY, Introduction à la microéconomie, édition FOUCHER, 2000, p.85

* 9 J.L. MUCCHIL, Economie Internationale, éd. Dalloz, Paris, 2005 , P. 39

* 10 B. MARTORY J.Y CAPUL, Economie générale, éd. Armand Collin, Paris 2005, p. 14

* 11 Aimée ALJANCIC et Coll., Grand Larousse en 5 volumes, les éditions Larousse, 1987, p. 55

* 12 www.agreste.agriculre.g

* 13 www.cybersciences.com/c

* 14 http://faostat.fao.org/faostat/coll.

* 15 F. TEULON, Croissance, crises et développement, PUF, Paris, 2006, p.114

* 16 KAMBALE SINGEBE : Analyse du processus de production et consommation d'un produit agricole sucrier au Nord-Kivu TFC inédit, FSE CUEG, 2002

* 17 L. CARROUE (sous la direction) : La mondialisation, CEND-SEDES, 2006, chapitre écrit par A. FREMONT, flux et transports, p.179 à 232

* 18 www.geoscopie.com/them

* 19 http://www.monde-diplomaique.

* 20 Stéphane BECUWE, Commerce international et politique commerciale, Ed. ARMAND COLLIN, p. 129

* 21 http://www.france.attac.org/r69

* 22 « Mondialisation/culture », Microsoft ® ENCARTA ® 2006 [DC], Op. Cit .

* 23 JOSEPH E. STIGLITZ et ANDREW Charlton ; Pour un commerce mondial plus juste, Oxford University, Presse, 2005, p. 126

* 24 www.globenet.org/finansol

* 25 « Supermarchés », Microsoft ® ENCARTA ® 2006 [DC], Op. Cit

* 26 http://www.commerce-international.html.






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