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Effets néfastes du non respect de l'hygiène des latrines dans les ménages du quartier Kahembe

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par Karim BITEKO
Université Libre des Pays des Grands Lacs/GOMA - Graduat 2013
  

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L'Unicef et l'OMS appellent « toilettes non améliorées » les toilettes ne permettant pas de garantir une hygiène suffisante et de contenir la propagation des maladies. L'aspect le plus important est la séparation physique entre les excréments (et les pathogènes qu'ils contiennent) et les usagers. Il s'agit des toilettes au bas de l'échelle : les latrines à fosse simple non recouvertes d'une dalle ou d'une plate-forme ; les toilettes « suspendues », c'est-à-dire au-dessus d'un cours d'eau ; les toilettes à seau, où les usagers font leurs besoins dans un seau qui est ensuite vidé par une autre personne. Environ 12 % de la population mondiale utilisait ce genre de toilettes en 2006, mais 25 % de la population est-asiatique et 23 % en Afrique sub-saharienne. Les 4/5e des usagers de toilettes non améliorées habitaient dans des zones rurales. Comme pour la défécation en plein air, ces proportions sont en baisse, tandis que le nombre d'usagers stagne depuis 19908(*).

Les toilettes « partagées » sont des toilettes « améliorées », donc assurant une séparation suffisante entre les excréments et les usagers, mais qui sont partagées entre plusieurs familles ou publiques, au lieu d'être privées. Il peut s'agir de toilettes partagées entre deux ou trois familles, de toilettes communautaires réservées aux habitants de certaines maisons ou d'un quartier donné, ou de toilettes publiques, ouvertes à tous. Au niveau mondial, 62 % de la population utilisaient des toilettes améliorées en 2006, laissant donc plus de 2,5 milliards de personnes sans toilettes satisfaisantes. C'est en Afrique sub-saharienne et en Asie de Sud que ce pourcentage est le plus faible : 31 % et 33 % respectivement ont accès à des toilettes améliorées, un chiffre en faible augmentation ; au total, 1,8 milliard de personnes n'ont pas accès à de telles toilettes en Asie, et plus d'un demi-milliard en Afrique. Les études montrent que ces inégalités correspondent bien aux inégalités de richesse9(*).

Le péril fécal (et urinaire) est très certainement le plus grand danger que fait courir l'homme aux autres hommes. En effet, les matières fécales doivent être éliminées mais contiennent ou peuvent contenir des agents pathogènes très variés : bactéries, virus, parasites. La lutte contre le péril fécal passe donc par des mesures importantes et souvent coûteuses. On remarquera que les pays développés ont été capables de réduire très fortement l'incidence des maladies d'origine fécale par des mesures d'hygiène10(*).

Les mesures peuvent être l'installation de toilettes (WC) et de lavabos, l'utilisation du papier hygiénique. Il faut penser que la contamination des mains entrainera celles des objets touchés par les mains, le lavage des mains avec une eau propre et un savon évitera la contamination d'autres individus. Les poignées de chasse d'eau ou des portes sont un vecteur essentiel du choléra. Dans les pays pauvres, le papier est souvent remplacé par une boîte de conserve remplie d'eau qui permet le lavage avec les mains donc la contamination11(*).

Les eaux usées doivent évidemment être traitées, les eaux polluées par les matières fécales peuvent être traitées : l'utilisation de fosses septiques permet la réduction des pathogènes et le confinement. Il se pose toutefois le problème des résidus résolu par l'installation du tout-à-l'égout qui assure le recueil puis le traitement dans les stations d'épuration des déchets d'origine humaine. N'oublions pas qu'en absence de telles installations, les eaux usées sont très généralement envoyées vers la rivière la plus proche ou directement en mer, y compris dans les pays riches12(*).

L'Hygiène alimentaire, le principal problème dans le domaine alimentaire est la transmission manu portée : les maladies fécales sont les maladies des mains sales. Il faut donc absolument éduquer les intervenants pour qu'ils se lavent les mains en particulier au sortir des toilettes, vacciner les personnes saines pour éviter qu'ils ne contractent la maladie donc la transmettent. Les vaccins existants permettent de lutter contre l'hépatite A, la poliomyélite, la typhoïde, bientôt les rota virus mais malheureusement pas contre les parasitoses13(*).

Les pathogènes transmis par voie fécale et urinaire (directement ou non) sont l'hépatite A, l'hépatite E, les Poliovirus, les Rotavirus, Agent de Norwal, la Salmonella, la Shigella, l' Escherichia coli pathogènes, le Yersinia enterocolitica , le Vibrio cholerae, l'Ascaris lumbricoides, l'Ankylostomidés, l'Anguillule, la Trichocéphale, la Taenia saginata et solium, la Taenia echinocoque, la Schistosomes, le Douves, l'Entamoeba histolytica, la Giardia duodenalis, l'Isospora belli et la Toxoplasma gondii (selle de chats)14(*).

I.1.1. Présentation du Quartier KAHEMBE

I.1.1.1. Historique du quartier15(*)

Avant la colonisation, la collectivité, chefferie s'étendait sur toute l'étendue de Goma jusqu'au lac Kivu. Tout était sous la domination de souveraine des grands chefs coutumiers, à l'arrivée du colonisateur belge, toute l'administration commençait à changer. Ainsi ce fut le centre extra coutumier puis la cité composée des quartiers, localité très vaste.

- La localité de MIKENO,

- La localité Mont - Goma,

- La localité MULUNGA (Virunga),

- La localité Karisimbi.

C'est par l'ordonnance présidentielle N° 89 - 127 du 22/05/1989 que la ville de Goma a existé. Avec ses deux communes qui ont des limites bien précises. Ainsi les deux communes sont les suivantes avec leurs différents quartiers.

COMMUNE DE GOMA

COMMUNE DE KARISIMBI

- MIKENO

- MAPENDO

- LES VOLCANS

- HIMBI

- KYESHERO

- KATINDO

- LAC - VERT

- KAHEMBE

- BUJOVU

- MURARA

- MAJENGO

- MABANGA NORD

- MABANGA SUD

- KASIKA

- KATOYI

- NDOSHO

- MUGUNGA

N.B : A savoir que cette ordonnance présidentielle de 1989 avait reconnu 13 quartiers et à l'arrivée du R.C.D, cinq quartiers étaient nées et aujourd'hui on reconnait ces 18 quartiers.

I.1.1.2. Situation démographique

La population du quartier Kahembe tire son origine dans l'exode rural, mais aussi de l'immigration intérieure d'où une forte concentration des tribus et mélange des cultures. Le quartier Kahembe a une superficie de 0,8 km, il est l'un de 11 quartiers de la commune de Karisimbi.

La population du quartier Kahembe est estimée à 25 830 reparties dans le tableau ci-après :

Tableau N°1 : Répartition de la population du quartier KAHEMBE par groupe d'âge et par sexe16(*) :

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAUX

4 363

5 314

6 874

9 279

25 830

Source : Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012

Vu le résultat ci-haut dans le tableau de dénombrement de la population du Q. Kahembe, nous constatons que les effectifs des hommes 4 363 et garçons 6 874 sont inférieurs à ceux des femmes 5 314 et filles 9 279 ; ainsi le total des effectifs hommes -femmes du quartier Kahembe sont respectivement de 11 237 et 14 59317(*).

I.1.1.3. Situation socio-économique

Le quartier a un sol volcanique réputé favorable à l'agriculture. Mais l'espace urbain étant presque entièrement envahi par des constructions et vu la prédominance des roches volcaniques (cellule Birere sud et cellule du volcan), l'activité agricole se réduit à des cultures vivrières de jardinage dans le champ où sont enterrés les morts (cimetière de l'ITIG).

L'élevage pratiqué est celui du petit bétail caractérisé par un faible rendement. Le commerce est la seule activité majeure de la population du quartier, la population du quartier colporte les produits vivriers en provenance du Rwanda, Minova, Rutshuru, Butembo, Masisi, Kituku, ....

Il y a également la vente des boissons alcoolisées, des beignets et des aliments cuits

I.1.1.4. Situation socioculturelle

Le quartier Kahembe est constitué d'une population hétérogène dont le Swahili est la langue que se sert la population pour échanger. Toute fois chaque tribu véhicule sa langue vernaculaire.

Le Q. Kahembe étant situé dans une ville carrefour des différentes formations socio culturelles, on y rencontre une diversité des coutumes et mentalités façonnées à la manière de chaque communauté d'origine. Les unes savent l'importance d'acheter la nourriture au marché et ont la notion sur la planification des naissances et les autres ignorent l'importance.

Les ethnies prédominantes dans ce quartier sont : les nandes, les hutus, les shi, les tutsis, les hundes ; avec une multitude des églises dont : catholique, protestante, musulmane, adventiste et kimbanguiste.

I.1.1.5. Situation sanitaire

Nous avons deux aires de santé dans le quartier Kahembe dont : l'aire de santé Kahembe qui couvre 10 avenues du quartier et l'aire de santé Kasika qui couvre aussi les 3 avenues restantes cela s'explique du faite que le centre de santé Kasika est inclut dans l'aire de santé Kahembe.

I.1.1.6. Situation environnemental

Dans le quartier Kahembe, il y a la pollution de la poussière au cours de la saison sèche qui cause des grippes, des IRA, ... et la saison des pluies qui contribue à la prolifération des maladies hydriques

I.1.1.6.1. Types des climats

Le Q. Kahembe connaît en principe deux saisons durant l'année dont : la saison sèche et celle de pluie. L'altération des saisons est de 7 mois de pluie et de 5 mois de sécheresse. La variation de la température est de 19 à 20 degré C sauf la perturbation de changement climatique

I.1.1.6.2. La nature du sol et sous sol

La pleine dupe presque toute l'étendue du sol est constituée par la terre cultivable (cas de l'avenue kitovu, mont hoyo). En ce qui concerne le sous-sol, il n'ya pas des renseignements exacts.

I.1.1.6.3. Hydrographie

Ce quartier n'a aucune rivière, il est le troisième quartier accédant à l'eau du lac Kivu après les quartiers les Volcans et Mapendo

I.1.1.7. Situation politico administrative

Le quartier Kahembe se trouve dans la ville de Goma, commune de Karisimbi. C'est une entité bien structurée composée d'un chef de quartier titulaire, deux chefs adjoint, un secrétaire administratif et deux recenseurs, un huissier, cinq chefs des cellules et treize chefs d'avenues

Le quarter est géré par Monsieur BUDODO Jean Léonard, le Quartier Kahembe est composé de 5 cellules notamment :

Cellules du quartier et leurs chefs18(*) :

Cellule

Nom du chef

BIRERE NORD

André MUTUDI

BIRERE SUD

Léon KASASIRE

KASIKA

Manéno MUHINDO

KALINDA

Léon MIHANDA

DU VOLCAN

Masumbuko BAHALISTE

* 8 Idem

* 9 Idem

* 10 http://www.techmicrobio.eu/index.php?optio=com_content&view=article&id.

* 11 Idem

* 12 Idem

* 13 Idem

* 14 Idem

* 15 Bureau du quartier KAHEMBE, archive du quartier Kahembe

* 16 Rapport de recensement au quarter Kahembe, quatrième trimestre 2012

* 17 Idem

* 18 Archive du bureau de quartier 2012 (ordonnance N 089/05 du 1 janvier 1989).

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard