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Missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au cameroun: entre propagande blanche, marketing holiste et construction d'une image institutionnelle

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par Hermann Essoukan Epée
Université de Douala (Cameroun) - Master 2 2014
  

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MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN :

ENTRE PROPAGANDE BLANCHE, MARKETING HOLISTE ET CONSTRUCTION D'UNE IMAGE INSTITUTIONNELLE

Spécialité : Communication Des Organisations

Mémoire de Master II / DEA

Rédigé et présenté par :

ESSOUKAN EPEE Hermann

09L10810

Sous la direction de:

Mme le Dr. Caroline METOTE

Chargée de Cours

Sous la supervision de :

M. le Pr. MISSE MISSE

Maître de Conférences

Année Académique 2013-2014

DEDICACE :

À

La communauté scientifique du département de communication de l'Université de Douala, qui a fortement contribué (conseils, documentation, soutien moral) à la réalisation de ce mémoire de recherche.

REMERCIEMENTS :

Ce travail de recherche est le fruit de la contribution de plusieurs personnes, à qui nous tenons à adresser nos sincères remerciements. Nous pensons en pareil occurrence au : Dr METOTE Caroline notre Directeur de mémoire, pour son orientation, son éclairage et sa disponibilité dans l'encadrement.

Nos remerciements vont notamment à l'endroit du Pr MISSE MISSE ; Dr MADIBA Georges, ATENGA Thomas, KEMAYOU louis Roger et les autres enseignants du département de communication, pour leurs enseignements, conseils et disponibilité.

Nous tenons vivement à remercier les Doctorants de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l'université de douala ; singulièrement MM EBANA Achille, BOTETEME José, NDONGUE EPANGUE, MM TEMADJO jacques, EDIMO WANGUE Jean et BODIONG WESSI Déborah qui, durant cette aventure scientifique ont assuré le suivi et l'optimisation de ce travail.

Y compris KWECHI Patrice, TCHACHOUA Jean-Marie, MOUASSO Lotine, BOUM Bebey, NNOUKA A KESSENG, DEFFO Maurice et FOFACK Fulbert ; qui, à travers les échanges, le partage de leurs expériences et la documentation mise à notre disposition, ont énormément contribué à l'élaboration de cet ouvrage.

Nous exprimons également notre gratitude envers tous ceux, qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire de recherche.

RESUME :

Dans le cadre de notre travail de recherche, nous nous sommes donnés pour objectif principal de comprendre les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC. Et à travers les pratiques menées par ces entreprises (propagande blanche et marketing holiste), notre problème de recherche s'est structuré autour des objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC. Ensuite nous nous sommes interrogés sur les logiques d'actions des acteurs dans les différents usages des journaux d'entreprises ; les objectifs de production de ces journaux et la perception des cibles (internes/externes) d'AES-SONEL et de la SABC.

Dans cette approche compréhensive, nous avions apporté des résultats provisoires selon lesquels : les logiques d'action à AES-SONEL et à la SABC sont de se servir des journaux d'entreprises pour exercer une influence sur les cibles (internes et externes), induire les modes de comportement afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure. En deuxième ressort, les objectifs de production de ces journaux d'entreprises sont d'informer les cibles sur les actions et activités de l'entreprise, de présenter sa vision et ses résultats. Et comme troisième hypothèse, les salariés d'AES-SONEL et de la SABC perçoivent ce dispositif info-communicationnel1(*) (le journal d'entreprise) comme un instrument de propagande, mis sur pied par la structure pour se construire une image de marque et sympathie.

Pour étayer nos hypothèses, nous nous sommes appuyés sur un ancrage théorique mettant en scène la sociologie des logiques d'action, la théorie de la médiation et la théorie des représentations sociales. Et sommes parvenu aux résultats selon lesquels : les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC sont des dispositifs info-communicationnel, qui s'appuient sur la propagande blanche, le marketing holiste pour se construire une image institutionnelle et pour faire adhérer et participer les cibles (internes et externes) au projet de l'entreprise afin d'atteindre ses objectifs.

Mots-clés :

Jeux d'acteurs, logiques d'action, propagande blanche, marketing holiste, dispositif, médiation, journal d'entreprise.

ABSTRACT:

As part of our research, we have given the main objective is to understand the logic that lie at the heart of the production companies AES-SONEL and SABC newspapers. And through the practices carried out by these enterprises (white propaganda and holistic marketing), our research problem is structured around the objectives of the newspapers companies AES SONEL, and the SABC. Then we asked about the logical actions of the actors in the various uses of business newspapers; production targets of these newspapers and collection targets (internal / external) AES-SONEL and SABC.

In this comprehensive approach, we provided interim findings that: the logical action to AES-SONEL and the SABC is to use newspaper companies to influence the targets (internal and external), induce patterns of behavior in order to ensure the support and participation of the latter in achieving the objectives set by the structure. In the second instance, the production targets of these companies are newspapers to inform the targets on the actions and activities of the company to present its vision and results. And as a third hypothesis, employees of AES-SONEL and SABC receive this info-communicational device (the business newspaper) as a propaganda tool, developed by the structure to build a brand and sympathy.

To support our hypothesis, we relied on a theoretical basis featuring the sociology of action logic, the theory of mediation and the theory of social representations. And have reached the findings that: logs companies AES SONEL and SABC are info-communicational devices that rely on the white propaganda, holistic marketing to build a corporate image and to join and participate targets (internal and external) to project the company to achieve its objectives.


Keys-words:
Games players, , logics of action, white propaganda, holistic marketing, device, mediation, newspaper company.

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS:

SABC : Société Anonyme des Brasseries du Cameroun

SONARA : Société Nationale de Raffinerie

GICAM : Groupement Interpatronal du Cameroun

UCB: Union Camerounaise des brasseries

USA: United States of America

PAS : plans d'ajustement structurels

SONEL : Société Nationale d'Electricité du Cameroun

ENELCAM: Energie Electrique du Cameroun

POWERCAM: Power of Cameroon

EDC : Electricity Development Corporation

ARSEL : Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité

MINEE : Ministère de l'Energie et de l'Eau

AER : Agence d'Electrification Rurale.

MW : Mégawatt

RIN : Réseau Interconnecté Nord

RIS : Réseau Interconnecté Sud

KM : Kilomètre

CPL : Courant porteur sur ligne

SEMC : Société des Eaux Minérales du Cameroun

SOCAVER : Société Camerounaise Verres

BGI : Brasseries et Glacières Internationales

HYSACAM : Hygiène et Salubrité du Cameroun

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES :

- Tableau présentant les éléments d'identifications des journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre 

- Tableaux d'analyse des tendances des journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre 

- Tableaux d'indexation des journaux d'entreprises d'AES-SONEL. Les numéros 19, 24, 25 et 26

- Tableaux d'indexation des journaux d'entreprises de la SABC. Les numéros 59, 60, 61 et 62

SOMMAIRE :

DEDICACE 

REMERCIEMENTS 

RESUME 

ABSTRACT

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES 

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : LA COMMUNICATION INTERNE : GENERALITE

CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS

Chapitre II : Corpus de l'étude et présentation des entreprises

DEUXIEME PARTIE : MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN

Chapitre III : Scénarisation des pratiques professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

CONCLUSION GENERALE

PERSPECTIVES 122-123

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ANNEXES 132-134

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 

Média souple et riche, le journal d'entreprise comme l'indique son nom est tout d'abord, un outil du journalisme mobilisé en entreprise pour atteindre des objectifs biens précis2(*). Au Cameroun, à travers nos observations empiriques, le journal d'entreprise reste encore pour bon nombre d'organisations un outil de prestige, de luxe et de part son caractère coûteux, c'est une affaire de grandes structures3(*). Mais au-delà des considérations financières accordées par les entreprises telles que AES-SONEL et la SABC, le journal d'entreprise assure tout de même une fonction cathartique et récréative nécessaire à la survie de l'organisation, et permet de : « créer la continuité dans la discontinuité, la cohésion dans le morcellement, l'unité dans la diversité »4(*).

La communication d'entreprise entretient en son sein plusieurs déclinaisons parmi lesquelles la communication interne. Elle est la composante d'un système global d'organisation des flux d'information et des échanges visant un équilibre informationnel et rédactionnel. Sa particularité réside moins dans les techniques de communication utilisées que dans la cible visée ; soit l'ensemble des salariés d'une entreprise et dans les objectifs particuliers qui sont poursuivis5(*).

La communication interne véhicule ses messages sous plusieurs schémas (descendant, latéral, ascendant) et le transport de ses messages se présente sous des formes variables (l'oral, l'écrit, le geste, l'image) et aux supports divers (le papier, le téléphone, internet)6(*). Au regard de ces multiples moyens et supports de la communication, nous avons choisi nous appesantir sur deux dimensions : l'écrit et le numérique. L'écrit, parce qu'il est considéré parfois comme le premier vecteur de la communication interne ; le numérique parce qu'il permet de désanctuariser les frontières de l'entreprise en s'ouvrant sur l'extérieur. Ces deux dimensions trouvent leur construction à travers le journal d'entreprise qui est notre espace d'intervention.

En sus, en tant qu'espace de médiation, les spécialistes7(*) argumentent que le journal d'entreprise assure une fonction médiatrice dans la création du lien social entre la hiérarchie et la base à travers la motivation du personnel, le renforcement du sentiment d'appartenance et le développement de la culture d'entreprise, devenue aujourd'hui culture internationale grâce à sa dimension numérique sur le web. Des qualités qui permettent à ce dispositif info-communicationnel de combler les besoins que les boîtes à idées, les notes de service, et les panneaux d'affichage ne peuvent remplir.

Cela étant dit, la communication interne à travers le journal d'entreprise, permet de parler de l'entreprise en son sein et à l'extérieur ; et non à l'entreprise de se parler uniquement à soi-même. Avec Mory P. la crédibilité de la presse d'entreprise est liée à son contenu et à son ton8(*) ; la Direction de l'entreprise, en élaborant ses messages, est appelée à tenir compte des autres partenaires qui ont une légitimité à exercer le pouvoir dans l'organisation9(*): les parties prenantes internes (salariés et syndicats), les partenaires opérationnels (clients, fournisseurs, sous-traitants, banques et compagnies d'assurance) ou la communauté sociale (pouvoir publics, syndicats, professionnels ou interprofessionnels, ONG et société civile).

Dans L'entreprise sous presse, Yves Agnès et Michel Durier expliquent que l'écrit et notamment le journal, reste le premier vecteur de la communication interne. Pour ces derniers, le journal interne représente de nombreux atouts : il est souple, car permet au lecteur de sélectionner l'information qui l'intéresse, d'établir sa propre « hiérarchie », il est clair : « il n'y a pas de linéarité mais organisation », il est « conservable » car laisse une trace, il est un espace possible d'exercice de liberté : « le lecteur ayant la capacité d'interpréter, de réagir à la proposition rédactionnelle qui lui est faite », il fait partie d'un univers familier avec son organisation, son style, les codes connus du lecteur10(*). Ces derniers présentent les avantages que possède le journal d'entreprise et les atouts qui font de lui un support à prendre en considération.

Aussi, le contexte marchand et identitaire des organisations au Cameroun, favorise les pratiques de communications inductives (propagande blanche, marketing holiste, publicité) dans le but de se construire une image institutionnelle, de promouvoir un produit, un service ou de positionner l'élément voulu dans l'esprit des cibles.

C'est le cas du journal d'entreprise, qui, à l'ère de la convergence numérique, est désormais accessible à partir de la page web de l'entreprise. Cette présence du journal d'entreprise au net, démontre la volonté pour ces organisations de s'ouvrir au grand public et d'étendre leurs logiques vers des cibles éclatées et hétérogènes.

Néanmoins, cette forme de communication de masse, loin de faciliter l'échange et le partage (à travers les médias sociaux numériques comme Facebook, Google, Badoo, Twitter, Skype...), consiste à diffuser des messages à caractère commercial et propagandiste ; sur les valeurs, les offres des nouveaux produits et services (AES-SONEL), sur le leadership, le label de qualité et la culture de la performance (SABC). Privilégiant ainsi une « motivation utilitariste » au sens de Louis Roger Kemayou. D'après cet auteur, la motivation utilitariste est loin des objectifs de reliance des réseaux sociaux numériques, censés favoriser le partage au profit des communautés de fans11(*). Par conséquent, la logique communautariste axée sur la thèse du partage de l'information, ne serait qu'un leurre et une illusion.

Toutefois, qu'il s'agisse d'un hebdomadaire, d'un bimensuel ou d'un trimestriel comme le cas de («33» degré à l'ombre et AES-SONEL Today) ; le journal d'entreprise reste un outil stratégique incontournable, qui s'insère dans la politique globale de l'entreprise. Puisqu'il représente toutes les équivoques existant entre la publication des informations propres à renforcer l'homogénéité du groupe à partir des différentes rubriques, et le choix du style du contenu à travers la ligne éditoriale qui influence idéologiquement chacune des rubriques et représente « l'élément ciment » entre ces différentes rubriques.

Ainsi, nous choisissons comme objet de recherche non pas le journal interne qui est au service d'une citoyenneté d'entreprise (...), encore moins la presse d'entreprise qui recouvre l'ensemble des journaux, revues et bulletins d'une structure (...), mais le journal d'entreprise (support papier et version numérique en ligne)comme support de médiation, dispositif info-communicationnel, qui, pour atteindre ses objectifs fait recourt à la propagande blanche et au marketing holiste. Nous concevons également le journal d'entreprise comme un document qui assure une médiation documentaire, entre le lecteur et l'entreprise et à partir du moment où il est consulté pour obtenir une information, il devient un élément de référence. Sa fonction dans l'entreprise va au-delà de la simple transmission des informations, mais participe également à la création du lien entre besoin, usage et appropriation de l'information ; afin de permettre à l'usager de transformer cette information en connaissance et cette connaissance en nouvelles manières de faire, d'agir et de sentir12(*).

Nous nous attelons dans notre travail de recherche non pas à réfléchir sur la transparence et la légitimité du journal d'entreprise qui est le plus souvent à la prise des jeux d'influence entre la hiérarchie, le comité d'entreprise et les salariés ; mais à ressortir les objectifs (intrinsèque/extrinsèque) du journal d'entreprise des organisations citées dans notre corpus, au regard de nouvelles missions et objectifs qui lui sont accrédités et de nombreux enjeux et défis dont il fait face.

La pertinence de l'objet d'étude se construit à travers la distanciation à l'égard des objectifs habituels et ordinaires du journal d'entreprise (fédérer le personnel, le motiver, accroitre la culture d'entreprise et le sentiment d'appartenance...) qui sont déjà connus. Mais le plus réside dans les aspects nouveaux du journal d'entreprise, qui aujourd'hui joue également dans les organisations au Cameroun une fonction politique (idéologie et vecteur de propagande)13(*) et aborde une démarche marketing pour justifier le retour à l'investissement à travers la segmentation, le ciblage et le positionnement de l'entreprise à travers la forme et le fond du journal d'entreprise. D'ailleurs, c'est cette démarche marketing qui justifie la fonction politique qu'occupent les journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC.

I- JUSTIFICATION DU CHOIX DE L'OBJET D'ETUDE :

Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes appesantis sur les moyens écrits et numériques, plus précisément sur le journal d'entreprise (support papier et dimension numérique sur le web), qui aujourd'hui, est non seulement un outil de la communication interne, également de la communication externe, à travers sa double vocation, qui consiste à communiquer dans l'entreprise (cible interne) et sur l'entreprise (cible externe).

Nous envisageons la dimension numérique du journal d'entreprise parce qu'elle est complémentaire à la dimension écrite et permet à la structure de s'internationaliser et d'élargir sa cible en communiquant dans une sphère qui va au delà de son espace géographique.

Notre enquête exploratoire à AES-SONEL et à la SABC nous a permis de constater que le journal d'entreprise occupe une place stratégique dans la communication interne. Et dans l'hyper choix communicationnel, il est le support le plus représentatif (logos, enseigne, idéologie, objectifs, vision et projet de l'entreprise...), surtout est crédibiliser à des fonctions plus grandes : informer, distraire, éduquer, former, faire vendre, être un outil d'éveil, de reliance, ordonner, diriger, concilier les projets de la Direction et les attentes des lecteurs. Des besoins que les notes de service, les boîtes à lettre, les affiches et des supports numériques ne peuvent combler. A travers son caractère informationnel, le journal d'entreprise milite contre la désinformation, la démotivation, les crises, la distorsion et les rumeurs qui sont des dysfonctionnements pouvant déstabiliser la structure.

D'ailleurs, pour D'Almeida et Libaert14(*) le journal d'entreprise constitue l'un des éléments majeurs de la communication interne au point qu'il se confond parfois avec elle. D'après Libaert, la communication interne débute souvent par la mise en place d'un journal d'entreprise15(*). Des qualités qui font du journal d'entreprise (support papier) un pivot de la communication interne et un support extrêmement intéressant à analyser pour rendre compte de la vie de l'entreprise.

Pour ces raisons, l'étude est indispensable pour questionner les pratiques professionnelles issues des différents usages du journal d'entreprise (les logiques d'action des acteurs). Dans l'optique d'avoir une meilleure compréhension des objectifs assignés à cet outil, y compris des relations sociales entre les collaborateurs de la structure (hiérarchie-base) et par occurrence des cibles virtuelles (les internautes), afin de ressortir la plus value (la contribution) que le journal d'entreprise par sa présence apporte aux résultats de la structure.

II- OBJECTIFS DE LA RECHERCHE :

· OBJECTIF GENERAL

- Comprendre les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC. 

· OBJECTIFS SPECIFIQUES

1- Analyserles objectifs de production des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC, dans la médiation entre Entreprise-Public interne-Public externe ;

2- Etudier la perception de cet outil par les cibles (internes et externes), pris comme récepteurs dans le processus de communication.

III- INTERETS DE LA RECHERCHE :

1) Intérêt scientifique :

Notre travail de recherche entend contribuer modestement à la compréhension des mécanismes de fonctionnement du journal d'entreprise, au service de la communication interne et de  l'organisation. Par ailleurs, dans un contexte comme le nôtre (camerounais) où les journaux d'entreprises connaissent de nouvelles pratiques et logiques d'action non énumérées par nos prédécesseurs (vecteur de propagande blanche, usage du marketing holiste, pour se construire une image positive) . L'intérêt scientifique du travail réside également dans la construction d'une image externe élargie de l'entreprise, à travers la présence du journal d'entreprise sur le web, qui restructure la culture managériale et les objectifs poursuivis par les organisations (AES-SONEL, SABC). Un apport qui permettra certainement de ré-questionner les nouvelles pratiques professionnelles menées en milieu organisationnel.

2) Intérêt pratique :

Ce travail de recherche ne prétend pas être exhaustif, ni s'ériger comme un manuel normatif, mais compte s'inscrire dans le sillage d'une production scientifique ; qui, comme plusieurs autres, permettra certainement de susciter l'attention des experts et professionnels de la communication interne, de la gestion des marques, voire du marketing ; afin que ces derniers puissent mettre en oeuvre des stratégies de communication adéquates qui permettront au journal d'entreprise d'atteindre ses objectifs à travers des pratiques plus nobles.

3) Intérêt personnel :

Dans le cadre de ce travail de recherche, l'occasion nous a été donnée de confronter nos points de vue, nos connaissances avec les professionnels du milieu (responsables de la communication, directeurs de publication, rédacteurs en chefs, marketistes et marketeurs,...) d'apprendre davantage dans la recherche. Cette descente sur le terrain nous a permis d'opérationnaliser les enseignements reçues en milieu universitaire et d'établir le lien entre les acquis théoriques et les pratiques professionnelles. Une expérience certes bénéfique, qui nous permettra de nous positionner, à travers ce travail de recherche, comme spécialiste du journal d'entreprise et par occurrence de la communication interne.

IV- PROBLEMATIQUE :

IV-1. REVUE DE LA LITTERATURE :

Ici, nous comptons présenter aux lecteurs les travaux qui précèdent le nôtre sur la question du journal d'entreprise. Aussi nous nous inscrivons dans un héritage scientifique.

Le journal d'entreprise avec Marie Hélène Westphalen et Thierry Libaert16(*),est l'un des supports privilégiés de la communication interne. Car, on lui demande d'être un support d'information, mais de laisser place à la distraction ; d'intéresser tout le monde et chacun en particulier, malgré la diversité habituelle de son lectorat ; de favoriser la solidarité au sein de l'entreprise, tout en s'ouvrant sur l'extérieur ; de diffuser une bonne image de l'entreprise, sans pour autant être la « la voix du parti ». Pour ces derniers, un bon journal interne repose sur la conjugaison du projet de la direction de l'entreprise et des responsables de la communication, et d'autre part, des attentes légitimes des lecteurs. Les auteurs introduisent ainsi la notion d'équilibrisme, dans le contenu et dans la forme du journal. Ils préconisent dans le contenu de traiter des thèmes qui intéressent les salariés, sans oublier de les informer sur leur vie sociale. Et dans la forme d'adopter un ton modéré, puisse que le journal d'entreprise est avant tout un outil de communication et non un levier de pouvoir.

La notion d'équilibrisme abordé par les auteurs, constitue un élément fondamental dans notre travail de recherche, mais nous concevons également le journal d'entreprise comme dispositif d'information et de communication qui, dans les organisations au Cameroun a de même une fonction politique (vecteur de propagande) qui se justifie à travers une démarche marketing. La lecture donnée par les auteurs apporte à notre travail la dimension unificatrice qu'a le journal d'entreprise au sein des organisations.

Avec Thierry Libaert, le journal d'entreprise reflète toutes les ambigüités, hésitant en permanence entre la simple diffusion des informations jugées utiles auprès des salariés, et la volonté d'en faire un instrument quasi-affectif propre à renforcer la cohésion du groupe, la motivation des salariés et la culture d'entreprise17(*). Nous apercevons dans cette définition, une mission octroyée au journal d'entreprise, celle de faire adhérer les salariés au projet de l'entreprise. Pour ce faire, le journal d'entreprise a la lourde charge de concilier les différentes parties qui structurent l'entreprise en prenant en considération les attentes de chacun. Thierry Libaert ne met l'accent que sur la mission conciliatrice du journal d'entreprise en omettant sa dimension politique, qui érige aussi ce support d'information et de communication en un vecteur de propagande. Toutefois ces travaux ont un apport non négligeable, puisqu'ils permettent de faire affleurer les ambigüités que connait le journal d'entreprise dans les missions qui lui sont accréditées.

Allant dans le même sillage, Nicole d'Almeida et Thierry Libaert18(*) dans leur ouvrage, voient en le journal d'entreprise un outil conçu prioritairement comme un vecteur d'information vers les salariés, qui permet en outre une parfaite maitrise du contenu rédactionnel. Pour ce fait, le choix d'un modèle de contenu doit être défini préalablement ; Il concerne l'éditorial, le sommaire et les rubriques. Quant aux rubriques, elles représentent un élément essentiel de la lisibilité du journal et de la fidélité du lecteur. Les rubriques majeurs concernent : la vie des services, la stratégie de l'entreprise, l'interview, le dossier du mois s'il s'agit d'un mensuel, l'environnement externe, les réussites majeurs ou innovations, la vie des salariés (carnet, mutation, retraites, recrutements...)19(*).

Cet avis est partagé par Liliane Demont, Alain Kempf, Martine Rapidel, Charles Scibetta dans leur ouvrage collectif20(*), où ils représentent le journal d'entreprise comme un bulletin de liaison spécialement pour le personnel et adressé à son domicile ou remis sur le lieu de travail. Pouvant servir de lien entre les membres du personnel et créer chez eux un sentiment d'appartenance à l'entreprise ; son objectif principal est de fédérer et de motiver le personnel ; c'est-à-dire l'ensemble des salariés d'une entreprise, d'un établissement, ou d'une partie du personnel. Et son intérêt s'inscrit dans une diffusion large pour avoir un taux de lecture important afin de développer l'esprit de groupe, le sentiment d'appartenance, de valorisation, d'implication et de motivation. Les auteurs dans leurs propos s'inscrivent dans une vision fonctionnaliste du journal d'entreprise. D'Almeida et Libaert, tout comme Liliane Demont et al ne ressortent pas les jeux d'acteurs et les logiques d'actions de ces derniers dans les différents usages du journal d'entreprise. Bien que nous considérons ces ouvrages comme des manuels, ils permettent tout de même d'établir les normes et principes qui participent au bon fonctionnement d'un journal d'entreprise.

Ainsi, Les auteurs énumérés plus haut ne perçoivent le journal d'entreprise que sous un seul angle, celui de la reliance sociale, de la motivation des salariés, de la cohésion de ces derniers et du développement de la culture d'entreprise. Or ils n'abordent pas la démarche marketing du journal d'entreprise, qui justifie d'ailleurs l'atteinte des missions et objectifs dans les organisations au Cameroun.

Toutefois, pour Alain Desauvage21(*) le journal d'entreprise serait un outil de management, un instrument de pouvoir aux idéologies aliénantes qui transforment la nature de la mission de communication de ce dernier en un autre processus : mise en forme de l'opinion, déformation, propagande, information et communication monopolisée par la Direction de l'entreprise. Nous n'abordons pas le journal d'entreprise sous un angle d'instrument d'aliénation, nous prônons la reliance sociale, mais mettons en exergue les moyens empruntés par l'entreprise pour l'opérationnaliser. Nous évoquons certes l' « idéologie » parce que le journal d'entreprise est le fruit d'une ligne éditoriale antérieure aux rubriques qu'elle influence.

Nous considérons également le journal d'entreprise comme un vecteur de propagande blanche et non de propagande noire (qui se rapporte au mensonge, vise à nuire)22(*)parce qu'à travers l'idéologie diffusée (qui justifié la fonction politique), le journal d'entreprise influence les salariés, induit voire modifie leurs modes de comportements, de pensées et développe la culture d'entreprise au service de la structure. La vision d'Alain Desauvage a un apport non négligeable dans notre travail de recherche ; dans la mesure où elle ressort la politique de management du journal d'entreprise, qui consiste parfois à mettre en forme l'opinion, dans le but de dissuader les salariés et les orienter vers un objectif commun.

Dans une approche plurielle, Pascal Lardellier aborde en prélude le journal d'entreprise comme un outil phare de la communication interne, que la Direction a pris en otage pour servir ses intérêts : porte voix, cheval de Troie, instrument de pouvoir, d'aliénation, de propagande et de censure... En deuxième ressort l'auteur reconnait tout de même le projet humaniste que porte le journal d'entreprise.

Pour Lardellier23(*), en dépit des critiques, des faiblesses et des manquements, le tableau n'est pas si noir. La presse d'entreprise entendue par son acception noble, contribue à faire l'apologie du lien ; elle peut incarner une fonction de médiation essentielle au groupe, en ce qu'elle fait communiquer et participer autour de son projet. Cette presse pratique en règle générale un journalisme salutaire : celui de la proximité, parfois affective, en tout cas géographique et d'intérêts. Elle se nourrit et ne vit que des attentes, des préoccupations, des compétences aussi de ses lecteurs. Elle instaure convivialité et collégialité au sein des organisations, et pour cela il faut lui rendre hommage quels que soient les griefs dont on peut la trouver justiciable. Avant d'être un contenu, le journal interne est d'abord une relation inestimable, puisque dans l'idéal elle oeuvre à dépasser (ou du moins oublier un temps) les hiérarchies, les habitudes, les préjugés.

Le journal d'entreprise est porteur d'un projet généreux : rapprocher les hommes et leur apprendre à mieux se connaitre au sein d'une organisation, éclairer celle-ci d'une clarté finalement démocratique. Car avec Albert Camus cité par Pascal Lardellier24(*), « un pays vaut souvent ce que vaut sa presse » ; il est vrai que cette liberté refusée ou concédée à la presse est le meilleur des baromètres démocratique. Et c'est sans doute sur ce terrain de la démocratie que l'entreprise du troisième millénaire gagnera définitivement le statut qu'elle revendique parfois, « d'organisation citoyenne ». L'auteur dans ses propos n'établit pas une réelle distinction entre le journal d'entreprise et la presse d'entreprise, en plus de quoi il articule son argumentaire autour d'une confrontation des idées (thèse et antithèse). Mais il aborde une dimension essentielle, qui a un apport considérable dans notre travail de recherche : la fonction de médiation et l'apologie du lien que joue le journal d'entreprise.

En outre, avec Catherine Gillequin-Maarek et Nicole Soleilhac25(*) il est question du journal dans l'entreprise, les auteures font référence au journal interne, externe et mixte dont le choix est nécessaire pour l'entrepris. A AES-SONEL il existe deux types de journaux ; un journal interne « News-letter » disponible sur intranet (qui est aujourd'hui devenu une News-letter corporate du fait qu'elle est déjà envoyée à l'externe ; mais à un public ciblé « les journalistes ») et un journal d'entreprise « AES-SONEL Today » disponible en support papier et en version numérique (la News-letter est la version numérique du support papier). La SABC, quant-à elle possède également un journal d'entreprise ««33» degrés à l'ombre » disponible en support papier et en version numérique sur le web ; une News-letter présent en ligne sur son site web et lisible à partir d'un onglet.

Gillequin-Maarek et Soleilhac dans leurs propos définissent le journal interne dont les informations sont destinées au personnel interne ; comme un outil important de diffusion des informations qui proviennent de la hiérarchie, d'enquêtes ou de sondages faits en interne ; de propositions de formation, des comptes rendus, de réunions du comité d'entreprise peuvent donner un caractère institutionnel à cette production ; ou encore des suggestions de voyages ou d'aides sociales pour le comité des oeuvres sociales26(*). Les objectifs du journal interne consistent à informer le personnel des changements dans l'organisation, les décisions, les nouvelles orientations de la politique de l'entreprise, de fidéliser et motiver le personnel, de développer la culture d'entreprise et le sentiment d'appartenance. Et ses contenus sont axés sur les informations descendantes (nouveautés dans les textes administratifs), les informations sociales (les droits sociaux, indemnités nouvelles, explication des quotidiens familiaux), les informations socioculturelles (propositions de voyages, vacances, sorties, vie des personnels, succès, naissances, souvenir).

Le journal externe est destiné à informer une cible très large ; le public, les partenaires externes, fournisseurs, actionnaires, prescripteurs, clients. Ses objectifs sont de permettre à l'entreprise de se faire apprécier par les lecteurs partenaires, les valoriser et valoriser ; de présenter des situations économiques, des changements sous des formes originales, de montrer son dynamisme et son efficacité, de capter la confiance des partenaires, tout en valorisant son image. Ses contenus informationnels doivent intéresser les partenaires : présenter une entreprise de pointe, ou une réalisation technique nouvelle. Ces informations doivent surtout porter sur les sujets évolutifs, fiscalité, monnaie, jurisprudence et sur les Éditoriaux de politique économique.

Enfin le journal mixte véhicule les informations qui doivent répondre aux besoins divers des lecteurs non ciblés, il peut recouvrir les attentes des deux catégories précédentes (interne et externe). En déterminant le cahier de charge du journal dans l'entreprise, les auteurs proposent à la structure trois approches du journal (interne, externe, mixte). Le constat que nous faisons sans en avoir la prétention de remettre en cause ces trois approches du journal dans l'entreprise, est qu'elles se rapportent au journal d'entreprise. En plus dans une approche mécaniste les auteures relèguent le journal dans l'entreprise uniquement à une mission informative. Or, nous abordons le journal d'entreprise comme un support d'information et de communication qui instaure la démocratisation des canaux de partage, la reliance et les échanges entre les différents niveaux de la structure. Dans ces trois approches du journal, les salariés sont fidélisés et motivés par l'information, y compris la captation de la confiance des partenaires. Ce travail nous apporte ainsi, une vision plus élargie du journal dans l'entreprise dont le choix est nécessaire en fonction des objectifs que la structure veut atteindre.

Boyomo Assala quant-à lui, en déclinant les outils de la communication interne fait plutôt référence au journal interne, qu'il définit comme le vecteur de référence des informations sur l'organisation auprès du personnel27(*). Pour cet auteur, le journal interne a la particularité de remplir deux fonctions : assurer la diffusion des informations sur l'organisation en interne ; ensuite susciter et entretenir un sentiment d'appartenance entre les membres de l'organisation. Et pour être efficace et crédible, le journal interne doit donner le sentiment que « l'organisation parle à l'organisation » dans une posture transversale et naturelle. Ce sentiment à susciter, tout comme le crédit accordé aux informations repose en grande partie au fait que le personnel n'a pas le sentiment que le contenu du journal est une inspiration de la hiérarchie ou un support de promotion ou d'autosatisfaction de celle-ci. En réalité, le journal interne se veut le reflet de la vie de l'organisation ; il doit à ce titre permettre aux différents maillons de la chaîne de se connaître, de se (re)découvrir ; de se retrouver dans leur défis quotidiens comme dans leurs attentes et leurs succès et prendre ainsi conscience de l'oeuvre qu'ils réalisent ensemble chacun à sa place (hiérarchique, fonctionnelle ou géographique).

Boyomo Assala en abordant le journal interne met l'accent sur l'efficacité, la réalisation, la mise en place et la gestion du journal. Dans son approche, la réussite du journal interne passe par le positionnement et la gestion du journal, l'organisation du comité de rédaction, le contenu en termes de rubriques, de sujets, du choix des contributeurs et du mode de diffusion28(*). L'auteur aborde un concept qui nous est cher, celui du « positionnement » mais dans une seule dimension, en interne ; puisse qu'il parle du journal interne et ne fait pas allusion au journal d'entreprise qui est également un outil de la communication interne. Notre objet d'étude (le journal d'entreprise) contrairement au journal interne, a une double vocation : communiquer dans l'entreprise et sur l'entreprise voire au-delà. L'auteur dans sa pensée ressort les formes de médiations organisationnelles sans toutefois faire allusion à la médiation documentaire qu'assure le journal d'entreprise. Les travaux de Boyomo ont un grand apport dans cette étude, dans la mesure où en dehors du positionnement de l'entreprise quant-à son identité et son image qu'il décline, il ressort également la dimension politique du journal ; dont le pari se situe au niveau du ton, du discours syndical et du dithyrambe perpétuel.

Dans une vision techniciste, Djessi Nguetti à partir de ses travaux menés sur la gestion des conflits à AES-SONEL et à la SONARA, considère le journal d'entreprise et les autres outils de la communication interne comme un ensemble d'instruments inspirés du « modèle ingénieur », laissant très peu de marges aux dialogue interpersonnels dans la prévention et la gestion des conflits29(*). Non seulement l'auteure centre sa recherche sur la communication interne et sur tous les outils de communications, en plus sa vision est techniciste. Par conséquent, une rupture s'établie entre son travail et le nôtre qui n'a que pour espace d'intervention le journal d'entreprise. Pareil avec Ebobisse A Douala30(*) pour qui, le journal d'entreprise, affichages, notes de services... participent au changement dans la culture d'entreprise des multinationales au Cameroun. Toutefois ces travaux ont un apport, parce qu'ils nous servent de fil conducteur dans la recherche et nous permettent de délimiter ainsi notre objet d'étude.

Ango Jean-Blaise dans son mémoire de recherche, définit le journal d'entreprise comme un outil de la communication interne qui sert de lien entre les membres du personnel et crée chez eux un sentiment d'appartenance à l'entreprise31(*). Pour l'auteur, le journal d'entreprise assure une large diffusion des nouvelles de la structure à l'intérieure comme à l'extérieur. Dans les domiciles des employés, le journal est lu, les amis de la famille qui font partir du lectorat le parcourent aussi. Pour Ango Jean-blaise le journal d'entreprise est l'élément majeur de la communication interne et externe. Il constitue un outil souple et contrôlable malgré le fait qu'il manque souvent d'interactivité. L'auteur va jusqu'à préciser que le journal d'entreprise ne doit pas être l'émanation exclusive du patron et doit s'adresser aussi bien aux cadres qu'aux salariés de base.

Par conséquent, avec Ango Jean-Blaise, le journal d'entreprise doit s'efforcer de trouver une très grande variété de ton et un style sobre, mais accessible au plus grand nombre. Cela étant dit, le journal d'entreprise comprend des rubriques, des sujets d'ordre général et ne doit pas se cantonner seulement à l'entreprise bien que la promotion de son image soit l'un de ses principaux objectifs. L'auteur poursuit et établir un classement des cibles privilégiées selon l'ordre des priorités : les salariés, les actionnaires et institutionnels, puis les clients et les administrés etc. Ango s'inscrit dans une vision normative du journal d'entreprise, sans toutefois faire allusion à la perception que les salariés ont de ce support d'information et de communication. Le travail de Ango Jean-Blaise trouve sa pertinence dans un cadre bien précis ; celui des stratégies de communication dans les structures d'aménagement et de gestion foncière et immobilière au Cameroun. Parce que les objectifs et missions du journal d'entreprise sont élaborés en fonctions de l'âge et de la taille de la structure et en fonction de ce qu'elle veut atteindre. Toutes les organisations au Cameroun n'ont pas pour cibles privilégiées les salariés, ni pour sujets ceux d'ordres général ; c'est notamment le cas du GICAM.

Ainsi, les travaux énumérés plus haut par nos prédécesseurs sur la question du journal d'entreprise présentent plusieurs points de vue essentiels pour notre étude. Mais nous établissons une sérieuse démarcation, dans la mesure où, nous abordons la dimension écrite du journal d'entreprise et celle numérique en ligne qui établissent une complémentarité, un élargissement de la cible et l'internationalisation de l'entreprise.

Aussi, nous choisissons comme objet de recherche non pas le journal interne qui est au service d'une citoyenneté d'entreprise (...), encore moins la presse d'entreprise qui recouvre l'ensemble des journaux, revues et bulletins d'une structure (...), mais le journal d'entreprise comme support de médiation, dispositif info-communicationnel. Nous côtoyons également des éléments nouveaux non abordés par nos prédécesseurs : la fonction politique du journal d'entreprise comme vecteur de propagande et la démarche marketing qu'emprunte le journal d'entreprise pour atteindre les objectifs fixés par la structure.

IV-2. PROBLEMES QUI DECOULENT DE LA REVUE DE LA LITTERATURE :

L'entreprise pour fonctionner a besoin de communiquer, partager et établir un équilibre entre les différentes strates (la hiérarchie et la base) qui la constitue. Le journal d'entreprise en qualité de support privilégié de la communication interne, a cette vocation d'établir l'échange, d'assurer la participation du personnel, de favoriser la cohésion et la reliance sociale. Des raisons qui ont amené Marie-Hélène Westphalen et Thierry Libaert, à affirmer que, le journal d'entreprise est une affaire d'équilibrisme32(*).

Or, les observations empiriques menées à AES-SONEL, SABC et sur leurs journaux d'entreprises nous permettent de faire le constat selon lequel, le journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun connait de nouvelles fonctions. Il ne permet pas uniquement de motiver et de fédérer le personnel ou à créer chez lui le sentiment d'appartenance ; il a également une « fonction politique » (vecteur de propagande) qui tend à promouvoir l'idéologie de la Direction et l'image de l'entreprise à travers une « démarche marketing » (la segmentation, le ciblage et le positionnement de l'entreprise à travers le ton, la forme et le contenu du journal). Pourtant d'après nos prédécesseurs, la communication implique la transparence, le partage, la reliance et les échanges entre les différents niveaux de la structure afin d'améliorer la productivité de l'entreprise et d'assurer sa survie.

Ainsi, nous évoquons la fonction politique dans le journal d'entreprise, parce qu'il est le fruit d'une idéologie, d'un discours, d'un ensemble d'opinions relevant d'une autorité qui conduit ses affaires de manière stratégique dans le but d'atteindre certains objectifs. En plus, lorsque Laurent Charles Boyomo Assala affirme dans son ouvrage que : « le pari du journal consiste en effet à trouver un ton et de sujets qui ne relèvent ni du discours syndical, ni du dithyrambe perpétuel »33(*). Nous pouvons comprendre en faisant une analyse que le journal d'entreprise à toujours fait fils à la fonction politique.

Pour certains cadres de la SABC qui ont choisi s'exprimer dans l'anonymat, le journal d'entreprise «33» degrés à l'ombre est un outil de propagande. Et la propagande est une action systématique exercée sur l'opinion pour lui faire accepter certaines idées ou doctrines, dans le domaine politique ou sociale. Pour Guy Durandin la propagande a pour but d'exercer une influence sur les personnes et les groupes auxquels elle s'adresse (...) et son domaine d'application concerne les problèmes politiques, idéologiques ou d'intérêt général34(*). C'est le cas du journal d'entreprise qui, à travers son idéologie influence les différentes rubriques qui en retour permettent d'implanter la culture d'entreprise, d'induire les modes de comportement et d'orienter les conduites des récepteurs à travers la forme (la couverture « packaging » le paratexte, la titraille « les Unes accrocheuses », présentation de la page web) et le fond (registre d'expression et marques d'énonciation), afin que ces derniers puissent accompagner l'entreprise dans l'atteinte de ses objectifs.

En sus, le journal d'entreprise (support papier) qui est censé être adressé et remis au personnel, semble quasi-indisponible, son accès reste difficile tant pour le public interne dont-il est appelé à motiver et à fédérer, que pour le public externe. Les distributions sont réalisées sous une démarche marketing. Les salariés subissent une segmentation et un ciblage selon les strates et niveaux hiérarchiques ; la majeure partie du personnel de base interrogé lors de notre pré-enquête affirme n'avoir pas accès aux journaux d'entreprises. Selon ces derniers, les journaux sont remis aux cadres supérieurs, aux cadres, aux partenaires et aux pouvoirs publics. Par conséquent certains ouvriers sont marginalisés et non impliqués à l'instar, des agents à AES-SONEL et des commerciaux à la SABC. C'est pourquoi, plus l'entreprise extériorise ses communications vers la recherche du profit, plus le journal d'entreprise s'extériorise aussi avec des méthodes marketing.

En outre, à travers nos observations empiriques nous avons constaté que AES-SONEL Today, et «33»degrés à l'ombre ne présentent le plus souvent que la vision pacifiée de leurs structures (valorisation des salariés, formation et implication du personnel, réussites de l'entreprise, satisfaction de la clientèle...), tout en dissimulant leurs malaises dans l'optique de positionner l'entreprise et promouvoir son image. Pourtant, AES-SONEL connait une crise dans la fourniture de l'énergie électrique avec des délestages et coupures intempestives de l'électricité jusqu'à même au sein de ses propres agences. Nonobstant les faits, l'entreprise à travers son journal d'entreprise ne communique que sur la qualité du service, la satisfaction de la clientèle, la progression vers l'atteinte de ses objectifs et ses innovations (paiement des factures au net « e-agency », et à travers un téléphone mobile « MTN ou Orange mobile money »).

Quant-à la SABC, elle communique sans cesse sur sa forte culture d'entreprise, le leadership et la qualité dans tous ses domaines d'exploitation (bière, boissons gazeuses, vins, eau) pourtant nous apercevons fréquemment dans les festins et lieux de réjouissances, ses salariés consommer par préférence les produits des entreprises concurrentes (Guinness, UCB). En outre, la SABC dans ses journaux d'entreprises et documents, mentionnent à tout bout de champ d'être une entreprise citoyenne, une entreprise de référence en matière de responsabilité sociale, avec un taux de notoriété supérieur à 80%35(*). Sans toutefois faire allusion aux outrances que subissent les populations de Ndogbong, Ndokotti, Cité-Cicam et Bali ; en matière de dégradation de l'environnement (pollution de l'air à travers le rejet des gaz, de l'eau avec le déversement dans la nature des eaux usées) dans l'optique d'accroître sa productivité. Des contrastes et actions propagandistes qui entretiennent de vivent interrogations sur les discours tenus et les pratiques menées par ces organisations.

Ces pratiques ambivalentes et logiques d'action sociales qui structurent le journal d'entreprise, attribuent à ce dispositif info-communicationnel36(*) une fonction politique (vecteur de propagande), faisant recours à une démarche marketing (construction d'une image institutionnelle). Justifiant ainsi, la nécessité de s'appesantir sur les « Missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre propagande blanche, marketing holiste et construction d'une image institutionnelle ».

Dans un pareil contexte, l'interrogation qui fait office de problème de recherche se situe au niveau des objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises de AES-SONEL, et de la SABC.

IV-3. QUESTIONS DE RECHERCHE

Nous nous interrogeons sur les logiques et les objectifs parce que ces deux termes entretiennent dans notre travail des relations de subordination. Les logiques sont les raisonnements, les opérations de l'esprit élaborées par rapport à un objectif, à un but qu'un individu ou un groupe s'octroient comme mission à atteindre.

· QUESTION PRINCIPALE :

Quelles sont les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC ?

· QUESTIONS SECONDAIRES :

1) Quels sont les objectifs de production des journaux d'entreprises de AES-SONEL, et de la SABC ?

2) Quelle perception les cibles (internes/externes) d'AES-SONEL et de la SABC ont-elles du journal d'entreprise ?

V- CONSTRUCTION DES HYPOTHESES :

Les hypothèses construites sont de trois ordres : une hypothèse de travail (principale) et deux hypothèses spécifiques (secondaires).

· Hypothèse générale :

Les journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC ont pour vocations d'exercer une influence sur les cibles (internes et externes), induire les modes de comportement et orienter les conduites des salariés à travers une politique managériale (l'idéologie du « top-management », comité directionnel) afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure.

· Hypothèses de travail :

1) Les journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC ont pour objectifs de production, d'informer les cibles sur les actions et activités de l'entreprise, de présenter sa vision et ses résultats.

2) Les salariés de AES-SONEL et de la SABC perçoivent ce dispositif info-communicationnel37(*) comme un instrument de propagande, destiné à construire une image de marque et positive.

VI- CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

VI-1. ANCRAGE THEORIQUE :

La démarche théorique retenue se trouve à trois niveaux : le premier niveau est celui de la sociologie des logiques d'action, mettant en jeu les logiques d'action ; cette approche nous permettra d'analyser les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC. Le second niveau met en exergue la théorie de la médiation, qui s'inscrit dans les objectifs de production des journaux d'entreprises des structures citées, et oeuvre dans la prévention des conflits à travers la création et la recherche du lien social entre l'individuel et le collectif, le « sommet » et la « base ».Enfin, le troisième niveau est celui de la théorie des représentations sociales, dans le but de ressortir les différentes perceptions que les cibles (internes/externes) d'AES-SONEL, de la SABC ont du journal d'entreprise.

· La sociologie des logiques d'action :

Cette théorie est développée par quatre auteurs : Henri Amblard, Philippe Bernoux, G. Herreros, Y.F Livian. Mais étant pluraliste, elle explore six dimensions de l'acteur : l'acteur stratégique (M. Crozier et E. Friedberg) ; l'acteur social-historique, en référence à la sociologie de Pierre Bourdieu ; l'acteur identitaire (R. Sainsaulieu) ; l'acteur culturel (P. d'Iribarne) ; l'acteur groupal (R. Kaes, D. Anzieu) ; l'acteur pulsionnel, cette dernière dimension renvoie aux théories socio-psychanalytiques de Eugène Enriquez38(*).

Ainsi, la sociologie des organisations se place dans le cadre d'une logique d'action selon laquelle : l'individu au travail n'est pas exclusivement motivé par le gain (l'école classique), il ne se comporte pas comme un acteur passif qui ne fait que réagir à de simples stimuli (le mouvement des relations humaines). Cette sociologie stipule que l'individu au travail est un être libre, et même si son environnement ne lui permet de développer qu'une rationalité limitée, il peut décider39(*).

La sociologie des logiques d'action est choisie dans ce travail pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace d'expression permet aux organisations de rendre visible et compréhensible leurs logiques, tout en présentant le sens qu'un acteur donne à son action. C'est ainsi que la Direction de l'entreprise dans sa politique de management se sert du journal d'entreprise pour véhiculer son idéologie, donner les directives et communiquer sur ses finalités.

Aussi, bien que le journal d'entreprise soit aux mains de ceux qui dirigent, il est néanmoins la construction des différentes interactions menées sur le terrain par les acteurs. A travers le journal d'entreprise, la hiérarchie diffuse ses logiques pour s'assurer de la participation et de l'adhésion des salariés au projet de l'entreprise. Ces derniers réagissent non pas à travers des stimuli-réponses, mais en fonction des intérêts qu'ils ont. Car, les salariés ont une rationalité bien que limitée qui leurs permettent de négocier leur participation et leur adhésion au projet de l'entreprise ; ces derniers peuvent se servir du journal d'entreprise pour adhérer à la politique globale de la structure à travers la participation ou bien contester l'opinion de la Direction en agissant en marge des règles. Tout est donc le fruit des conventions entres les différents acteurs.

La construction de ces normes et principes se font sous forme d'interaction ; les différents acteurs se donnent des objectifs à atteindre en fonction des enjeux et des défis qui se présentent à l'entreprise. Le journal d'entreprise est donc cette espace où se construisent négociation et consensus entre le sommet et la base. Car, la caractéristique du « système » que constitue l'entreprise, c'est que la négociation entre employeur et salariés se fait à l'intérieur d'une zone d'ombre à l'abri de laquelle contremaîtres et délégués ouvriers affirment une marge de liberté que l'organisation formelle ne leur reconnait pas40(*). Les salariés n'agissent pas passivement, mais « ils coopèrent à sauver la face, estimant qu'il y'a beaucoup à gagner à ne rien risquer »41(*).

C'est ainsi que dans le journal AES-SONEL Today, il existe des rubriques comme « Denouzanou », « Our people » où les salariés donnent le ton ; dans «33» degré à l'ombre, certaines rubriques à l'instar de « parcours », « enquête » ouvrent des brèches aux salariés. Nonobstant le fait que ces rubriques sont caporalisées par la ligne éditoriale, l'acteur préserve tout de même une certaine initiative, une zone de liberté, une manière de penser. D'ailleurs avec Crozier et Friedberg, « L'acteur n'existe pas en soi mais il est construit et défini comme tel par son action »42(*). Cette autonomie accordée aux salariés représente une zone d'incertitude que ces derniers gèrent ; parce qu'un journal d'entreprise pour accroître sa crédibilité a besoin de valoriser son personnel, de montrer à l'externe que tout va mieux à l'interne même si ce n'est qu'une impression. Et cette logique de valorisation du collectif n'est que le fruit d'une logique de survie pour l'entreprise.

En outre, les logiques d'action des salariés sont très indépendantes ; certains salariés se servent du journal d'entreprise pour s'informer sur les projets de la structure, sur les nouvelles initiatives, ou pour se divertir ; les uns se servent du journal d'entreprise comme support élitiste, outil de luxe et de prestige de part la qualité du papier (packaging) ; et les autres pour légitimer leur citoyenneté dans l'entreprise, lorsqu'ils se retrouvent en famille ou entre amis.

Cela étant dit, le journal d'entreprise est cette espace qui permet de traduire les différents sens et significations qu'un acteur donne à son action (l'acteur plus la situation d'action, produisent la logique d'action)43(*). C'est pourquoi, le comportement de chaque salarié ne peut se comprendre qu'en fonction de la construction relationnelle entre le système et ses constituants (les salariés), y compris en fonction du degré d'implication de ces derniers dans le journal d'entreprise et par le journal d'entreprise au sein de la structure.

· La théorie de la médiation :

Plusieurs études ont été menées pour expliquer les actions de médiation en société ; notamment ceux de Jean Gagnepain, Régis Debray, Vincent Liquète, Guillaume Hofnung, Barbero Jésus pour ne citer que ceux-là. Nombreux sont les auteurs qui attribuent la paternité de cette théorie au linguiste Jean Gagnepain et au neurologue Olivier Sabouraud. Mais leur théorie de la médiation se fonde sur l'anthropologie clinique, se rapportant uniquement au modèle des sciences humaines. Notre recherche s'inscrit dans le champ des SIC et se rapporte à un support assurant une médiation plurielle: le journal d'entreprise. En tant qu'espace de médiation, le journal d'entreprise assure une médiation technique, une médiation sociale et une médiation documentaire.

Le journal d'entreprise bien qu'il soit créé principalement pour une vocation informationnelle, s'érige également en document par ses qualités d'être un support souple et consultable  qui apporte de nouvelles connaissances (...). Nous parlons de médiation documentaire parce que à partir du moment où l'on recherche une information, le journal d'entreprise devient un document, de médiation sociale parce qu'il participe à la construction du lien social et fédère les employés ; nous parlons de médiation technique parce que le journal d'entreprise est un support, voire un outil d'information et de communication sur lequel les acteurs sociaux s'appuient pour véhiculer leurs idées, leurs sentiments et leurs pensées. Sa fonction va au-delà de la simple transmission des informations, mais participe également à la création du lien entre besoin, usage et appropriation de l'information ; afin de permettre à l'usager de transformer cette information en connaissance et cette connaissance en nouvelles manières de faire, d'agir et de sentir44(*).

La médiation comme nous l'avons dit en prélude, s'appuie sur des dispositifs parmi lesquels le journal d'entreprise, qui est un support informationnel à visée communicationnelle. Lorsque l'information vient modifier un savoir implicite ou explicite alors, elle prend une valeur communicationnelle. Le journal d'entreprise à travers son contenu permet de rapprocher la hiérarchie et la base, d'établir une communication individuelle et collective, de créer, construire et reconstruire le lien social y compris les interactions structurées ; qui permettent ainsi à l'organisation d'éviter certaines crises et de développer d'avantage sa culture d'entreprise.

La théorie de la médiation est choisie dans ce travail, pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace de reliance contribue à faire l'apologie du lien sociale (vitrine de l'entreprise à l'externe et miroir à l'interne); il incarne une fonction de médiation essentielle entre les membres de l'organisation, en ce qu'il fait communiquer et participer le personnel de travail autour de son projet à travers le contenu des informations qu'il porte en son sein45(*). Cette fonction de médiation trouve son originalité grâce à un journalisme de proximité, parfois affectif qui accorde une marge de manoeuvre aux salariés, en les impliquant dans le processus de production des informations et dans la prise des décisions.

En sus, la théorie de la médiation trouve sa place dans nos travaux en ce sens qu'elle permet de montrer le rôle fondamental du journal d'entreprise dans la médiation entre la « hiérarchie » et la « base » en interne, « l'organisation » et « les relais » en externe. Le journal d'entreprise instaure convivialité et collégialité au sein des organisations ; avant d'être un contenu, il est d'abord une relation inestimable, puisqu'il oeuvre à dépasser les frustrations, mécontentements, revendications, préjugés et routines. Le journal d'entreprise est porteur d'un projet généreux qui est celui de rapprocher les hommes, de leur apprendre à mieux se connaitre au sein d'une organisation, bien que parfois entaché, le journal d'entreprise éclaire tout de même l'organisation d'une clarté finalement démocratique46(*).

· La théorie des représentations sociales :

La notion de « représentation sociale » apparait entre autres dans l'ouvrage de Serge Moscovici consacré à l'image de la psychanalyse dans la société française. Toutefois il ne s'agit pas d'un concept totalement neuf ; puisque Moscovici a fait adapter à la réalité des sociétés modernes la notion de « représentation collective » empruntée au sociologue Emile Durkheim47(*)

La théorie des représentations sociales est choisie dans ce travail, pour étudier les perceptions que les récepteurs (cibles internes et externes) se font des journaux d'entreprises de AES-SONEL et de la SABC. S'il est vrai avec Fofack Fulbert, que les représentations sociales sont une manière de percevoir et d'interpréter la réalité quotidienne48(*), les acteurs construisent leurs représentations à travers la forme et le fond49(*) des journaux d'entreprises.

Cependant, il faut souligner que dans ce processus, les cibles des journaux d'entreprises ne sont pas passives. Etant donné que l'homme est d'abord une histoire avant d'être un construit, dans toute perception il y'a une action, un acte perceptif au cours duquel nous structurons le monde. Ces activités perceptives sont déterminées par un ensemble de facteurs innés et acquis, puisque notre comportement est le résultat des mécanismes de défense développés par le « moi », à l'instar de : la sublimation, la compensation, le refoulement, la symbolisation, la conversion, la substitution et la régression pour ne citer que ceux-là.

Ainsi, les messages diffusés par les journaux d'entreprises rencontrent le plus souvent des obstacles d'origine socioculturelle et des barrières individuelles ; liés au problème de distance sociale entre l'émetteur et le récepteur. La distance sociale renvoie ici aux différents cadres de référence, aux images et registres utilisés, au niveau hiérarchique, aux privilèges et considérations accordés à certains acteurs par le journal d'entreprise ; qui crée des perceptions liées à des clichés et stéréotypes sociaux. Pouvant faire adhérer ou pas les récepteurs.

En outre, le journal d'entreprise est constitué de trois dimensions qui permettent de promouvoir les représentations : la dimension structurale de part les éléments qui l'organise (rubriques, sommaire, titres, pagination...), la dimension attitudinale à travers l'induction des modes de pensées et une représentation évaluative (objectivation, ancrage) et une dimension info-communicationnelle de part sa capacité à apporte de nouvelles connaissances et de constituer un espace de partage.

C'est pourquoi, plusieurs structures aujourd'hui à l'instar de AES-SONEL, et de la SABC font usages du journal d'entreprise (supports écrit et numérique en ligne) pour orienter les perceptions et les représentations de leurs salariés et cibles externes en reconstruisant le réel à travers l'objectivation et l'ancrage. C'est deux aspects représentent, pour l'un un processus à travers lequel le journal d'entreprise rend concret ce qui est abstrait, transforme un concept en une image, en un noyau figuratif (le journal d'entreprise matérialise la pensée de la hiérarchie), et de l'autre côté, le journal d'entreprise permet de rendre rassurant ce qui fait peur, de mettre un objet nouveau dans un cadre de références bien connu pour pouvoir l'interpréter ; c'est-à-dire faire passer le mensonge pour la vérité même si ce mensonge est flagrant (...).

Ainsi, les représentations que les récepteurs (cibles internes et externes) ont des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et SABC, sont en fonction de la place que ceux-ci occupent dans leurs pensées, et cette position dépend du fond et de la forme des journaux d'entreprises, y compris de la politique managériale de la structure, la manière dont ce support est géré.

VI-2 DEFINITIONS ET OPERATIONNALISATION DES CONCEPTS :

VI-2-1. DEFINITIONS DES CONCEPTS

- Journal d'entreprise :

Nicole d'Almeida et Thierry Libaert50(*) dans leur ouvrage, voient en le journal d'entreprise un outil conçu prioritairement comme un vecteur d'information vers les salariés, qui permet en outre une parfaite maitrise du contenu rédactionnel. Les auteurs dans leurs propos ressortent la mission informatrice du journal d'entreprise, sans toutefois ressortir sa dimension technique en qualité de dispositif d'information et de communication, y compris sa fonction politique (vecteur de propagande) qui se justifie à travers une démarche marketing.

Avec Marie Hélène Westphalen et Thierry Libaert51(*), le journal d'entreprise est l'un des supports privilégiés de la communication interne (...).Car, on lui demande d'être un support d'information, mais de laisser place à la distraction ; d'intéresser tout le monde et chacun en particulier, malgré la diversité habituelle de son lectorat ; de favoriser la solidarité au sein de l'entreprise, tout en s'ouvrant sur l'extérieur ; de diffuser une bonne image de l'entreprise, sans pour autant être la « la voix du parti ». Cette définition nous semble la plus appropriée, car elle ressort les missions internes (fédérer le personnel) et externes (construire une image de marque) du journal d'entreprise et s'inscrit dans le même état d'esprit que notre recherche.

Pour Liliane Demont, Alain Kempf, Martine Rapidel, Charles Scibetta dans leur ouvrage collectif52(*), le journal d'entreprise est un bulletin de liaison spécialement conçu pour le personnel et adressé à son domicile ou remis sur le lieu de travail. Pouvant servir de lien entre les membres du personnel et créer chez eux un sentiment d'appartenance à l'entreprise.

Tandis que chez Thierry Libaert, le journal d'entreprise reflète toutes les ambigüités, hésitant en permanence entre la simple diffusion des informations jugées utiles auprès des salariés, et la volonté d'en faire un instrument quasi-affectif propre à renforcer la cohésion du groupe, la motivation des salariés et la culture d'entreprise53(*). Nous apercevons dans cette définition, une mission octroyée au journal d'entreprise, celle de faire adhérer les salariés au projet de l'entreprise. Pour ce faire, le journal d'entreprise a la lourde charge de concilier les différentes parties qui structurent l'entreprise en prenant en considération les attentes de chacun.

Toutefois, pour Alain Desauvage54(*) le journal d'entreprise serait un outil de management, un instrument de pouvoir aux idéologies aliénantes qui transforment la nature de la mission de communication de ce dernier en un autre processus : mise en forme de l'opinion, déformation, propagande, information et communication monopolisée par la Direction de l'entreprise. Nous concevons dans notre étude, le journal d'entreprise comme un instrument de propagande blanche qui vise à induire et non de propagande noire qui vise à nuire.

Et la définissons comme :

« Un support info-communicationnel qui a pour vocation de communiquer sur la vie de l'entreprise, de valoriser le personnel, d'informer les cibles internes et externes (...) et de positionner l'entreprise par l'usage des techniques de communication inductive telles que la propagande blanche, le marketing holiste et la publicité ».

- Propagande :

La propagande poursuit des objectifs variés qui peuvent être politique, économique, religieux ou militaire. Elle cherche à orienter les espérances de l' opinion publique, à modifier les actions des personnes ciblées(...). Dans sa forme la plus dure, elle façonne la connaissance des personnes par n'importe quel moyen dont la diversion ou la confusion55(*).

D'après Guy Durandin, la propagande est une tentative d'influence, qui vise à modifier la conduite de l'interlocuteur, par l'intermédiaire de ses opinions. La propagande a pour but d'exercer une influence sur les personnes et les groupes auxquels elle s'adresse : soit pour le faire agir dans un sens donné, (...) soit au contraire pour les rendre passifs, et les dissuader de s'opposer à certaines actions, menées par le pouvoir ou par un groupe antagoniste56(*). L'auteur à travers sa définition, aborde la dimension propagandiste que nous essayons de ressortir dans le journal d'entreprise ; ce qui nous permet de nous inscrire dans le même sillage que lui.

Avec Harold Lasswell, la propagande est une communication d'affirmation délibérément orientées à une audience de masse qui, consiste à contrôler l'opinion par des symboles significatifs, ou pour parler plus généralement et plus concrètement, des histoires, des rapports, des images et les autres formes de communication sociale57(*). Pour Bartlett, la propagande est une tentative d'influencer l'opinion et la conduite de la société de telle sorte que les personnes adoptent une opinion et une conduite déterminées58(*). Lasswell comme Bartlett, parlent du contrôle de l'opinion par les actions menées à travers la propagande.

Breton T dans la parole manipulée définit la propagande, mais aussi de façon générale toute technique de manipulation psychologique comme une méthode de présentation et de diffusion d'une opinion de telle manière que son récepteur croit être en accord avec elle et en même temps se trouve dans l'incapacité de faire un autre choix à son sujet59(*). Nous constatons Breton T. donne une définition générale des techniques psychologiques qui visent à manipuler et à aliéner le récepteur.

Pour Domenach J.M. la propagande se rapproche de la publicité en ce qu'elle cherche à créer, transformer ou confirmer des opinions et qu'elle use en partie de moyens qu'elle lui a empruntés ; elle s'en distingue en ce qu'elle vise un but politique et non-commercial. Elle suggère ou impose des croyances et des réflexes qui modifient souvent le comportement, le psychisme et même les convictions religieuses ou philosophiques. La propagande influence donc l'attitude fondamentale de l'être humain60(*). L'auteur dans son argumentaire, restreint la propagande à un seul but, celui politique. Or, nous avons appris plus haut que la propagande poursuit des objectifs variés qui peuvent être politique, économique, religieux ou militaire.

L'Institut pour l'analyse de la propagande (USA) quant-à lui définit la propagande comme l'expression d'opinion ou l'action effectuée délibérément par des individus ou des groupes en vue d'influencer l'opinion ou l'action d'autres individus ou groupes, avec référence à des fins prédéterminées et au moyen de manipulations psychologiques61(*). Cette définition montre le caractère volontaire et partisan de toute action propagandiste.

Ainsi, nous entendons par propagande :

« Toute action inductive qui consiste à promouvoir une idéologie dans le but de modifier et conditionner les modes de pensées et de comportements des cibles ».

Cependant, il existe plusieurs types de propagandes parmi lesquelles :

... La propagande blanche : d'après Thomas Atenga et Jean Edimo Wanguè62(*), la propagande « blanche » est un dispositif d'énonciation, c'est une modalité de la gouvernementalité dont se sert un pouvoir dans le but de renforcer un sentiment qu'il croit acquis au sein de la population, ou de combattre une idée, une idéologie, une opinion qu'elle estime fausse. La propagande blanche provient toujours d'une source ouvertement identifiée. Elle est utilisée par ceux qui gouvernent, et permet de renforcer une idéologie, les règles et normes de conduite. Elle sert aussi à faire passer une idée unique en excluant toute les autres, à induire et conditionner les modes de comportement63(*).

... La propagande noire : elle provient d'une source le plus souvent inconnue, cachée au public, pour  Thomas Atenga et Jean Edimo Wanguè elle peut être l'oeuvre d'une officine. Guy Durandin en abordant ce type de propagande qu'il définit comme une action faite pour nuire au destinataire, parle de « mensonge sur la source »64(*). La propagande noire agit sur les esprits par intoxication et vise à discréditer et déstabiliser l'opposition, la concurrence.

... La propagande grise : elle est inscrite sur l'intelligence économique, la source est difficilement accessible, voire non identifiable. Elle fait recours à la rumeur, la diffamation et le dénigrement. La propagande grise se prévaut d'appartenir à une source soi-disant neutre, pourtant en réalité hostile. Comme exemple palpable, elle a été utilisée par les Américains lors de la Guerre Froide. Lors d'une situation conflictuelle, elle provient le plus souvent d'une source amie, ou de la source ennemie elle-même65(*).

...La propagande sociologie : avec Jacques Ellul, elle se rapproche de la socialisation, que l'on peut définir elle-même comme "processus d'inculcation des normes et valeurs dominantes par lequel une société intègre ses membres". Contrairement aux autres propagandes, elle a un caractère plus vaste, plus incertain, idéologique, diffus, inconscient et spontané. La propagande sociologique agit en douceur, par imprégnation. Elle s'exprime à travers les, techniques de communication et vecteurs de socialisation (la publicité, le cinéma, les relations publiques, éducation scolaire et services sociaux...). En partie non intentionnelle, cette propagande repose sur ces activités multiples qui agissent de façon concordante comme un ensemble pour inculquer un certain mode de vie66(*).

- Dispositif :

La plupart des définitions en Sciences de l'Information et de la Communication, se rapportant au dispositif s'appuie sur une citation de Michel Foucault, qui définit le dispositif comme : « Un ensemble hétérogène, comportant des discours, des institutions, des aménagements architecturaux, des décisions règlementaires, des lois, des mesures administratives, des énoncés scientifiques, des propositions philosophiques, morales, philanthropiques, bref : du dit, aussi bien que du non-dit ». Nous comprenons donc avec Foucault que le dispositif est de nature essentiellement stratégique. Ce qui suppose qu'il s'agit là d'une certaine manipulation de rapports de forces, d'une intervention rationnelle et concertée dans ces rapports de forces, soit pour les développer dans telle direction, soit pour les bloquer, ou pour les stabiliser, les utiliser. Le dispositif est donc toujours inscrit dans un jeu de pouvoir, mais toujours lié aussi à une ou des bornes de savoir, qui en naissent mais, tout autant le conditionnent. C'est ça le dispositif : des stratégies de rapports de forces supportant des types de savoir, et supportés par eux67(*).

S'inscrivant dans le même sillage que Foucault, Giorgio Agamben68(*) appelle dispositif : « tout ce qui a, d'une manière ou d'une autre, la capacité de capturer, d'orienter, de déterminer, d'intercepter, de modeler, de contrôler et d'assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants ». L'auteur donne une définition plus grande à la classe déjà très vaste des dispositifs de Foucault. Et inclut dans les dispositifs pas seulement les prisons, les asiles, les écoles, la confession, les usines, les disciplines. Les mesures juridiques, dont l'articulation avec le pouvoir est en un sens évident. Mais aussi, le stylo, l'écriture, la littérature, la philosophie, l'agriculture, la cigarette, la navigation, les ordinateurs, les téléphones portables et, pourquoi pas le langage lui-même, peut-être le plus ancien dispositif dans lequel, plusieurs milliers d'années déjà, un primate, probablement incapable de se rendre compte des conséquences qui l'attendaient, eut l'inconscience de se faire prendre.

Ce qui est d'avantage intéressant dans la pensée de Giorgio Agamben, c'est qu'il ressort deux grands ensembles ou classes : d'une part les êtres vivants (ou les substances), de l'autre les dispositifs à l'intérieur desquels ils ne cessent d'être saisis. Entre les deux (...) résulte de la relation. Pour l'auteur pour parler de dispositif, il faudrait faire allusion à la subjectivation. Car, un même individu, une même substance, peuvent être le lieu de plusieurs processus de subjectivation : l'utilisateur de téléphones portables, l'internaute, l'auteur de récits, le passionné de tango, l'altermondialiste, etc. La définition de Giorgio Agamben nous semble plus adéquate, car en abordant le concept de dispositif l'auteur ressort la dimension relationnelle qui existe entre l'Homme et les dispositifs, entrainant ainsi la subjectivation.

Ainsi, pour Armand et Michelle Mattelart, le terme dispositif renvoie à l'idée d'organisation et de réseau. Il désigne un ensemble hétérogène qui englobe discours, institution, architecture, décisions réglementaires, lois et mesures administratives, énoncés scientifiques, propositions philosophiques, morales et philanthropiques69(*).

En Sciences de l'Information et de la Communication, nous affirment Appel, Boulanger, Massou le dispositif est une notion clé intimement liée à l'analyse des processus de médiation, analyse qui permet notamment d'associer l'étude des supports médiatiques et technologiques à celle des enjeux et acteurs de situations sociales particulières. Dans ses usages et mutations, le dispositif peut être envisagé comme instrument de captation et de compréhension des processus de médiation et des situations (ou contrats) de communication, en identifiant les composants en jeu et leurs articulations70(*).

Dès lors, pour Philippe Breton, Caune, Dominique Wolton et al, un dispositif est un agencement d'éléments, organisé selon une intention plus ou moins visible et cherchant à atteindre des effets (objectifs, finalités). Il n'est pas isolé. Il dépend « d'objets de même nature qui le précédent et qui le suivent ». Un dispositif est composé d'éléments stables et intangibles auxquels se greffent des procédures, des actions de médiation et des outils dérivés de leur fonction première (guides, annuaires, diverses ressources, etc.). Les dispositifs sont considérés comme des réseaux de médiation du savoir, où sont en tension des échanges, des transmissions et des productions71(*).

Avec Boyomo Assala, entre la médiation et les dispositifs, il existe des passerelles qui interpénètrent, juxtaposent et entrecroisent les deux concepts72(*). C'est ainsi qu'il mentionne plusieurs formes de dispositifs en communication des organisations : les dispositifs de médiation des organisations, les dispositifs institutionnels, les dispositifs formels et techniques de la communication des organisations. Et ces dispositifs permettent selon lui, à la communication de gérer et d'entretenir des sentiments d'appartenance et de véhiculer des référents identitaires organisationnels73(*).

Pour Ngo Ndom Nina74(*), le dispositif désigne un complexe d'humain et de non humain à travers lequel s'échange l'information ; et les dispositifs communicationnels subsument des représentations idéologiques relatives à leurs utilisateurs. L'auteure relève dans un premier temps un appel respectif des positions des intervenants ou des utilisateurs, ensuite représente les dispositifs de communication comme des appareillages qui permettent d'asseoir et de véhiculer des idéologies.

En s'inscrivant dans le même sillage qu'Agamben, nous entendons par dispositif :

« Tout réseau coercitif d'éléments concrets mis en relation, au sein duquel se défini les manières de faire, d'agir et de sentir propres à induire les comportements, à orienter les modes de penser et à modifier les visions du monde ».

- Marketing holiste :

C'est un marketing qui consiste à élaborer et mettre en oeuvre des programmes, processus et actions qui touchent plusieurs dimensions reliées entre elles75(*).Ce marketing s'est constitué par la nécessité de mettre en place des plateformes compétitives qui prend appui sur la gestion de bases de données ainsi que sur l'intégration de la chaîne de valeur reliant les différents collaborateurs. Le fondement d'un réseau est son architecture sociale, qui diffère de manière conséquente de sa structure76(*).

Pour Philip Kotler et al, le marketing holiste consiste à élaborer et mettre en oeuvre des programmes, des processus et des actions marketing à large spectre et reliés entre eux. Pour les auteurs, le marketing holiste est relationnel, intégré, interne, orienté vers la performance et socialement responsable77(*). Cette définition nous est plus appropriée car :

- le marketing relationnel

Il a pour but de construire des relations durables et satisfaisantes entre les différents acteurs du marché afin de gagner leur préférence et leur confiance à long terme.

- le marketing intégré

Les différentes actions marketing doivent être conçues conjointement et constituer des programmes intégrés en vue de créer, de communiquer et de fournir de la valeur aux consommateurs.

- le marketing interne

Le marketing interne est appelé à former, et à motiver les employés (...)

- le marketing orienté vers la performance

Il permet de justifier la rentabilité et le retour à l'investissement.

- le marketing socialement responsable

Le marketing holiste intègre la responsabilité sociale de l'entreprise, en analysant le contexte éthique, environnement et social dans lequel s'inscrivent les programmes réalisés.

VI-2-2. OPERATIONNALISATION DES CONCEPTS :

VARIABLE

CONCEPTS

DIMENSIONS

INDICATEURS

INDICES

MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE

DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN

Médiation

- A l'interne

- Hiérarchie

- Salariés

- personnel de travail

- Actionnaires

- Lien social

- Climat de confiance

- Sentiment d'appartenance

- A l'externe

- Syndicats et relais

- Fournisseurs, clients

- Citoyens et usagers

- Pouvoirs-publics

- Sponsors et mécènes

- Adhésion, achat

- Notoriété, image, identité

- Rentabilité

- Performance

Dispositif

Dispositif d'information et de communication

- Journal d'entreprise

- Espace de reliance

- Support d'information et de communication

- Gouvernance

- Contrôle

- Discours

- Surveillance

- Directives

- Diffusion

-Contrainte

- Informations

- Discipline

- Conformisme

- Respect du règlement intérieur

- Exécution

-Valeurs

Discours

Discours managérial et discours stratégique

- Idéologie de la direction (management)

- Logiques d'action et d'usages (stratégie)

- Enjeux

- Missions et défis

- Objectifs

- Concurrence

- Opportunités

- Formation

- Crédibilité

- Changement de comportement

- Motivation

- Séduction

- Aliénation

- Adhésion

Journal d'entreprise

- Sommaire

- Rubriques

- Titrailles

- Photographies

- Articles

- Chapeau

- Editorial

- Dossier

- Interview

- Tribunes libres

-Brèves

- Annonces

- Directives

- Objectifs

- Fidélisation

- Implication

- Reconnaissance

- Orientations

Marketing holiste

Marketing :

- Relationnel

- Intégré

- Interne

- Orienté vers la performance

- Socialement responsable

- Construire les relations durables

- Fédérer et motiver

- Booster les actions et justifier la rentabilité et le retour à l'investissement

- Inscrire les programmes dans un contexte éthique, environnemental et social.

- Notoriété

- Séduction

- Achat ou adhésion

- Intérêt

- Fidélisation

- Positionnement

- Image de marque et positive

Propagande blanche

- Culture d'entreprise

- Actions sociales et sociétales

- Photographie

- Publicité

- Valeurs, rites, règles symboles, traditions

- Dons, constructions

- Images, logotypes, marques

- Titres, couleurs, Unes

- Influence

- Persuasion

- Adhésion

- Dissuasion

- Objectivation

- Induction

- Conditionnement

 

Source : L'auteur.

VII- CADRE METHODOLOGIQUE :

VII-1. LOGIQUE DE LA RECHERCHE :

La construction de l'objet d'étude qui nous est assigné, nous inscrit dans une approche compréhensive, dont la logique de recherche se veut empirico-inductive (holisme méthodologie) et le prélèvement qualitatif ; basée sur les logiques et objectifs de productions des journaux d'entreprises, y compris les différentes perceptions qui découlent des usages. Notre recherche nous a conduit à l'utilisation de quatre techniques : L'observation en situation, la recherche documentaire, l'entrevue de recherche et l'analyse de contenu.

VII-2.INSTRUMENTS DE COLLECTE DE DONNEES :

Les outils de collecte de données utilisés ici sont : l'observation en situation, la recherche documentaire, l'entrevue de recherche et l'analyse de contenu.

A- LE CADRE D'OBSERVATION :

La technique de recherche utilisée est l'observation en situation plus connu sous l'appellation de grille d'observation. C'est une technique directe d'observation scientifique utilisée dans le cadre de notre travail pour observer et constater de façon non directive certains faits, afin d'effectuer un prélèvement qualitatif en vue de comprendre comment le journal d'entreprise fait sens (ses objectifs).

L'observation est réalisée sur notre espace de travail, les journaux d'entreprises ; ses titres, les unes, la forme, le paratexte, les rubriques, les insertions publicitaires, et les espaces réservés aux salariés... afin de ressortir les objectifs et la plus value que les journaux d'entreprises apportent aux organisations citées, ainsi que les perceptions des cibles et les logiques qui participent à leurs productions et à leurs usages.

B- LA RECHERCHE DOCUMENTAIRE :

Notre travail de recherche nous a amené à consulter les documents écrits comme numériques, les ouvrages spécialisés et d'ordre général sur la communication et les filières connexes, les numéros des journaux des entreprises constituant notre corpus. Dans l'optique d'extraire les informations nécessaires à la rédaction de notre mémoire et les opinions de ceux qui nous ont précédé et qui ont ouvert la voie au domaine d'étude afin d'étayer notre argumentation.

Pour y parvenir, nous avons consulté incessamment les sites internet, les bibliothèques (Université de Douala, bibliothèques privées des aînés académiques et praticiens de la communication, y compris les ouvrages et articles obtenus des mains des cadets académiques, des amis et camarades de promotion). Nous avons bénéficiés des documents (archives) relatifs aux entreprises constituant notre corpus, les mémoires et thèses s'inscrivant dans notre champ d'étude en général et dans notre espace d'intervention en particulier ; sans omettre les nombreux séminaires et conférences organisés à l'Université de Douala par le Département de Communication, qui nous ont servi de garde-fous et de fil conducteur dans la recherche.

C- LE SCHÉMA D'ENTREVUE :

Le schéma d'entrevue a pour technique d'investigation scientifique, l'entrevue de recherche plus connu sous le nom de guide d'entretien. Conçu en vue d'interroger en profondeur les acteurs sociaux qui structurent de près ou de loin les journaux d'entreprises des différentes organisations citées. Nous avons choisi interroger les personnes ressources (Directeurs de publication, Rédacteurs en chef, membres du comité de rédaction) et le personnel actif dans les entreprises (salariés, cadres, agents de maîtrise, ouvriers).

Les entretiens sont semi-directifs et semi-participatifs, structurés de questions ouvertes et fermées, afin de mieux appréhender les objectifs du journal d'entreprise, ses logiques d'usages, ses enjeux et missions accrédités par la structure. Y compris le degré d'implication, de motivation et de cohésion du personnel de travail ; afin de comprendre si ces derniers accompagnent l'organisation dans son projet d'entreprise.

D- LES CATÉGORIES D'ANALYSE

La technique de recherche utilisée ici est l'analyse de contenu. C'est une technique indirecte d'investigation scientifique qui est composée selon Roger Mucchielli de trois genres : les méthodes d'analyse logique et esthétique, les méthodes d'analyse sémantique et les méthodes d'analyse à la fois logiques et sémantiques78(*).

Dans le cadre de notre travail de recherche dont l'espace d'intervention est le journal d'entreprise, nous avons opté pour les méthodes logico-sémantiques, à travers l'analyse des missions et défis des journaux choisis et la comparaison des rubriques, des tendances, des titres, la condensation, l'inventaire, la classification et le classement des informations jugées utiles, l'analyse du matériel non verbal.

VIII- CHAMP ET POPULATION A L'ETUDE :

Notre champ d'étude est constitué de deux organisations à forte notoriété :

1-AES-SONEL : Entreprise de production, de transport, de distribution et de vente de l'énergie électrique au Cameron ;

2- SABC : Entreprise de brassage, et de production des produits brassicoles (agroalimentaire) au Cameroun.

Les critères de choix exprimés sur ces deux (2) organisations ne relèvent pas du hasard. Le premier critère de sélection met l'accent sur les entreprises possédant non seulement des journaux d'entreprises en version papier, également des organisations possédant une dimension numérique du journal d'entreprise en ligne ou un journal de l'entreprise au web.

Le deuxième critère est à l'origine de l'emploi du concept (organisations) qui constitue l'intitulé de notre sujet. Dans l'optique d'avoir un corpus riche et varié, nous avons opté d'un côte pour une entreprise parapublique (AES-SONEL) et de l'autre côté pour une succursale (SABC) ; des organisations dont l'Etat camerounais possède tout de même des pourcentages bien que variés : 44% à AES-SONEL et 10% à la SABC.

Malgré le fait que ces deux organisations ont des statuts différents ; elles côtoient les mêmes réalités. Celles des entreprises qui se veulent socialement responsables, et qui mènent des actions de communication intenses dans le but de se construire une image (de marque et sympathie) afin de rentabiliser la structure ou la rendre plus estimable. Dès lors, il faut souligner que, la sensibilité du secteur de l'énergie électrique agité de plus en plus par des crises entre AES-SONEL et ses clients ; y compris la qualité des produits à la SABC qui tendà ternir l'image de la structure, nous a conduit au choix de ces deux organisations.

En ce qui concerne l'échantillonnage, la population à l'étude est composée d'un échantillon de cent (100) individus des deux sexes, âgés de 25 à de 60 ans ; constitué des cadres (14) et des salariés (86) à interviewer. Nous avons choisi un échantillon de cent individus pour être plus efficace dans la collecte, le traitement et l'interprétation des données. En sus, parce que nous travaillons sur un objet double : le support physique du journal d'entreprise qui correspond à ces cent individus et la dimension numérique en ligne du journal d'entreprise qui constitue une cible éclatée, hétérogène et imprévisibles dont la collecte des données se fera qu'à travers les bilans de consultation des pages web des entreprises concernées.

IX- DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE :

Notre travail s'étend sur 9 (neuf) mois. Mais étant donné le caractère évolutif de l'information des journaux d'entreprises, et de la mouvance de l'environnement dans lequel l'entreprise est appelée à s'adapter et à émerger, nous nous sommes appesantis sur les journaux d'entreprises datant de 2009 à 2013 (les journaux qui traitent les faits sur les évènements tels que : les meilleurs voeux, la journée internationale de la femme, la fête du travail et les activités sociales de l'entreprise...), pour le cas du support papier. Quant-à la dimension numérique sur la page web de l'entreprise, notre recherche s'étant à travers les bilans de consultations, des journaux d'entreprises numériques en ligne (sur internet), durant 6 (six) mois, également sur l'efficience de cette communication de masse à l'endroit des cibles souhaitées (internautes qu'on veut atteindre) et celles réelles (les bloggeurs qui visitent ces pages web) de l'entreprise.

PREMIERE PARTIE :

LA COMMUNICATION INTERNE : GENERALITE

« La communication interne est le support d'évolutions (organisationnelles, techniques, commerciales...) qui concerne le personnel dans son action, ses représentations et son implication. »79(*)

CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS

SECTION 1 : PLATE-FORME DE LA COMMUNICATION INTERNE

1-1. Histoire et évolution de la communication interne:

La communication interne reflète le caractère formel de la communication : les transmissions de messages, les supports utilisés s'intègrent à un système dont l'objectif est de répondre aux besoins de l'entreprise, de ses personnels et de motiver pour le succès de tous80(*). C'est un placement lourd et sensible qui demande des moyens et des compétences. Car, elle introduit l'attribution des responsabilités, la conception des messages et le choix des instruments de communication.

L'histoire de la communication interne remonte à plusieurs siècles ;puisque s'il est vrai avec Baylon que (...) l'homme est par nature un être de communication, à la genèse, la communication interne servait à fédérer les membres d'une communauté, à travers les rites, les us et coutumes qui permettaient à ces individus de se reconnaitre comme appartenant à un clan, à un regroupement, ou à une organisation.

Ainsi, Pour voir la communication interne être officiellement reconnue en milieu entrepreneurial, il a fallu attendre l'ordonnance de 1945 instituant les comités d'entreprises pour que la loi oblige la direction à consulter le comité d'entreprise sur les questions relatives à l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise, et l'informer des bénéfices. Le souhait des pouvoirs publics était d'inciter les représentants élus et la direction à coopérer pour l'amélioration des conditions collectives de travail et de vie du personnel81(*).

Toutefois, les années 1950 furent celles de l'apparition des premiers supports de communication interne tels que, les journaux d'entreprises, l'affichage, les lettres aux personnels, les panneaux...82(*) A la fin des années 1980, la communication interne se dote d'une mission principale, celle de faciliter les échanges, de rendre les communications plus fluide, de sensibiliser le personnel de travail sur la logique de l'entreprise. Les priorités évolueront à la fin des années 1990, désormais, les entreprises attendent de la communication interne qu'elle favorise la transmission de l'information, les objectifs antérieurs étant passés au second plan ou réalisés83(*).

Dans les années 2000, la problématique s'avère très différente. Il s'agit plus de donner le sens aux actions que de transmettre les informations, c'est dans ce sillage que le rôle de diffusion des informations, se verra remplacé par un rôle régulateur. Par conséquent, la communication interne devient une composante inhérente aux initiatives globales de l'entreprise ; l'accès à l'information devient plus direct, ouvert et interactif. Le schéma classique de communication (émetteur-récepteur) est remis en cause au profit d'une relation où chaque individu est à la fois émetteur et récepteur du processus de communication.

1-2. Objectifs de la communication interne :

Avec Nicole D'Almeida et Thierry Libaert l'objectif global de la communication interne consiste à gérer de manière optimale le couple demande/offre d'information dans l'organisation. Ces derniers énumèrent trois grands objectifs de la communication interne : être au service du projet de l'entreprise, accompagner et conseiller le management, relier et unifier le personnel84(*). Garnier T. quant-à lui recense cinq objectifs de la communication interne, outiller, organiser, impliquer, mesurer et conseiller85(*) (voir annexes).

Cependant les auteurs précédents ne présentent que les grands objectifs de la communication interne, c'est pourquoi nous avons pensé aller en profondeur avec Durant Anthony, Dartigues Stéphane et Roche Gaëtan ; pour qui, six actions découlent de la nécessité de faire circuler l'information 86(*):

- Ecouter : chercher à connaître ce que pensent et ressentent les salariés est un atout stratégique pour la direction. C'est pourquoi il est nécessaire de mesurer le poids des actions menées pour savoir si ces dernières correspondent encore aux besoins du personnel ou sont dépassées. A AES-SONEL et à la SABC, écouter rime avec la communication ascendante.

-Informer : le circuit d'information doit être pratique. Dans la mesure où, l'entreprise doit suffisamment informer les salariés avant l'extérieur, afin d'éviter ou d'atténuer les rumeurs.

- Distribuer :faire circuler l'information jusqu'au bout de la chaîne représente la difficulté majeure de cette action. Cette tâche est surtout assignée aux cadres de l'entreprise qui sont les premiers vecteurs, ainsi que les acteurs de l'animation.

- Animer :la volonté de rapprocher davantage la direction des salariés, et de donner aux acteurs la possibilité d'échanger leurs problématiques ; passe par la création d'une dynamique d'échanges. Puisqu' il faut à l'intérieur de la structure : promouvoir l'argumentation, la formation, le partage et la pédagogie, à la recherche de l'implication personnelle dans le projet de l'entreprise.

- Conseiller : les conseils et orientations passent pour être l'un des rôles « clés » du responsable de la communication interne. Puisqu'il est chargé de faire remonter les informations à la direction générale, de faire des planifications, de proposer des contenus, et des plans d'action. Il devrait également persuader les responsables, de la pertinence des projets, afin que ces derniers puissent les adopter et collaborer.

- Planifier et coordonner :un certain nombre d'actions est nécessaire pour accompagner les priorités de l'entreprise : le budget, la formation et la planification. Qui permettront à la communication interne de s'adapter aux contraintes de l'environnement et aux évènements inattendus tels que les crises.

D'après ces auteurs, les objectifs spécifiques de chaque entreprise nécessitent l'élaboration d'un plan de communication. Ce plan doit rester cohérent et compatible avec les autres plans fonctionnels de l'entreprise. Il s'agira ensuite de gérer sa diffusion, et enfin d'étudier la mise en place d'un réseau efficace. De cette façon, la communication devient l'affaire de chacun et la structure de communication reste légère, flexible et réactive, permettant ainsi de légitimer la structure.

1-3. Les fonctions de la communication interne

Les fonctions de la communication interne varient d'une entreprise à une autre. Elles forment le circuit de communication et consistent le plus souvent à transmettre des informations, favoriser le partage et la cohésion du groupe, impliquer et motiver le personnel. Nous avons répertorié quatre fonctions : la fonction logistique, managériale, économique et sociale87(*).

2-1. Fonction logistique :

Elle implique les flux d'information et les mouvements de communication, parmi lesquels la communication descendantes, la communication ascendante et la communication horizontale ou latérale. A AES-SONEL tout comme à la SABC, ces trois fonctions de la communication sont opérationnelles.

2-1-1. LA COMMUNICATION DESCENDANTE

Elle correspond au schéma direction-personnel, les messages partent d'un certain niveau hiérarchique et sont destinés aux échelons inférieurs. Le plus souvent il s'agit de consignes, d'ordres, de directives, de données opérationnelles. Cette figure de communication fait recours à plusieurs supports dont : le journal interne, les notes de service, l'affichage, l'information téléphonique et vidéo... La communication descendante est fortement pratiquée à la SABC qui a un système strictement hiérarchisé.

2-1-2. LA COMMUNICATION ASCENDANTE

Elle prend le chemin inverse (personnel-direction), c'est-à-dire part du bas pour remonter à la hiérarchie. La communication ascendante permet au sommet d'écouter la base, à travers certains supports (boîte à idées, sondage, tribune libre dans le journal d'entreprise) elle permet une remontée des informations ; qui est nécessaire pour savoir si l'information descendante est bien passée.

2-1-3. LA COMMUNICATION HORIZONTALE OU LATÉRALE

Cette forme de communication ne prône aucune conception du niveau hiérarchique, c'est un échange équivalent entre les différentes sections, services ou départements. La communication horizontale est très présente à AES-SONEL, elle permet aux acteurs (sommet et base) de confronter leurs points de vue, d'échanger leurs idées, d'ôter les équivoques et de mieux se connaitre.

2-2. FONCTION MANAGÉRIALE

Les cadres constituent un élément essentiel dans le système de communication, à travers leurs aptitudes techniques (leurs capacités à réaliser les objectifs de l'entreprise), leur capacité d'animation et leur qualité communicationnelle. A AES-SONEL et à la SABC, les cadres sont les relais de l'information descendante ou ascendante. A travers de nombreuses initiatives et supports comme le journal d'entreprise ; ces derniers permettent de concilier le sommet et la base, en diffusant d'un côté la vision du Top-management et de l'autre côté les exploits des salariés.

2-3. FONCTIONS ÉCONOMIQUE

L'un des objectifs clés à AES-SONEL et à la SABC c'est de s'assurer de la cohésion du personnel, afin de pouvoir compter sur une équipe soudée et solidaire partageant ainsi les mêmes valeurs et un sentiment d'appartenance fort à l'entreprise, pour rentabiliser l'entreprise et justifier le retour à l'investissement. Il faut de même motiver le personnel, afin de disposer d'une équipe gagnante, content d'appartenir à une entreprise qui diffuse une image forte et valorisante.

2-4. FONCTIONS SOCIALE

La fonction sociale accompagne les rapports Entreprise-Salariés-Grand public. A AES-SONEL et à la SABC, elle prend en compte les actions sociétales (conditions de travail, de sécurité et d'hygiène, les rémunérations, et les promotions) et sociales (dons aux sinistrés, constructions des ponts, forages édifices...). La fonction sociale s'efforce d'écouter et de répondre aux préoccupations du personnel à travers une information sociale et s'atèle également à intégrer le personnel, à développer et de garantir un bon climat social.

SECTION 2 : SUPPORTS ET OUTILS DE LA COMMUNICATION INTERNE

L'entreprise pour communiquer à l'interne, fait recours à plusieurs moyens, supports et outils de communication parmi lesquels : les moyens/supports écrits, oraux, informatiques et audiovisuels.

2-1. LES SUPPORTS ÉCRITS

L'écrit permet de crédibiliser une information, car il engage son auteur, il sert de référence (« les paroles s'en vont et les écrits restent »)88(*). A AES-SONEL et à la SABC c'est le moyen le plus sollicité en interne.

· Le journal d'entreprise :

Dans les entreprises citées plus haut, il est question des magazines corporates ; destinés au public interne et externe. Ces magazines sont remis sur le lieu de travail et la distribution se fait par départements et services. Ensuite, les chefs de département et de services s'assurer du retrait des journaux d'entreprises par le personnel de travail.

- Objectifs :

Les journaux AES-SONEL Today, et «33» degrés à l'ombre, ont un grand objectif : informer. Le premier magazine informe sur l'entreprise et le second magazine informe sur les activités de l'entreprise.

Dans ce grand ensemble (informer), se trouve des objectifs tels que former le personnel (à AES-SONEL, c'est un objectif pédagogique, qui permet d'éduquer les récepteurs), valoriser le personnel (dans les deux structures, il est question de sortir de l'ombre ceux qui accomplissent les travaux de fond, et de les mettre sous les projecteurs), motiver le personnel (à la SABC, la motivation du personnel est essentiel dans l'atteinte des objectifs de l'entreprise).

Le troisième palier des objectifs stratégiques se rapporte à la persuasion. A AES-SONEL, pour lutter contre « les ont dit », le journal d'entreprise a également pour objectifs de, clarifier et mettre fin à la rumeur ; diffuser la tranche de vie des personnes éloignées (à la SABC comme à AES-SONEL, cet objectif permet de raviver le sentiment d'appartenance) et communiquer sur la vie de l'entreprise (innovations, orientation, pensée du top-management).

- Avantages :

Le journal d'entreprise permet une diffusion plus large, la valorisation des couronnements individuels et collectifs, la pérennisation des informations véhiculées, le développement de l'esprit de groupe, l'ouverture de certains services.

Il sert également de lien entre les membres de l'entreprise, il permet de fédérer, motiver et impliquer le personnel, de créer un sentiment d'appartenance en communiquant sur la vie de l'entreprise, l'environnement économique, sociales et culturel, tout en réduisant les clivages entre les niveaux hiérarchiques.

- Limites :

La mise sur pied d'un journal d'entreprise nécessite un coût assez élevé, en particulier lorsque sa conception et sa réalisation sont sous-traitées ; engendrant parfois les contraintes de périodicité comme le cas d'AES-SONEL. Le journal d'entreprise rencontre aussi des difficultés à trouver des correspondants pouvant fournir les informations. Par conséquent, il connait de nombreuses critiques quant à son utilité ou son objectivité (il est perçu comme un instrument de propagande, la voix du parti).

· Le flash d'information :

Le flash d'information est un support parallèle au journal d'entreprise. C'est une note courte et simple qui informe le personnel sans attendre la prochaine publication du journal d'entreprise. Il est le plus souvent conditionné par l'actualité et les évènements concernant l'entreprise.

- Objectifs :

Le flash d'information est sollicité lorsqu'il faut coller à l'actualité : annoncer un résultat, une décision, ou mettre fin à une rumeur.

- Avantages :

Information quasi instantanée, il est rédigé, édité et diffusé en temps record. Surtout la lecture est rapide, car le support contient des messages brefs et ponctuels.

- Limites :

Non seulement la qualité de l'information diffusée est brute, en plus la durée de vie est courte, le message est périssable (consommable et jetable).

· La revue de presse :

C'est une reproduction agencée d'articles ou d'extraits d'articles de presse concernant l'entreprise et son environnement.

- Objectifs :

Information et mobiliser. La revue de la presse à pour objectifs de montrer l'efficacité de l'organisation, de favoriser la mobilité des informations nécessaires au développement de la structure, amener les salariés à fournir des informations importants pour la direction de la communication.

- Avantages :

La revue de la presse favorise le mouvement de l'information au sein de l'entreprise, elle rend service aux cadres en leur permettant de gagner du temps (temps employé à la lecture de la presse et plus particulièrement de la presse spécialisée), en leur pourvoyant des informations utiles pour la prise de décision.

- Limites :

La revue de la presse absorbe énormément le temps du documentaliste, et demande les frais de reproduction (en faisant plusieurs copies). Elle présente un risque de submerger les cadres avec des informations pas toujours utiles pour leurs activités.

· La note de service :

C'est un document qui consiste à donner des consignes, des directives, des instructions, des explications ou des informations véhiculées par la hiérarchie à un public déterminé.

- Objectifs :

La note de service est un outil du management qui à pour objectif d'établir les règles du fonctionnement interne de l'organisation, de décrire les directives, de communiquer sur les orientations et les modifications juridiques, techniques, sociales ou commerciales ; de communiquer sur les changements et les défis.

- Avantages :

Elle produit des informations très précises et adaptées au bénéficiaire, la note de service est élaborée avec une rapidité de mise en oeuvre, elle sert également de référence pour recueillir certaines informations.

- Limites :

La note de service est considérée comme un instrument de pouvoir ; elle se caractérise par un manque d'interaction, en plus, elle demande une rédaction délicate et comprend un risque de reproduction abusive.

· La lettre au personnel :

C'est une lettre signée par le chef de l'entreprise, et remis sur le lieu de travail ou adressée à domicile. Elle peut être permanente ou occasionnelle.

- Objectifs :

Elle vise à informer le personnel lors des évènements importants ou graves. Elle permet également de faire passer un message pendant une circonstance exceptionnelle (bilan, orientations stratégiques, remerciements...).

- Avantages :

La lettre de service répond aux attentes et aux inquiétudes du personnel, afin de contrebalancer les rumeurs. Un autre avantage réside dans la rapidité de réalisation et de diffusion avec un contenu très précis ; surtout que l'impact a une grande puissance sur le destinataire, puisqu'il s`agit d'une lettre adressée par le chef d'entreprise.

- Limites :

La lettre au personnel est le plus souvent considérée comme un instrument de propagande, et comme un support qui assure la manipulation du personnel. A travers cette lettre, il existe aussi un risque d'intrusion dans la vie privée.

· La boîte à idées :

Ce sont des boîtes placées au sein de l'entreprise dans lesquelles, les salariés insèrent des feuilles de suggestion à la hiérarchie, concernant la vie et le fonctionnement de l'entreprise.

- Objectifs :

La boîte à idées permet d'améliorer le fonctionnement de l'organisation en permettant aux membres du personnel d'exprimer directement leurs avis, leurs impressions et leurs suggestions.

- Avantages :

Encourage les initiatives et augmente la créativité, éveille l'intérêt du personnel pour son travail. La boîte à idées est un moyen d'expression du personnel de travail qui permet de faire monter l'information.

- Limites :

Il existe des risques de démobilisation si les suggestions ne sont pas retenues, le nombre de suggestion est faible lorsqu'il n'existe pas un système de récompense.

· L'affichage :

Tableaux ou panneaux permettant d'afficher les informations variées destinées aux employés de l'entreprise.

- Objectifs :

L'affichage permet de prévenir, anticiper, sensibiliser ou informer le personnel de travail ; en diffusants les informations légales (santé, sécurité, droits et devoirs...), hiérarchiques (résultats, conditions de travail, horaires...), et salariales (carnet de naissance, de mariage, de décès, courtes annonces...).

- Avantages :

L'information est sommaire et facile à diffuser (rapidité), l'affichage a une souplesse d'utilisation et développe le sentiment d'appartenance.

- Limites :

L'efficacité en ce qui concerne l'impact est faible et réduit, la plupart de temps les informations « brulantes » et importantes sont noyées dans des informations secondaires, et même dépassées.

· Compte-rendu de réunion :

Le compte-rendu de réunion est un document constitué du résumé des différentes interventions faites au cours d'une réunion.

- Objectifs :

Il apporte les informations sur les circonstances de la réunion : lieu, date, heure de début et de fin, ordres du jour, les présents, les absents et les excusés. Il peut également s'agir d'un procès-verbal lorsqu'il s'agit d'un compte-rendu de réunion à caractère officiel.

- Avantages :

Le compte-rendu de réunion est non seulement un support de communication descendante, ascendante également un support horizontal. C'est un document de référence précis et autorisé pour la diffusion par les membres du groupe.

- Limites :

La procédure d'élaboration est très lente, c'est un support incomplet ne pouvant pas suffisamment rendre compte de la totalité des échanges. Par conséquent, il peut altérer la réalité en montrant une cohésion de pure forme.

· Tract :

Le tract est un document produit par la direction, semblable aux tracts syndicaux, distribués sur le lieu de travail.

- Objectifs :

Il permet d'apporter la réponse de la direction face à une rumeur.

- Avantages :

Il permet d'atténuer ou d'empêcher les rumeurs, il est rapide dans sa mise en oeuvre.

- Limites :

Le tract est perçu comme un instrument court circuitant les voies normales de transmission de l'information.

3-2. Les supports oraux

L'oral est le moyen de communication le plus naturel et le plus immédiat. Les relations humaines qu'il permet d'instaurer le rendent irremplaçable.

· La réunion de service :

Ce sont des réunions de certains membres du personnel pour étudier ensemble un problème.

- Objectifs :

Rechercher des solutions à un problème technique, commercial, d'organisation, social (comité de rédaction, cercles de qualité...)

- Avantages :

Appel à la responsabilité et à la créativité ; moyen de sensibilisation aux problèmes, plus grande adhésion des salariés aux salariés.

- Limites :

Nécessite d'une volonté et affirmée de la part de la direction de prendre en compte les solutions, sinon les effets seront désastreux : sentiment de manipulation, perte de temps.

· La conférence :

Exposé d'un sujet par un cadre ou une personne extérieure.

- Objectifs :

Apporter les informations générales de manière plus crédible que par un dirigeant de l'entreprise.

- Avantages :

Complément de la formation professionnelle, permet de faire accepter des idées sur lesquelles il n'y a pas de consensus, permet de réduire les tensions.

- Limites :

Temps passé si la conférence a lieu pendant le temps de travail.

· Visite de l'entreprise :

Visite guidée des bureaux (ateliers) organisée par l'entreprise pour les membres du personnel et leur famille.

- Objectifs :

Chercher un soutien dans la famille des salariés.

- Avantages :

Renforce la cohésion de l'entreprise. Valorise le travail de chacun. Permet de montrer les autres parties du travail. Crée des liens extraprofessionnels.

- Limites :

Heures consacrées à la préparation de la visite. Matériel de signalisation et d'affichage. Frais du vin d'honneur. Frais des cadeaux.

· L'entretien individuel et annuel :

Conversation formelle entre un cadre et l'un de ses subordonnés.

- Objectifs :

Faire le point du travail et du comportement de chacun.

- Avantages :

Communication directe, obtention d'informations sur l'interviewé. Possibilité de faire évoluer les individus.

- Limites :

Souvent perçu comme une contrainte par la hiérarchie. Temps passé.

3-3. LES SUPPORTS INFORMATIQUES ET AUDIOVISUELS

Les supports informatiques et audiovisuels ont pris une place importante dans les grandes entreprise et se développement dans les PME.

· La téléconférence :

Elle est caractérisée par l'audioconférence (diffusion simultanée des voix entre deux studios) et par la visioconférence (diffusion simultanée du son et de l'image entre deux studios)

- Objectifs :

Réunion d'information et de travail entre plusieurs personnes se trouvant dans deux sites éloignés.

- Avantages :

Permet à plusieurs personnes de s'exprimer en même temps et de présenter des documents (visioconférence) en évitant les déplacements. Cela peut s'avérer plus économique tout en restant efficace.

- Limites :

C'est un moyen qui reste encore relativement cher. Il ne doit être utilisé que s'il se justifie.

· Le film d'information :

Court métrage présentant les activités de l'entreprise, ou une partie d'entre elles, ou un problème spécifique.

- Objectifs :

Faire connaître l'entreprise. Sensibiliser à un problème précis.

- Avantages :

Attrait et force de l'image animée. Vision concrète et synthétique du message. Meilleur souvenir.

- Limites :

Coût relative élevé lorsqu'il est réalisé par des professionnels. Délais de production assez longs (actualité).

· Les aides visuelles :

Moyens qui permettent de montrer en même temps à un groupe de personnes des éléments d'information ou d'illustration.

- Objectifs :

Illustrer le message verbal d'une conférence ou d'un exposé, afin de faciliter sa mémorisation.

- Avantages :

Animation de l'exposé et visualisation immédiate des points importants, synchronisation du texte et de la parole. Coût réduit, rapidité et souplesse de mise en oeuvre.

- Limites :

Parfois la technique remplace le fond. Souvent trop d'éléments sur les visuels.

· La messagerie électronique ou instantanée :

A mi-chemin entre l'e-mail (pour son caractère écrit) et le téléphone (pour son rythme d'échange), la messagerie électronique ou instantanée est la transmission de messages écrits à l'aide d'un minitel ou d'un ordinateur entre les salariés.

- Objectifs :

Communiquer rapidement.

- Avantages :

Souplesse, rapidité, commodité, efficacité. Permet de laisser un message à une personne même si elle est absente.

- Limites :

Instaure un nouvel état d'esprit, change les habitudes.

· L'intranet :

Réseau de communication interne à l'entreprise qui permet une transmission sécurisée et homogène d'informations, d'applications et des services, utilisant les standards en vigueur sur internet.

- Objectifs :

Transmettre les dernières informations concernant l'entreprise. Favoriser le travail en groupe. Rationaliser les processus de l'entreprise, la recherche, les services. Favoriser le télétravail.

- Avantages :

Permet d'informer rapidement le personnel. Facilite la prise de décision en donnant à chacun l'information dont il à besoin. Est l'outil par excellence d'informations descendante, ascendante, latérale, permet de former le personnel à travers e-Learning.

- Limites :

Utilisation minimale du médium. Problème de l'actualisation des informations. Contenu souvent perçu comme insuffisamment travaillé.

· Le wiki :

Le Wiki est un site web dynamique sur lequel tout visiteur peut modifier le contenu des pages à volonté.

- Objectifs :

Obtenir un consensus tout en conservant l'historique qui à permis d'y arriver. Echanger les informations sur les projets en cours, énoncer les problèmes et apporter les solutions. Permettre de construire quelque chose en groupe.

- Avantages :

Rapidité, simplicité et efficacité car la publication se fait sans intermédiaire et est instantanée. Restauration possible de toute page effacée. Coût faible (logiciel pour la plupart gratuit).

Il existe également d'autres moyens et supports de la communication interne à l'instar du journal télévisé, radio interne, le téléphone, les bornes interactives, le journal électronique, le télétravail, le chat, la messagerie instantanée, le sms, le courrier électronique (e-mail), l'information de contact, bulletins spécialisés, l'enquête d'opinion, le séminaire, le haut-parleur pour ne citer que ceux-là.

SECTION 3: SOCIOGENÈSE DU JOURNAL D'ENTREPRISE

3-1. Histoire et évolution du journal d'entreprise dans le monde

Plusieurs auteurs situent les origines du journal d'entreprise dans les années 1830, période de la révolution industrielle. Pour Pascal Lardellier, le premier journal d'entreprise aurait été crée en Allemagne par l'économiste Friedrich List, qui a lancé une publication en 1834 dans le but d'instruire les ouvriers sur leurs intérêts89(*).

Cela étant dit, notons que l'histoire du journal d'entreprise est fortement liée à celle de la presse d'entreprise dont l'évolution peut être classée en trois grandes périodes : la période de la naissance et du balbutiement (1830-1910), la période de la croissance et de l'explosion (1920-1980), la période de la maturité et de la révolution technologique (les années 1990)90(*).

Aux Etats-Unis le journal d'entreprise a également connu son essor ; c'est dans l'Etat du Massachusetts qu'a été retracé le plus ancien journal d'entreprise « Lowell offering », publié en 1840 par les ouvrières de la société de coton Lowell Cotton Mills. En Grande-Bretagne au-delà de certaines publications entre 1860 et 1889 se rapprochant du journal d'entreprise, c'est le « Norwich Union Magazine » crée en 1891 qui fut reconnu comme étant le premier vrai journal d'entreprise. En France, le plus ancien journal interne publié en 1882 est « Le Journal des Caisses d'épargne », un organe de sensibilisation de l'assurance-vie.

Dès les années 1920, le journal d'entreprise connaîtra un développement considérable orchestré par les grandes industries d'après-guerre : les compagnies pétrolières, automobiles, de télécommunication... se dotent d'un journal d'entreprise.

Au Cameroun, les origines du journal d'entreprise à notre connaissance sont quasi inconnues. Mais la presse écrite camerounaise en revanche, a connue un développement notoire avec des publications telles que : Muedi ma Musango (Message de Paix) en 1906, Elolom beya Kamerun(le soleil du Cameroun) en 1908 et dans la même année fut imprimé à Buea l'Amtsblatt fur das Schutzgebiet Kamerun bimensuel qui s'apparentait au journal officiel. En 1910 deux ans plutard Mulee nguea (l'homme qui montre le chemin) fait sa première publication et en 1912 le bihebdomadaire Kamerun Post, d'intérêt commercial est édité à Douala91(*).

3-2. Institutionnalisation du journal d'entreprise à AES-SONEL et à la SABC

Le journal d'entreprise d'AES-SONEL a connu plusieurs changements et restructurations. Il est passé en 2005 de SONEL-NEWS à AES-SONEL 2 day (journal interne) publié parallèlement avec le Bulletin de L'énergie (distribué uniquement à l'externe), pour prendre en 2010 le statut de magazine corporate actuel AES-SONEL Today.

Au départ, il était question d'un bulletin interne nommé « SONEL-NEWS » qui diffusait les informations uniquement en interne. Mais la première grande restructuration apparait en Avril 2005, lors du retour du Directeur Général Jean David Bilè de sa visité aux Etats-Unis, qui apporte une nouvelle appellation : « AES-SONEL 2 day ». Jadis signifiait, « AES-SONEL avec nous » « Les nouvelles fraîches d'AES-SONEL ». Le journal était la publication de la Sous-direction Communication, contenait huit (8) pages, et continuait à être un support interne. Entre temps, était diffusé de manière parallèle un support destiné uniquement à l'externe, le « Bulletin de L'énergie ». AES-SONEL 2 day continuait à s'écrire avec un « 2 » jusqu'au jour où, un journaliste a fait la remarque que l'usage du chiffre « 2 » dans « AES-SONEL 2 day » était péjoratif ; car pour ce dernier, 2 day signifiait les informations de deux jours. Dès-lors, après des assises et consultations les publications ont connu un plus ; il n'était plus question de « AES-SONEL 2 day », mais de « AES-SONEL Today ». Dans ce sillage, le journal d'entreprise ne portait toujours pas de logotype de la structure.

Il a fallu attendre le No 19 Edition 2010, pour voir émerger le premier magazine corporate avec pour Une « La marche vers la révolution numérique ». Pour y parvenir, en Décembre 2010 AES-SONEL arrête de produire le « Bulletin de L'énergie » qui était uniquement destiné pour l'externe et « AES-SONEL 2 day » qui était uniquement interne ; afin de mettre à la disposition des deux publics (interne et externe) un magazine corporate : « AES-SONEL Today ».

Ainsi, le journal corporate n'est l'impulsion que d'une volonté manifeste pour l'entreprise de produire un journal qui lui permettra de diffuser les publicités (les insertions publicitaires dans le magazine permettent de soulager les dépenses de la production du journal d'entreprise à près de 80 %), puisque en interne ce n'était pas possible, et d'assembler les deux supports (avec AES-SONEL Today, les journaux interne et externe n'avaient plus leurs places).

L'institutionnalisation du journal d'entreprise à la SABC s'est fait en 1989, date à laquelle«33» degrés à l'ombre fût mis sur pied. Pour créer un espace de reliance qui permettra de fédérer l'ensemble des salariés autour des valeurs de l'entreprise. En prélude, le journal était une bichromie noire et blanc (les pages internes), avec une pagination réduite (16 pages) et le logotype était retourné (regardait vers l'arrière). Le journal depuis sa création a toujours été un magazine corporate (destiné aux publics interne et externe), bien qu'autrefois il ne possédait pas de publicités.

Aujourd'hui,«33» degrés à l'ombre est passé de bichromie à quadrichromie, les couleurs et les rubriques du journal ont évolué, la pagination est passée de 16 à 24 pages avec une prise en compte du format (format irrégulier couché glacée).Contrairement aux premiers magazines, les publicités sont diffusées, mais sous le contrôle d'une autre entreprise qui fait la prospection pour l'insertion des publicités dans le journal ; excepté la quatrième de couverture qui n'est pas payée, ni prise en compte, puisqu'elle est réservée à la direction commerciale. Cette diffusion considérable des publicités permet d'autofinancer le magazine, qui aux Brasseries du Cameroun, est plus une aide pour l'entreprise qu'une dépense.

3-3. La portée du journal d'entreprise dans les organisations

Dès son adoption dans les organisations, le journal d'entreprise est devenu un outil phare de développement social pour le personnel, et de gestion pour l'entreprise. A travers de nombreuses décennies, ce support a été l'apanage de plusieurs objectifs, notamment utilisé comme : outil de divertissement dans les années 1940, d'information en 1950, de persuasion en 1960, en 1970 comme outil faisant partie du plan de développement de l'entreprise, et depuis les années 2000, le journal d'entreprise est utilisé comme « une arme de gestion » au service de tous les acteurs de l'entreprise.

A AES-SONEL tout comme à la SABC, le journal d'entreprise est adopté comme un dispositif d'information et de communication, qui assure une fonction médiatrice (médiation technique, sociale et documentaire) dans la création du lien social entre la hiérarchie et la base ; à travers la motivation du personnel, le renforcement du sentiment d'appartenance et le développement de la culture d'entreprise. Des qualités qui permettent à ce support de répondre aux grandes questions du personnel, de jouer les premiers rôles et de combler les besoins que ni les boîtes à idées, notes de service, et panneaux d'affichage ne peuvent remplir.

En sus, à travers et au delà des pratiques propagandistes et marketing dont fait office le journal d'entreprise, ce dernier joue un rôle important depuis son institutionnalisation à AES-SONEL et à la SABC. Dans un objectif inavoué, force est de constater que le journal d'entreprise se dote implicitement ou explicitement de plusieurs missions, dont l'une des plus importantes dans les structures citées, est de créer le sentiment d'appartenance ; de chercher à favoriser chez les employés le sentiment de loyauté à l'endroit de l'entreprise, de renforcer le patriotisme et le sentiment de citoyenneté des salariés. Puisque ces derniers considèrent le journal d'entreprise comme leur première source d'information.

CHAPITRE II : CORPUS DE L'ÉTUDE ET PRÉSENTATION DES ENTREPRISES

SECTION 1 : CORPUS DE L'ÉTUDE

Le corpus de l'étude est structuré des journaux d'entreprises de deux organisations : AES-SONEL (bimensuel il fut un temps, trimestriel à un moment donné, avec 3000 tirages par numéro), SABC (trimestriel, avec 3500 tirages par numéro). Ainsi, compte tenu des objectifs du mémoire, nous avions choisi travailler avec les journaux d'entreprise de l'année 2013, dont quatre numéros pour chaque structure, huit au total. Mais dans le souci de présenter l'évolution de ces journaux d'entreprises dans le traitement et la diffusion de ses contenus, nous avons prospecté d'autres journaux et éditions spéciaux pouvant nos fournir des informations nécessaire à notre étude. Ce choix est également le fruit des problèmes de périodicité que rencontre actuellement AES-SONEL92(*).

Bien que les domaines d'activités de ces deux structures soient très différents, nous nous situons dans une approche comparative. A travers certains évènements tels que : les voeux de nouvel an, la Journée Internationale de la Femme, la Fête du Travail et certains évènements organisés par l'entreprise. Afin de ressortir les missions et défis du journal d'entreprise dans ces organisations (objectifs de production, logiques d'usages des acteurs, perception des cibles)  et la justification de la présence du journal dans l'entreprise (la contribution du journal dans les résultats de l'entreprise).

1-1. AES-SONEL Today :

Les quatre numéros (19, 24, 25, 26, plus l'édition spéciale retraçant les dix ans de la structure) du journal d'entreprise d'AES-SONEL que nous possédons, contrairement à «33» degrés à l'ombre s'étalent sur trois années différentes, 2009 (no19), 2012 (no 24), 2013 (no 25, 26), 2011 (édition spéciale).

Notre panel n'ambitionne pas être totalement représentatif ; mais par rapport aux objectifs du mémoire il permettra certainement de comprendre les pratiques professionnelles menées en milieu organisationnel.

A AES-SONEL, nous nous sommes intéressés au support papier AES-SONEL Today et à ce qui est considéré par l'entreprise comme la dimension numérique du support papier, la News-letter (au début elle fonctionnait uniquement en intranet, ensuite elle est devenue une News-letter corporate puisqu'elle est envoyée à une certaine cible externe de l'entreprise « les journalistes... ».

Aujourd'hui, cette News-letter est disponible sur la toile à travers le site web de l'entreprise. Nous nous sommes intéressés aussi aux différents sites web de la structure : www.aes.com (portail où les internautes retrouvent toutes les actions de l'entreprise sur internet), www.aessoneltoday.com (différentes News-letter et informations sur l'entreprise), www.myeasylight.com (contrairement à AES-SONEL Today support papier « marque vilaine, rejetée », myeasylight est la marque tampon, sympathie de la structure ; comme l'indique son nom, elle a pour rôle d'améliorer l'image de l'entreprise, de satisfaire la clientèle, de rendre leur vie plus facile. A travers les paiements en ligne ou à partir d'un téléphone portable ayant les puces MTN ou ORANGE).

1-2. «33» degrés à l'ombre :

Pour le compte de l'année 2013, le journal d'entreprise de la SABC en tant qu'un trimestriel, a publier quatre numéros (no 59, 60, 61, 62) pour le cas du support papier ; mais comme susdit, nous avons aussi parcouru les (no 56, 57) de l'année 2012 et les éditions spéciales (André Siaka, l'oeuvre ; Les Brasseries du Cameroun, 60 ans de partage) de l'année 2014. Notre intérêt s'est également porté sur la dimension numérique du magazine en ligne.

A la SABC, la dimension numérique du journal d'entreprise diffère totalement du support papier. «33» degrés à l'ombre sur le web n'est pas en online, étant un trimestriel lorsqu'il paraît tous les trois mois l'entreprise le met en ligne. Le magazine est présent sur le site à partir d'un onglet qui permet sa lecture. Toutefois, la SABC a mis sur pied une News-letter sur le web ; ce bulletin d'information est publié chaque fin du mois. Il est le fruit de l'ensemble des informations misent en ligne durant le mois ; ces informations sont recoupées pour constituer la News-letter.

SECTION 2 : AES-SONEL

1-1. Présentation de l'entreprise

Les plans d'ajustement structurels (PAS) décidés par les bailleurs de fonds internationaux ; ont amené le gouvernement camerounais à prendre des résolutions en juin 1996 de privatiser le secteur de l'électricité. C'est à l'issue de cinq années de travaux consacrés à la définition du choix d'un partenariat stratégique qui assurerait la restructuration globale du secteur de l'électricité, que le groupe américain AES-CORPORATION a été choisi en 2001 comme partenaire du gouvernement, dans la SONEL (société nationale d'électricité du Cameroun). Ce partenariat public- privé dont la privatisation s'élève à 23 milliards de francs CFA, a donné naissance à l'entreprise AES-SONEL.

En effet, AES-SONEL est née de la privatisation de la SONEL (elle-même constituée sous forme de société anonyme). La SONEL est le fruit de la fusion entre la défunte société ENELCAM et EDC en 1974, puis de l'absorption de la POWERCAM en 1975. Le capital social de la SONEL était détenu à 93% par l'Etat camerounais, et à 7% par la Caisse Française de Développement. Cette structure jadis avait pour mission majeure, d'assurer la production, la distribution et le transport de l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire national.

Mais, le 18 Juillet 2001 suite à la privatisation de la SONEL, l'Etat du Cameroun concède toutes les activités liées à l'électricité, à travers quatre contrats de concession : les activités de production, de transport, de distribution et de vente de l'électricité au Cameroun ; à un seul opérateur privé, AES CORPORATION. Une concession faite au mépris de la loi. Pourtant, l'article 3 de la loi N°98/022 du 24 décembre 1998 régissant le secteur de l'électricité au Cameroun stipule que :

« La production, le transport, la distribution, l'importation et l'exportation de l'électricité en vue de la vente de l'énergie au public constituent le service public de l'électricité. Le service public de l'électricité est assuré sous le contrôle de l'État. Il est soumis à des impératifs de qualité, de continuité et de neutralité, ainsi que d'égalité de traitement des usagers ».Une loi que le gouvernement camerounais a choisi omettre intentionnellement au profit de la concession.

Toutefois, dans ce partenariat public-privé signé pour une période de vingt (20) ans, soumise à une révision quinquennale sous l'accord des parties prenantes, l'Etat du Cameroun est tout de même resté actionnaire minoritaire avec 44% du capital, concédant 56% aux investisseurs privés, dont 51% détenu par l'actionnaire majoritaire AES CORPORATION et 5% par les employés d'AES-SONEL.

Il est important de souligner que, l'entreprise AES-SONEL possède plusieurs statuts ; elle est une parapublique à travers le partenariat public-privé (fonds camerounais et américains), une succursale d'AES CORPORATION du fait que le groupe américain est actionnaire majoritaire, et une filiale de la multinationale AES CORPORATION qui est installée dans presque tout le globe. Dans ce secteur d'activité l'entreprise à plusieurs partenaires publique à l'instar de :ARSEL (Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité), MINEE(Ministère de l'Energie et de l'Eau) et AER (Agence d'Electrification Rurale).

1-2. Les activités de l'organisation :

Dans le titre générique « les activités de l'organisation », nous comptons présenter en prélude, les activités liées au processus de transformation de l'électricité ; c'est-à-dire, la production, le transport, la distribution et la vente de l'électricité au Cameroun. Ensuite, aborder les actions sociales menées par AES-SONEL.

v Les activités liées au processus de transformation de l'électricité

- La production de l'énergie électrique

La production de l'énergie électrique au Cameroun est générée par les structures de mise en place des constructions de recueillements telles que KPDC (Kribi Power Development Compagny), DPDC (Dibamba Power Development Compagny) et par de nombreuses centrales hydroélectriques, thermiques et une à gaz.

AES-SONEL produit de nos jours au Cameroun environ 1137 MW d'énergie électrique, soit 844 MW provenant de la production hydraulique qui représentent environ 79% de l'énergie produite au Cameroun, et 293 MW issus des sources thermiques. Un potentiel énergétique censé garantir une électricité continue sur l'étendu du territoire nationale93(*).

· Centrales (sources) hydroélectriques :

- Songloulou c'est un bassin de modulation journalière qui a pour source de production, 396 MW (Méga Watt) ;

- Edéa, fil de l'eau, 256 MW ;

- Memve'ele, 120 à 201 MW ;

- Lagdo, digue principale de la retenue (réservoir), 72 MW.

Ces centrales hydroélectriques ont plusieurs barrages (réservoirs) pour la régularisation des fleuves Lagdo, Sanaga, Mbakaou, Bamendjin, avec un total de 7,3 Gm3

· Centrales (sources) Thermiques (fonctionnent au gasoil ou au fuel lourd) :

Ces sources thermiques parmi lesquelles celle de Yassa-Dibamba (88.3MW), ont une production totale de 293 MW. Elles sont connectées aux réseaux: Bassa, Logbaba, Limbe, Bafoussam, Djamboutou et Oyomabang y compris 31 centrales isolées (à l'instar de Sonolo).

· La centrale à gaz de Kribi :

Située à Mpolongwe, la centrale à gaz de Kribi est une innovation technologie dont le combustible principal utilisé pour son fonctionnement est le gaz naturel. Avec une capacité de plus de 216 MW (une extension possible à 330 MW), la centrale de Kribi est en Afrique la plus grosse centrale diesel fonctionnant au gaz et la troisième au monde. Le plus réside dans le fait que, c'est une centrale Bi-fuel ; les moteurs ont été conçus pour fonctionner soit avec du gaz naturel soit avec du gasoil94(*).

- Le Transport de l'énergie électrique

Le transport de l'énergie électrique s'effectue à l'aide des lignes électriques. De nos jours, AES-SONEL compte plus de 480 Km de lignes de 225 Kilovolts, 337 Km de lignes de 110 Kilovolts, 1067 Km de ligne de 90 Kilovolts. Les longueurs des lignes de distribution s'étendent à 11450 km pour les lignes de 5.5 à 33kv ; et de 11158 Km pour les lignes de 220 à 380 Kilovolts95(*).

Le système électrique est constitué de deux grands réseaux ; le Réseau Nord et le Réseau Sud :

Ø Le RIN (Réseau Interconnecté Nord)

Il est alimenté à partir de la centrale hydroélectrique de Lagdo (80Mva) et de la centrale thermique à fuel lourd de Djamboutou (17Mva) ; le RIN ravitaille les trois régions du septentrion (le Nord, l'Extrême-Nord, et l'Adamaoua).

Ce Réseau possède quatre (4) postes de transformation, 337 Km de lignes 110 KV et 250 Km de lignes 90 KV ; y compris un réseau de télécommunication renouvelé par un CPL (courant porteur sur ligne).

Ø Le RIS (Réseau Interconnecté Sud)

C'est le plus important des deux réseaux, plus de 95% des consommateurs/usagers en dépendent. Il est alimenté par la centrale à gaz de Kribi, les centrales hydroélectriques de Songloulou (456 MVA) et Edéa (275 MVA), les centrales thermiques: Oyomabang (40MVA), Bassa (25MVA), Logbaba (20MVA), Bafoussam (16MVA), Yassa-Dibamba et Sonolo.

Ce Réseau possède dix-sept (17) postes parmi lesquels : quatre (4) postes d'Interconnexion 225/90Kv et treize(13) postes sources 90Kv/MT ; 685 Km de lignes 90Kv et 480 Km de lignes 225 KV, y compris un réseau de télécommunication renouvelé à CPL (courant porteur sur ligne).

- La distribution de l'énergie électrique

La distribution est assurée par la Direction de gestion des réseaux de transports (qui s'occupe de la gestion des supports d'acheminement du produit des lignes électriques) et par la Direction des Réseaux (qui s'occupe de l'état du produit dans ce support et de la qualité du produit électrique sur les lignes d'électricité). Le réseau de distribution d'AES - SONEL s'étend sur quatre régions électriques: le Littoral, le Centre, l'Ouest et le Nord.

- La commercialisation de l'énergie électrique

La direction commerciale d'AES-SONEL s'occupe de la matérialisation du produit en monnaie d'échange : l'électricité est livrée à la clientèle, qui paie en retour le produit et le service rendu ; bien que le service et le produit sont fournies après le paiement des frais d'installation et une avance sur consommation (le francs CFA est la monnaie de paiement).

L'ARSEL intervient au niveau de la tarification de l'électricité, parce qu'au Cameroun, la loi et le cadre règlementaire prévoient que c'est l'Agence de Régulation du Secteur de l'Electricité qui fixe les tarifs de l'électricité sur proposition de l'opérateur.

v Les actions sociales et sociétales d'AES-SONEL

AES-SONEL fait de nombreuses actions sociales au Cameroun, à travers les dons des provisions aux populations sinistrées, aux populations en proies à la misère, des dons d'électrification de certaines zones reculées à travers des partenariats, les dons dans les orphelinats et écoles pour ne citer que ceux-là. Mais nous avons choisi énumérer les actions sociales stables et non dynamiques, telles que :

- La Semaine du coeur :

La semaine du coeur est un effort de solidarité mené par les responsables d'AES-SONEL, la Fondation Camerounaise du Coeur et en troisième ressort le Minsanté (Ministère de la santé publique). Au-delà de ses missions premières, AES-SONEL est également préoccupée par la santé de ses salariés, de ses clients et de toute la population. C'est pourquoi au nom de cette semaine, l'entreprise va en guerre contre les maladies cardio-vasculaires,qui constituent l'une des principales causes de mortalité dans le monde, avec plus de 17,5 millions de décès annuel.

Selon les statistiques officielles, près de 30% de la population de plus de 15 ans seraient des hypertendus déclarés, dont 18% des hommes et 15% de femmes ; les zones urbaines sont les plus exposées comparativement aux zones rurales96(*). Une situation qui serait à la base des initiatives prises par les responsables d'AES-SONEL en 2009, qui ont choisi joindre leurs efforts avec la Fondation Camerounaise du Coeur lors de la quatrième édition de la Semaine du Coeur, déroulée du 10 au 16 Août de la même année ; en co-organisant cet évènement. Une action qui, jusqu'aujourd'hui est resté une tradition à AES-SONEL.

- La Values day :

La journée des valeurs est une action sociétale menée par AES-SONEL en son sein, dans l'optique d'honorer les employés votés par leurs collègues comme étant des champions de l'éthique. Cette initiative, trouve son origine lors de la fête du travail 2012, dans les propos du Directeur Général pour qui, la corruption tend à se développer dans l'entreprise. Pour ce dernier, l'intégrité est une valeur qui tend à être de plus en plus bafouée et foulée aux. C'est à la suite de cette remarque que l'initiative (la Values Day) à mis en lumière les agents qui, du point de vue de leurs collèges ses sont démarqués par leur attachement à cette valeur97(*).

- La safety corner :

La campagne d'AES-SONEL sur la sécurité électrique, consiste à sensibiliser non seulement les travailleurs (salariés, sous-traitant de l'entreprise), également les bénéficiaires (populations, clients, consommateurs) sur les dangers du courant électrique. Cette sensibilisation est faite sous plusieurs formes : à travers l'affichage des messages sur tous les véhicules appartenant à l'entreprise, l'affichage sur les panneaux publicitaires des messages et images présentant les victimes du courant électrique, et la diffusion par les médias audio, audiovisuels des messages de sensibilisation.

Ainsi, à travers des phrases tels que : « le courant électrique tue. Evitez tout contact avec les fils électriques », « évitez tout contact avec les fils électriques, même tombés à terre » ; AES-SONEL essaye d'assurer aux populations une vie sans accident électrique. En appelant à la prudence, au civisme et à la responsabilité de ces dernières ; à qui l'entreprise demande de ne pas s'approcher des fils électriques, de n'effectuer aucune manipulation frauduleuse sur le réseau, et de ne pas vandaliser les installations électriques, car le courant est un « tueur silencieux »98(*).

1-3. Type de management

L'entreprise AES-SONEL répond à un type pyramidal, structurée d'un sommet hiérarchique, d'une ligne hiérarchique et d'un centre opérationnel.

Le sommet hiérarchique détient toutes les fonctions de l'entreprise ; son rôle est d'assurer l'atteinte des objectifs poursuivis par l'entreprise. La ligne hiérarchique pour sa part, assure la liaison entre le sommet hiérarchique et le centre opérationnel ; le centre opérationnel quant à lui est structuré des employés (salariés, ouvriers, agents...).

Le type de management d'AES-SONEL est fondé sur la culture d'entreprise américaine ; partageant ainsi une histoire, des mythes, des valeurs, des rites, des signes et des symboles.

· l'histoire et les mythes :

De la SONEL à AES-SONEL en passant par fusion entre la défunte société ENELCAM et EDC en 1974, puis de l'absorption de la POWERCAM en 1975. L'entreprise actuelle a connu d'énormes changements. Autrefois entreprise étatique, la structure était fortement hiérarchisée, et la rigueur était mis sur le vouvoiement. Le fossé entre les différentes catégories socioprofessionnelles était énorme ; la progression et la promotion des agents de maitrise aspirant être des cadres était très difficile, les plans de carrière étaient également mal détaillés.

Avec l'arrivé du groupe AES CORPORATION, il y'a une un véritablement changement. Le Président du groupe américain et le Directeur Générale AES-SONEL considéré comme des mythes vivants, ont considérablement influencé cette structure au point d'être pris aujourd'hui comme des exemples.

· Les valeurs :

AES-SONEL partage plusieurs valeurs :

- Sécurité : c'est la première valeur de l'entreprise, parce que le courant est parmi les éléments (sources d'énergies) les plus dangereux. A AES-SONEL, l'accident est dû à la négligence, communiquer sur cette valeur, c'est assurer la protection des biens et services.

- Intégrité : cette valeur lutte contre la corruption, l'improbité et l'immoralité. Elle prône l'éthique, l'honnêteté et la déontologie en milieu professionnel.

- Engagement : l'entreprise mise sur cette valeur pour être plus performant, afin d'atteindre les objectifs fixés. L'engagement est également à l'endroit des parties prenantes.

- Excellence : il est question ici pour l'entreprise de fournir un service de qualité, d'être la meilleure dans tout ce qu'elle entreprend.

- Fun : cette valeur met l'accent sur l'amour pour le travail, le plaisir à travailler ensemble. C'est une valeur qui trouve également ses marques dans les célébrations, où les employés sont appelés à s'épanouir et a se déstresser.

· Les rites :

L'entreprise possède de nombreux rituels parmi lesquels ; la semaine du coeur, la Journée Internationale de la Femme, la Fête Internationale du Travail, la Values Day, les Send-off, et les manifestations relatives aux promotions ou à la mise en place d'un nouvel organigramme.

Il existe aussi d'autres rites comme des réunions de Direction, de sécurité, les réunions du comité de rédaction en ce qui concerne les supports (AES-SONEL Today support papier, la News-letter qui est sa version numérique, et myeasylight qui est la marque sympathie (c'est beaucoup plus un service client sur le web). Il faut souligner que, même le port des badges et des tenues de sécurité dans l'entreprise et les centrales constituent des rites.

· Les symboles et signes :

Les signes et symboles renvoient à la tenue vestimentaire, le mobilier, le logotype, la marque, les couleurs, la charte graphique, l'identité de l'entreprise, les badges, les affiches rappelant les valeurs, les récompenses pour ne citer que ceux-là.

SECTION 3 : SABC

2-1. Présentation de l'entreprise

La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun est fondée le 3 Février 1948 par la société française BGI (Brasseries et Glacières Internationales). Le début de ses activités au Cameroun en 1950, sera sanctionné par la fabrication et la vente de la première bière et la première gamme soda. En 1990 la SABC est rachetée par le groupe français Castel ; un an plutard la SABC rachète en 1991 au groupe Fotso son concurrent d'antan l'« International Brasseries » dont elle le fusionnera en 1993. Quinze ans plutard en 2008, elle achète « SIAC Isenbeck » un autre concurrent et établit le partenariat avec le groupe allemand Warsteiner.

La SABC à plusieurs partenaires100(*) ; elle possède des filiales telles que : SEMC (Société des Eaux Minérales du Cameroun, qui fabrique Tangui), SOCAVER (Société Camerounaise Verres), SIAC Isenbeck (fabrique la bière Isenbeck) et CAVINEX (mise en bouteille de vins de table et fabrication de Whisky Black et Gin Tonic).

- Quelques dates historiques de la SABC et filiales101(*)

1948 : création de la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), le 3 février 1948 et ouverture de l'usine de Douala ;

1950 : fabrication et vente de la première bière brassée au Cameroun, la « Bull Beer » ; dans la même année vente des premières boissons gazeuses (gamme soda) ;

1963 : obtention de la licence fabriquer la marque Coca-Cola, et la même année première production de la gamme Coca-Cola ;

1966 : création de la Société Camerounaise de Verrerie (SOCAVER) à Douala ;

1979 : création de la Société des Eaux Minérales du Cameroun (SEMC) ;

1980 : obtention de la licence pour fabriquer la marque Schweppes, et première production de la gamme la même année ;

1983 : démarrage des activités de la Société des Eaux Minérales du Cameroun (SEMC) -Tangui ;

1986 : premiers conditionnements des boissons en boîtes à Douala ;

1988 : nomination du premier camerounais au poste de Directeur Général : M. André SIAKA, Ingénieur de l'Ecole Polytechnique de Paris ;

1990 : rachat du groupe BGI par le groupe CASTEL, filialisation de CAVINEX et de Canada Dry Cameroun ;

1991 : achat d'International Brasseries au groupe Fotso, suivi de la fusion-absorption ;

1993 : fusion entre Les Brasseries du Cameroun et l'International Brasseries ; dans la même année prise de participation d'HEINEKEN dans le capital de la SABC ;

1998 : commémoration du 50ème anniversaire des Brasseries du Cameroun

2008 : achat de SIAC Isenbeck et partenariat avec le groupe Warsteiner ;

2010 : partenariat avec Orangina Schweppes International ;

2011 : partenariat avec Pernod-Ricard ;

2014 : départ du premier camerounais directeur général de la SABC, André Siaka. Après 37 années passées à la SABC et 25 ans comme directeur général. (Embauché à la SABC en janvier 1977).

2-2. Les actions sociales et sociétales de la SABC

La SABC mène plusieurs actions sociales telles que les dons (orphelinats, écoles, sinistrés...) et les constructions (ponts, forages, foyers...). Mais nous avons choisi énumérer les actions sociales stables et non dynamiques.

Cela étant dit, depuis 1948, les Brasseries du Cameroun s'impliquent pour un développement durable des différentes communautés à travers cinq secteurs clés : l'éducation, la santé, l'environnement, l'art et la culture, le sport102(*).

- L'éducation :

· Bourses scolaires SABC

Est un programme mise sur pied par la SABC pour encourager la performance. Ce programme consiste à offrir des bourses scolaires aux meilleurs apprenants du territoire national. La contribution dans ce domaine est dirigée vers les établissements scolaires, les universités, les orphelinats, et les centres hospitaliers. Depuis l'institutionnalisation du programme en 2008, la SABC a investi plus de 500 millions de FCFA au profit de la performance scolaire.

-La santé :

En interne, la SABC a mis en place de nombreuses mesures visant à préserver la santé des différentes équipes : journée sportive (pour lutter contre le stress au travail, l'hypertension et le diabète), centre de santé, assurance maladies... En externe, l'entreprise organise chaque année des campagnes de dépistage gratuit du diabète et de l'hypertension artérielle.

- L'environnement :

· Plastic' Récup

C'est l'engagement citoyen de deux entreprises, SABC et HYSACAM initié en 2012, pour dire non aux déchets en plastiques qui polluent l'environnement, afin de contribuer à son assainissement.

Au delà de Plastic'Récup, les Brasseries du Cameroun ont investi dans la construction des stations d'épurement des eaux usées dans ses usines. De nos jours, SOCAVER recycle également le verre.

- L'art et la culture :

· Le Concours de la Chanson, Mutzig Star

La SABC organise chaque année depuis 2000, le Concours National de la Chanson Mutzig, pour promouvoir les artistes amateurs qui évoluent dans le domaine de la chanson. Cela dans le but de participer au développement social et culturel des camerounais en produisant chaque année sur la scène internationale une star de la musique.

· Le Crayon de D'jino 

Cette action est faite par la SABC pour éveiller les talents des enfants âgés de 8 à 12 ans. Chaque année la SABC organise dans ses cinq agences (Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Ombé), Le Crayon de D'jino baptisée, « Dessine moi ton univers avec D'jino Cocktail de Fruits». Cette action culturelle et artistique a pour buts de : Former les jeunes  aux techniques de dessin ; Déceler et canaliser chez les tout petits les vocations en dessin, peinture et art plastique.

- Le sport :

· L'Ecole de Football Brasseries du Cameroun 

Cette école à forte notoriété voit le jour le 12 mars 1989. L'Ecole de Football Brasseries du Cameroun à travers ses différentes classes (pupilles, minimes, cadets, juniors et seniors) s'est donnée pour objectif, de : Former gratuitement les joueurs (en leur apprenant le fair-play et les qualités sportives), favoriser l'intégration des jeunes footballeurs dans les équipes civiles (ligue, 2e ligue et 1ère ligue professionnelle), et en troisième ressort, assurer une véritable pépinière pour les différentes sélections nationales.

L'Ecole de Football Brasseries du Cameroun a formé plusieurs footballeurs professionnels dont vingt-et-quatre (24) ont évolué et évoluent à l'équipe nationale du Cameroun, nous pouvons évoquer: Rigobert Song Bahanag, Gérémie Saurel Njitap, Pierre Womé  Nlend, Salomon Olembé et Samuel Eto'o Fils pour ne citer que ceux-là.

· La Coupe Top 

La Coupe Top est une compétition sportive organisée chaque année pendant les grandes vacances par la SABC. A travers la marque Top, elle rassemble autour des différents stades de football du territoire national, les jeunes de différentes cultures et localités âgés de 12 à 14 ans. Dans le but de, promouvoir le football en créant des challenges chez les jeunes sportifs, et de constituer une pépinière pour l'Ecole de Football Brasseries du Cameroun en recrutant les plus talentueux.

2-3. Type de management

Le management à la SABC est basée sur la bureaucratique, avec une culture française très hiérarchisée. L'administration est centralisée et tout se ramène au supérieur hiérarchique ; entrainant ainsi un grand fossé entre les catégories socioprofessionnelles, entre les classes sociales de l'entreprise. La SABC développe une culture d'entreprise à la française, en véhiculant ses valeurs, son histoire, ses mythes, ses rites et ses symboles.

· Les valeurs :

La SABC partage trois valeurs :

- Performance : c'est la première valeur de l'entreprise. Elle mise sur un personnel qualifié et compétent, sur des installations modernes, ainsi que les procédures de fabrication rigoureuses, pour obtenir des produits de qualité.

- Responsabilité : la SABC dans une démarche de responsabilité sociale et sociétale, mène des actions citoyennes pour préserver l'écosystème (protection de l'environnement, promotion de la culture et du sport, préservation de la santé...)

- Intégrité : elle rime avec la bonne gouvernance de l'entreprise, la prise de conscience des employés, la probité des salariés dans leurs actions et relations au travail.

· Les rites :

Nous pouvons énumérer : le port obligatoire des tenues de travail à l'endroit des commerciaux, ouvriers et hôtesses ; le port constant et la présentation du badge pour accéder à certaines pièces de l'entreprise constituent aussi un rituel. La SABC manifeste également la Journée Internationale de la Femme, la Fête du Travail, la fête du personnel, les fêtes commerciales et l'organisation des marches sportives pour ne citer que ces cas là.

· Les signes et symboles :

La SABC possède le logotype de l'entreprise, les tenues vestimentaires, les couleurs, la marque, la charte graphique, les badges et l'identité de l'entreprise.

· La tradition et le mythe :

Le mythe du chef est très développé dans l'entreprise. André Siaka après avoir passé 37 années à la SABC et 25 ans comme directeur général, est resté un mythe. A travers ses oeuvres sociales et sa rigueur au travail l'ancien directeur général de la SABC est resté un exemple pour plusieurs employés. Toutefois, la SABC renferme en son sein plusieurs traditions. Les différents partenariats l'ont amené à adopter à la française les traditions, américaine, allemande, hollandaise, sud-africaine et canadienne dans le brassage de ses produits.

DEUXIEME PARTIE :

MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN 

« Le journal interne permet de créer la continuité dans la discontinuité, la cohésion dans le morcellement, l'unité dans la diversité »103(*).

Chapitre III : Scénarisation des pratiques professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises

SECTION 1 : LOGIQUES D'ACTION DANS LES USAGES DU JOURNAL D'ENTREPRISE

1-1. Concepts clés : logiques d'action, logique de l'action collective et logique sociales

Les origines étymologiques, nous rappellent que le terme logique qui vient du grec « logikè » signifie art ou science du raisonnement, et renvoie à l'étude des opérations de l'esprit considérées par rapport à la fin à laquelle il tend. Pour le sociologue, il s'agit d'explorer le lien entre l'intention et l'action, de retrouver la piste sinueuse des choix opérés par l'acteur et de rendre compte de ce qui les fonde... (Amblard et al. 2005, p.198)104(*).

Les concepts de «logiques», «logiques d'action» et de «logiques sociales» entretiennent de nombreuses incompréhensions ; surtout lorsqu'ils sont employés dans les domaines tels que la communication, l'économie, le social et la politique.

Ainsi, nous pouvons citer plusieurs contributions faites dans ce sillage parmi lesquelles : les travaux sur l'acteur stratégique (M. Crozier et E. Friedberg) ; l'acteur social-historique, en référence à la sociologie de Pierre Bourdieu ; l'acteur identitaire (R. Sainsaulieu) ; l'acteur culturel (P. d'Iribarne) ; l'acteur groupal (R. Kaes, D. Anzieu) ; l'acteur pulsionnel, théories socio-psychanalytiques ( Eugène Enriquez). Les travaux sur la logique de l'action collective (Mancur Olson), la sociologie de la régulation (J-D. Reynaud), l'économie des conventions (Eymard-Duvernay et al. 2004, Eymard-Duvernay, 2006), les économies de la grandeur (Boltanski et Thévenot) et la sociologie de la traduction ou théorie de l'acteur-réseau (M. Callon, B. Latour) pour ne citer que ceux-là.

Avec Bernard Miège, la logique sociale essaie de mettre en évidence un certain nombre de phénomènes relativement nombreux, qui structurent le champ de la communication aujourd'hui105(*). Pour ce dernier, les logiques sociales à l'oeuvre dans ce champ constituent des

« Mouvements de longue durée, portant aussi bien sur des processus de production-consommation, que sur des mécanismes de formation des usages »106(*)

Mancur Olson, dans ses travaux sur la sociologie des groupes et des mouvements sociaux ; fait plutôt référence à la logique de l'action collective qu'il aborde sous un angle de l'économie. Sa perspective repose sur le postulat selon lequel, les individus sont des décideurs rationnels et conscients, dont les actes sont influencés par les coûts et les bénéfices qu'ils associent aux différentes options qui se présentent à eux dans une situation données107(*).

Pour ce dernier, quand les membres d'un groupe social ont un objectif commun dont la réalisation serait profitable à tous, ce groupe agira collectivement pour défendre les intérêts partagés par ses membres (...) mais au contraire, des individus rationnels guidés par leur propre intérêt n'agiront pas de cette manière, sauf si des incitations spécifiques les incitent à le faire. Olson ressort ainsi dans le deuxième cas, la position rationnelle qu'a un individu égoïste qu'il nomme celle du « passager clandestin » (free rider) : celui-là qui profite du bien collectif sans investir pour le produire108(*).

Quant à la logique d'action, elle est abordée pour accéder aux comportements des acteurs dans une vision de dépassement du dualisme acteur/système, dans la revendication de la prise en compte des multiples dimensions de l'action ; qui entretiennent des proximités. Pour les tenants de cette approche, il est question de prendre en compte le lien entre l'intention et l'action, de retrouver les mobiles ondoyants des choix opérés par l'acteur et de rendre compte de ce qui fonde ces choix.

Ces trois concepts clés explorent l'intention et le sens qu'un acteur donne à son action et sert dans notre travail à dépasser le dualisme acteur/système, pour saisir les mobiles qui sont à l'origine de toute action.

1-2. Les logiques de la hiérarchie :

· La logique de communication

Le journal d'entreprise va au-delà de la simple information, en ce sens qu'il fait partager et communier, il permet la remontée des informations. Les dirigeants d'AES-SONEL et de la SABC se servent du journal d'entreprise pour accroître la culture d'entreprise, développer le sentiment d'appartenance, valoriser le personnel en communiquant sur les activités des salariés et les différents services ; il permet également de véhiculer la vision du Top-management (comité de décision) en communiquant sur les valeurs, les normes et directives, les innovations et les nouvelles orientations

· La logique de positionnement

Cette logique engage l'identité et l'mage de l'entreprise. Elle s'inscrit en filigrane dans les stratégies de communication, c'est le fil conducteur de toutes les autres logiques. Elle arrime l'entreprise à la technologie pour être compétitive ; elle induit le social et le culturel dans le positionnement de l'entreprise(à travers de nombreuses actions sociales telles que les dons dans les écoles, orphelinats, centres de santé ; les constructions de forages et foyers), pour s'assurer de l'adhésion de la population. Afin de promouvoir un produit, un service, ou une image de marque et sympathie au profit de l'entreprise.

· La logique de valorisation

L'AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre laissent affleurer une logique ; celle de la valorisation non seulement de l'entreprise (ses activités) et de ses salariés. «33» degrés à l'ombre à travers l'auto-publicité valorise énormément ses produits ; AES-SONEL Today à travers la présentation de ses réalisations, valorise l'entreprise. En plus, le journal d'entreprise pour accroître sa crédibilité a besoin de valoriser son personnel, de montrer à l'externe que tout va mieux à l'interne même si ce n'est qu'une impression. Et cette logique de valorisation du collectif n'est que le fruit d'une logique de survie pour l'entreprise.

· La logique de contrôle sociale

Le journal d'entreprise permet de diffuser les informations109(*), de véhiculer la règlementation, les normes, les valeurs, et les directives. Il est entre les mains de ceux qui dirigent l'entreprise ; à AES-SONEL tout comme à la SABC, il permet d'orienter les points de vue, d'induire l'opinion publique, de lui dire non pas comment penser mais à quoi penser.

Ainsi, le loin d'être uniquement un outil de reliance, le journal d'entreprise est également un instrument idéologique au service de l'entreprise ; qui permet de développer la culture d'entreprise et de véhiculer la vision du Top-management.

· La logique économique

Cette logique entraine la transformation et l'adaptation du journal d'entreprise aux objectifs de la structure. Elle met en exergue les stratégies créatives, les pratiques inductives telles que la propagande, le marketing et la publicité pour justifier le retour à l'investissement et rentabiliser l'entreprise. La logique économique est le fruit du positionnement, des actions sociales et sociétales de l'entreprise.

1-3.Les logiques des salariés :

· La logique d'information

Le premier élément que le salarié cherche à obtenir dans le journal d'entreprise, c'est l'information. Les salariés d'AES-SONEL et de la SABC s'inscrivent dans une logique informative ; ils ont besoins d'obtenir les informations sur la vie de l'entreprise pour s'arrimer au changement de l'organisation, connaître les innovations et les nouvelles orientations.

· La logique d'engagement

A travers les valeurs partagées par le journal d'entreprise cette logique renvoie à une vision intégrée de l'organisation à l'intérieur de laquelle, les différentes composantes s'agencent de manière cohérente les unes et les autres. Dans cette logique, les salariés de l'entreprise parviennent à identifier les problèmes de la structure, à les inscrire et à les mettre en relation dans une dynamique globale partagée par les salariés de l'organisation. Cette logique est beaucoup plus partagée par les salariés d'AES-SONEL, qui même devant les crises (détérioration du matériel, coupures intempestives et abusives du courant électrique...), trouvent toujours des raisons pour justifier ces causes ; dans l'optique défendre et promouvoir l'image de l'entreprise.

· La logique de survie

Plusieurs salariés ayant accès aux journaux d'entreprises affirmaient récupérer ces supports pour éviter les demandes d'explications. Car les distributions par services sont comptés, parfois des vérifications sont faites, et ceux qui, n'ayant pas récupéré les journaux se trouvent blâmés. Par conséquent, si certains font recourt au journal d'entreprise pour s'informer ou se divertir ; les uns se servent de ce magazine comme un support élitiste, un outil de luxe et de prestige de part la qualité du papier (packaging) ; et d'autres pour légitimer leur citoyenneté dans l'entreprise, lorsqu'ils se retrouvent en famille ou entre amis.

Section 2 : Les objectifs de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC

2-1. Les enjeux classiques de la communication :

Les défis socioculturels et économiques au Cameroun, amènent les entreprises telles qu'AES-SONEL et la SABC à faire une communication corporate. Dans le souci d'améliorer son image, ses ventes pour l'un et la sympathie pour l'autre, en se positionnant dans l'esprit des consommateurs (clients).

A ce dessein, selon Missone Missone110(*), Alex Mucchielli attribue à la communication cinq types d'enjeux classiques :

· Les enjeux informatifs

Un salarié bien informé est un ambassadeur bien outillé. L'information bien qu'étant un bien périssable, joue un rôle capital dans la survie et le développement de l'organisation. Car, en couvrant tous les circuits et secteurs de l'entreprise, elle lutte contre les incompréhensions, elle atténue ou empêche les rumeurs. C'est ainsi qu'en communiquant, l'entreprise informe sur sa vie, et véhicule les messages qui lui permettent d'avoir une notoriété, une image qui amèneront les individus à adopter son produit, son service ou son image.

Les actions de communication et d'informations menées à AES-SONEL et à la SABC, ne sont pas pour avoir une notoriété, puisse qu'elle est déjà acquise, mais pour améliorer leurs images.

· les enjeux de positionnement d'identité

Toute communication institutionnelle vise un positionnement relatif. L'identité de l'entreprise est un élément qui se trouve entre l'image de l'organisation et le positionnement que cette dernière donne à ses actions. L'identité permet de valoriser un produits un service ou une image. AES-SONEL comme les SABC se positionne dans l'esprit des consommateurs, en présentant les éléments de leurs identités.

· Les enjeux d'influence

D'après Alex Mucchielli, la communication est un acte de mobilisation d'autrui. Dans cet acte, l'organisation instruit une tentative « d'influence » sur ses partenaires. L'influence se fait aussi par rapport à la concurrence c'est pourquoi les structures ont les systèmes de veille. La SABC à travers les actes de communications (sur un nouveau produit ou marque) influence la concurrence qui ne tarde pas à réagir.

· Les enjeux relationnels

La communication c'est le processus par lequel les relations humaines existent et se développent. La communication est inhérente aux organisations, parce qu'elle engage une relation, un partage et des échanges. Les entreprises pour étendre leurs actions, se constituent en partenariats ou en filiales. Afin d'avoir la main mise dans son domaine d'activité.

· Les enjeux normatifs

La communication permet d'élaborer les normes et les principes de mise en relation. La communication s'avère impossible sans qu'on ne s'inscrive dans un système de valeur qui régule les relations. C'est pourquoi, au Cameroun dans tous les domaines d'activités institutionnels ; il existe des règles de déontologie qui permettent de réguler les secteurs et de lutter contre les pratiques déloyales entre les une partie prenante.

2-2.Les enjeux de la communication interne à AES-SONEL et à la SABC :

La communication interne à AES-SONEL et à la SABC regorge de nombreux enjeux, parmi lesquels nous avons choisis énumérer les plus grands :

L'enjeu social et culturel : il concerne autant l'interne que l'externe de l'entreprise. A l'interne, à la SABC comme à AES-SONEL, la performance passe de l'entreprise passe par la qualification des employés. Par conséquent, les deux structures ont mis sur pied des plans de formations, de récompenses en mettant en exergue les promotions et l'évolution des carrières. En externe, de nombreuses actions, sociales sont faites pour s'assurer de l'adhésion de la population. A l'instar des dons de provisions (dans les écoles, orphelinats, centres de santé...) ; les constructions de forages et foyers.

L'enjeu technologique : elle se rapporte à l'insertion des nouvelles technologies implantées. Dans l'optique de rendre l'entreprise plus compétitive et plus performante. Cet enjeu permet aussi à la structure d'augmenter la capacité de résolution des problèmes à travers les compétences, et d'optimiser ses ressources en exprimant mieux son potentiel.

L'enjeu économique : c'est l'enjeu principal des structures qui constituent notre corpus d'étude. Il est question ici de rentabiliser les investissements. Cet enjeu est le fil conducteur de tous les autres enjeux. Elle induit le social et le culturel dans le positionnement de l'entreprise, elle arrime l'entreprise à la technologie, pour être compétitive ; le tout par rapport à un objectif global précis : celui d'accroître les bénéfices de l'entreprise.

2-3. Les objectifs stratégiques de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC :

Ces deux organisations répondent presque à des mêmes objectifs de production des journaux d'entreprises.

L'AES-SONEL Today, et «33» degrés à l'ombre, répondent tous à un grand objectif : informer ; qui entretient d'autres objectifs sous-jacents.

Le premier magazine Informe sur l'entreprise afin de mettre à la disposition des cibles internes et externes la bonne information ; tandis que la seconde structure Informe sur ses activités les différents publics.

Dans ce grand ensemble (informer), se trouve des objectifs sous-jacents tels que former le personnel (à AES-SONEL, c'est un objectif pédagogique, qui permet d'éduquer les récepteurs), valoriser le personnel (dans les deux structures, il est question de sortir de l'ombre ceux qui accomplissent les travaux de fond, et de les mettre sous les projecteurs), motiver le personnel (à la SABC, la motivation du personnel est essentiel dans l'atteinte des objectifs de l'entreprise) ; les diverses formes de motivations sont mises en lumière, à travers les jeux, les récompenses, les association et les compétitions.

Le troisième palier des objectifs stratégiques se rapporte à la persuasion. A AES-SONEL, pour lutter contre « les ont dit », le journal d'entreprise a également pour objectifs de, clarifier et mettre fin à la rumeur (la phase de transition actuelle d'AES-SONEL à ACTIS, suscite plusieurs rumeurs qu'il faut clarifier), diffuser la tranche de vie des personnes éloignées (à la SABC comme à AES-SONEL, cet objectif permet de raviver le sentiment d'appartenance, lorsqu'un salarié obtient les information d'un de ses collèges affectés ailleurs) et communiquer sur la vie de l'entreprise (innovations, orientation, pensée du top-management) c'est l'objectif le mieux partager par les deux structures ; il trouve sa raison d'être dans le ligne éditoriale des différents journaux d'entreprises.

SECTION 3 : REPRÉSENTATIONS DES CIBLES

Plusieurs avis ont été recueillis, sur les perceptions des différents récepteurs ; mais nous avons choisi énumérer les plus récurrents.

3-1.Perception des salariés de la ligne hiérarchique :

Les salariés de la ligne hiérarchique, sont les employés intermédiaires qui assurent le lien entre le sommet et la base. A l'instar des chefs de services, de quart, les contremaîtres...

Ces salariés perçoivent le journal d'entreprise comme un support qui permet à la SABC d'accroître sa culture d'entreprise, de développer le sentiment d'appartenance ; en communiquant sur la qualité de ses produits, sur sa responsabilité sociale et sociétale.

A AES-SONEL les employés de la ligne hiérarchique perçoivent le journal d'entreprise comme un outil qui permet de véhiculer la vision du Top-management (comité de décision) en communiquant sur les valeurs, les normes et directives, l'image de la structure, la progression vers l'atteinte de ses objectifs et ses innovations qui cadre avec les avancées technologiques (paiement des factures au net « e-agency », et à travers un téléphone mobile « MTN ou Orange mobile money »).

3-2.Perception des salariés du centre opérationnel :

Les salariés du centre opérationnel sont les employés qui constituent la base. N'ayant pas tous accès aux journaux d'entreprises, les points de vue à ce niveau sont très divergents.

Pour certains salariés abordés que ce soit à la SABC ou à AES-SONEL, le journal d'entreprise est considéré comme un magazine de distraction et de divertissement. Pour d'autres (la majeure partie des salariés), il s'agit d'un support qui diffuse des informations sur la vie de l'entreprise, les différents services et les nouvelles orientations.

3-3. Analyse comparative des différentes perceptions

Nous avons fait le constat selon lequel, les salariés de la ligne hiérarchique épousent presque la vision du sommet hiérarchique et les perceptions sont convergentes. Soit à cause de leur proximité au comité directionnel, soit parce que la vision qu'ils ont provient de la responsabilité qui est la leur, celle de servir d'extension à la hiérarchie. Tandis que les salariés de la base ont des perceptions singulières et très divergentes, qui varient en fonction des intérêts qu'ils ont dans le journal d'entreprise.

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES.

Section 1 : Présentation du corpus des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC

1-1. Le marketing appliqué au journal d'entreprise :

Selon Bartels, le terme « marketing » est employé pour la première fois aux Etats unis entre 1906 et1911, pour traduire une évolution notable des cultures managériales au début du 20e siècle. Aujourd'hui, plus précisément dans les organisations au Cameroun, le marketing a réussi à s'infiltrer dans la communication interne, et en pareil occurrence dans le journal d'entreprise.

Les journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre témoignent la prise en compte d'un marketing holiste111(*). A travers la différenciation du support, la segmentation, le ciblage des récepteurs dans la distribution des journaux et le positionnement de l'entreprise à travers le ton, la forme et le contenu du support. Ces pratiques concourent aujourd'hui à élever le journal d'entreprise au rang de « produit stratégique ».

· Au niveau de la démarche :

Le journal d'entreprise subit un certain nombre d'actions :

- La segmentation : elle est réalisée en fonction des objectifs de l'organisation. Segmenter c'est découper un marché en sous-ensembles homogènes significatifs et accessibles à une action marketing. AES-SONEL et la SABC, classent son audience visée en deux parts de marché : le public interne et le public externe.

- Le ciblage : c'est l'action de cibler, de choisir ceux sur qui l'entreprise concentrera ses efforts. AES-SONEL Today a deux types de cibles : les cibles internes (les salariés, qui constituent le coeur de cible), les cibles externes (médias « ceux qui ont une large audience », administrations assimilées « le MINEE, la primature et le cabinet civil de la présidence », les grandes écoles « universités d'Etat et les grandes écoles professionnelles », y compris les gros clients).

La SABC possède également des cibles internes (les salariés, qui constituent le coeur de cible), les cibles intermédiaires (les filiales et partenaires, qui sont en même temps internes et externes), les cibles externes (certains médias, le grand public).

- Le positionnement : les deux entreprises citées dans notre corpus, se servent de leurs journaux d'entreprises pour se différencier clairement des autres structures ; pour promouvoir leurs produits, services et images, afin d'avoir une position spécifique dans l'esprit des lecteurs.

· Au niveau de la forme :

Le journal d'entreprise à travers ses caractéristiques, parvient à satisfaire les besoins d'ordre matériel (l'utilité du support) et d'ordre symbolique ou psychologique (la représentation que les récepteurs se font du support). Au niveau de la forme, il concerne la couverture « packaging », et l'esthétique « stylique ».

- Le packaging (la couverture) :

C'est la prise en compte du conditionnement en tant qu'outil de communication. Il assure cinq fonctions112(*) :

a) L'alerte : elle consiste à attirer l'attention du lecteur par les couleurs (AES-SONEL Today est une quadrichromie mate, «33» degrés à l'ombre est une quadrichromie brillante) la titraille (les Unes accrocheuses), l'image (une photographie évocatrice). (Voir annexes)

b) L'information : la couverture fournie au lecteur les éléments essentiels à son choix de lecture. La périodicité du journal, le numéro de production, la titraille qui à travers les numéros de pagination permettent de donner les positions des articles.

c) Le service : la couverture donne des informations sommaires du journal, protège le contenu. En plus, de par son aspect pratique, le journal d'entreprise est un document consultable qui permet de pérenniser son contenu, il est réutilisable. Une couverture attrayante et captivante joue une fonction d'appel, parce qu'elle donne l'envie de découvrir le contenu.

d) L'attribution : la couverture du journal d'entreprise permet d'identifier l'appartenance à une organisation. Le logotype, la marque, le choix des couleurs permettent à l'entreprise de s'affirmer et de se distinguer des autres.

e) Le positionnement : la couverture du journal d'entreprise véhicule une image de la marque et de la structure.

- La stylique (le design):

C'est une conception constituée de l'ensemble des éléments contribuant à l'apparence visuelle externe du produit (le journal d'entreprise). Elle prend en compte les impératifs esthétiques, fonctionnels et économiques.

Appliquée à notre corpus, la stylique couvre deux domaines ; le design de firme ou corporate design (le support papier du journal recouvre plusieurs formes de signatures de l'entreprise), et le web design (l'habillage cosmétique du site web, qui met en exergue le design pour attirer les internautes). Ainsi, la stylique possède quatre fonctions,113(*) que nous avons adapté au journal d'entreprise :

a) L'esthétique : couleurs, disposition des images et du paratexte sur la couverture;

b) L'ergonomie : couverture adapté aux attentes et à la psychologie des lecteurs ;

c) La fonctionnalité : couverture pratique (solide, évocatrice et séduisante) ;

d) L'économie : c'est une fonction qui trouve sa raison d'être dans les résultats de l'entreprise, car la production du journal doit être rentable (promotion de l'image, du service ou du produit).

· Au niveau du fond :

Le marketing se décrit dans le journal d'entreprise à travers la diffusion des actions internes et externes, la place qu'occupe les images, les publicités réalisées par les annonceurs, partenaires et filiales, l'auto-publicité (l'entreprise fait une publicité sur elle-même, ses produits où ses services) à «33» degrés à l'ombre, chaque page du journal possède la publicité d'un produit précis. Cette démarche marketing s'exprime sous une logique holiste114(*) :

- le marketing relationnel

Le journal d'entreprise a pour but de construire des relations durables et satisfaisantes entre l'entreprise (le produit, le service ou l'image) et les différentes cibles ; afin de gagner leur préférence et leur confiance à long terme.

- le marketing intégré

Il est le plus souvent présenté en marketing mix. Appliqué au journal d'entreprise, il emprunte plusieurs formes (support papier, News-letter, page web) pour atteindre les objectifs de l'entreprise. A ce niveau, le journal d'entreprise est constitué des programmes intégrés en vue de communiquer, et de fournir de la valeur ajoutée à l'entreprise et aux consommateurs.

- le marketing interne

Le marketing interne est appelé à former, à fédérer et à motiver les employés, en faisant des promotions interne, en facilitant les promotions et en attribuant des récompenses aux salariés les plus laborieux, assidus et intègres. A travers le journal d'entreprise, ces actions sont mises sur les projecteurs.

- le marketing orienté vers la performance

Le journal d'entreprise bien utilisé est plus un profit qu'une dépense, en boostant en fédérant les salariés, il participe à la performance de l'entreprise. Et justifie la rentabilité et le retour à l'investissement.

- le marketing socialement responsable

Le journal d'entreprise présente le contexte éthique, environnemental et social dans lequel s'inscrivent les programmes réalisés par la structure.

PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS AES-SONEL Today (voir annexes)

Légende : publicité tirée dans le magazine no25 à la deuxième de couverture

Légende : publicité diffusée dans le magazine no24 à la page 10

PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS «33» degrés à l'ombre (voir annexes)

Légende : publicité diffusée dans le magazine no 059 à la page 19

1-2. Le journal d'entreprise comme vecteur de propagande

Le journal d'entreprise est un excellent outil de propagande ; en ce sens qu'il permet de conditionner et dissuader les récepteurs, de contrôler l'opinion, d'exercer une influence sur les personnes pour les faire agir dans un sens donné. Dans le journal d'entreprise, la propagande blanche se sert de l'information, des rubriques (la ligne éditoriale), des images, la culture d'entreprise, la responsabilité sociale et sociale, la publicité et l'auto-publicité.

- L'information :

L'information n'est pas la propagande, mais la matière première de la propagande. Les deux concepts entretiennent une relation de subordination ; la propagande se sert de l'information pour avoir des effets (efficacité), contrairement à l'information qui modifie aussi les modes de comportement, la propagande n'apporte pas forcement une nouvelle connaissance. Elle milite également pour l'adoption d'une idée, d'une opinion déjà connue ; elle renforce une idéologie établie.

Dans le journal d'entreprise, et à travers l'information, la propagande est manifeste dans les registres d'expression, les champs lexicaux et sémantiques, les figures de style et les tonalités lyrique, poétique, pathétique et tragique présentant ainsi l'entreprise comme « le Christ » le sauveur qui vient à la rescousse des populations besogneuses.

- La culture d'entreprise :

Elle est l'un des maillons fort de la propagande blanche, à travers la ligne éditoriale qui donne l'orientation du journal, les valeurs, les rites, symboles, traditions et règles le journal d'entreprise comme « un bras de fer dans un gang de velours » conditionne symbolique les manières de faire, penser et d'agir des salariés. C'est la culture d'entreprise qui développe la logique d'engagement et le sentiment d'appartenance très partagés à AES-SONEL ; la compétitivité et la réactivité (veille concurrentielle) à la SABC.

- La photographie :

Les images et symboles sont de excellents instruments de propagande. Dans les journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre, les images occupent une place de choix, elles servent d'illustration et d'argument aux faits, elles apportent la preuve de ceux qui est dit.

Mais, dans sa vocation persuasive et dissuasive pour certains cas, une chose est visible : la propagande à travers la photographie, présente un triomphalisme excessif de l'entreprise. Dans ces journaux « les trains arrivent toujours à l'heure », tout va pour le mieux ; presque toutes les images de ces journaux d'entreprises présentent en tout syncrétisme, les personnes toujours contentes, en train de rire, de partager et de sourire. Les photos les plus illustratives sont celles des éditorialistes, qui non seulement sont les mêmes durant des années (photos standard), en plus présentent sans cesse la fierté du chef d'entreprise même en temps de crise. Les rares images se démarquant imposent le sérieux, l'assurance et la sérénité.

Portant réellement ce n'est pas toujours le cas, ces entreprises sont en tout temps absorbées par les crises et conflits ; des réalités faces auxquelles AES-SONEL et la SABC jouent à la sourdine, à l'aveugle et à la carpe muette ; dans l'optique de satisfaire la stratégie entrepreneuriale.

- Les actions sociales et sociétales :

A travers les formes de communication sociale, la propagande blanche joue un rôle déterminant dans le journal d'entreprise. Comme cheval de bataille : la responsabilité sociale et sociétale de l'entreprise. AES-SONEL Today ou «33» degrés à l'ombre ne ratent pas l'occasion de mettre en exergue et sous les projecteurs les actions sociales et sociétales menées par l'entreprise.

Parmi ces actions nous pouvons citer : en interne l'organisation des activités (journée sportive, pour lutter contre le stress au travail, l'hypertension et le diabète, les accidents cardio-vasculaires), centre de santé, assurance maladies... En externe, l'entreprise fait des dons (orphelinats, écoles, sinistrés...) et les constructions (ponts, forages, foyers...).

- La publicité et l'auto-publicité :

C'est le domaine de prédilection de la propagande et sa principale raison de vivre. La propagande à partir de la publicité cherche à créer, modifier ou confirmer des opinions. «33» degrés à l'ombre à travers l'auto-publicité (la publicité d'un produit spécifique appartenant à la structure sur chaque page de son journal d'entreprise), fait un martelage et un matraquage publicitaire conduisant ainsi certains de ses salariés à faire dans l'espace public (quartiers, églises, restaurants, véhicules commerciaux de transport...) ce que nous appelons ici « la publicité informelle ». Une publicité non payante, qui est le fruit du sentiment d'appartenance du salarié vis-à-vis à son entreprise ; présentant ainsi sa structure, ses produits, ou ses services comme étant les meilleurs.

PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS AES-SONEL Today (voir annexes)

Légende : première de couverture du magazine no 25

Légende : publicité tirée de l'Edition spéciale 10ème anniversaire, à la page 33

PHOTOS ILLUSTRATIVES TIREES DANS «33» degrés à l'ombre (voir annexes)

Légende : première de couverture du magazine no 061

Légende : publicité diffusée dans le magazine no 057, à la deuxième de couverture

1-3. Le journal d'entreprise, porte étendard de l'image institutionnelle

Le journal d'entreprise est à l'organisation ce que les emblèmes sont pour une nation. C'est un document institutionnel, réalisé pour promouvoir l'image de l'entreprise, son identité (ce qui rend l'entreprise identifiable) et la positionner (obtenir une place dans l'esprit des récepteurs). Le journal d'entreprise est considéré dans ce travail comme le porte étendard de l'image institutionnelle, parce qu'il est l'apanage de définition des moyens d'indentification de l'entreprise.

- La marque : la marque est la première composante de l'identité de l'entreprise. Les noms des journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre sont des sous-marques qui permettent de mettre en évidence les marques ombrelles, AES-SONEL et Les Brasseries du Cameroun.

- Le logotype : c'est le signe de reconnaissance d'une marque, la clé de voûte de l'identité visuelle, le drapeau d'une entreprise. Le logotype permet à l'entreprise de s'identifier, s'attribuer une appartenance, et de se différencier. A AES-SONEL, le logo est un cercle au sein duquel différentes énergies (le vert, le bleu, le blanc et le noir) sont en giration. A la SABC, le logo (logotype) est un ensemble constitué du lion rouge tenu debout sur ses deux pattes, du nom les Brasseries du Cameroun et de since 1948.

Cependant il faut souligner que, le logotype de la SABC subit un processus stratégique ; en 2008 la SABC a décidé d'enlever du logo since 1948 et en 2018, l'entreprise envisage enlever aussi Les Brasseries du Cameroun pour ne laisser que le lion (le lion à l'origine regardait vers l'arrière, mais depuis 1998 il s'est retourné parce que se projette vers la modernité).

- Les couleurs : elles permettent de se distinguer des autres, de donner plus de vie à la marque et au logo de l'entreprise. Les couleurs ont un rôle d'appel. La SABC a quatre couleurs, le jaune, le rouge, le gris et le noir ; AES-SONEL a également quatre couleurs, deux couleurs institutionnelles de base (le bleu marin et le vert claire) et des couleurs d'accompagnement (le bleu foncé et le vert foncé).

- La signature : elle est considérée comme le sceau, la griffe de l'entreprise. Sur les affiches publicitaires la signature est le nom de l'annonceur (l'entreprise qui émet). Dans le journal d'entreprise, la signature va au-delà du nom de l'entreprise, mais assemble la marque, les couleurs, le logo, et les valeurs au nom de l'entreprise.

- Les valeurs : les valeurs sont le point d'honneur de l'entreprise, ses principes. AES-SONEL à travers AES-SONEL Today fait partager cinq valeurs (Sécurité-Intégrité-Engagement-Excellence-Fun). La SABC avec 33 degrés à l'ombre véhicule trois valeurs (Performance-Responsabilité-Intégrité).

SECTION 2 : MÉTHODE D'ANALYSE DU CORPUS ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

2-1.Choix de la méthode d'analyse du corpus

Dans le cadre de notre recherche, nous avons opté pour les méthodes d'analyse à la fois logiques et sémantiques (logico-sémantiques) ; prenant en compte l'index, la catégorisation, l'analyse de tendances des journaux d'AES-SONEL, de la SABC et la comparaison de tendances. (Voir annexes)

En travaillant sur les missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun, nous nous sommes engagés à faire une analyse de contenu dans le but de comprendre les logiques d'action des acteurs dans les différents usages du journal d'entreprise, d'analyser les objectifs de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC et d'étudier la perception de cet outil par les cibles (internes et externes), pris comme récepteurs dans le processus de communication.

Cela étant dit, il est question pour nous de ressortir non seulement sur le fond le contrat de lecture entre l'émetteur et le récepteur, également sous la forme de décrire le rôle clé du paratexte et de la dimension iconique dans le changement de comportement des cibles.

2-2. Analyse des données :

Au-delà des techniques d'analyses et des informations de fond obtenues lors de nos nombreuses descentes sur le terrain, les entretiens (à travers un schéma d'entrevue) nous ont également permis de dégager et de donner une dimension terrain à l'étude.

Ces descentes sur le terrain ont été menées dans le but d'appréhender les missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun (AES-SONEL, SABC) ; de ressortir les logiques d'action des acteurs dans les différents usages du journal d'entreprise, les objectifs de production de ces journaux et la perception que les cibles (internes et externes) pris comme récepteurs (et forcement émetteur vue la situation d'échange que le journal d'entreprise entretien) du processus de communication.

La population étudiée est composée d'un échantillon de cent (100) individus des deux sexes, âgés de 25 à 60 ans ; constitué des cadres (14) et des salariés (86) interviewés ; en moyenne (7) cadres et (43) salariés par structure. Nous avons choisi un échantillon de cent individus pour être plus efficace dans la collecte, le traitement et l'interprétation des données.

En sus, parce que nous travaillons sur un objet double : le support papier du journal d'entreprise qui correspond à ces cinquante individus et la dimension numérique en ligne du journal d'entreprise ou du journal de l'entreprise au web, qui constitue une cible éclatée, hétérogène et imprévisibles dont la collecte des données se fera qu'à travers les bilans et index de visite des pages web des entreprises concernées.

Par conséquent, notre analyse sur les questions consistera à décrire, expliquer, comprendre et classifier les questions ouvertes et réponses du guide d'entretien (parce que le guide d'entretien contenait aussi des questions fermées).

Catégorisation des questions ouvertes et réponses données par le personnel cadre de l'entreprise AES-SONEL :

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Diffuser l'opinion du Top-managent

3

0.42

Développer la culture d'entreprise

2

0.28

Sensibiliser les salariés

2

0.28

Q.1. Quelle est la vocation du journal d'entreprise ?

42% du personnel cadre pense que le journal AES-SONEL Today a pour vocation de développer l'opinion du Top-management, 28% du personnel cadre estiment que le journal permet de développer la culture d'entreprise, 28% autres considèrent ce magazine comme un support qui permet de sensibiliser les salariés.

Q.2. Qui intervient dans la rédaction du journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

La Direction Communication et Gestion de la Marque

5

0.71

Tous les salariés

2

0.29

La majorité du personnel cadre de AES-SONEL déclare que c'est la Direction Communication et Gestion de la Marque qui intervient dans la rédaction du magazine.

Q.3. Quel système de valeur voulez-vous communiquer ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Sécurité, Intégrité, Engagement, Excellence, Fun.

7

1

A l'unanimité, tout le personnel cadre de AES-SONEL a présenté les valeurs de l'entreprise.

Q.4. Quels sont les sujets prioritairement abordés ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

La vision et les objectifs de l'entreprise

4

0.57

Satisfaction de la clientèle

2

0.29

Les performances de l'entreprise

1

0.14

Nous pouvons constater qu'AES-SONEL communique plus sur sa vision et ses objectifs (57%). Malgré la qualité du service peut satisfaisant, l'entreprise communique également sur la satisfaction de la clientèle (nous percevons là une action propagandiste).

Q.5. Quels sont les critères de sélection des sujets prioritaires ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

L'actualité

3

0.42

Les sujets qui se rapprochent de la performance

3

0.42

Les sujets concernant les salariés

1

0.14

Dans le journal AES-SONEL Today les sujets prioritairement sont ceux se rapportant à l'actualité et à la performance de l'entreprise. Par conséquent, les sujets concernant les salariés sont abordés lors des évènements.

Q.6. Pourquoi les salariés devraient-ils s'intéresser au journal d'entreprise?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Pour s'informer sur l'entreprise

3

0.42

Pour s'approprier les valeurs de l'entreprise

2

0.29

Pour accompagner l'entreprise dans ses missions

2

0.29

42% du personnel cadre estiment que les salariés devraient s'intéresser au journal d'entreprise parce qu'ils doivent s'informer sur l'entreprise. Nous apercevons dans cet élément de réponse une mission informatrice du journal AES-SONEL Today.

Q.7. Quels sont les objectifs assignés au journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Informer premièrement

3

0.42

Former et éduquer

2

0.29

Fédérer et faire adhérer

2

0.29

Ces résultats confirment ceux de la question précédente. Informer est une priorité pour le magazine AES-SONEL Today.

· Catégorisation des questions ouvertes et réponses données par le centre opérationnel (les salariés de base) de l'entreprise AES-SONEL :

Q.1. Avez-vous accès au journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Oui

33

0.76

Non

10

0.23

Une très grande partie (76%) des salariés a accès au journal d'entreprise, et 23% affirment ne pas recevoir les journaux. Contrairement à ce que déclare la ligne hiérarchique, la distribution n'est pas effective.

Q.2. Comment percevez-vous le journal d'entreprise de votre structure ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Support qui diffuse des informations sur l'entreprise et les salariés.

26

0.60

Magazine de distraction et de divertissement

12

0.28

Un journal qui permet de fédérer le personnel

5

0.12

Plus de la moitié des salariés de base (60%) perçoivent le magazine AES-SONEL Today comme un support qui diffuse des informations sur l'entreprise et les salariés. Mais un nombre non négligeable (28%) voie en ce magazine un support de distraction et de divertissement. Et pour une minorité (5%), le journal permet de fédérer le personnel.

Q.3. Avez-vous l'impression d'être impliqué et interpellé par ce journal ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Non

30

0.70

Oui

13

0.30

70% des salariés de base ne se sentent pas impliqués et interpellés par AES-SONEL Today. La minorité des salariés (30%), pour la plupart se sentent indirectement concernées (lorsque le chef de service, ou un collègue est impliqué)

Q.4. Qu'est-ce qui vous pousse à lire le journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

La recherche des informations

25

0.58

La curiosité

10

0.23

Le passe-temps

8

0.19

Plus de la moitié des salariés de base lisent le journal d'entreprise pour s'informer ; et 42% lisent ce magazine par curiosité et pour s'occuper.

Q.5. Le journal d'entreprise parvient-il à vous motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Non

34

0.79

Oui

9

0.21

Les pourcentages démontrent que le journal d'entreprise de AES-SONEL ne parvient à motiver que 21% de ses salariés de base ; un taux inférieur à la moyenne.

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Aucune

24

0.56

L'engagement

10

0.23

L'esprit d'équipe

9

0.21

Q.6. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans votre travail ?

Le journal d'entreprise AES-SONEL Today à 56% n'a aucune contribution dans le travail des salariés de base ; participe à 23% à susciter l'engagement et 21% à favoriser l'esprit d'équipe.

Q.7. Quelles sont vos attentes à l'endroit du journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Un journal qui doit promouvoir les intérêts des salariés

23

0.53

Un journal qui présente les conditions de vie des salariés

20

0.47

Ces pourcentages montrent que le journal d'AES-SONEL communique moins sur les intérêts et les conditions de vie des salariés.

· Catégorisation des questions ouvertes et réponses données par le personnel cadre de la SABC :

Q.1. Quelle est la vocation du journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Informer le personnel, les partenaires et le grand public sur l'entreprise et ses activités

4

0.57

Développer la culture d'entreprise

2

0.29

Sensibiliser les salariés.

1

0.14

Contrairement au journal de AES-SONEL, «33» degrés à l'ombre a pour vocation principale d'informer (57%), ensuite de développer la culture d'entreprise (29%) et sensibiliser les salariés (14%).

Q.2. Qui intervient dans la rédaction du journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Les salariés

4

0.57

les partenaires

2

0.29

Le grand public (les journalistes)

1

0.14

57% des salariés, 29% des partenaires et 14% du grand public participent à la rédaction du journal de la SABC. Contrairement au journal d'AES-SONEL, celui de la SABC est plus participatif.

Q.3. Quel système de valeur voulez-vous communiquer ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Performance, responsabilité, intégrité

7

1

Pour l'ensemble du personnel cadre, ce sont les valeurs de l'entreprise.

Q.4. Quels sont les sujets prioritairement abordés ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

La qualité des produits et des services

3

0.43

La responsabilité sociale de l'entreprise

3

0.43

Les performances de l'entreprise

1

0.14

Nous nous apercevons que, la SABC communique plus sur la a qualité des produits et des services (57%) et sur sa responsabilité sociale (29%).

Q.5. Quels sont les critères de sélection des sujets prioritaires ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

L'actualité des actions

3

0.43 %

Les projets de l'entreprise

2

0.29 %

Les faits marquants du trimestre

2

0.29 %

Q.6. Pourquoi les salariés devraient-ils s'intéresser au journal d'entreprise?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Pour partager l'information

4

0.57 %

Pour développer l'esprit d'équipe

2

0.29 %

Parce qu'il est conçu pour eux

1

0.14 %

57% du personnel cadre pensent que les salariés devraient s'intéresser au magazine pour partager l'information ; 29% pour développer la culture d'entreprise et 14% parce que le journal est conçu pour eux.

Q.7. Quels sont les objectifs assignés au journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Informer les salariés et les différents publics sur notre activité

4

0.57 %

Développer le sentiment d'appartenance

2

0.29 %

Motiver le personnel

1

0.14 %

Comme à AES-SONEL, nous constatons qu'à «33» degrés à l'ombre informer est une priorité (57%) ; bien qu'en deuxième ressort il est question de développer le sentiment d'appartenance (29%) et de motiver le personnel (14%) en troisième ressort.

· Catégorisation des questions ouvertes et réponses données par le centre opérationnel (les salariés de base) de la SABC :

Q.1. Avez-vous accès au journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Oui

39

0.91

Non

4

0.9

Presque tous les salariés de base ont accès au journal de la SABC (91%), sauf 9% des salariés ; par conséquent la distribution n'est pas effective.

Q.2. Comment percevez-vous le journal d'entreprise de votre structure ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Comme un journal qui ne dit pas grande chose

18

0.42 %

Un journal qui informe sur la vie de l'entreprise

18

0.42 %

Un journal qui a sa place dans l'entreprise.

7

0.16 %

Q.3. Avez-vous l'impression d'être impliqué et interpellé par ce journal ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Non

33

0.77

Oui

10

0.23

77% des salariés de base se sentent moins impliqués et interpellés par le journal de la SABC.

Q.4. Qu'est-ce qui vous pousse à lire le journal d'entreprise ?

 

EFFECTIFS

FREQUENCES

S'informer sur la vie de l'entreprise

28

0.65 %

Les promotions

9

0.21 %

Pour être à la page

6

0.14 %

65% des salariés de base lisent le journal de la SABC pour s'informer sur la vie de l'entreprise, 21% pour les promotions et 14% pour être à la page.

Q.5. Le journal d'entreprise parvient-il à vous motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Non

37

0.86

Oui

6

0.14

Q.6. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans votre travail ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Aucune

32

0.74

La performance

11

0.26

A 74% nous constatons que le journal d'entreprise n'a pas un grand impact dans le travail des salariés.

Q.7. Quelles sont vos attentes à l'endroit du journal d'entreprise ?

INDICATEURS

EFFECTIFS

FREQUENCES

Un journal qui parle des problèmes de technique industriel, et non uniquement les sujets ayants trait aux activités commerciales.

26

0.60

Un journal qui défend les intérêts des salariés

17

0.40

Comme a AES-SONEL, les salariés de la SABC se sentent également lésé par le journal d'entreprise ; surtout ceux qui produisent, les salariés de l'usine.

Index des consultations du journal de l'entreprise/page web de la SABC :

Classement Mondial

1 460 541

-721 060

Visiteurs Journaliers

193

+140%

Classement Pour les Visiteurs Par Jour

1 394 787

-1 654 727

Pages Visitées Par Jour

300

-57,44%

Classement Pour les Pages Vues Par Jour

1 841 297

795 404

Pages Vues Par Utilisateur

2,10

-82,16%

 

2-3.Interprétation des résultats issus des différentes analyses

L'interprétation des résultats issus des différentes analyses, nous permettra de situer les aboutissements de la recherche dans une certaine logique.

Nous nous rendons compte que, le journal AES-SONEL Today a pour vocation principale de développer l'opinion du Top-management (42%) ; Tandis que «33» degrés à l'ombre au-delà d'informer en premier (57%), met l'accent sur le développement de la culture d'entreprise. Ces différentes vocations confirment la volonté pour ces organisations d'orienter l'opinion publique et d'induire les cibles.

AES-SONEL à travers son magazine communique plus sur sa vision et ses objectifs (57%) et sur la satisfaction de la clientèle (29%) ; tandis que la SABC communique plus sur la qualité des produits et des services (57%) et sur sa responsabilité sociale (29%). Des discours propagandistes qui permettent d'obstruer les faits réels. (Voir problèmes qui découlent de la revue de la littérature).

Ainsi, dans le journal AES-SONEL Today les sujets prioritairement traités sont ceux se rapportant à l'actualité et à la performance de l'entreprise. A la SABC les sujets prioritaire se rapportent au commercial et à la responsabilité sociale et sociétale de l'entreprise. A AES-SONEL, les salariés sont le plus souvent mis sous projecteur lors des évènements. Les salariés de ces deux structures se sentent lésés et marginalisés surtout les salariés de la SABC qui travaillent dans les usines.

Par conséquent, 70% des salariés de base à AES-SONEL et 77% à la SABC ne se sentent pas impliqués et interpellés par les journaux d'entreprises de leurs structures.

Les analyses attestent que le journal d'entreprise AES-SONEL Today à 56% n'a aucune contribution dans le travail des salariés de base et «33» degrés à l'ombre à 74% n'a pas un grand impact dans le travail des salariés.

Cela étant dit, les nombreux constats faits lors de l'analyse des données présentées ci-dessus, nous permettent de confirmer notre hypothèse générale. En ce sens que, les logiques d'action de la hiérarchie à AES-SONEL et à la SABC, consistent à se servir du journal d'entreprise pour exercer une influence sur les cibles (internes et externes), à travers l'information et la communication (la hiérarchie se sert de l'information pour faire de la propagande, le marketing holiste et construire son image). D'induire les modes de comportement et d'orienter les conduites des salariés à travers une politique managériale (l'idéologie du « top-management », comité directionnel) afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure.

Cependant, la première hypothèse de travail, n'est qu'affirmée partiellement. Car, notre première hypothèse secondaire de départ stipulait que, les objectifs de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC, sont de promouvoir l'idéologie de la Direction en interne (la culture d'entreprise) et de positionner l'entreprise à l'externe (objectifs de notoriété, affectif et conatif). Même si les résultats présents ne démontrent pas le contraire ; mais apportent un plus diagonal. A AES-SONEL, les journaux ont pour objectifs d'informer premièrement le personnel et ensuite le grand public, de former, éduquer, et faire adhérer les cibles. A la SABC, le journal d'entreprise est produit pour informer les salariés et les différents publics sur ses activités, motiver le personnel et développer le sentiment d'appartenance.

Nonobstant les faits, notre première hypothèse spécifique trouve toujours sa raison d'exister dans la mesure où, la culture d'entreprise (promotion de l'idéologie par les valeurs, les rites, et les symboles...) permet d'entretenir et de consolider le sentiment d'appartenance énuméré par ces entreprises. En plus, les objectifs telles que : informer, former, éduquer et faire adhérer les différentes cibles répondent aussi à une stratégie de positionnement. Car toute information est une tentative d'influence sur l'autre. Et pour que les cibles (internes et externes) adhèrent, l'entreprise est appelée à positionner soit le produit, le service, son image ou les trois à la fois dans l'esprit des récepteurs.

Quant à la deuxième hypothèse de travail (la dernière des trois hypothèses), l'analyse des données du terrain ne nous permet pas de la rejeter, mais de l'infirmer. Car, contrairement à notre deuxième hypothèse secondaire qui stipulait que ; les salariés d'AES-SONEL et de la SABC, perçoivent le journal d'entreprise comme un instrument de propagande, mis sur pied par la structure pour se construire une image de marque et sympathie.

A AES-SONEL 60% des salariés perçoivent le journal d'entreprise comme un support qui diffuse des informations sur l'entreprise, 28% perçoivent AES-SONEL Today comme un magazine de distraction et de divertissement, et 12% comme un journal qui permet de fédérer le personnel. Alors qu'à la SABC, les pourcentages sont aux coudes, 42% des salariés de base perçoivent «33» degrés à l'ombre comme un journal qui ne dit pas grande chose, 42% voient en ce magazine un journal qui informe sur la vie de l'entreprise et 16% le perçoivent comme un journal qui a sa place dans l'entreprise. Des résultats ambivalents qui montrent la nécessité de s'appesantir sur les objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC.

Dans cette interprétation des résultats, nous pouvons retenir que, les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC à travers les logiques d'action de la hiérarchie dans les différents usages du support et les objectifs de production de ces magazines ; sont des dispositifs d'info-communication, qui s'appuient sur la propagande blanche, le marketing holiste pour se construire une image institutionnelle et pour faire adhérer les cibles au projet de l'entreprise afin d'atteindre ses objectifs.

CONCLUSION GENERALE :

Si le débat sur le « pourquoi communiquer ? » n'est plus à l'ordre du jour, la question sur le « comment communiquer ? » reste plus que jamais d'actualité115(*). Car, la distance constamment observée entre l'image voulue et l'image perçue, entre l'investissement fait et le rendement produit, implique la nécessité de mettre en oeuvre une démarche stratégique de communication. Dans l'optique de donner le ton ou de rectifier le tir, afin d'atteindre les objectifs fixés par le système. C'est pourquoi AES-SONEL et la SABC ont compris la nécessité de mener les pratiques de communications inductives (propagande blanche, publicité et marketing holiste) dans le but de conditionner les salariés, d'orienter les modes de comportement des cibles afin que ces derniers puissent accompagner la structure dans l'atteinte de ses objectifs.

L'analyse des différents journaux du corpus (AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre) nous a permis de comprendre que dans ces deux structurent, bien que les salariés représentent le maillon fort (producteurs, distributeurs, ambassadeurs et consom'acteurs) ; ces derniers sont en partie lésés et marginalisés au profit d'une communication commerciale (SABC) et propagandiste (AES-SONEL).

Nous avons constaté et observé à travers les journaux d'entreprises une sorte de négociation entre l'entreprise et ses cibles sur la forme (la couverture « packaging », l'esthétique « stylique », paratexte...) et sur le fond (ton, registres d'expression, marques d'énonciation...) ; pour premièrement susciter l'intérêt des cibles, ensuite les modeler afin que ces derniers puissent participer au projet de l'entreprise.

D'ailleurs ce plan stratégique est manifeste avec la volonté des organisations à s'ouvrir d'avantage au grand public à travers le journal numérique en intranet et sur la page web de l'entreprise. Malheureusement, cette logique communautariste des entreprises demeure plus un leurre et une illusion sur la toile qu'une réalité. Car le journal d'entreprise en ligne est une forme de communication de masse, orientée vers une cible éclatée, imprévisible, difficile à cerner qui reste tout de même virtuelle.

Les entreprises au Cameroun pensent avoir trouvé un nouveau créneau pour créer une communauté virtuelle et partager l'information sur la toile à travers leurs journaux d'entreprises en ligne (cible souhaitée/voulue) ou leurs sites, et pourtant le plus souvent il n'existe presque pas de récepteurs (cible réelle/perçue). Et les quelques visiteurs (chercheurs d'emplois, apprentis chercheurs, salariés de l'entreprise...) se trouvent exposés à une communication commerciale, publicitaire et propagandiste ne favorisant pas la cohésion. A travers ces pratiques, nous apercevons donc la dimension utilitariste du journal en ligne qui consiste plus à promouvoir un service, un produit ou l'image de l'entreprise que de favoriser le partage.

Cela étant dit, après l'analyse comparative des journaux d'entreprises, nous nous sommes rendu compte que le journal d'entreprise de la SABC prend plus d'initiatives dans l'élaboration de la forme, à travers la qualité du papier, le format irrégulier et ses nombreuses rubriques mieux structurées. Et moins d'initiatives dans l'implication, la participation, et la motivation de ses salariés. Mais priorise la communication commerciale, en communiquant sur la qualité de ses produits. L'entreprise communique également sur les performances, la responsabilité et l'intégrité, prônant ainsi une culture d'entreprise fortement hiérarchisée (le mythe du chef est très développé).

A AES-SONEL, le journal d'entreprise avant d'être un support info-communicationnel, est d'abord une relation inestimable entre les différents services et départements. En tant que magazine corporate (production de la Direction de la Communication et Gestion de la Marque), AES-SONEL Today connait la participation de la communication interne, externe, commerciale ; des différentes directions, tout en permettant à certains salariés de l'entreprise de rédiger des articles. L'entreprise à travers son journal partages cinq valeurs (Sécurité- Intégrité-Engagement- Excellence- Fun) indispensables à la survie et au bon fonctionnement de la structure. Contrairement à «33» degrés à l'ombre qui à une vocation beaucoup plus commerciale, AES-SONEL Today à travers ses communications institutionnelles, partage des valeurs plus fortes ; dont le fruit est visible chez le personnel de travail (éthique, logique d'engagement). Bien qu'AES - SONEL Today sur la forme soit peu attrayant et moins bien structuré que «33» degrés à l'ombre, il est néanmoins mieux rédigé.

En choisissant travailler sur les « Missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre propagande blanche, marketing holiste et construction d'une image institutionnelle », nous nous sommes donnés pour objectif principale de comprendre les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC. Et à travers les pratiques inductives menées par ces organisations (propagande, marketing, publicités) l'interrogation qui à fait office de problème de recherche se situait au niveau des objectifs poursuivis par les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC. Le problème ainsi présenté, nous avions élaboré un questionnement constitué d'une question de recherche et de deux questions subsidiaires ; structurés de la manière suivante : quelles sont les logiques qui se trouvent au coeur de la production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC ? En d'autres termes, quels sont les objectifs de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et de la SABC ? Par ailleurs, quelle perception les cibles (internes/externes) d'AES-SONEL et de la SABC, ont du journal d'entreprise ?

Dans cette approche qui se veut compréhensive et significative, nous avions apporté des résultats provisoires selon lesquels : les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC ont pour rôle d'exercer une influence sur les cibles (internes et externes), induire les modes de comportement et orienter les conduites des salariés à travers une politique managériale (l'idéologie du « top-management », comité directionnel) afin de s'assurer de l'adhésion et la participation de ces derniers dans l'atteinte des objectifs fixés par la structure. En deuxième ressort, les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC ont pour objectifs de production, d'informer les cibles sur les actions et activités de l'entreprise, de présenter sa vision et ses résultats. Et comme troisième hypothèse, les salariés d'AES-SONEL et de la SABC perçoivent ce dispositif info-communicationnel116(*) (le journal d'entreprise) comme un instrument de propagande, mis sur pied par la structure pour se construire une image de marque et sympathie.

Pour étayer nos hypothèses, nous nous sommes appuyés sur un ancrage théorique mettant en oeuvre la sociologie des logiques d'action, choisie dans ce travail pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace d'expression permet aux organisations de rendre visible et compréhensible leurs logiques, tout en présentant le sens qu'un acteur donne à son action ; la théorie de la médiation, employée dans ce travail, pour montrer comment le journal d'entreprise en tant qu'espace de reliance contribue à faire l'apologie du lien sociale (vitrine de l'entreprise à l'externe et miroir à l'interne); en faisant communiquer et participer le personnel de travail autour de son projet et la théorie des représentations sociales, pour étudier les perceptions que les récepteurs (cibles internes et externes) ont des journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC..

L'analyse de ces différentes questions à travers les nombreuses confrontations avec le terrain nous permettent de retenir comme principaux résultats que : les journaux d'entreprises d'AES-SONEL et de la SABC à travers les logiques d'action de la hiérarchie dans les différents usages du support et les objectifs de production de ces magazines ; sont des dispositifs info-communicationnels, qui s'appuient sur la propagande blanche, le marketing holiste pour se construire une image institutionnelle et pour faire adhérer et participer les cibles (internes et externes) au projet de l'entreprise afin d'atteindre ses objectifs. En d'autres termes, ces organisations font plus de la communication publicitaire et marketing au détriment de la communication institutionnelle.

En somme, même si le journal d'entreprise dans ses missions se trouve confronté aux nombreux ambivalences et défis ; il reste tout de même un support d'intégration dont les messages délivrés s'appuient sur la vision globale et l'identité de l'entreprise. Sa présence est nécessaire pour développer la culture d'entreprise, favoriser la loyauté, la citoyenneté et l'identification des collaborateurs envers l'entreprise ; puisqu'il reflète l'intérêt de la direction pour ses collaborateurs. Toutefois, il faut souligner que le journal d'entreprise n'est pas qu'une dépense mais un investissement pour l'entreprise, et lorsqu'il est mieux piloté permet de fructifier les résultats de l'entreprise et de justifier le retour à l'investissement. En raison de quoi il coûte moins que peut coûter son absence. Avec des disfonctionnements internes dus à l'absence de communication : désinformation, démotivation, crise, distorsion ; sans oublier le « plus vieux média du monde »117(*), la rumeur. Particulièrement puissante et mieux connue sous le nom de « radio moquette »118(*).

Ainsi, le journal d'entreprise atteindra mieux ses objectifs, en fédérant et en motivant son personnel à travers une mission unificatrice, qui consiste à présenter la synthèse des avis provenant de l'idéologie de ceux qui dirigent la structure, en parfaite ajustement avec les réalités de l'entreprise et en définissant un espace de médiation en son sein qui assurera une fonction critique et une remise en cause119(*). Pour y parvenir, une liberté rédactionnelle inscrite dans les règles et techniques d'écritures, dans les principes et procédures professionnelles est nécessaire ; afin de permettre au salarié d'exprimer ses opinions et ses sentiments, d'avoir une marge de manoeuvre et d'intervention, l'impliquer et lui donner la parole, afin de développer chez lui le sentiment de citoyenneté dans l'entreprise.

PERSPECTIVES :

Il aurait été plus intéressant pour nous d'aborder la dimension numérique en ligne du journal d'entreprise comme valeur forte de la culture organisationnelle ; qui dans un contexte de culture internationale, redéfinie le statut du journal d'entreprise, vers la désignation nouvelle du journal de l'entreprise ; introduisant ainsi la nécessité de s'appesantir sous la titraille du journal d'entreprise au journal de l'entreprise : l' « e-agency », les enjeux d'une nouvelle relation Entreprise-Salariés-Grand public. Cela fera peut-être l'objet des prochains travaux, si l'occasion nous est donnée.

Ainsi, les choix communicationnels réalisés par les organisations camerounaises telles que, AES-SONEL et SABC de communiquer davantage sur la toile démontrent la volonté pour ces dernières de s'ouvrir au grand public et de désanctuariser les frontières de l'entreprise. Autrefois l'adaptation du journal d'entreprise à la technologie Intranet était un plus aux structures et permettait de donner de la valeur ajoutée aux communications internes.

Mais le contexte concurrentiel (pour la SABC) économique et social (pour AES-SONEL) remodifiant par la suite les objectifs assignés à la communication (qui demande d'être adaptés en fonction du contexte) imposent l'ambition pour ces entreprises d'aller à la conquête des cibles plus éclatées et hétérogènes (faire une sorte de communication de masse) ; car, Intranet étant limité uniquement au réseau interne de la structure ne permet pas de s'adresser au même titre à la cible externe désormais capitale pour les entreprises. Ce besoin de conquérir de nouvelles cibles (cibles virtuelles) dans le but d'élargir le marché, conduit ces organisations à faire des communications inductives (à caractère commercial publicitaire et propagandiste) au web, afin de s'assurer de l'adhésion et la participation des cibles au projet de l'entreprise.

Cela étant dit, internet (le web) est une sorte de révolution pour les entreprises qui gagneraient aujourd'hui d'avoir des cibles internationales, pouvant participer de près comme de loin au bon fonctionnement de la structure. Car dans cet espace virtuel, le journal d'entreprise (pris ici dans cette dimension comme journal de l'entreprise) s'inscrit dans une tendance plus démocratique ; permettant dans le même sillage aux salariés internes sous une identité anonymée de contester par moyen détourné (site, pages web de l'entreprise) les pratiques de l'entreprise, impossibles à décliner dans une boîte à idée ou lors d'une interview. Aussi, dans cette dimension totalement virtuelle, la communication prend largement le pas sur l'information ; les modalités sont de moins en mois pyramidales ou verticales, mais plus horizontales, avec des options telles que : écrire, partager, publier, aimer, commenter pour ne citer que ceux-là.

Autant, nous avons constaté que l'entreprise AES-SONEL mène sur la toile une véritable guerre d'image ; en promouvant pour son compte trois sites ( www.aes.com / www.aessoneltoday.com / www.myeasylight.com) fournissant les informations d'ensemble sur l'entreprise. Mais plus intéressant encore, le nouveau né www.myeasylight.com ; contrairement à AES-SONEL Today support papier « marque vilaine, rejetée », le service myeasylight représente la marque tampon, sympathie de la structure. Comme l'indique son nom, elle a pour rôle d'améliorer l'image de l'entreprise, de satisfaire la clientèle, de rendre sa vie plus facile et plus meilleure. A partir d'un téléphone portable ayant la puce MTN ou ORANGE, soit par le biais d'internet, ce service permet désormais aux clients de régler leurs factures par mobile, de faire des requêtes ou d'effectuer les paiements en ligne.

Quant à la SABC, son journal d'entreprise au web connait une toute autre articulation du contenu, puisqu'en ligne l'information est continue, le journal n'est certes pas modifié quotidiennement, mais il perd sa périodicité de trimestriel et devient plus mouvant. Le journal d'entreprise (qui prend dans ce cadre l'appellation du journal de l'entreprise) de la SABC est un véritable conglomérat médiatique, car avec le web l'entreprise parvient à travers ce journal de concilier le média et le hors média, en créant un trafic vers le site de l'annonceur, ses points de vente et les différents échanges avec les internautes. Une valeur ajoutée dont bénéficie largement l'entreprise.

Nonobstant les faits, même si le journal d'entreprise (support papier) en prenant la forme au web du journal de l'entreprise perd en partie son identité (à travers tout type d'information : offres d'emploi et de stages, promotion du service ou du produit, politique de l'entreprise, information sur les actions et les activités de l'entreprise...) ; la révolution internet est une niche importante pour les entreprises ambitieuses comme AES-SONEL et la SABC, qui ne souffrant d'aucun problème de notoriété, on besoin en revanche de dorer leurs images institutionnelles.

BIBLIOGRAPHIE :

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· Atenga T., Edimo Wanguè J. ; Le président me parle par texto : sémiosis des usages du sms en régime autoritaire à partir du cas camerounais. Acte du colloque international de Douala, Université de Douala, Avril 2014

· Kemayou L. R. ; Usage des TIC, communication et communautés virtuelles au Cameroun : contexte organisationnels marchands et construction de la convergence. Acte du colloque international de Douala, Université de Douala, Avril 2014

· Noam Chomsky, Propagande & contrôle de l'esprit public, Consulté le 16 avril 2014, disponible sur URL : http://revueagone.revues.org/98

· Lardellier P. ; Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur URL : http://communicationorganisation.revue.org/2046

· Desauvage A. ; Un bain révélateur, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur URL : http://communicationorganisation.revue.org/1667

· Onguene Essono L-M. ; Innovation morphosyntaxique en presse écrite francophone : analyse de quelques emplois de la préposition dans les médias camerounais, (article en PDF disponible en ligne), Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, Université de Yaoundé

· Moumouni C., Beauchamp M. ; Le journal d'entreprise à la croisée des chemins de la technologie, Les Cahiers du Journalisme No 5 Décembre 1998

· Mory p. ; La presse parallèle : définition et inventaire, in droit à l'information, droit à la formation. Acte du colloque de Tournai (1984), CLPCF 1986

· Thill G. ; Politique de l'information ; in droit à l'information, droit à la formation. Acte du colloque de Tournai (1984), CLPCF, 1986

MEMOIRES ET THESES :

· Fofack F., Analyse compréhensive des stratégies communicationnelles et des représentations socio-politiques des motos-taxis à douala, Mémoire en Communication, Université de Douala, Douala, 2013

· Ango J-B ; Stratégies de communication dans les structures d'aménagement et de gestion foncière et immobilière au Cameroun, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala, 2013

· Djessi Nguetti ; Communication interne et gestion des conflits à AES Sonel et SONARA. Du paradigme techniciste au paradigme dialogique, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala, 2011

· Ebobisse A Douala ; Communication interne et changement dans la culture d'entreprise des multinationales au Cameroun, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala, 2010

· Missone Missone ; enjeux et perspective de la communication corporate dans les multinationales au Cameroun, Mémoire en communication, disponible en ligne sur (www.memoireonline.com) Université de Douala, Douala, 2010

· Durand A., Dartigues S., Roger G. ; La communication d'entreprise, Mémoire en,
commerce et marketing disponible en ligne sur (www.memoireonline.com) Université de PerpignanVia Dominitia Institue Jacques Maillot, Perpignan, 2006

· Bull A., Loinard S., Sulmona M-M; Communication interculturelle : Gestion nécessaire ou préoccupation superflue, Mémoire en MBA Management des Ressources Humaines, Université Paris-Dauphine, Paris, 2005

· Ducerf Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit d'entreprise, Mémoire en information et communication, CELSA, Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, 2003

· Misse Misse ; Les développements de la publicité en Afrique francophone dans les années quatre-vingts : le cas du Cameroun, Thèse de doctorat en sciences de la communication, Tome 1, Université Stendhal-Grenoble 3, Grenoble, 1993

WEBOGRAPHIE :

· www.lesbrasseriesducameroun.cm

· www.aes.com

· www.aessoneltoday.com

· www.myeasylight.com

· Lecrivain G., Managmarket.com

· www.ulb.ac.be/psycho/psysoc/cours.htm

· http://www.huyghe.fr

· http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_logiques_d%27action

· www.arayeradji.canalblog.com

· www.race-conso.org

· www.univ-nantes.fr/iemn-iae/recherche

SEMINAIRES ET COLLOQUES :

· 10-12 Avril 2014 : Colloque international Communication et changements sociaux en Afrique 3. Sur le thème : Tics, industries culturelles et industries créatives : appropriation sociale et diversité culturelle. Organisé à l'Université de Douala, par le département de Communication (LACREM). Comme modérateurs, Pr Boyomo Assala, Pr Bernard Miège, Pr Misse Misse, Pr Bertrand Cabedoche, Pr Same Kollè, Pr Serge Balima, Pr Miguel De Aguilera, pour ne citer que ceux-là.

· 13-28 Janvier 2014 : Séminaire doctoral sur la méthodologie et l'épistémologie de la recherche tenu à l'Université de Douala, organisé par la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, comme invité, le Pr Grégoire BIYOGO ;

· 17-18 mai 2013 : Séminaire tenu à l'université de Douala, sur les Théories critiques avec les étudiants de Master II communication, comme invité, le Pr Charles Boyomo Assala.

· 17-22 Janvier 2013 : Séminaire (Journées d'animation scientifiques) organisé à l'Université de Douala, par le Département de Communication (LACREM) sur la méthodologie de recherche en sciences sociales, comme hôte le Pr Bertrand CABEDOCHE ;

DOCUMENTS OFFICIELS :

· Bikidik P. G. ; Analyse du secteur de l'énergie électrique au Cameroun, bilan des actions de plaidoyers et système de tarification de l'électricité, RACE (Réseau Associatif des Consommateurs de l'Energie). Document en ligne, disponible sur : www.race-conso.org

· Les Brasseries du Cameroun, 60 ans de partage, les Editions du Schabel avec la collaboration du personnel SABC et filiales.

· AES-SONEL Today, N0 26, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2013

· AES-SONEL Today, N0 25, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2013

· AES-SONEL Today, N0 24, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2012

· AES-SONEL Today, N0 18, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2009

· «33» degrés. Hors série, André Siaka l'oeuvre, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, Janvier 2014, P. 25

· «33» degrés à l'ombre, N0 059, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013

· «33» degrés à l'ombre, N0 060, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013

· «33» degrés à l'ombre, N0 061, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013

· «33» degrés à l'ombre, N0 062, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013

· Brechet J-P., Schieb-Bienfait N. ; Logique d'action et projet dans l'action collective. Réflexions théoriques comparées, Université de Nantes, Nantes, 2009, P. 3, document de travail disponible sur, www.univ-nantes.fr/iemn-iae/recherche

LISTE DES ANNEXES :

TABLEAU PRESENTANT LES ELEMENTS D'IDENTIFICATION DES JOURNAUX D'ENTREPRISES AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre :

JOURNAUX

IDENTIFIANT

AES-SONEL Today

«33» degrés à l'ombre 

Types de noms

Sigles (Exemple : AES-SONEL Today)

Chiffres (Exemple : «33» degrés à l'ombre)

Logotypes et symboliques

Forme arrondie du globe (ce logo symbolise les deux formes d'énergies : le Ying et le yang. D'inspiration asiatique). le cercle renvoi au mouvement.

Le logo est constitué du Lion rouge (tenu sur ses deux pattes, tourné vers l'avant), du nom de l'entreprise et de la date de création.

(le lion tenu sur ses deux pattes symbolise la puissance et la réactivité).

Marques ombrelles et signatures et positionnements

AES-SONEL et la signature est Energizing Cameroon. La structure se positionne comme étant une entreprise qui illumine le Cameroun.

Les Brasseries du Cameroun, ont pour signature l'ensemble de ses valeurs. Le positionnement s'inscrit dans la responsabilité sociale, sociétale et la qualité dans tous ses produits.

Couleurs et symboliques

L'univers (la forme arrondie du globe) se compose de deux couleurs institutionnelles de base (le bleu marin et le vert claire) et des couleurs d'accompagnement (le bleu foncé et le vert foncé).

Le bleu évoque l'air et le vert la terre. Ces deux codes « couleurs » complémentaires marquent l'engagement d'AES-SONEL en faveur de l'environnement. Il s'agit pour AES-SONEL de satisfaire les besoins actuels en énergie sans compromettre l'avenir des générations futures.

Les couleurs sont le jaune, le rouge, le gris et le noir. Le rouge renvoi à la puissance de l'entreprise, le dynamisme, l'action et la compétitivité ; le jaune à la lumière, la plénitude ; le gris à la modernité, au futur ; le noir note dans ce contexte la distinction, la classe de l'entreprise et est généralement utilisé comme fond pour séparer les autres couleurs.

Nombre de tirage

3000

3500

Périodicité

Trimestriel

Trimestriel

TABLEAU D'ANALYSE DES TENDANCES DES JOURNAUX D'ENTREPRISES :

JOURNAUX

TENDANCES

AES-SONEL Today

«33» degrés à l'ombre 

Objectifs

Informer sur l'entreprise afin de mettre à la disposition des cibles internes et externes la bonne information, former ,valoriser et motiver le personnel de travail ; clarifier (mettre fin à la rumeur) diffuser et communiquer sur les actions de l'entreprise. Servir de reliance entre les différentes strates de la structure. 

Informer les différents publics sur les activités de l'entreprise, développer la culture d'entreprise, motiver les salariés, communiquer sur les produits et fédérer l'ensemble des salariés autours des valeurs de l'entreprise.

Types de communication

Communication institutionnelle

Communication commerciale

Sources des informations

Salariés, call center, agence en ligne, myeasylight, médias

Différentes directions fonctionnelles et opérationnelles

Valeurs partagées

Sécurité - Fun - Engagement 

-Excellence - Intégrité 

Performance - Responsabilité - Intégrité 

Dessein de communication

Diffuser l'opinion du Top-management, fédérer et motiver le personnel, améliorer l'image de l'entreprise

Communiquer sur les activités de l'entreprise, accroître la culture d'entreprise en interne et susciter l'adhésion à l'externe

Type de cible

Cibles internes (les salariés), les cibles externes (médias, administrations assimilées « le MINEE, la primature et le cabinet civil de la présidence », les grandes écoles « universités d'Etat et les grandes écoles professionnelles » les gros clients).

Cibles internes (les salariés), les cibles intermédiaires (les filiales et partenaires, qui sont en même temps internes et externes), les cibles externes (certains médias, le grand public).

Rubriques stables

Edito, Bonne note, Focus, Sur le grill, Our people, Echos des centrales, Denouzanou, Rencontres

Edito, Nos métiers, Parcours, Actions commerciales, Echos des établissements, Dossiers, Compétitivité, Enquête, Notre responsabilité, Le saviez-vous ?, Chez nos clients et partenaires, Page pratique, Télex, Blague à part

Rubriques dynamiques

Our history, Update, Evénement, Profil, Safety corner

Retraite heureuse, Et ça bouge

Rubriques pour l'interne

Edito, Profil, Our history, Bonne note

Edito, Nos métiers, Parcours, Echo des établissements, Compétitivité, Blague à part, Retraite heureuse.

Rubrique pour l'externe

Update, Safety corner, Rencontre

Chez nos clients et partenaires,

Rubriques mixtes

Evénement, Focus, Denouzanou, Echos des centrales.

Actions commerciales, Dossier, Enquête, Notre responsabilité, Le saviez-vous ? Telex, Page pratique.

TABLEAUX D'INDEXATION DES JOURNAUX D'ENTREPRISES D'AES-SONEL

Numéro de publication

JOURNAL

INDEX

AES-SONEL Today

AES-SONEL Today No 18 Edition 2009

Noms des rédacteurs

1- Dr Joseph Dieuboné 2-Noé Djebet Massoussi 3- Omar Lemande 4- Omar Lemande 5- Omar Lemande 6- Odette Njockè 7- Omar Lemande 8- Odette Njockè 9- Raoul Mbenjo 10- Juliette Tamoifo et Raissa Mbelle (stagiaires) avec Siegfried Eballe 11- Carol Mbenjo (stagiaire à la DCUY) avec Pierre Yves Elom 12- Patrice Bende 13- Rodrigue Tchokouaya 14- Ruth Nyassoke et Odette Njockè.

Rubriques et titres des articles

1- Editorial ( A heart for life...) 2- Evénement (Santé : Mobilisons nous contre les maladies cardiovasculaires) 3- Convention pour la vie (AES-SONEL -Minsanté : main dans la main) 3- Réaction ( André Mama Fouda, Ministre de la Santé Publique) 4- Un hôte de marque pour le coeur 5- Entretien avec le Pr Daniel Lemogoum 6- Témoignage (Dr Toto Moukouo, Médecin cardiologue) 7- Réaction ( Jean Vincent Tchienehom, Journaliste, Directeur exécutif de la Fondation Cameroun du Coeur) 8- Focus ( Dépistage des maladies cardiovasculaires chez les journalistes) 9-Update (AES-SONEL electrifies 27 villages at Dibombari) 10- Paul Menye, étalonneur spécialiste 11- Pauline Ndafeut, chef de Division Trésorerie 12- Safety corner ( Campagne motorisée d'AES(SONEL sur la sécurité électrique) 13- Les premières réactions du public 14- Denouzanou (savoir faire de beaux plis... en repassant un pantalon, c'est utile ! Carnet rose).

Une du journal

AES-SONEL en coeur avec vous

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

70% des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

3 publicités (Activa assurance « page 18 », CAMI « page 21 », Chanas assurances S.A. « quatrième de couverture »)

 

AES-SONEL Today No 24 Edition 2012

Noms des rédacteurs

1-Jean David Bilè 2-Marlyse Quan-Njockè 3-Staff DCGM 4-Julienne Medi 5-Julienne Medi 6-J.P. Bissai Hell 7-Odette Kossi-Bebey.

Rubriques et titres des articles

1- Edito (Cap sur la qualité et la satisfaction clientèle) 2- Evénement ( Massock-Songloulou-Pouma) 3-Sur le grill (Peter Nkeih Ghogomu, Directeur des réseaux) 4-Our people (Remise de Médailles d'honneur du travail ;Sylvain Zouroumba : Monsieur 20.000 clients) 5-Echos de centrales (L'Ambassadeur de Chine au barrage hydroélectrique de Lagdo) 6-Sports et loisirs (Notre fédération ou la pépinière des grandes athlètes du Cameroun) 7-Rencontre (AES-SONEL a la volonté de mettre en lumière les femmes qui ont du mérite)

Une du journal

« Argent ou pas, le client doit être servi »

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

48 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités (Chanas assurances S.A. « deuxième de couverture », Voxafrica « page 10 », Camer-Co, « page 17 », MRS « quatrième de couverture »)

AES-SONEL Today No 25 Edition 2013

Noms des rédacteurs

1- André Gluski 2-Julienne Medi 3-Odette Njockè et Stéphane Moukouri Elimby (stagiaire DCGM) 4-La rédaction 5-Siegfried Eballe et Michelle Zing 6-Odette Kossi Bebey et Marlyse Quan-Njockè 7-Marlyse Quan 8-Cyrill Kingué et Siegfried Eballé

Rubriques et titres des articles

1- Edito (We are the energy) 2- Evénement (Gestion des crues 2012 à Lagdo) 3-Bonne note (Values day: L'éthique a ses champions 2012) 4- Sur le grill (Théophile Ekobo Directeur de la Planification et de la Régulation 5-Our people (Ernest Tchangmena : il a diridé toutes les agences de yaoundé) 6-Echos de centrales ( Olamze, l'entre-deux) 7-Our history (Le poste de transformation de Bonabéri : pourquoi Bonabérie broie souvent sous le noir) 8-Rencontre (DPDCillumine le complexe sportif Roger Milla à Japoma)

Une du journal

« Je vous félicite...» Gestion des crues 2012 dans le Nord

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

81 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités (Chanas assurances S.A. « deuxième de couverture », AES-SONEL « page 15 », OILIBYA « page 18 », Voxafrica « quatrième de couverture »)

AES-SONEL Today No 26 Edition 2013

Noms des rédacteurs

1-Jean David Bilè 2-Odette Njockè 3-La rédaction 4-La rédaction 5-Ghislain Chounbang 6-Odette Njockè 7-La rédaction 8-Odette Njockè 9-Odette Njockè 10-Carol Bongongui 11-Julienne Medi 12-Odette Njockè

Rubriques et titres des articles

1- Edito (Améliorer nos performances) 2- Bonne note (AES-SONEL primé aux Etats-Unis) 3-Bonne note (reconnaissance internationale) 4-Focus (Centrale à gaz de Kribi) 5-Focus (Hans Francis Simb Nag, Directeur Général de KPDC 6-Focus (Jérémie Bitanga) 7-Sur le grill (Jean Pierre Moudourou, Directeur Central des activités commerciales et des régions 8-Our people (nos femmes se lâchent) 9-Our people (René Fongang, le père de notre manuel procédures) 10-Our people (De la haute couture au haut voltage de pylônes THT de Kribi) 11-Echos des centrales (Barrage de Mbakaou) 12- Rencontre (Henriette Ekwe : La parité, c'est ce que je réclame)

Une du journal

AES-SONEL reçoit le prestigieux prix international Edition 2012

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

58 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités (Chanas assurances S.A. « deuxième de couverture », AES-SONEL « page 19 et 20 », BICEC « quatrième de couverture »)

TABLEAUX D'INDEXATION DES JOURNAUX D'ENTREPRISES DE LA SABC

Numéro de publication

JOURNAL

INDEX

«33» degrés à l'ombre

«33» degrés à l'ombre No 059 Janvier/Février/Mars 2013

Noms des rédacteurs

1-André Siaka 2-Blaise Ndangang 3-David Wanedam 4-Jean Marc Siangue 4,-Marceline Tienga 4,,-Myriam Ayangma 5-Michel Sime 5,,-Etienne Mbock 5,,,-Vanesa Nana 5,,,,-Marie Kepsu 5,,,,,-Etienne Mbock 5,,,,,,-Vanessa Nana 5,,,,,,,-David Wanedam 6-Sarah Haman 7-Lionard Eliang 8-Sarah Haman 9-Solène Tekala 9,,-Vanessa Nana 10-Georges Omam 11-David Wanedam 12-Dr Daniel Ekoulé 13-Catherine Bwambi

Rubriques et titres des articles

1- Edito (Egalité des genres) 2-Nos métiers (la gestion des systèmes informatiques) 3-Parcours (Simon Ze Chef de District Ventes 4-Actions commerciales (Castel beer, la bière qui fait roi) 4,-Actions commerciales (Source Tangui dans les maternités) 4,,-Actions commerciales (top baisse les prix) 5-Echos des établissements (Convention des vendeurs : un leader en mouvement) 5,,-Echos des établissements (Fête du personnel) 5,,,-Echos des établissements (JIF 2013 : Non aux violences !) 5,,,,-Echos des établissements (Fête des Meilleurs 2012 : La palme du triomphe) 5,,,,,-Echos des établissements (Brassfoot : Coca-cola FC vainqueur) 5,,,,,,-Echos des établissements (Brasshand : La SABC vainqueur du tournoi du 8 Mars) 5,,,,,,,-Echos des établissements (EFBC : En tête de la ligue régionale de foot) 6-Dossier (Femme et performance) 7-Compétitivité (Usine de yaoundé : Filtre meura 2001) 8-Enquête (vie professionnelle et familiale) 9-Notre responsabilité (Plastic Récup : 500.000 bouteilles collectées) 9,,-Notre responsabilité (Bourses scolaires SABC 2013) 10-Le saviez-vous ? (La dégustation de la bière) 11-Chez nos clients et partenaires (Christine Massonguè Gounè : Barman de père en fille) 12-Page pratique (L'hydratation) 13-Télex (journée sportive 2013 : rendez-vous le 2 juin !)

Une du journal

Expertise et Performance au féminin

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

51 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités occupant entièrement les pages (Bourses scolaires « deuxième de couverture », Cordon Rouge « page 19 », SABC « page 23 », Beaufort light « quatrième de couverture »). Toutefois, sur chaque page du journal la SABC présente au minimum un produit ; dans ce numéro 13 produits sont présentés

«33» degrés à l'ombre No 060 Avril/Mai/Juin 2013

Noms des rédacteurs

1-André Siaka 2-Serge Njapoum 3-Jean Calvin Djomdjou 4-Prada Myriam Ayangma 4,-Pablo Chapko 4,,-Alliance Kamgue 5-Yannick Foukou 5,,-Vanessa Nana 5,,,-Roger Ngassam 5,,,,-Vanessa Nana 5,,,,,-Jean Flaubert Nono 5,,,,,,-Cristian Biton 6-Catherine Bwambi 7-Jean Calvin Djomdjou 8-Sarah Haman 9-Christian Bitom 9,,-Vanessa Nana 10-Georges Omam 11-Jocelyne Gooh Shey 12-Dr Yves Monkam 15-Sylvain Ngondi

Rubriques et titres des articles

1-Edito (Esprit d'équipe et performance) 2-Parcours (le commercial se féminise) 3-Nos métiers (Le soufflage du verre , un art millénaire) 4-Actions commerciales (Le crayon de d'jino) 4,-Actions commerciales (Source Tangui : la famille s'agrandit 4,,-Actions commerciales (Coupe top 2013 : la coupe top est de retour) 5-Echos des établissements (Mutuelle du personnel : une section extraordinaire) 5,,-Echos des établissements (1ermai 2013, avec castel beer) 5,,,-Echos des établissements (DAF : rencontre à la place) 5,,,,-Echos des établissements (Assemblée générale : SABC et filiales 5,,,,,-Echos des établissements (EFBC :le premier contrat est signé) 5,,,,,,-Echos des établissements (Brassfoot : brassfoot centre à un nouveau président 6-Dossier (Journée sportive contre le stress au travail) 7-Compétitivité (Socaver : le recyclage du verre) 8-Enquête (Vie en entreprise : « on stress mais on gère ») 9-Notre responsabilité Plastic Récup (à l'assaut de Yaoundé !) 9,,-Notre responsabilité (Environnement : contre le gaspillage alimentaire) 10-Le saviez-vous ? (Les différents types de bière) 11-Chez nos clients et partenaires (Des clients au Brésil) 14-Page pratique (Hypertension artérielle et risque cardiovasculaire) 15-Télex (Mutzig Star 2013 : un nouveau tour en Mutzig)

Une du journal

Chassons le stress

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

70% des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités occupant entièrement les pages (Source Tangui « deuxième de couverture », SABC « page 19 et troisième de couverture », Castel Milk Stout  « quatrième de couverture »). Sur chaque page du journal la SABC présente au minimum un produit ; dans ce numéro 11 produits sont présentés

«33» degrés à l'ombre No 061 Juillet/Août/Septembre 2013

Noms des rédacteurs

1-André Siaka 2-Edouard Toukam 3-Armelle Tchokonté 4-Etienne Bikatal 4,-Pablo Chapko 4,,-Myriam Ayangma 4,,,- Etienne Bikatal 5-Leonard Ellang 5,,-Leonard Ellang 5,,,-Blando Tchatchoua 5,,,,-Clément Tchoupo Nenkam 6-Hélène Kenmegne 7-Joseph Désiré Etseke 8-Blando Tchatchoua 9-Blando Tchatchoua 10-Serge Njapoum 11-Marc Dieudonné Obama 12-Blando Tchatchoua 13-Jean Calvin Djomdjou 14-Vanessa Nana

Rubriques et titres des articles

1-Edito (Notre responsabilité) 2-Nos métiers (Contremaitre système qualité) 3-Parcours (Fongang Romain : une vie d'infirmier) 4-Actions commerciales (Vive les soirées new black !) 4,-Actions commerciales (Source Tangui, supporteur numéro I) 4,,-Actions commerciales (Heineken c'est aussi la musique) 4,,,-Actions commerciales (D'jino, encore plus stylée) 5-Echos des établissements (Le PCA en visite au Cameroun) 5,,-Echos des établissements (18 mois top chrono : audit koré à Yaoundé) 5,,,-Echos des établissements (Trois nouveaux directeurs pour booster la performance) 5,,,,-Echos des établissements (Sportez-vous...Bien ?) 6-Dossier (La fondation Coca-cola Afrique et les Brasseries du Cameroun au chevet des malades) 7-Compétitivité (L'utilisation du gaz naturel dans nos usines) 8-Enquête (30 à 40 % de taux de consommation des dons de la fondation Coca-cola et SABC et l'espace de deux mois dans les hôpitaux) 9-Notre responsabilité (Les actions sociétales de la SABC) 10-Le saviez-vous ? (Le groupe caste) 11-Chez nos clients et partenaires (DOVV : le label tisse sa toile) 12-Page pratique (Le paludisme) 13-Retraite heureuse (Socaver : un baobab quitte la scène...) 14-Télex (Bourse scolaires 2013)

Une du journal

La fondation Coca-cola et les Brasseries du Cameroun au chevet des malades

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

66 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités occupant entièrement les pages (Samsung « deuxième de couverture », SABC « page 11 », Source Tangui « page 19 », SAAR assurances « troisième de couverture »). Sur chaque page du journal la SABC présente au minimum un produit ; dans ce numéro 7 produits sont présentés

«33» degrés à l'ombre No 062 Octobre/Novembre/Décembre 2013

Noms des rédacteurs

1-Francis Batista 2-Berthe Ngaigne 2,,-Etienne Awongo 3-Etienne Mbock 4-Christian Bitom 4,,-Myriam Ayangma 4,,,- Jéhu Kamdeu 4,,,,-Yves Christian Dikongo 4,,,,,-Pablo Chapko 7-Armelle Tchokonté 7,,-Armelle Tchokonté 7,,,-Jean-Robert Lihan Biyiha 7,,,,-Eric Francis Tchio 7,,,,,-Mémarisse Machia Amang 7,,,,,,-Blando Tchatchoua 8-Blando Tchatchoua 9-Aurélien Onana Ndjodo 10-Blando Tchatchoua 11-Benoit Mboula 11,,-Théodore Ndéma 12-Extrait de « Les Brasseries du Cameroun 60 ans de partage » 13-Simon Zé/Jean Marc Meka 14-Patricia Ekaba 15- Vanessa Nana

Rubriques et titres des articles

1-Edito (Cher/chère membre de la grande famille des Brasseries du Cameroun) 2-Nos métiers (Chef de fabrication) 2,,-Nos métiers (L'art de brasser) 3-Parcours (Koumbo. Des chiffres et...un nom) 4-Actions commerciales (Mutzig star. And the winner is ...Aaron Mbi) 4,,-Actions commerciales (Amstel Afro jazz. Retour aux sources) 4,,,-Actions commerciales (Beaufort Tango, une nouvelle référence) 4,,,,-Actions commerciales (Orangina. Désormais disponible en bouteille verre 60 cl) 4,,,,,-Actions commerciales (Source Tangui. 6bouteille au prix de 5) 7-Echos des établissements (visite de Francis Batista dans les usines et sites) 7,,-Echos des établissements (Inauguration club du personnel Bafoussam) 7,,,-Echos des établissements (Douanes : SABC meilleur contribuable 2013) 7,,,,-Echos des établissements (Le basketball prend de la bouteille) 7,,,,,-Echos des établissements (Socaver : prix du commerce intra-communautaire) 7,,,,,,-Echos des établissements (Sibraca. Nomination du Directeur Général et présentation de l'équipe) 8-Dossier (Noel pour tous. Effervescence autour du sapin de la SABC) 9-Compétitivité (Une pluie de cadeaux sous vos capsules en 2014) 10-Enquête (Réactions des participants à noël pour tous) 11-Notre responsabilité (Ensemble pour un Cameroun propre) 11,,-Notre responsabilité (Le plastique est une source de pollution) 12-Le saviez-vous ? (La naissance du siège)13-Chez nos clients et partenaires (Le client est roi) 14-Page pratique (Bouge pour ta santé) 15-Télex (Fête du personnel)

Une du journal

La SABC au coeur de noël

Nombre de pages

24 pages en comptant de la première à la quatrième de couverture)

Pourcentage des photos

75 % des espaces du journal d'entreprise

Nombre de publicités diffusées

4 publicités occupant entièrement les pages (Bourses scolaires « deuxième de couverture », KIA MOTORS «  page 19 », SAAR Assurances « troisième de couverture », Orangina « quatrième de couverture »). Sur chaque page du journal la SABC présente au minimum un produit ; dans ce numéro 11 produits sont présentés

GUIDE D'ENTRETIEN

Date : ..... /..../.... Heure : de ....h.... à ....h.... Jour : ...................................

Lieu : .........................................................................................................

Nom de l'entreprise :

Détail :

L'interviewé (DRH)

Identité :

Sexe :

Fonction :

Bonjour,

Je vous remercie de bien vouloir me consacrer votre temps. Je suis ESSOUKAN EPEE Hermann, étudiant en communication des organisations, inscrit en Master II à l'Université de Douala. Je viens vous interviewer dans le cadre de la recherche que je fais sur les « Missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre propagande blanche, marketing holiste et construction d'une image institutionnelle». Je vous rassure que cet entretien est strictement confidentiel et anonyme.

A) La place du journal d'entreprise dans l'organisation

Q.1. Votre structure possède t-elle un journal d'entreprise ?

?Oui ?Non

Q.1-1. Quelle est sa vocation ?

?Informer sur la vie de l'entreprise ?Développer la culture d'entreprise

?Motiver et fédérer le personnel de travail ?Sensibiliser les salariés

Q.1-2. Votre journal a-t-il une périodicité ?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.1-3. Quelles sont les différentes cibles visées par votre journal ?

..........................................................................................................................................................................................................................................................

Q.1-4. Qui intervient dans la rédaction du journal d'entreprise ?

................................................................................................................................................................................................................................

B) La représentation des intéressés

Q.2. Avez-vous une version numérique en ligne du journal d'entreprise ?

?Oui ?Non

Q.2-1. Sous quelle forme est-vous présent sur la toile ?

?Facebook ?Google

?Badoo ?Viadéo

Autre à préciser..........................................................................................

Q.2-2. Comment parvenez-vous à identifier les lecteurs du journal d'entreprise sur la toile ?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.2-3. Quel système de valeur voulez-vous communiquer ?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.2-4. Quels sont les sujets prioritairement abordés ?

?Les performances de l'entreprise ?La qualité des produits et des services

?La responsabilité sociale de l'entreprise ?La vision et les objectifs de l'entreprise

Autre à préciser :...........................................................................................

Q.2-5. Quels sont les critères de sélection des sujets prioritaires ?

...............................................................................................................................................................................................................................

Q.2-6. Pouvez-vous nous énumérer les sources de vos informations ?

............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

C) Intérêt du journal

Q.3. Pourquoi les salariés devraient-ils s'intéresser au journal d'entreprise?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.3-1. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans la politique globale de la structure ?...................................................................................................................................................................................................................

Q.3-2. Quels sont les objectifs assignés au journal d'entreprise ?

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Q.2-3. Pouvez-vous nous entretenir sur les enjeux et défis qui structurent votre journal ?

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

GUIDE D'ENTRETIEN

Date : ..... /..../.... Heure : de ....h.... à ....h.... Jour : ...................................

Lieu : .........................................................................................................

Nom de l'entreprise :

Détail :

L'interviewé (hors DRH)

Identité :

Sexe :

Fonction :

Bonjour,

Je vous remercie de bien vouloir me consacrer votre temps. Je suis ESSOUKAN EPEE Hermann, étudiant en communication des organisations, inscrit en Master II à l'Université de Douala. Je viens vous interviewer dans le cadre de la recherche que je fais sur les « Missions et défis du journal d'entreprise dans les organisations au Cameroun : entre propagande blanche, marketing holiste et construction d'une image institutionnelle ». Je vous rassure que cet entretien est strictement confidentiel et anonyme.

A) La place du journal d'entreprise dans l'organisation

Q.1. Votre structure possède t-elle un journal d'entreprise ?

?Oui ?Non

Q.1-1. Avez-vous accès au journal d'entreprise ?

..................................................................................................................

Q.1-2. Comment la distribution s'effectue t-elle ?

................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Q.1-3. Participez-vous à la réalisation de ce journal ?

...............................................................................................................................................................................................................................

B) La représentation des intéressés

Q.2. Comment percevez-vous le journal d'entreprise de votre structure ?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.2-1. S'agit-il d'un journal d'entreprise conçu pour les salariés ou pour la Direction ?

................................................................................................................................................................................................................................

Q.2-2. Avez-vous l'impression d'être impliqué et interpellé par ce journal ?

..................................................................................................................

Q.2-3. Savez-vous si votre entreprise possède une page web ?

...............................................................................................................

Q.2-4. Visitez-vous cette page web ?

?Oui ?Non

Q.2-5. Si oui, sous quelle forme ?

?Facebook ?Google

?Viadéo ?Badoo

Autre à préciser..............................................................................................

C) Intérêt du journal

Q.3. Qu'est-ce qui vous pousse à lire le journal d'entreprise ?

.............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Q.3-1. Que recherchez-vous en lisant ce journal ?

................................................................................................................

Q.3-2. Le journal d'entreprise parvient-il à vous motiver (encourager à plus et mieux travailler) ?

..................................................................................................................

Q.3-3. Quelle est la contribution du journal d'entreprise dans votre travail ?

.................................................................................................................................................................................................................................

Q.3-4. Quelles sont vos attentes à l'endroit du journal d'entreprise ?

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

TABLE DES MATIERES :

DEDICACE 

REMERCIEMENTS 

RESUME 

ABSTRACT

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES 

SOMMAIRE :

INTRODUCTION GENERALE

PREMIERE PARTIE : LA COMMUNICATION INTERNE : GENERALITE

CHAPITRE I : MUTATIONS THÉORIQUES DE LA COMMUNICATION INTERNE DANS LES ORGANISATIONS

Section 1 : Plate-forme de la communication interne .........................................

1-1. Histoire et évolution de la communication interne

1-2. Objectifs de la communication interne

1-3. Fonctions de la communication interne

SECTION 2 : SUPPORTS ET OUTILS DE LA COMMUNICATION INTERNE

2-1. Les supports écrits

2-2. Les supports oraux

2-3. Les supports informatiques et audiovisuels

SECTION 3: SOCIOGENÈSE DU JOURNAL D'ENTREPRISE

3-1. Histoire et évolution du journal d'entreprise dans le monde

3-2. Institutionnalisation du journal d'entreprise à AES-SONEL et à la SABC ......

3-3. La portée du journal d'entreprise à cette époque

CHAPITRE II : CORPUS DE L'ÉTUDE ET PRÉSENTATION DES ENTREPRISES

SECTION 1 : CORPUS DE L'ÉTUDE .....................................................................

1-1. AES-SONEL Today (support papier et News-letter corporate)....................

1-2. «33» degrés à l'ombre (support papier et version numérique au web).........

SECTION 2 : AES-SONEL

2-1. Présentation de l'entreprise

2-2. Les activités de l'organisation

2-3. Type de management

SECTION 3 : SABC

3-1. Présentation de l'entreprise

3-2. Les actions sociales et sociétales de les SABC

3-3. Type de management...

DEUXIEME PARTIE : MISSIONS ET DEFIS DU JOURNAL D'ENTREPRISE DANS LES ORGANISATIONS AU CAMEROUN 

Chapitre III : Scénarisation des pratiques professionnelles dans les usages des journaux d'entreprises

SECTION 1 : LOGIQUES D'ACTION DANS LES USAGES DU JOURNAL D'ENTREPRISE

1-1. Les concepts clés : logiques d'action, logique de l'action collective et de logiques

sociales

1-2. Les logiques d'action de la hiérarchie

1-3. Les logiques d'action des salariés

Section 2 : Les objectifs de production des journaux d'entreprises d'AES-SONEL, et SABC

2-1. Les enjeux classiques de la communication

2-2. Les enjeux de la communication interne à AES-SONEL et à la SABC

2-3. Les objectifs stratégiques de production des journaux d'entreprise d'AES-

SONEL et de la SABC

SECTION 3 : REPRÉSENTATIONS DES CIBLES

3-1. Perception des salariés de la ligne hiérarchique

3-2. Perception des salariés du centre opérationnel

3-3. Analyse comparative des différentes perceptions

CHAPITRE IV : PRÉSENTATION, ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES DONNÉES

Section1 : Présentation du corpus des journaux d'entreprises AES-SONEL Today et «33» degrés à l'ombre

1-1. Le marketing appliqué au journal d'entreprise

1-2. Le journal d'entreprise comme vecteur de propagande

1-3. Le journal d'entreprise, porte étendard de l'image institutionnelle

SECTION 2 : MÉTHODE D'ANALYSE DU CORPUS ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

2-1. Justification de la méthode d'analyse du corpus

2-2. Analyse des données

2-3. Interprétation des résultats issus des différentes analyses.

CONCLUSION GENERALE

PERSPECTIVES

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ANNEXES.

TABLE DES MATIERES

* 1 Dispositif info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS, France, 2010, p.154.

* 2Boyomo Assala L. C. ; séminaire tenue du 17 au 18 mai 2013 à l'université de Douala, sur les Théories critiques avec les étudiants de Master II communication. IL était question de faire affleurer les concepts forts à l'instar de la culture et de la lutte des classes sociales sur lesquelles les écoles critiques ont fondé leurs idéologies. De ressortir de manière claire et concise les fondements, l'histoire, l'évolution et les nouvelle théories critiques qui continuent à irriguer le champ des SIC.

* 3Douala Epalè S. Directeur de Publication de la Lettre de la Bourse et rédacteur en chef adjoint à AfrikActuelle.

* 4Ducerf Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit d'entreprise, Mémoire en Information et Communication, Celsa, Paris-Sorbonne, Paris, 2003, p.8

* 5 D'Almeida N., Libaert T. ; la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.9

* 6 Breton P., Proulx S. ; L'explosion de la communication, La Découverte, Paris 2006, p.17

* 7 Odette Njockè et Terence Kôhde AES-SONEL Today, Douala Epalè de la Lettre de la Bourse et du magazine Afrik'Actuelle, Hélène Kenmegne, BlandoTchatchoua de «33» degrés à l'ombre, Vincent Numbisha de l'agence de communication Deepsee...

* 8Mory p. ; La presse parallèle : définition et inventaire, in droit à l'information, droit à la formation. Acte du colloque de Tournai (1984), CLPCF 1986 p.289.

* 9Lepineux F. in Grosjean S., Bonneville L. p.288.

* 10 Agnès Y., Durier M. ; L'entreprise sous presse, In Ducerf Clarisse, p.27.

* 11Kemayou L. R. ; Usage des TIC, communication et communautés virtuelles au Cameroun : contexte organisationnels marchands et construction de la convergence. Acte du colloque international de Douala, Université de Douala, Avril 2014

* 12 Breton P., Caune J., Wolton D., al ; Médiations, Les Essentiels d'Hermès, CNRS ÉDITIONS, France 2010, p. 121 à 125.

* 13 Douala E., superviseur contentieux Camrail.

* 14 Op.cit. la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32

* 15Libaert T. ; La communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.5

* 16Westphalen M-H., Libaert T. ; Le Communicator, 5e édition, Dunod, Paris, 2009, p.202

* 17 Op.cit. La communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.88

* 18 Op.cit. la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32-37

* 19 Op.cit.la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.38

* 20Demont L., Kempf A., Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.225

* 21Desauvage A. ; Unbain révélateur, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur communicationorganisation.revue.org/1667

* 22Durandin G. ; L'information, la désinformation et la réalité, PUF, Paris, 1993 ; p138 à 144

* 23Lardellier P. ; Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur communicationorganisation.revue.org/2046

* 24 Camus A. cité par Lardellier P.

* 25Gillequin-Maarek C., Soleilhac N. ; Guide de la communication, Delagrave Edition et CRDP de Midi-Pyrénées, Paris, 2002, p.169

* 26 Ibid. p.157

* 27Boyomo A., Communication des organisations, sociologie de la médiation organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, p.174

* 28 Ibid. p.175-176

* 29DjessiNguetti ; Communication interne et gestion des conflits à AES-SONEL et SONARA. Du paradigme techniciste au paradigme dialogique, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala, 2011, p.7

* 30Ebobisse A Douala ; Communication interne et changement dans la culture d'entreprise des multinationales au Cameroun, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala, 2010

* 31Ango J-B ; Stratégies de communication dans les structures d'aménagement et de gestion foncière et immobilièreau Cameroun, Mémoire en communication, Université de Douala, Douala,2013, p.50-51

* 32 Op.cit. Le Communicator, p.202

* 33 Op.cit. Communication des organisations, sociologie de la médiation organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, P.177

* 34 Op.cit. L'information, la désinformation et la réalité, p. 138-139

* 35. Hors série, André Siaka, l'oeuvre. Une publication des Brasseries du Cameroun, Janvier 2014, P. 25

* 36 Dispositif info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS, France, 2010, p.154. Ces auteurs définissent ce terme comme un lieu réunissant des individus, des objets techniques et un ensemble de relations qui s'organisent sous forme d'interactions à la fois concrètes et symboliques, qui instituent des logiques d'usages et des manières de faire.

* 37 Dispositif info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS, France, 2010, p.154.

* 38 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sociologie_des_logiques_d%27action

* 39Lecrivain G., Managmarket.com

* 40 Crozier M., Friedberg E. ; L'acteur et le système. Les contraintes de l'action collective, Le Seuil, Paris, 1977, P. 201

* 41 Goffman E. ; Les rites d'interaction, Les Editions de Minuit, Paris 1974, P. 40

* 42Boyomo A., Communication des organisations, sociologie de la médiation organisationnelle, Presses de l'UCAC, Yaoundé 2013, P. 58

* 43 www.arayeradji.canalblog.com

* 44 Op.cit. Médiations, p.221 à 225

* 45Lardellier P. ; Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur communicationorganisation.revue.org/2046

* 46 Op.cit. Paradoxe et devenir de la presse française

* 47 www.ulb.ac.be/psycho/psysoc/cours.htm

* 48Fofack F., Analyse compréhensive des stratégies communicationnelles et des représentations socio-politiques des motos-taxis à douala, Mémoire en Communication, université de douala, douala, 2013, P. 11

* 49La forme (packaging, Unes accrocheuses, présentation de la page web) et le fond (contenu des messages)

* 50Op.cit. la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p.32-37

* 51 Op.cit. Le communicator, 5e édition, p.202

* 52Demont L., Kempf A., Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.225

* 53 Op.cit. La communication d'entreprise, Economica, Paris, 1998, p.88

* 54Desauvage A. ; Un bain révélateur, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur communicationorganisation.revue.org/1667

* 55fr.wikipedia.org

* 56Durandin G. ; L'information, la désinformation et la réalité, PUF, Paris, 1993 ; p138-139

* 57Lasswell H. D., Propaganda Technique in the World War, in www.huyghe.fr

* 58 Ibid. www.huyghe.fr

* 59La parole manipulée, La Découverte, 1998, in www.huyghe.fr

* 60 Ibid, www.huyghe.fr

* 61 Ibid, www.huyghe.fr

* 62Atenga T., Edimo Wanguè J. ; Le président me parle par texto : sémiosis des usages du sms en régime autoritaire à partir du cas camerounais. Acte du colloque international de Douala, Université de Douala, Avril 2014

* 63 fr.wikipédia.org

* 64 Op.cit. Durandin, P. 163

* 65 Ibid. fr.wikipédia.org

* 66 Fr.wikipédia.org

* 67 Foucault M. ; Dits et écrits, volume III, p.299, in Qu'est-ce qu'un dispositif ? Agamben G. p.9-10

* 68 Ibid. P.31-32

* 69 Mattelart A., Mattelart M. ; Histoire des théories de la communication, Edition La Découverte, Paris, 2004, p.53

* 70 Appel V., Boulanger H., Massou L. (dir.) ; Les dispositifs d'information et de communication, concept, usages et objets, De Boeck, Bruxelles, 2010, p.9-10

* 71 Op.cit. Médiations, p. 153-154

* 72 Op.cit. Communication organisationnelle, sociologie de la médiation organisationnelle, p.20

* 73 Ibid. p.101

* 74Op.cit. p.14

* 75 www.wordspress.com

* 76 www.e-marketing.fr

* 77Kotler P., Keller K., Manceau D., Dubois B. ; Marketing management, Pearson Education France, Paris, 2009, P. 27 à 31

* 78Mucchielli R. ; L'analyse de contenu. Des documents et des communications, 9e édition, ESF, rue Maurice-Hartmann, 2006, P35.

* 79Ducerf Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit d'entreprise, Mémoire en Information et Communication, Celsa, Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, 2003, P. 21

* 80 Op.cit. Gillequin-Maarek C., Soleilhac N. p.156

* 81Boistel P. ; Gestion de la communication d'entreprise, aspects théoriques et pratiques, Lavoisier, Paris, 2007, p.173

* 82 Ibid. Boistel P., p. 174

* 83 Op.cit. Le communicator ,5e édition, Dunod, Paris, 2009, P. 227

* 84 D'Almeida N., Libaert T. ; la communication interne de l'entreprise, Dunod, Paris 2007, p. 24 à 30

* 85Ibid. D'Almeida N., Libaert T., p. 25

* 86Durand A., Dartigues S., Roger G. ; La communication d'entreprise, mémoire online (disponible en ligne) en commerce et marketing, Université de Perpignan Via Dominitia Institue Jacques Maillot, Perpignan, 2006, P. 7

* 87Demont L., Kempf A., Scibetta C., Rapidel M.; Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.214

* 88 Ibid. Demont L., Kempf A., Scibetta C., Rapidel M., Nathan, VUEF, 2001, P. 224

* 89Lardellier P. ; Le journal d'entreprise : les ficelles du métier, Les Editions d'Organisation, Paris, 1998, P.21

* 90Moumouni C., Beauchamp M. ; Le journal d'entreprise à la croisée des chemins de la technologie, Les Cahiers du Journalisme No 5 Décembre 1998, P. 170

* 91Onguene Essono L-M. ; Innovation morphosyntaxique en presse écrite francophone : analyse de quelques emplois de la préposition dans les médias camerounais, (article en PDF disponible en ligne), Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, Université de Yaoundé

* 92 Les cadres de l'entreprise qui ont choisi s'exprimer dans l'anonymat, nous ont fait comprendre que les problèmes de périodicité sont non seulement dus au coût du support, en plus à cause du processus de transition de la structure (de AES-SONEL à ACTIS). Par conséquent, l'entreprise ne produit plus de support papier, parce qu'elle a déjà fabriquée les plaquettes de la nouvelle structure. Néanmoins la News-letter (qui autrefois était interne est aujourd'hui corporate) continue à être publiée.

* 93 Cf. Annexes (cartographie énergétique)

* 94AES-SONEL Today, N0 26 une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, 2013, P. 7

* 95 Op.cit. Ebobisse A Douala C. N., Université de Douala, Douala, 2013, P. 60

* 96AES-SONEL Today, N0 18, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2009, P.4

* 97AES-SONEL Today, N0 25, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2013, P.10

* 9899AES-SONEL Today, N0 18, une publication de la Direction Communication et Gestion de la Marque, édition 2009, P.19 à 20

* 100 Cf. Annexes (partenaires de la SABC)

* 101Les Brasseries du Cameroun, 60 ans de partage, les Editions du Schabel avec la collaboration du personnel SABC et filiales.

* 102«33» degrés à l'ombre, N0 061, une publication des Brasseries du Cameroun et filiales, édition 2013, P. 16

* 103Ducerf Clarisse ; Le journal interne international en tant que récit d'entreprise, Celsa, Mémoire en Information et Communication, Paris-Sorbonne, Paris, 2003, p.8

* 104Brechet J-P., Schieb-Bienfait N. ; Logique d'action et projet dans l'action collective. Réflexions théoriques comparées, Université de Nantes, Nantes, 2009, P. 3, disponible sur www.univ-nantes.fr/iemn-iae/recherche

* 105 Misse Misse ; Les développements de la publicité en Afrique francophone dans les années quatre-vingts : le cas du Cameroun, Thèse de doctorat en sciences de la communication, Tome 1, Université Stendhal-Grenoble 3, Grenoble, 1993, P. 97

* 106 Ibid. Misse Misse ; Tome 1, Université Stendhal-Grenoble 3, Grenoble, 1993, P. 97

* 107Olson M. ; Logique de l'action collective. Traduction de Mario Levi, Editions de l'Université de Bruxelles, Belgique, 2011, P. 7

* 108 Ibid. Olson M. Editions de l'Université de Bruxelles, Belgique, 2011, P. 8

* 109En tant que dispositif info-communicationnel, le journal d'entreprise est une source de pouvoir non négligeable ; car, celui qui possède l'information a une certaine ascendance sur les autres.

* 110Missone Missone ; enjeux et perspective de la communication corporate dans les multinationales au Cameroun, Mémoire en communication, disponible en ligne sur (www. Memoireonline.com) Université de Douala, Douala, 2010, P.35- 36

* 111Marketing holiste est un terme utilisé par Kotler P., Keller K., Manceau D., Dubois B., dans leur ouvrage collectif, Marketing management, paru aux éditions Pearson Education France, Paris, 2009, P. 27. Pour ces auteurs, le Marketing holiste consiste à élaborer et mettre en oeuvre des programmes, des processus et des actions marketing à large spectre et reliés entre eux. Le marketing holiste est à la fois relationnel, intégré, interne, orienté vers la performance et socialement responsable.

* 112 Op.cit. Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.67- 68

* 113 Op.cit. Communication des entreprises, stratégies et pratiques, Nathan, VUEF, 2001, p.66- 67

* 114Kotler P., Keller K., Manceau D., Dubois B., Marketing management, paru aux éditions Pearson Education France, Paris, 2009, P.28 à 31.

* 115Westphalen M-H., Libaert T. ; La communication externe de l'entreprise, 2e édition, Dunod, Paris 2008, p.4

* 116 Dispositif info-communicationnel est un terme utilisé par Breton P., Caune J., Wolton D. et al ; dans leur ouvrage collectif Médiations, paru dans Les Essentiels d'HERMES, CNRS EDITIONS, France, 2010, p.154.

* 117Kapferer J-N. ; Rumeurs, Le Seuil, 1987, p.209

* 118Op.cit. D'Almeida N., Libaert T. p.18

* 119Lardellier P. ; Paradoxe et devenir de la presse d'entreprise française, communication et organisation, consulté le 28 mai 2013, disponible sur communicationorganisation.revue.org/2046






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