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Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Koffi Luc AGBO-DJAGLI
Université d'Abomey Calavi Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées en finance et contrôle de gestion  2007
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION (FASEG)

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION
PROFESSIONNELLE DU 3ème CYCLE

11ème PROMOTION

ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
ET DE LA RENTABILITE DE ECOBANK

THEME

Année académique 2007 -- 2008

Réalisé et soutenu par : Sous la direction de :

Koffi Luc AGBO-DJAGLI Dr. Emmanuel HOUNKOU

Enseignant à la FASEG

Octobre 2009

La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)
n'enteni donner aucune approbation ni improbation aux opinions
émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs.

DEDICACES

De tout coeur, je dédie ce mémoire à :

~ Ma mère Marie DOSSA et mon père Norbert AGBO- , puisse ce travail

DJAGLI

constituer le fruit de vos efforts consentis au prix d'énormes sacrifices. Je vous garantis que toutes vos inlassables peines ne seront en aucun cas oubliées.

~ La mémoire de ma soeur jumelle Lucia, pour avoir su, malgré ton absence, m'assister et me donner la force nécessaire de combler le vide que tu as laissé.

~ Tous mes soeurs et frères, pour l'immensité de votre sollicitude et amour fraternel qui m'ont été et continuent de m'être d'une grande utilité.

~ Mes tantes et oncles, en l'occurrence Christine ODOULAMI et Albert DOSSA, que ce travail soit le gage de mes profondes gratitudes et parfaites reconnaissances pour tous vos soutiens et sages conseils. J'avoue que je vous suis grandement redevable.

~ Mes nièces Fleurielle et Jessica, trouvez en ce travail le chemin qui vous reste à parcourir et le miroir de votre identification.

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je tiens à adresser mes sincères remerciements à :

~ Monsieur Emmanuel HOUNKOU qui a accepté avec spontanéité et désintéressement de suivre et diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations. Je manque d'expression pour vous témoigner ma profonde gratitude.

~ Mes membres de jury, c'est un honneur que vous me faites en acceptant de juger mon travail. Je reste persuadé que vos remarques, critiques et suggestions constitueront un apport de qualité.

~ Mes valeureux , qui par leurs enseignements, ont réussi à faire de moi un cadre

professeurs

prêt à affronter les vicissitudes de la vie professionnelle.

~ Tout le personnel de l'Agence AKPAKPA et du Cash Point DEGAKON, pour les bonnes ambiances et convivialité qui prévalent

~ Mes chers parents, pour leurs aides précieuses et leurs soutiens moraux

~ Tous ceux que je n'ai pas pu citer, ce n'est pas un oubli. Vous méritez votre part de reconnaissance et ma respectueuse gratitude.

SIGLES

AFH : African Financial Holding

AIB : African Investment Bank

ATD : Avis à Tiers Détenteurs

BAB : Banque Atlantique Bénin

BAD : Banque Africaine de Développement

BADEA : Banque Arabe de Développement Economique en Afrique

BBD : Banque Béninoise de Développement

BCB : Banque Commerciale du Bénin

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

BDD : Banque Dahoméenne de Développement

BEAC : Banque des Etats de l'Afrique Centrale

BHB : Banque de l'Habitat du Bénin

BIAOD : Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale au Dahomey

BIBE : Banque Internationale du Bénin

BICID : Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Dahomey

BNP : Banque Nationale de Paris

BOA : Bank Of Africa

BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement

BRS : Banque Régionale de Solidarité

BSIC : Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce

CAC : Contrôle et Administration de Crédits

CAF : Capacité d'Autofinancement

CBB : Continental Bank Bénin

CCP : Centre de Chèques Postaux

CEMAC : Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale

CGEY : Cap Gemini Ernst & Young

CMF : Code Monétaire et Financier

CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole

CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale

DAC : Direction Audit et Compliance

DAT : Dépôt à Terme

DBB : Diamond Bank Bénin

DEA : Data Envelopment Analysis

DESS / FCG : Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées en Finances et Contrôle de Gestion

DG : Direction Générale

DGR : Direction Gestion des Risques

DLS : Département Légal et Secrétariat

DOT : Direction des Opérations et des Technologies

DRB : Direction Retail Bank

DRH : Direction des Ressources Humaines

DTIF : Direction Trésorerie et Institutions Financières

EBJ : Ecobank Bénin

EDC : Ecobank Development Corporation

ENEAM : Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management

ETI : Ecobank Transnational Intercorporated

EVA : Economic Value Added

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FBB : Financial Bank Bénin

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine

FLEXCUBE : Environnement Bancaire Universel Compréhensif et Flexible

LOA : Location avec Option d'Achat

PGE : Produits Global d'Exploitation

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PMI : Petite et Moyenne Industrie

PNB : Produit Net Bancaire

PUF : Presse Universitaire de France

RAI : Résultat Avant Impôts

RB : République du Bénin

RBE : Résultat Brut d'Exploitation

RC : Registre de Commerce

RE : Résultat d'Exploitation

RN : Résultat Net

ROA : Return-On-Assets

ROE : Return-On-Equity

SA : Société Anonyme

SGBBE : Société Générale de Banque au Bénin

SODACA : Société Dahoméenne de Crédit Autonome

SVA : Shareholder Value Added

SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain

TAFIRE : Tableau de Financement des Ressources et Emplois

UAC : Université d'Abomey-Calavi

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

UMOA : Union Monétaire Ouest Africaine

VA : Valeur Ajoutée

WSB : Wholesale Bank

ABREVIATIONS

Amor : Amortissement

Cciaux : Commerciaux

Codevi : Compte pour le Développement Industriel

Corpo : Corporelle

Dotat : Dotation

Engag : Engagement

Ets : Etablissement

Fav. : Faveur

Financ : Financement

Immob. : Immobilisation

Incorpo : Incorporelle

Prov : Provision

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 01 Tableau 02 Tableau 03 Tableau 04 Tableau 05 Tableau 06 Tableau 07 Tableau 08 Tableau 09 Tableau 10

Grandes masses de l'actif du bilan de EBJ en millions de francs CFA Grandes masses du passif du bilan de EBJ en millions de francs CFA Engagements hors bilan de EBJ en millions de francs CFA

Annexe 1 Annexe 2 Annexe 3 Annexe 4 Annexe 5 Annexe 6 Annexe 7 Annexe 8 Page 65 Page 68

Charges de EBJ en millions de francs CFA

Produits de EBJ en millions de francs CFA

Résultats Nets de EBJ en millions de francs CFA

Capacité d'Autofinancement de EBJ en millions de francs CFA Soldes intermédiaires de gestion de EBJ en millions de francs CFA Calcul des ratios d'exploitation de EBJ en pourcentage

Calcul des ratios de résultats de EBJ en pourcentage

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 01 Graphique 02 Graphique 03 Graphique 04 Graphique 05 Graphique 06 Graphique 07 Graphique 08

Graphique 09
Graphique 10
Graphique 11

Graphique 12
Graphique 13
Graphique 14

Page 44 Page 46 Page 48 Page 50 Page 52 Page 53 Page 54 Page 57

Evolution des grandes masses de l'actif de EBJ en millions de francs CFA Evolution des grandes masses du passif de EBJ en millions de francs CFA Evolution du total bilan de EBJ en millions de francs CFA

Evolution des engagements de EBJ en millions de francs CFA

Comparaison des différentes activités de EBJ sur les cinq derniers exercices Evolution du total des charges de EBJ en millions de francs CFA

Evolutions du total des produits de EBJ en millions de francs CFA

Détermination des résultats nets en millions de francs CFA et comparaisons des charges et produits de EBJ

Page 59
Page 60
Page 62

Evolution de la Capacité d'Autofinancement de EBJ en millions de francs CFA Evolution du Produit Net Bancaire de EBJ en millions de francs CFA

Evolution du RBE en millions de francs CFA et comparaison du PNB et frais de structures de EBJ

Page 64
Page 64
Page 65

Evolution du RE en millions de francs CFA et comparaison du RBE et coûts du risque de EBJ

Evolution du RAI en millions de francs CFA et comparaison du RE et gains nets de EBJ

Evolution du Résultat Net en millions de francs CFA et comparaison du RAI et impôts sur bénéfices de EBJ

LISTE DES FIGURES

Figure 1 Evolution du nombre d'agences bancaires par pays Page 26

Figure 2 Progression du nombre d'agences bancaires en pourcentage Page 27

Figure 3 Evolution du nombre de guichets au Bénin Page 30

SOMMAIRE

Introduction 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Problématique et Intérêt de l'étude 3

Paragraphe 1 : Problématique 3

Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude 5

Section 2 : Revue de littérature 6

Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle 6

Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils d'analyse 13

Section 3 : Méthodologie de recherche 20

Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des données 20

Paragraphe 2 : Critères de vérification des hypothèses et contraintes de l'étude 23
CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et béninois 25

Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et présentation de la BCEAO 25

Paragraphe 2 : Système bancaire béninois 29

Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI) 33

Paragraphe 1 : Historique de création et évolution de ETI 33

Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI 35

Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin (EBJ) 37

Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de EBJ 37

Paragraphe 2 : Ressources et organisation de EBJ ..38
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Etude du bilan et hors bilan de EBJ 43

Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier de EBJ . 43

Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan de EBJ 48

Section 2 : Etude du compte résultat de EBJ 52

Paragraphe 1 : Etude de compte de résultat par la méthode arithmétique 52

Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les soldes de gestion 60

Section 3 : Calcul des ratios, vérification des hypothèses et suggestions 66

Paragraphe 1 : Méthode des ratios 66

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et suggestions 68

Conclusion . 73

RESUME

Autrefois, la banque avait une image prestigieuse et distante. Seules les personnes fortunées y avaient accès et il y existait très peu d'établissements. Progressivement, elle s'est vulgarisée pour être ouverte au public, en ce sens que dans la plupart de nos villes nous observons une implantation des banques et établissements financiers offrant à la population des produits et services en vue de satisfaire des besoins exprimés par celle-ci dans un environnement hautement concurrentiel.

Face à ces nouvelles mutations et surtout à l'intensification de la concurrence, il est devenu impératif aux firmes bancaires de renforcer leur rentabilité. C'est dans cette optique que nous avons choisi analyser la structure financière des banques commerciales en prenant comme référence Ecobank Bénin (EBJ). Mais après avoir présenté l'activité bancaire et défini les enjeux dont ce concept est porteur, nous avons précisé les différents indicateurs de rentabilité retenus parmi la multiplicité qui existe.

Notre analyse essentiellement basée sur les indicateurs qui font intervenir les données comptables, révèle que la situation financière actuelle de la banque est très satisfaisante et que toutes ses activités ont été reluisantes sur les cinq dernières années. Ce qui témoigne les bonnes rentabilités économique et financière de EBJ.

MOTS CLES

Banque, Ecobank Bénin, Création de valeur, Rentabilité, Performance.

Introduction

Le secteur financier joue un rôle très important dans le processus de développement économique. Les institutions financières d'un pays sont les principaux circuits d'intermédiation entre l'épargne et l'investissement. Les systèmes financiers qui fonctionnent le mieux limitent, quantifient, regroupent et négocient tous les risques liés à une opération, et incitent les épargnants à investir, en leur offrant une rémunération en fonction de l'ampleur des risques encourus.

Lorsqu'ils sont rentables, les intermédiaires financiers permettent de mobiliser l'épargne venant de sources très diverses pour l'affecter à des usages plus productifs, ce qui profite non seulement aux investisseurs et aux bénéficiaires des investissements mais aussi à l'ensemble de l'économie. En effet, un système bancaire qui canalise de manière efficace les ressources disponibles à des utilisations productives est un mécanisme puissant pour la croissance économique. (Levine 1997). C'est dans le but de favoriser cette rentabilité des systèmes financiers que des politiques de restructuration ont été mises sur pied dans les pays en voie de développement.

En Afrique Subsaharienne et particulièrement dans la zone UEMOA, les banques sont les principaux intermédiaires financiers qui sont chargés de collecter les dépôts des agents à capacité de financement pour les prêter aux agents à besoin de financement. Dès la création de cette zone, la politique monétaire a favorisé des secteurs dits moteurs de l'économie par des taux d'intérêts préférentiels. Mais cette politique n'a pas toujours eu les effets escomptés. En effet, elle a entraîné une crise bancaire à la fin des années 80 et au début des années 90. Au cours de cette période, ce sont environ trente (30) établissements bancaires qui ont déclaré faillite.

Face à ces problèmes d'insolvabilité et de rentabilité des banques, des mesures de restructuration et des réformes ont été prises par l'autorité monétaire : le retrait du contrôle quantitatif du crédit, la privatisation des institutions financières publiques, l'introduction de mécanismes de marchés dans la gestion de la politique de crédit, la création d'un organisme de surveillance : la commission bancaire de l'UEMOA et la libéralisation des taux d'intérêt. Ces réformes de libéralisation du système financier visaient à augmenter l'efficacité dans la mobilisation et l'allocation des ressources financières.

Au Bénin, le système bancaire au bord de la banqueroute dans les années 1980, est complètement assaini, renforcé et libéralisé. Plusieurs banques privées se sont installées et participent activement à la mobilisation des ressources internes et par surcroît au développement durable du pays. Mais la multiplication récente des banques montre si besoin en était encore, que le marché est rentable sinon du moins prometteur puisque selon Greuning et Bratanovic (2004), « un bon système bancaire est constitué de banques rentables dotées de fonds propres en quantité adéquate. La rentabilité d'une banque est révélatrice de sa position concurrentielle sur le marché bancaire et la qualité de sa gestion.»

Forts de ces constats et conscients de l'importance des firmes bancaires dans le développement d'une nation qui est à la recherche d'une croissance économique durable, nous avons choisi de mener une réflexion sur la structure financière de Ecobank Bénin.

Ce choix a été surtout motivé par le fait que cette banque a été au cours de l'exercice 2004 la meilleure banque du Bénin1, la banque de l'année2 et a reçu la médaille d'or pour l'excellence dans la pratique des affaires3. En 2008, la revue internationale Financial Times lui a décerné pour la deuxième année consécutive le prix "Banker4". De plus, malgré l'environnement concurrentiel, cette banque conserve la deuxième place au plan national en terme de part de marché et de total des actifs générés, et la première place en terme de rentabilité des capitaux investis. D'où le thème de notre mémoire s'intitule : « Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin ».

Pour mieux circonscrire les contours de ce thème, nous nous proposons de le structurer en trois (3) chapitres. Le premier sera consacré à la présentation du cadre théorique de l'étude ; le second s'appesantira sur le cadre pratique et le troisième sur le cadre empirique pour déboucher enfin sur des suggestions qui permettront d'insuffler un nouvel entrain à la banque.

1 Meilleure Banque du Bénin matérialisée par le trophée Cauris 2004

2 Bank of the year par le magazine britannique the «Banker»

3 Par la Fondation pour l'excellence dans la pratique des affaires

4 Prix "Banker" récompense la banque de l'année 2008 au Bénin.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Le présent chapitre comprend trois sections qui sont : ~ Problématique et Intérêt de l'étude ;

~ Revue de littérature ;

~ Méthodologie de recherche.

Section 1 : Problématique et Intérêt de l'étude

Dans cette section nous aborderons dans le premier paragraphe la problématique et dans le second l'intérêt de l'étude.

Paragraphe 1 : Problématique

En 2008, l'exploitation bancaire s'est effectuée dans un environnement macroéconomique international très éprouvé. Après le retournement immobilier américain, cet environnement a été marqué par l'aggravation brutale d'une crise financière internationale comparable à celle de l'année 1929, le ralentissement de l'activité dans la plupart des pays industrialisés, le recul des indices boursiers et la faillite de certaines institutions financières telle la banque Lehman Brothers5.

Cette situation de défiance généralisée a poussé les institutions financières à réduire leur levier d'endettement et restreindre les crédits aux ménages et aux entreprises. Grâce à des interventions massives de recapitalisation des autorités de régulation, la situation actuelle de la sphère financière semble être stabilisée mais demeure encore fragile.

Au plan régional, les répercussions de cette crise se reflètent dans les tensions inflationnistes et dans la non maîtrise des revenus d'exploitation compte tenu de la double dépendance de l'économie africaine puisque les produits d'importation demeurent incompressibles et ceux d'exportation inarticulés.

Au Bénin, les activités bancaires se sont déroulées dans un environnement hautement compétitif avec une architecture financière comprenant douze (12) banques et plusieurs établissements financiers. Aux côtés de ceux-ci, opèrent un millier d'institutions formelles et informelles de microfinance, des sociétés d'assurance, des sociétés financières d'Etat et des sociétés d'intermédiation et de gestion liées à la Bourse Régionale de Valeur Mobilière (BRVM6).

5 Lehman Brothers était une banque d'investissement multinationale créée en 1850 à Montgomery (Alabama), par les frères Emanuel et Mayer Lehman, immigrants juifs allemands. Elle propose des services financiers diversifiés. Le siège social de la firme se trouvait à New York, et elle possédait d'autres sièges régionaux à Londres et Tokyo ainsi que divers bureaux à travers le monde. Elle fit officiellement faillite le 15 septembre 2008 (faute de repreneurs) suite à la crise financière mondiale née de la crise des subprimes. Le FBI est aujourd'hui chargé d'enquêter sur son compte.

6 Bourse Régionale de valeurs Mobilières.

Aujourd'hui, malgré ce contexte de tension et de perturbations, Ecobank Bénin est une référence. Après dix neuf (19) années d'existence, elle tient sa place dans le système bancaire béninois. D'une part, elle à renforcé sa présence et ses parts sur le marché tant par les concours à l'économie que par son implantation sur le territoire national. D'autre part, elle s'est efforcée de conserver un niveau de rentabilité en ce qui concerne son exploitation et ses résultats.

Ainsi, au 31 décembre 2008, Ecobank Bénin à réalisé un résultat net bénéficiaire de francs CFA 5 135 millions en amélioration de 105 % soit plus du double de la performance réalisée au cours de l'exercice précédent. L'ensemble de ses actifs gérés se traduit dans un total bilan qui s'élève en francs CFA à 282 484 millions, soit une augmentation de 31 %. De façon convergente, la plupart de ses principaux indicateurs de gestion de cet exercice sont en progression par rapport à l'exercice précédent.

En dépit de la pertinence de ses synthèses d'informations compétitives et réactives, Ecobank Bénin éprouve encore quelques difficultés pour s'identifier comme la banque leader parmi les instituions financières locales. Même une certaine frange de sa clientèle cible rechigne à accepter ses exploits.

La recherche de la rentabilité étant l'engagement dans un processus de création de valeurs, comment Ecobank Bénin pourra-t-elle assurer une meilleure gestion par l'obtention d'un équilibre financier et un niveau de rentabilité optimales afin que le secteur bancaire national retrouve toute sa noblesse dans une économie où il est appelé à jouer un rôle de premier plan ?

Certes, les banques sont professionnellement astreintes à une gestion rationnelle en vue de générer une rentabilité compatible avec leur pérennité. Néanmoins la nécessité de disposer des données fiables conduisant aux analyses multidimensionnelles voire prévisionnelles sur leur capacité d'adaptation s'avère indispensable.

Analyser la structure financière des banques devient à cet effet, un sujet de grandes controverses. C'est pourquoi nous avons choisi d'axer notre réflexion sur le thème : « Analyse de la structure financière et de la rentabilité de Ecobank Bénin. »

Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude

La mesure de rentabilité occupe une place centrale lorsque l'on s'intéresse au processus de prise de décision. Elle fascine tout genre de personne de tout âge. La présente étude vise à susciter chez le plus grand nombre d'agents économiques, un intérêt réel qui peut s'articuler autour des points suivants :

· Pour les responsables de EBJ, cette étude sera l'occasion de découvrir leurs facteurs clés de succès et de déterminer également leurs faiblesses et leurs contraintes pour l'avenir. Elle les aidera à identifier les sources de leurs avantages concurrentiels et à mieux orienter leurs propres stratégies de développement. Elle leur permettra également de cerner les facteurs à l'origine de leur résultat et leur aptitude à gérer les risques encourus.

· Pour l'Institution de régulation, elle leur permettra d'accroître la capacité de conception et d'évaluation des banques, d'intensifier leur politique d'intervention et de contrôle en vue de s'assurer d'un meilleur système bancaire national ;

· Pour les actionnaires, cette étude leur permettra de rechercher les éléments d'appréciation des activités, de la profitabilité, du rendement, de la situation patrimoniale et les perspectives d'avenir de la banque, capables de motiver le soutien ou l'accord de leurs concours financiers ;

· Pour les décideurs politiques et économiques, elle les amènera à prendre conscience de l'importance des unités bancaires dans le développement des activités économiques et donc à prodiguer des conseils appropriés aux responsables des banques pour une mise en oeuvre correcte de la réglementation bancaire en République du Bénin ;

· Pour les clients de EBJ, cette étude sera l'occasion d'approuver les résultats des cinq derniers exercices de leur banque, d'accompagner les actions de la banque et d'entretenir une franche collaboration avec les responsables à divers niveaux pour l'enracinement et le développement du réseau bancaire ;

· Pour la communauté scientifique, elle contribuera à relever les grands défis actuels en matière de recherche dans le domaine bancaire, à mieux se familiariser à l'utilisation des techniques et méthodes scientifiques d'analyse en vue d'une plus grande efficacité dans l'exécution et l'orientation de leur recherche.

Section 2 : Revue de littérature

Dans cette section, il sera question de mettre en revue les concepts clés qui meublent notre thème et de faire apparaître les indicateurs de mesure de performance.

Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle

Vu la proximité et la complémentarité des concepts sur lesquels se portera notre réflexion, une clarification de ceux-ci est indispensable.

1. Concepts de banque et de création de valeur

Dans le cadre de cette étude nous nous sommes servis des concepts tels que : banque et création de valeur.

1.1. Concept de banque

Le mot banque est apparu dans la langue française au début du quinzième siècle. A cette époque, les banquiers du nord de l'Italie réalisaient leur travail dans les lieux ouverts et s'installaient sur des bancs ; d'où dérive le nom. Le monde contemporain de banque est donc né de la convergence de l'activité de changeur de monnaie développée par les républiques italiennes face à la prolifération des devises ; de l'activité de crédit exercée par la communauté juive et de l'ouverture des sociétés commerciales dépassant les comptoirs.

L'article premier de la loi du 13 juin 1941 dispose : « sont considérés comme banque, les entreprises ou établissements qui font profession habituelle de recevoir sous forme de dépôt ou autrement des fonds qu'ils emploient pour leur propre compte en opération d'escompte, en opération de crédit ou en opération financière.» En d'autres termes, la banque est une entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients ; accorde des prêts et offre des services financiers.

Selon Paul Soriano (2006), il est devenu difficile de décrire la banque de manière systématique. Non seulement parce qu'elle est hétérogène mais surtout parce qu'elle exerce directement ou par l'intermédiaire de filiales, la plupart des activités des autres, notamment dans le domaine des placements et de l'assurance. Le plus sûr sinon le plus simple est de se référer au Code monétaire et financier (CMF) qui compile les textes législatifs et réglementaires relatifs à l'activité bancaire et financière. Le texte fondateur est la loi bancaire du 24 janvier 1984.

Conformément à l'article 20 de la loi n° 90-018 du 27 juillet 1990, portant réglementation bancaire en République du Bénin (RB), toutes les banques sont des sociétés anonymes perçues comme des promotrices du tissu économique. Elles gèrent et rémunèrent l'épargne des clients, distribuent des crédits aux particuliers et aux entreprises grâce aux dépôts détenus. Elles exercent le métier de « gestion d'actifs », que ce soit pour leur propre compte ou pour celui de leurs clients, et peuvent aussi gérer le patrimoine de leurs clients fortunés. Un autre métier est celui de la « banque de financement et d'investissement » pour le compte de grandes entreprises.

Aujourd'hui, les anciennes classifications de banques ont volé en éclat pour trois raisons principales à savoir : la déréglementation, la concurrence des marchés et l'industrialisation bancaire favorisée par le progrès des technologies de l'information et par la globalisation. Les déréglementations opérées dans la plupart des pays du monde à partir des années 1980 ont brisé les anciens cloisonnements, notamment celui qui séparait le crédit bancaire des marchés. D'où une concurrence pour les banques, à laquelle elles se sont adaptées. L'activité bancaire déréglementée a progressivement adopté une logique industrielle, fondée sur une décomposition rationnelle des « chaînes de valeurs » qui décrivent systématiquement les processus bancaires. Cette déconstruction a touché en priorité les fonctions par nature les plus industrialisables7, avant de s'intéresser progressivement à l'ensemble des produits et services bancaires.

Les banques fournissent maintenant une riche palette de services qui leur procurent une part croissante de leurs revenus. Les services « matériels » (location de coffre-fort, opérations de change manuel...) font place à des services immatériels, que ce soit autour du compte (monétique, tenue de compte, relevés, consultation et transactions à distance...), dans la fonction de conseil et pour toutes sortes d'opérations : recevoir, conserver, déplacer des fonds et des actifs de toute nature. Certaines banques se sont enfin lancées dans les assurances, l'assurance-vie qui peut être assimilée à un instrument d'épargne mais aussi les assurances dommages. Vis-à-vis de la clientèle d'entreprises, les services s'inscrivent dans la fonction d'ingénierie financière.

7 Tous les traitements de masse et l'informatique qui les prend en charge

Pour Olivier Pastré (2008), « A force de déréglementation et de désintermédiation, la banque, en tant qu'acteur économique se distinguant par une activité relativement homogène de collecte de dépôts et d'octroi de crédits, n'est plus. La banque est aujourd'hui fondamentalement hétérogène. Elle se caractérise par la multiplication des inputs, des modes de production, des modes d'organisation juridique de la production, des outputs et des marchés. La banque se doit donc aujourd'hui d'être définie comme une institution articulant divers métiers financiers (dont le métier de banque au sens strict) selon des formes d'organisation de plus en plus différenciées et à destination de marchés de plus en plus segmentés. »

Mais la déconstruction bancaire n'est pas arrivée à son terme. Elle a pour l'instant produit un modèle de référence, la « banque universelle » offrant une gamme exhaustive de services bancaires à toutes les clientèles. A l'heure actuelle dans les pays d'Europe où la consolidation bancaire est la plus avancée, le paysage bancaire national apparaît structuré en oligopole de banques universelles. Engagées dans des processus d'externalisation et de délocalisation, ces banques se procurent certains de leurs produits, soit auprès de filiales spécialisées, soit auprès de fournisseurs extérieurs. C'est le cas pour l'assurance mais aussi pour des métiers plus proches de la banque traditionnelle, tel le crédit à la consommation.

Enfin, la banque est un centre de collecte et d'échanges d'information sur la vie économique et financière, au contact de ses clients épargnants et emprunteurs et des confrères de la place. Elle est un élément clé de l'économie d'un pays et son rôle peut être comparé à celui du coeur dans un corps humain qui propulse le sang oxygéné vers les organes qui en ont besoin. C'est pourquoi elles sont soumises à un contrôle assez strict par les autorités de tutelle, afin de vérifier leur solvabilité par rapport aux risques8 auxquels elles sont exposées et leur capacité de créer la valeur.

1.2. Concept de création de valeur

La création de valeur est un indicateur de performance pertinent qui favorise la transparence entre les marchés financiers et la gestion interne des entreprises. Elle est le résultat ou la capacité d'une entreprise de réaliser un ou des investissements dont le taux de

8 Risque de crédit, risque de marché, risque pays et risque de liquidité.

rentabilité s'avère être supérieur aux taux9 de rentabilité exigé compte tenu du risque de l'investissement.

Toutefois, dans un monde concurrentiel, il est très difficile de trouver durablement des investissements qui rapportent plus que leur coût du capital compte tenu de leurs risques, car de telles opportunités attirent naturellement de nombreux candidats qui ont pour effet de faire baisser la rentabilité. Mais il ne suffit pas qu'une entreprise soit rentable au sens comptable pour créer de la valeur. Dans ce sens, ce concept constate l'insuffisance des outils de mesure traditionnels.

La création de valeur a été développée par deux grands courants de pensée : les universitaires et les cabinets de conseil nord-américains. Elle a été adoptée par des grandes entreprises françaises et tend à s'imposer dans un contexte de globalisation des marchés financiers. Elle est souvent représentée par les facteurs intangibles comme l'innovation, les idées et la marque. Mais ces facteurs non financiers sont difficiles à mesurer et rarement reconnus dans les méthodes comptables.

C'est pourquoi le centre de Cap Gemini Ernst & Young (CGE&Y) a conçu un outil pour mesurer le lien entre la performance non financière d'une entreprise, créant la valeur et une ferme évaluation sur les marchés. Cet outil appelé « Index de création de valeur » mesure l'impact de la performance non financière sur les cours en bourse et identifie les éléments intangibles spécifiques qui conduisent la valeur pour une industrie donnée.

La théorie de la création de valeur (SVA : « Shareholder Value Added ») propose une vision intégrée et interdépendante des préoccupations financières et opérationnelles. Cette notion de SVA vise à calculer la création de valeur dégagée par l'entreprise pour l'actionnaire. Cette valeur se mesure comme la différence entre le résultat d'exploitation après impôts et le coût de financement de l'actif net. Elle rapproche ainsi le cash-flow du coût du capital investi pour le générer et valorise le différentiel dégagé, lequel traduit précisément la vraie richesse créée pour les actionnaires.

En d'autres termes, si l'indicateur SVA est positif, il représente la création de valeur dégagée par l'entreprise après le paiement de son dû auprès de tous ses créanciers,

9 Coût moyen pondéré du capital

banquiers et actionnaires. Dans le cas contraire, l'entreprise enregistre une baisse de valeur pour ses actionnaires

La notion de création de valeur a généré d'autres indicateurs qui prennent essentiellement appui sur des bases comptables boursières ou économiques. Cette pluralité d'indicateurs apporte à la fois une diversité des angles de mesure mais aussi une confusion certaine. Diversité par les éléments pris en compte dans le calcul, et confusion dans la mesure où les sous-ensembles ne sont pas normés.

2. Concepts de rentabilité et de performance

Nombreux sont les concepts de gestion, qui jouissent d'une attention toute particulière de la part des responsables d'entreprise, d'analystes financiers, de partenaires bancaires, au point d'être scrutés et suivis à la loupe, et, de ce fait, utilisés comme point de repère dans le cadre de procédures d'évaluation de la performance d'une entreprise.

2.1. Concept de rentabilité

La rentabilité est un concept très général qui s'exprime par un rapport entre les résultats et les moyens mis en oeuvre afin d'obtenir ces résultats (Raulet, 1987). En effet, la seule considération du résultat ne donne pas une mesure expressive de l'efficacité économique car elle ne tient pas compte de l'importance des moyens mis en oeuvre. L'évaluation de la rentabilité dépend donc de la définition du ou des résultats d'une part et des moyens d'autre part.

Le résultat peut être le bénéfice avant impôt, le bénéfice net après impôt ou le cash flow. Aussi certains préfèrent s'en tenir à la notion de valeur ajoutée et d'autres retiendront le bénéfice net après impôt augmenté des frais financiers. L'essentiel sera toujours d'observer une certaine logique qui dépendra des choix effectués au niveau des moyens.

Les moyens : il s'agit des moyens économiques (personnel, immobilisations, actifs circulants, etc.) et financiers (capitaux propres et endettements). Chacun de ces moyens a un coût et doit être suivi pour évaluer la compétitivité de l'entreprise, son efficacité et sa pérennité. Ainsi la performance pour l'entreprise est, au sens large, le résultat à une date donnée d'une action déterminée. Elle s'apprécie en valeur absolue ou en valeur relative lorsque ce résultat est apporté ou comparé à des moyens mis en oeuvre. Le choix du concept

de moyens mis en oeuvre dépend de l'objectif que l'on se fixe en matière d'analyse de la rentabilité :

· Si l'on souhaite évaluer la rentabilité globale de l'entreprise, les moyens mis en oeuvre seront représentés par l'ensemble des actifs physiques et financiers détenus par l'entreprise, à savoir le total de l'actif.

· Si l'objectif est de mesurer la rentabilité financière du capital investi par les associés, on retiendra alors la notion de capitaux propres au titre des moyens mis en oeuvre.

· Si l'on souhaite s'intéresser enfin au seuil de rentabilité ou point mort, on mettra le chiffre d'affaires en avant, en cela dans le cadre d'une analyse comparative.

Mais il faut distinguer cette notion de rentabilité qui est le rapport des résultats aux moyens de la notion de marge qui, quant à elle, est le rapport des résultats au volume d'affaires traité c'est-à-dire le chiffre d'affaires réalisé. Donc pour qu'une entreprise obtienne une forte rentabilité, elle doit avoir une faible marge et une rapide rotation de capital ; à l'inverse, une rotation du capital lente nécessite une forte marge nette si l'on veut obtenir une rentabilité convenable.

2.2. Concept de performance

La performance est un concept qui débouche sur des divergences selon les auteurs et les chercheurs qui l'ont traitée. C'est un « mot valise » qui a reçu plusieurs acceptations et qui appartient à la famille des termes polysémiques ou polythétiques (Bourguignon, 1996).

Louart (1996), souligne que dans sa polysémie naturelle, la performance s'appuie sur de multiples repères : économique (rentabilité, compétitivité), juridique (conformité légale, solvabilité), organisationnel (compétence, efficience) ou social (implication, satisfaction des salariés). Il ajoute que la performance dépend d'un environnement relativisé par des critères comparatifs ou des options stratégiques. Il est possible d'enrichir la mesure et d'en accroître l'objectivité, mais le résultat sera toujours partial.

Dans le langage courant, la performance renvoie à quatre significations majeures : l'action ou le processus, les résultats de l'action, le succès et la capacité ou le potentiel. Pour certains auteurs, elle est assimilée à l'efficacité, à la compétitivité. D'autres la considèrent comme semblable à l'efficience, le rendement, la productivité. La performance est définie

comme « la raison des postes de gestion, elle implique l'efficience et l'efficacité » Albanes (1978). Selon Miles (1986), elle est définie comme « la capacité de l'organisation à réaliser une satisfaction minimale des attentes de sa clientèle stratégique ».

La performance dans son sens global, s'entend comme le degré de réalisation des objectifs dans une entreprise. Or dans une entreprise, les objectifs sont multiples et parfois contradictoires si bien qu'il serait illusoire de vouloir évaluer la performance de l'entreprise de manière uniforme en se basant sur un seul critère.

Pour E. M. Morin (1994), la performance elle-même sera perçue comme un objectif à atteindre. Dans cette optique il recense quatre approches de performance qui sont :

L'approche économique : elle se repose sur la notion centrale des objectifs à atteindre. Ces derniers traduisent les attentes des propriétaires dirigeants, ils sont souvent énoncés en termes économiques et financiers. L'illustration de cette approche est reflétée par la récente étude de J. Caby (1996) qui souligne les prolongements stratégiques d'une telle conception. Pour eux, la création de valeur passée ou anticipée se fonde sur une croissance de l'activité, soit sur une politique de dividendes raisonnée en fonction des investissements futurs encore, sur une préférence pour les financements externes. La performance s'apprécie à travers la rentabilité économique. Celle-ci a pour but de mesurer l'efficacité de l'ensemble des capitaux utilisés, l'évolution des ventes c'est-à-dire de juger la capacité de l'entreprise à réaliser un bénéfice.

L'approche sociale : elle découle des apports de l'école des relations humaines qui mettent l'accent sur les dimensions humaines de l'organisation. R. E. Quinn et J. Rohrbaugh (1981) indiquent que cette approche ne néglige pas les autres approches de la performance mais intègre les activités nécessaires au maintien de l'organisation. Pour cette raison, le point central devient la morale et la cohésion au sein de l'entité considérée. Cette conception est défendue par B. M. Bass qui, dès 1952, enjoint de considérer comme ultime critère de valeur organisationnelle, celle des hommes. Néanmoins, l'acceptation de cette hypothèse dépend du postula suivant : atteindre les objectifs sociaux permet d'atteindre les objectifs économiques et financiers ;

L'approche systémique est développée par opposition aux approches précédentes, comme étant trop partielle. Elle met en exergue les capacités de l'organisation : l'efficacité

organisationnelle est le degré auquel l'organisation en tant que système social dispose de ressources et moyens, remplit les objectifs sans obérer ses moyens et ressources et sans mettre une pression indue sur ses membres (B. S. Georgopoulous, 1957).

La dernière approche qualifiée de politique par E. M. Morin repose sur une critique des précédentes. En effet, chacune des trois approches précédentes assigne certaines fonctions et certains buts à l'entreprise ; or tout individu peut avoir ses propres critères pour juger la performance d'une organisation.

Le concept possède ainsi autant de significations qu'il existe d'individus ou de groupes qui l'utilisent (Morin, 1992). Pour un dirigeant, la performance pourra être la rentabilité ou la compétitivité de son entreprise ; pour un employé, elle pourra être le climat de travail et pour un client, la qualité des services rendus. La multiplicité des approches possibles en fait un concept surdéterminé, et curieusement, il est indéterminé en raison de la diversité des groupes qui composent l'organisation.

Chaque performance est donc le fruit d'une situation particulière, dans laquelle certains acteurs confrontent leurs intentions ou leurs attentes avec ce qui s'est réalisé. Ils comparent avec le passé ou avec ce que les autres ont pu réaliser dans des circonstances similaires.

Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils d'analyse

Dans ce paragraphe nous ferons l'état des recherches antérieures et présenterons les outils de notre analyse.

1. Contributions empiriques, objectifs et hypothèses de l'étude

Plusieurs auteurs se sont aventurés avant nous dans ce domaine. Donc, pour bien circonscrire le sujet, il s'avère nécessaire de recenser les études empiriques qui ont tenté d'analyser ou de mesurer la performance des entreprises avant de fixer les objectifs et les hypothèses de notre recherche.

1.1. Etat des études antérieures empiriques

Les précédentes études empiriques ont montré qu'il existe de multiples indicateurs pour mesurer la performance. Elles ont recours à une batterie de ratios dont la plupart ne constituent pas des ratios de rentabilité stricto sensu.

Ainsi, Charreaux (2000) utilise des ratios d'activité, des ratios de marge ou de profitabilité, tel que le résultat net / ventes ou de productivité comme ventes / effectif ou résultat net / effectif voire de ratios représentant l'effort d'investissement, l'équilibre financier. Ces derniers sont utilisés à titre complémentaire comme des variables explicatives de l'évolution de la performance.

Par ailleurs Churchill (1979), a proposé dans le cadre de la mesure de la performance, une démarche méthodologique, connue sous le nom de paradigme de Churchill, visant à mobiliser les connaissances concernant la théorie de la mesure ainsi que les techniques appropriées pour améliorer dans une procédure systématique.

Les travaux de Spriggs et de Kumar (1994), proposent des outils de mesure pour évaluer les différentes facettes de la performance identifiée. Leur démarche consiste à la constitution de questionnaire et à l'analyse de données déclaratives recueillies par ce moyen. Les outils proposés visent à mesurer les différentes facettes de la performance difficile à appréhender et non observable au moyen d'un simple questionnaire.

Morin et Al., (1994), retiennent quatre critères de mesure de la performance organisationnelle. Il s'agit de la pérennité représentée par la qualité du produit / service, rentabilité financière et compétitivité ; l'efficience économique mesurée par l'économie des ressources et la productivité ; la valeur des ressources humaines, avec comme indicateur la mobilisation, le développement du personnel, le rendement et le climat social ; et enfin, la légitimité de l'organisation auprès des groupes externes qui se matérialise par la satisfaction des bailleurs de fonds, de la clientèle, des organismes régulateurs et de la communauté.

Les études antérieures mettant en relation les pratiques de GRH et la performance des entreprises ont permis de regrouper les indicateurs de performance selon qu'ils sont internes (performance sociale), intermédiaires (performance organisationnelle) ou externe (performance économique).

Selon Liouville et Bayad (1995), la satisfaction, l'absentéisme et le taux de roulement des employés sont des indicateurs internes retenus pour mesurer la performance sociale. La productivité, la flexibilité, l'innovation et la satisfaction des clients sont des

indicateurs intermédiaires utilisés pour mesurer la performance organisationnelle (Way, 2002). Enfin le taux de rendement de l'actif, le taux de rendement des fonds propres et le prix des actions se rangent parmi les indicateurs externes servant à mesurer la performance économique.

La performance apparaît comme un concept clef dans la littérature managériale et financière. En effet, bien qu'il soit important, peu de recherches bancaires se sont attardées à l'examiner. Selon A. D. Luc et A. B. Karl (2006), il est possible d'apprécier la performance financière des banques à partir du Return On Equity (ROE) et du Return On Assets (ROA), qui sont des indicateurs calculés de manière ex post. La Villarmois (1999), estime que la performance des banques peut être évaluée par le montant du PNB rapporté à leur taille (mesurée par le nombre d'employés ou le nombre de comptes vivants).

D'autres auteurs ont mesuré l'efficience globale des agences bancaires (Schaffnit, Rosen et Paradi, 1997 ; Thenet et Guillouzo 2002). Toutefois, ces derniers ont uniquement considéré les ressources humaines avec un modèle d'efficience dont l'objectif était d'en minimiser le coût. Ils occultaient ainsi une partie des ressources utilisées par les agences bancaires et les frais qui en découlaient (frais financiers, autres frais d'exploitation).

Dans la littérature économique, la performance trouve sa traduction dans l'Economic Value Added (EVA). L'EVA est une mesure de performance créée dans les années 90 par le cabinet Stern & Sterwart qui est directement lié au résultat économique opérationnel. L'EVA est donc la richesse générée par l'entreprise diminuée du coût des ressources financières nécessaires au fonctionnement de l'entreprise. Pour les concepteurs, l'EVA se calcule de la façon suivante : EVA = résultat opérationnel après impôts - coût moyen pondéré du capital10. En France, il est acquis que « l'EVA s'obtient en multipliant le montant de l'actif économique par la différence entre rentabilité économique après impôts et coût moyen pondéré du capital » (Vernimmen, 2002).

Pour P. DANNON (2009), les indicateurs comptables classiques permettent une synthèse efficace de l'activité mais ne représentent qu'une vision restrictive de la performance économique ou financière. La technique d'enveloppement des données

10 Le coût moyen pondéré des ressources de financement est le prix à payer par l'entreprise pour soutenir ses projets d'investissement, dans lequel on doit intégrer le coût des fonds propres (la rémunération des actionnaires) et le coût de l'endettement (la rémunération des banquiers notamment).

appelée DEA (Data Envelopment Analysis) est un précieux outil en complément des indicateurs financiers dont on sait les limites dans l'évaluation de la performance des organisations.

La première application a été réalisée par Sherman et Gold (1985). Ils ont évalué la performance productive des agences bancaires, encore appelée efficience opérationnelle ou efficience technique. Celle-ci a encore été mesurée par Parkan (1987), Oral et Yolalan (1990), Vassiloglou et Giokas (1990), Giokas (1991), Tulkens (1993), Al-Afarajn Alidi et Bu-Bshait (1993) Sherman et Ladino (1995).

La méthode DEA est une technique de programmation linéaire visant à mesurer l'efficience relative des firmes évaluées. Admettant que chaque firme produit des outputs11 à partir des inputs12, cette méthode « consiste à chercher pour chaque producteur s'il existe un autre producteur qui le surclasse: celui-ci est "meilleur" que le producteur initial auquel il est comparé, s'il produit une plus grande quantité d'outputs à quantité d'inputs donnée, ou si, à quantité d'outputs donnée, il utilise une quantité moindre d'inputs. S'il existe, ce `meilleur' producteur se caractérise par des quantités d'inputs et d'outputs solutions du programme linéaire d'optimisation ».

Appréhender la performance en se rapportant aux travaux antérieurs n'est pas une tâche facile. La comparaison directe des études traitant la performance semble être difficile vu que les chercheurs attribuent des contenus différents au concept et utilisent des outils de mesure différents. Face à cette polysémie, nous nous proposons dans la présente étude de fixer les objectifs et hypothèses de recherche ci-après :

1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude

L'objectif général de notre travail est d'analyser la structure financière de Ecobank Bénin en vue de mesurer la rentabilité relative des activités de la banque sur la période de 2004 à 2008.

11 Output bancaire: les auteurs (Weill, 2006 ; Gutierriez-Nieto et al., 2007) retiennent le nombre d'emprunteurs ou le volume des prêts mesuré par les encours moyens bruts de crédit comme variables d'output.

12 Inputs bancaires: Input travail: le nombre d'employés (Joumady, 2000) ; Capital physique: les immobilisations nettes corporelles et incorporelles ; Capital financier: le total des dépôts interbancaires et non bancaires

La réalisation de cet objectif général passe par les objectifs spécifiques ci-après :

O1 : Apprécier la structure financière de Ecobank Bénin ;

O2 : Mesurer la rentabilité économique et financière de Ecobank Bénin.

La poursuite de ces objectifs nous amène à poser les hypothèses ci-après :

H1 : Ecobank Bénin a une bonne structure financière ;

H2 : Ecobank Bénin est financièrement et économiquement rentable.

2. Outils d'analyse

Les états financiers annuels comportent le bilan, le compte de résultat, le tableau des ressources et des emplois, et l'état annexé. Ils forment un tout indissociable et concourent simultanément à l'obtention de l'image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.

2.1. Bilan et hors bilan

Le bilan bancaire peut être présenté à partir d'une description succincte des comptes de bilan et de hors bilan.

> Les opérations interbancaires : les comptes de la classe 1 englobent les opérations interbancaires, celles que la banque réalise avec d'autres institutions financières, dans le cadre de sa gestion de trésorerie. En effet, quand son exploitation lui permet de dégager des excédents de trésorerie, la banque se trouve en position de prêteur net sur le marché interbancaire. Les éléments d'actif excèdent les éléments correspondants du passif. Dans le cas inverse la banque doit avoir recours au marché pour assurer son refinancement. Les opérations interbancaires intègrent également les comptes dits de liaison : il s'agit des dépôts qu'une banque a dans d'autres établissements et de ceux que ces derniers détiennent chez elle pour les besoins de la compensation interbancaire.

> Les opérations avec la clientèle : les comptes de la classe 2 comprennent les opérations que la banque réalise avec sa clientèle. L'actif retrace les crédits accordés. Le passif inclut les dépôts collectés qu'il ventile selon leur degré d'exigibilité, leur forme (compte, bon, certificat) et leur nature au regard de la réglementation bancaire (compte d'épargne à régime spécial, comptes ordinaires). Le poids de ces comptes dans le bilan traduit

l'intensité de l'activité de financement de la banque.

> Les opérations sur titres : la troisième classe de comptes comprend les opérations sur titres. Elle retrace les interventions de la banque sur le marché des capitaux pour son propre compte. L'actif fait donc état de son portefeuille de titres, classés selon leur durée de conservation, dans l'ordre croissant de cette durée : les titres de transaction, de placement et d'investissement. Au passif, on retrouve ceux que la banque émet pour se refinancer, et qui sont à revenu fixe ou variable : les titres de créance négociables et hypothécaires. Le bilan, faisant prévaloir une logique patrimoniale, les opérations sur titres effectuées pour le compte de la clientèle n'y apparaissent pas.

> Les valeurs immobilisées : les classes 4 et 5 contiennent les valeurs immobilisées, soit les biens et valeurs censés demeurer durablement dans le patrimoine de la banque. Le bilan bancaire ne présente donc, de ce point de vue, aucune originalité face à celui de l'entreprise industrielle et commerciale.

> Les opérations extra bilancielles : enfin, l'importance des opérations extra bilancielles, tant en termes qualitatifs que de volume, incite à les prendre en compte pour caractériser la position de la banque. Les comptes de hors bilan (classe 9) comportent toutes les opérations qui ne sont pas neutres en termes de risque, non encore survenues en date de situation mais pour lesquelles des engagements contractuels ont été donnés ou reçus. Il s'agit : des opérations en devises à la suite de prêts, d'emprunts libellés en devises ou de swaps de devises ; des engagements sur instruments financiers à terme réalisés à des fins de couverture, de spéculation ou d'arbitrage.

2.2. Compte de résultat bancaire

Le compte de résultat d'une banque est une source d'information essentielle pour ce qui concerne les sources et la structure de son revenu. Il comprend les catégories de produits décrites ci-après :

> Le produit d'intérêts ou produit financier, provient des prêts et autres avances consentis
par la banque : financement du fonds de roulement, crédits à l'investissement et au
logement, prêts en devises, prêts à tempérament, découverts et comptes de carte de crédit. Il

comprend aussi les intérêts perçus sur les dépôts auprès des autres intermédiaires financiers.

> Les frais financiers comprennent les intérêts versés sur les dépôts et sur emprunts liés au financement du portefeuille de prêts. La décomposition des frais financiers permet de comprendre les sources de financement de la banque et le coût correspondant. Cette subdivision est généralement basée à la fois sur les moyens de financement et sur les échéances : dépôts à vue, comptes d'épargne, dépôts en devises et certificats de dépôt.

> Le produit d'intérêts net est la différence entre les produits financiers de la banque et ses frais financiers. Le produit d'intérêts net est l'élément central de revenus des banques traditionnelles, et une banque devrait avoir normalement pour objectif de préserver la stabilité et la croissance de produit d'intérêts

> Les autres produits d'exploitation bancaire, comme les produits basés sur la connaissance ou sur les commissions, sont les revenus des activités bancaires non traditionnelles comme les banques d'affaires. Cette catégorie comprend aussi les produits basés sur les commissions provenant des divers services de la clientèle : le service de gestion des comptes ou des placements et services de paiement des transactions.

> Les produits liés au négoce comprennent les revenus des opérations de négoce et des liquidités stables, des portefeuilles de titres négociables, devises, parts du capital et marchandises. Ces produits proviennent essentiellement de la différence entre le prix d'achat et le prix de vente des titres négociés, mais ils comprennent aussi les intérêts.

> Les produits d'investissement comprennent les revenus des investissements à long terme de type parts de capital ou obligations porteuses d'intérêts détenues dans le portefeuille d'investissement à long terme de la banque ; ainsi que des dividendes provenant des filiales de types similaires d'investissements.

Le compte de résultat d'une banque comprend les catégories de charges suivantes :

> Les dépenses d'exploitation comprennent les coûts du personnel, loyers et services, les dépenses d'audit et de consultants, les dépenses de maintenance des ordinateurs et des systèmes et technologies de l'information de la banque ainsi que les frais généraux et de fonctionnement.

> L'amortissement est le coût que présente la dépréciation des actifs immobilisés de la banque. D'un point de vue conceptuel, l'amortissement est similaire aux provisions. En général les banques amortissent les bâtiments sur 25 à 50 ans, le mobilier et les équipements de bureau sur 3 à 5 ans et les ordinateurs sur 2 à 3 ans.

> Les provisions pour risques et charges sur prêts sont des dotations liées au risque de crédit inhérent à l'octroi de prêts et d'avances. Les provisions ont pour objet de compenser la perte de la valeur des créances en principal et intérêts. Cette catégorie peut inclure les déductions et recouvrements ou bien cela peut se présenter sous forme d'une ligne à part dans le compte de résultat.

> Les autres provisions pour dépréciation d'actifs : cette catégorie comprend les provisions pour risques et charges sur tous les autres actifs susceptibles de perdre une partie de leur valeur : par exemple les actifs du portefeuille d'investissement à long terme.

> Les profits et pertes sur les devises étrangères apparaissent couramment au compte de résultat des banques des pays en développement, les banques étant souvent financées par des prêts obtenus de l'extérieur. Les profits et pertes résultent des variations des taux de change, dont le sens de l'impact dépend du terme de la position de la banque et que la devise du pays se soit dépréciée ou appréciée.

Section 3 : Méthodologie de recherche

La méthodologie de recherche est la phase qui consiste à mobiliser les informations nécessaires à la réalisation de notre travail. Dans cette section, nous parlerons des méthodes de collecte des données, du traitement des données et des contraintes de l'étude.

Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des données

Nous parlerons ici des techniques de collecte et d'analyse des données.

1. Méthodes de collecte des données

Pour atteindre les objectifs de notre étude, nous avons choisi la recherche action comme approche méthodologique d'investigation. Cette méthode ambitionne d'identifier et de résoudre les problèmes inhérents à la performance de Ecobank Bénin. Elle se base singulièrement sur la collecte des données par la recherche documentaire.

La recherche documentaire est une étape obligatoire pour la rédaction d'un mémoire de fin de formation. La nécessité d'approfondir notre connaissance sur le thème et d'appréhender les perceptions des spécialistes qui ont déjà abordé tout ou partie des aspects de ce travail nous amène à faire une recherche documentaire. Cette recherche s'est principalement déroulée au sein de Ecobank Bénin, où nous nous sommes orientés vers les départements susceptibles de nous fournir des informations certaines. Du contrôle financier jusqu'au File13, notre recherche nous a également conduit dans les centres de documentation de la FASEG, de l'ENEAM et de la BCEAO.

Il est à noter que les données issues de notre collecte ont fait l'objet de traitement informatique par le logiciel Microsoft Excel, conçu suivant un programme qui permet le traitement des données brutes qu'il dispose en tableaux ou graphiques suffisamment exploitables pour les analyses.

2. Méthodes d'analyse des données

Trois méthodes nous ont permis d'analyser nos données. Il s'agit de : la méthode arithmétique, la méthode des soldes intermédiaires de gestion et la méthode des ratios.

2.1. Méthodes arithmétique et des soldes de gestion

Le résultat net d'un exercice peut être déterminé arithmétiquement ou par les soldes de gestion. Par mesure de simplification, nous utiliserons dans le cadre de notre analyse la méthode arithmétique. Cette méthode consiste à faire directement la différence entre le total des produits et le total des charges. Le total des charges prend en compte l'impôt.

Le recours aux soldes intermédiaires de gestion constitue en effet, un premier type de méthode largement utilisé jusqu'à présent par la plupart des établissements bancaires dans leur communication financière.

Le produit net bancaire (PNB) est un indicateur qui rend compte de l'ensemble des activités de la banque (dans ses différentes fonctions, d'intermédiation, de marché, etc.) et détermine sa marge brute. Le PNB s'obtient donc en soustrayant de la somme des produits d'exploitation la somme des charges d'exploitation. Les principaux composants du PNB sont : les intérêts perçus sur la clientèle et ceux versés aux tiers, les produits du portefeuille

13 File : service de conservation de documents et autres informations sur la clientèle.

titres et des participations, les autres produits14 d'exploitation bancaire. Il est à noter que le produit global d'exploitation (PGE) agrège au PNB des produits et des charges relatives à des activités15 qui ne relèvent pas d'opérations bancaires au sens de la loi de 1984.

Les résultats : brut d'exploitation, courant avant impôt et net. Pour les banques, le résultat brut d'exploitation (RBE) est égal au PNB (le cas échéant au PGE) diminué des charges de structure. Il est un indicateur de référence de l'activité bancaire proprement dite (hors provisions et éléments exceptionnels). Le résultat avant impôt est égal au RBE diminué des dotations aux provisions et des pertes sur créances irrécupérables. Il prend donc en compte le risque de contrepartie. Enfin, le résultat net tient compte des produits et charges exceptionnels, des dotations ou des reprises au fonds pour risques bancaires généraux, et de l'impôt sur les sociétés.

2.2. Méthode des ratios

Les ratios16 permettent de constituer une information synthétique interne pour les dirigeants et externe pour les tiers, de visualiser une évolution historique ou prévisionnelle, d'établir des comparaisons et d'aider à la prise de décision. De nombreux ratios peuvent être donc calculés ; mais dans le cadre de notre travail, nous calculerons ceux dont le pouvoir explicatif est le plus grand.

I Le coefficient brut d'exploitation (dépenses d'exploitation / recettes d'exploitation) exprime la capacité d'une banque à couvrir l'ensemble de ses charges d'exploitation par les recettes de même nature ;

/ Le coefficient net d'exploitation est un ratio important qui rapporte les charges de structure au PNB. Il mesure la part du PNB qui est consommée par ces charges ;

I Le coefficient de rendement ou Return-On-Assets (résultat net / total actif) encore appelé ratio de rentabilité économique, il indique le taux de résultat dégagé en moyenne sur l'ensemble des actifs portés par l'entreprise ;

14 Les commissions sur services qui sont de plus en plus recherchées par les banques pour améliorer leur rentabilité et parce qu'elles ne sont pas sensibles aux variations de taux

15 Locations d'immeubles par exemple

16 Un ratio est un rapport significatif établi entre deux grandeurs caractéristiques des états financiers de l'entreprise. Il peut se présenter sous forme de coefficient, de délai ou de taux (BCEAO, 2004).

'/ Le coefficient de rentabilité ou Return-On-Equity (résultat net / capitaux propres) encore appelé ratio de rentabilité financière, il mesure la capacité bénéficiaire d'une banque ainsi que la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires.

Paragraphe 2 : Critères de vérification des hypothèses et contraintes de l'étude

Nous parlerons dans ce paragraphe des critères de vérifications des hypothèses de recherche préalablement formulées, des difficultés rencontrées et des limites du travail.

1. Critères de vérification des hypothèses

Il est question dans ce qui suit de présenter les différents critères retenus pour vérifier nos hypothèses.

1.1. Critères de vérification de l'hypothèse 1

Pour vérifier l'hypothèse H1 selon laquelle Ecobank Bénin a une bonne structure financière, nous utiliserons l'évolution des produits par rapport aux charges, les ratios de rentabilité d'exploitation et les ratios de rentabilité globale.

a" Le résultat net est un surplus qui rémunère les actionnaires et renforce les fonds propres afin de maintenir une structure financière saine. Donc un résultat net bénéficiaire serait positivement relié à la capacité de la banque d'avoir une bonne structure financière.

a" Les ratios de rentabilité d'exploitation regroupent le coefficient brut d'exploitation (Dettes d'exploitation / Recettes d'exploitation) et le coefficient net d'exploitation (Frais de structure / PNB). Donc plus les frais de structure ou les dépenses d'exploitation sont voisins voire supérieurs au PNB ou aux recettes d'exploitation selon le cas, plus élevés sont ces rapports et plus faible serait le niveau de rentabilité. En conséquence, un ratio de rentabilité d'exploitation faible traduirait une bonne structure financière de la banque.

1.2. Critères de vérification de l'hypothèse 2

Pour vérifier l'hypothèse H2 selon laquelle Ecobank Bénin est financièrement et économiquement rentable, nous utiliserons les traditionnels ratios de résultats fondés sur le retour sur fonds propres (Return on Equity) et le retour sur actifs (Return on Assets).

Les ratios ROE et ROA sont exprimés par (résultat net/ capitaux propres) et (résultat net/ actif total). Donc plus grand est le résultat net, plus élevé sont ces ratios et plus fort serait le niveau de rentabilité. En conséquence, un ratio de résultats élevé serait positivement relié à la rentabilité financière ou économique de la banque.

2. Contraintes de l'étude

Comme l'on pouvait s'y attendre, des difficultés et des limites n'ont manqué de jalonner cette étude. Elles peuvent être résumées comme suit :

2.1. Difficultés rencontrées

De façon succincte, nous reconnaissons que la principale contrainte pour la contribution des uns et des autres se trouve être leur disponibilité. En effet, les diverses occupations personnelles n'ont pas toujours permis à tous les spécialistes, pourtant très intéressés par le sujet de se l'approprier. Néanmoins certains d'entre eux ont pu réellement contribuer à sa réalisation. Mes obligations professionnelles ont constitué un handicape à mes déplacements vers les centres de documentation.

2.2. Limites de l'étude

Notre travail est principalement limité dans le temps sur les cinq derniers exercices de Ecobank Bénin couvrant la période de 2004 à 2008. Il s'est basé sur les données purement comptables contenant des chiffres agrégés. L'inconvénient de ces données est d'être très sensible aux manipulations. Il nous est impossible de faire une analyse synthétique de la rentabilité des différentes agences du réseau, d'identifier et de qualifier les unités de référence qui définissent leur frontière d'efficience. Notre étude n'a pas fait apparaître d'autres indicateurs en complément de ceux financiers dont on sait les limites dans l'évaluation de la rentabilité des organisations.

CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

Le présent chapitre comporte trois sections qui sont : ~ Systèmes bancaires de l'UEMOA et béninois ;

~ Présentation du Groupe ETI ;

~ Présentation de Ecobank Bénin.

Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et béninois

Dans cette section nous parlerons d'abord du système bancaire de l'UEMOA avant de présenter le système bancaire national.

Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et présentation de la BCEAO

Ce paragraphe sera consacré à la présentation de l'UEMOA et de la BCEAO.

1. Système bancaire de l'UEMOA

L'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a été constituée par un traité adopté à Dakar le 12 mai 1962. Elle est une zone monétaire qui regroupe sept pays d'anciennes colonies françaises (le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Mali17, le Niger, le Sénégal et le Togo) et la Guinée Bissau qui y a adhéré le 19 janvier 1997. Ces pays partagent une monnaie commune émise par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) : le franc CFA qui est arrimé à l'euro depuis 2000, selon une parité fixe (1 euro = 655,957 F CFA)18.

La superficie totale des pays de l'UMOA est de 3.505.504 de km2. Elle masque des différences importantes entre le Niger, pays le plus étendu avec 1.267.000 km2 et la Guinée Bissau, pays le plus petit avec 36.125 km2. La population totale de l'Union est de 74.300.000 d'habitants. Les organes qui assurent le fonctionnement de l'UMOA sont : la Conférence des Chefs d'Etat ; le Conseil des Ministres ; la Commission Bancaire et le Conseil Régional de l'Epargne et des Marchés Financiers.

L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) est créée le 10 janvier 1994, en vue de consolider les bases économiques de la monnaie commune et assurer une croissance forte et durable des économies des Etats membres de l'Union. Ainsi, elle fait partie d'un ensemble plus grand de zone monétaire que constitue la Zone Franc.

Comme l'indique la figure 1 ci-dessous, la couverture bancaire de ses Etats membres montre une nette évolution du réseau bancaire due à la création de nouveaux guichets et agences bancaires. L'Union dans son ensemble a enregistré 213 agences supplémentaires au titre de l'année 2008. Le nombre global d'établissements bancaires est resté stationnaire passant juste de 115 à 116.

17 Le Mali y a adhéré le 17 février 1984

18 Le franc CFA était à l'origine arrimé au Franc français.

La progression de la couverture bancaire est donc le fruit d'une politique d'expansion des institutions financières. Cela peut être vu comme le résultat des nombreuses réformes entreprises récemment dans le secteur à commencer par la modernisation des systèmes et moyens de paiement qui augmente la capacité de traitement des valeurs des banques les incitant à accroître leur clientèle.

Il y a également l'augmentation progressive du capital minimum des établissements de crédit qui leur donne une assise financière plus confortable et favorise les politiques d'expansion. Un autre facteur non moins important est l'arrivée sur le marché des banques nigérianes et marocaines qui livrent une véritable concurrence aux banques françaises historiquement maîtresses des lieux.

Mais la figure 2 suivante illustre que tous les pays de l'Union ne sont pas logés à la même enseigne en matière de la croissance de la couverture bancaire.

Figure 2 : Progression du nombre des agences bancaires en %

Source : Rapport Annuel 2008 de la Commission Bancaire de l'UMOA

Le pays qui enregistre la plus forte progression est la Guinée-Bissau dont le réseau d'agences passe de 4 à 10 soit une croissance de 150%. Il est suivi de la Côte d'Ivoire et du Togo respectivement à 37.5% et 35.3%. Le Mali enregistre une régression de sa couverture bancaire. Le nombre d'agences est passé de 222 à 217 soit une régression de 2,25%.

La deuxième place occupée par la Côte d'Ivoire est un bon signe de la vitalité de la place bancaire ivoirienne. Au delà, cela traduit un certain renouveau du système économique ivoirien fortement ébranlé par la crise socio-politique de ces dernières années.

Les 17 nouveaux guichets ou agences bancaires constituent le signe d'un nouveau départ que nous espérons radieux, car sans une Côte d'Ivoire prospère, l'UEMOA ne serait certainement pas ce qu'elle est.

2. Présentation de la BCEAO

La BCEAO est la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Elle est créée en 1962 et a pour principales missions : l'émission des signes monétaires dans les Etats membres ; la politique monétaire ; la préservation de la stabilité financière et l'assistance aux Etats membres de l'UEMOA.

i' L'émission monétaire : la BCEAO jouit du privilège exclusif de l'émission monétaire sur
l'ensemble des Etats membres de l'Union Monétaire Ouest Africaine. Elle émet des signes

monétaires, billets et pièces de monnaie, qui ont cours légal et pouvoir libératoire dans l'ensemble des Etats membres de l'Union. La création, l'émission et l'annulation des signes monétaires sont décidées par le Conseil des Ministres.

i' La politique monétaire : la Banque Centrale a également pour mission de gérer la politique monétaire des Etats membres de l'Union. Cette politique monétaire vise à ajuster la liquidité globale de l'économie en fonction de l'évolution de la conjoncture économique, pour assurer une stabilité des prix et à promouvoir la croissance économique.

i' La préservation de la stabilité financière : la Banque Centrale définit la réglementation applicable aux banques et établissements financiers et exerce à leur égard des fonctions de surveillance. Dans ce cadre, la Commission Bancaire, créée le 24 avril 1990 et présidée par le Gouverneur de la BCEAO, est chargée de veiller à l'organisation et au contrôle du système bancaire dans l'UEMOA. La BCEAO assure le Secrétariat Général de la Commission Bancaire.

i' L'assistance aux Etats membres de l'Union : la Banque Centrale assiste, à leur demande, les Gouvernements des Etats de l'Union dans leurs relations avec les institutions financières et monétaires internationales et dans les négociations qu'ils entreprennent en vue de la conclusion d'accords financiers internationaux. L'Institut d'émission assiste aussi les Etats dans les domaines de la définition et du suivi de l'exécution des programmes d'ajustement ainsi que de la gestion de la dette. L'Institut d'émission apporte également son concours dans la conception, l'harmonisation et l'application de textes relatifs à la réglementation des relations financières extérieures. C'est dans ce cadre notamment qu'il assure, pour le compte des Etats, l'établissement de leurs balances des paiements.

L'organisation générale de la BCEAO comprend le Siège, établi à Dakar, au Sénégal, une Direction Nationale dans chacun des Etats membres de l'Union, une Représentation à Paris auprès des Institutions Européennes de Coopération et une Représentation à Ouagadougou auprès de la Commission de l'UEMOA. L'organisation interne des services de la Banque Centrale incombe au Gouverneur, dans le cadre de la gestion du personnel et des opérations quotidiennes de la BCEAO. Il est nommé par le Conseil des Ministres pour un mandat de six ans, renouvelable et est assisté de deux Vice

Gouverneurs nommés par le Conseil d'Administration pour une durée de cinq années, renouvelable.

Au Siège de la BCEAO se trouvent les Vice Gouverneurs, le Secrétaire Général, le Directeur de Cabinet du Gouverneur, les Conseillers Spéciaux du Gouverneur, les Conseillers du Gouverneur, le Contrôleur Général, les Directeurs de Département, les Directeurs des Services Centraux. Les Directions sont organisées en services auxquels sont dévolues des attributions bien précises. Chaque service a un responsable qui a pour rôle de coordonner le travail de ses collaborateurs et de veiller à la bonne exécution des tâches.

Les Directions Nationales sont placées sous la supervision d'un Directeur, assisté d'un ou plusieurs Adjoints, sur décision du Gouverneur, et comprennent chacune un Contrôle des Opérations, une Agence Principale et une ou plusieurs Agences Auxiliaires, en cas de besoin, et un ou plusieurs Dépôts de Signes Monétaires, en cas de besoin. Les Agences Auxiliaires sont supervisées par un Chef d'Agence, secondé par un Assistant, et organisées en sections. La BCEAO compte huit agences principales, quinze agences auxiliaires dont une au Bénin, une au Burkina, six en Côte d'Ivoire, deux au Mali, deux au Niger, deux au Sénégal et une au Togo.

Paragraphe 2 : Système bancaire béninois

Dans ce paragraphe nous parlerons de l'évolution et de l'organisation du système bancaire béninois.

1. Evolution du système bancaire béninois

Une économie engagée dans le processus de développement ne peut progresser sans un dispositif bancaire adéquat. C'est ainsi que le Dahomey d'alors, l'actuelle République du Bénin a pu bénéficier dans les années 1950 des services des banques françaises telles la Banque Nationale de Paris (BNP) et le Crédit Lyonnais.

Au lendemain des indépendances, l'activité bancaire était animée par des banques aux capitaux essentiellement étrangers. Il s'agissait de la Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie du Dahomey (BICID), de la Banque Dahoméenne de Développement (BDD), de la Banque Internationale pour l'Afrique Occidentale au Dahomey (BIAOD), et la Société Dahoméenne de Crédit Autonome (SODACA).

En décembre 1974, avec la proclamation de l'option socialiste de développement, toutes ces banques furent nationalisées et le système bancaire se réduisit à trois (3) banques étatiques plus ou moins spécialisées dans des secteurs donnés. Dans le secteur agricole, il y avait la Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA) ; dans l'immobilier, l'industrie et le financement des PME/PMI, la Banque Béninoise de Développement (BBD) et dans le secteur commercial, la Banque Commerciale du Bénin (BCB).

Malgré ces caractéristiques qui auraient pu constituer un véritable atout pour ce système, ce dernier fut confronté moins d'une décennie plus tard à de graves difficultés financières. La restructuration qui a suivi, a généré depuis 1989 un système bancaire composé uniquement des banques entièrement privées en pleine évolution.

L'année 2008 qui vient de s'achever n'a certainement pas dérogé à cette dynamique de progression de la densification du réseau bancaire. Une collecte des statistiques pour le Bénin tend à confirmer cela. En effet, rien que pour cette année, 28 nouveaux guichets ont été mis en service pour répondre davantage aux besoins des populations béninoises.

Ainsi, la figure 3 ci-dessus montre que de 37 guichets en 2001, le réseau bancaire béninois est passé à 97 en 2007 puis à 125 en 2008. La croissance est assez remarquable mais devra s'accentuer pour mieux répondre aux aspirations légitimes des populations de

nos villes et campagnes : disposer à proximité de services bancaires basiques sans grand frais. De grandes banques de la place ont déjà annoncé les couleurs en faisant la promesse de continuer l'extension de leurs réseaux pour se rapprocher de la clientèle et la fidéliser. Nous espérons que cette volonté manifeste ne se heurtera pas au sempiternel problème de manque d'infrastructures dont la résorption est en cours.

2. Organisation du système bancaire béninois

Le secteur bancaire béninois est chapeauté par la BCEAO qui est la Banque Centrale des pays de l'UEMOA. Créée en 1962, elle est une institution qui a le privilège exclusif d'émettre les signes monétaires, des billets et monnaies métalliques ayant cours légal et pouvoir libératoire dans les Etats membres de l'union. A côté de cette banque primaire, existent des banques secondaires dont nous essayerons d'examiner leur structure.

i' Financial Bank Bénin (FBB) : sur un constat de banqueroute généralisée des structures de l'Etat, FBB fut la première banque privée à s'installer au Bénin. Elle est une filiale du Groupe Financial aux capitaux français et suisse à vocation africaine, présente au Gabon, au Tchad, en Guinée Conakry et au Togo. FBB est à la fois une Banque commerciale et de micro finance. Son siège social est implanté à Cotonou, place Ganhi, rue 637 avenue Giran, Immeuble Financial face à la préfecture du Littoral et de l'Atlantique.

i' Bank Of Africa Bénin (BOA) : agréée en octobre 1989, la BOA a démarré effectivement ses activités le 15 Janvier 1990. Avec un capital social de 7 milliards de FCFA, elle détient la plus grosse part du marché. Son siège social est implanté à Cotonou, zone commerciale de Ganhi, Avenue Jean Paul II. L'appartenance de la banque au Groupe BOA lui confère des avantages lui permettant de profiter de la force d'implantation du Groupe dans l'UEMOA.,

i' Ecobank Bénin (EBJ) : née en mars 1990 d'une vision d'intégration régionale, de coopération et de développement du secteur privé, Ecobank Bénin a un capital social de 3,5 milliards de francs CFA. Inscrite au registre du commerce n° RC 15254B, son agence principale est située à la place Ganhi, rue du gouverneur Bayol. Notons que dans la troisième section, il est accordé une attention particulière à la présentation de l'historique, des activités, des ressources, des objectifs et à la structure organisationnelle de EBJ.

i' Banque Internationale Du Bénin (BIBE) : la BIBE est la quatrième banque privée qui a ouvert ses portes en République du Bénin. Elle a reçu son agrément en janvier 1990 et a démarré ses activités en avril 1990. Son capital social de 6 milliards de FCFA est détenu à hauteur de 70% par un consortium de quatre banques nigérianes et de 30% par les hommes d'affaires béninois. Son siège est situé sur l'avenue Giran, carrefour des trois banques

1' Continental Bank Bénin (CBB) : née de la restructuration du Crédit Lyonnais Bénin et opérationnelle depuis 1995, la Continental Bank Bénin était la seule banque de nationalité béninoise par son capital de 3,6 milliards détenu à hauteur de 43% par l'Etat béninois et de 57% par les hommes d'affaires béninois. Son siége social est situé au carrefour des trois banques avenue Jean Paul II Cotonou.

i' Diamond Bank Bénin (DBB) : installée au Bénin en 2003, avec un capital social de 3 milliards de FCFA entièrement détenu par les hommes d'affaires nigérians elle a pour ambition de couvrir toute l'étendue du territoire national. Son agence principale est implantée dans la zone commerciale Ganhi, rue 308 Révérend Père Colineau.

1' Société Générale de Banque au Bénin (SGBBE) : depuis février 2003, plusieurs milliers de béninois profitent des avantages et produits offerts par ce réseau bancaire établi dans 31 pays. La SGBBE est la première banque internationale installée au Bénin avec un capital social de 3,1 milliards de francs CFA détenu majoritairement à hauteur de 71,57% (Gourlaouen, 2005) par le Groupe Société Générale.

i' Banque Sahélo Saharienne pour l'Investissement et le Commerce (BSIC-SA) : née de la vision des chefs des pays membres de la communauté des Etats Sahélo Sahariens, la BSIC qui a officiellement ouvert ses portes à Cotonou le vendredi 19 mars 2004 est une institution sous régionale au capital de 164 milliards de francs CFA. Elle dispose d'un réseau de filiales bancaires à travers plusieurs pays de la communauté à savoir : le Bénin, le Burkina, la Libye, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Soudan et le Tchad. Elle a pour objectifs de contribuer au développement économique et social de ses Etats membres ; de soutenir les économies de la communauté à travers le financement et les échanges commerciaux.

i' Banque de l'Habitat du Bénin (BHB) : dernière-née du Groupe BOA, la BHB qui a
ouvert ses portes le 19 avril 2004 est spécialisée dans le financement de l'immobilier. Le
capital social de francs CFA 1,5 milliards est détenu à hauteur de 51% par le Groupe

African Financial Holding (AFH), 10% par l'Etat béninois et 39% par les actionnaires privés béninois (Nadaud, 2005). L'objectif essentiel de la BHB est d'apporter son concours financier à la promotion et à l'amélioration de l'habitat au Bénin.

i' Banque Atlantique Bénin (BAB) : dans le but de participer à la mobilisation des ressources financières internes et de contribuer à la prospérité de l'économie béninoise, la Banque Atlantique a officiellement ouvert ses portes en juillet 2005. Sa direction générale est située à Ganhi, rue du Gouverneur Bayol, Immeuble Atlantique. Inscrite au registre de commerce sous le n°2302-B, la Banque Atlantique dispose d'un capital social de francs CFA 2 milliards et accorde une importance capitale à la coopération avec les institutions financières nationales et internationales.

i' Banque Régionale de Solidarité du Bénin (BRS-BENIN) : émanation de la BCEAO et de la BOAD, la BRS a ouvert ses portes en septembre 2005. Son siége est situé sur 144, Avenue Van Vollen Hoven Cotonou. Avec un capital de 2 milliards de francs CFA, son action serait de cibler les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur, technique ou professionnel, des écoles des arts et métiers ; les apprentis ayant achevé leur formation, les groupements féminins ; les coopératives non financières d'ouvriers, d'artisans, d'éleveurs, d'agriculteurs, de pêcheurs.

i' African Investment Bank (AIB) African Investment Bank a pour objectifs de financer les projets d'investissement productifs par l'octroi de prêts à moyen et long terme. La BOAD soutient cette initiative avec une participation au capital social de la banque de 250 millions de francs CFA.

Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI)

Cette section sera consacrée à la présentation générale du Groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI).

Paragraphe 1 : Historique de création et évolution de ETI

Dans ce paragraphe, nous parlerons de l'historique et de l'évolution du Groupe ETI.

1. Historique de création de ETI

Au début des années 1980, l'industrie bancaire en Afrique de l'Ouest était dominée par les banques étrangères et d'Etats. Il existait très peu de banques commerciales ouest

africaines détenues et gérées par le secteur privé africain. Afin de combler ce vide, la fédération des Chambres de Commerce et d'Industrie d'Afrique de l'Ouest a monté un projet de création d'institution bancaire régionale privée en Afrique de l'Ouest.

En 1984, les actionnaires fondateurs de EcoPromotions SA contribuèrent au capital de départ nécessaire pour la réalisation des études de faisabilité et aux actions de promotion qui permirent la création de Ecobank. Un an plus tard, ETI était immatriculée comme holding bancaire, la première du genre en Afrique de l'Ouest, avec un capital social autorisé de 100 millions de dollars USD.

Le capital initial souscrit et libéré de ETI d'un montant de 32 millions de dollars USD fut levé auprès de plus de 1500 investisseurs privés et institutionnels issus des pays d'Afrique de l'Ouest. Le plus important actionnaire étant le Fonds de la CEDAO, la branche dédiée au financement du développement de la sous région. Un accord de siège fut signé avec le gouvernement du Togo en 1985, conférant à Ecobank le statut d'organisation internationale jouissant des droits et privilèges nécessaires pour lui permettre d'exercer en tant qu'institution financière régionale, avec statut de non résident

2. Evolution de ETI

Constituée en octobre 1985, Ecobank Transnational Incorporated (ETI) est la maison mère du Groupe Ecobank, le principal Groupe bancaire régional indépendant d'Afrique. Le Groupe Ecobank opère actuellement dans 28 pays africains19, à savoir : Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Centrafrique, Tchad, Congo Brazzaville, Congo (République Démocratique), Côte d'Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, GuinéeBissau, Kenya, Liberia, Malawi, Mali, Niger, Nigeria, Rwanda, Sao Tome et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Togo, Ouganda et Zambie.

Le Groupe opère en France à travers sa filiale EBI SA, une compagnie financière agréée par les autorités monétaires Françaises, qui appartient en propre à ETI et qui fournit des services de financement du commerce et de courtage aux entreprises. Le Groupe est également présent en Tanzanie, à Dubai aux Emirats Arabes Unis où il a obtenu des licences mais n'est pas encore opérationnelle.

19 Voir la carte du Groupe ETI en annexe 1

Il détient deux filiales spécialisées : Ecobank Development Corporation (EDC) et eProcess International (eProcess). EDC a été créée avec pour mission de développer les activités de banque d'investissement et de marchés des capitaux à travers les pays d'implantation du Groupe. EDC gère des sociétés de courtage sur les trois bourses20 d'Afrique de l'Ouest et a obtenu un agrément pour intervenir sur la bourse de Douala en Afrique Centrale. Quant au mandat de eProcess, il consiste en l'harmonisation des systèmes d'information et d'opérations avec comme objectif ultime la centralisation des services opérationnels du Groupe afin d'améliorer l'efficacité des opérations et réduire les coûts.

Ecobank appartient à plus de 180 000 actionnaires, y compris des investisseurs institutionnels. Il emploie plus de 11 000 personnes ressortissants de 29 pays, dans plus de 750 agences. Ecobank est une banque avec une gamme de services complets, offrant les produits et services de la banque de grande clientèle, de détail, d'investissement, aux gouvernements, aux institutions financières, aux sociétés multinationales, aux agences internationales, aux moyennes, petites et micro entreprises, et aux particuliers.

Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI

Avec une nature d'entreprise aux racines régionales, ETI se distingue bien des autres banques multinationales opérant dans la sous région par ses forces et ses stratégies.

1. Forces de ETI

Le Groupe a développé certains points forts qui soutiennent sa croissance et appuient ses évolutions. Ces points forts incluent notamment :

i' La couverture géographique : le Groupe réalise ses activités dans 28 pays de l'Afrique occidentale, centrale, orientale et australe. Cette situation unique lui permet de se rapprocher sans cesse de sa clientèle dans la région.

i' Le réseau bancaire : le Groupe possède une capacité de distribution assez étendue comprenant plus de 750 agences, plus de 700 kiosques, des agents de vente directe et des alliances stratégiques qui constituent autant de points de contact avec la clientèle. Ce réseau lui procure un accès inégalable à la clientèle bancaire de la zone géographique couverte.

20 Les trois bourses régionales de l'Afrique de l'Ouest sont : bourse de Lagos, bourse d'Accra et la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières.

( La connaissance et l'expertise de l'environnement local : le Groupe fonctionne avec beaucoup de réussite en Afrique depuis 21 ans et a acquis des connaissances et expertises de solutions bancaires idoines au contexte africain. Ce qui lui confère un avantage certain dans la mesure où elles permettent de concevoir des solutions financières qui répondent aux besoins des clients africains de banque de détail et de grandes entreprises.

( La qualité de service constante à travers le réseau : Ecobank offre un niveau constant de prestations de services à travers tout son réseau. Le label Ecobank s'est assez bien positionné et s'identifie comme la marque leader parmi les institutions financières locales.

2. Stratégies de ETI

La stratégie et les actions de ETI sont façonnées par trois principaux éléments qui conditionnent le secteur bancaire, à savoir : la croissance profitable, la taille et l'efficacité dans le but de générer la rentabilité.

( La stratégie de croissance du Groupe est basée sur une série de facteurs comprenant notamment une expansion par la pénétration de nouveaux marchés à fort potentiel de rendements sur le continent, l'augmentation des parts de marché dans les marchés existants grâce à l'ouverture de nouvelles agences et de nouveaux canaux de distribution ainsi que la mise en place de projets de rapprochement avec des banques locales, le lancement de nouveaux produits et services bancaires et le lancement des produits et services financiers destinés aux couches sociales ayant un faible taux de bancarisation.

( La stratégie d'amélioration de l'efficacité du Groupe s'inspire des succès réalisés par d'autres opérateurs dans des pays émergents plus avancés en prenant en compte les conditions locales. Le Groupe a démarré un processus de centralisation de ses services opérationnels internes par le biais d'une plateforme de services partagée. Les travaux ont débuté en 2006 et leur mise en oeuvre permettra de réaliser des économies significatives et des améliorations de l'efficacité du Groupe.

( Pour réaliser cet objectif de taille, Ecobank compte fonctionner non pas comme un groupe de banques, mais comme une banque unique opérant selon les normes opérationnelles communes dans tous les marchés d'implantation tout en respectant les règlementations locales, les conditions des marchés en question et la culture des affaires. Ecobank a démarré un programme d'identification des opportunités d'affaires qui

permettront de développer ses activités par l'acquisition d'intérêts majoritaires dans d'autres banques installées dans des marchés d'implantation du Groupe et sur de nouveaux marchés.

Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin (EBJ)

Cette section sera consacrée à la présentation de la filiale Ecobank Bénin.

Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de EBJ

Dans ce paragraphe, nous parlerons de l'historique, des objectifs, des activités, des services et des produits de Ecobank Bénin.

1. Historique et objectifs

Ecobank Bénin est une société anonyme créée le 28 mars 1990, au capital de francs CFA 3,5 milliards divisé en 350 000 actions de 10 000 francs chacune. Son siège est situé à la place Ganhi, rue du Gouverneur Bayol. Inscrite au registre de commerce et du crédit mobilier sous le n° 1504 - B 0062 G, elle dispose aujourd'hui de 15 agences, 14 Cash points et 09 kiosques répartis dans nos grandes villes.

Dans le souci de participer au développement de l'économie béninoise de façon rigoureuse et harmonieuse, les dirigeants de EBJ ont mis sur pied une stratégie visant plusieurs objectifs à savoir :

> Promouvoir la croissance, l'amélioration et l'efficacité de ses services bancaires afin de satisfaire au mieux sa clientèle et d'en tirer le profit nécessaire ;

> Promouvoir le développement du commerce intérieur et extérieur ;

> Poursuivre une politique sociale interne attentive à l'amélioration des conditions de travail de son personnel ;

> Optimiser la qualité de ses services au moyen d'un développement accru de ses capacités informatiques ;

> Avoir un meilleur rayonnement et s'implanter en tant que leader sur le plan national.

2. Activités, services et produits

A l'instar des autres banques commerciales, EBJ se consacre aux activités bancaires traditionnelles : activités d'intermédiation bancaire et les prestations de services pour le compte de tiers. Elle porte un accent particulier sur la prestation de produits et services de

haute qualité à une clientèle diversifiée qui comprend des particuliers, des petites et moyennes entreprises, des grandes sociétés privées locales, des sociétés d'Etat, des organisations non gouvernementales et des sociétés multinationales.

La gamme des produits et services21 se décline comme suit : comptes courants, comptes d'épargne, transfert de fonds, le commerce international, la banque par Internet, la gestion des actifs, le financement structuré, les dépôts à terme, les opérations de change, les prêts et découverts, les paiements et encaissements, les cartes bancaires/DAB, le courtage en valeurs mobilières. De nouveaux produits et de nouveaux canaux tels que la banque par SMS et téléphone ont été récemment lancés.

Ecobank Bénin a développé des alliances stratégiques avec d'autres instituions de la place dans des domaines spécifiques dans le but de créer des synergies et de permettre à ses clients d'en tirer profit par le rehaussement induit de valeurs. Les alliances les plus notables concernent : le transfert de fonds par Western Union (EBJ et les institutions de micro finance et bancaires, EBJ la Poste du Bénin et EBJ les agences de voyages).

Paragraphe 2 : Ressources et organisation

Dans ce paragraphe, nous parlerons des ressources et de l'organisation de EBJ.

1. Ressources

Pour atteindre ses objectifs, Ecobank Bénin (EBJ) dispose essentiellement des ressources humaines, matérielles et financières qui sont :

/ Ressources Humaines : pour son meilleur rendement, EBJ utilise les compétences d'un personnel performant dont la rigueur au travail ne fait qu'égaler leur conscience professionnelle à toute épreuve. La majorité de ses cadres compétents sont des béninois ; mais quelques cadres expatriés occupent certains postes stratégiques de la banque en raison des formations continues auxquelles ils sont soumis.

I Ressources Matérielles : pour son efficacité et la satisfaction des exigences de sa
clientèle, EBJ est dotée d'importants matériels et autres biens d'équipement au nombre
desquels figurent : des constructions, des matériels et mobiliers de logement, des locaux

21 Voir Tableau récapitulatif des activités, produits et services de EBJ en annexe 2

administratifs (agences), des matériels et mobiliers de bureau, un parc automobile très fourni, un système informatique performant avec le projet FLEXCUBE.

I Ressources Financières : les moyens financiers de EBJ lui permettent de respecter ses engagements vis-à-vis des tiers et d'améliorer ses services à l'acquisition de nouvelles technologies. Ces ressources sont en général : les fonds propres dont le capital social, les réserves, les subventions, les résultats bénéficiaires ; les fonds collectés auprès de la clientèle sous forme de dépôts et des emprunts bancaires.

2. Organisation de Ecobank Bénin

Pour réussir ses activités, EBJ a mis en place une bonne organisation centralisée grâce à une équipe compétente, dynamique et professionnelle. Elle est donc structurée en départements, services et réseaux d'agences comme l'indique l'organigramme22 suivant :

La Direction Générale : elle élabore et met en place la stratégie de la filiale selon les objectifs de développement érigés par le Groupe. Garant de la « marque Ecobank » elle représente la filiale du Bénin à l'extérieur et auprès des autorités de tutelle, de la région. Elle assure en interne, la coordination des activités des directions fonctionnelles et commerciales suivantes :

a" La Direction Audit et Compliance (DAC) : l'Audit Interne s'assure du respect des procédures à travers l'exécution des opérations de banque. Egalement chargé de la sécurité de la Banque, à savoir : sécurité d'accès à la banque, sécurité physique des biens et des personnes, sécurité logicielle et matérielle, il opère à travers les services Contrôle et Vérification, Audits, Investigations et Contrôle des agences.

I La Direction Juridique et Secrétariat du PCA (DJS) : le Département Légal et Secrétariat du PCA a la responsabilité de tous les aspects juridiques de la vie de la banque. Il assure un rôle de conseil en interne sur les questions de droit et en externe le suivi des contentieux en relation avec le monde judiciaire (avocats, tribunaux). Il est également chargé du suivi des problèmes liés à la bonne gouvernance (déontologie), de la gestion des ATD et des Saisies-arrêts. Il assure aussi l'organisation des Assemblée Générales et Conseils d'Administration.

22 Voir organigramme de EBJ en annexe 3

I Le Direction des Ressources Humaines : il est chargé de la gestion des carrières à savoir : le recrutement, le suivi des plans de carrière, la formation, la promotion et le reclassement ; de l'organisation de la banque en relation avec la Direction Générale, du respect de la législation du travail et des règles de sécurité, de veiller en permanence au maintien d'un bon climat social en liaison avec l'encadrement, de la communication interne et de la documentation de la banque.

a" La Direction Retail Bank (DRB)23 : elle a en charge la gestion de la « banque de détail », intervient dans les domaines de la stratégie, du développement commercial et de la veille économique par la coordination et le contrôle des départements suivants :

· Réseau des Agences : il a pour mission de coordonner, d'animer et de développer le réseau des agences à travers l'exécution du plan marketing et assure la commercialisation des produits. Il a sous sa responsabilité les secteurs Western Union et Bancassurance. Il a aussi pour mission de gérer les dossiers des particuliers (comptes courants, comptes épargne ou autres) et de monter les dossiers de crédit pour approbation à la gestion des risques. Il élabore la stratégie commerciale liée au marché des particuliers, établit le plan d'action défini et assure la veille économique de son secteur d'activité.

· Marketing et Communication des Produits : il élabore le plan de communication externe de la banque et met en oeuvre les différentes actions proposées. Responsable de l'image de la banque à l'extérieur, il est chargé de la promotion de l'ensemble des produits et services. Il veille au maintien d'un niveau optimal de la qualité de service, responsable de la qualité des prestations offertes à la clientèle.

· Consumer Service Quality : il s'occupe des réclamations et des plaintes des clients et aussi, des avis, des relevés de comptes et des confirmations de solde. Il veille sur le code vestimentaire du personnel, au respect des délais des traitements des courriers et sur la qualité des produits et des services fournis.

· La Division Emploi : avec une clientèle constituée de PME/PMI (dont le chiffre d'affaires est inférieur à 5 millions de dollars) et des professions libérales, elle est chargée d'élaborer les marchés cibles, de prospecter les clients, d'analyser les critères d'acceptation

23 Voir organigramme du réseau des agences en annexe 4

de risque et de monter les dossiers de crédit pour approbation au Risk (prêts ou chèques sans provision), tout en développant et fidélisant le portefeuille.

· La Division Microfinance : elle s'occupe de la recherche de partenariat avec les IMF de la place et de leur financement. Elle fait le suivi des crédits alloués aux IMF.

a" La Direction Gestion des Risques (DGR) : elle a en charge l'étude des facilités de crédits aux clients par une évaluation des risques que peut entraîner l'octroi de ce crédit, soumet un avis pour approbation au comité, suit le respect des procédures en la matière.

· Le Service Analyse du Risk : il a en charge l'étude des dossiers de crédit, assure le contrôle du crédit et les formalités administratives et juridiques afférentes. Il assure également le suivi des lignes de découvert et autres, les prises de garanties, leur conservation et leur réalisation éventuelle.

· Le Service Contrôle et Administration du Crédit : ce service assure le contrôle du crédit et les formalités d'administration et juridiques afférentes. Il assure également le suivi des lignes de découvert, les prises de garanties et autres.

· Le Service Recouvrement : il prend en charge le recouvrement des créances par les clients, en relation avec la justice si nécessaire (le département Légal et Compliance) ainsi qu'avec les commerciaux initiateurs des crédits.

I Direction Trésorerie et Institutions Financières (DTIF) : cette direction assure la gestion des actifs et passifs de l'institution, effectue des placements auprès des Institutionnels et Banques correspondantes. Elle assure aussi les opérations de change (achat et vente des devises).

I La Direction des Opérations et des Technologies (DOT) : elle regroupe les divisions et services ci-après : opérations, portefeuille local, transfert, commerce extérieur, caisse, opérations rapides, contrôle et vérifications des opérations, rapprochement, espace entreprise, archive, technologies de l'information et services généraux.

I La Direction Wholesale Bank (DWB) : elle a pour principal objet la gestion et le
développement du segment "grandes entreprises et grandes institutions" de la clientèle,
comprenant les sous segments : secteur public, institutions régionales et multinationales,

grandes entreprises locales, transactions services, cash management, affacturage et financements structurés.

I La Direction Contrôle Financier : elle élabore le budget et s'occupe de son exécution. Elle élabore également les états financiers en fin d'années.

I La Direction Transaction Bank : elle s'occupe de la gestion des produits électroniques de la banque et de la collecte des fonds issus des recettes réalisées par les entreprises. Il a également en charge le service Monétique qui gère les produits tels que Cartes Ecobank (cartes Azur et Prépayée), Visa, MasterCard et banque à distance24.

Développer une méthodologie permettant de mettre en évidence la rentabilité d'une entreprise bancaire revient à faire une analyse financière de la banque. C'est pourquoi dans le chapitre suivant s'attachera principalement aux informations issues des documents comptables tels que le bilan, le hors bilan et le compte de résultat.

24 La Banque à Distance comprend : Internet Banking, Voice Banking et SMS Banking

CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE

Le présent chapitre comprend trois sections successives qui sont : ~ Etude du bilan et du hors bilan de Ecobank Bénin ;

~ Etude du compte de résultat de Ecobank Bénin ;

~ Calcul des ratios, vérification des hypothèses et suggestions.

Section 1 : Etude du bilan et du hors bilan de Ecobank Bénin

Le bilan est l'instrument d'analyse de l'activité d'une banque. Nous aborderons dans cette section, l'analyse de l'équilibre financier et l'étude du total bilan et total hors bilan.

Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier du bilan

L'étude de l'équilibre financier du bilan s'avère nécessaire pour s'assurer que l'entreprise peut réellement faire face à ses engagements dans un avenir plus ou moins rapproché. Pour le cas de Ecobank Bénin, nous procéderons par l'approche simplifiée. Cette approche consiste à regrouper le bilan en sous ensembles tels que clientèles, interbancaires, titres, fonds propres et divers25.

1. Etude des grandes masses de l'actif du bilan

L'approche simplifiée permet de cerner la structure générale de l'actif du bilan en faisant apparaître le solde des opérations avec la clientèle, le solde des opérations interbancaires, le solde des divers et le montant des fonds propres.

Les différentes grandes masses de l'actif du bilan liées aux activités de EBJ pour la période de 2004 à 2008 consignées dans le tableau 1 en annexe se présentent conne suit :

> La masse interbancaire : elle comprend la caisse, les avoirs auprès de la Banque Centrale, de l'Institution d'émission, de l'office des chèques postaux et de l'ensemble des créances sur les établissements de crédit.

> La masse clientèle : elle recouvre l'ensemble des opérations (créances et prêts) détenu sur les agents économiques autres que les établissements de crédit, les opérations de crédit bail, les locations simples et les LOA (locations avec option d'achat) ;

>La masse des titres : elle comprend les bons du Trésor et autres titres de créances sur les organismes publics, les obligations et autres titres à revenu fixe, les actions et autres titres à revenu variable et les actions propres26.

> La masse des divers : elle recouvre les titres de participation et les titres détenus à long
terme, les actions et autres titres à revenu variable détenus dans les entreprises liées27, les

25 Les divers comprennent notamment à l'actif les immobilisations et les participations et au passif les provisions pour risques et charges.

26 Les actions propres sont des actions que l'établissement a émises et qu'il a souscrites ou achetées

immobilisations corporelles et incorporelles, les comptes de régulation, les primes d'options achetées et les stocks.

> La masse des éléments de fonds propres : elle correspond à la partie non appelée ou appelée et non versée du capital souscrit.

Le graphique 1 ci-dessous met en évidence l'évolution des soldes de chacune de ces masses de l'actif du bilan de EBJ sur la période 2004 à 2008.

Source : Tableau 1

150 000

135 000

120 000

105 000

90 000

45 000

75 000

60 000

30 000

15 000

0

Interbancaire Clientèle Titres Divers Fonds Propres

Grandes masses de l'actif de EBJ

Graphique 1: Evolution des Grandes masses de l'actif de EBJ
en millions de francs CFA

2004 2005 2006 2007 2008

De l'observation de ce graphique qui illustre l'évolution comparée des soldes dégagés par les grandes masses de l'actif du bilan de Ecobank Bénin, il ressort que :

Le développement rapide des opérations de la banque avec la clientèle n'est plus à démontrer. Entre 2004 et 2008, le solde de ces opérations est passé de 80 657 à 149 643 millions de francs CFA. Ce qui traduit une croissance moyenne annuelle de 17,24 %. Cette croissance moyenne s'explique par une hausse substantielle des activités de portefeuille d'effets commerciaux escomptés en 2005 et 2006, des crédits de campagne en 2007, des crédits à court et long terme, et par une diminution des créances impayées.

27 Une entreprise est considérée comme liée à une autre lorsqu'elle est susceptible d'être incluse par intégration globale dans un même ensemble consolidable.

En 2005, le solde des opérations interbancaires est passé de 26 582 à 15 851 millions de francs CFA ; soit une baisse de 40,37 % par rapport à l'exercice 2004. Entre 2005 et 2008, ces soldes sont passés successivement de 15 851 à 30 846 millions, de 30 846 à 54 836 millions et de 54 836 à 80 102 millions. La croissance moyenne annuelle sur cette période ressort à 44,52 % et s'explique par : une augmentation du volume des activités de caisse et avec la banque centrale en 2006, 2007 et 2008 ; avec le trésor public en 2006 ; les correspondants en 2005, 2006 et 2007 et des créances interbancaires en 2006 et 2007.

L'évolution des opérations sur titres de EBJ est identique à celle des divers. Elle est de 38,52 % de croissance moyenne annuelle des titres et de 36,93 % de croissance moyenne annuelle des divers entre 2004 et 2008. En 2006, les soldes de ces opérations sont passés respectivement de 24 429 à 12 131 millions pour les titres ; soit une baisse de 50,34 % par rapport à 2005 et de 9 951 à 7 301 millions pour les divers ; soit une baisse de 26,63 % par rapport à l'exercice 2005. Le solde nul des éléments de fonds propres témoigne que le capital social souscrit a été intégralement libéré avant l'exercice 2004.

2. Etude des grandes masses du passif du bilan

Les différentes grandes masses du passif du bilan liées aux activités de EBJ pour la période de 2004 à 2008, consignées dans le tableau 2 en annexe se détaillent comme suit :

> La masse interbancaire : elle recense les dettes à l'égard de la banque centrale, de l'institution d'émission et de l'office des chèques postaux puis les dettes envers les établissements de crédit à l'exception des emprunts subordonnés et des dettes matérialisées par un titre.

> La masse clientèle : elle recouvre les dettes à l'égard des agents économiques autres que les établissements de crédit à l'exception des emprunts subordonnés et des dettes matérialisées par un titre et les emprunts de liquidités sous la forme de pension livrée ou non livrée.

> La masse des titres : elle comprend les dettes représentées par des titres cessibles émis par l'établissement, les bons de caisse, les titres du marché interbancaire, les titres de créances négociables, les obligations et autres titres à revenu fixe.

> La masse des divers : elle comprend les primes d'options vendues, les dettes se rapportant à des éléments reçus en pension, donnés en pension ou vendus ferme, les dettes représentatives de la valeur des titres empruntés, les comptes de régularisation, les provisions pour risques et charges.

> La masse éléments de fonds propres : elle recense les dettes subordonnées ayant ou non la forme de titres à terme ou à durée indéterminée, les fonds pour risques bancaires généraux (FRBG28) et les capitaux propres hors FRBG29.

Le graphique 2 suivant met en évidence l'évolution comparée des soldes de chacune de ces masses sur la période de 2004 à 2008.

Source : Tableau 2

250 000

225 000

200 000

175 000

150 000

125 000

100 000

25 000

75 000

50 000

0

Interbancaire Clientèle Titres Divers Fonds Propres

Grandes masses du passif de EBJ

Graphique 2 : Evolution des grandes masses du passif du bilan de EBJ
en millions de francs CFA

2004 2005 2006 2007 2008

De l'observation de ce graphique qui retrace l'évolution comparée des soldes des grandes masses du passif du bilan de EBJ, il ressort que :

Les opérations interbancaires ont connu une croissance sur toute la période sauf en 2005 où le solde est passé de 11 860 à 10 422 millions de francs CFA ; soit une baisse de 12,12 %. La croissance moyenne annuelle ressort à 50,24 %. Ce taux se justifie par

28 Les FRBG sont les montants que les dirigeants responsables décident d'affecter à la couverture des risques lorsque les raisons de prudence l'imposent eu égard aux risques inhérents aux opérations bancaires.

29 Capitaux propres hors FRBG = capital souscrit + primes d'émission + réserves + écart de réévaluation + provisions réglementées et subventions d'investissement + report à nouveau + résultat de l'exercice.

l'augmentation des dettes à l'égard des banques et correspondants en 2008, du trésor public et office des chèques postaux en 2005 et 2007, l'augmentation des dépôts à terme en 2005 puis de l'existence des emprunts inter filiales et adjudication BCEAO en 2007 et 2008.

Sur toute la période de notre étude, les opérations avec la clientèle ont connu une croissance rapide. Entre 2004 et 2008, le solde de ces opérations a évolué de 95 954 à 212 864 millions de francs CFA ; soit une croissance moyenne annuelle de 22,48 %. Cette croissance s'explique par une augmentation substantielle des dettes liées aux comptes courants en 2005, 2007 et 2008 ; des dettes liées aux comptes épargnes ; au DAT reçus de la clientèle et aux autres soldes divers sur toute la période.

De 2004 à 2008, les opérations sur titres ont dégagé des soldes nuls. Ce qui traduit que Ecobank Bénin ne dispose pas de dettes représentées par des titres cessibles. Elle n'émet donc ni des bons de caisse, ni des titres du marché interbancaire, ni des titres de créances négociables, ni des obligations et autres titres à revenu fixe.

Contrairement aux opérations de clientèle, les opérations diverses ont évolué à la baisse sur toute la période sauf en 2007 où elles ont présenté un pic. Entre 2004 et 2008, ces soldes sont passés successivement de 8 473 à 5 219 millions, de 5 219 à 4 991 millions, de 4 991 à 7 569 millions et de 7 569 à 3 524 millions ; soit un taux moyen annuel de régression de 11,14 %. Cette régression s'explique surtout par la diminution sur toute la période des dettes liées aux emprunts à long terme.

L'évolution des éléments de fonds propres est identique à celle des opérations avec la clientèle. Entre 2004 et 2008, les soldes sont successivement passés de 13 897 à 14 658 millions, de 14 658 à 15 345 millions, de 15 345 à 16 014 millions et de 16 014 à 19 021 millions de francs CFA. L'évolution moyenne annuelle des fonds propres ressort donc à 8,32 % et s'explique par l'augmentation progressive des montants des réserves spéciales et autres réserves depuis 2004.

Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan

L'analyse du portefeuille d'activités d'une banque requiert outre l'étude du bilan, la prise en compte du hors bilan. L'étude du bilan et hors bilan de Ecobank Bénin, nous permettra de connaître non seulement ses métiers mais aussi d'identifier ses produits et services, ses clients et ses marchés détenus.

1. Etude du total bilan

Le bilan d'une banque qui comptabilise les dépôts, les crédits et les opérations sur titres, reflète l'intensité des relations avec la clientèle ainsi que les activités de marché. Le total bilan est alors l'indicateur le plus souvent retenu pour désigner la taille d'un établissement bancaire et pour procéder à des comparaisons et classements.

Ainsi, le total bilan lié aux activités de EBJ pour la période de 2004 à 2008 consigné dans les tableaux 1 et 2 montre que la politique que mènent les responsables de Ecobank Bénin en vue d'améliorer la rentabilité de la banque a induit une hausse ou une amélioration graduelle du volume du bilan à compter de 2005.

Source : Tableau 2

250 000

200 000

300 000

150 000

100 000

50 000

Graphique 3 : Evolution du Total Bilan de EBJ en millions de francs CFA

0

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices comptables

Total Bilan

De 130 184 millions au 31 décembre 2004, ces totaux ont glissé à 282 488 millions au 31 décembre 2008. Le graphique 3 suivant nous permet de bien retracer cette évolution.

Le graphique 3 illustre l'évolution du total bilan de Ecobank Bénin sur la période de notre étude. En effet :

Entre 2004 et 2008, le total bilan est passé successivement de 130 184 à 13 112 millions en 2005 ; de 13 112 à 159 921 millions en 2006 ; de 159 921 à 215 881 millions en 2007 et de 218 881 à 282 488 millions en 2008. Soit une augmentation progressive de 2,2 % en 2005, de 20,14 % en 2006, de 34,99 % en 2007 et de 30,85 % en 2008 respectivement par rapport aux exercices 2004, 2005, 2006 et 2007.

La croissance moyenne annuelle du bilan ressort à 22,06 % sur la période 2004 à 2008. Cet accroissement résulte essentiellement de l'augmentation du volume des activités interbancaires et des métiers d'intermédiation bancaire30 qui consistent : à prêter et donc à acquérir des créances envers les agents à besoin de financement et à collecter des ressources auprès des agents à capacité de financement.

En développant ces activités d'intermédiation, l'objectif des responsables de EBJ est de dégager une marge de taux d'intérêt, de ressources suffisantes pour couvrir les frais généraux de l'intermédiation et le coût31 du risque et pour assurer la rémunération des fonds propres en couverture des risques de crédit encourus.

L'analyse des activités bancaires doit nécessairement prendre en compte les engagements hors bilan. Car ces engagements, fictivement enregistrés en partie double correspondent à des opérations qui n'induisent pas actuellement des mouvements de capitaux mais sont susceptibles d'induire de tels mouvements dans le futur.

2. Etude du hors bilan

Le hors bilan n'est pas retenu par le bilan alors que les opérations à terme et conditionnelles en relèvent. Les engagements hors bilan relatifs aux activités de EBJ pour la période de 2004 à 2008 détaillés dans le tableau 3 en annexe, concernent successivement les engagements donnés et les engagements reçus.

Les engagements donnés font l'objet des postes de hors bilan 1 à 3. L'examen de ces postes révèle que les responsables de EBJ ne donnent que des engagements de financement

30 Les métiers d'intermédiation constituent l'activité bancaire la plus ancienne et ont pour finalité de satisfaire directement les demandes d'emprunt ou de placement des capitaux émanant de tout agent économique.

31 Le coût du risque est la perte liée au non recouvrement des créances

en faveur de la clientèle et des engagements de garantie. L'examen des postes 4 à 6 de hors bilan, révèle que Ecobank Bénin ne reçoit que des engagements de garantie de la clientèle.

De ces examens, il en résulte que les engagements donnés à EBJ ne concernent que les opérations d'ouverture de crédits confirmés, les lignes de substitution des billets de trésorerie, les facilités d'émission de titres (engagements de financement) puis les cautions et avals (engagements de garantie). Par contre les opérations relatives aux accords de refinancement, aux acceptations à payer, aux confirmations d'ouverture de crédits documentaires, aux engagements sur les titres à livrer ou à recevoir bénéficient très peu d'attention de la part de ces responsables.

Les postes de hors bilan 1 à 6 nous permettent d'illustrer graphiquement l'évolution des engagements de EBJ sur les cinq dernières années.

Le graphique 4 illustre l'évolution des engagements de EBJ en fonction des exercices comptables. En effet :

En 2005, les engagements donnés de EBJ ont évolué de 22 060 à 17 048 millions de francs CFA ; soit un taux de régression de 22,72 % par rapport à 2004.

Entre 2005 et 2008, ces engagements sont passés successivement de 17 048 à 18 665 millions, de 18 665 millions à 25 069 millions et de 25 069 à 78 942 millions de francs CFA. Ce qui traduit un accroissement progressif de 9,48 % en 2006 par rapport à 2005, de 34,31 % en 2007 par rapport à 2006 et de 214,90 % en 2008 par rapport à 2007.

Le fort taux d'accroissement obtenu en 2008 s'explique par une hausse substantielle de 164,17 % des engagements de financement et de 239,19 % des engagements de garantie ordre Etablissements de crédit.

Pour ce qui concerne les engagements reçus on note en 2005, les engagements reçus ont évolué de 108 791 à 100 287 millions de francs CFA ; soit une baisse de 7,82 % par rapport à l'exercice 2004. Entre 2005 et 2008, ces engagements sont passés successivement de 100 287 à 116 467 millions, de 116 467 à 121 614 millions et de 121 614 à 129 247 millions de francs CFA. Ce qui traduit un accroissement progressif de 16,13 % en 2006, de 4,42 % en 2007 et de 6,28 % en 2008 respectivement aux exercices 2005, 2006 et 2007. Ainsi l'analyse de ce graphique, révèle que l'évolution des engagements reçus de EBJ est identique à celle des engagements donnés. Mais depuis 2004, le volume des engagements reçus reste largement supérieur à ceux donnés.

L'étude du bilan et hors bilan de Ecobank Bénin montre que les métiers exercés par cette banque peuvent être regroupés en deux grandes familles : les métiers d'intermédiation bancaire et les prestations de services pour le compte de tiers. Ces principaux métiers de EBJ ont été fructueux durant les cinq dernières années. Ils représentent respectivement 59,12 % ; 22,59 % du total actif ; 75,25 % et 12,95 % du total passif.

Au demeurant, les dirigeants responsables de Ecobank Bénin doivent oeuvrer au développement ou à la création des activités de marché qui sont sans doute des créneaux porteurs délaissés.

Le graphique 5 suivant, présente une comparaison des pourcentages d'activités réalisés à Ecobank Bénin par grandes masses du bilan sur la période de 2004 à 2008.

A l'actif, les masses clientèle, interbancaire, des titres, des divers et des éléments de fonds propres ont une fréquence respective de 59,12 %, 22,59 %, 12,11 % et 6,18 % et 0 % par rapport à la somme du total bilan des exercices 2004 à 2008.

Au passif, ces fréquences sont de 75,25 % pour la clientèle, 12,95 % pour les opérations interbancaires, 8,57 % pour les éléments de fonds propres, 3,23 % pour les divers et nulles pour les titres.

Section 2 : Etude du compte de résultat de Ecobank Bénin

L'analyse de la structure financière de Ecobank Bénin ne se limite pas seulement à l'étude du bilan et hors bilan ; c'est pourquoi nous aborderons dans cette section l'étude du compte de résultat par les méthodes arithmétique et des soldes intermédiaires de gestion.

Paragraphe 1 : Etude du compte de résultat par la méthode arithmétique

Le compte de résultat d'une entreprise retrace pour un exercice comptable, les charges et les produits afférents à l'activité de cette entreprise. Donc une meilleure compréhension de l'évolution des résultats de EBJ passe par une étude préalable des charges et des produits qui les ont générés.

1. Evolution des charges et des produits de EBJ

L'appréciation de la rentabilité suscite un examen de la structure des charges et des produits, du montant et de la volatilité des résultats. Elle exige un effort d'évaluation de la capacité bénéficiaire stable et durable, telle qu'elle s'est manifestée dans le passé, telle qu'on peut la prévenir dans l'avenir. C'est la raison qui nous amène donc à analyser l'évolution des charges et produits de Ecobank Bénin.

1.1. Evolution des charges de EBJ

Sur une base annuelle, les charges liées aux activités de Ecobank Bénin qui regroupent : les intérêts et charges assimilées, les commissions payées, les charges sur les opérations financières, les diverses charges d'exploitation, les frais généraux d'exploitation, l'excédent des dotations sur reprises du FRBG, les dotations aux amortissements et aux provisions, les pertes exceptionnelles, les pertes sur exercices antérieurs et les impôts sur le bénéfice, se chiffrent comme l'indique le tableau 4 en annexe.

La politique que mènent les dirigeants de Ecobank Bénin en vue d'améliorer la structure financière de la banque a induit une baisse graduelle du volume des charges en 2005 et 2007. Le graphique suivant montre que : de 12 293 millions au 31 décembre 2004, ces charges ont glissé à 23 045 millions au 31 décembre 2008.

Source : Tableau 4

25 000

20 000

15 000

10 000

5 000

0

2004 2005 2006 2007 2008

Graphique 6 : Evolution du Total des Charges de EBJ
en millions de francs CFA

Exercices Comptables

Charges Totales

Le graphique 6 illustre l'évolution des charges totales de Ecobank Bénin sur la période d'étude. En effet :

i' En 2005 et 2007, les charges totales de EBJ sont passées respectivement de 12 293 millions à 11 535 millions puis de 16 363 millions à 15 901 millions. Ce qui traduit une diminution de 6,17 % en 2005 par rapport à 2004 et 2,82 % en 2007 par rapport à 2006.

( En 2006 et 2008, ces charges ont évolué respectivement de 11 535 millions à 16 363 millions puis de 15 901 millions à 23 045 millions. Ce qui traduit un taux d'accroissement progressif de 41,86 % en 2006 et de 44,93 % en 2008 par rapport à 2005 et 2007.

Ainsi de l'analyse de ce graphique, il ressort que la croissance moyenne annuelle des charges de Ecobank Bénin est de 19,4 % sur la période 2004 à 2008.

1.2. Evolution des Produits de EBJ

Sur une base annuelle, les produits liés aux activités de Ecobank Bénin qui regroupent : les intérêts et produits assimilés reçus, les commissions encaissées, les divers produits d'exploitation, les produits généraux, le solde en bénéfice des corrections valeur, des produits exceptionnels et des profits sur exercices antérieurs, se chiffrent comme l'indique le tableau 5 en annexe.

Source : Tableau 5

25 000

20 000

30 000

15 000

10 000

5 000

0

Graphique 7 : Evolution du Total des Produits de EBJ
en millions de francs CFA

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices Comptables

Total des produits

La politique qu'ont menée les dirigeants de Ecobank Bénin pour réduire les charges de la banque en 2005 et 2007 n'a pas contribué pour autant à l'augmentation des produits. Sur le graphique ci-dessous, nous voyons que ces produits s'établissent au 31 décembre 2008 à 28 181 millions contre 18 411 millions en 2007 ; 18 532 en 2006 ; 13 393 millions en 2005 et 15 003 millions en 2004.

Le graphique 7 illustre l'évolution du total des produits de Ecobank Bénin en fonction des exercices comptables. En effet,

1' En 2005 et 2007, les produits de EBJ ont glissé respectivement de 15 003 millions à 13 393 millions et 18 532 millions à 18 411 millions ; ce qui traduit une diminution de 10,73 % en 2005 par rapport à 2004 et de 0,6 % en 2007 par rapport à l'exercice 2006.

1' En 2006 et 2008, ces produits sont passés respectivement de 13 393 à 18 532 millions et de 18 411 à 28 181 millions ; ce qui traduit un accroissement progressif de 38,37 % en 2006 et de 53,07 % en 2008 respectivement par rapport aux exercices 2005 et 2007.

Ainsi l'analyse de ce graphique révèle que l'évolution des produits de EBJ est identique à celle des charges. Mais la croissance moyenne annuelle de ces produits ressort à 20,01 % sur la période 2004 à 2008.

2. Détermination du Résultat Net et de la Capacité d'Autofinancement

Le résultat net constitue la mesure de l'enrichissement ou de l'appauvrissement de l'entreprise au cours d'un exercice. Il permet de déterminer la capacité d'autofinancement qui est un indicateur essentiel du potentiel de croissance de l'entreprise ; une source permanente de financement que l'entreprise secrète elle-même par ses propres activités sans faire recours aux associés ou aux créanciers.

2.1. Détermination du Résultat Net après impôts

Par mesure de simplification, le résultat net d'un exercice peut être déterminé arithmétiquement. Cette méthode consiste à faire directement la différence entre le total des produits et celui des charges. Ainsi pour les cinq exercices (2004 à 2008), les résultats nets après impôts sont déterminés dans le tableau 6 en annexe.

A la lecture du tableau 6, les charges et les produits de Ecobank Bénin semblent évoluer de la même manière. C'est ainsi que :

1' En 2005, le résultat net de EBJ est passé de 2 710 millions à 1 858 millions de francs CFA, soit un allègement du profit de 852 millions par rapport à l'exercice 2004. Cet allègement s'explique par :

~ une hausse substantielle de : 9,61 % des frais généraux d'exploitation et 15,07 % des dotations aux provisions.

~ Une baisse substantielle de : 12,50 % des intérêts et produits assimilés reçus ; 3,40 % des commissions encaissées ; 15,51 % des produits sur opérations financières ; 63,41 % des produits divers d'exploitation ; 35,26 % des soldes en bénéfice de correction valeur et 68,70 % des produits exceptionnels.

1' En 2006, le résultat net est passé de 1 858 millions à 2 169 millions, soit une amélioration du profit de 311 millions de francs CFA par rapport à l'année 2005. Cette amélioration résulte essentiellement :

~ d'un accroissement de : 21,91 % des intérêts et produits assimilés reçus ; 37,07 % des commissions encaissées ; 28,34 % des produits sur opérations financières ; 11,80 % des produits divers d'exploitation ; 134,78 % des produits généraux d'exploitation ; 147,32 % de solde en bénéfice de correction valeur ; 2,78 % des produits exceptionnels et 66,03 % des profits sur exercices antérieurs.

~ d'une baisse de : 0,45 % des commissions payées ; 30,66 % des charges sur opérations financières et 74,29 % des impôts sur bénéfice.

I En 2007, le résultat net est passé de 2 169 millions à 2 510 millions de francs CFA, soit une augmentation relative du déficit de 341 millions par rapport à l'exercice 2006. Cette augmentation est due :

~ d'une part à la hausse de : 13,22 % des intérêts et produits assimilés reçus ; 4,13 % des commissions encaissées et 29,73 % des produits exceptionnels.

~ d'autre part, à la baisse de : 81,25 % des charges diverses d'exploitation ; 63,12 % des dotations aux provisions ; 83,14 % des pertes exceptionnelles ; 54,74 % des pertes sur exercices antérieurs et de l'inexistence des charges sur opérations financières.

/ En 2008, le résultat net a évolué de 2 510 millions à 5 135 millions de francs CFA ; soit un alourdissement du profit de 2 625 millions de francs CFA. Cet alourdissement du profit s'explique par :

~ un accroissement de : 46,82 % des intérêts et produits assimilés reçus ; 44,40 % des commissions encaissées ; 87,45 % des produits sur opérations financières ; 137,59 % de solde en bénéfice de correction valeur et de 479,17 % des produits exceptionnels.

~ une diminution de 73,33 % des charges diverses d'exploitation ; 2,27 % des pertes exceptionnelles et de l'inexistence des charges sur opérations financières.

En définitive, les pourcentages des résultats nets réalisés à EBJ ont été très fluctuants. Ils sont de : -31,44 en 2005 ; 16,34 en 2006 ; 15,72 en 2007 et 104,58 en 2008 respectivement aux exercices 2004, 2005, 2006 et 2007. La croissance moyenne annuelle des résultats ressort à 26,30 % sur cette période.

Source : Tableau 6

28000

26000

24000

22000

20000

30000

18000

16000

14000

12000

10000

4000

2000

8000

6000

0

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices comptables

Graphique 8 : Détermination des Résultats Nets en millions d francs CFA et Comparaison des Charges et Produits de EBJ

Total des produits Total des charges Résultat Net

L'analyse de l'évolution des charges et des produits de EBJ montre également que les activités exercées par cette banque peuvent être regroupées en deux grands métiers : les métiers d'intermédiation bancaire et les prestations de services pour le compte de tiers. Ces principaux métiers de EBJ ont été très rentables durant ces cinq dernières années. Le graphique 8 ci-dessous illustre bien la prouesse des résultats de la banque.

Le graphique 8 présente une comparaison des charges et produits par exercice comptable et l'évolution des résultats nets de Ecobank Bénin.

i' En 2004, les produits dégagés sont légèrement supérieurs aux charges correspondantes. Ce qui a permis à EBJ de réaliser un bénéfice de 2 710 millions de francs

i' En 2005, on note la décroissance simultanée des produits et charges respectivement de 10,73 % et 6,17 % par rapport à l'exercice 2004. Le total des produits étant supérieur à celui des charges, cet exercice s'est soldé par un bénéfice de 1 858 millions de francs CFA.

i' En 2006, ces charges et produits ont connu une augmentation de 41,86 % et 38,37 % respectivement par rapport à l'exercice 2005. Les produits étant demeurés supérieurs aux charges, le résultat net reste bénéficiaire de 2 169 millions de francs CFA.

i' En 2007, les charges et produits de EBJ n'ont pas cessé de diminuer. Les charges ont baissé de 2,82 % et les produits de 0,65 % par rapport à 2006. Le résultat s'est soldé par un bénéfice de 2 510 millions de francs CFA.

i' En 2008, un fait doit être souligné : il s'agit de la forte croissance simultanée des charges et produits respectivement de 44,93 % et 53,07 % par rapport à l'exercice précédent. Ce qui explique donc cet énorme profit de 5 135 millions de francs CFA.

2.2. Détermination de la Capacité d'Autofinancement (CAF)

Déterminer la capacité d'autofinancement d'une entreprise, c'est évaluer son aptitude à sécréter par ses activités des ressources destinées soit aux associés (dividendes) soit à l'entreprise elle-même (autofinancement). La capacité d'autofinancement peut être calculée à partir de l'excédent brut d'exploitation (méthode soustractive) ou à partir du résultat net (méthode additive).

Ainsi pour déterminer la Capacité d'Autofinancement de Ecobank Bénin, nous avons utilisé dans le tableau 7 en annexe la méthode additive.

Les fluctuations de la CAF mesurées à -11,53 % en 2005 ; 40,13 % en 2006 ; -19,96 % en 2007 et 71,07 % en 2008 à l'issue de ces exercices figurent sur le graphique 9.

Source : Tableau 7

4000

2000

8000

6000

0

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices Comptables

Graphique 9 : Evolution de la Capacité d'Autofinancement de EBJ
en millions de francs CFA

Capacité d'Autofinancement de EBJ

Le graphique 9 ci-dessus met en évidence l'évolution de la capacité d'autofinancement de EBJ sur la période de 2004 à 2008.

En effet, sur toute la période nous avons constaté une existence de la capacité d'autofinancement. Cette évolution constatée revient à dire que EBJ dispose depuis 2004 des moyens propres pour assurer le financement ou le développement de ses activités. Mais ces CAF ont évolué en dents de scie avec une croissance moyenne annuelle de 19,93 %.

L'existence de la CAF de 2004 à 2008 trouve son explication à travers les fortes dotations s'élevant respectivement à 2 080 millions, à 2 148 millions à 2 296 et à 3 553 ; les meilleurs résultats de la période, contre une faible reprise des créances douteuses, de provisions réglementées et de provisions sur les autres actifs.

La nécessité de montrer la façon dont le bénéfice de Ecobank Bénin prend progressivement naissance, justifie l'exigence d'une présentation détaillée du compte de résultat, c'est l'objet du paragraphe suivant.

Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les soldes de gestion

L'objectif visé ici est de disséquer l'anatomie du compte de résultat, d'apprécier les différents soldes de gestion et de retracer l'évolution effective de la rentabilité de EBJ.

1. Présentation détaillée du compte de résultat de Ecobank Bénin

Le tableau 8 en annexe montre un découpage précis du compte de résultat avec sa présentation en ligne. Y sont listés les principaux postes comptables, les catégories de charges et produits et les soldes significatifs d'exploitation bancaire.

Dans cette articulation du compte de résultat, l'important serait pour nous de cerner plus clairement la signification et la portée des soldes intermédiaires de gestion déterminés à savoir le Produit Net Bancaire, le Résultat Brut d'Exploitation, le Résultat d'Exploitation, le Résultat Avant Impôts et le Résultat Net. A cet effet, leur appréciation graphique nous permettra d'être plus précis sur la mesure de la performance des activités de EBJ.

2. Appréciation des différents soldes de gestion de EBJ

® Le PNB est l'expression concentrée de la double activité des banques à savoir : servir d'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux (marges d'intermédiation) ou servir de prestataires de services (commissions). D'un point de vue macro économique, il est considéré comme le véritable chiffre d'affaires qui a l'avantage d'évaluer la production des banques.

Source : Tableau 8

25000

20000

15000

10000

5000

0

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices Comptables

Produit Net Bancaire de EBJ

Graphique 10 : Evolution du Produit Net Bancaire de EBJ en millions de francs CFA

Pour le cas de Ecobank Bénin, le graphique 10 ci-dessous présente l'évolution du Produit Net Bancaire sur les exercices 2004 à 2008.

L'examen des postes 1 à 6 du tableau 8 et du graphique 10, montre que le PNB de Ecobank Bénin a évolué de façon croissante sur tous les exercices sauf en 2005. En effet, le PNB qui s'élevait à 11 660 millions de francs CFA en 2004 a connu une diminution de 8,81 % en 2005. Cette tendance à la baisse s'explique par la diminution de : 12,50 % des intérêts reçus et produits assimilés ; 15,38 % des produits nets de change et 2,18 % des commissions nettes.

Par contre, le PNB s'est établi à 12 857 millions de francs CFA en 2006 ; 14 025 millions en 2007 et à 20 117 millions en 2008 ; soit des taux de progression respectifs de 20,92 % par rapport à l'exercice 2005 ; de 9,08 % par rapport à 2006 et de 43,44 % par rapport à 2007. Ces progressions sont dues à l'augmentation de : 21,91 % ; 13,22 % et 46,81 % des intérêts reçus et produits assimilés respectivement en 2006, 2007 et 2008 ; 39,79 % ; 8,04 % et 27,66 % des commissions nettes respectivement en 2006, 2007 et 2008 ; 126,74 % des autres produits nets d'exploitation bancaire en 2006 ; 68,31 % et 104,80 % des produits nets de change en 2007 et 2008 respectivement.

De cet examen, il ressort que le PNB est par construction un solde composite, agrégeant les éléments de natures différentes qui sont :

· La marge d'intermédiation qui est le solde entre les flux d'intérêts perçus sur les

créances et les flux d'intérêts payés sur les dettes. Cette marge s'établit respectivement de 2004 à 2008 à 7 306 millions, 6 284 millions, 6 876 millions, 7 665 millions et 10 979 millions de francs CFA. Ceci montre que les activités d'intermédiation de EBJ ont été en baisse tendancielle en 2005 et 2006 par rapport à 2004.

· Un ensemble de plus values et de moins values relatives aux activités de marché,

sur titres et sur les instruments dérivés. Le calcul de cette marge s'élève respectivement de 2004 à 2008 à : 1 196 millions, 1 012 millions, 991 millions, 1 668 millions et 3 416 millions. Cette évolution montre que les activités sur titres et sur instruments dérivés de EBJ ont également été en baisse tendancielle entre 2005 et 2006.

· Les commissions perçues au titre des prestations de services rendus et les

commissions versées. Le poste 3 du tableau 8 montre que les activités de prestations de Ecobank Bénin ont connu une baisse en 2005 et une hausse successive depuis 2006.

Nous notons que le caractère composite du PNB est encore accru par le fait qu'il comprend les autres produits et les autres charges résultant d'opérations autres que celles des banques puis les opérations connexes. Le poste 5 du tableau 8 montre que les marges dégagées par les opérations en dehors de celles des banques ne sont pas stables mais évoluent plutôt de façon positive.

En somme, il ressort de l'analyse des différents éléments constitutifs du PNB que les activités de prestations de services et d'intermédiation de Ecobank bénin ont été porteuses sur la période de notre étude. Néanmoins, les dirigeants de EBJ doivent les redynamiser afin qu'elles soient plus performantes.

Source : Tableau 8

21000

18000

15000

12000

Produit Net Bancaire de EBJ Frais de Structure de la EBJ

Résultat Brut d'Exploitation de EBJ

9000

6000

3000

0

Graphique 11 : Evolution du RBE en millions de francs CFA et

Comparaison du PNB et des Frais de Structure de EBJ

2004 2005 2006 2007 2008

Exercice Comptable

0 Pour assurer une meilleure prestation, toute entreprise se doit d'entretenir son personnel, de renforcer la gamme de ses capacités technologiques en vue de concilier rapidité et efficacité dans le traitement des opérations. Comme l'indique le graphique 11, ces initiatives constituent les plus importants postes de coût justifiant ainsi le niveau du Résultat Brut d'Exploitation.

Le graphique 11 montre l'évolution comparée du Produit Net Bancaire et des frais de structure et à cet effet, illustre le niveau du Résultat Brut d'Exploitation de Ecobank Bénin sur une période de cinq ans (2004 à 2008).

Entre 2004 et 2008, les charges de structure sont restées toutes inférieures aux Produits Nets Bancaires ; ce qui a permis d'avoir des Résultats Bruts d'Exploitation positifs et croissants en 2006 et 2008. Cette croissance est de 80,12 % en 2008 par rapport à l'exercice 2007 et de 36,67 % en 2006 par rapport à l'exercice 2005.

i' En 2005, le RBE est passé de 5 395 millions à 3 791 millions, soit une diminution de 42,31 % par rapport à l'exercice 2004. Ce déficit peut s'expliquer par la baisse de 8,81 % du PNB par rapport à l'exercice 2004 et une augmentation de 15,07 % des dotations aux amortissements par rapport à 2004 et de 6,47 % des charges générales d'exploitation.

i' En 2007, le RBE est passé de 5 181 millions à 4 501 millions, soit une diminution de 13,12 % par rapport à l'exercice 2006. Ce déficit peut s'expliquer par l'augmentation de 24,08 % des charges de structure par rapport à l'exercice 2006.

Le Résultat Brut d'Exploitation de EBJ est positif sur toute la période de notre étude. Au-delà de cette simple constatation, le niveau relativement faible des RBE obtenus révèle que le niveau de l'ensemble des dépenses engagées pour mettre en oeuvre les différents métiers de la banque est élevé. Les dirigeants de EBJ doivent essayer de maîtriser les charges générales d'exploitation en cherchant surtout à minimiser les frais administratifs et optimiser les moyens matériels d'exploitation.

® L'examen des postes 10, 11, 12 et du tableau 8, montre que le RE de EBJ est bénéficiaire sur tous les exercices de notre étude. Ces bénéfices s'expliquent par le fait que le RBE a été successivement supérieur au coût du risque de : 5,23 fois en 2004 ; 3,15 fois en 2005 ; 1,74 fois en 2006 ; 6,25 fois en 2007 et 9,30 fois en 2008.

Le coût du risque désigne l'effort net de provisionnement au titre des risques de crédit, des risques pays et des risques divers. De 2004 à 2006, le niveau du coût de risque est sans cesse croissant. Cette augmentation relative du niveau du coût de risque montre que les responsables de Ecobank ne ménagent aucun effort pour alléger l'ensemble de ces risques bancaires depuis 2004. C'est cette évolution que retrace le graphique 12 ci-dessous.

Source : Tableau 8

10000

4000

8000

6000

2000

0

Graphique 12 : Evolution du RE en millions de francs CFA et Com paraison du RBE et du Coût de Risque de EBJ

Résultat Brut d'Exploitation de EBJ Coût du Risque de EBJ

Résultat d'Exploitation de EBJ

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices Comptables

0 A l'instar des Résultats d'Exploitation, les Résultats Avant Impôts ont tous été positifs voire supérieurs aux RE entre 2005 et 2007. Ceci s'explique par le fait que les profits nets sur exercices antérieurs ainsi que les résultats exceptionnels ont tous été positifs à l'exception des déficits observés sur les activités exceptionnelles de 2004, 2005, 2006 et celui des produits nets sur exercices antérieurs en 2008.

Résultat d'Exploitation de EBJ Gains nets sur Actifs EBJ Résultat Avant Impôts

Source : Tableau 8

-1000

7000

3000

5000

1000

Graphique 13 : Evolution du Résultat avant impôts en millions de francs CFA et Com paraison du RE et des Gains nets de EBJ

2004 2005 2006 2007 2008

Exercice Comptable

Les postes 12, 13 et 14 du tableau 8 nous permettent de bien retracer à travers le graphique 11 suivant, l'évolution de ces Résultats Avant Impôts.

0 Le Résultat Net est un solde à interpréter avec prudence tout en mettant en exergue l'impact des opérations à caractère exceptionnel. Ainsi le Résultat Net dégagé par les activités de EBJ est fortement influencé par les opérations exceptionnelles de la banque.

ü En 2004, les activités non récurrentes se sont soldées par une perte de 570 millions de francs CFA ; soit environ 0,15 % du RAI et 50,76 % des impôts. Ce qui a permis à la banque de réaliser un bénéfice de 2 710 millions de francs CFA.

ü Entre 2005 et 2006, les activités exceptionnelles se sont soldées par des pertes respectives de 137 millions et de 223 millions et les profits nets représentent respectivement 32,84 % et 186,78 % des impôts. D'où les faibles résultats de 1 858 et 2 169 millions de francs CFA constatés sur ces deux exercices.

ü Entre 2007 et 2008, tout comme le RAI, les résultats exceptionnels et profits nets ont été bénéficiaires. Ces profits combinés avec la charge des impôts ont fait passer le bénéfice de 2 169 à 2 510 millions et de 2 510 à 5 135 millions ; soit une augmentation de 15,72 % et de 104,58 % par rapport aux exercices 2006 et 2007 respectivement.

Source : Tableau 8

4000

8000

3000

2000

7000

6000

5000

1000

Résultat Avant Impôts de EBJ Impôts sur les bénéfices de EBJ

Résultat Net de EBJ

0

Graphique 14 : Evolution du Résultat Net en millions de francs CFA et Comparaison du RAI de EBJ

2004 2005 2006 2007 2008

Exercices Comptables

L'examen des postes 15 à 17 du tableau 8, nous permet d'illustrer graphiquement l'évolution des Résultats Nets de Ecobank Bénin sur les cinq dernières années.

A la vue de ce graphique il ressort que les résultats nets réalisés par Ecobank Bénin ont tous été bénéficiaires sur la période de 2004 à 2008. Par conséquent, Ecobank Bénin a une bonne structure financière sur cette période.

La méthode des soldes de gestion nous a permis d'opérer une lecture synthétique du compte de résultat. Mais, pour plus affiner notre analyse nous pensons que le calcul de certains ratios s'avère indispensable.

Section 3 : Calcul des ratios, vérification des hypothèses et suggestions

Au-delà des débats théoriques sur la manière de calculer les ratios de façon pertinente, nous faisons ici état de sa portée opérationnelle avec ceux dont le pouvoir explicatif est le plus grand.

Paragraphe 1 : Méthodes des ratios

La méthode des ratios est un moyen d'étudier la structure financière et la gestion de la banque. Dans ce paragraphe nous calculerons des ratios d'exploitation et de résultat.

1. Calcul et analyse des ratios de rentabilité d'exploitation

Les coefficients brut et net d'exploitation sont les principaux ratios de rentabilité d'exploitation. Le coefficient brut d'exploitation indique la capacité d'une banque à couvrir l'ensemble de ses dépenses d'exploitation par les recettes correspondantes.

Mais, comme il est peu usité, le coefficient net d'exploitation est généralement préféré. Ce coefficient représente la part de la richesse produite qui est absorbée par l'ensemble des frais de structure qu'il a fallu engager pour produire cette richesse. Ces deux ratios sont exprimés comme l'indique le tableau 9 ci-dessous.

Tableau 9 : Calcul des ratios d'exploitation de EBJ en pourcentage

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

Dépenses d'Exploitation

10 304

10 457

15 780

14 531

20 625

Recettes d'Exploitation

14 150

12 709

17 146

17 623

26 225

Coefficient Brut d'Exploitation

72,82

82,28

92,03

82,45

78,65

Frais de Structure

6 390

6 849

8 407

9 527

12 023

Produit Net Bancaire

11 660

10 633

12 857

14 025

20 117

Coefficient Net d'Exploitation

54,80

64,41

65,39

67,93

59,77

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2008)

Un pourcentage du coefficient brut d'exploitation inférieur à 100 signale que les recettes d'exploitation ont financé l'intégralité des dépenses d'exploitation de la banque. De 2004 à 2008, ces coefficients s'élèvent respectivement à 72,82 % ; 82,28 % ; 92,03 % ; 82,45 % et 78,65 %. Ainsi, sur toute cette période, les recettes d'exploitation ont pu financer l'intégralité des charges d'exploitation. En général ces produits ont tendance à surpasser les charges à cause de l'existence des soldes en bénéfice des corrections de valeurs. L'évolution de ce ratio sur les cinq années de notre étude, explique que Ecobank Bénin dispose d'une bonne politique de recouvrement de ses créances.

Un coefficient net d'exploitation faible signifie que l'établissement bancaire dispose d'une marge de manoeuvre pour absorber des évolutions défavorables. De 2004 à 2008, ces coefficients nets s'élèvent respectivement à 54,80 % ; 64,41 % ; 65,39 % ; 67,93 % et 59,77 %. Ce qui montre que la marge de manoeuvre disponible à Ecobank Bénin après paiement des frais de structure est suffisante pour préserver une rentabilité. Le niveau relativement faible atteint par ces ratios s'explique soit par un effet-prix (augmentation des taux d'intérêt) ou un effet-volume avantageux (augmentation des encours).

De cette analyse, il en résulte que la rentabilité nette des activités de Ecobank Bénin sera positive voire élevée sur toute notre période d'étude.

2. Calcul et analyse des ratios de résultat

Les principaux ratios de résultat sont les retours sur actifs et sur fonds propres. Le retour sur actifs a pour but de donner une indication sur la capacité bénéficiaire de la banque en neutralisant la rémunération du capital investi, qu'il s'agit de fonds propres ou de fonds de tiers. Le retour sur fonds propre quant à lui, retient plus l'attention de l'investisseur qui apporte des capitaux que la finalité de l'entreprise consiste à rentabiliser.

Ces deux ratios sont exprimés comme l'indique dans le tableau 10 suivant :

Tableau 10 : Calcul des ratios de résultat de EBJ en pourcentage

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

Résultat Net

2 710

1 858

2 169

2 510

5 135

Actif Total

130 184

133 112

159 921

215 881

282 488

Retour sur actifs (ROA)

2,08

1,40

1,36

1,16

1,82

Résultat Net

2 710

1 858

2 169

2 510

5 135

Capitaux Propres32

13 897

14 658

15 345

16 014

19 021

Retour sur fonds propres (ROE)

19,50

12,68

14,13

15,67

27,00

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2009)

Les retours sur actifs obtenus sont tous positifs mais relativement faibles. Ces coefficients de rendement positifs s'expliquent essentiellement par les résultats nets bénéficiaires enregistrés au cours des cinq derniers exercices de la banque et indique ainsi la rentabilité du total des capitaux engagés. Et si les résultats nets se révèlent durablement bénéficiaires, cet équilibre structurel peut à terme permettre la banque d'avoir une très bonne performance économique.

Sur toute la période, l'évolution des retours sur fonds propres a été irrégulière, aboutissant ainsi à des coefficients positifs et croissants à partir de 2006. Le caractère positif de ces coefficients explique la capacité bénéficiaire de la banque d'une part, et donc la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires d'autre part. Et si ces coefficients se révèlent durablement positifs et croissants, cet équilibre structurel peut à terme permettre à la banque d'enregistrer un niveau satisfaisant de performance financière.

Tous les indicateurs utilisés montrent que Ecobank Bénin ne traverse point une crise inquiétante. Elle présente plutôt une bonne santé économique et financière.

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et suggestions

Dans ce paragraphe, nous procéderons d'abord à la vérification de nos hypothèses de recherche avant de formuler quelques suggestions, susceptibles d'améliorer la performance de la banque.

32 Capitaux Propres = Capital + Réserves + FRBG + Report à nouveau créditeur - Report à nouveau débiteur

1. Vérification des hypothèses

Suite aux critères de vérification précédemment énumérés dans notre méthodologie de recherche, nos hypothèses seront soit confirmées ou infirmées.

1' L'analyse du tableau 6 a montré que les produits et les charges de EBJ paraissent évolués de la même manière, mais le total des produits reste supérieur à celui des charges sur toute la période d'étude. Donc les résultats bénéficiaires obtenus sur ces exercices, contribuent à la vérification de l'hypothèse 1.

a" Les dépenses d'exploitation et les frais de structure du tableau 9 sont restés inférieurs aux recettes d'exploitation ou au PNB. Les ratios d'exploitation calculés sont tous inférieurs à 100 voire faibles ; or plus faibles sont ces ratios, plus élevée est la probabilité de rentabilité des activités de la banque. Donc le faible niveau de ces ratios contribue également à la vérification de l'hypothèse 1.

Il ressort de cette vérification que l'hypothèse H1 selon laquelle Ecobank Bénin a une bonne structure financière sur la période de notre étude est bien confirmée.

En définitive, il serait facile pour les dirigeants responsables de Ecobank Bénin d'obtenir de la part des actionnaires un renforcement de capitaux propres et de gagner la confiance des clients pour qui la rentabilité serait un indice de confiance.

I Les ratios de résultat (ROA et ROE) consignés dans le tableau 10 sont tous positifs et respectivement voisins de 3 % et 30 %. Or plus fort sont ces ratios, plus élevé est le niveau des performances économique et financière de la banque.

Il ressort de cette vérification que l'hypothèse H2 selon laquelle Ecobank Bénin est financièrement et économiquement rentable est confirmée.

Pour suite, les dirigeants responsables de Ecobank Bénin doivent oeuvrer au développement des services et opérations de hors bilan puis à l'adoption d'une politique de provision saine afin de maintenir et d'accroître les niveaux de rentabilité financière et économique actuels de la banque.

Au terme de notre analyse financière de EBJ, nous nous sommes rendus à l'évidence que la gestion actuelle de la banque présente plus d'atouts que de faiblesses. Si des mesures correctives sont prises à temps, ces faiblesses peuvent être rapidement corrigées et le fonctionnement de la banque sera plus harmonieux. C'est pourquoi nous pensons qu'il serait bon de formuler des suggestions qui seront notre contribution à l'amélioration de la structure financière et de la rentabilité de la banque.

2 .Suggestions

Pour améliorer la structure financière de Ecobank Bénin dans le giron de l'excellence, il peut être opportun de maximiser le produit net bancaire, de minimiser les frais généraux et relâcher les provisionnements des créances compromises. A cet effet, les dirigeants responsables de EBJ pourraient :

'as. Agir sur les produits des emplois en augmentant le volume des emplois sains c'est-à-dire en privilégiant l'octroi de crédit à une clientèle de bonne qualité avec l'obtention des marges plus confortables que possibles, en sélectionnant les clients selon des critères financiers tels que l'autonomie financière, fonds de roulement acceptable, documents comptables et financiers fiables ou audités par un cabinet d'expertise ;

'as. Agir sur les coûts des ressources en sélectionnant plus rationnellement les ressources de moindre coût, en encourageant le développement des ressources stables (comptes à terme, bons de caisse, plans d'épargne logement) en raison de la faible volatilité de ces dépôts et de leur impact positif dans la détermination des objectifs de croissances des ressources et emplois ;

'as. Agir sur les commissions perçues en développant les services rendus à la clientèle, en accordant une importance capitale aux engagements de hors bilan (les opérations de crédits documentaires, remises documentaires, les cautions et les avals) ;

Augmenter les produits des emplois, les commissions perçues, et diminuer le coût des ressources, c'est accroître le produit net bancaire. Mais il serait aussi bon de :

'as. Maîtriser les frais généraux en minimisant les frais de publicité, de déplacement, de communication, d'entretien et de réparation qui dépendent du degré de négociation du contrat avec les prestataires de services ;

'. Maîtriser les frais divers de gestion en minimisant le coût de gestion des comptes par une gestion efficace des moyens de paiement, par la réduction ou la suspension des crédits aux particuliers généralement de faible montant dont le coût de gestion grimpe avec les échéances impayées dans le paiement, en écartant les clients à faible rentabilité qui nécessitent un suivi quotidien et des frais de gestion maximaux ;

'as. Réduire le provisionnement en sélectionnant des clients de bonne qualité et en excluant le fonds de commerce des clients indélicats.

Pour faire face à une concurrence de plus en plus agressive, organisée et efficace, les dirigeants responsables de Ecobank Bénin devraient :

'as. Redynamiser les prestations des services qu'ils offrent aux clients dans un esprit de créativité, d'innovation et d'émulation saine ;

. Élargir la gamme de leurs produits ou services après avoir mené une minutieuse étude de marché, capable de focaliser, d'organiser l'information de vente et de développer un meilleur plan d'action ;

. Entretenir un partenariat franc avec les clients, s'enquérir de leurs besoins, offrir des produits ou des services dont la valeur répondrait autant que possible à leurs aspirations ;

Dans cette interpellation des parties prenantes à la recherche des solutions au renforcement du niveau de performance de Ecobank bénin, il serait souhaitable que :

'as. L'institution d'émission couvre ses inspections sur l'ensemble des établissements bancaires, réclame constamment des améliorations dans la gestion des institutions en vue d'assurer la stabilité et la fiabilité des plates-formes technologiques ;

. Les décideurs politiques et économiques, dans leur partition revoient la politique de formation de main d'oeuvre qualifiée pour les besoins du marché de travail ;

. La communauté scientifique, acteur de développement de la vie économique, redouble plus d'ardeur en matière de recherche dans le domaine bancaire en vue de combler l'attente de toute la nation ;

'as. Les bailleurs de fonds devraient encourager les recherches bancaires non seulement en finançant les chercheurs mais aussi en les aidant à se procurer des états financiers qui sont jalousement conserver par les firmes bancaires.

Nous n'avons nullement la prétention d'avoir suggéré les solutions pertinentes à la viabilité économique, sociale et financière de Ecobank Bénin. Cette étude n'est qu'un diagnostic, donc seuls le concert des critiques, recommandations et suggestions de tout un chacun rehaussera la qualité de ce travail pour améliorer la rentabilité des activités et par ricochet, renforcer la structure financière de la banque.

Conclusion

L'objectif général de notre étude est de mener une analyse sur la structure financière de Ecobank Bénin en vue de mesurer la rentabilité de ses activités sur la période de 2004 à 2008. De façon spécifique, cet objectif vise surtout à apprécier les résultats et évaluer les rentabilités financière et économique de la banque.

Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes servis des données secondaires issues des rapports annuels tels que : le bilan, le hors bilan et le compte de résultat. Le but de cette analyse est de connaître la situation financière actuelle de la banque, d'appréhender la formation du résultat net afin de porter une appréciation sur sa rentabilité.

Mais globalement au terme de nos analyses, il ressort que la situation financière de Ecobank Bénin est très satisfaisante et appelle la conscience professionnelle de tous les responsables pour son maintien voire son évolution.

L'étude du bilan et hors bilan a montré que les deux grands métiers exercés par EBJ à savoir : les métiers d'intemédiatioin et les prestations de services ont été fructueuses. Les produits d'exploitation bancaire sont largement supérieurs aux charges d'exploitation correspondantes et les résultats nets sont tous positifs. Le produit net bancaire qui est le gain maximal de la banque arrive à couvrir tous les frais de structure et le coût du risque.

Il convient de mentionner que les différents soldes intermédiaires de gestion calculés constituent sans doute de véritables indicateurs pouvant éclairer les responsables dans la prise des décisions pour la pérennité de la banque. Avec ces multiples potentialités énumérées, il s'avère donc nécessaire de calculer et d'apprécier ces soldes ; mais aussi il faudrait étudier les raisons de cette évolution en vue de prévenir les différentes anomalies.

Les ratios de rentabilité d'exploitation sont tous inférieurs à 100% tandis que les ratios de résultat sont élevés et positifs. L'ensemble de ces ratios met en évidence la capacité de la banque à prévenir les évolutions défavorables et prouve que EBJ ne traverse aucune crise inquiétante.

De même dans le cas où la banque aurait réalisé une bonne rentabilité c'est-à-dire un résultat positif élevé, il serait enviable de chercher à savoir comment cette rentabilité a été

générée, d'en rechercher les causes afin de procéder judicieusement à des analyses pouvant bien définir les orientations et les objectifs futurs.

En somme, les responsables à divers niveaux de Ecobank Bénin gagneraient plus en prenant des mesures hardies de nature à améliorer la rentabilité de l'Institution, en particulier le développement des services générateurs de commissions et la mise au point d'une politique commerciale soutenue pour la collecte des dépôts.

Certes, la présente étude nous a permis d'évaluer un tant soit peu la structure financière de Ecobank Bénin. Néanmoins elle souffre, de la faible moisson des données, de l'insuffisance des analyses et du degré de précision des résultats. C'est pourquoi dans un travail ultérieur, il serait très intéressant de mener une étude comparative de l'évaluation de la rentabilité des établissements bancaires béninois afin de bien situer Ecobank Bénin dans ce nouveau paysage institutionnel qui contribue à l'enracinement de l'économie nationale.

Tableau 1 : Grandes masses de l'actif du bilan de EBJ en millions de francs CFA

Masse

ACTIF

2004

2005

2006

2007

2008

 

Caisse : Billet et monnaie en XOF

2 535

1 888

3 130

7 822

7 886

 

Caisse : Billet et monnaie en Devise

240

472

405

1 367

524

 

Banque Centrale

1 1098

5 356

9 701

11 037

52 226

All

Trésor Public et CCP

0

25

1 258

0

0

 

Banques et Correspondants

1 425

6 633

14 510

12 507

10 765

 

Créances interbancaires

11 284

1 477

1 842

22 103

8 701

 

Solde des opérations interbancaires

26 582

15 851

30 846

54 836

80 102

 

Portefeuille d'effets cciaux escomptés

8 602

12 701

1 915

717

0

 

Comptes ordinaires débiteurs

22 674

22 069

31 594

20 537

26 050

 

Crédits de campagne

0

3 330

876

4 976

0

 

Autres crédits à court terme

20 638

15 322

31 971

30 092

34 158

 

Crédits à moyen terme

21 019

25 995

34 191

57 903

82 973

 

Crédit à long terme

0

402

481

2 906

1 967

enl

Valeurs non imputées

335

5

51

1

10

 

Crédits affacturages

2

0

108

45

0

 

Créances impayées ou immobilisées

6 551

1 552

1 585

1 878

3 320

 

Créances douteuses ou litigieuses

4 600

6 382

14 973

11 761

9 333

 

Crédit Bail et LOA ou Location simple

0

0

0

0

0

 

Provisions

- 3 764

- 4 877

- 8 102

- 8 783

- 8 168

 

Solde des opérations avec la clientèle

80 657

82 881

109 643

122 033

149 643

 

Bon de Trésor et obligation d'Etat

10 200

16 379

10 206

26 652

29 445

 

Obligations des sociétés et banques privées

3 067

2 800

2 000

1 100

1 563

itr4

Obligations des organismes et Stés d'Etat

2 000

5 250

1 725

500

500

 

Provisions pour dépréciation

0

0

0

0

0

 

Solde des opérations sur les titres

15 267

24 429

12 131

28 252

3 1508

 

Comptes d'ordre divers

3 097

4 967

2 979

5 810

15 605

 

Titres de participation

1 991

2 048

364

394

379

 

Autres immobilisations financières

93

145

194

193

178

Div

Immobilisations Corporelles

2 415

2 671

3 646

4 286

5 037

 

Immobilisations Incorporelles

82

120

118

77

36

 

Solde des divers

7 678

9 951

7 301

10 760

21 235

Fonds
propres

Capital souscrit non versé

0

0

0

0

0

Capital non appelé

0

0

0

0

0

Soldes des fonds propres

0

0

0

0

0

Total Actif

130 184

133 112

159 921

215 881

282 488

Evolution du total actif en pourcentage

-

+2,25

+20,14

+34,99

+30,85

Tableau 2 : Grandes masses du passif du bilan de EBJ en millions de francs CFA

Masse

PASSIF

2004

2005

2006

2007

2008

 

Banques et correspondants

6 540

6 218

3 984

12 177

19 978

 

Trésor Public et CCP

320

409

267

471

0

 

DAT reçus des Banques et Ets de crédit

1 000

3 795

3 795

2 888

0

All

Autres sommes aux Ets de crédit

4 000

0

6 803

6

1

 

Emprunts inter filiales

0

0

0

4 300

8 800

 

Adjudication BCEAO

0

0

0

15 286

18 300

 

Solde des opérations interbancaires

11 860

10 422

14 849

35 128

47 079

 

Comptes courants

58 239

63 340

61 866

83 906

109 165

 

DAT reçus de la clientèle

13 998

15 030

36 951

39 019

55 432

 

Comptes épargnes

14 285

15 731

19 168

24 353

28 908

en'

Dépôts de garantie reçus de la clientèle

6 930

3 941

1 872

3 942

4 207

 

Dispositions à payer

41

3

3

66

-51

 

Autres soldes dus

2 461

4 768

4 876

5 884

15 203

 

Solde des opérations avec la clientèle

95 954

102 813

124 736

157 170

212 864

 

Bons de caisse

0

0

0

0

0

 

Titres du marché interbancaire

0

0

0

0

0

 

Titres de créances négociables

0

0

0

0

0

Tit.

Emprunts obligataires

0

0

0

0

0

 

Autres dettes représentées par un titre

0

0

0

0

0

 

Solde des opérations sur les titres

0

0

0

0

0

 

Provisions pour risques et charges

466

560

278

488

1 084

 

Emprunts à long terme

930

617

177

106

36

Div

Comptes d'ordres divers

7 077

4 042

4 536

6 975

2 404

 

Solde des divers

8 473

5 219

4 991

7 569

3 524

Fonds
propres

Fonds pour risques bancaires généraux

0

0

0

0

0

Capitaux propres hors FRBG

13 897

14 658

15 345

16 014

19 021

Dettes subordonnées

0

0

0

0

0

Soldes des fonds propres

13 897

14 658

15 345

16 014

19 021

Total Passif

130 184

133 112

159 921

215 881

282 488

Evolution du total passif en pourcentage

-

+2,25

+20,14

+34,99

+30,85

Tableau 3 : Engagements hors bilan de EBJ en millions de francs CFA

Hors bilan

2004

2005

2006

2007

2008

 

Engag. de financement fav. clientèle

16 950

2 425

1 617

8 117

21 443

 

Engag. de financement fav. Ets de crédit

00

0

0

0

0

 

Poste 1 : Engagements de financement

16 950

2 425

1 617

8 117

21 443

 

Engag. de garantie ordre clientèle

5 070

4 993

7 440

0

0

eni

Engag. de garantie ordre Ets de crédit

40

9 630

9 608

16 952

57 499

 

Poste 2 : Engagements de garantie

5 110

14 623

17 048

16 952

57 499

 

Engag. sur titres achetés à réméré

0

0

0

0

0

 

Engag. sur titres à livrer

0

0

0

0

0

 

Poste 3 : Engagements sur titres

0

0

0

0

0

Total des engagements donnés

22 060

17 048

18 665

25 069

78 942

Evolution des engagements donnés en %

-

- 22,72

+9,48

+34,31

+ 214,90

Engagements regus

Engag. de financement reçus de la clientèle

0

0

0

0

0

Engag. de financement reçus des Ets de crédit

0

0

0

0

0

Poste 4 : Engagements de financement

0

0

0

0

0

Engag. de garantie reçus de la clientèle

108 791

100 287

116 467

121 614

129 247

Engag. de garantie reçus des Ets de crédit

0

0

0

0

0

Poste 5 : Engagements de garantie

108 791

100 287

116 467

121 614

129 247

Engag. sur titres vendus à réméré

0

0

0

0

0

Engag. sur titres à recevoir

0

0

0

0

0

Poste 6 : Engagements sur titres

0

0

0

0

0

Total des engagements reçus

108 791

100 287

116 467

121 614

129 247

Evolution des engagements reçus en %

-

-7,82

+ 16,13

+ 4,42

+ 6,28

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2008)

Tableau 4 : Charges de EBJ en millions de francs CFA

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

Intérêts et Charges Assimilées

1 623

1 529

2 649

3 119

4 853

Intérêts et charges sur dettes interbancaires

132

163

250

235

265

Intérêts et charges sur dettes de la clientèle

1 368

1 251

1 938

2 638

3 113

Autres intérêts et charges assimilées

123

115

461

246

1 475

Commissions payées

266

221

220

168

975

Charges Sur Opérations Financières

474

137

95

0

0

Charges sur titres de placement

0

0

0

0

0

Intérêts et charges sur dettes titres

0

0

0

0

0

Charges de crédit bail et opérations assimilées

0

0

0

0

0

Pertes sur opérations de change

474

137

95

0

0

Charges sur opérations de hors bilan

0

0

0

0

0

Charges Diverses d'Exploitation Bancaire

2

0

160

30

8

Transfert de produits d'exploitation bancaire

0

0

0

0

0

Moins values sur cession d'éléments d'actif

2

0

160

1

0

Charges sur les moyens de paiement

0

0

0

29

8

Achat de marchandises

0

0

0

0

0

Stocks vendus

0

0

0

0

0

Variations de stocks de marchandises

0

0

0

0

0

Frais Généraux d'Exploitation

5 859

6 422

8 124

8 918

11 237

Frais de personnel

2 606

2 763

3 273

3 775

4 508

Autres frais généraux

3 253

3 659

4 851

4 851

6 729

Excédent des Dota. sur Reprises du FRBG

0

0

0

0

0

Dotations aux Amortissements

531

611

714

888

1 044

Dotations aux Provisions

1 549

1 537

3 818

1 408

2 509

Solde en Perte des Corrections de Valeurs

0

0

0

0

0

Pertes Exceptionnelles

685

173

261

44

43

Pertes sur Exercices Antérieurs

181

22

95

43

359

Impôts sur le Bénéfice

1 123

883

227

1 283

2 018

Total Charges Compte de Résultat

12 293

11 535

16 363

15 901

23 045

Evolution des charges en Pourcentage

-

- 6,17

+ 41,86

- 2,82

+ 44,93

Tableau 5 : Produits de EBJ en millions de francs CFA

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

Intérêts et Produits Assimilés

8 929

7 813

9 525

10 784

15 833

Intérêts et produits sur créances interbancaires

1 299

1 180

1 086

1 281

3 403

Intérêts et produits sur créances de la clientèle

7 369

6 611

8 415

9 503

12 420

Autres intérêts et produits assimilés

261

22

24

0

0

Commissions encaissées

3 295

3 183

4 363

4 543

6 560

Produits sur Opérations Financières

1 721

1 454

1 866

1 832

3 434

Produits sur titres de placement

13

5

9

0

0

Dividendes et produits assimilés

0

261

706

164

18

Intérêts sur titres d'investissement

0

0

0

0

0

Produits sur crédit bail et opération assimilée

0

0

0

0

0

Produits sur opérations de change

1 670

1 150

1 086

1 668

3 416

Produits sur opérations de hors bilan

38

38

65

0

0

Produits Divers d'Exploitation Bancaire

205

75

960

186

141

Plus values sur cession d'éléments d'actif

127

2

890

4

13

Produits sur les prestations de services financ.

78

69

69

182

128

Jetons de présence reçus

0

4

1

0

0

Marges commerciales

0

0

0

0

0

Ventes de marchandises

0

0

0

0

0

Variations de stocks de marchandises

0

0

0

0

0

Produits Généraux d'Exploitation Bancaire

0

184

432

278

259

Charges refacturées

0

184

432

278

259

Autres transferts de charges

0

0

0

0

0

Solde en Bénéfice des Corrections valeurs

519

336

831

689

1 637

Reprises des créances douteuses ou litigieuses

156

323

420

0

0

Reprises de provisions réglementées

3

0

264

0

0

Reprises de provisions sur les autres actifs

360

13

147

689

1 637

Produits Exceptionnels

115

36

37

48

278

Profits sur Exercices Antérieurs

219

312

518

51

41

Total Produits Compte de Résultat

15 003

13 393

18 532

18 411

28181

Evolution des produits en pourcentage

-

- 10,73

+ 38,37

- 0,65

+ 53,07

Tableau 6 : Résultats Nets de EBJ en millions de francs CFA

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

+ Total des Produits de l'exercice

15

003

13

393

18

532

18

411

28

181

- Total des Charges de l'exercice

- 12

293

- 11

535

- 16

363

- 15

901

 

- 23

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

046

Résultat Net de l'exercice

2

710

1

858

2

169

2

510

5

135

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2008)

Annexe 7

Tableau 7 : Capacité d'autofinancement de EBJ en millions de francs CFA

Eléments

2004

2005

2006

2007

2008

+/- Résultat Net de l'exercice

2 710

1 858

2 169

2 510

5 135

+ Dotations aux Amortissements et aux Prov.

2 080

2 148

4 532

2 296

3 553

+ Solde en Perte des Corrections de Valeurs

0

0

0

0

0

+ Moins values sur cessions

2

0

160

1

0

- Plus values sur cessions

- 127

- 2

- 890

- 4

- 13

- Solde en Bénéfice des Corrections de Valeurs

- 519

- 336

- 831

- 689

- 1 637

- Reprises sur quote-part de subvention

0

0

0

0

0

Capacité d'Autofinancement (CAF)

4 146

3 668

5 140

4 114

7 038

Evolution de la CAF en pourcentage

-

- 11,53

+ 40,13

- 19,96

+ 71,07

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2008)

Tableau 8 : Soldes Intermédiaires de Gestion de EBJ en millions de francs CFA

Pos
tes

Libellés du poste

2004

2005

2006

2007

2008

01

+ Intérêts reçus et Produits assimilés

8 929

7 813

9 525

10 784

15 832

02

- Intérêts servis et Charges assimilées

- 1 623

- 1 529

- 2 649

- 3119

- 4 853

03

+/- Commissions Nettes

3 029

2 963

4 142

4 375

5 585

04

+/- Produits Nets de Change

1 196

1 012

991

1 668

3 416

05

+/- Autres Produits Nets d'exploitation bancaire

129

374

848

317

137

06

Produit Net Bancaire

11 660

10 633

12 857

14 025

20 117

07

+ Produits Divers d'exploitation

125

7

731

3

13

08

- Charges générales d'exploitation

- 5 859

- 6 238

- 7 693

- 8 639

- 10 979

09

- Dotat. aux amort. sur immob. Corpo. et incorpo.

- 531

- 611

- 714

- 888

-1 044

10

Résultat Brut d'Exploitation

4 837

3 791

5 181

4 501

8 107

11

- Coût du risque33

- 1 031

- 1 203

- 2 986

- 720

- 872

12

Résultat d'Exploitation

4 364

2 588

2 195

3 781

7 235

13

+/- Résultat Exceptionnel

- 570

- 137

- 223

4

236

14

+/- Profits Nets sur exercices antérieurs

39

290

424

8

- 317

15

Résultat Avant Impôts

3 833

2 741

2 396

3 793

7 154

16

- Impôts sur les bénéfices

- 1123

- 883

- 227

- 1283

- 2 019

17

Résultat Net

2 710

1 858

2 169

2 510

5 135

Source : Rapports annuels de EBJ (Exercices 2004 à 2008)

33 Coût du risque = dotations aux provisions nettes de reprises

Annexe 9 : Le Groupe Ecobank

Source : www.ecobank.com

Annexe 10 : Tableau récapitulatif des activités, produits et services offerts par EBJ

ACTIVITES

PRODUITS ET SERVICES OFFERTS

TENUE DE COMPTE

OPERATIONS DE
COLLECTE DE
RESSOURCES

- Compte chèques

- Compte épargne

- Dépôt à terme

CASH MANAGEMENT

OPERATIONS DE

CAISSE

- Collecte de fonds

- Paiement à domicile

- Gestion des BSP

- Prélèvements

- Encaissements

- Achats et ventes de devises

TRANSFERTS INTERNATIONAUX ET OPERATIONS IMPORT/EXPORT

OPERATIONS SUR
L'ETRANGER

- Transferts émis

- Transferts reçus

- Eco chèque

- Crédit documentaire

- Remise documentaire

- Western Union

- Draft

- Transferts rapides

CREDITS DIVERS

OPERATIONS DE
PRETS ET
D'AVANCES

- Remise à l'escompte

- Lettre de garantie

- Caution

- Crédits aux particuliers (crédit

scolaire, crédit d'équipement, avance sur salaire, formule liberté, crédit urgence, crédit immobilier, crédit auto/moto)

- Prêt à court terme

- Prêt à moyen terme

- Prêt à long terme

BANQUE ASSURANCE

- Incendie

- Accident

- Risques divers

- Bonus Avie

- Asuroto

BANQUE À DISTANCE

- Internet banque

- Serveur vocal

LOCATION DE COFFRES FORTS

GUICHETS AUTOMATIQUES DE BANQUE

Source : Ecobank Bénin

Annexe 11 : Organigramme de Ecobank Benin

Source : Ecobank Benin

Annexe 12 : Organigramme du reseau des agences Ecobank Benin

Source : Ecobank Benin

Ouvrages et Revues

Agbo-Djagli, K. Luc, et Akpodji, B. Karl, (2006), "Analyse financière de la rentabilité d'une banque commerciale : cas de Financial Bank Bénin", Mémoire de Maîtrise, UAC, mars 2006 BCEAO, Département des projets et des missions, " Méthodologie d'Analyse Financière", Dakar, 2004. Bouquin, H. (1991), "Le contrôle de gestion", PUF, 2ème édition

Calvet, H., " Méthodologie de l'analyse financière des établissements de crédit ", 2ème édition Economica, Paris, 2002.

Charreaux, G. (2000), "La mesure de performance des entreprises", Banque et marchés, n°34 Commission Bancaire, " Livre blanc sur la mesure de la rentabilité des activités bancaires ", 1998. Cousserges, S., " Gestion de la banque ", 2ème édition Dunod, 1998

Dannon, P. (2009), "Performance des banques de la zone UEMOA dans un contexte de reformes financières : une application par la méthode DEA" Thèse en sciences de gestion, mars 2009 Greuning, H.V. et Bratanovic, S. B., " Analyse et gestion du risque bancaire ", édition ESK, 2004. Kaplan, Robert S. et Norton, David P. (1992), «The balanced scorecard-measures that drive performance», Harvard Business Review, Vol 71, n°5 septembre-octobre

Khunen, F. (1991), "Eléments de management stratégique et performance d'entreprise", Thèse en sciences de gestion, Paris 1, avril

La Villarmois, O., (1999), "Évaluer la performance des réseaux bancaires : la méthode DEA", Décision Marketing, 16, 39-51.

Lamarque, E., " Les activités clés des métiers bancaires : une analyse par chaîne de valeur ", Finance Contrôle Stratégie, vol.2, n°2, juin 1999, 135-160.

Morin, E.M., Savoie, A. et Beaudin, G. (1994), "L'efficacité de l'organisation. Théories, représentations et mesures", Montréal, Gaëtan Morin.

Olivier P. "Le prix de l'argent CFA. Heurs et malheurs de la zone Franc", Khartala, Paris, 1989. Porter, M. (1981), "Choix stratégique et concurrence". Paris, Economica

Powo, F. S., " L'évaluation du risque de défaillance bancaire dans l'UEMOA ", Mémoire de DEA, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, 1997.

Quinn, Robert E. et Rohrbaugh, (1981), J. «A spatial model of effectiveness criteria: towards a competing values approach to organizational analysis», Management Science, Vol 29 n°3, mars Raulet, C. et C., " Analyse Comptable et Financière ", édition Dunod, Paris, 1987.

Ross Levine, (June 1997) «Financial development and economic growth: views and Agenda», Journal of economic literature vol XXXV 688-726.

Saulquin, J. Y. (1999), "Gestion des ressources humaines, relations bancaires et contrôle du risque de crédit", Actes du 10ème Congrès AGRH, Lyon

Saulquin, J. Y. (2001), "Les discours sur les relations performance organisationnelle - GRH", Rapport présenté pour l'habilitation à diriger des recherches, IAE de l'université de Tours, mars. Sherman H.D., Gold F., (1985), «Bank Branch Operating Efficiency», Journal of Banking and Finance, vol. 9, 297-315.

Soriano P. (2006), "Performances bancaires, notions et ratios d'évaluation des performances bancaires", Ecole centrale de Paris, octobre

Stern, J. M. et Stewart, G.B., (1995), «The EVA Financial Management System», Journal of Applied Corporate Finance, Summer.

Thenet G., Guillouzo R., (2002), "La conception de la technologie comme boîte noire par le contrôle de gestion bancaire : la mesure de la performance opérationnelle des agences par la méthode DEA", Colloque de l'Association Française de Comptabilité.

Vassiloglou M., Giokas D., (1990), «A study of the Relative Efficiency of Bank Branches: an Application of Data Envelopment Analysis», Journal of Operational Research Society, vol. 41 Vernimmen, P. (2002), Finance d'entreprise, Dalloz, 5ème édition.

Législation et Rapports

Article 1er de la loi du 13 juin 1941 portant distinctions nécessaires entre les établissements

bancaires et les établissements financiers.

Article 1er de la loi bancaire du 24 janvier 1984 relatif au code monétaire et financier Article 20 de la loi n°90-018 du 28 juillet 1990 portant réglementation bancaire en RB Article 32 du Règlement relatif au droit comptable dans les Etats de l'UEMOA.

BCEAO, Bilan des banques et établissements financiers de l'UEMOA

BCEAO, Rapport annuel 2008.

ECOBANK BENIN, Rapports annuels 2004 à 2008. UEMOA, Rapports annuels 2007 et 2008

Sites web

http://www.bceao.int

http://www.ecobank.com

http://www.uemoa.org

http://www.performancezoom.com

Certification I

Dédicaces II

Remerciements ..III

Liste des sigles et abréviations ..IV

Liste des tableaux, des graphiques et des figures VI

Sommaire VII

Résumé et mots clés ..VIII

Introduction 1

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Problématique et Intérêt de l'étude 3

Paragraphe 1 : Problématique 3

Paragraphe 2 : Intérêt de l'étude ..5

Section 2 : Revue de littérature ...6

Paragraphe 1 : Clarification conceptuelle 6

1. Concepts de banque et création de valeur 6

1.1. Concept de banque ..6

1.2. Concept de création de valeur 8

2. Concepts de rentabilité et de performance 10

2.1. Concept de rentabilité .10

2.2. Concept performance ..11

Paragraphe 2 : Contributions empiriques et outils d'analyse 13

1. Contributions empiriques, objectifs et hypothèses de l'étude ..13

1.1. Etat des études antérieures empiriques ...13

1.2. Objectifs et hypothèses de l'étude.. 16

2. Outils d'analyse .17

2.1. Bilan et hors bilan 17

2.2. Compte de résultats bancaires 18

Section 3 : Méthodologie de recherche .20

Paragraphe 1 : Méthodes de collecte et d'analyse des données 20

1. Méthodes de collecte des données ...20

2. Méthodes d'analyse des données 21

2.1. Méthodes arithmétique et des soldes de gestion .21

2.2. Méthodes des ratios 22

Paragraphe 2 : Critères de vérification des hypothèses et contraintes de l'étude ..23

1. Critères de vérification des hypothèses .23

1.1. Critères de vérification de l'hypothèse 1 23

1.2.Critères de vérification de l'hypothèse 2 .23

2. Contraintes de l'étude 24

2.1. Difficultés rencontrées 24

2.2. Limites de l'étude 24

CHAPITRE II : CADRE PRATIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Systèmes bancaires de l'UEMOA et béninois 25

Paragraphe 1 : Système bancaire de l'UEMOA et présentation de la BCEAO 25

1. Système bancaire de l'UEMOA 25

2. Présentation de la BCEAO 27

Paragraphe 2 : Système bancaire béninois 29

1. Evolution du système bancaire béninois ...... 29

2. Organisation du système bancaire béninois .........31

Section 2 : Présentation du Groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI) ..33

Paragraphe 1 : Historique de création et évolution de ETI ..............33

1. Historique de création de ETI 33

2. Evolution de ETI 34

Paragraphe 2 : Forces et stratégies de ETI 35

1. Forces de ETI 35

2. Stratégies de ETI .......36

Section 3 : Présentation de Ecobank Bénin (EBJ) ...37

Paragraphe 1 : Historique, objectifs et activités de EBJ ..37

1. Historique et objectifs ........ ..37

2. Activités, services et produits ...37

Paragraphe 2 : Ressources et organisation de EBJ 38

1. Ressources de EBJ 38

2. Organisation de EBJ ..39
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L'ETUDE

Section 1 : Etude du bilan et hors bilan de EBJ 43

Paragraphe 1 : Etude de l'équilibre financier de EBJ 43

1. Etude des grandes masses de l'actif du bilan de EBJ 43

2. Eude des grandes masses du passif du bilan de EBJ .45

Paragraphe 2 : Etude du total bilan et hors bilan de EBJ ..48

1. Etude du total bilan de EBJ 48

2. Etude de hors bilan de EBJ ..49

Section 2 : Etude du compte résultat de EBJ ..52

Paragraphe 1 : Etude de compte de résultat par la méthode arithmétique 52

1. Evolution des charges et produits de EBJ .52

1.1. Evolution des charges de EBJ ...... 53

1.2. Evolution des produits de EBJ ......... 54

2. Détermination du résultat net et de la capacité d'autofinancement ...55

2.1. Détermination du résultat net après impôts 55

2.2. Détermination de la capacité d'autofinancement de EBJ 58

Paragraphe 2 : Etude du compte de résultat par les soldes de gestion ...........60

1. Présentation détaillée du compte de résultat de EBJ ..............60

2. Appréciation des différents soldes de gestion de EBJ ............60

Section 3 : Calcul des ratios, vérification des hypothèses et suggestions ...........66

Paragraphe 1 : Méthode des ratios .66

1. Calcul et analyse des ratios de rentabilité d'exploitation .........66

2. Calcul et analyse des ratios de résultat ..67

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses et suggestions ...68

1. Vérification des hypothèses 69

2. Suggestions 70

Conclusion .73

Annexes

Références Bibliographiques






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote