WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Théorie de la Reconstruction Rationnelle. Programmes de Recherche et Continuité en sciences

( Télécharger le fichier original )
par Julien NTENDO BIASALAMBELE SJ
Faculté de Philosophie St Pierre Canisius, KInshasa - Licence en philosophie 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2.2. L'heuristique positive d'un programme de recherche

L'heuristique positive définit le comportement des scientifiques en face des éléments de contre-preuve ou anomalies. Les anomalies ne s'épuisent guerre et n'empêchent en aucun cas le développement d'un programme. En somme, l'heuristique positive oriente le scientifique dans la constitution du glacis protecteur de son noyau dur. Cela est loin d'être un fait du hasard, car le choix de ce qui constitue une vraie anomalie et l'ordre à suivre dans la confrontation avec ces anomalies dépendent essentiellement de la décision du scientifique lui-même. L'heuristique positive facilite la construction du glacis protecteur, et sert de construction de modèles orientant toute la suite de la recherche au niveau des hypothèses auxiliaires protectrices.

II.2.2.1. L'heuristique positive comme construction du glacis protecteur

Contrairement à l'heuristique négative qui détermine le noyau dur par la décision méthodologique du chercheur et précise les voies interdites afin de prévenir la dégénérescence de ce noyau,

« l'heuristique positive consiste en un ensemble de suggestions ou d'allusions partiellement articulé qui indique comment changer et développer des "variantes réfutables" du programme de recherche, comment modifier et raffiner le glacis protecteur réfutable »129(*).

Cette heuristique examine les conditions de réformabilité du glacis protecteur afin de l'amener à pourvoir les faits nouveaux qui confèrent la scientificité à tout le programme. Dans cette phase, le chercheur évite de se perdre dans une marrée d'anomalies interminables. Son travail consiste à construire des modèles complexes simulant la réalité.

D'après Jean Ladrière, un modèle est un objet complexe, de nature idéale, provisoirement considéré comme une représentation schématique acceptable de l'objet étudié. Il précise que la théorie est un corpus de propositions qui décrivent les propriétés du modèle et qui permettent de faire des raisonnements, de prédire les comportements du modèle. C'est par l'intermédiaire du modèle que la théorie se rapporte à l'expérience. Celle-ci se situe dans la réalité concrète, alors que la théorie est dans le monde idéal130(*).

Dans la construction de ces modèles, les données d'observation et les anomalies réelles ne jouent aucun rôle important. Au contraire, la science opère une généralisation des conclusions issues de la mathématisation de la réalité. Les modèles mathématiques miniaturisés qui simulent la réalité prévoient déjà les anomalies auxquelles se heurtera le programme. Ce sont ces anomalies internes à la démarche qui intéressent les scientifiques. Ce comportement de la science trouve maintes illustrations dans le schéma newtonien, et ailleurs.

* 129 Idem, p. 66.

* 130 Cfr. LADRIERE, J., Les enjeux de la rationalité. Le défi de la science et de la technologie aux cultures, Paris, Aubier-Montaigne, 1977, p. 44.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984