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L'entrainement visuel par le programme "gym des yeux" sur Nintendo DS

( Télécharger le fichier original )
par Adnane EL GHAZY
Institut Provincial d'Enseignement de Promotion Sociale de Herstal - GRADUAT Optique - Optométrie 2007
  

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PROVINCE DE LIEGE

Institut Provincial d'Enseignement

IPEPS Herstal

de Promotion Sociale de Herstal

Travail de Fin d'Etudes

Titre du travail : L'ENTRAINEMENT VISUEL PAR LE PROGRAMME

«GYM DES YEUX» SUR LA NINTENDO DS.

Présenté par : EL GHAZY Adnane & MOUKHLISS Adnane

Etudiant(e) de la section : GRADUAT

Optique - Optométrie

Année académique : 2007-2008

IPEPS Herstal

Rue de l'Ecole Technique, 34

B 4040 Herstal

Matricule : 6.188.035

Tél. : +32 4 248.41.70

URL : http://www.prov-liege.be/ps_liege

Sommaire:

REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non défini.

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

Chapitre 1: Les entraînements visuels avant l'apparition du programme Erreur ! Signet non défini.

«Gym Des Yeux» sur La Nintendo DS. 7

1.1 Historique: 7

1.2 Principe du training visuel: 8

1.2.1 Technique: 8

1.2.2 La fréquence et le nombre des séances: 8

1.2.3 Training visuel adéquat: 8

1.3 Acuité visuelle: 9

1.3.1 Bases théoriques de l'acuité visuelle: 9

1.3.2 Caractéristiques physiques du système: 9

1.3.3 Mesure de l'acuité visuelle: 11

1.3.4 Facteurs influençant l'acuité visuelle: 11

1.3.4.1 Excentricité rétinienne: 11

1.3.4.2 Acuité visuelle en fonction de l'excentrement: 11

1.3.4.3 Luminance: 12

1.3.4.4 Taille pupillaire: 12

1.3.4.5 Contraste: 12

1.4 Conclusion: 13

1.5 Accommodation: 13

1.5.1 Physiologie de l'accommodation: 13

1.5.2 Mécanismes de l'accommodation et de la désaccommodation: 14

1.5.3 Effort accommodatif: 17

1.6 Vision binoculaire: 18

1.7 La vision simultanée et ses conséquences perceptives: 18

1.7.1 Vision simultanée: 18

1.7.2 Fusion et rivalité rétinienne: 19

1.8 Vision stéréoscopique inné et acquise: 20

1.8.1 Correspondance rétinienne: 21

1.8.2 Correspondance motrice: 22

1.9 La vision des couleurs: 22

1.10 La vision centrale et la vision périphérique: 23

1.10.1 Discrimination: 23

1.10.2 Discrimination simple 24

1.10.3 Discrimination figure /fond 24

1.11 Mouvement Oculaire: 25

1.11.1 La fixation: 25

1.11.2 La poursuite visuelle: 25

1.11.3 Saccade: 26

1.11.4 Vergence: 26

1.12 Mémoire et imagination:: 27

1.13 Lecture: 28

1.13.1 La reconnaissance de formes alphanumériques 28

1.13.2 Les stratégies oculomotrices spécifiques à la lecture 28

1.14 Coordination Visuo-Manuelle: 31

1.14.1 Relation OEil-Main: 31

1.14.2 Les fonctions de l'oeil: 31

1.14.3 Les fonctions de la main 31

1.15 Conclusion: 32

Chapitre 2: les étirements oculaires. Erreur ! Signet non défini.

2.1 La gymnastique oculaire: 34

2.2 Relaxation de la tête: 34

2.3 Exercices pour la convergence: 35

2.4 Exercices d'accommodation: 35

2.5 Exercices de mobilité pupillaire: 36

2.6 Le massage oculaire: 37

2.6.1 Le balancement: 37

2.6.2 Le cillement: 37

2.6.3 Le palming: 38

Chapitre 3: Les entraînements visuels par le programme «Gym Des Yeux» Erreur ! Signet non défini.

sur la Nintendo DS (entraînement de fond). 39

3.1 Entraînement de fond 39

3.1.1 Acuité Visuelle Dynamique 39

3.1.1.1 Cercle caché 39

3.1.1.2 Compte-lettres 39

3.2.1 Vision Instantanée 40

3.2.1.1 Nombres éclairs 40

3.2.1.2 Cercle repéré 40

3.3.1 Mouvement Oculaire 41

3.3.1.1 Symboles en ordre 41

3.3.1.2 Compte-C 41

3.4.1 Vision Périphérique 42

3.4.1.1 Faire la paire 42

3.4.1.2 Bien assortis 42

3.5.1 Coordination Visuo-Manuelle 43

3.5.1.1 Touche-carrés 43

3.1.5.2 Touche-nombres 43

Chapitre 4: Les Entraînements visuels par le programme «Gym Des Yeux» Erreur ! Signet non défini.

Sur La Nintendo DS (Entraînement sportif). 44

4.1 Entraînement sportif: 44

4.2 Relation entre sport et vision: 44

4.3 Football 44

4.4 Baseball 45

4.5 Boxe 45

4.6 Tennis de table 46

4.7 Basket 46

4.8 Volley-ball 47

4.9 Football U.S. 47

4.10 Conclusion: 48

Chapitre 5: Partie Pratique. Erreur ! Signet non défini.

5.1 Introduction: 49

5.2 Procédure: 50

5.3 Les 5 aptitudes oculaires qui peuvent être entraînées: 51

5.4 Résultat de l'étude: 51

5.5 Classification des sujets: 52

5.6 Résultats des tests: Erreur ! Signet non défini.

5.7 Efficacité des tests: Erreur ! Signet non défini.

5.8 Précision d'efficacité des tests: 73

5.8.1 Chez les emmétropes: 73

5.8.2 Chez les myopes: Erreur ! Signet non défini.

5.8.3 Chez les hypermétropes: 74

5.9 Conclusion: Erreur ! Signet non défini.

BIBLIOGRAPHIE 76

REMERCIEMENTS

Nous tenons à exprimer nos très vifs remerciements à toute personne ayant participé directement ou indirectement à l'élaboration de ce travail.

En particulier à Monsieur Vossaert, Madame Dehaes, Monsieur Jamaer, Monsieur Autmans et Monsieur Genicot pour leur enseignement durant nos études.

Nous remercions également nos maitres de stage qui nous ont accueillis et permis de réaliser nos stages chez eux ainsi que de leur gentillesse et patience envers nous.

A l'issue de trois agréables années au sein de l'institut Provincial d'Enseignement de Promotion Sociale de Herstal, nous adressons des remerciements particuliers à Monsieur Darmont, directeur de l'Institut, pour le dynamisme de cet Institut d'études, à Madame Lacroix et Madame Gera pour leur gentillesse et leur efficacité, et à toute l'équipe enseignante pour la qualité de l'enseignement qui nous a été dispensé.

Nous terminerons par remercier nos amis de nous avoir encouragés à tenir le coup malgré certaines épreuves qui ont été difficiles pour nous.

INTRODUCTION

En quoi consiste la gym des yeux ?

Notre vue n'est pas uniquement déterminée par l'acuité visuelle, capacité à distinguer des objets immobiles de plus ou moins loin.

Il existe d'autres aspects de notre vision, appelés «aptitudes oculaires», qui jouent un rôle très important dans notre capacité à «voir» le monde qui nous entoure.

Le but du programme «gym des yeux» est de vous aider à renforcer ces différentes aptitudes par le biais d'exercices.

L'entraînement proposé par ce programme pourrait avoir des répercussions positives dans votre vie de tous les jours. Par exemple, vous pourriez être capable de voir plus précisément les objets en mouvement et vos yeux pourraient mieux résister à la fatigue après une dure journée de travail.

Nous obtenons beaucoup d'information par les yeux. Selon certaines études, nous captons 80% des informations extérieures par les yeux. En augmentant leur aptitude, on peut augmenter la précision et la vitesse de traitement de ces informations. Concrètement, cet entraînement peut améliorer en précision et en rapidité ce que nous pouvons tirer de ces informations.

Chapitre 1: Les entraînements visuels avant l'apparition du programme «Gym Des Yeux» sur La Nintendo DS.

1.1 Historique:

L'entraînement du restant visuel a défrayé la chronique du monde des malvoyants dans les années soixante puis a disparu de l'actualité. Williams Horatio Bates, ophtalmologiste new-yorkais a été échappé de sa presbytie à l'âge de 54 ans grâce à différents exercices que des Indiens d'Amérique se sont transmis de génération en génération. Cette pratique a dans un premier temps soulevé beaucoup d'espoir mais l'absence de validations des explications scientifiques fantaisistes et floues ont empêché son développement. Déjà en 1964, N.Barraga écrivait "... quelques enfants et adultes ont une déficience visuelle si sévère qu'ils ne peuvent eux-mêmes, ni leur entourage, entraîner leur vision fonctionnelle sans l'établissement d'un programme d'apprentissage spécialisé ». Elle a publié "Increased visual belaviour in low vision children" et en 1969 "Learning effïciency in low vision». Le Dr Sébastien dans son livre «Sauvez vos yeux» paru également en 1969 a repris ces exercices et leur a donné un certain regain de popularité. Cet auteur a rationalisé et cerné l'origine des effets indéniables qui découlent de l'entraînement proposé par Bates.

Dès 1971, la Suède propose à "ses malvoyants" des cours intensifs de réhabilitation et estime que 80 % des adultes malvoyants ont une possibilité de vision fonctionnelle. Backman et l'Inde publient en 1971 "Low vision training", alors que tous les enfants déficients visuels suédois sont intégrés en milieu scolaire.

En Grande-Bretagne, M.Tobin publie en 1973 une étude sur l'entraînement visuel chez les enfants classés malvoyants. L'Allemagne et la Suisse suivent ces mouvements dès 1980 et l'Espagne inaugure en 1985 ses premiers centres d'entraînements visuels pour malvoyants.

La France organise finalement des cours sur la rééducation fonctionnelle des adultes déficients visuels acquis à l'IRRECA (Institut de rééducation pour les basses visions) de Toulouse en 1985.

Dr Ishigaki spécialiste de «sport vision», la science visuelle du sport. Il a étudie comment améliorer ses performances sportives en améliorant ses «aptitudes oculaires». L'entraînement visuel est une discipline de cette science. Le logiciel «Gym des yeux» permet de faire cet entraînement sur DS.

Vers 1978, une section de sport vision a été créée par l'American Optometric Association, un organisme de recherche sur les yeux. En 1988, a été créée l'Association japonaise de recherche de sport vision.

1.2 Principe du training visuel:

La rééducation ou réadaptation consiste en un entraînement progressif qui repose sur la réalisation standardisée d'exercices de difficulté croissante tant sur le plan d'entrée dans le système visuel pour l'aspect physique que sur le plan cognitif (mécanisme de raisonnement).

La réadaptation en basse vision doit traiter l'ensemble des incapacités et handicaps dans la perspective d'une approche globale de la personne. Les réponses proposées seront pluridisciplinaires et graduées. Les déficiences visuelles modérées s'appuieront sur les 3 «O» (ophtalmologue, opticien/ optométriste). Dans les déficiences plus sévères, les rééducateurs en locomotion, les rééducateurs en actes de la vie journalière, les psychologues et les assistantes sociales seront nécessaires à un projet de rééducation et de réinsertion sociale.

La rééducation basse vision est d'une aide précieuse, elle prend place après l'apparition du déficit visuel et ne cherche pas à faire disparaître la pathologie mais plutôt à apprendre à vivre avec elle. Toutefois, la meilleure compréhension du déficit visuel laisse aux optométristes, le temps nécessaire pour aller plus loin dans leur enquête, des traitements curatifs mais également préventifs.

1.2.1 Technique:

La méthode repose sur les données les plus récentes dans le domaine des neurosciences, des sciences cognitives et de l'ergonomie. Cette technique représente une évolution par rapport aux méthodes expérimentales utilisées jusqu'alors en évitant le tâtonnement de type essai-erreur.

Elle peut être associée à celles des ergothérapeutiques, des psychomotriciens, etc.... Cela nécessitera souvent la participation du sujet aux activités d'un centre spécialisé dans la basse vision, et qui s'adressera non seulement à l'oeil et au cerveau mais aussi à la personne dans sa globalité.

1.2.2 La fréquence et le nombre des séances:

Les séances sont organisées le plus régulièrement possible avec une périodicité hebdomadaire ou bimensuelle, chaque séance dure en moyenne une heure. Ce rythme permet au sujet d'effectuer un travail personnel proposé par l'optométriste en fonction des résultats obtenus en cours de séance pour renforcer leurs apprentissages et les techniques enseignées au cours d'entraînement. En moyenne, il faut une dizaine de séances pour atteindre les objectifs fixés en commun lors de l'élaboration du projet de l'éducation. Entre six mois et un an sont donc nécessaires pour aboutir à un résultat stable.

1.2.3 Training visuel adéquat:

Tout procédé de réadaptation doit commencer par une entrevue préalable afin d'établir le degré de fonctionnalité, les premiers gestes à poser et, avant tout, les capacités cognitives du sujet. Vient ensuite, l'évaluation des fonctions visuelles résiduelles qui présente une occasion unique de mesurer, évaluer et documenter avec exactitude l'étendue de la perte de fonctionnalité du sujet. Une évaluation précise portera sur l'acuité visuelle, la sensibilité au contraste, la binocularité, etc....

1.3 Acuité visuelle:

La mesure de l'acuité visuelle est la pierre angulaire de l'activité de tous professionnels de la vision.

En effet, cette mesure est le point de départ de toute démarche diagnostique et thérapeutique: donner ou redonner la meilleure acuité visuelle possible au patient qui nous fait confiance.

Il existe toutefois une tendance contre laquelle il est indispensable de lutter: celle de réduire la fonction visuelle à l'acuité visuelle et de penser que pour vue que le patient «voit bien», sa prise en charge est correcte. Cette façon de résonner est une triple erreur. 

L'acuité visuelle n'est qu'un élément de la fonction visuelle globale. Elle comprend certes, l'acuité visuelle mais aussi le champ visuel, la vision des couleurs, la vision nocturne, la mobilité oculaire et la vision binoculaire. Une excellente acuité visuelle ne veut pas dire que le système visuel est à son optimum. En effet, pour compenser les défauts du système visuel, l'organisme possède tout un ensemble de moyens pour permettre au sujet d'avoir la meilleure acuité visuelle possible. Cependant, l'emploi de ceux-ci a un prix à payer plus ou moins lourd: les signes fonctionnels.  Elle réduit le système visuel à un simple phénomène d'optique. Or, si l'oeil est un appareil d'optique remarquablement élaboré, il est avant tout un appareil de décryptage de l'information visuelle qui nous entoure: jour et nuit, orientation de la lumière, information colorée, mouvements, discrimination générale des formes (champ visuel), discrimination fine, etc.... Limiter l'oeil à un simple appareil optique est, d'une certaine façon, ne pas le comprendre.

1.3.1 Bases théoriques de l'acuité visuelle: 

Acuité visuelle théorique (ou angle minimum de résolution)

L'acuité visuelle va être limitée pour deux raisons:

* Les caractéristiques physiques du système.

* Les caractéristiques anatomiques du système.

1.3.2 Caractéristiques physiques du système:

C'est la fonction de transfert de modulation (FTM) [figure1] qui permet le mieux d'étudier les qualités optiques théoriques de l'oeil en fonction des propriétés physiques de la lumière et de l'ouverture pupillaire. Elle permet de déterminer la fréquence de coupure (fréquence de coupure = (ð /180)
· (d / ë) où d est le diamètre pupillaire et ë la longueur d'onde de la lumière). Celle-ci est la limite absolue du système. A ce point, physiquement, il n'y a pas de différence entre la valeur haute et la valeur basse de la luminance d'une image (disparition physique du contraste), et les variations sinusoïdales d'une image ne sont plus transmises par l'optique de l'oeil (réduite aux propriétés physiques de la lumière et à la taille de la pupille).

Cela a plusieurs conséquences:

L'acuité visuelle maximum théorique est variable en fonction de la longueur d'onde de la lumière et du diamètre pupillaire. Plus le diamètre pupillaire augmente, plus la longueur d'onde diminue (vers le bleu), plus la fréquence de coupure est élevée, plus l'acuité visuelle maximum théorique est élevée. Plus le signal se rapproche de la fréquence de coupure, plus il

doit être de 100 % de contraste [figure1] (plus l'acuité visuelle se rapproche de la fréquence de coupure, moins l'étude de la sensibilité aux contraste est pertinente).

L'acuité visuelle maximum théorique dans les conditions physiques standards (pupille de 2 mm et lumière jaune-verte (555nm)) est égale à la fréquence de coupure de la FTM pour ces valeurs, c'est-à-dire: 1,05 cycle / min d'arc. C'est la limite absolue physique du système.

Figure1: la fonction de transfert de modulation pour l'oeil humain.

«La FTM montre le contraste relatif de l'image par rapport au contraste de l'objet sur la gamme complète des fréquences spatiales transmises par les milieux optiques. Le rapport du contraste de l'image sur le contraste de l'objet est de 1 pour une fréquence spatiale de 0 (un objet uniformément illuminé), mais il diminue avec l'augmentation de la fréquence spatiale jusqu'à un rapport de contraste égal à 0 pour la fréquence de coupure. La forme de la FTM est modifiée par les aberrations et la focalisation, mais la fréquence de coupure est en constante, c'est-à-dire une limite absolue déterminée par la taille de la pupille et la couleur de la lumière. En théorie, la distribution de la lumière de l'image rétinienne pour n'importe quel objet peut d'être déterminée à partir de la FTM (d'après Westheimer, 1964)». (redessiné d'après Oyster).

Figure2: fonction de la sensibilité aux contrastes du système visuel.

«La courbe en gras est une fonction de la sensibilité aux contrastes montrant que la sensibilité maximale du système visuel est obtenue pour des fréquences spatiales de 5 à 6 cycles/degré. La sensibilité est plus réduite pour les fréquences inférieures et réduite de façon évidente pour les fréquences plus hautes; aux environs de 50 cycles/degré, la sensibilité devient trop faible (le seuil du contraste est trop élevé) pour être mesurée. La courbe en trait plein montre que la sensibilité aux contrastes est déterminée seulement par l'optique de l'oeil et sa FTM; le système visuel dans son ensemble a des performances plus réduites que le système optique seul, indiquant que les limites de l'acuité visuelle et de la résolution spatiale sont biologiques et non optiques (d'après Woodhouse et Barlow, 1982)». (redessiné d'après Oyster).

1.3.3 Mesure de l'acuité visuelle:

<La mesure de l'acuité visuelle doit être basée sur une étude rigoureuse des seuils: moyenne de l'angle de résolution et écart-type. La progression doit éviter le chevauchement des populations. De ce fait, l'écart- type doit être une proportion constante à la moyenne. «Les seuils obtenus avec une méthode psychophysique rigoureuse donnent non seulement une valeur moyenne de l'angle de résolution, mais aussi une déviation standard à la moyenne. Un tel nombre permet de conclure que ce seuil est statistiquement différent d'une situation à l'autre. Il a été montré que la déviation standard de l'angle minimum de résolution reste approximativement une proportion constante à la moyenne (loi de Weber)».

Ainsi, la seule progression permettant d'éviter le chevauchement est donc une progression logarithmique.

1.3.4 Facteurs influençant l'acuité visuelle:

1.3.4.1 Excentricité rétinienne:

L'organisation rétinienne fait que, seul le centre de la fovéola, a les capacités anatomiques (un cône et l'organisation rétinienne associée) d'une bonne acuité visuelle, c'est-à-dire l'écart d'un cône, soit 30 s d'arc (soit 20 /10). Dès que la fixation va s'éloigner du centre de la fovéola (pour de raisons liées fondamentalement à l'organisation anatomique et fonctionnelle de la rétine et accessoirement pour des raisons optiques), l'acuité visuelle va diminuer de façon importante. «A 1 degré d'excentricité du centre de la fovéola, il y a une réduction d'environ 60 % de l'acuité visuelle». (Voir le tableau).

1.3.4.2 Acuité visuelle en fonction de l'excentrement:

Excentrement (degrés)

Log

Acuité visuelle Monoyer

0

0

10/10

1

- 0,4

4/10

4

- 0,7

2/10

10

-1

1/10

1.3.4.3 Luminance:

L'acuité visuelle varie en fonction de la luminance. Cette variation montre bien les caractéristiques particulières des cônes et des bâtonnets. En faible luminance et en fonction de l'intensité lumineuse, la fonction des bâtonnets est asymptotique à 1,3 / 10; c'est l'acuité visuelle maximum rencontrée en cas de dysfonction majeure des cônes. Puis, après une phase rapide d'augmentation de l'acuité visuelle, celle-ci reste constante sur une large étendue de luminance. Pour des raisons inconnues, les hauts niveaux de luminance entraînent une diminution de l'acuité.

1.3.4.4 Taille pupillaire:

La taille pupillaire entraîne de profonds changements dans la FTM.

L'augmentation de la taille pupillaire dans un système sans aberration augmente les performances physiques du système, et améliore les possibilités de discrimination de l'oeil (en ne tenant pas compte des limites liées à la fréquence de Nyquist).

Si, dans les équations de Rayleigh et dans les équations de la FTM, la seule variable anatomique est le diamètre pupillaire, ce n'est pas la seule variable anatomique qui peut modifier la qualité optique de l'image. Les aberrations de l'optique oculaire ou aberrations sphériques ont également un rôle important. Si la cornée et le cristallin étaient parfaitement sphériques, les aberrations sphériques seraient considérables. Heureusement, les surfaces oculaires sont asphériques (rayon de courbure plus grand en périphérie qu'au centre), ce qui permet de diminuer fortement les aberrations sphériques. Pour toutes ces raisons, les aberrations sont plus importantes avec la pupille dilatée qu'avec la pupille rétrécie. Cela est parfaitement montré par la FTM pour un oeil en totalité: «L'oeil n'atteint jamais la performance optimale théorique, et la déviation par rapport à cet optimum augmente avec l'accroissement de la taille de la pupille».

Pour un oeil «normal» et par rapport à l'optimum théorique, il y a:

Pour un diamètre pupillaire de 2 mm, une réduction d'environ 10 %.

Pour un diamètre pupillaire de 3,8 mm, une réduction d'environ 50 %. 

Pour un diamètre pupillaire de 5,8 mm, une réduction d'environ 80 %. 

Cette réduction n'est pas uniforme et porte essentiellement sur les hautes et basses fréquences.

On voit bien le rôle essentiel de la pupille dans la correction des aberrations optiques physiologiques.

1.3.4.5 Contraste:

«La fonction de la sensibilité aux contrastes montre comment le système visuel voit les différentes fréquences spatiales». D'une certaine façon, cette fonction résume la totalité des capacités de la fonction visuelle. Elle est toujours inférieure à la FTM, et cela tout particulièrement pour les très basses et hautes fréquences. «Elle montre que les limites du système sont biologiques et non optiques».

Quand le contraste (rappelons que celui-ci correspond à l'amplitude de la variation de la lumière) diminue, la résolution diminue. Pour mesurer l'acuité visuelle, on utilise des optotypes, les plus proches possible de 100 % de contraste. Des échelles à contraste variable ont été proposées pour une étude la plus rigoureuse de cette fonction. On ne peut que regretter, leur absence de diffusion.

1.4 Conclusion:

L'acuité visuelle est une donnée qui permet d'explorer un élément de la fonction visuelle, élément dont l'importance a fortement augmenté avec l'apparition de l'écrit. Elle est le résultat du traitement du signal photonique par l'optique de l'oeil et par les structures biologiques de la rétine. Elle montre la parfaite adéquation entre l'optique de l'oeil emmétrope et la rétine fovéolaire. Ce système est arrivé à un optimum et des modifications importantes de la fonction de discrimination, sans recours à des prothèses externes semblent très improbables, à court, moyen ou long terme, à moins d'une mutation génétique improbable.

1.5 Accommodation:

L'accommodation désigne la capacité des yeux d'augmenter de façon synchrone leur pouvoir dioptrique, de manière à donner l'image la plus nette possible d'un objet situé en deçà de leur punctum remotum (du latin remotus signifiant éloigné), c'est-à-dire en deçà de l'infini pour les yeux amétropes corrigés. Cette capacité de «mise au point» ou, selon le terme de Landolt (1902), cette «réfraction dynamique» (cet «autofocus» selon l'expression imagée de C. Rémy), assure la netteté permanente de l'image rétinienne de l'objet fixé, à la condition que celui-ci se trouve à une distance comprise entre le punctum remotum et le punctum proximum de l'oeil. Mais l'accommodation n'agit pas de manière isolée.

La fixation d'un objet rapproché déclenche un triple ajustement:

Une augmentation du pouvoir dioptrique du cristallin.

Une contraction pupillaire.

Un mouvement de vergence.

Celle d'un objet éloigné entraîne l'ajustement inverse. Cette triple réponse motrice est appelée «la triade ou la syncinésie de la vision de près».

1.5.1 Physiologie de l'accommodation:

La puissance de l'oeil peut varier grâce au phénomène d'accommodation. Toute une partie de l'espace objet pourra donc être vue nette, l'oeil mettant en jeu l'accommodation nécessaire pour que l'image se forme sur la rétine.

Si l'on se place sur l'axe optique de l'oeil, cette portion d'espace vue nette s'appelle le parcours d'accommodation.

Le point le plus éloigné qui peut être vu net s'appelle le punctum remotum. L'oeil a son accommodation minimum (=0).

Le point le plus rapproché qui peut être vu net s'appelle le punctum proximum. L'oeil a son accommodation maximum (=Amax). [figure3]


On note R: réfraction axiale principale (en pratique, on dira réfraction de l'oeil)

R ': proximité rétinienne

OEil emmétrope: le remotum est à l'infini, sa réfraction est nulle R =0.

OEil myope: le remotum est réel, sa réfraction est négative R 0.

OEil hypérope ou hypermétrope: le remotum est virtuel, sa réfraction est positive R 0.

Figure3: Punctum remotum, punctum proximum d'accommodation et parcours d'accommodation.

1.5.2 Mécanismes de l'accommodation et de la désaccommodation:

Quatre mécanismes pourraient en principe permettre d'accommoder: les uns, en augmentant la puissance dioptrique de l'oeil par l'augmentation de la courbure cornéenne ou celle des courbures et de l'indice de réfraction du cristallin; les autres en modifiant la disposition des éléments constitutifs du système optique de l'oeil par l'allongement de la longueur axiale ou / et le déplacement du cristallin vers l'avant. Souvent, plusieurs mécanismes entrent simultanément en jeu, celui qui joue le rôle prépondérant n'est pas le même dans les différentes espèces de vertèbres. Au XVII siècle déjà, Christoph Schreiner (1619) a démontré que, dans l'espèce humaine, l'accommodation est due avant tout au cristallin. Cela a été confirmé depuis lors par Descartes (le Monde de M.Descartes, ou Le Traité de la lumière), écrit en 1633, publié après sa mort en 1644, Thomas Young (1801), Purkinje (1823), Helmoholtz (1856-1866). Plus précisément, l'accommodation est principalement due au changement de la courbure antérieure et de l'indice de réfraction du cristallin; il s'y ajoute un léger déplacement du cristallin vers l'avant et un minime allongement de la longueur axiale de l'oeil dont les rôles ne sont cependant qu'accessoires. Donders a publié en 1864 (en anglais) et en 1866 (en allemand) son traité sur «les anomalies de la réfraction et l'accommodation de l'oeil».

L'accommodation et la désaccommodation se font sous l'action du muscle ciliaire (Helmholtz 1855). Celui-ci est formé de fibres musculaires lisses en V; les unes externes, sont dites

longitudinales et forment un V à angle aigu; les autres internes, sont dites circulaires et forment également un V, mais à angle obtus (Rochen, 1952) [figure4].

Figure4: a. la disposition des fibres du muscle ciliaire longitudinal externe et circulaire interne. b. Coupe du corps ciliaire et de la zonule. (Figure de E. Lütjen-Drecoll). L : cristallin ; I : iris ; C : cornée ; CS : canal de schlemm ; MC : muscle ciliaire ; S : sclère ; TP : tendon élastique Postérieur du muscle ciliaire ; EC : réseau élastique de la Choroïde, fibre (1) longitudinales externes, (2) réticulaire, (3) circulaires internes.

Lorsque le muscle ciliaire est relâché, il maintient les fibres radiaires de la zonule cristallinienne sous tension. Celles-ci exercent alors une traction centrifuge sur l'équateur et la périphérie de la capsule du cristallin; elles aplatissent ainsi les courbures de celui-ci, principalement l'antérieure.

Lorsque, à l'inverse, le muscle ciliaire se contracte, il relâche sa tension sur les fibres de la zonule; le cristallin n'étant plus soumis à leur traction peut alors, grâce à son élasticité et en particulier à celle de sa capsule (Fincham, 1937), prendre une forme plus sphérique: il augmente principalement sa courbure antérieure. De l'état de désaccommodation, à celui de d'accommodation maximale, les rayons de courbure antérieure et postérieure du cristallin passent respectivement de 10 à 6 mm et de 6 à 5,5. Accessoirement, la pression que l'iris en myosis exerce sur le cristallin accentue encore sa courbure antérieure. L'augmentation inégale des courbures, nettement plus forte pour la courbure antérieure, déplace le centre optique du cristallin vers l'avant; l'effet optique de celui-ci s'en trouve augmenté.

À cela s'ajoute qu'en se contractant, le corps ciliaire dont le point fixe est l'éperon scléral se déplace légèrement vert l'avant; il entraîne avec lui le cristallin, augmentant encore l'effet optique de celui-ci. Du fait du relâchement de la zonule, le cristallin subit en outre l'effet de la pesanteur et se déplace très légèrement vers le bas, mais sans que cela ait une répercussion optique. Ces changements de forme et accessoirement de position du cristallin sont désignés par le terme «accommodation externe»; celle-ci représente les deux tiers de l'accommodation totale [figure5].

Echographie du corps ciliaire et la zonule

1. Désaccommodation 2. Accommodation

Figure5: l'accommodation externe. a. schémas du muscle ciliaire. b. Echographies(Figure de K. Ludwig) : sujet de 29 ans, 1. désaccommodant, fibres zonulaires tendues, 2. accommodant, fibres zonulaires relâchées et corps ciliaire épaissi.

Mais le pouvoir réfractif du cristallin augmente en même temps, du fait de l'augmentation de son indice globale de réfraction; ce changement résulte d'un glissement centripète des fibres cristalliniennes, principalement de celles du cortex antérieur, plus réfringentes; l'équateur du cristallin se trouve alors dans une position plus antérieure que celui de son noyau. L'augmentation de l'indice de réfraction s'ajoute à l'effet, déjà mentionné, de la transaction antérieure du centre optique du cristallin, due à l'allongement vers l'avant du diamètre antéropostérieur de celui-ci. Ces changements internes au cristallin sont désignés par le terme «accommodation interne» [figure6]. L'accommodation interne représente le tiers environ de l'accommodation totale.

Figure6: L'accommodation interne: le glissement des fibres cristalliniennes au cours de l'accommodation.

La désaccommodation se fait par le relâchement du muscle ciliaire, le recul de celui-ci sous l'effet de la tension élastique de son attache postérieure, c'est-à-dire la membrane élastique, la mise sous tension des fibres zonulaires, l'aplatissement et le recul du cristallin et le glissement vers la périphérie des fibres cristalliniennes.

L'accommodation est rapide, sa vitesse atteint dès l'enfance 4,6 ä / s. Elle est précise et peut être maintenue de façon prolongée. Son temps de latence est très court, de l'ordre de 0,36 s, indépendamment de l'amplitude requise, il est supérieur pour l'accommodation (0,64 s en cas de mouvement isolé) par rapport à la désaccommodation (0,56 s), lui-même supérieur à celui des mouvements oculaires (0 ,12 s). L'accommodation se fait avec une très grande précision dans les conditions optimales de luminosité et de contraste. Mais sa précision diminue et le temps de latence augmente lorsque la luminosité ambiante et le contraste lumineux diminuent, à l'extrême, l'ajustement accommodatif devient incertain et peut nécessiter plus de 10 s, c'est pourquoi on parle aussi de presbytie nocturne. [Figure7].

Figure7: l'accommodation et la désacommodation (en ordonnée) en fonction de la luminosité (en abscisse) (d'après Lachenmayr).

1.5.3 Effort accommodatif:

Il convient de distinguer l'effort accommodatif effectué du gain accommodatif obtenu, même si les valeurs sont habituellement très proches, mais l'écart augmente avec l'importance de l'amétropie.

L'effort accommodatif nécessaire pour fixer un objet est fonction de la distance de cet objet et de la valeur de l'amétropie lorsque celle-ci est corrigée par des verres de lunettes; la variation est significative en cas d'amétropie marquée. En effet, le système optique constitué par un oeil hypermétrope et la correction de l'hypermétropie par une lentille placée à distance devant l'oeil constitue une lunette de Galilée, celle-ci rapproche en apparence l'objet fixé (or c'est l'image de l'objet fixé et non cet objet lui-même que l'on voit en réalité à travers le verre correcteur). De ce fait, l'oeil hypermétrope devra accommoder un peu plus que l'oeil emmétrope. Inversement, la correction de la myopie par un verre de lunettes constitue une lunette de Galilée inversée qui éloigne l'image de l'objet fixé. De ce fait, l'oeil myope devra accommoder un peu moins que l'oeil emmétrope. La différence est négligeable pour les amétropies faibles ou modérées, surtout en cas d'isométropie. En revanche, il faut en tenir compte en cas d'amétropie forte, surtout si elle est unilatérale, pour la prescription de l'addition pour le près. Cette différence n'apparaît pas si l'amétropie est corrigée par des lentilles de contact.

L'effort accommodatif peut être maintenu de façon prolongée au deux tiers de sa capacité maximale.

1.6 Vision binoculaire:

Le système visuel est un système central et unique qui reçoit et traite les signaux transmis à partir de ses deux capteurs périphériques, pairs et symétriques, les yeux, auxquels il est relié par les voies visuelles et les voies oculomotrices; il n'est pas l'addition centrale de deux organes visuels périphériques. Son organisation est basée, comme chez tous les vertébrés, sur la vision simultanée; celle-ci nécessite, pour que la vision binoculaire normale puisse s'exercer, une parfaite coordination sensorielle et motrice des deux yeux. Les deux attributs indissociables de la vision, voir et localiser, fonctionnent chacun sur ce mode binoculaire.

Les trois fondements de la vision binoculaire sont :

La vision simultanée des deux yeux.

La correspondance rétinienne.

La correspondance motrice, selon les lois de la correspondance binoculaire de Hering.

1.7 La vision simultanée et ses conséquences perceptives:

1.7.1 Vision simultanée:

La vision simultanée, ou premier degré de la vision binoculaire selon la classification de Worth, est à la base de l'intégration binoculaire du voir. Grâce à elle, tous les vertébrés ont une vision simple de l'espace qui les environne, bien qu'ils disposent de deux champs visuels monoculaires, dans la très grande majorité des cas, en position symétrique par rapport à l'axe du corps. Leur vision est binoculaire, faite de la binocularité additionnelle des secteurs de champ de vision monoculaire qui ne se chevauchent pas, et de la binocularité fusionnelle des secteurs de champ de vision monoculaire qui se chevauchent. Chez les primates, dont l'humain, les yeux sont frontalisés; le champ binoculaire est élargi, au détriment du champ panoramique ; il couvre 110 des 170 % de la largueur totale du champ de vision sur le méridien horizontal, c'est-à-dire les deux tiers environ. La perception binoculaire se construit par étapes successives à partir de la couche 4C de l'aire visuelle primaire, ou aire striée V1, jusqu'aux aires cognitives. Elle résulte du traitement cortical des signaux en provenance des deux rétines, à la fois dans ce qu'ils ont de semblable et dans ce qu'ils ont de différent du fait de la parallaxe horizontale des deux yeux [figure8]. Les neurones centraux mis en jeu sont en nombres très supérieurs au nombre des photorécepteurs rétiniens et des fibres nerveuses des voies optiques.

Figure8: La vision simultanée est à la base la vision binoculaire. De son fait, la réunion des signaux en provenance des deux rétines et transmis par les voies rétinocorticales en une image unique est indispensable. Cette réunion a deux composantes: la fusion, pour ce que les images ont de semblable, et la vision stéréoscopique, pour ce qu'elles ont de différent du fait de la parallaxe horizontale des deux yeux.

La vision simultanée n'est jamais abolie. Elle est capable d'adaptations grâce à la plasticité cérébrale lorsqu'il existe une incompatibilité entre les signaux transmis au système visuel à partir des deux yeux. En pareil cas, le système visuel central élimine la part gênante, c'est-à-dire centrale, du signal de l'un des yeux: en cas d'anisométropie par la suppression de l'image la moins contrastée, en cas de déséquilibre oculomoteur par la suppression de l'une des deux images vues également nettes, ou, lorsque les deux conditions sont réunies, par l'association des deux phénomènes,  en cas de strabisme incomitant précoce, la suppression est sélective et ne porte que sur le secteur du champ du regard où les yeux ne sont pas alignés.

1.7.2 Fusion et rivalité rétinienne:

La vision simultanée rend indispensable le traitement de la similitude par la fusion des images des deux rétines en une image unique, et au-delà du champ de fusion par l'addition de ces images, pour accéder à la vision simple. A défaut de quoi, le sujet serait diplopique ou réduit à n'avoir qu'une vision monoculaire, au mieux alternante.

Pour que les deux images rétiniennes puissent être fusionnées, il faut cependant qu'elles soient semblables. Lorsqu'elles sont dissemblables sous l'effet d'un artifice optique, elles ne peuvent pas être fondues en une image. Le perçu dépendra de la texture des images et du degré de dominance de l'un des yeux; il peut aller de l'élimination de l'une des images à la perception d'une mosaïque changeante de plages vues par l'un ou l'autre oeil. La conjonction des deux images en une image brillante peut se faire à la condition qu'elles soient similaires, ainsi par exemple, deux cercles, l'un blanc et l'autre noir, perçus chacun par l'un des yeux, sont perçus en vision binoculaire comme un seul cercle unique d'un gris métallique brillant [figure9].

Le système visuel rejette la confusion, ce que démontre la perception instable d'une image unique, mais ambiguë; les textures qui composent l'image sont perçues de façon fluctuante, sans que le stimulus visuel ne change. [Figure9]

Figure9: Exemple a. d'image dissemblable : deux cercles, l'un blanc et l'autre noir, perçus chacun par l'un des yeux, sont perçus en vision binoculaire comme un seul cercle d'un gris métallique brillant ; b. d'une image ambiguë: lorsque l'on fixe de façon prolongée le quadrillage rouge et vert, on voit, au bout d'un moment, alterner le réseau de raies rouges et le réseau de raies verte (tiré de R. Blake, NK.Logothetis. Visual compétition .2002)

1.8 Vision stéréoscopique inné et acquise:

Le traitement de la disparité des images en provenance des deux rétines conduit à la vision stéréoscopique innée, c'est-à-dire à la vision innée en trois dimensions, l'une des quatre fonctions visuelles fondamentales, elle est nécessairement binoculaire et doit être distinguée de la vision stéréoscopique acquise qui n'est pas liée à la binocularité. Sur le total des cellules visuelles corticales, 50 % sont dévolues au traitement de la disparité dans l'aire primaire V1, au-delà, ce pourcentage augmente progressivement pour atteindre 80 % dans l'aire parastriée V3.

La fusion et la vision stéréoscopique représentent les deuxième et troisième degrés de la vision binoculaire selon la classification de Worth. En réalité, il n'y a pas gradation, mais simultanéité entre ces deux modalités de la perception binoculaire: il ne peut y avoir de vision stéréoscopique sans fusion, normale ou seulement périphérique, des images rétiniennes, mais la fusion, si elle est présente, s'accompagne conjointement de vision stéréoscopique.

La vision stéréoscopique innée est le bénéficie essentiel de la binocularité. Cette fonction résulte exclusivement d'indices binoculaires. Elle se développe chez le nourrisson en même temps que la fonction maculaire; elle atteint sa pleine efficacité dès l'âge de 6 mois. Elle est spontanée et ne nécessite aucun apprentissage. Elle est quasi instantanée, avec une latence de 250 ms seulement en vision centrale. Elle est non équivoque.

Tous ces caractères l'opposent à la vision stéréoscopique acquise. Celle-ci résulte d'indices mono- et binoculaires gnosiques; elle ne s'acquiert donc qu'avec le temps et par l'expérience, en se basant sur l'interprétation de ce qui est vu. Elle n'est pas instantanée, avec une latence relativement longue et, en outre, variable selon les conditions de vision. Elle n'est pas infaillible.

Chez le sujet dont la vision binoculaire est normale, l'innée et l'acquise coexistent et se complètent constamment. L'acuité stéréoscopique innée dépend de la disparité horizontale des images rétiniennes: celle-ci est d'autant plus grande que l'écart entre les yeux du sujet est plus grand et que les objets qu'il fixe sont plus rapprochés: inversement, elle est d'autant plus petite que l'écart entre les yeux est plus petit et que les objets fixés sont plus éloignés. C'est pourquoi la vision stéréoscopique innée joue un rôle prépondérant en vision rapprochée. En vision éloignée, au contraire, elle est relayée par la vision stéréoscopique acquise.

La stéréopsie est une sensation de relief induite par la disparité horizontale d'images situées dans l'espace de l'horoptère, indépendamment de tout autre indice de vision stéréoscopique acquise. Sa contribution à la vision du relief est effective dans les conditions de vision normale. Elle est utilisée pour les tests de la vision stéréoscopique innée à contours (dont les contours sont visibles en vision monoculaire), tel le test de Titmus; c'est ce que Julesz a appelé la «stéréospsie locale». Elle l'est aussi pour les tests à points aléatoires (dont les figures ne sont pas visibles en vision monoculaire, n'apparaissant que lorsque les deux images sont fusionnées), tels les tests de Lang ou le TNO; c'est ce que Julesz a appelé la «stéréopsie globale».

L'acuité stéréopsique se définit comme le seuil de perception d'un effet stéréoscopique lorsque la disparité diminue. Elle dépend des conditions d'examen, avec les tests cliniques usuels, sa valeur optimale est de 15 à 30 s d'arc, mais elle peut atteindre 2 à 7 s dans des conditions expérimentales.

Pour voir les figures des tests à points aléatoires, il est nécessaire d'avoir une vision binoculaire normale ( : ? le résultat d'un test négatif lorsque les figures sont vues normalement. Il est positif lorsqu'elles ne sont pas vues, ou vues en partie seulement. Il en est ainsi pour tous les types de tests. Pour éviter les confusions dues à un usage incorrect de « positif» et «négatif», nous avons pris l'habitude de noter ce qui a été vu, par exemple, «Lang 2 / 3» lorsque deux des trois figures de ce test ont été vues). Les tests à contours peuvent être vus jusqu'à un degré variable même lorsque la vision binoculaire est anormale. Qu'en est-il de la vision stéréoscopique lorsqu'aucun test n'est vu? Elle est sûrement moins performante, mais n'est pas nécessairement nulle, ainsi le montre le test des deux crayons de Lang² (² : ? ce test consiste pour le sujet à mettre l'extrémité d'un crayon au contact de l'extrémité d'un autre tenu par l'examinateur, et cela dans toutes les directions du regard) [Figure10].

Figure10: le test des deux crayons de Lang: a. le sujet examiné vise de l'extrémité d'un crayon celle d'un autre crayon tenu par l'examinateur; b. le test n'est pas réussi; c. le test est réussi.

L'aire cérébrale de traitement de l'effet stéréoscopique à partir de formes reconnaissables, en vision monoculaire et de celui à partir d'un fond sans formes reconnaissables, en vision monoculaire sont distinctes, pariétale gauche pour les premières, temporale inférieure pour les secondes.

Il n'existe aucun test de la vision stéréoscopique acquise.

1.8.1 Correspondance rétinienne:

La correspondance rétinienne est à base de l'intégration binoculaire du localiser: pour que la fusion et la vision stéréoscopique soient possible, les deux fovéolas et les points topographiquement correspondants des champs binoculaires des deux rétines doivent avoir la même valeur spatiale, c'est-à-dire être porteurs de la même direction visuelle, direction visuelle principale pour les deux fovéolas et direction visuelle identique pour tous les points de même coordonnées quadratiques par rapport à la fovéola; c'est la loi de la direction visuelle identique des deux rétines. S'il en est ainsi, le sujet localisera les objets visuels dans l'espace selon la résultante binoculaire, c'est-à-dire selon la direction visuelle commune, ou de fixation binoculaire; elle correspond à la bissectrice de la direction visuelle principale des deux yeux, comme si elle provenait de l'oeil cyclope placé entre ceux-ci. La valeur spatiale d'un point de l'espace ne définit pas seulement la position relative de ce point par rapport à un point, mais surtout aussi sa position égocentrique, c'est-à-dire par rapport au moi regardant.

1.8.2 Correspondance motrice:

La correspondance rétinienne a pour corollaire obligé la correspondance motrice, c'est-à-dire l'alignement permanent des axes visuels sur l'objet fixé. Cet alignement doit pouvoir être maintenu aussi bien au cours des déplacements ou mouvements conjugués des yeux, dits de version, qu'au cours des mouvements de sens opposé, dits de vergence, lors des changements de la distance de fixation. Il dépend de l'équilibre moteur binoculaire, lui-même sous la dépendance de la coordination oculomotrice centrale, réglant la vergence tonique qui assure l'alignement des axes visuels dans le regard au loin, et les vergences d'ajustement accommodative, fusionnelle et de proximité qui ajustent l'alignement en vision rapprochée. Il dépend en outre de l'intégrité des voies nerveuses oculomotrices, de l'appareil suspenseur du globe oculaire et des muscles oculomoteurs eux-mêmes.

Si donc la correspondance sensorielle et la correspondance motrice sont en concordance, un objet visuel sera vu simple, dès lors que le sujet le fixe et qu'en conséquence son image tombe sur des points rétiniens correspondants. Les images qui tombent sur des points non correspondants devraient être vues doubles mais les mécanismes physiologiques de neutralisation du système visuel suppriment d'une manière ou d'une autre les parties gênantes des images [figure plus haut].

1.9 La vision des couleurs:

Nous sommes capables de discerner 5 millions de nuances différentes. Cela représente 250 teintes pures, 17 000 couleurs mêlées et 300 nuances de gris. Selon les heures de la journée et donc la luminosité, nous percevons mieux certaines couleurs.

La répartition des cônes et des bâtonnets dans la rétine explique cette particularité. Chaque type de cellules contient un pigment différent réagissant à une couleur précise, à une intensité lumineuse correspondante. On classe les cônes en trois catégories: A pour le violet foncé, B pour le vert foncé et C pour le jaune foncé. La couleur rouge est reconnue en l'absence de stimulation des catégories A et B.

La lumière se décompose en différentes tonalités quand on fait passer un rayon lumineux par un prisme: il s'agit du spectre s'étendant de 0 nanomètre à des milliers de nanomètres. L'oeil humain n'en perçoit qu'une petite fraction de 350 à 900, soit le violet, le bleu, le vert jaune, l'orange et le rouge. Au début de cet arc-en ciel, juste avant le violet, on trouve la zone de l'ultra-violet et après le rouge, la zone de l'infrarouge. Ces espaces fourmillent en réalité de nombreuses nuances, mais notre oeil n'en distingue pas les subtilités.

Dans le spectre nous percevrons trois couleurs fondamentales: rouge, bleu et vert. Mélangées en proportions précises, ces trois teintes recomposent la lumière blanche. En variant les proportions on arrive à une infinité de nuances. Deux couleurs sont complémentaires aussi lorsque mélangées elles redonnent la lumière blanche. Mais attentions, la lumière blanche résulte d'un mélange de couleurs pures, spectrales et unitonales et non de tubes de sur une toile, par exemple.

Lorsque les yeux ne remplissent par leur fonction, le cerveau compense les défaillances grâce à sa mémoire d'images. En revanche, si c'est le cerveau qui présente des lésions ou une maladie touchant le cortex visuel, il interprète alors mal les visions. Il arrive qu'on confonde les couleurs, qu'on ne reconnaisse plus les visages. Ces désagréments sont évidemment compensés par les autres sens: ouïe, vue, toucher... qui prennent le relais.

1.10 La vision centrale et la vision périphérique:

La propriété d'une plaque photographique consiste à reproduire aussi fidèlement que possible et jusque dans les moindres détails l'objet ou le paysage photographié. Sur toute l'étendue de la rétine, une seule zone, très petite (1,5 mm de diamètre), la macula, est impressionnée par une image, l'analyse et la transmet avec précision. Elle forme donc le siège de la vision centrale ou analytique par opposition au reste de la rétine qui correspond à la vision périphérique ou informatrice.

La vision centrale vient de la structure anatomique des cônes et à leurs connexions. Les cônes entretiennent donc une liaison privilégiée avec le cerveau. En effet, à chacun d'entre eux correspond une seule cellule bipolaire et une seule ganglionnaire, une fibre du nerf optique et probablement une projection individuelle dans le cortex cérébrale. Aussi deux points perçus par deux cônes différents seront-ils différenciés par l'oeil, donc le cerveau. L'oeil les analysera et les séparera à condition de posséder une acuité visuelle de 10/10. En effet, le pouvoir analytique ou séparateur de l'oeil dépendra uniquement de l'étendue de leur projection imagée sur la macula. Une excellente acuité visuelle leur conférera une image d'une superficie supérieure à celle d'un cône d'une épaisseur de 4 millionièmes de millimètre et s'ils sont perçus par au moins deux cônes, ces deux points seront analysés séparément.

La vision périphérique provient essentiellement des bâtonnets, aux propriétés bien différentes. A l'opposé du système des cônes, une seule cellule bipolaire suffit à plusieurs bâtonnets. Faute d'un pouvoir séparateur suffisant, il ne reste qu'une perception des formes. Ainsi, nous pouvons voir un obstacle sans l'identifier mais avec une netteté suffisante pour l'éviter.

La vision centrale sert donc à fixer les objets avec précision, tandis que la vision périphérique permet de se repérer dans l'espace. Pour évaluer cette différence, un sujet fixe pendant quelques secondes une lampe de faible luminosité. Lorsqu'il est aveuglé, il détourne son regard pour effacer la gêne puis regarde de part et d'autre de la lampe, sans la fixer. Son image se portera sur la partie périphérique de la rétine.

Variante de ces exercices : lire attentivement un texte puis porter le regard sur la marge. Essayer de déchiffrer ce qui suit. Impossible car on voit, mais on est plus capable de décoder les détails. Une autre variante, fixer un objet en regardant un autre.

1.10.1 Discrimination:

C'est la capacité à reconnaître un objet, une forme, des caractères écrits, un contour sur fond simple ou complexe. Chez un sujet ayant une vision normale, la rétine périphérique ou la rétine centrale sont sollicitées en fonction de la nature de l'image à reconnaître.

Au centre de la rétine, l'aire de meilleure discrimination est la macula. Elle représente une surface d'environ 2 x 1,5mm soit un espace angulaire de 8° à 6°. La composition de cette surface maculaire est responsable de résolution spatiale maximum, en raison de la concentration en cônes. En cas d'atteinte maculaire, la capacité de résolution va décroître, ce qui va se traduire par une perte des hautes fréquences spatiales et une baisse d'acuité visuelle.

Le travail de discrimination sollicite à la fois l'excentration pour la finesse de la perception et la motricité oculaire pour le captage.

1.10.2 Discrimination simple

C'est la capacité à reconnaître une image ou un objet de natures variables sur un fond simple. La taille et le contenu de l'objet à identifier conditionnent la (ou les) zone(s) rétinienne(s) sollicitée(s)

Exercice

Le but est d'identifier l'image. La consigne est de localiser l'objet, puis d'essayer de le voir dans sa globalité et, enfin, de le reconnaître.

Cet exercice vise essentiellement à travailler l'excentration du regard et son maintien. Le décalage du regard place l'image à identifier sur la zone de suppléance. La stabilisation dans cette position permet la reconnaissance. L'exercice est choisi de façon à correspondre aux capacités de discrimination de la rétine PRL (preferred retinal locus : aire de fixation préférentielle). On peut utiliser encore des images dont la taille est plus large et sans détails fins pour solliciter une zone rétinienne périphérique car une Image alliant détails fins et plus larges fait intervenir l'association PRL /périphérique. [Figure11].

Figure11

1.10.3 Discrimination figure /fond

C'est la capacité de reconnaissance d'images, d'objets dans l'ensemble ou sur un fond complexe, rendant le captage visuel et l'identification plus difficiles.

Exercice

La consigne donnée au sujet est de retrouver dans l'image globale des objets simples ou des détails qui en font partie. Dans cet exercice, le sujet utilise la rétine périphérique et la rétine centrale .Avant tout, la personne doit observer l'image globale et détailler son contenu. Puis, les figures mises l'écart doivent être retrouvées dans l'ensemble. Dans le cas d'objet simple à retrouver dans la scène visuelle plus complexe, l'identification suffit pour permettre le repérage. Dans le cas du détail appartenant à l'image, la personne doit trouver des indices plus fins ; le degré de difficulté s'en retrouve augmenté d'autant plus que les détails ne sont pas forcément orientés dans le même sens que sur l'image de référence. [Figure12].

Cet exercice est utilisé lorsque le sujet présente une atteinte centrale incomplète où persiste une petite conservation de rétine maculaire. Chez eux, la discrimination fine est en général bonne mais, du fait d'altérations périmaculaires importantes, il existe des difficultés dans le repérage sur une surface plus large où le niveau de discrimination est intermédiaire entre celui de la rétine centrale et celui de la rétine périphérique.

Figure 12 combien y a-t-il d'oiseaux de face ?de profil ?

1.11 Mouvement Oculaire:

Les yeux ne restent jamais immobiles (micro fixations) sinon, la vision serait supprimée totalement. De plus, nos yeux ne demeurent jamais complètement droits. Ils doivent être capables de mouvements conjugués et de mouvements simultanés vers l'intérieur et l'extérieur.

Nos yeux doivent aussi posséder des latitudes dans le fonctionnement, des capacités en réserve pour garder l'alignement en vision de loin, de près, et dans toutes les directions du regard malgré les exigences des tâches visuelles.

1.11.1 La fixation:

Une investigation manipulatoire de comportement du mécanisme de convergence pour donner une réponse rapide et précise à la fixation loin - près et d'un côté à l'autre (directions cardinales). L'incapacité à faire un changement rapide de fixation de loin - prés régulièrement et rapidement montre une forte corrélation avec un affaiblissement de performance visuelle.

La fixation est travaillée isolément sur un objet dont on fait varier la taille et la nature. Cet objet doit être suffisamment isolé pour que le sujet porte son attention sur lui seul (sans être guidé par la rétine périphérique). Il est présenté immobile sur un fond homogène, contrasté, facilitant son repérage et sa reconnaissance. Le sujet, tête et corps fixes, a pour consigne de la rechercher et de tâcher de maintenir une image la plus précise possible de cette cible sans qu'elle disparaisse en entier ou en partie.

1.11.2 La poursuite visuelle:

C'est un mouvement volontaire (dont la réalisation repose sur l'intégrité de circuit réflexes), continu, lisse et régulier, sans à-coups, ni saccades. La rétine périphérique joue un rôle essentiel pour piloter la rétine centrale (fovéa) dans le suivi de cette cible.

Exercice:

On demande au patient de suivre un stylo et on regarde l'état des muscles oculaires. Il peut y avoir parfois des parésies et des paralysies de certains muscles oculomoteurs.

C'est le maintien de la nouvelle fixation sur une cible en mouvement, le mouvement de la cible devant être régulier et de vitesse modérée. Les conditions sont les mêmes (fond, contraste, cible isolée). Le mouvement de la cible peut s'effectuer horizontalement, verticalement, en oblique, ou de façon circulaire. La qualité de la poursuite varie avec la direction du mouvement selon que la cible se dirige vers le scotome ou vers une zone du champ visuel sans déficit. Le sujet a pour consigne de garder la tête fixe, de maintenir l'image de l'objet fixée en tâchant de ne pas la laisser disparaître. Il sera parfois tenté de laisser « défiler » l'image dans le champ visuel sain, évitant ainsi la difficulté de devoir fixer.

1.11.3 Saccade:

Mouvement rapide de l'oeil pour fixer une cible. Initialisée par la rétine périphérique, la saccade se termine par une fixation. Le captage visuel de la cible ne pose pas de problème au sujet. Ce sont des mouvements brusques, volontaire (intentionnel) ou involontaire (automatico réflexe), permet à l'oeil de capter une nouvelle cible, en l'occurrence, un mot.

Exercice:

Les saccades se travaillent avec deux cibles positionnées horizontalement, verticalement ou en oblique. La tête est immobile et le sujet a pour consigne d'aller regarder alternativement chacune d'entre elles, en positionnant à chaque fois son regard de façon à la percevoir le mieux possible. On pourra jouer sur la distance entre les deux cibles.

1.11.4 Vergence:

Mouvement disjoint des deux yeux, en directions opposées. Dans le mouvement de convergence, les axes visuels convergent sur un point, dans le mouvement de divergence, les axes visuels au contraire s'écartent l'un de l'autre. (Exemples : convergence, divergence, cyclovergence, vergence verticale, vergence fusionnelle)

Les mouvements de vergence, se travaillent lorsque le sujet se trouve en situation binoculaire avec ou sans aide optique dans les tâches qu'il désire réaliser. Avec l'aide optique, cela est possible quand le grossissement est modéré. Par le rapprochement qu'il entraîne, la sollicitation de la convergence est augmentée. Même en cas de disparité importante entre les deux images des deux yeux, l'appui se faisant quasi exclusivement sur un oeil, le sujet peut se plaindre de fatigue visuelle causée par la difficulté à maintenir les axes visuels en convergence sur le travail. Les mouvements de vergence se travaillent avec une mire de taille adaptée à l'acuité visuelle. Du fait de l'âge et de la qualité perception, il s'agit la plupart du temps d'un de vergence motrice. Il est assez rare de pouvoir travailler les vergences fusionnelles1 chez les personnes atteintes d'un scotome central bilatéral ; cela reste toutefois possible si l'on choisit des tests de taille adaptée au synoptophore 2 ou aux prismes.

1 Vergence fusionnelle : vergence des yeux se produisent en réponse à des stimuli binoculaires disparates. Terme utilisé pour indiquer la quantité, ou l'amplitude totale de vergence fusionnelle par rapport à une position de référence donnée.

2Synoptophore : un grand amblyoscope permet le diagnostic et le traitement des troubles de la vision binoculaire.

1.12 Mémoire et imagination:

Chez le grand enfant, comme chez l'adulte, le cerveau a développé, antérieurement à la déficience visuelle, ses capacités perceptives et cognitives. Le corps s'est situé dans l'espace trimentionnel et à su aborder la bi-dimension spatiale de la feuille écrite; la mémoire visuelle est riche en images engrangées permettant de penser visuellement et donc de percevoir instantanément l'habilité graphique et les codes de la lecture sont déjà totalement assimilés.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on améliore la vision à l'aide de la mémoire et de l'imagination, utile en bien d'autres domaines pourtant. Les exercices servent à stimuler l'ajustage de l'oeil dans un sens inhabituel. Au lieu de commencer par imposer une image à la rétine, il faut évoquer l'image d'un objet. S'il possède une connotation agréable, son image se dessinera plus facilement, car elle surgit dans les régions psycho visuelles du cerveau et favorise les capacités d'accommodation.

En fixant un point tracé sur une feuille. Le sujet porte ensuite son regard au loin et fixe se qui s'y trouve, tableau accroché au mur, arbre... tout en ayant levé sa feuille à hauteur des yeux, à une distance optimale de lecture. Il a une illusion de voir le point passer sur le sujet fixé au plan lointain. En retirons la feuille devant lui, il fait des efforts de mémoire pour que l'illusion persiste sans la feuille.

Dans un magasin, une personne choisi un rayon et mémorise plusieurs produits qu'il s'efforce de se rappeler ensuite dans les moindres détails : la formes de l'objet, les couleurs de l'objet, ce qui est écrit dessus

Exercice:

Observer plus ou moins longtemps les caractéristiques d'une image située puis, après qu'il a été masqué, décrire sa forme, sa couleur, ses aspects spécifiques. [Figure 13].

Exercice:

Observer plusieurs objets disposés sur une table, fermer les yeux puis les ouvrir. Dire combien et lesquels ont été subtilisés par l'intervenant.

Exercice:

Déceler les permutations par changements réciproques de place d'un ou plusieurs éléments, intervenues dans un espace dans une pièce. Apporter des précisions concernant les différentes modifications : localisation en fonction de données géométriques ou concernant la latéralité, organisation selon un ordonnancement particulier des formes ou des couleurs...

Figure 13

1.13 Lecture:

La lecture est une action complexe qui ne se résume pas à la discrimination de caractères et de mots par la rétine centrale.

L'entraînement visuel qui sert à reprendre des activités de lecture et à acquérir les tâches repose sur deux grands axes

1.13.1 La reconnaissance de formes alphanumériques

Lors des premières séances, nous situons les limites du sujet. On définit à partir de quelle taille de caractères nous allons débuter le travail de réadaptation. Nous choisissons la taille dans laquelle les difficultés apparaissent, ne permettant plus une lecture fluide (incidence du scotome sur la lecture variable selon la nature des mots : longueur, silhouette...)

1.13.2 Les stratégies oculomotrices spécifiques à la lecture

Au cours de la lecture, les yeux effectuent une série de mouvements afin de saisir les informations nécessaires à la reconnaissance des caractères formant les mots. La durée de la lecture est liée au nombre des fixations faites dans les mots, et chaque fixation se termine par une saccade qui amène le regard vers la limite de l'empan de visibilité. On constate chez les malvoyants que le regard est en fait mobile pendant la lecture et que le lecteur bouge sa tête. Une fixation devient une poursuite d'un point du texte et saccade se superposant à ce mouvement de poursuite lente. Ce mouvement peut être assimilé à une fixation puisqu'il maintient la centration du regard sur un point du champ visuel.

Exercice:

Le degré le plus simple de la lecture est l'identification de lettres ou de chiffres isolés. Ce type d'exercice entraîne essentiellement la stabilisation de la zone de fixation de suppléance. Le sujet retrouve les différents signes en balayant la page. Nous lui conseillons de les retrouver par une recherche de gauche à droite et de haut en bas comme dans la lecture d'une page. [Figure14].

Exercice:

La lecture d'un mot court est souvent spontanée (pour une même taille de caractère) et s'effectue la plupart du temps en une seule fixation. La difficulté progresse lorsque les lettres sont groupées en mots de plus en plus longs, comme dans l'exemple de mots longs disposés aléatoirement sur la feuille. La personne doit allier la vision globale des mots et la discrimination précise des lettres. Lorsque la taille est augmentée, le sujet présentant un scotome central n'en perçoit qu'une partie. [Figure15].

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Figure15

1.14 Coordination Visuo-Manuelle:

La coordination oeil main est l'habileté à transférer les informations qui proviennent des yeux, de les traiter au niveau du cerveau puis de les retransmettre graphiquement à l'aide de la main et des doigts (écrire). Les enfants qui n'ont pas une bonne coordination ne peuvent recopier aisément les informations au tableau dans leurs cahiers d'école.

1.14.1Relation OEil-Main:

Les relations oeil-main son un des éléments de l'approche fonctionnelle de l'optométriste qui cherche à analyser, développer, entretenir une utilisation au quotidien des possibilités sensorielles et oculo-motrices quelle que soit la déficience visuelle.

L'oeil est envisagé non seulement comme un organe sensoriel de la vue, ou capteur du système visuel indispensable à la construction de la vision, mais aussi comme regard. Il est reconnu à l'oeil une triple fonction comme pour la main.

1.14.2 Les fonctions de l'oeil:

La fonction cognitive: correspond à la saisie et au traitement de toute information visuelle

La fonction motrice: s'exprime dans l'organisation et la maîtrise du geste initié ou contrôlé visuellement

La fonction sociale: considère la place de l'oeil dans les interactions humaines, à la fois émetteur et récepteur dans la communication.

1.14.3 Les fonctions de la main

La fonction cognitive: peut se résumer par le fait que " la main apporte à l'individu les données perceptives tactiles nécessaires au succès de ses interventions motrices sur l'environnement".

La fonction motrice: est décrite comme pouvant être :

-directe lorsqu'elle est en contact avec l'objet.

-indirecte lorsqu'elle est prolongée par un instrument.

La fonction sociale: est variable selon les cultures.

La coordination entre ces deux éléments s'affine et se précis au gré de l'expérience à condition qu'il y ait une cohérence intermodale : c'est-à-dire que les informations données par l'oeil et la main soient cohérentes.

L'entraînement de la coordination sert à exprimer l'aptitude du sujet à localiser ce qu'il voit, à ancrer le geste et à apprendre à rectifier la bonne distance sans inverser l'erreur.

Exercice:

Le sujet se trouve devant une figure assez large dont les contours sont effacés. La consigne donnée au sujet est de compléter les manques en en respectant l'image globale qui a préalablement été identifiée. Cet exercice implique de repérer d'abord l'espace vide, de positionner la pointe du crayon sur la berge de cet espace et de prévoir le tracé qui doit aboutir en un point précis tout en respectant la courbe de la ligne. Ici on intervient à associées les informations de la rétine périphérique (forme globale, anticipant du tracé) et de la rétine de suppléance: le pointage. [Figure16].

Figure16

Exercice:

On demande au sujet, avec un feutre fin, de faire un point au centre de chaque cercle. En début de réadaptation, il est assez rare que les points soient bien centrés, il existe un décalage souvent dans le même sens qui s'accentue avec la diminution de la taille du cercle. Ceci est dû au fait que lorsque le cercle est perçu par la rétine périphérique, son centre est plus facilement localisé. Lorsque le cercle est de plus petite surface, il est observé par la zone rétinienne de suppléance. Il disparaît assez facilement en même temps que la pointe du stylo au moment du pointage. [Figure 17].

Figure17

1.15 Conclusion:

Chaque malvoyant est un cas bien particulier selon les diverses pathologies et adaptations personnelles à la déficience. En effet, l'amélioration de la qualité de vie de la personne handicapée par le training visuel lui permet de reprendre le maximum d'activités, quel que soit le domaine de manière autonome. La personne sera aidée à voir autrement et à faire autrement, ce réapprentissage porte sur la manière de capter et d'intégrer l'ensemble des informations reçues. Dans ce cadre l'optométriste est censé de savoir comment améliorer la qualité du résidu visuel chez ces personnes.

Le training visuel est une nouvelle surspécialisation qui optimise les capacités restantes, c'est-à-dire d'acquérir par le biais du développement de la vision fonctionnelle une meilleure adaptation au handicapes du sujet, et une aide plus précieuse qui ne fait pas disparaître la pathologie mais plutôt à apprendre à vivre avec elle, il se base sur un ensemble des techniques thérapeutiques utilisés par l'optométriste afin d'améliorer les capacités du sujet essentielles à une bonne vision, telles que la discrimination, les mobilités oculaires, vison instantanée, mémoire visuelle, coordination visuo-manuelle, les stratégies de la lecture , etc.

Lorsque nécessaire l'optométriste établit un programme de l'entraînement composé d'exercices pratiquée à la maison et/ou au cabinet, il nécessite généralement une consultation d'évaluation, puis une dizaine de séance. Elle sera adaptée au sujet: si une personne souffre de problème de vision centrale, on lui apprendre à bien utiliser sa vision périphérique, et qui souffre par une atteinte de la vison périphérique on lui à apprendre à bien utiliser sa vision centrale.

Ce travail nous a permis d'enrichir et d'approfondir mes connaissances dans le domaine de la basse vision apprendre ses techniques d'utilisation de réadaptation et de pratiques des diverses méthodes de training est sans doute la solution la plus adéquate nécessaire et indispensable pour le bien être des malvoyants.

Chapitre 2: les étirements oculaires.

2.1 La gymnastique oculaire:

On pourrait se demander, pourquoi il est nécessaire de pratiquer la gymnastique oculaire puisqu'il s'agit tout simplement de regarder ce que nous faisons tous les jours sans y penser. Les exigences de la vie moderne nous ont porté à privilégier la vision de près, à laquelle nous n'étions pas spécialement destinés selon notre évolution naturelle. Cet «abus» a conduit à l'apparition de défauts. C'est pour rétablir l'équilibre entre vision de près et vision de loin que les exercices de gymnastique oculaire seront salutaires.

Comme tous les mouvements de notre corps, les mouvements oculaires s'acquièrent par apprentissage, dès la naissance. Le bébé est doté de certains réflexes qui constituent une base qu'il va sans cesse améliorer jusqu'à obtenir une aisance parfaite. Il pourra ainsi rechercher puis suivre des yeux un objet. Ces essais lui offriront un contrôle idéal de ses yeux et il sera ainsi prêt pour le summum de l'exercice oculaire: la lecture.

2.2 Relaxation de la tête:

Avant tout, il faut savoir que les mouvements de la tête et ceux des yeux sont étroitement liés. Si on rejette la tête en arrière, les yeux regardent vers le point le plus bas possible; inversement, en baissant la tête, les yeux auront tendance à regarder le plus haut possible. En tournant la tête vers la droite, les yeux regarderont à gauche et vice versa. Ce sont les mouvements de compensation.

En suivant des yeux un objet qui se déplace latéralement, on utilise d'abord les yeux. S'il va plus loin, la tête accompagne alors les mouvements, puis le corps si nécessaire. Ce sont les centres oculo-céphalo-gyres du cerveau qui règlent la coordination entre les yeux, la tête et le corps. Ainsi, les difficultés à se mouvoir et surtout les difficultés à bouger la tête entraînent des difficultés visuelles.

La majorité des gens qui se plaignent d'arthrose et souffrent de difficultés à tourner la tête ont également du mal à «remuer» les yeux. Entraîner l'une va améliorer l'état des autres.

Pour obtenir un bien être notable, il faut pratiquer chacun de ces mouvements au moins 10 fois dans chaque sens. Pour arriver sans souffrir à ce nombre, il faut commencer par des mouvements de faible amplitude (3 à 5 fois maximum) en s'échauffant sur plusieurs semaines pour (dérouler) en douceur la nuque endolorie. Les personnes atteintes d'arthrose doivent éviter le renversement de la tête en arrière. Les exercices peuvent se faire assis.

Exercices:

Ces exercices suivants ont pour but d'assouplir les mouvements oculaires. En se mettant debout, jambes légèrement écartées dans le prolongement des hanches, bras le long du corps, le sujet respire profondément mais tranquillement. Il baisse la tête devant en arrière. Très lentement, en commençant par un mouvement léger, puis en l'appuyant davantage. Tout le corps reste immobile, seule la tête bouge.

Ensuite, en veillant à laisser les épaules basses, il incline la tête de gauche à droite puis de droite à gauche, comme pour poser l'oreille sur l'épaule.

Ensuite, il tourne la tête d'un coté puis de l'autre, le menton devant se trouvé presque au-dessus de l'épaule droite puis de l'épaule gauche. Pour aider ces mouvements de rotation, son regard peut se fixer vers un point précis à droite et un autre à gauche (un angle de mur, un tableau...). Rien ne nécessite une mise au point du nez comme point de repère. Celui-ci doit tracer des cercles devant soi, sans trop incliner la tête en arrière. Il faut bien passer au-dessus des épaules en veillant à ce qu'elles restent basses.

2.3 Exercices pour la convergence:

Pour regarder un objet de façon rapprochée, il faut que nos deux yeux tournent vers l'arête du nez. L'oeil droit tournera vers la gauche et l'oeil gauche vers la droite par un mouvement simultané et symétrique; les yeux loucheront légèrement. La convergence s'apprend vers l'âge de 4 mois, au moment où le bébé commence à maîtriser la coordination de ses bras et de ses jambes. Mais la convergence demande pour être conservée, la pratique d'activités visuelles variées. Par exemple, la fixation alternative d'objets situés à des distances variées. Dans le cas d'une activité de vision à courte distance de longue durée: couture, lecture, écriture à la main ou sur écran; des problèmes visuels pourraient survenir. Ils se matérialiseraient par des impressions de flou, de dédoublement, des maux de tête car l'effort musculaire peut provoquer une contraction excessive des muscles qui entourent l'oeil. La motricité oculaire perdra en souplesse et en amplitude. Le risque consistera à «perdre» un oeil, c'est-à-dire qu'un seul des yeux continuera à fixer, l'autre ayant abandonné une tâche devenue trop ardue. Les exercices de gymnastique oculaire apportent un soulagement réellement perceptible dans ce cas précis de problème visuel.

Exercices:

Il s'agit de forcer la capacité de convergence au moyen d'un objet que le sujet rapproche lentement au plus près des yeux. Il s'assoit et tient des deux mains, à hauteur des yeux, un stylo, une lampe ou tout autre objet de couleur vive. Très lentement, il approche l'objet des yeux puis le recule en faisant fusionner les images doubles qu'il perçoit. L'idéal est d'y parvenir 40 fois de suite. Il regarde la pointe d'un stylo tenu le bras tendu. Puis, il ramène le stylo vers le nez sans quitter la pointe des yeux.

Cet exercice consiste à lire un texte à travers un cercle de 2 cm de diamètre, évidé d'un morceau de carton, la lecture se fait d'abord avec un oeil, puis l'autre et enfin les deux.

2.4 Exercices d'accommodation:

Elle est permise par la souplesse du cristallin qui s'altère progressivement en vieillissant. Cette accommodation peut être limitée par des habitudes de vie trop dures pour notre système visuel. Ce sont ces gênes que les exercices suivants visent à dissiper.

Exercices:

Lisez cette page en clignant alternativement de l'oeil droit, puis de l'oeil gauche.

Tendez les mains jointes devant vous et levez les pouces. Regarder les ongles des pouces en écartant lentement les mains. Regarder-les en même temps alternativement le plus longtemps possible.

2.5 Exercices de mobilité pupillaire:

On accroît cette mobilité par des exercices. Le passage de l'ombre à la lumière favorise la musculation de l'iris dont la pupille centrale se contracte et se dilate en fonction de l'éclairement. La plupart des affaiblissements fonctionnels de l'oeil se répercutent sur la mobilité de l'iris. L'iris réagit par un mouvement réflexe à la forte lumière: son sphincter referme la pupille, l'obscurité agit sur les muscles dilatateurs de l'iris. Si pour une raison quelconque, la rétine est affaiblie, les mouvements de la pupille perdent en amplitude et les muscles de l'iris s'atrophient. Pour remédier à cette faiblesse, converger le regard vers un objet fera se contracter les sphincters de l'iris et du muscle ciliaire. Orienter son regard verticalement et le porter au loin aura une action sur les muscles assurant la dilatation. Faire travailler ainsi sa pupille contracte et dilate les vaisseaux, veines et artérioles qui l'irriguent.

Difficile à réaliser au début à cause de l'éblouissement, les progrès seront notables lorsque l'adaptation se fera plus rapide.

Le passage du clair à l'obscur entraîne la fabrication de rhodopsine. La sensation de lumière agit également comme régénérateur sur le métabolisme en général, ce qui explique pourquoi certaines personnes privées de la lumière du jour souffrent de maux divers en plus d'une hypersensibilité à la lumière du jour. Sans avoir à y réfléchir, les yeux s'adaptent automatiquement à la lumière par la contraction ou la dilatation des pupilles. Si le regard se porte directement sur la source de luminosité, celle-ci est reçue par la macula, très sensible, et c'est l'éblouissement. En effet, cette dernière s'avère 60 fois plus sensible à la lumière que la périphérie. A l'inverse, en regardant une source lumineuse par la rétine périphérique, la lampe ne provoque aucune gêne.

L'exercice conduit à:

1. Se servir une fois de plus du ciel; même couvert, il dégage une luminosité suffisante. En le regardant puis en fermant les paupières un bref instant. Si le soleil est en haut dans le ciel, il faut garder d'abord les paupières mi-closes avant de les ouvrir progressivement pour s'habituer à la lumière. Ensuite, en refermant les paupières et les masquer à l'aide des mains afin que les yeux soient dans l'obscurité totale. Enfin ouvrir un oeil, puis l'autre. Au fur et à mesure de la pratique de cet exercice, l'adaptation à la lumière se fera rapidement. A défaut d'un climat suffisamment clément, il est possible de remplacer le soleil par un abat-jour !

2. L'exercice inverse, plus difficile, est également profitable à la bonne santé des yeux. Il suffit de le faire à l'extérieur au moment du crépuscule ou de se tenir dans une pièce et d'éteindre une lampe de forte puissance. L'adaptation à l'obscurité demande plus de temps. En répétant fréquemment ce passage, le système apprendra à puiser la vitamine A du pourpre rétinien, et l'adaptation à la vision nocturne se fera plus dans le sang pour l'utiliser à la régénération rapidement.

2.6 Le massage oculaire:

Les moindres mouvements des yeux provoquent de multiples réflexes: non seulement ils augmentent la souplesse des muscles actionnant les paupières et ceux des globes oculaires mais encore, ils assainissent la rétine.

En effet, la rétine est collée à la choroïde qui l'est, elle-même, sur la sclérotique. Les mouvements latéraux font tourner les globes et frottent leurs enveloppes contre les coussinets de graisse qui tapissent l'orbite. Ce massage involontaire améliore la circulation dans la sclérotique, la choroïde, et par conséquent la rétine. Il entraîne aussi les petits muscles des globes, car il fait appel au triple réflexeliant la convergence, la contraction de la pupille et l'augmentation de la courbure du cristallin. En prenant l'habitude de jeter votre regard dans toutes les directions possibles, vous effectuerez volontairement cette fois le même massage.

2.6.1 Le balancement:

Se balancer d'un pied sur l'autre provoque de nombreux bienfaits. Citons la détente nerveuse, le réglage de l'équilibre et une figure de danse compatible avec tous les genres musicaux. Il faut donc se mettre debout, les pieds écartés d'une trentaine de centimètre environ, avec ou sans chaussures.

Le but consiste à faire porter alternativement le poids du corps sur un pied puis sur l'autre, sans plier le corps. Le balancement doit être lent et régulier, un peu à la manière d'un métronome, sans fournir d'effort.

Le regard doit se porter sur une zone bien déterminée de manière à forcer l'oeil à accommoder là où le regard le conduit.

Ainsi, la coordination de tous les muscles réglant l'équilibre des globes sera-t-elle sollicitée tout comme celle des muscles qui régulent les activités d'accommodation. Tout en continuant à se balancer, on peut fermer les yeux, ce qui apporte une détente générale.

2.6.2 Le cillement:

Ciller, c'est battre des cils, c'est-à-dire ouvrir et fermer les paupières. Cette action améliore la circulation dans les vaisseaux des yeux tout en nettoyant la cornée. Les poussières sont balayées et les larmes évacuées. Elles contiennent des enzymes désinfectants qui empêchent la prolifération des microbes, des substances nourrissantes, cicatrisantes et antidessicantes. Il est facile de constater combien il est fatiguant de ne pas cligner des yeux. Pour le vérifier, fixez cette page le plus possible, sans ciller. Vous constaterez bientôt une certaine gêne. Cillez maintenant, elle s'est totalement dissipée. L'absence de cillement empêche l'évacuation des cellules mortes qui, progressivement, opacifieront les yeux.

Ciller rend cette opacification impossible et apporte une meilleure circulation dans la choroïde. Par réflexe, nous cillons toutes les 3 à 5 secondes. Forcez-vous à pratiquer ce mouvement entre chaque exercice, il apporte la détente. Son but consiste à détendre la musculature de l'oeil, des paupières et du front. Laissez descendre la paupière supérieure lentement, sans aucune tension ni travail de la paupière inférieure. Comparez la paupière à un store qui se baisse. Une fois l'oeil fermé, relevez la paupière supérieure aussi lentement et régulièrement que possible.

2.6.3 Le palming:

Palm signifie «paume des mains» en anglais. Le palming définit donc l'action de massage que l'on pratique sur les yeux avec les paumes des mains.

En plaçant les paumes de mains en cuvette sur les yeux, on constate que la paume correspond parfaitement à la région de l'oeil. Il s'agit de trouver la position idéale qui ne touche pas les yeux, ne laisse passer aucun rayon lumineux et ne gêne pas la respiration. Le mieux est de vous installer sur une chaise et de poser les coudes sur la table. Les yeux fermés ou ouverts (si vous ne pouvez vous empêcher de les crisper) dans le noir absolu, respirez profondément 10 fois en retenant votre respiration quelques secondes après chaque inspiration. Avant d'ouvrir les yeux, massez doucement du bout des doigts les muscles du pourtour de l'oeil, du front et de la naissance des cheveux. Cillez 3 fois et regardez un objet: l'amélioration de l'acuité visuelle est instantanée car cet exercice permet une détente et une régénération profonde de l'oeil. A pratiquer sans limitation. Vous pouvez vous abonner à cet exercice tous les soirs. L'attitude type de l'accablement vous sera, cette fois, profitable !!

Chapitre 3: Les entraînements visuels par le programme «Gym Des Yeux» Sur La Nintendo DS (Entraînement de fond).

3.1 Entraînement de fond

3.1.1 Acuité Visuelle Dynamique

3.1.1.1 Cercle caché

Instruction: Un cercle est placé dans une boîte parmi trois. Le principe est de suivre la boîte contenant le cercle et de la retrouver une fois que les trois boîtes ont été mélangées. Les sujets doivent ensuite toucher la boîte contenant le cercle.

3.1.1.2 Compte-lettres

Instruction: Les sujets mémorisent rapidement une lettre puis comptent, combien de fois, celle-ci apparaît dans une série de lettres qui traverse rapidement l'écran.


3.2.1 Vision Instantanée

3.2.1.1 Nombres éclairs

Instruction: Dans cette activité, des chiffres apparaissent rapidement sur l'écran supérieur. Les sujets doivent alors composer le bon chiffre sur un clavier. Lorsque cette activité devient plus difficile, la séquence de chiffre devient plus longue.

3.2.1.2 Cercle repéré

Instruction: Dans cette activité, des symboles apparaissent un court instant dans 12 boîtes disposées sur l'écran tactile. Les sujets doivent toucher le seul cercle parmi tous les symboles.

3.3.1Mouvement Oculaire

3.3.1.1Symboles en ordre

Instruction: Trois symboles clignotent à l'écran dans n'importe laquelle des 12 boîtes. Un symbole apparaît ensuite pendant un très court instant. Le principe est de mémoriser chaque symbole et de désigner les trois symboles dans leur ordre d'apparition.

3.3.1.2 Compte-C

Instruction: Tout d'abord, lisez les instructions sur l'écran supérieur. Plusieurs C orientés différemment apparaissent sur les deux écrans. Comptez le nombre de C correspondant à celui figurant dans les instructions. Enfin, saisissez le nombre de C correspondant à celui recherché.

3.4.1 Vision Périphérique

3.4.1.1 Faire la paire

Instruction: Plusieurs C apparaissent un bref instant au milieu et sur les cotés de l'écran tactile. Les sujets doivent essayer de repérer le C orienté dans le même sens que celui du milieu, ensuite, ils doivent toucher l'emplacement du C qui correspond à celui du milieu.

3.4.1.2 Bien assortis

Instruction: Les sujets regardent rapidement les deux symboles qui apparaissent à l'écran puis décident s'ils correspondent en appuyant sur l'écran tactile. Si les deux C sont identiques, touchez. S'ils sont différents, touchez.


3.5.1 Coordination Visuo-Manuelle

3.5.1.1 Touche-carrés

Instruction:Touchez une série de boîtes rouges en mouvement avant qu'elles ne disparaissent. Plus vous frapperez de boîtes, plus vous obtiendrez un score élevé.

3.1.5.2 Touche-nombres

Instruction: Des tableaux numérotés de 1 à 20 dans le désordre apparaîtront sur l'écran tactile. Les sujets doivent toucher les nombres de 1 à 20 dans l'ordre sur chaque tableau. Quand ils arrivent à 20, un nouveau tableau apparaît, et ainsi de suite. Une fois le temps écoulé, l'exercice se termine. Touchez autant de nombres que possible.

Chapitre 4: Les Entraînements visuels par le programme «Gym Des Yeux» Sur La Nintendo DS (Entraînement sportif).

4.1 Entraînement sportif:

Ces entraînements vous proposent différents exercices inspirés d'activités sportives. Vous pouvez afficher les règles et les commandes de l'exercice sélectionné en touchant REGLES.

4.2 Relation entre sport et vision:

Avoir de bonnes aptitudes oculaires est encore plus important dans le sport que dans la vie de tous les jours. Dans un match de football par exemple, les joueurs et le ballon sont constamment en mouvement et il est impossible de s'arrêter pour tout regarder attentivement. De plus, il faut pouvoir prendre des décisions très rapidement, tout en essayant de garder le regard sur l'action à tour moment. Si nos yeux ne sont pas capables de suivre une action rapide tout en régissant, en conséquence avoir une bonne vue risque de ne pas suffire.

4.3 Football

Instruction: Les sujets doivent glisser le stylet dans la direction dans laquelle ils veulent envoyer la balle. Ensuite, ils font une passe à leurs coéquipiers en maillot blanc, si une cible orange apparaît dans la cage, ils tirent au but en visant la cible. Tirez avant que le temps ne soit écoulé ou vous échouerez.


Le but est d'améliorer: Mouvement Oculaire.

Vision Périphérique.

4.4 Baseball

Instruction: Les sujets touchent la balle envoyée par le lanceur pour frapper. La balle passera par une cible orange au dessus de la plaque. Ayez le bon timing.

Le but est d'améliorer: Mouvement Oculaire.

Coordination Visuo-Manuelle.

4.5 Boxe

Instruction: Les sujets doivent touchez les gants portés par leur entraîneur pour les frapper, en touchant le centre de la cible avant que leur entraîneur ne l'abaisse. Si une flèche apparaît, glissez le stylet dans le sens de celle-ci pour éviter le coup. Remportez des points supplémentaires en effectuant un coup parfait et précis en plein centre du gant.

Le but est d'améliorer: Mouvement Oculaire.

Vision Périphérique.

Coordination Visuo-Manuelle.

4.6 Tennis de table

Instruction: Les sujets doivent continuer à renvoyer la balle servie par leur adversaire. En glissant le stylet sur l'écran tactile pour déplacer leur raquette et pour frapper la balle et la renvoyer vers l'adversaire. Il faut renvoyer 40 balles pour remporter un score parfait.

Le but est d'améliorer: Acuité visuelle dynamique.

Mouvement Oculaire.

Coordination Visuo-Manuelle.

4.7 Basket

Instruction: Le principe de l'exercice et de repérer les positions de vos coéquipiers en maillot blanc. Une fois les joueurs transformés en silhouette, touchez chacun de vos coéquipiers. Si vous touchez ne serait-ce qu'un des adversaires en rouge, vous perdez. De même, si le temps s'écoule, vous perdez également.

Le but est d'améliorer: Vision Instantanée.

Mouvement Oculaire.

Vision Périphérique.

4.8 Volley-ball

Instruction: La balle est prête à être smashée. Lorsqu'elle est dans le cadre orange, les sujets doivent toucher la balle pour la smasher. Si la balle que les sujets smashent est bloquée par un adversaire, cela équivaut à une faute.

Le but est d'améliorer: Mouvement Oculaire.

Vision Périphérique.

4.9 Football U.S.

Instruction: Les joueurs adverses tentent de vous stopper alors que vous vous frayez un passage. Glissez le stylet à gauche ou à droite et essayez d'éviter les joueurs qui arrivent. Si un adversaire vous frappe, cela équivaut à une faute.

Le but est d'améliorer: Vision Instantanée.

Vision Périphérique.

4.10 Conclusion:

L'entraînement sur le programme «Gym des Yeux» sur la Nintendo DS permet de chercher et d'améliorer des stratégies qui rendent le patient plus performant.

Nous avons proposé pour chaque type d'exercices suffisamment d'exemples pour permettre un entraînement varié lors des séances mais aussi la poursuite de celui-ci à domicile.

En effet, l'application de ce qui a été vu avec l'orthoptiste nous paraît indispensable à poursuivre à la maison de façon régulière, sans quoi, les mécanismes d'apprentissage ne sont pas activés.

Nous n'hésitons pas non plus, au cours de la séance, à noter sur une feuille, destinée à la personne, des points importants qu'elle doit garder présente lorsqu'elle travaille, on en fait part à l'accompagnant si il assiste à l'entraînement.

Il est nécessaire de s'assurer que la personne a chez elle, les conditions nécessaires (en particulier l'éclairage) pour poursuivre ce travail.

Progressivement, la personne saura passer spontanément des exercices sur la Nintendo DS à ses activités personnelles et à ses propres centres d'intérêts, en étant capable de trouver seule, les bonnes stratégies dans les meilleures conditions (position, distance, éclairage ...).

Chapitre 5: Partie Pratique.

5.1 Introduction:

Ce travail consiste dans l'étude des exercices d'entraînements visuels, à essayer de voir si les sujets peuvent désormais améliorer les forces de leur vision (acuité visuelle dynamique, vision instantanée, mouvement oculaire, vision périphérique, coordination visuo-manuelle) grâce à Gym des Yeux: Exercer et Relaxer vos yeux.

«Dès leur première participation, les sujets effectuent une courte série d'activités afin de déterminer leur Age Visuel. Les sujets s'entraînent ensuite tous les jours pour diminuer cet Age Visuel et mettre leurs capacités à l'épreuve.

Cinq catégories qui constituent les «aptitudes oculaires» sont alors proposées: leur coordination main/oeil, leur vision périphérique, leur vision dynamique, leur vision instantanée et leurs mouvements oculaires. Les sujets peuvent obtenir des résultats significatifs après seulement 15 minutes d'entraînement par jour.

Le but est d'améliorer son Age Visuel et de développer ses aptitudes oculaires après des entraînements quotidiens».


Gym des Yeux dispose d'un calendrier. Celui-ci répertorie les jours durant lesquels les utilisateurs ont effectué leurs exercices et ajoute des tampons pour les représenter. En jouant chaque jour, davantage d'activités et de défis sportifs apparaissent. A chaque fois qu'un utilisateur termine une activité, ses résultats s'ajoutent aux différents graphiques pour suivre les progrès effectués.

« Source » http://www.cdiscount.com/jeux-pc-video-console/jeux-nintendo-ds/gym-des-yeux/f-103211204-0045496465797.html

«Les sujets ont la possibilité d'effectuer les exercices quotidiens recommandés ou de choisir une activité en particulier parmi une liste d'activités et de défis sportifs qu'ils ont déjà débloqués. Ainsi, si les sujets sont d'humeur à faire du baseball, rien ne les empêche de prendre leur batte et pratiquer l'activité qui leur plaît.
A la fin d'une séance de Gym des Yeux, les sujets peuvent aussi relaxer leurs yeux en suivant les conseils que leur donne la console».


Dans ce but, nous avons effectué ces exercices sur une vingtaine de sujets, ainsi nous avons pu évaluer l'efficacité et l'utilité de ces exercices en question.

5.2 Procédure:

Une anamnèse a été réalisée pour chaque sujet et pour tous les exercices. Avant de commencer les exercices, nous essayions d'expliquer au sujet la procédure et la démarche à suivre pour l'effectuer, ce qui nous a permis, entre autre, de classer la difficulté à le comprendre et de savoir si on pouvait le considérer comme simple et par conséquent, le recommander à tous les sujets ou d'en restreindre l'utilisation à des cas particuliers.

Afin de s'entraîner dans des conditions idéales, les sujets doivent essayer de conserver une distance d'environ 30 centimètres entre leurs yeux et la console (distance de HARMON). Pour obtenir les meilleurs résultats possibles, nous conseillons aux sujets d'effectuer des séances d'entraînement courtes mais quotidiennes, plutôt que des séances plus longues mais moins fréquentes.

5.3 Les 5 aptitudes oculaires qui peuvent être entraînées:

Aptitudes Oculaires

Description

Acuité visuelle dynamique
(A.V.D.)

Capacité de distinguer clairement les objets en mouvement.

Vision Instantanée (V.I.)

Capacité à saisir un grand nombre d'informations visuelles simultanément.

Mouvement Oculaire (M.O.)

Capacité à déplacer rapidement le regard d'un point à un autre.

Vision Périphérique (V.P.)

Capacité à distinguer ce qui ne se trouve pas au centre de notre champ de vision.

Coordination Visuo-Manuelle (C.V.M.)

Capacité à réagir avec vitesse et précision à un stimulus visuel.

5.4 Résultat de l'étude:

Acuité visuel dynamique: cercle caché; compte-lettres; tennis de table.

Vision instantanée: nombres éclairs; cercle repéré; basket; football U.S.

Mouvement Oculaire: symboles en ordre; compte-C; football; baseball; boxe;

tennis de table; basket; volley-ball.

Vision Périphérique: faire la paire; bien assortis; football; boxe; basket 

volley-ball; football U.S.

Coordination Visuo-Manuelle: touche-carrés; touche-nombres; baseball; boxe;

tennis de table.

5.5 Classification des sujets:

Nous avons effectué ces exercices d'entraînements visuels, grâce à Gym des Yeux, sur 20 sujets dont la répartition est la suivante:

5.6 Résultats des tests:

Sujet A:

Age: 26 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph -2.00

OG sph -1.50

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet A a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire et de la coordination visuo-manuelle.

Sujet B:

Age: 30 ans

Profession: Opticien

Correction: Pas de correction

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet B a besoin d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique.

Sujet C:

Age: 22 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph +0.00 cyl -0.50 Axe 165°

OG sph +0.75 cyl -1.50 Axe 180°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau reste constant.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet C a besoin d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et du mouvement oculaire.

Sujet D:

Age: 32 ans

Profession: Agent d'accueil

Correction: OD sph -3.00

OG sph -3.00

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau reste constant.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet D a besoin d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique.

Sujet E:

Age: 44 ans

Profession: Maçon

Correction: Pas de correction

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau reste constant.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet E a besoin d'exercer ses performances au niveau de l'acuité visuelle dynamique et du mouvement oculaire.

Sujet F:

Age: 29 ans

Profession: Professeur

Correction: OD sph -5.00

OG sph -4.50

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet F a besoin d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et du mouvement oculaire.

Sujet G:

Age: 16 ans

Profession: Etudiant

Correction: Pas de correction

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Chez le sujet G, on constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.

Sujet H:

Age: 24 ans

Profession: Professeur

Correction: OD sph +2.75

OG sph +3.00

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Conclusion:

Le sujet H a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision périphérique.

Sujet I:

Age: 35 ans

Profession: Chauffeur

Correction: OD sph +1.50 cyl -0.50 Axe 90°

OG sph +1.50 cyl -0.75 Axe 80°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau reste constant.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.

Conclusion:

Le sujet I a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision instantanée.

Sujet J:

Age: 18 ans

Profession: Etudiante

Correction: OD sph+2.50

OG sph+1.00 cyl -0.50 Axe 90°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau a beaucoup diminué.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau reste constant.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.

Conclusion:

Le sujet J a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en particulier l'acuité visuelle dynamique.

Sujet K:

Age: 10 ans

Profession: Etudiant

Correction: Pas de correction

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Chez le sujet K, on constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.

Sujet L:

Age: 14 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph plan

OG sph-1.50

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet L a besoin d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée.

Sujet M:

Age: 8 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph +3.00

OG sph +3.00

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau reste constant.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Conclusion:

Le sujet M a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de l'acuité visuelle dynamique et la vision périphérique

Sujet N:

Age: 11 ans

Profession: Etudiant

Correction: Pas de correction

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Chez le sujet N, on constate une grande amélioration dans toutes les performances de chaque aptitude, et que ses efforts ont porté leurs fruits.

Sujet O:

Age: 10 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph -0.75 cyl -0.50 Axe 65°

OG sph -0.75 cyl -0.50 Axe 65°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Conclusion:

Le sujet O a besoin d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et de la coordination visuo-manuelle.

Sujet P:

Age: 6 ans

Profession: Etudiant

Correction: OD sph+1.50

OG sph+2.25

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Conclusion:

Le sujet P a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de l'acuité visuelle dynamique et la vision périphérique.

Sujet Q:

Age: 50 ans

Profession: Secrétaire

Correction: OD sph -3.25 Add +2.50

OG sph -2.75

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Conclusion:

Le sujet Q a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire et la vision périphérique.

Sujet R:

Age: 49 ans

Profession: Docteur

Correction: OD sph +3.00 cyl -2.50 Axe 180° Add +2.50

OG sph +3.75 cyl -2.00 Axe 170°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau reste constant.

Vision instantanée: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est un peu amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Conclusion:

Le sujet R a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors de la vision périphérique.

Sujet S:

Age: 66 ans

Profession: Pensionné

Correction: OD sph -7.75 cyl -1.50 Axe 90° Add +3.00

OG sph -6.75 cyl -2.00 Axe 90°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Conclusion:

Le sujet S a besoin d'exercer ses performances au niveau de la vision instantanée et de la vision périphérique.

Sujet T:

Age: 59 ans

Profession: Ouvrier

Correction: OD sph+5.00 cyl -1.50 Axe 180° Add +3.00

OG sph+5.00 cyl -2.50 Axe 90°

Comparaison des résultats des performances pour chaque aptitude.

Acuité visuelle dynamique: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Vision instantanée: on remarque que le niveau reste constant.

Mouvement oculaire: on remarque que le niveau s'est beaucoup amélioré.

Vision périphérique: on remarque que le niveau a un peu diminué.

Coordination visuo-manuelle: on remarque que le niveau reste constant.

Conclusion:

Le sujet T a besoin d'exercer toutes ses aptitudes en dehors du mouvement oculaire.

5.7 Efficacité des tests:

5.8 Précision d'efficacité des tests:

5.8.1 Chez les emmétropes:

5.8.2 Chez les myopes:

5.8.3 Chez les hypermétropes:

5.9 Conclusion:

En analysant les résultats des tests pour chaque aptitude oculaire, on remarque que l'efficacité varie en fonction des troubles visuelles de chaque sujet.

En général, le pourcentage d'efficacité varie entre 40% et 80% pour chaque aptitude oculaire.

Résumé des résultats voir le tableau ci-dessus.

Aptitude Oculaire

Classement des sujets selon

l'efficacité des tests

 

Acuité visuelle dynamique

Emmétrope 70%

Myope 60 %

Hypermétrope 40%

 

Vision instantanée

Emmétrope 80%

Myope Hypermétrope 30%

 

Mouvement oculaire

Emmétrope Myope 80 %

Hypermétrope 30%

 

Vision périphérique

Emmétrope Myope 80 %

Hypermétrope 50%

 

Coordination visuo-manuelle

Emmétrope 90%

Myope 70 %

Hypermétrope 10%

 

BIBLIOGRAPHIE

Livres:

Titre

Auteur(s)

Editeur

ISBN

Analyse Visuelle

Léo Manas

Ste d'optométrie d'Europe

N/A

Manuel de l'opticien

E. Beaubert F. Pariguet S. Taboulot

Maloine

2 224 02813 X

Cours d'optométrie

Jean Charles Allary

Opto-Com

N/A

A guide to the optometric training program of myopia control

Sonja Collier
Vanhimbeeck

Optometric extension program foundation

N/A

La santé visuelle

John selby

Guy Trédaniel

2-85707-617-7

Le nouveau dictionnaire de la vision

Millodot Michel

CLM Editeur

2-9516993-3-6

La gymnastique oculaire

Tina Fenyvesi

Vecchi S.A

2-7328-1730-9

Guide pratique de rééducation des basses visions

Cohen, Salomon Yves (1960....)

Paris : Encyclopédie médico-chirurgicale : Elsevier, 2000

2-8429-9197-4

Voir de mieux en mieux

M. Brofman

l'Âge du Verseau

 

L'art de voir

Aldous Huxley

Payot coll. psychologie

978-2228883160

Yoga des yeux

Kiran Vyas

Recto Verseau

978-2883430402

Voir sans lunettes

Docteur R. M. Kaplan

Martagne

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Autres sources:

http://www.gymdesyeux.com/

http://www.jeuxvideo.com/articles/0000/00008315-gym-des-yeux-exercer-et-relaxer-vos-yeux-test.htm

http://www.informaticien.be/articles_item-2984-Gym_des_Yeux.html

http://www.touchgenerations.com/frFR/games_DS_TGP/sight_training/overview_sight_training.php

http://books.google.be/books?id=k9dJrU7HzFsC&pg=PA210&dq=training+visual&lr=lang_fr&hl=fr&sig=fLVyy_KIyceurjGtjOBKU1gWjVs#PPA200,M1

http://books.google.be/books?id=ETEBAAAAYAAJ&pg=RA1-PA274&dq=gymnastique+oculaire&lr=lang_fr&hl=fr






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