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La pauvreté au Sénégal

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par Adama KHAYA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrîse analyse et politiques économiques 2004
  

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Chapitre I : la dimension de la pauvreté

Section 1 : Diagnostic de général de la pauvreté

A : Définition du concept

La pauvreté est un phénomène multidimensionnel. Plusieurs définitions et approches existent pour la cerner. En particulier, l'on distingue les approches fondées sur le bien être, les besoins de base et les capacités.

La mesure de l'incidence de la profondeur et de la sévérité de la pauvreté nécessite la résolution des deux questions fondamentales que sont l'identification des individus pauvres et la construction d'indicateurs pertinents sur la base des informations disponibles. Dans la pratique, deux approches sont généralement utilisées : l'une dite objective et l'autre subjective.

L'approche objective s'appuie sur une information quantitative résumée à travers un indicateur monétaire ou non monétaire. Une ligne de pauvreté est alors définie comme un seuil en deçà duquel le ménage (ou l'individu) est considéré comme pauvre (ESAM I, 1994).

L'approche subjective est basée sur la perception par les populations de leurs conditions d'existence. Les populations s'auto désignent pauvres ou non pauvres selon des critères qui leur sont propres. A cet égard, un proverbe africain définit la pauvreté comme « l'absence d'avoir, de savoir et de pouvoir ». Cette perception de la culture renvoie à la nature des formes d'organisation sociale et politique des communications locales et aux stratégies sous-jacentes. Ainsi, importe-t-il d'investir dans la culture qui détermine la manière de vivre et de combattre la pauvreté. L'analyse de la perception de la pauvreté au Sénégal qui se lit à travers les langues nationales peut s'articuler autour de quelques indicateurs dont les plus saillants se retrouvent dans la définition suivante : « est pauvre celui qui n'a rien, qui ne peut régler ses besoins sociaux primaires, qui vit sans accès à des opportunités ». Ce type extrême de la pauvreté est généralement appelé « ndool » (wolof), « baasdo » (pulaar), « seetan » (bambara) etc.

Le pauvre vit dans un dénouement total économique et social, il est sans soutien et ne compte que sur l'aide que lui apporte son entourage pour survivre. Il est souvent qualifié de déclassé social et plongé dans un état de misère quasi-permanent. Son trait dominant est qu'il s'auto exclue lui-même du tissu social.

Les ménages pauvres disposent de sources de revenus assez précaires qui ne permettent pas de couvrir entièrement les besoins en alimentation. Pour expliquer la pauvreté, les populations évoquent les responsabilités individuelles exprimées à travers le proverbe : « le paresseux est responsable de son état d'indigence » mais aussi pour le manque de relations sociales. Le tissu relationnel est ici une référence centrale. Plus on élargit l'horizon de ses relations familiales, confrériques, ethniques etc, plus ont fait face à la pauvreté, au dénuement, à la vulnérabilité.

Nous allons maintenant nous focaliser sur les aspects de manifestations de la pauvreté avant d'attaquer ses caractéristiques pour terminer sur le point de rupture.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault