CHAPITRE II : IDENTIFICATION DES ACTEURS LOCAUX
IP : Cette partie vise à apporter
à l'auditeur, une connaissance des acteurs de terrains, leurs
rôles et comportements afin de faciliter leur identification. Par
ailleurs ce sera un atout permettant la mise en place des réseaux dans
le cadre des projets.
Le projet de développement passe
nécessairement par l'identification des acteurs locaux qui
définissent le territoire aussi bien d'un point de vu
hiérarchique, actuel que futur. C'est donc l'identification, qui va
induire la phase préparatoire du projet, c'est à dire
l'étude qu'il doit comporter, à savoir le projet
prévisionnel, l'identification des objectifs, la mobilisation des
populations, l'animation et la coordination d'une programmation participative.
Il apparaît donc impérieux pour
l'animateur de projet, d'avoir une idée des différents acteurs
qui composent le territoire ainsi que leur rôle dans la communauté
et essentiellement dans le projet à réaliser.
1- LES ACTEURS POLITIQUES
La mise en oeuvre d'un projet local de
développement structuré autour des acteurs locaux suppose une
forte volonté politique qui amènera ces acteurs à prendre
part aux décisions qui auront une incidence sur le devenir de leur
territoire.
L'expression de cette volonté politique se manifeste
par l'appel auprès des acteurs de la société locale
à participer, de manière conjointe et cohérente à
l'identification et à la réalisation des actions à mener,
de même que par un soutient dans la recherche de financement de ces
actions.
Les acteurs politiques sont donc les personnes
élues par la communauté, ou qui sont l'émanation de la
communauté, exerçant sur le territoire de la
collectivité.
2- LES ACTEURS INSTITUTIONNELS
Ils sont ici de deux types : les institutions
représentant la volonté politique d'un projet participatif et les
institutions purement techniques telles que les chambres consulaires, les
organismes de formatons, les chambres professionnelles.
Les premières sont crées à
l'initiative des acteurs politique conscients de la nécessité,
parfois de l'obligation, d'un projet participatif.
Quand aux secondes, elles ont pour fonction essentiels, d'une
part, de réunir, d'animer et de coordonner l'action de tous les autres
acteurs pour qu'ils adhérent aux études inhérentes au
programme, afin qu'ils s'approprient les résultats de ces études
et choissent, parmi les axes de développement qui se dégagent de
ce travail.
D'autre part, ces institutions ont pour fonction de veiller
à la bonne marche et à la réalisation des actions
correspondantes.
3-LES ACTEURS ECONOMIQUES
Il s'agit ici des entreprises de tous secteurs
confondus : exploitation agricole, industrie, artisanat, commerce, grandes
entreprises et PME, coopérative agricole, en général les
acteurs constitueront un des groupes bénéficiaires de
façon direct ou indirect du projet à mettre en place. Par
ailleurs représentant le noyau de la richesse d'un territoire aussi bien
pour leur savoir faire que pour leur participation à la redistribution
de revenu local, il est impératif de les identifier, ainsi que leurs
propres initiatives dans le cadre du projet, au moins dans le cadre d'un
réseau.
4- LES ACTEURS SOCIAUX ET
CULTURELS
Il s'agit habituellement de représentant de
communauté organisés en association de quartier, en syndicat, en
mutuelle...Ils représentent aussi bien les groupes anciennement
implantés que les nouveaux arrivés, et sont souvent issus de la
confrontation des deux groupes.
Ils agissent pour l'amélioration des conditions de vie
de la population, par conséquent, sont étroitement liés
aux secteurs publics et de production, touchant et/ou occupant cette même
population. C'est pour quoi les projets doivent s'élaborer et se
réaliser avec leur participation et pour eux aussi.
5- les Organisation Non
Gouvernementaux
Issues d'initiative des églises, des syndicats ou
de citoyens, elles furent appelées organisation non gouvernementales par
les organismes du Système des Nations Unies afin de mieux les
différencier des partenaires habituels des systèmes d'aides
traditionnels dispensés par les administrations, les
sociétés parapubliques et les Grandes entreprises privées.
Leur présence s'est affirmée en afrique de l'ouest à
partir de la grande sécheresse du Sahel en 1973, pour répondre
à une situation d'extrême urgence qui a provoqué un flux
d'aide extérieure géré par les ONG du nord, qui ont
suscité l'émergence des partenaires locaux dont beaucoup
deviendront ensuite les premières ONG locales.
Les ONG ont pour fonctions essentielles, le conseil et
la prestation de services en promouvant ou exécutant des projets
et /ou en encadrant des groupements paysans.
Cependant, même si les ONG jouissent d'une bonne
réputation, leur aide pour les plus pauvres diminue à mesure que
ceux-ci progressent vers le développement. L'action des ONG très
importante soit-elle doit être analysée avec précaution.
6- LES RESEAUX
Il s'agit d'entités qui se sont réunies
afin d'élargir leur tissu relationnel et d'utiliser leur
compétence respective pour accroître leur rapidité et leur
efficacité dans un domaine pour lequel ils sont sollicités.
Il existe par ailleurs, des regroupements spontanés qui
peuvent se faire sur la base de la recherche d'un produit ou pré produit
nécessaire aux entreprises concernées et qui ne sont pas
forcement dans le même secteur d'activité, tel que les centrales
d'achats.
Il est très important de repérer ces
réseaux et de s'en rapprocher. D'abord parce qu'ils sont source de
dynamisme. Ensuite, parce que dans une société et une culture
d'entreprise particulière, individualistes, ils ont su
spontanément identifier des intérêts communs et les
rechercher. Enfin, parce que lorsqu'il s'agira de regrouper divers acteurs
autour d'une tache commune, ces réseaux constitueront un appui essentiel
pour démontrer le bien fondé des travaux communs.
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