Impact de l'absence des conseillers d'orientation à l'école primaire sur les rendements des élèves en cycle post-primaire

INTRODUCTION GENERALE

Une maladroite manie en cours au Cameroun donne à tous de croire que l'orientation scolaire, universitaire et professionnelle est la chose de tous à l'exception des élèves du primaire. Pour pallier à cette déficience, et sans le savoir, les familles (parents, oncles, tantes, amis (es), enseignants (es)...) sont ainsi en partie responsables de la malheureuse problématique de l'inadéquation formation emploi et des déperditions scolaires (redoublements et abandons) occasionnés par la mauvaise orientation qui, désormais, dans une acuité grave, interpellent toute la communauté éducative camerounaise et particulièrement les autorités en charge de l'orientation scolaire du Ministère de l'Education de Base.

C'est ce constat quelque peu triste qui justifie le choix de notre thème :

« Impact de l'absence des Conseillers d'orientation à l'école primaire sur le rendement des élèves en cycle post-primaire ».

Notre travail de recherche comptera quatre étapes qui correspondent aux quatre chapitres suivants :

- La Problématique de l'étude qui fera ressortir, la formulation et la position du problème, ainsi que l'intérêt, les objectifs, les limites et les délimitations de l'étude.

- L'insertion théorique du sujet (domaine descriptif et explicatif du travail) qui concerne, la définition des concepts, les théories explicatives du sujet, la revue de la littérature, la formulation des hypothèses et la définition des variables.

- Méthodologie ou seront définis le type de recherche, la population de l'étude, l'échantillon de l'étude, l'instrument de collecte des données, l'enquête, la méthode de traitement des données.

- La présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats au cours duquel les résultats seront présentés, les hypothèses vérifiées, les implications théoriques et pratiques trouvées et les recommandations en guise de solutions au problème.

CHAPITRE I

PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE

Selon le dictionnaire Larousse (2007 : 378) : « La problématique est l'ensemble de questions qu'une science ou une philosophie peut valablement soulever en fonction de ses moyens, de ses points de vue et de son sujet d'étude ».

Dans le cadre de notre étude la problématique désigne l'ensemble des incertitudes qu'un thème de recherche donné soulève.

Dans ce chapitre nous verrons tour à tour:

§ La formulation du problème

§ La question de recherche

§ Les objectifs l'intérêt et les limites de l'étude.

I-1 Formulation du problème

Une malheureuse manie qui a cours au Cameroun donne a tous de croire que l'orientation scolaire, universitaire et professionnelle des élèves et étudiants peut être menée par n'importe qui et n'importe comment. En orientant eux même leurs enfants, sans le savoir, les familles (parents, oncles, tantes, amis (es), enseignants (es)...) sont ainsi en partie responsables de la malheureuse problématique de l'inadéquation formation emploi et des déperditions scolaires (redoublement et abandon) qui, désormais, dans une acuité grave, interpellent toute la communauté éducative camerounaise et particulièrement les autorités en charge de l'orientation scolaire Ministère de l'Education de Base.

Jojo Essetti a 11 ans. Il vient d'obtenir son CEP (Certificat d'Etude primaire). Il nourrissait l'ambition de faire génie civil et devenir ainsi ingénieur en la matière. Il est vigoureux et fort, son père l'oriente en 6^ème au lycée classique de yabassi. Intelligent qu'il était il réussit son Brevet 4 ans plus tard. Il est ensuite orienté en 2^nde technique qu lycée Technique de la même ville option génie civil. C'est alors que les difficultés énormes commencent ; toutefois le jeune Essetti réussi à arracher son ticket pour la première Technique. C'est précisément à partir de ce niveau que l'enfant va aligner une succession d'échecs à l'examen du Probatoire F4 pour finalement 3 ans plus tard le décrocher. Le même scénario se reproduira en terminale F4.

L'exemple de l'échec du petit Jojo illustre combien une mauvaise orientation peut considérablement compromettre le rendement scolaire de l'élève et ce plus tard (plusieurs années après que l'acte d'orientation ou de mauvaise orientation ait été commis) sans qu'il ne soit plus facile d'établir le rapport entre l'échec et l'acte d'orientation.

Beaucoup d'élèves du primaire, comme le petit Jojo, en l'absence de Conseillers d'Orientation, sont orientés et guidés dans leur choix par leurs parents, parfois par leurs instituteurs, ou même encore par eux-mêmes.

Or les prescriptions de l'article 42 alinéas 1ers et 2^ème du Décret n° 2001/041 du 19 février 2001 portant organisation des Etablissements scolaires publiques et fixant les attributions des responsables de l'administration scolaire sont claires :

« Placé sous l'autorité d'un Conseiller d'Orientation scolaire le service d'orientation scolaire et professionnelle est chargé du :

§ Conseil

§ De l'information

§ De l'orientation de l'élève en fonction de leurs aptitudes, de leurs intérêts et des besoins ;

§ Ils organisent les tests psychotechniques et rassemble toutes les informations nécessaires au conseil de classe». 

I-2 Question principale

La question que l'on est en droit de se poser est celle-ci quel impact l'absence des Conseillers d'Orientation au niveau du primaire a-t-il sur les rendements scolaires  de l'élève en cycle post primaire?

I-3 Objectif de l'étude

L'objectif général de cette recherche est de montrer que l'absence des conseillers d'orientation au primaire produit un effet de ralentissement sur le rendement scolaire des élèves en cycle post primaire. En d'autres termes l'activité d'orientation n'est en aucun cas l'apanage de tous mais relève du domaine exclusif des Conseillers d'orientation et que par conséquent la prostitution dont subit l'orientation scolaire est responsable des phénomènes de redoublement et de déperdition scolaires.

I-4 Intérêt de l'étude

La problématique de l'absence de l'orientation scolaire et professionnelle à l'école primaire est une interpellation à l'endroit des pouvoirs publics sur la nécessité de prendre promptement des mesures thérapeutiques pour que l'école primaire soit dotée de conseillers d'orientation et ainsi combattre d'une certaine manière le redoublement et les déperditions scolaires.

Elle permet aussi de rappeler aux familles (parents, oncles, tantes, amis (es), enseignants (es)...) que l'orientation scolaire, universitaire et professionnelle des élèves et étudiants ne peut être menée par n'importe qui et n'importe comment. Sans le savoir beaucoup sont ainsi en partie responsables de la malheureuse problématique de l'inadéquation formation emploi et des déperditions scolaires (redoublement et abandon) qui, désormais, dans une acuité grave, interpellent tous les camerounais et leurs partenaires étrangers.

I-5 Limites de l'étude

Elles sont deux ordres et constituent les bornes, le champ d'investigation :

§ Délimitation thématique

Notre thème se situe au coeur même de la pédagogie en ce sens qu'il s'intéresse aux méthodes d'enseignement, ses conditions de réalisation, bref à l'amélioration du rendement scolaire de l'élève à travers l'orientation scolaire pour une croissance positive d'un système éducatif à l'agonie.

§ Délimitation spatiotemporelle

L'impact de l'absence des conseillers d'orientation sur le rendement des élèves en cycle post primaire peut s'observer et se vérifier dans tous les établissements du territoire national. Seulement compte tenu les contraintes de temps et les déficits en moyens financiers auxquels nous étions confrontées nous nous sommes limité au département du Nyong et Kellé et plus précisément au lycée technique d'Eséka.

La première partie de notre travail intitulée : « Problématique de l'étude » nous a permis d'avoir une connaissance du problème de notre sujet. Nous passons maintenant au chapitre II intitulé « Insertion théorique du sujet ».

CHAPITRE II

INSERTION THEORIQUE

DU SUJET

L'insertion théorique du sujet s'articule autour de : la définition des concepts du thème de notre sujet, la revue de la littérature, la formulation des hypothèses et définition des variables.

II-1. Définition des concepts

Définir un concept c'est préciser le sens du concept en question en se conformant au contexte dans lequel il s'est employé. Elle joue un rôle important car elle permet de situer le lecteur dans le contexte sémantique bien précis de la recherche.

Comme concept à définir, nous aurons :

§ Impact

§ Absence

§ Conseillers d'orientation

§ Ecole primaire

§ Rendement scolaire

§ cycle post-primaire

II-1.1 impact

Du petit Larousse illustré (2000 : 95), il ressort que l'impact tiré du mot latin « impactus » désigne heurter, collusion de deux ou plusieurs corps. Au sens figuré, toujours tiré du même livre, il signifie l'influence décisive des évènements sur le déroulement de l'histoire ou encore tout effet direct ou contre coup d'une action.

Dans le cadre de notre étude, le terme impact se rapporte à l'influence, l'effet que produit l'absence des conseillers d'orientation sur les rendements post primaires des élèves.

II-1.2 absence

A la lumière du Robert (2006 : 31), il ressort que l'absence déduit l'éloignement, le défaut de présence. On dit d'une personne qu'elle est absente lorsqu'elle ne se trouve pas au lieu indiqué.

Malheureusement, l'école primaire est le lieu où les conseillers devraient se trouver néanmoins ils n'y sont pas du tout malgré les prescriptions de la loi n° 98/004 du 14 avril 1998 portant orientation scolaire.

II-1.3 conseillers d'orientation

Selon le grand dictionnaire de la psychologie (Larousse 1999), le conseiller d'orientation est un professionnel en matière d'éducation dont les missions concurrent : la prévention des difficultés scolaires, l'élaboration et la mise en place de projets pédagogiques dans les écoles, l'évaluation des besoins individuels et la mise en place des mesures d'aides nécessaires, l'intégration des enfants ayant certaines particularités.

Le petit Larousse illustré (1980 : 721) précise que le conseiller d'orientation est un professionnel dont le service consiste à présenter une personne en âge de scolarité les filières dans lesquelles elle pourrait s'insérer en fonction de son parcours scolaire antérieur, de ses intérêts, de sa personnalité et de différents autres paramètres qui peuvent être déterminés grâce à des testes psychométriques ou à bande étroite.

C'est cette dernière définition qui cadre avec l'esprit de notre étude et rejoint en quelques sortes l'optique touzardienne selon lesquelles (dans la pédagogie pratique pour l'Afrique) « l'orientation est un procédé par lequel les institutions scolaires essayaient de diriger les élèves qui leurs sont confiés vers les études pour lesquelles ils ont le plus d'aptitude et qui offrent le plus de débouchés ».

II-1.4 Ecole primaire

L'enseignement primaire, ou l'école primaire, est, dans plusieurs pays, le premier degré de l' enseignement. Les enfants commencent leurs études primaires vers l'âge de 6 ans et se terminent vers l'âge de 13 ans. Au Cameroun il se structure en trois niveaux distincts. A l'intérieur de chaque niveau se trouve deux paliers, le un et le deux :

SIL

CP

CE 2

CE1

CM2

CM1

SCHEMA n° 1

Structure de l'école primaire au Cameroun

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Dans le cadre de notre étude nous relèverons que le problème d'orientation se pose avec acuité pour les élèves du niveau trois étant donné que c'est à ce niveau que pour la première fois le système cesse de mener tous les élèves dans le même sens. Le schéma suivant en est une illustration.

CM2

Enseignement général

Enseignement technique

Lycée classique

Lycée bilingue

Lycée technique et CETIC

SAR/SM

Centre de formation professionnelle

SCHEMA n° 2

Possibilités de choix en cycle post primaire

II-1.5 Rendement scolaire

Ce concept de nature purement économique désigne la relation entre la variation des quantités produites et la variation des facteurs mis en oeuvre pour les produire.

Le rendement d'un système éducatif ou rendement scolaire se situe à deux niveaux, l'un interne et l'autre externe. L'appréciation des résultats des deux démarches n'est pas nécessairement identique, les indicateurs pour les mesurer n'étant pas toujours de même nature.

En général, le rendement interne mesure le rapport entre les résultats et les moyens, entre les produits scolaires obtenus et les ressources engagées, entre les outputs et les inputs.

Le rendement externe mesure jusqu'à quel niveau le système d'éducation réalise ses objectifs économiques, politiques et socioculturels. Selon le niveau atteint, on apprécie les objectifs, non seulement par la quantité et la qualité des individus sortis du système, mais aussi par leur productivité effective dans la société. Dans le cas de l'efficacité externe, qui n'est pas l'aspect sur lequel nous allons travailler, les résultats sont évalués par rapport à des objectifs d'ensemble que la société assigne au système d'éducation.

Le rendement interne s'apprécie en termes qualitatifs et quantitatifs. Le premier aspect mesure le rapport entre les connaissances, les attitudes et les aptitudes acquises, d'une part, et les objectifs pédagogiques, d'autre part. Le deuxième, qui assimile le système à une entreprise, mesure la quantité de produits finis, diplômés, finissants (outputs), par rapport aux ressources engagées, c'est-à-dire le nombre d'élèves inscrits, le nombre d'années passées dans le système, en rapport avec les coûts (inputs).

Dans le cadre de notre étude nous nous limiterons au nombre d'années passée en cycle secondaire soit un totale de sept années au plus. Ainsi l'élève qui aura effectué un parcours sans échec ou redoublement de la sixième/première année en terminale sera considéré comme ayant eu un rendement appréciable.

II-1.6 Cycle post primaire

Les termes cycle post primaire traduisent le niveau de l'enseignement secondaire. Il peut être général ou technique comme le présente le schéma n°2

II- 2. Théories explicatives du sujet

Une théorie est un courant de pensées qui sert de support au problème posé et aux différentes relations entre les variables.

Relativement à notre étude, nous allons nous référer particulièrement aux théories suivantes :

§ La théorie des styles cognitifs de Gordon Allport

§ La théorie des styles d'apprentissage de Kolb.

§ Le constructivisme de Piaget

II-2-1 La théorie des styles cognitifs de Gordon Allport

La première stipule en substance que : « chaque individu possède un ensemble de traits personnels correspondant à des modes fondamentaux de penser et d'agir qui orientent ses perceptions, ses images et ses jugements, à propos de son monde personnel » (chevrier, Fortin, Théberge, Leblanc, 2000). Reconnaissant le principe piagétien selon lequel, l'acquisition des connaissances n'est pas seulement une simple mémorisation, mais une construction, Allport précise ici que chaque apprenant est fortement influencé par ses conceptions, c'est-à-dire ses manières propres à lui de percevoir les messages que lui transmet l'enseignant. Ces manières propres, mieux ces conceptions constituent, le plus souvent, un obstacle à l'atteinte des objectifs pédagogiques opérationnels. Pour éviter cela, Allport souligne que, dans le processus enseignement apprentissage, il est important pour l'éducateur de maîtriser « le style cognitif » (manière de percevoir) de ses apprenants.

II-2-2 La théorie des styles d'apprentissage de Kolb.

La seconde se résume à ceci : « les multiples convictions personnelles construites par le sujet, à travers ses diverses expériences, lui donne des manières d'interpréter le réel, de décoder les messages, et de se construire des manières de penser qui orientent, filtrent, voire déforment les leçons dont-il bénéficie ». A partir de cette idée Kolb établit un model dit le model de Kolb dans lequel il distingue quatre types d'apprenants :

Type 1 (concret-réfléchi): question caractéristique de l'apprenant: pourquoi ? Il répond bien à des explications ou du matériel du cours relié à des expériences et des intérêts personnels.

Type 2 (réfléchi-abstrait) : question caractéristique de l'apprenant : quoi ? Il répond bien à une information présentée de façon organisée, logique, et réagit bien si on lui laisse le temps pour réfléchir.

Type 3 (abstrait-actif) : question caractéristique de l'apprenant : comment ? il répond bien à des occasions de travailler activement sur des taches bien définie et apprend par esssais-erreurs dans un environnement où l'échec est accepté.

Type 4(concret-actif) : question caractéristique de l'apprenant : qu'est ce qui se passe si ? Il répond bien à des occasions d'appliquer un concept appris à des situations nouvelles pour résoudre des problèmes.

L'existence de ces différents types d'apprenants, permet à Kolb de réaliser la nécessité de l'adaptation des enseignements en fonction des aptitudes des apprenants ; ce qu'il nomme « styles d'apprentissage » d'où l'orientation scolaire.

La présence des Conseillers psychologues (terme utilisé en France) ou conseillers d'orientation (terme utilisé au Cameroun) se trouve justifiée par la nécessité de contenir ces différences de styles cognitifs afin qu'elles ne constituent plus un facteur de blocage dans le processus enseignement apprentissage mais plutôt un facteur d'enrichissement.

II-2-3 Le constructivisme de Piaget

La troisième, celle de Piaget stipule que : «La connaissance ne se transmet pas verbalement, elle doit être nécessairement construite et reconstruite par celui qui apprend. Elle se construit grâce au processus d'équilibration des structures cognitives, en réponse aux sollicitations et aux contraintes de l'environnement » (1968 :142).

 

II-3. Revue de la littérature

D'après AKTOUF (1985 : 55) « la revue de la littérature est un état des connaissances sur un sujet ». Dans un travail de recherche comme celui que nous menons, la revue de la littérature porte sur les différents écrits des auteurs qui ont traités de notre thème d'étude ou tout au moins de quelques aspects de celui-ci. Ainsi donc, loin de faire un inventaire exhaustif des travaux qui ont précédé notre étude, nous allons plutôt nous pencher sur les pensées des auteurs dont les ouvrages nous ont été disponibles.

Avant d'aborder ces ouvrages, nous jetterons un regard sur les missions du conseiller d'orientation telles que prescrites par le cahier de charge du Conseiller d'orientation (2008: 28), MINESEC.

II-3-1 Le cahier de charge du Conseiller d'orientation au sein d'un établissement scolaire.

L'orientation -conseil dans les établissements scolaires visent trois objectifs principaux :

- Sensibiliser et informer toute la communauté éducative et particulièrement l'élève sur les réalités du monde scolaire, les possibilités de formation et leurs débouchés professionnels ;

- Développer chez l'élève, la connaissance de soi, l'instruire des facteurs susceptibles de contribuer à sa réussite scolaire ou des problèmes susceptibles de perturber sa personnalité ;

- Faire acquérir à l'élève, les méthodes et techniques d'apprentissage scolaire et d'insertion professionnelle.

Pour ce faire, le conseiller d'orientation devrait :

Amener l'élève à :

Apprendre l'élève à apprendre (orientation éducative)

Apprendre à travailler (orientation professionnelle)

Apprendre à vivre, (orientation personnelle et orientation sociale)

Maîtriser la pratique de la recherche et de l'administration scolaire :

Il s'agit :

Des activités de formation

Des services adaptés

Des activités administratives de recherche

La présentation des types d'activités

A/ les activités de formation

Il s'agit de doter l'élève d'un savoir et d'un savoir-faire utile dans son adaptation au milieu scolaire, la connaissance de soi, la prise de décision, l'élaboration d'un projet scolaire, l'exploration des débouchés professionnels et la préparation à un métier ou une profession.

B/ Les services adaptés

L'expression « services adapté » désigne les prestations offertes aux élèves, personnel enseignant et parent s d'élèves au moyen des tests Psychologiques et techniques de communication spécifiques.

Le service adapté vise à assurer un développement harmonieux de l'élève au plan personnel et scolaire, ainsi que la préparation à l'insertion socio-professionnel.

Les services adaptés portent sur :

- L'évaluation psychologique

- Le counselling

- L'appui aux équipes éducatives et pédagogiques

- L'assistance aux parents d'élèves

C/ Les activités administratives et de recherche

Les conseillers d'orientation en service dans les établissements scolaires est soumis aux obligations administratives et de recherche en psychologie appliquée comme le prescrit la règlementation en vigueur (décret n°2000/359 ; décret n° 2001/041 ; arrêté n°67/B1/1464/MINEDUC/CAB.)

II-3-2 le rôle des tests psychométriques :Laveault D. et Grégoire J (2002 : 67). 

Dans son exposé Laveault D. reconnaît que « le recours aux tests psychométriques en sciences sociales, a été d'une importance capitale, car elle a rendu possible l'exploration et l'analyse objective du psychisme humain. Cette possible mesure de l'activité intellectuelle (test du QI ; tests d'émotivité, d'affectivité etc.) de l'individu pour les nouvelles pédagogies reste et demeure une variable déterminante dans le processus enseignement-apprentissage ».

Comment comprendre que dans nos écoles primaires la promotion de tels tests ne fasse pas l'objet d'une attention particulière de la part de la communauté éducative ? En d'autres termes comment comprendre qu'il n' ait pas de Conseiller d'orientation à l'école primaire ?

De Joseph BOMDA : orientation scolaire et professionnelle au Cameroun, l'urgence d'une rémédiation (2008).

S'insurgeant contre la prostitution dont subit la profession de Conseiller d'orientation au Cameroun, Joseph Bomda, retrace l'historique de l'orientation-conseil scolaire et universitaire au Cameroun, passant par la peinture de ce que représente la conseiller d'orientation dans l'imagerie populaire, avant de présenter le quotidien de ces fonctionnaires de nature sui generis. C'est d'ailleurs à la suite de cette rubrique que l'auteur fait la nette distinction entre la fonction de conseiller d'orientation et celle d'enseignant dont-on a l'habitude de confondre. A la fin de son ouvrage l'auteur conçoit une sorte de cahier de charge, ce qui est une sorte d'interpellation à la communauté des Conseillers d'orientation sur leur potentiel et les défis auxquels ils devront faire face à savoir relever le système éducatif camerounais en perte de vitalité.

II-3-3 le meilleur itinéraire scolaire : les plans de déplacement (2007 : 88) Nawal Bensalem.

S'opposant fermement à ce qu'il nomme « l'école de balbutiement ou l'école de conversion », Nawal considère l'itinéraire scolaire comme étant « le canevas préétabli que suit un élève pour un aboutissement professionnel certain ». Il affirme que pour chaque profil professionnel ; il n'existe qu'un seul itinéraire ; ce qu'il nomme « meilleurs itinéraire scolaire ». Il préconise l'élaboration des plans de déplacement par les experts avisé pour une meilleure efficacité du système éducatif.

II -4 Formulation des hypothèses

D'après Madeleine Grawitz (2001 : 398) « l'hypothèse est une proposition de réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre les faits significatifs. Même plus ou moins précise, elle aide à sélectionner les faits observés, permet de les interpréter, de leur donner une signification qui, vérifiée, devient un élément possible de théorie ».

Dans le cadre de notre recherche, nous émettrons deux types d'hypothèses :

§ Une hypothèse générale

§ Des hypothèses de recherche

II -4-1 Hypothèse générale (HG)

L'hypothèse générale constitue la ligne directrice vers laquelle le chercheur s'engage dans son investigation. En d'autre terme, c'est la réponse directe à la question principale de recherche. Celle qui est relative à notre étude est la suivante :

L'absence des conseillers d'orientation compromet le rendement des élèves en cycle post-primaire.

II -4-2 Hypothèses de recherche (HR)

L'hypothèse de recherche est celle qui rend opérationnelle l'hypothèse générale. Nous en formulons trois:

HR1 : L'inapplication des tests de performance maximale amenuise les rendements des élèves en cycle post-primaire.

HR2 : La non maîtrise de l'itinéraire que l'on poursuit diminue les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

II -5 Définition des variables

D'après de Landsheere (1976 : 216) « la variable est un élément dont la valeur peut changer et prendre différentes autres formes dans un ensemble appelé domaine de la variable ». Notre étude admet deux types de variables :

§ La variable indépendante (VI)

§ La variable dépendante (VD)

II -5-1 La variable indépendante (VI)

Une variable est dite indépendante quand elle constitue la cause présumée d'un phénomène d'étude, dans la relation cause à effet. C'est celle que le chercheur veut mesurer et manipuler. Celle de l'HR1 de notre étude est la suivante : «l'inapplication des tests de performance maximale ». Celle de l'HR2 est : «La non maîtrise de l'itinéraire ». 

II -5-2 La variable dépendante (VD)

La variable dépendante est celle qui subit les effets de la variable indépendante. Voilà pourquoi elle est l'effet présumé d'un phénomène d'étude. C'est le facteur que le chercheur essaye ou veut expliquer. Dans notre étude elle est : « rendements scolaires ».

Ce chapitre intitulé « Insertion théorique du sujet » nous posé les bases théorique de notre étude. Il est question maintenant d'aborder le troisième chapitre intitulé « Méthodologie »

Tableau n°1 : RECAPUILATIF DES HYPOTHESES DES VARIABLES, DES MODALITES ET INDICATEURS.

Hypothèse générale	Hypothèse de RECHER	Variables	Modalités	Indicateurs
L'absence des conseillers d'orientation compromet les rendements des élèves en cycle post-primaire	L'inapplication des tests de performance maximale amenuise les rendements des élèves en cycle post-primaire	VI : l'inapplication des tests de performance maximale	Régulière irrégulière	- N'a subi aucun test - A subi quelques tests
		V Rendement scolaires en cycle post-primaire	Bons Mauvais	Aucun redoublement Un ou plusieurs redoublements
	La non maîtrise de l'itinéraire que l'on poursuit diminue les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire	VI : La non maîtrise de l'itinéraire que l'on poursuit	Parfaite imparfaite	Ne connaît pas quel est l'aboutissement de sa scolarité Connaît parfaitement l'achèvement de sa scolarité
		VO : rendements scolaires en cycle post-primaire.	Bons mauvais	Aucun redoublement observé Un ou plusieurs redoublements

CHAPITRE III

METHODOLOGIE

DE L'ETUDE

La méthodologie est l'ensemble des règles et moyens à suivre pour atteindre un objectif donné. C'est aussi et surtout l'ensemble des procédés, des techniques que le chercheur utilise pour mener son enquête, collecter les données nécessaires à la recherche. Ce chapitre nous permettra de présenter tour à tour le type de recherche, la population d'étude, l'échantillon et la méthode d'échantillonnage, l'instrument de collecte des données et la méthode d'analyse des données.

III-1 Type de recherche

Il existe principalement deux types de recherche en science sociale :

- Le type expérimental

- Le type exploratoire

C'est ce dernier type encore nommé ex-post-facto qui fera l'objet de notre étude. Elle consiste à descendre sur le terrain en vue de recueillir les données et en faire une analyse systématique sans manipulation aucune.

III-2 Population d'étude

La population d'étude est l'ensemble dont les éléments sont choisis parce qu'ils possèdent tous une ou plusieurs caractéristiques communes et sont de même nature.

III-2-1 Population cible

La population cible est l'ensemble des individus sur lesquels les résultats d'une étude peuvent être appliqués. La population cible de notre étude est constituée de l'ensemble des élèves des classes de terminales du Cameroun. Etant donné l'impossibilité pratique à travailler avec tout cet ensemble nous avons préféré cibler une franche accessible de cette population parente.

III-2-2 Population accessible

La population accessible est la partie de la population cible dont l'accès s'offre aisément au chercheur sans difficultés manifestes. En l'espèce ce sont les élèves des classes de terminales du lycée technique d'Eséka qui constitue cette population accessible. En voici présentée, de façon détaillée, sa distribution :

Tableau n°2 : Distribution de la population d'étude

Elève Niveau	Effectifs	Pourcentages
Terminale G2	27	31,40%
Terminale F3	14	16,28%
Terminale F4	14	16,28%
Terminale IH	15	17,44%
Terminale ESF	16	18,60%
Total	86	100 %

III-3 Méthode d'échantillonnage et échantillon

L'échantillonnage c'est la technique utilisée par le chercheur en vue de la sélection d'une fraction représentative de la population d'étude jugée trop grande. Dans le cadre de notre étude, compte tenu de l'effectif très réduit de notre population comme l'indique le tableau ci-dessus, notre échantillon ce confondra à cette population d'étude c'est-à-dire 86 élèves.

Le taux de sondage (TS) est calculé à partir du tableau ci-dessus.

TS = Taille de l'échantillon x 100

Taille de la population

AN : 86 x 100 TS = 100%

86

III -4 Description de l'instrument de collecte des données

Afin de recueillir les informations à analyser, il est nécessaire de faire usage d'un outil d'investigation. En effet la collecte des données s'opère au moyen d'instruments tels : le questionnaire, le test, l'interview. Nous avons opté pour le questionnaire.

Le questionnaire est un instrument très utilisé en science sociale pour collecter les informations. C'est un moyen de communication essentiel entre l'enquêteur et l'enquêté. Il est le support, ou une suite de questions bien déterminée, auxquelles on attend des réponses de la part des enquêté. Il comprend deux parties :

La première partie : formulée sous la forme d'une introduction, son but est de motiver le répondant en lui expliquant pourquoi on sollicite sa collaboration. Nous avons distribué les exemplaires de notre questionnaire pour permettre aux élèves de nous fournir des informations sur leur orientation scolaire et leurs rendements scolaires.

La deuxième partie que constitue le questionnaire proprement dit est composée de six questions libellées sous la forme de question fermées et ouverte.

La technique de la question fermée utilisée (ici pour les cinq premières questions) nous permet d'orienter les enquêtés à ne nous fournir que l'une des réponses que nous leur présentons au préalable. L'inconvénient de cette technique est qu'elle limite leur liberté d'action et leur capacité d'interprétation et d'évasion. Par contre l'avantage est qu'elle permet au chercheur d'éviter le jeu des interprétations diverses et facilite ainsi le dépouillement.

L'utilisation d'une question ouverte a permis de laisser la lassitude à l'expression. Ici l'enquêté se sent plus libre ce qui permet d'obtenir un maximum d'information utile à la recherche.

IV-5 Validation de l'instrument de collecte des données : la pré-enquête

C'est l'étape qui précède l'enquête proprement dite. Elle est un test préalable de l'outil d'investigation élaboré. Etant donné le choix du questionnaire comme instrument de collecte d'information, sa validation consister à s'assurer que ce dernier mesure effectivement ce qu'il était sensé mesurer.

A cet effet on a pu distinguer deux types de validation :

§ La validation interne

§ La validation externe

III-5-1 Validation interne

La validation interne est l'étape qui consiste à préciser les items qui permettent de collecter les données relatives à telle ou telle variable d'une hypothèse de recherche. C'est précisément au cours de la pré-enquête que le chercheur, à travers les réponses fournies par les enquêtés, reformule ses items en éliminant tout malentendu et incongruité de manière à atteindre ce qu'il recherche effectivement.

III-5-2 Validation externe

Elle consiste à essayer sur un échantillon réduit les instruments de collecte des données prévues pour effectuer l'enquête. Nous avons distribué quinze exemplaires de notre questionnaire à quinze élèves de terminale.

Bref la pré- enquête nous a permis de vérifier la pertinence de nos variables, et de conserver l'outil de travail approprié ; elle nous a aidé à reformuler les questions mal libellées et mal comprises.

III-6 Procédure de collecte des données : l'enquête

L'enquête est la démarche suivie par le chercheur pour recueillir un certain nombre d'informations relatives à son travail.

Nous avons à cet effet travaillé avec les 86 élèves des classes de terminale du lycée technique d'Eséka tel que prescrit par notre échantillon, à qui nous avons distribué 86 exemplaires de notre questionnaire ; tous ont répondu ; en suite nous les avons tous récupérés.

III -7 Le dépouillement

Il a été manuel parce que le nombre de questionnaire était réduit.

III -8 Méthode d'analyse des données

Pour la vérification des hypothèses de recherche nous avons fait appel à la statistique inférentielle. Les données relatives à chaque hypothèse de recherche sont présentées dans un tableau correspondant. L'outil statistique utilisé est le Khi - carré (x²).

Le Khi - carré (x²) est le test d'indépendance qui sert à mesurer le degré de relation entre les phénomènes représentés par les variables. Il n'est utilisable que si l'une au moins des variables est qualitative. Cette condition est bien remplie par nos hypothèses de recherche.

Le Khi - carré (x²) se calcule par la formule suivante :

?

Ft

x²

=

( (Fo - Ft)²

Avec x² = Khi - carré

Fo = fréquence observé

Ft = fréquence théorique

? = somme

La fréquence théorique (Ft) sera calculée par la formule suivant :

N

Ft = Tl x Tc

Tl = fréquence totale observée de ligne

Tc = fréquence totale observée de colonne

Le nombre de degré de liberté (ddl) se calcule par la formule

ddl = (nl -1) (nc -1)

nl = nombre total de lignes

nc = nombre total des colonnes

Lorsque les fréquences observées sont inférieures à 10 ou lorsque le ddl =1 on utilise le x² corrigé dont la formule est la suivante :

x²corrigé =

?

( Fo-Ft - 0,5)²

Ft

Lorsque x² cor > x lu alors l'hypothèse nulle est rejetée et l'hypothèse alternative retenue.

Lorsque au contraire x² cor < x lu alors l'hypothèse alternative est rejetée et l'hypothèse nulle rejetée.

Ce chapitre nous a permis de planifier la méthodologie à appliquer notre recherche. Pour y parvenir nous avons défini le type de recherche, la population de notre étude qui s'est confondue à notre échantillon du fait de sa petite taille. Il n'y a donc pas eu d'échantillonnage, ce qui nous a permis d'aborder directement la validation de l'instrument de collecte des données à savoir le questionnaire. La méthode de présentation des résultats a par la suite été amorcée greffé à l'instrument de vérification des hypothèses.

CHAPITRE IV

PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

Après avoir présenté la démarche que nous avons suivie, pour mener notre investigation, nous abordons le chapitre qui constitue la phase finale de tout travail de recherche. Il est question ici de mettre en relief les données recueillies suivant l'ordre des variables, ensuite vérifier les hypothèses, dégager s'il y a lieu des lien de causalité qui existent entre le phénomène et les variables définies, d'expliquer les résultats afin de faire les suggestions.

IV- 1 Présentation des résultats

Notre échantillon comporte 86 élèves comme nous l'avons souligné au chapitre précédent. Après dépouillement voici ce que nous révèle l'enquête :

Tableau n°3 : Distribution des élèves en fonction de l'application des tests psychométriques.

Elèves Modalité	Effectifs	Pourcentages
Oui	5	6%
Non	81	94%
Total	86	100%

Des données du tableau il ressort que 6% des élèves, soit 5 des 86 élèves que constitue notre échantillon, ont subi une évaluation psychologique à travers l'administration des tests à performance maximale, contre 94% qui n'ont rien subit du tout.

Tableau n°4 : Distribution des élèves en fonction de la qualité de leur parcours scolaire.

Elèves Modalité	Effectifs	Pourcentages
Oui	7	8%
Non	79	92%
Total	86	100%

Il apparaît que 8% des élèves ont eu un parcours appréciable contre 92% qui affichent un parcours peu enviable.

Tableau n°5 : Distribution des élèves en fonction de la maîtrise de l'itinéraire scolaire.

Elèves Modalité	Effectifs	Pourcentages
Oui	49	57%
Non	37	43%
Total	86	100%

57% des élèves maîtrisent leur itinéraire scolaire tandis que 43% s'embrouillent c'est-à-dire ne maîtrise pas leur itinéraire.

Tableau n°6 : Distribution des élèves en fonction de la qualité de leur parcours scolaire

Elèves Modalité	Effectifs	Pourcentages
Oui	5	6%
Non	81	94%
Total	86	100%

Cette fois 5% des élève ont un parcours louable tandis que 94% soit 81 élève des 86 présentent un parcours déplorable.

V-2 vérification des hypothèses

Il est question de voir si nos affirmations de départ coïncident avec nos résultats. Ainsi le travail à faire est de vérifier la validité de nos hypothèses de recherche à partir des données recueillies sur le terrain

Dans le cadre de notre étude, la vérification se fera à l'aide du test du Khi - carré (x²) donc la démarche a été décrite au chapitre III. Les données relatives à chaque hypothèse de recherche seront présentées dans un tableau de contingence où apparaîtront les fréquences observées (Fo) et théoriques (Ft). Ce travail de recherche est bâti autour de deux hypothèses de recherche

V-2-1 Vérification de l'hypothèse de recherche n°1

Comme hypothèse de recherche nous avons : L'inapplication des tests de performance maximale amenuise les rendements des élèves en cycle post-primaire.

1^ère étape : Formulation des hypothèses statistiques

Hypothèse nulle (Ho) : il n'existe pas de relation significative entre L'application des tests de performance maximale et les rendements des élèves en cycle post-primaire.

Hypothèse alternative (Ha) : il existe une relation significative entre L'application des tests de performance maximale et les rendements des élèves en cycle post-primaire.

2^ème étape : Compilation des données

Tableau n°7 : Contingence de la relation entre L'application des tests de performance maximale et les rendements des élèves en cycle post-primaire.

X Y	Bon parcours			Mauvais parcours			Total	x²
	Fo	Ft	(Fo-Ft - 0,5) Ft	Fo	Ft	Fo-Ft - 0,5) Ft
Oui	0	0,40	0,025	5	4,59	0,001	5	0,026
Non	7	6,59	0 ,001	74	74,40	0,000	81	0,001
Total	7		0,026	79		0,001	86	0,027

Calcul du Khi - carré (x²) de l'Hypothèse n°1

=

=

Pour ce qui touche la relation entre le port des habits déchirés et /ou transparents et le désintérêt à la leçon de la part des élèves, le tableau de contingence ressort : x²cor 0,026 + 0,001 0,027

3^ème étape : Détermination du degré de liberté (ddl) et du seuil critique (x²lu)

Le seuil de signification est de 0,05 soit 5%

ddl = (nl - 1) (nc - 1)

AN : ddl = (2 -1) (2 - 1) = 1 donc ddl = 1

D'après le tableau de Pearson x²lu = 3,841

4^ème étape : prise de décision

La valeur du x²cor étant inférieure au x²lu (soit x²cor = 0,027 et x²lu = 3,841) l'hypothèse alternative est rejetée tandis que l'hypothèse nulle est retenue; ce qui nous amène à conclure qu'il n'existe aucune relation significative entre l'application des tests de performance maximale et les rendements des élèves en cycle post-primaire.

IV-2-2 Vérification de l'hypothèse de recherche n°2

Comme hypothèse de recherche nous avons : La non maîtrise de l'itinéraire que l'on poursuit diminue les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

1^ère étape : formulation des hypothèses statistiques

Hypothèse nulle (Ho) : Il n'existe aucune relation entre la maîtrise de l'itinéraire et les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

Hypothèse alternative (Ha) : Il existe une relation entre la maîtrise de l'itinéraire et les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

2^ème étape : Compilation des données.

Tableau n°8 : Contingence de la relation entre la maîtrise de l'itinéraire et les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

X Y	Bon rendement			Mauvais rendement			Total	x²
	Fo	Ft	Fo-Ft - 0,5) Ft	Fo	Ft	Fo-Ft - 0,5) Ft
Oui	5	2,85	0,95	44	46,16	0,06	49	1,01
Non	0	2,16	2,27	37	34,85	0,07	37	2,34
Total	5		3,22	81		0,13	86	3,35

Calcul du Khi - carré (x²) de l'Hypothèse n°1

Pour ce qui touche la relation entre la maîtrise de l'itinéraire et les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire :

=

x²cor 1,01 + 2,34 = 3,35

3^ème étape : Détermination du degré de liberté (ddl) et du seuil critique (x²lu)

=

Le seuil de signification est de 0,05 soit 5%

ddl = (nl - 1) (nc - 1)

AN : ddl = (2 -1) (2 - 1) = 1 donc ddl = 1

D'après le tableau de Pearson x²lu = 3,841

4^ème étape : prise de décision

La valeur du x²cor étant inférieur à x²lu c'est-à-dire : x²cor = 3,35 < x²lu = 3,841, nous concluons que l'hypothèse alternative est rejetée ce qui suppose que l'hypothèse nulle est naturellement retenue; donc, il n'existe pas une relation entre la maîtrise de l'itinéraire et les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

IV-2-3 Synthèse des résultats

Tableau n°9 : récapitulatif des résultats

N° HR	Test statistique	ddl	Seuil ö	Valeur calculée	Valeur lue	décision	conclusion
HR1	Khi - carré	1	0,05	0,027	3,841	x²cor < x²lu	infirmée
HR2	Khi - carré	1	0,05	3,350	3,841	x²cor < x²lu	infirmée

D'après le tableau aucune de nos hypothèses n'est confirmée ce qui suppose à priori que notre hypothèse générale de départ est infirmée. Cela signifie concrètement que l'absence des conseiller d'orientation à l'école primaire n'a aucun impact sur les rendements scolaire des élèves en cycle post primaire.

IV-3 Interprétation des résultats

La vérification de l'hypothèse de recherche n°1 nous a amené à conclure que l'application des tests psychométriques n'a aucune influence les rendements scolaires des élèves ; ce qui nous semble paradoxale car l'on se rappelle bien qu'en 2001, l'élève maître BAKOA Eugène dirigé par Joseph Emmanuel ATANGANA, pour une hypothèse similaire portant sur « le choix empirique de la branche d'étude » a eu une confirmation de son hypothèse de recherche. Pourquoi cette contradiction ?

Nous remarquons que au regard du tableau n°9, des 5 élèves déclarant avoir subit les tests, aucun ne parvient à éviter le redoublement pendant leur parcours de la 1^ère année en terminale. Or des 81qui n'ont pas subit l'administration des tests de performance maximale, 7 paradoxalement ont effectué un parcours sans faute de la 1^ère année en terminale.

Ce paradoxe peu néanmoins s'expliquer car l'orientation scolaire est un processus qui nécessite un certain suivi à long terme, un encadrement permanent et méticuleux sans interruption. C'est certainement dans cette optique qu l'on est arrivé a comparer les activités d'orientation à celles d'un cultivateur, en soulignant à juste titre que : « l'application des tests psychométriques ne représentent qu'une étape ... tout comme mettre la graine au sol ; une fois à terre, il faudra par la suite arroser, désherber, buter, engraisser afin d'espérer une récolte positive».

Cette citation nous permet de comprendre dans quelle mesure les 5 élèves ayant subi l'administration des tests au primaire pourrait enregistrer des échecs au cours de leurs parcours scolaire. L'on ne saurait donc clamer l'inutilité des tests dont-on sait la nécessité (cahier de charge du conseiller d'orientation ; modules de formation, services adaptés ; minesec 2008).

L'idée de l'orientation scolaire comme processus marqué par des étapes complémentaires et successives illustre très bien la théorie constructiviste piagétienne de l'apprentissage.

Pour ce qui est de hypothèse n°2, et considérant les données du tableau n°10 (de contingence), il faut reconnaître que nous avons été surpris de voir que, des 49 maîtrisant leur itinéraire, 44 ont échoué au moins une fois dans leur parcours scolaire de la 1^ère année en terminale. Pourquoi un tel rendement ?

Pour comprendre ce résultat, remarquons tout d'abord que des 86 élèves que compte notre échantillon seulement 5 ont eu à subir des tests à performance. Or dans le processus d'orientation scolaire l'évaluation psychologique constitue une étape préalable. N'ayant donc subit de tests, il n'est donc plus surprenant de savoir que ces 44 élèves aient eu des rendements déplorables. Ce résultat conforte encore l'idée de la théorie de Piaget selon laquelle l'intelligence ce construit ; et on ne saurait brûler les étapes.

V-4 Suggestions

V-4-1 Aux enseignants et parents

L'orientation scolaire et professionnelle est une activité spécifique, elle requiert des aptitudes tout aussi spécifiques. L'enseignant, tout comme le parent, ne peut véritablement orienter car c'est une activité qui ressort de la pleine compétence des Conseillers d'orientation.

V-4-2 Aux autorités à la charge du Ministère de l'Education de Base

Les redoublements et les déperditions scolaires persistent ; pourtant les efforts sont consentis : Introduction de l'enseignement compensatoire ; promotion collective ; les recrutements massifs sur fond PPTE. L'heure n'aurait-elle pas sonnée pour qu'enfin conformément à l'application de l'art 29 de la loi d'orientation on assiste à la création des services d'orientation scolaire et professionnelle dans les écoles primaire ?

V-4-3 Aux responsables des services SOCAPPS des délégation de l'Education de Base

Le service SOCAPPS étant l'institution en charge de l'orientation scolaire à l'école primaire, il lui revient d'opérationnaliser les dispositions prescrites par les textes en matière d'orientation scolaires. Leurs responsables devraient se munir du cahier de charge du conseiller d'orientation du MINESEC (2008) ; ils trouveront dans ce document, une véritable bréviaire capable de combler toute leurs lacunes en termes de savoirs et savoir faire en matière d'orientation.

Ainsi s'achève ce quatrième chapitre. Il convient à présent de faire le bilan de notre étude à travers une conclusion générale.

CONCLUSION GENERALE

L'objectif de cette étude était de vérifier si l'absence des Conseillers d'orientation à l'école primaire était susceptible de compromettre les résultats des élèves en cycle post primaire. Pour y parvenir, nous nous sommes posé la question principale : l'absence des Conseillers d'orientation à l'école primaire peut-elle compromettre les rendements des élèves en cycle post primaire ? , suivi de l'hypothèse générale : l'absence des conseillers d'orientation est susceptible de compromettre les rendements des élèves en cycle post-primaire, opérationnalisée par les hypothèses de recherche :

HR1 : L'inapplication des tests de performance maximale amenuise les rendements des élèves en cycle post-primaire.

HR2 : La non maîtrise de l'itinéraire que l'on poursuit diminue les rendements scolaires des élèves en cycle post primaire.

Au terme de l'enquête menée, les données collectées nous ont informé que nos deux hypothèses de recherche étaient infirmées, d'où l'infirmation de l'hypothèse générale, à savoir l'absence des Conseillers d'orientation à l'école primaire n'a aucun impact sur les rendements des élèves en cycle post-primaire. Une telle conclusion nous a permis de clôturer par quelques recommandations.

Nous sommes conscients des nombreuses limites que recèle notre travail de recherche, c'est la raison pour laquelle nous ne seront que satisfait de voir un normalien continuer ce travail déjà amorcé pour explorer les points comme : Services SOCAPPS des délégations de l'éducation de base : quelle impulsion dans la politique de l'orientation ?

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

- Cahier de charge du conseiller d'orientation, MINESEC (2008) 68 pages.

- De Laveault D. et Grégoire J (2002) : Introduction aux théories des tests en psychologie et en science de l'éducation, 2^ème édition. Bruxell : De Boeck Université, 377 p. ISSN 1373-0231.

- De Joseph BOMDA : orientation scolaire et professionnelle au Cameroun, l'urgence d'une rémédiation (2008), 368 pages

- De Nawal Bensalem : le meilleur itinéraire scolaire : les plans de déplacement 1^ème édition. Paris : PUF, 177 p. ISSN 1337-0431.

TEXTES DE LOIS DE REFERENCES

- Loi n° 98/004 du 14 avril 1998d'orientation au Cameroun, V titres 6 pages.

- Décret n°2000/359 du 05 décembre 2000, portant statut particulier des corps de l'Education Nationale

- Décret n°2001/041 du 19 février 2001 portant organisation des établissements scolaires et fixant les attributions des responsables de l'administration scolaire

- L'arrêté n°67/B1/1464/MINEDUC/CAB du 19 février 2001portant définition des missions, des ressources et de la gestion des Conseillers d'orientation au sein des établissements scolaires.

MEMOIRES

Perspective d'orientation à l'école primaire et rendement scolaires, mémoire soutenu en vue de l'obtention du Certificat d'Aptitude Pédagogique d'Instituteurs de l'Enseignement Primaire et Maternelle. BAKOA Eugène dirigé par Joseph Emmanuel ATANGANA (PENI).

ANNEXES