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Etude de l'Impact socio-économique des microcrédits octroyés aux PVVIH et OEV de la ville de Bukavu dans le cadre du projet AMITIE CRS-USAID

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par Bernadette FURAHA BALANGALIZA
Université du CEPROMAD Extension de Bukavu - Diplôme de Graduat en Management et Sciences Economique 2007
  

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2.1.2.2. Impacts sociaux

Dans les secteurs sociaux, les répercussions générales de la crise sont très graves.

L'environnement en RDC se caractérise par une absence virtuelle d'investissement et par d'énormes difficultés à obtenir un régime alimentaire équilibré, des soins de santé de base, une éducation, une eau potable et un logement décent. Tout ceci constitue un terrain extrêmement fertile pour des épidémies comme celle du VIH/SIDA et pour la propagation des infections opportunistes. Les coûts du VIH/SIDA s'étendent à toute la société étant donné que la majorité des victimes de cette épidémie laisse en moyenne 4 à 6 enfants derrière elle en moyenne en RDC. Ces enfants sont pour la plupart mal-nourris, non éduqués, formant ainsi un capital humain très faible pour la future génération. Par ailleurs, la maladie touche toutes les couches de la population, et décime des catégories dont la fonction sociale est d'une importance particulière tels que les professeurs ou les personnels médicaux.

Le VIH/SIDA oeuvre contre l'accumulation du capital humain futur puisque les décès humains prématurés ont tendance à augmenter le nombre d'orphelins qui sont moins susceptibles de développer pleinement leur capacité intellectuelle et physique. Le choc émotionnel suscité par la perte des parents, difficile à mesurer et à quantifier, contribue très certainement aussi à réduire les chances des enfants orphelins du sida. En RDC, on estime qu'il y a aujourd'hui plus 5 millions d'orphelins du sida. En ce qui concerne les coûts directs seuls évalués à $ 225 par cas de VIH/SIDA en 1990 à Kinshasa (Bertozzi et Coll), les dépenses supportées par les familles, les communautés et le pays pour les soins se chiffrent chaque année entre $90 millions et $125 millions, et davantage si on prend en compte la thérapie anti-rétrovirale.

Corrélation entre le VIH/SIDA et la pauvreté

S I D A

- 50% dépenses d'éducation

- 41 % consommation alimentaire

Aggrave pauvreté

des ménages

(Une malade dans une famille) X 4 dépenses de Santé Accélère la propagation

du VIH

Pauvreté

Source : ONUSIDA : Equipe Interpays pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Juin 2002

2.1.2.3. Impacts économiques

Le VIH/SIDA affecte l'économie en désorganisant le processus d'accumulation humain. Le VIH/SIDA affecte aussi bien la quantité que la qualité de la main d'oeuvre du pays. En premier lieu, une plus forte mortalité et une plus grande morbidité affectent négativement la quantité et la productivité de la main d'oeuvre actuelle. Les décès prématurés représentent non seulement des pertes au niveau du facteur productif mais aussi des pertes en termes de connaissances et d'expériences au niveau de cette main d'oeuvre. Un plus fort taux de morbidité peut également réduire la productivité de la main d'oeuvre, par exemple en raison de l'absentéisme (baisse de la production) et des dépenses de santé plus élevées.

Le VIH/SIDA a un impact néfaste sur la survie des entreprises en raison de la non-disponibilité (due à l'absentéisme) et de la perte définitive de main d'oeuvre qualifiée et expérimentée que cette maladie occasionne. Une étude menée au niveau des entreprises et ayant porté sur 48 unités de productions congolaises indique clairement les pertes de productivité dues à la maladie, à la morbidité, à l'absentéisme et aux décès. La plupart des malades accusent une absence allant de 1 à 6 mois. De même, les frais médicaux occasionnés par le développement de maladies opportunistes et la prise en charge des frais d'enterrement représentent un lourd fardeau pour les entreprises.

En outre, l'étude montre que les compagnies qui ne fournissent pas d'assistance médicale ont vu environ 70 pour cent de leurs travailleurs infectés mourir ces 5 dernières années.

A titre d'exemple, au Kasaï Oriental, alors que le taux de contamination dans les entreprises est faible, presque 80 pour cent des personnes atteintes par le virus sont décédées durant les 5 dernières années. Dans les entreprise du Bas-Congo, 54 pour cent des personnes contaminées sont mortes depuis 1999. A l'inverse, l'enquête montre que la politique de prise en charge médicale spécifique et systématique des personnes contaminées par le VIH/SIDA est payante. Au Katanga, alors que le taux des personnes

contaminées est 3 fois plus élevé que dans le Kasaï Oriental, le taux de décès est trois fois moindre grâce à une politique de prise en charge spécifique.

En moyenne, les entreprises ont dépensé $6 397 par agent décédé alors qu'une prise en charge médicale appropriée d'une personne contaminée par le VIH/SIDA coûte entre $975 et $2 360 par an. La politique de prise en charge spécifique permet d'éviter les coûts brusques provoqués par un décès et de préparer le remplacement des agents de manière graduelle.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry