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Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)

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par Didier KIVAVA MUKENGA
Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007
  

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EPIGRAPHE

«Toi vouloir crédit, moi pas donner, toi fâché

Moi donner crédit, toi pas payer, moi fâché

Moi préfère toi fâché».

Jean MICHEL.SERVET

PREFACE

L'homme est avide de savoir, avide d'avoir sur les problèmes de son temps le maximum d'information. Sans doute les moyens d'être informé sont-ils aujourd'hui multiples. Mais l'écrit reste le moyen privilégié de transmission du savoir, parce qu'il établit une relation presque possessive entre lecteur et le livre.

Combien de fois n'entendons-nous pas parler d'institutions, de problèmes, de phénomènes sur lesquels nous souhaiterions être éclairés. Sans doute y a-t-il des ouvrages spécialisés mais ils sont hors de notre portée parce qu'exagérément techniques.

C'est pour apporter une réponse simple et cohérente aux interrogations que beaucoup de personnes se posent que nous avons décidé de mettre à la disposition du public ce travail «Risques financiers dans une institution financière non bancaire».

L'équilibre à trouver n'est pas facile. Fournir une information complète, simple et accessible, en évitant de recourir à une technique exagérée.

Les auteurs que nous avons choisis pour développer les différents chapitres sont un gage que cet équilibre peut être trouvé.

Au lecteur de juger.

INTRODUCTION GENERALE

« Ce sont le goût du risque et l'esprit d'aventure qui ont bâti le monde moderne »

Toute organisation (société, banque, administration, association) peut être « perçue comme un portefeuille de vulnérabilités et d'opportunités combinées pour atteindre les objectifs d'une stratégie déterminée par les instances dirigeante ». En assimilant les « vulnérabilités » aux « risques négatifs » et les « opportunités » aux « risques positifs », selon J.-C. Barreau, « Quelle morale pour aujourd'hui ? », l'on peut déduire que l'univers de l'organisation, et à fortiori de la banque, est pavé de risques. Mais si le risque est consubstantiel à l'activité de l'entreprise, force est de reconnaître que cette dernière ne saurait s'accommoder de risques qui mettent en péril sa liquidité, sa solvabilité et en définitif sa pérennité. Il lui revient donc de gérer au mieux l'ensemble de ses risques et en particulier son risque négatif (downside risk), c'est le risque de voir chuter ses résultats.1(*)

1. PROBLEMATIQUE

Le système financier (les banques, les institutions financières non bancaires, le marché financier...) représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources financières auprès des agents économiques à capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les non-résidents à même de constituer une épargne) et, ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de crédits qui accusent un certain déficit en ressources financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs équipements, rémunérer les facteurs de production, innover, etc.2(*)

Le système financier est dès lors une nécessité et est au coeur de la vie économique et du processus de croissance. Partenaires habituels des entreprises, des particuliers mais aussi des associations ou des collectivités locales, elles sont quotidiennement confrontées à la prise de décision en avenir risqué3(*) .

Par conséquent, son dysfonctionnement (et/ou sa paralysie) peut s'avérer fatal au développement économique et, partant, à l'amélioration du bien-être social. C'est ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités économiques dans le chef des opérateurs - quant bien même le secteur financier devient malade - les conduit très souvent à procéder par des substitutions, en développant des méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les insuffisances relevées dans le système financier formel. Les actions des agents économiques prendront deux directions :

- les agents qui disposent des moyens financiers, de l'épargne (les entreprises d'abord), vont profiter de l'incapacité des institutions financières formelles à honorer les demandes des crédits des opérateurs économiques en se substituant à elles, et ce, en finançant directement et/ou indirectement ces agents à besoin de financement. Il s'agit là de la «finance directe». Certains ménages vont également se disposer à octroyer de crédits à des taux d'intérêt exorbitants, tandis que d'autres se constitueront en institution de mobilisation de la petite épargne...;

- les agents qui n'ont pas de moyens suffisants (entreprises et ménages), n'ayant pas de sources alternatives, seront obligés de négocier leur financement avec les premiers, et ce, quel que soit le taux d'intérêt. Il se développe dès lors, à cause du dysfonctionnement des institutions financières formelles, des activités informelles de substitution relevant à la fois tant de la «finance directe» que de «l'intermédiation financière informelle». Tel serait le cas de l'intermédiation financière en RDC à l'heure actuelle.

Le système bancaire classique est considéré comme pratiquement sinistré, subissant de plein fouet les séquelles de la crise économique et politique qui sévit en République Démocratique du Congo depuis plus d'une décennie.

Il à été constaté la faillite des banques commerciales contrôler par l'Etat et l'essoufflement de celles à capitaux privés.

Les banques opérant sur le territoire congolais présentent des caractéristiques et de situations certes différentes. La banque centrale du Congo révélait en octobre 2003 qu'entre 1995 et 2003, le PNB a connu une baisse de 4O% et le pays a vécu sous un régime d'hyperinflation avec un rythme annuel de 62% de la dépréciation monétaire.4(*) Cette situation a conduit à la réduction significative des activités des institutions financières bancaires et le ralentissement voire la disparition de l'activité des structures de proximité en matière de collecte de l'épargne et de la distribution du crédit.

Il est, au temps actuel, important de concevoir le développement d'une nation, sans l'intervention des institutions chargées d'octroyer le crédit.

Dans le monde moderne, le crédit est une forme incomparable, c'est un levier essentiel des affaires. Sans lui les entreprises traîneraient misérablement, incapables de se développer, avec lui les possibilités de la production et des échanges deviennent infinies, c'est le principal facteur du progrès de l'humanité.5(*)

Parmi les principales attributions des banques figure celle de la collecte de l'épargne dans le publique. L'épargne, dans son sens général, est considérée comme « une partie du revenu qui, pendant une période donnée, n'est pas consacrée à la consommation».6(*)

Les néoclassiques considèrent l'épargne comme une consommation différée dans le temps. L'individu accepte de renoncer à une consommation immédiate et l'épargne ainsi réalisée lui permettra d'augmenter son revenu et sa consommation.

Pour ce courant de pensée, l'épargne apparaît ainsi comme le moteur de tout développement car elle permet de financer les investissements d'après la loi des débouchés (J. B. SAY), l'épargne est à tout moment égale à l'investissement.7(*)

Le système financier moderne classe les institutions financières d'une façon générale en quatre catégories. Elles partent de l'institut d'émission ou la banque centrale, aux banques de dépôts ou banques commerciales agréées; les banques d'affaires ou banques de développement (qui octroient des crédits à moyen et long terme) jusqu'aux institutions financières non bancaires ou institutions spécialisées.8(*) Certaines de ces dernières ont été créées dans le but de la mobilisation de l'épargne (même les plus minimes) et l'octroi de petits crédits. C'est dans cette dernière catégorie que se situe la Caisse d'Epargne du Congo (CADECO) qui fait l'objet de notre étude.

Les performances macroéconomiques de la fin des années 90 ont été fortement influencées par l'instabilité persistante des marchés des capitaux et des systèmes financiers.

Les banques et autres intermédiaires financiers tendent à occuper une place prépondérante dans les désordres financiers à l'échelle internationale du fait de l'élargissement de leur activité de gestion et de transfert de risques entre agents. La menace que les défaillances d'institutions bancaires font peser sur les systèmes financiers a contraint les autorités réglementaires à mettre en place des dispositifs de surveillance des risques dont l'efficacité a fait l'objet de nombreuses controverses.

Si la théorie bancaire justifie l'existence des banques par leur capacité à résoudre des problèmes d'asymétrie d'information entre prêteurs et emprunteurs, elle met aussi l'accent sur l'asymétrie d'information induite par l'activité même d'intermédiation au profit des banques et au détriment de ses créanciers et actionnaires.

Si les banques ont un avantage comparatif dans la résolution des asymétries d'information, il s'ensuit nécessairement que leur activité est génératrice d'une information privée sur les crédits qu'elles distribuent. Ce qui contribue à l'opacité informationnelle des actifs bancaires et, en conséquence, rend plus difficile une évaluation externe des banques, de leur niveau de risque ou de leurs conditions de profitabilité.

Eu égard à ce qui précède, les questions centrales de cette recherche se résument en ce sens:

Ø Existe-il un risque financier pour au sein de la CADECO quand elle octroi du crédit?

Ø Est-ce que les mécanismes de gestion des contentieux sont-ils efficaces?

Ø Existe-il une liaison entre les crédits et les dépôts?

Pour ne pas nous perdre dans le fil de nos idées, nous sommes tentés de répondre a priori, d'une façon anticipative à nos questions de départ.

2. HYPOTHESES

L'hypothèse est une proposition résultant d'une observation ou d'une induction et devant être vérifié.9(*)

- Il se pourrait que le risque financier au sein de la caisse générale d'épargne du Congo serait lié au non remboursement du crédit;

- Il se peut que les mécanismes de gestion des créances soient efficaces.

- Il est possible que l'évolution des dépôts soit à la base de l'évolution du crédit.

* 1 Allamine Mahamat Mbodou., Couverture des opérations sur le risque d'échange par la B.C.C, [référence du 17 janvier 2008], disponible sur http://www.memoireonline.com/sommaires/économie-finance.htm

* 2 Véronique de RUGY., Annuaire des entreprises africaines, [L'informalisation de l'intermédiaires], [référence du 4 février 2008], disponible sur http://www.lepotentiel.com

* 3 S. DE COUSSERGUES., Gestion de la banque, éd. Dunod, Paris, 1982, p.4

* 4Patience MBANZU BALOMBA., Aperçu général du secteur financier, [Microfinance en R.D.C],[Cas du site maraîcher de N'djili],[référence du 5 janvier 2008],disponible sur http:// www.mémoireonline.free.fr

* 5 Xavier DUCREUX., [juillet-septembre 1996], Economie d'endettement et économie de marchés financiers,[Les cahiers français no277],[référence du 5 janvier 2008],disponible sur http: //www.crdp-montpellier.fr

* 6 ECHAU DE MAISON C.D., Dictionnaire d'Economie et de Sciences Sociales, éd. Nathan, Paris, 2000, P.160

* 7 SILEM. A. &ALBERTINI., J.M., Lexique d'économie, éd. Dalloz, Paris, 2006, P.336

* 8 TSASA BUEDE., Economie Monétaire Générale, cours inédit, U.C.G/Butembo 2006-2007

* 9 Dictionnaire petit Larousse illustré, 1984, p.507

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille