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Analyse du système de commercialisation des noix de cajou produites dans les départements de l'Atacora et de la Donga

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par Mohamed SALIFOU ISSAKA
Université de Parakou - Diplôme d'Ingénieur Agronome 2008
  

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2.3. Bilan des études sur les noix de cajou au Bénin

Notre objectif à ce niveau est de faire un tour global des différentes études qui ont été faites dans le domaine de l'anacarde au Bénin et qui sont disponibles. Le domaine que nous essayons actuellement d'explorer n'est pas vierge, ni au niveau de la production, ni au niveau de la commercialisation. En effet, depuis toujours, le secteur de l'anacarde, bien qu'encore mal connu, a suscité l'intérêt de bon nombre de personnes et de structures.

En 1996, Aïna en étudiant la rentabilité de la production des noix de cajou au niveau paysan a reconnu les imperfections liées à la commercialisation et a préconisé, entre autres, la mise en place d'une politique adéquate de prix aux producteurs et l'identification du rôle de tous les intermédiaires de la filière.

En 1997, le Ministère du Développement Rural (MDR) dans une étude de faisabilité du programme d'appui à certaines filières parmi lesquelles l'anacarde a montré que la collecte des noix intéresse un nombre croissant d'intervenants depuis la suppression du monopole de la collecte par le CARDER.

Grimaud (1998), dans une étude d'identification des organisations professionnelles de la filière anacarde au Bénin a montré que très peu d'organisations professionnelles se consacrent uniquement à la collecte des produits, malgré le nombre relativement important d'organisations de producteurs.

Gagnon (1998), a étudié la filière anacarde au Bénin. Il a montré que le marché d'écoulement de la production nationale des noix de cajou est essentiellement orienté vers l'Inde qui importe des noix brutes d'Afrique à un prix inférieur au prix des noix récoltée s en Inde. Il a également montré qu'il n'existe pas d'informations précises sur les coûts des différentes opérations, ni en ce qui concerne l'installation et l'entretien d'une plantation, ni en ce qui concerne les frais de collecte et de commercialisation. Selon cet auteur, il y a une grande dispersion des données relatives aux différents intervenants de la filière et une absence de la circulation de l'information.

La mise sur pied d'une méthode d'aide à la décision (Arboricole) a été faite par Charre et Thomann (1999), au niveau des producteurs des noix de cajou du bas- Bénin (principalement). Cette méthode a été évaluée par Dossche (1999), au niveau de la population de Savè. Les trois auteurs n'ont pas abordé de façon approfondie le système de collecte des noix.

Le LARES a réalisé en 2002 une série de consultations au niveau du secteur anacarde au Bénin. Ces études sont toutes orientées vers des stratégies d'exportation des noix dans un contexte de demande internationale.

Les différentes études réalisées également par le PRF et le PADSE (2002), ont rapport à l'amélioration des variétés et des systèmes de production.

Dans tous les cas, ces études ou rapports techniques s'insèrent dans un contexte macroéconomique tout en minimisant la situation locale.

Singbo et al. (2004), ont essayé d'examiner le système de commercialisation des noix de cajou et son impact sur la rentabilité de cette spéculation dans le département des Collines. Des résultats obtenus, il se dégage que la commercialisation de l'anacarde au (centre du) Bénin se caractérise par une absence de coordination entre les activités des différents agents économiques intervenant dans la filière. Les agents de commercialisation des noix de cajou sont : les collecteurs, les courtiers, les collecteurs-courtiers, les grossistes du village, les grands grossistes et les exportateurs. Selon cette étude, la commercialisation des noix de cajou suit des circuits généralement non officiels et les facteurs menaçant la performance de la filière sont : le monopole des indo-pakistanais, l'existence d'un nombre élevé d'intermédiaires, le prix relativement bas payé aux producteurs et l'infiltration des noix de mauvaise qualité qui entame le label Bénin (mélange des noix béninoises avec celles du Nigeria ou du Togo).

Aussi, dans le souci de se doter des stratégies d'intervention pour la promotion des filières anacarde et riz dans les départements de l'Atacora et de la Donga, le ProCGRN a-t-il initié en 2005 une étude qui fut réalisée par Adégbola et Ofio. Après avoir étudié les atouts dont dispose la filière anacarde de l'Atacora / Donga, les auteurs de l'étude concluent que plusieurs contraintes entravent son développement économique. Il s'agit notamment du manque de coordination dans la commmercialisation et de la faible implication des producteurs dans les activités de commercalisation.

Malgré ces résultats, des interrogations restent encore sans réponse. En effet, avec l'introduction de la vente groupée dans l'Atacora / Donga, des actions collectives sont mises en oeuvre et différents niveaux de structuration des producteurs participent à la commercialisation. Il serait alors interessant de faire une analyse du système de commercialisation dans cette nouvelle donne.

Par ailleurs, toutes les études citées plus haut, montrent que la commercialisation des noix de cajou est confrontée à d'énormes problèmes tant organisationnels que financiers. Réaliser donc une analyse des options potentielles pour une levée des contraintes et une amélioration de l'écoulement, sera l'une des préoccupations de la présente études.

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