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Determinants de accidents domestiques chez les enfants de moins de 5 ans

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par Marguerite alléluia Ngo Nsoul
Ecole des Infirmiiers et Aides soignants de Douala-Cameroun - Diplome d'Etat d'Infirmier 2015
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE...............................................................................................I

DEDICACE.................................................................................................II

REMERCIEMENTS.....................................................................................III

LISTE DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS...........................................IV

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX............................................................ V

LISTE DES ANNEXES...............................................................................VI

RESUME...................................................................................................VII

ABSTRACT..........................................................................................VIII

INTRODUCTION ..............................................................................................1

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE....................................................................2

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL..............................................................9

CHAPITRE III : METHODOLOGIE..................................................................25

CHAPITRE IV: PRESENTATION DES RESULTAT..............................................31

CHAPITRE V : ANALYSE ET DISCUSSION....................................................42

CONCLUSION .........................................................................................48

SUGGESTIONS........................................................................................49

REFERENCES BIBIOGRAPHIQUES..............................................................50

ANNEXES................................................................................................IX

TABLES DE MATIERES..............................................................................51

DEDICACE 

Je dédie ce travail à ma très chère Mère NGO MOUAHA Catherine

REMERCIEMENTS

Je remercie le Dieu tout Puissant pour sa grâce qu'il m'a accordé tout au long de ma vie.

La confection de ce document n'aurait été possible sans la collaboration de certaines personnes dont le souvenir restera gravé dans ma mémoire à jamais.

A cet effet, j'adresse mes remerciements à :

Ø Mon Directeur de mémoire et de l'Ecole des Infirmiers Diplômés d'Etat de Douala, Me. DZOCHE MENGOUE Jean Paul qui malgré ses nombreuses responsabilités a toujours été disponible pour m'aider dans la mise en oeuvre de ce travail ;

Ø Mr NOKONYI Marcel Quelleng pour son soutien moral ;

Ø S .E TCHUISSANG Jean Marie pour son soutien inconditionnel tout au long de ma formation ;

Ø Mr SORGHO Daniel qui a cru à mes capacités et m'a encouragé ;

Ø Mr MASSANGO MOUABE Samuel pour son soutien ;

Ø Mr NGUIJOL I David chef du quartier Nkongmondo pour l'accueil et surtout leur collaboration ;

Ø Toutes les populations du quartier Nkongmondo pour l'accueil et surtout leur collaboration ;

Ø Tous mes amis pour le soutien moral et affectif dont elles ont toujours fait preuve à mon égard ;

Ø Tous mes frères et soeurs pour leurs encouragements.

La liste étant loin d'être exhaustive, je remercie tous ceux et celles qui ont participé de loin ou de près à la réalisation de ce travail de fin d'étude.

LISTES DES ACRONYMES ET DES ABREVIATIONS

% : Pourcentage

AVCI : Année de Vie Corrigé de l'Incapacité

BAC : Baccalauréat

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CPD : Communication Pour le Développement

CSI : Centre de Santé Intégré

EIDE : Ecole des Infirmiers Diplômés d'Etat

IDE : Infirmier Diplômé d'Etat

INPES : Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé

INSERM : Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale

ISSM : Infirmiers Spécialise Santé Mentale

N° : numéro

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

ONU : Organisation des Nations Unies

UNICEF: United Nations international Children's Emergency Fund

LISTES DES FIGURES ET DES TABLEAUX

1) Liste des figures :

Figure 1 : Diagramme circulaire de la répartition des enfants selon le sexe..................33

Figure 2 : Diagramme circulaire de la répartition des répondants selon le sexe.............34

Figure 3 : Histogramme représentant la répartition des tranches d'âge des répondants....35

Figure 4 : Diagramme représentant la répartition des répondants selon le statut matrimonial................................................................................................36

Figure 5 : Camembert représentatif des catégories socioprofessionnelles des  répondants...37

2) Liste des tableaux

Tableau I : répartition des répondants en fonction du niveau scolaire........................35

Tableau II : répartition du nombre d'enfants dans les ménages..............................37

Tableau III : répartition des enfants hyperactifs par ménages enquêtés.....................38

Tableau IV : répartition des lieux de survenue des accidents domestiques dans les ménages..................................................................................................40

Tableau V : répartition des répondants selon la mise ou non des objets tranchants, des produits toxiques et des médicaments à la portée des enfants .................................40

Tableau VI : choix des répondants concernant la protection ou non des prises électriques..41

Tableau VII : répartition des parents ou responsables d'enfant qui envoient les enfants cherché les objets tranchants...........................................................................43

LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : élaboration d'une fiche de pointage des accidents domestiques

Annexe 2 : élaboration d'un programme éducatif d'une séance d'éducation sur les accidents domestiques

Annexe 3 : demande d'autorisation d'enquête

Annexe 4 : note à l'attention des répondants

Annexe 5 : questionnaire

RESUME

L'enfant en raison de son âge est un être vulnérable, parce qu'il est incapable d'intégrer la notion de danger, sa sécurité dépend entièrement de ses parents. Une négligence de ces derniers vis-à-vis des enfants les expose aux accidents qui sont des événements brusques qui se produisent à l'extérieur et aux abords des domiciles.

Nous nous sommes intéressé dans le présent travail de recenser les déterminants des accidents domestiques chez les enfants de moins de 05 ans. Pour cela, nous nous sommes posé la question de recherche suivante : quels sont les déterminants des accidents domestiques chez les jeunes enfants âgés de moins de 05 ans habitant le quartier Nkongmondo ? L'objectif était d'identifier les déterminants des accidents domestiques chez les enfants de moins de 05 ans.

Notre étude était quantitative de type descriptif. Elle a duré 06 mois de novembre 2014 à avril 2015 ; l'enquête a été menée auprès de 50 parents ou responsables d'enfants. L'instrument de collecte des données était le questionnaire

Nous avons à terme identifié deux grands déterminants des accidents domestiques. Il s'agit des facteurs sociodémographiques et des facteurs socio - environnementaux. Il résulte de la présente étude que les facteurs sociodémographiques tels que le sexe (masculin) chez les enfants, le statut matrimonial (célibataire), la personnalité des enfants (hyperactifs) d'une part et d'autre part les facteurs socio - environnementaux tels que les lieux des jeux (la cour), les prises électriques (non protégées) contribuent de façon significative aux accidents domestiques chez les enfants de moins de 05 ans.

Une action éducative nous semble nécessaire à l'encadrement des parents et responsable d'enfants par différents parties (ministères, communes entre autres), pour en réduire les risques.

MOTS CLES : Accidents domestiques, Enfants de moins de 05 ans, Facteurs sociodémographiques, Facteurs socio - environnementaux.

ABSTRACT

A child as a reason of his age , to be vulnerable because he is incapable to identity the notion of danger; his security depends entirely on his parents .any negligence on the later ,children are exposed to domestic accidents which are abrupt events which occur in or around our homes .

We are interested in this study to find out the principal causes of domestic accidents in children less than 5 year old. For this reason we were force to ask the following research question: what are the factors that account for domestic accidents in children less than 5 year in Nkongmondo quarter?

Our study was a quantitative of the type descriptive which lasted for about of 06 months that is November 2014 to April 2015, 50 parents or guidance was sampled with the use of a questionnaire to collect data.

We did identity two factors that cause domestic accidents. Which are, factors: socio-demographic factors and socio-environmental. It's resulted from this present study that: socio-demographic factors which are, sex (male), matrimonial status (single parents wood), personality of the child (hyper-activities), and on the other hand: the socio environmental factor like not protected electrical switches, children playing around our homes contribute significantly to domestic accidents.

An educative action is necessary to educate parents and guidance on how to take care of children in other to reduce the risk of domestic accident by all parties like the ministry, councils and others.

Key words: domestic accidents, children less than 5 year old, socio demographic factors, socio environmental factors

ANNEXES

1) Fiche de pointage des accidents domestiques :

âge

sexe

Statut matrimonial

profession

Types d'accidents domestiques

Lieu se survenu

séquelles

décès

 

enfant

Parent ou responsable

enfant

Parent ou responsable

 
 
 
 
 
 

Cette fiche va permettre à l'élaboration des données épidémiologiques et devra se retrouver dans tous les services hospitaliers

INTRODUCTION

Chaque année, 750000 enfants meurent des suites d'un accident et 400 millions d'enfants sont gravement blessés. De nombreux accidents entrainent des incapacités permanentes et des lésions cérébrales. Les accidents domestiques sont la première cause de décès et de handicap chez les jeunes enfants. (UNICEF 2005).

Les plus jeunes sont exposés à des risques qu'ils ne maîtrisent pas et les plus âgés adoptent des comportements qui accentuent le danger. Ils sont donc particulièrement touchés par les accidents domestiques. Les accidents domestiques sont la conséquence de plusieurs facteurs ou déterminants qui peuvent être considérés comme des agents causals d'une action. Ce sont ceux qui surviennent dans les lieux d'habitations : maisons, caravanes, appartements mais aussi leurs abords immédiats à caractère privatif : jardin, cour ; l'enfant qui met ses doigts dans une prise électrique, celui qui grimpe sur le bord d'une fenêtre non protégé et tombe dans le vide. C'est souvent un concours de circonstances qui est souvent à la base d'un accident : imprudence, nervosité, danger d'un produit, bruit. C'est ainsi une réalité quotidienne qui nécessite une prise de conscience collective.

Les accidents domestiques ont une importance capitale car ils ont à la fois un coût humain et économique. Ils entrainent les conséquences pour les personnes accidentées qui gardent des séquelles physiques ou affectives si par chance leur accident n'a pas été mortel. C'est également des phénomènes qui dans la communauté agissent sur le plan économique et social notamment dans les pays à revenu faible.

Ces accidents peuvent être étudiés sur plusieurs plans à savoir l'impact des accidents domestiques sur le plan économique dans les familles et les collectivité, la prévention des accidents domestiques et la prise en soins des victimes d'accidents domestiques mais, vu l'ampleur du phénomène nous avons jugés nécessaire d'étudier les déterminants qui favorisent les accidents domestiques et contribuer ainsi à leur réduction chez les jeunes enfants car malgré, la difficulté à établir une épidémiologie propre aux accidents domestiques, ceux que nous avons pu relever justifient l'ampleur du problème. Afin de bien mener notre travail, nous l'avons détaillé en cinq chapitre : le premier chapitre, problématique ; le deuxième chapitre, cadre conceptuel ; le troisième s'intitule la méthodologie ; le quatrième, présentation des résultats et le cinquième, l'analyse et la discussion.

Enfin, la conclusion et les suggestions parachèveront notre travail.

PREMIERE PARTIE : ASSISES THEORIQUES

CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE

I- ENONCE DU PROBLEME

L'accident domestique traduit un défaut ou un relâchement de la vigilance de l'homme en face d'une agression soudaine, d'une force extérieure et qui provoque un dommage (corporel ou mental).

Les jeunes enfants avant l'âge de 05 ans sont très curieux, ils sont inconscients, maladroits, agités, prêt à explorer leur milieu de vie, ils cherchent à tout découvrir c'est pourquoi, ils touchent a tout. Ainsi donc, ils sont souvent victimes d'accidents dits domestiques. La plupart de ces accidents surviennent à l'intérieur des habitations, mais également les parages (escaliers extérieurs, jardin). Au-delà de la maison on ne parle plus d'accident domestique mais d'accident de la voie publique.

Ces accidents pourraient être évités si les parents et les responsables d'enfants surveillaient attentivement les jeunes enfants et s'assuraient qu'ils ne sont pas dans une situation qui pourrait les mettre en danger.

Les accidents domestiques constituent un problème majeur de santé publique. C'est la première cause de mortalité chez les jeunes enfants de moins de 05 ans. Chez  l'enfant, ces accidents peuvent occasionner des lésions organiques et /ou fonctionnelles majeures. Certaines victimes gardent des séquelles à vie comme la perte de mobilité ou une déficience mentale. L'intérieur de la maison représente le lieu principal d'accident domestique pour cette tranche d'âge (80% des cas).

Il faudrait cependant relever que, les accidents domestiques font partis des accidents de la vie courante qui regroupent les accidents survenant à l'extérieur (magasin, trottoir, à proximité du domicile), les accidents scolaires, accidents de sport, accidents de vacances et de loisirs ; il n'est pas souvent aisée d'obtenir une épidémiologie propre aux accidents domestiques.

Les accidents de la vie courante sont très nombreux et constituent un problème majeur, en France, ils sont à l'origine d'environ 20000 décès par an soit 03 fois plus que les accidents de la circulation et 02 fois plus que les accidents de travail.

L'estimation exhaustive est difficile à obtenir car, l'analyse de la situation causée par ces accidents repose sur les cas répertoriés dans les structures de santé, bon nombre des cas n'arrivant pas dans ces structures.

Si les statistiques de mortalité concernant les accidents sont établies de façon routinière, la fréquence des accidents non mortels est quant à elle mal connue, du fait des difficultés de recueil des données. Au-delà des statistiques de morbidité, il faut aussi prendre en compte les handicaps dont le nombre est en croissance constante, dont le coût socioéconomique est lourd et difficilement supportable, et pour lequel les structures de réadaptation font largement défaut. Les accidents domestiques chez les enfants suscitent beaucoup d'intérêt dans le monde en raison de leur fréquence et de leur gravité. La genèse d'un accident est conditionnée par de nombreux facteurs notamment sociodémographiques et socio-environnementaux sur lesquels il faut essayer d'agir afin d'éviter que cet accident ne se reproduise.

Dans le monde, dans son rapport sur la santé en 2001, l'OMS donne des estimations sur les causes de décès et de charge de morbidité pour l'année 2000 (résultats de l'enquête réalisée en 2000 par l'INPS) :

v Les traumatismes non intentionnels représentent 6 ,1% du total des causes de décès dans le monde ;

v Les chutes représentent 0,5% du total des causes de décès dans le monde ;

v Les brûlures représentent 0,4% du total des causes de décès dans le monde ;

v Les noyades représentent 0,8% du total des causes de décès dans le monde ;

v Le poids des décès par chutes sur les décès par traumatismes non intentionnels est de 83% ;

v Le poids des décès par brûlures sur les décès par traumatismes non intentionnels est de 69% ;

v Le poids des décès par noyade sur les décès par traumatismes non intentionnels est de 132% ;

v Le poids de la charge de morbidité en année de vie corrigée de l'incapacité(AVCI) par chute sur la charge de morbidité en AVCI par traumatisme non intentionnel est de 143% ;

v Le poids de la charge de morbidité en AVCI par brûlure sur la charge de morbidité en AVCI par traumatisme non intentionnel est de 73% ;

v Le poids de la charge de morbidité en AVCI par noyade sur la charge de morbidité en AVCI par traumatisme non intentionnel est 97% ;

v Les accidents domestiques tuent chaque année18000 personnes en France, soit deux fois plus que les accidents de la route et la plupart de ces victimes sont des enfants.

En Algérie, les différentes enquêtes menées sur les accidents domestiques chez l'enfant situent l'incidence entre 40 et 50% et prédominent chez l'enfant en âge préscolaire. (Résultats de l'enquête réalisée en 2000 par l'INSP).

Les accidents domestiques touchent tous les âges de la vie mais, ils sont cependant plus mortels chez les enfants de moins de 05 ans.

Tous les jours, 2000 enfants de moins de 06 ans sont victimes d'accidents de la vie courante ce qui correspond sur une année à 740000 accidents ayant motivés une consultation aux urgences. INPES (2006)

En 2002, 308 enfants âgés de 0 à 15 ans sont décédés des d'un accident de la vie courante et parmi ces décès, 64% concernaient des enfants de moins de 4 ans. INPES (2006). Globalement, ces chiffres sont stables depuis 1999 alors qu'ils enregistraient une baisse régulière depuis le début des années 1980.

C'est dans la classe d'âge de 1 à 4 ans que la mortalité par accidents domestiques est la plus importante évaluée par l'OMS à 33/100000 habitants soit 1 décès sur 5 en 1993. I Suprano et al. (2003), pour l'ensemble des pays membres de l'union européenne. Il est à noter par ailleurs que le taux de mortalité par accident est plus important chez les garçons que chez les filles ceci pouvant s'expliquer par une exposition supérieure aux risques que par une attitude en générale plus permissive à l'égard des garçons.

Chaque année en France, 5.000.000 de personnes sont victimes d'accidents et parmi elles figurent près d'un million et demi d'enfants avec en moyenne 500 décès d'enfants de moins de 15 ans (selon l'INSERM).

Les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par ce phénomène avec selon l'institut de prévention des accidents domestiques, 85 accidents domestiques sur 100 accidents. De plus, ils sont dans un âge de passivité où les parents ont la responsabilité face aux risques.

La maison est le lieu de tous les dangers pour les jeunes enfants curieux et intrépides, les enfants n'ont pas consciences du danger, ils bravent les interdits. Les chiffres sont alarmants : en moyenne, chaque jour un enfant meurt victime d'un accident domestique en France. Chaque année, plusieurs centaines d'enfants se blessent plus gravement à la maison (données INPES).

En 2001, dans son rapport mondial sur la santé, l'OMS donne des estimations sur les causes de décès et de morbidité pour l'année 2000 chez les enfants de 0 à 15 ans. Les traumatismes non intentionnels représentaient 6,1% du total des causes de décès. Les chutes (0,5%), les brûlures (0,4%) et les noyades (0,8%). OMS(2001).

Du 1er janvier 1995 au 31 décembre 1996, ont été exploités 92 dossiers d'enfants âgés de 1 à 15 ans hospitalisés au CHU de Youpougon pour intoxication aiguë. Les résultats ont montré que 59 enfants soit 64% avaient moins de 5 ans avec une discrète prédominance féminine (52,1% de filles et 47,9% de garçons). Le toxique le plus fréquent était le pétrole (27%) suivi des amino-4-quinoléines (14%), puis des psychotropes (10%) et de l'intoxication à l'alcool.

Dans 92% des cas, il s'agissait d'intoxications accidentelles. Il a été noté que 5% reviennent aux erreurs thérapeutiques, 8% pour l'automédication inappropriée et 87% d'ingestion accidentelle d'un produit laissé à la portée des enfants. B. Yebouet (1996).

En Centrafrique, une étude épidémiologique en 2002 sur les accidents survenant chez les enfants de 0 à 15 ans hospitalisés au complexe pédiatrique de l'hôpital amitié de Bangui sur une période de 3 mois a recensé 123 cas d'accidents de toutes natures soit 3,57% des 3445 enfants hospitalisés pendant la même période de l'étude. Les enfants âgés de 5 à 15 ans étaient les plus atteints (61%).

Mais en fonction des étiologies, les enfants âgés de 0 à 5 ans étaient plus concernés par les accidents domestiques alors que les enfants âgés de 5 à 15 ans étaient plus concernés par les accidents de la circulation. A Koulouba(2002).

Selon la thèse Sogodogo A(2001), sur 157 enfants âgés de 0 à 12 ans admis aux services des urgences chirurgicales du CHU-GT pour accidents domestiques a trouvé pour les brûlures (17,8%), les traumatismes (35,6%), les corps étrangers (11,4%), pour les intoxications (6,3%) et les noyades (3,1%).

Les enfants de 0 à 5 ans ont été les plus exposés avec 75,2%. Les garçons ont représenté 60,5% des cas.

Au Mali, sur 8237 admissions d'enfants âgés de 0 à 15 ans au CHU-GT en 2003 : 89 enfants soit 1,08% étaient des intoxications aiguës accidentelles. Les enfants âgés de 0 à 4 ans étaient les plus touchés avec 85,6% des cas. Les produits ingérés étaient des médicaments modernes et traditionnels (41,6%), le pétrole (23,6%), les caustiques (10,1%). (KOUROUMA N (2003).

La prévalence des accidents domestiques est élevée et touche tous les continents. En France, selon J Lavaud et al. (2000) plus de 100000 enfants sont victimes d'intoxications accidentelles par an. 

Au service d'anesthésie pédiatrique de TOURS, les brulures ont représentées 3 à 8% de l'ensemble des accidents de l'enfant selon Mercier C et al. (1999).

Pour Thuilleux G et al environ 100 à 120 enfants brûlés sont traités par an à l'hôpital de TROUSSEAU. Thuilleux G, Sicard JF (1980).

En Tunisie, B Jaballah et al, au terme de leur étude rétrospective de 1985 à 1992, ont enregistrés 57 cas d'intoxications aux salicylés chez les enfants d'âge moyen de 22 mois. Cette intoxication représentait 13,5% des intoxications ; il y'avait un rapport avec l'auto prescription familiale dans 91% des cas et le taux de mortalité spécifique a été 15%. B Jabalpur, Kjaldif et Coll. (1996).

Au Maroc, de 1985 à1993 il y'a eu 414 décès sur 15000 cas de brûlures et 1499 d'hospitalisations pour brûlures graves (M.S Lahbabi et al. formes graves de brûlures accidentelles).

En Côte d'ivoire, au service au service de pédiatrie au CHU de YOPOUGON, du 1er janvier au 31 décembre 1996, A Koffy et al ont enregistrés 92 dossiers d'enfants âgés de 1 mois à 15 ans et le pétrole était mis en cause dans 25 cas sur 92(M.H Ake Assi et al. (1996).

Une étude algérienne (1987,1988) a identifié certains facteurs de risque dont la taille de la famille si les membres sont supérieurs ou égal à 7 (49%), une fratrie de 2 à 4 enfants de moins de 15 ans (63,8%) ; une mère sans profession (87%) ; un logement exigu de 2 à 3 pièces (50,6%) ; la tranche horaire de 8 à 17heures (64,4%) et sous la garde habituelle (52%).

Au Cameroun, une étude qui a été menée par E. Moussi et Coll (1986), révèle 120 cas d'intoxications domestiques en 06 mois dans Yaoundé.

Pour l'UNICEF, en 2003 la morbidité liée aux accidents domestiques est de 10,82%, mais au Cameroun, elle serait de 50,8%.

Les données épidémiologiques concernant les accidents domestiques de l'enfant ne peuvent être valablement considérées comme le reflet du phénomène parce qu'elles ne représentent qu'une petite partie du problème des accidents de la vie courante. La description de la morbidité est difficile. Il existe peu de systèmes coordonnés de recueil d'informations sur les lésions traitées dans les services d'urgences ou dans les cabinets médicaux aux niveaux régionaux et nationaux.

Au cours de notre formation pour l'obtention du diplôme d'IDE, nous avons été soumis à des stages cliniques et communautaires qui nous ont permis de toucher du doigt les réalités de la vie professionnelle et quotidienne dans plusieurs contextes. Lors de nos stages nous avons assistés à plusieurs cas d'accidents domestiques. Le cas le plus marquant a été celui d'un garçon âgé de 2 ans et demi, habitant le quartier Bonangho à Nkongsamba qui nous a été amené pour sortie des testicules suite à une chute dans la cour pendant qu'il jouait. Le centre n'ayant pas de ressources nécessaires pour gérer ce type de cas, l'enfant a été référé à l'hôpital régional de Nkongsamba. Au vue de ceci et de ce qui précède nous avons jugé important d'axer notre étude sur les déterminants des accidents domestiques chez les enfants de moins de 05 ans.

DELIMITATION DU PROBLEME

Les accidents sont des phénomènes sociaux rencontres régulièrement dans le monde entier, surtout dans les pays en voie de développement et principalement au Cameroun.

Ce problème peut être prit sur plusieurs angles notamment :

v La prévention des accidents domestiques ;

v La prise en soins des enfants victimes d'accidents domestiques ;

v L'impact des accidents domestiques sur la famille et la société ;

v Les déterminants des accidents domestiques.

Mais, compte tenu du temps qui nous a été imparti et de nos modestes moyens, notre étude portera uniquement sur les déterminants des accidents domestiques chez les jeunes enfants âgés de moins de 5 ans.

QUESTION DE RECHERCHE

ü Quels sont les déterminants des accidents domestiques chez les jeunes enfants âgés de moins de 5 ans habitants le quartier Nkongmondo ?

QUESTIONS DE RECHERCHE SECONDAIRES

ü Quels sont les facteurs sociodémographiques qui influencent les accidents domestiques chez les jeunes enfants de moins de 5 ans ?

ü Quels sont les facteurs socio-environnementaux qui influencent les accidents domestiques chez les jeunes enfants âgés de moins de 5 ans ?

OBJECTIF GENERAL

Il sera pour nous question d'identifier les déterminants des accidents domestiques chez les jeunes enfants âgés de moins de 5 ans.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

ü déterminer les facteurs sociodémographiques qui favorisent les accidents domestiques chez les jeunes enfants de moins de 5 ans.

ü déterminer les facteurs socio environnementaux qui favorisent les accidents domestiques chez les jeunes enfants de moins de 5 ans.

CHAPITRE 2 CADRE CONCEPTUEL

I- ACCIDENTS DOMESTIQUES

Les accidents domestiques sont définis comme : « des événements fortuits, dommageables, survenant brutalement aux domiciles des victimes ou à proximité de la maison » selon Dieneba (2013).

Ces accidents peuvent intrinsèque ou extrinsèque à l'enfant

Les accidents intrinsèques à l'enfant se situent à différents niveaux :

L'immaturité sensorielle : la fonction visuelle est très immature à la naissance dans toutes ses composantes. Une bonne vision est un phénomène complexe. L'enfant n'a pas un bon champ visuel c'est-à-dire qu'il a une difficulté à détecter son objet d'intérêt ce qui le prédispose aux accidents domestiques. Manolo (2012). La vision ne se développe que très progressivement. Avant 7 ou 8 ans, le champ visuel de l'enfant correspond qu'à la moitié de celui d'un adulte (70°), aussi ne voit-il bien que ce qui est en face de lui. Jusqu'à 9 ans environ, il éprouve beaucoup de difficultés à passer vite de la vision de près à la vision de loin et il n'utilise pas toutes ses possibilités de vision périphérique.

La perception auditive nécessite un long apprentissage : pour entendre les sons ou les interpréter, pour localiser leur origine et la distance qui les séparent de l'oreille, le travail est long et l'enfant fait souvent de grossières erreurs à ce sujet. En outre, sa perception auditive est moins efficace que celle d'un adulte car il a tendance à ne pas sélectionner parmi les sons les plus utiles mais les plus intéressants.

La coordination audiovisuelle, très utile pour interpréter ce qui se passe autour de nous est quant à elle encore plus tardive car difficile : elle n'est guère acquise avant l'âge de 10ans.

Le goût : il ne se forge que petit à petit et jusqu'à l'âge de 4 ans, tout est mangeable. Ni l'aspect, ni la saveur, ni l'odeur ne déterminent le choix de l'enfant. C'est la phase normale et indispensable appelée stade oral.

L'orientation dans l'espace : le petit enfant ne distingue pas sa droite de sa gauche, interprète mal les distances, à de la peine à s'orienter dans un environnement nouveau. Il comprend mal les signes surtout quand ceux-ci sont abstraits. Il ne peut donc pas déchiffrer ou comprendre les sigles, les notices et autres mises en garde sur les appareils et produits ménagers.

L'insouciance du jeune âge associée à l'ignorance du risque exposent ces innocents enfants aux accidents surtout domestiques : l'enfant est avide des curiosités nouvelles, tout ce qui l'entoure l'intrigue : son insatiable envie de découverte se traduit par des comportements parfaitement normaux mais plus ou moins à risque l'exposant ainsi au danger. L'enfant en période de croissance a également une maladresse physiologique accrue par une absence de méfiance du monde qui l'entoure. La découverte et le besoin d'acquérir l'emportent sur la réflexion et l'application. Acquérir la prudence requiert une très lente maturation faite d'apprentissages et d'expériences. En même temps que l'enfant apprend à maitriser l'espace, il augmente ses risques plus ou moins vite et facilement. Il apprend à connaître tout ce qui étouffe, brule ou intoxique.

La coordination imparfaite : sa coordination psychomotrice imparfaite l'expose à des risques particuliers

Le développement psychomoteur s'accompagne de curiosité :de 3 à 6 mois, l'enfant commence à rouler sur le côté et peut tomber de sa table à langer ; à partir de 6 mois, il peut se rapprocher en rampant de tout ce qui l'attire et de ce qui brule, pince ou coupe ; à partir de 9 mois, il explore le monde et porte à la bouche tout ce qui lui tombe sous la main. Les suffocations représentent 87% des accidents domestiques mortels avant un an. Il peut aussi toucher aux prises de courant, attraper ce qui traine dans le placard ou l'évier ; entre 9 mois et 3 ans, il grimpe, escalade, il est agité, transgresse souvent les interdits et les mises en garde et cherche à imiter les adultes. C'est l'âge des risques majeur des accidents à la maison, à partir de 3 ans, il marche, puis court, apprend à sauter, entreprend des escalades. Les risques de chute sont plus nombreux et plus graves. Il peut se livrer à des jeux dangereux, s'enfermer pour se cacher dans une malle ou un placard, se couvrir d'un sac plastique qui risque de l'étouffer.

Les accidents extrinsèques à l'enfant se situent également à différents niveaux :

Déménagement, naissance, décès, maladie, dépression d'un parent, difficultés financières sont autant de situation qui ont en commun de créer pour l'enfant un sentiment d'insécurité, une moins grande disponibilité de l'entourage, la nécessité d'un processus d'adaptation donc un stress possible amenant l'enfant à une plus faible aptitude à faire face et à prendre des décisions de sécurité. L'enfant se sent forcement délaissé, abandonné voire anxieux. L'accident peut aussi être un appel, une leçon à l'adulte, l'expression d'un « manque affectif ». Un enfant a non seulement besoin d'être protégé, surveillé mais, aussi entouré d'amour dans son apprentissage de la vie et de ses difficultés.

En cas de situation particulière (séparation des parents, conflit d'adultes), l'enfant ressent cette atmosphère d'insécurité, de désordre. Un défaut de surveillance des enfants vient accroître gravement les probabilités de survenue d'accidents et il peut même prendre des risques volontaires pour qu'on s'intéresse à lui car après l'accident, il sait qu'il sera entouré, choyé et consolé. Il pense que s'accidenter peut être un moyen de réconcilier ses parents (à travers lui).

Les facteurs culturels (difficultés de repérage dans le monde moderne, problème linguistique ne permettant pas la lecture des notices) : les familles au niveau culturel modeste sont moins informés sur les risques encourus par les enfants et disposent du matériel peu sur par manque de moyens financiers et d'informations. La migration ajoute, à la précarité des conditions matérielles et au stress de la transplantation, d'autres facteurs de vulnérabilité et notamment la difficulté à apprécier un risque absent de la culture d'origine ou l'impossibilité de tout simplement pouvoir lire les conseils de sécurité (problème linguistique).

Les accidents domiciles faisant partis des accidents de la vie courante sont très variés et caractérisés par leur fréquence et leur bénignité habituelle, même si certain peuvent entrainer des séquelles graves, voire la mort, ils concernent principalement les intoxications, les chutes, les brûlures, les électrocutions et les électrisations, les noyades et l'ingestion des corps étrangers.

LES INTOXICATIONS

Selon le dictionnaire Larousse médical, l'intoxication est l'ensemble des troubles dû à l'absorption volontaire ou non par un enfant dans l'organisme d'une ou de plusieurs substances toxiques. Les intoxications viennent au 2e rang des accidents de la vie domestique chez l'enfant. Elles représentent environ un quart des hospitalisations en pédiatrie, le plus souvent chez les enfants de moins de 05 ans.

Elles sont dues soit à l'absorption d'un produit toxique ménager ou industriel à usage domestique (35% des cas), soit à celle d'un médicament normalement destinés aux adultes et donc trop fortement dosé (55% des cas). La grande majorité des produits utilisés quotidiennement y compris les produits cosmétiques contiennent des substances dangereuses si elles sont avalées, respirées, ou en contact avec la peau, les yeux ou la bouche. L'action de ces produits peut être rapide sur les fonctions vitales de l'enfant avec une perte de connaissance, coma, arrêt cardio respiratoire, lésions respiratoires graves, hémorragies internes, etc.

L'enfant peut également ingérer des médicaments, des produits ménagers (eau de javel), de l'alcool, des produits agricoles (insecticides, pesticides). Attention également car un grand nombre de plantes contiennent des produits actifs. Plantes d'intérieures ou d'extérieures exposent les enfants de par leur curiosité.

L'enfant est souvent malheureusement victime de sa curiosité et de sa gourmandise (des billes qui peuvent être prises pour des bonbons).

L'enfant veut souvent imiter l'adulte et c'est ainsi qu'il s'intoxique avec les produits ménagers, il peut également être intoxiqué par le monoxyde de carbone. Souvent cette est collective ou familiale (15% des cas concernent des enfants).

Les intoxications peuvent occasionner des troubles neurologiques s'accompagnant d'une démarche incertaine, somnolence. Elles provoquent des maux de tête, des vertiges, des nausées, des vomissements, une fatigue importante, mais aussi des troubles de la mémoire, de la conscience, des convulsions, la fièvre, chute brutale de température et le coma.

L'intoxication par les plantes est responsable d'allergies, de troubles digestifs, cardio-vasculaires ou neurologiques.

LES CHUTES

On entend par chute un événement à l'issu duquel une personne se trouve par inadvertance sur le sol ou toute autre surface située à un niveau inférieur à celui où elle se trouvait précédemment.

Les chutes sont la 2e cause de décès par accident ou de décès par traumatisme involontaire dans le monde. 424000 personnes perdent la vie chaque année à la suite de chutes, dont plus de 80% dans les pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. On enregistre chaque année 37,3 millions de chutes mortelles qui sont suffisamment graves pour nécessiter des soins médicaux.

Au Canada, les chutes sont la cause principale des blessures chez les petits enfants. Alors que les enfants plus vieux subissent les chutes dans les terrains de jeux, les enfants plus jeunes subissent des chutes à la maison. Les jeunes enfants sont curieux et peuvent être tentés de grimper où il n'est pas destiné. La tête des petits enfants est plus lourde que le reste de leur corps et ils peuvent donc facilement tomber. Ils manquent aussi de jugement et leur habilité n'est pas complètement développée. Les parents doivent avoir conscience des risques potentiels dans leurs maisons et quand ils visitent les maisons des parents et amis et prendront les précautions nécessaires. La supervision constante est nécessaire.

Les traumatismes dus aux chutes peuvent être mortels même si le plus souvent ce n'est pas le cas. Si l'on prend l'exemple des enfants de la République populaire de Chine pour chaque décès dû à une chute, on enregistre 4 cas d'incapacité permanente, 13 chutes entrainant une hospitalisation pendant plus de 10 jours, 24 cas occasionnant une hospitalisation durant 1 à 9 jours et 690 nécessitant des soins médicaux ou une absence de l'école. OMS (2012).

Les enfants sont un groupe à risque. Les chutes chez l'enfant se produisent pour l'essentiel au cours des différents stades du développement et s'expliquent par la curiosité innée qu'ils ont de leur environnement ou une affirmation croissante de leur indépendance qui coïncide avec des comportements plus aventureux couramment dénommés « prise de risque ». Si l'un des facteurs fréquemment cité est le défaut de surveillance des adultes, les circonstances sont souvent complexes et l'on constate une interaction avec la pauvreté, la monoparentalité et des environnements particulièrement dangereux. OMS(2012).

On retrouve les chutes chez le nourrisson par exemple les chutes de la table à langer ou du canapé. Chez l'enfant plus grand quand il commence à marcher, les chutes de sa hauteur, de la chaise haute, dans les escaliers, d'une fenêtre ouverte.

LES BRULURES

La brûlure est une lésion de la peau ou d'un autre tissu organique principalement causée par la chaleur ou les rayonnements, la radioactivité, l'électricité, la friction ou le contact avec des produits chimiques.

Les brûlures thermiques (dus à la chaleur) surviennent lorsque certaines cellules ou toutes les cellules de la peau ou d'autres tissus sont détruites par la chaleur, des solides chauds (brûlures de contact) ou des flammes.

Les brûlures posent un problème mondial de santé publique, étant responsable selon les estimations de 265000 décès par an. La majorité de ceux-ci surviennent dans des pays à revenu faible ou moyen et près de la moitié dans la région OMS de l'Asie du Sud Est. OMS (2014).

Au Bangladesh, en Colombie, en Egypte et au Pakistan, 17% des enfants brûlés souffrent d'une incapacité temporaire et 18% d'une incapacité permanente.

Les brûlures sont le 2e traumatisme le plus répandu dans les zones rurales du Népal, étant responsables de 5% des incapacités. En 2008, plus de 410000 brûlures sont survenues aux Etats Unis d'Amérique, dont environ 40000 ont nécessité une hospitalisation.

Avec les femmes adultes, les enfants sont particulièrement exposés aux brûlures. Les brûlures sont la 11e cause de mortalité pour les enfants âgés de 1à 9 ans et la 5e cause pour des traumatismes non mortels chez l'enfant. Si l'un des principaux risques est le manque de surveillance par un adulte, un nombre considérable de brûlure chez l'enfant résulte de mauvais traitement.

Les nourrissons de la Région africaine de l'OMS sont trois fois plus nombreux à mourir brûlés qu'ailleurs dans le monde.

Les garçons de moins de 5 ans vivants dans des pays à revenu faible ou moyen de la Région OMS de la méditerranée Orientale sont près de deux fois plus nombreux à mourir de brûlures que les garçons de pays équivalents de la Région européenne de l'OMS.

Des études menées dans la communauté au Bangladesh et en Ethiopie montrent que 80 à 90% des brûlures surviennent à la maison. Les enfants et les femmes subissent en général des brûlures à la cuisine, imputables à des récipients contenant des liquides chauds ou aux flammes, ou à des explosions de réchaud (OMS 2014).

Les enfants peuvent se brûler de multiples façons :

S'ébouillanter par des liquides chauds : lait, l'eau trop chaude du bain, la tasse de thé posée sur la table, biberon ;

Par des flammes d'un barbecue, un incendie, une bougie ;

Les objets chauds : fer à repasser, four, casserole ;

Les brûlures électriques : fils électriques dénudés, les doigts dans une prise électrique ;

Brûlures chimiques : explosion de batterie ou de piles

Par le soleil.

Il est important de noter qu'il faut 3secondes pour causer à un enfant une brûlure de 3e degré avec de l'eau à 60°c alors qu'il faut 7 secondes chez un adulte et, cela passe à une minute pour de l'eau à 50°c contre huit minutes chez l'adulte.

ELECTROCUTION ET ELECTRISATION

L'électrocution est le passage du courant électrique de forte intensité dans l'organisme.Elle peut aussi être définie comme le décès d'une personne suite au passage du courant électrique dans son corps, en somme il s'agit d'une forte électrisation.

L'électrisation est la traversée du corps humain par un courant électrique qui ne tue pas.

Composé d'eau à 60 %, le corps humain est conducteur d'électricité : cela veut dire que le courant électrique le traverse facilement. Il entre souvent dans l'organisme par la main utilisée dans le travail ou les gestes du quotidien. Puis, il suit le trajet le plus court pour rejoindre un point de sortie c'est-à-dire une partie du corps en contact avec la terre (généralement le pied).

Sur son passage, l'électricité peut endommager tous les organes qu'elle rencontre. Dans les cas les plus graves, les lésions sont mortelles on parle d'électrocution d'origine accidentelle ; l'électrocution est mortelle et fait plus de 2200 victimes chaque année en France.

Electrocution et électrisation surviennent dans un cadre domestique, professionnel ou lors d'un foudroiement.

Elles peuvent cependant avoir des conséquences notamment :

Ø Des brûlures : ce sont des brûlures électrothermiques (le corps est parcouru par le courant) ou des brûlures indirectes par arc électrique ou encore des brûlures par contact (échauffement d'un conducteur).

Ø Des contractions musculaires involontaires : projection loin du conducteur, tétanisation et impossibilité de lâcher le conducteur (muscles préhenseurs), dysfonctionnement circulatoire (perturbation du rythme cardiaque).

Actuellement, 61% des accidents électriques de la vie courante sont des accidents domestiques. 63% des enfants de moins de 5 ans sont les premiers touchés. Que cela soit dans la cuisine (24%), la salle de séjour (9%), les escaliers (8%), la chambre (7%) ou encore dans la salle de bain (4%), les dangers de l'électricité sont partout pour les enfants, inconscients du risque qu'ils prennent. Parmi les plus courants, on dénombre des brûlures, la majorité dus à des électrisations, des contusions et des lésions variées. Ces électrisations, même si elles ne causent pas la mort, peuvent causer d'importantes séquelles aux mains et à la bouche. Les enfants sont vraiment les premières cibles des dangers de l'électricité et les chiffres le prouvent : en France, un millier d'enfants sont victimes d'électrisation chaque année et un enfant meurt d'électrocution chaque mois.

Electrocution : le courant électrique passe par le coeur et provoque un arrêt cardiaque ;

Electrisation : le courant électrique provoque des lésions graves sur son passage sur le corps.

NOYADE

Selon l'OMS (2014), la noyade est le processus d'altération de la fonction respiratoire résultant de la submersion ou de l'immersion dans un milieu liquide. Le sort en sort indemne, avec une pathologie ou il décède.

Une chute dans l'eau sans conséquence respiratoire n'est donc pas considérée comme une noyade. Cependant, pour certains le terme «noyade » est réservé au décès résultant d'une telle situation.

Il s'agit de la 3e cause de décès accidentel (après les accidents de la circulation et les chutes) avec 376000 morts par noyade en 2002 de par le monde. Les noyades non fatales sont quatre fois plus fréquentes ; ce sont les chutes accidentelles à l'eau (piscine privées, etc.), la surestimation de ses capacités (en mer souvent), la sous-estimation des risques sur le lieu de baignade, suite d'un accident syncopal, d'un exercice d'apnée etc.

L'OMS signale les conséquences dramatiques des noyades au niveau mondial ; chaque jour, plus de 40 personnes par heure meurent noyées, 372000 meurent noyées chaque année. Les enfants de moins de 05 ans sont les plus exposés, OMS (2014).

Les noyades représentent la principale cause de décès chez l'enfant dans de nombreux pays du pacifique occidental et de l'Asie du sud-est : plus de 175000 enfants et adolescents meurent chaque année des suites de noyades, soit près de 480 enfants par jour ; OMS (2015).

L'âge est l'un des principaux facteurs de risque. Il est souvent associé à un relâchement de la surveillance. Au niveau mondial, c'est en général chez les enfants de moins de 05 ans que les taux de mortalité par noyade les plus élevés sont enregistrés chez les enfants de 01 - 04 ans suivis des 05 - 09 ans. Dans la région OMS du pacifique occidental, la noyade est la cause de décès la plus fréquente chez les enfants de 01 - 14 ans ; OMS (2014).

La noyade représente 75 % des décès consécutifs aux inondations. La fréquence des inondations est en hausse et la tendance devrait perdurer. Les risques de noyade augmentent avec les inondations en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire où les personnes vivent en zone inondable.

Les cas des enfants de 5 ans et moins sont « intéressants » car, ce sont des cas qui d'une part portent une forte charge émotionnelle et d'autre part peuvent être évités par des mesures de surveillance et des barrières physiques efficaces.

Un enfant peut se noyer dans l'eau de son bain, dans un récipient s'il plonge la tête, dans une piscine, dans l'eau de source, etc.

Un bébé peut se noyer dans 10 cm d'eau : il suffit que son visage soit totalement sous l'eau, incapable de relever la tête, il perd rapidement connaissance. Dans la plupart des cas, le bébé ou l'enfant plus grand a été laissé seul dans son bain, ou dans un transat de bain quelques instants.

Les seaux d'eau posés sur le sol sont aussi à l'origine de noyade chez l'enfant qui commence à se déplacer seul.

Les récipients industriels utilisés à des fins domestiques sont très dangereux car ils sont résistants et stables contrairement aux seaux : ils ne permettent pas aux touts petits qui plonge dedans de le faire plier ou basculer lors de la chute.

Les noyades autour de la maison : tout point d'eau, puits, citerne, tonneau de récupération d'eau, lavoir, petit bassin d'agrément, mare aux canards, abreuvoirs, fosse septique et fosse à purin constituent un danger potentiel permanent pour le tout petit qui découvre ces zones attrayantes et dangereuses pour lui. L'enfant tombe toujours accidentellement et il est incapable d'appeler à l'aide.

Dans la plupart des cas, la noyade est aggravée parce que les adultes qui cherchent l'enfant ne pensent pas le retrouver dans ces lieux-là.

II LES DETERMINANTS DES ACCIDENTS DOMESTIQUES CHEZ L'ENFANT DE MOINS DE 05 ANS :

Selon le dictionnaire Larousse (2013) : le déterminant peut être considéré comme quelque chose qui détermine ou décide une action.

Pour Piaget, un enfant est un être humain, mâle ou femelle, dans sa période de développement située entre la naissance et l'adolescence.

Etymologiquement, le mot enfant vient des latins « infans » (in, privatif, et fari, parler) et signifiait chez les romains, « celui qui ne parle pas ».

Le mot enfant peut être une désignation relative à la filiation généalogique (voilà ses enfants) ou symbolique (enfant du pays) ; le mot figure aussi par extension un état moral opposable à l'état parent et préliminaire à l'état adulte.

La santé des enfants est étudiée de façon spécifique, objet d'une discipline médicale particulière, elle est aussi étudiée en géopolitique en termes de statistique où on dénombre la mortalité infantile pour déduire des corrélations avec d'autres facteurs et éventuellement les corriger et assurer ainsi, la réduction du taux de mortalité infantile des OMD de l'ONU.

Les enfants de moins de 5 ans sont naturellement enclins à explorer leur environnement et à s'y confronter. Ils cherchent à saisir les objets qui sont a leur portée sans prendre conscience des dangers qu'ils représentent, malgré l'avertissement des parents, car les mises en gardes parentales ont d'autant moins de portée que le moment de l'acquisition d'un savoir-faire car l'enfant est imprévisible. Les accidents et la mort sont pour eux des notions abstraites. L'enfant de cet âge est caractérisé par : l'inconscience, l'insouciance et l'agitation.

Un enfant est un « handicapé » qui doit vivre et se mouvoir dans un monde d'adulte. Il est donc par nature, prédisposé aux accidents en raison de ses caractéristiques physiologique et psychologique. Toutefois, cette disposition varie selon l'âge de l'enfant et son sexe. En effet, il est plus exposé à certaines périodes de sa vie et les garçons sont amenés à avoir plus d'accidents que les filles. Les âges les plus menacés sont ceux qui correspondent à l'acquisition de nouvelles possibilités physiques chez l'enfant. Ceci explique que le groupe d'âge surexposé aux accidents domestiques soit représenté par les enfants âgés de 01 à 05 ans. Le quart des accidents mortels chez les garçons ont lieu avant 05 ans.

Les accidents domestiques chez ces jeunes enfants sont influencés par plusieurs facteurs notamment les facteurs sociodémographiques et socio environnementaux.

II -1 Les facteurs sociodémographiques

Les facteurs sociodémographiques des accidents domestiques regroupent plusieurs composantes :

· L'âge du parent ou du responsable d'enfant ;

· Le niveau d'étude de la mère ou du responsable d'enfant ;

· La profession du parent ou du responsable d'enfant ;

· Le statut matrimonial de la mère ou du responsable d'enfant ;

· Le sexe de l'enfant ;

· Le sexe du parent ou responsable d'enfant ;

· Le nombre d'enfants de moins de 05 ans dans le ménage ;

· La personnalité de l'enfant.

L'âge du parent ou du responsable d'enfant

Le jeune âge du parent ou du responsable d'enfant est un facteur d'exposition de l'enfant aux accidents domestiques car, plus le parent est jeune c'est-à-dire par encore totalement sorti de l'adolescence, lui-même est considéré comme un enfant et il ne maîtrise pas tous les rouages de la vie pouvant lui être utile dans la mise en sécurité de l'enfant face aux accidents domestiques.

Etant encore lui-même considéré comme un enfant, il n'est pas encore un Homme car « être un Homme c'est être responsable », le jeune âge met en cause la notion de responsabilité. Le parent ou le responsable d'enfant jeune est lui-même enclin à se livrer à des jeux oubliant parfois qu'il a à sa charge un enfant à surveiller.

Le niveau de scolarisation du parent ou du responsable d'enfant

Un faible niveau de scolarisation peut être un facteur de survenu des accidents domestiques car le parent ou le responsable d'enfant qui n'est pas suffisamment scolarisé ou non scolarisé ne saurait lire les notices et les conseils de sécurité ou interprété les images relatifs à la prévention des accidents domestiques.

Un niveau d'étude bas prédispose l'enfant à des accidents car le parent ou le responsable d'enfant n'est pas suffisamment informé sur les risques encourus par les enfants

La profession du parent ou du responsable d'enfant

Les parents ou les responsables d'enfants qui travaillent n'auront pas suffisamment de temps pour s'occuper des enfants surtout s'ils exercent une activité qui leur demande beaucoup de temps. Ainsi donc, les enfants sont souvent laissés à la charge des ménagères ou des plus grands. En raison des tâches qui leur incombent, ils ne peuvent pas porter une attention aux enfants qui se retrouvent abandonnés à eux même.

Notons également que, les mères ménagères bien qu'elles prennent elles-mêmes soins de leurs enfants, ces derniers ne seront pas moins exposés aux accidents domestiques car la charge de travail à la maison étant élevée (faire le ménage, la cuisine, la lessive, le repassage, la vaisselle...), elles n'auront pas de temps à consacrer en fin de compte aux enfants. Ceux-ci sont confinés dans une pièce de la maison où ils ne gêneront pas. Ainsi, ils auront le champ libre pour toucher à tout dans la pièce où ils se trouvent, à grimper où bon leur semble d'où le risque élevé d'accidents.

Le statut matrimonial du parent ou du responsable d'enfant

Lorsque la famille est dissociée, la mésentente des parents est un facteur de risque pour les jeunes enfants puisque les parents trop occupés à résoudre leurs problèmes et à se disputer finissent par léser les enfants. Ce faisant, ils sont sans surveillance et livrer à eux même. Des études ont montré l'incidence des accidents selon la structure de la cellule familiale. Le risque est plus élevé dans une famille monoparentale, recomposée, nombreuse ou avec une mère adolescente. A l'opposé, les risques diminuent pour les enfants qui vivent avec leurs deux parents ; surtout si ces derniers travaillent, qu'un autre membre de la famille vie en permanence au foyer ou quand un grand enfant joue un rôle auxiliaire au niveau de l'éducation et de la surveillance des plus jeunes.

Le sexe de l'enfant

Le sexe de l'enfant n'est pas indifférent dans la survenue d'accident. Toutes les études épidémiologiques effectuées à ce sujet mettent en évidence une nette prédominance masculine en matière d'accident, quel que soit l'âge et le type d'accident. Les garçons semblent plus curieux, plus imaginatifs, plus impulsifs que les filles. Ils sont aussi plus « athlétiques ». Ceci explique sans doute qu'ils s'exposent à des risques différents et plus dangereux.

Le sexe du parent ou du responsable d'enfant

Pour la conception populaire et notamment africaine, les femmes sont conçus pour prendre soin des autres principalement les enfants à cause de leur instinct maternel. Elles sont donc plus maternelles que les hommes ce qui joue en leur faveur dans la surveillance des enfants qui sont enclins aux accidents domestiques et réclame une attention particulière.

Le nombre d'enfant de moins de 05 ans dans le ménage

Un nombre accru des enfants dans un ménage, augmente le risque d'accident domestique car plus on a d'enfants à bas âge à sa charge, moins on peut avoir un oeil sur tous ces enfants ou leur porter une attention particulière. Plus les enfants sont nombreux, plus ils se livrent à des jeux surtout s'ils sont turbulents ; les uns iront à gauche, les autres à droite mettant ainsi en difficulté la personne qui les surveillent. Cette dernière ne pouvant pas se départager, elle ne pourra pas tous les garder dans son champ de vision d'où la prédisposition accru des accidents.

La personnalité de l'enfant

La personnalité de l'enfant : semble jouer un rôle essentiel dans la survenue des accidents. D'une façon générale, tout déséquilibre de la personnalité constitue un facteur de risque. Chaque enfant est unique. C'est pourquoi l'un est audacieux et l'autre est plus timoré. Son niveau intellectuel, ses dispositions émotionnelles ou affectives et ses aptitudes psychomotrices jouent un rôle primordial dans la prédisposition éventuelle des accidents. Des aptitudes intellectuelles favorables facilitent la perception correcte d'une situation donnée, l'intégration des éléments perçus, le choix d'un comportement optimal et la prise de décision face à une situation à risque. Il apparait aussi une notion de prédisposition aux accidents pour les enfants dont la qualité de coordination motrice, l'adresse voire la force physique est supérieure à la normale par rapport à leur âge. C'est pourquoi, la probabilité la plus élevée de survenue d'accidents se rencontre chez les enfants (garçons surtout) hyperactifs, hardis, athlétiques. On pourrait situer les enfants sur une échelle de danger : d'un côté des enfants peu enclin à affronter inutilement le danger, peu sûr d'eux lorsqu'ils sont exposés de l'autre des enfants prenants des risques inutiles ou réagissant d'une façon incohérente face au danger.

II-2- Les facteurs socio environnementaux

Les facteurs socio-environnementaux sont de plusieurs ordres :

· Environnement de l'enfant ;

· Le type d'habitation.

Environnement de l'enfant

Notre environnement est adapté aux adultes. Lorsqu'il y'a des enfants, il faut donc adapter notre environnement aux enfants pour prévenir les risques. Mais les conditions de vie varient et donc les risques également. Il faut en permanence s'adapter à l'enfant selon sa personnalité. Les accidents sont plus fréquents dans les milieux défavorisés que chez les enfants de cadre supérieur. Un environnement de mauvaise qualité, défectueux ou détérioréque l'absence de ressources ne peut remplacer, une précarité des conditions de vie qui entraine une incohérence de repères spatiaux et chronologique, une difficulté à maitriser l'environnement ou à faire face voilà autant d'explications possibles.

En dehors de sa chambre qui parfois aura été conçu pour lui, toutes les autres pièces d'une habitation sont remplies de danger que l'adulte ne sait plus voir. Et ces dangers sont d'autant plus fréquents ou élevés que l'habitation est mal située, mal conçue, mal équipée, surpeuplée, dépourvue de mobilier en bon état ou aux normes dépassées.

La cuisine est l'une des pièces les plus dangereuses. Tout ce qui coupe, hache, mixe, broie, brule, asphyxie, intoxique y est rassemblé (27% des accidents de la vie courante).

La salle de séjour est le lieu de plus d'une embûche : tapis, plantes et coins de tables.

La salle de bain est aussi un haut lieu de risque de par la gravité des accidents qui peuvent se produire dans cette pièce où l'on trouve des médicaments, de l'eau bouillante, des produits cosmétiques, des appareils électriques, la baignoire.

La chambre d'enfant présente elle aussi des situations à risque : lits superposés, fenêtres ouvertes, jouets inadaptés à l'âge de l'enfant, meubles déséquilibrés.

La chambre des parents peut aussi être à haut risque si les enfants y trouvent des médicaments, un briquet ou un meuble inadapté.

Le type d'habitation

Les dépendances de la maison (garage, poulailler, parking, porcherie) sont des lieux dangereux car on y retrouve de nombreux produits, appareils et outils dangereux.

Les cours et jardins sont les lieux des principales chutes (vélos, balançoires), 23% des chutes et des noyades à cause de la présence des puits dans ces lieux.

Les maisons en étages sont prédisposent plus les touts petits aux accidents domestiques car disposant de nombreux obstacles (balcon, escalier, absence de cour). L'escalier est le théâtre de chute souvent grave surtout quand l'enfant ne sait ni le monter ou le descendre, qu'il n'est pas protégé et que le sol de réception est laissé sans protection (9% des accidents de la vie courante). A l'opposé des maisons bases qui par contre pourrait être considérées comme des maisons à moindre risque car supposées ne pas avoir tous ces endroits à risque.

CHAPITRE 3  METHODOLOGIE

I CHOIX ET JUSTIFICATION DU LIEU DE L'ETUDE

Les raisons qui nous ont poussées à choisir le quartier Nkongmondo comme notre lieu d'étude sont les suivantes :

Ø Le quartier n'est pas loin de notre zone d'habitation ;

Ø Les raisons linguistiques ;

Ø La présence d'enfants susceptibles d'être exposés aux accidents domestiques.

II DESCRIPTION DU LIEU DE L'ETUDE

Le quartier Nkongmondo est situé dans l'arrondissement de Douala 1er

Il est créé vers les années 1932 à la demande de 03 chrétiens dont 02 catholiques et 01 protestant. Ces chrétiens ont demandé qu'on leur donne un espace afin de construire une chapelle où ils pourront faire leur prière parce qu'ils se trouvaient loin des chapelles de Bonadibong. Mr Bertaud, ingénieur des ponts et des chaussées qui construisait les égouts afin de faire couler toutes les eaux de la surface vers le Wouri, indiqua au père catholique de l'époque qu'il y'avait un espace libre entre le marché central et le cimetière NJO-NJO. C'est ainsi que ces chrétiens (NSOBLE de LOG-KWE, NTOU de LOG-NWANAG) prirent donc la route à partir du marché central en défrichant. Arrivés à un niveau, ils trouvèrent une marre d'eau très clair et décidèrent d'y implanter leur chapelle et les intéressés s'installèrent et appelèrent les membres de leur famille pour l'occupation du nouveau terrain d'où le nom de Nkongmondo qui signifie la « ville nouvelle ».

Le quartier est divisé en 10 blocs. Chaque bloc a à sa tête un sous-chef et une population d'environ 2200 habitants.

Il est administré par un chef du quartier. Sa population totale est d'environ 2500 habitants. La population est hétérogène mais on note une forte prédominance des Bassa.

L'habitat est diversifié et fait en matériaux définitifs et provisoires. Le relief est accidenté car c'est une zone marécageuse.

Il est limité :

Ø Au Nord par le marché central ;

Ø Au Sud par les brasseries et une partie du quartier Bali ;

Ø A l'Est par les quartiers Bonapriso et New-Bell ;

Ø A l'Ouest par les quartiers Bali, Bonadibong et le marché conga.

Le quartier Nkongmondo regroupe les services ci-après :

Ø Une école catholique à cycle complet ;

Ø Une école publique composée de 02 groupes (1 et 2) ;

Ø Trois maternelles ;

Ø Dix églises (01 catholique et 09 protestantes tous les ordres) ;

Ø Trois centres de santé privés.

On note une absence de CSI publics, de gendarmerie et de commissariat malgré l'insécurité (banditisme) qui règne dans le quartier. C'est le commissariat du 3ème arrondissement qui leur prête main-forte en cas de besoin.

A chaque bout de rue on retrouve des parties du marché central d'où l'accès facile.

L'administration est bien organisée car le sous-préfet est en contact avec le chef du quartier. Ils gèrent ensemble la vente des maisons, des terrains, l'hygiène et la salubrité.

III TYPE D'ETUDE

Notre étude s'inscrit dans le paradigme des recherches quantitatives, de type descriptif. Elle nous permet d'identifier les déterminants des accidents domestiques chez les jeunes enfants de moins de 05 ans habitants le quartier Nkongmondo.

IV DUREE DE L'ETUDE

Notre étude a été menée sur une période de six (06) mois novembre 2014 - avril 2015 mais l'enquête proprement dite s'est déroulée en sept (07) jours du 02 - 08 avril 2015.

VI PRE-TEST

Notre pré-test a consisté à la compréhension des questions, à vérifier que les règles d'utilisation de l'outil sont bien comprises par la population de l'étude. Il a été effectué le 30 mars 2015 au quartier New-Bell qui présente les mêmes caractéristiques sociodémographiques que le quartier Nkongmondo. Les répondants ont eu certaines difficulté à répondre à certaines questions ainsi le questionnaire a subi certaines modifications. Les questions 09 et 10 relatives aux données sociodémographiques ont été annulées et la question 07 qui était intitulée la parité a été reformulée comme suit : combien d'enfants de moins de 05 ans avez-vous ?

VI METHODE DE RECHERCHE

a) la population d'étude

Elle est constituée de tous les parents ou responsables d'enfants âgés de moins de 5 ans habitant le quartier Nkongmondo.

b) critères d'inclusion

Ont fait partie de l'étude :

Les parents ou les responsables des enfants âgés de moins de 5 ans victimes d'accidents domestiques et habitant le quartier Nkongmondo qui acceptent participer à l'étude.

c) critères d'exclusion

N'ont pas été inclus dans l'étude :

- les parents ou les responsables d'enfants dont les enfants n'ont pas été victimes d'accidents domestiques ;

- les parents ou les responsables d'enfants dont les enfants ont été victimes d'accidents domestiques mais dont l'âge est supérieur à 05 ans.

d) taille de l'échantillon

Nous avons travaillé avec une population totale de 50 parents et responsables d'enfants.

e)méthode d'échantillonnage

Nous avions utilisés la méthode d'échantillonnage probabiliste qui a consisté à choisir au hasard compte tenu du temps imparti à notre recherche 50 parents sur les 105 identifiés au préalable dans le quartier et dont les enfants étaient victimes d'accidents domestiques.

f) description des instruments de collecte des données

Le questionnaire prévu pour la collecte des données comprend deux (02) parties scindées en deux rubriques qui sont :

1. Les questions relatives aux caractéristiques sociodémographiques des parents ou des responsables d'enfants victimes d'accidents domestiques (08 questions) ;

2. Les questions relatives aux caractéristiques socio-environnementales des parents ou des responsables d'enfants victimes d'accidents domestiques (15 questions).

VII VALIDATION DE L'INSTRUMENT DE COLLECTE DES DONNEES

Après avoir élaboré et pré testé notre instrument de collecte de données, nous l'avons présentés à notre encadreur de mémoire qui, après avoir pris connaissance de notre travail et apporté des corrections l'a validé.

VIII RESPECT DE L'ETHIQUE

Dans le souci du respect de la personne et des droits de l'Homme, nous avons obtenu une autorisation d'enquête auprès du Directeur de l'EIDE de Douala. Munis de cette autorisation d'enquête, nous nous sommes présentés auprès du chef de quartier Nkomgmondo qui a bien voulu la signer, nous autorisant ainsi à mener notre enquête dans son quartier.

Enfin, nous avons joint une note explicative à notre questionnaire à l'attention des répondants les exhortant à répondre aux questions en leur assurant la confidentialité et l'anonymat.

IX METHODE DE COLLECTE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES

a) méthode de collecte

Nous avons recensé au départ 105 familles auxquelles nous avons attribué les numéros 01 - 105.

Nous avons inscrits ces numéros sur des bouts de papiers et avons demandé à une main neutre de choisir 50 papillons. Ces 50 papillons qui correspondaient aux ménages dans lesquelles nous avions menés notre enquête.

Lorsque nous arrivions dans les ménages présélectionnés nous nous présentions, nous leur expliquions et leur remettions le questionnaire.

Après avoir reçu l'instrument, les répondants le remplissaient sur place. Pour ceux qui avaient des difficultés ou ne savaient ni lire ou écrire, nous nous chargions de leur expliquer et de lire les questions afin qu'ils puissent nous donner leurs réponses et nous les aidions à remplir l'instrument.

b) méthode de traitement des données

Le dépouillement s'est fait manuellement à l'aide d'une calculatrice et les résultats ont été présentés sous forme graphique dont les histogrammes, les diagrammes, les tableaux et les commentaires.

Nous avons interprété les diagrammes et tableaux en fonction des résultats obtenus de façon à donner un sens à chacun de ces éléments.

Nous avons fait une analyse globale comportant tous ces éléments.

X COMMUNICATION DES RESULTATS

Avant la soutenance :

Ø 03 exemplaires seront remis aux membres du jury ;

Ø 01 exemplaire au superviseur

Après la soutenance :

Ø 01 exemplaire sera remis au chef du quartier Nkongmondo et mis à la disposition de tous les parents et responsables d'enfants du quartier Nkongmondo lieux de l'étude ;

Ø 01 exemplaire sera déposé à la bibliothèque de la direction de l'EIDE de Douala.

CHAPITRE 4 PRESENTATION DES RESULTATS

I DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

QUESTION N° 1 : relative au sexe de l'enfant :

FIGURE N° 1 : Diagramme circulaire de la répartition des enfants selon le sexe

Au vue de ces résultats, notre échantillon est constitué en majorité  des enfants de sexe masculin 30 soit 60 %

QUESTION N° 2 : relative au sexe des répondants :

FIGURE N° 2 : Diagramme circulaire de la répartition des répondants selon le sexe

Il découle de ce diagramme que la majorité de nos répondants sont de sexe féminin 32 soit 64%

QUESTION N° 3 : relative aux tranches d'âge des répondants :

FIGURE N° 3 : Histogramme représentant la répartition des tranches d'âge des répondants

On constate que la tranche d'âge majoritaire est celle comprise entre 31 - 30 ans ; 20 répondants sont compris dans celle-ci soit 40 %.

QUESTION N° 4 : relative au niveau scolaire des répondants :

Niveau scolaire

effectif

Pourcentage(%)

Primaire

6

12

Secondaire

22

44

Supérieur

18

36

Non scolarisé

4

8

total

50

100%

TABLEAU 1 : répartition des répondants en fonction du niveau scolaire

A la lumière de ce tableau, nous constatons que la majorité de nos répondants ont un niveau d'étude secondaire ; 22 des répondants soit 44 %.

QUESTION N°5 : relative au statut matrimonial des répondants :

FIGURE N° 4 : Diagramme représentant la répartition des répondants selon le statut matrimonial

Au vue de ce qui précède, notre échantillon est constitué en majorité des célibataires 29 soit 58 %.

QUESTION N°6 : relative à la profession des répondants :

FIGURE N° 5 : Camembert représentatif des catégories socioprofessionnelles des répondants

Il découle du diagramme ci- dessus que sur les 50 répondants la majorité 11 soit 22 % exercent une activité commerciale.

QUESTION N°7 : relative au nombre d'enfants par ménage :

Nombre d'enfants

effectifs

Pourcentage(%)

1

8

16

2

14

28

3 et plus

28

56

Total

50

100%

TABLEAU N° 2 : répartition du nombre d'enfants dans les ménages

Il se dégage de ce tableau que sur 50 ménages enquêtés, 28 ménages soit 56 % ont un nombre d'enfants supérieure ou égal à 03.

QUESTION N° 8 : relative au caractère hyperactif de l'enfant

Choix des répondants

effectifs

Pourcentage(%)

Oui

33

66

Non

17

34

Total

50

100%

TABLEAU N° 3 : répartition des enfants hyperactifs par ménage enquêté

Il ressort de tableau que sur 50 ménages enquêtés 33 de ces ménages soit 66 % ont des enfants hyperactifs.

II DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALES

QUESTION N° 9 : relative aux types d'habitats

La répartition du type des maisons d'habitation par ménage au sein de notre échantillon est faite comme suit :

Ø Sur les 50 ménages enquêtés, 10 maisons soit 20% sont en étage ;

Ø 40 maisons soit 80% ne le sont pas.

QUESTION N° 10 : portant sur le caractère adéquat de l'environnement dans lequel vit l'enfant.

Sur 50 ménages enquêtés, il ressort que :

Ø 15 soit 30% des ménages vivent dans un environnement propice à l'enfant ;

Ø 35 soit 70% des ménages vivent dans un environnement non adéquat à l'enfant

QUESTION N° 11 : portant sur la justification du caractère inadéquat ou inapproprié de la maison d'habitation par rapport à l'enfant.

Ø Sur les 35 ménages dont l'environnement est inadéquat a l'enfant, 20 soit 40% le sont en raison des marécages ;

Ø 15 des ménages dont l'environnement est inadéquat a l'enfant, soit 30% le sont a raison du caractère accidentel du relief.

QUESTION N° 12 : relative ou non à la présence des dépendances dans la concession.

Les dispositions architecturales des ménages sont telles que : sur 50 ménages

Ø 20 soit 40% ont une dépendance

Ø 30 soit 60% ne possèdent pas de dépendance.

QUESTION N° 13 : relative à la nature de la dépendance.

Les dépendances des 50 ménages sont reparties comme suit :

Ø 07 ménages soit 14 % ont pour dépendances des garages ;

Ø 04 ménages soit 08 % ont pour dépendances des poulaillers ;

Ø 07 ménages soit 14 % ont pour dépendances des parkings ;

Ø 02 ménages soit 04 % ont pour dépendances des porcheries.

QUESTION N° 14 : relative à l'existence des endroits à risque dans la concession.

Ø 39 ménages soit 78 % possèdent au sein de la concession un lieu a risque ;

Ø 11 ménages soit 22% n'ont pas de lieu a risque dans les concessions.

QUESTION N° 15 : relative à la nature de l'endroit à risque.

Ø 12 ménages soit 24% ont comme endroit a risque les escaliers ;

Ø 07 ménages soit 14% ont comme endroit à risque les balcons :

Ø 18 ménages soit 36% ont comme endroits a risque les puits ;

Ø 02 ménages soit 04% ont comme endroit à risque des lieux autres que ceux suscités il s'agit notamment des rigoles.

QUESTION N° 16 : relative au lieu de survenu de l'accident domestique.

Lieu

Effectifs

Pourcentage(%)

Cour

17

34

Escalier

08

16

Salon

06

12

Chambre

07

14

Cuisine

12

24

Total

50

100%

TABLEAU N°4 : répartition des lieux de survenu des accidents domestiques dans les domiciles.

Il ressort du tableau ci-dessus que le lieu se prêtant favorablement aux accidents domestiques dans les ménages concernés est la cour avec 17 accidents soit 34 %.

QUESTION N° 17 : relative à la mise des objets tranchants, des produits toxiques et médicaments à la portée des enfants.

Choix des répondants

effectifs

Pourcentage(%)

Oui

25

50

Non

25

50

Total

50

100%

TABLEAU N° 5 : répartition des répondants selon la mise ou non des objets tranchants, des produits toxiques et des médicaments à la portée des enfants.

Ce tableau nous montre que :

Ø Dans 25 ménages sur 50 soit 50% laissent les objets tranchants et produits dangereux à la portée des enfants ;

Ø Dans les 25 ménages restants soit 50%, les objets tranchants et produits dangereux sont mis hors de la portée des enfants.

QUESTION N° 18 : relative à la protection des prises de courant électrique

Choix des répondants

effectifs

Pourcentage(%)

Oui

28

56

Non

22

44

Total

50

100%

TABLEAU N°6 : choix des répondants concernant la protection ou non des prises électriques.

Ce tableau nous montre que 28 des ménages soit 56 % protègent les prises de courant électriques

QUESTION N°19 : relative à la présence de l'enfant dans la cuisine au moment de la cuisson.

Ø Dans 30 ménages sur 50 soit 60%, l'enfant est présent dans la cuisine au moment de la cuisson ;

Ø Dans 20 ménages sur 50 soit 40 %, l'enfant n'est pas présent dans la cuisine au moment de la cuisson.

QUESTION N° 20 : relative à la source de chaleur utilisée pour cuisiner.

Les sources de chaleur utilisées parmi les 50 ménages concernées sont reparties dans les proportions suivantes :

Ø 06 ménages sur 50 soit 12 % utilisent le feu de bois ;

Ø 29 ménages sur 50 soit 58 % utilisent le gaz domestique ;

Ø 08 ménages sur 50 soit 16 % utilisent le réchaud a pétrole ;

Ø 07 ménages sur 50 soit 14 % utilisent le charbon de bois.

QUESTION N° 21 : relative à la position des objets tranchants dans la maison.

Les objets tranchants dans les 50 ménages sont rangés comme suit :

Ø 17 ménages soit 34 % rangent les objets tranchants sur la table ;

Ø 02 ménages soit 04 % les rangent a même le sol ;

Ø 31 ménages soit 62 % les rangent dans une armoire suspendue.

QUESTION N° 22 : relative à la demande ou non des parents ou responsables aux enfants de leur apporter les objets tranchants.

Ø Dans 22 ménages soit 44 %, les enfants sont envoyés par les parents ou leur responsables chercher les objets tranchants ;

Ø Dans 28 ménages soit 56 % les enfants ne sont pas envoyer par leurs parents ou leurs responsables chercher les objets tranchants.

QUESTION N° 23 : relative ou non a la demande aux enfants d'apporter les médicaments aux parents ou a ceux responsable d'eux.

Choix des répondants

effectifs

Pourcentage(%)

Oui

24

48

Non

26

52

Total

50

100 %

TABLEAU N°7 : répartition des parents ou responsables d'enfants qui envoient les enfants cherché les médicaments.

Au vue de ces résultats, notre échantillon est constitué en majorité des parents et responsables d'enfants qui n'envoient pas les enfants chercher les médicaments soit 48%.

CHAPITRE V ANALYSE DES RESULTATS

Apres avoir présenté les résultats de notre étude portant sur « les déterminants des accidents domestiques », cette rubrique nous permettra de faire une synthèse des données collectées afin de confirmer ou infirmer nos allégations.

I DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

Dans les ménages concernées par l'étude, la présence des enfants des deux (02) sexe avec une forte prédominance des enfants de sexe masculin qui se retrouvent à 60 % dans les ménages contre seulement 40 % des filles ; le ratio des populations relative aux 02 sexes est de 2/3 soit 0,6 % ou 60 enfants de sexe masculin en plus dans la même population c'est-à-dire que lorsqu'il y'a 110 enfants de sexe masculin concernés par les accidents domestiques, seulement 50 enfants le sont dans la même population de sexe féminin. On serait tenté de s'attendre au contraire sachant qu'au Cameroun la population féminine est nettement supérieure à celle des hommes ; face à ce constat nous pouvons dire que nous sommes en présence d'une spécificité sociodémographique propre à cette aire géographique où l'étude a été menée c'est-à-dire Nkongmondo. Mais cependant, le caractère majoritaire des enfants de sexe masculin est évocateur car il permet en tenant compte de la nature des jeux auxquels ceux-ci se prêtent (football, bagarre, poursuite, vélo, etc.), contrairement à leurs soeurs dont les jeux sont souvent moins brutaux confinées a un coin de la case et comprenant majoritairement les interactions avec une « poupée », ce qui invite les parents ou les responsables d'enfants à renforcer davantage la surveillance auprès de ces derniers.

Le sexe du parent ou du responsable d'enfant est aussi un indicateur qui nous laisse postuler sur la probabilité de survenue d'un accident domestique. Notre population cible est majoritairement féminine constituée à 64 % des femmes, cette proportion est de bonne augure car le sens commun, la conscience collective et nos moeurs nous oblige a penser qu'un enfant qui est sous la surveillance de sa mère ou d'un responsable de sexe féminin a moins de chance d'être victime d'un accident domestique par rapport à un enfant qui est sous la surveillance d'une personne de sexe masculin car les femmes sont génétiquement et spirituellement programmées pour prendre soin des enfants. La proportion restante (36 %) est certes faible mais non négligeable car en considérant que le nombre moyen d'enfant par ménage est de 02 susceptibles d'être victimes d'un accident domestique au où ils seront sous la surveillance d'un père ou d'un responsable de sexe masculin. C'est dans cet ordre d'idée que nous profitons pour établir un lien très étroit entre le statut matrimonial et la survenue d'un accident domestique relation que nous avons exploré dans notre instrument de collecte de donnée par la question n° 5.

Les célibataires sont majoritaires soit 58 %, ceci nous amène à penser que les risques courus par leurs enfants lorsqu'ils sont appelés à s'absenter pour une raison quelconque sont nombreux car la plupart du temps les enfants se retrouvent seuls dans la maison avec pour seule instruction de ne pas toucher a quelque chose. Le caractère monoparental d'un ménage diminue ou restreint le champ de surveillance auquel l'enfant a droit et donne place a de multiples incidents ; de plus, le parent unique est souvent substituer par une ménagère qui en plus des nombreuses tâches domestiques doit garder également un oeil sur l'enfant ce qui n'est pas toujours aisé. Ce problème est commun aux divorcés (08 %) et aux veufs (10 %) ; l'enfant étant incapable d'intégrer les notions de danger ou de risque, sa sécurité dépend directement de ceux qui ont sa charge. Les couples mariés quant à eux représentent 24 % ce qui ne saurait être négligeable. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que les deux parents travaillent et ainsi donc ils n'ont pas beaucoup de temps à consacrer aux enfants d'où la prédominance des accidents domestiques dans les ménages où les parents ou les responsables d'enfants exercent une activité socioprofessionnelle commerciale. Les sans-emplois représentent 16 % des accidents domestiques, ceci peut se justifier par le fait que dans les ménages enquêtées les responsables d'enfants étaient souvent des enfants plus grands qui eux même n'ont pas encore atteint la maturité et se livrent aussi à des jeux oubliant ainsi qu'ils ont les plus petits à leur charge.

La tranche d'âge représentative de notre échantillon est celle comprise entre 21- 30 ans (40%), suivi de celle comprise entre 31- 40 ans (26 %) puis, 41 ans et plus, ces trois tranche d'âge correspondent à des individus matures mais relativement jeunes ; nous pensons que ces derniers de par leur âge possèdent des atouts pour éviter aux enfants les accidents domestiques que ceux dont l'âge est compris entre 16 - 20 ans car à cet âge les grossesses et les naissances ne sont pas planifiées et les jeunes concernés ne sont pas préparés à assumer leur nouveaux statut de parent. Le problème ici est la mise à la disposition de ces jeunes parents d'une assistance sociale d'un accompagnement par les services spécialisés de la promotion de la famille afin d'éviter à l'enfant à naitre d'être victime de l'immaturité de son géniteur mais, ceci n'est pas vérifier dans notre étude car cette tranche n'est pas la plus touchée par le phénomène.

Le niveau scolaire quant à lui est un élément de compréhension de la survenue d'un accident domestique dans un domicile car il est logique de penser qu'un parent ou un responsable d'enfant instruit pourra facilement identifier et prévenir les risques pour l'enfant car il existe une corrélation entre le niveau scolaire et l'incidence des accidents domestiques. Malgré le fait que le Cameroun soit un pays de l'Afrique centrale et subsaharienne dont le niveau de scolarisation est élevé il n'est pas épargné par le phénomène. Toutefois, il n'est pas logique de justifier les accidents domestiques enregistrés seulement par le niveau scolaire des parents ou des responsables d'enfants car à celui- ci se joint les facteurs comportementaux qui lui sont indépendant. Il convient tout de même de noter que (08 %) de la population concernée est non scolarisée et face à une telle proportion, l'OMD visant à promouvoir l'éducation universelle revêt toute son importance. Il a été dit qu'un niveau de scolarisation bas était un facteur de survenu des accidents domestiques mais, après notre collecte de données nous observons néanmoins un taux d'accidents de 36 % chez les mères ou responsables d'enfants ayant un niveau d'étude qu'on qualifierait de « bon » (supérieure c'est-à-dire au moins un bac).

Parlant de la personnalité de l'enfant, elle se surajoute aux facteurs socio-environnementaux pour produire les accidents domestiques ; ce paramètre psychologique déjà difficile d'appréhension pour un personnel de santé l'est encore plus pour les autres car l'hyperactivité des enfants considéré comme un problème de santé pour les pays européens, est mal connu par la plupart des parents ou responsables d'enfants. Pour certains, leur enfant est tout simplement très vigoureux pour d'autres, il est juste éveillé. En effet, cette catégorie d'enfant représente une classe encore plus vulnérable aux accidents que les enfants qui ne sont pas agités. Leur caractère hyperactif les expose aux dangers car ils sont des « touches à tout » pour qui le sommeil est une chose très difficile perçu comme une punition des parents alors que pour l'enfant, le sommeil est un moyen naturelle par lequel il se déconnecte du milieu extérieur et des risques qui s'y trouvent. Le problème ici est que ces enfants dorment très peu, on comprend davantage l'ampleur du problème quand 66 % des enfants victimes d'accidents domestiques sont des hyperactifs sans pour autant être vu comme tel et bénéficier d'une attention particulière.

II DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX

La maison est un milieu de vie qui protège ses occupants des agressions extérieures mais, celle- ci peut se transformer en un lieu dangereux lorsqu'elle n'obéit pas à certaines normes architecturales ou lorsqu'elle se trouve dans un environnement non viabilisé. Il convient donc à l'individu de trouver le meilleur environnement possible et la meilleure architecture en fonction des moyens dont il dispose.

Les maisons en étage (20 %) prédisposent à des accidents tels que les chutes des hauts des balcons, dans les escaliers, les défenestrations..., mais de plus en plus la pression démographique et la rareté des terrains de construction dues au fort taux d'urbanisation poussent les individus à se tourner vers cette architecture qui associée à des mesures de sécurité passive (accessibilité facile, balcon avec grillages, grilles sur les fenêtres...) n'a rien de mauvais. Mais, on note la forte prédominance des maisons basses (80 %) dans notre aire d'étude. Il serait donc judicieux de se demander si la survenue d'accident domestique n'est pas liée plutôt à la nature adéquate de l'environnement qu'au type d'habitation.

Parlant du caractère adéquat ou non de la maison d'habitation, (70 %) des répondants reconnaissent que leur environnement n'est pas adapté aux enfants et pourtant ils s'y habitent. 30 % de ces ménages à l'environnement inadéquat le sont à raison du caractère accidentel du relief contre 40 % qui sont inadéquat parce que construit dans une zone marécageuse. L'une des activités préalable à la venue au monde d'un enfant qui semblent échapper aux parents est la préparation de l'environnement censé accueillir l'enfant à naitre. Ce problème est réel et bien connu de tous. Dans nos villes grandissantes, où les collectivités territoriales décentralisées n'ont pas un véritable plan d'urbanisation avec les projections décennales pour éviter aux citoyens délogés des domiciles situés sur des terrains d'utilité publique, d'occuper des abris de fortune dans les marécages... parce que n'ayant plus où aller ; de plus, les domiciles sont construits de façon anarchique sans pour autant que les autorités compétentes s'assurent que l'habitation obéit aux normes d'urbanisation.

Dans les zones à risque, les puits souvent situés en pleine cour, sont des endroits à risque dominants (34 %), risque que crée de plus en plus l'accès à l'eau potable dans les grandes villes ; il est donc compréhensible que la majorité des accidents enregistrés ont eu lieu dans la cour car, on y retrouve en plus des puits des poulaillers (08 %), des parkings (14 %), et des porcheries (04 %). Malgré ces données, il convient de noter qu'un accident domestique peut survenir n'importe où dans la maison (salon, chambre, cuisine, escalier, balcon, salle de bain...) si l'enfant s'y trouve seul ou si un objet dangereux est à sa portée dans ces endroits.

Parlant de cette dernière condition, plusieurs parents et responsables répondent à la question de savoir s'il leur est arrivé de laisser certains objets tranchants, produits toxiques et médicaments à la portée de leur enfant par l'affirmative bien qu'ils savent que ce comportement est dangereux pour l'enfant. Ces derniers représentent 50 % de la population totale et pourtant les accidents domestiques par ingestion des produits toxiques (hydrocarbures, produits d'entretien, médicaments...) représentent la première cause de morbidité d'accidents domestiques en France chez les enfants de 0 à 2 ans selon l'enquête sur la santé et la prévoyance. On peut comprendre le pic de survenu des accidents domestiques par intoxication et par ingestion des produits toxiques chez les enfants lorsqu'on se réfère aux étapes du développement psychogénétique de l'enfant car entre 0 à 2 ans, l'enfant pour comprendre le monde extérieur met à la bouche tout ce qu'il touche : c'est le stade orale. On peut penser que si les parents ou les responsables d'enfants sont éclairés sur le développement psychologique de leur enfant ils vont faire deux fois plus attention à cette période et prendraient des mesures plus strictes quant à la protection des éléments susceptibles d'entrainer des électrocutions.

Il n'est pas rare de voir des prises de courant électrique non protégées dans nos domiciles où vivent des enfants c'est le cas pour 56 % de notre population d'où les électrisations et les électrocutions. De plus l'accès de l'enfant dans certaines pièces de la maison doit être prohibé mais, 60 % des répondants ont leur enfant présent dans la cuisine au moment de la cuisson ; la maman ou le responsable d'enfant étant occupé à faire le repas, l'enfant peut se brûler car 12 % utilisent le feu de bois, 16 % un réchaud à pétrole, 14 % du charbon de bois et 58 % du gaz domestique ; il peut également se blesser avec les objets tranchants, piquants et coupants car c'est dans la cuisine que l'on range les couteaux, fourchettes...

Les objets posés à main le sol sont plus accessibles pour les enfants qui n'ont qu'à se courber, se baisser ou s'agenouiller pour les attraper ; c'est le cas pour 04 % des répondants qui déclarent ranger les objets à main le sol et 62 % des répondants ont la conviction de bien les garder en les rangeant dans une armoire suspendue, ce faisant ils protègent certes l'enfant des éventuelles lésions qu'il pourra s'infliger s'il parvenait à récupérer ces objets mais ils semblent ignorer que la chute d'un meuble chargé et accroché serait plus dangereux pour un enfant que de se blesser avec les objets tranchants qu'ils y rangent. Ceci pour dire que le simple fait de bien ranger les objets tranchants dans les armoires suspendu ne met pas l'enfant à l'abri du danger ; le danger peut se trouver même où l'on croit avoir pris le maximum de mesure de sécurité. Les parents sont donc invités à plus de vigilance.

Le comportement des parents peut éveiller l'intérêt d'un enfant pour un objet dangereux ; 56% des répondants envoient leur enfant chercher des objets dangereux ; le fait d'envoyer l'enfant prendre les objets dangereux empêche ce dernier d'intégrer la notion de danger car le fait de le mettre en contact permanent avec ce qui devrait être interdit pour lui, pourrait lui faire croire que c'est normal d'y toucher et de s'amuser avec.

CONCLUSION

Parvenu au terme de notre travail portant sur les déterminants des accidents domestiques, nous pouvons à la lumière de l'analyse faite sur les données collectées selon une étude quantitative affirmer sans risque de nous tromper que bien que l'accident domestique survient toujours de manière fortuite, il est toujours en rapport avec un élément qui le favorise en augmentant le risque statistique auquel tout enfant est naturellement exposé.

L'identification de ces déterminants a permis de les regrouper en 02 grands groupes à savoir : des variables sociodémographiques (le sexe de l'enfant, le sexe, l'âge, le niveau scolaire, le statut matrimonial, la classe socioprofessionnelle du parent ou du responsable d'enfant, le nombre d'enfant par ménage et la personnalité de l'enfant) et socio-environnementales (le type d'habitat et l'environnement de l'enfant).

A ces variables se greffe un facteur intrinsèque à chaque parent ou responsable d'enfant des 50 parents qui ont constitués notre étude : c'est le comportement car ce dernier peut favoriser ou diminuer les accidents domestiques d'où l'importance pour toutes les actions de prévention de tenir compte de ce paramètre, ces actions de prévention englobent les mesures individuelles et collectives d'une part et des mesures passives et actives d'autres part.

Nous pouvons donc dire en définitive que, notre étude a montré et justifié que parlant des facteurs sociodémographiques le sexe masculin chez les jeunes enfants était beaucoup plus enclin aux accidents domestiques représenté à 60 % contre 40 % chez les enfants de sexe féminin, dans les familles monoparentales les enfants sont beaucoup plus exposés aux accidents domestiques (58 % des parents ou responsables d'enfants étaient célibataires), les enfants hyperactifs en raison de leur mobilité représentent un risque élevé d'accidents (66 %). S'agissant des facteurs socio - environnementaux, la cour représente le lieu accru de survenu des accidents (34 %), 56 % des répondants ne protègent pas les prises électriques (56 %) d'où le risque élevé des électrocutions.

L'incidence réelle de ce phénomène demeurant peu connue du fait de l'absence des données épidémiologiques relatives, il est donc plausible après une mise en exergue d'apporter des suggestions et propositions qui contribueront à réduire sa fréquence.

SUGGESTIONS

PROBLEMES

SUGGESTIONS

CIBLES

L'environnement d'accueil des enfants ne répond pas aux normes

Ø Préparation de l'environnement afin d'accueillir l'enfant à naître

parents

Ø Inspection des habitations afin de vérifier si elles obéissent aux normes d'urbanisation

Ministère de l'urbanisme

Insuffisances des activités d'IEC/CPD sur les accidents domestiques au sein de la population

Prévention active:

Ø Séance d'IEC dans les quartiers intégrant les déterminants des accidents domestiques

Chef de quartier assisté du personnel soignant

Ø Organisation des campagnes de sensibilisation sur les accidents domestiques

Ministère de la communication

Ø Création des partenariats avec les puéricultrices afin qu'à l'occasion de chaque mariage l'on puisse les prodiguer les informations sur les accidents domestiques

Communes, collectivités territoriales

Méconnaissance du phénomène accidents domestiques

Ø Organisation chaque année des études épidémiologiques

Ministère de la santé

Prévention des accidents domestiques

Insuffisamment intégrée dans les programmes scolaires

Ø Intégration dans les programmes d'études en économie sociale et familiale des enseignements sur la prévention des accidents domestiques

Ministère de l'enseignement secondaire

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ø B. Jabalpur et al. (1996). Intoxications salicylée chez en Tunis ; aspects épidémiologique, cliniques et évolutifs à propos de 57 cas, Ann Ped

Ø B.Y, Yebouet. (1996) : Les intoxications aigües en pédiatrie au CHU de Youpougon (Côte d'Ivoire)

Ø J.F, Sicard. G, Thuilleux. (1980). les brûlures de l'enfant. Encyclopédie médicale chirurgie Paris 4113, D10, 1980, 9.10 p

Ø J.M, Gaude. N. A Koulouba. (2002) : Epidémiologie des accidents chez les enfants à Bangui (Centrafrique)

Ø J. Lavaud (2000). Intoxications accidentelles de l'enfant plus de 100 000 cas par an, Revue du praticien, médecine générale ; 497. 811 - 816

Ø Larousse (2013).

Ø A. Koffy et al. (1996). Aspects épidémiologiques des intoxications aigües chez l'enfant en Ped à Abidjan

Ø M.H. Blond. C. Mercier. (1999). Epidémiologie et prévention de la brûlure de l'enfant, Ann Ped Paris 1999 ; 46, 301 - 310

Ø M.S Lahbabi et al. (sd) Forme des brûlures accidentelles

Ø OMS. (2001). Les accidents domestiques chez les enfants de 0 - 15 ans : Rapport oms 2001

Ø OMS. (2012). les chutes aide - mémoire n° 344

Ø OMS. (2014). les brûlures aide - mémoire n° 365

Ø Thèse médecine : Bamako : FMPOS : 2001 n° 110

Ø Thèse médecine : Bamako : FMPOS : 2003 n° 95

Ø Unicef. (2005). Savoir pour sauver, 3ème édition, maison de l'Unicef New - York Etats- unis

ANNEXES

2) Fiche de pointage des accidents domestiques :

âge

sexe

Statut matrimonial

profession

Types d'accidents domestiques

Lieu se survenu

séquelles

décès

 

enfant

Parent ou responsable

enfant

Parent ou responsable

 
 
 
 
 
 

Cette fiche va permettre à l'élaboration des données épidémiologiques et devra se retrouver dans tous les services hospitaliers

3) Programme indicatif d'une séance d'éducation sur les accidents domestiques :

Horaire

activités

08h-08h30

Arrivée des participants

08h30 - 08h45

Ouverture de la séance

08h45 -09h15

Présentation des facilitateurs et des objectifs de la séance

09h15 - 10h15

Exposé sur les accidents domestiques

10h15 - 11h

Questions des participants

11h - 12h

Réponses aux questions

12h

Clôture de la séance

QUESTIONNAIRE

I DONNEES SOCIODEMOGRAPHIQUES

1) Quel est le sexe de votre enfant ?

· Masculin

· Féminin

2) Quel est votre sexe ?

· Masculin

· Féminin

3) Quel est votre tranche d'âge ?

· 16 - 20

· 21 - 30

· 31 - 40

· 40 et plus

4) Quel est votre niveau de scolarisation ?

· Primaire

· Secondaire

· Supérieur

· Non scolarisé

5) Quel est votre statut matrimonial ?

· Célibataire

· Marié

· Divorcé

· Veuf

6) quel est votre profession ?

· ménagère

· commerçante

· opérateur économique

· fonctionnaire

· étudiant

· sans emploi

7) combien d'enfants de moins de 05 ans avez - vous ?

· 1

· 2

· 3 et plus

8) Votre enfant est il de nature turbulente ?

· Oui

· Non

II DONNEES SOCIO-ENVIRONNEMENTALES

9) Quel type d'habitat avez-vous ?

· Maison en étage

· Maison basse

10) Votre environnement est-il adapté à l'enfant ?

· Oui

· Non

11) Sinon pourquoi ?

· zone marécageuse

· relief accidenté

12) disposez-vous des dépendances ?

· oui

· non

13) si oui lesquelles ?

· garage

· poulailler

· parking

· porcherie

14) Existe t - il des endroits à risque dans la concession ?

· oui

· non

15) si oui lesquelles ?

· escalier

· balcon

· puits

· autres à préciser

16) quel est le lieu où l'enfant a été victime d'accident ?

· cour

· garage

· escalier

· salon

· chambre

· cuisine

17) vous arrives t-il de laisser certains objets tranchants, les produits toxiques et les médicaments à la portée des enfants ?

· oui

· non

18) protégez-vous les prises de courant électrique ?

· oui

· non

19) votre enfant est-il souvent autour de vous pendant que vous cuisinez ?

· oui

· non

20) où faites vous vos cuisines ?

· feu de bois

· gaz domestique

· plaques électriques

· réchaud à pétrole

· charbon de bois

21) où se trouvent les objets tranchants dans la maison ?

· sur la table

· au sol

· dans une armoire suspendue

22) Envoyez- vous les enfants les chercher ?

· Oui

· Non

23) envoyez- vous souvent les enfants cherchés les médicaments ?

· oui

· non






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery