Tableau 5. Relation entre
caractéristiques sociodémographiques et la prévalence
fièvre typhoïde
|
Fièvre typhoïde
|
Variables
|
OUI
|
NON
|
|
N
|
%
|
N
|
%
|
Age
|
Moins de 20 ans
|
17
|
40,5
|
25
|
59,5
|
X2de Yates=8,069 ddl=3
p=0,045
|
20-29 ans
|
35
|
55,6
|
28
|
44,4
|
30-39 ans
|
4
|
57,1
|
3
|
42,9
|
40-49 ans
|
13
|
10,4
|
2
|
15,4
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Religion
|
Catholique
|
11
|
35,5
|
20
|
64,5
|
X2de Yates=20,899
ddl=3
p=0,0001
|
Kimbanguiste
|
4
|
26,7
|
11
|
73,3
|
Réveil
|
48
|
72,7
|
18
|
27,3
|
Autres
|
4
|
30,8
|
9
|
69,2
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Niveau d'étude
|
Universitaire
|
9
|
25,0
|
27
|
75,0
|
X2=30,812
ddl=2
p= 0,0001
|
Secondaire
|
16
|
42,1
|
22
|
57,9
|
Primaire
|
42
|
82,4
|
9
|
17,6
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
Etat Matrimonial
|
Mariée
|
3
|
14,3
|
18
|
85,7
|
X2de Yates=24,010
ddl=4
p= 0,000
|
Célibataire
|
14
|
45,2
|
17
|
54,8
|
Divorcée
|
1
|
100,0
|
0
|
0,0
|
Union libre
|
48
|
70,6
|
20
|
29,4
|
Veuve
|
1
|
25,0
|
3
|
75,0
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Il ressort du tableau 5que la fièvre typhoïde
était fréquente chez les adultes âgées de 20
à 29 ans que chez les sujets moins de 20 ans (55,6% contre 40,5%). Il
existe une relation statistiquement significative selon l'âge des
enquêtés et la fièvre typhoïde
(X2=8,069 ; p=0,045).
La fièvre typhoïde prédominait chez les
adeptes des églises de réveil suivi des catholiques (72,7% et
35,5%) il y a donc une différence statistiquement très
significative entre la religion et la fièvre typhoïde
(X2=20,899 ; p=0,000).
Il revient de noter que les enquêtés du niveau
d'étude primaire souffraient plus de la fièvre typhoïde que
les autres. Il y avait une relation statistiquement très significative
entre le niveau d'étude et la fièvre typhoïde
(X2=30,812 ; p=0,000).
On note aussi l'existence d'une relation statistiquement
significative entre la fièvre typhoïde et l'occupation.
C'est-à-dire que la fièvre typhoïde dépend de
l'occupation (X2=24,010 ;
p=0,000).
Tableau 6. Relation entre
les caractéristiques socio-environnementales et la survenue de la
fièvre typhoïde
|
Fièvre typhoïde
|
|
|
Oui
|
Non
|
Variables
|
N
|
%
|
n
|
%
|
Sensibilisation sur le risque de la fièvre
typhoïde
|
NON
|
20
|
74,1
|
7
|
25,9
|
X2 =5,805
ddl=1p=0,016
|
OUI
|
47
|
48,0
|
51
|
52,0
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Type de toilette
|
Chasse branchée à l'égout
|
2
|
20,5
|
8
|
80,0
|
X2 de yates=19,081
ddl=3 p=0,000
|
Chasse branchée à fosse septique
|
5
|
21,7
|
18
|
78,3
|
Fosse arabe
|
57
|
64,8
|
31
|
35,2
|
Pas de toilette
|
3
|
75,0
|
58
|
46,4
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Sources d'eau de boisson
|
Eau du robinet dans la cour/parcelle
|
16
|
30,8
|
36
|
69,2
|
X2 de yates=26,06
ddl=3 p=0,001
|
Puits protégé
|
1
|
20,0
|
4
|
80,0
|
Eau en bouteille
|
1
|
33,3
|
2
|
66,7
|
Fontaine
|
49
|
75,4
|
16
|
24,6
|
Total
|
67
|
53,6
|
58
|
46,4
|
|
Il ressort du tableau 6que moins on est sensibilisé
sur la maladie, plus onest exposé à la maladie (p=0,016).
L'utilisation des latrines non hygiénique était
statistiquement liée à la fièvre typhoïde
(p=0,0001).Enfin la fièvre typhoïde était statistiquement
liée à la consommation d'eau non potable (p=0,0001).
3.2 Discussion des
résultats
Après présentation de nos résultats, il
importe pour nous dans cette partie de confronter nos résultats à
ceux d'autres auteurs.
Nos résultats ont montré que 50,4
étaient âgée de 20 à 29 ans et 33,6 avaient moins de
20 ans. En ce qui concerne le niveau d'étude, on observe une
prédominance des enquêtées du niveau primaire, l'immense
majorité soit 79,2 des enquêtées étaient des
commerçantes ; 54,4 des sujets vivaient dans l'union libre ;
52,8 priaient dans les églises des réveils et la majorité
des enquêtées soit 56,0 parlaient le lingala.
Ces résultats ne coïncident pas avec ceux
trouvaient par le rapport d'EDS (2007), La fréquence de la fièvre
typhoïde est presque là même chez les adultes. Cela peut
s'expliquer par le non-respect de l'hygiène, de l'assainissement
négligé. La FT, appelée aussi maladie des mains sales, est
due à une bactérie transmise de manière oro-fécale.
La transmission peut se faire d'une manière directe ; par exemple
lorsqu'on ne se lave pas les mains avant de manger ; ou indirecte via les
vecteurs comme par exemple les mouches se posant sur la nourriture.
La quasi-totalité soit 91,2% des sujets
considéraientla fièvre typhoïde comme étant une
infection bactérienne dont le réservoir de germes est strictement
humain ; 53,6% des sujets étaient des adultes lorsqu'ils ont
souffert de la fièvre typhoïde ; 65,6% des sujets parlaient de
lavage de la main comme les stratégies à mettre en place pour ne
pas souffert à la fièvre typhoïde ; 85,6% des sujets
ont cité le métronidazole comme le mécanisme ou le moyen
à mettre en place pour éviter la fièvre typhoïde et
enfin la grande majorité soit 90,4%citaient la mort comme étant
conséquence de la fièvre typhoïde.
En analyse bivariée, la présente étude a
mis en évidence une relation entre les facteurs socio-environnementaux
et la survenue de la fièvre typhoïde. L'utilisation des latrines
non hygiénique et la consommation d'eau non potable étaient
statistiquement liées à la fièvre typhoïde.Les
insuffisances d'assainissement dans les quartiers précaires, par
exemple, exposent les enfants aux maladies hydriques, notamment la
fièvre des enfants (Dongo et coll., 2008).
Les impuretés de l'eau peuvent être
pathogènes et causer des maladies entériques, telles que la
fièvre typhoïque (Chevalier et coll., 2003). C'est ce qui explique
des flambées de fièvre typhoïde (imputables aux eaux non
potables) dans les pays de l'Afrique (Bonkoungou et coll., 2007;
Sangaré et coll., 2007).L'eau peut servir de gîte à
des germes pathogènes ou à certains parasites dans la
transmission de maladies comme le paludisme, la fièvre jaune, la dengue
(OMS, 1976;Fauran, 1996).
Notons que l'eau joue un rôle important dans
l'explication de la fièvre (Shina et coll., 1999;Lugoli et coll.,
2010). Une étude de Kojima (2006) sur les pays asiatiques
suggère que l'eau de moins bonne qualité est associée
à un risque plus élevé d'apparition de fièvre chez
l'enfant en bas âge. Par ailleurs, l'effet du type d'approvisionnement en
eau est controversé dans la littérature pour des raisons
méthodologiques (Dos Santos, 2005).Dos Santos et LeGrand
(2007)ont notamment montré que l'effet net de l'accès
à l'eau s'estompe à mesure que d'autres variables
socio-économiques sont introduites dans les modèles, et tout
particulièrement l'instruction de la mère.
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