REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE SANTE DE LA
CROIX-ROUGE
I.S.S.S/CR

B.P. 12149 Kinshasa I
FACTEURS SOCIO-ENVIRONNEMENTAUX LIES A LA FIEVRE
TYPHOIDE DANS L'AIRE DE SANTE MASA
LISONGO GBALAMO SERGE
Gradué en Sciences
infirmières
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention degrade de Licencié en Science de santé
Section : Santé Communautaire.
Option : Epidémiologie
Directeur :Prof. MATUKALA
NKOSIThomasPh.D
Encadreurs : C.T KALUNDA PANZIEric
ASS. BUAMBA MBELENGE Peniel
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
EPIGRAPHE
« La plupart des choses importantes dans le monde ont
été accomplies par des personnes qui ont continué à
essayer quand il ne semblait y avoir aucun espoir »
Valen Apps.com
DEDICACE
A mon père BLAISE ANZENGE,
Tu t'es battu pour m'offrir les meilleures conditions
d'existence. Tu as toujours veillé à ma réussite
intellectuelle ; même aux pires moments de la vie. Tu as
été stimulant pour ma persévérance dans les
études combien laborieuses.
A ma mère DAMIENNE
MIENANDI,
Sans tes prières et tes sacrifices, ce travail ne serait
jamais réalisé. Ton amour, ta compréhension et tes
conseils tout au long de mes études ont toujours été pour
moi un immense soutien.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre deuxième cycle de formation en
santé communautaire, nous éprouvons une réelle gratitude
et nous remercions tous ceux ou celles qui, de près ou de loin, ont
participé à la réalisation de ce travail.
D'une manière exceptionnelle, nos sentiments
s'adressent d'abord à Dieu Tout-Puissant à travers son fils
Jésus-Christ de qui nous tirons l'essence de notre vie et qui est la
source de notre réussite sur la terre.
Nous pensons de façon particulière à
toutes les autorités académiques et administratives de l'Institut
Supérieur des Sciences de Santé de la Croix-Rouge (ISSS/CR) qui
n'ont cessé de mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour notre
formation.
Au Directeur de ce travail, le Professeur MATUKALA NKOSI
Thomas, en dirigeant ce mémoire, vous nous avez permis une fois de plus
de témoigner de la sympathie faisant de vous un professeur
admirable.Soyez rassuré de notre profond attachement et de notre
respectueuse reconnaissance.
Nous pensons aussi au C.T PANZI Eric et à l'Assistant
BUAMBA MBELENGE Jean-Claude Peniel pour leur encadrement.
Nous remercions le Pasteur CHARLES KISOLOKELE et le Pasteur
YVES ILUNGA qui, chaque jour, nous apprennent comment intégrer Dieu et
son fils Jésus-Christ dans notre vie quotidienne.
A notre frère VALERON BIMANGU, pour tout l'amour, la
compréhension et le soutien que vous nous avez toujours
apportés.Nos remerciements s'adressent aussi à nos frères
et soeurs NAOMIE MALENGE et GIOVANNI ANZENGE, recevez ce travail en
témoignage de l'amour, de la confiance et dusoutien que vous nous avez
apportés.
Avous notre tante ADOLO PAYE pour votre soutien et vos
encouragements renouvelés, que nos liens familiaux se resserrent
davantage.
Nous disons merci à vous, au couple TUMIKA, pour votre
soutien et considération.
A toi YVANNE KILESI ; nous avons trouvé en toi
une grande femme, ta sincérité et ton soutien ne nous ont jamais
fait défaut, merci.
A FRANCIS LUYEYE, DEBORAH NLANDU, DANIEL MUTEBA, KADI
ODIMGBE, GUELORD MABIALA, HERVE SHONGO, PASCAL ABEDI, TOKO MINGI, GLODY
KALIMASI, plus que des amis, vous êtes devenus nos frères et
complices. Recevez ce travail en témoignage de notre profonde
amitié et de notre grande reconnaissance ; et en souvenir des
moments passés avec vous.
Nous remercions tous nos camarades de promotion : PAPY
NKOSI, TRESOR MAMBA, KEVIN SANZA, RODIN MBANDA, KENAKI, LOSHIYA, pour tout ce
qui nous unit et pour des moments passés ensemble.
LISONGO GBALAMO Serge
LISTE DES ABREVIATIONS
ATB : Antibiotique
BEC : Bulletin épidémiologique de la
République Démocratique du Congo
BCZS : Bureau central de zone de santé
DDL : Degré de liberté
DSE : Direction Surveillance Epidémiologique
DOM : Diseases of the improvisheb
EDS : Enquête Démographique Sanitaire
F. T : Fièvre typhoïde
ISSS/CR : Institut supérieur des sciences de santé
de la Croix-Rouge
MCZ : Médecin chef de zone
OMS : Organisation mondiale de la santé
PS : Poste de santé
P : Valeur P
RDC : République Démocratique du Congo
SSP : Soins de santé primaires
ZS : Zone de santé
% : Pourcentage
X² : Chi carré
Liste des tableaux
Tableau 1 : Répartition des
enquêtées selon les caractéristiques
Sociodémographiques
Tableau 2 : Répartition des
enquêtées selon les caractéristiques Socioculturelles
Tableau 3 : Répartition des enquêtées
selon les caractéristiques liées à la fièvre
typhoïde
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon les habitudes de vie
Tableau 5 : Relation entre caractéristiques
sociodémographiques et la prévalence fièvre typhoïde
Tableau 6 : Relation entre les
caractéristiques socio-environnementales et la survenue de la
fièvre typhoïde
Tables des matières
Table des matières
ÉPIGRAPHE.....................................................................................................................i
DEDICACE.....................................................................................................................ii
REMERCIEMENT.........................................................................................................iii
Liste
d'abréviations.........................................................................................................iv
Liste des
tableaux............................................................................................................v
0. INTRODUCTION
1
0.1. ENONCE DU PROBLEME
1
0.2. Question de recherche
5
0.3. Objectifs de l'étude
6
0.3.1. Objectifs spécifiques portant
sur :
6
0.4. Hypothèses
6
0.5. Type et domaine de l'étude
7
0.6. Justification d'étude
7
0.7. Délimitation
7
0.8. Subdivision du travail
8
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE
9
1.1. Quelques définitions des concepts
9
1.2. Généralités sur la
fièvre typhoïde
9
I.2.1. Epidémiologie, facteurs de risque et
charge de morbidité
10
I.2.2. Physiopathologique
11
I.2.3. Mode de contamination
12
I.2.4. Aspect clinique
13
I.2.5. Diagnostique
14
I.2.6. Diagnostique différentiel
15
I.2.7. Complications
16
1.2.8. Traitement
17
1.2.9. Prévention
18
1.2.10. Le germe pathogène et la maladie
23
1.2.11. Etudes antérieures sur les facteurs
socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde
24
1.3 Cadre conceptuel de recherche
29
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHES
METHODOLOGIQUES
30
2.1. Présentation de la zone de santé
de Masa
30
2.1.1. Brève Historique de la zone de
santé Masa
30
2.2. Méthode, technique et instrument
40
2.2.1 Méthodes
40
2.2.2 Technique de recherche
40
2.2.3. Instrument de mesure de collecte des
données
41
2.3. Type d'étude
42
2.4 Population cible et échantillonnage
42
2.4.1 Population cible
42
2.4.2. Technique d'échantillonnage
43
2.4.3 Détermination de la taille de
l'échantillon
43
2.4.4. Choix ou sélection de
l'échantillon
43
2.5. Processus de collecte des données
43
2.5.1. Recrutement et formation des
enquêteurs
43
2.5.2. Pré-test
44
2.5.3. Collecte des données proprement
dite
44
2.6 Difficultés rencontrées
46
CHAPITRETROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION
DES RESULTATS
47
3.1 Présentation des résultats
47
3.1.1 Analyses univariées
47
3.1.2. Analyses bivariées
51
3.2 Discussion des résultats
54
Conclusion
56
Recommandation
57
Bibliographie
58
0. INTRODUCTION
0.1.
ENONCE DU PROBLEME
Les dangers environnementaux auxquels la population
estsoumise se sont considérablement accrus au cours des dernières
décennies (Ozer et Perrin, 2014). Divers facteurs liés à
l'environnement combinés à des conditions sociales et
économiques précaires exposent les populations à de
nombreux problèmes de santé (infections respiratoires
aiguës, paludisme, diarrhée, etc.) (Fobil et coll., 2011). On
estime ainsi que 24% de la charge mondiale de morbidité et 23% de tous
les décès sont imputables aux facteurs environnementaux,
notamment, dans les pays du Sud, aux conditions d'accès à l'eau,
à l'assainissement et à l'hygiène, à la pollution
de l'air à l'intérieur des habitants (utilisation de combustibles
solides) mais également à la pollution atmosphérique
urbaine (OMS, 2010).
La fièvre typhoïde, qui est une maladie
infectieuse due à la bactérie dont le réservoir de germe
est strictement humain, est l'une des conséquences d'un environnement
mal entretenu. En effet, cette bactérie se transmet par le contact entre
des matières fécales humaines et la bouche, ou par la
consommation de nourriture ou d'eau contaminée (Encyclopédie
médicale, Paris, 2007).
L'Afrique n'échappe pas à la fièvre
typhoïde vue ses conditions climatiques et le niveau de vie de ses
habitants. La transmission de cette maladie se fait souvent par l'ingestion
d'eau ou de la nourriture contaminée. Elle peut également se
faire par le contact direct. Les germes de la typhoïde passent dans les
selles et l'urine des personnes infectées. Les migrations facilitent le
développement et la transmission d'une maladie infectieuse d'un lieu
à l'autre. (OMS, 2004).
Les calamités naturelles, les conflits armés
dans certains pays du monde, les accidents dus à l'industrialisation
sont aujourd'hui les causes de dégradation ou des pertes humaines. Dans
le pays en développement dont la RDC fait partie, la fièvre
typhoïde est endémique et pose un problème majeur de
santé publique. Au niveau mondial, d'après l'OMS (2007), le
nombre de patients dans le monde serait compris entre 16 à 33 millions
de personnes avec plus de 200.000 décès annuellement. Dans les
régions les plus touchées, le pic d'incidence survient parmi les
enfants et les adolescents âgés de 4 à 19ans.
La maladie est parfois grave, en particulier en raison de ces
complications qui peuvent être révélatrices de la maladie,
car son diagnostic à sa phase initiale est difficile et se confond
souvent à un état grippal ou d'accès palustre. Les souches
multi résistantes de salmonella émergent un peu partout dans le
monde, ce qui pose un problème de leur prise en charge. Les
premières constatations sur la fièvre typhoïde remontent du
début du 18e siècle, puis les altérations
intestinales ont étés mise en évidence un siècle
plus tard. Mais il a fallu attendre la fin du 19e siècle pour
qu'Eberth retrouve les bacilles. Le sérodiagnostic a été
mise au point par Widal en 1896, l'hémoculture en 1900 et le traitement
par le chloramphénicol en 1947. Mais des résistances à ce
produit sont apparues dès 1950. En 1972, une importante
épidémie a sévi au Mexique sur plus de 10.000 cas avec une
salmonella résistance. Chau TT et al. antimicrobial drug resistance
of Salmonella enterica Serover Typhi in Asia molecular mechanism of reducerd
susceptibility to the fluoroquinolones. Antimicrobial agents and chemotherapy,
2013, 51 (12) :4315-4323.
Quatre espèces de salmonella peuvent provoquer cette
affection : salmonella typhi (bacille d'Eberth) et salmonella paratyphi A,
B et C dont l'importance varie selon le pays et les épidémies. Si
salmonella typhi et paratyphi B sont fréquents en France, salmonella
paratyphi A est plus fréquent en Afrique du Nord et salmonella paratyphi
C en Extrême-Orient.
Le cheminement des germes est connu, mais les
mécanismes immunitaires mis en jeu sont encore mal expliqués.
Après l'ingestion, les bacilles traversent l'intestin et infectent les
ganglions mésentériques (incubation), après la grande
circulation et se disséminent aux différents tissus
(période d'état) (M, Gentilini
2012). La fièvre typhoïde a un
caractère polymorphe d'autant plus que les antibiotiques donnent des
aspects atypiques. Elle reste encore très fréquente en pays
tropicaux et dans la moitié de cas en pays tempérés.
En RDC, le financement du système de santé
repose sur trois sources principales : les ménages, les aides
extérieures et le budget de l'état. Au moment de
l'indépendance (1960), le système de santé en RDC
était le mieux réputé, organisé et le plus
performant de l'Afrique. Mais suite aux difficultés budgétaires
apparues à partir des années 60, aggravées par des
troubles et rebellions ; le financement de santé à l'instar
de celui d'autres secteurs de la nation deviennentaléatoires avec des
résultats infirmes ne permettant plus la satisfaction de besoin
sanitaire de la population. Banque mondiale ; rapport annuel sur
l'état. (DSE 2017)
Contrairement aux normes fixées par l'OMS
(2004) stipulant que chaque pays doit conserver 10 à
15% de son budget annuel au secteur de la santé ; la RDC ne
respecte pas ces normes qui pourraient permettre sa population d'utiliser les
services à moindre couts. En octobre 2016, 9% du budget consacrés
à la santé. Le budget dédié à la
santé passe de 6,8% à 9,01% en 2015. La banque mondiale a
publié mercredi 12 septembre son cinquième rapport de suivi de la
situation économique de la RDC. Intitulé :
« Améliorer la dépense de santé pour renforcer
le capital humain et assurer une croissance inclusive », ce document
appelle le gouvernement congolais à augmenter ses dépenses de
santé. Ainsi, avec un peuple en bonne santé, selon la Banque
mondiale, l'économie qui sort de la crise sera consolidée.
Banque mondiale ; rapport annuel 2018.
Dans rapport, la Banque mondiale invite la RDC à
accroitre le niveau, l'efficacité et l'efficience des ressources qu'elle
alloue au secteur de la santé. Malgré les efforts
enregistrés depuis 2007, dit le rapport, les dépenses publiques
dans la santé continue de souffrir de faibles résultats. Cette
situation s'explique par une mauvaise affectation ou une mauvaise utilisation
des ressources, rendant difficile l'accès de la population aux soins
médicaux.
La zone de santé de Masa, n'échappepas à
la fièvre typhoïde. En 2018, la province Kongo Centrala
enregistré de nombreux cas et décès dûà la
F.T. Le rapport de la Direction Surveillance Epidémiologique avec
l'appui des partenaires du Ministère de Santé dans son bulletin
épidémiologique de la République Démocratique du
Congo (BEC) révèle qu'en janvier 2018, 51763 cas et 35
décès ont été répertoriés ; en
février la province a subi lemême sort que celui du mois de
janvier par rapport aux chiffres, en mars 5452 cas et 3
décès ;en avril 2829 cas et 14 décès ; en
mai 3648 cas et 14 décès ; en juin 2837 cas et 4
décès, et ainsi qu'en juillet 3998 cas et 1
décès.C'est dans cet esprit que cette étude est
menée en vue de rechercher les facteurs socio-environnementaux
liés à la fièvre typhoïde dans la zone de
santé Masa.
0.2. Question de recherche
Quels sont les facteurs socio-environnementaux liés
à la fièvre typhoïde dans l'aire de Masa dans la zone de
santé Masa ?
0.3. Objectif généralde l'étude
L'objectif général de cette étude est
d'identifier facteurs socio-environnementaux liés à la
fièvre typhoïde dans la zone de santé Masa.
0.3.1. Objectifs spécifiques
Nos objectifs spécifiques sont :
· Déterminer la proportion des cas de la
fièvre typhoïde à l'aire de santé Masa dans la Zone
de Masa.
· Décrire les facteurs socio-environnementaux de
la population de l'aire de santé Masa dans la Zone de Masa.
· Etablir une association entre la survenue de la
fièvre typhoïde et les facteurs socio- environnementaux de la
population de la zone de santé de Masa.
0.4. Hypothèse
La consommation d'eau impropre et le manque de
toiletteshygiéniquesseraient des facteurs socio-environnementaux
liés à la survenue de la F.T à Masa.
0.5. Type et domaine de l'étude
Notre étude portant sur les facteurs
socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans
l'aire de santé Masa dans la Zone de Masaest transversale à
visée analytique. Elle s'inscrit dans le domaine de la santé
publique.
0.6. Justification d'étude
La fièvre typhoïde est une réalité,
qui au jour le jour, prend de l'ampleur dans notre pays au point qu'elle court
le risque de devenir une épidémie. Telle est la raison qui nous a
motivées à fixer notre choix du présent travail
scientifique sur cette maladie. Elle surprend la population de Kongo central
mais aussi la région tropicale du continent africain. Ainsi, à
l'issue de ce travail, nous devons être capable de décrire
les facteurs de risque de la fièvre typhoïde ;
d'établir la fréquence de la fièvre typhoïde par
rapport à l'âge et le sexe d'abord, ensuite par rapport à
d'autres maladies.
0.7. Délimitation
Notre étude s'est déroulée dans l'aire
de Santé Masa dans la zone de santé de Masa à Kasangulu
durant la période allant de 12/06 au 02/07 2019.
0.8. Subdivision du travail
Le travail est subdivisé en trois chapitres. Dans le
premier chapitre, nous traitons de la revue de la littérature ;
dans le deuxième chapitre, nous étalons une approche
méthodologie et dans le troisième chapitre, nous
présentons la présentation et la discussion des résultats
de recherche et une conclusion précédera et succédera.
CHAPITRE PREMIER :
REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. Quelques définitions
des concepts
a. Facteurs socio-environnementaux
Un facteur est un élément du milieu
extérieur dont dépend le développement d'une espèce
(les facteurs climatiques, nutritifs. Facteur limitant) c'est un
élément dont l'excès ou le défaut conditionne le
développement des êtres vivants.
(La-définition.fr2019).
Le mot Socio-environnemental désignel'ensemble des
facteurs géologiques, pédologiques et climatiques à des
questions relevant la communauté de leur droit, et des conditions de vie
(Wikitionnaire, 2019).
b. Fièvre typhoïde
La fièvre typhoïde est une infection
potentiellement mortelle due à la bactérie salmonella typhi. Elle
se propage habituellement par l'eau ou les aliments contaminés. Une fois
la bactérie ingérée, elle se multiplie et passe dans la
circulation sanguine. (OMS 2017).
c. Zone de santé
La Zone de santé est une entité
décentralisée ayant pour objectif de réaliser la
santé pour tous(Wikipedia 2018).
1.2.
Généralités sur la fièvre typhoïde
L'urbanisation et les changements climatiques risquent
potentiellement d'accroitre la charge mondiale de morbidité due à
la typhoïde. De plus, l'augmentation de la résistance aux
antibiotiques facilite la propagation de la typhoïde au sein des villes
surpeuplées ou lorsque les systèmes d'adduction d'eau et
d'assainissement sont insuffisants ou inondées. On estime que, chaque
année, de 11 à 20 millions de personnes contractent cette maladie
et que de 128 000 à 161 000 en meurent (OMS,
2017).
La salmonella typhi vit que chez l'être humain. Donc,
les personnes atteintes sont porteuses de la bactérie dans leur
circulation sanguine et dans le tube digestif. Les symptômes sont les
suivants : fièvre prolongée, fatigue,
céphalées, nausées, douleurs abdominales, constipation ou
diarrhée. Certains patients peuvent présenter une éruption
cutanée. Dans les cas sévères, elle peut entrainer des
complications sérieuses, voire la mort. On peut traiter la fièvre
typhoïde au moyen d'antibiotiques, même si les résistances
croissantes à différents types de ces médicaments
compliquent le traitement. On a utilisé pendant de nombreuses
années 2 vaccins préventifs. Un nouveau vaccin conjugué,
conférant une immunité de plus longue durée, a
été pré qualifié par l'OMS en décembre 2017.
I.2.1. Epidémiologie,
facteurs de risque et charge de morbidité
D'après l'organisation mondiale de la santé,
l'amélioration des conditions de vie et l'introduction des antibiotiques
ont entrainé dans les pays industrialisés une baisse drastique de
la morbidité et de la mortalité imputables à la
typhoïde.
Dans les régions en développement de l'Afrique,
des Amériques, de l'Asie du Sud Est et du Pacifique occidental
cependant, la maladie demeure un problème de santé publique.
L'OMS (2017) estime que, chaque année, il y a de 11 à 20 millions
de cas entrainant de 128 000 à 161 000 décès.
Le risque est plus élevé dans les populations
n'ayant pas accès à l'eau potable et à des services
d'assainissement suffisants. Les communautés pauvres et les groupes
vulnérables, dont les enfants, sont les plus exposés au
risque.OMS 2017 ; évolution de la prise en charge de la
fièvre typhoïde.
I.2.2. Physiopathologique
En injectant de très faibles quantités d'Eberth
dans les ganglions mésentériques de diverses espaces animales et
ses collaborateurs pour la première fois à reproduire
expérimentalement et la fièvre typhoïde et
réussissent à préciser les mécanismes
physiopathologiques si particulièrement de la maladie. Crump JA,
Luby SP, Minta ED. The global burden of typhoid fever. Bulletin de
l'organisation mondial de la santé, 2010, 82 (5) childhood, 1996, 75
(3) : 214-217.
Après leur ingestion, les bactéries
franchissent la muqueuse intestinale puis sont capté par les ganglions,
quelques sanguins, la plupart des bacilles typhiques sont détruit dans
les ganglions mésentériques ou la densité microbienne est
très élevée. Leur lyse libère l'endotoxine qui va
imprégner les terminaisons nerveuses du sympathique abdominale REUILLY a
parfaitement démontrer le rôle système
neuro-végétatif mésentérique dans la
physiopathologique de la fièvre typhoïde l'inoculation des
bactéries dans les ganglions du mésentère reproduit la
maladie par ce que ce derniers sont anatomiquement proches de responsables des
altérations nerveuses au cours de la maladie humaine
l'imprégnation toxique du système neurovégétatif
abdominal entraine les altérations intestinales (tuméfaction,
nécrosasse de plaque délayer) qui sont envahi ensuite par les
salmonella éliminées par la bille ; ainsi se trouvent les
principaux symptômes digestifs qui aboutissent à la survenue
d'hémorragie ou de perforation. L'endotoxine diffuse aussi dans tout
l'organisme et se fixe sur le centre nerveux diencéphalique, engendrant
les typhus, la fièvre et diverses perturbations circulaire. Les autres
organes (myocarde, vaisseaux périphérique, rein) ne sont pas
épargnés. Au cours d'évolution plus grave peut-être
réalisé un véritable syndrome malin. Le rôle
essentiel de l'endotoxine a été involontaire, conforme au cours
des premières traitements par le chloramphénicol comme l'indique
l'administration de dose massive d'emblée, entraine que lyse microbienne
brutale à l'origine d'accidents mortels par choc
toxémique.OMS, fièvre typhoïde, OMS, Genève,
2016
I.2.3. Mode de contamination
Le mode de contamination de la fièvre typhoïde se
fait soit directement, soit par l'intermédiaire d'un vecteur : le
comptage direct s'exerce dans l'entourage de typhique au moyen de selle et du
linge souillé, mais l'isolement du malade, le respect des soins,
l'hygiène de l'entourage permet de limiter le risque pour le porteur
chronique.
La dissémination indirecte des genres et responsables
de l'éclosion d'épidémie entendue, l'eau représente
le vecteur le plus habituel des bacilles typhiques. Les ingestions des malades
ou des porteurs chroniques peuvent en effet contaminer de façon
prolongée. Toutefois, ce mode de contamination a diminué
l'importance depuis le développement des méthodes
d'épuration industrielle des eaux et de boisson. C'est pourquoi le
coquillage et le fruit de mer, infecte le plus souvent avant leur
récolte, constituent aujourd'hui une cause majeure de contamination. Il
arrive aussi que les mouches transmettent les germes à
distance.Vollaard AM et al. Risk factors for typhoid and
paratyphoid fever in Jakarta, Indonesia, Journal of the American Medical
Association, 2013, 291 (21) : 2607-2615.
La contamination indirecte est la plus importance : ingestion
d'eau ou d'aliments souillée par les selles de sujet malade ou
porteur sains. C'est une maladie à transmission oro-fécale
directe ou indirect. Enfin, le manque d'hygiène collective, la
dénutrition explique la plus grande fréquence de la fièvre
typhoïde.
I.2.4. Aspect clinique
Quarante-huit heures après la contamination, survient
une fièvre qui augmente progressivement et atteignant à
40°C, accompagné des possible Céphale, asthénie,
anorexie, insomnie. L'aspect clinique de la fièvre typhoïde passe
à un tableau qui fait la fièvre typhus (fatigue externe) et qui
se passent par cinq périodes. OMS, fièvre typhoïde,
n°spécial de la revue l'histoire n°269, Genève,
2015
· La phase d'incubation : qui est variable, les
germes sont dans le ganglion mésentérique sans symptômes.
· La phase septicémique : (premier
septénaire) nous avons : des céphalées, l'insomnie,
des vertiges, température, épistaxis, la constipation, des
rôles au poumon et une splénomégalie.
· La phase d'envahissement général :
(ou 2ème septénaire) nous avons des signes
suivants : la diarrhée, trouble cardiaque, les troubles
neuro-végétatifs et des taches cutanées.
La phase de complication : (troisième
septénaire) nous avons les signes suivants : hémorragie
digestive, perforation des intestins, appendicite, cholécystite,
hépatite, néphrite et myocardite. La phase de convalescence avec
récupération progressive.
I.2.5. Diagnostique
Il est basé sur les signes et les symptômes. En
cas de tableau clinique typhique évocateur, les examens
complémentaires simples de certitudes mais de formes atypiques sont
fréquentées isolement des germes dans le sang après
l'hémoculture et dans la selle par coproculture (positive dans 45%
après 10 jours).
Ø Diagnostic d'orientation
· Biologie : le bilan sanguin standard ne montre que
des anomalies non spécifiques : nombre habituellement des globules
blancs qui sont parfois diminués (leucopénie), parfois diminution
du nombre de plaquettes sanguines, signalant des formes graves. Augmentation de
la vitesse de sédimentation
· Sérologie : la recherche d'anticorps
dirigés contre les antigènes O et H des salmonelles (test de
Widal) ne permet pas de distinguer une infection actuelle d'une atteinte
ancienne et guérie.
Ø Diagnostic de certitude
Il consiste en la mise en évidence de salmonelles dans
les selles par la coproculture ou dans le sang par l'hémoculture.
I.2.6. Diagnostique
différentiel
Dans le diagnostic différentiel dépend des
infections qui sont endémique dans la zone où le sujet a
contracté l'infection. Pour le voyageur venant d'un pays en voie de
développement, les diagnostique les plus fréquents sont : le
paludisme, l'hépatite, le typhus, l'abcès amibien du foie.
Aux États-Unis, il faut tenir compte des
septicémies d'origine urinaire, castrons intestinales, des infections
à influenza, de la mononucléose, infection de la
méningococcie, de la tuberculose et de l'endocardite bactérienne.
Au cours d'une épidémie de fièvre
typhoïde, il est important d'obtenir une confirmation diagnostique au
laboratoire et d'avoir un antibiogramme pour adapter le traitement.
I.2.7. Complications
Les complications de la fièvre typhoïde sont
redoutables, notamment (OMS, 2016) :
1.2.7.1. Complication fréquentes :
· Hémorragies digestives
· Perforations intestinales
· Choc toxi-infectieux
· Porteurs sains
· Rechute
1.2.7.2. Complications rares :
· Myocardite aigue
· Rupture du muscle grand droit de l'abdomen
· Ostéite, ostéomyélite
· Endocardite
· Glomérulonéphrite
· Hépatite
· Thyroïdite
1.2.7.3. Complication neurologique
Celle-ci va être expliquée par une
encéphalopathie.
1.2.8. Traitement
On peut traiter la fièvre typhoïde au moyen
d'antibiotiques. Avec l'émergence de la résistance à ces
médicaments, y compris au fluor quinolones, de nouveaux antibiotiques,
comme les céphalosporines et l'azithromycine, sont utilisés dans
les régions touchées. Il y a eu des notifications sporadiques de
résistance à l'azithromycine, mais celle-ci n'est pas encore
courante.(Parry CM. The treatment of multidrug. Resistant and nalidixic
acid-resistant typhoid fever in Vietnam. Transactions of the royal society of
tropical Medecine and hygiene, 2011, 83: 413-422)
Même après la disparition des symptômes,
on peut rester porteur de la bactérie, ce qui signifie que les sujets
concernés peuvent encore la propager par les selles. Lorsqu'on est
traité pour une fièvre typhoïde, il est important
d'appliquer les mesures suivantes (Op.cit) :
Ø Prendre les antibiotiques prescrits pendant toute la
durée demandée par le médecin ;
Ø Se laver les mains à l'eau et au savon
après avoir été aux toilettes et ne pas préparer ou
servir de la nourriture à d'autres personnes. On diminue ainsi le risque
de transmettre l'infection à autrui ;
Ø Demander au médecin de procéder
à un test pour s'assurer qu'aucune bactérie salmonella typhi ne
reste dans l'organisme.
1.2.9. Prévention
La fièvre typhoïde est courante dans les endroits
où l'assainissement est insuffisant et où l'eau potable manque.
L'accès à l'eau potable et à des services d'assainissement
suffisants, l'application des règles d'hygiène par ceux qui
manipulent la nourriture et la vaccination anti typhoïdique sont toutes
des mesures efficaces de prévention. Gibani MM, Britto C, Jin C,
Meiring J. Pollard A. traitement, diagnostic prévention de la
fièvre typhoïde. Genève : organisation mondiale de la
santé (rapport non publié) ; 2016.
Pendant de nombreuses années, on a utilisé 2
vaccins pour la protection de l'être humain : Un vaccin injectable
à base d'antigène purifié pour les sujets à partir
de 2 ans ;Un vaccin oral vivant atténue présenter sous forme
de capsules pour les sujets à partir de 5 ans. Ces vaccins ne
confèrent pas une immunité de longue durée et ne sont pas
homologués pour les enfants de moins de 2 ans. Un nouveau vaccin
conjugué, conférant une immunité plus longue, a
été pré qualifié par l'OMS en décembre 2017
pour les enfants à partir de l'âge de 6 mois. WHO, 2016 ;
WHO et UNICEF, 2018.
Tous les voyageurs dans les régions d'endémie
de la fièvre typhoïde sont potentiellement exposés au risque
même si, en général, celui-ci est faible dans les centres
touristiques et d'affaires où les normes d'hébergement,
d'assainissement et d'hygiène alimentaire sont élevées. La
vaccination anti typhoïdique sera proposée aux voyageurs se rendant
dans des destinations où le risque est élevé. Victoria
et al, 2009 ; Woldemicael, 2013.
Les recommandations qui suivent aident à garantir la
sécurité des voyageurs :
· Veiller à ce que la nourriture soit suffisamment
cuite et encore chaude quand elle est servie ;
· Eviter le lait cru et les produits qui en
dérivent. Ne boire pas du lait pasteurisé ou bouilli ;
· Eviter la glace sauf si elle est préparée
à partir d'une eau saine ;
· En cas de doute sur la sécurité sanitaire
de l'eau, la faire bouillir ou, si ce n'est pas possible, la désinfecter
avec un agent désinfectant fiable à libération lente
(qu'on trouve en général dans les pharmacies) ;
· Se laver soigneusement et fréquemment les mains
avec du savon, en particulier après avoir touché des animaux de
compagnie ou de ferme ou après avoir été aux
toilettes ;
· Laver soigneusement les fruits et les légumes,
en particulier s'ils sont consommés cru. Si possible, ils doivent
être pelés.
En décembre 2017, l'OMS a pré qualifié
le premier vaccin conjugué contre la typhoïde. Ce nouveau vaccin
confère une immunité plus longue que les anciens,
nécessite moins de doses et peut être administré aux
enfants à partir de l'âge de 6 mois.
Ce vaccin sera prioritaire dans les pays où la charge
de morbidité due à la typhoïde est la plus
élevée. Cela permettra de réduire les recours
fréquents aux antibiotiques pour le traitement, ce qui ralentira le
développement de la résistance de salmonella typhi.
En octobre 2017, le groupe stratégique consultatif
d'experts (SAGE) sur la vaccination, qui conseille l'OMS, a recommandé
l'utilisation systématique des vaccins anti typhoïdique
conjugués pour les enfants à partir de l'âge de 6 mois dans
les pays d'endémie. Il a également demandé de donner la
priorité à l'introduction de ces vaccins dans les pays où
la charge de morbidité imputable à la typhoïde est la plus
élevée ou en cas de résistance de salmonella typhi aux
antibiotiques.
Peu après la recommandation du SAGE, le Conseil
d'administration de GAVI a approuvé un financement de 85 millions de
dollars (US $) pour les vaccins anti typhoïdiques conjugués
à partir de 2019. La typhoïde est causée par Salmonella
entericaserovarTyphi (S. Typhi), une entérobactérie
extrêmement virulente et invasive. Seul l'être humain est
touché et, habituellement, la contamination s'effectue par l'ingestion
d'aliments ou d'eau contaminés par les excréta de malades ou de
porteurs asymptomatiques de la bactérie. Bien que la typhoïde soit
essentiellement considérée comme une maladie endémique,
des épidémies se produisent, fréquemment par suite de
pannes des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement.
Tarr PE et al. Considerations regarding mass vaccination against typhoid
fever as an adjunct to sanitation and public health measures: potential use in
an epidemic in Tajikistan. American Journal of tropical medecine an hygiene,
2015, 61 (1) : 163-170.
A la fin les années 1940, il y eu de meilleures
conditions de vie et de l'introduction des antibiotiques avaient
entrainé une diminution considérable de la morbidité et de
la mortalité dues à la typhoïde dans les pays
industrialisés. En revanche, dans les régions en
développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, cette
maladie continue de poser des problèmes sérieux de santé
publique, même si elle a des taux d'incidence qui varient
considérablement d'un pays à l'autre et au sein d'un même
pays.
En 2004, la charge de morbidité mondiale de la
typhoïde a été estimée à environ 21 millions
de cas par an, d'où un nombre estimé de 216 000 à
600 000 décès par an, principalement chez les enfants
d'âge scolaire ou plus jeunes. La majeure partie de cette charge concerne
l'Asie. Dans certaines régions, en particulier en Afrique, les
estimations du poids de la typhoïde sont limitées par
l'insuffisance des données.
Les enfants sont touchés de manière
disproportionnée par la typhoïde. Dans certains taudis urbains
d'Asie, la surveillance prospective en population a montré que chez les
5 à 15 ans, l'incidence annuelle de la typhoïde confirmée
par des hémocultures peut atteindre 180 à 494 pour 100 000
personnes. 3 dans certaines de ces zones, les enfants d'âge
préscolaire (<5 ans) montrent des taux d'incidence comparables ou qui
dépassent ceux des enfants d'âge scolaire qui sont
traditionnellement considérés comme la principale cible de cette
maladie. Levine MM. Typhoid fever vaccines. In:plotkin As, Orenstein WA,
EDS. Vaccines, 4th Ed. Philadelphia, WB Saunders company, 2017:
1057-1093.
Des complications graves surviennent chez jusqu'à 10%
des malades, surtout chez ceux qui ont été malades plus de 2
semaines et qui n'ont pas reçu de traitement approprié. Les
estimations des taux de létalité de la typhoïde se situent
entre 1% et 4%, les taux de létalité chez les enfants
âgés de <4 ans étant 10 fois plus élevés
que ceux des enfants plus âgés (4,0% contre 0,4%). 4 lorsque les
cas ne sont pas traités, les taux de létalité peuvent
atteindre 10 à 20%. Keddy KH et al. Persistence of antibodies to
salmonella typhi Vi capsular polysaccharide vaccine in South African school
children ten years after immunization. Vaccine, 2018, 17 (2) :
110-113.
La fièvre typhoïde due à des souches multi
résistantes de S. Typhi c'est-à-dire résistantes aux 3
antibiotiques de première intention que sont le chloramphénicol,
l'ampicilline et le cotrimoxazole est associée à une maladie plus
grave et à des taux de complications et de mortalité plus
élevés, surtout chez les enfants de <2 ans. De plus, par
comparaison avec la typhoïde provoquée par des souches sensibles,
on a signalé un taux de porteurs asymptomatiques après traitement
10 fois élevé pour les infections à S. Typhi multi
résistantes. 5 en Inde, le coût total par cas hospitalisé
s'est situé entre US$ 129 à Calcutta et US$ 820 à Delhi
et, dans 6 sites asiatiques, ces coûts étaient en moyenne de
US$334 (programme des Diseases of the Most Impoverished (DOMI). 6 les souches
multi résistantes de S. Typhi réduisent les possibilités
de traitement efficace et augmentent nettement les coûts de traitement.
Yang HH et al. An outbreak of typhoid fever, Xing-An county, People's
Republic of China, 2014: estimation of the field effectiveness of Vi
polysaccharide typhoid vaccine. Journal of infections Diseases, 2017, 183
(12) : 1775-1780.
1.2.10. Le germe
pathogène et la maladie
Le genre salmonella appartient à la famille des
Enterobacteriaceae. Les salmonelles sont des bacilles anaérobies
facultatifs à Gram négatif, dont la plupart ont une
mobilité assurée par la présence de flagelles péri
triches (antigène H). La désignation taxonomique de S. Typhi est
salmonella enterica, sous-espèce enterica, serovarTyphi. Outre
antigène H, la présence de 2 antigènes de surface poly
osidiques permet de mieux caractériser S. enterica, à savoir
l'antigène somatique O et l'antigène capsulaire Vi (pour
virulence). Ce dernier est associé à la résistance
à la lyse à médiation complémentaire et à la
résistance à l'activation du complément par la voie
alterne. (OMS, 2018)
Une fois ingéré, S. Typhi peut parvenir
jusqu'au système réticulo-endothélial et se multiplier
à l'intérieur des macrophages. D'après l'organisation
mondiale de la sante, le nombre de patients atteint dans le monde seraient
compris entre 16 et 33 millions des personnes avec plus de 600.000
décès annuellement. La contamination se fait par l'ingestion des
viandes peu cuites, et des boissons ou les aliments souillés par les
selles hommes infectés, malades ou porteurs sains.Bhutta ZA. Impact
of age and drug resistance on mortality in typhoid fever. Archives of Diseases
of childhood, 2018, 75 (3) : 214-217.
La FT a rapidement régressé en France et en
Europe suite à la javellisation de l'eau, des boissons
généralisées en ville à partir de 1910. La maladie
est quasiment absente dans le pays développé mais reste
fréquente dans d'autres pays. Sa prévalence est importante en
Asie du Sud-Est, en Asie centrale et en Afrique du Sud. Les germes responsables
restent salmonella typhi, plus de dix fois fréquemment retrouvés
que la salmonella paratyphus. L'homme est le seul réservoir important,
il peut s'agir des sujets malades éliminant des germes dans la salle
mais aussi des porteurs sains, convalescentes ou non(OMS, Histoire de la
fièvre typhoïde, nouvelle édition, Gallimard, Paris, 2018).
L'agent pathogène est :
· Fièvre typhoïde : salmonella typhi
(bacille d Elberth)
· Fièvre typhoïde :salmonella :paratyphi A/B
ou C
· Les salmonella sont des bacilles gram négatifs
et de la famille des entérobactéries.
1.2.11. Etudes
antérieures sur les facteurs socio-environnementaux liés à
la fièvre typhoïde
Beaucoup d'études ont été faites dans ce
sens et plusieurs facteurs pouvant expliqués la survenue de la
fièvre typhoïde ont été retenu dans le cadre de notre
travail.
1. Facteurs socio-économiques
En ce qui concerne l'approche socio-économique de la
maladie, d'après une étude menée à Machakos au
Kenya par l'office nationale de statistique, la prévalence de la F.T est
attribuée à certains facteurs tels que le niveau de vie des
ménages l'occupation des parents.
2. Niveau de vie des ménages
Le continent africain est caractérisé par la
pauvreté et une paupérisation continue. La RDC, l'un des pays
pauvres au monde n'échappe pas à cette situation en
général et la ville de KASANGULU en particulier. Les
résultats de l'enquête sur la consommation et le secteur informel,
mené par la banque centrale du Congo, plus de 65% de la population
vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins d'un 2US dollars par jour
et par personne). (Rapport annuel de la banque centrale du Congo,
2003).
Ainsi, les conditions de vie des populations sont dans
l'ensemble précaire et ne prédisposent pas à un
environnement salubre et par conséquent, influencent la santé des
populations. Il est toujours délicat de construire un indicateur de
niveau de vie en Afrique ; le revenu du mari étant
généralement inconnu de l'épouse, reconnu bien souvent
difficilement évaluable quand il ne correspond pas à un salaire,
est sujet à d'importantes fluctuations.
Il devient alors plus facile d'essayer d'évaluer le
train de vie du ménage à partir de quelques
caractéristiques du ménage. On peut donc émettre
l'hypothèse que le type d'habitat constitue un bon
révélateur du niveau social du ménage et que cette
qualité d'habitat va de pair avec l'importance de l'équipement
domestique.
Le niveau de vie des populations est dans l'ensemble
précaire et ne prédispose pas un environnement salubre, par
conséquent il influence sur la santé des populations en
générale et celle des enfants en particulier.
En Algérie, le contexte général prouve
que plus de 58% de la population vivent dans des villes, conditionnant un
accroissement de la pauvreté urbaine et un taux de chômage
à 29% faisant persister les maladies transmises par l'eau. (
www.banquemondial.net).
Le déficit en eau potable, la vétusté ou
la non-conformité des réseaux d'assainissement favorisent la
recrudescence des endémies locales à transmission hydrique comme
la F.T, les zoonoses et beaucoup d'autres maladies comme l'asthénie
à 2%, cancer progressant de 24 000 cas, et le diabète avec
1,4 millions de cas, 35% de la population sont paupérisés et
vivent en dessous du seuil de pauvreté avec un revenu annuel
inférieur à 18 000 dinars (environ 260€, 400FS) et
moins de 50 dinars (moins d'1€, ou d'1FS) par jour. (Bureau central de
la zone de santé d'ibanda).
Les données récentes montrent que plus de 91%
des ménages n'ont pas la possibilité d'épargner et que
plus de deux tiers des ménages peuvent faire face à leurs
dépenses courantes qu'en s'endentant, d'où 56% de ménages
ont réduit leurs achats et renonce à certains produits pour des
raisons financières. (La moitié de la population a réduit
la consommation de viande, poissons, sucres, corps-gras) entrainant la mal
nutrition et d'autres maladies.
3. Activité des parents
L'environnement socio-économique dans lequel vit
l'enfant est généralement le reflet de l'activité des
parents. Selon NOUMBISI A. (1993), Akoto et Tabutin, (1993), l'activité
économique de la mère est une variable importante et l'occupation
de la femme peut influencer la santé des enfants à travers
l'alimentation (allaitement, sevrage, etc.) ou l'attention et les soins qui
leur sont accordés. (http://www.bernabiotech.ch)
L'influence de l'activité de la mère sur la
morbidité en général et sur la F.T en particulier peut
être positive et/ou négative. Avec l'activité en effet, la
mère consacre moins à l'enfant au détriment de son
hygiène et de sa nutrition. Vu d'un autre angle, l'activité peut
permettre à la mère d'avoir le moyen financier lui permettant
d'assurer le bien-être de l'enfant.
Ce point de vue est toute fois à relativiser, si l'on
se réfère aux travaux des Nations Unies (1985) cités par
Mis sang (2001) qui avance que si une mère est engagée dans une
activité où elle est bien rémunérée, cela
qui permettrait de se faire remplacer dans ses activités maternelles par
une tierce personne. (Ibid) (Garderie d'enfants, bonne...) si le calendrier du
travail est flexible pour les femmes ayant des jeunes enfants, cela leur
permettra d'accorder beaucoup plus de temps à leurs enfants. Dans la
société où la solidarité familiale fait partie de
la vie sociale, une mère en activité, malgré un niveau de
vie médiocre, peut recourir à un parent pour assumer les
responsabilités familiales et maternelles.
1.3.Cadre conceptuel de
recherche
Facteurs socio-culturels
Ø Age
Ø Sexe
Ø Religion
Ø Niveau d'étude
Ø Etat matrimonial
Facteurs socio-économiques
Ø Niveau de vie des ménages
Ø Difficultés financières de parents
Ø Pauvreté
Survenue de la fièvre typhoïde dans la zone de
santé Masa
Facteurs socio-environnementaux
Ø Insalubrité
Ø Pollution de l'eau
Ø Mauvaise gestion de déchets ménagers
Ø Mesures d'hygiène de base
CHAPITRE DEUXIEME :
APPROCHES METHODOLOGIQUES
2.1. Présentation de la
zone de santé de Masa
2.1.1. Brève Historique
de la zone de santé Masa
La zone de santé Masa est née le 22
février 2002, suite au résultat de découpage de la zone de
santé de Sona-Bata. Compte tenu de l'étendue trop vaste, suite
à une négligence ou faible taux de supervision, il a
été jugé bon de découper la zone de santé de
Sona-Bata en deux, pour donner naissance à la zone de santé de
Masa.
En réalité, lorsque naissait les zones de
santé pour remplacer les cercles médicaux en 1981, le territoire
de Kasangulu ne comptait qu'une seule zone de santé, celle de Sona-Bata,
à partie de 1982 déjà, le projet SANRU sera
présenté comme partenaire privilégie durant deux mandats
de 5 ans de suite. En 1992, suite à l'instabilité politique
qu'avait connue notre pays avec les pillages de triste mémoire, SANRU
fermera ses portes et l'on s'était rapidement rendu compte que la zone
de santé qu'elle assistait n'avait pas encore la capacité de
fonctionner seule. C'est ainsi que sur terrain plusieurs mois pouvaient se
passer sans que certains centres de santé soient visités par le
bureau central de la zone.
Par conséquent, des postes de santé (PS)
anarchiques seront implantés à plusieurs endroits et perturberont
le bon fonctionnement des activités de SSP à la base, tout acteur
averti en matière de SSP sait par ailleurs que pour un meilleur
fonctionnement, la zone de santé ne doit pas être trop vaste car
il suit que cela soit 1e cas, l'irrégularité de
supervision engendre le même type de conséquence à savoir
l'implantation en ces endroits des structures médicales.
Des études de faisabilité furent menées
par des spécialistes du Ministères de la santé publique et
des consultants.Finalement ; la décision de découper la zone
de santé selon les normes qui tenaient compte des éléments
ci-dessous étaient prises :Superficie ; Accessibilité
géographique, Taille de la population et le nombre des aires de
santé.
C'est à ce niveau que disparaitra l'idée de
départ qui voulait faire coïncider les limites d'une zone de
santé avec celles d'une zone administrative (territoire). Tout document
ayant trait à ce travail de découpage sera réuni par le
MID de la Lukaya ; c'est ce qui convaincra les autorités
provinciales du Kongo-Central à savoir le MIP et le gouverneur pour
décider de la naissance de la ZS de Masa.
La vision de la ZS de Masa repose sur sa foi en la
dignité humaine et son aspiration à promouvoir le bien pour tous,
avec la participation de tous.Elle s'appuie sur le mandat reçu de l'Etat
dans le cadre de sa politique des soins de santé primaire.
La ZS de Masa travaille dans le territoire de Kasangulu en
complémentarité avec les privés et d'autres partenaires
afin que les habitants de Kasangulu deviennent eux-mêmes agents de leur
développement.
A. Données géographiques
La zone de santé de Masa est subdivisée en
quatorze aires de santé pour une superficie de 2700km² et compte
113175habitants, soit une densité de 42 habitants au km². La taille
moyenne des ménages est de 7 personnes. Elle comprend 3 secteurs :
KASANGULU, LUILA et LUKUNGA.
Elle est située totalement dans le territoire de
Kasangulu à 42km de la ville province de Kinshasa et à 320km de
la ville portière du chef-lieu de la province de Matadi.
La zone de santé de Masa travaille dans le territoire
de Kasangulu en complémentarité avec les privés et
d'autres partenaires afin que les habitants de Kasangulu deviennent
eux-mêmes agents de leur développement.
Elle partage ses frontières avec 4 zones de
santé à savoir :
· Au Nord les zones de santé de Mont-Ngafula I et
II ;
· Au Sud la zone de santé de Sona Bata ;
· A l'Est les zones de santé de Nsele et Maluku
II ;
· A l'Ouest le fleuve Congo la république du
Congo.
a.1. Climat
Est de type tropical avec principalement deux saisons :
une saison de pluie allant de septembre à mi-mai et la saison
sèche de mi-mai à mi-septembre.
b.1. Relief
Le relief dominant est montagneux avec des vallées
accidentelles. La végétation est faite des forêts de
galerie et savanes herbeuses. L'hydrographie n'est pas importante et faite du
fleuve Congo à l'Ouest, les grandes rivières sont NSELE, NDJILI,
LUKUNGA à l'Est de la zone de santé et LUKAYA au centre qui se
jettent dans le fleuve Congo.
· Organisation administrative
Composé d'une équipe de 16 personnes, le bureau
central de la zone de santé (BCZS) de Masa assure la gestion quotidienne
des activités et il joue le rôle de coordination des
activités de SSP sur l'ensemble de zone de santé par
planification. Il assure la gestion du personnel de l'état
affecté dans les différentes structures de santé et son
avis sur l'affectation des professionnels de santé dans les structures
privées.
Le bureau central de la zone de santé assure la
gestion des infrastructures et équipements des centres de santé
de sa juridiction par la tenue de l'inventaire annuel. Il veille aux meilleures
conditions de travail et au minimum d'équipements à trouver dans
chaque structure de santé plus particulièrement les centres de
santé. Il s'appuie la réhabilitation des
bâtimentsvétustes et complète les équipements qui
manquent dans les centres de santé. Il centralise la gestion des
informations sanitaires par la récolte des données des centres et
l'hôpitalGénéral de Référence et fait la
synthèse de ces données.
En effet, le bureau central de la zone de santé a mis
en place des formulaires de récolte des informations sanitaires et des
supports pour le suivi des activités des centres de santé
notamment : les ordinogrammes pour les soins curatifs, le programme pour
les services des accouchements, les cartes de CPN pour le suivi des femmes
enceintes, les billets des références vers l'Hôpital
Général de Référence, les cartes de CPS pour la
surveillance de la courbe de croissance des enfants, fiche de consultation, vat
etc.
Chaque mois, le bureau central de la zone de santé
remplit les formulaires des rapports d'activités de centres de la
santé et en fait la synthèse avec les données de
l'hôpital pour produire le rapport de la zone de santé rurale. Le
bureau central de zone de santé planifie les informations selon les
besoins ressentis aux centres de santé tant par le personnel de
santé que par le comité de développement de l'aire de
santé (CODESA) et le comité de santé (COSA).Pour cela, les
activités du bureau central de la zone de santé sont
subdivisées en deux grandes parties. Il s'agit de la partie
administrative et de la partie technique. Le Médecin chef de zone (MCZ)
gère de la même manière les deux parties. Il en a la
compétence parce qu'il est formé à
« l'école de santé publique » pour ces genres
d'activités.
Cependant, dans la partie administrative, le MCZ est
secondé par l'administrateur gestionnaire qui s'occupe du personnel, de
la logistique et des finances et administration. Dans la partie technique, le
MCZ bénéficie de la collaboration des superviseurs qui sont
formés selon les domaines spécifiques de leur intervention.
· Structures de la zone de santé de Masa
Il comprend :
· 1 hôpital Général de
Référence avec 50 lits ;
· 51 centres de santé à caractère
étatique ;
· 5 centres de santé à confession
religieuse dont 3 de catholique, 1 protestant et 1 de l'armée du
salut ; 15 centres de santé privée.
Le bureau central de la zone de santé comprend 17
agents dont :
· Un médecin spécialiste en santé
publique ;
· Deux administrateurs gestionnaires ;
· Un secrétaire comptable ;
· Six infirmiers superviseurs ;
· Deux préposées à la pharmacie
· Un pharmacien ;
· Un nutritionniste ;
· Un animateur communautaire/logisticien ;
· Un maintenicien/ACP/V. A ;
· Une sentinelle.
Le personnel de la zone de santé de Masa
s'élève à 305 agents dont :
· 15 médecins dont 3 spécialistes en
santé publique ;
· 7 Administrateurs gestionnaires ;
· 208 infirmiers : A1 ; A2 ; A3 ;
· 2 techniciens de radiologie G3 et L2
· 1 chirurgien-dentiste ;
· 14 techniciens de laboratoire ;
· 3 kinésithérapeutes ;
· 4 accoucheuses ;
· 3 nutritionnistes ;
· 46 agents administratifs et d'entretien ;
· 1 pharmacien ;
· 1 santé communautaire.
B. Données socio-économiques
Sur ce plan, on observe un délabrement avancé
du tissu socio-économique dû à la dévaluation du
franc congolais. La population vit généralement des
activités agricoles, de la pêche, petit élevage et petit
commerce. La crise socio-économique et conjoncturelle que traverse la
RDC se fait sentir avec acuité dans la population de Kasangulu qui vit
pratiquement aux dépens de la ville de Kinshasa où la
majorité de cette population va s'approvisionner.
La zone de santé de Masa fonctionne actuellement sans
appui des partenaires en dépit des subventions de GAVI, TLMI et L'OMS
qui appuient respectivement les domaines suivants : PEV, LEPRE et
TUBERCULOSE ainsi que la surveillance épidémiologique.
Nous notons dans la zone de santé les industries SBA
et SGI pour la vente des caillasses et moellons, la société
nationale d'électricité et l'usine de traitement d'eau de
Kasangulu. La situation sanitaire est caractérisée par un
délabrement des infrastructures, une détérioration des
conditions de travail dans les différentes structures sanitaires de la
zone de santé et une démotivation quasi-totale des agents de
l'état longtemps sous-payés.
C. Données démographiques et
socio-culturelles
La zone de santé de Masa comprend les tribus de Lemfu,
de Teke et de Humbu. Plusieurs autres tribus et ethnies du pays sont
comptées parmi les habitants de Kasangulu. Les langues parlées
sont le Kikongo et le Lingala ; le français reste la langue
officielle.Nous notons une mosaïque des religions et des sectes parfois
mystiques telles que les catholiques, les protestants, les kimbanguistes, les
salutistes, les églises de réveil, les pentecôtistes, le
bundu dia kongo, les témoins de Jéhovah, la voie internationale
(the way), le message de branham et autres.
La zone de santé comprend plusieurs écoles, qui
malheureusement sont peu fréquentées par les autochtones. Ce qui
aboutit à une proportion importante d'analphabètes. Les US et
coutumes qui ont un lieu avec la sante de la population : l'utilisation
des plantes traditionnelles « le Kifusu » pour
accélérer le travail d'accouchement, perception mystique des
crises convulsives et de la kwashiorkor.
La fonction no-gramme de la zone de santé de
MASA
ECZ
MCZ
AG
Secrétaire
Pharmacie
I.S/Nutritionniste
A.C
I.T
T.A
Légende :
· AG : Administrateur Gestionnaire
· AC : Animateur Communautaire
· ECZ : Equipe cadre de la zone de santé
· MCZ : Médecin chef de zone
· IT : Infirmier titulaire
· IS : Infirmier Superviseur
Organigramme de la zone de santé
ECP
CA
COG
ECZ
HGR
CS
CS
CS
CODESA
COMMUNAUTE
Légende :
· CA : Comité Administrative
· ECP :Equipe cadre de la professionnelle de
santé
· COG : Comité de Gestion
· HGR : Hôpital Général de
Référence
· CODESA : Comité de développement de
l'aire de santé
· ECZ : Equipe cadre de la zone de
santé
· CS : Centre de Santé
Tableau N°1 REPARTITION DE LA POPULATION PAR AIRE
DE SANTE
Aire de santé
|
Population totale (habitants
|
Distance (km)
|
Bana
|
11823
|
41
|
Kifuma
|
7542
|
35
|
Kiloso
|
13630
|
3
|
Kimpakasa
|
4624
|
67
|
Kindu
|
5968
|
170
|
Kingana
|
5378
|
98
|
Kingatoko
|
5740
|
7
|
Mankusu
|
4009
|
116
|
Marial
|
12721
|
3
|
Masa
|
18624
|
0
|
Mawete
|
11494
|
3
|
Mputu
|
2241
|
80
|
Nsanda
|
7439
|
53
|
Yango
|
1942
|
71
|
Total
|
113175
|
747
|
Source : BCZS DE Kasangulu 2019.
2.2. Méthode, technique
et instrument
2.2.1 Méthodes
Pour récolter les données sur terrain, nous
avons utilisé la méthode d'enquête.
2.2.2 Technique de recherche
Elle se définit comme étant un ensemble
d'outils permettant aux chercheurs de rassembler des informations d'un travail
scientifique.
Pour notre travail, nous avons utilisé les techniques
suivantes :
· L'observation directe : elle nous a servi
également d'un outil essentiel d'une recherche scientifique, surtout
dans sa phase d'enquête, d'autant plus qu'elle nous a permis d'obtenir et
de noter rapidement un grand nombre de faits recherchés.
· L'interview libre : cette technique nous a permis
d'être en contact avec nos enquêtés pour connaitre leurs
opinions sur les facteurs socio-environnementaux lié à la F.T
dans la ZS de Masa.
2.2.3. Instrument de mesure de
collecte des données
Nous avons utilisé le questionnaire comme instrument
de collecte des données.
Origine :
Nous nous sommes inspirés de questionnaires
épidémiologiques utilisés à l'université de
Québec de l'Epidémiologie Canada 2009
Description :
Notre outil est composé de 13 questions et
s'intéresse aux
données :Socio-culturels,Socio-environnementaux,
Socio-économiques.
1. Validité de l'instrument de
mesure
Pour valider l'outil, nous avons utilisé la
méthode de juge qui consiste à soumettre le questionnaire aux
experts et personnes ressources dans le domaine de sciences de santé.
Ces experts ont émis leurs critiques et observations qui nous ont permis
d'amender et d'adapter cet outil en fonction des objectifs de cette
étude.
2. Fiabilité de l'instrument de mesure
Après notre outil ait été soumis aux
avis des experts. Nous avons procédé à notre recherche qui
répondaient aux critères de sélection ce qui nous a permis
de réduire et supprimer certaines ambiguïtés.
2.3. Type d'étude
Notre étude esttransversale.
2.4 Populationcible et
échantillonnage
2.4.1 Population cible
Notrepopulation cible est constituée de chefs de
ménages. La populationgénérale de l'aire de santé
Masaest de 18.625 Habitants soit 2.661 ménages.
2.4.2. Technique
d'échantillonnage
Nous avons utilisé la technique
d'échantillonnage aléatoire simple.
2.4.3 Détermination de la
taille de l'échantillon
Pour déterminer la taille de notre échantillon,
nous avons fait recours à la table d'estimation de la taille de
l'échantillon à 95% de confiance. Cette consultation nous a
permis de retenir une taille de 125 chefs de ménages.
2.4.4. Choix ou sélection
de l'échantillon
Pour faire partie de notre étude, les sujets à
enquêter devront répondre aux critères
ci-après :
· Êtrechef de ménage de l'aire de
santé Masa;
· Accepter de participer librement à notre
étude ;
· Être capable de répondre à nos
questions.
Sont exclus de cette étude toutes personnes n'ayant
pas remplies conditions.
2.5. Processus de collecte des
données
2.5.1. Recrutement et formation
des enquêteurs
Les données ont été collectées
par les enquêteurs que nous avions recrutés localement et ont
été formé sur l'utilisation de l'instrument de collecte
des données pendant trois jours et ont été
présenté avant leur déploiement sur terrain.
2.5.2. Pré-test
Avant la recherche proprement dite, une enquête pilote
a été conduite pour déterminer la faisabilité du
questionnaire et aussi détecte les ambigüités et
problème éventuel dans son contenu. C'est ainsi que nous avons
interviewé 5 ménages adultes de la Zone de Santé de Masa
qui répondaient aux critères de sélection. Cette
investigation nous a permis de bien réajuster notre instrument sur base
des réponses des participant à l'enquête pilote. De ce
fait, la version finale de l'instrument a été obtenue.
2.5.3. Collecte des
données proprement dite
a. Démarches préliminaires
La lettre de recherche délivrée par les
autorités de l'ISSS/CR Kinshasa nous a permis d'entrer en contact avec
les autorités de la zone de santé de Masa avec autorisation de
Médecin chef de zone et celles des 4 aires santé de centres de
santésen vue de réaliser notre enquête dans les structures
respectives à leurs charges.
b. Réalisation de l'interview
Au sein de la population, une interview face à face
avec les ménagèresà l'écart de tout le monde a
été réalisé. Les caractères
sociodémographiques ont été investigues par question
réponse : âge, sexe, niveau d'étude, travaille,
état matrimonial, religion, langue.
c. Contrôle de la qualité des
données.
Les superviseures procèdent à la
vérification des fiches, une fois arrivées à leur niveau
comme pour s'assurer du remplissage correct de tous les items et pour
contrôler l'exhaustivité, la cohérence et la vraie
semblable des données recueillies.En cas de failles l'enquêteur
sera obligé de reprendre son travail selon les recommandations du
superviseur.
d. Moyen utilisé pour contrôler le
biais
Pour contrôler le biais de sélection nous avons
procédé à la vérification des fiches
numérotés. Pour contrôler les biais de classement, seul est
considérée comme enquêté de la population habitant
l'aire de santé de Masa.
e. Considération d'ordre
éthique
La réalisation de cette étude a
été possible après l'obtention du consentement des
ménagères adultes et surtout la participation volontaire. Par
ailleurs, la confidentialité ainsi que l'anonymat étaient
garanties.
2.6. Difficultés
rencontrées
Nous nous sommes butés aux difficultés
suivantes : l'inaccessibilité à certaines informations, le
problème de transport et le refus de certaines ménagères
à répondre à nos questions.
CHAPITRETROISIEME :
PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous allons présenter et
interpréter nos résultats en deux étapes. D'abord nous
commencerons par les analyses unies variées et enfin les analyses bi
variées.
3.1 Présentation des
résultats
3.1.1 Analyses
univariées
Tableau 1.
Répartition des enquêtées selon les
caractéristiques
Sociodémographiques
Variables
|
Fréquence (n=125)
|
%
|
Age
|
Moins de 20 ans
|
42
|
33,6
|
20-29 ans
|
63
|
50,4
|
30-39 ans
|
7
|
5,6
|
40-49 ans
|
13
|
10,4
|
Etat matrimonial
|
Mariée
|
21
|
16,8
|
Célibataire
|
31
|
24,8
|
Divorcée
|
1
|
0,8
|
Union libre
|
68
|
54,4
|
Veuve
|
4
|
3,2
|
Profession
|
Ménagère
|
10
|
8,0
|
Agriculture
|
3
|
2,4
|
Commerçante
|
99
|
79,2
|
Autres
|
13
|
10,4
|
Il ressort du tableau 1 que la majorité des
enquêtés soit 50,4 % étaient âgée de 20
à 29 ans et 33,6% avaient moins de 20 ans. Par ailleurs, l'immense
majorité soit 79,2% des enquêtés étaient des
commerçants. En outre, 54,4% des sujets vivaient en union libre.
Tableau 2.
Répartition des enquêtées selon les
caractéristiques
Socioculturelles
Variables
|
Fréquences (n=125)
|
%
|
Niveau d'éducation
|
Universitaire
|
36
|
28,8
|
Secondaire
|
38
|
30,4
|
Primaire
|
51
|
40,8
|
Religion
|
Catholique
|
31
|
24,8
|
Kimbanguiste
|
15
|
12,0
|
Réveil et Protestante
|
66
|
52,8
|
Autres
|
13
|
10,4
|
Langues
|
Kikongo
|
34
|
27,2
|
Lingala
|
70
|
56,0
|
Français
|
21
|
16,8
|
En ce qui concerne le niveau d'étude, on observe une
prédominance des enquêtés du niveau primaire (40,8%) suivi
de 30,4% des enquêtés du niveau secondaire.52,8% étaient
les adeptes des églises des réveils. Enfin, la majorité
des enquêtées soit 56,0% parlaient lingala.
Tableau 3 : Répartition des
enquêtées selon les caractéristiques liées à
la fièvre typhoïde
Variables
|
Fréquences (n=125)
|
%
|
Signification de la fièvre
typhoïde
|
Une infection bactérienne dont le réservoir de
germes est strictement humain
|
114
|
91,2
|
Une pathologie
|
2
|
1,6
|
Une fièvre
|
5
|
4,0
|
Autres
|
4
|
3,2
|
Avoir souffert de la Fièvre
typhoïde
|
Oui
|
67
|
53,6
|
Non
|
58
|
46,4
|
Age au premier épisode de la fièvre
typhoïde
|
Moins de 5ans
|
7
|
5,6
|
Plus de 5ans
|
51
|
40,8
|
Adulte
|
67
|
53,6
|
Stratégies à mettre en place pour ne pas
souffert à la fièvre typhoïde
|
Lavage des mains
|
82
|
65,6
|
Aliments protégés
|
28
|
22,4
|
Autres
|
15
|
12,0
|
Traitement de la fièvre
typhoïde
|
Métronidazole infusion
|
107
|
85,6
|
Ciprofloxacine
|
18
|
14,4
|
Les conséquences de la fièvre
typhoïde
|
La mort
|
113
|
90,4
|
Digestive
|
4
|
3,2
|
Chirurgicale
|
8
|
6,4
|
Le tableau 3 révèle que plus de 91,2% des
sujets connaissaient la fièvre typhoïde comme étant une
infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement
humain. 53,6% des sujets étaient des adultes lorsqu'ils ont souffert de
la fièvre typhoïde. 65,6% des sujets parlaient de lavage de la main
comme les stratégies à mettre en place pour se prévenir de
la fièvre typhoïde. 85,6% des sujets parlent de
métronidazole comme le traitement de la fièvre typhoïde.
Enfin, la grande majorité soit 90,4% ont cité la mort comme
étant conséquence de la fièvre typhoïde.
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés selon les habitudes de vie
Variables
|
n=125
|
%
|
Sources d'eau de boisson
|
Eau du robinet dans la cour/parcelle
|
52
|
41,6
|
Puits protégé
|
5
|
4,0
|
Eau en bouteille
|
3
|
2,4
|
Fontaine
|
65
|
52,0
|
Type de toilettes utilisées dans le
ménage
|
Chasse branchée à l'égout
|
10
|
8,0
|
Chasse branchée à fosse septique
|
23
|
18,4
|
Fosse arabe
|
88
|
70,4
|
Pas de toilette
|
4
|
3,2
|
Le tableau 4 indique que 52,0% boivent l'eau de la fontaine
et 70,4% utilisent des fosses arabes.
3.1.2. Analyses
bivariées
Tableau 5. Relation entre
caractéristiques sociodémographiques et la prévalence
fièvre typhoïde
|
Fièvre typhoïde
|
Variables
|
OUI
|
NON
|
|
N
|
%
|
N
|
%
|
Age
|
Moins de 20 ans
|
17
|
40,5
|
25
|
59,5
|
X2de Yates=8,069 ddl=3
p=0,045
|
20-29 ans
|
35
|
55,6
|
28
|
44,4
|
30-39 ans
|
4
|
57,1
|
3
|
42,9
|
40-49 ans
|
13
|
10,4
|
2
|
15,4
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Religion
|
Catholique
|
11
|
35,5
|
20
|
64,5
|
X2de Yates=20,899
ddl=3
p=0,0001
|
Kimbanguiste
|
4
|
26,7
|
11
|
73,3
|
Réveil
|
48
|
72,7
|
18
|
27,3
|
Autres
|
4
|
30,8
|
9
|
69,2
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Niveau d'étude
|
Universitaire
|
9
|
25,0
|
27
|
75,0
|
X2=30,812
ddl=2
p= 0,0001
|
Secondaire
|
16
|
42,1
|
22
|
57,9
|
Primaire
|
42
|
82,4
|
9
|
17,6
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Etat Matrimonial
|
Mariée
|
3
|
14,3
|
18
|
85,7
|
X2de Yates=24,010
ddl=4
p= 0,000
|
Célibataire
|
14
|
45,2
|
17
|
54,8
|
Divorcée
|
1
|
100,0
|
0
|
0,0
|
Union libre
|
48
|
70,6
|
20
|
29,4
|
Veuve
|
1
|
25,0
|
3
|
75,0
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Il ressort du tableau 5que la fièvre typhoïde
était fréquente chez les adultes âgées de 20
à 29 ans que chez les sujets moins de 20 ans (55,6% contre 40,5%). Il
existe une relation statistiquement significative selon l'âge des
enquêtés et la fièvre typhoïde
(X2=8,069 ; p=0,045).
La fièvre typhoïde prédominait chez les
adeptes des églises de réveil suivi des catholiques (72,7% et
35,5%) il y a donc une différence statistiquement très
significative entre la religion et la fièvre typhoïde
(X2=20,899 ; p=0,000).
Il revient de noter que les enquêtés du niveau
d'étude primaire souffraient plus de la fièvre typhoïde que
les autres. Il y avait une relation statistiquement très significative
entre le niveau d'étude et la fièvre typhoïde
(X2=30,812 ; p=0,000).
On note aussi l'existence d'une relation statistiquement
significative entre la fièvre typhoïde et l'occupation.
C'est-à-dire que la fièvre typhoïde dépend de
l'occupation (X2=24,010 ;
p=0,000).
Tableau 6. Relation entre
les caractéristiques socio-environnementales et la survenue de la
fièvre typhoïde
|
Fièvre typhoïde
|
|
|
Oui
|
Non
|
Variables
|
N
|
%
|
n
|
%
|
Sensibilisation sur le risque de la fièvre
typhoïde
|
NON
|
20
|
74,1
|
7
|
25,9
|
X2 =5,805
ddl=1p=0,016
|
OUI
|
47
|
48,0
|
51
|
52,0
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Type de toilette
|
Chasse branchée à l'égout
|
2
|
20,5
|
8
|
80,0
|
X2 de yates=19,081
ddl=3 p=0,000
|
Chasse branchée à fosse septique
|
5
|
21,7
|
18
|
78,3
|
Fosse arabe
|
57
|
64,8
|
31
|
35,2
|
Pas de toilette
|
3
|
75,0
|
58
|
46,4
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Sources d'eau de boisson
|
Eau du robinet dans la cour/parcelle
|
16
|
30,8
|
36
|
69,2
|
X2 de yates=26,06
ddl=3 p=0,001
|
Puits protégé
|
1
|
20,0
|
4
|
80,0
|
Eau en bouteille
|
1
|
33,3
|
2
|
66,7
|
Fontaine
|
49
|
75,4
|
16
|
24,6
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Il ressort du tableau 6que moins on est sensibilisé
sur la maladie, plus onest exposé à la maladie (p=0,016).
L'utilisation des latrines non hygiénique était
statistiquement liée à la fièvre typhoïde
(p=0,0001).Enfin la fièvre typhoïde était statistiquement
liée à la consommation d'eau non potable (p=0,0001).
3.2 Discussion des
résultats
Après présentation de nos résultats, il
importe pour nous dans cette partie de confronter nos résultats à
ceux d'autres auteurs.
Nos résultats ont montré que 50,4
étaient âgée de 20 à 29 ans et 33,6 avaient moins de
20 ans. En ce qui concerne le niveau d'étude, on observe une
prédominance des enquêtées du niveau primaire, l'immense
majorité soit 79,2 des enquêtées étaient des
commerçantes ; 54,4 des sujets vivaient dans l'union libre ;
52,8 priaient dans les églises des réveils et la majorité
des enquêtées soit 56,0 parlaient le lingala.
Ces résultats ne coïncident pas avec ceux
trouvaient par le rapport d'EDS (2007), La fréquence de la fièvre
typhoïde est presque là même chez les adultes. Cela peut
s'expliquer par le non-respect de l'hygiène, de l'assainissement
négligé. La FT, appelée aussi maladie des mains sales, est
due à une bactérie transmise de manière oro-fécale.
La transmission peut se faire d'une manière directe ; par exemple
lorsqu'on ne se lave pas les mains avant de manger ; ou indirecte via les
vecteurs comme par exemple les mouches se posant sur la nourriture.
La quasi-totalité soit 91,2% des sujets
considéraientla fièvre typhoïde comme étant une
infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement
humain ; 53,6% des sujets étaient des adultes lorsqu'ils ont
souffert de la fièvre typhoïde ; 65,6% des sujets parlaient de
lavage de la main comme les stratégies à mettre en place pour ne
pas souffert à la fièvre typhoïde ; 85,6% des sujets
ont cité le métronidazole comme le mécanisme ou le moyen
à mettre en place pour éviter la fièvre typhoïde et
enfin la grande majorité soit 90,4%citaient la mort comme étant
conséquence de la fièvre typhoïde.
En analyse bivariée, la présente étude a
mis en évidence une relation entre les facteurs socio-environnementaux
et la survenue de la fièvre typhoïde. L'utilisation des latrines
non hygiénique et la consommation d'eau non potable étaient
statistiquement liées à la fièvre typhoïde.Les
insuffisances d'assainissement dans les quartiers précaires, par
exemple, exposent les enfants aux maladies hydriques, notamment la
fièvre des enfants (Dongo et coll., 2008).
Les impuretés de l'eau peuvent être
pathogènes et causer des maladies entériques, telles que la
fièvre typhoïque (Chevalier et coll., 2003). C'est ce qui explique
des flambées de fièvre typhoïde (imputables aux eaux non
potables) dans les pays de l'Afrique (Bonkoungou et coll., 2007;
Sangaré et coll., 2007).L'eau peut servir de gîte à
des germes pathogènes ou à certains parasites dans la
transmission de maladies comme le paludisme, la fièvre jaune, la dengue
(OMS, 1976;Fauran, 1996).
Notons que l'eau joue un rôle important dans
l'explication de la fièvre (Shina et coll., 1999;Lugoli et coll.,
2010). Une étude de Kojima (2006) sur les pays asiatiques
suggère que l'eau de moins bonne qualité est associée
à un risque plus élevé d'apparition de fièvre chez
l'enfant en bas âge. Par ailleurs, l'effet du type d'approvisionnement en
eau est controversé dans la littérature pour des raisons
méthodologiques (Dos Santos, 2005).Dos Santos et LeGrand
(2007)ont notamment montré que l'effet net de l'accès
à l'eau s'estompe à mesure que d'autres variables
socio-économiques sont introduites dans les modèles, et tout
particulièrement l'instruction de la mère.
Conclusion
La fièvre typhoïde, une maladie infectieuse due
à la bactérie dont le réservoir de germe est strictement
humain. La bactérie se transmet par le contact entre des matières
fécales humaines et la bouche, ou par la consommation de nourriture ou
d'eau contaminée. Voilà pourquoi nous nous sommes
décidés de mener une étude sur les facteurs
socio-environnementaux liés à la fièvre typhoïde dans
l'aire deMasadans la zone de santé Masa.
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes
posé la question de recherche ci-après: Quels sont les facteurs
socio-environnementaux pouvant favoriser la fièvre typhoïde dans la
zone de santé Masa ?
Nous pensionsque la fièvre typhoïde serait
liée auxfacteurs socio-environnementaux tels que la consommation d'eau
non potable et l'utilisation de latrines non hygiénique.
Nous avons obtenu les résultats suivants :Il
existe une relation statistiquement significative entre la fièvre
typhoïde et l'âge des enquêtés ;la religion ; le
niveau d'étude ;l'occupation ;la consommation d'eau non potable et
le manque d'installations hygiéniques.
Recommandation
1. Au personnel soignant : d'enregistrer
régulièrement dans les registres tous les renseignements
concernant l'identité du patient, son état de santé ; sa
profession, signes cliniques niveau socioéconomique ;
2. A la population de notre étude : de ne consommer
aucun fruit ou légume crus bref tout aliment non lavé et de ne
boire que l'eau bouillie ou désinfectée à la chloramine,
mais surtout de respecter les normes d'hygiène et de salubrité
élémentaires et préventives : l'hygiène de l'eau,
des aliments, de boisson, personnelle (lavage des mains à la sortie des
toilettes par exemple) ; l'assainissement du milieu, l'aménagement et la
propriété d'autres petites sources d'eau potable existant dans
certains quartiers ;
3. Aux agents de santé publique : d'instaurer les
mesures de salubrité publique comme lutte contre la fièvre
typhoïde, de mener des campagnes d'éducations sanitaires pour toute
la population en ce qui concerne le mode de transmission de cette maladie aussi
dangereuse que la diarrhée, le paludisme ;
4. Aux personnes pouvant s'intéresser à
continuer cette recherche de pouvoir étudier les autres
paramètres que nous n'avons pas exploité ;
5. Aux agents de l'État : d'entretenir les routes
(rues, avenues) pour une bonne canalisation des eaux de pluies ;
Bibliographie
DONGO, K. ET AL. (2008). "Analyse de la situation de
l'environnement sanitaire des quartiers défavorises dans le tissu urbain
de Youpougon". Vertigo8(3): 11.
DOS SANTOS, S. (2005). Koom la viim. Enjeux socio-sanitaires
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démographie, 182 pages +Annexes.
DOS SANTOS, S. (2006). "Accèsà l'eau et enjeux
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DOS SANTOS, S. ET T. LEGRAND (2007). "Accèsà
l'eau et mortalité des enfants à Ouagadougou (Burkina Faso) ".
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Rwenge, M. (1999). Changement social, structures familiales et
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d'ibanda. Consulté le 12 juin 2019
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III. Webographie
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Wikipedia, 2018.
Wikitionnaire, 2019.
La-définition.fr2019.
Www.banquemondial.net.
Annexes
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Sujet : Facteurs socio-environnementaux
liés à la fièvre typhoïde dans l'aire la zone de
santé Masa
I. Profil de l'enquêté
Age
|
|
Sexe
|
1. Masculin 2. Féminin
|
Niveau d'étude
|
1. Primaire 2. Secondaire 3. Universitaire
|
Travaille
|
1. Ménagère 2. Agriculture 3. Commerçante
4. Autres
|
Etat matrimonial
|
1. Mariée 2. Célibataire 3. Divorcée 4.
Union libre 5. Veuve
|
Religion
|
1. Catholique 2. Kimbanguiste 3. Réveil
4. Protestante 6. Autres
|
Langue
|
1. Kikongo 2. Lingala 3. Français 4. Autres
|
II. Caractéristique lieu à
la fièvre typhoïde
1. Avez-vous déjà entendu parler de la
fièvre typhoïde
|
OUI ou NON
Si OUI, où s'est
1. Centre de santé 2. Zone de santé 3.
Hôpital général de référence
|
2. Quand t'entendez-vous par la fièvre
typhoïde ?
|
1. Une infection bactérienne dont le réservoir
de germes est strictement humain : la contamination se fait par
l'intermédiaire des selles de malades ou de porteurs sains. La
transmission est le plus souvent oro fécale par l'ingestion d'eau ou
d'aliments contaminés.
2. Une pathologie 3. Une fièvre 4. Autres
|
3. Quel âge avez-vous souffert de la fièvre
typhoïde
|
1. Moins de 5ans 2. Plus de 5ans 3. Adulte
général
|
4. Quelles sont les stratégies à mettre en place
pour ne pas souffert à la fièvre typhoïde
|
1. Lavage des mains
2. Aliments protégés
3. Autres
|
5. Quel est le mécanisme ou le moyen à mettre en
place pour éviter la fièvre typhoïde
|
Traitement
1. Métronidazole infusion
2. Ciprofloxacine infusion
3. Ceftiazone flacon
|
6. Quelles sont les conséquences de la fièvre
typhoïde
|
1. Mort
2. Aliment non protégé
3. Autres
|
7. Avez-vous été déjà
sensibilisé sur le risque de la fièvre typhoïde
|
OUI ou NON
Si OUI, par quel moyen
1. Radio 2. Téléphone 3. Agents sanitaire
|
8. Quelle est la principale source d'eau que boivent les
membres de votre ménage
|
1. Eau du robinet dans la cour/parcelle 2. Puits
protégé 3. Fontaine 4. Eau en bouteille 5. Autres
|
9. Habituellement quel type de toilettes les membres de votre
ménage utilisent-ils
|
1. Chasse branchée à l'égout
2. Chasse branchée à fosse septique
3. Fosse arabe
4. Pas de toilette
|
10. Dans votre ménage, parlez-vous des questions
relatives à la fièvre typhoïde
|
OUI ou NON
Si OUI, de quoi parlez-vous principalement
1. La nécessité de la fièvre
typhoïde
2. Les problèmes que cause la fièvre
typhoïde
3. Les conduites à tenir pour la fièvre
typhoïde
|
11. Dans votre ménage, parlez-vous des questions
relatives à la vaccination des enfants sur la fièvre
typhoïde ?
|
OUI ou NON
Si OUI, de quoi parlez-vous principalement
1. Les types de vaccin indispensables
2. Les périodes de vaccination
3. Les conduites à tenir pour les vaccinations
4. Les problèmes que cause la vaccination
5. La nécessité de les vacciner
6. Les personnes à vacciner
Si NON, quelles sont les raisons qui empêchent d'en
vacciner
1. Ça rend plutôt malade
2. On n'a pas de temps
3. Le sujet n'intéresse pas tout le monde
4. Pas d'enfant dans le ménage
5. C'est une affaire des femmes
6. On n'en sait rien
7. Autres
|
12. Connaissez-vous des lieux où l'on peut faire
vacciner ou vacciner les enfants ?
|
OUI ou NON
Combien de temps faut-il mettre pour se rendre au lieu de
vaccination le plus proche avec les moyens de transport usuels dans votre
localité ?
1. Moins de 15 min
2. 30 min à 1H
3. 15 à 30 min
4. Plus d'une heure
Quels sont les jours de vaccination là-bas ?
1. Tous les jours
2. Un jour, deux ou trois par semaine
3. Tous les jours ouvrables
|
13. Quels sont les maladies que vous abordez habituellement
dans votre ménage ?
|
1. Fièvre/Paludisme
2. Diarrhée
3. Infection respiratoire aigue
4. Sida
5. Transmission VIH/SIDA mère à enfant
6. Tuberculose/Toux
7. Poliomyélite
8. Fièvre jaune
9. Fièvre typhoïde
10. Autres maladies
|
Table d'estimation de la taille de
l'échantillon
Population
|
Echantillon
|
Population
|
Echantillon
|
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
65
70
75
80
85
90
95
100
110
120
130
140
150
160
170
180
190
200
220
240
260
280
|
10
14
19
24
28
32
36
40
44
48
52
56
59
63
66
70
73
76
80
86
92
97
103
108
113
118
123
127
132
140
148
155
162
|
300
320
340
360
380
400
420
440
460
480
500
550
600
650
700
750
800
900
1000
1200
1500
1800
2000
2200
2600
3000
4000
5000
10000
20000
50000
75000
100000O
|
169
175
181
186
191
196
201
205
210
214
217
226
234
242
248
254
260
269
278
291
306
317
322
327
335
341
351
357
370
377
381
382
384
|
Source : Mayer et
Coll ; 2003, P.86 cité par MATUKALA NKOSI, Cours de
Méthodologie, ISSS-CR, 2019.

|