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Parcours vers mes apprentissages en Français

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par Abdessamed TBIB
Travail de recherche personnel -  2002
  

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II- Une nécessité : changer la pratique pédagogique

Il faut commencer par dire que l'école n'est pas vraiment étrangère aux compétences. L'école élémentaire, la formation professionnelle, certaines disciplines développent des compétences. Beaucoup sont centrées sur des faire : l'éducation physique, l'éducation artistique, une part des pédagogies de la langue maternelle ou des langues étrangères. Donc, ce n'est pas une invention de toute pièce. Il s'agit de renforcer les compétences, notamment dans les champs où les connaissances disciplinaires ont pris toute la place et en laissent donc très peu à leur mise en oeuvre. Ce n'est pas une rupture, ce n'est pas une révolution, c'est une évolution.

« Il reste que, dans certains domaines et à certains degrés d'enseignement, notamment à la fin du primaire et dans le secondaire général, ce choix va effectivement impliquer un net infléchissement des pratiques d'enseignement apprentissage. Cela ne se fera pas en un jour. Les réformes en cours constitueront " une première approximation ", il en faudra deux ou trois autres, peut-être, pour que des générations successives d'enseignants et de responsables scolaires aillent au bout de la logique des compétences. Le pire serait, selon la formule de Daniel Hamelin, d'en revenir sans y être jamais allé. Ce n'est pas un scénario absurde, tant l'école est familière des mouvements de balancier et s'effraie de ce qu'elle a décidé avant d'en voir les effets réels...2 »

1- Mercier A.( la biographie didactique d'un élève et les contraintes temporelles de l'enseignement, Recherche en didactique des mathématiques,15 .1.

2- VERRET, M.(1980/1991) Le temps des études, ( thèse d'état) . Paris : Librairie Honoré Champion.

Nous commençons par partager les raisons de cette orientation. Aussi longtemps qu'il n'est pas convaincu que c'est une bonne idée, aucun être sensé ne bouge. Beaucoup d'enseignants abordent de telles réformes en pensant qu'elles préparent une baisse de niveau, qu'elles sacrifient le savoir, qu'elles tournent le dos à la culture ou sont des inventions de quelques technocrates en mal d'influence. Ces représentations sont autant de raisons de ne pas entrer en matière. Il y a donc, dans la stratégie de changement, à se préoccuper de l'adhésion de principe, qu'il faut travailler comme telle, en prenant le temps nécessaire. Souvent, les enseignants ne comprennent qu'une nouvelle réforme se prépare que lorsqu'elle est annoncée publiquement et même alors, ils n'en perçoivent pas toujours les raisons, faute d'une transparence suffisante des politiques de l'éducation.

Ensuite, il faut que les enseignants et les cadres prennent conscience de ce que cela va impliquer pour eux, en pratique et puissent exprimer ouvertement leurs doutes, leurs résistances, sans quoi on ne pourra, en formation par exemple, travailler sur le fait qu'ils ne savent pas, ne veulent pas ou n'aiment pas ce qu'ils imaginent devoir faire en vertu de la réforme.

Derrière les doutes et les résistances, parmi d'autres facteurs, il y a le rapport des enseignants au savoir et à l'apprentissage. Nous ne pouvons aller dans le sens des compétences, sans travailler sur des situations complexes. Le professeur est invité à perdre un peu de son aisance à exposer des connaissances, pour s'aventurer dans un domaine où il devient plus formateur qu'enseignant, plus organisateur de situations que dispensateur de savoirs. Cette perspective peut effrayer, parce que tous les enseignants n'ont pas immédiatement les moyens de former à des compétences, à supposer qu'ils le souhaitent. Le modèle de l'apprentissage constructiviste et interactionniste n'est pas compris et accepté par tout le monde. Il peut être refusé au moins autant en raison de ses implications pratiques que d'une objection à ses fondements théoriques...

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En conclusion, nous pouvons alors dégager trois éléments significatifs :

*Une compétence comprend un ensemble de comportements socio affectifs ainsi que d'habiletés cognitives ou d'habiletés psycho-sensori-motrices» : une compétence fait appel à des types de connaissances reliées à la fois aux domaines cognitif, psychomoteur et socio affectif; dans d'autres définitions, l'appellation de ces domaines pourra varier (savoir, savoir-faire, savoir être; connaissances, habiletés, attitudes;

Une compétence est multidimensionnelle.

*permettant d'exercer une fonction, une activité ou une tâche» : une compétence est un état interne de la personne, un potentiel lié à une action et non l'action elle-même qui est la performance (l'élément observable et mesurable d'une compétence.

Une compétence est une potentialité d'action.

*à un degré de performance correspondant aux exigences minimales du marché du travail» : une performance est définie par rapport à un seuil connu, ici les exigences minimales du marché du travail. On pourrait élever le seuil et exiger que la performance relève de l'adresse ou même de l'excellence.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo