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Perception du risque lié à l'habitat insalubre en milieu urbain

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par Rex BANZA KATSHEKEWA
Université de Lubumbashi - DEA 2007
  

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RESUME

Dans le but de contribuer à la promotion du comportement favorable à la santé au sein de l'habitat en milieu urbain et étant donnée l'exposition encore mal identifiée, aux facteurs physiques, biologiques et sociaux et leurs conséquences sur la santé, nous avons résolu d'étudier la perception du risque sanitaire dans la commune de Kamalondo, ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo.

Notre étude devait évaluer le niveau des Connaissances, attitudes et les pratiques des habitants face à l'habitat insalubre.

Nous avons recouru à un échantillonnage aléatoire systématique, avec comme unité statistique la parcelle ; leur nombre était déterminé par la formule de la taille de l'échantillon. Les informations étaient recueillies par une interview basée sur un questionnaire anonyme et pré-testé. Le logiciel d'Epi info 2005, version 3.3.2., a servi pour le traitement et l'analyse des données.

De notre enquête dans les ménages de Kamalondo, il ressort que :

75% d'habitants sont conscients de la promiscuité vécue, plus de 75% sont peu préoccupés par le drainage des eaux, 45% gèrent mal les excrétas, 66% méconnaissent l'importance de l'air intérieur, 70% utilisent leur latrine comme douche ; 75,7% ignorent l'impact des bruits sur la vie humaine et 58% méconnaissent l'existence du comité d'assainissement dans la commune. Partant, l'habitat de Kamalondo ne réunit que peu de critères sur ceux requis pour un habitat convenable recommandé par l'OMS. L'infrastructure urbanistique de base est délabrée, le logement moins sécurisant et mal assaini  pour les occupants; qui demeurent insuffisamment avertie sur les risques. Or, la lutte contre l'habitat insalubre est une politique revenant à l'Etat compte tenu des enjeux qu'elle recouvre en matière de santé publique et de solidarité nationale. 

CHAPITRE I. INTRODUCTION

I.1. DESCRIPTION DE L'ETUDE

I.1.1. Enoncé du problème

Le terme « habitat » désigne l'abri qui sert à protéger l'homme et le milieu dans lequel il est implanté. Tout ce qui entoure le logement contribue à la santé de la famille et de l'individu. L'hygiène de l'habitat a pour but de maintenir et de promouvoir le bien-être physique, mental et social des habitants (Munyanga M, 2003).

L'habitat est la conjonction du logement, du foyer, de l'environnement immédiat et du voisinage. Le rôle de la santé publique est de fournir les circonstances par lesquelles les gens peuvent être en bonne santé.

«Un habitat favorable à la santé » est un habitat qui assure les circonstances nécessaires et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à la sécurité, à l'hygiène, au confort et à l'intimité. Un habitat favorable à la santé n'est cependant pas qu'une simple construction : il est plus que le lieu résidentiel d'un ménage, qui accumulerait tous les critères et toutes les normes constructives, toutes les connaissances mobilisées au fil de siècles de construction de logements et d'aménagement de leurs environnements proches. La déclaration d'Habitat, Istanbul (1996) définit les caractéristiques d'un logement convenable, qui sont quasiment conformes à ce que devrait être un habitat favorable à la santé :

« Vivre dans un logement convenable, ce n'est pas simplement avoir un toit au-dessus de la tête. Un logement convenable doit aussi offrir une intimité et une sécurité satisfaisantes et permettre de jouir de la sécurité d'occupation ; il doit être suffisamment grand, lumineux, chauffé et aéré, être physiquement accessible, présenter une structure stable et durable, être équipé des infrastructures de base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des déchets, se situer dans un environnement de qualité convenable sur les plans écologique et sanitaire, et, enfin, être à une distance raisonnable du lieu de travail et des services de base, le tout, pour un prix abordable. (WHO-EURO, 2004). Shaw (2004) a montré qu'un habitat non convenable pouvait avoir des effets directs et indirects sur la santé physique et mentale de ses occupants, malgré que le bien-être mental est plus difficile à conceptualiser par rapport au bien-être physique et fait appel à des notions complexes où s'entremêlent les dimensions sociales, culturelles et individuelles.

L'insalubrité est définie par la notion de danger qui associe la dégradation de tout immeuble, bâti ou non, qu'il soit vacant ou occupé, a des effets négatifs sur la santé des occupants ou des voisins, et la lutte contre l'habitat insalubre est une politique régalienne de l'Etat au regard des enjeux fondamentaux qu'elle recouvre en matière de santé publique et de solidarité nationale. (Leroy Ph, 2003).

Les risques pour la santé, est une expression désignant la probabilité d'un événement sanitaire défavorable ou un facteur qui augmente cette probabilité. Pour protéger les gens et les aider à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur survenue (Rodgers A, Vaughan P et al., 2002).

Plus de trois millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de causes et d'affections liées à l'environnement. L'environnement compte ainsi parmi les facteurs le plus souvent à l'origine des décès d'enfants, dont le nombre dépasse

10 millions par an, et il influe énormément sur la santé et le bien-être des mères.

La pollution atmosphérique et la pollution de l'air à l'intérieur des habitations, la contamination de l'eau, l'absence de système d'assainissement, les substances toxiques, les vecteurs de maladie, le rayonnement ultraviolet et la dégradation des écosystèmes, sont autant de facteurs de risque environnementaux pour les enfants et, la plupart du temps, pour leurs mères.

Ainsi : on estime que, chaque année, 1,6 million d'enfants meurent de diarrhée, due principalement à la mauvaise qualité de l'eau et au manque d'assainissement.

La pollution de l'air à l'intérieur des habitations due à l'usage encore très répandu de biocombustibles tue près d'un million d'enfants chaque année, la plupart du temps à la suite d'une infection respiratoire aiguë. Les mères, qui préparent les repas ou se tiennent près du foyer après avoir accouché, sont les plus exposées au risque de maladies respiratoires chroniques.

Le paludisme, de son côté, favorisé par une mégestion et une mauvaise conservation de l'eau, la précarité des logements, la déforestation et l'appauvrissement de la biodiversité, fait chaque année, d'après les estimations, plus d'un million de victimes de moins de cinq ans, principalement en Afrique.

Près de 300 000 enfants meurent chaque année de traumatismes physiques accidentels, qui peuvent être liés aux dangers de l'environnement domestique ou communautaire :

60 000 enfants meurent de noyade, 40 000 dans un incendie, 16 000 d'une chute, 16000 d'une intoxication, 50 000 dans un accident de la route et plus de 100 000 d'autres traumatismes accidentels (OMS, 2002).

Chaque année, 4 milliards environ de cas de diarrhée provoquent 2,2 millions de décès, la plupart chez des enfants de moins de cinq ans, ce qui équivaut à un enfant mourant toutes les 15 secondes ou à 20 gros porteurs s'écrasant chaque jour. Ces décès représentent approximativement 15% de l'ensemble des décès d'enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement. Les helminthes intestinaux affectent environ 10% de la population dans les pays en développement. Les parasitoses intestinales peuvent entraîner, selon la gravité de l'infection, une malnutrition, une anémie et un retard de croissance. (Anonyme, 2000)

Plus de 4 millions de personnes meurent chaque année d'infections respiratoires aiguës, lesquelles constituent la principale cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans, et ont été, en 1999, responsables de 7,2 % du nombre total de décès, tous âges confondus. Dans 99 % des cas, ces enfants vivent dans les pays en développement. (Yasmin von Sch et Mulholland C, 2002)

Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépression, et même des conduites agressives (violence, vandalisme), l'altération des facultés d'attention, à l'école, chez les enfants, peuvent être associées à des mauvaises conditions d'habitat.

Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques préexistantes (Evans, 2003).

Le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par le bruit. Les perturbations aiguës du sommeil affectent l'état général de l'individu et, avec une latence propre à chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de 10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit (Billard, 1993 ; Peter et al. 1995; Fischer et al. 2001). Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à un approvisionnement en eau de qualité et 2,4 milliards ne bénéficient pas de conditions de salubrité correctes. (Yasmin von Sch et Mulholland C, 2002)

Cette situation demeure préoccupante dans ce sens que le risque de générer des problèmes de santé semble ignoré par les populations urbaines qui, jusqu'à ce jour persiste dans les habitudes néfastes et susceptibles d'être la cause du mal-être.

Cependant, la manière dont l'homme perçoit les risques et y réagit est conditionnée par son expérience et par les informations et valeurs émanant de sources telles que la famille, la société et les instances dirigeantes. C'est un apprentissage qui commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants à ne pas jouer avec le feu, et qui est constamment réactualisé à l'âge adulte. L'individu n'a aucune prise sur certains de ces risques, telles les flambées épidémiques, en revanche, il peut en aggraver ou en atténuer d'autres, comme le tabagisme ou autres pratiques qui nuisent à la santé. L'obligation de réduire les risques autant que possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements (Rodgers A, Vaughan P et al., 2002).

L'insalubrité de l'habitat demeure une préoccupation considérable dans plusieurs villes à travers le monde ; mais le problème semble se poser avec une acuité particulière dans les villes des pays en développement. Les populations concernées par ces conditions semblent indifférentes à ce sujet. En outre, comme partout en République Démocratique du Congo (RDC), la ville de Lubumbashi ne fait pas exception en matière d'insalubrité de l'habitat. Les administrés résistent au changement de comportement face à l'insalubrité de l'habitat et de l'environnement, qu'ils continuent à polluer allégrement et sans gêne, ni inquiétude.

En plus, les ménages considèrent souvent l'amélioration de l'assainissement comme une commodité personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme une responsabilité publique peut expliquer que le développement de stratégies nationales soit moins perçu comme un impératif politique (anonyme, 2006).

I.1.2. Revue de la littérature

En tant que domaine d'étude, les risques pour la santé ne retiennent l'attention que depuis peu dans les pays en développement. Or, la nécessité de les considérer dans leur contexte local est encore plus évidente lorsque l'on analyse les perceptions du risque dans ces pays, notamment lorsque les facteurs de risque concernent des maladies potentiellement mortelles comme la tuberculose, le paludisme et le VIH/SIDA. Il existe des menaces quotidiennes telles que la pauvreté, l'insécurité alimentaire et l'absence de revenu, et certaines familles doivent en outre faire face à des risques « extérieurs » graves comme l'instabilité politique, la violence, les catastrophes naturelles et les guerres. Les individus et les familles doivent ainsi se préoccuper chaque jour de toute une série de risques. Pourtant, c'est surtout dans les pays industrialisés, où les gens sont le plus autonomes et le plus libres d'agir, où ils ont le plus facilement accès à l'information sanitaire et sont le plus à même de faire des choix propres à améliorer leur santé, qu'ont été mis au point des modèles de perception individuelle du risque et de comportement à l'égard du risque. Ceux-ci peuvent donc être moins adaptés aux pays à revenu moyen ou inférieur où la morbidité et la mortalité sont étroitement associées à la pauvreté et aux maladies transmissibles.

Dans les pays industrialisés, on a étudié le VIH/SIDA et, dans une moindre mesure, des maladies non transmissibles telles que le cancer et les cardiopathies coronariennes sous l'angle de l'anthropologie médicale appliquée et de la sociologie. Toutefois, dans les pays en développement où les maladies transmissibles sont encore responsables d'une forte proportion de décès évitables, ces disciplines ont été très fréquemment adoptées pour aider à évaluer l'efficacité des programmes de lutte contre la maladie. Parmi les sujets souvent étudiés figurent les perceptions de la maladie, l'utilisation des services de santé et les raisons du non observance des traitements (Rodgers A, Vaughan P et al., 2002).

Notons que l'impact des conditions de logement sur la santé n'est pas une préoccupation récente. Déjà, au début du XXe siècle à New-York, un mouvement s'était formé en vue d'améliorer les conditions de logement à l'origine de divers problèmes de santé. En 1939, le Comité sur le logement et l'hygiène de l'Association américaine de santé publique publiait la deuxième édition d'un document préconisant 30 principes de base pour un logement sain. Encore aujourd'hui, des chercheurs considèrent la qualité du logement comme une des conditions préalables à la santé.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les conditions de vie comme le logement et le travail ont davantage d'impacts sur la santé que les services de santé (Norman K et Jo Anne S, 2001).

En France, même après avoir soumis toute une liste de menaces potentielles pour la santé dans leur logement (bruit extérieur, amiante, humidité, acariens, ...), plus des trois quarts des habitants ne pensent pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer (42% ne le pensant même "pas du tout"). Cette sérénité est largement majoritaire toutes catégories socioprofessionnelles confondues ; les Français inquiets ne représentent qu'une faible minorité de la population : en effet, si 22 % pensent que leur santé est aujourd'hui menacée, très peu d'entre eux en semblent véritablement convaincus (5%).

En fin, le fait d'avoir des enfants semble également prédisposer à une plus forte inquiétude que dans les foyers sans enfant, notamment en ce qui concerne les acariens. Les menaces les plus souvent avancées sont étroitement liées aux problématiques environnementales et aux débats suscités ces derniers mois dans ces domaines (le bruit, l'air, saturnisme, pollution de l'eau...).Ainsi, le bruit provenant de l'extérieur (30 %, plus particulièrement dans les zones urbaines), la qualité de l'air dans l'habitation (29 %) et le plomb provenant des canalisations dans l'eau du robinet (29 %) sont les menaces les plus souvent citées devant les acariens (22 %), l'amiante (16%) et l'humidité (12 %).

Les Français s'estime "bien informée" sur les différents risques qu'encoure ou que pourrait encourir leur santé ou celle des membres de leur foyer dans leur logement. Plus d'un quart d'entre eux s'estiment même "très bien informé". A contrario, un Français sur quatre estime ne pas bien être informés (23 % "plutôt pas" et 18 % "pas du tout"). Le niveau subjectif d'information est d'autant plus élevé que l'âge des répondants est jeune, ce qui ne signifie en rien que ces classes d'âge ressentent un danger particulier. Seuls les Français qui ressentent une menace s'estiment plus que les autres mal informés (50 %). En effet, si information il doit y avoir, elle doit prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %). (Zumsteeg S, 2000).

Selon Norman King et Jo Anne Simard, Il n'existe que peu de données sur l'ampleur du problème des logements insalubres dans la région Montréalaise. En 1998, le nombre total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par 11 municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par les moisissures.

Une étude effectuée en 1991 par l'INRS-Urbanisation a conclu qu'environ 15 %

(50 000/325 000) des logements à Montréal seraient mal entretenus ou dans un piètre état. En janvier 2000, Laberge et al. présentaient des chiffres sur les variations géographiques et annuelles de l'asthme au Québec. Leur étude établit qu'il y a eu 102 551 visites à l'urgence pour asthme en 1996. Elle indique également que les visites à l'urgence et les hospitalisations dues à l'asthme augmentent dans les territoires de CLSC socio-économiquement défavorisés. Des études américaines appuient cette tendance et démontrent également que les enfants des quartiers défavorisés sont plus à risque pour le développement de l'asthme. Les chercheurs identifient les conditions des logements insalubres comme un des facteurs qui expliqueraient ce phénomène. En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer d'entretien, surtout dans les quartiers défavorisés (Norman K et Jo Anne S, 2001).

Au Congo Démocratique un ménage comptent six personnes et près de la moitié, soit 42%, sont composés de 7 personnes ou plus. Par rapport à la promiscuité dans les logements : dans l'ensemble du pays les ménages disposent en moyenne de 3,3 pièces à usage d'habitation dans leur logement. Le nombre moyen de chambres à coucher est de 2 ; mais 41% de ménages n'ont qu'une chambre à coucher. La promiscuité dans le logement est aussi importante en milieu rural qu'en milieu urbain : deux ménages sur cinq habitent dans des logements à une chambre et deux personnes sur cinq dorment à 4 ou plus par chambre à coucher. En milieu urbain, la proportion des logements à une chambre s'est accrue entre 1995(36%) et 2001 (43%), tandis que celle des logements à 4 chambres ou plus a baissée, passant de 15 à 10% pendant cette période (Unicef,

MICS2 2001).

D'après UN-Habitat, pour l'ensemble de l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de privation d'abri, c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat, ni approvisionnement en eau ou assainissement. La fréquence des situations d'absence de normes sanitaires adaptées au niveau de densité urbaine permet de comprendre pourquoi l'objectif de réduction de la mortalité infantile des ODM est estimé ne devoir être atteint en zones urbaines que dans un quart seulement (6/24) des pays étudiés par Sahn et Stifel (2002), c'est à dire encore moins que dans les zones rurales. Il serait «rentable» de corriger ces inégalités intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers favorisés. Les États Africains sont les principaux propriétaires et occupants des terres urbaines, comme à Addis Abeba, il est clair que les coûts en termes de bien-être sont élevés pour les entreprises comme pour les ménages.

Une prolifération de bidonvilles et d'installations péri-urbaines en résulte (insalubres et illégales) abritant la moitié ou les trois quarts de la population de la plupart des villes Africaines.

Les enfants résidant dans les bidonvilles de Nairobi, par exemple, sont soumis à des risques extraordinairement plus élevés que ceux de leurs pairs vivant ailleurs dans les mêmes villes ou dans des zones rurales. Au Ghana, les réponses au questionnaire sur les indicateurs clés de bien-être de 2003 a suggéré la considération non seulement de l'organisation ou de l'utilisation des services de santé, mais aussi d'autres risques qui sont peut-être en jeu tels que la médiocrité de l'assainissement ou l'insécurité alimentaire.

L'accès à la littérature, nous a permis d'identifier le problème relatif à la perception du risque sanitaire lié à l'insalubrité et partant, nous avons voulu appréhender comment les autres auteurs l'ont abordé à travers le monde. Par cette occasion, notre attention est restée marquée par  le niveau de connaissance du risque sanitaire attribuable à l'insalubrité de l'habitat en milieu urbain.

Comparativement aux populations des pays industrialisés, les risques sanitaires seraient restés jusqu'alors plus faiblement perçus dans les pays en développement.

 

Cette situation d'insuffisance de perception des risques, des attitudes et pratiques dangereuses face à la salubrité du logement dans la plupart des villes à travers le monde, nous pousse à vouloir situer les villes de la RDC en générale et celle de Lubumbashi en particulier, par rapport aux normes de la salubrité au sein d'un habitat.

Ainsi, pour cette étude, nous formulons les hypothèses telles que :

v Les populations sont informées sur les normes de salubrité au sein de l'habitat et dans l'environnement en milieu urbain.

v Les populations sont conscientes des risques sanitaires générés par l'insalubrité de leur habitat ;

v Les populations établissent des liens de causalité entre certaines attitudes et pratiques et les problèmes de santé au sein de l'habitat.

I.1.3 Objectifs

3.1. Objectif Général

Contribuer à l'amélioration de la santé des populations urbaines défavorisées par l'accroissement de la perception des risques sanitaires attribuables à l'habitat insalubre à travers le monde.

3.2. Objectifs Spécifiques

1. Evaluer le niveau des connaissances sur les risques encourus en occupant un habitat insalubre et celui de la connaissance des mesures préventives de l'insalubrité ;

2. Décrire les différentes attitudes des populations urbaines au regard des risques représentés par un logement insalubre à Lubumbashi ;

3. Décrire les pratiques des populations urbaines en rapport avec les normes de salubrité de l'habitat ;

4. Cerner certains facteurs favorisant la non application des normes d'hygiène domestique dans les parcelles de la commune de Kamalondo;

5. Déterminer la prévalence des pratiques néfastes exposant aux maladies attribuables à l'insalubrité de l'habitat.

CHAPITRE II. CONCEPTION ET MÉTHODES

II.1. Types d'étude

Nous avons effectué une étude descriptive transversale dans les deux quartiers composant la Commune de Kamalondo, ville de Lubumbashi selon la stratégie d'enquête évaluant le niveau de Connaissances, Attitudes et Pratiques sur la perception des risques au sein de l'habitat.

II.2. Sites d'enquêtes, Population et critères d'inclusion.

a) Sites d'enquêtes

Nous avons retenu la commune Kamalondo comme site d'enquête. Elle est la plus ancienne après la commune de Lubumbashi et la plus petite de sept composant à ce jour la ville de Lubumbashi ; elle est créée en mai 1911 pour le logement des indigènes évolués, ayant travaillé pour les colons Belges (huissier, cuisinier de l'homme blanc qui habitait la commune de Lubumbashi).

Les conditions sociodémographiques marquées par une forte densité ; un système d'assainissement précaire caractérisé par une gestion défectueuse et incorrecte des déchets, un système d'approvisionnement en eau insuffisant avec une population qui reste équipée pour la plupart de latrines avec fosses arabes, et l'ampleur de la dégradation de l'infrastructure urbanistique de base à Kamalondo.

A titre illustratif, les fosses arabes sont généralement vidangées manuellement dans cette commune, ...Ces méthodes de vidange peuvent se résumer en un déversement du contenu de la fosse dans un trou creusé pour la circonstance qu'on remplit et couvre avec une couche de terre. Il y en a d'autres qui après le recueil du contenu d'une fosse septique le déversent sans réserve aucune dans le caniveau drainant les ordures et les eaux usées produites par les ménages.

Avant d'amorcer l'enquête, le Médecin Chef de Zone de Santé et le Bourgmestre de Kamalondo étaient informés de son déroulement lors des séances de travail que nous avons sollicitées à cet effet. Au cours de ces rencontres, le protocole de recherche et le questionnaire leur étaient remis pour une ample imprégnation ; à leur tour, ils ont fait de leur mieux pour en informer et sensibiliser leur base respective par quelque canal que ce soit au sujet de l'enquête, sans pour autant les avertir sur le thème de l'enquête. Par cette stratégie, la collecte des données de l'enquête nous a parue objective et sans biais sur le niveau des connaissances, les attitudes et les pratiques des citadins en rapport avec l'insalubrité du logement.

b) Population d'étude et Critères d'inclusion

Notre population cible de l'étude est l'ensemble des parcelles de la commune Kamalondo (2157), reparties dans les deux quartiers. Au sein de ces quartiers, les catégories de personnes qui nous intéressent sont : les chefs de ménage, (homme ou femme) ou toute autre membre du ménage de plus de 15 ans, scolarisé et ayant séjourné plus de six mois dans le quartier (Zumsteeg S., 2000).

II.3. Taille de l'échantillon

Notre échantillon a eu une taille calculée par la formule n=Z2P.Q/d2 où Z est le seuil de confiance, ici au risque 5%, Z=1,96 ; P est la proportion des ménages qui ont un bon niveau de connaissance des risques attribuables à l'habitat insalubre dans les deux quartiers; Q (=1-P) est la proportion des ménages qui ont un bas niveau ou manque de connaissance des risques attribuables à l'habitat insalubre dans la commune  et d est le degré de précision, en pratique 0,05. (Lambert, 1994 et Chatmi, 2003).

Nous devons déterminer p, or dans notre cas il n'est pas connu. Nous avons pris la valeur la plus proche de 0,5 (50%) car c'est pour cette valeur que la taille de l'échantillon est la plus grande.

II.4. Méthode d'échantillonnage

Les parcelles qui sont entrés dans cette étude ont été sélectionnées sur base d'une méthode probabiliste par la méthode d'échantillonnage aléatoire systématique. Les listes des numéros des parcelles ont été utilisées comme base de sondage pour ce choix aléatoire des unités statistiques. Le pas de sondage (k) calculé est de 1 parcelle sur 6, soit 390/2157. (Lambert, 1994)

II.5. Méthode de collecte des données

Un questionnaire préétabli en français et anonyme a servi d'outil de collecte d'informations qui ont porté sur les connaissances, les attitudes, et les pratiques des ménages en rapport avec l'habitat insalubre. Le questionnaire conçu a été porté à l'appréciation de beaucoup de lecteurs qui en ont corrigé les erreurs éventuelles afin de réduire la chance de voir surir un seul biais. Le questionnaire comptait cinq parties : les identités, les connaissances, les attitudes, les pratiques et les commentaires que l'enquêteur pourrait directement faire sur place ; et pour le parcourir, il fallait au plus 25 minutes.

Bien avant le début de l'enquête le questionnaire a été préalablement testé dans quelques trente ménages de la commune de Kenya, voisine directe à celle de Kamalondo. Nous tenions à garantir l'anonymat et la discrétion aux ménages qui nous recevaient et qui répondaient à notre questionnaire, en insistant sur le fait qu'aucune des informations nous fournies ne servirait à aucune fin autre, si ce n'est qu'à l'étude scientifique. Un groupe de dix relais communautaires de la zone de santé de Kamalondo a été constitué dans le but de collecter des données dans les ménages.

Avant leur descente sur le terrain, les dix relais ont été formés et l'enquête a consisté en une interview entre la personne trouvée dans le ménage ciblés et l'enquêteur. De cette manière, nous nous sommes estimés à l'abri des erreurs systématiques.

II.6. Gestion des données et analyses statistiques

6.1. Outils informatiques d'analyse

Nous avons procédé à l'encodage et la saisie des données recueillies ; le traitement et l'analyse ont été effectués à l'aide du logiciel Epi info 2005, version 3.3.2 selon le plan d'analyse développé plus bas. Le logiciel Excel 2007 a servi dans la présentation des variables qualitatives sous forme des tableaux et des graphiques.

6.2. Plan d'analyse

6.2.1. Analyse univariée

A. Variables qualitatives

L'analyse s'est faite suivant les regroupements ci-après : Identité, connaissances, attitudes, pratiques et commentaires.

A.1. Les éléments de l'identité

§ La distribution des effectifs prévus et visités selon les quartiers ;

§ La distribution des effectifs des ménages visités selon les quartiers ;

§ Les distributions relatives au chef de ménage et à la personne interrogée, ...

A.2. Les connaissances : cette partie a fourni :

§ Distribution selon le niveau de connaissance du risque sanitaire dans la commune Kamalondo;

§ Répartition selon la connaissance des conséquences de l'insalubrité du logement

/au quartier.

§ Distribution selon la menace pour la santé du ménage estimée dans le logement à Kamalondo.

A.3 Les attitudes

L'analyse des attitudes a donné les fréquences :

§ des attitudes devant les conditions d'insalubrité d'un habitat ;

§ de réactions des habitants face à la violation de normes de salubrité de l'habitat en milieu urbain;

A.4 Les pratiques

Cette partie nous a fourni la fréquence :

§ de la promiscuité et du manque d'intimité à domicile;

§ de raisons de vie en promiscuité pour ceux qui acceptent de vivre encombrés dans l'habitation et de ceux qui acceptent quelque fois ou pas du tout qu'on cuisine ou fume à l'intérieur de la maison;

§ de la pratique de lavage des mains au le savon après avoir usage de la toilette ;

§ de raisons de ceux qui n'entretiennent pas régulièrement leurs habitations ;

§ de raisons de ceux qui ne lavent pas régulièrement les mains ;

§ de ceux qui aèrent les logements et des raisons de non aération

§ de modes de gestion des excrétas ;

§ de raisons de mauvais assainissement des habitations en milieu urbain ;

§ de raisons de la non implication des habitants dans l'assainissement du milieu ;

§ de méthodes de lutte contre les vecteurs dans la maison et dans la parcelle ;

§ de raisons pour les quelles certains habitants ne se protègent pas contre les dangers opposés par l'insalubrité du logement ;

§ de parcelles sans douche ;

A.5 Les commentaires :

L'analyse des commentaires nous a aidé à identifier :

§ La distribution de lieux où logent les animaux domestiques ;

§ La distribution de l'existence et l'opérationnalité des comités chargés de l'assainissement selon les quartiers;

§ La distribution des personnes gênées par les bruits extérieurs ;

§ La distribution de l'initiative de la sensibilisation sur la salubrité au quartier ;

B. Variables quantitatives

Cette analyse donnera les paramètres de position et de dispersion:

§ De l'ancienneté du ménage dans le quartier ;

§ Du nombre de pièces occupées par le ménage ;

§ Du nombre d'occupants par pièce.

§ De la taille du ménage

6.2.2. Analyse bivariée

Les associations suivantes seront étudiées :

§ La connaissance du risque sanitaire et le niveau d'étude des interviewés ;

§ Le lieu d'élevage des bêtes et le niveau d'études des répondants ; ...

Nous cherchions en comparant le seuil théorique au Khi-deux calculé, s'il existait des corrélations entre les variables. Le Khi- deux est un test le plus courant pour déterminer si la relation entre deux variables du tableau croisé est significative. En général, une valeur de signification (p-value = 0,05) est considérée comme «significative ».

CHAPITRE III. LES RESULTATS

III.1. REPARTITION DES PARCELLES

La répartition des parcelles dans les deux quartiers de la commune de Kamalondo se présente tel que 28% d'entre elles sont situés dans le quartier Kitumaini et les 72% autres dans le quartier Njanja.

Figure 1. Distribution des parcelles selon les quartiers dans la commune

III.2. LE GENRE DES PERSONNES INTERROGEES

74,6% des personnes rencontrées dans les ménages enquêtés étaient de sexe masculin, et 25,4% étaient de sexe féminin.

III.2. LES STATUTS DES INTEVIEWES PAR RAPPORT AUX

CHEFS DE MENAGES 

De tous les répondants 26,7% étaient des épouses ; 21,8% des filles ; 19% des fils des chefs des ménages et les chefs de ménages eux-mêmes ont représenté presque 5% des interviewées.

Tableau I. Distribution des statuts des répondants par rapport au Chef de ménage :

Statut de l'interviewé:

Fréquence

Pourcentage

Epouse

104

26,7

Epoux

19

4,9

Fille

85

21,8

Fils

75

19,2

Visiteur (euse)

16

4,1

Autre

91

23,3

Total

390

100

III.3. LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES

Comme le retrace le tableau ci-dessous ; 58,5% des répondants étaient de niveau de secondaire ; 28,5% de niveau primaire ; 11,5% étaient de niveau universitaire et 1,5% de la population est d'un niveau post - universitaire.

Tableau II. Distribution selon les niveaux d'étude des interviewés:

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Primaire

111

28,5

Secondaire

228

58,5

Universitaire

45

11,5

Post universitaire

6

1,5

Total

390

100

III.4. L'ANCIENNETE DES M2NAGES DANS LES QUARTIERS

Les ménages interviewés ont présenté une ancienneté dans le quartier variant entre 1 et 69 ans; avec une moyenne d'ancienneté s'élevant à 10#177;11 ans. La plupart des ménages ont 1 an, le quart d'entre eux ont 2 ans et la moitié de 390 ménages en ont six.

Tableau III. Distribution selon l'ancienneté des ménages dans les quartiers

Observations

Minimum

Q1

Moyenne

Ecart type

Q3

Maximum

Mode

390

1

2

10

11

13

69

1

III.5. LA TAILLE DE MENAGE

Dans la commune de Kamalondo, les ménages ont généralement une taille variant entre 2 et 17 personnes ; avec un nombre moyen de membres s'élevant à 8#177;3. Et la plupart des ménages sont composés de 8 personnes, le quart d'entre eux ont 6 membres.

Tableau IV. Distribution selon la taille de ménage

Observations

Minimum

Q1

Moyenne

Ecart type

Q3

Maximum

Mode

390

2

6

8

3

10

17

8

III.6. LE GENRE DES CHEFS DES MENAGES

Environ 75% des ménages ont pour chef une personne de sexe masculin et les 25% restant sont sous la responsabilité de femmes.

Figure 2. Distribution des chefs des ménages selon le sexe

III.7. LE STATUT MATRIMONIAL DES CHEFS DES MENAGES

De 390 personnes ayant répondu à notre questionnaire, environ 62 % des chefs de ménages sont mariés ; 19,2% des ménages sont sous la responsabilité des célibataires ; 9,5% de chefs des ménages sont des veufs et veuves dans la commune de Kamalondo.

Tableau V. Distribution selon statut matrimonial des chefs de ménages:

Statut matrimoniale:

Fréquence

Pourcentage

Célibataire

75

19,2

Divorcé(e)

35

9

Marié(e)

243

62,3

Veuf (ve)

37

9,5

Total

390

100

III.8. LA PROFESSION DE CHEFS DES MENAGES

54,9% ont une profession et disposent d'un emploi quoi que non-conforme à la profession ; le reste sont sans profession et sans emploi.

Figure 3 : Distribution de chefs des ménages selon la profession

III.9. LE STATUT PAR RAPPORT AU LOGEMENT


Près de 62 % des ménages de la commune de Kamalondo locataires et 38% logent dans leurs propres maisons.

Figure 4. Distribution de Statut par rapport au logement

III.10. LE NOMBRE DE PIECES OCCUPEES POUR LE LOGEMENT

Dans les deux quartiers, 25% des ménages occupent deux locaux pour leur logement ; en moyenne les logements de Kamalondo sont faits de 3#177;2 locaux et la moitié des ménages logent dans 3 pièces ; cependant nombreux sont ceux qui logent dans 2 pièces.

Tableau VI. Distribution par rapport au nombre de pièces occupées par les ménages:

Observations

Minimum

Q1

Moyenne

Ecart

type

Q3

Maximum

Mode

390

1

2

3

2

4

13

2

III.11. LE NOMBRE DE PERSONNES PAR PIECE DANS LE LOGEMENT

Le nombre d'occupants par pièce varie entre 1et 15 personnes, 25% des habitants occupent une pièce à cinq ; il est fréquent de trouver six personnes dans une pièce et en moyenne, une pièce loge 7#177;3 personnes.

Tableau VII. Distribution selon le nombre d'occupants par pièce

Observations

Minimum

Q1

Moyenne

Ecart

type

Q3

Maximum

Mode

390

1

5

7

3

9

15

6

III.12. LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DES REPONDANTS

70% d'habitants connaissent certaines pratiques et/ou comportements dangereux susceptibles de générer la maladie au sein de leur habitat.

Et près de 30% des répondants n'estiment aucun risque pour la santé tant au sein de leur habitat, voire au sein des quartiers.

Tableau VIII. Distribution selon le niveau de connaissance du risque sanitaire

Connaissance des pratiques et/ou comportements dangereux:

Fréquence

Pourcentage

Oui

274

70,3

Non

116

29,7

Total

390

100

III.13. LES CONSEQUENCES DE L'INSALUBRITE CONNUES AU SEIN DU LOGEMENT / QUARTIER INSALUBRE

49% des habitants de cette commune redoutent les maladies diarrhéiques ; environ 35% d'entre eux pointent la malaria comme conséquence majeure de l'insalubrité ; 1,5% pensent aux accidents domestiques ; 6% parlent des maladies respiratoires et presque 7% n'estiment aucun risque.

Tableau IX. Répartition des conséquences de l'insalubrité connues au sein du logement /quartier insalubre

Quelques conséquences

Fréquence

Pourcentage

Accidents domestiques

6

1,5

maladies diarrhéiques

191

49

maladies respiratoires

24

6,2

malaria

135

34,6

Ne sait pas

27

6,9

Verminoses intestinales

7

1,8

Total

390

100

III.14. LA MENACE ESTIMEE DANS LE LOGEMENT

D'après l'enquête, 55,4% des habitants s'estiment menacés par les insectes et animaux nuisibles pour la santé, à cause des maladies dont ils sont vecteurs. 21,3% décrient la gestion des ordures et des excrétas dans les logements et au quartier ; 4,9% se plaignent des bruits extérieurs et 2,3% d'habitants s'estiment menacés par la qualité du logement (les fentes de murs, plafond vétuste, pavement inexistant ou délabré, la taille des locaux, le manque d'aération, ...).

Tableau X. Distribution selon la menace pour la santé du ménage estimée dans le

logement à Kamalondo:

Menace

Fréquence

Pourcentage

Bruits extérieurs

19

4,9

Fente

9

2,3

humidité

28

7,2

insectes et animaux nuisibles

216

55,4

Ordures et excrétas

83

21,3

Promiscuité

30

7,7

Autres

5

1,3

Total

390

100

III.15. LES ATTITUDES FACE A L'INSALUBRITE

75% des répondants reconnaissent vivent dans les conditions de promiscuité au cas où l'espace faisait défaut dans le logement. 9,2% des personnes préfèrent solliciter de la place dans les voisinages immédiats; 3,3% jugent important de refuser carrément l'accès aux personnes supplémentaires dans le logement.

Tableau XI. Distribution selon l'attitude face à la réduction de l'espace dans le

logement:

Attitude face au surpeuplement

dans la maison

Fréquence

Pourcentage

Refuser l'accès aux visiteurs

13

3,3

Solliciter chez les voisins

36

9,2

vivre dans ces conditions

291

74,6

autres

50

12,8

Total

390

100

III.16. ATTITUDES FACE AU CHANGEMENT QUALITATIVE DE L'EAU POTABLE

33,8% préfèrent traiter l'eau qu'ils utilisent au Chlore ; 29,7% préfèrent la bouillir avant toute bibition et 15,4% de la population la consomment sans l'avoir traité au préalable.

Tableau XII. Distribution selon les attitudes face au changement de la qualité de l'eau de son robinet.

Attitudes

Fréquence

Pourcentage

la bouillir avant de la consommer

116

29,7

la traiter au Chlore

132

33,8

Non, la consommer telle qu'elle

60

15,4

S'approvisionner ailleurs et la consommer comme telle

82

21

Total

390

100

III.17. ATTITUDES FACE A L'INTERRUPTION D'EAU DU ROBINET

36,9% recourt souvent à l'eau de puits non traitée pour les travaux ménagers (la vaisselle, la lessive, l'entretien de la maison, etc.). 36,4% de la population recourt à l'eau de robinet des quartiers environnants qu'ils utilisent naturellement et près de 25% de la population recourent à l'eau des robinets des quartiers environnants qu'elle traite avant toute utilisation.

III.18. ACCES A L'EAU POTABLE DANS LA COMMUNE DE KAMALONDO

32,8% des habitants trouvent l'eau à moins de 15 minutes de marche ; et les 67,2% autres s'approvisionnent à plus de 15 minutes de marche.

Tableau XIII. Distribution selon le temps de marche pour accéder à l'eau potable

Distance/temps

Fréquence

Pourcentage

A moins de 15 min. de marche

128

32,8

A plus de 15 min.de marche

262

67,2

Total

390

100

III.19. ATTITUDES FACE A LA STAGNATION DES EAUX USEES OU NON DANS UNE PARCELLE

Environ 5% de la population de cette commune trouve qu'il est normal que l'eau usée stagne et forme des flaques permanentes dans leurs parcelles. 23,8% jugent bon de se débarrasser des eaux usées en les déversant sur la rue ; environ 52% préfèrent la jeter dans les canalisations le long de la route sans se préoccuper de son écoulement et près de 16,7% seulement optent pour l'évacuation des eaux vers les canalisations appropriées et se préoccupent de toute stagnation.

III.20. ATTITUDES FACE A UNE POUBELLE PLEINE SOINTANTE DANS UNE PARCELLE.

Près de 72% de la population pensent qu'il serait insalubre de mélanger les déchets solides et liquides dans une même poubelle et de la laisser se remplir ou suinter dans la parcelle ; 21% reconnaissent qu'ils sont gênés par les odeurs et les mouches qui en découlent.

III.21. ATTITUDES FACE A LA VIDANGE MANUELLE DE LA FOSSE SEPTIQUE.

86% des habitants jugent la pratique de vidange manuelle de la fosse septique insalubre. Près de 3% s'estiment gênés par les odeurs nauséabondes ; 11% de la population pensent être déjà habitués et que les odeurs n'étaient que passagères.

Figure : 5. Distribution des attitudes face a la vidange manuelle de la fosse septique

III.22. ATTITUDES FACE AU LOGEMENT INSALUBRE

Devant un logement fait de deux pièces, non plafonnées ni pavées, maison dont la toiture suinte chaque fois qu'il pleut, et dans laquelle les rats, les moustiques et les blattes vivent à leur aise. 42% de la population trouvent qu'il s'agit d'un logement non sûr et dangereux pour la santé et pour 30% des répondants, il n'ya rien de dangereux, si ce ne sont que les moustiques contre les quels il convient de lutter en premier lieu.

III.23. ATTITUDES FACE AUX INSTALLATIONS HYGIENIQUES INSALUBRES.

11% des personnes ne trouvent pas la nécessité d'en parler suite à la persistance de ce genre d'habitude. 30% pense qu'il faut sensibiliser pour que l'on nettoie les installations sanitaires dès qu'il y a de l'eau ; 55% déclarent l'habitation entière malsaine et dangereuse pour la santé de tous les occupants de la parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter dans l'urgence et sensibiliser tous les utilisateurs.

Tableau : XIV. Distribution selon les attitudes face aux installations hygiéniques

Insalubres

Attitudes

Fréquence

Pourcentage

Ne rien dire/ persistance de l'habitude

41

11

L'habitation entière est devenue malsaine ;

216

55

sensibilisation pour nettoyage si l'eau disponible

116

30

Autre à ajouter

17

4

Total

390

100

III.24. ATTITUDES FACE AU MANQUE D'INTIMITE DANS L'HABITAT

De ce fait, plus de 96% des répondants se déclarent gênés et se voient obligés d'user de quelques astuces pour mener une vie intime. Néanmoins, 4% de la population disent ne pas se sentir gênés par le manque d'intimité au sein du logement.

Tableau XV. Distribution selon l'attitude face au logement non favorable à l'intimité

Attitude

Fréquence

Pourcentage

- je ne suis pas gêné

14

4

- je suis gêné, ...

376

96

Total

390

100

III.25. ATTITUDES FACE A LA QUALITE DE L'AIR INTERIEUR

33,8% d'habitants disent qu'il y a risque sanitaire en faisant la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la maison ; 66 % de la population trouvent qu'il n'existe aucun danger pour la santé en produire la fumée ou tout autre gaz à l'intérieur du logement.

Tableau XVI. Distribution selon les attitudes face à la pollution de l'air au sein de l'habitat

Faire la cuisine ou fumer

à l'intérieur de la maison

Fréquence

Pourcentage

Non, danger pour la santé

132

34

Oui, rien à craindre, ...

258

66

Total

390

100

III.26. MODES D'ENTRETIEN DU LOGEMENT

88,5% de la population torchonnent leur logement chaque jour, 6,4% rendent propres leurs logements par le balayage et 2,1% déclarent entretenir irrégulièrement leur logement.

Tableau XVII. Distribution selon les modes d'entretien du logement

Mode d'entretien

Fréquence

Pourcentage

balayer

25

6,4

Nettoyer les tapis/moquettes

12

3,1

torchonner

345

88,5

Entretien irrégulier et autrement

8

2,1

Total

390

100

III.26. LA PRATIQUE DE L'HYGIENE DES MAINS

La pratique de lavage des mains après avoir été à la toilette, avant et après toute manipulation des aliments, est d'application par environ 91% des ménages et environ 9% de la population reconnaît ne pas appliquer cette stratégie avançant pour la plupart la raison de manque d'eau courante.

Figure 6 : Distribution selon la pratique de l'hygiène des mains

III.27. PRATIQUE D'AERATION DU LOGEMENT

80% d'habitants ouvrent régulièrement les fenêtres de leurs maisons chaque fois qu'il fait jour. 9% n'ouvrent que la porte parce que les fenêtres sont bloquées, environ 7% de ménages ne les ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la maison.

Tableau : XVIII. Distribution selon la pratique d'aération du logement

Pratique

Fréquence

Pourcentage

Ouvrir les fenêtres

312

80

Ouvrir la porte seule

52

13

N'Ouvrir les fenêtres que lors de l'entretien

26

7

III.28. ATTITUDES FACE A UN CANIVEAU DE DRAINAGE DES

EAUX BOUCHE

Devant un caniveau de drainage des égouts bouché dans la commune de Kamalondo, 85% d'habitants préfèrent le déboucher afin d'éviter la stagnation des eaux devant sa parcelle ; près de 12 % d'entre eux laissent traîner les eaux parce qu'ils estiment que le débouchage de caniveau était l'une des taches de l'Etat si pas du bailleur et, près de 2% de personnes jugent bon d'y déverser les autres déchets solides qu'ils collectent après le balayage de la cour.

III.29. PRATIQUES DE LUTTE CONTRE LES ANIMAUX ET INSECTES NUISIBLES AU SEIN DE L'HABITAT

10,3% des habitants prétendent éviter l'encombrement sous toutes ses formes, l'humidité, les rats et insectes au sein de l'habitation ; 35,2% utilisent exclusivement au moins une méthode de lutte contre les insectes nuisibles et 39,2% de ménages utilisent une méthode de lutte contre les rats.

III.30. MODES DE PROTECTION UTILISEE CONTRE LES INTEMPERIES

57,7% des logements disposent d'un plafond et pavement qui constituent une protection de ses occupants contre la chaleur et le froid ; 24% de la population trouvent qu'il leur est impossible et difficile de se protéger contre les intempéries, et environ 12% des personnes trouvent qu'il revenait propriétaires d'arranger leurs maisons.

III.31. LES RAISONS DU MANQUE DE PROTECTION CONTRE LES INTEMPERIES

Environ 26% des personnes qui ne se protègent pas contre les intempéries accusent l'ignorance de l'importance des mesures protectrices de l'habitat ; 49,3% d'entre eux pointent la pauvreté et 3,5% attribuent cette tache à l'Etat.

Tableau XIX. Distribution selon les raisons du manque de protection contre

les intempéries

Raisons de non protection

contre les intempéries

Fréquence

Pourcentage

Ignorance

74

26,1

Pauvreté

140

49,3

tache de l'Etat

10

3,5

Autre 60

 

21,1

Total

284

100

III.32. LES RAISONS DE VIE DE PROMISCUITE DANS LE LOGEMENT

41% avouent vivre dans la promiscuité suite à la pauvreté ; 23% de la population se disent même déjà habitués à la promiscuité en chambre ; et 21% d'entre eux se disent ignorants des conséquences attribuables au surpeuplement du logement.

Tableau XX. Distribution des raisons de vie de promiscuité dans le logement

Causes

Fréquence

Pourcentage

Habitude

29

23

Ignorance

27

21

Pauvreté

53

41

Autre

19

15

Total

128

100

III.33. LE LIEU DE PRISE DE BAIN

D'après les données de notre enquête, environ 70% des ménages utilisent les latrines comme douche. Si 23% des ménages disposent et utilisent des douches construites à cette fin, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des habitants se lavent dans leurs chambres.

Tableau XXI. Distribution selon les lieux où l'on prend le bain

Lieu

Fréquence

Pourcentage

Chez le voisin

10

3

La douche

90

23

Le WC

271

70

Dehors dans l'obscurité

4

1

En chambre

15

4

Total

390

100

III.34. LOGEMENT DES ANIMAUX DOMESTIQUES

Selon notre étude, 51,5% de la population n'élèvent pas d'animaux domestiques et de volailles ; 24,4% les élèvent à l'intérieur de la maison d'habitation et 24,1% les logent en dehors de la maison occupée par le ménage.

Tableau XXII. Distribution selon le lieu de logement des animaux et volailles à domicile

Logement des animaux

domestiques et les volailles

Fréquence

Pourcentage

dans la maison

95

24,4

ailleurs

94

24,1

nous n'en avons pas

201

51,5

Total

390

100

III.35. RAISONS DE LOGEMENT DES ANIMAUX ET VOLAILLES DANS LA MAISON

41,1% de ceux qui élèvent dans le logement disent qu'ils en sont habitués, 34,7% affirment craindre le vol de leurs bêtes ; 5,3% accusent l'ignorance du risque.

Tableau : XXIII. Distribution selon les raisons de logement d'animaux domestiques ensemble que les humains.

Raisons

Fréquence

Pourcentage

Autre

1

1

Evitement du vol

33

35

Habitude

39

41

Ignorance

5

5

Manque d'espace

17

18

Total

95

100

III.36. LE COMITE CHARGE DE L'ASSAINISSEMENT

42% des ménages reconnaissent l'existence des comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans la commune et les 58% autres ignorent l'existence d'un seul comité chargé de l'assainissement.

III.37. DIFFUSION DES MESSAGES SUR L'ASSAINISSEMENT

Environ 85% des habitants reconnaissent la diffusion des messages vulgarisés par les autorités tant provinciales, urbaines que locales au sujet des normes sur la salubrité de l'habitat dans la commune Kamalondo. Et presque 15% de la population déclarent n'avoir jamais entendu une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.

III.38. ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS A L'HABITAT

60,8% déclarent être gênés par les bruits générés en dehors de chez soi ; et 39,2% ne s'en plaignent pas. Et s'il faut chercher à savoir comment ceux qui se disent gênés s'en protègent, 36,7% avouent s'en être déjà habituée, 27,8% disent qu'il leur est impossible de se protéger contre les bruits. Cependant, presque 23% de la population gênée préfèrent retourner tard à la maison et 10% s'enferment afin d'échapper aux bruits extérieurs.

III.39. MODES DE PROTECTION CONTRE LES BRUITS EXTERIEURS

Tableau XXIV. Distribution selon les modes de protection contre les bruits extérieurs

 

Mode de protection

Fréquence

Pourcentage

Habitude

87

36,7

Impossible

66

27,8

Je m'en ferme

24

10,1

Retour tardif

54

22,8

Autres

6

2,5

Total

237

100

III.40. ASSOCIATION ENTRE LA CONNAISSANCE DU RISQUE SANITAIRE ET LE NIVEAU D'ETUDE DU REPONDANT.

De tous les 390 interviewés, 93 personnes de 111 ayant un niveau primaire connaissent quelques pratiques et/ou comportements susceptibles de générer des problèmes de santé ; 150 de 228 personnes du niveau secondaire et 5 sur 6 personne ayant un niveau post universitaire identifient certains comportements et pratiques à risque au sein de l'habitat.

Tableau XXV. Distribution selon l'association entre la connaissance du risque dû

à l'insalubrité de l'habitat et le niveau d'étude des interviewés :

CONNAISSANCE DES PRATIQUES / COMPORTEMENTS

INSALUBRES AU SEIN DE L'HABITATION :

Niveau d'étude de l'interviewé :

Oui

Non

TOTAL

Primaire

93

18

111

Secondaire

150

78

228

Universitaire

26

19

45

6

Post universitaire

5

1

TOTAL

274

116

390

p = 0,0013

III.41. ASSOCIATION ENTRE LOGEMENT DE L'ELEVAGE ET LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES.

54 personnes sur 228 du niveau secondaire élèvent leurs bêtes dans les locaux qui logent les humains ; 31 de 111 du niveau primaire, 9 de 45 universitaires et 1 personne sur 6 de niveau post universitaire pratiquent l'élevage dans les mêmes conditions que les précédents.

Tableau XXVI. Distribution selon l'association entre logement de l'élevage et le niveau d'étude des interviewes.

Logement des animaux domestiques et les volailles

Niveau d'étude

de l'interviewé :

Ailleurs

Dans la maison

Nous n'en avons pas

TOTAL

Primaire

42

31

38

111

Secondaire

40

54

134

228

Universitaire

10

9

26

45

Post universitaire

2

1

3

6

TOTAL

94

95

201

390

p = 0,0007

III.42. ASSOCIATION ENTRE LE LIEU DE PRISE DE BAIN ET LE NIVEAU D'ETUDE

De 390 interviewés toutes catégories d'études confondues, 90 prennent le bain dans une douche appropriée; 271 dans leurs latrines ; 15 en chambre ; 4 ménages se lavent dehors dans l'obscurité.

Tableau XXVII. Distribution selon l'association entre le lieu de prise de bain et

le niveau d'étude.

NIVEAU D'ÉTUDE DE L'INTERVIEWÉ :

LIEU DE PRISE

DE BAIN

Primaire

Secondaire

Univer sitaire

Post uni- versitaire

TOTAL

Chez le voisin

6

2

1

1

10

Dans la douche

12

60

15

3

90

Dans le WC

88

156

26

1

271

Dehors /l'obscurité

1

1

1

1

4

en chambre

4

9

2

0

15

TOTAL

111

228

45

6

390

p= 0,000000

III.43. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE A LA POLLUTION DE L'AIR INTERIEUR ET LE NIVEAU D'ETUDE

Sur les 390 personnes de niveaux d'étude différente, 132 pensent qu'il serait dangereux pour la santé de faire la cuisine et/ou de fumer du tabac dans la maison et les 258 autres ne trouvent aucun danger pour la santé en produisant toute sorte de gaz à l'intérieur de l'habitation.

Tableau XXVIII. Distribution selon l'association entre l'attitude face à la pollution de l'air intérieur et le niveau d'étude.

ATTITUDE FACE A POLLUTION DE L'AIR INTERIEUR

(FAIRE LA CUISINE, FUMER) DANS LA MAISON

Niveau d'étude de l'interviewé :

Non, danger pour la santé

Aucun danger n'existe

TOTAL

Primaire

22

89

111

Secondaire

87

141

228

Universitaire

22

23

45

Post universitaire

1

5

6

TOTAL

132

258

390

p= 0,0009

III.44. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE AU CHANGEMENT DE LA QUALITE DE L'EAU DE ROBINET ET LE NIVEAU D'ETUDE

Selon qu'ils sont d'un niveau d'étude, les habitants présentent des attitudes différentes face au traitement de l'eau consommée dans le ménage. De 390 interviewés, 116 préfèrent bouillir l'eau de boisson, 132 pensent la traiter au chlore, 60 trouvent bon de la consommer comme telle et 82 préfèrent s'approvisionner ailleurs.

Tableau XXIX. Distribution selon l'association entre l'attitude face au changement de la qualité de l'eau de robinet et le niveau d'étude

NIVEAU D'ÉTUDE DE L'INTERVIEWÉ :

ATTITUDE FACE AU CHANGEMENT DE LA QUALITE D'EAU POTABLE

Post univer sitaire

Primaire

Secon

daire

Universi

taire

TOTAL

La bouillir

1

28

69

18

116

La traiter au Chlore

2

16

95

19

132

Non, la consommer telle qu'elle

1

28

29

2

60

S'approvisionner ailleurs

2

39

35

6

82

p= 0,0000

 
 
 

III.45. ASSOCIATION ENTRE LES MENACES ESTIMEES AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE

De 390 habitants contactées, toutes catégories d'études confondues, 216 estiment les risques sanitaires liés aux insectes et les animaux nuisibles, 83 déplorent la gestion des ordures et des excrétas et 30 personnes parlent de la promiscuité.

Tableau XXX. Distribution selon l'association entre les menaces estimées

au sein du logement et le niveau d'étude des répondants.

 

MENACE DE LA SANTÉ DU MÉNAGE ESTIMEE

DANS LE LOGEMENT

Niveau d'étude

insectes/ animaux nuisibles

Ordures et excrétas

Promiscuité

TOTAL

des répondants :

 

 

 

 

 

Primaire

51

32

16

111

Secondaire

138

43

12

228

Universitaire

24

8

1

45

Post universitaire

3

0

1

6

TOTAL

216

83

30

390

p = 0,0304

III.46. ASSOCIATION ENTRE LES ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE

De 390 personnes, 152 ne sont pas gênés par les bruits extérieurs et les 238 restants, tous les niveaux d'études pris en compte, s'en disent gênés.

Tableau XXXI. Distribution selon l'association entre les attitudes face aux bruits

extérieurs au sein de l'habitat et le niveau d'étude.

NIVEAU D'ÉTUDE DE L'INTERVIEWÉ :

GÊNE FACE

AUX BRUITS

EXT.

Primaire

Secondaire

Universi-taire

Post uni- versitaire

TOTAL

Non

49

90

10

3

152

Oui

62

138

35

3

238

TOTAL

111

228

45

6

390

p = 0,0756

III.47. ASSOCIATION ENTRE LE NOMBRE D'HABITANTS AVEC SENTIMENT DE PROTECTION AU SEIN DU LOGEMENT ET LEUR NIVEAU D'ETUDE.

225 personnes sur les 390, se sentent sécurisées par leur logement et les 165 se croient en insécurité sur le plan sanitaire au sein de leur habitat dans la commune.

Tableau XXXII. Distribution selon l'association entre le niveau d'étude des répondants et le sentiment de protection au sein du logement.

SENTIMENTS DE PROTECTION

Niveau d'étude de

l'interviewé :

OUI

Non

TOTAL

Primaire

86

25

111

Secondaire

115

113

228

Universitaire

21

24

45

Post universitaire

3

3

6

TOTAL

225

165

390

p = 0,0000

CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES

La répartition des parcelles dans la commune de Kamalondo est structurée telle que 72% d'elles se situent dans le quartier Njanja et 28% dans le quartier Kitumaini. Nous avons constaté de part notre enquête que, de l'ensemble de parcelles composant la commune Kamalondo, environ une parcelle sur quatre (28%) était située dans le quartier Kitumaini ; comme le retrace le plan cadastral disponible au bureau communal, le nombre de parcelles du quartier Njanja serait quatre fois plus grand que celles du quartier Kitumaini.

D'après notre étude, une personne sur quatre à qui le questionnaire a été administré (25,4%) est de sexe féminin et les trois sur quatre autres (74,6%) sont de sexe masculin. En outre, de tous les répondants lors de cette enquête, une personne sur quatre interrogées (26,7%) était l'épouse du chef de ménage, environ une personne sur cinq (21,8%) était la fille ou le fils (19%) du chef de ménage et les chefs de ménages eux-mêmes n'ont représenté que presque 5% d'habitants interviewés. Les visiteurs et les autres personnes rencontrés dans les ménages et qui ont répondu à notre questionnaire ont représenté respectivement 4,1 et 23,3% (tableau I). Ce dernier fait voudrait expliquer les conditions sociales du ménage Africain qui présente comme caractéristique principale en cette matière : l'hospitalité. Un ménage en Afrique n'est pas une exclusivité de la famille nucléaire.

Comme le retrace le tableau II, parmi les répondants, presque six personnes sur dix (58,5%) sont de niveau secondaire ; près de trois personnes sur dix (28,5%) sont de niveau primaire ; environ un habitant sur dix (11,5%) ont un niveau universitaire et à peine 1,5% de la population est d'un niveau post - universitaire.

Selon notre étude dans la commune de Kamalondo (tableau III), les répondants reconnaissent une ancienneté de leurs ménages au sein de leurs actuels logements et quartiers de la commune variant entre 1 et 69 années ; avec une ancienneté moyenne s'élevant à 10#177;11 ans. La plupart des ménages interrogés ont réalisé à peine une année dans la commune et juste le quart des ménages y vivent depuis 2 ans et les trois quart des ménages en ont déjà passé 13.

La commune Kamalondo demeure, comme les autres entités administratives plus rapprochées du centre de la ville de Lubumbashi, amplement sollicitée pour le logement des gens venant d'ailleurs, ceci en dépit de ses conditions urbanistiques inadéquates pour la vie.

La taille du ménage à Kamalondo varie généralement entre 2 et 17 personnes ; avec un nombre moyen de membres s'élevant à 8#177;3. La plupart des ménages sont composés de 8 personnes, le quart d'entre eux en ont 6. Les trois quart des ménages de cette commune en comptent 10. Comparativement aux résultats de l'enquête MICS2 effectuée par l'Unicef en l'an 2001 sur toute l'étendue de la RD Congo, les ménages congolais comptaient en moyenne 6 personnes et près de la moitié étaient composés de 7 personnes ou plus ; ce qui laisse entrevoir une nette augmentation quantitative par rapport à 1984 (année du dernier recensement de la population) où le nombre moyen des membres de ménage était de 5. Ainsi, nous avons observé une croissance assez nette de la taille du ménage congolais.

Comme repris par la figure 2, nous avons constaté que les ménages de Kamalondo étaient majoritairement sous la responsabilité masculine (75%), ce qui représente 3 ménages sur 4 ; et un ménage sur quatre (25%) était dirigés par une personne de sexe féminin. Cependant, dans la ville de Kinshasa, Ngondo observe une tendance à la représentation croissante des femmes comme chef de ménage. En effet, elle représentait 8% en 1974. Puis la proportion s'est accrue à 14% en 1984 et à 16% en 1995. Ngongo rappelle que bien souvent la femme devient chef de ménage à la suite de l'annulation d'un ménage antérieur, soit par le divorce soit par le décès du conjoint. Et d'après les résultats de l'enquête MICS2, 2001 de l'Unicef en RDC, la proportion des ménages sous la direction de personne de sexe féminin s'élevait à 14,3% soit un ménage sur sept. Partant de ces observations, nous avons constaté qu'il y a une augmentation nette et remarquable de la proportion de ce genre de ménage parmi les populations. Les résultats de notre étude à ce sujet concordent avec ceux de Ngondo qui observe la tendance à la hausse du nombre de ménages dirigés par une femme. Les raisons de cette situation parmi les populations des villes Congolaises seraient attribuables à l'environnement socio- économico-politique que le pays a traversé durant les trois dernières décennies.

Par rapport à la variable statut matrimonial du chef de ménage, nous avons noté qu'un peu plus de 6 chefs de ménages sur 10 sont mariés (62,3%) ; 1 ménage sur 5 (19,2%) est sous la responsabilité d'un célibataire ; les veufs et veuves coordonnent près d'un ménage sur 10 (9,5%) au sein de la commune de Kamalondo et les divorcés, les deux sexes confondus, sont chefs dans 9% des ménages de la commune. De l'analyse des données de notre enquête, nous avons observé qu'environ 37,7% des ménages sont sous la direction des personnes avec statut matrimonial autre que marié et ne vivant pas en couple. L'importance de la proportion des ménages avec responsable non marié nous poussera à interpréter qu'il existerait à Kamalondo un grand nombre de familles monoparentales.

Selon la figure 3. De tous les chefs de ménage habitant la commune, environ un seul sur deux (54,9%) a une profession et dispose d'un emploi quoi que non conforme à cette dernière. Les 45,1% des responsables restants sont sans profession spécifique et sans emploi. Partant de cette observation, nous trouvons que le chômage frappe à peu près la moitié de la population active habitant Kamalondo ; les conséquences socio-économiques qui en découlent sont remarquables. Par manque d'un emploi décent, un chef de ménage est censé se battre et développer des mécanismes de survie pour la subsistance du ménage. Cette situation assez critique pousse tous les membres du ménage à trouver un travail dégradant qu'il soit. C'est dans ces conditions que les enfants et les femmes se voient contraints de chercher de quoi survivre et chacun à sa façon. Dans le même ordre d'idée, l'ONU-Habitat, dans son rapport de la troisième session du forum urbain mondial, déclare : Il serait «rentable» de corriger ces inégalités intra-urbaines ; Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater que dans bien des villes africaines les entreprises et les ménages ne subsistent que grâce à leur propre acharnement et d'observer la quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers favorisés

Partant de nos observations portées sur le statut de le Lushois habitant Kamalondo par rapport à son actuel logement a montré qu'un peu plus de 6 ménages sur 10 de Kamalondo (62%) vivent sous le statut de locataire et près de 4 ménages sur 10 dans cette commune (38%) vivent dans leur maisons propres (Figure 4.). Cette situation semble enfoncer les ménages à faible revenue et surtout ceux dont les chefs sont sans profession ni emploi ; comme l'a si bien affirmé l'UN -Habitat qui dit, pour l'ensemble de l'Afrique, plus de 70% de la population urbaine souffre de privation d'abri, c'est-à-dire se trouve sans logement adéquat, ni approvisionnement en eau ou assainissement.

D'après les résultats de notre enquête dans la commune Kamalondo, quand nous devons considérer le critère salubrité du logement, nous avons noté une différence en rapport avec le confort des habitants de Kamalondo. Le nombre de pièces utilisées pour un logement dans cette partie de la ville de Lubumbashi est présenté comme repris dans le tableau V ; les ménages occupent des maisons dont le nombre de locaux varie entre 1 et 13 ; avec une moyenne s'élevant à 3#177;2 pièces. Cependant nombreux sont les ménages qui vivent dans 2 pièces et dans les deux quartiers, 25% des ménages occupent deux locaux pour leur logement. Comparativement à la synthèse de l'enquête MICS2 de 2001, réalisée par l'Unicef en 2001, la moyenne de locaux occupés est restée presque la même

(3,3 pièces). Dans l'ensemble les habitants de la commune Kamalondo logent dans une pièce à un nombre variant entre un et quinze ; avec un nombre moyen d'occupants qui s'élève à 7#177;3 personnes ; et il est plus fréquent de trouver six personnes dans une pièce (tableau VII.). Nous constatons que dans un quart des ménages une pièce est occupée par cinq personnes ; dans les trois quart de ceux-ci, une pièce est occupée par neuf personnes et nous avons constaté qu'il existe dans certains ménages où les membres s'entassent jusqu'à quinze dans un seul local. L'habitat n'est pas favorable au bien-être tans physique, psychologique que social.

De toutes les personnes interrogées sur la connaissance de quelques comportements et/ou pratiques dangereux pour la santé du ménage sur l'étendue de la commune Kamalondo (tableau VIII) ; sept personnes sur dix (70%) ont répondu par l'affirmatif, joignant certains comportements et pratiques à quelques pathologies susceptibles de sévir au sein du ménage. Et près de trois répondants sur dix (30%) n'estiment aucun risque pour la santé tant au sein de l'habitat qu'au sein du quartier. Au Canada, Norman King et Jo Anne Simard, en dépit de la carence des données sur l'ampleur du problème des logements insalubres dans la région Montréalaise, ont renchéri en trouvant qu'en 1998, le nombre total de plaintes pour insalubrité des logements enregistrées par 11 municipalités de l'Île, était de 1.352. Ces plaintes concernaient principalement la présence de vermine, les problèmes de chauffage et d'infiltration d'eau, d'humidité et de contamination par les moisissures.
Des études américaines appuient cette tendance et démontrent également que les enfants des quartiers défavorisés sont plus à risque pour le développement de l'asthme.

En effet, les maisons vieillissent et peuvent manquer d'entretien, surtout dans les quartiers défavorisés. (Norman K et Jo Anne S, 2001)

Par contre, Stéphane Zumsteeg (2000) observe dans son étude que, les Français, toutes catégories socioprofessionnelles confondues, même après avoir soumis toute une liste de menaces potentielles pour la santé dans leur logement (bruit extérieur, amiante, humidité, acariens, ...), plus des trois quarts des habitants ne pensent pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer (42% ne le pensant même "pas du tout").

A la question de savoir le type de risque sanitaire estimé au sein de l'habitat en milieu urbain dans la commune Kamalondo, environ un habitant sur deux (49%) redoute les maladies diarrhéiques qui seraient dues à la gestion incorrecte des excrétas et celle des autres déchets ; près d'une personne sur trois (35%) de la population pointe la malaria comme conséquence majeure de l'insalubrité qu'ils endurent; 1,5% d'habitants pensent aux accidents susceptibles de se produire au sein du logement ; 6% déplorent des maladies respiratoires et presque 7% n'estiment aucun risque. Comme le signale Alassane Amadou Djigo dans son étude sur assainissement des eaux usées et son impact sur la situation socio sanitaire des populations de l'an 2005 : au Sénégal, dans la ville de Guédiawaye, dans le quartier de Médina Gounass : 34,7% de ces ménages craignent la dysenterie amibienne, et la diarrhée, tandis que 92% évoquent le paludisme causé par les moustiques (type anophèle femelle). L'infection respiratoire aigue est signalée par 68 % des personnes interrogées. En France par contre, Stéphane Zumsteeg note en l'an 2000 que, la proportion de la population inquiète ne représente qu'une faible minorité: en effet, si 22 % pensent que leur santé est aujourd'hui menacée, très peu d'entre eux en semblent véritablement convaincus (5%).

Eu égard à ce qui précède, notre observation est que la population de la commune Kamalondo dispose d'un niveau de connaissance des risques sanitaires attribuables à l'insalubrité de l'habitat et que la communauté sait établir un lien entre un facteur de risque et les problèmes de santé, sa fréquence et sa gravité.

De tous les répondants à notre questionnaire, environ trois sur quatre (75%) reconnaissent vivre dans une promiscuité au cas où l'espace faisait défaut dans le logement.

Près d'une personne sur dix (9,2%) répondants préfère solliciter de la place dans le voisinage immédiat afin de contourner ce mode de vie et seuls 3,3% des habitants jugent important de refuser l'accès aux personnes supplémentaires dans le logement. La majeure partie de la population de la commune Kamalondo vit encombrée dans le logement, la moyenne étant de 7#177;3 personnes pour une pièce habitée; sachant que le nombre moyen des locaux occupés par un ménage pour est de 3#177;2 locaux. La promiscuité continue à affecter les citadins de Kamalondo ; ils acceptent de vivre pour la plupart dans ces conditions faute de moyen, accusant ainsi la pauvreté, ignorant que la promiscuité favorise la transmission très rapide de beaucoup de maladies infectieuses et les accidents domestiques ; d'où, un cercle vicieux auto renforçant.

Par rapport à l'attitude face au changement de la qualité de l'eau de robinet dans la commune, les attitudes des habitants divergent ; car presque une personne sur trois répondants (33,8%) préfère la traiter au chlore avant tout usage ; 29,7% d'habitants optent pour l'ébullition de l'eau de boisson et une personne sur 6 (15,4%) ne trouvant aucun inconvénient secondaire la consommation de l'eau contaminée, juge utile de la consommer dans son état naturel. Et une personne sur cinq (21%) ont prétendu s'approvisionner ailleurs en eau de robinet, qu'elle fournit au ménage sans une seule méthode de traitement. Nous avons compris que plus de la moitié des ménages de Kamalondo songe à traiter l'eau de boisson et qu'environ un ménage sur trois préfère consommer l'eau telle que fournie par la société de distribution de l'eau (REGIDESO). Cette portion de la population accorde une valeur moindre aux conseils et aux conséquences remarquables des épidémies des maladies des mains sales découlant de l'insalubrité de l'eau ingérée.

Dans les situations actuelles de fonctionnement du réseau d'approvisionnement en eau potable dans la commune Kamalondo, les interruptions de fourniture sont aussi fréquentes ; la population se voit de temps à autre dans l'obligation de s'approvisionner en eau de robinet en dehors des endroits rapprochés. Une personne seulement sur trois (32,8%) accède à l'eau à moins de quinze minutes de marche à pieds et deux personnes sur trois soit 67,2% des habitants la cherchent à plus de quinze minutes de marche. Cependant, l'enquête MICS2 a évalué la situation de l'eau sur toute l'étendue de la RD Congo en l'an 2001, un congolais sur cinq (22%) avait un accès facile à l'eau potable, c'est-à-dire sur place ou dans les 15 minutes. Le nombre de ceux qui accèdent à l'eau potable représente à ce jour moins de la moitié de la population de Kamalondo, qui jadis était complètement couverte par un bon réseau d'approvisionnement en eau. Or, selon l'Organisation mondiale de la santé, un logement convenable, mises à part les qualités citées entre les lignes introductives qu'il doit offrir, il devra aussi être équipé des infrastructures de base telles qu'adduction d'eau, assainissement, collecte des déchets, se situer dans un environnement de qualité convenable sur les plans écologique et sanitaire, (WHO-EURO, 2004).

Du point de vue de la stagnation des eaux au sein des parcelles d'habitation ou dans les parages constituant une insalubrité tant pour les ménages que pour les quartiers entiers de Kamalondo ; d'après notre enquête, un peu plus d'une personne sur deux (52%) préfère les déverser dans les canalisations le long de la route sans se préoccuper de leur écoulement et seuls près d'un habitant sur six (16,7%) opte pour l'évacuation des eaux vers les canalisations appropriées et se préoccupe de toute stagnation. Signalons en plus que 5% des personnes interrogées à propos dans cette commune trouvent normal que l'eau usée stagne et forme des flaques permanentes dans leurs parcelles. Et près du quart des habitants (23,8%) jugent bon de se débarrasser des eaux en les déversant sur la rue. A cet effet, il se dégage un écart de connaissances et/ou celui de la conscience au sein de la population qui, apparemment reste non impliquée dans le processus de gestion des ordures ménagères, les eaux usées et des excrétas dans la commune. Cependant, selon Alassane Amadou Djigo au Sénégal, les ménages ont eu à se prononcer sur les critères, auxquels ils ont été soumis. Les désagréments que causent les eaux usées non traitées sur l'environnement, la santé et le patrimoine urbain sont tels que 54% des ménages interrogés sont d'accord pour acquérir des systèmes d'évacuation et de traitement des eaux usées s'il est prouvé que ceux-ci sont plus adaptés.

L'efficacité et la pérennité des systèmes d'assainissement nécessitent l'adhésion et

l'implication des ménages, mais de tous les acteurs gravitant autour de l'amélioration du cadre de vie des populations. Ainsi, la participation de ces acteurs est plus que nécessaire à toutes les phases des projets d'assainissement des eaux usées. Leur volonté à collaborer doit être réelle et mesurable. Prônant la gestion participative des eaux usées, les ménages préconisent que soient revus, le mode d'exploitation et la forme d'organisation de la gestion des systèmes éventuels. Ils proposent à cet effet que la gestion et l'exploitation des nouveaux systèmes organisés, soit par l'Etat (76% des interviewés), soit par la commune (61% des questionnés), soit l'Organisation Non Gouvernementale exerçant dans le domaine (par 48% des chefs de ménages), soit aux associations de résidents dans chaque quartier (évoquées par 61% des ménages). Cependant, 88% des ménages interrogés affirment que la population doit être la tête de file quel que soit l'organisateur du système à réaliser (Alassane A, 2004).

Par rapport à la situation d'une poubelle contenant un mélange des déchets solides et liquides putrides au sein de parcelle ; l'attitude de près de trois quart des personnes interrogées à propos soit 72% de la population, pensent qu'il est insalubre de mélanger les déchets solides et liquides au point de laisser la poubelle  se remplir ou suinter dans la cour ; environ une personne sur cinq (21%) reconnaît qu'ils sont gênés par les odeurs et les mouches qui en découlent. Les attitudes des habitants semblent diverger dans ce sens que l'insalubrité n'est pas perçue comme une potentielle grande pourvoyeuse des problèmes de santé dans le ménage. Néanmoins, la majeure partie de la population possède une perception négative de l'attitude insalubre dans la commune de Kamalondo.

En ce qui concerne la gestion des excrétas dans la commune de Kamalondo, plus de quatre personnes interrogées sur cinq (86%) jugent la pratique de vidange manuelle de la fosse septique dangereuse pour la santé ; près de 3% des habitants s'estiment gênés seulement par les odeurs nauséabondes ; et un habitant sur dix (11%) pense s'en être déjà accoutumé et que les odeurs n'étaient que passagères. En plus, l'infrastructure urbanistique de base manque au point que l'exposition au risque de l'insalubrité semble positivement perçue par la population, peu avertie. Malgré tout, la population reste exposée à toute sortes de pollution comme l'ont noté Anthony J. et McMichael : les habitants sont à la merci de toutes sortes de sources de pollution, de l'absence de moyens d'assainissement (exposition aux excréments humains et eau impropre à la boisson) à l'exposition à des produits chimiques organiques synthétiques dangereux présents dans l'air, les aliments et l'eau.

Or, d'après l'OMS dans l'un de ses rapports de 2004 au sujet d'un habitat convenable, une gestion médiocre des excrétas et des déchets au sein de l'habitat reste l'un des critères rendant l'environnement mal sain et par conséquent, le logement est déclaré non convenable parce que peu favorable à la santé.

Et par rapport aux attitudes des répondants face à la situation du logement ne remplissant que très peu de critère d'un habitat favorable à la santé, nous avons observé que 42% de la population trouvent ce logement non sûr et dangereux pour la santé et les 30% pensent qu'il n'ya rien de dangereux, si ce ne sont que les moustiques contre les quels il convient de lutter en premier lieu. Si moins de la moitié de la population parvient à identifier les risques sanitaires attribuables à l'habitat insalubre, ce score nous paraît insuffisant et inquiétant du fait que dans une population dense comme celle de Kamalondo, le niveau de perception devrait être amélioré afin de prévenir l'éclosion des problèmes de santé. Et comme l'a rappelé Stéphane Zumsteeg, dans les résultats de son enquête en France, les gouvernants ont la grande part de responsabilité d'informer la population sur la santé et ses déterminants, normes sanitaires afin de réduire le risque.

Dans la commune Kamalondo, par rapport à cette situation d'insalubrité manifeste des installations hygiéniques au sein de la parcelle, les attitudes des personnes interrogées divergent : selon l'enquête, un habitant sur dix (11%) ne trouve pas la nécessité d'en parler, tellement que leurs logements connaissent régulièrement ce genre de problème ; environ un habitant sur trois (30%) propose la sensibilisation de tous les ménages occupant la parcelle pour que soient nettoyées les installations sanitaires dès qu'il y a de l'eau ; cependant presqu'un habitant sur deux (55%) déclare l'habitation entière malsaine et dangereuse pour la santé de tous les occupants de la parcelle ; et qu'il fallait nettoyer, désinfecter dans l'urgence et sensibiliser tous les utilisateurs.

Cependant, il reste fréquent de trouver dans cette commune une parcelle qui abrite facilement plusieurs ménages qui, à leur tour logent en moyenne 7#177;3 personnes. Dans chaque parcelle on ne trouve qu'une latrine avec fosse arabe destinée à l'usage de tous les occupants de la parcelle ; c'est ainsi que la latrine reste presque toujours mal propre, avec fosse engorgée. Et, le rapport du Bureau du Représentant de l'OMS pour le Congo Brazzaville observe en 2003, les mêmes problèmes que ceux soulevés par l'enquête de Kamalondo à ce sujet. Les résultats de notre enquête tels que présentés, démontrent que près de la moitié de la population mène jusqu'à ce jour une vie dans l'insalubrité sans en apercevoir un quelconque risque sanitaire.

Du point de vue intimité au sein de l'habitat dans cette partie de la ville de Lubumbashi, le logement fait que les habitants vivent confinés dans des locaux exigus, en moyenne 7#177;3 personnes par pièce dans cette commune. Nous observons qu'il y a plus de personnes nécessitant un logement que de maisons dans la commune. Considérant l'espace occupé par chaque individu dans le logement, le type de ménage et le type de relations existant entre ses membres, presque la totalité des répondants (96%) se sont déclarés gênés et se voient obligés d'user de quelques astuces pour la vie intime. Seuls 4% de la population disent ne pas se sentir gênés par le manque d'intimité au sein de l'habitat. La pudeur que toute personne est sensée avoir à partir d'un certain âge, pousse certains membres des ménages vivant dans la promiscuité à mal vivre ; car psychologiquement souffrant. Dans la plupart des logements de Kamalondo, l'intimité manque suite à la promiscuité le logement n'est pas convenable Un logement efficace doit protéger ses occupants tant sur le plan physique, mental ou psychologique que sociale. Ainsi, l'intimité au sein du logement doit être un acquis indiscutable, faute de quoi l'habitat devient dangereux pour le bien-être mental.

L'air que l'on doit respirer à l'intérieur d'un habitat doit être pur, ne contenant aucun polluant susceptible d'être à la base d'un problème de santé chez les occupants. Un habitant sur trois (33,8%) reconnaît qu'il y a risque sanitaire en faisant la cuisine dans la maison ou en fumant le tabac dans la maison et près de deux habitants sur trois (66 %) trouvent qu'il n'existe aucun danger pour la santé en produire la fumée ou tout autre gaz à l'intérieur du logement.

La présence d'un quelconque gaz à l'intérieur de l'habitat reste dangereuse pour la santé des habitants. Dans le cas de la commune Kamalondo, toute catégorie d'étude confondue, nous avons noté qu'il existe deux fois plus des personnes non informées sur l'importance de la pureté de l'air à l'intérieur de l'habitation. Par ailleurs, selon les résultats de l'enquête menée en France, Stéphane Zumsteeg trouve qu'en matière de l'information de la population sur différents risques sanitaires, le message doit être correctement et suffisamment donnée ; et elle doit prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %).

Les habitants de Kamalondo utilisent plusieurs et différentes méthodes pour parvenir à un entretien du logement. Nous avons observé que sur cent logements, quatre vingt neuf (88,5%) sont quotidiennement torchonnés et 6,4% rendent propres leurs logements par le balayage et 2,1% vivent dans des logements irrégulièrement entretenus. Ceci expliquerait la perception du risque sanitaire attribuable à l'habitation mal propre et l'importance de la salubrité à l'intérieur des habitations.

Dans la commune Kamalondo, la pratique de lavage des mains au savon est d'application dans environ neuf cas sur dix (91%) dans les ménages et dans près d'un cas sur dix (9%), Après avoir été à la toilette, avant et après toute manipulation des aliments, toute personne est dans l'obligation de laver les mains au savon. L'excellence constatée par rapport à cette pratique serait secondaire à la forte sensibilisation dernièrement faite lors de la dernière épidémie de choléra dans la ville. La population de Kamalondo est assez informée à propos de l'hygiène de mains.

Du point de vue aération des locaux à Kamalondo, quatre sur cinq ménages enquêtés (80%) ouvrent régulièrement les fenêtres de leurs maisons chaque fois qu'il fait jour, ce qui démontre le niveau de connaissance assez élevé en cette matière. En outre, près d'un ménage sur dix (9%) n'ouvre que la porte suite au blocage de toutes les fenêtres de l'habitation ; et environ 7% de ménages ne les ouvrent que quelques fois lors de l'entretien de la maison. Par cette analyse, nous avons trouvé que près d'un ménage sur cinq (20%) ne peut pas, pour des raisons évidentes, aérer son logement à Kamalondo. Partant, nous avons déduit que nombreux de répondants avaient l'information et aéraient leur logement et juste le quart des ménages en ont failli à cette pratique pour multiples raisons (la volonté, la capacité, l'habitude, inexistence de fenêtres,...).

Par rapport au résultat de notre enquête dans la commune Kamalondo sur le drainage des égouts, plus de trois quart de personnes interrogées (85%) ont toujours débouché les caniveaux sur leur rue ou avenue, afin d'éviter toute stagnation des eaux devant leurs parcelles. En outre, près de 12 % des ménages laissent traîner les eaux devant chez soi ; parce qu'estimant cette tache propre à l'Etat, si pas celle du propriétaire de la maison. Partant, nous constatons que dans environ 15% des ménages de Kamalondo, la notion de gestion correcte des déchets demeure peu non comprise. Les égouts sont drainés à travers le système de canalisation à ciel ouvert longeant les rues et les avenues de cette commune pour faciliter l'écoulement des eaux et ordures ménagères. La plupart des habitants de Kamalondo présente une bonne pratique face à la perturbation de l'écoulement des égouts. Or, une information suffisante et une implication du ménage dans la gestion des différents types de déchets produits par la communauté seraient bénéfique et salutaire pour tous (Alassane A, 2004). Un obstacle comportemental reste à signaler, le fait que les ménages considèrent souvent l'amélioration de l'assainissement comme une commodité personnelle accompagnée de bienfaits personnels plutôt que comme une responsabilité publique peut expliquer que le développement de stratégies nationales soit moins perçu comme un impératif politique (anonyme, 2006).

Dans la commune Kamalondo, la population se sent parfois gênée par la présence de certains animaux et insectes nuisibles dans leur logement. Ainsi, une personne sur dix (10,3%) prétend lutter contre ces vecteurs en évitant toute sorte d'encombrement à l'intérieur de l'habitation, l'humidité, les rats et insectes au sein de l'habitation ; une personne sur trois (35,2%) utilisent exclusivement au moins une méthode de lutte contre les insectes nuisibles et près de deux habitants sur cinq (39,2%) utilisent exclusivement une méthode de lutte contre les rats. De ce fait, nous avons observé que nombreuses de maisons d'habitation de Kamalondo paraissent moins sûrs et peu sécurisants pour la santé dans ce sens que la plupart des maisons ne protègent pas leurs occupants contre les différents vecteurs susceptibles de générer la souffrance et en majorité les habitants Kamalondo, ignore la méthode de lutte contre un logement insalubre, surtout en rapport avec la lutte contre les vecteurs. Notons par la suite que, près de trois logements sur cinq (57,7%) disposent d'un plafond et d'un pavement qui constituent l'un des modes de protection de ses occupants contre la chaleur et le froid. Par contre, près d'un ménage sur quatre (24%) occupe un logement non plafonné ni pavé ; ainsi face aux intempéries ces ménages se disent incapables de se protéger. Près d'un ménage sur deux (49,3%) parmi eux accuse la pauvreté et 3,5% du total attribuent cette insuffisance à l'Etat qui, selon eux, doit loger correctement la population dont il est responsable. En effet, si près de la moitié des logements ne remplissent pas le peu de conditions de sécurité et que les ménages les occupent sans s'en plaindre, ceci est l'expression de leur faible niveau d'identification du risque sanitaire au sein de l'habitat.

De part l'enquête, nous avons constaté qu'environ deux sur cinq habitants de Kamalondo (41%) reconnaissent vivre dans la promiscuité suite à la pauvreté. Ils ont la volonté d'augmenter l'espace du cadre de vie pour chaque membre du ménage, mais le pouvoir financier en réduit la capacité. Environ un sur quatre habitants de Kamalondo (23%) se déclare déjà habitué à vivre encombré dans son logement et qu'aucun risque sanitaire ne guettait le ménage. Et un sur cinq répondants (21%) se dit ignorant des conséquences attribuables au surpeuplement du logement. C'est ainsi que l'Organisation mondiale de la santé, dans l'un de ses rapports de l'an 2002 plaide en disant : pour protéger les gens et les aider à se protéger eux-mêmes, les gouvernements doivent pouvoir évaluer les risques et choisir les interventions les plus rentables et les plus abordables financièrement permettant d'éviter leur survenue.

D'après les données à notre portée, sept personnes sur dix habitants de Kamalondo (70%) utilisent les latrines comme douche. Si 23% des ménages disposent et utilisent de douches, 1% de la population se lave dehors dans l'obscurité et 4% des habitants se lavent dans leurs chambres. La réduction sensible de l'espace due à l'accroissement démographique contraint les ménages de vivre nombreux dans une même parcelle.

Cette situation semble expliquer le remplissage rapide des trous faisant office de fosses septiques dans la commune Kamalondo. Car, comme il faut que chaque habitant de la parcelle prenne son bain au WC, les eaux qui en viennent comblent très vite les fosses que l'on ne sait pas régulièrement et convenablement faire vidanger et par conséquent, le trop plein de la fosse fera qu'un canal spontané ou provoqué se crée, désengorgeant par ce fait la fosse ; mais le canal drainant les eaux et excrétas débouche sur le réseau de la canalisation publique le long de la route, d'où la pollution généralisée. Et les conséquences secondaires au manque de respect envers les normes de salubrité tant de l'habitat que de l'environnement restent permanemment présentes dans le milieu. Il y a bien sûr une forte densité démographique dans la commune comme dans tout autre milieu urbain et péri urbain ; cependant le constat est que les infrastructures urbanistiques de base ne suivent pas. Les ménages de Kamalondo vivent logés, mais, pas comme le recommande la déclaration d'Habitat, Istanbul (1996). Selon cette déclaration, un habitat favorable à la santé est un habitat qui assure les circonstances nécessaires et suffisantes à la santé physique, mentale et sociale, à la sécurité, à l'hygiène, au confort et à l'intimité (...).

Après analyse des données de l'enquête, le constat est qu'un peu plus de la moitié des ménages de Kamalondo (51,5%) n'élèvent pas d'animaux domestiques et de volailles. Par contre près d'un ménage sur quatre (24,4%) pratique l'élevage à l'intérieur de la maison d'habitation et presque la même proportion de ménages (24,1%) loge leurs bêtes en dehors de locaux occupés par le ménage.

Recherchant les raisons du logement des bêtes à l'intérieur des maisons abritant les humains, nous avons observé que deux sur cinq ménages éleveurs (41,1%) s'en disent habitués et que cette façon d'élever était une pratique traditionnelle qu'ils ne pouvaient abandonner. Et à peine un sur quatre ménages éleveurs (34,7%) affirme craindre le vol de leurs bêtes et 5,3% accusent l'ignorance du risque sanitaire qui serait dû à ce genre des pratiques. Le reste des ménages éleveurs se plaignent du manque d'espace qu'ils accusent de les entrainer dans ce mode de vie. Un ménage sur quatre élève dans la maison et avance des arguments prouvant l'ignorance d'un quelconque risque sanitaire ; l'éducation pour la santé reste nécessaire afin de faire maintenir la santé de la population.

Du point de vue sensibilisation de la communauté, en considérant les résultats de notre enquête, près de la moitié des ménages (42%) reconnaissent l'existence des comités chargés de l'assainissement du milieu fonctionnels dans la commune et environ trois ménages sur cinq (58%) n'en ont jamais entendu parler.

Cependant, près de 85% de la population de la même commune reconnaissent la diffusion des messages sur la salubrité de l'environnement vulgarisés par les dirigeants tant de la province, la ville que de la commune, surtout par voies médiatiques. Et seuls 15% de la population déclarent n'avoir jamais suivi une sensibilisation sous quelle que forme que ce soit.

Comme le rappelle Stéphane Zumsteeg, l'information sur le risque sanitaire ciblant la population doit prioritairement émaner des pouvoirs publics (41%) et, dans une moindre mesure, des médias (25 %). L'information des masses populaires sur les risques sanitaires reste l'une de majeures responsabilités des gouvernements.

En ce qui concerne la gêne face aux bruits extérieurs ; ils représentent l'une des menaces de la quiétude de plusieurs habitants de la commune Kamalondo. Six sur dix habitants (60,8%) se sentent gênés par les bruits générés en dehors de chez soi et près de deux personnes sur cinq (39,2%) ne s'en plaignent jamais. A cet effet, il reste utile d'avertir les habitants de Kamalondo au sujet de l'importance du sommeil dans la vie des humains. Comme l'a noté Evans, il existe une symptomatologie et différents comportements pouvant être associées à des mauvaises conditions d'habitat. Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépression, et même des conduites agressives (violence, vandalisme), l'altération des facultés d'attention, à l'école, chez les enfants, Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions d'habitat peuvent aggraver les pathologies psychiatriques préexistantes. Certes, en rapport avec le bruit gênant le sommeil, les auteurs comme Billard en 1993, Peter et al. en 1995, Fischer et al. en 2001, illustrent la valeur du sommeil assez clairement : le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par le bruit. Les perturbations aiguës du sommeil affectent l'état général de l'individu et, avec une latence propre à chacun, affectent aussi ses performances qualitatives et quantitatives. Plus de 10% des adultes européens souffrent de troubles chroniques du sommeil nécessitant un traitement, et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes de sommeil ou des troubles occasionnels la nuit.

En outre, à la question de savoir comment ceux qui se disent gênés s'en protègent : environ deux sur cinq personnes (36,7%) avouent s'en être déjà habituées ; un peu plus d'une personne sur quatre (27,8%) disent qu'il leur est impossible de se protéger contre les bruits. Cependant, presque 23% de la population gênée préfèrent retourner tard à domicile et 10% s'enferment afin d'échapper aux bruits extérieurs. Le risque que représentent les bruits sur la santé du ménage est grand, mais il demeure minimisé grâce à l'ignorance des conséquences ; il revient aux dirigeants actuels de sensibiliser la population ad hoc.

Nous référant au tableau XXV, relatif à une association entre la connaissance du risque sanitaire et le niveau d'étude des répondants (p value = 0,0013) ; ceci exprime une dépendance très significative entre le niveau de connaissance du risque sanitaire et le niveau d'étude des répondants. Cependant, selon l'OMS, la manière dont l'Homme perçoit les risques et y réagit est conditionnée par son expérience et par les informations et valeurs émanant de sources telles que la famille, la société et les instances dirigeantes. C'est un apprentissage qui commence dans l'enfance, lorsque l'on apprend aux enfants à ne pas jouer avec le feu, et qui est constamment réactualisé à l'âge adulte. L'obligation de réduire les risques autant que possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois aux individus, à l'ensemble de la population et aux gouvernements (Rodgers A, Vaughan P, 2002).

Comme le reprend le tableau XXVI, relatif à l'association entre le lieu d'élevage des bêtes et le niveau d'étude ; si nous considérons le rapport existant entre le niveau d'étude des personnes interrogées et les lieux de logement des animaux domestiques qu'ils élèvent ; il ressort qu'un lien de dépendance très significatif existe entre les deux variables dans la mesure où le p value égale à 0,0007; ce qui veut dire que le lieu de logement des animaux domestiques est très dépendant du niveau d'instruction du ménage. En outre, quand nous d'associons les variables telles que reprises dans le tableau XXVII, relatif aux lieux de prise de bain en fonction du niveau d'étude des répondants Nous avons constaté que sur 390 interviewés toutes catégories confondues ; si seuls 90 parmi eux prennent le bain dans une douche conçue en tant que telle; 271 le font à partir de leurs latrines. Le croisement de ces deux variables démontre que le p valu est de 0,000000. Ceci est l'expression de l'existence d'une association très significative entre l'endroit de prise de bain à Kamalondo et le niveau d'étude des répondants. Autrement dit : le lieu où l'individu prend son bain est de très loin dépendant de son niveau d'instruction.

Par rapport à l'attitude face à la pollution de l'air en fonction du niveau d'étude, l'information fait défaut chez beaucoup de gens habitant Kamalondo. Car si nous considérons les données telles que présentées dans le tableau XXVIII, relatif à la production de toute sorte de gaz (polluants) à l'intérieur de l'habitation et le niveau d'étude des habitants de cette commune ; le p value égale 0,0009. L'association existant entre les deux variables croisées est également très significative ; ce qui traduit l'existence d'un rapport de dépendance entre le niveau d'étude et l'attitude face à la pollution de l'air à l'intérieur du logement. Même par rapport à l'attitude face au changement de la qualité de l'eau en fonction du niveau d'étude des répondants, c'est comme le rappelle le tableau XXIX ; le p value est à 0,0000. L'association existante est très hautement significative ce qui voudrait dire que le comportement face à l'eau de boisson mal propre est aussi fonction du niveau d'étude des habitants. Donc, le niveau d'instruction a de l'influence sur le comportement de la population. Par rapport à l'attitude face aux bruits extérieurs au sein de l'habitat par niveau d'étude ; le tableau XXX, ci-dessus nous ressort des données telles que le p value est égal à 0,0756. Il ressort qu'il n'y a pas d'association entre les deux variables couplées ; ce que veut dire que le comportement face aux bruits ne dépend pas du niveau d'étude de l'individu.

Et le croisement entre le sentiment de protection assurée par le logement au niveau d'étude des répondants, comme repris par le tableau XXXI ; le p value étant égal à 0,0000. Le sentiment de protection au sein de l'habitat est de très hautement dépendant de son niveau d'instruction.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Etant donné les conditions de vie des populations urbaines Africaines qui, idéalement requièrent le confort, la sécurité, la diversité ; la santé des habitants de la commune de Kamalondo est par contre doublement menacée par les risques infectieux et les risques physiques et chimiques associée entre autre à l'habitat insalubre, aux dangers liés à la circulation, à la violence sociale, etc.

La déclaration d'Habitat, Istanbul définit les caractéristiques d'un logement convenable, qui sont conformes à ce que devrait être un habitat favorable à la santé. Cependant, un grand écart se dégage entre la situation vécue au sein de l'habitat de Kamalondo et l'idéal prôné par l'OMS. Kamalondo est l'une des contrées les plus insalubres de la ville de Lubumbashi et où la population n'accède pas à l'information correcte, suffisante et impeccablement transmise par les instances autorisées et ceci en dépit de la distance qui la sépare du centre ville. Le manque et/ou la dégradation de l'infrastructure urbanistique de base de la commune et sa densité démographique favorisent par la promiscuité au sein du logement, l'augmentation de la production de différents types de déchets généralement mal gérés, le manque d'intimité, ... l'exposition à divers risques sanitaires que la population elle-même ignore parce que dépourvue de l'information sur les dangers éventuels inhérents à l'insalubrité de l'habitat et de l'environnement.

Eu égard à ce qui précède, la principale leçon que nous pouvons tirer de cette enquête est que l'information relative aux risques sanitaires attribuables à l'insalubrité de l'habitat ne circule pas convenablement entre l'émetteur (pouvoirs publics, les médias, ...) et le récepteur (la population).

Pour la santé de tous, les dirigeants actuels devront d'abord, prendre l'engagement de fournir une information correcte, suffisante et adaptée à la population de responsabilité, en usant des canaux appropriés pour la transmission du message au sujet des risques sanitaires au sein de l'habitat.

En suite, ils doivent opter pour une politique intégrant le ménage dans le maintien des conditions de salubrité et dans la gestion des déchets produits.

En fin, il revient aux dirigeants d'appliquer une politique visant la mise en oeuvre d'un programme social qui vise le développement des investissements sociaux commençant prioritairement par le secteur de l'habitat, favorable à la promotion de la santé et à l'épanouissement de la communauté.

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TABLE DES MATIERES

RESUME 1

CHAPITRE I. INTRODUCTION 2

I.1. DESCRIPTION DE L'ETUDE 2

I.1.2. Revue de la littérature 6

I.1.3 Objectifs 10

CHAPITRE II. CONCEPTION ET MÉTHODES 11

II.1. Types d'étude 11

II.2. Sites d'enquêtes, Population et critères d'inclusion. 11

II.3. Taille de l'échantillon 12

II.4. Méthode d'échantillonnage 12

II.5. Méthode de collecte des données 13

II.6. Gestion des données et analyses statistiques 13

CHAPITRE III. LES RESULTATS 16

III.1. REPARTITION DES PARCELLES 16

III.2. LE GENRE DES PERSONNES INTERROGEES 16

III.2. LES STATUTS DES INTEVIEWES PAR RAPPORT AUX 16

III.3. LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES 17

III.4. L'ANCIENNETE DES M2NAGES DANS LES QUARTIERS 17

III.5. LA TAILLE DE MENAGE 18

III.6. LE GENRE DES CHEFS DES MENAGES 18

III.7. LE STATUT MATRIMONIAL DES CHEFS DES MENAGES 19

III.8. LA PROFESSION DE CHEFS DES MENAGES 19

III.9. LE STATUT PAR RAPPORT AU LOGEMENT 20

III.10. LE NOMBRE DE PIECES OCCUPEES POUR LE LOGEMENT 20

III.11. LE NOMBRE DE PERSONNES PAR PIECE DANS LE LOGEMENT 20

III.12. LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DES REPONDANTS 21

III.13. LES CONSEQUENCES DE L'INSALUBRITE CONNUES AU SEIN DU LOGEMENT / QUARTIER INSALUBRE 21

III.14. LA MENACE ESTIMEE DANS LE LOGEMENT 22

III.15. LES ATTITUDES FACE A L'INSALUBRITE 22

III.16. ATTITUDES FACE AU CHANGEMENT QUALITATIVE DE L'EAU POTABLE ................................................................................................ 23

III.17. ATTITUDES FACE A L'INTERRUPTION D'EAU DU ROBINET 23

III.18. ACCES A L'EAU POTABLE DANS LA COMMUNE DE KAMALONDO 24

III.19. ATTITUDES FACE A LA STAGNATION DES EAUX USEES OU NON DANS UNE PARCELLE 24

III.20. ATTITUDES FACE A UNE POUBELLE PLEINE SOINTANTE DANS UNE PARCELLE. 24

III.21. ATTITUDES FACE A LA VIDANGE MANUELLE DE LA FOSSE SEPTIQUE. 25

III.22. ATTITUDES FACE AU LOGEMENT INSALUBRE 25

III.23. ATTITUDES FACE AUX INSTALLATIONS HYGIENIQUES INSALUBRES. 25

III.24. ATTITUDES FACE AU MANQUE D'INTIMITE DANS L'HABITAT 26

III.25. ATTITUDES FACE A LA QUALITE DE L'AIR INTERIEUR 26

III.26. MODES D'ENTRETIEN DU LOGEMENT 27

III.26. LA PRATIQUE DE L'HYGIENE DES MAINS 27

III.27. PRATIQUE D'AERATION DU LOGEMENT 28

III.28. ATTITUDES FACE A UN CANIVEAU DE DRAINAGE DES 28

EAUX BOUCHE 28

III.29. PRATIQUES DE LUTTE CONTRE LES ANIMAUX ET INSECTES NUISIBLES AU SEIN DE L'HABITAT 29

III.30. MODES DE PROTECTION UTILISEE CONTRE LES INTEMPERIES 29

III.31. LES RAISONS DU MANQUE DE PROTECTION CONTRE LES INTEMPERIES 29

III.32. LES RAISONS DE VIE DE PROMISCUITE DANS LE LOGEMENT 30

III.33. LE LIEU DE PRISE DE BAIN 30

III.34. LOGEMENT DES ANIMAUX DOMESTIQUES 30

III.35. RAISONS DE LOGEMENT DES ANIMAUX ET VOLAILLES DANS LA MAISON ................................................................................................ 31

III.36. LE COMITE CHARGE DE L'ASSAINISSEMENT 31

III.37. DIFFUSION DES MESSAGES SUR L'ASSAINISSEMENT 31

III.38. ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS A L'HABITAT 32

III.39. MODES DE PROTECTION CONTRE LES BRUITS EXTERIEURS 32

III.40. ASSOCIATION ENTRE LA CONNAISSANCE DU RISQUE SANITAIRE ET LE NIVEAU D'ETUDE DU REPONDANT. 32

III.41. ASSOCIATION ENTRE LOGEMENT DE L'ELEVAGE ET LE NIVEAU D'ETUDE DES INTERVIEWES. 33

III.42. ASSOCIATION ENTRE LE LIEU DE PRISE DE BAIN ET LE NIVEAU D'ETUDE 34

III.43. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE A LA POLLUTION DE L'AIR INTERIEUR ET LE NIVEAU D'ETUDE 34

III.44. ASSOCIATION ENTRE L'ATTITUDE FACE AU CHANGEMENT DE LA QUALITE DE L'EAU DE ROBINET ET LE NIVEAU D'ETUDE 35

III.45. ASSOCIATION ENTRE LES MENACES ESTIMEES AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE 35

III.46. ASSOCIATION ENTRE LES ATTITUDES FACE AUX BRUITS EXTERIEURS AU SEIN DE L'HABITAT ET LE NIVEAU D'ETUDE 36

III.47. ASSOCIATION ENTRE LE NOMBRE D'HABITANTS AVEC SENTIMENT DE PROTECTION AU SEIN DU LOGEMENT ET LEUR NIVEAU D'ETUDE. 37

CHAPITRE IV : DISCUSSION ET COMMENTAIRES 38

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 55

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 57

TABLE DES MATIERES 61






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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King