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Justice, équité et égalité entre philosophie utilitariste et Science économique: Bentham, Mill, et Rawls

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par Didier HAGBE
Université Lyon II - Master 2 Histoire des théories économiques et managériales 2005
  

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Titre du Mémoire : « justice, équité et égalité entre philosophie utilitariste et science économique : Bentham, Mill, et Rawls »

Plan

Résumé

Partie I. - Philosophie utilitariste: «Perspective historique»

Introduction

Chapitre I - L'Utilitarisme version Jeremy Bentham [1748-1832]

Section I. - Principe d'utilité générale: Une révolution en éthique 

Section II. - les objectifs de Bentham à travers son Principe d'utilité

Section III. - La théorie économique de l'utilité et les agrégats de bonheur, ou comment peut se mesurer le bonheur 

Chapitre II - John Stuart Mill [1806-1873] : sa conception de L'Utilitarisme

Section I- L'utilitarisme altruiste ou idéaliste de John Stuart Mill

Section II. - Sur la relation entre la justice et l'utilité

Section III : L'utilitarisme et l'unique principe ultime

Chapitre III l'utilitarisme de Bentham versus l'utilitarisme de Mill.

Section I. - Les caractéristiques de l'utilitarisme de Bentham et de Mill

Section II - La théorie économique de l'utilité et les comparaisons interpersonnelles d'utilité: distinction entre l'utilitarisme qualitatif de Mill versus l'utilitarisme quantitatif de Bentham

Section III Bentham: l'utilitarisme scientifique et la réintégration des sentiments altruistes dans la morale utilitaire.

Section IV Mill: Critique de la théorie benthamienne de la politique et de la société, et reformulation d'une méthodologie

Conclusion

Partie II La philosophie morale : Morale, éthique et justice

Introduction

Chapitre I : Présentation ordonnée de la théorie de Rawls et sa critique de l'utilitarisme

Section I : « La théorie de la justice comme équité : une théorie politique et non pas métaphysique ». Ou comment Rawls conçoit sa théorie.

Section II: Rawls et sa critique de l'utilitarisme

Chapitre II Discussion et commentaire sur la théorie de Rawls et ses critiques à l'utilitarisme 

Section I.- Otfried Höffe : «Dans quelle mesure la théorie de John Rawls est-elle kantienne ?

Section II.- Catherine Audard, question de méthode : «Le libéralisme et la question de la fin dominante»

Chapitre III Discussion et commentaire autour du principe d'utilité

Section I.- L'approche de Kymlicka et celle de Nozick en ce qui concerne le principe d'utilité de Bentham

Section II : Monique Canto-Sperber et sa théorie du bonheur

Chapitre IV. - Influence de Rawls sur la théorie économique contemporaine et révision par celle-ci de ses prémisses utilitaristes.

Section I : Le concept de justice de Rawls dans l'économie politique

Section II.- : La conception Rawlsienne de l'équité

Conclusion

RÉSUMÉ

Il nous a paru intéressant de revenir à ces philosophes de la tradition que sont Bentham et Mill, et de prolonger notre étude jusqu'à certains auteurs du XXe siècle. Notre souci est d'aborder les questions et les concepts propres à la philosophie utilitariste, politique et morale.

Notre travail se fera en deux parties :

A partir d'une introduction historique, nous avons construit ce travail en deux parties, les deux parties nous renvoyant à deux problèmes. La première partie de nos travaux sera donc consacrée à ce que nous avons intitulé: Philosophie utilitariste: «Perspective historique»

Le matériau que nous examinons consiste presque entièrement aux travaux consacrés à la notion du «plus grand bonheur pour le plus grand nombre»

Notre travail entend fournir une introduction aux pères fondateurs de la philosophie utilitariste en présentant l'oeuvre des grandes figures historiques. Les thèses de Bentham et de Mill ont été une référence en économie politique et en philosophie politique depuis le début du XIXe siècle.

L'utilitarisme peut être considéré comme la première référence fondamentale de l'éthique1(*) économique et sociale. Cette doctrine a constitué pendant longtemps l'un des cadres les plus importants de la réflexion éthique des économistes depuis le XIXe siècle jusqu'à nos jours. Le principe paraît simple, pour les utilitaristes: une société juste est une société heureuse. L'utilitarisme se veut une doctrine résolument moderne, humaniste et altruiste. Héritier des lumières du XVIIIe siècle et profondément influencé par l'empirisme anglais, il prône l'abandon de toute idée de droit naturel et de toute métaphysique englobante: aucune autorité suprême ne peut décréter ce qui est juste ou bon pour l'humanité; seuls comptent les états de plaisir ou de souffrance vécus par les êtres humains. Quel que soit la décision à prendre, il nous faut faire abstraction de nos intérêts et de nos penchants, de nos préjugés moraux, de nos conceptions métaphysiques et de nos croyances religieuses, et nous soucier exclusivement de poursuivre «le plus grand bonheur du plus grand nombre».

L'utilitarisme défend l'idée qu'un comportement ou une politique moralement juste est celui ou celle qui produit le plus grand bonheur des membres de la société. A ce titre, l'utilitarisme de Bentham et Mill peut être considéré comme étant une morale politique. La morale de l'utilitarisme ne dépend pas de l'existence de Dieu, de l'âme ou d'une autre entité métaphysique improbable. Le bien que l'utilitarisme entend promouvoir: le bonheur, ou le bien-être, est un objectif que nous poursuivons tous pour nous- mêmes et pour ceux que nous aimons. La première règle établie par les utilitaristes, est que cette recherche du bien-être [utilité] soit effectuée impartialement, pour chacun des membres de la société.

La deuxième partie sera consacrée à la philosophie morale : Morale, éthique et justice, à travers les travaux récents de philosophie politique normative, en particulier la théorie de la justice proposée par Rawls, qui tente de décrire la bonne société, la société juste. Bien sûr nous ne pouvons pas aborder cette partie, sans aborder à nouveau les oeuvres des grandes figures historiques de la philosophie politique, que sont Bentham et Mill, nous revisiterons donc le principe d'utilité, à travers une discussion au chapitre III de la deuxième partie.

En ce qui concerne la méthode, il n'a pas été question pour nous de nous livrer à des considérations méthodologiques en expliquant comment nous comprenons la philosophie politique, notre travail se veut uniquement un travail d'historien. Une des difficultés que nous avons rencontré est qu'il existe très peu d'ouvrages de Bentham et de Mill traduits en français. Entamer un travail sur Bentham, c'est d'abord se heurter à une hostilité philosophique et à une pénurie de travaux en français, même si quelques travaux et traduction récents sont à signaler. Ainsi, très peu d'ouvrages de Bentham sont disponibles à la lecture en français mis à part les éditions Dumont du début du XIXe siècle. Nous pouvons nous référer à l'édition Bowring (en anglais), beaucoup plus complète mais dont les choix ne sont pas toujours très judicieux et justifiés. De plus, University College of London a lancé voici déjà quelques décennies le Bentham's Project visant à publier tous les écrits de Bentham ; cette dernière édition est appelée, si elle ne l'est déjà pour certains ouvrages, à devenir l'édition de référence. Mais peu d'ouvrages sont pour l'instant disponibles. Il nous appartient donc d'oeuvrer pour la reconnaissance de cet auteur méconnu. Nous avons rencontré les mêmes difficultés en ce qui concerne la traduction des ouvrages de Mill et la rareté de travaux sur Mill en français, nous déplorons aussi l'absence des traductions d'autres classiques de l'utilitarisme tels que Sidgwick et Jevons.

Tout le long de nos recherches, nous avons constaté qu'il était difficile de distinguer philosophie morale et philosophie politique, morale et éthique, tout au moins nous allons essayer d'établir une continuité fondamentale entre philosophie morale et philosophie politique en prenant appui sur les explications de Nozick. «La philosophie morale établit l'arrière plan et trace les frontières de la philosophie politique. La définition de ce que les individus ont ou n'ont pas le droit de se faire les uns aux autres limite ce qu'ils ont le droit de faire à travers l'appareil d'Etat ou bien pour constituer un tel appareil. Les interdits moraux qu'il est permis de faire respecter sont la source de toute forme de légitimité de la puissance coercitive de l'Etat».2(*)

Notre travail va donc suivre le plan suivant:

La première partie intitulée philosophie Utilitariste: «perspective historique» comportera : une introduction, de trois chapitres, le premier chapitre consacré à l'utilitarisme version Jeremy Bentham, le deuxième chapitre à John Stuart Mill et sa conception, de l'utilitarisme et le troisième chapitre sera intitulé : l'utilitarisme de Bentham versus l'utilitarisme de Mill (remarques sur la différence entre les deux approches et leurs limites) et nous terminerons par une conclusion.

La deuxième partie, intitulée philosophie morale : Morale, éthique et justice, sera composée : d'une introduction, de trois chapitres : le premier chapitre sera une présentation ordonnée de la théorie de Rawls et sa critique de l'utilitarisme, le second chapitre sera une discussion et commentaire sur la théorie de Rawls et ses critiques de l'utilitarisme, ensuite suivra un troisième chapitre concernant une discussion sur le principe d'utilité et enfin le dernier chapitre portera sur l'influence de Rawls sur la théorie économique contemporaine et révision par celle-ci de ses prémisses utilitaristes. Et nous terminerons par une conclusion.

* 1 Ethique: relatif à la morale. De éthos, moeurs, pour le philosophe P. Ricoeur, l'éthique relève du bien, la morale recouvrant le domaine de l'obligation - partie de la philosophie qui a pour objet les problèmes fondamentaux de la morale (fin et sens de la vie humaine, fondement de l'obligation et du devoir, nature du bien et de l'idéal, valeur de la conscience morale, etc.) ; l'éthique est une discipline systématique correspondant à la morale théorique et souvent liée à une recherche métaphysique, par quoi elle se distingue de la morale pratique ou appliquée.

* 2 Nozick, 1974, p.6

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams