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L'accès à  l'eau potable et les risques diarrhéiques dans les zones irrégulières de Ouagadougou: Les cas de Yamtenga

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par Appolinaire KOMBASSERE
Université de Ouagadougou - Maitrise de Géographie 2007
  

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II. Les indicateurs de risque de diarrhée

De prime à bord, il convient de souligner que les ménages qui s'approvisionnent aux forages (7,5%) sont plus exposés aux risques de diarrhées que ceux qui s'approvisionnent aux bornes fontaines compte tenu du fait que l'eau débitée par ces infrastructures n'est pas traitée.

II.1. La distance et les volumes moyens de consommation d'eau

Il ressort du précédent chapitre que jusqu'à 27, 5% des ménages sont obligés de parcourir plus de 200 mètres pour atteindre leur point d'eau. La distance constitue un risque de pollution de l'eau et donc un risque accru de contracter une diarrhée. En effet, une étude réalisée au Bengladesh a montré qu'au-delà d'une distance de 200 mètres entre l'habitat et le point d'eau potable collectif, l'impact sanitaire de l'adduction d'eau cesse d'être sensible (PROST A., 1996). C'est donc dire que le risque de pollution de l'eau augmente simultanément avec le l'éloignement du point d'eau.

Jusqu'à la fin des années 1980, l'idée que la qualité de l'eau était la principale cause de maladies diarrhéiques était largement répandue. Il a fallu que les interventions en faveur de l'amélioration des quantités d'eau disponibles par personne et par jour aient plus d'impacts positifs sur les diarrhées que celles qui prônaient un approvisionnement répondant à des normes élevées de pureté (CAIRNCROSS S., 1990, cité par CURTIS V. et al., 2000). Plusieurs études ont par la suite confirmé le caractère prépondérant de la quantité d'eau disponible par rapport à sa qualité en matière de réduction de la prévalence des diarrhées (ESREY S.A. et al., 1991, cité par CURTIS V., et al., 2000). Pour s'en convaincre, il est important de citer SATTERHWAITTE D. (1995) qui évalue assez bien l'impact du manque d'eau sur l'hygiène du milieu et la santé des populations en ces termes : « Le temps et l'effort à consentir pour transporter l'eau sur une distance importante signifient que plus la source est éloignée, moins la quantité d'eau utilisée sera grande (...). La limitation de cette quantité signifie, à son tour, une insuffisance d'eau pour se laver et assurer l'hygiène personnelle, ainsi que pour laver les denrées alimentaires, les ustensiles de cuisine ». L'insuffisance de l'eau crée des conditions qui permettent le développement des maladies liées au péril fécal, notamment les diarrhées.

En ce qui concerne le risque sanitaire lié au volume d'eau consommé, les données collectées révèlent que 38,75% des ménages ont une consommation inférieure à 20 litres par jour et par personne, volume minimal selon l'OMS pour satisfaire les besoins d'hygiène de base (Tableau 8).

Si l'on se réfère à ces normes, au regard des volumes d'eau consommés par personne et par jour, on peut donc affirmer que 38,75% des ménages sont exposés à un risque sanitaire élevé, 60% à un risque faible et seulement 1,25% des ménages à un risque très faible.

Etant donné qu'il est avéré que des quantités d'eau plus importante contribuent à prévenir le péril fécal, nous pouvons nous appuyer sur la faiblesse de l'accès à l'eau potable pour affirmer que le risque de contracter la diarrhée est élevé à Yamtenga.

Tableau 8 : Accès à l'eau et impact sanitaire

Volume d'eau consommé par personne et par jour

Couverture des besoins

Risque sanitaire

Pas d'accès

(< 5 litres)

Insuffisant pour la consommation

Pas de pratique d'hygiène

Très élevé

Accès basique

(< 20 litres)

Consommation assurée

Hygiène : besoins minimums couverts

Bain : ressource insuffisante

Elevé

Accès immédiat

( 50 litres)

Consommation assurée

Hygiène : besoins basiques assurés

Bain et lavage possible

Faible

Accès optimal

(> 100 litres)

Tous les besoins sont couverts

Très faible

D'après HOWARD G. & BARTRAM J., 2003.

Aux risques de diarrhées liés à l'accès à l'eau potable, s'ajoutent ceux inhérents aux modes de gestion de l'eau.

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