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Facteurs socio environnementaux liés à  la fièvre typhoàŻde dans l'aire de santé Masa


par Serge Lisongo Gbalamo
Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge ISSS/CR - Licence en Épidémiologie 2019
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE SANTE DE LA CROIX-ROUGE

I.S.S.S/CR

B.P. 12149 Kinshasa I

FACTEURS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA FIEVRE TYPHOIDE DANS L'AIRE DE SANTE MASA

LISONGO GBALAMO SERGE

Gradué en Sciences infirmières

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention degrade de Licencié en Science de santé

Section : Santé Communautaire.

Option : Epidémiologie

Directeur  :Prof. MATUKALA NKOSIThomasPh.D

Encadreurs : C.T KALUNDA PANZIEric

ASS. BUAMBA MBELENGE Peniel

ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019

EPIGRAPHE

« La plupart des choses importantes dans le monde ont été accomplies par des personnes qui ont continué à essayer quand il ne semblait y avoir aucun espoir »

Valen Apps.com

DEDICACE

A mon père BLAISE ANZENGE,

Tu t'es battu pour m'offrir les meilleures conditions d'existence. Tu as toujours veillé à ma réussite intellectuelle ; même aux pires moments de la vie. Tu as été stimulant pour ma persévérance dans les études combien laborieuses.

A ma mère DAMIENNE MIENANDI,

Sans tes prières et tes sacrifices, ce travail ne serait jamais réalisé. Ton amour, ta compréhension et tes conseils tout au long de mes études ont toujours été pour moi un immense soutien.

REMERCIEMENTS

Au terme de notre deuxième cycle de formation en santé communautaire, nous éprouvons une réelle gratitude et nous remercions tous ceux ou celles qui, de près ou de loin, ont participé à la réalisation de ce travail.

D'une manière exceptionnelle, nos sentiments s'adressent d'abord à Dieu Tout-Puissant à travers son fils Jésus-Christ de qui nous tirons l'essence de notre vie et qui est la source de notre réussite sur la terre.

Nous pensons de façon particulière à toutes les autorités académiques et administratives de l'Institut Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge (ISSS/CR) qui n'ont cessé de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour notre formation.

Au Directeur de ce travail, le Professeur MATUKALA NKOSI Thomas, en dirigeant ce mémoire, vous nous avez permis une fois de plus de témoigner de la sympathie faisant de vous un professeur admirable.Soyez rassuré de notre profond attachement et de notre respectueuse reconnaissance.

Nous pensons aussi au C.T PANZI Eric et à l'Assistant BUAMBA MBELENGE Jean-Claude Peniel pour leur encadrement.

Nous remercions le Pasteur CHARLES KISOLOKELE et le Pasteur YVES ILUNGA qui, chaque jour, nous apprennent comment intégrer Dieu et son fils Jésus-Christ dans notre vie quotidienne.

A notre frère VALERON BIMANGU, pour tout l'amour, la compréhension et le soutien que vous nous avez toujours apportés.Nos remerciements s'adressent aussi à nos frères et soeurs NAOMIE MALENGE et GIOVANNI ANZENGE, recevez ce travail en témoignage de l'amour, de la confiance et dusoutien que vous nous avez apportés.

Avous notre tante ADOLO PAYE pour votre soutien et vos encouragements renouvelés, que nos liens familiaux se resserrent davantage.

Nous disons merci à vous, au couple TUMIKA, pour votre soutien et considération.

A toi YVANNE KILESI ; nous avons trouvé en toi une grande femme, ta sincérité et ton soutien ne nous ont jamais fait défaut, merci.

A FRANCIS LUYEYE, DEBORAH NLANDU, DANIEL MUTEBA, KADI ODIMGBE, GUELORD MABIALA, HERVE SHONGO, PASCAL ABEDI, TOKO MINGI, GLODY KALIMASI, plus que des amis, vous êtes devenus nos frères et complices. Recevez ce travail en témoignage de notre profonde amitié et de notre grande reconnaissance ; et en souvenir des moments passés avec vous.

Nous remercions tous nos camarades de promotion : PAPY NKOSI, TRESOR MAMBA, KEVIN SANZA, RODIN MBANDA, KENAKI, LOSHIYA, pour tout ce qui nous unit et pour des moments passés ensemble.

LISONGO GBALAMO Serge

LISTE DES ABREVIATIONS

ATB : Antibiotique

BEC : Bulletin épidémiologique de la République Démocratique du Congo

BCZS : Bureau central de zone de santé

DDL : Degré de liberté

DSE : Direction Surveillance Epidémiologique

DOM : Diseases of the improvisheb

EDS : Enquête Démographique Sanitaire

F. T : Fièvre typhoïde

ISSS/CR : Institut supérieur des sciences de santé de la Croix-Rouge

MCZ : Médecin chef de zone

OMS : Organisation mondiale de la santé

PS : Poste de santé

P : Valeur P

RDC : République Démocratique du Congo

SSP : Soins de santé primaires

ZS  : Zone de santé

% : Pourcentage

X² : Chi carré

Liste des tableaux

Tableau 1 : Répartition des enquêtées selon les caractéristiques Sociodémographiques

Tableau 2 : Répartition des enquêtées selon les caractéristiques Socioculturelles

Tableau 3 : Répartition des enquêtées selon les caractéristiques liées à la fièvre typhoïde

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon les habitudes de vie

Tableau 5 : Relation entre caractéristiques sociodémographiques et la prévalence fièvre typhoïde

Tableau 6 : Relation entre les caractéristiques socio-environnementales et la survenue de la fièvre typhoïde

Tables des matières

Table des matières

ÉPIGRAPHE.....................................................................................................................i

DEDICACE.....................................................................................................................ii

REMERCIEMENT.........................................................................................................iii

Liste d'abréviations.........................................................................................................iv

Liste des tableaux............................................................................................................v

0. INTRODUCTION 1

0.1. ENONCE DU PROBLEME 1

0.2. Question de recherche 5

0.3. Objectifs de l'étude 6

0.3.1. Objectifs spécifiques portant sur : 6

0.4. Hypothèses 6

0.5. Type et domaine de l'étude 7

0.6. Justification d'étude 7

0.7. Délimitation 7

0.8. Subdivision du travail 8

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 9

1.1. Quelques définitions des concepts 9

1.2. Généralités sur la fièvre typhoïde 9

I.2.1. Epidémiologie, facteurs de risque et charge de morbidité 10

I.2.2. Physiopathologique 11

I.2.3. Mode de contamination 12

I.2.4. Aspect clinique 13

I.2.5. Diagnostique 14

I.2.6. Diagnostique différentiel 15

I.2.7. Complications 16

1.2.8. Traitement 17

1.2.9. Prévention 18

1.2.10. Le germe pathogène et la maladie 23

1.2.11. Etudes antérieures sur les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde 24

1.3 Cadre conceptuel de recherche 29

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES METHODOLOGIQUES 30

2.1. Présentation de la zone de santé de Masa 30

2.1.1. Brève Historique de la zone de santé Masa 30

2.2. Méthode, technique et instrument 40

2.2.1 Méthodes 40

2.2.2 Technique de recherche 40

2.2.3. Instrument de mesure de collecte des données 41

2.3. Type d'étude 42

2.4 Population cible et échantillonnage 42

2.4.1 Population cible 42

2.4.2. Technique d'échantillonnage 43

2.4.3 Détermination de la taille de l'échantillon 43

2.4.4. Choix ou sélection de l'échantillon 43

2.5. Processus de collecte des données 43

2.5.1. Recrutement et formation des enquêteurs 43

2.5.2. Pré-test 44

2.5.3. Collecte des données proprement dite 44

2.6 Difficultés rencontrées 46

CHAPITRETROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 47

3.1 Présentation des résultats 47

3.1.1 Analyses univariées 47

3.1.2. Analyses bivariées 51

3.2 Discussion des résultats 54

Conclusion 56

Recommandation 57

Bibliographie 58

0. INTRODUCTION

0.1. ENONCE DU PROBLEME

Les dangers environnementaux auxquels la population estsoumise se sont considérablement accrus au cours des dernières décennies (Ozer et Perrin, 2014). Divers facteurs liés à l'environnement combinés à des conditions sociales et économiques précaires exposent les populations à de nombreux problèmes de santé (infections respiratoires aiguës, paludisme, diarrhée, etc.) (Fobil et coll., 2011). On estime ainsi que 24% de la charge mondiale de morbidité et 23% de tous les décès sont imputables aux facteurs environnementaux, notamment, dans les pays du Sud, aux conditions d'accès à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène, à la pollution de l'air à l'intérieur des habitants (utilisation de combustibles solides) mais également à la pollution atmosphérique urbaine (OMS, 2010).

La fièvre typhoïde, qui est une maladie infectieuse due à la bactérie dont le réservoir de germe est strictement humain, est l'une des conséquences d'un environnement mal entretenu. En effet, cette bactérie se transmet par le contact entre des matières fécales humaines et la bouche, ou par la consommation de nourriture ou d'eau contaminée (Encyclopédie médicale, Paris, 2007).

L'Afrique n'échappe pas à la fièvre typhoïde vue ses conditions climatiques et le niveau de vie de ses habitants. La transmission de cette maladie se fait souvent par l'ingestion d'eau ou de la nourriture contaminée. Elle peut également se faire par le contact direct. Les germes de la typhoïde passent dans les selles et l'urine des personnes infectées. Les migrations facilitent le développement et la transmission d'une maladie infectieuse d'un lieu à l'autre. (OMS, 2004).

Les calamités naturelles, les conflits armés dans certains pays du monde, les accidents dus à l'industrialisation sont aujourd'hui les causes de dégradation ou des pertes humaines. Dans le pays en développement dont la RDC fait partie, la fièvre typhoïde est endémique et pose un problème majeur de santé publique. Au niveau mondial, d'après l'OMS (2007), le nombre de patients dans le monde serait compris entre 16 à 33 millions de personnes avec plus de 200.000 décès annuellement. Dans les régions les plus touchées, le pic d'incidence survient parmi les enfants et les adolescents âgés de 4 à 19ans.

La maladie est parfois grave, en particulier en raison de ces complications qui peuvent être révélatrices de la maladie, car son diagnostic à sa phase initiale est difficile et se confond souvent à un état grippal ou d'accès palustre. Les souches multi résistantes de salmonella émergent un peu partout dans le monde, ce qui pose un problème de leur prise en charge. Les premières constatations sur la fièvre typhoïde remontent du début du 18e siècle, puis les altérations intestinales ont étés mise en évidence un siècle plus tard. Mais il a fallu attendre la fin du 19e siècle pour qu'Eberth retrouve les bacilles. Le sérodiagnostic a été mise au point par Widal en 1896, l'hémoculture en 1900 et le traitement par le chloramphénicol en 1947. Mais des résistances à ce produit sont apparues dès 1950. En 1972, une importante épidémie a sévi au Mexique sur plus de 10.000 cas avec une salmonella résistance. Chau TT et al. antimicrobial drug resistance of Salmonella enterica Serover Typhi in Asia molecular mechanism of reducerd susceptibility to the fluoroquinolones. Antimicrobial agents and chemotherapy, 2013, 51 (12) :4315-4323.

Quatre espèces de salmonella peuvent provoquer cette affection : salmonella typhi (bacille d'Eberth) et salmonella paratyphi A, B et C dont l'importance varie selon le pays et les épidémies. Si salmonella typhi et paratyphi B sont fréquents en France, salmonella paratyphi A est plus fréquent en Afrique du Nord et salmonella paratyphi C en Extrême-Orient.

Le cheminement des germes est connu, mais les mécanismes immunitaires mis en jeu sont encore mal expliqués. Après l'ingestion, les bacilles traversent l'intestin et infectent les ganglions mésentériques (incubation), après la grande circulation et se disséminent aux différents tissus (période d'état) (M, Gentilini 2012). La fièvre typhoïde a un caractère polymorphe d'autant plus que les antibiotiques donnent des aspects atypiques. Elle reste encore très fréquente en pays tropicaux et dans la moitié de cas en pays tempérés.

En RDC, le financement du système de santé repose sur trois sources principales : les ménages, les aides extérieures et le budget de l'état. Au moment de l'indépendance (1960), le système de santé en RDC était le mieux réputé, organisé et le plus performant de l'Afrique. Mais suite aux difficultés budgétaires apparues à partir des années 60, aggravées par des troubles et rebellions ; le financement de santé à l'instar de celui d'autres secteurs de la nation deviennentaléatoires avec des résultats infirmes ne permettant plus la satisfaction de besoin sanitaire de la population. Banque mondiale ; rapport annuel sur l'état. (DSE 2017)

Contrairement aux normes fixées par l'OMS (2004) stipulant que chaque pays doit conserver 10 à 15% de son budget annuel au secteur de la santé ; la RDC ne respecte pas ces normes qui pourraient permettre sa population d'utiliser les services à moindre couts. En octobre 2016, 9% du budget consacrés à la santé. Le budget dédié à la santé passe de 6,8% à 9,01% en 2015. La banque mondiale a publié mercredi 12 septembre son cinquième rapport de suivi de la situation économique de la RDC. Intitulé : « Améliorer la dépense de santé pour renforcer le capital humain et assurer une croissance inclusive », ce document appelle le gouvernement congolais à augmenter ses dépenses de santé. Ainsi, avec un peuple en bonne santé, selon la Banque mondiale, l'économie qui sort de la crise sera consolidée. Banque mondiale ; rapport annuel 2018.

Dans rapport, la Banque mondiale invite la RDC à accroitre le niveau, l'efficacité et l'efficience des ressources qu'elle alloue au secteur de la santé. Malgré les efforts enregistrés depuis 2007, dit le rapport, les dépenses publiques dans la santé continue de souffrir de faibles résultats. Cette situation s'explique par une mauvaise affectation ou une mauvaise utilisation des ressources, rendant difficile l'accès de la population aux soins médicaux.

La zone de santé de Masa, n'échappepas à la fièvre typhoïde. En 2018, la province Kongo Centrala enregistré de nombreux cas et décès dûà la F.T. Le rapport de la Direction Surveillance Epidémiologique avec l'appui des partenaires du Ministère de Santé dans son bulletin épidémiologique de la République Démocratique du Congo (BEC) révèle qu'en janvier 2018, 51763 cas et 35 décès ont été répertoriés ; en février la province a subi lemême sort que celui du mois de janvier par rapport aux chiffres, en mars 5452 cas et 3 décès ;en avril 2829 cas et 14 décès ; en mai 3648 cas et 14 décès ; en juin 2837 cas et 4 décès, et ainsi qu'en juillet 3998 cas et 1 décès.C'est dans cet esprit que cette étude est menée en vue de rechercher les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans la zone de santé Masa.

0.2. Question de recherche

Quels sont les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans l'aire de Masa dans la zone de santé Masa ?

0.3. Objectif généralde l'étude

L'objectif général de cette étude est d'identifier facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans la zone de santé Masa.

0.3.1. Objectifs spécifiques

Nos objectifs spécifiques sont :

· Déterminer la proportion des cas de la fièvre typhoïde à l'aire de santé Masa dans la Zone de Masa.

· Décrire les facteurs socio-environnementaux de la population de l'aire de santé Masa dans la Zone de Masa.

· Etablir une association entre la survenue de la fièvre typhoïde et les facteurs socio- environnementaux de la population de la zone de santé de Masa.

0.4. Hypothèse

La consommation d'eau impropre et le manque de toiletteshygiéniquesseraient des facteurs socio-environnementaux liés à la survenue de la F.T à Masa.

0.5. Type et domaine de l'étude

Notre étude portant sur les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans l'aire de santé Masa dans la Zone de Masaest transversale à visée analytique. Elle s'inscrit dans le domaine de la santé publique.

0.6. Justification d'étude

La fièvre typhoïde est une réalité, qui au jour le jour, prend de l'ampleur dans notre pays au point qu'elle court le risque de devenir une épidémie. Telle est la raison qui nous a motivées à fixer notre choix du présent travail scientifique sur cette maladie. Elle surprend la population de Kongo central mais aussi la région tropicale du continent africain. Ainsi, à l'issue de ce travail, nous devons être capable de décrire les facteurs de risque de la fièvre typhoïde ; d'établir la fréquence de la fièvre typhoïde par rapport à l'âge et le sexe d'abord, ensuite par rapport à d'autres maladies.

0.7. Délimitation

Notre étude s'est déroulée dans l'aire de Santé Masa dans la zone de santé de Masa à Kasangulu durant la période allant de 12/06 au 02/07 2019.

0.8. Subdivision du travail

Le travail est subdivisé en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous traitons de la revue de la littérature ; dans le deuxième chapitre, nous étalons une approche méthodologie et dans le troisième chapitre, nous présentons la présentation et la discussion des résultats de recherche et une conclusion précédera et succédera.

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Quelques définitions des concepts

a. Facteurs socio-environnementaux

Un facteur est un élément du milieu extérieur dont dépend le développement d'une espèce (les facteurs climatiques, nutritifs. Facteur limitant) c'est un élément dont l'excès ou le défaut conditionne le développement des êtres vivants. (La-définition.fr2019).

Le mot Socio-environnemental désignel'ensemble des facteurs géologiques, pédologiques et climatiques à des questions relevant la communauté de leur droit, et des conditions de vie (Wikitionnaire, 2019).

b. Fièvre typhoïde

La fièvre typhoïde est une infection potentiellement mortelle due à la bactérie salmonella typhi. Elle se propage habituellement par l'eau ou les aliments contaminés. Une fois la bactérie ingérée, elle se multiplie et passe dans la circulation sanguine. (OMS 2017).

c. Zone de santé

La Zone de santé est une entité décentralisée ayant pour objectif de réaliser la santé pour tous(Wikipedia 2018).

1.2. Généralités sur la fièvre typhoïde

L'urbanisation et les changements climatiques risquent potentiellement d'accroitre la charge mondiale de morbidité due à la typhoïde. De plus, l'augmentation de la résistance aux antibiotiques facilite la propagation de la typhoïde au sein des villes surpeuplées ou lorsque les systèmes d'adduction d'eau et d'assainissement sont insuffisants ou inondées. On estime que, chaque année, de 11 à 20 millions de personnes contractent cette maladie et que de 128 000 à 161 000 en meurent (OMS, 2017).

La salmonella typhi vit que chez l'être humain. Donc, les personnes atteintes sont porteuses de la bactérie dans leur circulation sanguine et dans le tube digestif. Les symptômes sont les suivants : fièvre prolongée, fatigue, céphalées, nausées, douleurs abdominales, constipation ou diarrhée. Certains patients peuvent présenter une éruption cutanée. Dans les cas sévères, elle peut entrainer des complications sérieuses, voire la mort. On peut traiter la fièvre typhoïde au moyen d'antibiotiques, même si les résistances croissantes à différents types de ces médicaments compliquent le traitement. On a utilisé pendant de nombreuses années 2 vaccins préventifs. Un nouveau vaccin conjugué, conférant une immunité de plus longue durée, a été pré qualifié par l'OMS en décembre 2017.

I.2.1. Epidémiologie, facteurs de risque et charge de morbidité

D'après l'organisation mondiale de la santé, l'amélioration des conditions de vie et l'introduction des antibiotiques ont entrainé dans les pays industrialisés une baisse drastique de la morbidité et de la mortalité imputables à la typhoïde.

Dans les régions en développement de l'Afrique, des Amériques, de l'Asie du Sud Est et du Pacifique occidental cependant, la maladie demeure un problème de santé publique. L'OMS (2017) estime que, chaque année, il y a de 11 à 20 millions de cas entrainant de 128 000 à 161 000 décès.

Le risque est plus élevé dans les populations n'ayant pas accès à l'eau potable et à des services d'assainissement suffisants. Les communautés pauvres et les groupes vulnérables, dont les enfants, sont les plus exposés au risque.OMS 2017 ; évolution de la prise en charge de la fièvre typhoïde.

I.2.2. Physiopathologique

En injectant de très faibles quantités d'Eberth dans les ganglions mésentériques de diverses espaces animales et ses collaborateurs pour la première fois à reproduire expérimentalement et la fièvre typhoïde et réussissent à préciser les mécanismes physiopathologiques si particulièrement de la maladie. Crump JA, Luby SP, Minta ED. The global burden of typhoid fever. Bulletin de l'organisation mondial de la santé, 2010, 82 (5) childhood, 1996, 75 (3) : 214-217.

Après leur ingestion, les bactéries franchissent la muqueuse intestinale puis sont capté par les ganglions, quelques sanguins, la plupart des bacilles typhiques sont détruit dans les ganglions mésentériques ou la densité microbienne est très élevée. Leur lyse libère l'endotoxine qui va imprégner les terminaisons nerveuses du sympathique abdominale REUILLY a parfaitement démontrer le rôle système neuro-végétatif mésentérique dans la physiopathologique de la fièvre typhoïde l'inoculation des bactéries dans les ganglions du mésentère reproduit la maladie par ce que ce derniers sont anatomiquement proches de responsables des altérations nerveuses au cours de la maladie humaine l'imprégnation toxique du système neurovégétatif abdominal entraine les altérations intestinales (tuméfaction, nécrosasse de plaque délayer) qui sont envahi ensuite par les salmonella éliminées par la bille ; ainsi se trouvent les principaux symptômes digestifs qui aboutissent à la survenue d'hémorragie ou de perforation. L'endotoxine diffuse aussi dans tout l'organisme et se fixe sur le centre nerveux diencéphalique, engendrant les typhus, la fièvre et diverses perturbations circulaire. Les autres organes (myocarde, vaisseaux périphérique, rein) ne sont pas épargnés. Au cours d'évolution plus grave peut-être réalisé un véritable syndrome malin. Le rôle essentiel de l'endotoxine a été involontaire, conforme au cours des premières traitements par le chloramphénicol comme l'indique l'administration de dose massive d'emblée, entraine que lyse microbienne brutale à l'origine d'accidents mortels par choc toxémique.OMS, fièvre typhoïde, OMS, Genève, 2016

I.2.3. Mode de contamination

Le mode de contamination de la fièvre typhoïde se fait soit directement, soit par l'intermédiaire d'un vecteur : le comptage direct s'exerce dans l'entourage de typhique au moyen de selle et du linge souillé, mais l'isolement du malade, le respect des soins, l'hygiène de l'entourage permet de limiter le risque pour le porteur chronique.

La dissémination indirecte des genres et responsables de l'éclosion d'épidémie entendue, l'eau représente le vecteur le plus habituel des bacilles typhiques. Les ingestions des malades ou des porteurs chroniques peuvent en effet contaminer de façon prolongée. Toutefois, ce mode de contamination a diminué l'importance depuis le développement des méthodes d'épuration industrielle des eaux et de boisson. C'est pourquoi le coquillage et le fruit de mer, infecte le plus souvent avant leur récolte, constituent aujourd'hui une cause majeure de contamination. Il arrive aussi que les mouches transmettent les germes à distance.Vollaard AM et al. Risk factors for typhoid and paratyphoid fever in Jakarta, Indonesia, Journal of the American Medical Association, 2013, 291 (21) : 2607-2615.

La contamination indirecte est la plus importance : ingestion d'eau ou d'aliments souillée par les selles de sujet malade ou porteur sains. C'est une maladie à transmission oro-fécale directe ou indirect. Enfin, le manque d'hygiène collective, la dénutrition explique la plus grande fréquence de la fièvre typhoïde.

I.2.4. Aspect clinique

Quarante-huit heures après la contamination, survient une fièvre qui augmente progressivement et atteignant à 40°C, accompagné des possible Céphale, asthénie, anorexie, insomnie. L'aspect clinique de la fièvre typhoïde passe à un tableau qui fait la fièvre typhus (fatigue externe) et qui se passent par cinq périodes. OMS, fièvre typhoïde, n°spécial de la revue l'histoire n°269, Genève, 2015

· La phase d'incubation : qui est variable, les germes sont dans le ganglion mésentérique sans symptômes.

· La phase septicémique : (premier septénaire) nous avons : des céphalées, l'insomnie, des vertiges, température, épistaxis, la constipation, des rôles au poumon et une splénomégalie.

· La phase d'envahissement général : (ou 2ème septénaire) nous avons des signes suivants : la diarrhée, trouble cardiaque, les troubles neuro-végétatifs et des taches cutanées.

La phase de complication : (troisième septénaire) nous avons les signes suivants : hémorragie digestive, perforation des intestins, appendicite, cholécystite, hépatite, néphrite et myocardite. La phase de convalescence avec récupération progressive.

I.2.5. Diagnostique

Il est basé sur les signes et les symptômes. En cas de tableau clinique typhique évocateur, les examens complémentaires simples de certitudes mais de formes atypiques sont fréquentées isolement des germes dans le sang après l'hémoculture et dans la selle par coproculture (positive dans 45% après 10 jours).

Ø Diagnostic d'orientation

· Biologie : le bilan sanguin standard ne montre que des anomalies non spécifiques : nombre habituellement des globules blancs qui sont parfois diminués (leucopénie), parfois diminution du nombre de plaquettes sanguines, signalant des formes graves. Augmentation de la vitesse de sédimentation

· Sérologie : la recherche d'anticorps dirigés contre les antigènes O et H des salmonelles (test de Widal) ne permet pas de distinguer une infection actuelle d'une atteinte ancienne et guérie.

Ø Diagnostic de certitude

Il consiste en la mise en évidence de salmonelles dans les selles par la coproculture ou dans le sang par l'hémoculture.

I.2.6. Diagnostique différentiel

Dans le diagnostic différentiel dépend des infections qui sont endémique dans la zone où le sujet a contracté l'infection. Pour le voyageur venant d'un pays en voie de développement, les diagnostique les plus fréquents sont : le paludisme, l'hépatite, le typhus, l'abcès amibien du foie.

Aux États-Unis, il faut tenir compte des septicémies d'origine urinaire, castrons intestinales, des infections à influenza, de la mononucléose, infection de la méningococcie, de la tuberculose et de l'endocardite bactérienne.

Au cours d'une épidémie de fièvre typhoïde, il est important d'obtenir une confirmation diagnostique au laboratoire et d'avoir un antibiogramme pour adapter le traitement.

I.2.7. Complications

Les complications de la fièvre typhoïde sont redoutables, notamment (OMS, 2016) :

1.2.7.1. Complication fréquentes :

· Hémorragies digestives

· Perforations intestinales

· Choc toxi-infectieux

· Porteurs sains

· Rechute

1.2.7.2. Complications rares :

· Myocardite aigue

· Rupture du muscle grand droit de l'abdomen

· Ostéite, ostéomyélite

· Endocardite

· Glomérulonéphrite

· Hépatite

· Thyroïdite

1.2.7.3. Complication neurologique

Celle-ci va être expliquée par une encéphalopathie.

1.2.8. Traitement

On peut traiter la fièvre typhoïde au moyen d'antibiotiques. Avec l'émergence de la résistance à ces médicaments, y compris au fluor quinolones, de nouveaux antibiotiques, comme les céphalosporines et l'azithromycine, sont utilisés dans les régions touchées. Il y a eu des notifications sporadiques de résistance à l'azithromycine, mais celle-ci n'est pas encore courante.(Parry CM. The treatment of multidrug. Resistant and nalidixic acid-resistant typhoid fever in Vietnam. Transactions of the royal society of tropical Medecine and hygiene, 2011, 83: 413-422)

Même après la disparition des symptômes, on peut rester porteur de la bactérie, ce qui signifie que les sujets concernés peuvent encore la propager par les selles. Lorsqu'on est traité pour une fièvre typhoïde, il est important d'appliquer les mesures suivantes (Op.cit) :

Ø Prendre les antibiotiques prescrits pendant toute la durée demandée par le médecin ;

Ø Se laver les mains à l'eau et au savon après avoir été aux toilettes et ne pas préparer ou servir de la nourriture à d'autres personnes. On diminue ainsi le risque de transmettre l'infection à autrui ;

Ø Demander au médecin de procéder à un test pour s'assurer qu'aucune bactérie salmonella typhi ne reste dans l'organisme.

1.2.9. Prévention

La fièvre typhoïde est courante dans les endroits où l'assainissement est insuffisant et où l'eau potable manque. L'accès à l'eau potable et à des services d'assainissement suffisants, l'application des règles d'hygiène par ceux qui manipulent la nourriture et la vaccination anti typhoïdique sont toutes des mesures efficaces de prévention. Gibani MM, Britto C, Jin C, Meiring J. Pollard A. traitement, diagnostic prévention de la fièvre typhoïde. Genève : organisation mondiale de la santé (rapport non publié) ; 2016.

Pendant de nombreuses années, on a utilisé 2 vaccins pour la protection de l'être humain : Un vaccin injectable à base d'antigène purifié pour les sujets à partir de 2 ans ;Un vaccin oral vivant atténue présenter sous forme de capsules pour les sujets à partir de 5 ans. Ces vaccins ne confèrent pas une immunité de longue durée et ne sont pas homologués pour les enfants de moins de 2 ans. Un nouveau vaccin conjugué, conférant une immunité plus longue, a été pré qualifié par l'OMS en décembre 2017 pour les enfants à partir de l'âge de 6 mois. WHO, 2016 ; WHO et UNICEF, 2018.

Tous les voyageurs dans les régions d'endémie de la fièvre typhoïde sont potentiellement exposés au risque même si, en général, celui-ci est faible dans les centres touristiques et d'affaires où les normes d'hébergement, d'assainissement et d'hygiène alimentaire sont élevées. La vaccination anti typhoïdique sera proposée aux voyageurs se rendant dans des destinations où le risque est élevé. Victoria et al, 2009 ; Woldemicael, 2013.

Les recommandations qui suivent aident à garantir la sécurité des voyageurs :

· Veiller à ce que la nourriture soit suffisamment cuite et encore chaude quand elle est servie ;

· Eviter le lait cru et les produits qui en dérivent. Ne boire pas du lait pasteurisé ou bouilli ;

· Eviter la glace sauf si elle est préparée à partir d'une eau saine ;

· En cas de doute sur la sécurité sanitaire de l'eau, la faire bouillir ou, si ce n'est pas possible, la désinfecter avec un agent désinfectant fiable à libération lente (qu'on trouve en général dans les pharmacies) ;

· Se laver soigneusement et fréquemment les mains avec du savon, en particulier après avoir touché des animaux de compagnie ou de ferme ou après avoir été aux toilettes ;

· Laver soigneusement les fruits et les légumes, en particulier s'ils sont consommés cru. Si possible, ils doivent être pelés.

En décembre 2017, l'OMS a pré qualifié le premier vaccin conjugué contre la typhoïde. Ce nouveau vaccin confère une immunité plus longue que les anciens, nécessite moins de doses et peut être administré aux enfants à partir de l'âge de 6 mois.

Ce vaccin sera prioritaire dans les pays où la charge de morbidité due à la typhoïde est la plus élevée. Cela permettra de réduire les recours fréquents aux antibiotiques pour le traitement, ce qui ralentira le développement de la résistance de salmonella typhi.

En octobre 2017, le groupe stratégique consultatif d'experts (SAGE) sur la vaccination, qui conseille l'OMS, a recommandé l'utilisation systématique des vaccins anti typhoïdique conjugués pour les enfants à partir de l'âge de 6 mois dans les pays d'endémie. Il a également demandé de donner la priorité à l'introduction de ces vaccins dans les pays où la charge de morbidité imputable à la typhoïde est la plus élevée ou en cas de résistance de salmonella typhi aux antibiotiques.

Peu après la recommandation du SAGE, le Conseil d'administration de GAVI a approuvé un financement de 85 millions de dollars (US $) pour les vaccins anti typhoïdiques conjugués à partir de 2019. La typhoïde est causée par Salmonella entericaserovarTyphi (S. Typhi), une entérobactérie extrêmement virulente et invasive. Seul l'être humain est touché et, habituellement, la contamination s'effectue par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par les excréta de malades ou de porteurs asymptomatiques de la bactérie. Bien que la typhoïde soit essentiellement considérée comme une maladie endémique, des épidémies se produisent, fréquemment par suite de pannes des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement. Tarr PE et al. Considerations regarding mass vaccination against typhoid fever as an adjunct to sanitation and public health measures: potential use in an epidemic in Tajikistan. American Journal of tropical medecine an hygiene, 2015, 61 (1) : 163-170.

A la fin les années 1940, il y eu de meilleures conditions de vie et de l'introduction des antibiotiques avaient entrainé une diminution considérable de la morbidité et de la mortalité dues à la typhoïde dans les pays industrialisés. En revanche, dans les régions en développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, cette maladie continue de poser des problèmes sérieux de santé publique, même si elle a des taux d'incidence qui varient considérablement d'un pays à l'autre et au sein d'un même pays.

En 2004, la charge de morbidité mondiale de la typhoïde a été estimée à environ 21 millions de cas par an, d'où un nombre estimé de 216 000 à 600 000 décès par an, principalement chez les enfants d'âge scolaire ou plus jeunes. La majeure partie de cette charge concerne l'Asie. Dans certaines régions, en particulier en Afrique, les estimations du poids de la typhoïde sont limitées par l'insuffisance des données.

Les enfants sont touchés de manière disproportionnée par la typhoïde. Dans certains taudis urbains d'Asie, la surveillance prospective en population a montré que chez les 5 à 15 ans, l'incidence annuelle de la typhoïde confirmée par des hémocultures peut atteindre 180 à 494 pour 100 000 personnes. 3 dans certaines de ces zones, les enfants d'âge préscolaire (<5 ans) montrent des taux d'incidence comparables ou qui dépassent ceux des enfants d'âge scolaire qui sont traditionnellement considérés comme la principale cible de cette maladie. Levine MM. Typhoid fever vaccines. In:plotkin As, Orenstein WA, EDS. Vaccines, 4th Ed. Philadelphia, WB Saunders company, 2017: 1057-1093.

Des complications graves surviennent chez jusqu'à 10% des malades, surtout chez ceux qui ont été malades plus de 2 semaines et qui n'ont pas reçu de traitement approprié. Les estimations des taux de létalité de la typhoïde se situent entre 1% et 4%, les taux de létalité chez les enfants âgés de <4 ans étant 10 fois plus élevés que ceux des enfants plus âgés (4,0% contre 0,4%). 4 lorsque les cas ne sont pas traités, les taux de létalité peuvent atteindre 10 à 20%. Keddy KH et al. Persistence of antibodies to salmonella typhi Vi capsular polysaccharide vaccine in South African school children ten years after immunization. Vaccine, 2018, 17 (2) : 110-113.

La fièvre typhoïde due à des souches multi résistantes de S. Typhi c'est-à-dire résistantes aux 3 antibiotiques de première intention que sont le chloramphénicol, l'ampicilline et le cotrimoxazole est associée à une maladie plus grave et à des taux de complications et de mortalité plus élevés, surtout chez les enfants de <2 ans. De plus, par comparaison avec la typhoïde provoquée par des souches sensibles, on a signalé un taux de porteurs asymptomatiques après traitement 10 fois élevé pour les infections à S. Typhi multi résistantes. 5 en Inde, le coût total par cas hospitalisé s'est situé entre US$ 129 à Calcutta et US$ 820 à Delhi et, dans 6 sites asiatiques, ces coûts étaient en moyenne de US$334 (programme des Diseases of the Most Impoverished (DOMI). 6 les souches multi résistantes de S. Typhi réduisent les possibilités de traitement efficace et augmentent nettement les coûts de traitement. Yang HH et al. An outbreak of typhoid fever, Xing-An county, People's Republic of China, 2014: estimation of the field effectiveness of Vi polysaccharide typhoid vaccine. Journal of infections Diseases, 2017, 183 (12) : 1775-1780.

1.2.10. Le germe pathogène et la maladie

Le genre salmonella appartient à la famille des Enterobacteriaceae. Les salmonelles sont des bacilles anaérobies facultatifs à Gram négatif, dont la plupart ont une mobilité assurée par la présence de flagelles péri triches (antigène H). La désignation taxonomique de S. Typhi est salmonella enterica, sous-espèce enterica, serovarTyphi. Outre antigène H, la présence de 2 antigènes de surface poly osidiques permet de mieux caractériser S. enterica, à savoir l'antigène somatique O et l'antigène capsulaire Vi (pour virulence). Ce dernier est associé à la résistance à la lyse à médiation complémentaire et à la résistance à l'activation du complément par la voie alterne. (OMS, 2018)

Une fois ingéré, S. Typhi peut parvenir jusqu'au système réticulo-endothélial et se multiplier à l'intérieur des macrophages. D'après l'organisation mondiale de la sante, le nombre de patients atteint dans le monde seraient compris entre 16 et 33 millions des personnes avec plus de 600.000 décès annuellement. La contamination se fait par l'ingestion des viandes peu cuites, et des boissons ou les aliments souillés par les selles hommes infectés, malades ou porteurs sains.Bhutta ZA. Impact of age and drug resistance on mortality in typhoid fever. Archives of Diseases of childhood, 2018, 75 (3) : 214-217.

La FT a rapidement régressé en France et en Europe suite à la javellisation de l'eau, des boissons généralisées en ville à partir de 1910. La maladie est quasiment absente dans le pays développé mais reste fréquente dans d'autres pays. Sa prévalence est importante en Asie du Sud-Est, en Asie centrale et en Afrique du Sud. Les germes responsables restent salmonella typhi, plus de dix fois fréquemment retrouvés que la salmonella paratyphus. L'homme est le seul réservoir important, il peut s'agir des sujets malades éliminant des germes dans la salle mais aussi des porteurs sains, convalescentes ou non(OMS, Histoire de la fièvre typhoïde, nouvelle édition, Gallimard, Paris, 2018).

L'agent pathogène est :

· Fièvre typhoïde : salmonella typhi (bacille d Elberth)

· Fièvre typhoïde :salmonella :paratyphi A/B ou C

· Les salmonella sont des bacilles gram négatifs et de la famille des entérobactéries.

1.2.11. Etudes antérieures sur les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde

Beaucoup d'études ont été faites dans ce sens et plusieurs facteurs pouvant expliqués la survenue de la fièvre typhoïde ont été retenu dans le cadre de notre travail.

1. Facteurs socio-économiques

En ce qui concerne l'approche socio-économique de la maladie, d'après une étude menée à Machakos au Kenya par l'office nationale de statistique, la prévalence de la F.T est attribuée à certains facteurs tels que le niveau de vie des ménages l'occupation des parents.

2. Niveau de vie des ménages

Le continent africain est caractérisé par la pauvreté et une paupérisation continue. La RDC, l'un des pays pauvres au monde n'échappe pas à cette situation en général et la ville de KASANGULU en particulier. Les résultats de l'enquête sur la consommation et le secteur informel, mené par la banque centrale du Congo, plus de 65% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins d'un 2US dollars par jour et par personne). (Rapport annuel de la banque centrale du Congo, 2003).

Ainsi, les conditions de vie des populations sont dans l'ensemble précaire et ne prédisposent pas à un environnement salubre et par conséquent, influencent la santé des populations. Il est toujours délicat de construire un indicateur de niveau de vie en Afrique ; le revenu du mari étant généralement inconnu de l'épouse, reconnu bien souvent difficilement évaluable quand il ne correspond pas à un salaire, est sujet à d'importantes fluctuations.

Il devient alors plus facile d'essayer d'évaluer le train de vie du ménage à partir de quelques caractéristiques du ménage. On peut donc émettre l'hypothèse que le type d'habitat constitue un bon révélateur du niveau social du ménage et que cette qualité d'habitat va de pair avec l'importance de l'équipement domestique.

Le niveau de vie des populations est dans l'ensemble précaire et ne prédispose pas un environnement salubre, par conséquent il influence sur la santé des populations en générale et celle des enfants en particulier.

En Algérie, le contexte général prouve que plus de 58% de la population vivent dans des villes, conditionnant un accroissement de la pauvreté urbaine et un taux de chômage à 29% faisant persister les maladies transmises par l'eau. ( www.banquemondial.net).

Le déficit en eau potable, la vétusté ou la non-conformité des réseaux d'assainissement favorisent la recrudescence des endémies locales à transmission hydrique comme la F.T, les zoonoses et beaucoup d'autres maladies comme l'asthénie à 2%, cancer progressant de 24 000 cas, et le diabète avec 1,4 millions de cas, 35% de la population sont paupérisés et vivent en dessous du seuil de pauvreté avec un revenu annuel inférieur à 18 000 dinars (environ 260€, 400FS) et moins de 50 dinars (moins d'1€, ou d'1FS) par jour. (Bureau central de la zone de santé d'ibanda).

Les données récentes montrent que plus de 91% des ménages n'ont pas la possibilité d'épargner et que plus de deux tiers des ménages peuvent faire face à leurs dépenses courantes qu'en s'endentant, d'où 56% de ménages ont réduit leurs achats et renonce à certains produits pour des raisons financières. (La moitié de la population a réduit la consommation de viande, poissons, sucres, corps-gras) entrainant la mal nutrition et d'autres maladies.

3. Activité des parents

L'environnement socio-économique dans lequel vit l'enfant est généralement le reflet de l'activité des parents. Selon NOUMBISI A. (1993), Akoto et Tabutin, (1993), l'activité économique de la mère est une variable importante et l'occupation de la femme peut influencer la santé des enfants à travers l'alimentation (allaitement, sevrage, etc.) ou l'attention et les soins qui leur sont accordés. (http://www.bernabiotech.ch)

L'influence de l'activité de la mère sur la morbidité en général et sur la F.T en particulier peut être positive et/ou négative. Avec l'activité en effet, la mère consacre moins à l'enfant au détriment de son hygiène et de sa nutrition. Vu d'un autre angle, l'activité peut permettre à la mère d'avoir le moyen financier lui permettant d'assurer le bien-être de l'enfant.

Ce point de vue est toute fois à relativiser, si l'on se réfère aux travaux des Nations Unies (1985) cités par Mis sang (2001) qui avance que si une mère est engagée dans une activité où elle est bien rémunérée, cela qui permettrait de se faire remplacer dans ses activités maternelles par une tierce personne. (Ibid) (Garderie d'enfants, bonne...) si le calendrier du travail est flexible pour les femmes ayant des jeunes enfants, cela leur permettra d'accorder beaucoup plus de temps à leurs enfants. Dans la société où la solidarité familiale fait partie de la vie sociale, une mère en activité, malgré un niveau de vie médiocre, peut recourir à un parent pour assumer les responsabilités familiales et maternelles.

1.3.Cadre conceptuel de recherche

Facteurs socio-culturels 

Ø Age

Ø Sexe

Ø Religion

Ø Niveau d'étude

Ø Etat matrimonial

Facteurs socio-économiques

Ø Niveau de vie des ménages

Ø Difficultés financières de parents

Ø Pauvreté

Survenue de la fièvre typhoïde dans la zone de santé Masa

Facteurs socio-environnementaux 

Ø Insalubrité

Ø Pollution de l'eau

Ø Mauvaise gestion de déchets ménagers

Ø Mesures d'hygiène de base

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES METHODOLOGIQUES

2.1. Présentation de la zone de santé de Masa

2.1.1. Brève Historique de la zone de santé Masa

La zone de santé Masa est née le 22 février 2002, suite au résultat de découpage de la zone de santé de Sona-Bata. Compte tenu de l'étendue trop vaste, suite à une négligence ou faible taux de supervision, il a été jugé bon de découper la zone de santé de Sona-Bata en deux, pour donner naissance à la zone de santé de Masa.

En réalité, lorsque naissait les zones de santé pour remplacer les cercles médicaux en 1981, le territoire de Kasangulu ne comptait qu'une seule zone de santé, celle de Sona-Bata, à partie de 1982 déjà, le projet SANRU sera présenté comme partenaire privilégie durant deux mandats de 5 ans de suite. En 1992, suite à l'instabilité politique qu'avait connue notre pays avec les pillages de triste mémoire, SANRU fermera ses portes et l'on s'était rapidement rendu compte que la zone de santé qu'elle assistait n'avait pas encore la capacité de fonctionner seule. C'est ainsi que sur terrain plusieurs mois pouvaient se passer sans que certains centres de santé soient visités par le bureau central de la zone.

Par conséquent, des postes de santé (PS) anarchiques seront implantés à plusieurs endroits et perturberont le bon fonctionnement des activités de SSP à la base, tout acteur averti en matière de SSP sait par ailleurs que pour un meilleur fonctionnement, la zone de santé ne doit pas être trop vaste car il suit que cela soit 1e cas, l'irrégularité de supervision engendre le même type de conséquence à savoir l'implantation en ces endroits des structures médicales.

Des études de faisabilité furent menées par des spécialistes du Ministères de la santé publique et des consultants.Finalement ; la décision de découper la zone de santé selon les normes qui tenaient compte des éléments ci-dessous étaient prises :Superficie ; Accessibilité géographique, Taille de la population et le nombre des aires de santé.

C'est à ce niveau que disparaitra l'idée de départ qui voulait faire coïncider les limites d'une zone de santé avec celles d'une zone administrative (territoire). Tout document ayant trait à ce travail de découpage sera réuni par le MID de la Lukaya ; c'est ce qui convaincra les autorités provinciales du Kongo-Central à savoir le MIP et le gouverneur pour décider de la naissance de la ZS de Masa.

La vision de la ZS de Masa repose sur sa foi en la dignité humaine et son aspiration à promouvoir le bien pour tous, avec la participation de tous.Elle s'appuie sur le mandat reçu de l'Etat dans le cadre de sa politique des soins de santé primaire.

La ZS de Masa travaille dans le territoire de Kasangulu en complémentarité avec les privés et d'autres partenaires afin que les habitants de Kasangulu deviennent eux-mêmes agents de leur développement.

A. Données géographiques

La zone de santé de Masa est subdivisée en quatorze aires de santé pour une superficie de 2700km² et compte 113175habitants, soit une densité de 42 habitants au km². La taille moyenne des ménages est de 7 personnes. Elle comprend 3 secteurs : KASANGULU, LUILA et LUKUNGA.

Elle est située totalement dans le territoire de Kasangulu à 42km de la ville province de Kinshasa et à 320km de la ville portière du chef-lieu de la province de Matadi.

La zone de santé de Masa travaille dans le territoire de Kasangulu en complémentarité avec les privés et d'autres partenaires afin que les habitants de Kasangulu deviennent eux-mêmes agents de leur développement.

Elle partage ses frontières avec 4 zones de santé à savoir :

· Au Nord les zones de santé de Mont-Ngafula I et II ;

· Au Sud la zone de santé de Sona Bata ;

· A l'Est les zones de santé de Nsele et Maluku II ;

· A l'Ouest le fleuve Congo la république du Congo.

a.1. Climat

Est de type tropical avec principalement deux saisons : une saison de pluie allant de septembre à mi-mai et la saison sèche de mi-mai à mi-septembre.

b.1. Relief

Le relief dominant est montagneux avec des vallées accidentelles. La végétation est faite des forêts de galerie et savanes herbeuses. L'hydrographie n'est pas importante et faite du fleuve Congo à l'Ouest, les grandes rivières sont NSELE, NDJILI, LUKUNGA à l'Est de la zone de santé et LUKAYA au centre qui se jettent dans le fleuve Congo.

· Organisation administrative

Composé d'une équipe de 16 personnes, le bureau central de la zone de santé (BCZS) de Masa assure la gestion quotidienne des activités et il joue le rôle de coordination des activités de SSP sur l'ensemble de zone de santé par planification. Il assure la gestion du personnel de l'état affecté dans les différentes structures de santé et son avis sur l'affectation des professionnels de santé dans les structures privées.

Le bureau central de la zone de santé assure la gestion des infrastructures et équipements des centres de santé de sa juridiction par la tenue de l'inventaire annuel. Il veille aux meilleures conditions de travail et au minimum d'équipements à trouver dans chaque structure de santé plus particulièrement les centres de santé. Il s'appuie la réhabilitation des bâtimentsvétustes et complète les équipements qui manquent dans les centres de santé. Il centralise la gestion des informations sanitaires par la récolte des données des centres et l'hôpitalGénéral de Référence et fait la synthèse de ces données.

En effet, le bureau central de la zone de santé a mis en place des formulaires de récolte des informations sanitaires et des supports pour le suivi des activités des centres de santé notamment : les ordinogrammes pour les soins curatifs, le programme pour les services des accouchements, les cartes de CPN pour le suivi des femmes enceintes, les billets des références vers l'Hôpital Général de Référence, les cartes de CPS pour la surveillance de la courbe de croissance des enfants, fiche de consultation, vat etc.

Chaque mois, le bureau central de la zone de santé remplit les formulaires des rapports d'activités de centres de la santé et en fait la synthèse avec les données de l'hôpital pour produire le rapport de la zone de santé rurale. Le bureau central de zone de santé planifie les informations selon les besoins ressentis aux centres de santé tant par le personnel de santé que par le comité de développement de l'aire de santé (CODESA) et le comité de santé (COSA).Pour cela, les activités du bureau central de la zone de santé sont subdivisées en deux grandes parties. Il s'agit de la partie administrative et de la partie technique. Le Médecin chef de zone (MCZ) gère de la même manière les deux parties. Il en a la compétence parce qu'il est formé à « l'école de santé publique » pour ces genres d'activités.

Cependant, dans la partie administrative, le MCZ est secondé par l'administrateur gestionnaire qui s'occupe du personnel, de la logistique et des finances et administration. Dans la partie technique, le MCZ bénéficie de la collaboration des superviseurs qui sont formés selon les domaines spécifiques de leur intervention.

· Structures de la zone de santé de Masa

Il comprend :

· 1 hôpital Général de Référence avec 50 lits ;

· 51 centres de santé à caractère étatique ;

· 5 centres de santé à confession religieuse dont 3 de catholique, 1 protestant et 1 de l'armée du salut ; 15 centres de santé privée.

Le bureau central de la zone de santé comprend 17 agents dont :

· Un médecin spécialiste en santé publique ;

· Deux administrateurs gestionnaires ;

· Un secrétaire comptable ;

· Six infirmiers superviseurs ;

· Deux préposées à la pharmacie

· Un pharmacien ;

· Un nutritionniste ;

· Un animateur communautaire/logisticien ;

· Un maintenicien/ACP/V. A ;

· Une sentinelle.

Le personnel de la zone de santé de Masa s'élève à 305 agents dont :

· 15 médecins dont 3 spécialistes en santé publique ;

· 7 Administrateurs gestionnaires ;

· 208 infirmiers : A1 ; A2 ; A3 ;

· 2 techniciens de radiologie G3 et L2

· 1 chirurgien-dentiste ;

· 14 techniciens de laboratoire ;

· 3 kinésithérapeutes ;

· 4 accoucheuses ;

· 3 nutritionnistes ;

· 46 agents administratifs et d'entretien ;

· 1 pharmacien ;

· 1 santé communautaire.

B. Données socio-économiques

Sur ce plan, on observe un délabrement avancé du tissu socio-économique dû à la dévaluation du franc congolais. La population vit généralement des activités agricoles, de la pêche, petit élevage et petit commerce. La crise socio-économique et conjoncturelle que traverse la RDC se fait sentir avec acuité dans la population de Kasangulu qui vit pratiquement aux dépens de la ville de Kinshasa où la majorité de cette population va s'approvisionner.

La zone de santé de Masa fonctionne actuellement sans appui des partenaires en dépit des subventions de GAVI, TLMI et L'OMS qui appuient respectivement les domaines suivants : PEV, LEPRE et TUBERCULOSE ainsi que la surveillance épidémiologique.

Nous notons dans la zone de santé les industries SBA et SGI pour la vente des caillasses et moellons, la société nationale d'électricité et l'usine de traitement d'eau de Kasangulu. La situation sanitaire est caractérisée par un délabrement des infrastructures, une détérioration des conditions de travail dans les différentes structures sanitaires de la zone de santé et une démotivation quasi-totale des agents de l'état longtemps sous-payés.

C. Données démographiques et socio-culturelles

La zone de santé de Masa comprend les tribus de Lemfu, de Teke et de Humbu. Plusieurs autres tribus et ethnies du pays sont comptées parmi les habitants de Kasangulu. Les langues parlées sont le Kikongo et le Lingala ; le français reste la langue officielle.Nous notons une mosaïque des religions et des sectes parfois mystiques telles que les catholiques, les protestants, les kimbanguistes, les salutistes, les églises de réveil, les pentecôtistes, le bundu dia kongo, les témoins de Jéhovah, la voie internationale (the way), le message de branham et autres.

La zone de santé comprend plusieurs écoles, qui malheureusement sont peu fréquentées par les autochtones. Ce qui aboutit à une proportion importante d'analphabètes. Les US et coutumes qui ont un lieu avec la sante de la population : l'utilisation des plantes traditionnelles « le Kifusu » pour accélérer le travail d'accouchement, perception mystique des crises convulsives et de la kwashiorkor.

La fonction no-gramme de la zone de santé de MASA

ECZ

MCZ

AG

Secrétaire

Pharmacie

I.S/Nutritionniste

A.C

I.T

T.A

Légende :

· AG : Administrateur Gestionnaire

· AC : Animateur Communautaire

· ECZ : Equipe cadre de la zone de santé

· MCZ : Médecin chef de zone

· IT : Infirmier titulaire

· IS : Infirmier Superviseur

Organigramme de la zone de santé

ECP

CA

COG

ECZ

HGR

CS

CS

CS

CODESA

COMMUNAUTE

Légende :

· CA : Comité Administrative

· ECP :Equipe cadre de la professionnelle de santé

· COG : Comité de Gestion

· HGR : Hôpital Général de Référence

· CODESA : Comité de développement de l'aire de santé

· ECZ : Equipe cadre de la zone de santé

· CS : Centre de Santé

Tableau N°1 REPARTITION DE LA POPULATION PAR AIRE DE SANTE

Aire de santé

Population totale (habitants

Distance (km)

Bana

11823

41

Kifuma

7542

35

Kiloso

13630

3

Kimpakasa

4624

67

Kindu

5968

170

Kingana

5378

98

Kingatoko

5740

7

Mankusu

4009

116

Marial

12721

3

Masa

18624

0

Mawete

11494

3

Mputu

2241

80

Nsanda

7439

53

Yango

1942

71

Total

113175

747

Source : BCZS DE Kasangulu 2019.

2.2. Méthode, technique et instrument

2.2.1 Méthodes

Pour récolter les données sur terrain, nous avons utilisé la méthode d'enquête.

2.2.2 Technique de recherche

Elle se définit comme étant un ensemble d'outils permettant aux chercheurs de rassembler des informations d'un travail scientifique.

Pour notre travail, nous avons utilisé les techniques suivantes :

· L'observation directe : elle nous a servi également d'un outil essentiel d'une recherche scientifique, surtout dans sa phase d'enquête, d'autant plus qu'elle nous a permis d'obtenir et de noter rapidement un grand nombre de faits recherchés.

· L'interview libre : cette technique nous a permis d'être en contact avec nos enquêtés pour connaitre leurs opinions sur les facteurs socio-environnementaux lié à la F.T dans la ZS de Masa.

2.2.3. Instrument de mesure de collecte des données

Nous avons utilisé le questionnaire comme instrument de collecte des données.

Origine :

Nous nous sommes inspirés de questionnaires épidémiologiques utilisés à l'université de Québec de l'Epidémiologie Canada 2009

Description :

Notre outil est composé de 13 questions et s'intéresse aux données :Socio-culturels,Socio-environnementaux, Socio-économiques.

1. Validité de l'instrument de mesure

Pour valider l'outil, nous avons utilisé la méthode de juge qui consiste à soumettre le questionnaire aux experts et personnes ressources dans le domaine de sciences de santé. Ces experts ont émis leurs critiques et observations qui nous ont permis d'amender et d'adapter cet outil en fonction des objectifs de cette étude.

2. Fiabilité de l'instrument de mesure

Après notre outil ait été soumis aux avis des experts. Nous avons procédé à notre recherche qui répondaient aux critères de sélection ce qui nous a permis de réduire et supprimer certaines ambiguïtés.

2.3. Type d'étude

Notre étude esttransversale.

2.4 Populationcible et échantillonnage

2.4.1 Population cible

Notrepopulation cible est constituée de chefs de ménages. La populationgénérale de l'aire de santé Masaest de 18.625 Habitants soit 2.661 ménages.

2.4.2. Technique d'échantillonnage

Nous avons utilisé la technique d'échantillonnage aléatoire simple.

2.4.3 Détermination de la taille de l'échantillon

Pour déterminer la taille de notre échantillon, nous avons fait recours à la table d'estimation de la taille de l'échantillon à 95% de confiance. Cette consultation nous a permis de retenir une taille de 125 chefs de ménages.

2.4.4. Choix ou sélection de l'échantillon

Pour faire partie de notre étude, les sujets à enquêter devront répondre aux critères ci-après :

· Êtrechef de ménage de l'aire de santé Masa;

· Accepter de participer librement à notre étude ;

· Être capable de répondre à nos questions.

Sont exclus de cette étude toutes personnes n'ayant pas remplies conditions.

2.5. Processus de collecte des données

2.5.1. Recrutement et formation des enquêteurs

Les données ont été collectées par les enquêteurs que nous avions recrutés localement et ont été formé sur l'utilisation de l'instrument de collecte des données pendant trois jours et ont été présenté avant leur déploiement sur terrain.

2.5.2. Pré-test

Avant la recherche proprement dite, une enquête pilote a été conduite pour déterminer la faisabilité du questionnaire et aussi détecte les ambigüités et problème éventuel dans son contenu. C'est ainsi que nous avons interviewé 5 ménages adultes de la Zone de Santé de Masa qui répondaient aux critères de sélection. Cette investigation nous a permis de bien réajuster notre instrument sur base des réponses des participant à l'enquête pilote. De ce fait, la version finale de l'instrument a été obtenue.

2.5.3. Collecte des données proprement dite

a. Démarches préliminaires

La lettre de recherche délivrée par les autorités de l'ISSS/CR Kinshasa nous a permis d'entrer en contact avec les autorités de la zone de santé de Masa avec autorisation de Médecin chef de zone et celles des 4 aires santé de centres de santésen vue de réaliser notre enquête dans les structures respectives à leurs charges.

b. Réalisation de l'interview

Au sein de la population, une interview face à face avec les ménagèresà l'écart de tout le monde a été réalisé. Les caractères sociodémographiques ont été investigues par question réponse : âge, sexe, niveau d'étude, travaille, état matrimonial, religion, langue.

c. Contrôle de la qualité des données.

Les superviseures procèdent à la vérification des fiches, une fois arrivées à leur niveau comme pour s'assurer du remplissage correct de tous les items et pour contrôler l'exhaustivité, la cohérence et la vraie semblable des données recueillies.En cas de failles l'enquêteur sera obligé de reprendre son travail selon les recommandations du superviseur.

d. Moyen utilisé pour contrôler le biais

Pour contrôler le biais de sélection nous avons procédé à la vérification des fiches numérotés. Pour contrôler les biais de classement, seul est considérée comme enquêté de la population habitant l'aire de santé de Masa.

e. Considération d'ordre éthique

La réalisation de cette étude a été possible après l'obtention du consentement des ménagères adultes et surtout la participation volontaire. Par ailleurs, la confidentialité ainsi que l'anonymat étaient garanties.

2.6. Difficultés rencontrées

Nous nous sommes butés aux difficultés suivantes : l'inaccessibilité à certaines informations, le problème de transport et le refus de certaines ménagères à répondre à nos questions.

CHAPITRETROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous allons présenter et interpréter nos résultats en deux étapes. D'abord nous commencerons par les analyses unies variées et enfin les analyses bi variées.

3.1 Présentation des résultats

3.1.1 Analyses univariées

Tableau 1. Répartition des enquêtées selon les caractéristiques

Sociodémographiques

Variables

Fréquence (n=125)

%

Age

Moins de 20 ans

42

33,6

20-29 ans

63

50,4

30-39 ans

7

5,6

40-49 ans

13

10,4

Etat matrimonial

Mariée

21

16,8

Célibataire

31

24,8

Divorcée

1

0,8

Union libre

68

54,4

Veuve

4

3,2

Profession

Ménagère

10

8,0

Agriculture

3

2,4

Commerçante

99

79,2

Autres

13

10,4

Il ressort du tableau 1 que la majorité des enquêtés soit 50,4 % étaient âgée de 20 à 29 ans et 33,6% avaient moins de 20 ans. Par ailleurs, l'immense majorité soit 79,2% des enquêtés étaient des commerçants. En outre, 54,4% des sujets vivaient en union libre.

Tableau 2. Répartition des enquêtées selon les caractéristiques

Socioculturelles

Variables

Fréquences (n=125)

%

Niveau d'éducation 

Universitaire

36

28,8

Secondaire

38

30,4

Primaire

51

40,8

Religion

Catholique

31

24,8

Kimbanguiste

15

12,0

Réveil et Protestante

66

52,8

Autres

13

10,4

Langues

Kikongo

34

27,2

Lingala

70

56,0

Français

21

16,8

En ce qui concerne le niveau d'étude, on observe une prédominance des enquêtés du niveau primaire (40,8%) suivi de 30,4% des enquêtés du niveau secondaire.52,8% étaient les adeptes des églises des réveils. Enfin, la majorité des enquêtées soit 56,0% parlaient lingala.

Tableau 3 : Répartition des enquêtées selon les caractéristiques liées à la fièvre typhoïde

Variables

Fréquences (n=125)

%

Signification de la fièvre typhoïde 

Une infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement humain

114

91,2

Une pathologie

2

1,6

Une fièvre

5

4,0

Autres

4

3,2

Avoir souffert de la Fièvre typhoïde

Oui

67

53,6

Non

58

46,4

Age au premier épisode de la fièvre typhoïde

Moins de 5ans

7

5,6

Plus de 5ans

51

40,8

Adulte

67

53,6

Stratégies à mettre en place pour ne pas souffert à la fièvre typhoïde

Lavage des mains

82

65,6

Aliments protégés

28

22,4

Autres

15

12,0

Traitement de la fièvre typhoïde

Métronidazole infusion

107

85,6

Ciprofloxacine

18

14,4

Les conséquences de la fièvre typhoïde

La mort

113

90,4

Digestive

4

3,2

Chirurgicale

8

6,4

Le tableau 3 révèle que plus de 91,2% des sujets connaissaient la fièvre typhoïde comme étant une infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement humain. 53,6% des sujets étaient des adultes lorsqu'ils ont souffert de la fièvre typhoïde. 65,6% des sujets parlaient de lavage de la main comme les stratégies à mettre en place pour se prévenir de la fièvre typhoïde. 85,6% des sujets parlent de métronidazole comme le traitement de la fièvre typhoïde. Enfin, la grande majorité soit 90,4% ont cité la mort comme étant conséquence de la fièvre typhoïde.

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon les habitudes de vie

Variables

n=125

%

Sources d'eau de boisson

Eau du robinet dans la cour/parcelle

52

41,6

Puits protégé

5

4,0

Eau en bouteille

3

2,4

Fontaine

65

52,0

Type de toilettes utilisées dans le ménage

Chasse branchée à l'égout

10

8,0

Chasse branchée à fosse septique

23

18,4

Fosse arabe

88

70,4

Pas de toilette

4

3,2

Le tableau 4 indique que 52,0% boivent l'eau de la fontaine et 70,4% utilisent des fosses arabes.

3.1.2. Analyses bivariées

Tableau 5. Relation entre caractéristiques sociodémographiques et la prévalence fièvre typhoïde

 

Fièvre typhoïde

Variables

OUI

NON

 

N

%

N

%

Age

Moins de 20 ans

17

40,5

25

59,5

X2de Yates=8,069 ddl=3

p=0,045

20-29 ans

35

55,6

28

44,4

30-39 ans

4

57,1

3

42,9

40-49 ans

13

10,4

2

15,4

Total

67

53,6

58

46,4

Religion

Catholique

11

35,5

20

64,5

X2de Yates=20,899

ddl=3

p=0,0001

Kimbanguiste

4

26,7

11

73,3

Réveil

48

72,7

18

27,3

Autres

4

30,8

9

69,2

Total

67

53,6

58

46,4

Niveau d'étude

Universitaire

9

25,0

27

75,0

X2=30,812

ddl=2

p= 0,0001

Secondaire

16

42,1

22

57,9

Primaire

42

82,4

9

17,6

Total

67

53,6

58

46,4

Etat Matrimonial

Mariée

3

14,3

18

85,7

X2de Yates=24,010

ddl=4

p= 0,000

Célibataire

14

45,2

17

54,8

Divorcée

1

100,0

0

0,0

Union libre

48

70,6

20

29,4

Veuve

1

25,0

3

75,0

Total

67

53,6

58

46,4

 

Il ressort du tableau 5que la fièvre typhoïde était fréquente chez les adultes âgées de 20 à 29 ans que chez les sujets moins de 20 ans (55,6% contre 40,5%). Il existe une relation statistiquement significative selon l'âge des enquêtés et la fièvre typhoïde (X2=8,069 ; p=0,045).

La fièvre typhoïde prédominait chez les adeptes des églises de réveil suivi des catholiques (72,7% et 35,5%) il y a donc une différence statistiquement très significative entre la religion et la fièvre typhoïde (X2=20,899 ; p=0,000).

Il revient de noter que les enquêtés du niveau d'étude primaire souffraient plus de la fièvre typhoïde que les autres. Il y avait une relation statistiquement très significative entre le niveau d'étude et la fièvre typhoïde (X2=30,812 ; p=0,000).

On note aussi l'existence d'une relation statistiquement significative entre la fièvre typhoïde et l'occupation. C'est-à-dire que la fièvre typhoïde dépend de l'occupation (X2=24,010 ; p=0,000).

Tableau 6. Relation entre les caractéristiques socio-environnementales et la survenue de la fièvre typhoïde

 

Fièvre typhoïde

 
 

Oui

Non

Variables

N

%

n

%

Sensibilisation sur le risque de la fièvre typhoïde

NON

20

74,1

7

25,9

X2 =5,805

ddl=1p=0,016

OUI

47

48,0

51

52,0

Total

67

53,6

58

46,4

 

Type de toilette

Chasse branchée à l'égout

2

20,5

8

80,0

X2 de yates=19,081

ddl=3 p=0,000

Chasse branchée à fosse septique

5

21,7

18

78,3

Fosse arabe

57

64,8

31

35,2

Pas de toilette

3

75,0

58

46,4

Total

67

53,6

58

46,4

 

Sources d'eau de boisson

Eau du robinet dans la cour/parcelle

16

30,8

36

69,2

X2 de yates=26,06

ddl=3 p=0,001

Puits protégé

1

20,0

4

80,0

Eau en bouteille

1

33,3

2

66,7

Fontaine

49

75,4

16

24,6

Total

67

53,6

58

46,4

 

Il ressort du tableau 6que moins on est sensibilisé sur la maladie, plus onest exposé à la maladie (p=0,016).

L'utilisation des latrines non hygiénique était statistiquement liée à la fièvre typhoïde (p=0,0001).Enfin la fièvre typhoïde était statistiquement liée à la consommation d'eau non potable (p=0,0001).

3.2 Discussion des résultats

Après présentation de nos résultats, il importe pour nous dans cette partie de confronter nos résultats à ceux d'autres auteurs.

Nos résultats ont montré que 50,4 étaient âgée de 20 à 29 ans et 33,6 avaient moins de 20 ans. En ce qui concerne le niveau d'étude, on observe une prédominance des enquêtées du niveau primaire, l'immense majorité soit 79,2 des enquêtées étaient des commerçantes ; 54,4 des sujets vivaient dans l'union libre ; 52,8 priaient dans les églises des réveils et la majorité des enquêtées soit 56,0 parlaient le lingala.

Ces résultats ne coïncident pas avec ceux trouvaient par le rapport d'EDS (2007), La fréquence de la fièvre typhoïde est presque là même chez les adultes. Cela peut s'expliquer par le non-respect de l'hygiène, de l'assainissement négligé. La FT, appelée aussi maladie des mains sales, est due à une bactérie transmise de manière oro-fécale. La transmission peut se faire d'une manière directe ; par exemple lorsqu'on ne se lave pas les mains avant de manger ; ou indirecte via les vecteurs comme par exemple les mouches se posant sur la nourriture.

La quasi-totalité soit 91,2% des sujets considéraientla fièvre typhoïde comme étant une infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement humain ; 53,6% des sujets étaient des adultes lorsqu'ils ont souffert de la fièvre typhoïde ; 65,6% des sujets parlaient de lavage de la main comme les stratégies à mettre en place pour ne pas souffert à la fièvre typhoïde ; 85,6% des sujets ont cité le métronidazole comme le mécanisme ou le moyen à mettre en place pour éviter la fièvre typhoïde et enfin la grande majorité soit 90,4%citaient la mort comme étant conséquence de la fièvre typhoïde.

En analyse bivariée, la présente étude a mis en évidence une relation entre les facteurs socio-environnementaux et la survenue de la fièvre typhoïde. L'utilisation des latrines non hygiénique et la consommation d'eau non potable étaient statistiquement liées à la fièvre typhoïde.Les insuffisances d'assainissement dans les quartiers précaires, par exemple, exposent les enfants aux maladies hydriques, notamment la fièvre des enfants (Dongo et coll., 2008).

Les impuretés de l'eau peuvent être pathogènes et causer des maladies entériques, telles que la fièvre typhoïque (Chevalier et coll., 2003). C'est ce qui explique des flambées de fièvre typhoïde (imputables aux eaux non potables) dans les pays de l'Afrique (Bonkoungou et coll., 2007; Sangaré et coll., 2007).L'eau peut servir de gîte à des germes pathogènes ou à certains parasites dans la transmission de maladies comme le paludisme, la fièvre jaune, la dengue (OMS, 1976;Fauran, 1996).

Notons que l'eau joue un rôle important dans l'explication de la fièvre (Shina et coll., 1999;Lugoli et coll., 2010). Une étude de Kojima (2006) sur les pays asiatiques suggère que l'eau de moins bonne qualité est associée à un risque plus élevé d'apparition de fièvre chez l'enfant en bas âge. Par ailleurs, l'effet du type d'approvisionnement en eau est controversé dans la littérature pour des raisons méthodologiques (Dos Santos, 2005).Dos Santos et LeGrand (2007)ont notamment montré que l'effet net de l'accès à l'eau s'estompe à mesure que d'autres variables socio-économiques sont introduites dans les modèles, et tout particulièrement l'instruction de la mère.

Conclusion

La fièvre typhoïde, une maladie infectieuse due à la bactérie dont le réservoir de germe est strictement humain. La bactérie se transmet par le contact entre des matières fécales humaines et la bouche, ou par la consommation de nourriture ou d'eau contaminée. Voilà pourquoi nous nous sommes décidés de mener une étude sur les facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans l'aire deMasadans la zone de santé Masa.

Pour réaliser cette étude, nous nous sommes posé la question de recherche ci-après: Quels sont les facteurs socio-environnementaux pouvant favoriser la fièvre typhoïde dans la zone de santé Masa ?

Nous pensionsque la fièvre typhoïde serait liée auxfacteurs socio-environnementaux tels que la consommation d'eau non potable et l'utilisation de latrines non hygiénique.

Nous avons obtenu les résultats suivants :Il existe une relation statistiquement significative entre la fièvre typhoïde et l'âge des enquêtés ;la religion ; le niveau d'étude ;l'occupation ;la consommation d'eau non potable et le manque d'installations hygiéniques.

Recommandation

1. Au personnel soignant : d'enregistrer régulièrement dans les registres tous les renseignements concernant l'identité du patient, son état de santé ; sa profession, signes cliniques niveau socioéconomique ;

2. A la population de notre étude : de ne consommer aucun fruit ou légume crus bref tout aliment non lavé et de ne boire que l'eau bouillie ou désinfectée à la chloramine, mais surtout de respecter les normes d'hygiène et de salubrité élémentaires et préventives : l'hygiène de l'eau, des aliments, de boisson, personnelle (lavage des mains à la sortie des toilettes par exemple) ; l'assainissement du milieu, l'aménagement et la propriété d'autres petites sources d'eau potable existant dans certains quartiers ;

3. Aux agents de santé publique : d'instaurer les mesures de salubrité publique comme lutte contre la fièvre typhoïde, de mener des campagnes d'éducations sanitaires pour toute la population en ce qui concerne le mode de transmission de cette maladie aussi dangereuse que la diarrhée, le paludisme ;

4. Aux personnes pouvant s'intéresser à continuer cette recherche de pouvoir étudier les autres paramètres que nous n'avons pas exploité ;

5. Aux agents de l'État : d'entretenir les routes (rues, avenues) pour une bonne canalisation des eaux de pluies ;

Bibliographie

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DOS SANTOS, S. (2005). Koom la viim. Enjeux socio-sanitaires de la quête de l'eau à Ouagadougou (Burkina Faso). Université de Montréal (Canada), Département de démographie, 182 pages +Annexes.

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DOS SANTOS, S. ET T. LEGRAND (2007). "Accèsà l'eau et mortalité des enfants à Ouagadougou (Burkina Faso) ". Environnement, Risques et Sante 5: 1-7.

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III. Webographie

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Wikitionnaire, 2019.

La-définition.fr2019.

Www.banquemondial.net.

Annexes

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Sujet : Facteurs socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans l'aire la zone de santé Masa

I. Profil de l'enquêté

Age

 

Sexe

1. Masculin 2. Féminin

Niveau d'étude

1. Primaire 2. Secondaire 3. Universitaire

Travaille

1. Ménagère 2. Agriculture 3. Commerçante

4. Autres

Etat matrimonial

1. Mariée 2. Célibataire 3. Divorcée 4. Union libre 5. Veuve

Religion

1. Catholique 2. Kimbanguiste 3. Réveil

4. Protestante 6. Autres

Langue

1. Kikongo 2. Lingala 3. Français 4. Autres

II. Caractéristique lieu à la fièvre typhoïde

1. Avez-vous déjà entendu parler de la fièvre typhoïde

OUI ou NON

Si OUI, où s'est

1. Centre de santé 2. Zone de santé 3. Hôpital général de référence

2. Quand t'entendez-vous par la fièvre typhoïde ?

1. Une infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement humain : la contamination se fait par l'intermédiaire des selles de malades ou de porteurs sains. La transmission est le plus souvent oro fécale par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés.

2. Une pathologie 3. Une fièvre 4. Autres

3. Quel âge avez-vous souffert de la fièvre typhoïde

1. Moins de 5ans 2. Plus de 5ans 3. Adulte général

4. Quelles sont les stratégies à mettre en place pour ne pas souffert à la fièvre typhoïde

1. Lavage des mains

2. Aliments protégés

3. Autres

5. Quel est le mécanisme ou le moyen à mettre en place pour éviter la fièvre typhoïde

Traitement

1. Métronidazole infusion

2. Ciprofloxacine infusion

3. Ceftiazone flacon

6. Quelles sont les conséquences de la fièvre typhoïde

1. Mort

2. Aliment non protégé

3. Autres

7. Avez-vous été déjà sensibilisé sur le risque de la fièvre typhoïde

OUI ou NON

Si OUI, par quel moyen

1. Radio 2. Téléphone 3. Agents sanitaire

8. Quelle est la principale source d'eau que boivent les membres de votre ménage

1. Eau du robinet dans la cour/parcelle 2. Puits protégé 3. Fontaine 4. Eau en bouteille 5. Autres

9. Habituellement quel type de toilettes les membres de votre ménage utilisent-ils

1. Chasse branchée à l'égout

2. Chasse branchée à fosse septique

3. Fosse arabe

4. Pas de toilette

10. Dans votre ménage, parlez-vous des questions relatives à la fièvre typhoïde

OUI ou NON

Si OUI, de quoi parlez-vous principalement

1. La nécessité de la fièvre typhoïde

2. Les problèmes que cause la fièvre typhoïde

3. Les conduites à tenir pour la fièvre typhoïde

11. Dans votre ménage, parlez-vous des questions relatives à la vaccination des enfants sur la fièvre typhoïde ?

OUI ou NON

Si OUI, de quoi parlez-vous principalement

1. Les types de vaccin indispensables

2. Les périodes de vaccination

3. Les conduites à tenir pour les vaccinations

4. Les problèmes que cause la vaccination

5. La nécessité de les vacciner

6. Les personnes à vacciner

Si NON, quelles sont les raisons qui empêchent d'en vacciner

1. Ça rend plutôt malade

2. On n'a pas de temps

3. Le sujet n'intéresse pas tout le monde

4. Pas d'enfant dans le ménage

5. C'est une affaire des femmes

6. On n'en sait rien

7. Autres

12. Connaissez-vous des lieux où l'on peut faire vacciner ou vacciner les enfants ?

OUI ou NON

Combien de temps faut-il mettre pour se rendre au lieu de vaccination le plus proche avec les moyens de transport usuels dans votre localité ?

1. Moins de 15 min

2. 30 min à 1H

3. 15 à 30 min

4. Plus d'une heure

Quels sont les jours de vaccination là-bas ?

1. Tous les jours

2. Un jour, deux ou trois par semaine

3. Tous les jours ouvrables

13. Quels sont les maladies que vous abordez habituellement dans votre ménage ?

1. Fièvre/Paludisme

2. Diarrhée

3. Infection respiratoire aigue

4. Sida

5. Transmission VIH/SIDA mère à enfant

6. Tuberculose/Toux

7. Poliomyélite

8. Fièvre jaune

9. Fièvre typhoïde

10. Autres maladies

Table d'estimation de la taille de l'échantillon

Population

Echantillon

Population

Echantillon

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

70

75

80

85

90

95

100

110

120

130

140

150

160

170

180

190

200

220

240

260

280

10

14

19

24

28

32

36

40

44

48

52

56

59

63

66

70

73

76

80

86

92

97

103

108

113

118

123

127

132

140

148

155

162

300

320

340

360

380

400

420

440

460

480

500

550

600

650

700

750

800

900

1000

1200

1500

1800

2000

2200

2600

3000

4000

5000

10000

20000

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Source : Mayer et Coll ; 2003, P.86 cité par MATUKALA NKOSI, Cours de Méthodologie, ISSS-CR, 2019.






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