PROVINCE DE LIEGE
Institut Provincial d'Enseignement
IPEPS Herstal
de Promotion Sociale de Herstal
Travail de Fin d'Etudes
Titre du travail : L'ENTRAINEMENT VISUEL PAR LE
PROGRAMME
«GYM DES YEUX» SUR LA NINTENDO
DS.
Présenté par : EL GHAZY Adnane
& MOUKHLISS Adnane
Etudiant(e) de la section :
GRADUAT
Optique - Optométrie
Année académique :
2007-2008
IPEPS Herstal
Rue de l'Ecole Technique, 34
B 4040 Herstal
Matricule : 6.188.035
Tél. : +32 4 248.41.70
URL : http://www.prov-liege.be/ps_liege
Sommaire:
REMERCIEMENTS
Erreur ! Signet non
défini.
INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
Chapitre 1: Les entraînements visuels avant
l'apparition du programme
Erreur ! Signet non
défini.
«Gym Des Yeux» sur La Nintendo DS.
7
1.1 Historique:
7
1.2 Principe du training visuel:
8
1.2.1 Technique:
8
1.2.2 La fréquence et le nombre des
séances:
8
1.2.3 Training visuel adéquat:
8
1.3 Acuité visuelle:
9
1.3.1 Bases théoriques de l'acuité
visuelle:
9
1.3.2 Caractéristiques physiques du
système:
9
1.3.3 Mesure de l'acuité visuelle:
11
1.3.4 Facteurs influençant l'acuité
visuelle:
11
1.3.4.1 Excentricité rétinienne:
11
1.3.4.2 Acuité visuelle en fonction de
l'excentrement:
11
1.3.4.3 Luminance:
12
1.3.4.4 Taille pupillaire:
12
1.3.4.5 Contraste:
12
1.4 Conclusion:
13
1.5 Accommodation:
13
1.5.1 Physiologie de l'accommodation:
13
1.5.2 Mécanismes de l'accommodation et de la
désaccommodation:
14
1.5.3 Effort accommodatif:
17
1.6 Vision binoculaire:
18
1.7 La vision simultanée et ses
conséquences perceptives:
18
1.7.1 Vision simultanée:
18
1.7.2 Fusion et rivalité
rétinienne:
19
1.8 Vision stéréoscopique inné
et acquise:
20
1.8.1 Correspondance rétinienne:
21
1.8.2 Correspondance motrice:
22
1.9 La vision des couleurs:
22
1.10 La vision centrale et la vision
périphérique:
23
1.10.1 Discrimination:
23
1.10.2 Discrimination simple
24
1.10.3 Discrimination figure /fond
24
1.11 Mouvement Oculaire:
25
1.11.1 La fixation:
25
1.11.2 La poursuite visuelle:
25
1.11.3 Saccade:
26
1.11.4 Vergence:
26
1.12 Mémoire et
imagination::
27
1.13 Lecture:
28
1.13.1 La reconnaissance de formes
alphanumériques
28
1.13.2 Les stratégies oculomotrices
spécifiques à la lecture
28
1.14 Coordination Visuo-Manuelle:
31
1.14.1 Relation OEil-Main:
31
1.14.2 Les fonctions de l'oeil:
31
1.14.3 Les fonctions de la main
31
1.15 Conclusion:
32
Chapitre 2: les étirements oculaires.
Erreur ! Signet non
défini.
2.1 La gymnastique oculaire:
34
2.2 Relaxation de la tête:
34
2.3 Exercices pour la convergence:
35
2.4 Exercices d'accommodation:
35
2.5 Exercices de mobilité pupillaire:
36
2.6 Le massage oculaire:
37
2.6.1 Le balancement:
37
2.6.2 Le cillement:
37
2.6.3 Le palming:
38
Chapitre 3: Les entraînements visuels par le
programme «Gym Des Yeux»
Erreur ! Signet non
défini.
sur la Nintendo DS (entraînement de
fond).
39
3.1 Entraînement de fond
39
3.1.1 Acuité Visuelle Dynamique
39
3.1.1.1 Cercle caché
39
3.1.1.2 Compte-lettres
39
3.2.1 Vision Instantanée
40
3.2.1.1 Nombres éclairs
40
3.2.1.2 Cercle repéré
40
3.3.1 Mouvement Oculaire
41
3.3.1.1 Symboles en ordre
41
3.3.1.2 Compte-C
41
3.4.1 Vision Périphérique
42
3.4.1.1 Faire la paire
42
3.4.1.2 Bien assortis
42
3.5.1 Coordination Visuo-Manuelle
43
3.5.1.1 Touche-carrés
43
3.1.5.2 Touche-nombres
43
Chapitre 4: Les Entraînements visuels par le
programme «Gym Des Yeux»
Erreur ! Signet non
défini.
Sur La Nintendo DS (Entraînement
sportif).
44
4.1 Entraînement sportif:
44
4.2 Relation entre sport et vision:
44
4.3 Football
44
4.4 Baseball
45
4.5 Boxe
45
4.6 Tennis de table
46
4.7 Basket
46
4.8 Volley-ball
47
4.9 Football U.S.
47
4.10 Conclusion:
48
Chapitre 5: Partie Pratique.
Erreur ! Signet non
défini.
5.1 Introduction:
49
5.2 Procédure:
50
5.3 Les 5 aptitudes oculaires qui peuvent
être entraînées:
51
5.4 Résultat de l'étude:
51
5.5 Classification des sujets:
52
5.6 Résultats des tests:
Erreur ! Signet non
défini.
5.7 Efficacité des tests:
Erreur ! Signet non
défini.
5.8 Précision d'efficacité des
tests:
73
5.8.1 Chez les emmétropes:
73
5.8.2 Chez les myopes:
Erreur ! Signet non
défini.
5.8.3 Chez les hypermétropes:
74
5.9 Conclusion:
Erreur ! Signet non
défini.
BIBLIOGRAPHIE
76
REMERCIEMENTS
Nous tenons à
exprimer nos très vifs remerciements à toute personne ayant
participé directement ou indirectement à l'élaboration de
ce travail.
En particulier à
Monsieur Vossaert, Madame Dehaes, Monsieur Jamaer, Monsieur Autmans et Monsieur Genicot pour leur enseignement durant nos
études.
Nous remercions
également nos maitres de stage qui nous ont accueillis et permis de
réaliser nos stages chez eux ainsi que de leur gentillesse et patience
envers nous.
A l'issue de trois
agréables années au sein de l'institut Provincial d'Enseignement
de Promotion Sociale de Herstal, nous adressons des remerciements particuliers
à Monsieur Darmont, directeur de l'Institut, pour le dynamisme de cet
Institut d'études, à Madame Lacroix et Madame Gera pour leur
gentillesse et leur efficacité, et à toute l'équipe
enseignante pour la qualité de l'enseignement qui nous a
été dispensé.
Nous terminerons par
remercier nos amis de nous avoir encouragés à tenir le coup
malgré certaines épreuves qui ont été difficiles
pour nous.
INTRODUCTION
En quoi consiste la gym des yeux ?
Notre vue n'est pas uniquement déterminée
par l'acuité visuelle, capacité à distinguer des objets
immobiles de plus ou moins loin.
Il existe d'autres aspects de notre vision,
appelés «aptitudes oculaires», qui jouent un rôle
très important dans notre capacité
à «voir» le monde qui nous entoure.
Le but du programme «gym des yeux» est de
vous aider à renforcer ces différentes aptitudes par le biais
d'exercices.
L'entraînement proposé par ce
programme pourrait avoir des répercussions positives dans votre vie de
tous les jours. Par exemple, vous pourriez être capable de voir plus
précisément les objets en mouvement et vos yeux pourraient mieux
résister à la fatigue après une dure journée de
travail.
Nous obtenons beaucoup d'information par les yeux.
Selon certaines études, nous captons 80% des informations
extérieures par les yeux. En augmentant leur aptitude, on peut
augmenter la précision et la vitesse de traitement de ces informations.
Concrètement, cet entraînement peut améliorer en
précision et en rapidité ce que nous pouvons tirer de ces
informations.
Chapitre 1: Les entraînements visuels avant
l'apparition du programme
«Gym Des Yeux» sur La Nintendo DS.
1.1 Historique:
L'entraînement du
restant visuel a défrayé la chronique du monde des malvoyants
dans les années soixante puis a disparu de l'actualité. Williams
Horatio Bates, ophtalmologiste new-yorkais a été
échappé de sa presbytie à l'âge de 54 ans
grâce à différents exercices que des Indiens
d'Amérique se sont transmis de génération en
génération. Cette pratique a dans un premier temps
soulevé beaucoup d'espoir mais l'absence de validations des explications
scientifiques fantaisistes et floues ont empêché son
développement. Déjà en 1964, N.Barraga écrivait
"... quelques enfants et adultes ont une déficience visuelle si
sévère qu'ils ne peuvent eux-mêmes, ni leur entourage,
entraîner leur vision fonctionnelle sans l'établissement d'un
programme d'apprentissage spécialisé ». Elle a
publié "Increased visual belaviour in low vision children" et en 1969
"Learning effïciency in low vision». Le Dr Sébastien dans son
livre «Sauvez vos yeux» paru également en 1969 a repris ces
exercices et leur a donné un certain regain de popularité. Cet
auteur a rationalisé et cerné l'origine des effets
indéniables qui découlent de l'entraînement proposé
par Bates.
Dès 1971, la
Suède propose à "ses malvoyants" des cours intensifs de
réhabilitation et estime que 80 % des adultes malvoyants ont une
possibilité de vision fonctionnelle. Backman et l'Inde publient en 1971
"Low vision training", alors que tous les enfants déficients visuels
suédois sont intégrés en milieu scolaire.
En Grande-Bretagne, M.Tobin
publie en 1973 une étude sur l'entraînement visuel chez les
enfants classés malvoyants. L'Allemagne et la Suisse suivent ces
mouvements dès 1980 et l'Espagne inaugure en 1985 ses premiers centres
d'entraînements visuels pour malvoyants.
La France organise
finalement des cours sur la rééducation fonctionnelle des adultes
déficients visuels acquis à l'IRRECA (Institut de
rééducation pour les basses visions) de Toulouse en 1985.
Dr Ishigaki
spécialiste de «sport vision», la science visuelle du sport.
Il a étudie comment améliorer ses performances sportives en
améliorant ses «aptitudes oculaires». L'entraînement
visuel est une discipline de cette science. Le logiciel «Gym des
yeux» permet de faire cet entraînement sur DS.
Vers 1978, une section de
sport vision a été créée par l'American Optometric
Association, un organisme de recherche sur les yeux. En 1988, a
été créée l'Association japonaise de recherche de
sport vision.
1.2 Principe du training
visuel:
La
rééducation ou réadaptation consiste en un
entraînement progressif qui repose sur la réalisation
standardisée d'exercices de difficulté croissante tant sur le
plan d'entrée dans le système visuel pour l'aspect physique que
sur le plan cognitif (mécanisme de raisonnement).
La réadaptation en
basse vision doit traiter l'ensemble des incapacités et handicaps dans
la perspective d'une approche globale de la personne. Les réponses
proposées seront pluridisciplinaires et graduées. Les
déficiences visuelles modérées s'appuieront sur les 3
«O» (ophtalmologue, opticien/ optométriste). Dans les
déficiences plus sévères, les rééducateurs
en locomotion, les rééducateurs en actes de la vie
journalière, les psychologues et les assistantes sociales seront
nécessaires à un projet de rééducation et de
réinsertion sociale.
La
rééducation basse vision est d'une aide précieuse, elle
prend place après l'apparition du déficit visuel et ne cherche
pas à faire disparaître la pathologie mais plutôt à
apprendre à vivre avec elle. Toutefois, la meilleure
compréhension du déficit visuel laisse aux optométristes,
le temps nécessaire pour aller plus loin dans leur enquête, des
traitements curatifs mais également préventifs.
1.2.1 Technique:
La méthode repose
sur les données les plus récentes dans le domaine des
neurosciences, des sciences cognitives et de l'ergonomie. Cette technique
représente une évolution par rapport aux méthodes
expérimentales utilisées jusqu'alors en évitant le
tâtonnement de type essai-erreur.
Elle peut être
associée à celles des ergothérapeutiques, des
psychomotriciens, etc.... Cela nécessitera souvent la participation du
sujet aux activités d'un centre spécialisé dans la basse
vision, et qui s'adressera non seulement à l'oeil et au cerveau mais
aussi à la personne dans sa globalité.
1.2.2 La fréquence
et le nombre des séances:
Les séances sont
organisées le plus régulièrement possible avec une
périodicité hebdomadaire ou bimensuelle, chaque séance
dure en moyenne une heure. Ce rythme permet au sujet d'effectuer un travail
personnel proposé par l'optométriste en fonction des
résultats obtenus en cours de séance pour renforcer leurs
apprentissages et les techniques enseignées au cours
d'entraînement. En moyenne, il faut une dizaine de séances pour
atteindre les objectifs fixés en commun lors de l'élaboration du
projet de l'éducation. Entre six mois et un an sont donc
nécessaires pour aboutir à un résultat stable.
1.2.3 Training visuel
adéquat:
Tout procédé
de réadaptation doit commencer par une entrevue préalable afin
d'établir le degré de fonctionnalité, les premiers gestes
à poser et, avant tout, les capacités cognitives du sujet. Vient
ensuite, l'évaluation des fonctions visuelles résiduelles qui
présente une occasion unique de mesurer, évaluer et documenter
avec exactitude l'étendue de la perte de fonctionnalité du sujet.
Une évaluation précise portera sur l'acuité visuelle, la
sensibilité au contraste, la binocularité, etc....
1.3 Acuité
visuelle:
La mesure de
l'acuité visuelle est la pierre angulaire de l'activité de tous
professionnels de la vision.
En effet, cette mesure est
le point de départ de toute démarche diagnostique et
thérapeutique: donner ou redonner la meilleure acuité visuelle
possible au patient qui nous fait confiance.
Il existe toutefois une
tendance contre laquelle il est indispensable de lutter: celle de
réduire la fonction visuelle à l'acuité visuelle et de
penser que pour vue que le patient «voit bien», sa prise en charge
est correcte. Cette façon de résonner est une triple
erreur.
L'acuité visuelle
n'est qu'un élément de la fonction visuelle globale. Elle
comprend certes, l'acuité visuelle mais aussi le champ visuel, la vision
des couleurs, la vision nocturne, la mobilité oculaire et la vision
binoculaire. Une excellente acuité visuelle
ne veut pas dire que le système visuel est à son optimum. En
effet, pour compenser les défauts du système visuel, l'organisme
possède tout un ensemble de moyens pour permettre au sujet d'avoir la
meilleure acuité visuelle possible. Cependant, l'emploi de ceux-ci a un
prix à payer plus ou moins lourd: les signes fonctionnels. Elle réduit le système visuel à
un simple phénomène d'optique. Or, si l'oeil est un appareil
d'optique remarquablement élaboré, il est avant tout un appareil
de décryptage de l'information visuelle qui nous entoure: jour et nuit,
orientation de la lumière, information colorée, mouvements,
discrimination générale des formes (champ visuel), discrimination
fine, etc.... Limiter l'oeil à un simple appareil optique est, d'une
certaine façon, ne pas le comprendre.
1.3.1 Bases
théoriques de l'acuité visuelle:
Acuité visuelle
théorique (ou angle minimum de résolution)
L'acuité visuelle va
être limitée pour deux raisons:
* Les
caractéristiques physiques du système.
* Les
caractéristiques anatomiques du système.
1.3.2
Caractéristiques physiques du système:
C'est la fonction de
transfert de modulation (FTM) [figure1] qui permet le mieux d'étudier
les qualités optiques théoriques de l'oeil en fonction des
propriétés physiques de la lumière et de l'ouverture
pupillaire. Elle permet de déterminer la fréquence de coupure
(fréquence de coupure = (ð /180) · (d / ë)
où d est le diamètre pupillaire et ë la longueur d'onde de
la lumière). Celle-ci est la limite absolue du système. A ce
point, physiquement, il n'y a pas de différence entre la valeur haute et
la valeur basse de la luminance d'une image (disparition physique du
contraste), et les variations sinusoïdales d'une image ne sont plus
transmises par l'optique de l'oeil (réduite aux propriétés
physiques de la lumière et à la taille de la pupille).
Cela a plusieurs
conséquences:
L'acuité visuelle maximum
théorique est variable en fonction de la longueur d'onde de la
lumière et du diamètre pupillaire. Plus le diamètre
pupillaire augmente, plus la longueur d'onde diminue (vers le bleu), plus la
fréquence de coupure est élevée, plus l'acuité
visuelle maximum théorique est élevée. Plus le signal se
rapproche de la fréquence de coupure, plus il
doit être de 100 % de contraste [figure1] (plus
l'acuité visuelle se rapproche de la fréquence de coupure, moins
l'étude de la sensibilité aux contraste est pertinente).
L'acuité visuelle
maximum théorique dans les conditions physiques standards (pupille de 2
mm et lumière jaune-verte (555nm)) est égale à la
fréquence de coupure de la FTM pour ces valeurs, c'est-à-dire:
1,05 cycle / min d'arc. C'est la limite absolue physique du système.
Figure1: la fonction de
transfert de modulation pour l'oeil humain.
«La FTM montre le
contraste relatif de l'image par rapport au contraste de l'objet sur la gamme
complète des fréquences spatiales transmises par les milieux
optiques. Le rapport du contraste de l'image sur le contraste de l'objet est
de 1 pour une fréquence spatiale de 0 (un objet uniformément
illuminé), mais il diminue avec l'augmentation de la fréquence
spatiale jusqu'à un rapport de contraste égal à 0 pour la
fréquence de coupure. La forme de la FTM est modifiée par les
aberrations et la focalisation, mais la fréquence de coupure est en
constante, c'est-à-dire une limite absolue déterminée par
la taille de la pupille et la couleur de la lumière. En théorie,
la distribution de la lumière de l'image rétinienne pour
n'importe quel objet peut d'être déterminée à partir
de la FTM (d'après Westheimer, 1964)». (redessiné
d'après Oyster).
Figure2: fonction de la
sensibilité aux contrastes du système visuel.
«La courbe en gras est
une fonction de la sensibilité aux contrastes montrant que la
sensibilité maximale du système visuel est obtenue pour des
fréquences spatiales de 5 à 6 cycles/degré. La
sensibilité est plus réduite pour les fréquences
inférieures et réduite de façon évidente pour les
fréquences plus hautes; aux environs de 50 cycles/degré, la
sensibilité devient trop faible (le seuil du contraste est trop
élevé) pour être mesurée. La courbe en trait plein
montre que la sensibilité aux contrastes est déterminée
seulement par l'optique de l'oeil et sa FTM; le système visuel dans son
ensemble a des performances plus réduites que le système optique
seul, indiquant que les limites de l'acuité visuelle et de la
résolution spatiale sont biologiques et non optiques (d'après
Woodhouse et Barlow, 1982)». (redessiné d'après
Oyster).
1.3.3 Mesure de
l'acuité visuelle:
<La mesure de
l'acuité visuelle doit être basée sur une étude
rigoureuse des seuils: moyenne de l'angle de résolution et
écart-type. La progression doit éviter le chevauchement des
populations. De ce fait, l'écart- type doit être une proportion
constante à la moyenne. «Les seuils obtenus avec une
méthode psychophysique rigoureuse donnent non seulement une valeur
moyenne de l'angle de résolution, mais aussi une déviation
standard à la moyenne. Un tel nombre permet de conclure que ce seuil
est statistiquement différent d'une situation à l'autre. Il a
été montré que la déviation standard de l'angle
minimum de résolution reste approximativement une proportion constante
à la moyenne (loi de Weber)».
Ainsi, la seule progression
permettant d'éviter le chevauchement est donc une progression
logarithmique.
1.3.4 Facteurs
influençant l'acuité visuelle:
1.3.4.1 Excentricité
rétinienne:
L'organisation
rétinienne fait que, seul le centre de la fovéola, a les
capacités anatomiques (un cône et l'organisation rétinienne
associée) d'une bonne acuité visuelle, c'est-à-dire
l'écart d'un cône, soit 30 s d'arc (soit 20 /10). Dès
que la fixation va s'éloigner du centre de la fovéola (pour de
raisons liées fondamentalement à l'organisation anatomique et
fonctionnelle de la rétine et accessoirement pour des raisons optiques),
l'acuité visuelle va diminuer de façon importante. «A 1
degré d'excentricité du centre de la fovéola, il y a une
réduction d'environ 60 % de l'acuité visuelle». (Voir le
tableau).
1.3.4.2 Acuité
visuelle en fonction de l'excentrement:
Excentrement (degrés)
|
Log
|
Acuité visuelle Monoyer
|
0
|
0
|
10/10
|
1
|
- 0,4
|
4/10
|
4
|
- 0,7
|
2/10
|
10
|
-1
|
1/10
|
1.3.4.3 Luminance:
L'acuité visuelle
varie en fonction de la luminance. Cette variation montre bien les
caractéristiques particulières des cônes et des
bâtonnets. En faible luminance et en fonction de l'intensité
lumineuse, la fonction des bâtonnets est asymptotique à 1,3 / 10;
c'est l'acuité visuelle maximum rencontrée en cas de dysfonction
majeure des cônes. Puis, après une phase rapide d'augmentation de
l'acuité visuelle, celle-ci reste constante sur une large étendue
de luminance. Pour des raisons inconnues, les hauts niveaux de luminance
entraînent une diminution de l'acuité.
1.3.4.4 Taille
pupillaire:
La taille pupillaire
entraîne de profonds changements dans la FTM.
L'augmentation de la taille
pupillaire dans un système sans aberration augmente les performances
physiques du système, et améliore les possibilités de
discrimination de l'oeil (en ne tenant pas compte des limites liées
à la fréquence de Nyquist).
Si, dans les
équations de Rayleigh et dans les équations de la FTM, la seule
variable anatomique est le diamètre pupillaire, ce n'est pas la seule
variable anatomique qui peut modifier la qualité optique de l'image.
Les aberrations de l'optique oculaire ou aberrations sphériques ont
également un rôle important. Si la cornée et le cristallin
étaient parfaitement sphériques, les aberrations
sphériques seraient considérables. Heureusement, les surfaces
oculaires sont asphériques (rayon de courbure plus grand en
périphérie qu'au centre), ce qui permet de diminuer fortement les
aberrations sphériques. Pour toutes ces raisons, les aberrations sont
plus importantes avec la pupille dilatée qu'avec la pupille
rétrécie. Cela est parfaitement montré par la
FTM pour un oeil en totalité: «L'oeil n'atteint jamais la
performance optimale théorique, et la déviation par rapport
à cet optimum augmente avec l'accroissement de la taille de la
pupille».
Pour un oeil
«normal» et par rapport à l'optimum théorique, il y
a:
Pour un diamètre
pupillaire de 2 mm, une réduction d'environ 10 %.
Pour un diamètre
pupillaire de 3,8 mm, une réduction d'environ 50 %.
Pour un diamètre
pupillaire de 5,8 mm, une réduction d'environ 80 %.
Cette réduction
n'est pas uniforme et porte essentiellement sur les hautes et basses
fréquences.
On voit bien le rôle
essentiel de la pupille dans la correction des aberrations optiques
physiologiques.
1.3.4.5 Contraste:
«La fonction de la
sensibilité aux contrastes montre comment le système visuel voit
les différentes fréquences spatiales». D'une certaine
façon, cette fonction résume la totalité des
capacités de la fonction visuelle. Elle est toujours inférieure
à la FTM, et cela tout particulièrement pour les très
basses et hautes fréquences. «Elle montre que les limites du
système sont biologiques et non optiques».
Quand le contraste
(rappelons que celui-ci correspond à l'amplitude de la variation de la
lumière) diminue, la résolution diminue. Pour mesurer
l'acuité visuelle, on utilise des optotypes, les plus proches possible
de 100 % de contraste. Des échelles à contraste variable ont
été proposées pour une étude la plus rigoureuse de
cette fonction. On ne peut que regretter, leur absence de diffusion.
1.4 Conclusion:
L'acuité visuelle
est une donnée qui permet d'explorer un élément de la
fonction visuelle, élément dont l'importance a fortement
augmenté avec l'apparition de l'écrit. Elle est le
résultat du traitement du signal photonique par l'optique de l'oeil et
par les structures biologiques de la rétine. Elle montre la parfaite
adéquation entre l'optique de l'oeil emmétrope et la
rétine fovéolaire. Ce système est arrivé à
un optimum et des modifications importantes de la fonction de discrimination,
sans recours à des prothèses externes semblent très
improbables, à court, moyen ou long terme, à moins d'une mutation
génétique improbable.
1.5 Accommodation:
L'accommodation
désigne la capacité des yeux d'augmenter de façon
synchrone leur pouvoir dioptrique, de manière à donner l'image la
plus nette possible d'un objet situé en deçà de leur
punctum remotum (du latin remotus signifiant éloigné),
c'est-à-dire en deçà de l'infini pour les yeux
amétropes corrigés. Cette capacité de «mise au
point» ou, selon le terme de Landolt (1902),
cette «réfraction dynamique» (cet «autofocus»
selon l'expression imagée de C. Rémy), assure la netteté
permanente de l'image rétinienne de l'objet fixé, à la
condition que celui-ci se trouve à une distance comprise entre le
punctum remotum et le punctum proximum de l'oeil.
Mais l'accommodation n'agit pas de manière isolée.
La fixation d'un objet rapproché
déclenche un triple ajustement:
Une augmentation du pouvoir
dioptrique du cristallin.
Une contraction
pupillaire.
Un mouvement de
vergence.
Celle d'un objet
éloigné entraîne l'ajustement inverse. Cette triple réponse motrice est
appelée «la triade ou la syncinésie de la vision de
près».
1.5.1 Physiologie de
l'accommodation:
La puissance de l'oeil peut
varier grâce au phénomène d'accommodation. Toute une
partie de l'espace objet pourra donc être vue nette, l'oeil mettant en
jeu l'accommodation nécessaire pour que l'image se forme sur la
rétine.
Si l'on se place sur l'axe
optique de l'oeil, cette portion d'espace vue nette s'appelle le parcours
d'accommodation.
Le point le plus
éloigné qui peut être vu net s'appelle le punctum remotum.
L'oeil a son accommodation minimum (=0).
Le point le plus
rapproché qui peut être vu net s'appelle le punctum proximum.
L'oeil a son accommodation maximum (=Amax). [figure3]
On note R:
réfraction axiale principale (en pratique, on dira réfraction de
l'oeil)
R ': proximité rétinienne
OEil emmétrope: le
remotum est à l'infini, sa réfraction est nulle R =0.
OEil myope: le remotum est
réel, sa réfraction est négative R 0.
OEil hypérope ou
hypermétrope: le remotum est virtuel, sa réfraction est positive
R 0.
Figure3: Punctum remotum,
punctum proximum d'accommodation et parcours
d'accommodation.
1.5.2 Mécanismes de
l'accommodation et de la désaccommodation:
Quatre mécanismes
pourraient en principe permettre d'accommoder: les uns, en augmentant la
puissance dioptrique de l'oeil par l'augmentation de la courbure
cornéenne ou celle des courbures et de l'indice de réfraction du
cristallin; les autres en modifiant la disposition des éléments
constitutifs du système optique de l'oeil par l'allongement de la
longueur axiale ou / et le déplacement du cristallin vers l'avant.
Souvent, plusieurs mécanismes entrent simultanément en jeu, celui
qui joue le rôle prépondérant n'est pas le même dans
les différentes espèces de vertèbres. Au XVII
siècle déjà, Christoph Schreiner (1619) a
démontré que, dans l'espèce humaine, l'accommodation est
due avant tout au cristallin. Cela a été
confirmé depuis lors par Descartes (le Monde de M.Descartes, ou Le
Traité de la lumière), écrit en 1633, publié
après sa mort en 1644, Thomas Young (1801), Purkinje (1823), Helmoholtz
(1856-1866). Plus précisément, l'accommodation est
principalement due au changement de la courbure antérieure et de
l'indice de réfraction du cristallin; il s'y ajoute un léger
déplacement du cristallin vers l'avant et un minime allongement de la
longueur axiale de l'oeil dont les rôles ne sont cependant
qu'accessoires. Donders a publié en 1864 (en anglais) et en 1866 (en
allemand) son traité sur «les anomalies de la réfraction et
l'accommodation de l'oeil».
L'accommodation et la désaccommodation se font sous
l'action du muscle ciliaire (Helmholtz 1855). Celui-ci est formé de
fibres musculaires lisses en V; les unes externes, sont dites
longitudinales et forment un V à angle aigu; les
autres internes, sont dites circulaires et forment également un V, mais
à angle obtus (Rochen, 1952) [figure4].
Figure4: a. la disposition
des fibres du muscle ciliaire longitudinal externe
et circulaire interne. b. Coupe du corps ciliaire et de la zonule. (Figure de E. Lütjen-Drecoll). L :
cristallin ; I : iris ; C : cornée ; CS :
canal de schlemm ; MC : muscle
ciliaire ; S : sclère ; TP : tendon
élastique Postérieur du muscle
ciliaire ; EC : réseau élastique de la Choroïde, fibre (1) longitudinales externes, (2)
réticulaire, (3) circulaires internes.
Lorsque le muscle ciliaire
est relâché, il maintient les fibres radiaires de la zonule
cristallinienne sous tension. Celles-ci exercent alors une traction centrifuge
sur l'équateur et la périphérie de la capsule du
cristallin; elles aplatissent ainsi les courbures de celui-ci, principalement
l'antérieure.
Lorsque, à
l'inverse, le muscle ciliaire se contracte, il relâche sa tension sur les
fibres de la zonule; le cristallin n'étant plus soumis à leur
traction peut alors, grâce à son élasticité et en
particulier à celle de sa capsule (Fincham, 1937), prendre une forme
plus sphérique: il augmente principalement sa courbure
antérieure. De l'état de désaccommodation, à celui
de d'accommodation maximale, les rayons de courbure antérieure et
postérieure du cristallin passent respectivement de 10 à 6 mm et
de 6 à 5,5. Accessoirement, la pression que l'iris en myosis exerce sur
le cristallin accentue encore sa courbure antérieure. L'augmentation
inégale des courbures, nettement plus forte pour la courbure
antérieure, déplace le centre optique du cristallin vers l'avant;
l'effet optique de celui-ci s'en trouve augmenté.
À cela s'ajoute
qu'en se contractant, le corps ciliaire dont le point fixe est l'éperon
scléral se déplace légèrement vert l'avant; il
entraîne avec lui le cristallin, augmentant encore l'effet optique de
celui-ci. Du fait du relâchement de la zonule, le cristallin subit en
outre l'effet de la pesanteur et se déplace très
légèrement vers le bas, mais sans que cela ait une
répercussion optique. Ces changements de forme et accessoirement de
position du cristallin sont désignés par le terme
«accommodation externe»; celle-ci représente les deux tiers de
l'accommodation totale [figure5].
Echographie du corps
ciliaire et la zonule
1. Désaccommodation
2. Accommodation
Figure5: l'accommodation
externe. a. schémas du muscle ciliaire. b. Echographies(Figure de K. Ludwig) : sujet de 29 ans, 1.
désaccommodant, fibres zonulaires tendues,
2. accommodant, fibres zonulaires relâchées et corps ciliaire
épaissi.
Mais le pouvoir
réfractif du cristallin augmente en même temps, du fait de
l'augmentation de son indice globale de réfraction; ce changement
résulte d'un glissement centripète des fibres cristalliniennes,
principalement de celles du cortex antérieur, plus réfringentes;
l'équateur du cristallin se trouve alors dans une position plus
antérieure que celui de son noyau. L'augmentation de l'indice de
réfraction s'ajoute à l'effet, déjà
mentionné, de la transaction antérieure du centre optique du
cristallin, due à l'allongement vers l'avant du diamètre
antéropostérieur de celui-ci. Ces changements internes au
cristallin sont désignés par le terme «accommodation
interne» [figure6]. L'accommodation interne représente le tiers
environ de l'accommodation totale.
Figure6: L'accommodation
interne: le glissement des fibres cristalliniennes au cours de l'accommodation.
La désaccommodation
se fait par le relâchement du muscle ciliaire, le recul de celui-ci sous
l'effet de la tension élastique de son attache postérieure,
c'est-à-dire la membrane élastique, la mise sous tension des
fibres zonulaires, l'aplatissement et le recul du cristallin et le glissement
vers la périphérie des fibres cristalliniennes.
L'accommodation est
rapide, sa vitesse atteint dès l'enfance 4,6 ä / s. Elle est
précise et peut être maintenue de façon prolongée.
Son temps de latence est très court, de l'ordre de 0,36 s,
indépendamment de l'amplitude requise, il est supérieur pour
l'accommodation (0,64 s en cas de mouvement isolé) par rapport à
la désaccommodation (0,56 s), lui-même supérieur à
celui des mouvements oculaires (0 ,12 s). L'accommodation se fait avec
une très grande précision dans les conditions optimales de
luminosité et de contraste. Mais sa précision diminue et le temps
de latence augmente lorsque la luminosité ambiante et le contraste
lumineux diminuent, à l'extrême, l'ajustement accommodatif devient
incertain et peut nécessiter plus de 10 s, c'est pourquoi on parle aussi
de presbytie nocturne. [Figure7].
Figure7: l'accommodation
et la désacommodation (en ordonnée) en fonction de la
luminosité (en abscisse) (d'après Lachenmayr).
1.5.3 Effort
accommodatif:
Il convient de distinguer
l'effort accommodatif effectué du gain accommodatif obtenu, même
si les valeurs sont habituellement très proches, mais l'écart
augmente avec l'importance de l'amétropie.
L'effort accommodatif
nécessaire pour fixer un objet est fonction de la distance de cet objet
et de la valeur de l'amétropie lorsque celle-ci est corrigée par
des verres de lunettes; la variation est significative en cas
d'amétropie marquée. En effet, le système optique
constitué par un oeil hypermétrope et la correction de
l'hypermétropie par une lentille placée à distance devant
l'oeil constitue une lunette de Galilée, celle-ci rapproche en apparence
l'objet fixé (or c'est l'image de l'objet fixé et non cet objet
lui-même que l'on voit en réalité à travers le verre
correcteur). De ce fait, l'oeil hypermétrope devra accommoder un peu
plus que l'oeil emmétrope. Inversement, la correction de la myopie par
un verre de lunettes constitue une lunette de Galilée inversée
qui éloigne l'image de l'objet fixé. De ce fait, l'oeil myope
devra accommoder un peu moins que l'oeil emmétrope. La
différence est négligeable pour les amétropies faibles ou
modérées, surtout en cas d'isométropie. En revanche, il
faut en tenir compte en cas d'amétropie forte, surtout si elle est
unilatérale, pour la prescription de l'addition pour le près.
Cette différence n'apparaît pas si l'amétropie est
corrigée par des lentilles de contact.
L'effort accommodatif peut
être maintenu de façon prolongée au deux tiers de sa
capacité maximale.
1.6 Vision
binoculaire:
Le système visuel
est un système central et unique qui reçoit et traite les signaux
transmis à partir de ses deux capteurs périphériques,
pairs et symétriques, les yeux, auxquels il est relié par les
voies visuelles et les voies oculomotrices; il n'est pas l'addition centrale de
deux organes visuels périphériques. Son organisation est
basée, comme chez tous les vertébrés, sur la vision
simultanée; celle-ci nécessite, pour que la vision binoculaire
normale puisse s'exercer, une parfaite coordination sensorielle et motrice des
deux yeux. Les deux attributs indissociables de la vision, voir et localiser,
fonctionnent chacun sur ce mode binoculaire.
Les trois fondements de la
vision binoculaire sont :
La vision
simultanée des deux yeux.
La correspondance
rétinienne.
La correspondance motrice,
selon les lois de la correspondance binoculaire de Hering.
1.7 La vision
simultanée et ses conséquences perceptives:
1.7.1 Vision
simultanée:
La vision
simultanée, ou premier degré de la vision binoculaire selon la
classification de Worth, est à la base de l'intégration
binoculaire du voir. Grâce à elle, tous les
vertébrés ont une vision simple de l'espace qui les environne,
bien qu'ils disposent de deux champs visuels monoculaires, dans la très
grande majorité des cas, en position symétrique par rapport
à l'axe du corps. Leur vision est binoculaire, faite de la
binocularité additionnelle des secteurs de champ de vision monoculaire
qui ne se chevauchent pas, et de la binocularité fusionnelle des
secteurs de champ de vision monoculaire qui se chevauchent. Chez les
primates, dont l'humain, les yeux sont frontalisés; le champ binoculaire
est élargi, au détriment du champ panoramique ; il couvre
110 des 170 % de la largueur totale du champ de vision sur le méridien
horizontal, c'est-à-dire les deux tiers environ. La perception binoculaire se construit par
étapes successives à partir de la couche 4C de l'aire visuelle
primaire, ou aire striée V1, jusqu'aux aires cognitives. Elle
résulte du traitement cortical des signaux en provenance des deux
rétines, à la fois dans ce qu'ils ont de semblable et dans ce
qu'ils ont de différent du fait de la parallaxe horizontale des deux
yeux [figure8]. Les neurones centraux mis en jeu sont en nombres très
supérieurs au nombre des photorécepteurs rétiniens et des
fibres nerveuses des voies optiques.
Figure8: La vision
simultanée est à la base la vision binoculaire. De son fait, la réunion des signaux en provenance des deux
rétines et transmis par les voies
rétinocorticales en une image unique est indispensable. Cette réunion a deux composantes: la fusion, pour ce
que les images ont de semblable, et la vision
stéréoscopique, pour ce qu'elles ont de différent du fait de la parallaxe horizontale des deux yeux.
La vision
simultanée n'est jamais abolie. Elle est capable d'adaptations
grâce à la plasticité cérébrale lorsqu'il
existe une incompatibilité entre les signaux transmis au système
visuel à partir des deux yeux. En pareil cas, le système visuel
central élimine la part gênante, c'est-à-dire centrale, du
signal de l'un des yeux: en cas d'anisométropie par la suppression de
l'image la moins contrastée, en cas de déséquilibre
oculomoteur par la suppression de l'une des deux images vues également
nettes, ou, lorsque les deux conditions sont réunies, par l'association
des deux phénomènes, en cas de strabisme incomitant
précoce, la suppression est sélective et ne porte que sur le
secteur du champ du regard où les yeux ne sont pas alignés.
1.7.2 Fusion et
rivalité rétinienne:
La vision
simultanée rend indispensable le traitement de la similitude par la
fusion des images des deux rétines en une image unique, et
au-delà du champ de fusion par l'addition de ces images, pour
accéder à la vision simple. A défaut de quoi, le sujet
serait diplopique ou réduit à n'avoir qu'une vision monoculaire,
au mieux alternante.
Pour que les deux images
rétiniennes puissent être fusionnées, il faut cependant
qu'elles soient semblables. Lorsqu'elles sont dissemblables sous l'effet d'un
artifice optique, elles ne peuvent pas être fondues en une image. Le
perçu dépendra de la texture des images et du degré de
dominance de l'un des yeux; il peut aller de l'élimination de l'une des
images à la perception d'une mosaïque changeante de plages vues par
l'un ou l'autre oeil. La conjonction des deux images en une image brillante
peut se faire à la condition qu'elles soient similaires, ainsi par
exemple, deux cercles, l'un blanc et l'autre noir, perçus chacun par
l'un des yeux, sont perçus en vision binoculaire comme un seul cercle
unique d'un gris métallique brillant [figure9].
Le système visuel
rejette la confusion, ce que démontre la perception instable d'une image
unique, mais ambiguë; les textures qui composent l'image sont
perçues de façon fluctuante, sans que le stimulus visuel ne
change. [Figure9]
Figure9: Exemple a.
d'image dissemblable : deux cercles, l'un blanc et l'autre noir, perçus chacun par l'un des yeux, sont
perçus en vision binoculaire comme un seul
cercle d'un gris métallique brillant ; b. d'une image
ambiguë: lorsque l'on fixe de façon
prolongée le quadrillage rouge et vert, on voit, au bout d'un moment, alterner le réseau de raies
rouges et le réseau de raies verte
(tiré de R. Blake, NK.Logothetis. Visual
compétition .2002)
1.8 Vision
stéréoscopique inné et acquise:
Le traitement de la
disparité des images en provenance des deux rétines conduit
à la vision stéréoscopique innée,
c'est-à-dire à la vision innée en trois dimensions, l'une
des quatre fonctions visuelles fondamentales, elle est nécessairement
binoculaire et doit être distinguée de la vision
stéréoscopique acquise qui n'est pas liée à la
binocularité. Sur le total des cellules visuelles corticales, 50 % sont
dévolues au traitement de la disparité dans l'aire primaire V1,
au-delà, ce pourcentage augmente progressivement pour atteindre 80 %
dans l'aire parastriée V3.
La fusion et la vision
stéréoscopique représentent les deuxième et
troisième degrés de la vision binoculaire selon la classification
de Worth. En réalité, il n'y a pas gradation, mais
simultanéité entre ces deux modalités de la perception
binoculaire: il ne peut y avoir de vision stéréoscopique sans
fusion, normale ou seulement périphérique, des images
rétiniennes, mais la fusion, si elle est présente, s'accompagne
conjointement de vision stéréoscopique.
La vision
stéréoscopique innée est le bénéficie
essentiel de la binocularité. Cette fonction résulte
exclusivement d'indices binoculaires. Elle se développe chez le
nourrisson en même temps que la fonction maculaire; elle atteint sa
pleine efficacité dès l'âge de 6 mois. Elle est
spontanée et ne nécessite aucun apprentissage. Elle est quasi
instantanée, avec une latence de 250 ms seulement en vision centrale.
Elle est non équivoque.
Tous ces caractères
l'opposent à la vision stéréoscopique acquise. Celle-ci
résulte d'indices mono- et binoculaires gnosiques; elle ne s'acquiert
donc qu'avec le temps et par l'expérience, en se basant sur
l'interprétation de ce qui est vu. Elle n'est pas instantanée,
avec une latence relativement longue et, en outre, variable selon les
conditions de vision. Elle n'est pas infaillible.
Chez le sujet dont la
vision binoculaire est normale, l'innée et l'acquise coexistent et se
complètent constamment. L'acuité stéréoscopique
innée dépend de la disparité horizontale des images
rétiniennes: celle-ci est d'autant plus grande que l'écart entre
les yeux du sujet est plus grand et que les objets qu'il fixe sont plus
rapprochés: inversement, elle est d'autant plus petite que
l'écart entre les yeux est plus petit et que
les objets fixés sont plus éloignés. C'est pourquoi la
vision stéréoscopique innée joue un rôle
prépondérant en vision rapprochée. En vision
éloignée, au contraire, elle est relayée par la vision
stéréoscopique acquise.
La
stéréopsie est une sensation de relief induite par la
disparité horizontale d'images situées dans l'espace de
l'horoptère, indépendamment de tout autre indice de vision
stéréoscopique acquise. Sa contribution à la vision du
relief est effective dans les conditions de vision normale. Elle est
utilisée pour les tests de la vision stéréoscopique
innée à contours (dont les contours sont visibles en vision
monoculaire), tel le test de Titmus; c'est ce que Julesz a appelé
la «stéréospsie locale». Elle l'est aussi pour les
tests à points aléatoires (dont les figures ne sont pas visibles
en vision monoculaire, n'apparaissant que lorsque les deux images sont
fusionnées), tels les tests de Lang ou le TNO; c'est ce que Julesz a
appelé la «stéréopsie globale».
L'acuité
stéréopsique se définit comme le seuil de perception d'un
effet stéréoscopique lorsque la disparité diminue. Elle
dépend des conditions d'examen, avec les tests cliniques usuels, sa
valeur optimale est de 15 à 30 s d'arc, mais elle peut atteindre 2
à 7 s dans des conditions expérimentales.
Pour voir les figures des
tests à points aléatoires, il est nécessaire d'avoir une
vision binoculaire normale ( : ? le résultat d'un test
négatif lorsque les figures sont vues normalement. Il est positif
lorsqu'elles ne sont pas vues, ou vues en partie seulement. Il en est ainsi
pour tous les types de tests. Pour éviter les confusions dues à
un usage incorrect de « positif» et «négatif», nous
avons pris l'habitude de noter ce qui a été vu, par
exemple, «Lang 2 / 3» lorsque deux des trois figures de ce
test ont été vues). Les tests à contours peuvent
être vus jusqu'à un degré variable même lorsque la
vision binoculaire est anormale. Qu'en est-il de la vision
stéréoscopique lorsqu'aucun test n'est vu? Elle est
sûrement moins performante, mais n'est pas nécessairement nulle,
ainsi le montre le test des deux crayons de Lang² (² : ? ce test
consiste pour le sujet à mettre l'extrémité d'un crayon au
contact de l'extrémité d'un autre tenu par l'examinateur, et cela
dans toutes les directions du regard) [Figure10].
Figure10: le test des deux
crayons de Lang: a. le sujet examiné vise de l'extrémité
d'un crayon celle d'un autre crayon tenu par
l'examinateur; b. le test n'est pas réussi;
c. le test est réussi.
L'aire
cérébrale de traitement de l'effet stéréoscopique
à partir de formes reconnaissables, en vision monoculaire et de celui
à partir d'un fond sans formes reconnaissables, en vision monoculaire
sont distinctes, pariétale gauche pour les premières, temporale
inférieure pour les secondes.
Il n'existe aucun test de
la vision stéréoscopique acquise.
1.8.1 Correspondance
rétinienne:
La correspondance
rétinienne est à base de l'intégration binoculaire du
localiser: pour que la fusion et la vision stéréoscopique soient
possible, les deux fovéolas et les points topographiquement
correspondants des champs binoculaires des deux rétines doivent avoir la
même valeur spatiale, c'est-à-dire être porteurs de la
même direction visuelle, direction visuelle principale pour les deux
fovéolas et direction visuelle identique pour tous les points de
même coordonnées quadratiques par rapport à la
fovéola; c'est la loi de la direction visuelle identique des deux
rétines. S'il en est ainsi, le sujet localisera les objets visuels dans
l'espace selon la résultante binoculaire, c'est-à-dire selon la
direction visuelle commune, ou de fixation binoculaire; elle correspond
à la bissectrice de la direction visuelle principale des deux yeux,
comme si elle provenait de l'oeil cyclope placé entre ceux-ci. La
valeur spatiale d'un point de l'espace ne définit pas seulement la
position relative de ce point par rapport à un point, mais surtout aussi
sa position égocentrique, c'est-à-dire par rapport au moi
regardant.
1.8.2 Correspondance
motrice:
La correspondance
rétinienne a pour corollaire obligé la correspondance motrice,
c'est-à-dire l'alignement permanent des axes visuels sur l'objet
fixé. Cet alignement doit pouvoir être maintenu aussi bien au
cours des déplacements ou mouvements conjugués des yeux, dits de
version, qu'au cours des mouvements de sens opposé, dits de vergence,
lors des changements de la distance de fixation. Il dépend de
l'équilibre moteur binoculaire, lui-même sous la dépendance
de la coordination oculomotrice centrale, réglant la vergence tonique
qui assure l'alignement des axes visuels dans le regard au loin, et les
vergences d'ajustement accommodative, fusionnelle et de proximité qui
ajustent l'alignement en vision rapprochée. Il dépend en outre de
l'intégrité des voies nerveuses oculomotrices, de l'appareil
suspenseur du globe oculaire et des muscles oculomoteurs eux-mêmes.
Si donc la correspondance
sensorielle et la correspondance motrice sont en concordance, un objet visuel
sera vu simple, dès lors que le sujet le fixe et qu'en
conséquence son image tombe sur des points rétiniens
correspondants. Les images qui tombent sur des points non correspondants
devraient être vues doubles mais les mécanismes physiologiques de
neutralisation du système visuel suppriment d'une manière ou
d'une autre les parties gênantes des images [figure plus haut].
1.9 La vision des
couleurs:
Nous sommes capables de
discerner 5 millions de nuances différentes. Cela représente 250
teintes pures, 17 000 couleurs mêlées et 300 nuances de gris.
Selon les heures de la journée et donc la luminosité, nous
percevons mieux certaines couleurs.
La répartition des
cônes et des bâtonnets dans la rétine explique cette
particularité. Chaque type de cellules contient un pigment
différent réagissant à une couleur précise,
à une intensité lumineuse correspondante. On classe les
cônes en trois catégories: A pour le violet foncé, B pour
le vert foncé et C pour le jaune foncé. La couleur rouge est
reconnue en l'absence de stimulation des catégories A et B.
La lumière se
décompose en différentes tonalités quand on fait passer un
rayon lumineux par un prisme: il s'agit du spectre s'étendant de 0
nanomètre à des milliers de nanomètres. L'oeil humain n'en
perçoit qu'une petite fraction de 350 à 900, soit le violet, le
bleu, le vert jaune, l'orange et le rouge. Au début de cet arc-en ciel,
juste avant le violet, on trouve la zone de l'ultra-violet et après le
rouge, la zone de l'infrarouge. Ces espaces fourmillent en
réalité de nombreuses nuances, mais notre oeil n'en distingue pas
les subtilités.
Dans le spectre nous
percevrons trois couleurs fondamentales: rouge, bleu et vert.
Mélangées en proportions précises, ces trois teintes
recomposent la lumière blanche. En variant les proportions on arrive
à une infinité de nuances. Deux couleurs sont
complémentaires aussi lorsque mélangées elles redonnent la
lumière blanche. Mais attentions, la lumière blanche
résulte d'un mélange de couleurs pures, spectrales et unitonales
et non de tubes de sur une toile, par exemple.
Lorsque les yeux ne
remplissent par leur fonction, le cerveau compense les défaillances
grâce à sa mémoire d'images. En revanche, si c'est le
cerveau qui présente des lésions ou une maladie touchant le
cortex visuel, il interprète alors mal les visions. Il arrive qu'on
confonde les couleurs, qu'on ne reconnaisse plus les visages. Ces
désagréments sont évidemment compensés par les
autres sens: ouïe, vue, toucher... qui prennent le relais.
1.10 La vision centrale et
la vision périphérique:
La propriété
d'une plaque photographique consiste à reproduire aussi
fidèlement que possible et jusque dans les moindres détails
l'objet ou le paysage photographié. Sur toute l'étendue de la
rétine, une seule zone, très petite (1,5 mm de diamètre),
la macula, est impressionnée par une image, l'analyse et la transmet
avec précision. Elle forme donc le siège de la vision centrale ou
analytique par opposition au reste de la rétine qui correspond à
la vision périphérique ou informatrice.
La vision centrale vient
de la structure anatomique des cônes et à leurs connexions. Les
cônes entretiennent donc une liaison privilégiée avec le
cerveau. En effet, à chacun d'entre eux correspond une seule cellule
bipolaire et une seule ganglionnaire, une fibre du nerf optique et probablement
une projection individuelle dans le cortex cérébrale.
Aussi deux points perçus par deux cônes différents
seront-ils différenciés par l'oeil, donc le cerveau. L'oeil les
analysera et les séparera à condition de posséder une
acuité visuelle de 10/10. En effet, le pouvoir analytique ou
séparateur de l'oeil dépendra uniquement de l'étendue de
leur projection imagée sur la macula. Une excellente acuité
visuelle leur conférera une image d'une superficie supérieure
à celle d'un cône d'une épaisseur de 4 millionièmes
de millimètre et s'ils sont perçus par au moins deux cônes,
ces deux points seront analysés séparément.
La vision
périphérique provient essentiellement des bâtonnets, aux
propriétés bien différentes. A l'opposé du
système des cônes, une seule cellule bipolaire suffit à
plusieurs bâtonnets. Faute d'un pouvoir séparateur suffisant, il
ne reste qu'une perception des formes. Ainsi, nous pouvons voir un obstacle
sans l'identifier mais avec une netteté suffisante pour
l'éviter.
La vision centrale sert
donc à fixer les objets avec précision, tandis que la vision
périphérique permet de se repérer dans l'espace. Pour
évaluer cette différence, un sujet fixe pendant quelques secondes
une lampe de faible luminosité. Lorsqu'il est aveuglé, il
détourne son regard pour effacer la gêne puis regarde de part et
d'autre de la lampe, sans la fixer. Son image se portera sur la partie
périphérique de la rétine.
Variante de ces
exercices : lire attentivement un texte puis porter le regard sur la
marge. Essayer de déchiffrer ce qui suit. Impossible car on voit, mais
on est plus capable de décoder les détails. Une autre variante,
fixer un objet en regardant un autre.
1.10.1 Discrimination:
C'est la capacité
à reconnaître un objet, une forme, des caractères
écrits, un contour sur fond simple ou complexe. Chez un sujet ayant une
vision normale, la rétine périphérique ou la rétine
centrale sont sollicitées en fonction de la nature de l'image à
reconnaître.
Au centre de la
rétine, l'aire de meilleure discrimination est la macula. Elle
représente une surface d'environ 2 x 1,5mm soit un espace angulaire de
8° à 6°. La composition de cette surface maculaire est
responsable de résolution spatiale maximum, en raison de la
concentration en cônes. En cas d'atteinte maculaire, la capacité
de résolution va décroître, ce qui va se traduire par une
perte des hautes fréquences spatiales et une baisse d'acuité
visuelle.
Le travail de
discrimination sollicite à la fois l'excentration pour la finesse de la
perception et la motricité oculaire pour le captage.
1.10.2 Discrimination
simple
C'est la capacité
à reconnaître une image ou un objet de natures variables sur un
fond simple. La taille et le contenu de l'objet à identifier
conditionnent la (ou les) zone(s) rétinienne(s) sollicitée(s)
Exercice
Le but est d'identifier
l'image. La consigne est de localiser l'objet, puis d'essayer de le voir dans
sa globalité et, enfin, de le reconnaître.
Cet exercice vise
essentiellement à travailler l'excentration du regard et son maintien.
Le décalage du regard place l'image à identifier sur la zone de
suppléance. La stabilisation dans cette position permet la
reconnaissance. L'exercice est choisi de façon à correspondre aux
capacités de discrimination de la rétine PRL (preferred retinal
locus : aire de fixation préférentielle). On peut utiliser encore
des images dont la taille est plus large et sans détails fins pour
solliciter une zone rétinienne périphérique car une Image
alliant détails fins et plus larges fait intervenir l'association PRL
/périphérique. [Figure11].
Figure11
1.10.3 Discrimination figure /fond
C'est la capacité de reconnaissance d'images,
d'objets dans l'ensemble ou sur un fond complexe, rendant le captage visuel et
l'identification plus difficiles.
Exercice
La consigne donnée au sujet est de retrouver
dans l'image globale des objets simples ou des détails qui en font
partie. Dans cet exercice, le sujet utilise la rétine
périphérique et la rétine centrale .Avant tout, la
personne doit observer l'image globale et détailler son contenu. Puis,
les figures mises l'écart doivent être retrouvées dans
l'ensemble. Dans le cas d'objet simple à retrouver dans la scène
visuelle plus complexe, l'identification suffit pour permettre le
repérage. Dans le cas du détail appartenant à l'image, la
personne doit trouver des indices plus fins ; le degré de
difficulté s'en retrouve augmenté d'autant plus que les
détails ne sont pas forcément orientés dans le même
sens que sur l'image de référence. [Figure12].
Cet exercice est utilisé lorsque le sujet
présente une atteinte centrale incomplète où persiste une
petite conservation de rétine maculaire. Chez eux, la discrimination
fine est en général bonne mais, du fait d'altérations
périmaculaires importantes, il existe des difficultés dans le
repérage sur une surface plus large où le niveau de
discrimination est intermédiaire entre celui de la rétine
centrale et celui de la rétine périphérique.
Figure 12 combien y a-t-il
d'oiseaux de face ?de profil ?
1.11 Mouvement Oculaire:
Les yeux ne restent jamais
immobiles (micro fixations) sinon, la vision serait supprimée
totalement. De plus, nos yeux ne demeurent jamais complètement droits.
Ils doivent être capables de mouvements conjugués et de mouvements
simultanés vers l'intérieur et l'extérieur.
Nos yeux doivent aussi
posséder des latitudes dans le fonctionnement, des capacités en
réserve pour garder l'alignement en vision de loin, de près, et
dans toutes les directions du regard malgré les exigences des
tâches visuelles.
1.11.1 La fixation:
Une investigation
manipulatoire de comportement du mécanisme de convergence pour donner
une réponse rapide et précise à la fixation loin -
près et d'un côté à l'autre (directions cardinales).
L'incapacité à faire un changement rapide de fixation de loin -
prés régulièrement et rapidement montre une forte
corrélation avec un affaiblissement de performance visuelle.
La fixation est
travaillée isolément sur un objet dont on fait varier la taille
et la nature. Cet objet doit être suffisamment isolé pour que le
sujet porte son attention sur lui seul (sans être guidé par la
rétine périphérique). Il est présenté
immobile sur un fond homogène, contrasté, facilitant son
repérage et sa reconnaissance. Le sujet, tête et corps fixes, a
pour consigne de la rechercher et de tâcher de maintenir une image la
plus précise possible de cette cible sans qu'elle disparaisse en entier
ou en partie.
1.11.2 La poursuite
visuelle:
C'est un mouvement
volontaire (dont la réalisation repose sur l'intégrité de
circuit réflexes), continu, lisse et régulier, sans
à-coups, ni saccades. La rétine périphérique joue
un rôle essentiel pour piloter la rétine centrale (fovéa)
dans le suivi de cette cible.
Exercice:
On demande au patient de
suivre un stylo et on regarde l'état des muscles oculaires. Il peut y
avoir parfois des parésies et des paralysies de certains muscles
oculomoteurs.
C'est le maintien de la
nouvelle fixation sur une cible en mouvement, le mouvement de la cible devant
être régulier et de vitesse modérée. Les conditions
sont les mêmes (fond, contraste, cible isolée). Le mouvement de la
cible peut s'effectuer horizontalement, verticalement, en oblique, ou de
façon circulaire. La qualité de la poursuite varie avec la
direction du mouvement selon que la cible se dirige vers le scotome ou vers une
zone du champ visuel sans déficit. Le sujet a pour consigne de garder la
tête fixe, de maintenir l'image de l'objet fixée en tâchant
de ne pas la laisser disparaître. Il sera parfois tenté de laisser
« défiler » l'image dans le champ visuel sain, évitant
ainsi la difficulté de devoir fixer.
1.11.3 Saccade:
Mouvement rapide de l'oeil
pour fixer une cible. Initialisée par la rétine
périphérique, la saccade se termine par une fixation. Le captage
visuel de la cible ne pose pas de problème au sujet. Ce sont des
mouvements brusques, volontaire (intentionnel) ou involontaire (automatico
réflexe), permet à l'oeil de capter une nouvelle cible, en
l'occurrence, un mot.
Exercice:
Les saccades se
travaillent avec deux cibles positionnées horizontalement, verticalement
ou en oblique. La tête est immobile et le sujet a pour consigne d'aller
regarder alternativement chacune d'entre elles, en positionnant à chaque
fois son regard de façon à la percevoir le mieux possible. On
pourra jouer sur la distance entre les deux cibles.
1.11.4 Vergence:
Mouvement disjoint des
deux yeux, en directions opposées. Dans le mouvement de convergence, les
axes visuels convergent sur un point, dans le mouvement de divergence, les axes
visuels au contraire s'écartent l'un de l'autre. (Exemples :
convergence, divergence, cyclovergence, vergence verticale, vergence
fusionnelle)
Les mouvements de
vergence, se travaillent lorsque le sujet se trouve en situation binoculaire
avec ou sans aide optique dans les tâches qu'il désire
réaliser. Avec l'aide optique, cela est possible quand le grossissement
est modéré. Par le rapprochement qu'il entraîne, la
sollicitation de la convergence est augmentée. Même en cas de
disparité importante entre les deux images des deux yeux, l'appui se
faisant quasi exclusivement sur un oeil, le sujet peut se plaindre de fatigue
visuelle causée par la difficulté à maintenir les axes
visuels en convergence sur le travail. Les
mouvements de vergence se travaillent avec une mire de taille adaptée
à l'acuité visuelle. Du fait de l'âge et de la
qualité perception, il s'agit la plupart du temps d'un de vergence
motrice. Il est assez rare de pouvoir travailler les vergences fusionnelles1
chez les personnes atteintes d'un scotome central bilatéral ; cela reste
toutefois possible si l'on choisit des tests de taille adaptée au
synoptophore 2 ou aux prismes.
1 Vergence fusionnelle :
vergence des yeux se produisent en réponse à des stimuli
binoculaires disparates. Terme utilisé pour
indiquer la quantité, ou l'amplitude totale de vergence fusionnelle par
rapport à une position de référence donnée.
2Synoptophore : un grand
amblyoscope permet le diagnostic et le traitement des troubles de la vision
binoculaire.
1.12
Mémoire et imagination:
Chez le grand enfant, comme chez l'adulte, le cerveau a
développé, antérieurement à la déficience
visuelle, ses capacités perceptives et cognitives. Le corps s'est
situé dans l'espace trimentionnel et à su aborder la
bi-dimension spatiale de la feuille écrite; la mémoire visuelle
est riche en images engrangées permettant de penser visuellement et donc
de percevoir instantanément l'habilité graphique et les codes de
la lecture sont déjà totalement assimilés.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, on
améliore la vision à l'aide de la mémoire et de
l'imagination, utile en bien d'autres domaines pourtant. Les exercices servent
à stimuler l'ajustage de l'oeil dans un sens inhabituel. Au lieu de
commencer par imposer une image à la rétine, il faut
évoquer l'image d'un objet. S'il possède une connotation
agréable, son image se dessinera plus facilement, car elle surgit dans
les régions psycho visuelles du cerveau et favorise les capacités
d'accommodation.
En fixant un point tracé sur une feuille. Le sujet
porte ensuite son regard au loin et fixe se qui s'y trouve, tableau
accroché au mur, arbre... tout en ayant levé sa feuille à
hauteur des yeux, à une distance optimale de lecture. Il a une illusion
de voir le point passer sur le sujet fixé au plan lointain. En retirons
la feuille devant lui, il fait des efforts de mémoire pour que
l'illusion persiste sans la feuille.
Dans un magasin, une personne choisi un rayon et
mémorise plusieurs produits qu'il s'efforce de se rappeler ensuite dans
les moindres détails : la formes de l'objet, les couleurs de
l'objet, ce qui est écrit dessus
Exercice:
Observer plus ou moins longtemps
les caractéristiques d'une image située puis, après qu'il
a été masqué, décrire sa forme, sa couleur, ses
aspects spécifiques. [Figure 13].
Exercice:
Observer plusieurs objets
disposés sur une table, fermer les yeux puis les ouvrir. Dire combien et
lesquels ont été subtilisés par l'intervenant.
Exercice:
Déceler les permutations
par changements réciproques de place d'un ou plusieurs
éléments, intervenues dans un espace dans une pièce.
Apporter des précisions concernant les différentes modifications
: localisation en fonction de données géométriques ou
concernant la latéralité, organisation selon un ordonnancement
particulier des formes ou des couleurs...
Figure 13
1.13 Lecture:
La lecture est une action
complexe qui ne se résume pas à la discrimination de
caractères et de mots par la rétine centrale.
L'entraînement
visuel qui sert à reprendre des activités de lecture et à
acquérir les tâches repose sur deux grands axes
1.13.1 La reconnaissance
de formes alphanumériques
Lors des premières
séances, nous situons les limites du sujet. On définit à
partir de quelle taille de caractères nous allons débuter le
travail de réadaptation. Nous choisissons la taille dans laquelle les
difficultés apparaissent, ne permettant plus une lecture fluide
(incidence du scotome sur la lecture variable selon la nature des mots :
longueur, silhouette...)
1.13.2 Les
stratégies oculomotrices spécifiques à la lecture
Au cours de la lecture,
les yeux effectuent une série de mouvements afin de saisir les
informations nécessaires à la reconnaissance des
caractères formant les mots. La durée de la lecture est
liée au nombre des fixations faites dans les mots, et chaque fixation se
termine par une saccade qui amène le regard vers la limite de l'empan de
visibilité. On constate chez les malvoyants que le regard est en fait
mobile pendant la lecture et que le lecteur bouge sa tête. Une fixation
devient une poursuite d'un point du texte et saccade se superposant à ce
mouvement de poursuite lente. Ce mouvement peut être assimilé
à une fixation puisqu'il maintient la centration du regard sur un point
du champ visuel.
Exercice:
Le degré le plus
simple de la lecture est l'identification de lettres ou de chiffres
isolés. Ce type d'exercice entraîne essentiellement la
stabilisation de la zone de fixation de suppléance. Le sujet retrouve
les différents signes en balayant la page. Nous lui conseillons de les
retrouver par une recherche de gauche à droite et de haut en bas comme
dans la lecture d'une page. [Figure14].
Exercice:
La lecture d'un mot court
est souvent spontanée (pour une même taille de caractère)
et s'effectue la plupart du temps en une seule fixation. La difficulté
progresse lorsque les lettres sont groupées en mots de plus en plus
longs, comme dans l'exemple de mots longs disposés aléatoirement
sur la feuille. La personne doit allier la vision globale des mots et la
discrimination précise des lettres. Lorsque la taille est
augmentée, le sujet présentant un scotome central n'en
perçoit qu'une partie. [Figure15].
Courier 16 pts gras
f 6 1
7
b
h i
t
8
s 4
u m
f
i
o d
3
j
z
r
Courier 16 pts gras
installation
1322
constituerait
flamboyantes
assortiment
258974631
confiture
ensoleiller
formulaire
fermeture
confortablement
Figure14
Courier 16 pts gras
as
21
un
se
la
du
55
me
if
42
il
60
Courier 16 pts gras
fleurissement
collectionneur
principalement
54987736
chandelier
finalistes
éléphantesques
1233569,55
superbement
germination
époustouflante
Figure15
1.14 Coordination
Visuo-Manuelle:
La coordination oeil main
est l'habileté à transférer les informations qui
proviennent des yeux, de les traiter au niveau du cerveau puis de les
retransmettre graphiquement à l'aide de la main et des doigts
(écrire). Les enfants qui n'ont pas une bonne coordination ne peuvent
recopier aisément les informations au tableau dans leurs cahiers
d'école.
1.14.1Relation
OEil-Main:
Les relations oeil-main
son un des éléments de l'approche fonctionnelle de
l'optométriste qui cherche à analyser, développer,
entretenir une utilisation au quotidien des possibilités sensorielles et
oculo-motrices quelle que soit la déficience visuelle.
L'oeil est envisagé
non seulement comme un organe sensoriel de la vue, ou capteur du système
visuel indispensable à la construction de la vision, mais aussi comme
regard. Il est reconnu à l'oeil une triple fonction comme pour la
main.
1.14.2 Les fonctions de
l'oeil:
La fonction cognitive:
correspond à la saisie et au traitement de toute information
visuelle
La fonction motrice:
s'exprime dans l'organisation et la maîtrise du geste initié ou
contrôlé visuellement
La fonction sociale:
considère la place de l'oeil dans les interactions humaines, à la
fois émetteur et
récepteur dans la communication.
1.14.3 Les fonctions de la
main
La fonction cognitive:
peut se résumer par le fait que " la main apporte à l'individu
les données perceptives tactiles nécessaires au succès de
ses interventions motrices sur l'environnement".
La fonction motrice: est
décrite comme pouvant être :
-directe lorsqu'elle est
en contact avec l'objet.
-indirecte lorsqu'elle est prolongée par un
instrument.
La fonction sociale: est
variable selon les cultures.
La coordination entre ces
deux éléments s'affine et se précis au gré de
l'expérience à condition qu'il y ait une cohérence
intermodale : c'est-à-dire que les informations données par
l'oeil et la main soient cohérentes.
L'entraînement de la
coordination sert à exprimer l'aptitude du sujet à localiser ce
qu'il voit, à ancrer le geste et à apprendre à rectifier
la bonne distance sans inverser l'erreur.
Exercice:
Le sujet se trouve devant
une figure assez large dont les contours sont effacés. La consigne
donnée au sujet est de compléter les manques en en respectant
l'image globale qui a préalablement été identifiée.
Cet exercice implique de repérer d'abord l'espace vide, de positionner
la pointe du crayon sur la berge de cet espace et de prévoir le
tracé qui doit aboutir en un point précis tout en respectant la
courbe de la ligne. Ici on intervient à associées les
informations de la rétine périphérique (forme globale,
anticipant du tracé) et de la rétine de suppléance: le
pointage. [Figure16].
Figure16
Exercice:
On demande au sujet, avec
un feutre fin, de faire un point au centre de chaque cercle. En début de
réadaptation, il est assez rare que les points soient bien
centrés, il existe un décalage souvent dans le même sens
qui s'accentue avec la diminution de la taille du cercle. Ceci est dû au
fait que lorsque le cercle est perçu par la rétine
périphérique, son centre est plus facilement localisé.
Lorsque le cercle est de plus petite surface, il est observé par la zone
rétinienne de suppléance. Il disparaît assez facilement en
même temps que la pointe du stylo au moment du pointage. [Figure 17].
Figure17
1.15 Conclusion:
Chaque malvoyant est un
cas bien particulier selon les diverses pathologies et adaptations personnelles
à la déficience. En effet, l'amélioration de la
qualité de vie de la personne handicapée par le training visuel
lui permet de reprendre le maximum d'activités, quel que soit le domaine
de manière autonome. La personne sera aidée à voir
autrement et à faire autrement, ce réapprentissage porte sur la
manière de capter et d'intégrer l'ensemble des informations
reçues. Dans ce cadre l'optométriste est censé de savoir
comment améliorer la qualité du résidu visuel chez ces
personnes.
Le training visuel est
une nouvelle surspécialisation qui optimise les capacités
restantes, c'est-à-dire d'acquérir par le biais du
développement de la vision fonctionnelle une meilleure adaptation au
handicapes du sujet, et une aide plus précieuse qui ne fait pas
disparaître la pathologie mais plutôt à apprendre à
vivre avec elle, il se base sur un ensemble des techniques
thérapeutiques utilisés par l'optométriste afin
d'améliorer les capacités du sujet essentielles à une
bonne vision, telles que la discrimination, les mobilités oculaires,
vison instantanée, mémoire visuelle, coordination visuo-manuelle,
les stratégies de la lecture , etc.
Lorsque nécessaire
l'optométriste établit un programme de l'entraînement
composé d'exercices pratiquée à la maison et/ou au
cabinet, il nécessite généralement une consultation
d'évaluation, puis une dizaine de séance. Elle sera
adaptée au sujet: si une personne souffre de problème de vision
centrale, on lui apprendre à bien utiliser sa vision
périphérique, et qui souffre par une atteinte de la vison
périphérique on lui à apprendre à bien utiliser sa
vision centrale.
Ce travail nous a permis
d'enrichir et d'approfondir mes connaissances dans le domaine de la basse
vision apprendre ses techniques d'utilisation de réadaptation et de
pratiques des diverses méthodes de training est sans doute la solution
la plus adéquate nécessaire et indispensable pour le bien
être des malvoyants.
Chapitre 2: les étirements oculaires.
2.1 La gymnastique
oculaire:
On pourrait se demander,
pourquoi il est nécessaire de pratiquer la gymnastique oculaire
puisqu'il s'agit tout simplement de regarder ce que nous faisons tous les jours
sans y penser. Les exigences de la vie moderne nous ont porté à
privilégier la vision de près, à laquelle nous
n'étions pas spécialement destinés selon notre
évolution naturelle. Cet «abus» a conduit à
l'apparition de défauts. C'est pour rétablir l'équilibre
entre vision de près et vision de loin que les exercices de gymnastique
oculaire seront salutaires.
Comme tous les mouvements
de notre corps, les mouvements oculaires s'acquièrent par apprentissage,
dès la naissance. Le bébé est doté de certains
réflexes qui constituent une base qu'il va sans cesse améliorer
jusqu'à obtenir une aisance parfaite. Il pourra ainsi rechercher puis
suivre des yeux un objet. Ces essais lui offriront un contrôle
idéal de ses yeux et il sera ainsi prêt pour le summum de
l'exercice oculaire: la lecture.
2.2 Relaxation de la
tête:
Avant tout, il faut savoir
que les mouvements de la tête et ceux des yeux sont étroitement
liés. Si on rejette la tête en arrière, les yeux regardent
vers le point le plus bas possible; inversement, en baissant la tête, les
yeux auront tendance à regarder le plus haut possible. En tournant la
tête vers la droite, les yeux regarderont à gauche et vice versa.
Ce sont les mouvements de compensation.
En suivant des yeux un
objet qui se déplace latéralement, on utilise d'abord les yeux.
S'il va plus loin, la tête accompagne alors les mouvements, puis le corps
si nécessaire. Ce sont les centres oculo-céphalo-gyres du cerveau
qui règlent la coordination entre les yeux, la tête et le corps.
Ainsi, les difficultés à se mouvoir et surtout les
difficultés à bouger la tête entraînent des
difficultés visuelles.
La majorité des
gens qui se plaignent d'arthrose et souffrent de difficultés à
tourner la tête ont également du mal à «remuer»
les yeux. Entraîner l'une va améliorer l'état des autres.
Pour obtenir un bien
être notable, il faut pratiquer chacun de ces mouvements au moins 10 fois
dans chaque sens. Pour arriver sans souffrir à ce nombre, il faut
commencer par des mouvements de faible amplitude (3 à 5 fois maximum) en
s'échauffant sur plusieurs semaines pour (dérouler) en douceur la
nuque endolorie. Les personnes atteintes d'arthrose doivent éviter le
renversement de la tête en arrière. Les exercices peuvent se faire
assis.
Exercices:
Ces exercices suivants ont
pour but d'assouplir les mouvements oculaires. En se mettant debout, jambes
légèrement écartées dans le prolongement des
hanches, bras le long du corps, le sujet respire profondément mais
tranquillement. Il baisse la tête devant en arrière. Très
lentement, en commençant par un mouvement léger, puis en
l'appuyant davantage. Tout le corps reste immobile, seule la tête bouge.
Ensuite, en veillant
à laisser les épaules basses, il incline la tête de gauche
à droite puis de droite à gauche, comme pour poser l'oreille sur
l'épaule.
Ensuite, il tourne la
tête d'un coté puis de l'autre, le menton devant se trouvé
presque au-dessus de l'épaule droite puis de l'épaule gauche.
Pour aider ces mouvements de rotation, son regard peut se fixer vers un point
précis à droite et un autre à gauche (un angle de mur, un
tableau...). Rien ne nécessite une mise au point du nez comme point de
repère. Celui-ci doit tracer des cercles devant soi, sans trop incliner
la tête en arrière. Il faut bien passer au-dessus des
épaules en veillant à ce qu'elles restent basses.
2.3 Exercices pour la
convergence:
Pour regarder un objet de
façon rapprochée, il faut que nos deux yeux tournent vers
l'arête du nez. L'oeil droit tournera vers la gauche et l'oeil gauche
vers la droite par un mouvement simultané et symétrique; les yeux
loucheront légèrement. La convergence s'apprend vers l'âge
de 4 mois, au moment où le bébé commence à
maîtriser la coordination de ses bras et de ses jambes. Mais la
convergence demande pour être conservée, la pratique
d'activités visuelles variées. Par exemple, la fixation
alternative d'objets situés à des distances variées. Dans
le cas d'une activité de vision à courte distance de longue
durée: couture, lecture, écriture à la main ou sur
écran; des problèmes visuels pourraient survenir. Ils se
matérialiseraient par des impressions de flou, de dédoublement,
des maux de tête car l'effort musculaire peut provoquer une contraction
excessive des muscles qui entourent l'oeil. La motricité oculaire perdra
en souplesse et en amplitude. Le risque consistera à «perdre»
un oeil, c'est-à-dire qu'un seul des yeux continuera à fixer,
l'autre ayant abandonné une tâche devenue trop ardue. Les
exercices de gymnastique oculaire apportent un soulagement réellement
perceptible dans ce cas précis de problème visuel.
Exercices:
Il s'agit de forcer la
capacité de convergence au moyen d'un objet que le sujet rapproche
lentement au plus près des yeux. Il s'assoit et tient des deux mains,
à hauteur des yeux, un stylo, une lampe ou tout autre objet de couleur
vive. Très lentement, il approche l'objet des yeux puis le recule en
faisant fusionner les images doubles qu'il perçoit. L'idéal est
d'y parvenir 40 fois de suite. Il regarde la pointe d'un stylo tenu le bras
tendu. Puis, il ramène le stylo vers le nez sans quitter la pointe des
yeux.
Cet exercice consiste
à lire un texte à travers un cercle de 2 cm de diamètre,
évidé d'un morceau de carton, la lecture se fait d'abord avec un
oeil, puis l'autre et enfin les deux.
2.4 Exercices
d'accommodation:
Elle est permise par la
souplesse du cristallin qui s'altère progressivement en vieillissant.
Cette accommodation peut être limitée par des habitudes de vie
trop dures pour notre système visuel. Ce sont ces gênes que les
exercices suivants visent à dissiper.
Exercices:
Lisez cette page en
clignant alternativement de l'oeil droit, puis de l'oeil gauche.
Tendez les mains jointes
devant vous et levez les pouces. Regarder les ongles des pouces en
écartant lentement les mains. Regarder-les en même temps
alternativement le plus longtemps possible.
2.5 Exercices de
mobilité pupillaire:
On accroît cette
mobilité par des exercices. Le passage de l'ombre à la
lumière favorise la musculation de l'iris dont la pupille centrale se
contracte et se dilate en fonction de l'éclairement. La plupart des
affaiblissements fonctionnels de l'oeil se répercutent sur la
mobilité de l'iris. L'iris réagit par un mouvement
réflexe à la forte lumière: son sphincter referme la
pupille, l'obscurité agit sur les muscles dilatateurs de l'iris. Si pour
une raison quelconque, la rétine est affaiblie, les mouvements de la
pupille perdent en amplitude et les muscles de l'iris s'atrophient. Pour
remédier à cette faiblesse, converger le regard vers un objet
fera se contracter les sphincters de l'iris et du muscle ciliaire. Orienter son
regard verticalement et le porter au loin aura une action sur les muscles
assurant la dilatation. Faire travailler ainsi sa pupille contracte et dilate
les vaisseaux, veines et artérioles qui l'irriguent.
Difficile à
réaliser au début à cause de l'éblouissement, les
progrès seront notables lorsque l'adaptation se fera plus rapide.
Le passage du clair
à l'obscur entraîne la fabrication de rhodopsine. La sensation de
lumière agit également comme régénérateur
sur le métabolisme en général, ce qui explique pourquoi
certaines personnes privées de la lumière du jour souffrent de
maux divers en plus d'une hypersensibilité à la lumière du
jour. Sans avoir à y réfléchir, les yeux s'adaptent
automatiquement à la lumière par la contraction ou la dilatation
des pupilles. Si le regard se porte directement sur la source de
luminosité, celle-ci est reçue par la macula, très
sensible, et c'est l'éblouissement. En effet, cette dernière
s'avère 60 fois plus sensible à la lumière que la
périphérie. A l'inverse, en regardant une source lumineuse par la
rétine périphérique, la lampe ne provoque aucune
gêne.
L'exercice conduit
à:
1. Se servir une fois de plus du ciel;
même couvert, il dégage une luminosité suffisante. En le
regardant puis en fermant les paupières un bref instant. Si le soleil
est en haut dans le ciel, il faut garder d'abord les paupières mi-closes
avant de les ouvrir progressivement pour s'habituer à la lumière.
Ensuite, en refermant les paupières et les masquer à l'aide des
mains afin que les yeux soient dans l'obscurité totale. Enfin ouvrir un
oeil, puis l'autre. Au fur et à mesure de la pratique de cet exercice,
l'adaptation à la lumière se fera rapidement. A défaut
d'un climat suffisamment clément, il est possible de remplacer le soleil
par un abat-jour !
2. L'exercice inverse, plus
difficile, est également profitable à la bonne santé des
yeux. Il suffit de le faire à l'extérieur au moment du
crépuscule ou de se tenir dans une pièce et d'éteindre une
lampe de forte puissance. L'adaptation à l'obscurité demande plus
de temps. En répétant fréquemment ce passage, le
système apprendra à puiser la vitamine A du pourpre
rétinien, et l'adaptation à la vision nocturne se fera plus dans
le sang pour l'utiliser à la régénération
rapidement.
2.6 Le massage
oculaire:
Les moindres mouvements
des yeux provoquent de multiples réflexes: non seulement ils augmentent
la souplesse des muscles actionnant les paupières et ceux des globes
oculaires mais encore, ils assainissent la rétine.
En effet, la rétine
est collée à la choroïde qui l'est, elle-même, sur la
sclérotique. Les mouvements latéraux font tourner les globes et
frottent leurs enveloppes contre les coussinets de graisse qui tapissent
l'orbite. Ce massage involontaire améliore la circulation dans la
sclérotique, la choroïde, et par conséquent la
rétine.
Il entraîne aussi les petits
muscles des globes, car il fait appel au triple réflexeliant la
convergence, la contraction de la pupille et l'augmentation de la courbure du
cristallin.
En prenant
l'habitude de jeter votre regard dans toutes les directions possibles, vous
effectuerez volontairement cette fois le même massage.
2.6.1 Le balancement:
Se balancer d'un pied sur
l'autre provoque de nombreux bienfaits.
Citons la détente nerveuse, le réglage de
l'équilibre et une figure de danse compatible avec tous les genres
musicaux.
Il faut donc se mettre debout, les pieds
écartés d'une trentaine de centimètre environ, avec ou
sans chaussures.
Le but consiste à
faire porter alternativement le poids du corps sur un pied puis sur l'autre,
sans plier le corps.
Le balancement doit
être lent et régulier, un peu à la manière d'un
métronome, sans fournir d'effort.
Le regard doit se porter
sur une zone bien déterminée de manière à forcer
l'oeil à accommoder là où le regard le conduit.
Ainsi, la coordination de
tous les muscles réglant l'équilibre des globes sera-t-elle
sollicitée tout comme celle des muscles qui régulent les
activités d'accommodation. Tout en continuant
à se balancer, on peut fermer les yeux, ce qui apporte une
détente générale.
2.6.2 Le cillement:
Ciller, c'est battre des
cils, c'est-à-dire ouvrir et fermer les paupières.
Cette action améliore la circulation dans les vaisseaux
des yeux tout en nettoyant la cornée. Les poussières sont
balayées et les larmes évacuées.
Elles contiennent des enzymes
désinfectants qui empêchent la prolifération des microbes,
des substances nourrissantes, cicatrisantes et antidessicantes.
Il est facile de constater combien il
est fatiguant de ne pas cligner des yeux. Pour le
vérifier, fixez cette page le plus possible, sans ciller.
Vous constaterez bientôt une certaine
gêne. Cillez maintenant, elle s'est totalement dissipée.
L'absence de cillement empêche l'évacuation des cellules mortes
qui, progressivement, opacifieront les yeux.
Ciller rend cette
opacification impossible et apporte une meilleure circulation dans la
choroïde. Par réflexe, nous cillons toutes les 3 à 5
secondes. Forcez-vous
à pratiquer ce mouvement entre chaque exercice, il apporte la
détente. Son but consiste à détendre la
musculature de l'oeil, des paupières et du front. Laissez
descendre la paupière supérieure lentement, sans aucune tension
ni travail de la paupière inférieure. Comparez la
paupière à un store qui se baisse.
Une fois l'oeil fermé, relevez la paupière
supérieure aussi lentement et régulièrement que
possible.
2.6.3 Le palming:
Palm signifie «paume
des mains» en anglais. Le palming définit donc l'action de massage
que l'on pratique sur les yeux avec les paumes des mains.
En plaçant les
paumes de mains en cuvette sur les yeux, on constate que la paume correspond
parfaitement à la région de l'oeil.
Il s'agit de
trouver la position idéale qui ne touche pas les yeux, ne laisse passer
aucun rayon lumineux et ne gêne pas la respiration.
Le mieux est
de vous installer sur une chaise et de poser les coudes sur la table.
Les yeux fermés ou ouverts (si vous ne pouvez vous
empêcher de les crisper) dans le noir absolu, respirez
profondément 10 fois en retenant votre respiration quelques secondes
après chaque inspiration. Avant d'ouvrir les yeux, massez doucement du
bout des doigts les muscles du pourtour de l'oeil, du front et de la naissance
des cheveux. Cillez 3 fois et regardez un
objet: l'amélioration de l'acuité visuelle est instantanée
car cet exercice permet une détente et une
régénération profonde de l'oeil.
A pratiquer sans limitation. Vous pouvez vous abonner à
cet exercice tous les soirs.
L'attitude type de l'accablement vous sera, cette fois, profitable !!
Chapitre 3: Les entraînements visuels par le
programme «Gym Des Yeux» Sur La Nintendo DS
(Entraînement de fond).
3.1 Entraînement de fond
3.1.1 Acuité
Visuelle Dynamique
3.1.1.1 Cercle
caché
Instruction: Un cercle est placé dans une boîte parmi
trois. Le principe est de suivre la boîte contenant le cercle et de la
retrouver une fois que les trois boîtes ont été
mélangées. Les sujets doivent ensuite
toucher la boîte contenant le cercle.
3.1.1.2 Compte-lettres
Instruction: Les sujets mémorisent rapidement une lettre
puis comptent, combien de fois, celle-ci apparaît dans une série
de lettres qui traverse rapidement l'écran.
3.2.1 Vision Instantanée
3.2.1.1 Nombres
éclairs
Instruction:
Dans cette
activité, des chiffres apparaissent rapidement sur l'écran
supérieur. Les sujets doivent alors composer
le bon chiffre sur un clavier. Lorsque cette activité devient plus
difficile, la séquence de chiffre devient plus longue.
3.2.1.2 Cercle
repéré
Instruction:
Dans cette activité, des
symboles apparaissent un court instant dans 12 boîtes disposées
sur l'écran tactile. Les sujets doivent toucher le seul cercle parmi
tous les symboles.
3.3.1Mouvement
Oculaire
3.3.1.1Symboles en
ordre
Instruction:
Trois symboles clignotent
à l'écran dans n'importe laquelle des 12 boîtes. Un
symbole apparaît ensuite pendant un très court instant. Le
principe est de mémoriser chaque symbole et de désigner les trois
symboles dans leur ordre d'apparition.
3.3.1.2 Compte-C
Instruction: Tout d'abord, lisez les instructions sur
l'écran supérieur. Plusieurs C orientés
différemment apparaissent sur les deux écrans. Comptez le nombre
de C correspondant à celui figurant dans les instructions. Enfin,
saisissez le nombre de C correspondant à celui recherché.
3.4.1 Vision
Périphérique
3.4.1.1 Faire la paire
Instruction: Plusieurs C apparaissent un bref instant au milieu et
sur les cotés de l'écran tactile. Les sujets doivent essayer de
repérer le C orienté dans le même sens que celui du milieu,
ensuite, ils doivent toucher l'emplacement du C qui correspond à celui
du milieu.
3.4.1.2 Bien assortis
Instruction:
Les sujets regardent
rapidement les deux symboles qui apparaissent à l'écran puis
décident s'ils correspondent en appuyant sur l'écran tactile. Si
les deux C sont identiques, touchez. S'ils sont
différents, touchez.
3.5.1 Coordination Visuo-Manuelle
3.5.1.1
Touche-carrés
Instruction:Touchez une série de boîtes rouges en
mouvement avant qu'elles ne disparaissent. Plus
vous frapperez de boîtes, plus vous obtiendrez un score
élevé.
3.1.5.2 Touche-nombres
Instruction: Des tableaux numérotés de 1 à 20
dans le désordre apparaîtront sur l'écran tactile. Les sujets doivent toucher les nombres de 1 à
20 dans l'ordre sur chaque tableau. Quand ils
arrivent à 20, un nouveau tableau apparaît, et ainsi de suite. Une fois le temps écoulé, l'exercice se
termine. Touchez autant de nombres que possible.
Chapitre 4: Les Entraînements visuels par le
programme «Gym Des Yeux»
Sur La Nintendo DS (Entraînement sportif).
4.1 Entraînement
sportif:
Ces entraînements
vous proposent différents exercices inspirés d'activités
sportives. Vous pouvez afficher les règles
et les commandes de l'exercice sélectionné en touchant
REGLES.
4.2 Relation entre sport
et vision:
Avoir de bonnes aptitudes
oculaires est encore plus important dans le sport que dans la vie de tous les
jours. Dans un match de football par exemple, les joueurs et le ballon sont
constamment en mouvement et il est impossible de s'arrêter pour tout
regarder attentivement. De plus, il faut pouvoir prendre des décisions
très rapidement, tout en essayant de garder le regard sur l'action
à tour moment. Si nos yeux ne sont pas capables de suivre une action
rapide tout en régissant, en conséquence avoir une bonne vue
risque de ne pas suffire.
4.3 Football
Instruction: Les sujets doivent glisser le stylet dans la
direction dans laquelle ils veulent envoyer la balle. Ensuite, ils font une passe à leurs
coéquipiers en maillot blanc, si une cible orange apparaît dans la
cage, ils tirent au but en visant la cible. Tirez avant que le temps ne soit
écoulé ou vous échouerez.
Le but est
d'améliorer: Mouvement Oculaire.
Vision Périphérique.
4.4 Baseball
Instruction: Les sujets touchent la balle envoyée par le
lanceur pour frapper. La balle passera par une cible orange au dessus de la
plaque. Ayez le bon timing.
Le but est
d'améliorer: Mouvement Oculaire.
Coordination Visuo-Manuelle.
4.5 Boxe
Instruction: Les sujets doivent touchez les gants portés
par leur entraîneur pour les frapper, en touchant le centre de la cible
avant que leur entraîneur ne l'abaisse. Si une flèche
apparaît, glissez le stylet dans le sens de celle-ci pour éviter
le coup. Remportez des points
supplémentaires en effectuant un coup parfait et précis en plein
centre du gant.
Le but est
d'améliorer: Mouvement Oculaire.
Vision Périphérique.
Coordination Visuo-Manuelle.
4.6 Tennis de table
Instruction: Les sujets doivent continuer à renvoyer la
balle servie par leur adversaire. En glissant le stylet sur l'écran
tactile pour déplacer leur raquette et pour frapper la balle et la
renvoyer vers l'adversaire. Il faut renvoyer 40 balles pour remporter un score
parfait.
Le but est
d'améliorer: Acuité visuelle dynamique.
Mouvement Oculaire.
Coordination Visuo-Manuelle.
4.7 Basket
Instruction: Le principe de l'exercice et de repérer les
positions de vos coéquipiers en maillot blanc. Une fois les joueurs
transformés en silhouette, touchez chacun de vos coéquipiers. Si
vous touchez ne serait-ce qu'un des adversaires en rouge, vous perdez. De
même, si le temps s'écoule, vous perdez également.
Le but est
d'améliorer: Vision Instantanée.
Mouvement Oculaire.
Vision Périphérique.
4.8 Volley-ball
Instruction: La balle est prête à être
smashée. Lorsqu'elle est dans le cadre orange, les sujets doivent
toucher la balle pour la smasher. Si la balle que les sujets smashent est
bloquée par un adversaire, cela équivaut à une faute.
Le but est
d'améliorer: Mouvement Oculaire.
Vision Périphérique.
4.9 Football U.S.
Instruction: Les joueurs adverses tentent de vous stopper alors
que vous vous frayez un passage. Glissez le stylet à gauche ou à
droite et essayez d'éviter les joueurs qui arrivent. Si un adversaire
vous frappe, cela équivaut à une faute.
Le but est
d'améliorer: Vision Instantanée.
Vision Périphérique.
4.10 Conclusion:
L'entraînement sur
le programme «Gym des Yeux» sur la Nintendo DS permet de
chercher et d'améliorer des stratégies qui rendent le patient
plus performant.
Nous avons proposé
pour chaque type d'exercices suffisamment d'exemples pour permettre un
entraînement varié lors des séances mais aussi la poursuite
de celui-ci à domicile.
En effet, l'application de
ce qui a été vu avec l'orthoptiste nous paraît
indispensable à poursuivre à la maison de façon
régulière, sans quoi, les mécanismes d'apprentissage ne
sont pas activés.
Nous n'hésitons pas
non plus, au cours de la séance, à noter sur une feuille,
destinée à la personne, des points importants qu'elle doit garder
présente lorsqu'elle travaille, on en fait part à l'accompagnant
si il assiste à l'entraînement.
Il est nécessaire
de s'assurer que la personne a chez elle, les conditions nécessaires (en
particulier l'éclairage) pour poursuivre ce travail.
Progressivement, la
personne saura passer spontanément des exercices sur la Nintendo DS
à ses activités personnelles et à ses propres centres
d'intérêts, en étant capable de trouver seule, les bonnes
stratégies dans les meilleures conditions (position, distance,
éclairage ...).
Chapitre 5: Partie Pratique.
5.1 Introduction:
Ce travail consiste dans
l'étude des exercices d'entraînements visuels, à essayer de
voir si les sujets peuvent désormais améliorer les forces de leur
vision (acuité visuelle dynamique, vision instantanée, mouvement
oculaire, vision périphérique, coordination visuo-manuelle)
grâce à Gym des Yeux: Exercer et Relaxer vos yeux.
«Dès leur
première participation, les sujets effectuent une courte série
d'activités afin de déterminer leur Age Visuel. Les sujets
s'entraînent ensuite tous les jours pour diminuer cet Age Visuel et
mettre leurs capacités à l'épreuve.
Cinq catégories qui
constituent les «aptitudes oculaires» sont alors proposées:
leur coordination main/oeil, leur vision périphérique, leur
vision dynamique, leur vision instantanée et leurs mouvements
oculaires. Les sujets peuvent obtenir des
résultats significatifs après seulement 15 minutes
d'entraînement par jour.
Le but est
d'améliorer son Age Visuel et de développer ses aptitudes
oculaires après des entraînements quotidiens».
Gym des Yeux dispose
d'un calendrier. Celui-ci répertorie les jours durant lesquels les
utilisateurs ont effectué leurs exercices et ajoute des tampons pour les
représenter. En jouant chaque jour,
davantage d'activités et de défis sportifs apparaissent. A chaque fois qu'un utilisateur termine une
activité, ses résultats s'ajoutent aux différents
graphiques pour suivre les progrès effectués.
« Source »
http://www.cdiscount.com/jeux-pc-video-console/jeux-nintendo-ds/gym-des-yeux/f-103211204-0045496465797.html
«Les sujets ont la
possibilité d'effectuer les exercices quotidiens recommandés ou
de choisir une activité en particulier parmi une liste
d'activités et de défis sportifs qu'ils ont déjà
débloqués. Ainsi, si les sujets sont d'humeur à faire du
baseball, rien ne les empêche de prendre leur batte et pratiquer
l'activité qui leur plaît. A la fin d'une séance de Gym
des Yeux, les sujets peuvent aussi relaxer leurs yeux en suivant les conseils
que leur donne la console».
Dans ce but, nous avons effectué ces exercices sur une
vingtaine de sujets, ainsi nous avons pu évaluer l'efficacité et
l'utilité de ces exercices en question.
5.2 Procédure:
Une anamnèse a
été réalisée pour chaque sujet et pour tous les
exercices. Avant de commencer les exercices, nous
essayions d'expliquer au sujet la procédure et la démarche
à suivre pour l'effectuer, ce qui nous a permis, entre autre, de classer
la difficulté à le comprendre et de savoir si on pouvait le
considérer comme simple et par conséquent, le recommander
à tous les sujets ou d'en restreindre l'utilisation à des cas
particuliers.
Afin de s'entraîner
dans des conditions idéales, les sujets doivent essayer de conserver une
distance d'environ 30 centimètres entre leurs yeux et la console
(distance de HARMON). Pour obtenir les meilleurs
résultats possibles, nous conseillons aux sujets d'effectuer des
séances d'entraînement courtes mais quotidiennes, plutôt que
des séances plus longues mais moins fréquentes.
5.3 Les 5 aptitudes
oculaires qui peuvent être entraînées:
Aptitudes Oculaires
|
Description
|
Acuité visuelle dynamique
(A.V.D.)
|
Capacité de distinguer clairement les
objets en mouvement.
|
Vision Instantanée (V.I.)
|
Capacité à saisir un grand nombre
d'informations visuelles simultanément.
|
Mouvement Oculaire (M.O.)
|
Capacité à déplacer
rapidement le regard d'un point à un autre.
|
Vision Périphérique (V.P.)
|
Capacité à distinguer ce qui ne
se trouve pas au centre de notre champ de vision.
|
Coordination Visuo-Manuelle (C.V.M.)
|
Capacité à réagir avec
vitesse et précision à un stimulus visuel.
|
5.4 Résultat de
l'étude:
Acuité visuel
dynamique: cercle caché; compte-lettres; tennis de table.
Vision instantanée:
nombres éclairs; cercle repéré; basket; football U.S.
Mouvement Oculaire:
symboles en ordre; compte-C; football; baseball; boxe;
tennis de table; basket; volley-ball.
Vision
Périphérique: faire la paire; bien assortis; football; boxe;
basket
volley-ball; football U.S.
Coordination
Visuo-Manuelle: touche-carrés; touche-nombres; baseball; boxe;
tennis de table.
5.5 Classification des
sujets:
Nous avons effectué
ces exercices d'entraînements visuels, grâce à Gym des Yeux,
sur 20 sujets dont la répartition est la suivante:
5.6 Résultats des tests:
Sujet A:
Age: 26 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph -2.00
OG
sph -1.50
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est un peu
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet A a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire et de la coordination visuo-manuelle.
Sujet B:
Age: 30 ans
Profession: Opticien
Correction: Pas de
correction
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet B a besoin
d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique.
Sujet C:
Age: 22 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph +0.00
cyl -0.50 Axe 165°
OG
sph +0.75 cyl -1.50 Axe 180°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau reste constant.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet C a besoin
d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et du
mouvement oculaire.
Sujet D:
Age: 32 ans
Profession: Agent
d'accueil
Correction: OD sph
-3.00
OG
sph -3.00
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau reste constant.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet D a besoin
d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique.
Sujet E:
Age: 44 ans
Profession:
Maçon
Correction: Pas de
correction
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau reste constant.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet E a besoin
d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique et
du mouvement oculaire.
Sujet F:
Age: 29 ans
Profession: Professeur
Correction: OD sph
-5.00
OG
sph -4.50
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet F a besoin
d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et du
mouvement oculaire.
Sujet G:
Age: 16 ans
Profession: Etudiant
Correction: Pas de
correction
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Chez le sujet G, on
constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque
aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.
Sujet H:
Age: 24 ans
Profession: Professeur
Correction: OD sph
+2.75
OG
sph +3.00
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau a un peu diminué.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est un peu
amélioré.
Conclusion:
Le sujet H a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision
périphérique.
Sujet I:
Age: 35 ans
Profession: Chauffeur
Correction: OD sph +1.50
cyl -0.50 Axe 90°
OG
sph +1.50 cyl -0.75 Axe 80°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau reste constant.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.
Conclusion:
Le sujet I a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision instantanée.
Sujet J:
Age: 18 ans
Profession: Etudiante
Correction: OD sph+2.50
OG
sph+1.00 cyl -0.50 Axe 90°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau a beaucoup diminué.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau reste constant.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est un peu
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.
Conclusion:
Le sujet J a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en particulier l'acuité visuelle
dynamique.
Sujet K:
Age: 10 ans
Profession: Etudiant
Correction: Pas de
correction
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Chez le sujet K, on
constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque
aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.
Sujet L:
Age: 14 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph plan
OG
sph-1.50
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet L a besoin
d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée.
Sujet M:
Age: 8 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph +3.00
OG
sph +3.00
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau reste constant.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Conclusion:
Le sujet M a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de l'acuité visuelle dynamique
et la vision périphérique
Sujet N:
Age: 11 ans
Profession: Etudiant
Correction: Pas de
correction
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Chez le sujet N, on
constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque
aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.
Sujet O:
Age: 10 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph -0.75
cyl -0.50 Axe 65°
OG
sph -0.75 cyl -0.50 Axe 65°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est un peu
amélioré.
Conclusion:
Le sujet O a besoin
d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et de la
coordination visuo-manuelle.
Sujet P:
Age: 6 ans
Profession: Etudiant
Correction: OD sph+1.50
OG
sph+2.25
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Conclusion:
Le sujet P a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de l'acuité visuelle dynamique
et la vision périphérique.
Sujet Q:
Age: 50 ans
Profession:
Secrétaire
Correction: OD sph -3.25
Add +2.50
OG
sph -2.75
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Conclusion:
Le sujet Q a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire et la vision
périphérique.
Sujet R:
Age: 49 ans
Profession: Docteur
Correction: OD sph +3.00
cyl -2.50 Axe 180° Add +2.50
OG
sph +3.75 cyl -2.00 Axe 170°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau reste constant.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau a un peu diminué.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est un peu amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Conclusion:
Le sujet R a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision
périphérique.
Sujet S:
Age: 66 ans
Profession:
Pensionné
Correction: OD sph -7.75
cyl -1.50 Axe 90° Add +3.00
OG
sph -6.75 cyl -2.00 Axe 90°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau a un peu
diminué.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup
amélioré.
Conclusion:
Le sujet S a besoin
d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et de la
vision périphérique.
Sujet T:
Age: 59 ans
Profession: Ouvrier
Correction: OD sph+5.00
cyl -1.50 Axe 180° Add +3.00
OG
sph+5.00 cyl -2.50 Axe 90°
Comparaison des
résultats des performances pour chaque aptitude.
Acuité visuelle
dynamique: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Vision instantanée:
on remarque que le niveau reste constant.
Mouvement oculaire: on
remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.
Vision
périphérique: on remarque que le niveau a un peu diminué.
Coordination
visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.
Conclusion:
Le sujet T a besoin
d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire.
5.7 Efficacité des tests:
5.8 Précision
d'efficacité des tests:
5.8.1 Chez les
emmétropes:
5.8.2 Chez les myopes:
5.8.3 Chez les
hypermétropes:
5.9 Conclusion:
En analysant les
résultats des tests pour chaque aptitude oculaire, on remarque que
l'efficacité varie en fonction des troubles visuelles de chaque
sujet.
En général,
le pourcentage d'efficacité varie entre 40% et 80% pour chaque
aptitude oculaire.
Résumé des
résultats voir le tableau ci-dessus.
Aptitude Oculaire
|
Classement des sujets selon
l'efficacité des tests
|
|
Acuité visuelle dynamique
|
Emmétrope 70%
Myope 60 %
Hypermétrope 40%
|
|
Vision instantanée
|
Emmétrope 80%
Myope Hypermétrope 30%
|
|
Mouvement oculaire
|
Emmétrope Myope 80 %
Hypermétrope 30%
|
|
Vision périphérique
|
Emmétrope Myope 80 %
Hypermétrope 50%
|
|
Coordination visuo-manuelle
|
Emmétrope 90%
Myope 70 %
Hypermétrope 10%
|
|
BIBLIOGRAPHIE
Livres:
Titre
|
Auteur(s)
|
Editeur
|
ISBN
|
Analyse Visuelle
|
Léo Manas
|
Ste d'optométrie d'Europe
|
N/A
|
Manuel de l'opticien
|
E. Beaubert F. Pariguet S. Taboulot
|
Maloine
|
2 224 02813 X
|
Cours d'optométrie
|
Jean Charles Allary
|
Opto-Com
|
N/A
|
A guide to the optometric training program of
myopia control
|
Sonja Collier
Vanhimbeeck
|
Optometric extension program foundation
|
N/A
|
La santé visuelle
|
John selby
|
Guy Trédaniel
|
2-85707-617-7
|
Le nouveau dictionnaire de la vision
|
Millodot Michel
|
CLM Editeur
|
2-9516993-3-6
|
La gymnastique oculaire
|
Tina Fenyvesi
|
Vecchi S.A
|
2-7328-1730-9
|
|
|
|
2-8429-9197-4
|
Voir de mieux en mieux
|
M. Brofman
|
l'Âge du Verseau
|
|
L'art de voir
|
Aldous Huxley
|
Payot coll. psychologie
|
978-2228883160
|
Yoga des yeux
|
Kiran Vyas
|
Recto Verseau
|
978-2883430402
|
Voir sans lunettes
|
Docteur R. M. Kaplan
|
Martagne
|
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Autres sources:
http://www.gymdesyeux.com/
http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00008315-gym-des-yeux-exercer-et-relaxer-vos-yeux-test.htm
http://www.informaticien.be/articles_item-2984-Gym_des_Yeux.html
http://www.touchgenerations.com/frFR/games_DS_TGP/sight_training/overview_sight_training.php
http://books.google.be/books?id=k9dJrU7HzFsC&pg=PA210&dq=training+visual&lr=lang_fr&hl=fr&sig=fLVyy_KIyceurjGtjOBKU1gWjVs#PPA200,M1
http://books.google.be/books?id=ETEBAAAAYAAJ&pg=RA1-PA274&dq=gymnastique+oculaire&lr=lang_fr&hl=fr
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