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La cohésion sociale en France et au Maroc

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par Othman GAGA
Université Mohammed V Souissi - Licence en gestion, option: finance des entreprises 2008
  

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2.3.2.1.2. L'emploi

200 000 jeunes de moins de 26 ans vivant dans les banlieues sont en situation de chômage dont 80 000 seulement qui suivent les circuits traditionnels de recrutement (ANPE). Il faut signaler que le boycott de ces circuits est dû principalement aux discriminations à l'embauche, le risque de marginalisation et d'éloignement durable du monde du travail est très élevé. La résolution de ce problème doit porter au-delà de la confrontation entre l'offre et la demande ou des mesures d'accompagnement dites « classiques ».

C'est dans cette optique que le plan « Espoir Banlieues » entend expérimenter un nouveau contrat dénommé « Contrat d'autonomie ». Il sera proposé à 45 000 jeunes, durant trois ans, dans une soixantaine de départements qui se caractérisent par des quartiers particulièrement marqués par le chômage. Le public ciblé sera tous les jeunes ayant moins de 26 ans sans emploi et domiciliés dans des quartiers difficiles, qu'ils soient ou non inscrits à l'ANPE ou dans une mission locale, au moins un tiers des jeunes pris en charge par les opérateurs devront être sans aucune qualification.

L'Etat sélectionnera par le biais d'un appel d'offre et selon des critères très rigoureux (rémunération selon le résultat obtenu, respect du cahier de charge...) les meilleures entreprises et organismes spécialisés dans le domaine de l'insertion professionnelle. Avec lesquels les jeunes signeront lesdits contrats comportant des droits et des devoirs afin de favoriser une insertion rapide des jeunes, les devoirs consistent à respecter certaines clauses du contrat comme l'assiduité, recherche active d'un emploi...

Les droits sont à la charge de l'entreprise d'insertion. En effet, celle-ci doit fournir au jeune un accompagnement personnalisé ainsi qu'un véritable coaching durant une période d'un an. Si l'expérience porte ses fruits, les « contrats d'autonomie » pourront être généralisée.

2.3.2.1.3. Le financement des initiatives locales :

Le tissu économique des zones urbaines sensibles [ZUS] (banlieues) est peu dense au regard du reste du territoire français. Cependant, l'initiative en matière de création d'entreprises y est très forte, 27% des habitants des ZUS ont l'intention de créer une entreprise ou de se mettre à leur compte, contre 20% pour l'ensemble de la population française11. Ce résultat peut trouver une explication par le biais de deux facteurs : d'un côté l'initiative est alimentée par la difficulté à trouver un emploi salarié, et de l'autre par dynamisme des jeunes habitants de ces quartiers. Malheureusement, cette initiative est étouffée pour plusieurs raisons, on peut citer à titre d'exemple le manque d'orientation, le faible accès aux organismes de crédits...et la liste est longue.

Le plan « Espoir Banlieue » se propose d'accompagner 20 000 jeunes créateurs d'entreprise issus des quartiers difficiles pendant une période de quatre ans, et ce avant la création et pendant les premières années de développement de leurs entreprises. Les principaux résultats à atteindre grâce à cet accompagnement sont :

o l'augmentation du taux d'entreprises pérennes trois ans après leur création, de 50% à 80%.

o l'augmentation du nombre d'emplois créés par chaque très petite entreprise.

o L'accroissement du niveau de revenu tiré de l'activité du créateur / repreneur qui est aujourd'hui en moyenne inférieur ou égal au RMI.

11 Sondage IFOP d'avril 2006.

Afin de mener à bon port ce projet, l'accompagnement sera confié à un opérateur professionnel (Maison de la création d'entreprise, CCI, collectivité, réseaux de l'accompagnement, etc.), qui fera guise de « guichet unique de l'accompagnement » et garantira un parcours complet d'accompagnement caractérisé par une lisibilité et une facilité d'accès. Les meilleurs opérateurs seront sélectionnés sur la base d'un cahier des charges qui définira les conditions d'exécution (compétences à mobiliser, coûts, indicateurs de performance) ainsi que le contenu et l'intensité (à adapter aux besoins spécifiques des créateurs) de ses interventions au service des créateurs : accueil, information, orientation, diagnostic des besoins, définition d'un plan d'accompagnement, mobilisation et/ou financement des expertises et actions de professionnalisation nécessaires, médiation bancaire, suivi individualisé.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein