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Education des enfants et société:relations complémentaires ou conflictuelles. Interroger la conscience de l'éducateur face à la société

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par Anne-Carole Boquillon
Université de Tournai - Graduat éducateur spécialisé 2008
  

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3.2.2 LA VIOLENCE

La violence a un aspect indéfinissable car elle est subjective, propre à chacun. La violence est la suite des événements tributaires de tout l'environnement du jeune. Un simple facteur déclenchant est susceptible d'engendrer une réaction violente de la part de ce jeune.

La violence trouve ses sources dans la manière dont les jeunes voient leurs perspectives d'avenir. Il est clair, dans l'esprit de la majorité de la population, que l'avenir ne sera probablement pas « rose ». En effet, face aux changements climatiques en cours et annoncés, aux différents problèmes économiques de nos sociétés, aux difficultés relationnelles entres autres, nous ne pouvons prétendre à un futur sans obstacles et difficultés.

Nous la retrouvons également dans les absences de repères. Les jeunes ne trouvent plus le lien avec leur histoire, leur empreinte dans leur société. Le déclin de l'autorité et le manque de transmission des valeurs morales ne leurs permettent pas de s'insérer tels des citoyens à part entière. Ils se retrouvent confrontés à des raisons universelles qu'ils ne comprennent pas, n'ayant pas reçu une transmission complète de leur passé, de leur appartenance à cette société.

Cette violence s'inscrit tout autant par l'image que la société semble leur renvoyer à leur sujet. À partir du moment où vous êtes un jeune, un adolescent, vous êtes automatiquement étiqueté comme potentiellement délinquant. Tout cela parce que l'adolescence est reconnue comme un stade où l'enfant recherche sa place, tout en tentant d'imposer sa vision des choses. Mais la société a une tendance à rejeter directement l'opinion des jeunes, sous prétexte qu'ils sont justement trop jeunes et trop immatures pour être capable de donner une opinion juste et intéressante. Nous pourrions presque considérer que ce rejet de la société par rapport aux jeunes se rapproche de l'allégorie de la lèpre et de celle de peste. En effet, physiquement, un adolescent se distingue avec les différentes transformations physiques, ce qui permet à la société de le catégoriser directement en un regard. Nous voyons un jeune avec un visage encore enfantin et le début de la pilosité (moustache, barbe), nous savons immédiatement plus ou moins son âge et son stade de développement. Ce qui justifierait que la société, de part cette identification, se permette de surveiller constamment les jeunes, afin d'éviter toute dérive potentielle.

Le comportement violent du jeune trouve, en partie, une source par le fait que certains parents deviennent démissionnaires. Face à leurs propres difficultés (économiques, sociales et psychologiques), les parents se retrouvent désarmés face à leur enfant en pleine recherche de son identité. Ils se trouvent confrontés eux-mêmes à leurs problèmes qu'ils ont des difficultés à résoudre, ne trouvent pas forcément les solutions dont ils ont besoin, et se retrouvent alors dépassés par les problèmes de leur enfant.

Le milieu socioculturel joue un rôle dans l'apparition de la violence. Selon le lieu, l'environnement social et culturel, un jeune n'aura pas les mêmes façons d'appréhender ses ressentis. S'il vient d'un milieu défavorisé, ou violent, où le règne de la débrouille prime, il sera plus vite enclin à réagir immédiatement, de la façon la plus efficace qu'il ait appris, c'est-à-dire en passant par son corps, seule chose dont il est conscient de maîtriser totalement. Il aura appris ce style de réponse face à la violence rencontrée pendant son enfance dans son milieu de vie.

Suite à une mauvaise journée, des problèmes familiaux, un énervement quelconque, un jeune peut, comme n'importe quelle personne, réagir de manière inadaptée. Quand la pression est trop forte et lorsqu'un événement dérangeant se produit, la réponse est souvent violente, que ce soit par la parole ou par les gestes.

Nous pourrions également considérer que la violence vienne du fait que la société donne parfois le sentiment que les jeunes sont les boucs émissaires de nos civilisations. Tous les peuples choisissent un groupe plus réduit pour en faire un bouc émissaire, lui faire porter la haine qu'ils ressentent. En mettant le mauvais à l'extérieur, ceci permet de rassurer les citoyens par le fait qu'ils ont réussi à évacuer tout ce qui peut être potentiellement dangereux pour leur propre équilibre.

Cette violence que le jeune utilise peut également venir d'une certaine maltraitance dont il a été victime.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon