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La rupture prématurée des membranes: étude retrospective; cas de l'hopital général de référence de Kinshasa

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par Charles LEOLA N'TESSE
Université Simon Kimbangu - Docteur en médecine 2003
  

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II.- La rupture prématurée des membranes.

1.- DEFINITION.

La rupture des membranes est prématurée lorsque l'oeuf s'ouvre pendant la grossesse avant le début du travail. (8)

2.- FREQUENCE.

Elle est de 10 % de toutes les grossesses, jeunes ou à terme. (8)

3.- PATHOGENIE.

Les mécanismes de rupture des membranes sont variables

- L'augmentation de la pression intra amniotique par les contractions utérines, poly hydramnios et grossesse gémellaire.

- La modification de constituant des membranes : on a la diminution des collagènes par l'augmentation d'activités de collagénose et protéase ; l'augmentation de la prolactine au niveau des membranes qui entraîne aussi l'augmentation de passage hydro électrolytique provoque une altération des propriétés visco-élastiques favorisant la rupture

L'infection par libération des enzymes lysosomiales par neutrophile qui détruisent le collagène et l'augmentation de l'activité phospholipidique aboutissant à une synthèse accrue du PG et alcalinisation du PH vaginal par certaines bactéries.

4.- ETIOLOGIES.

La RPM peut être due soit à des causes mécaniques, soit à l'altération des membranes ; mais il existe également certains autres facteurs étiologiques de cet accident.

· Les causes mécaniques sont celles qui relèvent, soit d'une surdistension de l'oeuf, par hydramnios, par grossesse gémellaire avec ou sans hydramnios, soit d'un défaut d'accommodation (présentation vicieuse) ; le placenta bas inséré, la béance cervicale, qu'elle soit d'origine traumatique ou fonctionnelle peuvent également favoriser la RPM  (8).

· L'altération des membranes est le fait d'une amniotite infectieuse. Cette amniotite qui peut être mise en évidence par l'histologie et la bactériologie (frottis des membranes) fragilise les membranes et favorise leur rupture. L'infection précède l'ouverture de l'oeuf. Son origine est souvent urinaire et cervico-vaginale. Nombreux germes peuvent envahir la cavité amniotique. Certains germes sont plus fréquents que d'autres ; mais la fréquence respective est en perpétuel changement. Il y a quelques années, c'était le streptocoque. Lui ont succédé les entérobactéries, notamment escherichia coli. Aujourd'hui domine le streptocoque B et occasionnellement, la listéria. (7)

· Facteur personnel et constitutionnel : le bas niveau socio-économique, la malnutrition, le déficit en Vit. C, en cuivre et en zinc, la maladie de collagène, la multiparité sont évoqués comme facteurs favorisant de la RPM .(8)

· Facteur physiologique : Certains auteurs citent les contractions utérines post-coitales parmi les facteurs susceptibles de provoquer la RPM.

5.- ANATOMIE PATHOLOGIQUE.

La rupture classique, franche, est celle qui ouvre le pôle inférieur de l'oeuf à son point le plus bas ; c'est-à-dire ce qui aurait été la poche des eaux au moment du travail. (8) 

Certains auteurs ne croient guère à la fissuration. Selon eux si une telle lésion existait, elle ne saurait être que tout à fait éphémère. Elle ne tarderait pas à se transformer en une rupture franche à la moindre contraction. En revanche, il faut affirmer l'existence d'une rupture haute, siégeant à distance de l'orifice interne du col.

De même, il faut admettre la rupture de certaines poches liquides constituées entre amnios et chorion (poches amniochoriales). (8)

6.- CLINIQUE.

La rupture spontanée des membranes dans les derniers mois, se résume, sur le plan fonctionnel, en un seul signe : l'écoulement par la vulve de liquide amniotique (hydrorrhée amniotique). Il apparaît d'un coup. Il est d'abord abondant (300 g environ), puis va continuer de façon permanente. C'est là son caractère essentiel. Le liquide est incolore ou opalescent comme une eau légèrement savonneuse. L'écoulement s'accroît avec certains changements de position et surtout par la mobilisation de toucher (signe de FARABEUF) ; toucher qui est licite à condition d'en rester très avare.(7)

7.- DIAGNOSTIC.

Le diagnostic est avant tout clinique ; on observera une régression de la hauteur utérine par rapport à l'examen précédent. Au spéculum, on verra le liquide amniotique sortir par l'orifice externe du col lorsqu'on remonte la présentation vers le haut (manoeuvre de TARNIER).

Pour les examens para cliniques :

- on peut faire sécher le liquide sur une lame et observer au microscope à la recherche de signes de cristallisation en feuille de fougère ou de palmier (FERN test) ;

- on peut observer aussi à l'échographie une diminution du diamètre de citerne ;

- on peut également mettre en évidence la DIAMINO-OXYDASE (Enzyme contenue dans le liquide amniotique) par radio-isotope.

- le test à la fluorescéine donne de bons résultats, mais il s'agit d'une méthode invasive obligeant à faire une amniocentèse pour injecter la solution fluorescente.

- les méthodes calorimétriques testant le pH vaginal ont les mêmes inconvénients que le test de cristallisation et sont inefficaces si la rupture est ancienne, s'il existe une infection vaginale ou si la patiente a reçu des antibiotiques.

- la recherche d'éléments graisseux provenant du foetus par le noir cerol ou par le soudant III n'est pratiquement plus utilisée ;

- l'étude cytologique de l'écoulement après coloration de HARRIS SCHOR ou au bleu de méthylène est fiable lorsque la desquamation foetale est insuffisante,

par contre, perd de sa précision lorsque la rupture survient autour de la 32ème

semaine ;

- les méthodes biochimiques dosant le fructose et le glucose donnent elles aussi des résultats médiocres lorsque l'écoulement est peu abondant et que la rupture est ancienne.

N.B. : Le test de cristallisation donne d'excellents résultats lorsque l'écoulement est suffisamment abondant et qu'il n'est pas souillé par du sang ; par contre, il devient très infidèle lorsque l'écoulement est minime ou souillé.

8.- FORMES CLINIQUES INHABITUELLES

Quand les membranes se rompent au début de la grossesse, l'avortement est de règle. Cependant dans certains rares cas, la grossesse peut continuer à évoluer. Dans ce dernier cas, l'accouchement est toujours prématuré, souvent par le siège, l'enfant est marqué des déformations habituelles aux grossesses évoluant sans liquide amniotique et le pronostic maternel est bon en l'absence des complications infectieuses.

Ces formes inhabituelles se présentent sous deux grandes variétés : la grossesse extra-amniotique et la grossesse extra-membraneuse.

· Grossesse extra-amniotique.

La grossesse extra-amniotique est une variété très rare de rupture des membranes ; peut-être est-elle aussi de diagnostic difficile car, dans la majorité des cas, l'avortement est précoce. Elle serait la conséquence de la rupture isolée de l'amnios avant son accolement au chorion ; l'amnios se rétractant, le foetus se développe entre amnios et chorion. L'examen du placenta permet le diagnostic.

L'amnios résiduel, peu développé, entoure le cordon ombilical en prenant souvent un aspect en corolle. La majorité de la plaque choriale est ainsi formée uniquement par le chorion. La pathogénie de brides amniotiques et de certaines anoncephalies serait expliquée par ce mécanisme.

· Grossesse extra- membraneuse.

La GEM est bien connue depuis la fin du siècle dernier et représente une forme clinique exceptionnelle de la rupture prématurée des membranes.

Pathogénie, Etiologie. La GEM ne peut se constituer que si la rupture des membranes a lieu aux alentours du 5ème mois de la grossesse, à un moment où amnios et chorion sont soudés, mais où la caduque réfléchie ne s'est pas encore accolée à la caduque vraie.

Dans les quelques cas exceptionnels à la vérité, où l'avortement ne se produit pas, le sac membraneux se colle, laisse sortir le foetus qui vient se loger et continue à se développer dans la cavité utérine au contact direct des caduques. La cause de la rupture des membranes reste habituellement inconnue.

Clinique, Evolution. Les signes cliniques sont ceux d'une banale rupture des membranes avec hydrorrhée amniotique persistante. L'évolution de la grossesse peut être relativement longue après rupture des membranes mais les complications sont exceptionnelles.

L'enfant à la naissance a un aspect caractéristique traduisant les conditions de logement anormal (déformation du crâne et des membres, secondaires à la compression par l'utérus).

Le pronostic foetal et néonatal est sombre, car l'accouchement est habituellement prématuré et se fait fréquemment par le siège. Seul l'examen du placenta permet le diagnostic.

Anatomie pathologique : Le placenta présente des modifications caractéristiques. Le sac membraneux est aplati et possède un orifice ovulaire et régulier par lequel fait issue le cordon ombilical.

La taille de la cavité amniotique résiduelle et son orifice montrent à l'évidence qu'ils ne pouvaient contenir ni laisser passer le foetus au moment de l'expulsion.

Au niveau de l'orifice, les membranes sont réguliers, un peu épaissies, cicatricielles, à caduque pariétale nécrotique.

L'écoulement persistant de liquide amniotique a pour conséquence un oligo amnios chronique. Ce dernier entraîne un amnion nodusum, à modules relativement grêles, peut étoffés, en raison, sans doute du nombre réduit de cellules provenant de la cavité amniotique résiduelle. En même temps, le placenta est margine, extra chorial, sans doute par croissance marginale des cotylédons à défaut d'expansion de la plaque choriale, sous l'effet de la tension du liquide amniotique. (7)

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984