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Assurance et économie : cas du Sénégal

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par Amadou Seydou CISSE
Université Dakar Bourguiba - Maîtrise 2007
  

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INTRODUCTION GENERALE

Le souci du lendemain et le dessein de l'avenir sont le propre de l'homme. En effet, ces deux concepts font naître en chacun de nous, un besoin naturel de sécurité. Ce besoin naturel conduit l'homme à inventer et à améliorer sans cesse des moyens originaux de protection sociale et économique basés en grande partie sur le principe de la solidarité et de la mutualité.

Au sein des sociétés primitives et antiques, les hommes ont vite compris les vertus de l'entraide. La solidarité qui nait de la vie en communauté permet la survie du groupe dans un milieu hostile soutenu par des fatalités et des évènements fortuits contre lesquels la volonté de l'homme ne peut rien. Toutefois, il convient de dire que ces mutualités menèrent aux assurances à primes, dont les premiers vestiges ont été notés au milieu du quatorzième siècle. Alors, le principe de solidarité qui prédominait dans le passé, a cédé sa place à une forme d'assistance basée sur l'intérêt de chacune des parties au contrat sous le nom d'assuré et d'assureur. Dans cet ordre d'idées, Joseph HEMARD, un écrivain contemporain, définit l'assurance comme «une opération par laquelle une partie -l'assuré- se fait promettre moyennant une rémunération -la prime- pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d'un risque, une prestation par une autre partie -l'assureur- qui, prenant en charge un ensemble de risques les compense conformément aux lois de la statistique».

De cette définition, nous relevons d'une part que plusieurs éléments interviennent dans l'opération d'assurance. On peut citer principalement le risque, la prime, la prestation de l'assureur.

Le risque est l'évènement dommageable contre lequel on cherche à se prémunir (incendie, vol, accident...). Mais il peut signifier d'autres sens, à savoir l'objet de l'assurance (habitation, marchandises, navire...) ou encore la catégorie d'assurance (automobile, risque industriel, risque commercial...). La prime est la contrepartie financière que l'assuré paie à l'assureur qui s'engage à le prendre en charge en cas de sinistre. En ce qui concerne la prestation de l'assureur, elle se résume à l'indemnité de ce dernier au profit du bénéficiaire, en cas de sinistre dans les conditions prévues au contrat.

D'autre part, on peut noter que l'objectif visé par la personne assurée a une connotation économique dans la mesure où elle cherche une garantie contre un sinistre pour lequel financièrement, à elle seule, elle ne pourra pas faire face. Par ailleurs, la cotisation émise par l'assuré permet à la société d'assurances de respecter

ses engagements échus vis-à-vis des tiers. L'assurance trouve ainsi une place importante dans l'économie nationale car elle participe activement au processus du développement économique. D'ailleurs, c'est dans ce sens que s'insère notre sujet qui porte sur «Assurance et Economie : cas du Sénégal».

Ce thème mérite surtout d'être étudié car elle présente plusieurs intérêts. D'abord, il permet de mieux cerner l'organisation professionnelle du secteur de l'assurance en passant par une maitrise de son domaine d'application et une compréhension de sa genèse. En outre, il révèle les performances économiques et financières du monde de l'assurance démontrant ainsi les différents rôles joués par ce secteur sur la base de données récentes.

Une tendance vers une culture de l'assurance moderne, l'accès à des données appréciables et régulières, une stabilité politique et économique ont conditionné le choix du Sénégal qui demeure un pays sujet à la curiosité étrangère. En effet, le Sénégal se situe à l'extrême ouest du continent africain entre 13°5 et 16°5 de latitude nord. Il est limité au nord par la République Islamique de Mauritanie et, à l'est, par le Mali ; au sud par la Guinée Bissau et la République de Guinée ; à l'ouest par l'Océan Atlantique. La Gambie située entre les régions de Kaolack et de Ziguinchor forme une enclave sur le cours inférieur du fleuve du même nom. Le climat est de type soudanosahélien caractérisé par l'alternance d'une saison sèche et d'une saison des pluies allant de juin à octobre (1).

Depuis le début de l'année 2002 correspondant à la deuxième année du mandat du Président Abdoulaye WADE, le Sénégal est divisé en 11 régions, 33 départements qui sont à leur tour divisés en sous-préfectures, communes, villages, et communautés rurales. La population inégalement répartie sur le territoire national, se chiffre à 11,4 millions d'habitants (2) en 2006, avec un produit intérieur brut (PIB) de 4, 683 milliards de francs CFA. Le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) reste fixé à 36 460 francs CFA (3)

Cette brève présentation sur le Sénégal étant close, il est loisible de dire qu'aujourd'hui, ce pays ouvre bien des perspectives d'avenir dans le secteur de l'assurance du fait que, chaque année, les compagnies d'assurances qui s'y sont installées enregistrent des performances. Les sociétés d'assurances vie sont

1 Cf. "SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE DU SENEGAL, Edition 2004 et 2005", Direction de la prévision et de la statistique.

2 Vingt millions d'habitants prévus d'ici 2020.

3 Les données sur le PIB et le SMIG sont celles de l'année 2006 et proviennent de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).

pratiquement : SONAM-VIE, AMSA-VIE, AGF-VIE, UASEN-VIE, ILICO... Les compagnies IARD ou IART (1) sont plus nombreuses avec AXA, PA, AGF, AMSA, SONAM SA, NSIA, CNART, SOSAR...

Cependant, ne pouvant pas traiter exhaustivement dans ce cadre restreint, les tenants et aboutissants du sujet, nous avons jugé utile de parler, d'une façon générale, du secteur de l'assurance, partie dans laquelle on parlera de l'évolution de l'assurance et ses principes juridiques sans oublier d'aborder sa structuration. Cet avant dernier point sera étudié dans le cadre de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances (CIMA).

La suite sera consacrée aux performances et aux rôles de l'assurance dans l'économie nationale du Sénégal. Cette partie sera accentuée par des résultats chiffrés recueillis au niveau des sociétés d'assurances.

En résumé, il semble intéressant de s'attacher tout d'abord à l'étude des généralités du secteur de l'assurance (Partie I) puis, à la place et aux rôles de l'assurance dans la vie active (Partie II).

1 IARD signifie Incendies Accidents Risques Divers alors qu'IART désigne Incendie Accidents Risques Transports. Ils ont pratiquement le même objet social. D'ailleurs, les sociétés les regroupent pour former des sociétés dommages sous le label IARDT.

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE SECTEUR DES
ASSURANCES

Expression de la solidarité qui unit les groupes humains face à l'adversité, la mutualité, sous la forme de l'entraide, est sans doute aussi ancienne que la société (1). Dès la plus haute Antiquité, apparaissent de véritables institutions de secours mutuel entre personnes exposées à des risques comparables. Dans un passé récent, cette mutualité fut convertie en véritable assurance, gérée par un système beaucoup plus formel au sein duquel les mathématiques ont joué un rôle primordial.

Ainsi, l'appréhension de cette mutation passe nécessairement par deux paramètres essentiels : le passé de l'Assurance (Chapitre I), et l'organisation actuelle du secteur (Chapitre II).

1 Ici, on fait allusion à la mutualité comme association non lucrative, et à la société commerciale qui est apparue très récemment et qui a une cause différente de celle de son précurseur.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon