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Etude de l'impact des politiques de réduction des risques (rdr) des drogues injectables sur le VIH/SIDA

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par Cyicarano Solange, Lamy sophie
Université d'Auvergne - Master Economie de la Santé 2006
  

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I.B. LES RISQUES LIES A L'USAGE DES DROGUES INJECTABLES

A travers le monde, la majorité des nouveaux injecteurs de drogues sont des jeunes. Certaines sous populations comme les jeunes de la rue, les jeunes détenus et les jeunes sans protection sont particulièrement à risques de s'initier à l'injection. L'âge moyen de l'initiation à l'injection varie d'une population à une autre mais la majorité s'initie à la fin de l'adolescence. Dans plusieurs études, la précocité de l'initiation est associée à plus de comportement à risques pour la transmission du VIH.

Chez les IDU, le partage de matériel d'injection est l'un des principaux comportements à risque pour la transmission du VIH. Des études ont démontré que 27 à 66 % des jeunes injecteurs avaient emprunté ou prêté une seringue au moins une fois dans leur vie (Hien, 2001; Mullen & Barry, 2001 ; Louie et al., 1996 ; Hahn et al., 2001 ; Cassin et al., 1998) et qu'entre 34 et 54 % avaient partagé des seringues récemment, soit au cours du dernier mois ou des six derniers mois (Fennema et al., 1997 ; Roy et al., 2000). Le partage des autres matériels d'injection, soit la cuillère, le filtre ou l'eau, était également très fréquent. En effet, selon les études, de 67 à 87 % des jeunes rapportaient en avoir partagé au moins une fois, dans leur vie (Hah et al., 2001 ; Smyth et al., 2001) et 64 à 87 % récemment (Cassin et al.,1998 ; Smyth et al., 2001 ; Roy et al. 2000).

Les conditions sociales et environnementales dans lesquelles les jeunes s'injectent des drogues peuvent avoir un impact négatif sur leurs pratiques d'injection. Par exemple, dans plusieurs pays, une grande proportion des jeunes rapporte s'être injectée des drogues à l'extérieur, ce qui peut mener à des conditions d'injection dangereuses et non hygiéniques et augmenter les risques d'infection. Comme le montre le schéma ci-dessous, les risques sociaux se traduisent par l'absence d'activité professionnelle ainsi que toutes les conséquences comme l'instabilité du logement, l'exclusion sociale, etc...

Fig2.

Bien qu'une large proportion des recherches sur les comportements à risque des jeunes injecteurs menées au cours de la dernière décennie se soient penchées sur leurs comportements d'injection, leurs comportements sexuels doivent également être pris en considération. Malgré le fait que ces jeunes aient grandi à une époque où la promotion du préservatif était largement répandue, une grande proportion d'entre eux ne l'utilisent pas de façon constante. Les jeunes injecteurs rapportent également divers autres comportements sexuels à risque (multiplicité des partenaires, expérimentation sexuelle y compris expériences homosexuelles et bisexuelles). À la lumière de ces multiples comportements sexuels à risque, il n'est pas surprenant de constater une fréquence élevée des maladies sexuellement transmissibles (MST). En plus de causer des MST, les comportements sexuels non protégés sont aussi sources de grossesses imprévues. Ces grossesses présentent un potentiel important de transmission du VIH de la mère à l'enfant. La présence combinée de comportements sexuels à risque et de comportements d'injection à risque, combinaison qui semble caractériser les jeunes UDI, serait particulièrement importante chez ceux qui sont polytoxicomanes. En effet, la polytoxicomanie, très présente notamment chez les jeunes injecteurs, serait associée à la fois à un risque accru de pratiques d'injection non sécuritaires et de comportements sexuels non protégés.

Il est particulièrement important de tenir compte des contraintes légales dans le développement d'interventions pour les IDU. L'environnement juridique, politique, socio-économique, le contexte culturel variant d'un pays à l'autre peuvent par la gravité des sanctions, rendre difficile la faisabilité des interventions préventives et ainsi priver les IDU d'un accès à l'information nécessaire pour la protection contre l'infection à VIH.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore