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Communication et insertion socio-professionnelle des déscolarisés en Côte d'Ivoire: cas des jeunes filles de la commune d'Abobo

( Télécharger le fichier original )
par N'Goumissa Marie Laure DIALLO
Institut des sciences et ttechniques de la communication (ISTC) - Diplôme d'études supérieures en communication 2009
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE LA COMMUNICATION REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

Union - Discipline - Travail

MEMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION DU

DIPLÔME D'ETUDES SUPERIEURES EN COMMUNICATION

(DES-COM)

OPTION : PUBLICITE - MARKETING

COMMUNICATION ET INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES

DESCOLARISES EN COTE D'IVOIRE :

CAS DES JEUNES FILLES DE LA COMMUNE D'ABOBO

Présenté par : Directeur de mémoire

DIALLO N. Marie Laure M. KOUTOUAN Félix Olivier

Chargé de Cours à l'ISTC

Novembre 2009

COMMUNICATION ET INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES

DESCOLARISES EN COTE D'IVOIRE :

CAS DES JEUNES FILLES DE LA COMMUNE D'ABOBO

DEDICACE

Nous dédions ce mémoire de fin de cycle à notre fils Malick-Emmanuel qui nous a aidée à nous relever dans les moments difficiles et qui est si précieux pour nous.

REMERCIEMENTS

Nous ne saurions commencer la rédaction de ce mémoire sans témoigner notre reconnaissance à toutes les personnes qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à son achèvement.

Ainsi, nos remerciements vont tout d'abord à :

Notre père qui nous fait grandir chaque jour un peu plus par son amour ;

 

Monsieur KOUTOUAN Félix Olivier, notre directeur de mémoire qui nous a fait bénéficier de ses précieux conseils, de son amour pour la communication et de son professionnalisme, merci pour votre disponibilité.

Nos très chers encadreurs qui nous ont fait connaître les rouages du marketing et la communication durant ces deux (02) années académiques notamment Monsieur ASSAMOI, Madame N'Zi, Monsieur GOMET.

Ensuite à notre fiancé Boris-Eprhem TCHOUMAVI dont la détermination, l'insistance et la foi en ce travail ont constitué une importante source de motivation à son élaboration ;

Dr DIABY Mohamed qui a permis que nous fassions les études, merci d'avoir fait que ces années d'étude soient possibles ;

Enfin, nous remercions nos frères et amis Patricia KOUASSI, Raïssa DIALLO, Kader DIALLO, Alix DIALLO, Guigui, Estelle, Amadou KONATE, Karine AMANI, mes frères et soeurs qui nous ont également apporté leur précieux soutien moral.

Gloire te soit rendue pour ta magnificence dans notre vie, Seigneur.

SOMMAIRE

Avant-propos 6

Abréviations 8

Introduction 9

1ère Partie : CONSIDÉRATIONS THEORIQUES

ET METHODOLOGIQUES 12

Chapitre I : Cadre théorique de l'étude 13

Chapitre II : Cadre Méthodologique 47

2ème Partie : PRESENTATION ET INTERPRETATION

DES RESULTATS 56

Chapitre I : Présentation des résultats 57

Chapitre II : Vérification des hypothèses 82

3ème Partie : PROPOSITION D'UNE STRATEGIE

DE COMMUNICATION 86

Chapitre I : Analyse diagnostic de la situation 87

Chapitre II : Stratégie de communication 90

Chapitre III : Recommandations 104

Conclusion 108

Bibliographie 102

Annexes 114

Table des matières 124

AVANT-PROPOS

Lorsque nous entrions à l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC), nous finissions des études de Secrétariat à la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Abidjan-Plateau avec un Brevet de Technicien Supérieur.

Mais, nous étions attirée depuis longtemps par une formation professionnelle en communication. Car, nous étions persuadée que seule cette formation aurait pu nous rendre plus pragmatique dans le monde du travail. C'était aussi une occasion pour nous d'avoir plusieurs qualifications dans une société devenue pluridisciplinaire. L'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) est un établissement public national d'enseignement supérieur de formation en communication ayant pour mandat la formation des cadres africains aux métiers de l'information et de la communication dans ses cinq (5) filières : Publicité-Marketing ; Journalisme en Presse écrite et Audiovisuelle ; Production Audiovisuelle ; Télécommunications et Technologie de l'Audiovisuel ; Infographie et Multimédia. Les diplômes préparés dans cet établissement sont :

Pour le cycle I, le Diplôme Supérieur en Communication (DIS-COM) ;

Pour le cycle II, le Diplôme d'Etudes Supérieures en Communication (DES-COM) ;

Pour le cycle III, le Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées (DESS).

L'obtention du Diplôme d'Etudes Supérieures en Communication (DES-COM) est conditionnée par la réussite à une soutenance de mémoire.

C'est dans ce cadre que nous avons choisi de nous pencher sur le thème suivant : communication et insertion socio-professionnelle des déscolarisés en Côte d'Ivoire: cas des jeunes filles  de la commune d'Abobo.

ABREVIATIONS

BAD : Banque Africaine de Développement

CIO : Centre d'Informations et d'Orientation

MGI : Mission Générale d'Insertion

ONG ACAD : Action Chrétienne pour l'Aide au Développement

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education et la Culture

UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la Population

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

UNIFEM : Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme

Introduction

La Côte d'Ivoire est un pays qui se distingue, à plusieurs points de vue, de ses voisins de la sous région. C'est un pays potentiellement riche en ressources naturelles et humaines mais qui connaît de sérieux problèmes pour son développement socio-économique. De grands projets furent élaborés pour le développement des principaux secteurs de la vie nationale.

Pour la mise en place des infrastructures de base, on plaça l'éducation au centre des stratégies de développement. Les collèges populaires, cours du soir, les centres d'alphabétisation et des métiers se développèrent. La course pour le «savoir» et pour les diplômes s'organisait aux niveaux des individus, des familles, des pouvoirs publics. La politique des bourses et des stages à l'étranger encourageait la scolarisation. La qualité des formations (théorique, technique), l'accessibilité aux emplois, l'existence des mécanismes donnant les mêmes chances d'accès et de réussite scolaire à tous les enfants.

Malgré la persistance des traditions, les filles étaient scolarisées autant que leurs frères. La crise économique et la dévaluation du francs CFA ont engendré dans les familles des problèmes économiques qui ont eu pour conséquence, qu'au fil des générations, face aux conditions économiques extrêmement difficiles, les mentalités des filles et des familles changent vis-à-vis de la scolarisation. Les abandons en cours de scolarisation (déscolarisation) se sont multipliés, jusqu'à devenir un véritable phénomène social aujourd'hui.

Plusieurs activités de sensibilisation pour la promotion de la scolarisation de la fille ont été menées au niveau national (Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales) et au niveau communautaire avec l'appui des organisations internationales telles que le Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme (UNIFEM), le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) dans les zones de sous scolarisation. Le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation de Base a, par ailleurs, institué l'inscription par parité au cours préparatoire première année (CPI) dans certaines régions.

Malgré toutes ces initiatives du gouvernement et de ses partenaires, l'effectif des filles scolarisées demeure encore faible par endroit. Ce constat semble s'expliquer par la persistance de déséquilibres liés aux croyances et pratiques culturelles telles que les mariages précoces et/ou forcés, les grossesses précoces, la mutilation génitale féminine, la subordination de la petite fille au garçon, la tendance à croire que scolariser les garçons est plus important du fait de leur rôle de futurs chefs et soutien de la famille, la responsabilité de la petite fille dans l'exercice des activités reproductives et communautaires. Les difficultés précitées se sont particulièrement intensifiées avec la crise politico-militaire où les violences basées sur le genre se sont accrues de façon significative. Ces dernières années ont été particulièrement marquées par la prolifération du phénomène des filles-mères, résultantes dans la plupart des cas des violences sexuelles et notamment des viols. Ainsi, l'on note le taux le plus important d'abandon chez les filles : le tiers de leur effectif atteint le niveau secondaire et le quart le niveau supérieur.

La proportion d'enfants ayant réussi à atteindre la cinquième année notamment le cours moyen première année (CM1), considérée comme le niveau qui donne le plus de chance à une personne scolarisée de ne pas retomber dans l'analphabétisme à l'âge adulte, a été estimée à 69,3% à l'échelle nationale et pour les élèves des deux sexes.

Nous avons ainsi choisi de nous intéresser à la spécificité des adolescentes vivant dans la commune d'Abobo, commune très peuplée avec une masse importante de la population de la ville d'Abidjan. Dès lors, en sensibilisant dans cette commune les autorités locales, les leaders des différentes communautés et les populations, nous pourrions contribuer à l'amélioration de la situation existante à Abobo et par delà aider à la réduction du phénomène en Abidjan et sur le territoire ivoirien.

Pour mener à bien cette recherche, nous avons choisi un terrain d'étude que nous vous présenterons dans la première partie.

A partir des données recueillies, nous essaierons de comprendre la dynamique proprement dite de la déscolarisation dans la deuxième partie à travers la présentation et l'interprétation des résultats.

La troisième partie présentera les propositions d'une stratégie de communication liée aux différents résultats recueillis sur le terrain pour la sensibilisation, la réinsertion de ces jeunes filles.

PREMIERE PARTIE :

 

CONSIDERATIONS THEORIQUES ET METHODOLOGIQUES

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE

I /Justification du choix du sujet

1- Intérêt personnel

Nous avons choisi ce travail en milieu féminin pour plusieurs raisons :

En tant que femme, nos intérêts sont liés à cette frange partie de la population de façon naturelle et sommes donc sensible à ses problèmes. Nous avons toujours souhaité apporter notre contribution à la résolution de ceux-ci.

Il nous revient comme un devoir à nous, femmes appelées « intellectuelles » en Afrique de nous occuper des aspects intellectuels des problèmes des femmes afin de jouer notre rôle dans l'émancipation de la femme africaine.

En effet, la fille est la future femme, un futur agent économique. Il s'agit de lui donner les capacités de jouer pleinement ce rôle. Elle doit participer tant à la production qu'à la consommation, bases de la croissance dans le circuit économique. Dès lors, la fille devenue femme et aussi mère pourra porter les charges de la famille. Elle contribuera ainsi à la réduction de la pauvreté.

2- Intérêt scientifique

L'importance d'un sujet se mesure à son apport à la science. Ainsi, notre thème de recherche présente l'intérêt de visiter un domaine qui a été et demeure au centre des réflexions de nombre de chercheurs. Cependant, la question n'est pas encore épuisée vu la persistance du fléau.

En outre, notre étude pourrait servir de base de données à la recherche étant entendu qu'elle mettra à sa disposition des éléments de stratégies pour faire avancer les efforts de lutte contre la déscolarisation de la jeune fille.

Enfin, cette recherche mettra au bénéfice de la communauté scientifique des outils opérants d'aide à la sensibilisation.

3- Intérêt social

La conscience collective des peuples africains en général, semble cantonner la femme principalement dans un rôle de procréation, d'épouse soumise, de ménagère et d'accomplissement des tâches domestiques. Outre cette image négative diffusée par la société en général, la fille fait partie de la société donc agent de consommation, de développement, capable de produire.

Cette étude permettra de sensibiliser la population, les autorités de l'Education Nationale, communales et surtout les femmes et leur entourage sur l'importance de l'instruction. Cette campagne va pouvoir permettre de :

Ø Accentuer la lutte contre la pauvreté ;

Ø Réduire l'analphabétisme, moteur de l'oisiveté ;

Ø Garantir une meilleure réinsertion.

4-Intérêt politique

Cette étude offrira l'opportunité aux organisations internationales et aux pouvoirs publics de contribuer à la réduction de la pauvreté, au développement du pays, à la lutte contre les inégalités sociales des genres et en particulier au Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales :

Ø de renforcer leurs actions de communication et à adopter une stratégie pertinente par rapport à la lutte contre la déscolarisation, moteur de l'oisiveté ;

Ø d'inciter les différents partenaires (Gouvernement, Organisations internationales des Nations Unies, ONG, bailleurs de fonds) à investir pour la création et/ou l'augmentation des structures spécialisées et à la prise en charge des déscolarisées ;

Ø d'élaborer des actions concrètes et mesurables en direction de notre cible (filles d'Abobo) ;

Ø d'aider à l'accès aux différentes structures d'insertion.

II/ Problématique

La déscolarisation est définie comme l'arrêt des études avant termes conventionnés. Ces termes sont déterminés par les institutions et par les individus, suivant des ambitions avouées ou non, conscientes ou ignorées. Dans les sociétés africaines qui ont découvert l'éducation scolaire récemment, les niveaux d'appréciation de l'éducation et des ambitions visées par les apprenants (y compris par leurs parents) varient selon les individus et les familles. Cependant, il y a des repères que respecte tout le monde : ce sont les niveaux d'étude et les diplômes.

Scolariser les jeunes filles, c'est leur faire acquérir des connaissances et des compétences relatives à l'entreprise, sur l'accès aux nouveaux marchés et au financement, aux services d'appui et aux moyens de rejoindre des réseaux et des groupes de femmes qui se prennent en charge socialement. Ainsi, elles canaliseront constamment leur autonomie et leurs revenus pour garantir à leurs familles les ressources nécessaires pour envoyer leurs enfants à l'école plutôt qu'au travail.

Dans la Déclaration Universelle des droits de l'homme1(*) en son article 26, il est dit que « toute personne a droit à l'éducation ».

Aujourd'hui pourtant, malgré les efforts considérables déployés pour garantir ce droit, la réalité est telle que plus de 100 millions d'enfants et d'innombrables adultes n'achèvent pas le cycle éducatif de base qu'ils ont entamé ; des millions d'autres le poursuivent jusqu'à son terme sans acquérir le niveau de connaissances et de compétences indispensables (UNESCO2(*)). En outre, les deux tiers de 110 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école sont des filles.

Et comme malheureusement les réalités sociales comportent des exigences incontournables, les jeunes filles déscolarisées se retrouvent vite face à des besoins à satisfaire.

Pour parvenir à leurs fins, aujourd'hui, beaucoup croient qu'il suffit de trouver un « homme » pour réussir sa vie. Parmi elles, on trouve les « enfants travailleurs » et «  enfants de la rue ». Les moyens utilisés pour cela sont nombreux mais les conséquences souvent incalculables. L'envie de gagner de l'argent ou des biens apparaît de plus en plus tôt dans la vie des filles au point où elles prennent des raccourcis pour vite atteindre les succès ambitionnés, elles vivent des situations d'enfants vivant dans la rue, travaillant ou exploités.

Depuis plusieurs années, l'Etat de Côte d'Ivoire, à travers notamment le Ministère chargé de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales, conduit plusieurs actions destinées à relever les défis institutionnels, économiques et culturels en matière d'égalité des chances, d'équité et de genre.

La question de la déscolarisation a émergé dans un contexte où l'idée directrice était de mener les jeunes filles le plus loin possible, notamment avec l'objectif que 80% d'une classe d'âge obtiennent le Bac. Une telle proposition suggère immédiatement le caractère souhaitable de la scolarisation de la totalité ou presque d'une classe d'âge et, fournissant une norme uniforme. Or, la sortie de la scolarité sans diplôme a tendu à se réduire sensiblement au cours des 20 dernières années, à mesure que la scolarité s'allongeait, non seulement en pourcentage mais en nombres absolus.

Quelles sont les causes de la déscolarisation des filles, et quelles mesures faut-il prendre pour l'intégration socio-économique des jeunes filles sortant de l'école sans qualification ? Selon quels processus et dans quels espaces sociaux se construisent les trajectoires marquées par des épisodes de déscolarisation ?

L'expression des difficultés scolaires des jeunes filles ne dépend-elle pas seulement des facteurs familiaux ? Quelles stratégies communicationnelles en vue de faire connaître les actions de l'Etat et des structures de financement à l'endroit des jeunes filles ?

III/ Questions de recherche

Tous les constats ci-dessus, nous emmènent à nous poser des questions essentielles dont les réponses nous aideront à élucider nos recherches.

· Pourquoi les jeunes filles abandonnent-elles si tôt l'école ?

· Quelle est l'attitude des familles à l'égard de ces jeunes filles déscolarisées ?

· Quelles sont les actions menées par les autorités pour aider ces filles à s'insérer socialement ?

· Quelle stratégie pouvons-nous envisager pour une meilleure insertion professionnelle des jeunes filles déscolarisées ?

· Ces filles déscolarisées sont-elles suffisamment informées sur les centres d'apprentissage à un métier ?

· Quelles actions de communication adopter pour faire connaître les structures de financement de projets aux femmes et les inciter à y souscrire ?

IV/Objectifs de l'étude

1-Objectif général

Ce travail vise à proposer un ensemble d'actions de communication en vue de promouvoir les actions d'insertion socio-professionnelle des jeunes filles.

2-Objectifs spécifiques

Ø Evaluer le niveau de connaissance des micro-finances pour une meilleure insertion professionnelle par la population cible ;

Ø Déterminer les attitudes et comportements de la cible après connaissance des micro-finances ;

Ø Renforcer les actions de communication des structures en vue de les faire connaître et de sensibiliser les jeunes filles d'Abobo sur leur importance.

V/ Hypothèses

v La méconnaissance des micro-finances pour une meilleure insertion est due au manque d'informations des jeunes filles déscolarisées à Abobo;

v Les problèmes financiers et le manque de motivation seraient les causes de la déscolarisation des jeunes filles notamment celles d'Abobo ;

v L'insuffisance des actions de promotion des emplois après abandon de l'école est la cause du problème de l'insertion professionnelle des jeunes filles d'Abobo.

VI/ Clarification des concepts et revue de littérature

1-Clarification des concepts

La clarification des concepts va porter sur un certain nombre de définition de notions absolument utiles à la compréhension du sujet.

Communication : Etymologie : du latin communicare, mettre en commun, de communis, commun.


La communication est l'action de communiquer, de transmettre des informations ou des connaissances à quelqu'un ou, s'il y a échange, de les mettre en commun (ex : le dialogue).


Le mot communication désigne aussi le contenu de ce qui est communiqué (ex : avoir une communication urgente à faire) ou le fait d'être en relation avec quelqu'un (ex : couper une communication)


En sociologie et en linguistique, la communication est l'ensemble des phénomènes qui peuvent intervenir lorsqu'un individu transmet une information à un ou plusieurs autres individus à l'aide du langage articulé ou d'autres codes (ton de la voix, gestuelle, regard, respiration...).


Communication : selon le Petit Larousse3(*), c'est l'action d'établir une relation avec autrui. Echange entre un émetteur et un récepteur au moyen de signes et de signaux.

Pour Shannon et Weaver, communiquer, c'est mettre en commun une information, une idée ou une attitude. Pour ce faire, il faut plusieurs éléments organisés en système :

Une source, Qui ? : L'émetteur qui prend l'initiative de la communication.

Un message, Dit quoi ? : Information codée émise par un émetteur vers un récepteur qui en prend connaissance grâce à un décodage.

Un récepteur, à qui ? : peut lui-même retransmettre plus ou moins fidèlement le message à d'autres destinataires.

Un moyen de communication, comment ? : C'est le canal ou vecteur du message permettant de l'acheminer jusqu'au récepteur.

Un retour d'information ou feed-back, avec quels effets ? : Qui garantit la bonne réception du message.

En somme, la communication est l'ensemble des techniques médiatiques utilisées pour informer, influencer l'opinion publique en vue de promouvoir l'insertion socio-professionnelle ou d'entretenir une image.

La science de la communication a pour objet de conceptualiser et de rationaliser les processus d'échange, de transmission d'information entre deux entités (individus, groupes d'individus ou machines). La chaîne de communication est constituée :

v de l'émetteur (ou expéditeur),

v du récepteur (ou destinataire),

v du message qui est transmis de l'un à l'autre,

v du code qui sert à transmettre le message (ex : la langue)

v le canal de transmission (ex: de vive voix, téléphone...),

v le contexte.

La même entité peut être alternativement émetteur ou récepteur.

Insertion : Du même dictionnaire, c'est le fait d'introduire, de faire entrer, de placer une chose parmi d'autres.

L'insertion sociale et professionnelle désigne le processus permettant l' intégration d'une personne au sein du système socio-économique par l'appropriation des normes et règles de ce système.

L'insertion couvre l'ensemble des rapports de la personne avec son environnement social.

Être inséré signifie avoir une place, être assuré de positions sociales différenciées et reconnues (statut, rôles, etc.).

S'insérer : Trouver place dans un ensemble, trouver sa place dans un milieu, s'intégrer.

Déscolarisée : Se dit d'une personne déscolarisée dont le lien avec le système éducatif se trouve rompu ou très distendu.

Déscolarisation : c'est le fait pour un élève ou apprenant d'être exclu de l'institution scolaire. On distingue le déscolarisé par l'échec du déscolarisé par manque de moyen financier et le déscolarisé sans qualification de celui avec qualification.

Socio-professionnelle : L'insertion socioprofessionnelle consiste en l'accompagnement de personnes qui éprouvent des difficultés à trouver un emploi en raison, par exemple, d'un niveau de formation trop faible, d'un manque d'expérience professionnelle ou d'une inactivité prolongée.

Echec scolaire : c'est un dysfonctionnement dans le déroulement de la scolarité. Il consiste en un redoublement ou en l'arrêt définitif de la scolarité.

C'est aussi, le revers éprouvé par quelqu'un qui voit ses calculs (scolaires) déjoués, ses espérances trompées. C'est l'insuccès.

Marginalité : c'est l'état d'une personne vivant en marge de la société, c'est aussi l'activité de ceux qui ne sont pas intégrés socialement.

Stratégie : selon le Mercator4(*) 7è édition, c'est un « ensemble de moyens d'action utilisés conjointement en vue d'atteindre certains objectifs contre certains adversaires.

Le mot stratégie a une connotation militaire : c'est dans le domaine de la guerre qu'il a tout d'abord été employé par les Grecs pour désigner l'action des stratégies, c'est-à-dire des généraux. »

Stratégie de communication

Selon Daniel SIDLER5(*), c'est l'ensemble des moyens de communication qu'une entreprise met en oeuvre pour transmettre à ses publics cibles toutes les informations nécessaires à l'établissement d'un contact durable avec eux, dans la perspective d'influencer leur comportement dans un sens favorable à ses objectifs.

Brochand & Lendrevie6(*), résument la stratégie de communication par les réponses aux questions suivantes :

· Que veut-on atteindre ?

· Quels sont les objectifs ?

· Auprès de quelle cible ?

· Comment pense-t-on y arriver ?

· Quelle stratégie de création ?

· Avec quels moyens publicitaires ?

· Quel budget ?

· Avec quel calendrier ?

Nous viserons dans nos objectifs de communication, à faire connaître les centres de financement de projet pour une insertion socioprofessionnelle à notre cible (ensemble des jeunes filles habitant la commune d'Abobo) afin de les amener à les fréquenter.

2- Revue de littérature

Tout travail de recherche peut être situé dans ou par rapport à des courants de pensées qui le précède ou l'influence. Cela traduit l'intérêt de la revue de littérature. Nous nous intéressons à travers cette revue, aux ouvrages et travaux qui nous ont été utiles pour notre travail. Ces ouvrages et travaux se repartissent en ouvrages théoriques, empiriques et méthodologiques.

2.1 Ecrits théoriques

Pendant longtemps, la faible scolarisation des filles fut considérée comme l'une des caractéristiques plus ou moins « naturelle » des sociétés non occidentalisées. Aux lendemains des indépendances, la scolarisation des jeunes filles et la formation des femmes apparaissent comme des thèmes mineurs et l'essentiel était d'assurer à la fois la relève des cadres coloniaux par des cadres africains nécessairement masculins et l'ouverture de l'enseignement primaire au plus grand nombre, sans politique spécifique, destinées à remettre en cause les disparités sexuelles engendrées par les politiques scolaires coloniales. De l'avis général, lorsque les sociétés africaines « évolueraient », auraient atteint un certain degré de développement, la scolarisation des filles irait de soi. Les discours euphoriques des années 60-80, depuis la déclaration d'Addis-Abeba jusqu'à celle d'Hararé, prônant l'avènement proche de la scolarisation primaire universelle, laissaient supposer qu'il suffisait d'attendre la généralisation de l'enseignement primaire pour que, conséquence logique, les filles bénéficient aussi de l'enseignement primaire.

Au cours des années 70-80, l'on commence à s'intéresser à la formation des femmes, tout particulièrement en milieu rural. Parti du constat que de nombreux projets de développement rural échouaient parce qu'ils avaient omis de prendre en compte qu'une grande part, sinon l'essentiel, de la production agricole avait pour origine la main-d'oeuvre féminine, certains responsables commencèrent à impliquer de façon plus systématique les femmes aux projets. Ils constatèrent très vite que l'absence de formation des femmes constituait un handicap, sinon un frein à la réalisation de leurs objectifs. C'est sous l'angle d'une utilité sociale et économique réduite, d'une utilité politique niée que naît le besoin de former le sexe féminin.

Ces soubassements idéologiques se feront durement sentir aux milieux des années 80, lorsque l'application des mesures de rigueur remet en cause le développement de la scolarisation en Afrique. Dans de nombreux pays africains, on observe une chute des taux de scolarisation dans les différents degrés d'enseignement et ce sont les filles qui seront les plus touchées par la déscolarisation.

Les années 90, des institutions internationales (banque mondiale7(*), UNICEF, UNESCO, etc.) et la coopération bilatérale vont déclencher l'intérêt généralisé pour le développement de la scolarisation des filles.

Si l'on se réfère aux rapports des organismes internationaux (banque mondiale, 1988 ; UNESCO8(*), 1991, 1993,1995), l'Afrique subsaharienne avait les faibles taux de scolarisation. Les difficultés économiques ont ralenti la croissance des effectifs scolaires. A l'intérieur des milieux ruraux ou urbains, différents facteurs sociaux peuvent déterminer les scolarités féminines, comme le niveau d'instruction des parents, la religion, l'origine socioprofessionnelle des parents. Les structures familiales jouent aussi un rôle parfois déterminant et sont autant d'éléments qui influent sur la scolarisation des filles : citons le type de famille (monoparentale, monogamique, polygamique), sa taille et sa composition, de même que la taille et la composition de la fratrie de la fille scolarisable interviennent dans les chances d'une fille de bénéficier d'une éducation scolaire.

L'étude de Richard MARCOUX9(*) et de Cécile ZOUNGRANA nous montre que même en milieu urbain les besoins en main-d'oeuvre féminine demeurent indispensables à l'organisation matérielle et financière de la famille, du fait, entre autres, des déficiences des infrastructures d'approvisionnement en eau. Or, la détérioration des services publics constatée en Afrique (Bop, 1997) se répercute en premier lieu sur la situation des fillettes. Mais, si le besoin en main-d'oeuvre enfantine féminine est si grand, c'est aussi parce que les femmes de plus en plus nombreuses à exercer des activités salariées ou informelles, tout en maintenant le plus souvent une fécondité élevée, qui, en raison des modèles idéologiques dominants, demeure en fait la seule valeur sociale reconnue aux femmes. Les « petites bonnes» deviennent ainsi l'instrument nécessaire à l'indépendance des femmes, tout particulièrement en milieu urbain.

Cependant, les bonnes ne sont pas les seules à assurer le fonctionnement de l'unité familiale. Les filles participent presque toutes aux tâches ménagères familiales. Selon Marie France LANGE10(*) et Laurence PROTEAU11(*), les filles scolarisées à Bamako ou à Abidjan, la charge de travail domestique ou productif exigée des élèves de sexe féminin demeure importante. Assignées aux principales tâches ménagères (corvées d'eau, de bois, de préparation des repas...) et participant aux activités de micro-commerces ou autres pour aider leur mère ou leur soeur aînée, certaines fillettes scolarisées peuvent ainsi effectuer une triple journée.

2.1.1 Emergence d'un « problème social »

Construction politique et définition sociologique

La déscolarisation est construite comme « problème social » à partir du début des années 80, moment où l'Etat se désengage du financement du système éducatif, où la sélection se resserre et où le marché de l'emploi se referme.

Les représentations sociales des déscolarisées sont chargées d'une inquiétude profonde sur l'avenir de la population. En effet, le passage par l'école, pour les déscolarisées du secondaire a entretenu des aspirations sociales qui sont mises à mal par l'interruption prématurée de la scolarité. En ce sens, elles sont, le plus souvent, perçues comme des déclassées potentiellement dangereuses pour l'ordre dans lequel on suppose qu'elles ne trouvent pas à s'insérer. La déscolarisation, plus qu'un « problème scolaire », devient donc un « problème social » pour l'Etat, qui en 1997 a mis en place un programme d'insertion professionnelle pour les déscolarisées ; « chaque année trois cents (300 000) jeunes ivoiriens sortent du système éducatif sans la moindre qualification. A ce rythme, ils seront un million deux cent cinquante mille (1250 000) en l'an 2000. Une véritable bombe sociale. Conscient de ce problème, le gouvernement multiplie les initiatives et les actions concrètes pour réinsérer les jeunes désoeuvrées » (Fraternité Matin, 18-08-1997).

2.1.2 Délit de mauvaise éducation

Pour le président BEDIE12(*), Président de la République d'alors (1995) « la famille est le socle de toutes nos certitudes et le creuset de toutes nos vertus (...). Une famille où règnent l'entente et le respect des valeurs morales est un cadre idéal pour l'épanouissement des enfants. Un environnement sain, affectueux sécurisant favorisera leur réussite scolaire puis leur permettra d'être plus tard des citoyens éclairés et motivés par un idéal de justice et de fraternité » (1995 :104-105).

En 1997, le prix national de la meilleure famille a été remis à un couple du nord du pays : « quarante neuf (49) ans de vie commune, onze (11) enfants de ce couple connaissent une réussite professionnelle exemplaire, une vie spirituelle bien remplie, c'est son exploit » commenté dans Fraternité Matin (06 et 07-08-1997). Les discours des responsables politiques et des médias véhiculent et entretiennent l'image d'une famille populaire africaine déstructurée, inapte à élever et à protéger ses enfants. La déscolarisation dont seraient victimes les filles sont issues des catégories sociales défavorisées.

2.1.3 Les déterminants de la déscolarisation des filles

La question de la sous-scolarisation des personnes de sexe féminin en Afrique noire notamment au Bénin fait l'objet depuis peu d'une attention soutenue. Les avantages de la scolarisation pour cette catégorie de personne les plus souvent mis en avant sont : la diminution de la mortalité infantile ; la réduction de la fécondité ; une meilleure utilisation des services de santé et du planning familial ; le recul de l'âge au mariage et une amélioration de statut socio-économique.

Le pays est dans une situation économique difficile caractérisée par une baisse drastique des revenus des ménages, les chefs de famille en général sont appelés à déployer des stratégies de survie.

L'une d'elle consiste à multiplier les sources de revenus dans les ménages en faisant quelquefois recours au travail des enfants provoquant des abandons...

Une autre consiste à réduire au minimum toutes les dépenses qui ne sont pas de première nécessité et notamment les dépenses de l'éducation auxquelles l'on n'arrive plus à faire face.

La plus radicale consistant à privilégier l'éducation des garçons uniquement...

Dans tous les cas, une situation comme celle que nous vivons actuellement pourrait avoir pour conséquence le recul des taux de scolarisation et remettant ainsi en cause tous les efforts déployés les années précédentes, pareille situation à de nombreux abandons scolaires et surtout chez les personnes de sexe féminin.

Toutefois, il demeure que les raisons (familiales, économiques, démographiques et socioculturelles) de cette sous-scolarisation ne sont pas toujours bien étudiées par manque de données empiriques adéquates. Il s'agit dans cette communication de montrer à l'aide des enquêtes récentes la place des facteurs comme les caractéristiques socio-économiques et culturelles du chef de ménage : le niveau scolaire ;le secteur de résidence ; catégorie socioprofessionnelle des parents ; le sexe du chef de ménage et de l'enfant ; les us et coutumes ; les revenus ; la conjoncture économique : ( la pauvreté, baisse des revenus, dégradation des infrastructures socioculturelles...) dans la montée récente de la déscolarisation des enfants particulièrement des filles.

En général, l'inscription des garçons à l'école est sans spéculation de la part de certains parents, celle des filles est plutôt freinée par des considérations d'ordre culturel, traditionnel, religieux, social... (comme le rang de naissance de l'enfant, les revenus des parents...) et à l'heure actuelle avec la crise économique.

2.1.4 Le processus de déscolarisation

Le « métier d'élève », expression couramment entendue en milieu scolaire et systématisée par Philippe PERRENOUD13(*), comprend quatre (04) points principaux :

v L'assiduité : ils doivent aller à tous les cours ;

v Le comportement, l'acceptation du travail demandé : ce qui pose des problèmes ;

v Quand ils ont des lacunes scolaires importantes ou manquent d'attention au cours ;

v Les habiletés scolaires : venir en classe avec le matériel demandé, rendre les travaux à temps, répondre en levant la main, faire les exercices demandés par l'enseignant.

La majorité des adolescentes dont les trajectoires ont fait l'objet d'analyses se sont signalés par des perturbations importantes de l'ordre scolaire, menant pour plusieurs d'entre elles à un conseil de discipline et une exclusion définitive. Elles avaient également des résultats plutôt faibles à la fin de l'école élémentaire et ont vécu très difficilement les changements occasionnés par la scolarité au collège. Arrivées en sixième (6è), elles ont dû s'adapter à plusieurs enseignants alors qu'elles avaient un maître ou une maîtresse à l'école élémentaire.

Les élèves en très grande difficulté scolaire ont une relation d'imbrication au savoir qui se traduit par une dépendance à la situation scolaire et à l'enseignant. Certains enseignants arrivent même à demander à des élèves de faire semblant de travailler, c'est-à-dire de rester dans la classe sans perturber le cours...S'ensuivent une escalade de sanctions, des phénomènes de stigmatisation bien connus, des exclusions par le conseil de discipline ou une mise en retrait de l'élève elle-même, par un absentéisme très important.

Il faut alors rechercher la source de ce retrait dans des problématiques familiales. La jeune fille devient de plus en plus isolée et le rôle de soutien parental prend le pas sur la nécessité d'aller en classe. Ces jeunes filles peuvent être tentées de suivre le chemin de leur mère et d'avoir un enfant plus tôt que la moyenne des femmes. Cette perspective n'est pas extravagante lorsque leurs mères ont eu leurs premiers enfants vers quinze (15) ou seize (16) ans. La maternité devient alors une sorte de valeur refuge observée en milieu très défavorisé comme le dit Camille Lacoste-DUJARDIN14(*).

2.1.5 Les aspects négatifs du travail des enfants

(6/7 à 15/16) ans

Selon les informations recueillies de la période coloniale, a dit Ageron C.R15(*), les jeunes mais des enfants à un âge où ils devraient être à l'école, se trouvent contraints d'intégrer le monde du travail, parce qu'ils constituaient entre-autre une source de revenu supplémentaire pour leur famille. N'ayant pas d'autres alternatives, les enfants étaient livrés à toutes sortes d'activités, allant des travaux les plus ou moins tolérables aux travaux à grand risque. Dans les zones urbaines, les filles exercent beaucoup plus dans la vente de fruits et légumes, les travaux de maison, comme porteuses de charges au marché, garde-bébé, potières, tisseuses, couturières, broderie, tapissières.

Lorsque le travail précoce devient la préoccupation majeure des enfants, il les privera d'une phase importante qui est l'enfance, étape qui se distingue par ses propres caractéristiques sur le plan du développement psychologique et physique.

Dans la revue publiée sous la direction d'Elias MENDEELIEVICH16(*), on note que dans les conditions habituelles d'exploitation de la main-d'oeuvre enfantine, quand il s'agit d'une activité à plein temps ou du moins de la principale activité dans la vie de l'enfant, le travail déclenche un ensemble de comportements et de transformations psychiques qui se traduisent par un passage brutal et prématuré, à l'état d'adulte. En contraignant le garçon, ou la fille à travailler, le milieu social les pousse à abandonner leur personnalité d'enfant, avec les impulsions, les intérêts et les problèmes propres à leur age. L'une des activités les plus caractéristiques de l'enfance est le jeu, activité spontanée, libre, purement gratuite. Le travail empêche les enfants de donner libre cours à leur goût naturel de jeu, qui s'éteint peu à peu. D'après Elias MENDEELIEVICH « le véritable jeu, fait place parfois à des jeux utilitaires : la tendance ludique, réprimée, cherche à se manifester, mais de façon masquée ; le jeu ne doit pas paraître enfantin. La fille qui travaille, n'incite pas les adultes dans les jeux dans lesquels ils peuvent se livrer, car ils mènent déjà une vie d'adulte. Chez l'enfant qui s'amuse, toutes les tendances propres au jeune âge peuvent se manifester ». En effet, si l'enfant peut fort bien accomplir les petits travaux que ses parents lui confient, travaux qui lui permettent de se sentir utile, solidaire des siens, et qui préparent son insertion dans la vie sociale, le véritable quant à lui, causera des atteintes irréversibles à sa santé, à son bien-être lui compromettant ainsi son avenir. Pour se développer harmonieusement, non seulement l'enfant ne doit pas travailler, mais aussi, il doit avoir la possibilité de jouer, se distraire sainement, ce qui va favoriser son épanouissement.

Il est démontré, selon les rapports et des études, que certains enfants (filles), commencent à travailler dès l'âge de sept (07) à huit (08) ans. Ce sont des âges qui sont reconnus pour leurs profondes transformations psychiques. Or, l'enfant est déjà défavorisé intellectuellement. « Si, de surcroît, son développement psychique est entraîné, le résultat peut être catastrophique, et c'est le cas des enfants qui combinent, dès leur jeune âge, le travail et l'école. Ils finissent par quitter l'école pour intégrer le monde du travail. L'influence négative du travail précoce ne peut être écartée, bien au contraire les tendances et les besoins normaux de l'adolescence ne peuvent s'exprimer mais faisant place trop vite à une pseudo maturité, la vie psychique comme déjà soulignée se trouve durablement perturbée. Le sentiment de frustration et d'injustice de l'enfant qui sait qu'il ne parviendra pas au même point d'accomplissement que les autres et qui se sent inférieur peut entraîner des difficultés permanentes dans les relations avec autrui, voire des troubles plus ou moins graves du comportement et de la personnalité. Jointes à l'absence d'instruction et de formation, ces déficiences limitent beaucoup la contribution que l'individu peut apporter à la vie de la société. Dans certains secteurs qui échappent au regard, les enfants peuvent facilement être victimes d'exploitation, de mauvais traitements physiques, psychologiques, et même d'abus sexuels, comme c'est le cas dans la servitude pour dettes, dans les travaux domestiques, dans la vente et la traite des enfants, et dans l'exploitation sexuelle.

2.1.6 Travail des enfants et socialisation

Selon DOUMANDJI Gamra et ZIANE Saïd17(*), les enfants qui quittent généralement tôt l'école pour travailler se privent de l'instruction de base nécessaire à leur bonne insertion sociale et professionnelle. Le travail peut entraver comme déjà souligné, le développement de la personnalité et la socialisation des enfants, surtout s'il est effectué à l'extérieur du cadre familial. Avec ce genre de travail, étant toute la journée éloignés, ils ont peu de contact avec les parents. Les recherches menées en psychologie ont montré que les enfants ont besoin, à cet âge crucial, de la protection et l'affection des parents, éléments indispensables pour la formation de leur personnalité. En outre, l'enfant qui travail se sent responsable, et acquiert une autonomie qui va modifier sans doute son statut au sein de la famille. Ce passage de l'état de l'enfant « indépendant » à l'enfant « responsable », lui permet de s'affirmer non pas en tant qu'enfant mais en tant qu'homme, alors qu'il est loin de l'être encore.

Cette autonomie lui octroie le droit de côtoyer les adultes et de se livrer à des pratiques qui ne sont pas les siennes. Généralement les enfants qui travaillent ont du mal à combiner l'école et le travail. Généralement, l'un se fait au détriment de l'autre. Selon les différentes études qui ont été menées dans ce cadre, les enfants qui combinent l'école et le travail finissent par quitter l'école et s'intègrent définitivement dans le monde du travail. La progression des activités scolaires, la cadence et le rythme exigent des capacités intellectuelles pour l'exécution des tâches à accomplir. Nonobstant la fatigue et les efforts fournis la veille, « quelle concentration et quelle attention, peut-on exiger d'eux ? ». Testu F18(*), dans ses travaux portant sur la chronobiologie et sur la chrono psychologie, à travers lesquelles, il a étudié l'évolution des rythmes et des fonctions physiologiques, physiques et psychologiques (l'étude des fluctuations journalières et hebdomadaires des performances et des différentes dans l'alternance repos/activités scolaires de l'enfant), nous permet de déduire que l'abandon de l'école est entre autres soit imposé par la volonté des parents, soit par le gain et les plaisirs de la rue (autonomie, loin des pressions scolaires), soit aussi lié à l'épuisement et la fatigue dus aux efforts fournis aussi bien scolaires.

BEQUELE A et BOYDEM J O19(*), évoquent quant à eux les effets du travail sur la personnalité de l'enfant. Celle-ci « dépérit et fait bientôt place aux préoccupations pratiques que suscite l'activité économique de l'enfant (...). Les facultés créatrices, l'aptitude à transcender la réalité immédiate ne se développe pas, le monde inférieur de l'enfant est gravement appauvri. Ils précisent que « la personnalité enfantine est encore mal définie, très malléable. La brusque nécessité d'adopter une attitude et comportement d'adulte provoque chez l'enfant une sorte de blocage, une cristallisation rapide et prématurée dans le domaine intellectuel et affectif ».

2.1.7 Impact du travail sur la santé de l'enfant

Les enfants qui travaillent sont nombreux à souffrir d'une mauvaise santé, liée fort probablement à l'existence des conditions extrêmement difficiles dans lesquelles ils travaillent. DESIOLE H20(*) met l'accent sur les effets du travail sur la santé des jeunes : il dit à ce sujet que « la situation de ceux qui travaillent, et qui généralement continuent de travailler quand ils sont malades, est particulièrement désastreuse à cet égard. Les maladies de carence sont fort répandues, de même que l'anémie, les affections des voies respiratoires et la tuberculose. Sans être d'origine professionnelle, imputables plutôt aux très mauvaises conditions de vie, ces maladies (la tuberculose notamment) sont favorisées cependant par le travail précoce, par l'insalubrité du milieu et par l'affaiblissement qui entraînent des horaires longs et pénibles. En plus des accidents et des maladies de caractère professionnel, les travaux auxquels les enfants sont occupés les exposent à toute sorte de maux : refroidissements, états fébriles, maux de tête, toux, maux d'oreilles... ».

2.2 Ecrits empiriques

Dans la conscience collective des peuples africains en général, la place de la femme se situerait principalement dans la procréation et dans l'accomplissement des tâches domestiques. Les filles sont éduquées à se conformer à cette image négative de la femme ; tandis que l'éducation des garçons met l'accent sur la confiance en soi et l'exploit.

Une étude faite par TEHE Michel21(*) révèle que dans certaines communautés, la femme a toujours été considérée comme inferieure à l'homme. Aussi les rôles qui leur sont dévolus sont-ils ceux de mère, d'épouse soumise, de ménagère. Sur le plan cognitif, la plupart des parents pensent que les garçons sont plus intelligents que les filles. Pour eux, l'école demande beaucoup d'efforts intellectuels que les filles ne seraient capables de produire. Ces parents ne croient pas à une réussite scolaire certaine de leur fille. En se fondant sur les préjugés prônant une carence intellectuelle des filles, les parents perdent toute volonté de scolariser leurs filles ou d'assurer de façon efficiente cette scolarité.

Ces images d'infériorité intellectuelle et même sociale, traditionnellement dévolue à la femme, sont très tôt intériorisées par les filles qui manifestent un complexe d'infériorité intellectuelle par rapport aux garçons.

Cette perception traditionaliste et discriminatoire s'observe également dans l'étude faite par SIDIBE Haoussa22(*) qui indique que 40% des parents préfèrent scolariser le garçon qui constitue à leurs yeux une valeur sure sur le chemin de la réussite. A telle enseigne que la naissance d'une fille provoque des réflexions parfois désobligeantes.

En effet, les attitudes des enseignants, leurs comportements et leurs pratiques pédagogiques ont probablement des implications néfastes sur la performance scolaire des filles et leur niveau d'étude. Les attitudes des instituteurs à l'égard des filles reflètent les préjugés généraux de la société quant au rôle social des femmes et aux aptitudes des filles à l'école. Les filles sont quasiment ignorées pendant les cours. Selon TEHE Michel, 41,2% des enseignants interrogés estiment que les filles sont paresseuses et ne veulent pas s'exprimer en classe.

Si les enseignants présentent des attitudes démotivantes envers les filles, les manuels scolaires et les matériels didactiques ne font pas non plus la promotion d'une belle image des filles ni des femmes. A ce sujet, une analyse du contenu de manuels scolaires au programme dans l'enseignement primaire en Côte d'Ivoire révèle que les hommes y sont présentés comme les plus intelligents, sous une étiquette de hauts fonctionnaires, d'hommes influents, de leaders. Contrairement aux hommes, les femmes sont présentées comme des ménagères, des épouses assujetties, des vendeuses de légumes.

Outre cette image négative diffusée par la société en général, la petite fille est parfois victime des pressions d'un environnement social et scolaire particulièrement hostile à sa progression à l'école. Elle est souvent victime du harcèlement sexuel, des mariages et des grossesses précoces.

Selon TAPE Goze et BIH Emile23(*) le manque de moyens financiers est aussi à l'origine de la déscolarisation de la jeune fille. Face aux conditions économiques extrêmement difficiles des parents, il leur apparaît plus urgent de scolariser les garçons, lorsqu'un choix se pose entre ceux-ci et les filles.

La crise économique et financière qui sévit au NIGER depuis presque deux (2) décennies, conjuguée aux lourds handicaps naturels dont souffre le pays a rendu plus persistante l'ampleur de la pauvreté tout en milieu urbain qu'en milieu rural où la jeunesse nigérienne (particulièrement les jeunes filles) est la plus touchée. Il s'agit d'une crise multidimensionnelle caractérisée par le chômage, la mendicité, la prostitution, la déscolarisation de plusieurs jeunes filles.

Face à cette situation et en faveur de la démocratisation de la vie politique, la jeunesse nigérienne éprouve le besoin de se former, de se promouvoir, de s'organiser et surtout de participer au processus du développement national.

Malheureusement, les conditions socio-économiques des familles n'ont pas favorisé l'insertion professionnelle de ces jeunes. Les jeunes filles déscolarisées et les non scolarisées en sont les victimes.

C'est dans le but de pallier ce phénomène le plus alarmant que l'ONG-ACAD (Action Chrétienne pour l'Aide au Développement) a démarré ses activités d'insertion professionnelle des jeunes à Niamey où le foyer féminin de Banga-Bana est un besoin vital pour ces jeunes filles.

ACAD a pour objectif général d'aider les jeunes filles déscolarisées et les non scolarisées à se prendre en charge. Il a pour objectifs spécifiques de:

Ø Assurer la formation professionnelle des filles (couture, tricotage, broderie) ;

Ø -Améliorer leur niveau d'étude scolaire par un programme d'alphabétisation, d'hygiène ;

Ø Assurer l'indépendance économique de ces filles par un parrainage "ouverture d'atelier de travail " en fin de formation ;

Ø Aider ces filles à s'orienter dans le choix d'une carrière.

Les populations bénéficiaires de ce projet sont les jeunes filles déscolarisées et les non scolarisées âgées de 15 ans à 22 ans des quartiers Banga - Bana, Karadjé, Pont Kennedy et ses environs (Rive droite), commune Niamey III.

Les activités principales du foyer retenu dans le cadre du présent projet se présentent comme suit :

v La couture, le tricotage, la broderie ;

v L'alphabétisation en français et en langues nationales ;

v La fabrication de savons, d'enveloppes, la cuisine africaine ;

v L'hygiène, le recyclage de sachets noirs, le ménage ;

v Le stage de perfectionnement.

Le présent projet de foyer féminin vise à soulager la souffrance des jeunes filles, réduire la prostitution, la délinquance et la mendicité. Il stabilisera aussi à coup sûr les populations dans le milieu et améliorera les conditions de vie des familles à long terme.

C'est toujours dans le même cadre que la MGI (la Mission Générale d'Insertion) s'est mise en place à Rennes en France avec pour objectifs de :

Ø Repérer les élèves en difficulté quittant le système éducatif sans solution, en collaboration avec les centres d'information et d'orientation (CIO) et les structures particulières relevant de l'insertion.

Ø Prévenir les sorties sans qualification : mettre en place dans chaque établissement un dispositif de veille pour repérer et accueillir les élèves en risque de décrochage scolaire, individualiser les parcours de formation en proposant des modules de soutien et de remédiation, organiser pour tout élève exposé à cette situation de rupture ou déjà déscolarisé un entretien de situation devant aboutir à une solution effective.

Ø Préparer et former les jeunes dans le cadre d'actions spécifiques de formation mises en place en fonction des besoins repérés localement.

Les actions s'adressent aux jeunes de 16 ans et plus en voie de déscolarisation ou sortis depuis moins d'un an du système scolaire, sans possibilité immédiate de poursuite d'étude ou d'insertion professionnelle. Ces actions s'adressent en priorité aux jeunes sans qualification. Elles ont en commun :

v Un renforcement des connaissances ;

v Un dispositif d'alternance entre l'établissement et le milieu professionnel ;

v Une préparation active de l'orientation ;

v Un accompagnement personnalisé.

Les formations sont regroupées en deux catégories : celles qui préparent l'entrée, le retour ou le maintien en formation qualifiante et celles qui préparent directement l'accès à la qualification.

La lutte contre la déscolarisation concerne les enfants des plus de 16 ans. L'équipe éducative du lycée Eugène HENAFF va faire de la lutte contre l'absentéisme des élèves l'axe prioritaire de son projet d'établissement. Objectifs :

Ø Diminution sensible du taux d'absentéisme ;

Ø Aucun élève décrocheur sans solution en 2nde.

Les objectifs suivants définis pour l'école béninoise peuvent être perçus à travers la notion de besoins fondamentaux de l'homme et de la société :

Ø Former des adultes performants, dotés d'un esprit d'initiative, ayant le goût de la recherche, capables de s'auto-employer, de créer des emplois et de contribuer ainsi efficacement au développement du pays ;

Ø Former des adultes techniquement compétents et humainement équilibrés ;

Ø Servir de moyen de transformation de la société.

2.3 Ecrits méthodologiques

Cette recherche veut aider au bon fonctionnement de nos institutions

publiques afin de contribuer au progrès social. Pour mener à bien cette étude, il nous faut une démarche rigoureuse permettant l'explication et la compréhension des faits.

Nous nous inscrivons dans la perspective des recherches telle qu'interprétée par le Professeur Paul N' DA24(*). Ce niveau de recherche comme l'affirme ce dernier : « saisit l'explication d'un phénomène social dans la signification que les individus donnent à leurs actes. Ce qui veut dire que les conduites humaines sont intentionnées et inspirées par des représentations, marquées par des enjeux »

Cependant, le caractère sociologique de ce travail de recherche impose que les résultats soient confrontés à d'autres que théoriques, c'est-à-dire à des données d'observation sur le terrain.

Dans le guide méthodologique du chercheur, Lacina YEO25(*) fait l'inventaire des différentes techniques et méthodes indispensables à la réalisation d'un projet de recherche. Il montre à cet effet la structure d'un travail de recherche et présente trois grandes phases dans la réalisation d'un travail de recherche qui sont :

v La phase préparatoire d'investigation ou d'élaboration qui renferme : le choix d'un thème, une première consultation des sources documentaires (lectures exploratrices) la formulation d'une problématique provisoire et l'élaboration d'un plan préliminaire de travail avec les grandes lignes du travail ;

v La phase d'analyse, d'évaluation ou de réalisation qui comprend le dépouillement et l'analyse des sources documentaires, la formulation de la problématique définitive et l'élaboration du plan de rédaction

v La phase de rédaction

Si cet ouvrage méthodologique va jusqu'à nous donner des techniques d'insertion des citations, du choix de la ponctuation appropriée, il ne fait aucune allusion aux procédures d'analyse et d'interprétation des résultats d'une étude quantitative ou qualitative.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE

I/ Présentation du cadre de l'étude

Abidjan est la capitale économique de la Côte d'Ivoire. Promue au titre de district par la loi N° 2001-478 du 09 avril 2001. Le district d'Abidjan connaît un taux d'urbanisation d'environ 95,5% contre 42,5% au plan national. Successivement capitale coloniale (1934), capitale économique (1983), le district d'Abidjan est le siège de la grande partie des institutions politiques et administratives de l'Etat de Côte d'Ivoire : Présidence de la République, Primature, Administrations centrales et générales. Il abrite également les représentations diplomatiques et Organisations internationales accréditées en Côte d'Ivoire. Dans l'impossibilité d'étendre notre enquête sur toute la ville d'Abidjan, notre choix s'est porté sur la commune d'Abobo.

En effet, cette commune située dans Abidjan Nord, en Côte d'Ivoire, abrite un nombre élevé de déscolarisées.

Par ailleurs, Abobo représente une des communes les plus peuplées du district (environ 1 500 000 habitants) sur une superficie de 9000 hectares (90 Km2) ; soit une densité de 167 habitants à l'hectare. Elle abrite notamment une gare ferroviaire installée sur le chemin reliant la Côte d'Ivoire au Burkina Faso, ainsi qu'une gare routière.

II/ Population de l'étude

Dans le cadre de notre recherche, notre population cible est constituée uniquement des jeunes filles déscolarisées d'Abobo.

III/ Description des techniques de recherche

Pour mener à bien notre travail, nous avons utilisé plusieurs modes d'investigation.

1- Les méthodes de recueil des données

a- L'étude documentaire

L'étude documentaire renvoie à toute source de renseignement existante à laquelle le chercheur peut avoir accès. Les documents sont souvent utilisés par les chercheurs parce que, publics et privés, ils constituent des sources d'informations riches et diversifiées : articles de presse, archives d'organisations en fonction du secteur d'activité. Ils sont facilement accessibles et très souvent à bas prix.

Les informations proviennent essentiellement de deux (2) sources :

internes et externes.

a1- Sources internes

Les sources d'informations internes sont les informations diverses, nombreuses, facilement accessibles, gratuites et disponibles au sein de l'entreprise ou des institutions. Nous avons entre autres, les comptes rendus de séminaires, publications d'experts.

Par ailleurs, l'étude faite à l'aide des documents de l'administration est souvent limitée ou insuffisante.

a2- Sources externes

Compte tenu des insuffisances des sources internes, il faut faire appel à une étude documentaire externe.

Elle consiste à une recherche hors des institutions ou de l'entreprise de documents qui ont, d'une façon ou d'une autre observés, décrits ou analysé le problème posé. L'on peut avoir accès à ces documents dans des organismes étatiques comme, le Ministère de l'Education Nationale, le Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales, les mémoires de l'ISTC, des ouvrages généraux disponibles dans des centres de documentation, les articles de journaux, magazines consacrés au sujet, les sites de recherche sur internet, les organisations internationales comme UNFPA, PNUD, UNICEF, l'UNESCO etc.

Cette étude a conduit à l'identification des programmes nationaux et internationaux sur l'égalité des genres.

Ces informations nous permettent de circonscrire notre sujet, avoir une vue d'ensemble afin de mieux poser le problème et d'y rechercher les éventuelles solutions.

b- L'étude qualitative

Au niveau de l'approche qualitative, N'DA Paul écrit : « le chercheur part d'une situation concrète comportant un phénomène particulier et intéressant, il ambitionne de comprendre le phénomène et non de démontrer, prouver ou contrôler quoique ce soit ». Le chercheur veut donner sens au phénomène à travers ou au-delà de l'observation, de la prescription, de l'interprétation et l'appréciation du milieu et du phénomène tels qu'ils se présentent. Par cette méthode, nous voulons recueillir des informations qui répondent aux questions du genre Pourquoi ? Comment ?

Le mode qualitatif a recours à des techniques de recherche qualitative pour étudier des faits particuliers notamment l'étude de cas, l'observation, l'entretien semi dirigé ou non structuré. Il ne fournit pas des données chiffrées. Ses analyses peuvent être des descriptions, des énumérations ou peuvent déboucher sur des classifications. Ici, le chercheur part de l'expérience, relève des situations typiques d'un phénomène à étudier, les analyse pour les comprendre, en tirer si possible des concepts constitutifs et formuler une théorie enracinée.

b1) L'entretien

En effet, nous avons pu obtenir des informations auprès de la Direction de l'Egalité et de la Promotion du Genre (DEPG) du Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales afin de montrer l'importance de l'insertion des déscolarisées pour mieux lutter contre la pauvreté auprès de notre cible. Pour ce faire, des entretiens semi-directifs (afin de permettre à l'interviewée de s'exprimer librement sans pour autant s'éloigner du sujet) ont été menés avec le fonctionnaire afin de définir la nature et le mode de leur intervention dans cet environnement.

b2) Outil de recueil des informations

Pour mener cette étude, nous avons utilisé un guide d'entretien qui nous a permis d'orienter l'entretien (Voir annexe 1).

b3) Mode d'analyse des informations

Les données que nous avons recueillies, feront l'objet d'une analyse au cours de laquelle les variables seront comparées, les résultats seront organisés et traités dans des tableaux statistiques suivis de commentaires.

c- L'étude quantitative

Selon Paul N'DA «l'approche quantitative vise à recueillir des données observables et quantifiables. Elle se fonde sur l'observation des faits, des événements, des conduites, des phénomènes existants indépendamment du chercheur ».

L'approche quantitative d'investigation s'appuie sur des instruments ou des techniques de recherche quantitative de collecte des données dont en principe la fidélité et la validité sont assurées. Elle aboutit à des données chiffrées qui permettent de faire des analyses descriptives, des tableaux et des graphiques, des statistiques, la recherche des liens entre les facteurs, des analyses de corrélation ou d'association, la vérification de la théorie etc.

Cette méthode va nous permettre de faire des opérations statistiques, des tableaux et si possible des graphiques avec des données chiffrées recueillies sur le terrain. Cela nous permettra de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses et nos questions de recherche.

Nous avons sillonné les principales artères répertoriées dans notre milieu d'enquête. Avec les données recueillies, nous avons établi différents tableaux. Ils nous donnent des informations chiffrées que nous interpréterons, nous discuterons et proposerons des solutions.

L'étude qualitative et celle quantitative se complètent. Nous les utiliserons pour rendre notre travail assez compréhensif. Ces approches nous permettront par la même occasion d'être aussi bien sur le terrain que d'explorer les documents auxquels nous serons confrontée.

La quantification des événements significatifs permet par le calcul (dénombrement) de leur fréquence d'aboutir à une évaluation bien précise.

IV/ Echantillonnage

Pour interroger notre population cible, nous nous sommes postée aux points de passage des femmes (marchés, arrêts de bus et de taxis, entrées des domiciles).

Nous avons constitué un échantillon à choix raisonné de cent (100) personnes sans tenir compte de la population totale des jeunes filles de la commune d'Abobo. D'ailleurs, les statistiques sur ces populations sont caduques.

V/ Outils de recueil des données

Nous avons utilisé un questionnaire pour mener à bien l'enquête quantitative, c'est-à-dire un document qui comprend une série de questions à laquelle notre cible va se soumettre. C'est un outil commode permettant le recueil des opinions, des connaissances et attitudes des enquêtées sur un problème donné. (Annexe 3).

Les réponses fournies par l'enquête nous permettront de résoudre notre problème.

Mode d'administration de l'outil de recueil des données

L'interview directe a été la mieux indiquée pour notre enquête, nous permettant de reporter aisément les réponses des enquêtées sur le questionnaire.

En résumé, il convient de noter que pour notre étude, nous avons eu recours à trois (3) types d'outils de recueil d'informations :

1- Le recensement et la lecture des écrits pour l'étude documentaire ;

2- Le guide d'entretien pour l'étude qualitative ;

3- Le questionnaire pour l'étude quantitative.

VI/ Mode d'analyse des données quantitatives

Les données ont été analysées à l'aide de l'outil informatique. Ainsi, les informations recueillies seront traitées par les logiciels Sphinx et Excel.

VII/ Difficultés et limites rencontrées

Nous avons rencontré quelques difficultés tant au niveau de la recherche

qualitative que de la recherche quantitative. Mais, cela n'a pas pu constituer un frein à l'avancement de notre étude.

1- Au niveau de l'étude qualitative

L'indisponibilité des responsables compte tenu des multiples réunions et missions constituait un ralentissement à l'avancée de notre travail. Mais, avec beaucoup d'insistance, nous avons pu obtenir des rendez-vous et avoir gain de cause.

2- Au niveau de l'étude quantitative

Il convient de remarquer que les filles sont beaucoup réticentes et méfiantes quand on leur pose des questions relatives à leur niveau d'instruction.

Deuxième Partie : Présentation et interprétation des résultats

Chapitre I : Présentation des résultats

I- Les résultats de l'étude documentaire

La recherche d'informations nous a permis d'avoir des articles de journaux de Fraternité Matin sur le discours de M. BEDIE lors de la cérémonie du prix national de la famille en 1997, des documents sur la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes à Beijing en 1995 au Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales, des travaux de certains chercheurs à l'Université de Cocody.

II- Les résultats de l'étude qualitative

Depuis la proclamation de l'année Internationale de la Femme en 1975, la Côte d'Ivoire s'est engagée à traduire dans les faits, les recommandations des Nations Unies visant à promouvoir le rôle de la femme dans tous les secteurs de développement. Cela s'est caractérisé par la création en 1976 du premier Ministère de la Condition de la Femme dont la mission était de coordonner les interventions de promotion de la femme, d'assurer la mise en oeuvre et le suivi de la politique du gouvernement dans le domaine de la protection de la famille, de la femme et de l'enfant.

Par ailleurs, suite à sa participation à la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes ( Beijing en 1995), et l'adoption de la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de Discrimination à l'Egard des Femmes (CEDEF en 1995) ainsi que les Objectifs du Millénaire pour le Développement, (2000), la Côte d'Ivoire s'est de nouveau engagée à assurer l'Egalité entre les sexes et la participation des femmes et des hommes à tous les niveaux de prise de décisions.

La création de la Direction de l'Egalité et de la Promotion du Genre (DEPG) au Ministère de la Famille et des Affaires Sociales s'inscrit pleinement dans le cadre de cette volonté politique, impulsée par le gouvernement, afin de disposer d'un cadre institutionnel propice à la promotion de l'Egalité et de l'Equité entre les sexes.

Selon Madame YAO Euphrasie, Directrice de l'Egalité et de la Promotion du Genre (DEPG), sa structure est une Direction d'Administration Centrale, régie par le décret No 2006-41 du 15 mars 2006 portant organisation du Ministère de la Famille et des Affaires Sociales. Son financement est assuré par une subvention de l'Etat de Côte d'Ivoire et les contributions des partenaires au développement.

La DEPG a pour missions de :

Ø Veiller au respect de l'Equité et de l'Egalité entre les hommes et les femmes ;

Ø Elaborer le document de Politique Nationale Genre ;

Ø Suivre et évaluer la mise en oeuvre des engagements pris par la Côte d'Ivoire au plan international en matière d'Equité et d'Egalité entre les sexes.

Les actions menées:

Promotion de l'éducation de la fille ;

Inscription des filles au CP1 ;

Réduction des inégalités entre les femmes et les hommes ;

La promotion des filles dans les filières scientifiques ;

Institution des cantines scolaires à travers le service de cantines scolaires au sein du Ministère de l'Education Nationale depuis 1997 ;

Ø Aménagement de foyers pour les filles (un foyer par sous-préfecture),

Ø Intégration des handicapés en aménageant des espaces appropriés dans les écoles ;

Ø Mise en oeuvre des mesures incitatives ;

Ø Redynamisation de l'environnement socioculturel de l'école et mise en place de fonds de soutien.

Ses perspectives sont les suivantes :

Ø Installer et suivre les activités des cellules sectorielles Genres dans toutes les structures actives et dans tous les secteurs d'activité au plan national ;

Ø Instaurer l'Egalité des sexes à tous les niveaux ;

Ø Faire le plaidoyer auprès des décideurs ;

Ø Sensibiliser les décideurs, les ONG, les populations, les communautés ;

Ø Organiser des séminaires, des conférences, des causeries sur l'Egalité entre les Femmes et les Hommes ;

Ø L'élimination des stéréotypes (préjugés) avec comme impact les croyances sexistes sur les relations liées au genre ;

Ø Révision du contenu des manuels en y intégrant les notions du genre ;

Ø Former en genre les planificateurs, les enseignants et les concepteurs de manuels scolaires.

III- Les résultats de l'étude quantitative

Critères d'identification

Tableau n°1 : Répartition des filles enquêtées selon l'âge

Variables

Fréquences

%

14 ans

8

8

15 ans

12

12

16 ans

21

21

17 ans

57

57

18 ans

1

1

19 ans

1

1

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

L'objectif de cette enquête est d'identifier les raisons liées à la déscolarisation des filles et les orienter par la communication sur les autres créneaux porteurs d'avenir.

Sur un échantillon de cent (100) filles enquêtées, 57% d'entre elles ont un âge de 17 ans, 21% ont 16 ans et 12% ont 15 ans. Ces résultats montrent que les filles les plus touchées par le phénomène ont leur âge compris entre 15 ans et 17 ans. Celles qui ont 8 ans et 19 ans, sont les moins affectées, peut être les plus suivies par les parents d'une part et d'autre part ont pris une certaine conscience de leur avenir (Confère tableau 1).

Situation sociale des filles déscolarisées

Pour connaître les facteurs relatifs à la déscolarisation des filles, l'étude a fait ressortir la situation familiale des enquêtées. Les résultats obtenus de l'enquête font état de la situation selon le type parental. En effet, le graphique 2 ci-dessous permet de noter que 41% des filles enquêtées vivent avec leurs parents biologiques, 39% avec des membres de famille, 13% avec l'un/des ami(s) de la famille et le reste 7% des filles avec la mention autres. Ces résultats amènent à faire une hypothèse selon laquelle, la déscolarisation pourrait provenir du fait que près de 59% des filles ne vivent pas avec leurs parents biologiques.

Situation professionnelle des parents

Le graphique 3 illustre la répartition des enquêtées selon que leurs parents travaillent ou non. Les résultats obtenus montrent que sur les cent (100) personnes enquêtées, seules 41% ont répondu que leurs parents travaillent alors que les 59% ont leurs parents qui ne travaillent pas (Voir graphique 3).

Sur les cent (100) personnes interrogées par rapport à la profession du père ; il y a 31% qui ont répondu à cette question. Cependant, 65% de celles qui ont répondu, affirment avoir leurs pères salariés alors que 35% affirment avoir des pères exerçant une profession libérale.

De manière analogue, 29% des enquêtés ont répondu à la même question par rapport à la profession de leur mère et ont confirmé avoir 24% des mères salariées et 76% exerçant des professions libérales.

Le Parcours scolaire des filles déscolarisées

L'étude a aussi pour objectif de connaître le niveau d'éducation des déscolarisées. Ainsi, il ressort des résultats de l'enquête que 53% des enquêtées se sont arrêtées au niveau primaire, 31% au niveau du collège et 16% au niveau du lycée. Le graphique 5 illustre l'analyse précédente.

Suivant la répartition selon l'âge au primaire, il faut noter que la plupart des enquêtées avaient leur âge compris entre 6 ans et 7 ans soit respectivement 38% et 33%. Toutefois, on assiste également à des enquêtées qui avaient 5 ans et 8 ans soit respectivement 19% et 6%. Mais, l'âge minimum est de 4 ans et le maximum est de 9 ans.

Pour ce qui concerne le niveau collège, le graphique 7 montre bien que les enquêtées sont dans la tranche d'âge comprise entre 11 ans et 15 ans. Mais, les plus grands nombres sont celles ayant 12 ans et 13 ans avec comme pourcentage 35% et 32%.

Par rapport à celles du lycée, les résultats de l'enquête montrent que, seuls 15 % ont répondu avoir atteint le lycée et que 47% ont 16 ans, 27% ont 17 ans. Celles de 18 ans ne sont que 20% et plus celles de 19 ans font 6%.

Tableau n°2 : Répartition des enquêtées du lycée suivant leur âge

Variables

Fréquences

Pourcentage

16 ans

7

47

17 ans

4

27

18 ans

3

20

19 ans

1

6

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

47% des filles ayant 16 ans ont atteint le niveau du lycée c'es-à-dire le second cycle.

Tableau n°3 : Répartition des enquêtées selon qu'elles ont connu l'échec ou non.

Variables

Fréquences

%

Oui

68

68

Non

32

32

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

Ici, il y a seulement 24% qui ont répondu à la question. Ainsi, les résultats sont relatifs par rapport à cet effectif des répondants.

Après avoir identifié le niveau atteint par les enquêtées, il est nécessaire de connaître les raisons fondamentales qui seraient liées à la déscolarisation des filles. Dans cette perspective, les résultats de l'enquête ont révélé que près de 68% des enquêtées ont reconnu avoir redoublé quand elles étaient à l'école contre 32% qui n'ont pas connu d'échec.

A la suite des réponses à cette question, une analyse est faite par rapport au taux de redoublement selon le niveau d'étude. Les graphiques ci-dessous illustrent les résultats obtenus à partir des résultats de l'enquête.

Les résultats du graphique 8 ont été calculés à partir de 58% des répondants à cette question.

Tableau n°4 : Qualification des résultats scolaires selon les enquêtées

Variables

Très faibles/ faibles

Moyens

Bons/très bons

Primaire

27

46

25

Collège

11

24

10

Lycée

4

7

2

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

Pour bien comprendre les raisons relatives au redoublement et les facteurs qui ont contribué à ces échecs, les enquêtées ont expliqué ou donné leur point de vue à propos de leurs résultats scolaires.

Il ressort des résultats que celles qui se sont arrêtées au primaire, 27% ont affirmé avoir des résultats Très faibles/ faibles, 46% des résultats moyens et 25% ont affirmé avoir des résultats bons/très bons. Quant à celles qui ont atteint le collège, 11% affirment avoir des résultats Très faibles/ faibles, 24% des résultats moyens et 10% ont affirmé avoir des résultats bons/très bons. Enfin, celles du lycée, ont déclaré que 4% ont eu des résultats Très faibles/ faibles, 7% des résultats moyens et 2% ont affirmé avoir des résultats bons/très bons.

Tableau n°5 : Pourcentage des filles ayant répondu par rapport aux difficultés scolaires

Variables

Oui

Non

Total

Primaire

74

26

100

Collège

83

17

100

Lycée

92

8

100

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

En ce qui concerne les difficultés scolaires, les résultats obtenus confirment apparemment la même tendance. Ainsi, 74% de celles qui ont atteint le niveau primaire affirment avoir rencontré des difficultés au cours de leur cursus contre 26%. Pour celles du collège, 83% ont affirmé avoir rencontré des difficultés. Quant aux du lycée, presque tout le monde affirme avoir rencontré des difficultés soit 92%.

Facteurs expliquant les difficultés scolaires des filles

Le graphique 11 ci-dessous illustre les résultats obtenus par cette question des facteurs explicatifs des difficultés scolaires. Celui relatif aux difficultés au sein de l'établissement. Les facteurs ci-après : apprentissages scolaires, rythme scolaire trop rapide, travail scolaire demandé et résultats insuffisants ont été ceux évoqués par les filles qui se sont arrêtées au niveau primaire avec respectivement comme pourcentage 28%, 15%, 11% et 17%.

Les facteurs comme : apprentissages scolaires, résultats insuffisants et relation avec les enseignants sont ceux qui expliquent mieux les difficultés scolaires pour celles du niveau collège et du lycée (confère annexe n°1).

En ce qui concerne les facteurs hors de l'établissement, on constate que : les problèmes familiaux (décès, divorce) viennent en tête, les problèmes de logement dus à une famille trop nombreuse et raisons de santé viennent en deuxième position et entre autre aussi, la mobilité géographique et les difficultés sociales (confère annexe n°2).

Après identification des facteurs faisant partir des raisons de leurs difficultés scolaires, les enquêtées ont fait remarquer que les difficultés étaient plus prononcées au primaire qu'aux autres niveaux d'enseignement. Ainsi, 60% ont révélé avoir plus de difficultés au primaire, 30% au collège et 10% au lycée. Ces résultats permettent de noter que la majeure partie abandonnerait l'école déjà à ce niveau.

Motifs liés aux absences à l'école

Au regard des analyses précédentes, l'enquête a permis aussi de connaître les motifs qui pourraient expliquer les raisons de l'absence à l'école. Le manque de motivation et les problèmes financiers ont été les motifs les plus importants. Certaines ont fait remarquer aussi que l'éloignement géographique, la peur de se faire disputer par l'enseignant et les contrôles continus ont été aussi des motifs qui justifieraient leur absence à l'école (voir graphique 14).

Evolution du taux de déscolarisation

L'enquêté a permis de relever les différentes années de déscolarisation et les pourcentages associés. Le graphique 15 illustre bien la tendance prise par le taux de déscolarisation. Ainsi, en 2008 il a atteint son pic avec un taux de 20%. Ce taux a été de 3% en 1999 pour atteindre son premier pic soit 11% en 2002. En 2003, on assiste à une baisse de 6% avant que la pente ne reprenne son allure du début. (Confère annexe n°4).

Cette évolution rapide serait liée à un certain nombre de facteurs tels que : le manque de motivation et les problèmes financiers ont été les facteurs les plus soulevés soient respectivement 49% et 41%. Les problèmes de santé, les problèmes familiaux (décès, divorce) et les grossesses non désirées ont été les facteurs secondaires soient respectivement 13%, et 10% (Confère Annexe n°5).

Les structures de financement

Pour palier ce problème de déscolarisation qui frappe les filles, une question a été adressée aux enquêtées pour savoir si elles connaissent des structures de financement pouvant leur venir en aide. Des résultats de l'enquêtée, il en découle que seul 8% ont répondu avoir connu ces structures contre 92% qui n'ont pas l'information (Voir tableau ci-dessous).

Tableau n°5 : Pourcentage des filles répondant à la connaissance des structures de financement

Variables

Fréquences

%

Oui

8

8

Non

92

92

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

Les actions de l'Etat par rapport à l'insertion socioprofessionnelle

Tableau n°6: Résultats des Opinions sur les actions de l'Etat sur l'insertion socioprofessionnelle

Variables

Fréquences

%

Actions sans impact

87

87

Actions salutaires

7

7

Ne sait pas

6

6

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

En ce qui concerne l'insertion socioprofessionnelle de ces filles, 87% ont dit que les actions de l'Etat sont sans impact. Par contre, 7% ont affirmé que les actions sont salutaires et 6% n'ont pas du tout des informations sur ce que l'Etat fait pour leur insertion socioprofessionnelle.

Actions de sensibilisation

Tableau n°7: Résultats des actions de sensibilisation de l'Etat 

Variables

Fréquences

%

Oui

11

11

Non

89

89

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

Cette partie de l'analyse consiste à faire un état des lieux du phénomène et ses corollaires. A ce niveau, il est revenu de noter que bon nombre des déscolarisées n'ont pas d'autres issues ; puisqu'elles n'ont pas connaissance de actions menées en leur faveur. Dans ce sens, il leur a été demandé si elles ont été soumises à des actions de sensibilisation de la part de l'Etat. Il ressort des résultats que seul, 11% ont été sensibilisé aux actions de l'Etat.

Par la suite, les répondants à cette question ont fait comprendre que les actions de sensibilisation ne portaient que sur le VIH/Sida, le planning familial et les grossesses à risques. Le graphique 16 illustre les réponses données par les enquêtées.

Les actions menées par la mairie d'Abobo

Tableau n°8 : Résultats des enquêtées à propos des actions de la mairie d'Abobo

Variables

Fréquences

%

Sensibilisation

1

10

Aucune action de la mairie

90

90

Total

100

100%

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

Dans la poursuite de l'analyse, l'étude a voulu faire ressortir l'implication de la mairie en tant que relais de l'autorité centrale. Dans ce cadre, les enquêtées ont révélé l'absence totale de la mairie d'Abobo dans la lutte contre la déscolarisation et les actions à mener pour sortir celles qui sont dans cette situation. En se référant au tableau n°8 ci-dessous, il ressort des résultats que l'implication de la mairie n'est pas bien connue, car à peu près 10% ont avoué que la mairie a mis en place des structures de sensibilisation pour aider à acquérir une activité rémunératrice (confère tableau n°8).

Solutions proposées pour aider les filles déscolarisées

Tableau n°9 : Types de solutions proposés selon les enquêtées

Variables

Fréquences

%

Financement d'activités

64

68

Formation professionnelle

10

10

Reprise des cours

13

14

Autres

8

8

Source: Données compilées à partir des résultats de l'enquête

En se référant aux divers résultats provenant de l'enquête, le constat étant que les filles déscolarisées n'ont pas connaissance des structures auxquelles se référer d'une part, et d'autre part elles n'ont pas les informations adéquates pour réorienter leur vie. Pour remédier à cette situation, un certain nombre de solutions ont été proposées. Ainsi, 68% des enquêtées ont souhaité qu'il soit mis en place des structures pour financer des activités génératrices de revenus, 10% des structures pour la formation professionnelle et 14% des structures pour aider à la reprise des cours et 8% pour autres.

Chapitre II : Vérification des hypothèses

Première hypothèse : La méconnaissance des micro-finances pour une meilleure insertion est due au manque d'informations des jeunes filles d'Abobo.

Les résultats de l'enquête nous disent que 92% des filles interrogées c'est-à-dire 92 filles sur 100 n'ont pas connaissance non seulement de l'existence d'une structure intervenant dans le financement des activités des filles déscolarisées encore moins des campagnes de communication leur concernant. Ceci laisse entrevoir l'inefficacité des campagnes de communication de ces structures, de l'Etat à l'endroit de leurs cibles, les filles déscolarisées. C'est le lieu de rappeler aux commanditaires des campagnes d'amplifier la réflexion afin d'appréhender le rôle de la publicité dans la modification des comportements de leurs cibles en termes de communication pour garantir une efficacité à la campagne. Nous pouvons affirmer aisément que l'hypothèse se vérifie.

Deuxième hypothèse : Les problèmes financiers et le manque de motivation seraient les causes de la déscolarisation des jeunes filles d'Abobo.

La raison fondamentale de la déscolarisation des filles à Abobo reste la pauvreté avec un taux de 41%. La pauvreté qui règne dans les familles est un facteur déterminant dans la scolarisation des filles, pour la simple raison que les parents luttent d'abord pour maintenir la nourriture quotidienne de leur progéniture.

Par conséquent, la situation économique des ménages constitue un facteur de régression de la scolarisation des filles. Certains parents manquent souvent de moyens financiers pour inscrire leurs enfants à l'école et supporter les charges afférentes pendant l'année scolaire. Les frais de scolarité exorbitants, dépassent les capacités financières de la plupart des familles. Il est une réalité aujourd'hui, la gratuité de l'écolage pour tous les enfants inscrits au primaire en Côte d'Ivoire.

Néanmoins, d'autres coûts tels que ceux liés à l'achat des fournitures, la confection des tenues, la restauration quotidienne de l'enfant à l'école ainsi que les frais de constitution de dossiers d'examen sont à la charge des parents et pèsent lourds pour eux. Alors, ceux-ci démissionnent de l'éducation scolaire de leurs filles et les abandonnent à elles-mêmes.

Ainsi, certaines jeunes filles pour assurer les coûts inhérents à leur scolarité face à l'incapacité des parents, s'adonnent à des travaux, se livrent à une prostitution déguisée en s'offrant aux nantis.

D'autres décident elles-mêmes d'aller en aventure, travailler pour aider leur famille. Elles constituent durant leur aventure une source de revenus pour leur famille. Les parents optent pour la préservation de ces avantages immédiats que pour la scolarisation des filles qui ne procure rien à court terme.

Le manque de motivation pourrait être un frein dans la poursuite des études scolaires.

Parmi les causes de la déscolarisation selon l'enquête, figure le manque de motivation de beaucoup de jeunes filles pour un taux de 49%. Malgré les moyens mis à leur disposition par leurs parents, elles n'ont aucun souci de réussite. Et l'abandon des études à bas âge par les filles engendre de sérieuses conséquences sur la société.

Tous les parents souhaitent que leurs enfants réussissent à l'école. Et tous les enseignants souhaiteraient avoir des enfants motivés dans leurs classes. Les relations entre les enseignants et les parents sont inévitablement déterminées par le niveau de motivation de l'enfant. La motivation de l'enfant devient dès la première scolarisation la principale inquiétude des parents, les résultats scolaires n'étant perçus que comme le reflet de cette motivation. La réussite scolaire dépendant directement du niveau des résultats, il est bien normal que les parents soient très soucieux quand on sait que notre société a fait de cette réussite le principal tremplin social.

Pour qu'un enfant puisse vivre du succès, il est important qu'on lui propose des objectifs réalistes tout en ayant la certitude qu'il est capable de les atteindre. Les souvenirs des succès de l'enfant ne lui viennent que si l'adulte les lui a soulignés au fur et à mesure.

Le sentiment de confiance joue un rôle crucial dans la motivation à réaliser les tâches. La motivation de l'élève n'est pas innée, mais elle est influencée par les comportements des enseignants et des parents, ainsi que par d'autres facteurs liés à l'environnement scolaire. Par exemple, un enfant perd sa motivation s'il ne reçoit pas d'encouragements ni de récompenses de l'enseignant. Par conséquent, il est inutile de faire prendre conscience à un enfant qu'il a des capacités, si on ne lui fournit pas l'occasion de vivre de petites réussites ou des succès dans ses activités.

Troisième hypothèse : L'insuffisance des actions de promotion des emplois après abandon de l'école est la cause du problème de l'insertion professionnelle des jeunes filles d'Abobo.

Ainsi, l'insertion des jeunes filles par une éducation à la vie courante se situe dans le contexte global de lutte contre la pauvreté.

Dans cette perspective, l'action déployée par les différents départements ministériels et directions spécialisés, les jeunes filles, en particulier, disent ne pas savoir comment s'orienter dans les dédales de ces administrations. En effet, à les écouter, il est constant de remarquer que leurs récriminations portent principalement sur trois points.

1- un déficit d'informations sur les actions du gouvernement à leur destination;

2- un déficit de dialogue entre toutes ces instances et la jeunesse;

3- une absence de présentation dans les instances d'élaboration des politiques en leur faveur.

Par conséquent, des programmes pertinents doivent être élaborés à l'endroit des jeunes filles. Aussi, il s'agit de mettre en place des points focaux pour la communication des politiques existantes en faveur des jeunes, de favoriser le rapprochement entre les décideurs, le secteur privé, les organisations de la société civile, et la jeunesse en général.

Problème à résoudre

Comment parvenir par la communication à une meilleure insertion socioprofessionnelle des jeunes filles déscolarisées d'Abobo ?

Troisième partie : Proposition d'une stratégie de communication

Chapitre I : Analyse diagnostic de la situation

I- Analyse interne

v Produit

Forces

Disponibilité de ressources humaines

Disponibilité de structures pour la promotion de l'insertion professionnelle des jeunes filles

Faiblesses

Situation financière difficile pour l'Etat de Cote d'Ivoire pour financer les projets et campagnes

L'idée de promotion d'insertion professionnelle n'est pas connue des concernées

v Communication

Forces

Cibles bien définies

Campagne bénéfique à la cible

Cibles attentives aux campagnes/ réceptivité du message

Faiblesses

Campagne visant l'augmentation des dépenses du gouvernement

Insuffisance de campagnes axées sur des projets

II- Analyse externe

Analyse du macro-environnement

Environnement sociodémographique

Augmentation du taux de natalité due à l'évolution de la médecine. Ainsi, il y a plus d'enfants à scolariser et ceux-ci ne terminent pas tous leur scolarité.

Hausse du nombre des ménages, immigration croissante.

Environnement économique

Taux de chômage en général élevé, cherté de la vie.

Récession économique, budget sécurisé.

Environnement politique

Volonté politique manifestée par la création d'un ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales.

Subventions accordées à des structures pour aider la gente féminine.

Crise politique depuis 2002.

Environnement culturel

Certaines cultures trouvent que le rôle de la jeune fille est dédié aux travaux domestiques.

Les préjugés selon lesquels les garçons seraient plus intelligents que les filles constituent des freins à la scolarisation des filles et à leur maintien dans le cursus.

Analyse du micro-environnement

v Marché

Menaces

Demande plus forte. Cela est perceptible dans les communes populaires, à forte densité.

Fort investissement de la part de l'Etat

Opportunités

Homogénéité de la zone en termes de sexe et d'espace

Cibles enclin à continuer les cours ou à apprendre un métier

Chapitre II : Stratégie de communication

I/ Objectifs

1- Objectifs marketing

Ø Faire adopter l'idée de l'insertion socioprofessionnelle des jeunes filles déscolarisées par 50% des jeunes filles et leurs parents dans un délai d'un an.

Ø « Vendre » le concept de l'insertion socioprofessionnel des jeunes filles aux autorités locales dans un délai d'un an.

2- Objectifs de communication

Ø Sensibiliser les jeunes filles déscolarisées d'Abobo sur les différentes structures de prise en charge de ces cas dans un délai d'un an.

Ø Amener 80% des parents à saisir l'importance de la déscolarisation des jeunes filles et de leur maintien dans le circuit scolaire dans un délai de six (06) mois.

Ø Obtenir le changement réel de comportement des jeunes filles déscolarisées d'Abobo et de leurs parents d'ici à deux (02) ans.

Ø Assurer la parfaite sensibilisation des autorités locales de la commune d'Abobo et l'information des représentations des ministères en charge.

II/ Cibles

1- Cibles marketing

Les parents d'élèves

Les autorités locales

Les communautés ethniques

2- Cibles de communication

a- Coeur de cibles

Jeunes filles déscolarisées d'Abobo

b- Cibles périphériques

v Populations ivoiriennes

v ONG

v Organismes internationaux

v Ministère de l'éducation nationale

v Ministère de la famille, de la Femme et des Affaires Sociales

v Autorités des collectivités locales

v Communautés (religieuse, ethnique...).

c- Positionnement

Informer par la communication l'existence des micro-finances en vue de l'amélioration des conditions sociales des filles déscolarisées.

Stratégie de création

III/Promesse

Epanouissement

IV / Concept d'évocation

Montrer des exemples de femmes qui ont réussi socialement par l'insertion socioprofessionnelle.

V/ Preuve/Justification

Dynamisme des structures d'aide à l'insertion

VI/ Bénéfice consommateur

L'épanouissement des jeunes filles dans la société

VII/ Ton

Sérieux et démonstratif

Plaidoyer pour les autorités

Introduction

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de cycle, notamment sur l'insertion des jeunes filles déscolarisées visant une forte implication des leaders, nous adressons un plaidoyer à l'intension des élus communaux, responsables administratifs et leaders communautaires en faveur de l'insertion professionnelle.

Ainsi, nous comptons organiser une journée de plaidoyer auprès des élus locaux, leaders communautaires et responsables administratifs d'Abobo.

Objectif général

Le principal objectif de ce plaidoyer est de contribuer à l'augmentation du taux de scolarisation et d'insertion des jeunes filles scolarisées au niveau de la commune d'Abobo.

Objectifs spécifiques

Ø Informer les élus locaux, responsables administratifs et leaders communautaires sur activités du projet Passage,

Ø Expliquer les comportements et pratiques à risque et les conséquences auxquelles les jeunes filles déscolarisées sont exposées ;

Ø Attirer l'attention des décideurs sur l'ampleur des problèmes d'insertion des jeunes filles ;

Ø Expliquer la nécessité de l'implication des élus, des responsables administratifs et les leaders communautaires dans la promotion de la scolarisation et/ou de l'insertion professionnelle des jeunes filles déscolarisées ;

Ø Elaborer et soumettre aux élus un manifeste d'engagement en faveur des jeunes filles déscolarisées ;

Ø Inciter les élus à intégrer davantage la dimension insertion professionnelle dans les programmes de développement à la base.

1. Méthodologie

La méthodologie adoptée au cours des travaux a été essentiellement axée sur des exposés illustrés, suivis de discussions, suivis de plénières.

2. Résultats attendus

v les participants sont informés sur l'existence de filles déscolarisées ;

v les participants sont informés sur l'ampleur des problèmes d'insertion professionnelle de façon générale et chez les jeunes filles déscolarisées d'Abobo en particulier ;

v un manifeste d'engagement à faire des efforts en matière d'insertion professionnelle sera soumis à la signature des élus ;

v la dimension insertion professionnelle est intégrée dans les programmes de développement à la base (à moyen et long terme).

3. Propositions de résolutions à soumettre aux autorités d'Abobo pour approbation

Ø Défendre le droit des jeunes filles en matière de scolarisation lors des sessions du conseil communal ;

Ø Soutenir la scolarisation des jeunes filles ;

Ø Soutenir les programmes d'insertion professionnelle des jeunes filles déscolarisées  en vue de la réduction du taux de déperdition des jeunes filles;

Ø Lutter contre les abandons scolaires des jeunes filles ;

Ø Défendre l'inscription annuelle d'une ligne budgétaire spécifique en faveur des jeunes filles ;

Ø Mettre en place un cadre de concertation entre les autorités, les services techniques et partenaires sociaux.

Ø Renforcer l'information et la sensibilisation des collectivités territoriales ainsi que la population en général sur la déscolarisation à travers des émissions radiophoniques ;

Ø Mener des activités de CCC en direction de l'ensemble des jeunes filles déscolarisées ;

Ø Assurer le suivi - évaluation des activités menées ;

Ø Réaliser des séances de causerie débats dans les centres spécialisés ;

Ø Appuyer la prise en charge pour jeunes filles ;

Ø Initier des activités récréatives à l'intention des jeunes filles (sport, concerts, théâtre, soirées dansantes).

Conclusion

En conclusion, à Abobo, les jeunes filles évoluent dans un contexte socioculturel largement défavorable à l'exercice de leurs droits à la scolarisation et leur insertion professionnelle se heurte à un certain nombre de difficultés notamment :

v la méconnaissance par les jeunes filles déscolarisées elles-mêmes des structures de micro-finance ;

v les difficultés d'accès des jeunes filles à l'école ;

v l'inexistence d'approche d'insertion professionnelle de la part des autorités.

VIII/ Stratégie des moyens

1- Choix des médias

a-Télévision

Permet une plus large possibilité de démonstration.

Supports :

La Première : media d'Etat, chaine d'informations générales

TV2 : chaine de divertissement et de proximité

b-Radio

Faible cout et facilement accessible à notre cible

Supports :

Radios AL Bayane, Espoir :

Ferveur religieuse provoquée par la crise.

Les radios de proximité (Radio Arc-en-ciel) pour faire une campagne de masse en langues.

c-Affichage

Accès gratuit, touche un grand nombre de public.

Supports :

Affiches 4*3 urbain

Bonne visibilité de l'image et mieux adaptées pour une campagne de longue durée.

d-Presse

Permet une reprise en main et fort argumentaire possible.

Supports :

Fraternité Matin :

Support le plus vendu et le plus ancien.

Top Visages

Permet de toucher la gent féminine citadine.

2- Choix des hors-médias

a-Relations publiques

Rencontre avec les chefs de communautés religieuses et ethniques afin de les exhorter à sensibiliser leurs fidèles et leurs membres ;

Caravane de sensibilisation dans la commune avec des animations, des jeux concours sur l'utilité de scolariser les filles en âge d'aller à l'école et de pouvoir les maintenir dans le cursus ;

Initiation des « clubs de jeunes filles » dans les écoles pour faire d'elles les meilleures en classe ;

Institution de prix d'excellence lors d'une journée de la jeune fille scolarisée sera organisée dans les écoles avec à la clé la récompense des filles ayant eu de grosses moyennes dans les classes d'examen (CM2, 3ème et Terminale).

b-Publicité par l'objet

Tee-shirts, bobs, assiettes, paniers des ménagères, porte-monnaie pour les femmes.

c- Relation presse

Déjeuner de presse pour la présentation du programme de lutte contre la déscolarisation des jeunes filles.

IX/ Media Planning

1- Affichage

Panneaux urbains, dimension 4*3 quadrichromie

Commune

Emplacements

Abobo

- Carrefour Grand Marché

- Carrefour Samaké,

- PK 18

- Bokabo

- Abobo-Baoulé

- Abobo-Té

2-Télévision

Première Chaine

Phase de lancement de la campagne : 3 mois

Durée du spot : 30 secondes

Heure de passage :

Avant et/ou pendant les feuilletons de 19h30mn

5 spots/semaine du lundi au dimanche

Avant le journal de 20h

7 spots/semaine du lundi au dimanche

Nombre total de spots : 12 spots/semaine

Phase d'entretien de la campagne : 1 mois

Durée du spot : 30 secondes

Heure de passage :

Lundi 1 spot à 19h 40

Jeudi 1 spot avant le journal de 20h

Samedi 1 spot avant le journal de 13h

1 spot avant la série « Quoi de Neuf »

Dimanche 1 spot avant le journal de 20h

Nombre total de spots : 5*4= 20 spots

TV2

Phase de lancement : 2 mois

Durée de spot : 30 secondes

Heure de passage :

Lundi au vendredi 1 spot avant le feuilleton de 19h

Samedi avant « Panache »

Dimanche avant le journal de 19h30

Nombre total de spots : 8*7=56 spots

3-Radio

Radio Espoir :

Phase de lancement : 2 mois

7 spots de 20 secondes par semaine

Du lundi au vendredi entre 6 heures 8 heures

Nombre de spots : 6*7=42 spots

Phase d'entretien : 1 mois

4 spots entre 10 heures et 11 heures

Lundi, mercredi, vendredi, samedi

Nombre total de spots : 4*4= 16 spots

Radio Arc-en-ciel

Phase de lancement : 2 mois

3 spots de 20 secondes par semaine

Mercredi, vendredi entre 6 heures et 8 heures et dimanche entre 10 heures et 11 heures

Nombre total de spots : 6*4= 24 spots

Phase d'entretien : 3 spots par semaine sur 1 mois

Lundi, mercredi, vendredi entre 6 heures et 8 heures

Nombre total de spots : 4*3= 12 spots

Radio Al Bayane

Lancement : 2 mois

7 spots de 20 secondes/semaine entre 6 heures et 8 heures

Nombre total de spots : 6*7= 42 spots

Entretien : 1 mois

4 spots par semaine entre 6 heures et 8 heures

Lundi, mercredi, vendredi, samedi

Nombre total de spots : 4*4= 16 spots

4-Presse

Fraternité Matin

Lancement : 2 semaines

6 insertions calibre 41(175*262) / semaine

Nombre total : 6*2= 12 insertions

Entretien : 1 semaine

3 insertions de calibre 41 (175*262) / semaine

Top Visages

Lancement : 1 mois

1 insertion calibre 109/355

Quatrième de couverture

Nombre total d'insertions : 4 insertions

Entretien : 2 semaines

1 insertion calibre 109 / 355 / semaine

Quatrième de couverture

Nombre total d'insertions : 2 passages

Calendrier annuel

UNITE DE TEMPS EN MOIS

Actions

Media

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M

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TV

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1ère

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TV2

 
 
 

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RADIO

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Radio AL Bayane

 
 
 
 
 
 

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Radio Espoir

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Radio Arc-en-Ciel

 
 
 
 
 
 

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PRESSE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frat-Mat

 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Top Visages

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UNITE DE TEMPS EN MOIS

Actions HORS MEDIA

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Rencontre avec les communautés

 
 
 
 

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Caravane de sensibilisation

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 
 

Initiation des « clubs de jeunes filles »

 
 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 

Institution de prix d'excellence dans les classes d'examen de CM2, 3ème et Terminale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

x

 

RELATIONS PRESSE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Déjeuner de presse

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 
 

Calendrier général

UNITE DE TEMPS EN MOIS

Actions

Media

J

F

M

A

M

J

JL

A

S

O

N

D

TV

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1ère

22 spots

x

 
 
 
 
 

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TV2

56 spots

 
 
 

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RADIO

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Radio AL Bayane

58 spots

 
 
 
 
 
 

x

x

 
 

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Radio Espoir

58 spots

x

 
 

x

 
 
 
 
 
 
 

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Radio Arc-en-Ciel

36 spots

 
 
 
 
 
 

x

x

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PRESSE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Frat-Mat

15 insertions

 
 
 
 
 
 
 
 
 

x

 
 

Top Visages

6 insertions

x

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

x

Actions HORS MEDIA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Rencontre avec les communautés

 
 
 
 

x

 
 
 
 
 
 
 

Caravane de sensibilisation

 
 
 
 
 
 

x

 
 
 
 
 

Initiation des « clubs de jeunes filles »

 
 
 
 
 
 
 

*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Institution de prix d'excellence dans les classes d'examen de CM2, 3ème et Terminale

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*

 

RELATIONS PRESSE

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Déjeuner de presse

 
 
 
 
 
 

*

 
 
 
 
 

5- Budget

Eléments

Tarifs TTC (en FCFA)

Media

79 423 500

Frais techniques

5 833 563

Hors media

13 477 500

Frais techniques

1 125 000

Total TTC media et hors-média (72%)

99 859 563

Honoraires d'agence (18%)

17 974 721

Imprévus (10%)

11 783 428

Total TTC (100%)

129 617 712

Chapitre III : Recommandations

1- Difficultés

Les principales difficultés identifiées concernent dans l'ensemble :

v L'absence d'équité au niveau de l'accès à l'éducation : disparités régionales entre filles et garçons ;

v L'insuffisance quantitative et qualitative de l'offre d'éducation : infrastructures, encadrement, manuels scolaires, matériels didactiques, etc. ;

v Le déclin des effectifs scolaires au niveau des filles;

v La grogne sociale...

L'enseignement primaire qui concentre les plus gros effectifs de tout le système scolaire, révèle quant à lui de fortes déperditions dues :

v Aux abandons en cours de cycle ;

v Aux taux de succès limités au CEPE et à l'entrée en 6;

v Au déficit ou à l'absence de structures d'accueil et de prise en charge des élèves ayant des difficultés d'insertion dans le système ;

v Aux taux élevés de redoublement et d'abandon qui engendrent de nombreux « déchets dans le système ».

En conséquence, nombre d'élèves quittent le système sans qualification ; ce qui limite du coup leur perspective d'emploi. Pour corriger le tir, le gouvernement a tenu en 1990, les Etats Généraux de l'Education.

2- Recommandations

De façon générale, les taux de scolarisation des filles demeurent faibles. Or aucune nation ne peut se construire sans femmes d'élites. Il urge que des mesures idoines soient prises pour non seulement augmenter le taux de scolarisation des filles mais aussi et surtout veiller à leur maintien dans le système. Au-delà des moyens à mettre à la disposition des filles pour leur éducation scolaire, il faut renforcer le système de suivi. Les parents doivent rendre fréquemment visite aux administrations scolaires et encadrer correctement les filles à la maison. Il faut leur faire comprendre qu'il existe des inégalités sociales à corriger. C'est vrai que dans notre pays, et depuis quelques années, les femmes s'éveillent et se battent pour augmenter leur nombre dans les instances de prise de décision. De plus en plus, nous enregistrons une amélioration du taux de femmes d'élites. On retrouve aujourd'hui des femmes à la tête de nombreuses institutions de notre pays. Nous avons des femmes ministres, députés, directrices générales des sociétés d'Etat, avocates, journalistes et autres. Inutile de revenir sur leur efficacité, leur dynamisme et leurs talents. La femme instruite participe aux résolutions des questions de foyer et apporte son aide financière au besoin. Les associations des femmes leaders, les ONG, les gouvernants en collaboration avec les médias doivent donc mieux sensibiliser les parents à comprendre les bien-fondés de l'éducation et surtout celle des filles. Les parents eux doivent oeuvrer pour le maintien de leurs filles à l'école en prenant exemple sur les exploits des femmes leaders. Les responsables de culte traditionnels, les religieux et autres leaders d'opinion doivent également s'impliquer dans cette lutte pour que d'ici quelques années, le taux de filles scolarisées s'accroisse et que leur maintien à l'école soit effectif et la Cote d'Ivoire n'en sortira que grandie.

Aussi, pensons-nous qu'il convient d'augmenter les chances d'accès à l'éducation. Dans ce cadre les activités ci-après pourraient être réalisées :

Ø Mise en place d'infrastructures scolaires et de mobilier ;

Ø Exonération des filles du paiement de frais de scolarité dans les zones rurales ;

Ø Elaboration d'un projet de politique en matière d'égalité des chances d'accès à l'éducation sur la base des résultats de plusieurs études et séminaires ;

Ø Améliorer les écarts de scolarisations entre les filles et les garçons ;

Ø Les pouvoirs publics doivent encourager les ONG et la société civile dans leurs efforts de faire de l'éducation de base leur priorité ;

Ø L'appui matériel aux communautés notamment en matière d'offre d'éducation : mobilier, bureau de maître, tableau, réfection de toiture, etc.

Ø Organiser en direction des filles déscolarisées, des formations en artisanat local, en élevage de volailles, culture maraîchère, des cours en français élémentaire...

Ø Appuyer les écoles et les élèves en fournitures scolaires aux fins d'une élévation des taux d'inscription et de succès à l'école (surtout pour les filles) ;

Ø Insister sur la réceptivité des filles lors du déroulement des enseignements.

C'est pourquoi l'accent doit être beaucoup mis sur la pédagogie active (participation active de la fille à la transmission des connaissances).

Ces réformes s'articulent autour des options majeures suivantes:

1. L'amélioration de la qualité de l'Education/Formation ;

2. L'élargissement de l'offre d'Education/Formation aux zones défavorisées et en matière de formation professionnelle ;

3. La réduction des coûts de formation pour l'Etat ;

4. La réduction des coûts financiers pour les parents et notamment pour les ménages pauvres ;

5. Les initiatives en faveur de la scolarisation et du maintien des filles dans le système ;

6. L'instauration du prêt des manuels scolaires dans les zones défavorisées.

3- Stratégies d'insertions

En ce qui concerne la scolarisation des filles, les stratégies concernent entre autres :

1. La poursuite du programme de distribution gratuite de manuels aux filles pour améliorer leur taux de scolarisation;

2. La mise en place de mesures d'incitation (bourses d'études, internats réservés, réduction des frais d'inscription, etc.) ;

3. La mise en place de dispositions visant une meilleure protection sociale, juridique et sanitaire des filles ;

4. L'intensification des campagnes d'alphabétisation en direction des femmes.

CONCLUSION

Cette recherche tente de déterminer les facteurs explicatifs de la déscolarisation. Cette étude a touché 100 jeunes filles et révèle les grandes tendances suivantes en termes de pouvoir explicatif de la déscolarisation.

Comme on peut si attendre, la déscolarisation est une fonction croissante du niveau de vie du ménage. D'après les résultats, les filles issues des ménages pauvres ont moins de chance d'être scolarisées que celles issues des ménages riches.

D'autres facteurs comme le milieu dans lequel se trouve le ménage ou l'éloignement des écoles sont associés à une sous- scolarisation.

Concernant les caractéristiques propres à l'enfant, la scolarisation est affectée par le sexe.

Ainsi, les jeunes filles sont moins susceptibles de fréquenter que les garçons.

Dans son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde en 2004, l'UNICEF a mis l'accent sur l'accélération de la scolarisation des enfants, notamment celle des filles. L'atteinte de cet objectif conduirait à celle des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés à 2015. Il ressort de ce rapport que c'est l'Afrique subsaharienne qui semble le plus en retard : de 20 millions en 1990, le nombre de filles non scolarisées y est passé à 24 millions en 2002. Dans ces conditions, il y a des risques que l'objectif de « la parité en sexes dans l'éducation » avant 2015 soit hypothéqué.

Nous en appelons à cet égard les collectivités territoriales dans leur ensemble à se saisir de la question de l'insertion des jeunes filles sur leurs territoires et au sein de leurs bassins d'emplois, et à organiser un recensement précis des besoins locaux à court et moyen terme prenant notamment en compte les évolutions démographiques (« baby boom ») et les métiers pour lesquels le recrutement est difficile.

Il s'agit de donner au plan local tous les prolongements opérationnels utiles aux réflexions prospectives existantes, notamment par leur vulgarisation et par l'organisation d'échanges autour de ces travaux.

Ainsi pourrait-être mieux prise en compte, région par région, territoire par territoire, la disparité de situation en matière de réussite scolaire et/ou d'insertion professionnelle des jeunes filles.

Des actions spécifiques et ciblées de communication apparaissent indispensables, afin de mieux orienter les jeunes vers des métiers et des activités dont le développement est susceptible d'offrir de réelles perspectives professionnelles. Cette communication devra privilégier la transparence tant sur le déroulement des études que sur le mode d'accès à ces métiers ou secteurs d'activité.

Des campagnes nationales de communication pourraient être conduites en parallèle, afin de mieux informer l'opinion et mieux valoriser certaines structures de promotion d'insertion professionnelle méconnues et offrant de véritables perspectives.

Par ailleurs, les partenaires institutionnels (UNESCO, FNUAP, PNUD, MFFAS, ONG...) devraient intensifier leurs démarches pour faire davantage connaître les dangers de la sous-scolarisation des jeunes filles pour la société actuelle.

Il convient d'inciter toutes les structures d'insertion par une ouverture sur le monde professionnel et par des partenariats, à intégrer, dans leur démarche, les possibilités de développement personnel et professionnel offertes par la vie active.

Les pouvoirs publics (Etat et collectivités territoriales) doivent faire preuve d'une réelle volonté politique, en mettant en place notamment des organisations mieux structurées et articulées pour donner à chaque fille déscolarisée les moyens motivants de se prendre en charge socialement gage de son épanouissement et de son implication dans toutes les étapes du processus de développement au plan national.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES THEORIQUES

Ageron C R, les algériens musulmans et la France, 1968.

Bequele Aet Boyden J O, l'enfant au travail, BIT, Genève, 1996, p119.

Camille Lacoste-DUJARDIN, des mères contre les femmes, Paris, la découverte, 1985.

Desiolé H, la médecine du travail, 1967, Paris, presses universitaires de France, collection »que sais-je ? », pp76-77.

Lange, crise économique et déscolarisation en Afrique subsaharienne : le cas du Togo, 1991, pp171-188.

Laurence PROTEAU, passions scolaires en Cote d'Ivoire : école, état et société, Paris, karthala, 2002,385p.

Mendeelievich, revue travail des enfants, BIT, 1990, p14.

Testu F, chrono psychologie et rythme scolaire. Etude journalière et hebdomadaire de l'activité intellectuelle de l'élève, thèse de doctorat d'état, université de Poitiers, 1987.

UNESCO, rapport mondial sur l'éducation : combler le déficit des connaissances. Elargir les choix éducatifs, définir les normes de niveau, UNESCO, Paris, 1993,125p.

ZOUNGRANA Marie Cécile et MARCOUX Richard, du quotidien et de l'avenir : les enjeux familiaux de la fréquentation scolaire à Bamako,in the African population in the 21st century/ la population africaine au 21è siècle, volume 3, UAPS/UEPA et NPU, Dakar, pp536-561.

OUVRAGES METHODOLOGIQUES

Paul N'DA, méthodologie de recherche : de la problématique à la discussion des résultats, 145p.

YEO (L), Le Guide méthodologique du jeune chercheur, Abidjan, EDUCI, 2005.

WEBOGRAPHIE

Lutte contre la déscolarisation, http://i.ville.gouv.fr/divbib/doc/rapport-descolarisation-complet.pdf, consulté le 24-04-2009 à 9h15, en ligne.

Actions Chrétiennes pour l'Aide au Développement, www.web-africa.org/acad/fichiers/Projets.htm, consulté le 24-04-2009 à 11h02, en ligne.

Les actions de la MGI, www.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/lang/fr/pid/3295, consulté le 24-04-2009 à 11h08, en ligne.

Rapport de recherche sur la déscolarisation dans le Mantois, http://cisad.adc.education.fr/descolarisation/documents/Lagrange_final.pdf, consulté le 04-04-2009 à 10h52, en ligne.

Education, Enfants et Sociétés de demain : Exemples africains, www.aidelf.ined.fr/colloques/seance6/t_lange.pdf, consulté le 06-04-2009 à 11h18, en ligne.

www.ined.fr/coll_abidjan/publics/pdf/session6/lange.pdf, consulté le 04-04-2009 à 14h35, en ligne.

Scolarisation de la jeune fille en Afrique de l'Ouest et du Centre : statistiques pour la région et Etudes de cas de la Cote d'Ivoire. http://rocare.scedu.umontreal.ca/rocare/scol_filles_rocare_ungei2.html, consulté le 04-04-2009 à 10h05, en ligne.

DICTIONNAIRE

Le Petit Larousse, Larousse illustré 2005, 100ème Edition.

ANNEXES

Liste des annexes

1-Guide d'entretien

2-Questionnaire

3-Résultats de l'enquête

Guide d'entretien

Annexe : La Directrice de la Direction de l'Egalité et de la Promotion du Genre du Ministère de la Famille, de la Femme et des Affaires Sociales

Présentation du Département

Missions du Département

Les actions menées

Les actions à mener

Les observations

Les recommandations

N°.........

Questionnaire

Bonjour Mlle, nous sommes étudiante à l'Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC).

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire portant sur la contribution de la communication à une meilleure promotion de l'insertion socio-professionnelle des jeunes filles déscolarisées en Cote d'Ivoire: cas de la commune d'Abobo  nous souhaiterions vous poser quelques questions dont les réponses nous aideront à mener à bien notre recherche.

Pouvez-vous à cet effet, nous accorder quelques minutes de votre précieux temps ?

Critères d'identification

Q1. Quel est votre âge ? ???14 ???15 ???16 ???17 ??18 ??19 ans

Q2. Avec qui vivez-vous?

Parents biologiques ? ??

Membres de la famille ? ??

Amis (es) de la famille ? ??

Autre à préciser..............................................................................

Q3. Est-ce que vos parents travaillent ? ???Oui ???Non

Q4. Si oui, quelle est la profession ?

Du père : .....................................................................................

De la mère : .................................................................................

Parcours scolaire : école primaire - collège - lycée

Q5. Quelle était votre classe ? ...........................................................

Votre série ...................................................................................

Q6. Quel âge aviez-vous lorsque vous êtes entrée :

Au cours préparatoire ? ....................................................................

Au collège ? .................................................................................

Au lycée ? ....................................................................................

Q7. Avez-vous redoublé :

À l'école primaire ? ???Oui ???Non

Si oui, en quelle classe ? ........................................................................................

Au collège ? ???Oui ???Non

Si oui, en quelle classe ? ...................................................................

Au lycée ? ???Oui ???Non

Si oui, en quelle classe ? ...................................................................

Q8. Comment qualifieriez-vous vos résultats scolaires ?

 

A l'école élémentaire

Au collège

Au lycée

Très faibles

 
 
 

Faibles

 
 
 

Moyens

 
 
 

Bons

 
 
 

Très bons

 
 
 

Ne sait pas

 
 
 

Q9. Vous souvenez-vous d'avoir eu des difficultés scolaires ?

 

A l'école élémentaire

Au collège

Au lycée

Oui

 
 
 

Non

 
 
 

Q10. Diriez-vous que ces difficultés scolaires étaient dues :

Au sein de l'école :

 

A l'école élémentaire

Au collège

Au lycée

Aux relations avec vos

enseignants

 
 
 

Aux relations avec les autres élèves

 
 
 

Aux apprentissages scolaires

 
 
 

Au rythme scolaire trop rapide

 
 
 

Au travail scolaire demandé

 
 
 

Aux résultats insuffisants à une perte de la motivation

 
 
 

A des efforts non reconnus

 
 
 

En dehors de l'école :

 

A l'école élémentaire

Au collège

Au lycée

A la mobilité géographique de

votre famille

 
 
 

A des difficultés sociales

(problème d'espace à la maison)

 
 
 

A une famille nombreuse

(problème de logement)

 
 
 

A des raisons de santé

 
 
 

A des problèmes familiaux (décès, divorce)

 
 
 

A la localisation géographique

de l'école (située au sein d'une cité, près d'un collège)

 
 
 

A une faible estime de soi

 
 
 

A une forte implication dans la famille

 
 
 

A des problèmes

sentimentaux

 
 
 

A des mauvaises

fréquentations

 
 
 

Autre

 
 
 

Q11. A partir de quelle classe avez-vous ressenti des difficultés ?

A l'école primaire : .........................................................................

Au collège : ..................................................................................

Au lycée : ....................................................................................

Q12. Parmi la liste des motifs que je vais vous énumérer, quelles sont les raisons explicatives de votre absence à l'école ?

 

A l'école élémentaire

Au collège

Au lycée

L'éloignement géographique

de l'école

 
 
 

Les difficultés de transport

 
 
 

Activité professionnelle

 
 
 

La peur de se faire disputer

par l'instituteur

 
 
 

Pour éviter les contrôles

 
 
 

Le réveil tardif

 
 
 

Le fait de n'avoir pas fait à la

maison ses devoirs

 
 
 

Manque de motivation

 
 
 

Fatigue / la maladie

 
 
 

Problème financier

 
 
 

Mauvaise fréquentation

 
 
 

Saute d'humeur

 
 
 

Autre

 
 
 

Q13. En quelle année avez-vous arrêté votre scolarité ?

.................................................................................................................................

Q14. Pourquoi?

................................................................................................................................................................................................

Q15. Connaissez-vous au moins des structures de financement pour venir en aide aux filles déscolarisées ?

Oui ?? non ??

Si non, allez à Q 18!

Q16. Si oui, lesquelles ?

................................................................................................................................................................................................

Q17. Par quels moyens avez-vous connu ces structures ?

Médias ??

Parents ??

Contacts personnels ??

Autres ??

Q18. Avez-vous sollicité cette structure ?

Oui ?? non ??

Q19. Si oui, dans quel cadre ?

................................................................................................................................................................................................

Q20. Est-ce que vous avez été :

Très satisfaite ??

Satisfaite ??

Pas satisfaite ??

Pas du tout satisfaite ??

Q21. Quelles sont vos opinions sur les actions de l'Etat pour votre insertion socioprofessionnelle ?

................................................................................................................................................................................................

Q22. Avez-vous été soumise à des actions de sensibilisation de l'Etat ?

Oui ?? non ??

Q23. Si oui, sur quoi portaient ces actions ?

................................................................................................................................................................................................

Q24. Que fait singulièrement la mairie d'Abobo pour vous aider à acquérir une activité rémunératrice ?

Q25. Quelles solutions, selon vous, pourraient vous être proposées pour vous venir en aide actuellement ?

................................................................................................................................................................................................

L'enquête est à présent terminée, nous vous remercions !

TABLE DES MATIERES

Sommaire 5

Avant-propos 6

Abréviations 8

Introduction 9

Première partie : Considérations théoriques et méthodologiques 12

Chapitre I : Cadre théorique de l'étude 13

I- Justification du choix 13

1- Intérêt personnel 13

2- Intérêt scientifique 14

3- Intérêt social 14

4- Intérêt politique 15

II- Problématique 16

III- Questions de recherche 18

IV- Objectifs de l'étude 19

1- Objectif général 19

2- Objectifs spécifiques 19

V- Hypothèses 19

VI- Clarification des concepts et revue de littérature 20

1- Clarification des concepts 20

2- Revue de littérature 25

2.1 Écrits théoriques 25

2.2 Écrits empiriques 39

2.3 Écrits méthodologiques 44

Chapitre II : Cadre méthodologique 47

I- Présentation du cadre de l'étude 47

II- Population de l'étude 48

III- Description des techniques de recherche 48

1-Les méthodes de recueil des données 48

a- Etude documentaire 48

b-Etude qualitative 50

c- Etude quantitative 51

IV/ Echantillonnage 53

V/ Outils de recueil des informations 53

VI/ Plan d'analyse des données 54

VII/ Difficultés et limites rencontrées 54

1- Au niveau de l'étude qualitative 54

2- Au niveau de l'étude quantitative 55

Deuxième partie : Présentation et interprétation des résultats 56

Chapitre I : Présentation des résultats 57

I : Les résultats de l'étude documentaire 57

II : Les résultats de l'étude qualitative 57

III : Les résultats de l'étude quantitative 60

Chapitre II : Vérification des hypothèses 82

Troisième partie : Proposition d'une stratégie de communication 86

Chapitre I : Analyse diagnostic de la situation 87

I- Analyse interne 87

II-Analyse externe 88

Chapitre II : Stratégie de communication 90

I-Objectifs 90

1-Objectifs marketing 90

2-Objectifs de communication 90

II/ Cibles 91

1-Cibles marketing 91

2-Cibles de communication 91

a- Coeur de cibles 91

b- Cibles périphériques 91

c- Positionnement 92

Stratégie de création 92

III/ Promesse 92

IV / Concept d'évocation 92

V/ Preuve/Justification 92

VI/ Bénéfice consommateur 92

VII/ Ton 92

VIII-Stratégie des moyens 94

1-Choix des médias 94

a-Télévision 94

b-Radio 94

c-Affichage 94

d-Presse 95

2-Choix des hors-médias 95

a-Relations publiques 95

b-Publicité par l'objet 96

c-Relation presse 96

IX-Media planning 96

1-Affichage 96

2-Télévision 97

3-Radio 98

4-Presse 99

5-Budget 103

Chapitre III : Recommandations 104

1. Difficultés 104

2. Recommandations 105

3. Stratégies d'insertion 107

Conclusion générale 108

Bibliographie 112

Annexe 114

* 1 Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, article 26, 10-12-1948 à Paris.

* 2 UNESCO, Problématique de la scolarisation des filles dans l'enseignement, 2000, pp 74-75.

* 3 Le Petit Larousse illustré, 100ème Edition 2005

* 4 Mercator, 8ème Edition page 643.

 

* 5 Daniel SIDLER, Agence de Communication en France.

* 6 Brochand, Lindon et Lendrevie, Théorie et Pratique de Marketing, Mercator, 8ème Edition page 540.

 

* 7 Banque Mondiale, L'éducation en Afrique subsaharienne. Pour une stratégie d'ajustement, de révitalisation et d'expression, BIRD, Washington, 1998, 192 p.

* 8 UNESCO,Rapport mondial sur l'éducation 1993. Combler le déficit des connaissances. Elargir les choix éducatifs, définir les normes de niveau, UNESCO, Paris, 125p.

* 9 MARCOUX Richard et Cécile ZOUNGRANA, Du quotidien et de l'avenir : les enjeux familiaux de la fréquentation scolaire à Bamako,in the African population in the 21st century/ la population africaine au 21è siècle, volume 3, UAPS/UEPA et NPU, Dakar, pp536-561.

* 10 Marie France LANGE, L'école et les filles en Afrique : scolarisation sous conditions, éditions Karthala, 2003, 254p.

* 11 Laurence PROTEAU, Passions scolaires en Cote d'Ivoire : école, état et société, Paris, karthala, 2002, 385p.

* 12 BEDIE, Ex-Président de la République lors de la cérémonie du prix national de la meilleure famille, 1997.

* 13 PERRENOUD Philippe, Métier d'élève et sens du travail scolaire, Paris : ESF,

(1994), 207 p.

* 14 Camille Lacoste-DUJARDIN, Des mères contre les femmes, Paris, la découverte, 1985.

* 15 Ageron C R, Les algériens musulmans et la France, 1968.

* 16 Mendeelievich, Revue travail des enfants, BIT, 1990, p14.

* 17 DOUMANDJI Gamra et ZIANE Saïd, Déscolarisation, pauvreté et travail des enfants et jeunes adolescents en Algérie,

* 18Testu F, Chrono psychologie et rythme scolaire. Etude journalière et hebdomadaire de l'activité intellectuelle de l'élève, thèse de doctorat d'état, université de Poitiers, 1987.

* 19 Bequele A et Boyden J O, L'enfant au travail, BIT, Genève, 1996, p119.

* 20 Desiolé H, La médecine du travail, 1967, Paris, presses universitaires de France, collection »que sais-je ? », pp76-77.

* 21 M. TEHE, Les déterminants de la sous-scolarisation et de déscolarisation de petite fille en Côte d'Ivoire : le cas du département de Boundiali, mémoire de maîtrise ; IES (Institut d'Ethno-sociologie) ; Abidjan ; 1999.

* 22 H. SIDIBE, L'école et l'inégalité des sexes : la scolarisation des filles au nord de la Côte d'Ivoire, le cas du département de Korogho ; Mémoire de maîtrise ; IES ; Abidjan ; 1994.

* 23 TAPE Gozé et BIH Emile, Etude sur les opportunités et les freins à la bonne performance des filles, MEN, DEPES, ROCARE, Abidjan, Mai 1996

* 24 Paul N'DA, méthodologie de recherche : de la problématique à la discussion des résultats, 145p, p20-

* 25 YEO (L), Le Guide méthodologique du jeune chercheur, Abidjan, EDUCI, 2005






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