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La pauvreté au Sénégal

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par Adama KHAYA
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maitrîse analyse et politiques économiques 2004
  

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C- La décentralisation locale

Le processus de la décentralisation a enregistré des avancées significatives depuis 1996 avec l'érection de la région et collectivité locale et le transfert de certaines compétences. Toutes les collectivités locales rencontrent de nombreuses difficultés, notamment dans les domaines des moyens budgétaires et financiers, des capacités des ressources humaines locales, le manque de synergie dans les instruments de planification et de gestion.

Pour renforcer la décentralisation et le développement local en vue de rendre plus efficace la lutte contre la pauvreté, l'Etat s'attachera à poursuivre les actions et réformes en cours. Il s'agira de :

o améliorer le cadre institutionnel et organisationnel en vue d'améliorer le développement local.

o renforcer les capacités des collectivités locales avec l'amélioration des moyens humains.

o accroître les ressources et poursuivre les réformes budgétaires et financières des collectivités locales en vue d'assurer le financement des infrastructures et des équipements.

Pour assurer la coordination des interventions en faveur des collectivités locales, le gouvernement d'appuiera sur le Programme National de Développement Local (PNDL) qui sera le principal instrument de mise en oeuvre de la stratégie de réduction de la pauvreté au niveau décentralisé.

D- Le développement des pôles secondaires

Le taux d'urbanisation du Sénégal se situe à 41,5% avec plus de la moitié des citadins (54,0%) vivant dans l'agglomération urbaine de Dakar. Cette forte concentration de la population s'explique par la persistance de la migration dans la capitale car six migrants sur dix habitent la capitale. En effet, sur les 2.333.420 habitants de la capitale, 877.330, soit 37,6% se sont installés à Dakar depuis au moins un an (ESAM2). Toutefois, contrairement à une idée reçue, ce n'est pas l'exode rural qui alimente la capitale nationale mais plutôt la migration d'origine urbaine, c'est-à-dire en provenance des communes de l'intérieur du pays. En effet, l'enquête 1-2-3 (septembre 2002) a montré que la capitale sénégalaise est caractérisée par une forte migration dénommée « migration durée de vie » qui touche plus les hommes que les femmes. Ainsi, plus d'un dakarois sur quatre est né hors agglomération. Parmi ces migrants, prés de six sur dix sont originaires d'une capitale régionale, d'un chef lieu de département ou d'une autre commune et un sur dix vivent de l'étranger. Selon la même source, les motifs de migration, les plus fréquemment évoqués sont :

le renforcement familial

la recherche d'emploi

la poursuite des études et la formation.

Ces raisons de migrer s'expliquent par la concentration des opportunités d'emploi et de formation à Dakar par rapport aux villes secondaires qui ne disposent pas d'infrastructures nécessaire pour offrir les services de qualité et le cadre de vie attractive. En effet, le tiers Ouest du pays et en particulier l'axe Dakar-Thiès continue de concentrer l'essentiel des biens de production d'importance et des facteurs de promotion sociale et économique des populations.

En 1997, cet axe a accueilli 89% du volume d'investissement et 81,4% des emplois privés. Les contraintes des autres villes se caractérisent par leur faible niveau d'urbanisation et une pauvreté notoire en activités économiques urbaines. Il s'y ajoute des problèmes de logements décents et d'environnement, qui offrent un cadre de vie qui ne répond pas aux exigences d'une ville fonctionnelle du point de vue spatiale et moderne dans son urbanisation.

La poursuite de cette dynamique risque de renforcer la pauvreté urbaine à Dakar, les problèmes d'habitat, de mobilité urbaine, de chômage urbain et d'intégration sociale. Pour renverser cette tendance, le gouvernement compte mettre en oeuvre une stratégie volontariste de promotion des villes secondaires et des capitales régionales pour en faire des pôles de développement.

Dans le sens de la redynamisation des espaces et des économies rurales, la création de villes secondaires stratégiques et l'équipement des villages centres constituent des actions importantes pour accroître les possibilités de valorisation des produits en provenance de ces espaces et garantir l'accès aux services sociaux de base et une urbanisation de qualité. Ainsi, les objectifs poursuivis visent à assurer un développement harmonieux, par la promotion du développement à la base et inversant les tendances actuelles de concentration des équipements et des activités vers la frange Ouest du pays.

De manière plus spécifique, la stratégie de développement des villes secondaires vise entre autres, à renforcer les infrastructures de soutien, de promouvoir des territoires compétitifs, favoriser une meilleure répartition des villes, renforcer le réseau de villes existant dans l'espace national et créer les conditions d'une meilleure valorisation des activités rurale. Ainsi, il s'agira de :

ü renforcer les infrastructures de base par l'amélioration de la qualité de la disponibilité et de l'accessibilité des services

ü réparer les villes frontalières à jouer un rôle de premier plan dans l'intégration sous régionale

ü relever le niveau d'urbanisation en améliorant les réseaux de voirie, d'adduction d'eau et d'assainissement

ü renforcer le poids des collectivités locales dans les politiques de développement

ü assurer un meilleur accès aux parcelles viabilisées aux populations pauvres.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld