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Les facteurs explicatifs de l'attachement à  la marque : le cas des consommateurs de boissons gazeuses en Tunisie

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par Anonyme
Faculté des sicences de gestion de Jendouba - Maitrise marketing 2009
  

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SECTION II LES DETERMINANTS DE L'ATTACHEMENT

Les variables explicatives de l'attachement à la marque de Smaoui (2008) peuvent être regroupées en deux catégories :

- les variables « relationnelles »: ce sont des facteurs qui décrivent la relation du consommateur à la marque (satisfaction, confiance dans la marque, connexions nostalgiques et congruence d'image « individu- marque »)

- la variable plus traditionnelle relative au produit (implication dans la catégorie).

II-1) Les variables relationnelles individu-marque

II-1-a) les connexions nostalgiques

Fournier (1994) et Fournier et Yao (1997) tendent à rapprocher la relation marque-consommateur du concept de monogamie dans les couples. Pour ce faire, Fournier (1994) développe un construit appelé Brand Relationship Quality (BRQ) destiné à évaluer la qualité, la profondeur et la force de la relation avec la marque. Celui-ci comprend six facettes différentes relatives aux croyances cognitives (intimité ; qualité du partenaire), aux liens comportementaux (interdépendance; engagement) et à l'attachement affectif et socio-émotionnel (amour/passion; attachement nostalgique). C'est essentiellement sur ce dernier que se porte notre attention. Pour Fournier (1994), l'attachement nostalgique est le moyen d'exprimer ses valeurs, son identité, son histoire et de retranscrire ainsi le degré de proximité atteint entre le consommateur et la marque. L'attachement nostalgique se subdivise lui-même en deux facteurs empiriques :


· les connexions nostalgiques

s les connexions au concept de soi.

Les connexions nostalgiques traduisent le caractère unique et irremplaçable de la marque. La marque sert de repère et entretient des souvenirs relatifs à certains lieux, individus ou événements importants. Fournier (1994) reprend ici les apports de Belk (1988, 1990) dans la mesure où l'objet symbolise un soi- même extérieur à sa personne permettant l'extension de son territoire. Il contribue de ce fait à la définition de son « moi », rattachant l'individu à ses souvenirs d'antan et distinguant son autonomie vis-à-vis d'autrui. Les connexions au concept de soi, tendent à retracer la congruence entre les images passées, présentes, réelles, idéales que le consommateur a de lui-même et celles qu'il a de la marque.

Si les travaux de Fournier (1994) remettent en cause l'incidence de la nostalgie sur la fidélité, la relation entre nostalgie et attachement n'est en aucun cas testée. Lacoeuilhe (2000) propose de considérer les connexions nostalgiques comme un antécédent de l'attachement à la marque mais ne procède à aucune vérification empirique. Heilbrunn (2001) de son côté, stipule l'existence d'un lien entre les deux variables dont la nature reste à être identifiée. C'est en cela que Kessous et Roux (2006), en menant une étude qualitative ont pu identifier des marques générant la nostalgie. Trois fonctions principales sont assurées par ces marques : la définition et le maintien de son identité, la volonté de revivre le passé et de celle de transmettre son histoire. Associé à un événement particulier de la vie de l'individu, la marque ou le produit lui sert alors de repère. . Selon Smaoui (2008) les connexions nostalgiques, montrent une absence d'effet explicatif de l'attachement à la marque. Son résultat se justifie par le fait que dans un passé très récent la Tunisie avait une économie fermée et le nombre de marques de produits de grande consommation existantes était faible et à dominante tunisienne, offrant peu de variété et une qualité très moyenne. Mais ce constat n'est pas forcement justifiée pour les boissons gazeuses d'où l'hypothèse suivante :

H1- Les connexions nostalgiques influencent positivement l'intensité de l'attachement.

II-1-b) la congruence d'image individu-marque

Le concept de soi est conçu comme une notion multidimensionnelle où se côtoient plusieurs facettes.

Deux d'entre elles sont régulièrement évoquées dans la littérature : la facette réelle (actual self ou real self) et la facette idéale (ideal self). Le concept de soi réel correspond à l'image que l'individu a de lui- même dans la réalité, alors que le concept de soi idéal renvoie à l'image qu'il voudrait avoir dans l'idéal. Dans cette optique, les individus perçoivent les produits qu'ils possèdent, aimeraient ou n'aimeraient pas posséder en terme de signification symbolique d'un produit, et l'image de soi qu'a un consommateur implique une plus grande probabilité d'évaluation positive, de préférence ou de possession de ce produit ou de cette marque. Son intérêt réside dans l'hypothèse que les choix des consommateurs sont influencés par l'image qu'ils ont d'eux-mêmes et que la consommation permet d'exprimer une certaine image de soi (Sirgy, 1982). La consommation prend donc une place centrale dans la société car, non seulement, les individus expriment qui ils sont à travers leurs possessions, mais ils expriment également qui ils voudraient être. C'est l'écart entre l'image que l'individu a de lui-même et l'image qu'il aimerait donner qui détermine

un grand nombre de comportements de consommation (Onkvisit et Shaw,1987; Sirgy,1982) L'individu est donc fortement motivé pour faire en sorte que l'écart entre son « soi réel » (qui je pense être), ou son « soi social » (qui je pense être aux yeux des autres) et son « soi idéal ou soi social idéal » (qui j'aimerais être à mes yeux ou aux yeux des autres) soit le plus réduit possible.

Fournier (1994) suggère que le développement de la relation individu-marque s'explique par les connexions de celle-ci avec le concept de soi de l'individu. De ce fait, la marque apparaît comme une entité symbolique à laquelle les consommateurs attribuent une personnalité par delà l'évaluation de son utilité (Aacker, 1997, Ferrandi et Valette-Florence, 2002).

La marque permet ainsi de servir une fonction d'expression de soi, puisqu'elle permet au consommateur d'exprimer une vision de lui même de manière à lui procurer des bénéfices symboliques valorisants (Keller, 1993). L'effet de la congruence d'image marque- individu sur l'attachement a été testé par Lacoeuilhe (2000a) dans le cadre de son modèle sur la fidélité. Smaoui (2008) confirme la congruence d'image marque- individu qui explique l'attachement à la marque.

En nous appuyant sur son travail nous formulerons l'hypothèse suivante :

H2- La congruence d'image marque-individu influence positivement l'intensité de l'attachement.

II-1-c) la satisfaction

Il existe de nombreuses définitions de la satisfaction client, cette notion étant difficile à cerner de façon rigoureuse. Westbrook et Oliver (1991) qualifient la satisfaction « d'une réponse évaluative (cognition) qui provoque différents sentiments et émotions (affects) et qui finalement influence ou déclenche un certain comportement (conation) ». En 1996, Oliver donnait la définition suivante : « La satisfaction est l'accomplissement de la demande du client sous forme de réponse de la part de l'entreprise. C'est le jugement du client sur le produit ou le service, lié à la consommation du produit ou du service ». Kotler et Dubois définissent quant à eux la satisfaction client comme « le sentiment d'un client résultant d'un jugement comparant les performances d'un produit à ses attentes ».

Lendrevie et Lindon (1997) proposent la définition suivante : « la satisfaction est un état psychologique après l'achat et la consommation d'un produit (ou service) qui se traduit par un sentiment

fugace résultant de la différence entre les attentes du consommateur et les performances perçues. La satisfaction dépend également de l'attitude préalable envers la marque et le produit.

Dans la perspective relationnelle, "la satisfaction est définie comme un construit abstrait et cumulatif qui décrit l'expérience totale de consommation d'un produit ou d'un service (Johnson et al, 1995, in Aurier et al, 2001, p. 5). Thomson et al (2005) parlent de la satisfaction comme d'une première base à un attachement émotionnel, "un individu attaché à une marque est généralement satisfait par elle". Cependant, attachement et satisfaction ne sont pas synonymes et un individu satisfait d'une marque peut ne pas lui être forcement attaché.

L'attachement a une composante émotionnelle importante qui n'existe pas nécessairement dans la satisfaction (Manon et Oliver, 1993). Cette dernière est plutôt un jugement évaluatif. Aurier et al. (2001), en développant une chaîne relationnelle pour expliquer la fidélité à la marque, considèrent que la satisfaction est un déterminant de la confiance qui est, elle, un déterminant de l'attachement. L'étude empirique confirme les relations énoncées, mais n'exclue pas de relation directe entre la satisfaction et l'attachement. De leur côté, Thomson et al. (2005) trouvent une très faible corrélation, non significative entre l'insatisfaction et l'attachement, ce qui veut dire qu'une personne insatisfaite n'est pas attachée à la marque. Smaoui (2008) affirme que la satisfaction est la base de l'attachement. D'où l'hypothèse suivante:

H3- La satisfaction explique positivement l'intensité de l'attachement émotionnel.

II-1-d) la confiance

Dans la littérature plusieurs recherches ont été menées dans le cadre de la définition de l'attachement, Filser (1998) est le premier chercheur a intégré cette variable en comportement du consommateur. Selon Gurviez (1998), la confiance est : «La présomption par le consommateur que la marque, en tant qu'entité personnifiée, s'engage à avoir une action prévisible et conforme à ses attentes, et à maintenir avec bienveillance cette orientation dans la durée ».Frisou (2000) voit la confiance comme étant : «L'ensemble des croyances confortant le client dans la certitude que les intentions et les comportements de son partenaire d'échange produiront les résultats attendus».

La confiance est présentée comme une variable, sans laquelle il ne peut y avoir de relation stable et durable et dont les conséquences se traduisent par un engagement envers la marque (Gurviez, 1998; Gurviez et Korchia, 2002). Fournier (1998) intègre également la confiance et l'engagement dans le BRQ (la confiance est présente dans la facette qualité du partenaire de la relation). Selon Gurviez (1998) et Frisou (2000), la confiance est un concept tridimensionnel. Plus précisément, Gurviez (1998) et Gurviez et Korchia (2002) retiennent les trois facettes suivantes :

- crédibilité (action prévisible et conforme aux attentes), - intégrité (engagement dans la relation avec la marque), - bienveillance (orientation dans la durée).

Ces trois facettes de la confiance envers une marque portent sur les différents types de qualité et de motivation que le consommateur lui attribue en tant qu'entité personnifiée. Les recherches en psychologie sociale et en marketing relationnel s'accordent à dire que la confiance est omniprésente dans l'établissement des relations à long terme (Morgan et Hunt, 1994 ; Garbarino et Johnson, 1999). Par ailleurs, si une partie perçoit que le partenaire d'échange est honnête et bienveillant à son égard, elle devient émotionnellement impliquée dans cette relation (De Ruyter et al. 1998). On peut considérer alors que la confiance est un antécédent de l'attachement. Aurier et al. (2001) ont pu établir une relation positive et significative entre la confiance et l'attachement. Smaoui (2008) atteste que la confiance dans le cadre de sa recherche explique à 60 % l'intensité de l'attachement à la marque

H4- La confiance explique positivement l'intensité de l'attachement émotionnel.

La section présente nous ayant permis de faire le tour des variables relationnelles pouvant expliquer l'attachement à la marque, nous verrons ce qu'il en est des variables relatives au produit dans la prochaine section.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote