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Education des enfants et société:relations complémentaires ou conflictuelles. Interroger la conscience de l'éducateur face à la société

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par Anne-Carole Boquillon
Université de Tournai - Graduat éducateur spécialisé 2008
  

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3.3 LA MÉDICALISATION

Quand un enfant est diagnostiqué comme en difficulté, plusieurs moyens peuvent être mis en action par les spécialistes. D'un côté, il peut y avoir un suivi thérapeutique, qu'il soit dans le courant psychanalytique, systémique ou comportementaliste. En tant qu'éducateur, nous travaillons en collaboration avec ses différents psychologues en suivant leurs recommandations, ce qui nous permet de pouvoir agir avec l'enfant dans le quotidien.

En plus de ces thérapies, certains enfants sont également suivis médicalement. Nous pouvons constater que de plus en plus d'enfants ayant des difficultés se retrouvent « médicalisés ».

Cette médicalisation est liée au DSM III (dictionnaire statistique des maladies) en 1980. Cette 3ème édition a été créée suite aux critiques apparues au sujet des versions précédentes du DSM.

Il était reproché au dictionnaire statistique des maladies :

Ø difficulté d'obtenir des dialogues fiables et valides indépendant des différentes théories psycho- pathologiques (comment mettre tout le monde d'accord ?)

Ø manque de validité dans les maladies mentales (diversité des causes et des pathologies). Différentes théories sur l'origine du trouble. Pas de recherche sur la cause de la maladie.

Ø Peur de la diversité, pas d'accord suffisant entre les différentes disciplines

La construction d'un langage commun est la seule solution afin de mettre d'accord le neuroscientifique et le psychanalyste. Pour cela, il y aura la suppression de la notion de cause et un consensus sur les syndromes sera établi. Cet accord sera officiel avec le DSM III : ce langage commun est construit sur la notion de syndrome faute de consensus sur les causes.

Le DSM sert de repérage comportemental : on va observer, questionner la personne, afin de remplir un questionnaire précis. « La coche » sert à évaluer et diagnostiquer la maladie dont souffre le patient. Suivant le résultat de « la coche », le médecin ou le thérapeute, par exemple, pourra prescrire un traitement médical pour combattre le trouble.

Les neurosciences prennent leur essor. On traque la maladie mentale du côté du gène, de la structure du cerveau, des cellules ...

Face aux problèmes rencontrés dans l'éducation, la solution qui semble la plus souvent prescrite est la médication. Puisqu'un enfant ne peut pas rester calme, ce n'est pas grave, on a un cachet qui le calmera qu'il le veuille ou non.

Evidemment, les grands gagnants dans cette course à la sagesse sont les industries pharmaceutiques, qui disposent comme par magie du remède miracle : le sauveur des parents.

Même si il n'y a pas assez de recul, par rapport à l'usage de ses médicaments, le résultat immédiat est primordial. C'est ce résultat qui compte, les gens sont satisfaits. Mais qu'en est-il des effets à longs termes de ces traitements ? Pouvons-nous assurer qu'ils n'auront aucun impact sur la santé mentale ou physique de l'enfant ayant suivi un tel traitement pendant plusieurs années ?

Oui, on parle bien d'années. Oui, car l'enfant difficile a sûrement, à la base, une raison d'être difficile, de se révolter. Avec les médicaments, on masque sa souffrance intérieure en masquant les symptômes, mais on ne fait pas disparaître son problème initial. Arrêter le traitement revient à la situation de départ, où l'enfant a quelque chose à partager, à extérioriser, mais qu'il ne peut pas le faire ou n'en a pas l'occasion. Sa seule solution, même inconsciemment, est de redevenir cet enfant difficile.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon