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Contribution à  l'évaluation du système de contrôle laitier à  Constantine: traçabilité des résidus d'antibiotiques utilisés dans le traitement des mammites bovines

( Télécharger le fichier original )
par Fadhila MANSOUR
Université mentouri Constantine institut de la nutrition, de l'alimentation et des technologie agro-alimentaire  - Master  2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

ti

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Universite Mentouri Constantine .1 jj i 1.

Institut de la Nutrition, de 1'Alimentation

et des Technologies Agro-Alimentaires

Departement de Nutrition

N° de serie :

MEMOIRE
Presente pour I'obtention du
DIPLOME DE MASTER

GESTION DE LA QUALITE DES ALIMENTS
(GESQUAL)

Par
Mlle Fadhila MANSOUR

Contribution a ('evaluation du systeme de controle
laitier a Constantine : tragabilite des residus
d'antibiotiques utilises dans le traitement des
mammites bovines

Soutenu le 24 Novembre 2011 devant le jury compose de :

MAA

MCA

Docteur veterinaire

President: Mme H. ZERIZER

Rapporteur: Mlle R. BOUSHABA Examinateur:

Mme DJENNA

UMC/INATAA/Departement de Biotechnologie alimentaire

UMC/INATAA/Departement de Biotechnologie alimentaire

Direction des Services Agricole, Wilaya de Constantine

Remerciements

Nous tenons à remercier les institutions ayant soutenu notre travail : Institution Coordonnées Contacts Fonction

DSA de la Wilaya de Constantine

Dr. DJENNA - Responsable de

l'assainissement des cheptels bovins laitiers

- Responsable de dépistage et surveillance

M. SERAOUI Bachir Propriétaire

M. KIDOM Vétérinaire

Hafid Trayeur

Aziz Eleveur

Centre ville (la Brèche), en face de l'hôtel Cirta Constantine 25000 ALGERIE

Téléphone:

(+213) (0) 31.64.28.04 (+213) (0) 31.64.28.05 (+213) (0) 31.64.28.06

Fax:

(+213) (0) 31.94.32.19

Email :

DSA CNE@yahoo.fr Web : /

Ferme Seraoui

Route de l'aéroport, El-Khroub Constantine 25100

ALGERIE

Téléphone:

(+213)

(0)

31

80

38

50

Fax:

 
 
 
 
 

(+213)

(0)

31

80

38

51

Email:/ Web:/

SARL Safilait 11 rue Sedira,

Ain-Smara Constantine 25140 ALGERIE

M. SAHRAOUI Djamel Responsable

d'approvisionnement

Téléphone:

(+213)

(0)

31

97

39

39

Fax:

 
 
 
 
 

(+213)

(0)

31

97

16

08

M. HANNACHI NasrEddine

M. BOUCHACHIA Smeil M. CHERCHARI Abdesselam

Directeur du contrôle et assurance qualité

Responsable de collecte Directeur technique de la laiterie

Email: safilait@safilait.com

Web: http://www.safilait.com/

Remerciements des membres de jury

Au terme de ce travail, je tiens à remercier :

Dr. BOUSHABA pour la confiance qu'elle m'a accordée en me proposant cette étude et aussi d'avoir accepté de la diriger, je la remercie pour toute l'aide scientifique et technique qu'elle m'a apportée au cours de la réalisation de ce travail et pour sa gentillesse aussi.

Dr. ZERIZER pour m'avoir fait l'honneur de présider mon jury de mémoire. Qu'elle trouve ici l'expression de mon profond respect.

Mme DJENNA pour avoir accepté d'examiner ce travail, qu'elle trouve ici ma profonde reconnaissance.

Melle MANSOUR Fadhila

SOMMAIRE

I. INTRODUCTION 1

II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 2

II.1. Définition de la mammite 2

II.2. Classification des mammites 2

II.2.1. Mammites cliniques 2

II.2.2. Mammites sub-cliniques 2

II.3. Facteurs étiologiques des mammites 3

II-3.1. Microorganismes responsables des mammites 3

II-3.2. Modes de propagation 4

II. 3. 3. Autres facteurs 5

II.4. Incidence des mammites sur la qualité du lait 6

II.4.1. Au niveau du producteur 6

II.4.2. Au niveau du transformateur 6

II.4.3. Au niveau du consommateur 7

II.5. Définitions légales du lait 7

II.6. Composantes de la qualité 8

II.6.1. Critères de la qualité du lait 9

II.7. Modes de contamination du lait cru par les antibiotiques 10

II.7.1. Utilisation des antibiotiques à titre curatif/ préventif 10

II.7.2. Utilisation des antibiotiques comme additifs alimentaires 11

II.8. Problèmes causes par la présence des résidus d'antibiotiques 11

II.8.1. Problèmes sanitaires 12

II.8.2. Problèmes technologiques 14

II.9. Méthodes de détection des résidus d'antibiotiques dans le lait 15

II.10. Mesures destinées à prévenir la présence des résidus d'antibiotiques dans le lait 18

II.11. Législations concernant les résidus d'antibiotiques 19

II.11.1. Législation européenne 19

II.11.2. Législation algérienne 20

III. MATERIEL & METHODES 21

III.1. Rappel des objectifs 21

III.2. Choix des institutions enquêtées 21

III.2.1. Ferme Seraoui 21

III.2.2. SARL Safilait 22

III.2.3. DSA de la Wilaya de Constantine 22

III.3. Choix de la méthode de recueil des données 22

III.4. Description du questionnaire 23

III.5. Personnes enquêtées 24

III.5.1. Ferme Seraoui 24

III.5.2. SARL Safilait 24

III.5.3. DSA de la Wilaya de Constantine 24

III.6. Déroulement de l'enquête 24

III.7. Traitement et analyse des données recueillies 25

IV. RESULTATS & DISCUSSION 26

IV.1. Résultats recueillis de la DSA de la Wilaya de Constantine 26

IV.1.1. Atouts et contraintes de l'élevage bovin au niveau de la Wilaya de Constantine 26

IV.1.2. Organisation des activités de dépistage des cheptels bovins laitiers 26

IV.1.3. Mécanismes de soutien à la production laitière 29

I V.1.4. Nombre d'élevages agréés par l'Etat 30

IV.1.5 Production du lait 30

IV.1.6. Contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine 32

IV.1.6.1. Dépistage de la brucellose 32

IV.1.6.2. Dépistage de la tuberculose 35

IV.1.7. Analyses bactériologiques sur le lait cru 37

IV.2. Résultats recueillis de l'enquête à la ferme Seraoui 38

IV.2.1. Mammites à la ferme Seraoui 38

IV.2.2. Symptomatologies de la mammite clinique 39

IV.2.3. Diagnostique clinique de la mammite bovine 39

IV.2.4. Repérage par le trayeur des vaches atteintes de la mammite 40

IV.2.5. Mesures de prévention de l'apparition des mammites 40

IV.2.6. Mesures appliquées pour éviter la propagation des mammites dans le troupeau 41 IV.2.7. Mesures appliquées pour empêcher l'introduction des maladies infectieuses dans 44 le troupeau

IV.2.8. Traitement des mammites par les antibiotiques 44

IV.2.9. Mesures de prévention d'apparition des résidus d'antibiotiques dans le lait 46

IV.3. Résultats recueillis de l'enquête au niveau de la laiterie Safilait 46

IV.3.1. Système de gestion de la qualité du lait cru hors laiterie 46

IV.3.2. Système de gestion de la qualité du lait cru à la laiterie 47

IV.3.3. Système de gestion des résidus d'antibiotiques dans le lait de transformation 47

IV.4. Discussion des résultats 48

IV.4.1. Discussion des résultats recueillis de la DSA de la Wilaya de Constantine 48

IV.4.2. Discussion des résultats recueillis de la ferme Seraoui 49

IV.4.3. Discussion des résultats recueillis de la laiterie Safilait 50

IV.5. Synthèse des résultats: Schéma général du système de contrôle laitier au niveau de la 51

Wilaya de Constantine

VI.5.1. Benchmarking avec le système de contrôle laitier Québécois (Canada) 55

IV.5.2. Propositions pour le renforcement du système de contrôle laitier au niveau de la 59 Wilaya de Constantine

V. CONCLUSION 63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64

ANNEXES

RESUME

Liste des abréviations

A Acceptable

ACIA Agence canadienne d'inspection des aliments

AMM Autorisation de la Mise sur Marché

ANP Azote Non Protéique

ATQ Agri-Traçabilité Québec

BHC Bureau d'hygiène communal

CACQE Centre Algérien du Contrôle de la Qualité et de l'Emballage CCS Comptage des Cellules Somatiques

CE Comité Européenne

CMB Concentration Minimale Bactéricide

CMI Concentration Minimale Inhibitrice

CQIASA Centre Québécois d'Inspection des Aliments et de la Santé Animale

CSS Cellule souche somatique

D Densité à 15°

DA Dinar Algérien

DJA Dose Journalière Admissible

DLEAA Direction des Laboratoires d'Expertises et d'Analyses Alimentaire

DSA Direction des services agricoles

DSE Dose Sans Effet

DSP Direction de santé publique

ELISA Enzyme Linked Immuno Sorbent Assay

EMEA Agence Européenne de l'Evaluation du Médicament

EPA Effet Post-Antibiotique

FPLQ Fédération des producteurs de lait cru Québec

HPLC Chromatographie liquide haute performance

IDR Intra-Dermo-Reaction

IVW Inspection vétérinaire de la wilaya

L Litre

LMR Limite Maximale des Résidus

LPC Lait pasteurisé conditionné

MAPAQ Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation MEDA Mesures D'Accompagnement

NA Non acceptable

NOEL No Effect Level

NS Non satisfaisant

P.N.D.A Plan national de développement d'agriculture

ppb Partie par milliard

ppm Partie par million

RCRMB Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine

SAU Superficie de la terre agricole utile

SCN Staphylocoques à Coagulase Négative

S.E.A Société d'exploitation agricole

SIV Service d'inspection vétérinaire

UE Union européen

UHT Ultra haute température

UI Unité Internationale

Liste des tableaux

Tableau 1 Germes responsables des mammites 4

Tableau 2 Réservoir de germes dans le troupeau 5

Tableau 3 Risques pour l'homme des microorganismes impliqués dans la mammite 7

Tableau 4 Diverses facettes de la qualité du lait 9

Tableau 5 Exigences réglementaires des critères de contrôle de la qualité du lait 10

Tableau 6 Taux auxquels quelques antibiotiques inhibent des levains dans le lait 15

Tableau 7 Évolution des méthodes de détection dans le temps 16

Tableau 8 Caractéristique de différents tests de détection des antibiotiques 17

Tableau 9 Durée de subsistance de certains antibiotiques dans le lait 19

Tableau 10 Calendrier de déroulement des visites et entretiens 25

Tableau 11 Évolution de l'effectif des élevages agréés par l'Etat durant la période 2000 - 30 2010

Tableau 12

Bulletin des résultats de dépistage de la brucellose durant les années 2000 -

2010 33

Tableau 13 Bulletin des résultats du test de Ring durant la période 2000 - 2010 35

Tableau 14

Bulletin des résultats de dépistage de la tuberculose durant les années 2000 -

2010 36

Tableau 15 Résultats des analyses bactériologiques sur le lait cru 38

Tableau 16 Nombre de cas de mammite rencontrés dans la ferme Seraoui 39

Tableau 17 Evaluation du système de gestion de la qualité du lait à la ferme Seraoui 49

Tableau 18 Evaluation du système de gestion de la qualité du lait à Safilait 51

57

58

Tableau 19 Comparaison du système de contrôle laitier Québécois avec le système de contrôle laitier Constantinois à la ferme

Tableau 20 Comparaison du systeme de contrôle laitier Québécois avec le système de contrôle laitier Constantinois à l'usine

Liste des figures

Figure 1 Réseau de transfert de la résistance aux antibiotiques 14

Figure 2 Fiche d'identification sanitaire d'un éleveur de bovins laitiers 28

Figure 3 Évolution de la production du lait de vache et du lait total durant les années 31

2000 - 2010 au niveau de la Wilaya de Constantine

Figure 4 Portion de la production du lait de vache 32

Figure 5 Evolution de la proportion des exploitations inspectées durant la période 2004- 37

2010

Figure 6 Evolution de la proportion d'animaux dépistés durant les années 2000-2010 32

Figure 7 Mesures de prévention de la propagation de la mammite à la ferme Seraoui 43

Figure 8 Système d'identification des vaches sous traitement à la ferme Seraoui 45

Figure 9 Le système de contrôle laitier à la Wilaya de Constantine 54

Figure 10 Plan de gestion des mammites par rapport à la transmission des résidus 55

d'antibiotiques dans le lait des vaches traitées

Liste des annexes

Annexe N°1 Recueil de textes réglementaires algériens

Annexe N°2 Présentation des organismes enquêtés

Annexe N°3 Questionnaire

Annexe N°4 Données statistiques

Annexe N°5 Termes et définitions

Annexe N°6 Test de contrôle de qualité et de dépistage utilisés à la wilaya de Constantine

I. INTRODUCTION

Le lait cru constitue la matière première d'une multitude de produits laitiers. De ce fait, la qualité du lait cru est un facteur très important dans la gestion de la qualité de la chaîne alimentaire du lait et ses dérivés. Les infections mammaires ont un impact direct sur la qualité du lait cru. En Algérie, les infections mammaires représentent un fléau majeur de l'élevage bovin laitier, ayant un impact économique et sanitaire. Les pertes économiques associées au traitement de cette condition sont multiples et comptent entre autres les frais vétérinaires, les médicaments utilisés, la perte de lait à court (résidus d'antibiotiques) et à long terme (baisse de production, tarissement précoce et réforme) (BEN MOUSSA et BARBERIS, 2007). Enfin, il est très bien connu que les troupeaux aux prises avec une forte incidence de mammites cliniques sont plus à risque de contaminer le réservoir du vrac avec des résidus d'antibiotiques (DESCOTEAUX et ROY, 2004).

L'utilisation d'antibiotiques n'est pas la solution idéale. Outre les problèmes qu'elle engendre au niveau du lait (retrait du lait pendant quelques jours, contamination possible avec les résidus d'antibiotiques, problèmes lors de la transformation en yogourt et fromage). Malheureusement, l'usage croissant et souvent irraisonné des antibiotiques se solde très souvent par la présence de leurs résidus dans le lait produit par la vache traitée. La présence de résidus d'antibiotiques dans le lait peut parfois constituer un danger pour le consommateur en déclenchant dans de rares cas accidents allergiques, toxiques ou encore en favorisant l'émergence d'une microflore multirésistante (BEN-MAHDI et OUSLIMANI, 2009).

Les informations relatives à l'importance de la contamination du lait cru par les résidus d'antibiotiques restent extrêmement limitées. Cette étude a trois objectifs, le premier consiste à recueillir des informations sur la production et le contrôle laitiers effectués pendant la période 2000-2010 dans la Wilaya de Constantine, en se référant aux registres officiels des Services Vétérinaires de la Direction des Services Agricole de la Wilaya. Le deuxième objectif consiste à évaluer les mesures mises en oeuvre pour la prévention de la contamination du lait par des résidus d'antibiotiques au niveau du producteur (représenté par la ferme Seraoui implantée à ElKhroub) et du transformateur (représenté par l'entreprise Safilait implantée à Ain-Smara). Enfin, nous avons effectué un benchmarking du système de contrôle laitier appliqué à Constantine par rapport au système de contrôle laitier appliqué au Québec ; le Canada étant un pays réputé pour l'efficacité de son système de gestion de la qualité des aliments.

II. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

II.1. Définition de la mammite

La mammite signifie l'inflammation d'un ou de plusieurs quartiers de la glande mammaire. Cette inflammation résulte le plus souvent d'une infection provoquée par des microorganismes qui pénètrent dans le quartier en franchissant le canal du trayon, se multiplient dans le lait qui sera caractérisé par la présence des germes pathogènes, la présence de cellules, dites somatiques, en nombre anormalement élevé, et de modifications chimiques et biochimiques du lait. Ces microorganismes colonisent la glande mammaire et produisent souvent des toxines qui l'irritent (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).

II.2. Classification des mammites

On peut classer les mammites selon :

- l'intensité de la réaction inflammatoire (FAROULT, 2000) ;

- les modifications de la mamelle (chaleur, douleur, rougeur, gonflement) (GABLI, 2005);

- la composition du lait (grumeaux, couleur) (GABLI, 2005) ;

On distingue la mammite clinique et la mammite sub-clinique (FAROULT, 2000).

II.2.1. Mammites cliniques

Les mammites cliniques sont associées des signes généraux plus ou moins intenses et se traduisent par des signes locaux sur le lait (présence de grumeaux, anomalies de consistance, de couleur, d'odeur) et ou sur la mamelle (quartier chaud, dur, enflé, douloureux) (DIRECTION TECHNIQUE, 2005). De ce fait, ces mammites sont facilement détectables. Les mammites cliniques entraînent toujours d'importance chute de production du lait. La sévérité et l'évolution de l'infection dépendent à la fois du pouvoir pathogène du microorganisme en cause et de l'efficacité de la défense immunitaire de l'hôte (FAROULT, 2000).

II.2.2. Mammites sub-cliniques

Les mammites sub-cliniques sont plus fréquentes que les mammites cliniques ; elles représentent 15-40 cas pour un cas de mammite clinique (LAADJAMA et coll., 2011), soit 95- 98 % des infections (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006). La mammite sub-clinique est pratiquement "invisible" et elle est donc difficile à détecter. Il n'y a pas de signes manifestes : la vache apparaît en bonne santé, le pis et le lait ne présente aucune modification macroscopique. Le seul signe d'infection est la présence dans le lait d'un nombre élevé de micro-organismes et de cellules blanches du sang (cellules somatiques). Les numérations cellulaires peuvent être supérieures à 200.000 cellules/ ml dans le lait (BERGONIER et coll., 2006). Ce type de mammite résulte de l'évolution des foyers infectés au sein du parenchyme, créés par des germes

dont l'organisme n'arrive pas à s'en débarrasser. L'examen des concentrations cellulaires et ou les analyses bactériologiques du lait permettent d'identifier les quartiers atteints de mammite subclinique. Un quartier peut être trouvé infecté alors que, les concentrations cellulaires individuelles de la vache demeurent faible (HELEILI, 2003).

II.3. Facteurs étiologiques des mammites

Le problème de mammite est difficile à cerner, trois facteurs essentiels ont été impliqués dans les infections mammaires chez la vache. Les microorganismes sont responsables de l'infection mais pour que ceux-ci entrent dans les glandes mammaires et qu'ils s'établissent au point de provoquer une infection, une série de facteurs peuvent intervenir. Les facteurs liés à l'animal et à son environnement sont jugés comme des facteurs favorisants (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).

II.3.1. Microorganismes responsables des mammites

Les espèces bactériennes impliquées dans les infections mammaires de la vache sont présentes sur et chez l'animal lui-même ou dans son environnement. Par ailleurs, Les bactéries responsables de mammites sont toutes capables de se multiplier dans le lait qui est un milieu nutritif suffisamment riche pour assurer leur développement. Il est courant de distinguer deux types d'agents pathogènes pour la mamelle de la vache, majeurs et mineurs (GABLI, 2005). Ainsi que les bactéries causant la mammite peuvent être classées selon qu'elles soient contagieuses ou qu'elles proviennent de l'environnement (DESCOTEAUX et ROY, 2004). Le Tableau N° 1 présente les germes majeurs, mineurs, environnementaux et contagieux impliqués dans la mammite clinique et sub-clinique.

Tableau 1
GERME RESPONSABLES DES MAMMITES
(DESCOTEAUX et ROY, 2004; GABLI, 2005).

Type de

mammite

Germes majeurs

Germe mineurs

Germe environnementaux

Clinique

Staphylococcus aureus*

Staphylocoques à

coagulase négative

Escherichia coli

Streptocoque

Escherichia coli

Pasteurella hemolytica

Streptococcus uberis

Mycoplasma bovis

Sub- clinique

Staphylococcus aureus*

staphylocoques à

coagulase négative

Escherichia-coli

Streptocoque

Escherichia coli

Corynébactérium bovis

Streptococcus uberis

Bacillus cereus

*Les germes en gras sont contagieux

II.3.2. Modes de propagation

Il existe des sites de prédilection ou réservoir primaires dans les quels les germes se développent. Les germes responsables d'infections sub-cliniques se développent essentiellement dans les mamelles infectées et les lésions des trayons. Les Entérobactéries et certains Streptocoques ont pour réservoir primaire la litière. A partir de ces réservoirs primaires, les germes peuvent occuper de façon transitoire d'autres sites ou réservoirs secondaires, les bactéries qui se développent dans les mamelles se retrouvent également dans le matériel de traite. Certains facteurs favorisent la persistance ou la multiplication des germes dans les réservoirs (FEDERICI, 1988) :

- Les lésions des trayons : les facteurs qui sont à l'origine de ces lésions créent des conditions favorables à la multiplication des germes dans celle-ci.

- La contamination de la litière : les principaux germes présents dans la litière proviennent des déjections des animaux. Après la traite, le canal du trayon reste ouvert pendant environ 30 minutes a une heure (voire deux heures), si les animaux vont se coucher sur une litière surveillée, les germe de litière (Streptococcus uberis, Streptococcus fæcalis, Streptococcus faecium, Eschirichia coli), pénètrent facilement dans les quartiers (FEDERICI, 1988).

Le Tableau N° 2 représente des différents germes pathogènes contaminants le lait du tank, son origine, l'environnement favorable pour la contamination et le mode de contamination du tank.

Tableau 2
RESERVOIR DE GERMES DANS LE TROUPEAU
(FEDERICI, 1988)

Réservoir de
Germes

Mamelle infectée

Lésions infectées
des trayons

Litière

Staphylococcus aureus

+ + +

+ + +

-

Streptococcus agalactiae

+ + +

+ + +

-

Streptococcus dysglactiæ

+ + +

+

+ + +

Streptococcus faecalis

+

+

+ + +

Entérobactéries

+

+

+ + +

La transmission des germes de leur site de prédilection jusqu'aux quartiers sains se fait par passage du canal du troyen. Elle est d'autant plus facile lorsque ce canal est ouvert, soit pendant la traite soit juste après. La dissémination des germes est réalisée :

- Au moment de la préparation des mamelles; lorsque celle-ci s'effectue avec une lavette unique pour toutes les vaches, les germes provenant des quartiers infectés sont ainsi déposés sur la lavette, puis sur les mamelles des autres animaux.

- Pendant la traite à la faveur des entrées d'air, dues aux chutes et glissement de faisceaux, à un matériel usagé (tuyaux percés).

- En fin de traite lorsqu'un égouttage vigoureux et prolongé est pratiqué dés qu'une entrée d'air se produit dans la machine, le lait mélangé à l'air remonte à très grande vitesse vers les quartiers sous forme de fines gouttelettes qui s'implantent très profondément dans la mamelle, c'est le phénomène d'impact. Le lait provenant de quartiers infectés peut ainsi venir contaminer des quartiers sains, de la même vache ou des autres vaches qui sont traitées au moment où l'entrée d'air se produit. Ce phénomène survient en fin de traite, ce qui aggrave ses conséquences car les germes déposés ne sont pas éliminés par le flux de lait (FEDERICI, 1988).

II.3.3. Autres facteurs

Une étude sur la mammite bovine évalue que 25% de la susceptibilité aux infections sont attribuables aux facteurs environnementaux, 20% aux facteurs génétiques et 50% à la régie de troupeau. En effet, les facteurs tels que l'âge de la vache, le profile génétique (LESLIE, 1996), la rétention du placenta (ZABAT et ZERROUGUI, 2010), le stade de lactation, le climat

(HELEILI, 2003), la stabulation (BEN MOUSSA et BARBERIS, 2007), l'alimentation, et les conditions de traite jouent un rôle dans la susceptibilité des vaches à développer une infection mammaire (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).

II.4. Incidence des mammites sur la qualité du lait

Les mammites bovines occasionnent des pertes économiques considérables dans les élevages laitiers. Un élevage laitier rencontrant des problèmes d'infections mammaires est confronté à des frais supplémentaires et à des problèmes de qualité du lait fourni aux acheteurs. En outre, l'incidence annuelle de la mammite clinique est de 20 à 40 % et elle représente la principale cause de l'utilisation d'antibiotiques chez la vache (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).

II.4.1. Au niveau du producteur

Du point de vue des pertes engendrées, celles-ci sont constituées principalement par la réduction de la production des quartiers touchés et les frais de traitement. Des études ont montré qu'il y a une perte de 20 % de la production laitière après des épisodes sévères ou modérés de mammites cliniques. Pour les pertes à long terme, elles sont caractérisées par des frais de remplacement des animaux réformés, la mortalité des veaux nourris de vaches atteintes et le risque d'infection des vaches indemnes (CASTAIGNE et HANZEN, 2002). Ces pertes représentent une pression importante par rapport au producteur, qui pourrait éventuellement être tenté de ne pas respecter les contraintes réglementaires (si celles-ci existent). Le non respect des modalités d'utilisation des mesures curatives ou préventives est souvent la cause principale de la contamination du lait cru par les antibiotiques.

II.4.2. Au niveau du transformateur

La mammite induit une diminution d'environ 1 % des substances sèches du lait par changement de sa composition (les graisses, la caséine et le lactose) et une augmentation du taux des protéines et chlorures ainsi que le pH. Ces changements résultent en la perturbation des fermentations bactériennes utilisées pour la fabrication de produits laitiers fermentés. Ces perturbations pourraient être aggravées par la présence de résidus d'antibiotiques et d'antiseptiques, ce qui gène les traitements industriels du lait (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006). Il peut y avoir des problèmes techniques, des défauts de goût, des produits déclassés ou une irrégularité de la qualité.

- Pour le lait UHT : problème d'encrassement lors des traitements thermiques,

- Pour le beurre : rancissement plus important (problème lié à la dégradation de la MG),

- Pour le fromage : diminution du rendement fromager lié à la diminution des caséines et augmentation des temps de caillage avec une caillé mou et fragmenté,

- Pour les produits à base de lait cru : risque accru de présence de Staphylocoques aureus.

De plus, lors de problème de mammites, les risques de fournir du lait contaminé par des antibiotiques augmentent (JADOUL, 2005).

II.4.3. Au niveau du consommateur

Certains germes, qui sont à l'origine de mammites, peuvent également être pathogènes pour l'homme (voir Tableau N°3). De plus des risques engendrer par les microorganismes impliqués dans la mammite, son traitement antibiotique peut parfois constituer un danger pour le consommateur. Un bon nombre d'antibiotiques et tout spécialement la pénicilline sont connus pour leur pouvoir allergisant chez l'homme. Selon un rapport de la fédération internationale de laiterie, 1 % à 5 % des personnes examinées accusent une allergie à la pénicilline (MEDEFOUNI et BENDIB, 2006).

Tableau 3

RISQUES DES MICROORGANISMES IMPLIQUES DANS LA MAMMITE POUR
L'HOMME (GABLI, 2005).

Microorganisme impliqué dans la mammite

Risques pour l'homme

Mycobacterium bovis

Tuberculose

Brucella sp

Brucellose

Coxiella burnetii.

Fièvre Q

Staphylococcus aureus

Toxi-infections

Listéria monocytogène

Listériose

Escherichia coli

Troubles digestifs

Campylobacter jejuni

Cryptococcus neoformans

Cryptococcose

Streptococcus agalactie

Endocardite et de méningite

II.5. Définitions légales du lait

Le lait est un liquide sécrété par les glandes mammaires des femelles après la naissance du jeune. Il s'agit d'un fluide aqueux opaque, blanc, légèrement bleuté ou plus ou moins jaunâtre selon la teneur en ß carotène de sa matière grasse, d'une saveur douceâtre et d'un pH (6.6 à 6.8) légèrement acide, proche de la neutralité (BOUBEZARI, 2010). Le Petit Larousse le définit comme le << liquide produit par les femelles des mammifères, aliment complet qui assure la subsistance du jeune au début de sa vie grâce à sa richesse en graisses émulsionnées, en protide, en lactose, en vitamines et en sels minéraux » (GRENON et coll., 2004).

Le lait a été défini en 1908 au cours du congrès International de la répression des fraudes à
Genève comme étant : <<Le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d'une femelle

laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée. Le lait doit être recueilli proprement et ne doit pas contenir de colostrum» (BOUBEZARI, 2010).

Le règlement (CE) N° 853/2004 (Annexe No 1) définit le lait cru comme le lait produit par la sécrétion de la glande mammaire d'animaux d'élevage et non chauffé à plus de 40 °C, ni soumis à un traitement d'effet équivalent.

La législation algérienne définit le lait comme suit :

D'après l'Arrêté interministériel du 29 Safar 1414 correspondant au 18 août 1993 relatif aux spécifications et à la présentation de certains laits de consommation et vu :

- Le décret n° 72-59 du 21 mars 1972 réglementant le marché du lait;

- Le décret exécutif n° 90-39 du 30 janvier 1990 relatif au contrôle de la qualité et à la répression des fraudes;

- Le décret exécutif n° 90-367 du 10 novembre 1990 relatif à l'étiquetage et à la présentation des denrées alimentaires;

- Le décret exécutif n° 91-04 du 19 janvier 1991 relatif aux matériaux destinés à être mis en contact avec les denrées alimentaires et les produits de nettoyage de ces matériaux;

- Le décret exécutif n° 91-53 du 23 février 1991 relatif aux conditions d'hygiène lors du processus de la mise à la consommation des denrées alimentaires;

- Le décret exécutif n° 92-25 du 13 janvier 1992 relatif aux conditions et aux modalités d'utilisation des additifs dans les denrées alimentaires;

Le lait est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d'une femelle laitière bien portante, bien nourrie et non surmenée. Il soit être recueilli proprement et ne pas contenir de colostrum (J.O.R.A., 1993).

II.6. Composantes de la qualité

La qualité est un concept complexe et évolutif dont la définition, au niveau du consommateur, est un arbitrage entre plusieurs dimensions qui s'interpénètrent. Ces dimensions sont représentées classiquement par le schéma des 4S : Sécurité - Santé - Saveur - Service. Ces 4S se réfèrent aux propriétés hygiéniques, nutritionnelles, organoleptiques et d'usage (praticité du produit). A cela, on pourrait ajouter des dimensions socio-psychologiques qui ont trait à la perception du consommateur. Nous citons, à titre d'exemple, le S de Symbole et les 2R de Régularité (la qualité doit être reproductible) et Rêve (le produit véhicule une part d'imaginaire, eg. produits de terroir) (RAIFFAUD, 2010). Au niveau des fabricants des produits alimentaires transformés, la qualité technologique des matières premières est aussi importante. En effet les industriels

privilégient des matières premières ou des produits intermédiaires qui s'adaptent bien à un processus de fabrication ou à une technologie déterminée.

II.6.1. Critères de la qualité du lait

En général, on définit la qualité d'un produit comme étant l'ensemble des caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins exprimés par les consommateurs. La qualité du lait et des produits laitiers qui en dérivent est un concept comportant plusieurs facettes. Celle dont le plus souvent parler est sans contredit la qualité microbiologique qui est en lien direct et à très court terme sur la santé des consommateurs.

La qualité du lait a une résonance bien particulière et différente selon qu'on s'adresse à un groupe de producteurs, de transformateur ou de consommateurs. Pour bien saisir toutes les nuances qu'elle comporte, il faut l'analyser sous plusieurs angles (Tableau N° 4). Malgré toutes les nuances qu'on voudra bien apporter à la notion de qualité du lait, personne ne contestera que la notion d'innocuité demeure centrale. Si l'on accepte de définir l'innocuité au sens large comme « qualité ou caractère d'une chose qui n'est pas nuisible, toxique ou nocive », l'innocuité du lait alors référence au fait qu'il ne rendra pas le consommateur malade. Il faut convenir qu'en cette matière, ce sont surtout des aspects chimiques et microbiologiques qui devraient retenir l'attention. La présence de microorganismes pathogènes, de résidus d'antibiotiques, de divers résidus chimiques associés au nettoyage ou à l'assainissement, représente les principales craintes des consommateurs et des transformateurs de lait (GRENON et coll., 2004).

Tableau 4
DIVERSES FACETTES DE LA QUALITE DU LAIT
(GRENON et coll., 2004).

Critère de la qualité

Contrôle

Aspect physique

Point de congélation, masse volumique, couleur, séparation de gras, chaleur spécifique, viscosité, etc.

Aspects chimiques

pH, pouvoir tampon (acidité), antibiotique, composition en protéines, gras, lactose, minéraux, etc.

Aspects microbiologiques

Bactéries, cellules somatiques, virus, etc.

Propriétés de conservation

Flore microbienne, enzymes, oxygène, etc.

Propriétés fonctionnelle

Stabilité à la chaleur, coagulation présure, émulsification, foisonnement, etc.

Propriétés biofonctionnelles

Valeur nutritive (teneur en vitamines, minéraux, Oméga 3, probiotique, etc.) ; fermentation et hydrolyses enzymatiques (peptides bioactifs, lactose hydrolysé, etc.).

Le Tableau No 5 résume les exigences applicables aux différents tests du contrôle de la qualité du lait au Québec, telles que prévues au 7ème chapitre de la Convention de mise en marché du lait. La dernière modification apportée à ces normes a été mise en vigueur le 1er août 2003.

Tableau 5
EXIGENCES REGLEMENTAIRES DES CRITERES DE CONTROLE DE LA QUALITE DU
LAIT (GRENON et coll., 2004).

Critères

Exigence réglementaire

Critères

Exigence réglementaire

Bactéries totales

50 000/ml

Odeur/saveur

Aucun

Bactéries après pasteurisation

7 000/ml

Acidité

12-16°D

Cellules somatiques

500 000/ml

Eau ajoutée

-0.525°H

Sédiments

2.0mg/452.8ml

Antibiotiques

Aucun

Température

4°C (Ferme) et 6°C
(Usine)

Antiseptique

Aucun

II.7. Modes de contamination du lait cru par les antibiotiques

Les résidus d'antibiotiques sont dus aux traitements, ces derniers peuvent être utilisés à titre curatif, préventif ou comme facteur de croissance.

II.7.1. Utilisation des antibiotiques à titre curatif/ préventif

Le traitement des mammites représente la principale cause de contamination du lait par les antibiotiques (SRAÏRI et coll., 2004). Il existe plusieurs voies de contamination du lait par des antibiotiques utilisés pour le traitement d'une mammite. ABIDI (2004) en cite plusieurs :

- Erreurs commises par l'éleveur : comme par exemple un mélange accidentel du lait d'une vache traitée avec celui des autres vaches, la traite d'une vache tarie récemment traitée par des antibiotiques, une désinfection défectueuse de la machine à traire, une non-vérification de l'ancien traitement administré aux vaches en lactation récemment achetées, un mélange accidentel de l'aliment médicamenteux avec la ration des vaches en lactation.

- Mauvaise utilisation du médicament : par exemple le non respect de la dose, car l'augmentation de cette dernière est à l'origine de l'allongement de la durée d'élimination du médicament, le non respect de la voie d'administration, l'utilisation d'une préparation destinée à une vache tarie dans le traitement d'une vache en lactation.

- Non respect du délai d'attente : ceci peut être du à un défaut de communication entre médecin vétérinaire et éleveur ou à un acte volontaire de la part de l'éleveur par ignorance des risques réels de ce geste.

- Contamination par le matériel de traite

- Absence d'identification des animaux

- Mauvaise hygiène lors de la traite : le lait peut être contaminé par les souillures fécales contenant des antibiotiques excrétés par voie digestive.

- Adjonction volontaire d'antibiotiques dans le lait : après la traite, dans le but d'inhiber le développement de la microflore et d'améliorer la qualité bactériologique du produit (BOULTIF, 2009).

II.7.2. Utilisation des antibiotiques comme additifs alimentaires

Les antibiotiques sont également utilisés comme facteurs de croissance afin d'améliorer la productivité des élevages (BOULTIF, 2009). Dans son avis du 28 mai 1999, le comité scientifique directeur de la direction générale de la commission européenne, a déclaré que l'utilisation en tant que facteurs de croissance d'antimicrobiens appartenant aux catégories utilisées en médecine humaine et animale, ou susceptibles de l'être devrait être réduite le plus vite possible et à terme proscrite. Dans un deuxième avis, adopté en mai 2001, ce comité directeur soulignait que ce processus d'élimination devait être planifié et coordonné.

Le règlement N° 1831/2003 du 22/11/2003 de la commission européenne prévoyait la suppression définitive de l'usage des antibiotiques comme additifs en alimentation animale à la fin de l'année 2005 et c'est en 2006 que l'usage d'antibiotiques en tant qu'additifs en vue d'améliorer la croissance et les performances des animaux était banni dans l'union européenne (GUILLEMOT, 2006).

II.8. Problèmes causés par la présence des résidus d'antibiotiques

L'antibiotique destiné à l'animal est un médicament au même titre que celui destiné à l'homme; les deux sont soumis à une AMM, Autorisation de Mise sur Marché, mais le médicament vétérinaire a une exigence supplémentaire ; la fixation d'un temps d'attente. En effet, l'utilisation d'antibiotique pourrait amener à une présence anormale de résidus dans les denrées d'origine animale (FOLLET, 2007 ; BOULTIF, 2009). Il faut toutefois distinguer la notion d'inhibiteurs qui correspond à un problème technologique et la notion de résidus qui correspond à un problème de santé publique (FABRE et coll., 2000). Les résidus d'antibiotiques dans le lait peuvent causer des problèmes à deux niveaux :

- Hygiénique : toxicité des résidus pour le consommateur

- Technologique : entrave la transformation industrielle du lait

II.8.1. Problèmes sanitaires

Les services de santé publique se sont inquiétés de la présence d'antibiotiques dans le lait et les produits laitiers. Aujourd'hui, il est généralement reconnu qu'il ne faut tolérer aucune trace d'antibiotique, aussi légère soit-elle, dans le lait et les aliments destinés à la consommation humaine (JEPSEN, 1962). Si les problèmes potentiels liés à la présence de résidus d'antibiotique ne doivent pas être exagérés, ils ne doivent pas, non plus, être minorés.

1) Problèmes d'allergie :

En médecine humaine, l'allergie est un effet secondaire reconnu des antibiotiques et en particuliers des bêta-lactames, car ces dernières sont à la fois très immunogènes et souvent utilisées. Cependant, compte tenu de très faibles taux de résidus présents dans l'organisme, comparés aux concentrations d'antibiotiques administrées lors de traitement ou de prophylaxie, il est très improbable qu'ils soient à l'origine d'une sensibilisation primaire de l'individu. D'autant plus, lorsque les antibiotiques sont administrés par voie orale, ils subissent des modifications qui tendent à diminuer leur pouvoir allergène (BOULTIF, 2009). Les résidus de pénicilline en particulier forment des complexes avec certaines protéines (albumines) par liaisons covalentes, ils sont alors masqués par la structure tertiaire de l'albumine et deviennent inaccessibles aux anticorps. Il est donc peu probable que des dérivés significativement immunogènes puissent être formés (CHATAIGNER et STEVENS, 2005).

Ainsi que, l'absolument que l'absorption de lait contenant de la pénicilline peut provoquer des éruptions eczémateuses rémittentes chez les personnes sensibilisées. Le malade cité réagissait fortement à une dose de 15 unités par jour, soit 500 ml de lait contenant 0.03 unité de pénicilline par millilitre. Les réactions allergiques ont été observées chez des personnes déjà sensibilisées, avec la pénicilline par exemple, chez des sujets déjà sensibilisées des doses de 0.03 UI/ml dans le lait peuvent être suffisantes pour entraîner des réactions allergiques : urticaires, dermatoses, prurit, choc, etc. (BOULTIF, 2009).

2) Risques toxiques :

La toxicité directe des antibiotiques est dans l'ensemble extrêmement limitée, le cas de toxicité potentielle fréquemment cité est celui du chloramphénicol qui a été responsable d'anémies aplasiques chez l'homme (liées à son utilisation en médecine humaine) l'utilisation vétérinaire de cette molécule est désormais interdite un peu partout dans le monde (BOULTIF, 2009).

3) Modifications de la flore digestive du consommateur :

Dans le tube digestif vivent des milliards de bactéries saprophytes et commensales, surtout des bactéries anaérobies : bactéroïdes, fusobactérium (BOULTIF, 2009). La consommation de produits contenant des résidus d'antibiotiques (cycline, sulfamides) perturbe cette flore intestinale en modifiant sa composition par inhibition sélective : ils dévastent la flore normale et laissent place à d'autres espèces telles que Eschirichia coli, levures...etc (BOULTIF, 2009; ABIDI, 2004). Cette inhibition sélective diminue l'immunité naturelle préétablie, ce qui peut entraîner une atteinte du système nerveux, des os, des dents (coloration des dents en jaune), du foie, du sang (BROUTIN, 2005), ainsi que l'apparition de bactéries mutantes résistantes aux antibiotiques, engendrant des échecs thérapeutiques (BOULTIF, 2009).

4) Risques d'antibiorésistance :

Au cours des deux dernières décennies, les agents pathogènes résistants aux antibiotiques sont devenus un sérieux problème de santé publique. Une des raisons de l'augmentation de cette résistance pourrait résider dans l'utilisation préventive et thérapeutique d'antibiotiques en production animale car les médicaments vétérinaires contiennent en partie les mêmes matières actives qu'en médecine humaine (BOULTIF, 2009). Les bactéries résistantes sont potentiellement transmissibles à l'homme via les denrées alimentaires (CHATAIGNER et STEVENS, 2005). L'apparition de cette résistance peut être liée à des mauvaises pratiques thérapeutiques (posologie inadaptée, fréquence d'administration, non respect de la prescription...) (FABRE et coll., 2006 ; CHATAIGNER et STEVENS, 2005) ou à l'utilisation des antibiotiques comme facteurs de croissance, favorisant ainsi le développement rapide du phénomène de la résistance bactérienne aux antibiotiques (BOULTIF, 2009).

Il est important de préciser que la problématique de l'antibiorésistance doit être différenciée de celle des résidus d'antibiotiques. Ceux-ci peuvent avoir des répercussions sur la santé des consommateurs (allergies,...etc.) mais ne sont pas en cause dans le développement de l'antibiorésistance. Par ailleurs, il faut souligner que ce ne sont pas les animaux où les humains qui deviennent résistants aux antibiotiques mais bien les bactéries qui les affectent (FOLLET, 2007; BOULTIF, 2009). La Figure N° 1 illustre clairement le réseau de transfert de la résistance aux antibiotiques.

Figure 1
RESEAU DE TRANSFERT DE LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES (BOULTIF,
2009).

II.8.2. Problèmes technologiques

Les résidus représentent un réel problème pour les transformateurs laitiers par leurs conséquences néfastes sur les fermentations lactiques et constituent le problème majeur des accidents de fabrication. Les bactéries lactiques (Streptococcus thermophilus, Lactobacillus bulgaricus, Lactococcus lactis... etc. jouent un rôle essentiel comme ferment en acidifiant le lait (car ils transforment le lactose du lait en acide lactique et la présence de cet acide entraîne une baisse du pH ce qui permet la précipitation des protéines, le développement des arômes et l'inhibition de flores indésirables (FABRE et coll., 2006 ; ABIDI, 2004).

Les bactéries lactiques sont sensibles à de très faibles doses d'antibiotiques ainsi la présence de résidus d'antibiotiques inhibent de manière partielle ou totale la croissance de ces ferments et se traduit par de nombreux défauts notamment les accidents de fabrication du fromage, du yaourt et autres produits de fermentation du lait (ZINEDINE et coll., 2007 ; BROUTIN, 2005). Les accidents les plus connus sont les défauts de coagulation du lait, l'insuffisance de l'égouttage et les risques de prolifération incontrôlée de germes gazogènes, insensibles aux antibiotiques (ABIDI, 2004), telles que les Coliformes, Bacillus, Clostridium, Proteus, Aerobacter. Ainsi, que la présence de 0,04 à 0,15 UI de pénicilline/ml de lait donnait des fromages d'une qualité inférieure à celle des témoins avec une acidité anormale, une humidité élevée, une texture spongieuse et parfois un goût amer ou doux (BOULTIF, 2009). Des difficultés analogues surgissent lorsqu'on utilise des levains dans la fabrication du beurre et la production de babeurre et de dérivés du lait acidifié. Le Tableau N° 6 indique les taux approximatifs auxquels quelques

antibiotiques inhibent certains levains dans le lait (JEPSEN, 1962). De ce fait un lait contenant des antibiotiques ou des résidus d'antibiotiques n'est pas apte à la transformation (BROUTIN, 2005). Les résidus sont responsables de grandes pertes financières qui se répercutent tout le long de la filière laitière (ABIDI, 2004 ; BOULTIF, 2009). Exemple : un seul traitement intramammaire peut rendre inutilisable plus de 100 000 litres de lait (FABRE et coll., 2006).

Tableau 6
TAUX AUXQUELS QUELQUES ANTIBIOTIQUES INHIBENT DES LEVAINS DANS LE
LAIT (BOULTIF, 2009)

Antibiotique

Début d'inhibition (quantité/ml)

Inhibition totale (quantité/ml)

Pénicilline (unités)

0.05

0.1

Chlortétracycline (ug)

0.02

1.0

Oxytétracycline (ug)

0.01

2.0

Chloramphénicol (ug)

0.20

10

Streptomycine (ug)

0.04

10

II.9. Méthodes de détection des résidus d'antibiotiques dans le lait

L'utilisation des tests de détection des inhibiteurs est très ancienne, les premiers tests ont été utilisés quelques années après l'apparition des antibiotiques (BOULTIF, 2009). Dès 1952, le premier test de détection des inhibiteurs dans le lait était mis au point, il était fondés sur l'inhibition du développement de différentes souches de bactéries (FABRE et coll., 2000), selon ce dernier, deux voies de recherche ont été explorées :

- Les recherches microbiologiques ont été améliorées en sélectionnant des souches et en modifiant les milieux de culture pour augmenter la sensibilité à certains antibiotiques et élargir le spectre,

- De nouvelles méthodes (immuno-enzymatique, ...) ont été mises au point pour diminuer le temps d'analyse. Le Tableau N° 7 montre l'évolution des méthodes de détection dans le temps.

Le dépistage est effectué au moyen d'une méthode d'analyse qui donne une indication forte de la présence d'un résidu dans un échantillon, les tests de dépistage ont pour objectifs de détecter un maximum de substances différentes à un seuil proche ou inférieur à la LMR. Ils doivent aussi permettre de faire rapidement des analyses sur un grand nombre d'échantillons afin de retenir qu'un faible nombre suspects à soumettre à une méthode de confirmation. Pour le dépistage, les tests microbiologiques présentent l'intérêt d'avoir un spectre large, néanmoins ils présentent des inconvénients tels que le manque de sensibilité à certains antibiotiques et l'éventuelle sensibilité à des inhibiteurs naturels (FABRE et coll., 2000).

Les tests de dépistage doivent répondre aux critères suivants :

- Sensibilité suffisante; - Peu coûteux ;

- Rapides ;

- Préparation de l'échantillon réduite au minimum ;

- Applicables à de nombreux échantillons en même temps ;

- Détection de multi-résidus ;

- Pas de faux négatifs ; - Peu de faux positifs.

Le Tableau N° 8 représente les différentes caractéristiques des tests de détection des antibiotiques.

Tableau 7 :
ÉVOLUTION DES METHODES DE DETECTION DANS DE TEMPS
(ROMNEE, 2007)

Année

Événements

1952

Développement d'un test de recherche des inhibiteurs dans le lait : Bacillus subtilis

1961

Développement du Br. Test utilisant Bacillus stearothermophilus

1975

Développement du Delvotest SP utilisant Bacillus stearothermophilus

1978

Développement du Penzym-test enzymatique

1991

Proposition d'une méthode de détection utilisant Bacillus steathermophilus décision (91/180/CEE)

1994

Passage à la méthode de diffusion en tube

1997

Premier monitoring

2000

Texte relatif aux performances analytiques des méthodes mises en oeuvres (Draft SANCO/1085/2000)

2000

Uniformisation : Delvotest MCS sur toutes les livraisons

2004

Abandon de la lecture visuelle au profit de la lecture réflectométrique

2005

Utilisation du Copan Milk Test

2007

Modification de la méthode de confirmation - introduction des tests rapides

Tableau 8
CARACTERISTIQUE DE DIFFERENTS TESTS DE DETECTION DES ANTIBIOTIQUES
(BOULTIF, 2009; ABIDI, 2004)

Test du dépistage

Méthode de détection

Caractéristique

Méthode
d'acidification

- Microbiologique - Qualitative

- Test à Streptococcus thermophilus.

- Affirmation par Bacillus stearothermophilus.

DelvoTest SP

- Microbiologique - Qualitative

- Test à Bacillus steatermophilus var. calidolactis. - Large spectre de détection.

- Durée d'incubation de 2 h 30 min à 3 h.

- Haut degré de sensibilité

Delvo X Press

- Immuno-

enzymatique
- Qualitative

-Spécifique pour les ß-lactamines. -Rapide (10 min).

Copan Milk Test

- Microbiologique - Qualitative

- Test à Bacillus steatermophilus var. calidolactis. - Large spectre de détection.

- Durée d'incubation de 2 h 30 min à 3 h.

- Haut degré de sensibilité

Valio T101

- Microbiologique - Qualitative

-Test à Streptococcus thermophilus. - Haut degré de sensibilité

- Long dans son opération

B-Star

- Immuno- colorimétrique

- Qualitative et semi- quantitative

-Test à récepteur spécifique lié à des particules d'or.

-Rapide (5 min à 50 min).

- Simple d'emploi.

Penzym Test

-Enzymatique-
colorimétrique

-Test à enzyme DD-carboxypeptidase -Facile d'emploi.

-Très rapide (20 min).

- Qualitatif.

Snap Test

- Immuno- enzymatique

-Test à récepteur.

- Très rapide (9 min).

Charm Test

- Immun-compétition - Quantitative.

-Test à molécule radioactive (C14 ou H3). -Large spectre.

- Investissement important.

Tests ELISA

- Immuno- enzymatique

-Rapide (de quelques minutes à 20 minutes). - Onéreux.

- Spécifique pour une famille d'antibiotiques.

Test à microbilles
magnétiques

- Immunologique - Quantitative.

-Test à microbilles magnétiques. - Rapide (10 minutes).

- Précise (10 ng/ml).

HPLC

- Chimique (phase mobile et phase stationnaire)

- Qualitative

- Grande exactitude.

- Facile à la manipulation.

- Coût élevé.

- long nécessite la préparation de l'échantillon.

Méthode STAR

- Microbiologique - Qualitative

- Ensemencé dans un milieu gélosé.

II.10. Mesures destinées à prévenir la présence des résidus d'antibiotiques dans le lait

Pour empêcher la contamination du lait marchand et des produits laitiers par les antibiotiques, le lait des animaux traités (que le traitement ait été intra-mammaire ou général) ne doit pas être livré aux laiteries mais conservé à la ferme tant que l'excrétion mammaire du médicament n'a pas cessé. Il est toutefois difficile de fixer la durée de la période pendant laquelle le lait peut contenir des résidus de ces antibiotiques.

Aux Etats-Unis, l'étiquetage des antibiotiques destinés au traitement des animaux par voie intramammaire doit spécifier qu'en aucun cas le lait des vaches traitées ne doit être utilisé pour a consommation humaine pendant au moins 72 heures après le traitement, à moins que le producteur n'ait fourni au service d'hygiène des preuves que le médicament a été éliminé du lait en moins de 72 heures. Mais les résidus de certains médicaments subsistent dans le lait pendant des périodes pouvant atteindre 6 jours. Le Tableau N° 9 indique la durée de ces périodes pour divers antibiotiques (BOULTIF, 2009).

Au Danemark, un règlement en vigueur depuis 1954 exige que le traitement antibiotique intramammaire soit administré par un vétérinaire ; il stipule qu'au propriétaire des vaches incombe la responsabilité de détenir le lait des quartiers traités, pendant les 4 jours qui suivent le traitement intra-mammaire. Le vétérinaire doit donner au fermier les instructions nécessaires et informer le directeur de la laiterie des traitements administrés. Afin de prévenir l'apparition des résidus d'antibiotiques dans le lait, les mesures à entreprendre sont :

- Ne pas laisser passer dans le tank le lait d'une vache traitée car il représente la principale cause de contamination (ABIDI, 2004)

- Respect du délai d'attente (ABIDI, 2004)

- Bonne tenue du registre d'élevage, le marquage des animaux traités et des animaux taris.

- Lait des vaches sous traitement et pendant la période inférieur au délai d'attente doit être recueilli séparément et son élimination doit se faire dans les règles.

- En cas de traitement d'un seul quartier atteint de mammite, le lait des quatre quartiers doit être éliminé (BOULTIF, 2009).

- Respect de la réglementation et des exigences de l'AMM (Autorisation de la Mise sur Marché), voie d'administration, dose, délai d'attente... etc. (ABIDI, 2004).

- Lors des traitements hors AMM ; changement de la durée de traitement, dose,...etc., le délai d'attente doit impérativement être modifié en prenant une marge supplémentaire de sécurité.

- Limiter la sur-médication des élevages et favoriser les actions sanitaires et hygiéniques. (BOULTIF, 2009).

Tableau 9
DUREE DE SUBSISTANCE DE CERTAINS ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT
(JEPSEN, 1962)

Antibiotique

Durée de subsistance (jours)

Administration par voie intra-mammaire

 

- Pénicilline (solution aqueuse)

2

- Pénicilline (pommade)

4

- Pénicilline (préparation-retard)

6

- Chlortétracycline

6

- Oxytétracycline

4

- Chloramphénicol

3

- Streptomycine

4

Administration par voie intramusculaire

 

Pénicilline

1

II.11. Législations concernant les résidus d'antibiotiques

II.11.1. Législation européenne

Au sein de l'Europe, les résidus de médicaments sont réglementés essentiellement par la directive 2001/82/EC et le règlement du conseil 2377/90 (CHATAIGNER et STEVENS, 2005 ; BOULTIF, 2009). Ces documents concernent environ 700 substances ou classes de composés dont environ 200 sont soumises aux limites maximales des résidus (LMR), les 500 autres composés ne sont pas associés à des LMR. Une tolérance zéro est appliquée à dix résidus interdits à l'intérieur de l'Union Européenne dont le chloramphénicol, les nitrofuranes, les nitroimidazolés, les dimetridazoles, les metronidazoles et les ronidazoles. Les autres substances non explicitement mentionnées sont interdites BOULTIF, 2009).

Selon ROMNEE (2007), le règlement CEE N° 2377/90 de la communauté européenne définit les LMR et comporte quatre annexes :

- Annexe I : substances à LMR définitive

- Annexe II : substances sans risques (LMR inutile)

- Annexe III : substances à LMR provisoire

- Annexe IV : substances interdites (risque pour le consommateur) (Annexe No 2)

II.11.2. Législation algérienne

La législation Algérienne dans sa définition du lait, dans l'article 6 de l'arrêté interministériel (le Ministère de l'Economie, le Ministère de l'Agriculture et le Ministère de la Santé et de la Population) du 18 août 1993 relatif aux spécifications et à la présentation de certains laits de consommation, mentionne le fait qu'un lait propre à la consommation humaine ne doit pas contenir des résidus d'antibiotiques mais ne précise pas explicitement les limites maximales de résidus (Annexe N° 3). Un recueil des textes réglementaires algériens relatifs aux contrôles du cheptel bovin et des produits laitiers est présenté dans l'Annexe No 1.

III. MATERIEL & METHODES

Ce travail a été réalisé dans :

- la SARL Safilait à Ain-Smara (Wilaya de Constantine).

- la ferme laitière Seraoui à El-Khroub (Wilaya de Constantine).

- la Direction des Services Agricoles (DSA) (Wilaya de Constantine). Ces organismes d'accueil sont présentés en détail dans l'annexe No 2.

III.1. Rappel des objectifs

Notre étude a deux objectifs :

1) Recueillir des informations sur :

- la production de lait et les modalités du contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine pendant la période 2000-2010. Pour cela nous nous sommes référés aux registres officiels des services vétérinaires de la Direction des Services Agricoles de la Wilaya de Constantine

- les pratiques de conduite de la traite, de prévention et de gestion des cas de mammites au niveau d'une ferme laitière Seraoui (El-Khroub, Constantine)

- les mesures de contrôle de qualité du lait cru par rapport à la présence des résidus des antibiotiques au niveau de l'entreprise laitière Safilait (Ain-Smara, Constantine)

2) Analyser les informations recueillies afin d'évaluer la situation actuelle de la gestion de la qualité du lait au niveau de la Wilaya de Constantine et proposer des mesures pour renforcer le dispositif existant tout au long de la chaîne de production du lait. Une comparaison avec le système Canadien de gestion de la qualité du lait est proposée pour illustration.

III.2. Choix des institutions enquêtées

III.2.1. Ferme Seraoui

Nous avons choisi cette ferme pour plusieurs raisons (BOUSSAID, 2009):

- C'est une ferme qui a été sélectionnée, à l'échelle nationale, comme ferme pilote pour la mise en place d'un système d'identification et de traçabilité du cheptel de vaches laitières. Ce projet est réalisé en partenariat avec Agri-Traçabilité Québec ; un organisme issu d'un partenariat entre le gouvernement Canadien et l'union des producteurs agricoles du Québec. L'ATQ est chargé de gérer le système québécois d'identification permanente et de traçabilité des produits agricoles ;

- La ferme est reconnue dans la profession pour ses bonnes performances et une gestion moderne et avant-gardiste.

En outre, cette ferme nous a été recommandée par le Directeur du Contrôle et Assurance Qualité de la laiterie Safilait, et elle présente plusieurs avantages pratiques tels que :

- Disponibilité des informations fiables et mesurée (fiche d'élevage);

- Relations établies avec des entreprises laitières reconnues (un des fournisseurs de Danone et un ancien fournisseur de la laiterie Safilait);

- Situation géographique de la ferme et disponibilité des moyens de transport ;

- Accord du propriétaire;

- Stabilité de l'activité de la production laitière;

- Suivi médical des vaches;

- Suivi de l'alimentation (planning fourrager) et de la production laitière.

III.2.2. SARL Safilait

Nous avons choisi cette entreprise pour les raisons suivantes :

- Elle est engagée dans une démarche qualité et a bénéficié de plusieurs actions de mise à niveau dans le cadre du programme MEDA. Le programme MEDA constitue le cadre financier principal de la coopération de l'Union européenne avec les pays méditerranéens. C'est une initiative de l'UE ayant pour objectif de mettre en oeuvre des mesures de coopération destinées à aider les pays tiers méditerranéens à procéder à des réformes de leurs structures économiques et sociales et à atténuer les effets du développement économique sur le plan social et environnemental (Règlement (CE) N° 1488/96).

- Elle fabrique une gamme de divers produits laitiers qui sont appréciés par les consommateurs locaux (toute la gamme des produits est entièrement à base de lait de vache).

- Elle a une démarche qualité qui implique la formation et sensibilisation du personnel, l'organisation d'audits clients et ambitionne d'obtenir une certification ISO.

- Certains problèmes sont détectés au cours de la fabrication du lait fermenté : une durée de fermentation très variable ; absence de la coagulation dans certains lots.

III.2.3. DSA de la Wilaya de Constantine

La DSA représente l'autorité publique chargée du contrôle des cheptels bovins à la Wilaya de Constantine. En tant que tel, cet organisme représente un maillon crucial dans la chaine de contrôle laitier de la Wilaya.

III.3. Choix de la méthode de recueil des données

Pour le recueil de données au niveau de la ferme laitière Seraoui et l'entreprise Safilait, nous
avons choisi la méthode de l'entretien dirigé par questionnaire. Le choix du questionnaire est

justifié par plusieurs considérations telles que sa praticité par rapport aux délais de temps impartis, son efficacité prouvée comme outil de recueil d'informations et le fait qu'il permet d'observer l'environnement de la ferme et de mettre en contact l'enquêteur et l'enquêté et donc d'apporter des clarifications éventuelles sur les questions posées. Le recueil des données a consisté en l'enregistrement des réponses des personnes interviewées sur les imprimés des questionnaires qui ont servi comme supports pour cet effet. Les questionnaires ont été remplis par l'enquêteur en présence des personnes enquêtées.

Pour le recueil des informations auprès du << Service des Inspections >> de la DSA de la Wilaya de Constantine, nous avons opté pour les visites sur site et les entretiens. La durée de l'entretien varie selon l'enquêté et son niveau d'éducation. La réponse enregistrée est la première réponse spontanée fournie par l'enquêté. Les visites nous ont permis de consulter les archives du << Service des Inspections >> de la période 2000-2010 (notamment les registres officiels des services vétérinaires). Nous y avons recueilli des informations portant sur le nombre d'élevages agréés par l'Etat, la production du lait, les modalités du contrôle laitier et les activités des vétérinaires.

III.4. Description du questionnaire

Le questionnaire que nous avons élaboré est composé de deux parties principales :

1) Une première partie concernant la ferme laitière Seraoui : cette partie comporte de deux volets, l'un s'adressant au vétérinaire et l'autre à l'éleveur/ fermier.

Volet I . Questions adressées au vétérinaire

Il comporte 12 questions relatives, entre autres, à la symptomatologie des mammites rencontrées, la méthode de diagnostic, le type et modalité de traitement (notamment par les antibiotiques) et les mesures de prévention.

Volet II . Questions adressées à l'éleveur (de vaches laitières)

Il regroupe 22 questions relatives aux:

- procédures de préparation de la traite

- méthodes d'identification des vaches atteintes, en cours de traitement et guéries

- mesures appliquées pour empêcher l'introduction des maladies infectieuses dans le troupeau - mesures de prévention

- mesures appliquées pour éviter la propagation des mammites dans le troupeau - modalités de traitement par les antibiotiques

- mesures de prévention d'apparition des résidus d'antibiotiques dans le lait collecté

2) La deuxième partie concernant l'entreprise laitière Safilait : cette partie comporte sept questions par le biais desquelles nous avons entrepris d'obtenir des informations concernant les modalités de choix des fournisseurs de lait cru, le système de gestion de la qualité du lait cru hors et au sein de la laiterie, ainsi que les mesures de contrôle de la présence des résidus d'antibiotiques dans le lait.

III.5. Personnes enquêtées

III.5.1. Ferme Seraoui

Les personnes enquêtées s ont :

- Le propriétaire de la ferme - Le vétérinaire

- Le trayeur

- L'éleveur

III.5.2. SARL Safilait

Les personnes enquêtées sont :

- Le directeur du contrôle et assurance qualité - Le responsable d'approvisionnement

- Le responsable de la collecte

- Le directeur technique de la laiterie

III.5.3. DSA de la Wilaya de Constantine

La personne enquêtée est la Responsable de l'assainissement des cheptels bovins laitiers et responsable de dépistage et surveillance de la Wilaya de Constantine.

III.6. Déroulement de l'enquête

Les dates et les horaires des visites ont été choisis selon la disponibilité du personnel (Tableau N° 10). Toutes les visites effectuées étaient sur rendez-vous agréé au préalable. Les visites à la ferme Seraoui consistaient en une période d'observation des activités de la ferme pendant les matinées (7 :30 du matin) et une période pour les entretiens avec le personnel de la ferme pendant les après-midi.

Tableau 10
CALENDRIER DE DEROULEMENT DES VISITES ET ENTRETIENS

 

Avril 2011

Mai 2011

Juin 2011

Juillet 2011

Ferme Seraoui

 

18 et 23

 

5

Safilait

17

5 et 16

 

3

DSA Constantine

 

29

15, 20 et 29

4 et 6

III.7. Traitement et analyse des données recueillies

Les données recueillies de la DSA de la Wilaya de Constantine ont été représentées sous forme graphique sur le logiciel Excel, de la suite Office 2007 (Microsoft, USA) et ce afin d'en faciliter l'analyse. Les formes graphiques utilisées dans ce travail sont les histogrammes pour démontrer l'évolution de la production laitière, les inspections vétérinaires effectuées et les proportions des animaux dépistés.

L'analyse des questionnaires a été faite par une reformulation du questionnaire sans changer l'information. La reformulation a touché beaucoup plus le deuxième volet concernant l'éleveur en raison de son niveau d'éducation.

La recherche documentaire sur le système de gestion de qualité du lait en Canada a été faite par la visite du site officiel du Centre de Référence en Agriculture et Agroalimentaire du Québec, CRAAQ1, où un document traite le contrôle laitier, la réglementation et les normes réglementaires de la qualité du lait tout au long de la chaine de production du lait est disponible pour le téléchargement gratuit.

' www.craaq.qc.ca

IV. RESULTATS & DISCUSSION

IV.1. Résultats recueillis de la DSA de la Wilaya de Constantine

IV.1.1. Atouts et contraintes de l'élevage bovin au niveau de la Wilaya de Constantine

Atouts

- Un potentiel animal existant issu de races modernes et améliorées;

- Un potentiel de terres favorables à l'extension des cultures fourragères tant en sec qu'en irrigué;

- Une infrastructure d'élevage disponible;

- Une tradition d'élevage reconnue;

- Des étages bios climatiques propices à l'élevage laitier et à la production fourragère en vert; - La disponibilité d'une industrie de transformation laitière importante et compétitive.

Contraintes

- Déficit fourrager chronique

- Ration alimentaire déséquilibrée

- Taille réduite des troupeaux

- Agriculteurs non qualifiés

- Charges d'exploitation en constante augmentation

- Organisation de la profession à l'état embryonnaire ne peut prendre en charge la problématique de la filière

- Faible adhésion des éleveurs au dispositif de soutien

- Faible connaissance de gestion moderne d'élevage

- Faible taux de collecte

IV.1.2. Organisation des activités de dépistage des cheptels bovins laitiers

A la fin de chaque année, la DSA fait un bilan annuel d'activités vétérinaires par le biais du service d'inspection (Bureau d'Inspection Vétérinaire). Dans le cadre lait, un programme de dépistage de la tuberculose et de la brucellose, maladies à déclaration obligatoire, sur les cheptels bovins laitiers existant dans la Wilaya de Constantine. Ce dépistage consiste en :

- Une demande d'adhésion de l'éleveur pour le programme (une présentation des bâtiments en dehors des zones urbaines, l'effectif de cheptels, la disponibilité ou non de l'électricité et de l'eau, les propriétés et la location de l'élevage).

- Le vétérinaire étatique visite l'élevage pour voir s'il répond ou non aux normes.

- Si l'élevage répond aux normes, le vétérinaire identifie tous les animaux par un numéro dans une boucle d'oreille. Un numéro d'identification sanitaire est fourni à l'éleveur (voir Figure 2).

- Prélèvement du sang de tous les animaux pour le dépistage de la brucellose dont le sang est acheminé vers le laboratoire vétérinaire Baraouia pour l'analyse sérologique.

- Test de tuberculination IDR, Intra-Dermo-Reaction, pour le dépistage de la tuberculose. Le vétérinaire retourne après 72h pour la lecture du test.

- Si les résultats de l'analyse pour la brucellose sont positifs, ordre d'abattage, l'animal est marqué à l'oreille gauche à l'aide d'une pince à porte pièce (O) ensuite après l'abattage de l'animal une désinfection du bâtiment et une indemnisation de l'éleveur (35%) est effectuée.

- Si les résultats du test de la tuberculose sont positifs, l'animal est marqué à l'aide d'une pince à porte pièce (T) au niveau de l'oreille gauche ensuite l'abattage sanitaire, la désinfection du bâtiment et indemnisation de l'éleveur sont effectuées.

- Si l'éleveur conteste le résultat positif de la tuberculose, il a droit à une contre expertise suite à sa demande. Dans ce cas l'animal n'est pas marqué et la contre expertise se fera six semaines après.

Une autre technique est utilisée pour le dépistage de la brucellose, le Ring test, c'est un test qualitatif qui ne donne pas des renseignements sur l'état sanitaire de l'animal. Si le résultat du test est positif, dans un lait de mélange, il faut compléter par l'analyse sérologique.

Figure 2

FICHE D'IDENTIFICATION SANITAIRE D'UN ELEVEUR DE BOVINS LAITIERS
(DSA de la Wilaya de Constantine)

IV.1.3. Mécanismes de soutien à la production laitière

L'Etat algérien fournit des subventions à la production et la collecte de lait ainsi qu'une prime d'intégration au bénéfice des laiteries productrices de lait pasteurisé à partir de lait cru de collecte.

Subvention à la production

Le montant la subvention à la production est fixé à douze Dinars Algériens par litre (12 DA/ L), qui vient s'ajouter au prix de cession convenu entre l'éleveur d'une part et la laiterie d'autre part. Est éligible à cette subvention tout éleveur disposant de la carte d'agriculteur ou tout document justifiant cette qualité et s'engageant, par voie contractuelle, à fournir l'essentiel de sa production sur la base d'un programme de livraison

Subvention pour la collecte

Le montant la subvention pour la collecte est fixé à cinq Dinars Algériens par litre (5 DA /L). Sont éligibles à cette subvention :

- Toutes les laiteries qui effectuent la collecte du lait par leurs propres moyens et disposant de l'équipement de collecte.

- Tout collecteur disposant d'équipements répondant aux normes de ramassage et de transfert de lait cru de l'étable à la laiterie et détenteur de l'agrément de collecteur, en cours de validité, délivré par la DSA de la Wilaya.

- Tout éleveur qui livre, dans le strict respect des normes requises (norme de collecte), sa production de lait cru réfrigéré à 6° C provenant exclusivement de son propre cheptel. Dans le cas d'un transfert partiel à un centre de collecte relevant d'une laiterie, cette prime sera départagée, par voie contractuelle, entre le collecteur et le transformateur.

Prime d'intégration

Le montant de la prime d'intégration est fixée entre deux et quatre Dinars Algériens par litre (2 et 4 DA/Litre) en faveur de la laiterie, variant en fonction des quantités de lait cru intégrées. La prime ainsi fixée est répartie comme suit :

- 2 DA/L pour des quantités collectées inférieures à 5000 L/jour.

- 2.5 DA/L pour les quantités comprises entre 5000 et 10 000 L/jour.

- 3 DA/L pour les quantités comprises entre 10 000 et 15 000 L/jour.

- 4 DA/L pour les quantités supérieures à 15 000 L/jour.

Ne sont éligibles à cette prime que les laiteries qui fabriquent totalement ou partiellement du lait pasteurisé conditionné à partir du lait cru de collecte.

IV.1.4. Nombre d'élevages agréés par l'Etat

Le Tableau N°11 représente le nombre d'élevages agréés par l'Etat durant la période 2000 - 2010.

Tableau 11 :
ÉVOLUTION DE L'EFFECTIF DES ELEVAGES AGREES PAR L'ETAT DURANT LA
PERIODE 2000 - 2010
(DSA Constantine, 2011)

Années

Nombre d'élevages

2000

135

2001

140

2002

156

2003

160

2004-2005

490

2006

575

2007

537

2008-2009

409

2009-2010

294

IV.1.5. Production du lait

La région de Constantine connaît depuis quelques années un développement de la production du lait bovin par rapport au lait ovin. La Figure N° 3 représente, l'évolution de la production du lait depuis l'année 2000 jusqu'à l'année 2010 et une comparaison de l'évolution de la production du lait bovin avec celle de la production totale de lait.

Figure 3
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DU LAIT DE VACHE ET DU LAIT TOTAL DURANT
LES ANNEES 2000-2010 AU NIVEAU DE LA WILAYA DE CONSTANTINE

Selon les statistiques recueillis des registres officiels de la DSA de la Wilaya de Constantine, correspondant à la période 2000 - 2010, les vaches sont la source principale de lait dans la région. La Figure N° 4 représente la proportion de la production du lait bovin part rapport aux laits provenant d'autres animaux durant les dix dernières années.

Figure 4
PORTION DE LA PRODUCTION DU LAIT DE VACHE

IV.1.6. Contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine

Les maladies contagieuses et les zoonoses constituent une préoccupation majeure des services vétérinaires de la Wilaya de Constantine. L'altération du lait est une menace pour la santé publique car les risques de transmission des microorganismes pathogènes par le biais des secrétions de la glande mammaire sont considérables. Les pertes économiques engendrées par l'abattage des animaux infectés sont rédhibitoires pour les éleveurs et producteurs de lait.

IV.1.6.1. Dépistage de la brucellose

Le Tableau N° 12 représente un bilan des activités de dépistage de la brucellose effectué par le Service des Inspections, Bureau des inspections vétérinaires, durant les années 2000 à 2010. Le nombre des animaux abattus correspond au nombre de cas de brucellose détectés.

Tableau 12:
BULLETIN DES RESULTATS DE DEPISTAGE DE LA BRUCELLOSE DURANT LES ANNEES 2000 - 2010
(DSA de la Wilaya de Constantine, 2011)

Année

Nombre
d'exploitations
visitées

Nombre
d'exploitations
infectées

Nombre
d'animaux
dépistés

Nombre
d'animaux
atteints

Nombre
d'animaux
abattus

Morts

Vendu
animaux
positifs

Instance d'abattage
début du programme à
ce jour

2000

162

13

1879

19

18

 
 

1

2001

181

24

1978

58

45

 
 

2

2002

197

11

2025

46

23

3

0

20

2003

279

10

2605

40

38

0

0

2

2004

505

19

3593

37

32

2

0

3

2005

520

21

4600

33

30

1

1

1

2006

622

23

6283

47

32

1

0

14

2007

623

32

6951

62

66

1

0

6

2008

347

27

4355

45

36

1

0

7

2009

492

34

6737

72

49

1

7

22

2010

352

26

4707

76

73

3

6

22

La Figure N° 5 représente l'évolution de la proportion des exploitations inspectées durant la période 2004-2010 (par rapport au nombre total de vaccinations).

Exploitations inspectées
(%)

35 30 25 20 15 10 5 0

 
 

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Année

Figure 5
ÉVOLUTION DE LA PROPORTION DES EXPLOITATIONS INSPECTEES DURANT LA
PERIODE 2004 - 2010

Le Tableau N° 13 représente les résultats du test Ring, utilisé pour le dépistage des cas de brucellose, pendant les années 2000 à 2010. Le Ring test n'est pas réalisé pendant la période de 2005 à 2009 en raison de l'indisponibilité du réactif.

Tableau 13
BULLETIN DES RESULTATS DU TEST DE RING DURANT LA PERIODE 2000 - 2010
(DSA Constantine, 2011)

Année

Communes

Nombre de
prélèvement dans les
centres de collecte
(a)

Nombre de
prélèvement dans les
laiteries
(b)

Résultats

2000

- Zighoud Youcef
- Hamma Bouziane
- Didouche Mourad

/

14

02 positifs

2001

- Zighoud Youcef
- Hamma Bouziane
- Ibn Ziad

02

15

(a) 02 positifs

(b) 02 positifs

2002

- Didouche Mourad
- El-Khroub

 

11

01 positif

2004

- Constantine
- Zighoud Youcef
- Didouche Mourad
- El-Khroub
- Ouled Rahmoune

Orelait
(14 Collecteurs)

150

(a) 16 positifs

(b) 11 positifs

2010

Élevage de la wilaya

/

453

37 positifs

IV.1.6.2. Dépistage de la tuberculose

Le Tableau N° 14 représente un bilan des activités de dépistage de la tuberculose effectué par le Service des Inspections, Bureau des inspections vétérinaires, durant les années 2000 à 2010.

Tableau 14
BULLETIN DES RESULTATS DE DEPISTAGE DE LA TUBERCULOSE DURANT LES ANNEES 2000 - 2010
(DSA de la Wilaya de Constantine, 2011)

Année

Nombre
d'exploitations
visitées

Nombre
d'exploitations
infectées

Nombre
d'animaux
dépistés

Nombre
d'animaux
atteints

Nombre
d'animaux
abattus

Contre
expertise
négatifs

Morts

Vendu animaux
positifs

Instance d'abattage
début du programme
à ce jour

2000

162

17

1885

41

27

 
 
 

8

2001

181

15

243

36

21

 
 
 

2

2002

197

8

2028

19

12

1

0

0

7

2003

279

7

2610

19

7

5

0

0

7

2004

507

15

3657

29

16

1

0

0

12

2005

520

34

4600

78

22

40

1

0

15

2006

622

23

6284

49

27

17

1

0

5

2007

623

22

7002

45

25

13

0

5

17

2008

347

16

4246

47

15

15

1

0

16

2009

491

22

6658

54

16

32

0

7

11

2010

352

9

4726

12

9

10

0

4

4

La Figure N° 6 représente les proportions des animaux dépistés durant les années 2000-2010 par rapport au nombre total de vaccinations effectuées.

25

20

15

10

Animaux dépistés (%)

5

0

Année

Tuberculose Brucellose

Figure 6
ÉVOLUTION DE LA PROPORTION D'ANIMAUX DEPISTES DURANT LES ANNEES
2000-2010

IV.1.7. Analyses bactériologiques sur le lait cru

Le Tableau N° 15 représente les résultats des analyses bactériologiques réalisées par le laboratoire des vétérinaires Baraouia, sur des échantillons de lait cru pendant la période 2000 à 2003. Les germes recherchés dans ces analyses sont:

- Streptocoques fécaux;

- Staphylocoques aureus;

- Germes aérobies à 30°C;

- Coliformes fécaux;

- Flore totale mésophile;

- Clostridium sulfito-réducteurs à 46°C.

Selon l'arrêté interministériel du 25 Ramadhan 1418 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et complétant l'arrêté du 14 Safar 1415 correspondant au 23 juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines denrées alimentaire (voir Annexe ), les résultats sont classifiés en trois catégories : non acceptable (NA), acceptable (A) ou non satisfaisant (NS).

Tableau 15
RESULTATS DES ANALYSES BACTERIOLOGIQUES SUR LE LAIT CRU
(DSA de la Wilaya de Constantine, 2011)

Année

Communes

Nombre de
prélèvement dans les
centres de collecte
(a)

Nombre de
prélèvement chez
les laiteries
(b)

Résultats

2000

- Zighoud Youcef
- Hamma Bouziane
- Didouche
Mourad

/

25

09 NA

16 A

2001

- Zighoud Youcef
- Hamma Bouziane
- Ibn Ziad

02

25

(a) 02 NS

(b) 20 NS

2002

- Didouche
Mourad
- El-Khroub

/

06

06 NS

2003

- Constantine

05

03

(a) 05 NS

(b) 03 NS

IV.2. Résultats recueillis de l'enquête à la ferme Seraoui

IV.2.1. Mammites à la ferme Seraoui

Le Tableau N° 16 représente le nombre des cas de mammite rencontrés durant les deux années 2010 et 2011 selon les estimations du vétérinaire chargé du suivi des vaches de la ferme. Le propriétaire a estimé que le troupeau se composait de 38 vaches en 2010 et de 80 vaches en 2011. Les estimations du vétérinaire pour les cas de mammites rencontrés pendant l'année 2010 sont en excès du nombre total de vaches dans la ferme durant la même année. Ceci pourrait refléter une erreur ou bien une mal interprétation du vétérinaire de la question posée (la question ne spécifiait pas le lieu des cas de mammites rencontrés).

Tableau 16
NOMBRE DE CAS DE MAMMITE RENCONTRES DANS LA FERME SERAOUI
(Estimations du vétérinaire responsable de la ferme)

Année

Nombre de cas de mammites détectés

2010

Environ 50 cas

2011

Environ 20 cas

Selon le vétérinaire interrogé :

- la fréquence d'incidence des mammites chroniques (sub-cliniques) est plus importante que celle des mammites aigues (cliniques) ;

- il y'a deux périodes propices à l'apparition des mammites :

- Après le vêlage (mammite poste-vêlage) ;

- Au début du tarissement (en cas d'absence de la médicamentation préventive en période de tarissement).

IV.2.2. Symptomatologies de la mammite clinique

Selon le vétérinaire interrogé, deux types de symptômes sont observés :

1) Symptomatologie au niveau de la mamelle :

- Inflammation;

- Induration;

- Douleur;

- Congestion;

- Tuméfaction.

2) Symptomatologie au niveau du lait :

- La présence des sécrétions purulente dans le lait;

- Hémolactation.

IV.2.3. Diagnostique clinique de la mammite bovine

Selon le vétérinaire interrogé, le diagnostique se fait selon les étapes suivantes :

- Observation de l'éleveur des signes indicateurs d'infection sur l'animal;

- Diagnostique du vétérinaire en fonction de la symptomatologie (sans tenir compte du germe incriminé);

- Confirmation du diagnostique par analyse bactériologique

Selon notre le vétérinaire responsable dans la ferme Seraoui, les germes pathogènes les plus incriminés dans les mammites détectées dans la ferme sont, par ordre d'importance : Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis, les coliformes et les germes pyogènes.

IV.2.4. Repérage par le trayeur des vaches atteintes de la mammite

Selon le trayeur interrogé, pendant les pratiques de nettoyage mise en oeuvre pour la préparation des vache à la traite, il est possible de suspecter les cas de mammites à l'aide de plusieurs signes sur l'animal, tels que :

- les vaches atteintes deviennent hostiles pendant la traite ;

- la mamelle gonfle et prend une couleur rouge ;

- dans les cas évolués, le durcissement de la mamelle est observé.

En outre, il existe plusieurs signes d'altération au niveau du lait provenant de vaches atteintes. Par exemple, le lait trait peut contenir des morceaux solides et avoir un aspect non homogène, on peut également détecter la présence de sécrétions purulentes et/ ou sanguines, une chute de lactation etc. Le taux de chute de lactation dépend de:

- La gravité de la mammite et le nombre des quartiers atteints

- Le stade de lactation

- Le niveau de lactation

IV.2.5. Mesures de prévention de l'apparition des mammites

Selon le vétérinaire enquêté, les mesures de prévention conseillées aux fermiers sont: - Hygiène de la litière;

- Utilisation rationnelle de la machine à traire;

- Hygiène de la machine à traire;

- Utilisation des antiseptiques avant et après la traite (hygiène de la mamelle); - Utilisation systématique des suraigües intramammaires de tarissement;

- Hygiène au cours du vêlage et après le vêlage;

- Diagnostique précoce des mammites sub-cliniques.

Selon le trayeur enquêté, les mesures de prévention de l'apparition des mammites dans le troupeau se reposent principalement sur le respect des procédures de préparation de la traite. Les procédures rédigées et mises en oeuvre pour la préparation de la traite sont :

1) Deux traites par jour (une le matin et l'autre l'après midi);

2) La traite doit être effectuée dans une salle réservée à cet effet, chacune des vaches à traire est placée dans une cabine;

3) On commence par le nettoyage et la désinfection de la mamelle: les trayons sont immergés dans une solution mousseuse antiseptique qui est introduite dans un gobelet ayant la forme du pis. Pour assurer l'efficacité de la désinfection, le temps d'action du produit doit être respecté ;

4) Les trayons sont essuyés à l'aide de serviettes jetables ou chiffons à usage courant. Après chaque traite, ces serviettes/ chiffons sont entreposés dans un récipient javellisé jusqu'à la prochaine traite où ils seront rincés à l'eau et séchés (il y'a une nouvelle technique de nettoyage plus rapide qui consiste en l'utilisation des lingettes imbibées par un détergent) ;

5) On procède à la traite mécanique ;

6) Hygiène des manchons ;

7) Respect du temps et durée de la traite.

Après la traite, le trayon est largement ouvert, ce qui augmente le risque de contamination. Il y a donc des mesures de prévention qui sont appliquées, dans la ferme Seraoui, suite à la traite et qui consistent en (selon les directives fournies par Danone, le client principal de la ferme Seraoui):

1) Le trempage du trayon, après la traite, dans une solution colorée : une solution bleue est utilisée après la traite du matin et une solution rouge après la traite de l'après-midi ;

2) L'application d'un plan de prévention des facteurs favorisant la propagation des germes responsables de mammites dans l'environnement de la ferme. Ce plan est conçu en concertation avec le vétérinaire qui soigne le troupeau. Ce plan comprend plusieurs directives: - Une désinfection de toute la ferme est effectuée, quatre fois par an

- L'utilisation d'une nettoyeuse à pression pour désinfecter les manchons

- Le nettoyage régulier et quotidien, par un désinfectant, de l'aire de la couche et d'alimentation ainsi que la salle et la machine de la traite

- La réalisation du test d'intégrité physique du lait : le California Mastis Test

- L'application d'un système d'enregistrement écrit et permanent de la production de chaque vache afin de détecter la chute de production de lait

- L'application d'un élevage à stabulation libre, sans fumier

IV.2.6. Mesures appliquées pour éviter la propagation des mammites dans le troupeau

D'après les informations recueillies, les mesures appliquées dans la ferme Seraoui pour éviter la propagation des mammites dans le troupeau sont :

- Identification des vaches atteintes de la mammite par des rubans adhésifs, le quartier postérieur droit de la mamelle, atteint de la mammite, exige la mise en place d'un ruban adhésif au membre postérieur droite à l'extrémité distale du membre.

- Séparation des vaches atteintes de la mammite des vaches saines;

- Traite manuelle de la vache atteinte de la mammite dans un récipient réservé à cet effet, ou la traite mécanique de la vache malade en dernier avec la séparation du matériel de traite ;

- Application du traitement le plus tôt possible pour obtenir la guérison des mammites curative et éviter l'apparition des mammites chroniques.

La Figure N° 7 représente un schéma illustratif des mesures de prévention de la propagation de la mammite à la ferme Seraoui.

Figure 7
MESURES DE PREVENTION DE LA PROPAGATION DE LA MAMMITE A LA FERME
SERAOUI
(El-Khroub, Constantine)

IV.2.7. Mesures appliquées pour empêcher l'introduction des maladies infectieuses dans le troupeau

D'après les informations collectées pendant notre enquête, les mesures appliquées dans la ferme Seraoui pour empêcher l'introduction des maladies infectieuses dans le troupeau sont :

1) Isolement des vaches malades et gestantes

2) Surveillance et observation du troupeau

3) Visite et suivi médical

4) Exigence des certificats de dépistage de brucellose et tuberculose, avant l'introduction d'une nouvelle vache au troupeau. Si les vaches ne sont pas certifiées, on réalise un dépistage des deux maladies au niveau de la ferme.

5) Alimentation spécialement enrichie par certains minéraux comme le bicarbonate.

IV.2.8. Traitement des mammites par les antibiotiques

Notre enquête a révélé que deux types d'antibiotiques sont utilisés pour le traitement des vaches laitières à la ferme Seraoui:

1) Antibiotiques à utilisation intra-mammaire : le Synulox (Amoxicilline + Acide clavulanique + Prednisolone).

2) Antibiotiques injectables: l'Erythromycine et la Tylosine.

La dose d'antibiotique varie en fonction du poids de la vache et la duré du traitement est généralement 4 à 5 jours. Le vétérinaire interrogé a déclaré qu'il est obligé de prolonger le traitement au delà de l'observation de la guérison clinique (qui s'obtient après environ 2 à 3 jours) et ce pour les raisons suivantes :

1) Assurer l'élimination des germes responsables de l'organisme de l'animal traité

2) Eviter l'échec de l'antibiothérapie qui pourrait être dû au fait que le choix de l'antibiotique n'est pas réalisé sur des bases rationnelles (eg. utilisation de la technique de l'antibiogramme pour déterminer la susceptibilité des bactéries incriminées envers les différents antibiotiques)

Il convient de noter que parfois, l'éleveur pourrait décider d'avoir recours aux antibiotiques pour traiter les vaches sans consulter le vétérinaire au préalable. Cependant, le vétérinaire a déclaré qu'il respecte la période d'attente minimale recommandée avant de reprendre la traite des vaches rétablies et ce pour deux raisons :

1) Le respect de la législation en vigueur

2) L'impact économique : étant donné que la livraison au centre de collecte est contrôlée, toute la quantité de lait fournie risque d'être rejetée si des résidus d'antibiotiques y sont détectés.

Selon notre étude, la résistance aux antibiotiques chez les vaches traitées est observée, car le traitement par les antibiotiques se fait :

- Sans tenir compte les germes en cause ;

- Sous dosage du traitement;

- Durée d'administration très limité.

D'après l'éleveur interrogé, l'efficacité du traitement des mammites par les antibiotiques apparait en 2 à 3 jours. Les signes de la guérison qui sont pris en compte pour décider si la vache traitée peut être utilisée pour la traite sont :

- Augmentation de la capacité d'ingestion : la vache s'alimente normalement;

- Absence de signes d'agressivité pendant les pratiques de nettoyage de la mamelle; - Intégrité physique du lait, ne contient pas des sécrétions;

- Reprise du taux normal de lactation

Pour signaler les vaches en cours de traitement par des antibiotiques, une méthode d'indentification est mise en oeuvre. Cette méthode d'identification consiste à:

- Enregistrer sur le tableau de la vache malade, l'antibiotique utilisé et la durée d'attente.

- Appliquer des rubans adhésifs autour du membre correspondant au quartier de la mamelle infectée (voir Figure 8).

Figure 8
SYSTEME D'IDENTIFICATION DES VACHES SOUS TRAITEMENT A LA FERME
SERAOUI

Un registre écrit et permanent de tous les antibiotiques utilisés chez la vache est maintenu afin d'identifier les vaches ayant subi un traitement par les antibiotiques.

IV.2.9. Mesures de prévention d'apparition des résidus d'antibiotiques dans le lait

D'après l'éleveur enquêté, les mesures de prévention d'apparition des résidus d'antibiotiques dans le lait produit par la ferme Seraoui sont:

- Les délais d'attente recommandés suite à un traitement par antibiotiques sont respectés : la reprise de la traite des vaches traitées varie en fonction de l'antibiotique utilisé, mais en général, le délai d'attente varie entre 4 et 8 jours.

- La reprise de la traite s'effectue après s'être assuré de la guérison de la mamelle et la reprise du taux normal de lactation ;

- La collecte du lait provenant des vaches traitées se fait dans un récipient réservé à cet effet ;

- Après la période d'attente, un teste de détection des résidus d'antibiotiques (Delvo test) est utilisé afin de décider quels lots de lait peuvent être mélangés ;

- Aucune alimentation médicamentée ou conservée par des antibiotiques n'est utilisée pour nourrir le troupeau

IV.3. Résultats recueillis de l'enquête au niveau de la laiterie Safilait

IV.3.1. Système de gestion de la qualité du lait cru hors laiterie

D'après le responsable de la collecte et le responsable d'approvisionnement interrogés, Safilait entreprend de s'assurer de la qualité de la matière première par le biais des mesures suivantes:

- Les coordonnées des fournisseurs de la laiterie sont fournies par la DSA ; il s'agit donc de fournisseurs enregistrés et agréés

- Au cas où le lait réceptionné est de mauvaise qualité, le fournisseur est contacté et une visite sur site est organisée

- Des analyses internes et externes sont effectuées, afin de déterminer la cause de la mauvaise qualité

- Une sensibilisation du personnel de la ferme concernant les bonnes pratiques d'hygiène à observer afin d'obtenir un lait de qualité

- La réception du lait de 8 à 18 °C et rarement à 4°C

- Des conventions avec certains producteurs pour leur offrir une aide financière sous forme de crédits afin d'acheter des cuves et des citernes réfrigérées pour la collecte et le transport du lait.

IV.3.2. Système de gestion de la qualité du lait cru à la laiterie

D'après le directeur du contrôle et assurance qualité enquêté, la gestion de la qualité du lait à Safilait se fait par:

1) L'application de deux types de contrôle, interne et externe :

a- Le contrôle interne consiste en la réalisation des analyses physico-chimiques et microbiologiques. Les critères de choix des techniques d'analyse utilisées sont généralement le coût et la rapidité.

b- Le contrôle externe consiste en la mise en oeuvre d'une convention avec le Laboratoire Régional des Vétérinaires, afin de pouvoir réaliser des analyses supplémentaires en cas de besoin ainsi que les analyses d'autocontrôle pour la validation des résultats du contrôle interne.

2) Avant l'approvisionnement, le lait passe par une station de refroidissement instantané qui ramène la température à 4°C, le lait est ensuite prêt pour le stockage.

3) Sélection du lait selon la qualité : le lait de bonne qualité est réservé pour la fabrication fromagère et le lait de qualité moyenne pour la consommation (lait de sachets).

IV.3.3. Système de gestion des résidus d'antibiotiques dans le lait de transformation

D'après le directeur du contrôle et assurance qualité de Safilait, le système de gestion de la présence des résidus d'antibiotiques dans le lait comporte les mesures suivantes:

1) Les analyses de détection des résidus d'antibiotiques sont effectuées au niveau du Laboratoire Régional des Vétérinaires par convention.

2) La présence de résidus d'antibiotiques ne constitue pas un problème technologique pour le lait en sachets et donc la laiterie se contente d'effectuer les analyses microbiologiques exigées par la réglementation sur le produit fini avant sa commercialisation (convention avec le Laboratoire Régional des Vétérinaires).

3) L'exigence de l'absence totale des résidus d'antibiotiques dans le lait destiné à la transformation (fromage, l'ben, yaourt), puisque dans ce cas, la présence d'antibiotiques pose un problème d'ordre technologique.

4) Commande de deux techniques d'analyse qui sont le Delvo test et le B Start pour réaliser le test de détection des résidus d'antibiotiques au niveau de la laiterie.

IV.4. Discussion des résultats

IV.4.1. Discussion des résultats recueillis de la DSA de la Wilaya de Constantine

Durant la période 2000-2006, l'effectif des élevages agréés par l'Etat est en croissance continue. En effet, cette croissance est expliquée par l'adhésion des éleveurs au programme de dépistage de la tuberculose et de la brucellose des cheptels bovins laitiers existant dans la Wilaya de Constantine (Loi 1995). L'année 2009 connut une fluctuation de l'effectif des élevages, tandis que la diminution de l'effectif se manifeste nettement après l'année 2008. Cette baisse est expliquée par l'introduction d'un nouveau programme qui impose l'identification sanitaire des éleveurs des bovins laitiers.

La région de Constantine connut durant les années 2000 - 2005 une augmentation de la production du lait de vache (qui représente 97,5% de la production totale de lait). Cette augmentation est due à plusieurs facteurs dont nous citons :

- Les subventions de l'Etat (subventions de la production, de la collecte et les primes d'intégration) qui visent à développer une indépendance par rapport à l'importation de cet aliment de base ;

- La reprise de l'importation des vaches laitières après l'année 2003 ;

- L'auto-amélioration progressive des éleveurs.

La diminution de la production observée en 2007 correspond à l'arrêt d'importation des génisses et une vague de sécheresse qui a fait qu'il était devenu plus viable, économiquement, de vendre les vaches.

Les dépistages effectués par le Service d'Inspection Vétérinaire ont permis de recenser les exploitations et les effectifs des animaux infectés de brucellose et tuberculose. L'introduction des analyses bactériologiques au niveau des centres de collecte et des laiteries a aussi permis d'améliorer la gestion de la qualité du lait cru. Cependant, nous constatons que ces contrôles ne sont pas systématiques et la non disponibilité des réactifs constitue parfois un handicap par rapport à la bonne conduite de ces tests. En outre, nous avons constaté que le système de documentation et d'enregistrement des données nécessite une amélioration. L'accès à l'information n'est pas toujours facile et les informations recueillies ne sont pas toujours exploitables à cause de la multitude des informations qui manquent.

IV.4.2. Discussion des résultats recueilis de la ferme Seraoui

L'analyse des informations recueillies pendant l'enquête dans la ferme Seraoui nous a permis

d'identifier des points forts et des points faibles dans leur système de gestion de la qualité du lait. Le Tableau No 17 résume ces points.

Tableau 17
EVALUATION DU SYSTEME DE GESTION DE LA QUALITE DU LAIT A LA FERME
SERAOUI

Points forts

Points faibles

Propositions pour amélioration


·

Système d'identification


·

Manque de


·

Utilisation de l'antibiogramme

 

des vaches subissant un traitement

d'antibiotiques

 

communication entre le vétérinaire et le

personnel de la ferme


·

Utilisation des antibiotiques dont le rapport de concentration lait/sérum des antibiotiques est


·

Bonnes pratiques de


·

Utilisation non

 

moyennement faible


·

·

prévention pré- et post- traite

Séparation du matériel utilisé pour les vaches saines et malades

Respect des délais


·

rationnelle des antibiotiques,

notamment les formules injectables

Aucune traite des vaches aux tarissements


·

·

Traite des vaches aux tarissements

Etalonnage de la machine à

traire (niveau de vide, pulsations, débit, pompe à vide, entrées d'air)

 

d'attente avant la reprise de la traite des animaux traités


·

Utilisation non rationnelle de la machine à traire


·

Application de documentation et de traçabilité des résultats d'analyse


·


·

·

Test d'intégrité physique du lait Logiciel pour le suivi de la production laitière de la ferme Utilisation d'un registre pour documenter les traitements utilisés

Test de détection des résidus d'antibiotique


·

·

Non inclusion des résultats des tests d'analyse de résidus d'antibiotiques dans la documentation

Aucune

médicamentation préventive de la mammite


·

Traitement intra-mammaires au tarissement

 

(Delvo test)

 
 
 
 

Parmi les points forts nous citons la diminution du nombre des cas des mammites rencontrés durant les deux années 2010 et 2011. Cette diminution est probablement due à l'amélioration des pratiques de préparation de la traite et tout le système d'élevage, particulièrement l'environnement et la qualité hygiénique des locaux. Le système d'identification des vaches laitières appliqué à de la ferme Seraoui permet une meilleur gestion du troupeau. La traite est l'un des facteurs susceptibles d'influencer l'état sanitaire du pis. Elle représente une possibilité de contamination des trayons et constitue un facteur de déclenchement des infections. Notre enquête à démontré le respect des procédures de préparation de la traite par le trayeur enquêté.

Pour ce qui est des points faibles, nous supposons que la prédominance de la mammite chronique au niveau de la ferme pourrait indiquer l'inefficacité de l'antibiothérapie administrée par le vétérinaire. L'utilisation des antibiotiques injectables (l'Erythromycine et la Tylosine dans ce cas) augmente le risque de transmission des résidus d'antibiotiques dans le lait. Le bon fonctionnement de la machine à traire et son étalonnage permet d'éviter les traumatismes des trayons et l'apparition des plis qui présente un réservoir des germes causant la mammite, cette pratique n'est pas effectuée à la ferme Seraoui. En outre, selon ABIDI (2004) et BOULTIF (2009) le non respect de la dose, l'allongement de la durée d'élimination du médicament et le non respect de la voie d'administration représente des mauvaises utilisations des médicaments qui résultent en l'apparition des antibiotiques dans le lait. D'après l'éleveur ces pratiques sont respectées. En réalité, il ne nous a pas été possible de confirmer cette affirmation pendant les visites d'observation étant donné que, durant la période de l'enquête, aucun cas de mammite n'a été signalé et il n'y avait pas de cas en cours de traitement.

Enfin, nous avons noté l'existence d'un registre pour documenter les traitements utilisés dans la ferme pour le traitement des vaches atteintes de mammite ainsi que le code d'identification des vaches atteintes. Cependant, il nous a été défendu d'avoir accès au registre pour évaluer le contenu (par exemple s'il contient les détails des antibiotiques utilisés, le dosage et la durée de traitement etc.). Nous avons également constaté l'absence d'un registre pour documenter les résultats du test d'intégrité physique du lait. Il n'y a donc aucune preuve tangible que le test soit réellement effectué d'une manière systématique.

IV.4.3. Discussion des résultats recueillis de la laiterie Safilait

L'analyse des informations recueillies pendant l'enquête dans la laiterie Safilait nous a permis d'identifier des points forts et des points faibles dans leur système de gestion de la qualité du lait réceptionné. Le Tableau No 18 résume ces points.

Tableau 18
EVALUATION DU SYSTEME DE GESTION DE LA QUALITE DU LAIT A SAFILAIT

Points forts

Points faibles

Propositions pour amélioration

· Bonne communication avec

· Absence d'un registre pour

· Application d'un système de

les fournisseurs

la documentation des

documentation plus complet

· Crédits financiers pour

activités de contrôle des

des activités de contrôle de

inciter les fournisseurs à

résidus d'antibiotiques dans

la qualité du lait

respecter la chaîne de froid

le lait réceptionné

· Contrôle de détection des

· Existence d'un registre

· Attitude indulgence par

résidus d'antibiotiques à la

pour la documentation des

rapport à la présence de

laiterie

tests de contrôle bactériologique et physico-

résidus d'antibiotiques dans le lait destiné à la

· En cas de positivité du test, le refus de déchargement à la

chimiques effectués

consommation (lait en

laiterie

· Convention avec le

sachets)*

 
 

Laboratoire Régional des

 
 

Vétérinaires pour la réalisation de tests de contrôle de qualité

 
 

* Il convient de noter que les tests exigés par la réglementation2 sont réalisés par les organismes d'inspection sur les produits finis et ces tests comprennent la détection des résidus d'antibiotiques.

La principale défaillance relevée dans le système de gestion de la qualité du lait à Safilait est l'absence d'un registre pour documenter les activités de contrôle de qualité entreprises au niveau de l'entreprise. L'absence d'un tel système de traçabilité fait que le système de gestion de la qualité du lait cru, notamment par rapport à la présence de résidus d'antibiotiques, reste extrêmement limitée. Cependant, la perspective de la réalisation interne du teste de détection des résidus d'antibiotiques constitue un premier pas vers la mise en oeuvre d'un système plus efficace.

IV.5. Synthèse des résultats: Schéma général du système de contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine

Le contrôle laitier est une activité qui permet de réunir et de produire des données pour la sélection des animaux appropriés et rentables. C'est un outil d'aide en matière de management des troupeaux bovins laitiers qui font, de ce fait, l'objet d'un contrôle régulier et systématique selon des procédés standardisés à l'échelle internationale. La Figure N° 9 représente une

2 Arrêté interministériel du 25 Ramadhan 1419 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et complétant l'arrêté du 14 Safar 14115 correspondant au 23 juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines denrées alimentaires, p. 7. JORA N° 35 du 27-05-1998

synthèse des résultats recueillis dans notre étude et illustre les différents contrôles laitiers effectués à trois niveaux de la chaine du lait :

1) au niveau des autorités publiques (représentées par la DSA, Service des Inspections Vétérinaires) ;

2) au niveau du producteur (représenté par la ferme Seraoui) et

3) au niveau du transformateur/ industriel (représenté par Safilait).

53

(a)

(c)

(c)

Figure 9
LE SYSTEME DE CONTROLE LAITIER A LA WILAYA DE CONSTANTINE :

(a) au niveau de la DSA (Service des Inspections Vétérinaires), (b) au niveau du producteur
(ferme Seraoui) et (c) au niveau du transformateur (Safilait)

VI.5.1. Benchmarking avec le système de contrôle laitier Québécois (Canada)

Le benchmarking est une technique de gestion de la qualité qui consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d'organisation des autres pays/ organisations afin de s'en inspirer et d'en retirer le meilleur. C'est un processus continu de recherche, d'analyse comparative, d'adaptation et d'implantation des meilleures pratiques pour améliorer la performance des processus dans une organisation. Nous avons utilisé cette méthode pour analyser les résultats recueillis en comparant le système de contrôle laitier tel qu'il est appliqué à Constantine avec le système de contrôle laitier mis en oeuvre au Québec. Le Canada est un pays qui est reconnu à l'échelle mondiale pour l'efficacité de son système de gestion de la qualité des aliments3. Cette comparaison nous a permis donc d'identifier les lacunes du système de contrôle laitier appliqué à Constantine.

Les producteurs laitiers consacrent beaucoup d'argent pour faire la promotion des produits laitiers comme étant des produits sains et un choix judicieux pour la santé. Au Québec, le secteur laitier a connu une évolution constante des normes et de la technologie qui a permis une amélioration constante de la qualité globale du lait et des produits laitiers livrés aux consommateurs, et cette situation se compare avantageusement aux autres pays industrialisés. Les nombreux contrôles et mécanismes de prévention effectués par les différents intervenants de la filière laitière ont pour effet de préserver l'innocuité des produits laitiers de la ferme à la table et ainsi maintenir un haut niveau de confiance par les consommateurs. Un contrôle des cellules somatiques est effectué depuis l'année 1975 par le Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Ce contrôle permet un dépistage de la mammite. De plus, un Réseau Canadien de Recherche sur la Mammite Bovine (RCRMB) a été créé en 2001 afin d'aborder directement cette maladie d'importance économique pour l'industrie laitière.

L'amélioration de la qualité microbiologique et des comptages en cellules somatiques (CSS) s'est aussi accompagnée d'une autre source de problème: la présence de résidus d'antibiotiques dans le lait. Ces antibiotiques, si utiles pour traiter les mammites et diverses maladies infectieuses des vaches, ont occasionné de nombreux maux de tête aux fromageries et à certains consommateurs. En effet, de simples traces de ces produits peuvent paralyser l'action des ferments lactiques utilisés dans la fabrication des produits laitiers et entraîner des réactions allergiques chez certains consommateurs sensibles. Au Canada, depuis le 1er août 1997, toutes les usines doivent faire le

3 http://www.cbc.ca/news/story/2010/06/03/con-food-safety.html

dépistage des résidus d'antibiotiques avant d'accepter le contenu de toute citerne en provenance de la ferme. En somme, la qualité du lait est un sujet très encadré. Les Tableau N°19 et N°20 résume les contrôles laitiers effectués au Québec (Canada) comparé avec ceux effectués actuellement à Constantine (Algérie) respectivement à la ferme et à l'usine.

Tableau 19
COMPARAISON DU SYSTEME DE CONTROLE LAITIER QUEBECOIS AVEC LE
SYSTEME DE CONTROLE LAITIER CONSTANTINOIS A LA FERME

 

Organisation du contrôle laitier

Réglementation

Niveau

Acteurs

Types de contrôle

Fréquence

F
E

R

M
E

C
O
N

S

T A N T

I

N
E

DSA (SIV)

Dépistage de la brucellose et la tuberculose bovine

Annuelle et semestrielle

Programme national de réhabilitation de la production laitière (assainissement du cheptel 1995)

Test Ring

Selon la disponibilité du réactif

Eleveur

Dépistage des zoonoses

Nouvelle vache

/

Test de détection des résidus d'antibiotiques

Après le délai d'attente

Q

U
E

B
E

C

M
A

P
A

Q

CQIASA

Inspection

2 ans

- Règlement sur les normes

microbiologique des produits laitiers

- Règlement sur la salubrité des produits laitiers

- Règlement sur le transport du lait et la crème des

producteurs

- Règlement sur le
permis d'essayeur

Bactéries totales

Cellules somatiques Antibiotiques

Mensuellement

DLEAA

Antibiotique (Protocole)

Confirmation en cas de refus

Bactéries totales Cellules somatiques

Contrôle pour la reprise de collecte des producteurs suspendus

FPLQ

Antibiotique

Avant déchargement à l'usine

Convention de mise en marché du lait (Chapitre 7 : Qualité du lait

Convention de transport su lait

Suivi auprès les producteurs

Continue

Coopératives

Suivi auprès les producteur sociétaire

Continue

/

Eleveur

Prélèvement d'échantillon programme CQL

Mensuellement

/

Tableau 20
COMPARAISON DU SYSTEME DE CONTROLE LAITIER QUEBECOIS AVEC LE
SYSTEME DE CONTROLE LAITIER CONSTANTINOIS A L'USINE

 

Organisation du contrôle laitier

Réglementation

Niveau

Acteurs

Types de contrôle

Fréquence

U
S

I
N
E

C
O
N

S

T A N T

I

N
E

DSA (SIV)

Streptocoques fécaux Staphylocoques

aureus

Germes aérobies à 30°C;

Coliformes fécaux; Flore totale

mésophile;

Clostridium sulfitoréducteurs à 46°C Antibiotiques

A l'occasion

- Règlement sur les critères

microbiologiques des laits et des produits laitiers

LRV

Tests de contrôle de qualité selon convention avec

l'usine

/

Service Assurance Qualité de l'usine

Test de contrôle de qualité technologique et microbiologique

Chaque livraison

Q

U
E

B
E

C

CQIASA

Inspection

/

-Règlement sur les normes

microbiologique des produits laitiers -Règlement sur la salubrité des produits laitiers

-Règlement sur le transport du lait et la crème des producteurs -Règlement sur le permis d'essayeur -Règlement sur la pasteurisation

Bactéries totales

Cellules somatiques Antibiotiques

Mensuelleme

nt

FPLQ

Antibiotique

/

Convention de mise en marché du lait

(Chapitre 7 : Qualité du lait

Convention de

transport su lait

ACIA

Inspection des usines fédérales

/

Loi sur les aliments et drogues

La modicité des ressources allouées à l'activité du contrôle laitier et la faible implication de la profession agricole font que l'activité de contrôle laitier en Algérie reste au stade embryonnaire. Dans les payés industrialisés comme le canada, le contrôle laitier est une activité fortement développé et institutionnalisé prise en charge par les organismes professionnels. En Algérie, elle n'a pratiquement aucune existence officielle. Le seul service de contrôle laitier existant en Algérie est le SIV au niveau de la DSA de la wilaya.

IV.5.2. Propositions pour le renforcement du système de contrôle laitier au niveau de la Wilaya de Constantine

De nombreux traitements sont potentiellement source de résidus d'antibiotiques dans le lait. Le point de contrôle critique dans la chaîne de production du lait est représenté par les producteurs/ éleveurs. C'est à ce niveau que le contrôle laitier devrait être renforcé. Pour mieux rationaliser la gestion de la qualité du lait par rapport aux résidus d'antibiotiques, il convient de prendre en considération particulière les points suivants :

1) Mise en place d'un plan national pour la prévention et la gestion des mammites :

En Algérie, il n'existe pas de plan national dédié à la lutte contre les mammites. En outre, les activités de dépistage sont parfois irréalisables à cause de l'indisponibilité des réactifs. C'est en partie la raison pour laquelle le programme de classification des fermes a été suspendu. Bien que le manque de ressources humaines qualifiées soit une réalité, des efforts supplémentaires pourraient être déployés pour le suivi des agents pathogènes (responsables des mammites) les plus prévalents dans la région. Ceci permettrait de concevoir des stratégies de prévention et de traitement plus performantes. L'intensification des fréquences des inspections pourrait aussi contribuer à l'amélioration de la gestion de la mammite, mais ça nécessiterait une augmentation des ressources matérielles mises à la disposition des inspecteurs et, éventuellement, une augmentation du nombre de vétérinaires spécialement formés. La formation des opérateurs qui interviennent tout au long de la chaîne de production du lait est aussi un aspect critique à renforcer pour assurer la pérennité des mesures mises en oeuvre. Cette pérennité ne pourrait avoir lieu sans la coopération et la communication au sein de réseaux et communautés professionnelles impliquées dans la production et/ ou le contrôle du lait, voire même la recherche sur la mammite et le développement de nouveaux outils pour la maîtrise de la qualité du lait cru. Le Réseau Canadien de Recherche sur la Mammite Bovine est un exemple positif dans ce sens.

2) Instauration d'un système efficace pour l'identification des animaux traités

Une liste de directives nationales pour la promotion de bonnes pratiques de gestion de cheptel pourrait contribuer à améliorer cet aspect. En effet, la grande majorité des problèmes de positivité du lait du tank d'un éleveur est liée à une erreur faite au moment de la traite. Chaque animal en traitement ou en cours de délai d'attente constitue une source possible de contamination. La première des précautions à prendre est d'identifier de manière claire tous les animaux en cours de traitement ou en cours de délai d'attente par un système approprié, par exemple bracelet à la patte ou des rubans adhésifs. Par précaution, il est possible de mettre un bracelet sur deux membres (plus facilement repérable à la traite, sécurité en cas de chute de l'un des bracelets). La seconde précaution à prendre est de séparer ces animaux et de les faire passer à la traite en dernier ou traire manuellement. Le traitement simultané de 4 quartiers des vaches taris avec des doses élevées d'antibiotiques entraîne une concentration très élevée d'antibiotiques dans la mamelle. Les animaux taris doivent être isolés pour éviter une traite « accidentelle ».

3) Organisation de campagnes de sensibilisation et de vulgarisation

Les consommateurs devraient être sensibilisés à la question de la gestion de la qualité des aliments en général. En effet, un système de contrôle alimentaire ne saurait être efficace sans la coopération de consommateurs avertis. Les associations de consommateurs pourraient jouer un rôle important dans cet aspect, à travers l'organisation de campagnes de sensibilisation par rapport aux dangers de l'utilisation abusive des antibiotiques. En outre, des formations adéquates devraient être mises à la disposition des fermiers. En général, ces derniers ne disposent pas d'un bagage scientifique suffisant pour leur permettre d'apprécier les différentes dimensions du problème de la mammite par rapport à la qualité du lait et des produits dérivés mais aussi la santé publique. Il convient de noter que la Chambre de l'Agriculture organise des cycles de formations pour les jeunes éleveurs qui souhaitent s'engager dans la filière de production laitière. Des mesures incitatives devraient être mises en oeuvre pour élargir la portée de ces cycles de formation et ce afin d'inclure tous les opérateurs de la chaine de production du lait.

4) Renforcement de la législation existante

La législation existante devrait être renforcée notamment par rapport à l'exigence de mise en place de système de traçabilité et de documentation au niveau des fermes productrices de lait. Il est indispensable de disposer dans l'élevage d'enregistrements fiables qui permettent de connaître les animaux en cours de traitement, de les repérer et de transmettre les consignes et l'information d'un trayeur à l'autre. Les enregistrements constituent la base de tout programme

de prévention du risque de résidus et d'inhibiteurs. La Figure N°10 représente une illustration du plan de gestion proposé.

5) Renforcement et meilleure organisation du réseau de surveillance de l'utilisation des antibiotiques

Les types d'antibiotiques utilisés devraient être recensés et enregistrés dans une base de données nationale. Des mesures pour la rationalisation de l'utilisation des antibiotiques sont nécessaires pour ralentir l'émergence de l'antibiorésistance, notamment dans les microorganismes pathogènes. En outre, la prescription des antibiotiques devraient être fondée sur des tests scientifiquement validés pour déterminer la susceptibilité du microorganisme traité à l'antibiotique prescrit. Il convient de noter que l'Algérie bénéficie depuis 1999 du soutien de l'OMS pour la mise en oeuvre du Réseau Algérien de la Surveillance de la Résistance Bactérienne aux Antibiotiques (Algerian Antimicrobial Resistance Network). Ce réseau a réalisé plusieurs activités louables telles que l'élaboration en 1996 d'un référentiel national pour la standardisation de la technique de l'antibiogramme, des séminaires de formation destinés aux microbiologistes, la surveillance de la résistance aux antibiotiques ainsi que l'étude de consommation des antibiotiques. Cependant, il faudrait oeuvrer pour le renforcement de la coordination inter-sectorielle en particulier avec le secteur vétérinaire. En effet, c'est l'une des contraintes relevées par le réseau4. En outre, il n'existe pas encore un arrêté officiel qui décrit le statut officiel du réseau et ses modes de fonctionnement et budgétisation (TALI-MAAMAR, 2011).

4 http://www.ands.dz/jms2011/rahal_ipa.pdf

Figure 10
PLAN DE GESTION DES MAMMITES PAR RAPPORT A LA TRANSMISSION DES
RESIDUS D'ANTIBIOTIQUES DANS LE LAIT DES VACHES TRAITEES

V. CONCLUSION

La mammite est une pathologie animale qui constitue le motif principal d'introduction des antibiotiques dans la chaîne de production du lait. Les antibiotiques dégradent la qualité technologique du lait et posent plusieurs risques pour la santé publique (consommateurs allergiques, possibilité d'émergence de souches pathogènes ultra-résistantes aux antibiotiques...etc.). La règlementation algérienne interdit la présence des résidus d'antibiotiques dans le lait. L'objectif de notre étude était de recueillir des informations sur le système de contrôle laitier mis en oeuvre dans la Wilaya de Constantine. Nous avons recueilli des informations relatives à la gestion des cas de mammites auprès d'une ferme locale (Seraoui, ElKhroub), des mesures de contrôle de qualité du lait cru réceptionné par une entreprise laitière locale (Safilait, Ain-Smara) et des activités d'inspections organisées par la Direction des Services Agricoles de la Wilaya de Constantine. Notre enquête nous a donc permis de construire une vue globale du système de contrôle laitier appliqué dans cette Wilaya.

Les résultats de notre enquête nous ont permis de constater qu'il n'existe pas de système de traçabilité des cas de mammites et leur traitement au niveau du producteur. En outre, les traitements à base d'antibiotiques ne semblent pas être conçus sur des bases rationnelles. L'absence d'un registre pour la documentation des résultats de contrôle du lait par rapport à la présence de résidus d'antibiotiques a également été constatée au niveau du transformateur. La comparaison du système Canadien de contrôle laitier avec le système Algérien nous a permis de découvrir les défaillances de ce dernier et de proposer des mesures pour son renforcement. Cependant, malgré les défaillances constatées, l'exploitation privée Seraoui a su développer, par ses propres efforts, un bon système de gestion du troupeau, en particulier la gestion de la mammite et du risque de transmission des résidus d'antibiotiques dans le lait.

Cette étude pourrait être complétée par d'autres études similaires dans d'autres régions de l'Algérie et ce afin d'élaborer un schéma plus représentatif de la chaine de production et de contrôle du lait au niveau national.

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Annexe N° 1 :

Recueil de textes réglementaires algériens

Contrôle des vaches

Décret exécutif n°91-53 du 23 février 1991 relatif aux conditions d'hygiène lors du processus de la mise à la consommation des denrées alimentaires, p. 285. JORA N° 9 du 27- 02-1991

Décret exécutif n° 95-66 du 22 Ramadhan 1415 correspondant au 22 février 1995 fixant la liste des maladies animales à déclaration obligatoire et les mesures générales qui leur sont applicables, p.12. JORA N° 12 du 05-03-1995

Décret exécutif n° 95-363 du 18 Joumada Ethania 1416 correspondant au 11 novembre 1995 fixant les modalités d'inspection vétérinaire des animaux vivants et des denrées animales ou d'origine animale destinés à la consommation humaine, p.19. JORA N° 68 du 12-11-1995

Décret exécutif n°03-173 du 14 avril 2003 fixant les modalités de mobilisation des vétérinaires en cas d'épizootie et lors d'opérations de prophylaxie collective des maladies des animaux, ordonnées par l'autorité vétérinaire nationale. JORA N°27 DU 16.04.03. Page11.

Décret exécutif n°06-119 du 12 mars 2006 modifiant et complétant le décret exécutif n°95- 66 du 22 février 1995 fixant la liste des maladies animales à déclaration obligatoire et les mesures générales qui leur sont applicables. JORA N°16 DU 15.03.06; Page 18.

Décret exécutif n° 10-90 du 24 Rabie El Aouel 1431 correspondant au 10 mars 2010 complétant le décret exécutif n° 04-82 du 26 Moharram 1425 correspondant au 18 mars 2004 fixant les conditions et modalités d'agrément sanitaire des établissements dont l'activité est liée aux animaux, produits animaux et d'origine animale ainsi que de leur transport. JORA N°17 du 14.03.2010. Page 8

Arrêté interministériel du 1er août 1984 instituant des inspections sanitaires vétérinaires au niveau des abattoirs, des poissonneries et des lieux de stockage des produits animaux et d'origine animale, p. 972. JORA N° 38 du 09-09-1984

Arrêté interministériel du 1er septembre 1984 portant institution d'un comité national et de comités de wilaya de lutte contre les zoonoses, p.1091 JORA N° 43 du 26-09-1984

Arrêté interministériel du 3 Chaâbane 1416 correspondant au 26 décembre 1995 fixant les mesures de prévention et de lutte spécifiques à la tuberculose bovine, p.13. JORA N° 65 du 30-10-1996

Arrêté interministériel du 3 Chaâbane 1416 correspondant au 26 décembre 1995 fixant les mesures de prévention et de lutte spécifiques à la brucellose bovine, p.16. JORA N° 65 du 30-10-1996

Arrêté du 25 mai 1986 portant création de commissions paritaires des personnels de l'Institut national de la santé animale, p. 836. JORA N° 30 du 23-07-1986

Arrêté du 13 Safar 1424 correspondant au 15 avril 2003 rendant obligatoire la vaccination antirabique pour les animaux de l'espèce bovine, p. 19. JORA N° 48 du 13-08-2003

Arrêté du 3 mai 2005 définissant les mesures de prévention et de lutte spécifiques à la leucose bovine enzootique. JORA N°46 du 03.07.05; Page 22

Contrôle du lait

Arrêté interministériel du 29 Safar 1414 correspondant au 18 août 1993 relatif aux spécifications et à la présentation de certains laits de consommation, p. 16. JORA N° 69 du 27-10-1993

Arrêté interministériel du 24 Moharram 1418 correspondant au 31 mai 1997 relatif aux spécifications techniques des laits en poudre et aux conditions et modalités de leur présentation, p.13. JORA N° 55 du 20-08-1997

Arrêté interministériel du 7 Rabie Ethani 1418 correspondant au 10 août 1997 relatif aux spécifications techniques des laits concentrés non sucrés et sucrés et aux conditions et modalités de leur présentation, p.21. JORA N° 68 du 15-10-1997

Arrêté interministériel du 25 Ramadhan 1419 correspondant au 24 janvier 1998 modifiant et complétant l'arrêté du 14 Safar 14115 correspondant au 23 juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines denrées alimentaires, p. 7. JORA N° 35 du

27-05-1998

Arrêté interministériel du 16 Joumada Ethania 1419 correspondant au 7 octobre 1998 relatifs aux spécifications techniques des yaourts et aux modalités de leur mise à la consommation, P.22. JORA N° 86 du 18-11-1998

Arrêté interministériel du 21 Chaâbane 1419 correspondant au 10 décembre 1998 relatif aux spécifications techniques des beurres et aux modalités de leur mise à la consommation, p. 54. JORA N° 96 du 23-12-1998

Arrêté interministériel du 13 Chaâbane 1420 correspondant au 21 novembre 1999 relatif aux températures et procédés de conservation par réfrigération, congélation ou surgélation

des denrées alimentaires, p.15. JORA N° 87 du 08-12-1999

Arrêté du 14 Safar 1415 correspondant au 23 juillet 1994 relatif aux spécifications microbiologiques de certaines denrées alimentaires, P.16. JORA N° 57 du 14-09-1994

Arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au 27 octobre 1999 relatif aux spécifications du lait en poudre industriel et aux conditions et modalités de sa présentation, sa détention, son utilisation et sa commercialisation, p.7. JORA N° 80 du 14-11-1999

Arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au 27 octobre 1999 relatif aux spécifications de la matière grasse laitière anhydre et aux conditions et modalités de sa présentation, sa détention, son utilisation et sa commercialisation, p.9. JORA N° 80 du 14-11-1999

Arrêté du 27 Dhou El Hidja 1420 correspondant au 2 avril 2000 modifiant et complétant l'arrêté du 17 Rajab 1420 corresponant au 27 octobre 1999 relatif aux spécifications du lait en poudre industriel et aux conditions et modalités de présentation, sa détention, son utilisation et sa commercialisation, p.15. JORA N° 19 du 05-04-2000

Arrêté du 27 mars 2004 rendant obligatoire la méthode de dénombrement des germes totaux à 30°c pour les poudres de lait et de lactosérum. JORA N°32 du 23.05.04. Page 12

Arrêté du Ministre du commerce du 23 janvier 2005 rendant obligatoire une méthode de recherche des salmonella dans le lait et les produits laitiers. JORA N°42 du 15.06.05; Page 7

Arrêté du Ministre du commerce du 23 janvier 2005 rendant obligatoire une méthode d'analyse microbiologique du beurre. JORA N°42 du 15.06.05; Page 18

Arrêté du 25 septembre 2005 rendant obligatoire la méthode de recherche de Listeria monocytogenes dans le lait et les produits laitiers. JORA N°03 du 18.01.06; Page 7.

Arrêté du 3 Joumada El Oula 1429 correspondant au 8 mai 2008 modifiant et complétant l'arrêté du 17 Rajab 1420 correspondant au 27 octobre 1999 relatif aux spécifications du lait en poudre industriel, aux conditions et aux modalités de sa présentation, sa détention, son utilisation et sa commercialisation. JORA N°49 du 15.02.2008. Page 10

Annexe N° 2 :

Présentation des organismes enquêtés

I. Présentation de la Direction des Services Agricoles de la Wilaya de Constantine

La direction des services agricole, DSA, contient la chambre nationale de la Wilaya de l'agriculture, le conseil interprofessionnel (lait et avicole), Association des Eleveurs, Fédération Equestre, Association des Cynophilie et GDS. Le décret N° : 90-195 du le 23/06/1990 définit les règles de gestion et d'intérêt de l'agriculture de la Wilaya et son fonctionnement.

Pour la Wilaya de Constantine la direction des services agricoles est composée de cinq services et 12 bureaux. La Figure N° I présente l'organigramme de la DSA.

Figure I
ORGANIGRAMME DE LA DSA

I.1. Interventions sur terrain

Le personnel vétérinaire affecté à ces bureaux d'hygiène communaux aura en charge, conformément au cadre réglementaire, les actions suivantes :

- Recensement, contrôle et suivi des établissements de touts nature manipulant des produits animaux

- Recensement, contrôle et suivi de touts les lieux de stockage des produits animaux et de pêches.

- Contrôle de la qualité sanitaire des denrées alimentaires (produits animaux frais, congelés ou conservé) et mis sur le marché à la consommation.

- Lutte contre les maladies transmissibles ainsi que leurs vecteurs.

- Contrôle de qualité sanitaire des produits destinés à la consommation animale au niveau

de stockage (matière première) de la production (produits finis) et de la distribution - Contrôle au niveau des marchés à bestiaux.

- Visas technique d'implantation des différents bâtiments d'élevage, d'abattage, de transformation et/ou stockage des produits animaux.

- Intervention dans le cadre de la pollution de l'environnement.

- Participation avec le médecin à l'éducation sanitaire au niveau communal.

I.2. Coordination intersectorielle

Dans le cadre de leurs activités, les docteurs vétérinaires affectés au niveau des bureaux d'hygiène communaux ; sont tenus de rendre compte mensuellement de leur programme et bilan d'actions tant à leur autorité communale qu'à la DSA de la Wilaya (Inspection Vétérinaire de la Wilaya).

Les services spécialisés du Ministère de l'Agriculture ayant été instruits pour réunir les conditions technique et financière utiles au démarrage prochain de cette activité, les Wali sont invités à apporter tout leur soutien pour assurer la mise en place de cette coordination entre (INMV et ses sept laboratoires, Institut Pasteur d'Alger, INSP, Ecoles de Formation Universitaire Vétérinaire, Institut de Formation de l'Agriculture, CACQE, INRA, ITPE, ITELV, CNIAAG, ONDEE, HCDS, INFSA, CDARS, Parc Zoologique, ANN). La circulation des informations entre les différentes institutions est représentée dans la Figure N° II.

Figure II
COORDINATION ENTRE LES DIFFERENTES INSTITUTIONS
(DSA CONSTANTINE, 2011)

II. Présentation de l'exploitation des vaches laitières SeraouiII.1. Situation géographique
La ferme Seraoui, située à la sortie nord de la ville d'El Khroub.

II.2. Conduite de l'alimentation

La manière de distribution se fait 4 fois par jour le matin à 8h, 12h, 16h 21h, pour les aliments concentrés, la distribution se fait 2 fois par jour au moment de chaque traite un seau à 7h et un seau à 19h.

II.3. Composition du troupeau bovin

La ferme ne dispose que de l'espèce bovine laitière de races Holstein dont le but primordial est la production laitière. L'effectif est constitué de 80 vaches et 1 taureau, les veaux et/ou vêles sont destinés à la commercialisation à cause de l'absence d'une infrastructure spéciale pour cette catégorie.

II.4. Type de stabulation

La ferme privé Seraoui est marquée par un système de stabulation libre

II.5. Identification du troupeau

Le numéro d'identification porté sous forme de boucle d'oreille et des rubans adhésifs permet une bonne appréciation des vaches en chaleurs, gestante, les vaches malades ou qui subissent un traitement, en effet, cette pratique était toujours respectée.

II.6. Moyens humains

Les travailleurs de la ferme sont :

- Les responsables de la ferme (techniciens en agronomie)

- Un vétérinaire, trois vachers, et deux personnes travaillant sur le broyeur d'aliment de bétail.

II.7. Reproduction

Auparavant, l'insémination est artificielle avec la synchronisation des chaleurs. Plus qu'une technique de reproduction, et qu'une méthode accroissant l'efficacité des améliorations génétiques. L'insémination artificielle se pratique au niveau de la S.E.A. Malgré qu'il y'a un problème dans l'acte de l'insémination pour cela avons remarqués plusieurs échecs. Mais pour le moment l'insémination se fait naturellement avec la synchronisation des chaleurs.

II.8. Conduite de la traite

La traite se fait deux fois par jour (7h et 19h), l'intervalle est généralement de 12 heures. La traite est mécanique et se fait par un lactoduc demi fonctionnel pour faire le contrôle laitier journalier. L'hygiène des mamelles et le matériel utilisé sont respectés avant toute traite. La collecte du lait est estimée à 100% où le lait produit au niveau de l'exploitation est complètement destiné à Danone.

III. Présentation de l'organisme d'accueil Safilait III.1. Situation géographique

La SARL Safilait est une PME familiale dirigée par Mr. SEFARI Mohamed. Elle est spécialisée
dans la transformation et la fabrication du lait et ses dérivés (lait pasteurisé conditionné, lait

fermenté conditionné, crème fraîche et yaourt). Sa construction date depuis le 20 Mai 2002 ; le démarrage de la production remonte au mois de décembre 2004. Elle est sise à la commune d'Ain Smara à 15 km du chef lieu de la Wilaya de Constantine ce qui rend difficile les opérations de réception des matières premières et de distribution de produits finis. Néanmoins, son approximation à la route nationale 05 diminue de la rudesse de ce problème. L'information concernant la SARL Safilait est présentée dans le Tableau N° III.

Tableau III
PRESENTATION TECHNIQUE DE L'ENTREPRISE

Nom (Raison Sociale)

Laiterie Safilait

Activité

Laiterie

Gérant (Directeur Général)

Mr. SEFARI Mohamed

Site de production

11 rue Sedira, 25140 Ain Smara W. Constantine Algérie

Effectif

98 personnes (28 % de cadres entre ingénieurs et techniciens)

Nombre d'équipe

2 x 8 (avec chevauchement de deux équipes), 7 jours/7

Marché

Détaillant et revendeur de tout le territoire national.

Capacité de production

Capacité maximum 80 à 100 000 litres/jour (en 2 x 8)

Fournisseurs de lait cru

32 collecteurs et 510 éleveurs laitiers

Lait réceptionné

Prés de 11.000.000 litres de lait de vache par an

III.2. Configuration de l'unité

La SARL Safilait est constituée d'un atelier de fabrication, d'un bloc administratif et d'un laboratoire d'analyses physico-chimiques. L'atelier de fabrication à son tour est réparti en trois compartiments : service de collecte, atelier de transformation et un magasin de distribution. Pour les analyses microbiologiques, elles sont effectuées au niveau d'un laboratoire extérieur (Laboratoire Régional des Vétérinaires). La laiterie Safilait est pourvue d'un dispositif de traitement des eaux et une station de production de vapeur d'eau et d'eau glacée. Afin de répartir les charges entre tous les membres de l'entreprise, la société est structurée suivant un organigramme simple (Figure N° III).

Figure III
ORGANIGRAMME DE LA LAITERIE SAFILAIT

Les responsables des principaux intervenants dans la chaine de transformation du lait sont regroupés dans le Tableau N° IV.

Tableau IV

LES POSTES ET LES RESPONSABILITES ATTACHEES

Poste

Responsabilité

Chef de production

- Planification et suivi de la production ; - Planification de la maintenance ;

- Blocage de lots non conformes ;

- Conception du système documentaire.

Responsable de laboratoire

- Analyses physicochimiques et organoleptiques des lots et validation des résultats ;

- Suivi des contrôles microbiologiques ; - Vérification de la conformité des ingrédients (arômes, ferments...etc.);

- Responsable de l'hygiène (suivi de nettoyage, formation de personnels, etc.) ; - Suivi de la production en l'absence du directeur de production.

Responsable de réception

- Réception et stockage du lait cru ;

- Prélèvement des échantillons ;

- Validation des résultats du laboratoire ;

- Suivi de l'état hygiénique des collecteurs

Préparateur

- Reconstitution de lait en poudre ; - Lancement et suivi de la chaine de traitement du lait avec contrôle de pasteurisation ;

- Lancement et suivi de CIP, ainsi que la préparation de nettoyage.

Responsable de maintenance

- Surveillance de l'état des pièces.

- Renouvellement des pièces endommagées (filtre, lampes, UV, etc.) ;

- Veiller au bon fonctionnement des appareils et intervenir en cas de nécessité.

III.3. Gamme de produits

La laiterie Safilait connaît actuellement une élaboration d'une gamme assez diversifiée. Elle est spécialisée dans la production de :

- Lait pasteurisé, conditionné en sachet (LPC, 80%);

- Lait de vache pasteurisé et conditionné en sachet (5 à 10%);

- L'ben pasteurisé et conditionné en sachet;

- Lait fermenté pasteurisé et conditionné;

-Lait demi-écrémé pasteurisé (Le NATUREL);

- Lait à 0 % de matière grasse (SVELTE);

- Crème fraiche conditionnée en pot de 200 ml;

- Fromage à pate molle, type CAMEMBERT et BRIE;

- Beurre fermier conditionné en barquette de 200 gr.

III.4. Situation actuelle de la laiterie vis-à-vis de la qualité

Le souci de la laiterie est de fabriquer un produit de qualité permettant de conquérir et fidéliser sa clientèle, tout en contribuant au développement du marché des produits laitiers et de répondre aux exigences consommateurs. De nouvelles contraintes et obligations sont apparues depuis l'ouverture du marché national, ainsi des nouveaux textes directeurs et lois réglementaires sont imposés aux entreprises nationales, particulièrement du créneau lait. La SARL Safilait, et afin de garder sa place dans le marché, se trouve obligée d'améliorer la qualité de ses produits et d'attirer la confiance de sa clientèle. Pour faire face à cette situation, Safilait a mis en oeuvre des actions louables, nous citons notamment:

- Le lancement des procédures visant à la mise en place d'un système qualité basé sur la démarche HACCP, pouvant cibler une certification de type ISO 9001 et/ ou 22000.

- La formation des opérateurs sur les exigences d'hygiène personnelle, organisée par des experts internes en collaboration avec une société étrangère spécialisée dans l'hygiène industrielle (avec fourniture de produits de nettoyage), ainsi que des fiches de sensibilisation et d'informations affichées au niveau des aires de fabrication.

- L'exploitation de l'audit client afin de prêter une oreille attentive aux jugements du consommateur.

Enfin, Safilait tend à mettre en place un système documentaire afin de garder une traçabilité claire pour le parcours du produit élaboré à partir de la réception de la matière jusqu'à la mise à la consommation.

III.5. Perspectives de Safilait

La stratégie du chef d'entreprise repose sur une augmentation régulière de la production, utilisant le matériel existant. L'unité Safilait vise actuellement aussi bien un élargissement dans sa gamme de produits ainsi que dans l'espèce de l'infrastructure et ce, dans un objectif d'atteindre une production journalière de plus de 100.000 litres de lait par jour. Un plan d'action au moyen terme est déjà établi par la direction de l'entreprise :

- Extension du bâtiment côté réception marchandises et lait cru ;

- Poursuite de l'élargissement de la gamme (yaourt aux fruits, boissons lactées au jus de fruit, yaourt en bouteilles) ;

- Mise en service de la nouvelle usine, sise à la nouvelle ville Ali Mendjeli.

Annexe N° 3 :

Questionnaire

I. PREMIERE PARTIE CONCERNANT LA FERME LAITIERE SERAOUI Volet I : Questions adressées au vétérinaire

1- Pour combien de cas de mammite vous êtes vous déplacé durant les années 2010, 2011? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

2- Est-ce qu'il y a une période propice à l'apparition des mammites ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

3- A quels types de mammite avez-vous été confronté (clinique ou sub-clinique) ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

4- Quels sont les symptômes que vous observez dans les cas de mammite que vous avez confrontés ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

5- Comment arrivez-vous à établir un diagnostic clinique ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

6-Avez-vous réalisé des analyses au laboratoire ? Si oui quels sont les germes les plus incriminés ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

7- Quel traitement utilisez-vous et contre quel type de mammite ? Quels antibiotiques, quelles doses, pendant combien de jours ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

................................................................................................. 8-Est-ce que vous suivez le traitement, la dose ainsi que la période d'attente ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

9- Quelles mesures prophylactiques préconisez-vous ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

10- Quelles sont les mesures préventives que vous adoptez ou conseillez aux fermiers pour minimiser le maximum l'apparition des mammites et des résidus d'antibiotiques dans le lait ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

11- Avez-vous observé auparavant une résistance aux antibiotiques chez les vaches traitées ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 12-Dispensez-vous des informations pour le personnel « éleveurs » sur les conséquences de l'utilisation erronée des antibiotiques ainsi que l'introduction de lait d'une vache traitée dans le réservoir à lait sur la qualité technologique du lait et la santé publique ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

Volet II : Questions adressées au fermier

1- Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une procédure pour les préparatifs de la traite? Si oui laquelle ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

2-Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une procédure pour la traite? Si oui quelle est la technique de traite appliquée ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................

3- Appliquez-vous des mesures pour empêcher l'introduction de maladies infectieuses ou d'animaux malades dans le troupeau? Si oui, lesquelles ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................................. Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXI

.................................................................................................. 4-Comment déterminez-vous si la vache est atteinte de mammite ou non ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

................................................................................................. 5-Identifiez-vous toutes les vaches pour permettre de tenir les dossiers de traitement? (p. ex., boucles) ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

6-Quelles sont les mesures appliquées pour éviter la propagation des mammites dans le troupeau?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

7- Est ce que vous trouvez que les traitements sont efficaces ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................

8- Comment déterminez vous si la vache est guérie et peut être utilisée pour produire du lait ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. ..................................................................................................................

..................................................................................................

9- Quelle méthode d'indentification utilisez-vous pour identifier les vaches du troupeau laitier ayant reçu un traitement par les antibiotiques ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 10-Comment gérez-vous le groupe de vaches malades (précautions prises etc.) ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 11-Est-ce qu'il y a une chute de la lactation ? Quel est le taux de chute ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

12-Tenez-vous un registre écrit permanent de tous les antibiotiques utilisés chez la vache? Si oui, pourrais-je voir un exemple.

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 13-Après combien de temps en général reprenez-vous la traite des vaches traitées ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

14-Comment décidez-vous s'il est à nouveau possible de traire ces vaches ? (quels critères utilisez-vous pour prendre cette décision)

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

15-Avez-vous rédigé et mis en oeuvre une procédure afin d'atténuer le risque d'expédier du lait venant d'animaux atteints de la mammite et ayant subit un traitement par les antibiotiques ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

16- Quelles analyses effectuez-vous sur le lait provenant des vaches infectées et des vaches traitées ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

17-Tenez-vous un registre des problèmes concernant les résidus d'antibiotiques dans le lait?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

18-Avez-vous préparé un plan de prévention et de confinement des maladies courantes comme la mammite environnementale de concert avec le vétérinaire qui soigne le troupeau?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXIV

.................................................................................................. 19-Réalisez-vous des tests de détection des antibiotiques dans le lait après la période d'attente ? Si oui lesquelles ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

20-Vos pratiques d'élevage et votre système de gestion du fumier et des déchets permettentils d'assurer la propreté du pis des vaches en lactation? (démérites)

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

21-Au moment du ramassage du lait, l'accès à la laiterie et la zone de chargement sont-elles exemptes de contamination par le fumier? (démérite)

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

22- Avez-vous recours à des aliments médicamentés ou conservés par des antibiotiques? Si oui lesquels ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

II. DEUXIEME PARTIE CONCERNANT L'ENTREPRISE LAITIERE SAFILAIT

1-Quelles sont les coordonnés de vos fournisseurs « ferme productrice du lait » de lait cru ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. .................................................................................................................. Annexe N° 3 : Questionnaire Page XXV

.................................................................................................. 2-Avez-vous déjà visité une de ces fermes ? Si oui comment les avez-vous trouvées ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 3-Vérifiez-vous la température du lait cru à la réception ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

4-Quelle sont les différentes techniques d'analyse réalisées pour la gestion de la qualité du lait ? Quels sont les critères de choix de ces techniques ?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................. 5-Avez-vous un programme de gestion de la qualité du lait par rapport aux résidus des antibiotiques ? Si oui expliquez les critères du choix de ces techniques.

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

6-Tenez-vous un registre des problèmes concernant les résidus d'antibiotiques dans le lait?

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

.................................................................................................

7-Donnez-nous des exemples des problèmes que vous avez rencontrés dans votre unité de production à cause des lots contaminés aux antibiotiques.

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................................

..................................................................................................

Annexe N° 4 :

Données statistiques

Tableau I
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2000 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE :
LITRE) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

2083615

-

-

-

2983615

O.Rahmoune

979385

-

-

-

979385

Hamma B

6406415

-

-

-

6406415

Didouche M

1200000

-

-

-

1200000

Zighoud Y

3018640

-

-

-

3018640

B Hameidene

3847300

-

-

-

3847300

Ain Abid

1547350

-

-

-

1547350

Ben Badis

1978000

-

-

-

1978000

Ain Smara

2699545

-

-

-

2699545

Constantine

576575

-

-

-

576575

Ibn Ziad

1712410

18500

-

-

1730980

M Boudjeriou

 

19000

-

-

 

Total

32297315

37500

-

-

32334815

Tableau II:
Production de lait l'année civile 2001 wilaya de Constantine (Unité : Litre)
(DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5=1à4

Khroub

3760365

-

-

-

3760365

O.Rahmoune

2026484

-

-

-

2026484

Hamma B

3100000

-

-

-

3100000

Didouche M

1512000

-

-

-

1512000

Zighoud Y

3900240

-

-

-

3900240

B Hameidene

5288200

-

-

-

5288200

Ain Abid

1710000

-

-

-

1710000

Ben Badis

1782000

-

-

-

1782000

Ain Smara

3269220

-

-

-

3269220

Constantine

6573450

-

-

-

6573450

Ibn Ziad

1587558

17000

-

-

1604558

M Boudjeriou

1071860

17500

-

-

1089360

Total

35581377

34500

-

-

35615877

Tableau III
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2002 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

4811025

0

0

0

4811025

O.Rahmoune

2286975

0

0

0

2286975

Hamma B

5200000

0

0

0

5200000

Didouche M

2300000

0

0

0

2300000

Zighoud Y

4462000

0

0

0

4462000

B Hameidene

6293600

0

0

0

6293600

Ain Abid

919080

0

0

0

919080

Ben Badis

1189440

0

0

0

1189440

Ain Smara

2972400

0

0

0

2972400

Constantine

7039800

0

0

0

7039800

Ibn Ziad

1345500

14600

0

0

1360100

M Boudjeriou

1035300

16800

0

0

1052100

Total

39855120

00413

0

0

39886520

Tableau IV
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2003 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE :
LITRE) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

4981107

0

0

0

4981107

O.Rahmoune

2354264

0

0

0

2354264

Hamma B

6110000

0

0

0

6110000

Didouche M

1785750

0

0

0

1785750

Zighoud Y

5123600

0

0

0

5123600

B Hameidene

6418800

0

0

0

6418800

Ain Abid

4818000

0

0

0

4818000

Ben Badis

5012000

0

0

0

5012000

Ain Smara

2758800

0

0

0

2758800

Constantine

7595970

0

0

0

7595970

Ibn Ziad

1563240

15930

0

0

1579170

M Boudjeriou

1146250

16650

0

0

1162900

Total

49667781

32580

0

0

49700361

Tableau V
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2004 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE :
LITRE) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

5800000

0

0

0

5800000

O.Rahmoune

1400000

0

0

0

1400000

Hamma B

8856500

0

0

0

8856500

Didouche M

1950000

0

0

0

1950000

Zighoud Y

5840800

0

0

0

5840800

B Hameidene

7459800

0

0

0

7459800

Ain Abid

1200000

0

0

0

1200000

Ben Badis

1950000

0

0

0

1950000

Ain Smara

2680770

0

0

0

2680770

Constantine

8328290

0

0

0

8328290

Ibn Ziad

2433250

9890

0

0

2443140

M Boudjeriou

1510100

10040

0

0

1520140

Total

49409510

19930

0

0

49429440

Tableau VI
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2005 WILAYA DE CONSTANTINE (UNITE :
LITRE) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

4333700

0

0

0

4333700

O.Rahmoune

824040

0

0

0

824040

Hamma B

9538000

0

0

0

9538000

Didouche M

1640000

0

0

0

1640000

Zighoud Y

6632520

0

0

0

6632520

B Hameidene

8534100

0

0

0

8534100

Ain Abid

2618230

0

0

0

2618230

Ben Badis

2956060

0

0

0

2956060

Ain Smara

2730905

0

0

0

2730905

Constantine

8284370

0

0

0

8284370

Ibn Ziad

1967150

8310

0

0

1975460

M Boudjeriou

1316805

9780

0

0

1326585

Total

51375880

18090

0

0

51393970

Tableau VII
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2006 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

2892066

0

0

0

289066

O.Rahmoune

899233

0

0

0

899233

Hamma B

5219256

0

0

0

521956

Didouche M

1730000

0

0

0

173000

Zighoud Y

7907600

10340

0

0

7917940

B Hameidene

10166600

14880

0

0

10181480

Ain Abid

1566580

11010

0

344000

1921620

Ben Badis

2061400

6720

0

131840

2199960

Ain Smara

2538286

0

0

0

2538286

Constantine

10077289

0

0

0

10077289

Ibn Ziad

3088340

5200

0

0

3093540

M Boudjeriou

1698800

6500

0

0

1705300

Total

49845450

54680

0

475840

50375970

Tableau VIII
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2007 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

2700590

0

0

0

2700590

O.Rahmoune

558720

0

0

0

558720

Hamma B

1534090

0

0

0

1534090

Didouche M

2057000

0

0

0

2057000

Zighoud Y

7786000

160000

0

0

7946000

B Hameidene

9918100

253600

0

0

10171700

Ain Abid

2205600

9000

0

0

2564600

Ben Badis

1109780

6250

0

157500

1273530

Ain Smara

2947950

0

0

0

2947950

Constantine

10445740

0

0

0

10445740

Ibn Ziad

2765290

0

0

0

27652900

M Boudjeriou

1452570

0

0

0

145270

Total

45481430

438850

0

507500

46427780

Tableau IX
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2008 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

2114373

0

0

0

2114373

O.Rahmoune

1182600

0

0

0

1182600

Hamma B

1628132

0

0

0

1628132

Didouche M

2930000

0

0

0

2930000

Zighoud Y

10460800

396000

0

0

10856800

B Hameidene

13022000

468000

0

0

13490000

Ain Abid

2528440

50000

0

0

2578440

Ben Badis

1589662

30000

0

0

1619662

Ain Smara

3375853

0

0

0

3375853

Constantine

11837340

0

0

0

11837340

Ibn Ziad

3005000

3500

0

0

3008500

M Boudjeriou

1584000

4800

0

0

1588800

Total

55258200

952300

0

0

56210500

Tableau X
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2009 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

2834570

19800

0

476630

3331000

O.Rahmoune

1778470

9190

0

657840

2445500

Hamma B

10002410

1500

0

480870

10484780

Didouche M

3735620

1500

0

525270

4262390

Zighoud Y

11115090

36190

0

383850

11535130

B Hameidene

12507260

114460

0

319700

12941720

Ain Abid

3944990

17500

0

930000

4892490

Ben Badis

2245560

28830

0

422500

2696890

Ain Smara

4647000

80720

0

250190

4977910

Constantine

12093430

51270

0

206160

12350860

Ibn Ziad

3611000

6620

0

166590

3784210

M Boudjeriou

147300

10670

0

168570

1652240

Total

69988400

378250

0

4988170

75348200

Tableau XI
PRODUCTION DE LAIT L'ANNEE CIVILE 2010 WILAYA DE CONSTANTINE (Unité :
Litre) (DSA Constantine, 2011)

SECTEURS

PRODUCTION DE LAIT DE :

VACHE

CHEVRE

CHAMELLE

BREBIS

TOTAL

1

2

3

4

5 = 1 à 4

Khroub

5869525

23737

0

908429

6801691

O.Rahmoune

2851861

17259

0

969991

3839111

Hamma B

9019717

9470

0

485440

9514627

Didouche M

6451620

8000

0

785040

7244660

Zighoud Y

9430080

51095

0

454395

9935570

B Hameidene

13079200

72270

0

671520

13822990

Ain Abid

5993155

16194

0

845238

6854587

Ben Badis

3613615

17390

0

363755

3994760

Ain Smara

4739113

54421

0

248780

5042314

Constantine

12958075

57065

0

229288

13244428

Ibn Ziad

3816700

25730

0

186840

4029270

M Boudjeriou

1598900

45530

0

200350

1844780

Total

79421561

398161

0

6349066

86168788

Tableau XII
LA PRODUCTION DU LAIT DEPUIS L'ANNEE 2000 AU NIVEAU DE LA WILAYA DE
CONSTANTINE (DSA Constantine, 2011)

Année

Production du lait de vache par

année

Production du lait total par

année

2000

32297315

32334815

2001

35581377

35615877

2002

39855120

39886520

2003

49667781

49700361

2004

49409510

49429440

2005

51375880

5139397

2006

49845450

50375970

2007

45481430

46427780

2008

55258200

56210500

2009

69988400

75348200

2010

79421561

86168788

Tableau XIII
PORTION DE PRODUCTION DU LAIT DE VACHE

Production du lait de vache

97.4% Autre type de production du lait

2.5%

Tableau XIV
LIMITES MAXIMALES DES RESIDUS (LMR) DES PRINCIPAUX ANTIBIOTIQUES
(exprimées en ìg/kg ou ppm)

Molécules

Familles d'antibiotique

LMR dans le lait

L'acide Oxolinique

Fluoroquinolones

(0)

Amoxicilline

Bétalactamines

4

Ampicilline

Bétalactamines

4

Bacitracine

Polypeptides

100

Cefacetrile

Bétalactamines

125

Cephalexine

Bétalactamines

100

Cefalonium

Bétalactamines

20

Cefapirine

Bétalactamines

60

Cefazoline

Bétalactamines

50

Cefopérazone

Bétalactamines

50

Cefquinome

Bétalactamines

20

Ceftiofur

Bétalactamines

100

Chloramphenicol

Phenicolés

(0)

Cloxacilline

Bétalactamines

30

Colistine

Polypeptides

50

Chlortétracycline

Tetracycline

100

Danofloxacine

Fluoroquinolones

30

Streptomycine

Aminoglycosides

200

Dicloxacilline

Bétalactamines

30

Difloxacine

Fluoroquinolones

0

Doxycycline

Tétracycline

-

Enrofloxacine

Fluoroquinolones

100

Érythromycine

Macrolides

40

Flumequine

Fluoroquinolones

50

Gentamicine

Aminoglycosides

100

Kanamycine

Aminoglycosides

150

Lincomycine

Macrolides

150

Marbofloxacine

Fluoroquinolones

75

Nafcilline

Bétalactamines

30

Néomycine

Aminoglycosides

1500

Nitrofurane / Furazolidone

Nitrofuranes

(0)

Novobiocine

Macrolides

50

Oxytétracycline

Tetracycline

100

Oxacilline

Bétalactamines

30

Pénicilline (benzylpenicilline)

Bétalactamines

4

Pirlimycine

Macrolides

100

Rifaximine

Ansamycine

60

Spectinomycine

Aminoglycosides

200

Spiramycine

Macrolides

200

Sulfadiazine

Sulfamides

100

Sulfadimethoxine

100

Sulfadimidine

100

Sulfadoxine

100

Sulphonamides

100

Sulphafurazole

 

100

Sulphamerazine

100

Sulphamethazine

100

Sulphamethoxazole

100

Sulphaquinoxaline

100

Sulphathiazole

100

Tétracycline

Tétracycline

100

Tilmicosine

Macrolides

50

Tylosine

Macrolides

50

Tableau XV
EXEMPLES DE LMR DU LAIT EN EUROPE, AU ÉTATS UNIS ET DANS LE CODEX
ALIMENTARIUS (exprimées en ìg/kg ou ppm).

Famille d'antibiotique

Molécule

Lait

LMR Europe

LMR Codex

LMR USA

Bétalactamines

Pénicilline G

4

4

5

Ampicilline

4

 

10

Cloxacilline

30

 

10

Oxacilline

30

 

50

Céphaléxine

100

 
 

Céfalonium

20

 
 

Aminoglycosides

Néomycine

1500

500

 

Gentamicine

100

200

 

Streptomycine

200

200

 

Oxytétracycline

100

100

 

Chlortétracycline

100

100

 

Macrolides

Spiramycine

200

100/200

 

Tylosine

50

 

50

Annexe N° 5 :

Termes et définitions

1- Les résidus : Les résidus sont définis comme toutes substances pharmacologiquement active, qu'il s'agit de principes actifs, d'excipients ou de métabolites présents dans les liquides et tissus des animaux après administration des médicaments et susceptibles d'être retrouvés dans les denrées alimentaires produites par ces animaux. Il s'agit de traces indésirables de médicaments ou de produits phytopharmaceutiques ou de dérivés de ceux-ci dans le produit final susceptibles de nuire à la santé humaine.

2- Le délai d'attente : Selon la directive 81/851/CEE émise par la communauté européenne, le temps d'attente est défini comme le délai entre la dernière administration à l'animale de l'antibiotique et le moment où celui-ci ne présente plus de résidus dans ses tissus ou dans ses productions (lait, oeuf). Le délai d'attente correspond donc à la durée minimale requise entre le dernier traitement de médicaments recommandé et l'abattage ou la collecte d'aliments (exemple : lait et oeufs), il est établi pour un schéma thérapeutique bien précis : espèces animales concernées, dose, rythme d'administration, voie d'administration, durée du traitement,...etc.

3- La limite maximale des résidus : C'est la concentration maximale en résidus, résultant de l'utilisation d'un médicament vétérinaire considéré comme sans risque sanitaire pour le consommateur et qui ne doit pas être dépassée dans ou sur les denrées alimentaires. Le terme LMR peut être défini aussi comme la concentration maximale d'un résidu de médicament vétérinaire, exprimée en parties par million (ppm) ou parties par milliard (ppb) qui est autorisée par la loi ou qui est reconnue comme acceptable dans les aliments ou sur ces derniers. Les LMR sont calculées en prenant compte de la santé du consommateur ; le risque toxicologique, le risque microbiologique sur la flore digestive humaine et surtout le risque économique d'inhibition de la transformation du lait. La fixation des LMR est obligatoire pour tous les principes actifs qui entrent dans des médicaments administrés aux animaux de production. Elle signifie que le potentiel toxique du médicament est parfaitement connu et que le consommateur n'encourt aucun risque si le temps d'attente est respecté et donc si les LMR ne sont pas dépassées. La fixation de la LMR s'appuie sur les notions de la dose sans effet et la dose journalière acceptable.

4- La dose sans effet : C'est la plus forte dose ingérée régulièrement et à long terme qui ne produit aucun effet décelable chez l'animal d'expérience, les résultats sont ensuite extrapolés à l'homme. Cette évaluation conduit à définir la dose sans effet (DSE), dénommée par les anglosaxons « No Effect Level » (NOEL). Partant de cette DSE on calcule la Dose Journalière Admissible (DJA).

5- La dose journalière acceptable: À partir de la DSE, on détermine une dose journalière acceptable (DJA) pour l'homme en divisant la DSE par un facteur de sécurité arbitraire de 100 (un premier facteur de 10 en supposant que l'homme est 10 fois plus sensible que l'espèce animale la plus sensible testée multiplié par un second facteur de 10 pour tenir compte des différences de sensibilité entre les individus) à 1 000, selon la nature des effets expérimentaux observés. Cette DJA exprimée en mg/kg par jour représente la quantité totale de substance que l'homme peut ingérer chaque jour pendant toute sa vie sans qu'il en résulte d'inconvénients pour sa santé. En tenant compte d'une répartition théorique des consommations quotidiennes des différentes denrées d'origine animale (foie, rein, muscle, peau, laits, oeufs, miels) connue sous le nom de « panier de la ménagère », et sur la base des informations pharmacocinétiques disponibles sur le devenir des substances dans les espèces animales, les experts de l'EMEA proposent les LMR.

Annexe N° 6 :

Tests de contrôle de qualité et de dépistage

utilisés à la Wilaya de Constantine

Tableau XVI
Tests de contrôle de qualité et de dépistage utilisés a la Wilaya de Constantine

Test

Principe d'opération

Contexte
d'utilisation

Test de Ring

«test de l'anneau »

C'est un test immunologique de précipitation en milieu liquide. Le test consiste a mettre en présence dans un étroit tube vertical un sérum contenant les anticorps recherchés et l'antigène correspondant sans les mélanger de façon a laisser s'opérer la diffusion des molécules dissoutes entre les deux solutions. Si les concentrations respectives en anticorps et en antigènes sont judicieusement choisies pour se trouver dans la zone d'équivalence, on observe la formation d'un anneau de précipitation blanchâtre a l'interface entre les deux solutions qui traduit la formation de complexes immuns.

- Détection et le titrage grossier d'anticorps dans un sérum

- Dépistage de la brucellose

Test de la tuberculination «IDR »

C'est une méthode dont la sensibilité individuelle moyenne est de 0,85 (de 0,6 a 0,95 selon les conditions de réalisation ou les caractéristiques de l'infection), et la spécificité individuelle de 0,98 a 0,99 en moyenne (de 0,6 a 0,998). Elle consiste a injecter, dans l'épaisseur du derme de l'encolure, de la tuberculine (0,1 ml de tuberculine Ppd titrée a 20 000 Uct/ml) et a apprécier, au bout de 72 h, la réaction au point d'injection. L'augmentation du pli de peau est évaluée a l'aide d'un cutimètre a ressort. Le résultat est considéré comme positif lorsque l'épaississement du pli de peau est supérieur ou égal a 4 mm, comme douteux lorsqu'il est supérieur ou égal a 2 mm et inférieur a 4 mm, et négatif lorsqu'il est inférieur a 2 mm.

- Dépistage de la tuberculose

Delvo test SP

Le test se présente sous la forme d'ampoules contenant un milieu gélosé ensemencé par le germe test (spores de Bacillus stearothermophilus var. calidolactis), avec un indicateur coloré de pH, du triméthoprime et des comprimés de milieu nutritif a incorporer dans les ampoules au moment de leur utilisation.

-Détection rapide des résidus d'antibiotiques -Très utilisé par les laiteries

Delvo X press

Le test consiste a faire réagir une quantité déterminée de lait avec une quantité précise d'une solution appelée «Tracer« (qui a pour fonction de complexer les B- lactamines). Après un certain temps de contact suffisant, le mélange est versé dans un tube contenant un enduit qui réagit avec l'excédent de traceur libre. Le complexe B- lactamines-Tracer est éliminé par rinçages successifs. Un développeur colorimétrique réagit ensuite avec le tracer fixé sur la paroi du tube et l'intensité de la couleur est inversement proportionnelle a la concentration des Blactamines dans le lait testé. La lecture s'effectue avec un lecteur de densité optique (spectrophotomètre) qui compare la couleur du tube avec celle d'un tube standard.

- Détecte les résidus de B-lactamines

présents dans le lait

-Très utilisé par les laiteries

B- Start

0.2 ml de lait est aspirée à l'aide d'une pipette et déposée dans le flacon contenant le lyophilisat (récepteur

-Détection rapide, dans le lait, des

 

spécifique lié à des particules d'or), le flacon est refermé

résidus de

 

au moyen du bouchon en caoutchouc puis retourné et

pénicillines et de

 

secoué afin de dissoudre complètement le lyophilisat. Le flacon est mis à incuber pendant trois minutes à 47 plus au moins 1°C dans l'incubateur, la bandelette est alors placée dans le flacon qui est laissé à incuber pendant deux minutes supplémentaires, le résultat est lu sur la

bandelette.

céphalosporines.

Test de Schalm

Un réactif tensioactif à base de teepol du commerce

-Dépistage de la

ou Californian

mélangé à un échantillon de lait réagit avec l'ADN

mammite

Mastitis Test

contenu notamment dans le noyau des cellules

- Très utilisé par

« CMT »

somatiques. Il se forme un précipité dont l'importance et la consistance sont fonction de la teneur en cellules de l'échantillon.

les fermes






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