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Communication et insertion socio-professionnelle des déscolarisés en Côte d'Ivoire: cas des jeunes filles de la commune d'Abobo

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par N'Goumissa Marie Laure DIALLO
Institut des sciences et ttechniques de la communication (ISTC) - Diplôme d'études supérieures en communication 2009
  

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CONCLUSION

Cette recherche tente de déterminer les facteurs explicatifs de la déscolarisation. Cette étude a touché 100 jeunes filles et révèle les grandes tendances suivantes en termes de pouvoir explicatif de la déscolarisation.

Comme on peut si attendre, la déscolarisation est une fonction croissante du niveau de vie du ménage. D'après les résultats, les filles issues des ménages pauvres ont moins de chance d'être scolarisées que celles issues des ménages riches.

D'autres facteurs comme le milieu dans lequel se trouve le ménage ou l'éloignement des écoles sont associés à une sous- scolarisation.

Concernant les caractéristiques propres à l'enfant, la scolarisation est affectée par le sexe.

Ainsi, les jeunes filles sont moins susceptibles de fréquenter que les garçons.

Dans son rapport annuel sur la situation des enfants dans le monde en 2004, l'UNICEF a mis l'accent sur l'accélération de la scolarisation des enfants, notamment celle des filles. L'atteinte de cet objectif conduirait à celle des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés à 2015. Il ressort de ce rapport que c'est l'Afrique subsaharienne qui semble le plus en retard : de 20 millions en 1990, le nombre de filles non scolarisées y est passé à 24 millions en 2002. Dans ces conditions, il y a des risques que l'objectif de « la parité en sexes dans l'éducation » avant 2015 soit hypothéqué.

Nous en appelons à cet égard les collectivités territoriales dans leur ensemble à se saisir de la question de l'insertion des jeunes filles sur leurs territoires et au sein de leurs bassins d'emplois, et à organiser un recensement précis des besoins locaux à court et moyen terme prenant notamment en compte les évolutions démographiques (« baby boom ») et les métiers pour lesquels le recrutement est difficile.

Il s'agit de donner au plan local tous les prolongements opérationnels utiles aux réflexions prospectives existantes, notamment par leur vulgarisation et par l'organisation d'échanges autour de ces travaux.

Ainsi pourrait-être mieux prise en compte, région par région, territoire par territoire, la disparité de situation en matière de réussite scolaire et/ou d'insertion professionnelle des jeunes filles.

Des actions spécifiques et ciblées de communication apparaissent indispensables, afin de mieux orienter les jeunes vers des métiers et des activités dont le développement est susceptible d'offrir de réelles perspectives professionnelles. Cette communication devra privilégier la transparence tant sur le déroulement des études que sur le mode d'accès à ces métiers ou secteurs d'activité.

Des campagnes nationales de communication pourraient être conduites en parallèle, afin de mieux informer l'opinion et mieux valoriser certaines structures de promotion d'insertion professionnelle méconnues et offrant de véritables perspectives.

Par ailleurs, les partenaires institutionnels (UNESCO, FNUAP, PNUD, MFFAS, ONG...) devraient intensifier leurs démarches pour faire davantage connaître les dangers de la sous-scolarisation des jeunes filles pour la société actuelle.

Il convient d'inciter toutes les structures d'insertion par une ouverture sur le monde professionnel et par des partenariats, à intégrer, dans leur démarche, les possibilités de développement personnel et professionnel offertes par la vie active.

Les pouvoirs publics (Etat et collectivités territoriales) doivent faire preuve d'une réelle volonté politique, en mettant en place notamment des organisations mieux structurées et articulées pour donner à chaque fille déscolarisée les moyens motivants de se prendre en charge socialement gage de son épanouissement et de son implication dans toutes les étapes du processus de développement au plan national.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams