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Etude analytique d'un financement bancaire "Crédit d'investissment" cas CNEP/BANQUE

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par M A
Université Mouloud Mammeri Tizi ouzou - Licence en sciences economique 2008
  

Disponible en mode multipage

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DIPLOME

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Département des Sciences économiques

Mémoire de fin d'étude

En vue de l'obtention d'un

DE LICENCE EN SCIENCES ECONOMQUES

OPTION : Monnaie -Finance- Banque

Thème

 

Etude analytique d'un financement bancaire
« Crédit d'investissement »
Cas de la CNEP/BANQUE

Promotion : 2008-2009

 

XEMEeCIEMENTS

Nous tenons à remercier et à exprimer notre profonde gratitude à Monsieur LAI~NE Mofiamed, notre promoteur d'avoir voulu diriger ce travail.

Egalement nous adressons nos vifs remerciements à Madame çOUMEZIANE ETMadame SAIDI, responsables au niveau de l'agence CNEP/BANQUE de Tizi-Ouzou qui ont mis tous les moyens pour réaliser ce travail et qui ont contribué énormément sur le cas pratique, aussi que l'ensemble de personnel de l'agence.

Notre profonde reconnaissance aussi, à touts les enseignants de la faculté des sciences économiques et de gestion de l'UMMTO, qui ont assure notre formation durant le cursus universitaire. Et à touts ceux qui ont contribué de près ou de loin pour la réalisation de ce travail.

DEDICA CES

A ma famille qui ma toujours témoignée son affection et apportée réconfort et soutien dans les moments les plus difficiles de ma vie.

Mourad

DEDICA CES

Je dédie ce modeste travail à tous ceux qui m'ont aidé à le réaliser à ma famille et tous mes amis.

Amirouche

INTRODUCTION GENERALE

Des besoins en capitaux sont toujours ressentis par des personnes physiques ou morales, pour assurer en performance le fonctionnement, le suivi et le développement de leurs entreprises.

Afin de faire face à leurs besoins, les entreprises peuvent mobiliser leurs ressources financières internes qui sont en l'occurrence leurs fonds propres, composés du capital social et également de l'autofinancement résultant de leurs activités sous forme d'amortissements de bénéfice ,de réserves, provision... .etc.

Dans le cas contraire, elles font appel à des ressources externes qu'elles trouvent sur le marché monétaire .Ces entreprises utilisent des ressources durables dont la récupération de ces capitaux ne se fera que sur une longue période, dépendante de la durée de vie de l'investissement.

Dans ce cas, elles s'orientent vers un financement par fonds ou par crédits, tel que les crédits bancaires. Dans ce dernier cas la banque est un organe vital dans la vie économique car elle joue un rôle d'intermédiaire entre les détenteurs de capitaux et les demandeurs de crédits .De là on peut dire que la banque constitue un chaînon entre les épargnants qui cherchent à fructifier leurs disponibilités et les emprunteurs qui sont à la recherche de capitaux. De ce fait, elle assume un rôle très important dans le développement de l'économie nationale en venant en aide aux entreprises pour la réalisation de leurs projets d'investissements, et le financement de leurs cycles d'exploitation

Il est important de signaler que la banque fait face à un espace économique ouvert ou tous les clients utilisateurs de crédits sont des partenaires à risques .C'est ainsi que la banque se voit obligée d'appliquer et mettre en place certaines conditions et d'être prudente pour assurer la finalité de ses opérations de crédits. A cet effet on parle de la notion de sécurité qui impose à la banque de sélectionner judicieusement ses débiteurs. De ce fait découle l'importance accordée à l'étude de crédit sur le plan comptable et financier pour un meilleur gage de sécurité

Ainsi les garanties ne sont réellement que des accessoires aux crédits .La banque doit se soucier non seulement de la couverture du risque mais aussi la notoriété de l'entreprise qui est un client potentiel

Dans cette optique la banque tente à chaque fois de coïncider le besoin de l'entreprise avec la forme de crédit adéquat. Il apparaît donc que les formes de crédits sont divers autant que les besoins de l'entreprise .C'est dans ce cadre là que s'inscrit notre travail .La problématique consiste à analyser un crédit d'investissement sollicité auprès d'une banque publique

L'étude d'un crédit d'investissement suppose la réponse aux questions suivantes :

Quel est l'objectif de cette étude ?

De quel type de crédit s'agit-il ?

La banque s'appuie sur quel critère pour accorder un crédit ?

Comment s'effectue le montage d'un dossier de crédit d'investissement ?

Quelles sont les techniques comptables et financières appliquées pour l'étude de ce dossier ?

Quels sont les risques encourus par la banque et les garanties de cette dernière lors d'un octroi d'un crédit ?

Toutes les interrogations traduisent nos principales préoccupations aux quelles nous essayerons d'apporter des éléments de réponses, tout au long de ce travail que nous avons structuré en cinq chapitre. Le premier chapitre porte sur la présentation de quelques notions sur la banque et l'évolution du système bancaire algérien. Le deuxième chapitre s'intéresse aux différents types de crédits .Le troisième chapitre traite le montage et études d'un dossier de crédits d'investissement. Le quatrième chapitre expose les risques et les garanties ainsi que les instruments comptables bancaires

Le dernier chapitre est consacré à une étude de cas pratique ou nous avons essayé de mettre en applications ce que nous avons examiné dans les chapitres précédents

CHAPITRE I :
Notion sur la banque, le
système bancaire
algérien et son évolution

Introduction :

Dans ce premier chapitre, nous allons sur définir le concept « Banque », utilisé à la fois pour désigner l'entreprise, la profession, l'institution, le métier et le secteur. La banque n'est pas une entreprise comme les autres car, elle reçoit les fonds du public et gère les moyens de paiements (créateur de monnaie). Sa fonction principale est d'accorder des crédits qui ont un rôle dans le processus d'évolution économique et d'innovation (J.A.Schumpeter).

La première section de ce travail sera réservée à la définition de la banque et rôle essentiel de l'entreprise bancaire ainsi les différentes opérations effectuées par cette institution,. Dans la deuxième section, nous donnerons un rappel historique de système bancaire algérien que nous avons estimé utile pour comprendre le contexte dans lequel évolue l'entreprise bancaire algérienne.

SECTION 1 : Définition et rôle de la banque : 1-Définition de la banque :

1-1-Définition économique :

« Les banques sont des entreprises ou des établissements qui ont pour profession habituelle de recevoir sous forme de dépôt, des fonds du public qu'elles emploient sur leur propre compte en opérations de crédits ou en opérations financières.

La banque est l'intermédiaire entre offreurs et demandeurs de capitaux et ceci à partir de deux processus distincts :

En intercalant (interposant) son bilan entre offreurs et demandeurs de capitaux, c'est l'intermédiation bancaire.

En mettant en relation directe offreurs et demandeurs de capitaux sur un marché de capitaux (marché financier notamment), c'est le phénomène de désintermédiation »1. 1-2-Définition juridique :

« Les banques sont des personnes morales qui effectuent à titre de progression habituelle et principalement les opérations décrites aux articles 110 à1 13 de la loi N° 90-10 du avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.

Les opérations de banque comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit ainsi que la mise à la disposition de la clientèle des moyens de payement et la gestion de ceux-ci »2.

2-Rôle de la banque :

« Les banques sont des entreprises de services, produisant et vendant des financiers varies, au premier rang des quels figure d'autrui. Leur succès dépend naturellement de leur capacité à identifier les attentes de leur clientèle et à y répondre de façon efficiente à un prix compétitif. Dans cette section, nous présentons les principales fonctions assumées par les banques »3.

1 P. Garsnault et S. Priani « La banque fonctionnement et stratégie » ed : économica Paris 1997.

2 Idem

3 Idem

2-1-Le rôle économique de la banque :

Le rôle économique de la banque est de mettre en rapport offreurs et demandeurs de capitaux et ce rapport est représenté par le schéma suivant :

de capitaux

Demandeurs

Emplois Ressources

Prêts

Monétaire financier

Marchés

Banque

Dérivés

Dépôts épargne

Offreurs

Source : P, Garsnanlt et S, Priani « La banque fonctionnement et stratégie ».ed : économica Paris, 1997. Page 35

Le schéma précédent nous permet de dégager deux aspects distincts

L'intermédiaire (Marché indirect)

1- Les offreurs de capitaux confient leurs dépôts et épargnes

2- Les demandeurs de capitaux sollicitent des financements. > la desintermédiaire (Marché direct)

1- Les offreurs de capitaux investissent directement sur le marché.

2- Les demandeurs de capitaux se financent auprès des marchés.

Bien évidement, pour être efficace dans ce rôle d'intermédiaire, un établissement de crédit doit réaliser les opérations de collecte, de prêts et de la gestion ainsi en :

- Intercalant son bilan entre offreurs et demandeurs de capitaux.

- En mettant en relation directe entre offreurs et demandeurs de capitaux sur le marché de capitaux.

2-2- Fonction de la banque :

Les fonctions de la banque, dans toutes leurs formes sont relativement les mêmes et se présentent comme suit :

· La collecte de ressources ;

· La distribution de crédits ;

· Les opérations financières ;

· Les opérations de trésorerie ;

2-2-1- La collecte de ressources :

Elle s'opère généralement grâce :

· Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises sans rémunérations.

· Aux dépôts dans les comptes des particuliers et des entreprises avec rémunérations.

· Aux dépôts a terme des bons de caisse avec rémunérations.

· Aux souscriptions des bons de caisse avec rémunérations.

Sachant que la durée de détention des ressources au niveau de la banque varie, soit à vue, soit à terme. La banque les adapte à des emplois correspondants, pour les dépôts à terme, elle doit les restituer à terme (en échéance) en plus de leurs rémunérations. Quant aux dépôts à vue, la banque est tenue de les restituer après avoir assurer la garde des présentations du déposant.

2-2-2- La distribution des crédits :

La loi N° 86/12 du 19/08/1986, définit le crédit comme « tout acte par lequel un établissement habilité à ces effets, met ou promet de mettre temporairement et à titre onéreux des fonds à la disposition d'une personne morale au physique au contracte pour le compte de celle-ci un engagement par signature ».

L'opération des crédits par signature se reconnaît à la réunion de trois éléments.

· Une avance en monnaie ;

· Une rémunération du créditeur ;

· La restitution du fond prêté. Et le crédit prend trois formes :

· Crédit d'exploitation ;

· Crédit d'investissement ;

· Crédit par signature.

2-2-3- Les opérations financières :

La banque intervient souvent pour conclure des opérations financières :

· Soit pour le compte de ses clients moyennant une rémunération qui est matérialisée par des commissions sur l'opération elle-même.

· Soit pour son propre compte.

En général il est recensé les opérations financières suivantes :

· L'émission d'obligations et leurs négociations

· L'émission d'actions et leurs négociations

· Les opérations de changes entre les différentes devises.

· Les opérations de placements.

· La gestion et le suivi d'un portefeuille de la valeur pour le compte de sa clientèles et /ou pour son propre compte.

2-2-4- Les opérations de trésorerie :

L'activité de la banque est basée sur la monnaie dont les mouvements sont de différents sens. C'est pour ces raisons que la notion de trésorerie est fondamentale dans son activité et sa gestion.

Ainsi elle se trouve sollicitée par ses clients pour le recouvrement de valeur au niveau naturel et international :

? Matérialiser par des recettes ou de compensation de recette, lorsqu'il s'agit d'opérations portant sur des valeurs négociables au niveau de la même banque, de compensation lorsqu'il s'agit d'opérations portant sur les valeurs négociables entre différentes banques nationales et internationale

Afin de prendre les opérations de trésorerie au sens large, il faut inclure les opérations effectuées par la banque au niveau des marchés monétaires en tant qu'offreurs ou demandeurs de fonds.

2-3-La clientèle de la banque :

Parmi les clients de la banque on peut distinguer :

-Les particuliers : Se sont les individus, homme ou femme, disposer de revenus qu'ils emploient en consommation et en épargne.

-Les entreprises : Se sont des individus (personnes physique) ou des groupements d'individus (personnes morales) considérées dans l'exercice de leur activité, celle-ci consistant :

-soit à acheter des produits pour les revendre dans le même état, le cas des commerçants détaillants.

-Soit à les revendre après transformation (artisants et industriels).

-Soit à vendre certains services (compagne d'assurance, agences de voyage, etc......).

2-4-Les services proposés par la banque :

Pour attirer et maintenir ses clients, la banque leur propose un certain nombre de services qui répondent à leurs besoins.

En effet, c'est parce que la banque apporte une solution à certains de leur problèmes que des personnes (particuliers ou entreprises) deviennent clients de la banque.

Les personnes cherchent d'abord la sécurité pour l'argent q'elles possèdent (suppression des risques de pertes ou de vol) et un moyen de commode et sûr pour régler leur dépenses et encaisser leur recettes, sans avoir à transporter des fonds.

Pour répondre à ce double besoin de sécurité et de commodité la banque propose un service : Le Service de Caisse.

En outre, certaines d'entre elles cherchent à placer les sommes qu'elles ont épargnées afin d'en tirer un revenu .Elles peuvent choisir parmi les diverses formule de placement que la banque met à leur disposition.

D'autre, au contraire, ont besoin de capitaux pour réaliser leur projets : à ces personnes, la banque peut procurer de crédit c'est a dire la possibilité de disposer immédiatement de fonds qu'elles devront rembourser dans un délai plus ou moins long.

SECTION 2 : Evolution du système bancaire algérien

Etant donné que le système bancaire algérien est le reflet des choix du modèle de développement et du système économique, son analyse couvre la période qui va de l'indépendance jusqu'à nos jours. Pour des raisons pédagogiques, il apparu préférable de faire une préparation qui tienne compte des différentes étapes historiques traversées par le système bancaire.

L'édification d'un système bancaire algérien après l'indépendance de l'Algérie s'effectuera selon une double orientation :

· La première consiste à créer un institut d'émission spécifiquement algérienne, la banque centrale d'Algérie, et une monnaie nationale, le dinar algérien.

· La seconde, c'est la résolution de la charte d'Algérie, qui est, au lendemain de

l'indépendance, le document de référence, notamment en matière économique4.

Le système bancaire qui résultera après cette charte en 1966-1967, sera transformé, à partir de 1970, dans son rôle, ses missions et son fonctionnement, pour être en adéquation avec les exigences d'une économie planifiée.

La période 1966-1967 sera marquée par la création de trois banques : la Banque Nationale d'Algérie (BNA), le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) et la Banque Extérieure d'Algérie (BEA). Ces banques vont remplacer les banques privées étrangères.

Dans le cadre de cette section, les différentes étapes historiques du système bancaire algérien seront en revue dans les périodes suivantes :

-La période allant de 1966 à 1967 :

· La récupération de la souveraineté nationale et la création de l'institution d'émission ;

· La mise en place du système bancaire national.

-La période allant de 1967 à 1987 :

· Le système bancaire national et la planification financière ;

· Le financement bancaire de l'économie et la politique monétaire ;

4 Charte d'Alger : premier congrès au FLN-16/21 AVRIL 1964

·

Le système bancaire d'épargne et la thésaurisation

-la période allant de 1988 à nos jours :

· L'entreprise publique après 1988 et la réforme du système public ;

· La réforme bancaire et la loi sur la monnaie et le crédit ;

· Le système bancaire et la contrainte extérieure : 1990-1993 ;

· Le système bancaire et l'ajustement structurel : 1994-1998 ;

· Le système bancaire algérien : 1999 à nos jours.

1-A la veille de l'indépendance :

A la veille de l'indépendance de l'Algérie, le système bancaire se composait ire, de filiales des banques étrangères' implantées au nord du pays, notamment dans les villes portuaires, et dont la finalité est d'assurer les opérations bancaires et financières nécessaires aux transactions commerciales.

2-De l'indépendance à 1966 :

Durant cette période, l'Algérie a opté pour le premier souci à la récupération de souveraineté monétaire par la création du dinar algérien « DA » et l'institut d'émission ;c'est la Banque Centrale d'Algérie « BCA » .les premières actions vont dans le sens , a partir d'institution existantes; de mise en place de nouveaux instruments ; l'un chargé du financement du développement , la Caisse Algérienne de développement « CAD » et l'autre , de la mobilisation de l'épargne, Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance « CNEP ».

2-1-La création de la « BCA » :

Dès le lendemain de l'indépendance, l'Algérie a récupéré sa souveraineté monétaire, en créant son propre institut d'émission dénommé « Banque Centrale d'Algérie » qui a été créée par la loi, n° 62-144 du 13 /1 2/1 962, afin de créer et de maintenir dans le domaine de la monnaie, par le crédit et les échanges, les conditions favorables à un développement économique national.

Elle a pour fonctions principales :

· D'émettre des billets de banque et réguler la circulation monétaire ;

· De diriger et contrôler la distribution du crédit ;

· D'acheter et de vendre de l'or de la devise ;

· D'accorder des concoures à l'Etat sous forme soit d'escomptes d'obligations cautionnées souscrites à l'ordre du trésor, soit d'avances pures et simples consenties à ce dernier ;

· De placer et gérer les réserves des changes du pays ;

· D'autoriser sous forme de Licence, les importations et exportations des opérateurs nationaux publics ou privés.

2-2-La Caisse Algérienne de Développement :

Après la naissance de la Banque Centrale d'Algérie, il fut créé la Caisse Algérienne de Développement « CAD », le 03/05/1963 par la loi n°63-165, établissement financier chargé notamment du financement des programmes d'investissements publics et des programmes d'importations.

Elle reprend les tâches des organismes français ayant cessé leurs activités :

· Le crédit foncier de France ;

· La caisse des dépôts et consignations ;

· La caisse nationale des marchés de l'Etat ;

· Et surtout la caisse d'équipements et de développement de l'Algérie « CEDA »5. La CAD est devenu une Banque Algérienne de Développement « BAD » le 30/06/1971.

5 Créé en 1959.

2-3-La Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance « CNEP » :

La CNEP fut créée pour la collecte de l'épargne par la loi n°64-227 du 10/08/1964, sous forme d'établissement public jouissant de la personnalité juridique et de l'autonomie financière ; dont la mission consiste essentiellement à collecter l'épargne dégagée par les revenus moyens, afin de les distribuer à la constitution des logements.

Les trois principaux domaines d'intervention de la CNEP sont :

> La mobilisation de l'épargne et son investissement ;

> La gestion des fonds spéciaux des collectivités locales ;

> La mise en ouvre d'une stratégie de relance des actions de collecte des ressources.

3-La période 1966-1970 :

Durant cette période, l'Algérie a opté pour la création d'un système bancaire classique composé des banques commerciales algériennes, qui pour la plupart ont vu le jour à la faveur des mesures de reprise des banques étrangères décidées durant cette période (Nationalisation des banques étrangères).

Ce système bancaire classique sera achevé par la création du Crédit Populaire d'Algérie « CPA », la Banque Nationale d'Algérie « BNA » et la transformation des banques privées étrangères en banques nationales.

3-1-La Banque Nationale d'Algérie « BNA »:

La BNA a été créée par l'ordonnance n°66-178 le 13 juin 1966, afin de répondre aux besoins financiers portant des secteurs publics et socialistes.

La BNA a démarré ses activités sur la bases des structures des banques privées ayant cessé leurs activités en Algérie comme :

> Le crédit foncier d'Algérie et de Tunisie « CFAT » ;

> La banque nationale pour le commerce et l'industrie « BNCI » ; > Le crédit industriel et commercial ;

> La banque de Paris et des Pays-Bas ; > Le comptoir d'escompte de Mascara.

La BNA est un instrument de planification financière. Elle est chargée d'exécuter la politique du gouvernement en matière de crédit à court terme.

3-2-Le Crédit Populaire d'Algérie « CPA » :

Quelques après la création de la BNA, le système bancaire nationale a été renforcé par la mise en place d'un autre intermédiaire financier bancaire : le CPA, créé deux ordonnance du 19/12/1966 et du 15/05/1967.

Le CPA a bénéficié, notamment du patrimoine des banques populaires dissoute le 3 1/1 2/1 966.

Il s'agit des banques suivantes :

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Alger ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Oran ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle d'Annaba ;

> Banque Populaire Commerciale et Industrielle de Constantine ;

> Banque Régionale du Crédit Populaire d'Alger.

Ces structures ont été renforcées par la reprise des activités des banques étrangères suivantes : -La banque Mixte d'Algérie « MISR » ;

-La société Marseillaise de Crédit.

Elle avait pour mission le financement de l'artisanat, l'hôtellerie et les professions libérales. On lui confia aussi les opérations bancaires des petites et moyennes entreprises. Elle est chargée d'octroyer des crédits an secteur privé, aux entreprises autogérées et nationalisées et non agricoles.

3-3-La Banque Extérieure d'Algérie :

La BEA a été créée par l'ordonnance N°67-204 du 01/10/1967.Elle a repris pour l'essentiel les activités des banques suivantes :

-Le Crédit Lyonnais ;

-Le Barclay's Bank Limited;

-Le crédit du Nord ;

-La banque Industrielle De l'Algérie et de la Méditerranée.

La BEA est une banque de dépôt au même titre que la BAN et le CPA. Elle a une mission particulière dans le domaine du développement des relations financières avec l'extérieur, ainsi qu'elle intervient pour toutes les opérations bancaires classiques, là où le secteur public occupe une place prépondérance.

4-La période 1970-1978 :

A partir de 1970, un réexamen du principe de la spécialisation sectorielle des banques qui consiste à la gestion et au contrôle des opérations financières des entreprises publiques, a été imposé et adapté par l'instauration de la planification comme mode de gestion de l'économie.

Dans ce cadre, la Caisse Algérienne de Développement « CAD », laisse place, en Mai 1972, à la Banque Algérienne de Développement « BAD », qui sera chargée du financement des investissements productifs nécessaires à la réalisation des objectifs de développement économique de l'Algérie.

5-La période 1978-1986 :

En 1978, le Trésor Public remplace le système bancaire dans le financement des investissements planifiés du secteur public. Les banques primaires n'interviennent pas plus que pour la mobilisation des crédits extérieurs. Cette mesure porte un dernier coup à la réforme de 1970.

La loi de finance 1982, a confié la charge des investissements dits stratégiques au Trésor public. Pour les autres investissements publics, les banques primaires interviennent selon les critères de rentabilité financière.

A partir de 1982, une restructuration du secteur bancaire a été engagée. En vue de renforcer la spécialisation des banques et de diminuer le pouvoir de certaines d'entre elles qui se sont retrouvées avec un poids financier considérable.

En application du critère de spécialisation des entreprises publiques, deux banques publiques spécialisées ont été créées :

-Une banque agricole, spécialisée dans le financement des unités économiques, régionales et locales.

- Une banque des collectivités locales, spécialisés dans le financement des unités économiques, régionales et locales.

5-1-La création de la Banque Agricole et du développement rural « BADR » : Elle a été créée a partir du décret du 13/03/1 982.

Elle est chargée du financement du système agricole qui était auparavant du domaine de la BNA. La BADR a développé des financements diversifiés courant l'agro-alimentaire, le commerce et l'industrie.

5-2-La création de la Banque de développement local « BDL » : La BDL fut créée par le décret du 3 1/04/1985.

Elle sera chargée du financement des entreprises économiques locales jusque-là prises en charge par le CPA.

En plus de cette mission la BDL réalise les opérations de prêts sur gages, ainsi que toutes les opérations de banque commerciale.

5-3-La loi bancaire du 19 Août 1986 :

Cette loi est relative au régime des banques et des crédits. Elle est élaborée dans contexte caractérisé par :

- La gestion de l'économie, qui demeure planifiée centralement et la mise en oeuvre du deuxième plan quadriennal ;

- La crise financière et économique aiguë, apparue à la suite de la chute conjuguée des prix des hydrocarbures et des cours du dollar américain ;

Son principal objectif est d'apporter des aménagements au mode du financement du secteur public économique.

- La loi relative au régime des banques et des crédits prévoit :

L'élaboration d'un plan national de crédit ;

- Une participation plus active du système bancaire dans le processus du financement de l'économie ;

La loi de bancaire introduit également des nouvelles dispositions, en matière de garanties pour les banques et les déposants. Dans ce cadre, il est à relever que le secteur bancaire set, pour la première fois, instauré par la loi bancaire du 20/08/1 986.

6-La période de 1988 à nos jours :

A partir de 1988, l'économie algérienne va connaître plusieurs réformes. La première est axée sur l'autonomie de l'entreprise publique et la création des fonds de participation. Les banques commerciales sont considérées comme des entreprises publiques économiques et sont, de ce fait, concernées par la réforme de 1988.

La loi relative à la monnaie et le crédit, promulguée en 1990, va créer un nouveau cadre dans lequel le système bancaire algérienne va évoluer.

La crise de l'endettement extérieure met en relatif les dysfonctionnements de l'économie nationale et d'autres réformes économiques sont engagées avec l'appui des organisations monétaires et financières Internationales et la Banque Mondiale. Durant toute cette période, le système bancaire sera au centre des ajustements opérés.

Les différentes phases qui ont caractérisés l'évolution du système bancaire algérienne sont analysées dans cette période.

> La réforme du secteur public de 1988 ;

> La loi relative à la monnaie, le crédit et la réforme bancaire ;

> Le système bancaire face à la contrainte extérieure ;

> Le système bancaire dans la période : 1999-2001 ;

> Le système bancaire dans la période actuelle.

6-1-La réforme du secteur public de 1988 :

A partir de janvier 1988, une réforme de l'économie algérienne reposant sur l'autofinancement des entreprises a été engagée. Cette dernière a pour objectif de rétablir une relation entre la banque et l'entreprise en réaffirmant leur caractère commerciale. Ces relations doivent être régies par les règles de la commercialité dans le cadre d'engagement contractuel.

La loi du 12 Janvier 1988 définit la banque comme étant une personne morale commerciale, dotée d'un capital et soumise à ce titre, au principe de l'autonomie financière et de l'équilibre comptable.

Le rôle de la Banque Centrale d'Algérie a été accentué par cette loi et plus particulièrement la gestion des instruments de la politique monétaire.

Cette loi porte principalement :

- La création d'une nouvelle catégorie d'entreprise publique (l'entreprise publique économique) qui est appelée à avoir une plus grande autonomie de gestion ;

- La création de nouvelles institutions financières chargées de la gestion des actions des entreprises publiques économiques (les fonds de participation). Les fonds de participation seront dissous en 1995, et remplacés par des holdings publics chargés de la gestion de capitaux marchands de l'Etat ;

- La mise en place d'un nouveau système de planification devant reposer sur une planification stratégique basée sur l'élaboration de plans à moyen terme au niveau : national, des collectivités locales et des entreprises publiques.

Même si la loi de 1988 a donné l'autonomie financière de gestion aux banques, elle réaffirme le caractère planifié de l'économie.

6-2-La loi relative à la monnaie et le crédit et la réforme bancaire de 1990 :

Dans le prolongement des réformes économiques engagées en 1988, basées sur l'autonomie de l'entreprise publique, un nouveau dispositif à été mis en place 1990, par la loi relative à la monnaie et le crédit, dans laquelle la Banque Centrale et les intermédiaires financiers sont appelés à évaluer. Cette loi apporte des aménagements importants dans l'organisation et le fonctionnement du système bancaire

Cette loi a été élaborée sur la base du principe de l'indépendance de la Banque Centrale par apport au pouvoir exécutif. Ce principe d'indépendance se manifeste principalement par la

création d'un nouvel organe, qui joue à la fois le rôle d'autorité monétaire et de conseil d'administration de la Banque Centrale.

Ainsi, ce dispositif fixe également de nouvelles règles qui concernent la création des banques, l'organisation et la gestion de l'intermédiation financière bancaire. Elle prévoit un instrument de contrôle et de supervision du système bancaire.

Et en fin, la loi relative à la monnaie et le crédit pose, par ailleurs, les principes devant permettre l'instauration de règles prudentielles, de gestion de l'intermédiation financière et aux établissements financiers.

L'ouverture du système bancaire algérien en direction du secteur privé national et étranger a été accélérée en 1998, à la fin du programme d'ajustement structurel.

Dans le cadre de l'application de la loi sur la monnaie et le crédit, la Banque d'Algérie a pris un certain nombre de mesures réglementaires pour prémunir les banques des risques de sous-liquidité et pour la promotion d'un marché financier par la création de la Bourse d'Algérie en 1997 où les banques sont censées jouer un rôle important dans les transactions et la négociations des effets de commerces et des valeurs mobilières telles que les actions et les obligations.

Enfin en 2001, le système bancaire algérien est composé de 26 banques et établissements financiers publics, privés et mixtes agrées par le conseil de la monnaie et du crédit.

A/Les banques publiques :

Les banques publiques n'ont été agrées par le conseil de la monnaie et le crédit (CMC) qu'à partir de 1997.

En d'autres termes, depuis 1990 et jusqu'à leur agrément, le conseil de la monnaie et le crédit a permis à ces banques publiques d'exercer en toute légalité, en marge de la loi relative à la monnaie et le crédit.

Les banques publiques exerçant en 2001-2002 ainsi que la date de leur agrément par le CMC sont reprises ci-dessus :

> la Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance (CNEP) : agréée le 06 1997 ; > le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) : agréée le 25 septembre 1997 ;

> la Banque Nationale d'Algérie (BNA) : agréée le 07 février 2002 ;

> la Banque Agricole et de Développement Rurale (BADR) : agréée le 17février 2002 ; > la Banque de Développement Locale (BDL) : agréée le 17février 2002.

A coté de ces banques publiques, il est à relever l'existence :

> De la Caisse Régionale de Mutuelle Agricole (CRMA), qui a été agréée par le CMC le 06 Avril 1997, pour effectuer des opérations de banque, alors que le ministère des finances agréé ce même établissement pour effectuer des opérations d'assurances ;

> De la Banque Algérienne de Développement (BAD) qui continue à exercer sans agrément.

B/Les banques privées :

B-1-Les banques privées algériennes :

En fin des années 2001, sont apparues les banques privées algériennes suivantes : > El Khalifa Bank : le 27 Juillet 1997 ;

> Banque Commerciale et Industrielle d'Algérie (BCIA) : le 24 septembre 1998 ; > Compagnie Algérienne de Banques (CAB) : le 28 octobre 1999 ;

> Banque Générale Méditerranéenne (BGM) : le 30 Avril 2000.

B-2-Les banques privées étrangères :

Sept banques privées étrangères et une banque mixte portées sur la liste des intermédiations financières agrées en Algérie :

> City Bank : 18 Mai 1998 ;

> Arab Banking Corporation : 24 September 1998 ;

> Natexis Amana Bank : 27 Octobre 1999 ;

> Al Ryan Algerian Bank : 08 October 2000 ;

> Arab Bank : 15 Octobre 2001 ;

> BNP Paribas : 31 Janvier 2002 ;

> El Baraka Bank : banque mixte, dont le capital est détenu par les banques publiques algériennes et les banques privées étrangères.

6-3-Le système bancaire et la contrainte extérieure (1990-1993) :

En plus de la réforme du secteur public donnant lieu à l'autonomie de l'entreprise publique et à la promulgation de la loi relative à la monnaie et le crédit, les années 1990 ont été marquées par la réforme du système bancaire et la préparation de sa transition vers l'économie de marché.

Les années 1990-1993 marquèrent la veille du rééchelonnement de la dette extérieure et la mise en oeuvre des programmes à moyen terme menés avec le Fond Monétaire International

« FMI ». Durant cette période, l'évolution du système bancaire national, et en général, celle de l'économie dans son ensemble, va être hypothéquée par les contraintes extérieures.

Ce nouveau dispositif concerne les domaines de la politique monétaire et du taux de change et aussi le domaine de financement bancaire de l'économie.

6-4-Le système bancaire et l'ajustement structurel (1994-1998) :

Après la crise économique de 1993, l'Algérie ne pouvait pas rembourser sa dette extérieure et le service de cette dernière accapare l'essentiel du produit des exportations. Les recettes pétrolières diminuent à cause de la dégradation des cours de pétrole.

De plus, après l'arrêt du processus mis en oeuvre avec le FMI en 1991, l'Algérie n'était pas soutenue par les organismes monétaires et financiers internationaux et de ses principaux pays créanciers.

Cette situation financière a conduit l'Algérie à demander de l'aide à la Banque Mondiale et au FMI avec qui elle va passer l'accord suivant :

> L'accord de confirmation, d'une durée de 12 mois, qui a été conclu en Avril 1994. Cet accord a été accompagné d'un accord de rééchelonnement ;

> L'accord appuyé par un mécanisme élargi de crédit et a été passé en Mai 1995. Il est d'une durée de trois ans.

Il également accompagné d'un accord de rééchelonnement avec les pays créanciers, membres des clubs de Paris et de Londres.

Avec ces deux accord, l'Algérie va opter pour une nouvelle économie qui est « l'économie de marché » laissant ainsi le gradualisme des réformes et l'aménagement d'une transition maîtrisée, comme prévu par le programme triennal élaboré en1992.

Durant toute cette période 1994-1998, l'Algérie va procéder à différents changements concernant entre autres la politique budgétaire et celle du taux de change.

6-5-Le système bancaire de 1999 à2001 :

Après l'ajustement structurel, l'économie algérienne a connu une véritable dégradation qui ne favorise pas le passage à l'économie de marché.

A partir de 1998, l'Algérie se retrouvait dans l'obligation de relever des défis pour améliorer la vie économique et sociale du pays.

Pour ce faire, l'Algérie procède aux réformes suivantes :

> La transformation et l'adaptation du rôle de l'Etat pour qu'il assume ses
missions régaliennes et son rôle de régulateur dans une économie de marché ;

> La sauvegarde, d'abord, et le développement, en suite, de l'outil de production relevant, à l'achèvement du programme d'ajustement structurel, du secteur public économique.

> La mise en place des conditions nécessaires pour soulager l'entreprise algérienne des chocs extérieures et préparer son intégration dans la mondialisation ;

> Le déblocage du système bancaire, qui demeure au centre de la réforme économique et sa transformation pour en faire un outil au service du développement ;

> Le développement du marché de capitaux pour en faire un puissant levier dans le financement de l'économie et dans la transition d'une économie d'endettement en une économie de marché.

6-6-Le système bancaire dans la période actuelle :

Aujourd'hui, le système bancaire algérien compte 20 banques commerciales aux cotés de la Banque Centrale, 3 bureaux de représentation de grandes banques internationales, une banque des valeurs, une société de clearing chargée des fonctions de dépositaires, 3 caisses d'assurance-crédit, une société de refinancement hypothécaire.... Les 1200 agences des réseaux bancaires restant toutefois dominées par les banques publiques à auteur de 99%. L'intervention des banques dans le financement des activités économiques a évolué de manière significative : elles assurent aujourd'hui des activités de type universel.

Le secteur bancaire est engagé dans une mutation qui devrait se traduire une bancarisation plus importante et par des opérations plus rapides. La mondialisation peut s'accélérer par la mise en oeuvre de partenariats avec les institutions bancaires et financières internationales. Le plan de relance de l'économie et de privatisation offre en outre d'autres opportunités, notamment dans l'ingénierie financière, le montage financier des grands projets et le développement de financement de type leasing ou capital-risque, je précise que la banque d'Algérie a récemment publié des textes qui garantissent les droits des investisseurs étrangers en Algérie, comme la liberté de transfert de produits en cas de désinvestissement.

Le secteur public dispose aujourd'hui d'un réseau important, de la connaissance des métiers classiques de banque, d'un personnel formé. Les banques étrangères souhaiteraient investir en Algérie et apporter une technologie moderne pourrait sans doute trouver des opportunités de partenariat avec les banques publiques algériennes.

La dernière réforme de la restructuration du secteur bancaire stipule un projet de création d'une entité d'affaires publiques qui viendra compléter l'offre en matière bancaire. Cette dernière va engendrer plusieurs nouvelles entités financières. Elle sera un centre d'expertise dans le domaine de l'engineering financier.

Le ministre des finances envisage de transformer la structure de banques, par la mise en niveau des différentes fonctions, notamment les systèmes d'information et la gestion des risques. Outre les privatisations partielles du CPA et de la BDL, cet exécutif évoque le projet de redéploiement institutionnel par la transformation graduelle de banques restant dan le giron public.

Ministère des finances.

CNMA

CNEP

BADR

Banque Centrale
d,Algérie

CPA

BNA

BEA

BDL

BNP PARIS BAS

ARAB BANK

SOCITE
GENERALE

El BARAKA

CITE BANK

AL RAYAN

NATEXIS

BGM

ABC

CAB

MOUNA BANK

SOFINANCE

UNIO BANK

FINALEP

SALEM

ALCO

CCP

BAD

AIB

Trésor public

Caisse
d,assurance

Caisse de
retraite

Banques
publiques

Banques privées

Etablissements de financement

 

Schéma : Organisation du système bancaire et financier algérien actuel.

Source : Le système bancaire algérien, de Abdelkrim Naâs. Page 284

tout au long de ce chapitre ,on a donné une définition du terme « Banque » sur deux optiques ,économique et juridique , après on a passé en revue de toutes les opérations effectuées par l'entreprise bancaire ainsi son champ d'action ,ensuite on a donné un rappel historique sur le système bancaire algérien qui est un produit d'un processus qui s'est réalisé en plusieurs étapes, suivant deux systèmes de gestion différents le premier qui est un système de gestion administratif de l'économie , le second basé sur la réforme bancaire et la transition vers l'économie de marché .

CHAPiTRE II :
Les différents types
de crédits

 

Introduction :

En absence des marchées de capitaux développés (marché monétaire et marchés financier), la banque reste l'institution privilégiée de financement envers la quelle se tournent les entreprises ayant des besoins des financements

De ce fait la banque se présente le bailleur de fonds de l'entreprise .Elle procède a ma mise en place d'une panoplie de crédits adapté à ses besoins .En général, ils sont de deux types :

Chaque type comprend de différentes natures ; Après avoir donner la définition et objectif de crédits nous ne retiendrons les principaux crédits :

· Les crédits d'exploitation ;

· Les crédits d'investissement ;

SECTION 1 : Définition du crédit :

1-Définition économique :

Le crédit est un acte qui permet à une personne de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne, avec une rémunération de service rendu et les risques en courus.

Le crédit est l'essence de la création de richesse, il contribue à l'expansion de l'activité économique en général et pour cela, on peut dire que le crédit joue un effet multiplicateur sur l'activité humaine. En général, le crédit exige l'existence ou la rémunération des quatre supports indispensables l'un de l'autre à savoir le temps, la confiance, le risque et les garanties.

2- Définition juridique :

« Le crédit ce défini comme étant tout titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne et prend dans l'intérêt de celle- ci un engagement par signature tel q'un aval, un cautionnement ou une garantie. Sont assimilées les opérations de crédit les opérations les opérations de location assorties d'opérations d'achats ou notamment les crédits-bails ».1

3- L'objectif du crédit :

L'objectif du crédit en général, est le financement des investissements des entreprises et des particuliers. Le crédit d'investissement, en particulier, a pour objet le financement de la production d'un bien déterminé. Son remboursement viendra du bénéfice résultat de la vente de ce bien. Ainsi il peut subvenir aux besoins d'équipements des particuliers, qui anticipent la passibilité d'épargne future par le crédit. En ce sens, Baudinot et Farabot résument l'objet du crédit ainsi : « le domaine du crédit est extrêmement vaste, il s'étale dans le temps, s'étend à toutes sortes d'activités, répond à de multiples besoins économiques.

Le seul objectif du banquier accordeur du crédit est d'avoir des gains, mais à condition de pouvoir couvrir ses frais et s'assurer un bénéfice.

On ne peut pas manquer de signaler qu'il y a un risque couru par le banquier, donc il sera obligé de le prévoir et le limiter.

1 « Le crédit au sein de l'article 112 de la loi 90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit »

SECTION 2 : Le crédit d'exploitation.

En cours de l'exercice, l'entreprise à besoin de liquidité pour couvrir des dépenses éventuelles, mais pour faire face à la concurrence, l'entreprise se doit d'accorder des délais à ses clients, elle doit parfois subir des retards dans les règlements.

En conséquent, l'entreprise se retrouve dans une situation de besoin de trésorerie, cela va le conduire auprès de son banquier qui pourra lui proposer des crédits à court terme. Ces crédits consentis à l'entreprise pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux à court terme, leur durée est inférieure à une année et correspond à le nature des besoins financiers, financement des approvisionnements, du stockage, de la fabrication ou de commercialisation.

Dans cette section, nous allons donner un aperçu général sur le crédit d'exploitation mis au service des entreprises.

Les crédits d'exploitations peuvent être classés selon :

- Le degré du risque ;

- Leur caractère spécifique ou global ;

- Leur caractère mobilisable ou non ;

- Leur mode de réalisation.

On distingue généralement deux grandes catégories de crédits d'exploitations : - Les crédits discrets ;

- Les crédits indirects ou par signature.

Chaque catégorie comprend différentes natures de crédits ; pour la simplification, nous ne retiendrons ici que les crédits principaux.

1 - Les crédits directs :

On distingue :

- Les crédits en blanc par caisse ;

- Les crédits assortis de sûretés réelles.

1 - 1 - Les crédits en blanc par caisse :

Dans ce type de crédits, le banquier finance une partie de l'actif circulant de l'entreprise (stocks, créances) pour équilibrer la trésorerie de cette dernière, sans que ce financement ne soit affecté à un besoin bien précis « l'entreprise attend de sa banque une aide qui exclut la recherche

d'une cause très précise au besoin exprimé et trouve sa justification dans la structure financière de l'affaire, le sérieux, la moralité et la compétence des dirigeants ... ». (2)

Ces crédits peuvent affecter les formes suivantes :

1 - 1 - 1 - Facilité de caisse :

La facilité de caisse est accordée pour une entreprise qui se retrouve dans une situation de décalage de trésorerie à très court terme (quelques jours de mois). Ce décalage est dû aux décaissements importants tels que règlement des fournisseurs ou le paiement des salaires. Cette facilité est accordée par le banquier afin de laisser le compte de son client évoluer en position débitrice à concurrence d'un plafond déterminé à condition que le compte revienne créditeur assez rapidement grâce aux recettes réalisées.

Au plan de l'entreprise, un tel recours se justifie par son cycle de rotation qui joue entre :

- L'actif circulant, amenant les valeurs d'exploitations en valeurs réalisables, puis en valeurs disponibles.

- Le passif avec des échéances à court terme à régler.

La fixation d'autorisation se fait annuellement en référence avec le chiffre d'affaires mensuel, en tenant compte des besoins pouvant être liés à des activités cycliques ou saisonnières.

S'agissant d'un crédit bancaire, encourant un risque de non remboursement, il convient de signaler :

- Qu'à première vue, ce risque est limité (quelques jours par mois à surveiller). - Que le banquier partage avec son client le risque commercial.

- Que la méfiance doit s'accentuer, en fonction de la progression du temps d'utilisation dans le mois de cette facilité de caisse.

1 - 1 - 2 - Le découvert :

Le principe de découvert est le même que celui que la facilité de caisse à la seule différence que le découvert est accordé sur une période plus langue et répond à d'autres exigences. Il a pour objet de compléter le fonds de roulement insuffisant dans une période donnée allant de 15 jours à quelques mois.

Ce genre de crédit, rentre dans la catégorie des avances mises à la disposition de clientèle, sans autres justifications, que la communication des documents financiers périodiques (bilans) et l'analyse des postes notamment ceux du fonds de roulement. La surveillance du compte avec un

2 : « La banque et l'entreprise ». La revue banque. P, 229.

examen périodique de la feuille de position, est la base de gestion des crédits accordés en découvert.

- Le banquier procède à l'élaboration d'un plan de trésorerie qui lui permettra de savoir les besoins de son client, et fixer les termes d'utilisation du crédit.

Divers conditions sont rattachées à ce genre de crédit :

- En matière de durée : généralement d'une année mais toujours assorti d'un suivi du cycle (stock, production, commercialisation) ;

- En matière de garantie : avec un suivi permanant des stocks, de l'utilisation de crédit, des

produits à commercialiser, le tout assorti d'un crédit d'assurances. Ces activités

saisonnières sont en ce qui concerne la production et la commercialisation de deux types : 1 - 1 - 3 - Le crédit de compagne :

Les entreprises ayant des activités saisonnières se retrouvent généralement dans un besoin de trésorerie engendré par un besoin en fonds de roulement. Un besoin qui sera couvert par la mise en place d'un crédit bien spécifique appelé « crédit de compagne ». il s'agit d'un crédit sans garanties apparentes avec des risques accrus, qui fait partager au banquier le risque commercial de son client.

Cette nature de crédit permet au banquier :

- De fixer aisément le niveau des concours ;

- Se suffire des données chiffrées générales ;

- Fixer la durée du crédit et son rythme d'utilisation.

- Le banquier procède à l'élaboration d'un plan de trésorerie qui lui permettra de savoir les besoins de son client, et fixer les termes d'utilisation du crédit.

Divers conditions sont rattachées à ce genre de crédit :

- En matière de durée : généralement d'une année mais toujours assorti d'un suivi du cycle (stock, production, commercialisation) ;

- En matière de garantie : avec un suivi permanant des stocks, de l'utilisation de crédit, des produits à commercialiser, le tout assorti d'un crédit d'assurances.

- Avantages du crédit de compagne :

- Le banquier connaît la période de besoin ;

- En cas de non remboursement, le banquier prend la marchandise (gage) et surveille les ventes ;

- Une part est toujours autofinancée par le client.

- Inconvénients du crédit de compagne :

Le risque commercial est supporté conjoncturellement par la banque et le client. Le risque lié au crédit de compagne peut avoir plusieurs causes :

- La forte concurrence, par conséquent le risque de mévente du produit ;

- La compagne peut être perturbé ou même raté, si le produit est tributaire du climat ; - Risque de mévente de produit.

- Précautions de crédits de compagne :

· Faire preuve de vigilance accrue, notamment :

- En visitant souvent les stocks (volume, conditions de stockage...) ;

- En s'assurant du rythme régulier de fabrication,

- En s'assurant d'une vitesse d'écoulement acceptable.

· Eviter le financement des produits périssables, et éviter que les produits soient assurés.

· Procéder s'il y en a eu, à l'étude des compagnes précédentes.

1-2-Les crédits par caisse assortis de sûretés réelles :

Certains crédits par caisse font l'objet d'appellation précise évoquant un objet spécifique ou tout au moins l'origine des besoins.

Ces crédits donnent lien à l'affection en gage de certains actifs circulant dans le cadre d'opérations spécifiques.

Ils peuvent revêtir les formes suivantes :

- L'escompte commercial ;

- L'affacturage ;

- Les crédits sur marchandises ;

- L'avance sur factures ;

- L'avance sur titres ;

- L'avance sur délégation de marché.

1-2 - 1- L'escompte commercial :

« L'escompte est une opération de crédit par laquelle le banquier met à la disposition du porteur d'un effet de commerce non échu le montant de cet effet (déduction faite des intérêts et commissions) contre transfert à son profit de la priorité de la créance et de ses accessoires »(3)

Toute fois, l'escompte peut également porter sur des chèques, car bien qu'ils soient payables à une, leur reconnaissance peut nécessiter un délai, surtout si le lieu de leur paiement est éloigné.

L'escompte permet aussi au fournisseur détenteur d'un effet de commerce de mobiliser immédiatement se créance, sans attendre la date de règlement initialement convenue avec son client en cas escomptant l'effet auprès de son banquier.

L'escompte est une opération qui consiste pour le banquier à racheter d'une entreprise les effets de commerce, dont elle est porteuse, avant l'échéance et moyennant le paiement d'agies, l'escompte fait donc intervenir trois parties :

- Le débiteur de l'effet, appelé « le cédé » ;

- Le banquier, qui est appelé « le cessionnaire ».

Pratiquement, le crédit va remettre l'effet de commerce à sa banque, soit en l'endossant si le nom du bénéficiaire est déjà indiqué, soit en portant son banquier comme bénéficiaire de l'effet. - Les caractéristiques de l'escompte commercial :

L'opération d'escompte présente quelques caractéristiques :

- La compétence des tribunaux de commerce en cas de non-paiement de la traite à échéance. La procédure judiciaire ne pourrait toutefois être étonnée qu'au près de l'établissement d'un ( « protêt faute paiement » ;

- Le transfert juridique de la provision est entre les mains de l'endossataire ;

- La solidarité de la créance. La contre-passassions des effets impayés fait perdre à la créance sou caractère combiner.

- Les avantages de l'escompte commercial :

L'escompte présente des avantages, certain pour la banque :

- D'abord, c'est une opération de crédit qui est protégée par les dispositions du doit bancaire ;

- La banque a la possibilité, sous certaines réserves de négocier le papier escompté à la banque d'Algérie si elle a des besoins de trésorerie

3 « L'entreprise et le financement bancaire » p.240-241

- uniquement des effets pour les périodes inférieures à 90 jours sont réescomptables. - Les inconvénients de l'escompte commercial :

Lorsque le banquier accorde l'escompte, il consent un crédit à son client, alors, il ne sera payé qu'a l'échéance de l'effet et par une terse personne, il doit par conséquent, s'assurer de la qualité de son client (le crédit) et celle de celui qui doit payer (le cédé).

1-2-2l'affacturage :

« L'affacturage (plus communément appelé factoring) est une technique par laquelle l'exportateur cède ses créances commerciales à un affactureur (appelé également factor) qui se charge d'en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur.

La société d'affacturage peut accorder à l'entreprise un crédit dont le plafond évolue parallèlement au montant des factures en cours, par exemple sous la forme d'un crédit de caisse. Le plus souvent, le crédit représente 80 % des factures remises. Le solde de 20 % est remis lorsque le restant des factures est encaissé. »4

Services offerts :

La société d'affacturage apporte un service financier complet comprenant :

· la gestion administrative de la facturation cédée : gestion des comptes clients (surveillance des encaissements) ;

· la couverture du risque d'impayé : si le débiteur s'avère être insolvable, la société d'affacturage paiera à l'exportateur le montant de la facture en prélevant sur ses fonds propres. Elle ne peut cependant pas assurer une couverture illimitée. C'est pourquoi après une étude de solvabilité, elle fixera pour chaque débiteur une limite couverte.

Et, si l'entreprise le souhaite :

· le financement des créances : le factoring peut accorder à l'entreprise le financement total ou partiel des créances, selon les besoins de trésorerie de l'entreprise. Il est généralement accordé sous forme d'un crédit de caisse. La limite supérieure de ce crédit évolue en fonction du montant des factures en cours. Il peut atteindre jusqu'à 85 % des factures remises. Le solde est payé lorsque les factures sont encaissées ;

· la couverture du risque de change : les sociétés d'affacturage offrent la possibilité d'obtenir des avances dans la devise des factures.

4 Source (dossier TD 3eme économie international) 2006/2007.

Si la plupart des sociétés faisant appel à l'affacturage sont intéressées par l'ensemble des services offerts, d'autres par contre choisissent de garder l'une ou l'autre de ces fonctions à leur propre compte.

-Ces avantages :

Gestion administrative, comptable et juridique (en cas d'impayé) simplifiée. Certaines société d'affacturage vont jusqu'à offrir un accès direct à leur ordinateur pour consulter le solde d'un débiteur, vérifier instantanément le paiement d'une facture, reconstituer un historique de paiement, ...

· Gestion de la trésorerie plus efficace car meilleur suivi de la gestion des créances.

· Evaluation des risques encourus réalisé par la société d'affacturage : il y a donc une diminution des demandes de renseignements commerciaux par l'entreprise sur ses clients.

· Outil de financement pouvant payer de manière anticipative jusqu'à 85 % du montant des factures.

· Elimination du risque de non payement par une couverture à 100 % du montant de la facture (sauf en cas de litige commercial entre vendeur et acheteur).

· Possibilité de bénéficier d'avances en devises, couvrant le risque de change.

· Suppression de l'obligation d'exiger un crédit documentaire irrévocable ou une remise documentaire, souvent difficile à demander d'un point de vue commercial (traduit un manque de confiance de la part de l'exportateur)

-Ces inconvénients :

· Coût relativement élevé (quoiqu'il soit important de le relativiser - voir à ce propos le coût de l'affacturage).

· Obligation de présenter toutes les créances dans le secteur géographique ou économique choisi (même principe qu'en assurance-crédit).

· Limité le plus souvent à des factures à courte échéance avec principalement des débiteurs établis dans les pays occidentaux.

· Dépersonnalisation de la relation avec le client : les dossiers des clients de l'entreprise répondant aux critères du portefeuille de créances repris par la société d'affacturage sont traités de la même manière et peuvent vous empêcher de personnaliser vos relations avec vos clients.


· Gestion du recouvrement des créances ou des retards de paiement parfois plus brutale que celle que l'exportateur appliquerait en interne, ce qui peut porter à conséquences sur les bonnes relations commerciales entre l'exportateur et ses clients.

1-2-3 les crédits sur marchandises :

Le banquier accorde des avances sous forme de fonds sur marchandises lui appartenant. Cela peut se faire soit au moyen d'une avance sur marchandise, soit par escompte de warrants.

1-2-3-1 Avance sur marchandises :

L'avance sur marchandises consiste à financer un stock et à appréhender, en contrepartie de ce financement, des marchandises qui sont remises en gage au créancier.

L'avance sur marchandises fait l'objet d'une « dépossession du gage » et de la remise de celui-ci soit directement entre les mains d'un tiers détenteur, par exemple un transitaire, qui assure la conservation du gage pendant la durée de l'opération et s'engage par lettre, vis-à-vis du créancier, à ne pas se dessaisir de ce gage sans les instructions formelles de celle-ci.

1-2-3-2 Escompte de warrant :

« Le warrant est un effet de commerce revêtu de la signature d'une personne qui dépose, en garantie de sa signature et dans des magasins généraux, des marchandises dont elle n'a pas l'utilisation immédiate » (5)

a- Les magasins généraux :

Les magasins généraux, tiers détenteurs des marchandises, délivrant, en représentation de ces stocks, un récépissé énonçant les noms, profession, domicile du déposant ainsi que la désignation de la marchandise déposée, et un « bulletin de gagé », appelé warrant ou sont portés le montant de la créance garantie (en capital et intérêts), la date de l'échéance, le nom et domicile du créancier. Où se remet à ce créancier un document appelé « récépissé-warrant » qui comporte deux parties :

- « le récépissé » qui constate, au profit du porteur ; le droit de propriété sur ces marchandises ;

- « le warrant » qui constate, au profit du porteur ; leur mise en gage, le warrant est un mayen de financement alors que le récépissé est un titre de propriété.

b-L'escompte de warrant :

5 « L'entreprise et le financement bancaire » p.137

Lorsqu'une entreprise a déposé des marchandises dans un magasin général, elle peut obtenir de son banquier une avance garantie par les marchandises déposées.

Pour obtenir cette avance, l'entreprise endossera le warrant seule (warrant détaché) à l'ordre de sa banque, en s'engageant à rembourser la somme prêté à l'échéance porté sur le warrant.

Si le crédit n'est pas remboursé à l'échéance, la banque pourra vendre les marchandises et se retourner contre non client et les éventuels signataires (avalistes et endosseurs) par le surplus, si le produit de vente ne suffit pas à rembourser la somme prêtée.

Si le bénéficiaire de crédit veut vendre sa marchandise avant l'échéance du warrant, il y a deux solutions principales :

- Rembourser la banque pour libérer la marchandise ;

- Vendre la marchandise moins chère, à charge pour l'acheteur de régler la banque pour le montant du crédit accordé.

1-2-4- L'avance sur factures :

« Dans le cas de contrats de travaux, de fourniture ou de prestation de services non nantissable, la banque peut de façon exceptionnelle, accorder des avantages sur factures (ASF). Ces derniers doivent impérativement être revêtus de l'engagement du débiteur de virer irrévocablement les sommes dues au compte du client ouvert auprès de la banque. Le montant du crédit doit être limité à 50% minimum de celui des factures » (6)

L'avance sur facture est destinée à mobiliser le poste client des entreprises qui travaillent avec des administrations.

Dans la pratique, ces organismes, qui ne sont pas réputés commerçants, payent leurs achats par des virements ordonnés sur leurs comptes au trésor, ce règlement est certain, mais en pratique, le principe de sa réalisation est long.

Afin de permettre la mobilisation du poste client, même en l'absence d'effets de commerces les banques utilisent la procédure dite « l'avance sur factures ».

Pour s'assurer du caractère certain de la créance, on demandé au client de fournir pour chaque avance le bon de commande, le bon de livraison et la facture qui est indispensable.

La simple domiciliation de la facture s'avère insuffisante. Par conséquent, le banquier exige que les factures présentées indiquent que :

- La marchandise est livrée ou la prestation est fournie ;

6 Fascicule BDL 1999

- L'administration débitrice s'engage à régler le montant de la facture aux guichets de la banque concernée.

L'engagement de cette dernière doit être fermé et irrévocable et doit figurer sur la facture comme suite :

Exemple :

« Le paiement de la présente facture s'effectuera de manière irrévocable par virement au compte n°.... ouvert au nom de l'entreprise.... Auprès de la banque... ».

Cachet et signature de l'acheteur.

Dans l'avance sur facture, le compte du client est crédité par le débit d'un compte spécial « avance garantie ». Le compte de l'avance ne dépasse pas en générale les 50% du montant de la facture, a la réception du virement venant en réglant de la facture.

1-2-5- L'avance sur titre :

« Ces avances sont garanties par des titres de négociation faciles, notamment les bons de caisse, l'existence de nantissement atténue le risque de la banque qui peut à suite d'une procédure facile, faire réaliser à son profit les titres nantis et assurer ainsi le remboursement de son crédit.

Précisons que seuls les bons de caisse souscrits dans le réseau BDL peuvent être pris en nantissement. Les avances sur titres doivent être limitées à 80% maximum du montant des créances en garantie » (7)

L'avance sur titre est un crédit accordé à un client contre remise de valeurs mobilières en garantie. Actuellement, les avances sur titres qui existent en pratique sont les avances sur bons de caisse et sur compte dépôt à terme (Dinars et devises).

Cependant, le banquier doit assurer de l'authenticité du bon, en pratique, la quasi-totalité des avances sur titres accordées sont garanties par des bons de caisse souscrits dans la même agence qui accorde ce crédit.

Le dossier à fournir pour obtenir ce genre d'avance n'est composé que d'une demande manuscrite et pièces justificatives de la situation fiscale et parafiscale du client. L'agence accorde des avances sans aucune étude. Elle ne fait qu'établir une fiche des synthèses qui résument les caractéristiques de la relation.

7 Fascicule crédit BDL 1999

2- Les crédits indirects (engagements par signatures) :

Un crédit par signature se définit comme un engagement donné par la banque sous forme d'une acceptation, d'un aval, d'une caution ou d'un crédit documentaire ; de payer pour compte d'un débiteur si celui-ci s'avérerait défaillant.

Le but recherché par le client en sollicitant la signature de la banque peut être : - De différer le paiement exigible immédiatement ;

- D'éviter un versement d'espèces à titre de cautionnement.

- D'accélérer une rentrée de fonds.

2-1 L'acceptation :

L'acceptation bancaire consiste en l'engagement d'une banque à payer un effet de commerce à échéance. Cet engagement est matérialisé par la mention « bon pour acceptation » précédé par la signature du banquier.

« La banque accepte, tout simplement, à titre de débiteur principal, une lettre de change. Elle perçoit pour ce faire une commission, variable avec le crédit accordé et le risque, et compte sur la provision que lui fournira le terrier pour payer à l'échéance. Ici encore, elle n'engage donc que sa signature. Et c'est bien un crédit puisque le tireur pourra très facilement escompter une traite acceptée par une banque » (8)

Dans ce type de crédits, le banquier devient le principal obligé vis-à-vis des tiers, elle est accordée par le banquier à son client dans les deux cas suivants :

- Dans le cadre du commerce extérieur ou le banquier substitue sa signature à celle de son client (importateur), s'engageant ainsi à payer le fournisseur à échéance ;

- Dans le cas ou le banquier ne peut escompter une traite présentée par son client à ses guichets, ceci peut être due à un gène de trésorerie.

8 : « Droit bancaire » édition DALLOZ .P 563

2-2 L'aval :

Au sens de l'article 409 du code de commerce Algérien, l'aval est un engagement fourni par un tiers qui se porte garant de payer tout ou une partie du montant d'une créance, généralement un effet de commerce. L'aval peut être donné sur le titre ou sur un acte séparé.

L'avaliseur est tenu de la même manière que celui dont il s'est porté garant (débiteur principal), le banquier (avaliste) doit apprécier le demandeur d'aval non seulement à travers sa santé financière, mais aussi à travers les effets déjà avalisés (existence d'incidents de paiement).

L'engagement de la banque est exprimé d'elle pour :

« Bon pour aval de la signature de (Client) du (Montant en chiffres et

en lettres) à échéance (Date) »

Signature et cachet de l'avaliste

2-3 Les cautions :

Avant de détailler ce titre, il convient de distinguer la caution du cautionnement. -La caution :

C'est la personne qui s'engage envers un créancier à payer la dette du débiteur principal, même à l'issu du dernier ou contre son gré.

-Le cautionnement :

C'est le contrat unilatéral, par lequel la caution garantit l'exécution d'une obligation, en s'engageant envers les créanciers à satisfaire cette obligation, si le débiteur principal ne la satisfait pas lui-même.

« En se portant caution, c'est-à-dire en prêtant leur signature, les banques font crédit à leurs clients. En effet, tout engagement de caution contient en puissance un engagement de découvert dans la mesure ou, appelées à payer à la place de leurs clients défaillants, elles peuvent rencontrer des difficultés à se faire rembourser. Il leur faut donc faire preuve de vigilance dans l'octroi des lignes de cautions, inscrites hors bilan, qui constituent un important volume de risque, de l'ordre de moitié, voir plus, de l'encours des crédits à court terme chez certaines banque » (9)

9 « La banque et l'entreprise ». P.397.

Il existe plusieurs types de cautions bancaires qu'on peut classer selon leur destination. On distingue :

- Les cautions qui permettent au client de différer le paiement ;

- Les cautions qui leur évitent certains décaissements ;

- Les cautions pour accélérer des rentrées de fonds

2-3-1 Les cautions différant les paiements :

Appelées communément cautions fiscales et douanières, elles permettent aux bénéficiaires de disposer d'un délai supplémentaire pour le règlement de la TVA ou des droits de douanes.

2-3-1-1 Caution douanière :

Les droits de douanes sur les marchandises sont payées généralement en 15 à 30 jours à compter du moment ou elles débarquent dans le pays de l'importateur.

Par conséquent, des problèmes de trésorerie peuvent naitre, la banque peut intervenir pour résoudre ce problème momentané, elle peut délivrer à la demande de client, une caution qui permettra de décaler le paiement des droits de douanes de quatre (04) mois. Cette dernière portera l'appellation « Obligation cautionnée ».

2-3-1-2 Caution fiscale :

Les entreprises facturent la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour le compte de l'Etat. Cette TVA doit être réservée au comptant ou plus tard le 20 du mois suivant, diminuée de celle qui a été déjà payée selon l'équation suivante.

TVA payée par l'entreprise à l'Etat = TVA collectée par l'entreprise sur ses ventes - TVA payée par l'entreprise sur ses achats

L'administration fiscale peut autoriser les entreprises qui ont fait la demande à payer la TVA par obligation cautionnée à 4 mois.

2-3-1-3 Cautions pour imposition constatée :

Lorsqu'un client conteste une imposition, la redevance peut-être suspendue en attendant le règlement du litige. Mais le délai est accordé à une condition qu'une caution bancaire soit fournie.

2-3-1-4 La soumission du crédit à l'enlèvement :

L'Etat permet à l'importateur le retrait de ses marchandises avant la détermination, par l'administration des douanes, des droits dus.

L'administration des douanes accorde à l'importateur un crédit d'enlèvement, dans le cadre d'une autorisation globale appelée « soumission de crédit » à l'enlèvement. Ce crédit lui permet de prendre possession de la marchandise importée sans paiement immédiat des droits.

L'importateur s'engage, auprès de l'opération des douanes, à payer, dans les 15 jours qui suivent l'enlèvement de la marchandise importée sous paiement immédiat des droits.

La soumission de crédit à l'enlèvement, valable une année, doit être cautionnée par la banque. Son plafond est fixé par l'administration des douanes.

2-3-1-5 La caution pour entreprise fictif :

Une entreprise peut également obtenir le différé de paiement des droits relatifs à des marchandises entreposées dans sans local ou celui d'un tiers jusqu'à leur vente. Cet entrepôt est fictif.

L'administration des douanes ne peut donner suite à une telle demande que sur présentation d'une caution bancaire appelée caution pour entrepôt fictif.

2-3-2 Les cautions évitant les décaissements :

Ce type de crédits sont délivrés à remplacer des nantissements d'espèces et de garantir la bonne fin d'une opération.

2-3-2-1 1a caution pour admission temporaire :

Les marchandises importées en vue d'une réexportation, n'ont pas été acquittées des droits de douanes dans la mesure où elles seront effectivement réexportées.

A cet effet, l'administration des douanes exige qu'il soit délivrée une caution afin de garantir les droits éventuels qu'il y'aurait à payer si l'exportation prévue n'est pas réalisée conformément aux engagements pris.

2-3-2-2 Cautions d'adjudication ou de soumission :

Elle se substitue à l'obligation de bloquer une somme garantissant que le soumissionnaire a bien l'intention d'exécuter le marché. Elle est souvent nécessaire pour obtenir le marché. Elle est souvent nécessaire pour obtenir le marché et éviter un dépôt. Elle représente en général un pourcentage du montant du marché et l'engagement de la banque est limité à ce pourcentage.

2-3-2-3 Caution de bonne exécution : La caution de bonne exécution (ou de bonne fin) garantit à l'administration s'une entreprise a les moyens techniques et financiers de mener à bien le marché pour lequel elle a été déclassée adjudicataire.

2-3-3 Caution de retenue de garantie :

Afin de se prémunir contre la marchandise exécution des travaux et en cas de malfaçons d'exiger les réparations nécessaires, l'administration procède à une retenue sur chaque situation payée. Cette retenue peut atteindre 5 % du montant du contrat.

Pour ne pas graver sa trésorerie, l'adjudicataire demande à sa banque de se porter caution à hauteur de cette retenue de garantie en délivrant cette caution, la banque se trouve engagée à rembourser sur le montant de cette retenue en cas de malfaçons constatées avant la réception.

2-4 Les crédits documentaires :

Le crédit documentaire est un engagement par signature conditionnel. Il constitue à la fois un moyen de paiement garanti et un instrument de crédit il offre au 2 partenaire d'une transaction un haut degré de sécurité.

D'une part, il garantie à l'exportateur le paiement des marchandises une fois livrées, d'autre part, il permet à l'importateur d'être sur de recevoir ces marchandises. Bien que le crédit documentaire profite essentiellement à l'exportateur qui peut accéder à l'escompte auprès de sa banque, c'est l'importateur qui en demande l'ouverture à son banquier.

-les avantages des crédits pad signatures :

Le crédit par signature présente pour l'entreprise comme pour la banque un certain nombre d'avantages.

1- Pour l'entreprise :

Un coût moins élevé plus grande et une souplesse que le crédit bancaire directe qui aurait été nécessaire pour atténuer un déficit de trésorerie.

Effectivement, le coût du crédit par signature est beaucoup moins onéreux que le crédit direct. Cependant, la provision de certaines cautions à un objectif financier (différé le payement ou éviter le décaissement)

2- Pour la banque :

C'est un crédit qui n'implique de sa part aucune création monétaire et non soumise à ce titre aux dispositions restrictives de l'encadrement du crédit.

La banque se trouve subrogé de pleins droits dans le privilège de créancier initial (généralement le trésor) en cas de décaissement. Cette subrogation réduit évidemment le risque de non remboursement.

SECTION 3 : Les crédits d'investissement.

Les crédits d'investissement sont destinés à financer la partie haute du bilan, les immobilisations, l'outil de travail de l'entreprise, et le remboursement de ces de ces crédit ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices.

Les crédits d'investissement se substituent en crédit à moyen terme et en crédit à log terme. Il existe une autre forme de crédit permettant à l'entreprise d'acquérir des investissements, c'est le « crédit-bail » ou « leasing ».

1- Le crédit à moyen terme (CM T) :

« Le crédit à moyen terme d'investissement s'inscrit dans la fourchette 2 ans à 7 ans. Il est essentiellement accordé pour l'acquisition de biens d'équipement amortissable entre 8 ans et 10 ans... ».

L'octroi d'un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l'objet d'une étude poussée, car le risque provient de la durée et de l'importance du prêt. Il faut étudier les incidents sur le marché de mise en place de cet équipement et prévoir la situation financière de l'entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production et de ses charges nouvelles.

Ceci nécessite l'élaboration d'un plan provisionnel de financement pluriannuel qui mettra en parallèle l'ensemble des ressources et emplois de l'emprunteur, afin de dégager les possibilités futures de l'entreprise à faire face à ses dettes et s'assurer le dénouement normal de l'opération de crédit.

Les crédits à moyen terme constituent un avantage pour la banque, selon la loi 90-10 relatives à la monnaie et au crédit, les crédits à moyen terme sont éligibles au refinancement auprès de la Banque d'Algérie.

2- Les crédits à log terme (CLT) :

Le crédit à long terme s'inscrit dans la fourchette 8 ans à 20 ans. Il finance les immobilisations lourdes, notamment des constructions.

Les banques accordent peu de ce type de crédits, en raison de son long délai de remboursement qui nécessite des ressources de durée compatible. Toutefois, les banques font de la transformation en affectant des ressources à court terme dans des financements long terme, dans l'espoir qu'il y aurait toujours de nouveaux dépôts même à vue qui viendraient en substitution à ceux immobilisations dans les crédits à long terme.

Ce genre de crédit est surtout octroyé aux particuliers sous forme de crédits immobiliers, pour l'acquisition de logement.

3- Le crédit-bail (leasing) :

C'est une technique de crédit d'origine nord-américaine (leasing) apparue en France, au début des années 1960, et permettant à une entreprise d'acquérir des biens d'équipement à l'issue d'une période de location dans des conditions variant selon que le bien est mobilier ou immobiliers.

En Algérie, le crédit-bail est peu utilisé, malgré le fait que la loi 90-10 relatives à la monnaie et au crédit l'ait autorisé, dans les articles 1 12et 116.

L'opération de crédit-bail constitue un mode de financement pour l'acquisition d'un bien d'équipement (mobilier), ou bien un bien immobilier. Cette opération nécessite la réunion de 3 éléments essentiels :

· L'achat en vue de location ;

· La location ;

· La faculté pour la location d'acquérir le bien loué.

Un contrat de crédit-bail est établi entre la société de crédit-bail et le crédit preneur (promoteur) pour garantir au locataire la jouissance du bien pendant un délai fixe et convenu d'avance. La société de crédit-bail ne peut récupérer le matériel avant la fin du contrat ; cependant le contrat peut comporter une option d'achat par laquelle le crédit preneur peut devenir propriétaire.

3-1- Le crédit-bail mobilier :

«Il consiste en une opération de location d'un bien d'équipement, de matériel ou d'outillage, acheté en vue de cette location, par la société de crédit-bail sollicité. Celle-ci demeure propriétaire du bien » 10

Au terme d'un contrat, le locataire a la possibilité d'acquérir tout ou une partie du bien loué, moyennant au prix convenu à l'avance, prix qui tient compte des versements effectués à titre de loyers.

3-2- Le crédit-bail immobilier :

10 Source (dossier TD 3eme économie international) 2006/2007

« Le crédit-bail immobilier consiste en une opération de location d'un bien immobilier à usage professionnel, acheté ou construit par une société de crédit-bail immobilier, qui en demeure propriétaire ».1 1

Les principales caractéristiques sont les suivantes :

· La location porte sur des biens immobiliers spécialement achetés par le bailleur ou construits pour son propre compte en vue de cette location répandant à ses besoins puisqu'elle est réalisée d'après se propres plans ;

· Le propriétaire a la faculté de devenir propriétaire de tout ou une partie des biens loués à l'expiration du contrat de bail, selon les modalités et pour un prix prévu au contrat ;

· Le prix de cession est généralement inférieur à la valeur réelle de l'immeuble au moment de la cession ;

· La durée du bail est en général de 15 ans mais elle peut être supérieure ou inférieure ;

· Le loyer comporte généralement une partie fixe et une partie mobile indexée sur divers indices (coût de la construction, chiffre d'affaires... etc.).

3-3 Autres formes de crédit-bail :

a- Le lease-back :

« Il permet à l'entreprise de se procurer de nouvelles ressources en désinvestissement tout en gardant la jouissance du bien immeuble, par le biais d'une location ».

L'industriel vend son bien immeuble à une société de crédit-bail immobilier, mais la jouissance lui est laissée dans le cadre d'un contrat de crédit-bail. La cession est alors totale. Exemple de droits de mutation, le rachat en fin d'opération restant soumis au taux réduit.

b- Le leasing adossé :

« C'est l'opération par laquelle un industriel cède le matériel qu'il fabrique à une société de crédit-bail mobilier. Ce matériel lui est en suite loué dans le cadre d'un contrat de crédit-bail ».

Ce type d'opération porte généralement sur un certain nombre de produits spécifiques, tels que les ordinateurs. Dans ce cas d'espèce, l'industriel devient locataire des ordinateurs qu'il a lui-même fabriqué, pour les louer à son tour à des tiers.

3-4- Mécanisme :

La technique du crédit-bail (leasing) met en relation trois intervenants :

11 Source (dossier TD 3eme économie international) 2006/2007

- Le crédit preneur : C'est le locataire qui choisit le bien et négocie les termes du contrat avec le fournisseur. Il s'adresse ensuite à une banque ou à une société de leasing pour le financement de l'opération.

- Le fournisseur : C'est le vendeur où le fabriquant du bien.

- Le bailleur de fonds : C'est la banque ou la société de leasing qui signe le contrat de vente avec le fournisseur, selon le choix du crédit preneur avec qui elle signe un contrat de location du bien financé. Ce contrat fixe le montant du loyer, la périodicité de son paiement, ainsi qu'une période dite « irrévocable ». Pendant cette période, aucune des deux parties, en particulier le locataire, ne pourra dénoncer le contrat. Cette période est en général proche de la durée d'amortissement fiscal du bien loué.

A la fin de la période de location, le locataire peut :

· Mettre fin au contrat, et la banque récupère le matériel ;

· Acheter le bien à sa valeur résiduelle ;

· Renouveler le contrat avec des redevances plus simples.

3-5- Avantages et inconvénients du crédit-bail :

a- Avantages :

· Possibilité d'avoir un financement à 100% contrairement aux crédits à moyen ou à long terme et qui ne nécessite aucun apport personnel ;

· Possibilité d'obtenir du matériel même si la société de leasing se préoccupait beaucoup plus de la possibilité de règlement des redevances ;

· Possibilité de changer le matériel de l'entreprise, lui permettant ainsi de suite l'évolution technologique (cas du secteur de l'informatique) ;

· Indépendance financière : le crédit-bail ne se traduit par aucune inscription au bilan de l'entreprise, ni par l'apparition d'une dette au passif, ni par l'entrée d'un bien à l'actif. Cette neutralité comptable est souvent comme un avantage essentiel, car elle laisse théoriquement intacte les possibilités et la capacité d'emprunt de l'entreprise.

b- Inconvénients :

Le coût de cette source de financement est élevé car le montant de la location, comprenant, en plus de l'amortissement du bien loué :

· Les frais généraux de la société locatrice ;

· La rémunération du capital investi ;

· La marge bénéficiaire.

Il fait perdre chaque année à l'entreprise les économies d'impôts liées aux dotations aux amortissements car le bien pris en crédit-bail n'appartient pas à l'entreprise.

L'industriel vend son bien immeuble à une société de crédit-bail immobilier, mais la jouissance lui est laissée dans le cadre d'un contrat de crédit-bail. La cession est alors totale. Exemple de droits de mutation, le rachat en fin d'opération restant soumis au taux réduit.

Conclusion :

Da ce chapitre nous avons présenté les différentes formes de crédits d'exploitation et d'investissement .Ces derniers sont destinés au financement des équipements qui génèrent par leur fonctionnement les fonds nécessaires au remboursement de l'emprunt.

Ainsi, en traitant le crédit d'exploitation notre objectif était de montré l'importance de la banque dans le financement des entreprises en matière d'exploitation.

En effet, ces crédits sont destinés à financer des biens et des matériels qui à leur tour vont générer à l'entreprise des ressources nécessaires à son fonctionnement et son développement.

Avant d'accorder ces crédits le banquier doit examiner minutieusement le bien fondé du besoin de l'entreprise, afin d'assurer une bonne fin à son engagement dans le projet.

CHAPITRE III :
Montage et étude d'un
dossier de crédit
d'investissement

Introduction :

Le financement des investissements fait, sans doute, partie des décisions les plus difficiles et les plus importantes à prendre par le banquier.

Il s'agit, en effet, de mettre à la disposition des clients des montants, généralement, élevés et dont le remboursement sera effectué sur plusieurs années, ce qui augmente considérablement le risque inhérent à ce type de crédit. Par conséquent, le banquier est tenu de mener une étude très poussée de chaque demande de crédit d'investissement qui lui est présentée. Cette étude doit permettre la couverture de tous les aspects se rapportant au projet d'investissement ainsi qu'à son initiateur : aspects humain, comptable, financier, économique...

Ces aspects seront projetés sur toute la durée du projet pour le suivi de leur évolution. Pour y parvenir, le banquier aura comme premier élément du circuit d'information, le dossier présenté par le client.

SECTION 1 : Notion D'investissement :

Dans cette section, nous allons donner un aperçu sur l'investissement et ses différents types.

Tout d'abord, nous exposerons les différentes définitions de l'investissement. En suite, nous étudierons les différents types d'investissement selon certains critères de classification.

1-Définition de l'investissement :

L'investissent est l'emploi de capitaux visant à accroître la production d'une entreprise ou à améliorer son rendement, il s'évalue par la confrontation des dépenses certaines et des recettes aléatoires.

Dans la théorie économique contemporaine, plusieurs économistes ont donné à l'investissement des différentes définitions.

M. lamier le définissait comme : « le revenu qui n'est pas consommé et que l'on destine à maintenir constant ou à augmenter le capital de production ».1

D'après M. Flamant : « l'investissement est l'utilisation de capitaux détenus par l'entreprise pour acquérir les moyens nécessaires à son exploitation, ce qui se traduit financièrement par l'affectation de ces capitaux à des emprunts à long terme ».2

2- Définition selon les autres approches :

On peut définir l'investissement par trois approches :

2-1 -Par l'approche comptable :

L'investissement est constitué de tout bien meuble ou immeuble, corporel ou incorporel, acquis ou crées par la même forme dans l'entreprise.

1 Mémoire de fin d'étude : L'octroi d'un crédit bancaire. P 04, année 2002-2003 UMMTO

2 Idem.

2-2 -Par l'approche financière :

L'investissement représente un ensemble de dépenses générant sur une longue période de revenus, de sorte que les remboursements de la dépense initiale soient assure.

2-3 -Par l'approche économique :

L'investissement représente tout sacrifice des ressources fait aujourd'hui qui vise à obtenir le dans le futur des résultats échelonnés dans le temps mais d'un montant total supérieur à la dépense initiale.

3-Typologie et caractéristiques des investissements :

Un programme d'investissement est constitué de plusieurs types d'investissements qui s'articulent et se coordonnent en fonction d'un objectif principal que s'assigne l'entreprise, celui d'accroître ses parts de marché et améliorer la rentabilité et l'élargir ses débouchés.

La classification des investissements peut comme toute classification s'appuyer sur différents critères et répondre en tout étant de cause à un certain arbitraire ; nous nous limiterons ici sur cinq approches différentes faisant appel successivement à :

> Objectif de l'investissement ; > La nature de l'investissement ;

> La nature et l'ampleur des prestations des investissements ;

> La nature des relations entre les investissements.

3-1 L'objectif de l'investissement :

L'objectif de l'investissement peut être d'ordre économique, politique, sociale ou financier. 3-1-1 L'objectif économique :

Sous leur aspect économique, les investissements peuvent être :

A-

Investissement de remplacement :

C'est-à-dire de renouvellement, il concerne le remplacement vétuste ou obsolète par des équipements neufs ayant les mêmes caractéristiques techniques que les anciens.

B- Investissement de modernisation :

Il est aussi appelé investissement de rationalisation, il permet d'améliorer la productivité et la qualité des produits dans l'entreprise, ce type d'investissement à minimiser les coûts de production.

C- Investissement d'expansion :

Ceux-ci sont destinés pour permettre à l'entreprise de faire face à la croissance de la demande extérieure (la demande du marché), soit par le lancement de produits nouveaux afin d'accroître les recettes, soit par le développement de la production.

D- Investissement stratégique :

C'est le cas des dépenses dans le cadre de recherche et développement, de formation du personnel, il peut avoir deux catégories :

· Caractère défensif pour protéger l'entreprise contre l'évolution du marché ;

· Caractère offensif pour que l'entreprise reste à l'avant-garde de la technologie dans son domaine.

3-1-2- L'objectif politique :

Les investissements d'utilité publique sont des investissements dans les domaines d'intérêt général par exemple une création d'une fondation dans le cadre de satisfaction d'un accord politique (accord sud).

3-1-3- L'objectif social :

Dans ce cas là, l'investissement est réalisé dans le but d'améliorer les conditions de travail, mais aussi le bien-être et la sécurité des salariés.

3-1-4- L'objectif financier :

Pour porter une appréciation sur le niveau de performance de l'entreprise et qualifier sa situation financière.

3-2- La nature de l'investissement :
Sous cet aspect, on distingue :

3-2-1 - Les investissements financiers :

Généralement, ils prennent la forme de prêts et de crédits à long terme, ou encore l'achat de titres de participation.

3-2-2- Les investissements corporels :

Sont tout les biens et les actifs physiques qui mènent à l'augmentation du patrimoine de l'entreprise.

3-2-3- Les investissements incorporels :

Ils présentent tout les actifs qu'on ne peut pas toucher tels que les brevets, les licences, les fonds de commerce et les dépenses pour les études ou la recherche et l'innovation.

3-3- Les finalités :

On peut classer les investissements en deux catégories : 3-3-1- Les investissements productifs :

Ils concernent tous les projets de la production destinés à être vendus sur les marchés des biens et services, par exemple l'exploitation, la substitution aux importations... etc.

3-3-2- Les investissements non directement productifs :

Sont les investissements relatifs à la santé, l'aménagement des routes, la construction des barrages, la formation... etc.

3-4- La nature et l'ampleur des prestations des intervenants : On peut les diviser en deux types de classification :

3-4-1- Les investissements clé en main :

On distingue deux types :

3-4-1-1- Le projet clé en main lourd ;

C'est un contrat par quoi le maître de l'ouvrage achète un équipement de production avec quelques nombres de services supplémentaires, il s'engage parallèlement à assurer la formation du personnel du maître de l'ouvrage.

3-4-1-2- Le projet clé en main classique :

Dans ce cas, le fournisseur prendra en charge tout ou un chapitre de la commercialisation de la production et cela pour garantir à l'acheteur un marché potentiel et important afin de résister à la concurrence des entreprises sur le marché.

3-5- La nature des relations entre investissements :

Il s'agit d'une classification basée sur la qualité et le degré de dépendance des investissements ; et en trouve :

3-5-1- Les investissements indépendants :

On dit que deux investissements sont indépendants si l'existence de l'un n'entraîne aucun effet sur l'autre. On dit alors que ces deux investissements sont séparés ; exemple : achat d'un équipement de transport et remplacement de machines usées dans la même usine.

3-5-2- Les investissements dépendants entre eux :

On dit que deux investissements sont dépendants si l'existence de l'un exige celle de l'autre ; exemple : projet de raffinerie de pétrole exige le projet d'amener le pétrole.

3-5-3- Les investissements mutuellement exclusifs :

On dit généralement que deux investissements sont incompatibles s'ils remplissent la même fonction et sont tels que l'acceptation de l'un d'entre eux entraîne le rejet de l'autre ; exemple : considérons qu'une entreprise achète deux camions de transport de marchandises avec des marques différentes, donc un seul camion est considéré acheté parce qu'il remplissent la même fonction.

3-6- Les autres critères d'investissements :

Les avantages de certains investissements peuvent difficilement être évalués. On leur applique des normes différentes de celles appliquées aux autres investissements. On trouve :

3-6-1- L'investissement brut et l'investissement net :

L'investissement net est constitué par le volume des investissements acquis en remplacement de ceux qui sont détériorés.

Par contre, l'investissement brut est constitué par l'ensemble des investissements effectués durant la période d'activité, qu'ils soient nouveaux ou de remplacements.

3-6-2- L'investissement d'infrastructure et l'investissement de superstructure :

Le premier est constitué par les opérations qui consistent à mettre en place les bases nécessaires pour la relance économique telle que la construction des barrages, des ponts et aéroports. En raison de leur fonds important, ces investissements sont menés par l'Etat.

En revanche, l'investissement de superstructure regroupe l'ensemble des équipements nécessaires à la production directe des entreprises telles que les machines et outillages.

3-6-3- L'investissement privé et l'investissement public :

L'investissement public est celui qui opéré par les pouvoirs publics comme pour les infrastructures.

Quand à l'investissement privé, c'est celui qui est mené par les promoteurs.

3-6-4- L'investissement direct et l'investissement financier :

L'investissement financier, appelé aussi investissement de porte feuille, concerne les valeurs mobilières (actions, obligations et autres instruments financiers).

L'investissement direct étranger (IDE) effectué par les entreprises transactionales, concerne l'investissement dans les activités économiques productrices des biens et services.

SECTION 2 : montage d'un dossier de crédit d'investissement :

Le dossier de crédit consiste l'une des cartes maîtresses qui permettre au banquier de mieux situer et de connaître son client.

A cet effet, ce dossier doit porter un maximum de renseignements relatifs au client (promoteur) ainsi qu'à son projet. Ces renseignements peuvent e présenter sous forme de documents, pièces, bilans... etc., qui se regroupent en :

1-La demande de crédit d'investissement :

Une demande sou forme manuscrite, signée par une personne habilitée à engager l'entreprise ou, la personne morale -dont il est responsable- dans l'opération de crédit. Cette demande doit résumer l'affaire à financer d'une manière très précise.

2-Documents administratifs juridiques :1

Ces documents se regroupent en :

· Une copie légalisée des statuts pour les personnes morales ;

· La délibération des associés autorisant le gérant à contacter des emprunts bancaires ;

· Une copie légalisée du registre de commerce ou toute autre autorisation au agrément d'exercer ;

· Copie légalisée du bulletin officiel des annonces légales (BOAL) qui est un document juridique qui enregistre toutes les opérations relatives au foncier ;

· Une copie légalisée du titre de propriété, acte administratif ou bail de location du terrain et/ou du local d'exploitation ;

· Délibération du conseil d'administration autorisant l'investissement (pour les entreprises publiques économiques).

1 Fascicule crédit BDL 1999.

3-Documents comptables et fiscaux :1

On résume ces documents dans ce qui suit :

· Les bilans définitifs et les tableaux de comptes de résultats (TCR), ainsi que leurs annexes réglementaires des trois derniers exercices ;

· Bilans et TCR prévisionnels, étalés sur la durée du crédit sollicité, qui doivent être signés par un responsable habilité ;

· Pour les sociétés de capitaux, les bilans doivent être accompagnés du rapport du commissaire aux comptes -qui est un expert chargé de contrôler les comptes des sociétés- et la réalisation ou la décision de l'assemblée des actionnaires ;

· Pour les entreprises en démarrage, elles doivent présenter des bilans d'ouverture et des bilans prévisionnels ;

· Situation comptable (bilan, TCR) pour les demandes introduites après le 30 juin ;

· Un plan de production et un plan de charges ;

· Pièces fiscales et parafiscales récentes (moins de 5 mois) et déclaration d'existence pour les entreprises n'ayant pas encore exercé.

4-Documents économiques et financiers :2

Ils comportent :

· Une note sur l'opportunité du projet ;

· La structure des coûts ;

· La structure de financement ;

· La nature des crédits ;

· Factures pro forma aux contrats commerciaux récents pour les équipements à acquérir ;

· Etat descriptif et estimatif des travaux de génie civil et de bâtiments restant à réaliser établi par un bureau d'architecture agrée ;

· Tout justificatif des dépenses déjà réalisées dans le cadre du projet.

1 Fascicule crédit BDL 1999.

2 Idem

5-Documents techniques :

Les documents techniques sont généralement relatifs au foncier et à l'infrastructure d'entreprise, on les résume en :

· Permis de construction en cours de validation ;

· Plan de masse et de situation de projet (situation géographique) ;

· Plan d'architecture et de charpente ;

· Etude géologique du site et l'autorisation de concession délivrée par l'autorité compétente pour les projets de carrière ;

· Analyse de la qualité de gisement pour les projets de matériaux de construction et autres.

6-Documents à établir par le banquier :

Pour compléter le dossier de demande de documents concernant le projet à financer, ces documents influencent vivement la décision du banquier.

6-1- Le compte rendu de la visite sur le site de l'entreprise :

S'il s'agit d'une première demande de crédit pour l'entreprise auprès de la banque, autrement dit s'il s'agit d'un nouveau client de la banque, une visite sur son site doit être effectuée par le directeur de l'agence de la banque ou -dans son absence- par ses collaborateurs.

Dans le cas où il s'agit d'un ancien client de la banque et la dernière visite est recommandée. Même si la dernière visite remonte à moins de 6 mois et si l'entreprise a effectué des modifications où elle a introduit des nouveaux éléments dans cet intervalle, une nouvelle visite intervient.

La visite sur le site constitue une pièce importante dans la constitution du dossier de demande de crédit.

6-2- Le compte rendu de la conversation avec le client :

Il donne un ensemble d'informations complémentaires que peut donner le client lors de sa discussion avec le banquier. Comme il informe la hiérarchie de l'administration bancaire sur les délais des engagements des clients.

6-3- La fiche entreprise :

La fiche entreprise correspond à une pièce d'identité économique de l'entreprise, elle regroupe toutes les caractéristiques de cette dernière. Elle doit être soigneusement établie et régulièrement adualisée à chaque renouvellement de crédit.

Remarque :

Parmi les documents précipités à remettre par le client, on distingue des documents obligatoires tels que :

· Les bilans et comptes annexes ;

· La situation intermédiaire lors qu'il s'agit d'un crédit sollicité après six mois de la clôture du dernier exercice ;

· La situation extracomptable pour les affaires qui ne tiennent pas de la comptabilité. Elle se présente sous forme d'un bilan indiquant principalement le chiffre d'affaires ;

· La situation fiscale et parafiscale.

Ainsi que d'autres documents peuvent être exigés au client ;

· Le tableau de financement : qui est une pièce indiquant l'évolution des fonds de roulement, et permettant l'appréciation des fonds besoins futurs de l'entreprise ;

· Un plan de trésorerie : qui permettent de vérifier la conformité et la fiabilité des montants avancés par le client ;

· L'état des bâtiments, du matériel et outillage ;

· La copie de l'acte de propriété ;

· Et les bilans prévisionnels.

SECTION 3 : Etude du dossier de crédit d'investissement :

Une fois le banquier a rassemblé les différents documents concernant le client et son projet, il procède à l'étude détaillée, des aspects technico-économiques, de l'étude financière, de l'étude la rentabilité et enfin de l'appréciation générale et la décision du projet.

1- L'analyse de l'étude technico-économique du projet :

Cette étude est élaborée par des bureaux d'études ou de comptabilité spécialisés. Elle permet d'apprécier la viabilité du projet sur tous les plans.

L'analyse technico-économique est un document qui reprend l'ensemble des éléments se rapportant au projet d'investissement, on citera notamment :

· La présentation générale du projet ;

· L'étude économique du projet ;

· L'étude technique du projet.

1-1- présentation générale du projet :

Elle reprend les éléments suivants :

· Présentation de l'entreprise : forme juridique, capital social, siège social et la description de son activité ;

· Présentation des associés ;

· L'objet de l'investissement : il s'agit extension, renouvellement, ou projet de création avec des commentaires sur la capacité de production avant et après la réalisation de l'investissement ;

· La construction envisagée pour des équipements à acquérir ;

· Le mode de financement envisagé.

1-2- l'étude économique du projet :

Cette étude se base sur l'opportunité économique du projet à travers l'étude de l'environnement où il est appelé à évoluer.

Cette étude porte surtout, sur le produit ou la prestation du projet à travers l'étude du marché. Le banquier cherche à trouver des repenses à des questions qu'il se pose :

· Quelle est la taille du marché et quel est son taux de développement ?

· Quelle quantités peut-on envisager de produire et à quel prix ?

· Quelles sont les conditions générales de commercialisation du produit ?

· Quelle sera l'évolution dans le temps des différents facteurs ?

Le processus d'analyse du marché comporte les rubriques suivantes :

· Analyse da la demande passée et présente ;

· Analyse de la demande future ;

· Analyse du choix de l'objectif de production.

Le banquier est attiré aussi, sur la politique commerciale que va suivre l'entreprise, cette politique porte sur la nature du produit, son prix, sa qualité, les modalités de distribution et les éventuelles promotions.

1-3-L'étude technique de projet :

Cette étude correspond à l'étude détaillée sur le choix du promoteur sur les différentes composantes du projet.

1-3-1- Le processus technologique :

Il met en évidence :

· Le choix du matériel de production, sa performance, ses caractéristiques techniques, modalités d'acquisition, la garantie du fournisseur... etc. ;

· Le processus de production envisagé ;

· Les capacités techniques de l'unité.

1-3-2- La capacité de production et effectif nécessaire :

Après avoir déterminé le matériel, on se penche sur les capacités d'utilisation de ce matériel, pour dégager les capacités de production qui permettent la réalisation des chiffres d'affaires envisagés, ainsi que l'effectif nécessaire en nombre et en qualité, notamment l'adaptation de l'effectif aux conditions de production de l'entreprise.

1-3-3- La localisation géographique :

Celle-ci peut constituer un élément déterminant pour la réussite du projet. En effet, la localisation influe directement sur les conditions suivantes :

· Les conditions techniques : l'existence des différentes commodités pour la réalisation du projet et pour l'exploitation, tel est le cas de l'extension de réseaux routiers, électricité, eau, le climat...


· Les conditions économiques : concernant la localisation par rapport au marché de produits finis de l'entreprise et les matières premières.

1-3-4- L'approvisionnement :

Les caractéristiques, les prix et surtout la disponibilité des matières premières doivent être déterminés pour faciliter leur acquisition et éviter les ruptures d es stocks.

1-3-5- Le coût de l'investissement :

La description du programme d'investissement doit porter sur l'ensemble des rubriques et doit être détaillée par le réalisé et ce qui reste à réaliser. Un tableau récapitulatif peut présenter en chiffres les différentes rubriques de l'investissement :

Rubriques

Partie en
DA

Partie en devise
(CV/DA)

total

Déjà réalisé

-Etudes et frais préliminaires

 
 
 
 

-Terrains

 
 
 
 

-Bâtiments

 
 
 
 

-Equipements de production

 
 
 
 

-Matériel de transport

 
 
 
 

-Matériel du bureau

 
 
 
 

-Montage et essai de mise en oeuvre

 
 
 
 

-Formation

 
 
 
 

-Intérêts intercalaires

 
 
 
 

-Fond de roulement de

démarrage

 
 
 
 

-Autres

 
 
 
 

Total

 
 
 
 

1-3-6- Planning de réalisation :

Le promoteur doit présenter un plan de réalisation envisagé, dans lequel il indiquera le délai nécessaire pour passer en phase d'exploitation.

En cas d'avis favorable, le banquier et le promoteur veillent à ce que le projet se réalise dans le délai prévu, dans de bonnes conditions car une erreur dans cette phase peut revenir fatale lors de l'exploitation.

1-3-7- Le financement :

Le promoteur doit indiquer la structure de financement qu'il envisage, il indique le montant de ses apports en numéraires et en natures, ainsi que toute autre ressource de financement qu'il envisage.

2- Etude financière du projet :

2-1- Analyse des besoins et ressources de l'entreprise :

2-1-1- les besoins :

Les besoins comprennent en générale, l'ensemble des investissements et les variations en besoin de fond de roulement.

Le banquier prête une attention particulière aux rubriques suivantes :

a- Les amortissements :

Il est considéré comme une charge déductible mais non décaissable, par conséquent il doit impérativement servir au renouvellement de l'équipement.

b- L'évolution du besoin de fond de roulement :

L'augmentation des capacités de production de l'entreprise engendre des besoins d'exploitation, l'entreprise doit prévoir des ressources pour le financement de ces besoins cycliques.

2-1-2- Les ressource :

La première ressource de l'entreprise, lors de la phase de l'exploitation, c'est la capacité d'autofinancement (CAF). Il convient ainsi d'étudier les projections de l'entreprise sur la CAF, parce que c'est celle-ci qui va servir au remboursement du crédit.

Pour les besoins cycliques, des crédits d'exploitation peuvent être envisagés comme source même si pour le banquier, la superposition des crédits de trésorerie sur le crédit d'investissement engendre des risques supplémentaires.

2-2- Analyse des documents comptables :

2-2-1- Le bilan comptable :

C'est un tableau qui permet l'enregistrement à un moment donné, la situation des biens mis à la disposition de l'entreprise et celle des capitaux qui ont permis l'acquisition des biens, il nous enseigne sur la situation patrimoniale de l'entreprise à un instant donne, il se compose de deux rubriques qui sont l'actif et passif.

L'actif est représenté par les biens procédés par l'entreprise, il se compose de trois classes qui sont :

· Classe 2 « Investissements » : qui représente l'ensemble des biens et des valeurs acquises ou crées par l'entreprise, qui sont des biens durables.

· Classe 3 « Stocks » : qui représentent l'ensemble des biens acquis ou créés par l'entreprise qui sont destines à être consommés par des besoins de fabrication ou d'exploitation.

· Classe 4 « Créances » : elle contient l'ensemble des droits acquis par l'entreprise à la suite de ses relations avec les tiers.

Le passif est représenté par les capitaux mis à la disposition de l'entreprise. Il se compose de deux classes :

· Classe 1 « Fonds propres » : qui représente les moyens de lancement apportés à la disposition de l'entreprise par les propriétaires.

· Classe 5 « Dettes » : elle contient l'ensemble des obligations contractées par l'entreprise à la suite de ses relations avec les tiers.

Schéma de la structure du bilan comptable 1 :

Actif

VNC

Passif

VNC

2- Investissements

3- Stocks

4- Créances

X
X
X

1- Fonds propres

5- Dettes

X
X

Total Actif

XX

Total Passif

XX

1

ème

elle

Cour de gestion financière, 3

année comptabilité, par M

ASSOUS. 2006-2007.

2-2-2- présentation de bilan financier :

Le bilan financier est l'un des documents de synthèse que l'entreprise établit. Son analyse intéresse au premier lieu le gestionnaire de l'entreprise, et au seconde lieu les tiers (banque, fournisseurs...).

Cependant, le bilan selon le modèle normalisé du PCN (plan comptable national) ne répond pas aux exigences de l'analyse financière, c'est pour cela qu'il faut procéder à certain redressement pour passer du bilan comptable au bilan financier.

Il peut s'analyse eu deux stades ; structure du passif et structure de l'actif.

a- Structure du passif (ressources) :

Elle contient trois catégories :

-Les fonds propres : sont les fonds dont l'entreprise dispose à titre permanent ; c'est-à- dire jusqu'à sa liquidation.

-Les dettes à long et à moyen terme (DLMT) : sont les soldes que l'entreprise doit rembourser dans un délai qui est supérieur à une année. Ce sont des dettes exigibles que l'entreprise n'aura pas à honorer dans le cours de l'exercice présent. Elles comprennent :

· Les dettes d'investissement.

· Les emprunte à plus d'un an.

· Les comtes d'associés bloqués.

· Les emprunts obligatoires.

-Les dettes à court terme (DCT) : sont des dettes que l'entreprise doit rembourser dans un délai qui ne dépasse pas une année. Elles sont constituées essentiellement de dettes non- bancaires comme :

· Les dettes fournisseurs.

· Les avances reçues des clients.

· Les emprunts et les dettes envers les associés.

On trouve aussi une autre rubrique qui est les concoures bancaires ; qui comprend les différents concoures de trésorerie à savoir:

· Les concoures bancaires courants.

· Les effets escomptés non-échus.

· Les soldes débiteurs auprès des banques (découverts, facilité de caisse).

b- Structures de l'actif (Emplois) :

Elle contient quatre catégories :

-Valeurs immobilisées : appelées fixes on cycliques, elles concernent des bien durables.

-Valeurs d'exploitation : cette catégorie de biens est constamment l'objet de transformation, par conséquence, absorbée dans le cycle de l'exploitation. Elle regroupe les soldes qui sont classés selon le degré de finition dans le cycle de production.

-Valeurs réalisables : elles contiennent des créances en attente d'être converties en liquidité au terme d'échéance de règlement fixé.

-Valeurs disponibles : sont les valeurs d'actif les plus liquides détenues par l'entreprise (banque, caisse...).

Schéma de la structure du bilan financier en grande masse 1 :

Emplois

VF

Ressources

VF

- Valeurs immobilisées - Valeurs d'exploitation - Valeurs réalisables

- Valeurs disponibles

X X X X

- Fondes propres - DLMT

- DCT

X
X
X

Total Emplois

XX

Total Ressources

XX

 

2-2-3- Le tableau des comptes résultats (T CR) :

Le TCR contient un document essentiel pour opérer au titre de l'exercice considéré, la qualité de sa gestion et sa capacité de dégager des excédants ; objectif fondamental de toute entreprise.

Le TCR fait apparaître le résultat d'exploitation d'un exercice donné.

Les compte de résultats sont constitues de :

· Comptes d'exploitation qui fait apparaître tout les produits de l'entreprise enregistrer durant l'année. Ainsi que toutes les charges constatées.

En matière de produits, tout les produits hors exploitation, les produits d'exploitation et le chiffre d'affaires qui sont :

· Ventes de marchandises ;

· Produits vendus ;

· Production de l'entreprise pour elle-même ;

1

eme

elle

Cour de gestion financière, 3

année comptabilité, par M

ASSOUS. 2006-2007

 

· Prestations fournis.

En matière de charges, les achats et les frais qui comprennent :

· Marchandises consommées ;

· Transfère de charges de production ;

· Matières et fournitures consommées ;

· Services ;

· Amortissements et provisions ;

· Impôts et taxes ;

· La valeur ajoutée (VA) : c'est la différence entre le chiffre d'affaires et les charges.

· L'impôt sur les bénéfices : est déductible du résultat brut. Les résultats éventuellement déficitaires devront figurer à l'actif du bilan pour la balance. 2-3- Les outils d'évaluation :

2-3-1- L'équilibre financier à travers les indicateurs financiers :

2-3-1-1 le fond de roulement (FR) :

Le FR est un paramètre essentiel dans l'analyse financière de l'entreprise. C'est une grenadeur calculée et non fournie par un document comptable, la notion de fonds de roulement répond à une vision d'équilibre financier à long terme. Il faut que le degré d'exigibilité des postes de l'actif soit long terme.

Le FR est la différence entre ces deux éléments (il serait dangereux de financer des valeurs immobilisées par des capitaux qui seraient à rembourser à court terme.

FR = Capitaux permanents - Actif immobilisé.

2-3-1-2- Le besoin en fond de roulement (BRF) :

Le BFR est le besoin de ressource à cout terme manquant pour financer intégralement les valeurs d'exploitation et les valeurs réalisables. Ilo se calcule comme suite :

BFR = Actif Cyclique - Passif Cyclique.

= (VE + VR) - DCT

BFR = VE + VR - DCT

Cette forme est valable lorsqu'il n'existe pas de concours bancaire de trésorerie. Mais lorsqu'il existe, le BFR se calcule ainsi :

BFR = (VE+VR) - (DCT+ Concours bancaires).

2-3-1-3- la trésorerie nette (TN) :

La TN est le montant des disponibilités à vue on facilement mobilisables possédé par l'entreprise de manière à pouvoir ouvrir les difficultés des dettes qui arrivent à échéance. Son importance peut être chiffrée à un moment donné. Mais celle-ci varie tout au long de l'année.

La trésorerie est égale à la différence entre le fond de roulement et le besoin de fond de roulement à un moment donné.

TN = FR- BFR

2-3-2- l'équilibre financier à travers les ratios :

Le ratio est un rapport raisonnable, significatif de la valeur de deux éléments caractéristiques de la gestion de l'exploitation de l'entreprise.

Nous pouvons donc définir le ratio comme étant un apport établi entre deux grandeurs (masses caractéristiques) homogènes permettant d'aboutir par un raisonnement dialectique à l'estimation de l'importance d'une valeur par rapport à une autre.

Les ratios s'appliquent à :

· Une même grandeur à deux dates différentes (évolution des SIG telle la production) ;

· Un sous-ensemble par rapport à une totalité ;

· Deux paramètres financiers liés (la part de la valeur ajoutée allouée à l'Etat par exemple, ...).

Il existe un grand nombre de ratios. Toute fois, nous aborderons ceux qui du point de vue du banquier sont liés à la fonction financière de l'entreprise et qui peuvent être classés en quatre familles comme suit :

· Ratios de structure financière ;

· Ratios de gestion ;

· Ratios de rentabilité ;

· Ratios d'activité.

Il est nécessaire de signaler qu'un ratio pris de façon isolée ne présente que peu d'intérêt, il doit être complété, renforcé et nuancé par d'autres ratios. C'est cette étude comparative qui permet au banquier d'extraire les renseignements souhaités.

2-3-2-1- Ratios de structure financière :

Cette première famille de ratios se divise, elle aussi, en trois types de ratios de structures, ratios de solvabilité et ratios de liquidité.

a- Ratios de structure :

Appelé « ratio de solvabilité » ou « risque liquidatif », il mesure le degré d'implication des associés dans l'entreprise.

Il doit impérativement être égal ou supérieur à 20%. Il est d'autant plus satisfaisant lorsqu'il dépasse les 45%.

Ce ratio détermine la part des capitaux permanent alloués aux emplois longs.

Il convient qu'il soit toujours supérieur à 1 car le taux de couverture des immobilisations par les ressources stables c'est-à-dire le FRN.

L'objectif de ce ratio est de vérifier que la part des ressources de financement à moyen et long terme apportées par les tiers n'est pas excessive au regard des fonds propres nets de l'entreprise. Il est reconnu que les tiers ne doivent pas être plus engagés dans l'entreprise que le sont ses propres propriétaires.

Ce ratio exprime le degré de couverture des postes circulants non immédiatement liquidés (BFR maximal) par le fonds de roulement

Ce ratio démontre le degré de couverture de BFR par le FRN.

Le FRN doit couvrir une part significative du BFR afin de limiter les dettes à un niveau raisonnable.

Lorsque ce ratio (R5) est supérieur à 100%, il exprime une trésorerie positive.

Ce ratio indique la part du BRF financée par la trésorerie nette lorsque cette dernière est négative.

Appelé « productivité du capitale », il mesure l'intensité productive de l'outil de production. Toute augmentation de ce ratio indique une dégradation de la trésorerie nette devant être minutieusement analysée.

b- Ratios d'autonomie financière :

Ce ratio permet d'apprécier le niveau de dépendance (autonomie) de l'entreprise vis-à-vis de sa dette à long terme. Il mesure les capacités d'endettement de l'entreprise.

Il peut être calculé de plusieurs manières : fonds propres/fonds permanents ou DLMT/fonds permanents.

La norme veut que les fonds propres soient deux fois plus supérieurs aux DLMT. Il serait donc préférable que ce ratio soit inférieur à 50%.

Il mesure le nombre d'années que mettrait la CAF à rembourser ses engagements à moyen et à long terme.

Il est considéré comme satisfaisant tant qu'il ne dépasse pas 3 ans.

c- ratios de liquidité :

La liquidité d'une entreprise détermine son aptitude à faire face à ses obligations à court terme. Ces ratios évaluent la capacité de celle-ci à honorer ses engagements à court terme.

Appelé «ratio de liquidité générale » il illustre les capacités de l'entreprise à transformer en liquide l'actif circulant pour couvrir ses dette à moins d'un an.

Lorsqu'il est supérieur à 1, ce ratio traduit un financement partial des dettes à court terne par les capitaux permanents.

Il s'agit du ratio de«liquidité réduite » les DCT sont couvert sous avoir recours à la vente des stocks.

Appelé «ratio de liquidité immédiate » ce ratio renseigne sur les possibilités de couverture des DCT par les par les valeurs immédiatement liquider sans avoir recours ni aux stocks ni aux créances.

d- Ratios de gestion :

Cette famille de ratios traduit les vitesses de rotation des stocks, des encours clients et des délais fournisseurs.

 

x 360 jours

Le ratio de rotation des stocks mesure la durée de stockage des marchandises et des matières premières dans l'entreprise. Autrement dit, le nombre de jours nécessaires à l'écoulement des stocks de l'entreprise.

 

360 jours

Le ratio de produits finis mesure la vitesse d'écoulement des produits finis après leur fabrication.

Ce ratio exprime la durée du cycle d'exploitation des produits.

En principe, d'année en année, il doit aller en diminuant. Si une augmentation est enregistrée, celle-ci peut être expliquée par un renouvellement de l'outil de production non encore maitrisée ou alors par la vétusté des équipements.

Ce ratio représente la durée moyenne des crédits accordés par l'entreprise à son client. L'idéal serait de réduire ce délai car toute augmentation engendre un accroissement en

BFR.

Cette augmentation peut être due soit à une mauvaise gestion des créances clients soit à la mauvaise qualité de la clientèle.

Toute fois elle peut provenir de la politique commerciale adoptée par l'entreprise pour gagner des parts de marché.

Celui-ci permet de connaître la politique que suit l'entreprise en matière de crédits fournisseur.

Il doit être supérieur au ratio des délais clients dans le cas d'une entreprise commerciale. e- Ratios de rentabilité :

« La rentabilité d'une entreprise est l'aptitude d'un capital à gagner un bénéfice. Selon le point de vue adopté son calcul diffère ».

Cette famille de ratios montre l'aptitude de l'entreprise à gagner des résultats par rapport aux moyens mis en oeuvre.

Pour l'entreprise, la rentabilité s'évalue en comparant le montant de l'investissement et celui du résultat dégagé indépendamment du mode de financement : c'est la notion de rentabilité économique (R1).

Pour les propriétaires (actionnaires ou associés) c'est le résultat net obtenu (après charges financières et impôts) qui doit être comparé au montant des apports : il s'agit de la rentabilité financière (R2).

La rentabilité financière vient donc conforter les associés. En effet, plus son taux est élevé, plus les associés présents et futurs sont confiants quant au produit de leur placement.

La rentabilité financière d'une entreprise peut être améliorée en ayant recours à l'endettement, à condition que le coût des emprunts soit inférieur au taux de rentabilité économique. Il s'agit de l'effet de levier dont la formulation est la suivante.

Capitaux empruntés

Effet de levier = taux de rentabilité - taux d'intérêt de x

(EL) économique (RE) l'emprunt (I) Capitaux propres

Plus explicitement :

Plus explication

· Si RE > 1 EL > 0 amélioration de la rentabilité financière. L'endettement est
bénéfique pour l'entreprise ;

· Si RE < 1 EL < 0 diminution de la rentabilité financière (effet de massue)
l'endettement n'est pas bénéfique pour l'entreprise.

La comparaison entre la rentabilité financière et économique permet de savoir si l'emprunt a une incidence positive ou négative sur le propre de l'entreprise.

Effet de levier = rentabilité financière - rentabilité économique

2-3-2-2- Le ratio d'activité :

a- Ratio de rentabilité de l'activité :

Ce ratio nous renseigne sur la part de la marge permettant de couvrir les charges de l'entreprise à l'exception des coûts d'achat des marchandises vendues.

La connaissance de ce taux est très importante pour une entreprise commerciale où seul le coût d'achat est directement proportionnel aux ventes (toutes les autres charges ont un caractère) Ce ratio apprécie la part du résultat net produit par le chiffre d'affaires (R2).

Celui-ci mesure l'importance de la valeur ajoutée par rapport à l'intégralité du chiffre d'affaires ou la production totale. Plus ce ratio est élevé plus le niveau d'intégration de l'entreprise est important. Cela signifie que plus il est proche de 1 moins `entreprise fait appel aux tiers et inversement.

b- Ratio de répartition de la valeur ajoutée :

D'après les normes, les charges du personnel ne doivent en aucun cas dépasser la moitié de la valeur ajoutée et doivent diminuer d'année en année.

La norme des revenus de capitaux empruntés est de 5% devant tendre à s'annihiler.

Ce ratio détermine la part de la valeur ajoutée revenant à l'Etat.

Cette part représente le reliquat de la valeur ajoutée. En effet, c'est une fois que tout les créanciers privilégiés sont payés (personnel, Etat et préteurs) que l'entreprise se constitue une rémunération.

Remarque :

L'augmentation des deux premiers ratios de répartition de la valeur ajoutée entraîne une réduction du niveau du ratio suivant représentant la rémunération de l'entreprise. Si cette augmentation arrive à se produire, celle-ci représente pour l'entreprise, une grave situation à examiner de très prés.

3-Etude de la rentabilité du projet :

Après avoir collecté toutes les informations et étudié les aspects techniques et financiers du projet, le banquier procède à l'étude de la rentabilité.

L'étude de la rentabilité s'opère en deux phases complémentaires. La première consiste en la construction des tableaux Emplois/Ressources, qui représente les dépenses et recettes pour en déterminer les soldes des périodes. La deuxième phase consiste en le calcul d'indicateurs de rentabilité à partir des soldes dégagés dans la première phase. Il s'agit du délai de récupération du capital (DRC), la valeur actuelle nette (VAN), l'indice de rentabilité (IR) et le taux de rentabilité interne (TRI).

3-1- Construction des tableaux emplois/Ressources :

Le tableau Emplois/Ressources, fait confronter les emplois de l'entreprise avec ses ressources, pendant une certaine période, pour faire ressortir des soldes annuels appelés « cash- flows » de trésorerie, qui servent dans le calcul de la rentabilité de l'entreprise.

Le banquier établit deux tableaux Emplois/Ressources :

A- Le tableau Emplois/Ressources avant financement :

Il est construit sans prendre en considération le schéma de financement du projet, depuis, on calcule les différents indicateurs de rentabilité sur les cash-flows dégagés.

Rubriques Années

Année 1

Année2

Année3

Année4

Année5

 
 
 
 
 
 
 

Total ressources

 
 
 
 
 

Emplois :

-Investissement -Variation de BFR

 
 
 
 
 

Total Emplois

 
 
 
 
 

Ressources - Emplois

 
 
 
 
 

Cumul des flux (R-E)

 
 
 
 
 
 

B- Tableau Emplois/Ressource après financement du projet :

Il est construit en prenant en considération le schéma de financement du projet :

rubriques Années

Année 1

Année2

Année3

Annés4

Année5

 
 
 
 
 
 
 

Total Ressources

 
 
 
 
 

Emplois :

-Investissement

-Variation en BFR

-Annuités de remboursement

 
 
 
 
 

Total Emplois

 
 
 
 
 

Ressources - Emplois

 
 
 
 
 

Cumul des (E-R)

 
 
 
 
 
 

Cette démarche permet de voir la capacité du projet à supporter ses coûts sans aucune ressource extérieure, seulement avec les CAF dégagées de l'activité de cette entreprise. Cette démarche permet aussi de voir l'impact de l'endettement sur la rentabilité du projet, en comparant les indicateurs de rentabilité calculés sur les deux tableaux, car après financement, les remboursements des emprunts figurant comme emplois et les CAF serrant pénalisées par des frais financiers.

3-2- Calcul de la rentabilité du projet :

Pour calculer la rentabilité d'un projet, on dispose de plusieurs méthodes qui utilisent des données actualisées, c'est-à-dire des valeurs prévisionnelles affectées d'un coefficient d'actualisation de manière à les rendre comparables à la date de l'étude. La formule permettant d'obtenir le coefficient d'actualisation (An) est la suivante :

T : taux d'actualisation qui, dans l'optique bancaire est assimilé au taux d'intérêt débiteur. n : nombre d'années.

On peut citer les principales méthodes suivantes :

3-2-1- Le délai de récupération du capital (DRC) :

Le DRC, en anglais « pay-back periode », représente le temps nécessaire pour récupérer le montant de l'investissement.

Il peut être déterminé à partir :

· Soit par les cash-flows simples, qui donnent le temps d'égalité entre le cumul des cash- flows simples et le coût de l'investissement.

· Soit par les cash-flows actualisés, qui déterminent le temps pour que le cumul des cash- flows actualisés soit égal au coût de l'investissement.

Pour le banquier, ce délai est apprécié favorablement s'il est inférieur à la durée du crédit. 3-2-2- La valeur actuelle nette (VAN) :

C'est la comparaison entre les dépenses initiales de l'investissement et les revenus attendus (VAN = ) pendant la durée de l'investissement.

Signification de la VAN :

La VAN mesure l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet d'investissement. -I0 : Montant de l'investissement initial (supposé engagé en début de période).

-CF : Cash-flow.

-n : durée de crédit.

· Si la VAN est positive, le projet est rentable.

· Si la VAN est négative, le projet n'est pas rentable.

La VAN constitue un paramètre d'appréciation et de rentabilité de projet. Plus la VAN est élevée plus le projet est rentable et vis versa. Ainsi, tout projet dont la VAN est négative est un projet non rentable et aussi donc rejeté.

3-2-3- L'indice de rentabilité (IR) :

L'IR mesure ce profit par un dinar de capitaux investi.

Un projet d'investissement sera sélectionné à condition que l'indice de rentabilité soit supérieur à 1.

L'indice de rentabilité exprime une rentabilité relative par rapport au montant de l'investissement ainsi, il permet de comparer plusieurs projet d'investissement de montant différents. Il peut également être comparé à la norme de l'entreprise.

3-2-4- Le taux de rentabilité interne (TRI) :

C'est le taux d'actualisation qui rend nulle la VAN. Autrement dit, c'est le taux au quel le cumul des cash-flows actualisés est exactement égal au coût de l'investissement.

VAN = 0

 
 

-interprétation du TRI :

La mesure d'un projet d'investissement par le TRI nécessite que l'entreprise fixe « une normal minimal », c'est -à- dire un taux rentabilité minimal appelé « taux de rejet ». Tous les projets oyant un TRI inférieur au taux de rejet, seront à priori rejetés. Généralement, on prend le taux d'actualisation choisi dans le calcul de la VAN comme taux de rejet.

· Si le TRI > taux de rentabilité minimum imposé par l'entreprise, le projet va améliorer la rentabilité globale de l'entreprise.

· Si le TRI < taux de rejet, le projet va détériorer la rentabilité de l'entreprise. 3- 2-5- Comparaisons entre la VAN et le TRI :

Ces deux méthodes, qui nous semblent équivalentes, toutefois présentent une divergence qui entraîne dans certains cas des résultats contradictoires.

Cette divergence provient de l'écart existant entre le taux d'actualisation, utilise lors du calcul de la VAN, et le TRI, elle résulte ainsi de la manière de répartition des flux nets de trésorerie sur la période de l'étude. Ainsi, cette divergence pose un problème lors du choix entre deux projets d'investissements.

La situation, c'est que le TRI est lié au délai de récupération de l'investissement d'une manière plus importante que la VAN (avec l'hypothèse TRI > au taux d'actualisation), ainsi, le choix du critère de sélection (VAN ou TRI) entre deux projets d'investissements dépend de l'investissement lui-même et de sa patience.

En conclusion, c'est le principe de la politique d'investissement de l'entreprise, à long terme et à court terme, qui détermine le critère du choix du projet. Une politique d'investissement' relativement à cours terme met en évidence le TRI comme critère de choix entre deux projets d'investissements.

Appréciation générale et décision :

Le processus de décision d'un projet d'investissement (X)

Soumission d'un projet d'investissement

 

-Première étape -
Etude technico-économique

Détermination du montant de l'investissement

Détermination de la capacité d'autofinancement du projet

Détermination de la durée du projet

Rentabilité économique du projet

L'investissement satisfait- il aux normes de rentabilité économique
de l'entreprise ?

Projet rejeté
ou réexamen
des normes

Non

Rejeté ou
réexamen du
financement

Non

-deuxième étape-
Etude financière du projet
Choix du mode de financement du projet

Rentabilité financière

Montage financier : plan de financement

 

Le projet d'investissement peut -il être financé ?

Décision finale

C'est la phase la plus délicate de l'étude d'une demande de crédit d'investissement. A ce stade de l'étude, il n'y a plus de règles générales. Tout est affaire de jugement personnel, étayé bien sûr par les éléments d'appréciation dégagés.

Selon qu'il s'agisse d'un crédit d'investissement ou d'un autre crédit, les conclusions pourraient différer, mais dans un cas comme dans l'autre, les considérations liées au facteur humain, à l'élément de confiance et de compétence, ainsi que les conclusions tirées de l'analyse de la conjoncture économique générale ou particulière à la branche d'activité de l'entreprise, complètent utilement les indictions fournies par l'analyse financière.

Pour cette analyse financière, il y à trois grands principes qu'il faut respecter : - la bonne connaissance de l'entreprise et de son secteur d'activité ;

- l'examen approfondi des documents comptables et financiers dans une perspective décloisonnée et interactive ;

- la propriété accordée aux évolutions par rapport

Conclusion :

La décision d'investir naît de la nécessité ou de l'intérêt à réaliser un investissement les causes de l'investissement dans l'entreprise sont multiples, il peut d'agir de remplacement un équipement défectueux, d'accroître la capacité de production a fin de répondre à l'augmentation de la demande, de réduire les coûts en modernisant les installations, de prendre le contrôle d'une entreprise à travers l'acquisition de part en capitale social, etc....

Pour conclure ce chapitre il faut dire que l'étude des projets d'investissements implique des compétences techniques et stratégiques. Leurs évaluations s'inscrit dans une démarche stratégique de l'entreprise. Néanmoins un investissement ne peut êtres que réalisé que s'il présente un intérêt certain pour l'entreprise en terme de profit et de rentabilité

CHAPITRE V :

Cas pratique

Introduction :

L'environnement économique est devenu de plus en plus complexe et contraignant pour les banques qui vivent, mais peuvent aussi mourir de leurs risques. Ceux-ci sont liés directement à la fonction d'intermédiation, activité traditionnelle des banques, qui consiste à collecter les disponibilités de certains agents pour les prêter à d'autre.

Lors de l'étude de crédit d'investissement, la décision finale du banquier doit être adossée de garanties dans le cas de satisfaction de la demande de crédit.

Cependant, l'étude de garanties est aussi subordonnée aux risques éventuels qui peuvent être engendrés par celui-ci. Dans ce chapitre, nous allons examiner les risques qui peuvent survenir lors de l'octroi d'un crédit, puis les garanties qui peuvent servir de couverture des risques.

SECTION 1 : Les risques de crédit :

L'octroi d'un crédit est une nécessité sur le plan économique mais il est lié intrinsèquement à la notion de risque. Afin de minimiser ces risques et mettre en place les crédits adéquats, le banquier adopte la démarche suivante :

-Avoir un aperçu sur l'entreprise demanderesse de crédit à travers son historique, son activité, son marché et ses partenaires ;

-Procéder à l'analyse de la situation financière de l'entreprise ;

-Analyser ses besoins de financement d'une manière prévisionnelle et prendre les garanties nécessaires.

1-Définition du risque :

« Le risque est lié au hasard. On peut le définir comme la probabilité qu'un événement incertain se produise, dont les effets seront nuisibles on provoqueront des pertes » . 1

La bonne fin d'un crédit est liée surtout à l'activité future de l'entreprise, sous la contrainte de la réalisation de certains évènements qui empêchent le bar déroulement des choses de la manière souhaitée. C'est ainsi qu'apparaît la notion du « risque de crédit ».

Chaque crédit est soumis à des risques : «Le risque zéro n'existe pas », qui peuvent être différents d'un crédit à un autre. Ainsi, l'étude des risques présente une importance particulière pour le banquier qui cherche à prévoir les risques de chaque crédit, pour qu'il prenne les précautions nécessaires qui se traduisent par des garanties et des conditions.

2-Typologie des risques de crédit :

« On peut distinguer au sein du risque du banquier une « majeure » : le risque de non remboursement du crédit, et quatre « mineures » : les risques d'immobilisation, de taux, de change et juridique. Ceux-ci concernent plus la gestion interne de la banque que l'entreprise elle-même, mais peuvent constituer des critères de décision non négligeable lors de l'octroi du crédit ».2

1 « Financement d'entreprises -les techniques du jeu. »Edition D'organisation p.415.

2 « Analyse bancaire de l'entreprise ». Eric Mauchon. Edition Economica, p.232. .

2-1-Le risque de non remboursement :

Ce risque ne peut être considéré comme réalisé que lorsque toutes les voies de recours contre le débiteur défaillant ont été épuisées, ce-ci dans le cadre de deux procédures sensiblement différentes.

Dans les crédits par caisse, où le banquier possède une créance en capital et des intérêts et le débiteur principal n'honore pas ses engagements de remboursement.

Dans les engagements par signature, le banquier accorde un simple crédit par signature, lorsque son client se retrouve dans une situation de défaillance .De ce fait, le banquier s'engage à régler le montant de la dette .En cas du non règlement de la dette, le banquier se trouve dans l'obligation d'honorer son engagement en réglant la dette de son client, puis il se retourne contre ce dernier mais souvent celui-ci est déjà défaillant et ne pourra pas régler sa dette dont le banquier est devenu bénéficiaire.

Le risque de non remboursement se réalise en deux cas. Soit à cause de l'insolvabilité du client, donc il ne pourra pas régler sa dette. Ou bien, celui-ci a les capacités de remboursement mais sa moralité et sa mauvaise foie fout qu'il ne rembourse pas .C'est pour cette raison que le banquier, dans sa décision, prend compte des éléments objectifs et subjectifs du dossier de crédit.

2-2-Le risque d'immobilisation :

Ce type de risque concerne essentiellement les crédits par caisse en blanc, tels que les découverts, qui ne peuvent pas être refinancés par la banque auprès du marché monétaire et de l'institut d'émission .Cela est engendré par des difficultés de trésorerie temporaires, ou à des éléments indépendants de sa volonté ; comme le refus de remboursement d'un concours accordé à un établissement public ou à une activité locale.

2-3-Le risque de taux :

Le risque de taux est la situation où la prêteur ou l'emprunteur est soumis à une variation du taux d'intérêts. Pour le banquier, entant que prêteur, le risque de plus ou moins persiste dans les deux cas. Si le taux d'intérêts augmente, le client qui a emprunté des fonds aura des frais financiers supplémentaire à supporter, ce qui va diminuer le résultat de son activité et donc la diminution de ses capacités de remboursement, surtout si le client a contracté des emprunts dans d'autres banques.

Dans le deuxième cas, si le taux d'intérêts diminue, cela implique une rémunération moins importante que celle souhaitée par le banquier .Pour y échapper, le banquier anticipe sur l'évolution du marché, leurs emplois à leurs ressources en taux et en durée mais également en fonction des conditions dont ils sont assortis (taux fixes, taux variables).

2-4-Le risque de change :

C'est un risque lié à des crédits destinés au financement des équipements ou des matières premières importés.

Le risque de change provient de l'évolution du cours de la devise par rapport à la monnaie nationale : à une hausse de cours correspond un profit de change, à une baisse une perte.

Ainsi, la banque aura à régler des fonds supplémentaires surgis de l'évolution du cours de la devise.

Le risque de change engendre un problème dans l'estimation des coûts d'une transaction à effectuer avec l'étranger, ce qui fausse ainsi le calcul de la rentabilité.

2-5-Le risque juridique :

Le risque juridique intervient, lorsque la banque interrompt le concours d'un de ses clients pour des raisons quelconques. Ainsi, le bénéficiaire concerné peut mener une action en justice en réclamant des engagements de la banque, surtout si celui-ci n'a pas prévenu le client de cette interruption.

Le risque juridique peut aussi survenir de la confiance qu'inspire le crédit entre le client et ses créanciers qui voient en l'engagement de la banque une assurance de solvabilité. En cas de défaillance du client ceux-ci peuvent se retourner contre la banque.

SECTION 2 : Les garanties de crédit :

L'octroi du crédit comporte inévitablement des risques, le banquier recueille des garanties qui lui servent de couverture de sécurité en cas de réalisation de ces risques.

Le travaille du banquier consiste à cerner et à limiter au maximum ces risques qui n'empêche pas de prendre des garanties chaque fois.

Avant de voir les différentes garanties que peut recueillir le banquier, il convient de signaler que parmi les règles de gestion d'une banque, il y a l'application des règles prudentielles éditées par l'autorité monétaire. Celles-ci délimitent la fonction crédit de la banque, ainsi elles limitent le risque que peut encourir une banque, elles déterminent aussi les règles de provisionnement des crédits selon les risques qu'ils encourent.

Mais dans notre cas, on s'intéresse aux garanties liées directement au montage et l'étude du dossier de crédit. Sachant que la Banque d'Algérie donne le droit aux banques de recueillir des garanties, tel que stipulé dans l'article 175 de la loi 90/10 du 14 Avril 1990.

1-Les garanties personnelles :

Les garanties personnelles concernent tous les engagements pris par une tierce personne, autre que le débiteur principal, d'honorer les engagements de celui-ci, s'il ne satisfait pas à ses obligations. Les créanciers disposent ainsi d'un droit de poursuite contre cette personne autre que le principal obligé. On distingue dans les garanties personnelles le cautionnement et l'aval.

1-1-Le cautionnement :

C'est l'acte par lequel une tierce personne appelée caution s'engage envers la banque à rembourser le montant de crédit si à l'échéance l'emprunteur ne peut ou ne veut pas le faire lui-même.

L'article 644 du code civil stipule : « le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l'exécution d'une obligation, en s'engageant envers le créancier à satisfaire à cette obligation, si le débiteur n'y satisfait pas lui-même ».

La Banque

Contrat de Convention de

cautionnement crédit

La caution

 

Le débiteur
principal

 

« Le schéma d'un cautionnement »

Seul un cautionnement pris en écrit est valable, il n'y a pas de présomption dans le cautionnement.

Il y a deux formes de cautionnement : Le cautionnement simple et le cautionnement solitaire.

1-1-1-Le cautionnement simple :

Lorsque l'emprunteur ou le débiteur ne satisfait pas son obligation, la banque se retourne contre la caution.

Dans le cas de la caution simple, la caution invoque le bénéfice de discussion ou de division.

1-1-1-1-Le bénéfice de discussion :

Il permet à la caution de repousser les poursuites et demander au créancier de discutes au préalable le débiteur dans ses biens avant de faire jouer le cautionnement.

1-1-1-2-Le bénéfice de division :

Dans le cas où il y aurait plusieurs cautions, une de celui-ci peut demander au créancier de ne payer qu'une partie de la créance garantie.

1-1-2-Le cautionnement solidaire :

Le cautionnement solidaire ne dispose ni du bénéfice de discussion ni celui de division.

Dans ce cas, la banque se trouve en meilleure situation puisqu'elle peut poursuivre indifféremment le débiteur ou la caution qui se trouve au même rang.

1-1-3-L'aval :

L'aval est une sûreté personnelle propre aux effets de commerce. Il se définit comme étant un engagement par une tierce personne appelée « donneur d'aval » ou « avaliste » en faveur d'un signataire cautionné.

Le donneur d'ordre s'engage par signature, apposée sur l'effet de commerce ou (sur une allonge) ou sur un acte séparé, à payer l'effet de commerce à l'échéance si le débiteur principal qui a précédemment apposé sur sa signature sur le titre se trouvant défaillant.

Contrairement à la caution, l'engagement de l'avaliseur demeure, alors même que l'obligation qu'il garantit serait nulle pour toute autre cause autre qu'un vice de forme. Alors que le cautionnement n'est valable que si l'obligation principale qu'il garantit est valable.

2-Les garanties réelles :

Les garanties réelles sont constituées par l'affectation d'un bien meuble ou immeuble jusqu'au paiement de la créance. En les comparants avec les garanties personnelles, elles apparaissent plus faciles à mettre en oeuvre puisque la banque peut prendre le bien, si à l'échéance l'emprunteur se trouve défaillant.

Les sûretés réelles se subdivisent en deux formes :

· L'hypothèque ;

· Le nantissement.

2-1-L'hypothèque :

C'est la sûreté réelle immobilière par excellence, elle s'applique sur les biens immobiliers au terme de l'article 882 du code civil. L'hypothèque est un contrat par lequel le créancier acquiert sur l'immeuble affecté en paiement de sa créance au droit réel qui lui permet de se faire rembourser en priorité le montant de sa créance en quel que soit le détenteur de l'immeuble hypothéqué, au moment de la réalisation de l'hypothèque.

2-1-1-Les formes de l'hypothèque :

2-1-1-1-L'hypothèque conventionnelle :

Elle est conclue par convention entre la banque et le débiteur pour garantir le paiement d'une créance. Cette convention est concrétisée par un contrat comme le contrat de prêt pour acquérir un immeuble.

« L'hypothèque conventionnelle est un contrat passé, en la forme authentique, par lequel un créancier (la banque) acquiert un droit réel, accessoire à son droit de créance, sur un ou des immeubles affectés en garantie par le propriétaire »1.

1 : Fascicule juridique BDL. Algérie. 1998.

2-1-1-2-L'hpothèque légale :

Cette forme d'hypothèque se passe au niveau de la banque sons seing privé avec la signature d'un bordereau d'inscription à l'hypothèque. Elle est autorisée dans l'article 179 de la loi 90/10 relative à la monnaie et au crédit : « Il est institué une hypothèque légale sur les biens immobiliers du débiteur au profit des banques et établissements financiers en garantie de recouvrement de leurs créances et des engagements consentis envers eux. L'inscription de cette hypothèque s'effectue conformément aux dispositions légales relatives au livre foncier. Cette inscription est dispensée de renouvellement pendant un délai de (30) ans ».

2-1-1-3-L'ypothèque juridique :

Cette hypothèque est ordonnée par le juge par le délivrance d'un acte exécutoire, permettant au créancier de se faire rembourser, en cas de non règlement de sa créance, comme par exemple le cas d'un créancier inquiet voulant conforter sa créance on vue de la situation préoccupante du débiteur.

2-1-2-Les effets de l'hypothèque :

A l'égard du créancier, l'hypothèque lui confère un droit réel. A l'égard des tiers, elle confère un droit de préférence et un droit de suite.

a. Un droit de préférence :

En cas de non paiement et de poursuites, le créancier procède à la réalisation du bien par vente forcée de l'immeuble saisi, aux enchères publiques

b. Un droit de suite :

Le débiteur ne peut pas vendre l'immeuble sans rembourser ou préalable le créancier car la garantie est attachée à l'immeuble.

2-2-Le nantissement :

Selon l'article 948 du code civile « Le nantissement est un contrat par lequel une personne s'oblige pour la garantie de sa dette ou celle d'une tierce personne choisie par les parties, un objet sur lequel elle constitue au profit du créancier un droit réel en vertu du quel celui-ci peut retenir l'objet jusqu'au paiement de sa créance et peut se faire payer sur le prix de cet objet en quelque main qu'il passe par préférence aux créanciers chorégraphiques ou aux créanciers inférieurs en rang ».

Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet au créancier un bien en garantie de sa créance. Si le bien remis en garantie est meuble, on parle de « gage » ; si d'un immeuble, on parle « d'antichrèse ». Il concerne avec tous ses composants, les actifs financiers et les marchés publics.

Il existe deux catégories de nantissement : le nantissement avec dépossession et le nantissement sans dépossession :

2-2-1-Le nantissement avec dépossession :

Le débiteur est dépossédé de son bien, on objet engagé, par remise matérielle de celui- ci an créancier, ou a des tiers désignés à cet effet.

2-2-1-1-Le nantissement de bon de caisse :

C'est un contrat, on objet engagé, par remise matérielle de celui-ci an créancier, ou à des tiers désignés à cet effet.

2-2-1-2-Le nantissement de marchandises :

Les marchandises entreposées dans les magasins généraux, peuvent être effectuées en garantie. Cette dernière naît dès lors qu'un déposant de marchandise endosse le warrant au nom de la banque, dont le magasin général détient la marchandise gagée pour le compte de la banque.

2-2-1-3-Le nantissement des titres :

Toutes les valeurs mobilières, soient actions, obligations ou parts sociales, peuvent être effectuées en garantie des crédits bancaires.

2-2-1-4-Le nantissement de marché public :

Le nantissement de marché public se définit juridiquement comme étant l'affectation en garantie au profit de la banque des créances que le titulaire du marché détient envers l'administration contractante au titre du marché, pour couvrir les avances que la banque lui consent dans le cadre du même marché.

2-2-2-Le nantissement sans dépossession :

Dans ce cas, le créancier reçoit un titre reconnaissant la garantie du crédit consenti : 2-2-2-1 -Le nantissement des matériels et outillages :

Le nantissement des matériels et outillages est un contrat passé sous forme authentique, il confère un droit réel sur l'outillage et le matériel d'équipement financé par la banque. Ce droit réel confère la banque la possibilité de faire saisir le matériel et de la vendre par voie de justice.

2-2-2-2-Le nantissement du matériel roulant :

Il se réalise lorsque le client affecte son matériel de transport en garantie des crédits consentis.

Il se matérialise par la position de la mention « véhicule gagé » sur la carte grise.

2-2-2-3-Le nantissement des fonds de commerces :

Le nantissement des fonds de commerce est un contrat par lequel un créancier (la banque) acquiert un droit réel sur le fonds de commerce affecté en garantie.

SECTION 3 : Les instruments comptables :

La première opération nécessaire dans un système d'enregistrement comptable est de dresser la liste des informations que l'on souhaite suivre. C'est-à-dire prévoir les comptes qu'il est nécessaire et suffisant d'ouvrir pour disposer de ces informations et organiser les relations entre ces différents comptes.

Par ailleurs, les banques ne relèvent pas du plan comptable national (PCN), mais d'un plan comptable sectoriel qui est le plan comptable bancaire, adapté à la nature de l'activité bancaire.

Actuellement, le bilan comptable bancaire en vigueur est celui contenu dans les règlements de la banque d'Algérie N°92-08 du 17/11/1992 portant plan comptable et règles applicables aux banques et aux établissements financiers.

1-Le plan comptable bancaire :

Malgré la permanence des principes de comptabilisation et des méthodes d'évaluation qui caractérisent tout système comptable, la comptabilité doit s'adapter aux évolutions économiques et financières, d'où la promulgation de plusieurs règlements, suite à la signature de la loi 90/10 du14/04/1990 relative à la monnaie et au crédit, plusieurs facteurs aussi bien internes qui externes ont conduit les autorités monétaires à concevoir le nouveau plan comptable bancaire.1

- Sur le plan interne : La loi la 12/10/1986 portante orientation sur les entreprises publiques économiques, la création de la bourse des valeurs mobilières, la décision de privatisation de certaines banques, qui exigent une information comptable claire et uniformisée. La montée des risques bancaires a mené les autorités de tutelle à se préoccuper de la solvabilité des établissements des crédits en promulguant les règles prudentielles, aux quelles ces derniers doivent se conformer.

1 PCN : A partie de 2010 sera une nouvelle norme comptable « IFRS »

- Sur le plan externe : La mise en place du nouveau plan comptable bancaire a été dictée dans la perspective d'entrée de l'Algérie dans l'Organisation Mondiale de Commerce (OMC) de la mondialisation de l'économie et l'ouverture du commerce extérieur.

Le développement des échanges internationaux de marchandises et de capitaux, l'implantation des banques étrangère en Algérie, leur prise de participations dans le capital des banques algériennes, et la perspective de convertibilité du dinar ; exigeant une comptabilité bancaire harmonisée.

L'ouverture du commerce extérieur nécessite une meilleure connaissance des mouvements de capitaux entre l'Algérie et l'étranger.

Ces mouvements sont contenus dans les documents comptables et ces informations sont indispensables à l'élaboration de la balance des paiements.

1-1-Présentation des classes du plan comptable bancaire :

Classe 1 : compte d'opérations de trésorerie et d'opérations inter-bancaires : 10-Caisse

11-Banque Centrale, Centre des Chèques Postaux

12-Comptes ordinaires

13-Comptes prêts et emprunts

14-Valeurs reçues en pension

15-Valeurs données en pension

1 6-Valeus non imputées et autres sommes dûes

17-Opérations internes au réseau

18-Créances doûteuses

19-Provisions pour créances doûteuses

Classe 2 : Comptes d'opérations avec la clientèle :

20-Crédit à la clientèle

22-Comptes de la clientèle

23-Prêts et emprunts

24-Valeurs reçus en pension

25-Valeurs données en pension

26-Valeurs non imputées et autres sommes dûes

28-Créances doûteuses

29-Provisions pour créances douteuses

Classe 3 : Comptes du portefeuille-titre et comptes de régularisation :

30-Opérations sur titres

31 -Instuments conditionnels

32-Valeurs en recouvrement et comptes exigibles après encaissement

33-Dettes constituées par des titres

34-Débiteurs et créditeurs divers

35-Emplois divers

36-Comptes transitoires et de régularisation

37-Comptes de liaison 38-Créances doûteuses 39-Provisions pour créances doûteuses

Classe 4 : Comptes des valeurs immobilisées :

40-Prêts subordonnés

41-Parts dans les entreprises liées, titres de participation et titres de l'activité portefeuille.

42-Immobilisations.

43-Crédit-bail et opérations assimilées.

44-Location simple.

45-Dotations des succursales à l'étranger.

46-Provisions pour dépréciation des immobilisations.

47-Amortissements. 48-Créancies doûteuses

49-Provisions pour créances doûteuses

Classe 5 : Fonds propres et assimilés :

50-Subventions et fonds publics affectés

51-Provisions pour risques et charges

52-Provisions réglementées

53-Dettes subordonnées

54-Fonds pour risques bancaires généraux

55-Primes liées aux capital et réserves

56-Capital

57-Report à nouveau

Classe 6 : Comptes de charges : 60-Charges d'exploitation bancaire

62-Services

63-Frais de personnel 64-Impôts et taxes

66-Charges diverses

67-Dotations aux provisions et pertes sur créances irrécupérables

68-Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles et Incorporelles.

69-Charges exceptionnelles Classe 7 : Comptes de produits : 70-Produit d'exploitation bancaire

76-Produits divers

77-Reprises de provisions et récupérations sur créances amorties

79-Produit exceptionnels

Classe 8 : Comptes de résultat 80-Produit net bancaire 83-Résultat d'exploitation 84-Résultat exceptionnel 88-Résultat de l'exercice

Classe 9 : Comptes de hors bilan : 90-Engagements de financement

91-Engagements de garantie 92-Engagements sur titres 93-Opérations en devises

94-Comptes d'ajustement devises hors-bilan

96-Autres engagements 98-Engagements douteux

1-2-Définition des différentes classes du plan comptable bancaire :

Classe 1 : Opérations de trésorerie et opérations inter-bancaires :

Les comptes de cette classe enregistrent les espèces et les valeurs en caisse, les opérations de trésoreries et les opérations inter-bancaires.

Les opérations de trésorerie englobent notamment les prêts, les emprunts et les pensions effectuées sur le marché monétaire, les opérations inter-bancaires sont celles effectuées avec la banque centrale, le trésor public, les centres de chèques postaux, les banques et les établissements financiers y compris les correspondants étrangers, ainsi que les institutions financières internationales et régionales.

Classe 2 : Opérations avec la clientèle :

Les comptes de cette classe comprennent l'ensemble des crédits distribués à la clientèle ainsi que les dépôts effectués par cette dernière.

Les crédits à la clientèle (compte 20), englobent tous les crédits octroyés à la clientèle indépendamment de leurs termes.

Les comptes de la clientèle (compte 22) incluent l'ensemble des ressources apportées par la clientèle (dépôt à vue, dépôt à terme, bons de caisse )

Figurent aussi à cette classe, les prêts et emprunts réalisés avec la clientèle financière, les sociétés d'investissement, les compagnies d'assurance et de retraite, ainsi que les autres entreprises admise comme intervenantes sur un marché organisé.

Sont exclus de cette classe, les emplois et ressources matérialisée par des titres. Classe 3 : portefeuille-titres et comptes de régularisation :

Outre les opérations relatives au portefeuille-titres, les comptes de cette classe enregistrent également les dettes matérialisées par des titres.

Le portefeuille-titres comprend les titres de transaction, les titres de placement et les titres d'investissement.

Ces titres sont acquis avec l'intention d'en tirer un profit financier ;

Les dettes matérialisées par les titres, englobent l'ensemble des dettes de l'établissement assujetti, matérialisées par des titres : titres de créances négociables et obligations, notamment celles à campons convertibles, etc

Classe 4 : Les valeurs immobilisées :

Les comptes de cette classe enregistrent les emplois destinés à servir de façon durable à l'activité de l'établissement assujetti.

Figurent à cette classe, les prêts subordonnés et les immobilisations qu'elles soient financières, corporelles ou incorporelles, y compris celles données en crédit-bail ou en location simple.

Classe 5 : Fonds propres et assimilés :

Sont regroupés dans cette classe, l'ensemble des moyens de financement apportés on laissés à la disposition de l'établissement assujetti de façon permanente ou durable.

Classe 6 : Charges :

Les comptes de cette classe enregistrent l'ensemble des charges supportées pendant l'exercice par l'établissement assujetti.

Outre les charges d'exploitation bancaire relatives à l'activité proprement bancaire, les rubriques de cette classe incluent les frais généraux ainsi que les dotations aux amortissements et aux provisions.

Figurent également à cette classe, les dotations de fonds pour risques bancaires généraux.

Les charges d'exploitation bancaire sont distinguées selon le type d'opérations et selon qu'il s'agisse d'intérêt ou de commissions.

Classe 7 : Produits :

Les comptes de cette classe englobent l'ensemble des produits réalisés durant l'exercice par l'établissement assujetti.

Outre les produits d'exploitation bancaire relatifs à l'activité proprement bancaire, les rubriques de cette classe comprennent les reprises de provisions et les produits exceptionnels.

Les reprises de fonds pour risques bancaires généraux sont enregistrées dans cette

classe

Au même titre que les charges, les produits d'exploitation sont distinguées selon le type d'opérations et selon qu'il s'agisse d'intérêts ou commission.

Classe 8 : Résultats

Les comptes de cette classe abritent les soldes intermédiaires de gestion :le produit net bancaire, le résultat d'exploitation, le résultat exceptionnel et le résultat de l'exercice.

Le produit net bancaire est un indicateur spécifique à l'activité bancaire. Il met en valeur l'excédent dégagé par l'exploitation du fait de l'évolution du niveau de l'activité et des taux.

Figure également à cette classe, l'impôt sur les bénéfices des sociétés.

Classe 9 : Hors bilan :

Les rubriques de cette classe enregistrent l'ensemble des engagements de l'établissement assujetti qu'ils soient donnés ou reçus.

Les différents engagements sont distingués selon la nature de l'engagement et de l'argent contrepartie.

A cet égard, des comptes appropriés sont prévus pour les engagements de garantie, les engagements de financement, les engagements sur titres et les engagements en devises.

Les engagements de financement correspondent à des promesses de concours faites en faveur d'un bénéficiaire.

Les engagements de garantie, effectués notamment sous forme de cautions, sont des opérations pour lesquelles l'établissement assujetti s'engage en faveur d'un tiers à assurer la charge souscrite par ce dernier, s'il n'y satisfait pas lui-même

Figurent notamment à la rubrique « engagements de garantie », les obligations cautionnées et les engagements par acceptation.

La rubrique « engagements sua titres » inclue les opérations d'achat et de vente pour le propre compte de l'établissement assujetti.

Figurent également à cette rubrique, les engagements de prise ferme dans les opérations d'intermédiation.

Les engagements sur opérations en devises incluent :

-Les opérations de changes au comptant tant que le délai d'usance n'est pas écoulé.

-Les opérations de change à terme : opérations d'achat et de vente de devises dont les parties décident de différer le dénouement pour les motifs autres que le délai d'usance.

-Les opérations de prêts et d'emprunts en devises tant que le délai de mise à disposition des fonds n'est pas écoulé.

2-Les états comptables bancaires :

Le travail comptable consiste principalement à établir ses états comptables à partie des documents commerciaux de base (chèque, lettre de change, billet à ordre,...), mais l'enregistrement manuscrit présente certaines difficultés matérielles, c'est pourquoi une méthodologie d'enregistrement comptable doit être poursuivie pour amoindrir les risques d'erreurs et mener à bien la tâche comptable.

2-1-Le bilan :

Le bilan est un état patrimonial des créances et dettes à un moment donné ; il reprend les activités de collecte des ressources et celle de la distribution des crédits durant une période déterminée, généralement une année. Il se caractérise par :

-Un actif construit du plus liquide vers le moins liquide ;

-Un passif construit du plus éxigible vers le moins éxigible

Au total donc, l'actif du bilan de la banque est construit selon un ordre de liquidé décroisant et le passif selon un ordre d'exigibilité décroissant.

Par ailleurs, le bilan mesure l'activité de la banque sur la base d'un montant total d'emplois et de ressources.

2-1-1-L'actif du bilan :

Il est composé des avoirs et des créances, il est souvent appelé « Emplois », afin de soulignes son aspect utilisation de capitaux.

Les postes de l'actif du bilan regroupent les classes 1 à 4 du plan comptable bancaire et qui sont :

-Classe 1 : Comptes d'opérations de trésorerie et d'opérations inter-bancaires (Postes 1 et 3) ; -Classe 2 : comptes de d'opérations avec la clientèle (Postes 4 et 5) ;

-Classe 3 : Comptes de portefeuille-titres et comptes de régularisation (Postes 2, 6,7et 8) ; -Classe 4 : Comptes de valeurs immobilières (Postes 9 et 10).

La particularité du bilan bancaire fait ressortir une structure inverse de celle d'un bilan d'une entreprise. Cette particularité s'explique par la faible importance numérique et l'actif immobilisé par comparaison avec les opérations de trésorerie et avec la clientèle (notion de liquidité décroissante).

L'actif du bilan comporte des postes qui seront reproduits ci-dessous sous d'après le règlement 92-90 de la Banque d'Algérie :

-Poste 1 : Caisse ; banques centrales ; centres des chèques postaux, ce poste comprend :

La caisse qui est composée des billets et pièces de monnaies algériennes et étrangères ayant cours légal et des chèques de voyage.

Des avoirs auprès des banques centrales et des centres de chèques postaux des pays d'implantation de l'établissement assujetti, pouvant être retirés à tout moment ou pour lesquels une durée ou un préavis de 24 heures est nécessaire.

-Poste 2 : Effets publics et assimilés, ce poste comprend les bons de trésor et autres titres de créances sur des organismes publics émis en Algérie, dès lors qu'ils sont éligibles aux interventions des banques centrales ou des pays, ou se trouve implanté l'établissement assujetti. Les autres titres émis par des organismes publics figurent au poste 5 de l'actif.

-Poste 3 : Créances sur institutions financières, ce poste recouvre l'ensemble des créances, y compris les créances subordonnées, détenues au titre d'opérations bancaires, sur des institutions financières.

Figurent également à ce poste, les valeurs reçues en pension, quelque soit le support de l'opération, lorsque ces opérations sont effectuées avec des institutions financières.

-Poste 4 : Créances sur la clientèle, il comprend l'ensemble des créances détenues sur la clientèle (autres que les institutions financières) à l'exception de celles qui sont matérialisées par un titre destiné à une activité de portefeuilles.

-Poste 5 : Obligations et autres titres à revenus fixe, il comprend l'ensemble des obligations et autres titres à revenu fixe, à l'exception de ceux qui figurent au poste 2 de l'actif.

-Poste 6 : Actions et autres titres à revenu fixe, il recense les actions et autres titres à revenus fixe, quelque soit leur nature pour autant qu'ils ne soient pas susceptibles d'être enregistrés aux poste 7, 8 et 13 de l'actif.

-Poste 7 : Participations et activités de portefeuille, ce sont des actions et autres titres à revenu variable qui donnent des droits dans le capital d'une entreprise, lorsque ces droits, en créant un lien durable avec celle-ci, sont destinés à contribuer à l'activité de l'établissement assujetti. Sont exclus de ce poste, les actions et autres titres à revenus variable détenus dans le capital d'une filiale au sens de la législation et de la réglementation en vigueur.

-Poste 8 : Parts dans les entreprises liées, ce poste comprend des actions et autres titres à revenu variable détenu dans les entreprises filiales de l'établissement assujetti.

-Poste 9 :Crédit-bail et opérations assimilées, ce poste comprend l'ensemble des éléments se rapportant l'activité de crédit-bail ou de location avec option « d'achat », figure notamment à ce poste les biens mobiliers et immobiliers lorries en crédit-bail avec option d'achat.

-Poste 10 : Location simple, qui prend notamment les biens mobiliers et immobiliers acquis en vue de la location sans option d'achat, y compris ceux qui sont en cours de fabrication et ceux qui n'ont pas encore été livrés. Il n'est pas servi que par les établissements assujettis habilités d'effectuer des opérations de crédit-bail, lorsque il y a des opérations de location simple.

-Poste 11 : Immobilisations incorporelles, qui comprend notamment les frais de recherche et de développement ainsi que les fonds de commerce à l'exception des éléments inscrits aux postes 9 et 10 de l'actif.

-Poste 12 : Immobilisations corporelles, notamment les terrains, les constructions, les installations techniques, les autres immobilisations corporelles, en cours, à l'exception des éléments inscrits aux postes 9 et 10 de l'actif.

-Poste 13 : Autres action, ce sont tout les actions et titres de même nature non enregistrés par ailleurs et dont le contenu sera précisé ultérieurement.

-Poste 14 : Capital souscrit non versé, qui est la partie non appelée au non versé bien qu'appelée du capital souscrit inscrit au poste 12 du passif.

-Poste 15 : Autres actifs, notamment les stocks et les créances sur des titres qui ne figurent pas dans d'autres postes d'actif, à l'exception des comptes de régularisation qui sont inscrits an poste 12 du passif.

-Poste 16 : Comptes de régularisation, c'est la contrepartie des gains issus de l'évolution des opérations du hors bilans notamment sur titres et sur devises. Les charges à répartir sont les charges constatées d'avance et les produits à recevoir.

2-1-2-Le passif du bilan :

Le passif d'un bilan bancaire enregistre des opérations qui ont donné naissance à une dette ainsi que les opérations entre la banque et ses propriétaires. Le passif souvent appelé « Ressources », pour mettre l'accent sur l'aspect source de financement.

Les postes du passif d'un bilan bancaire appartiennent aux classes suivantes du plan comptable bancaire :

-Classe1 : Opérations de trésorerie et opérations inter-bancaires (postes 1 et 2). -Classe 2 : Opérations avec la clientèle (Poste 3 et 4).

-Classe 3 : Portefeuilles-titres et comptes de régularisation (Poste 4).

-Classe 4 : Fonds propres et assimilés (Poste 7 et 17).

Comme à l'actif, le passif d'un bilan bancaire présente une structure inverse de celle du passif d'une entreprise (notion d'exigibilité décroissante).

On reproduira à-dessous les postes du passif du bilan bancaire :

-Poste 1 : Banques Centrales ; Centres des Chèques Postaux, il recense les dettes à l'égard des Banques Centrales et des Centres des Chèques Postaux du pays ou des pays d'implantation de l'établissement assujetti, exigibles à vue on pour les quelles une durée ou un préavis de 24 heures ouvrable est nécessaire.

Les autres dettes à l'égard de ces institutions sont inscrites au poste 2 du passif ;

-Poste 2 : Dettes envers les institutions financières, elles représentent les dettes ou titres d'opérations bancaires à l'égard des institutions financières, à l'exception des emprunts subordonnés qui figurent au poste 11 du passif et des dettes matérialisées par un titre entrant dans l'activité du portefeuille inscrite au poste 4 du passif.

Figurant également à ce poste, les valeurs données en pension quelque soit le support de l'opération, lorsque ces opérations sont effectuées avec des établissements de crédits. -Poste 3 : comptes créditeurs de la clientèle, il recouvre les dettes à l'égard des agents économiques autres que les institutions financières, à l'exception des emprunts subordonnés qui figurent au poste 11 du passif et des dettes matérialisées par un titre entrant dans l'activité du portefeuille inscrites au poste 4 du passif.

Figurant également à ce poste, les valeurs données en pension, quelque soit le support de l'opération, lorsque ces opérations sont effectuées avec la clientèle.

-Poste 4 : Dettes représentées par un titre, il comprend les dettes représentées par des titres émis par l'établissement assujetti en Algérie et à l'étranger à l'exception des titres du marché inter-bancaire et les titres de créances négociables émis en Algérie, les titres de même nature émis à l'étranger, les obligations et les autres titres à revenu fixe.

-Poste 5 : Autres passif, il comprend notamment les dettes à l'égard des tiers qui ne figurent pas dans les autres postes du passif, à l'exclusion des comptes de régularisation inscrits au poste 6.

-Poste 6 : Comptes de régularisation, il recouvre la contre partie des pertes issue de l'évaluation des opérations du hors bilan notamment sur titres et sur devises, les produits installés d'avance et charges à payer.

-Poste 7 : Provisions pour risques et charges, il recouvre les provisions pour des pertes dont les événements rendent la survenance probable et dont l'évaluation et la réalisation sont incertaines.

Figurant également à ce poste, des provisions pour à répartir sur plusieurs exercices destinés à faire face à des charges futures, certaines ne pouvant pas être exclusivement supportées par l'exercice au cours du quel elles sont engagées

-Poste 8 : Provisions réglementées, c'est l'ensemble des provisions réglementées non comprises dans la définition du poste 7 qui ont été doté en application des dispositions législatives ou réglementaires, notamment fiscales.

-Poste 9 : Fonds pour risques bancaires généraux, qui est comporté par les montants affectés à la couverture des risques généraux, lorsque des raisons de prudence l'imposent en égard aux risques inhérents aux opérations bancaires.

-Poste 10 : Subventions d'investissement, il comprend la partie des subventions d'investissements octroyés à l'établissement assujetti qui n'ont pas encore été inscrites aux comptes de résultats.

-Poste 11 : Dettes subordonnées, ce sont les fonds provenant de l'émission des titres ou d'emprunts subordonnées dont le remboursement, en cas de liquidation, n'est possible qu'après désintéressement des autres créanciers.

-Poste 12 : Capital social, qui est la valeur nominale des actions, parts sociales et autres titres composant le capital social.

-Poste 13 : Primes liées au capital, c'est les primes liées au capital souscrit notamment les primes d'émission, d'apport, de fusion, de scission ou de conversion d'obligations en actions. -Poste 14 : Réserves, qui sont les réserves dotées par prélèvement sur les bénéfices des exercices précédents.

-Poste 15 : Ecarts de réévaluation, c'est des écarts constatés lors de la réévaluation d'éléments du bilan.

-Poste 16 : Report à nouveau, il exprime le montant cumulé de la fraction des résultats des exercices antérieurs pour lesquels aucune affectation n'a encore été décidée.

-Poste 17 : Résultat de l'exercice, qui enregistre le bénéfice ou la perte de l'exercice. 2-2-Le hors bilan :

Le hors bilan est un ensemble de comptes annexés qui retrace les engagements par signature d'une banque, ne donnant pas lien à un flux de trésorerie.

Les postes du hors bilan appartiennent à la classe 9 du plan comptable bancaire.

Le hors bilan, est dans la banque, un document de première importance. En effet, les opérations sur instruments financiers, à terme que les établissements financiers effectuant pour leur propre compte sont enregistrés dans un compte de classe 9.

Le hors bilan comprend 8 postes qui sont classés en deux groupes :

-Engagements donnés (Postes 1 à 5) ;

-Engagements reçus (Postes 6 à 8).

Ils sont produits ci-dessous :

-Poste 1 : Engagement de financement en faveur des investissements financiers, notamment les accords de refinancement, les acceptations à payer ou les engagements de payer, les confirmations d'ouverture de crédits documentaires des institutions financières.

-Poste 2 : Engagement de financement en faveur de la clientèle, comme les ouvertures de crédits confirmés, les lignes de subvention de billets de trésorerie, les engagements sur facilité d'émission de titres en faveur de la clientèle.

-Poste 3 : Engagement de garantie d'ordre des institutions financières, il recouvre notamment les cautions, avals, et autres garanties d'ordre d'institutions financières.

-Poste 4 : Engagement de garantie d'ordre de la clientèle, notamment les cautions, avals, et autres garanties d'ordre d'agents économiques autres que les institutions financières.

-Poste 5 : Autres engagements donnés, notamment les cautions et les devises à livrer par l'établissement assujetti.

-Poste 6 : Engagement de financement reçus des institutions financières, il comprend les accords de refinancement et les engagements divers reçus des institutions financières.

-Poste 7 : Engagements de garanties reçues des institutions financières, comme les cautions, avals et autres garanties reçues des institutions financières.

-Poste 8 : Autres engagements reçus, il comprend les titres et les devises à recevoir par l'établissement assujetti.

2-3-Le tableau des comptes résultats :

C'est un document qui enregistre les flux des produits et les charges intervenus au cours de l'exercice.

Le compte de résultats récapitule les comptes appartenant à la clase 6 « Charges » et la classe 7 « Produits » du PCB en 1992 (Règlement 92-09 du 12/11/1992 de la Banque d'Algérie).

Il est représenté en tableau avec une colonne pour les charges et une colonne pour les produits.

Le PCB regroupe les produits et les charges en 3 catégories :

-Produits et charges d'exploitation bancaire ;

-Produits et charges d'exploitation générale ;

-Produits et charges exceptionnels.

2-3-1-Les charges :

2-3-1-1-Les charges d'exploitation bancaire :

-Poste 1 : intérêts et charges assimilés, il comprend les intérêts et charges assimilés, y compris les commissions ayant le caractère d'intérêts, calculés en fonction de la durée et le montant de la dette ou de l'engagement reçu.

Figurent aussi à cette ligne, les charges provenant des éléments inscrits aux postes 1 à 5 et 11 du passif du bilan particulièrement : les intérêts sur comptes, emprunts et valeurs données et les intérêts dettes représentées par un titre.

-Poste 2 : charges sur opérations de crédit-bail et opérations assimilées, se sont les charges provenant d'éléments inscrits au poste 9 de l'actif notamment les dotations aux amortissements et aux provisions et aux moins values de cessions relatives à des immobilisations données en crédit-bail ou en location avec l'option d'achat.

-Poste 3 : Charges sur opérations de location simple provenant des immobilisations acquis en vue de location figurant au poste 10 de l'actif du bilan, il n'est servi que par les établissements assujettis habilités à effectuer des opérations de crédit-bail lorsqu'ils font des opérations de location simple.

-Poste 4 : Commissions, qui recouvrent les charges d'exploitation bancaire sous forme de commissions ayant pour origine l'utilisation des services rendus par des tiers, à l'exception des charges figurant au poste 1 des charges des comptes de résultats.

-Poste 5 : Autres charges d'exploitation bancaire, il comprend l'ensemble des charges d'exploitation bancaire à l'exclusion de celles inscrites aux postes 1, 2, 3 et 4 ci-dessus. 2-3-1-2-Les autres charges :

-Poste 6 : Les charges d'exploitation générale, comme les services, les frais du personnel, les impôts et taxes et les charges diverses.

-Poste 7 : Dotations aux provisions et pertes sur créances irrécupérables, il comprend :

· Les dotations aux provisions sur créances doûteuses.

· Les dotations aux provisions pour dépréciation de portefeuille-titres.

· Les dotations aux provisions pour risques et charges.

· Les dotations aux provisions réglementées.

· Les pertes sur créances irrécupérables.

· Les dotations des fonds pour risques bancaires généraux.

-Poste 8 : Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations corporelles et incorporelles, qui recouvrent les dotations aux amortissements et aux provisions pour dépréciation afférentes aux immobilisations incorporelles et corporelles, inscrites aux postes 11 et 12 de l'actif du bilan.

-Poste 9 : Charges exceptionnelles, il comprend exclusivement les charges survenant de manière exceptionnelle et ne relevant pas de l'activité courant de l'établissement assujetti. Figurant notamment à ce poste, les charges résultantes d'un changement de méthodes, les subventions accordées et les moins values de cession sur immobilisations incorporelles et corporelles.

-Poste 10 : Impôts sur les bénéfices, qui correspondent au montant dû en titre de l'impôt sur les bénéfices des sociétés.

-Poste 11 : Bénéfice de l'exercice qui correspond au résultat déficitaire de l'exercice. 2-3-2-Les produits :

2-3-2-1 -Les produits d'exploitation bancaire :

-Poste 1 : Intérêts et produits assimilés, il comprend les intérêts et produits assimilés, y compris les commissions ayant caractère intérêts, calculés en fonction de la durée et du montant de la créance ou de l'engagement donné.

Figurent notamment à cette ligne, les produits réalisés provenant des éléments inscrits aux postes 1 à 5 et 15 de l'actif du bilan, particulièrement :

· Les intérêts sur comptes, prêts et valeurs reçus en pension.

· Les intérêts sur obligations et autres titres à revenus fixe.

-Poste 2 : Produits sur opérations de crédit-bail et opérations assimilées, notamment les produits d'éléments inscrits au poste 9 de l'actif du bilan notamment les loyers et les plus- values de cessions relatives à des immobilisations données en crédit-bail ou en location avec crédit d'achat.

-Poste 3 : Produits sur opérations de location simple, qui comprend les produits sur opération de location simple des immobilisations acquises en vue de location figurant au poste 10 de l'actif du bilan.

Il n'est servi que par les établissements assujetti, habilités à effectuer des opérations de crédits-bails lorsqu'ils font des opérations simples.

-Poste 4 : Produits de titres à revenu variable, qui comprend les dividendes et autres revenus provenant des actions et autres titres à revenus variables, des participations, des titres de l'activité de portefeuille et des parts dans les entreprises liées figurant aux postes 6, 7, 8 et 13 de l'actif du bilan.

-Poste 5 : Commissions, qui sont des produits d'exploitation bancaire correspondant à la rémunération des services fournis à des tiers, à l'exception des produits figurant au poste 1 des produits des comptes de résultats.

-Poste 6 : Autres produits d'exploitation bancaire, qui comprend l'ensemble des produits d'exploitation bancaire, à l'exception de celles inscrits aux postes 1, 2, 3, 4 et 5 ci-dessous. 2-3-2-2-Les autres produits :

-Poste 7 : Produits divers, qui sont les produits générés par des activités non bancaires tels que les services informatiques et les publications.

-Poste 8 : Reprises des provisions et réopérations sur créances amorties, qui reprend les reprises de provisions et les récupérations sur créances amorties.

Figurent également à ce poste, les reprises de fonds pour risques bancaires généraux.

-Poste 9 : Produits exceptionnels, exclusivement les produits générés de manière exceptionnelle et ne relevant pas l'activité courante de l'établissement de méthodes, les subventions d'exploitation reçus, la dotation annuelle de la subvention d'investissement virée au compte de résultat et les plus values de cession sur immobilisations corporelles ou incorporelles.

-Poste 10 : Résultat de l'exercice, qui correspond au résultat bénéficiaire de l'exercice.

Le bilan bancaire : figure (1)

Actif

N

N-1

 

passif

N

N-1

1

Caisse, banque centrale,

 
 
 

1

Banque centrale, CCP.

 
 
 

CCP.

 
 
 

2

Dettes envers les

 
 

2

Effet publics et valeurs

 
 
 

3

établissements de crédit :

 
 
 

assimilés.

 
 
 
 

-A vue

 
 

3

Créances sur les établissements de crédit : -A vue

 
 
 
 

-A terme.

Comptes créditeurs de la clientèle

 
 
 

-A terme.

 
 
 
 

-Comptes d'épargne à régime

 
 

4

Créances sur la clientèle :

 
 
 
 

spécial

 
 
 

-Créances commerciales

 
 
 
 

-A vue

 
 
 

-Autres concours à la clientèle.

 
 
 
 

-A terme -Autres dettes

 
 
 

-Comptes ordinaires débiteurs.

 
 
 
 

-A vue -A terme.

 
 

5

Affacturage.

 
 
 

4

Dettes représentées par un

 
 

6

Obligation et autres titres à

 
 
 
 

titre :

 
 
 

revenu fixe

 
 
 
 

-Bon de caisse, titres du

 
 

7

8

Action et autres titres à revenu variable.

Production immobilière.

 
 
 
 

marché interbancaire et titres de créances négociables, emprunts obligataires

 
 

9

Participation et activité de porte feuille.

 
 
 
 

-Autres dettes représentées par un titre.

 
 

10

Parts dans les entreprises

 
 
 

5

Autres passifs.

 
 
 

liées.

 
 
 

6

Comptes de régularisation.

 
 

11

Crédit-bail et location avec option d'achat.

 
 
 

7

Provisions pour risques et charges.

 
 

12

Location simple.

 
 
 

8

Provisions réglementées.

 
 

13

Immobilisations incorporelles.

 
 
 

9

Subventions d'investissement.

 
 

14

Immobilisations corporelles.

 
 
 

10

Dépôts de garantie à caractère

 
 

15

Capital souscrit non versé.

 
 
 
 

mutuel.

 
 

16

Actions propres.

 
 
 

11

Fonds pour risques bancaires

 
 

17

Autres actifs.

 
 
 
 

généraux.

 
 

18

Comptes de régularisation.

 
 
 

12

Dettes subordonnées.

 
 
 
 
 
 
 

13

Capital souscrit.

 
 
 
 
 
 
 

14

Primes d'émissions.

 
 
 
 
 
 
 

15

Réserves.

 
 
 
 
 
 
 

16

Ecart de réévaluation.

 
 
 
 
 
 
 

17

Report à nouveau (+/-).

 
 
 
 
 
 
 

18

Résultat de l'exercice (+/-).

 
 
 

Hors Bilan-Type : figure (2) :

Engagements donnés.

N

N-1

 

Engagements de financement :

 
 

1

Engagements en faveur d'établissements de crédits.

 
 

2

Engagements en faveur de la clientèle.

 
 
 

Engagements de garanties.

 
 

3

Engagements d'ordre d'établissements de crédits.

 
 

4

Engagements d'ordre de la clientèle.

 
 
 

Engagements sur titres :

 
 

5

Titres acquis avec faculté de rachat ou de reprise.

 
 

6

Autres engagements donnés.

 
 
 

Engagements reçus.

 
 
 

Engagements de financement :

 
 

7

Engagements reçus d'établissements de crédits.

 
 
 

Engagements de garanties.

 
 

8

Engagements reçus d'établissements de crédits.

 
 
 

Engagements sur titres :

 
 

9

Titres vendus avec faculté de rachat ou de reprise.

 
 

10

Autres engagements reçus.

 
 
 

Comptes de résultat type : figure (3).

Charges d'exploitation bancaire

N

N-1

 

Produits d'exploitation bancaire

N

N-1

1

Intérêts et charges assimilées.

 
 
 

1

Intérêts et produits assimilés :

 
 
 

-Intérêts et charges assimilées sur opérations avec les établissements de crédits.

 
 
 
 

-Intérêt et produit assimilés sur opérations avec les

établissements de crédits.

 
 
 

-Intérêts et charges assimilées sur obligations et autres tires ou revenus fixe.

-Autres intérêts et charges assimilées.

 
 
 
 

-Intérêts et produits assimilés sur opérations avec la clientèle. -Intérêts et produits assimilés sur obligations et autres titres à

revenu fixe.

 
 

2

Charges sur opérations de crédit-bail et de location avec

 
 
 
 

-Autres intérêts et produits assimilés.

 
 
 

option d'achat.

 
 
 

2

Produits sur opérations de crédit-

 
 

3

Charges sur opérations de location simple.

 
 
 
 

bail et location avec option d'achat.

 
 

4

Commissions

 
 
 

3

Produits sur opération de location

 
 

5

Pertes sur opérations

 
 
 
 

simple.

 
 
 

financières :

-Solde en perte des opérations

 
 
 

4

Revenus des titres à revenu variable.

 
 
 

sur titres de transaction.

 
 
 

5

Commissions.

 
 
 

-Solde en perte des opérations sur titres de placement.

-Solde en perte des opérations de charges.

 
 
 

6

Gains sur opérations financières. -Solde en bénéfices des

opérations sur titres de transactions.

 
 
 

-Solde en perte des opérations sur intérêts financiers

 
 
 
 

-Solde en bénéfices des opérations de placement.

 
 
 

-Autres charges ordinaires.

 
 
 
 

-Solde en bénéfice des

 
 

6

Charges générales

 
 
 
 

opérations de charges.

 
 
 

d'exploitation : -Frais de personnel.

 
 
 

7

Solde en bénéfice des opérations sur instruments financiers.

 
 
 

-Autres frais administratifs.

 
 
 
 

-Autres produits ordinaires.

 
 

7

Dotations aux amortissements provisions sur immobilisation incorporelle et corporelle.

 
 
 

8

Solde en bénéfice des connections de valeur sur créances et du hors bilan.

 
 

8

Autres charges d'exploitation. -Charges sur opération de promotion immobilière.

 
 
 
 

-Solde en bénéfice des connections de valeur sur immobilisation financières.

 
 
 

-Autres charges.

-Autres charges d'exploitation non bancaire.

 
 
 

9

Excédent des reprises sur les dotations des fonds pour risques bancaire généraux.

 
 

9

Solde en perte des corrections de valeur sur créances et au

 
 
 

10

Autres produits d'exploitation bancaire :

 
 
 

hors bilan.

 
 
 
 

-Produits sur opérations de

 
 

10

Solde en perte des corrections de valeur sur immobilisations financières.

 
 
 
 

promotion immobilière.

-Autres produits d'exploitation non bancaire.

 
 

11

Excédent des dotations sur les

 
 
 

11

Résultat ordinaire avant impôt.

 
 
 

reprises des fonds pour risques

 
 
 

12

Produits exceptionnels.

 
 
 

bancaires généraux.

 
 
 

13

Résultat exceptionnel avant

 
 

12

Charges exceptionnelles.

 
 
 
 

impôt.

 
 

13

Impôt sur les bénéfices.

 
 
 

14

Perte de l'exercice.

 
 

14

Bénéfice de l'exercice.

 
 
 
 
 
 
 
 

Conclusion :

Quelles que soient les garanties offertes, le banquier ne doit pas perdre de vue qu'une bonne garantie n'est qu'une précaution supplémentaire et ne doit pas être le support d'un mauvais risque.

La décision doit reposer sur la qualité du dossier et non sur l'importance de garanties.

La mesure du risque de crédit pose des problèmes. La connaissance des en cours de crédit ne suffit pas pour évaluer le risque. Les pertes potentielles dépendent non seulement des engagements mais également de la probabilité de défauts de contre parties. Or, cette probabilité de défaut n'est pas aisément qualifiable, car elle ne suit pas les lois statistiques habituelles, à la différence des risques de marché.

CHAPITRE V :
Cas pratique

 

Introduction :

Après avoir vu les types de crédit et les procédures du montage et d'étude d'un dossier de crédit, ainsi que les risques qui accompagnent ces crédits, nous allons consacrer ce dernier chapitre à l'étude d'un cas pratique pour illustrer tous ce qui a été traité dans la partie précédente.

Le cas pratique choisi porte sur l'étude d'une demande de crédit d'investissement pour financement des équipements d'une entreprise de menuiserie. Le choix de ce cas découle de sa richesse en traitements et analyses de telle manière qu'il puisse nous donner une idée générale sur l'étude d'un dossier de crédit.

Ainsi, nous allons suivre dans ce chapitre le projet soumis à l'étude, de puis le dépôt du dossier, jusqu'à l'établissement final de la demande de crédit et la mise en place de celui- ci., mais avant de traité le dossier de crédit, nous présenterons l'institution auquel a été soumis la demande d'octroi de crédit qui est la CNEP/BANQUE.

SECTION 1 : Présentation de la CNEP /BANQUE et de la Direction des Prévisions et du Contrôle de Gestion

La CNEP/BANQUE évolue actuellement dans un environnement caractérisé par une vive concurrence , une surliquidité du marché monétaire et conjoncture économique nationale et internationale en changements continuels .Afin de faire face à telles contraintes , la CNEP/BANQUE s'est dotée d'une structure de contrôle de gestion que nous allons présenter parle suite après avoir donner un bref aperçu historique de cette banque

1 .Présentation de la CNEP /BANQUE :

1 .1. Historique :

La CNEP/BANQUE crée le 10/08/1964 sous l'égide de la loi N° 64- 227 en substitution à la caisse de la solidarité de départements et communes d'Algérie (CSDCA) na été opérationnelle qu'a partir de 1966 et depuis trois grandes missions lui sont accordé à savoir :

· La collecte de l'épargne

· Le financement du logement

· La promotion immobilière

La CNEP a connu diverse changements tant sur le plan statutaire que sur le plan de ses activités.

> 1ére période (1964- 1974)

Durant cette période la CNEP s'est assignée comme mission :

- la collecte de l'épargne sur livret pour les ménages (taux d'intérêt de 2.8% jusqu'à 1970)

- l'octroi de crédits pour achat de logement (prêts sociaux) le réseau de collecte de l'épargne était constitué de deux agence (Alger, Tizi ouzou) qui furent ouvertes au public 1967

La collecte était surtout assurée par le réseau des PTT (575 points de collecte)

> 2éme période (1971- 1979)

Durant cette période, était surtout consacrée a l'encouragement du financement de habitat, activités principale durant cette période se résument comme suit :

- Mise en place du système d'épargne logement (arrêté ministériel du 19/02/1971)

- Le financement de l'habitat (instruction CNEP du 08/04/1971)

- Mise en oeuvre d'un nouveau produit d'épargne qui est le compte d'épargne devise (instruction CNEP N° 08 du moins de mai 1971)

Ces activités ont données un essor considérable en matière d'épargne, le développement de la CNEP par l'amélioration de son réseau qui a joué un rôle important essor en 1979 le nombre d'agences et bureaux de collecte est passé à 46

> 3éme période (1980-1996) :

La CNEP s'est assignée de nouvelles activités qui concernent :

- Le suivi des crédits construction octroyés aux particuliers

- Le financement de l'habitat promotionnel « décret N°80-123 » du 13 /09/1980 sur fonds d'épargne avec vente aux engament seulement

- Le financement des secteurs hors habitat (profession libérales transports, coopérative etc ).ceci à énormément encouragé grâce a la diversification des produit offerts à la clientèle.

La CNEP a également des produits durant cette période, augmentée le nombre d'agence (120 agence 1988 et 172 en 1996.

Suit à la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit (loi 90-10 avril 1990) de nombreux bouleversement ont marqué le système bancaire Algérien qui est désormais livré la concurrence et donc à la diversification de ses produits

Ainsi la CNEP a connu depuis 1997 une modification des statuts qui a marqué son passage d'une caisse chargée de la collecte à une banque exerçant l'ensemble des activités qui lui sont accordée et présente actuellement le statut juridique de société par action (SPA) au capitale de 14000000 DA divisé en 14000 action entièrement libérés par l'unique actionnaire qui est trésor public

> 4éme période (1997 à nos jours)

L'assemble générale ordinaire de la 17/07/2008 relative au repositionnement stratégique de la banque décide que son activité autorise au titre crédits aux particuliers :

- Les crédits hypothécaires prévus par les textes particuliers en vigueur au sein de la banque à l'exclusion des prêts pour l'achat locaux , la construction , l'extension et l'aménagement des locaux à l'usage commercial ou professionnel .

Il y a aussi le financement de la promotion immobilière, sont autorisés à savoir :

· Le financement des programmes immobiliers destinés à la vente ou à la location, y compris au intégrant des locaux à usage commercial ou professionnel

· Le financement de l'acquisition ou l'aménagement de terrains destinés à la réalisation de logements

· Financement des entreprises les segment qui sont autorisés :

- Le financement des opérations d'acquisitions, d'extension et ou de

renforcement des moyens de réalisation (équipements) initiés par des entreprises de production de matériaux de construction ou des entreprises de réalisation intervenant dans le secteur de bâtiment

- Le financement de projets d'investissement dans les secteurs de l'énergie, de

l'eau, de la pétrochimie ou de l'aluminerie.

1.2. Les structures de la CNEP/BANQUE 1.2.1 Les structures au niveau central :

La CNEP/Banque est dirigée par un Président Directeur Général (PDG), assisté de six Directeurs Généraux Adjoints (DGA) :

· Le DGA chargé du développement ;

· Le DGA chargé de l'administration ;

· Le DGA chargé du crédit ;

· Le DGA chargé de l'assainissement ;

· Le DGA chargé de l'épargne et des réseaux d'exploitation ;

· Le DGA chargé du recouvrement.

Ces DGA sont sous l'autorité directe du PDG. Ils ont pour missions d'assurer l'animation, la coordination, l'assistance et le suivi des activités des vingt et une Directions centrales placées sous leurs autorités. En sus de ces Directions Générales Adjointes, la direction de l'inspection générale et une cellule chargée de l'audit interne.

1.2.1.1 Organigramme du siège central :

1.2.2. Les directions régionales :

La décision réglementaire 74-95 du 21 novembre 1995 fixe les dispositions d'organisation des directions régionales. L'article premier de cette décision définit la direction générale comme « structure hiérarchique de soutien des agences implantées dans sa circonscription territoriale définie par voie réglementaire ».Les missions dévolues à la direction régionale sont prises en charge par un Directeur de réseau, assisté de cinq chefs de départements, à savoir :

· Le département du personnel et des moyens ;

· Le département du financement ;

· Le département des finances et de la comptabilité ;

· Le département de l'informatique ;

· Le département de l'épargne.

La CNEP/Banque compte, actuellement, quinze(15) réseaux d'exploitation .nous avons repris par un organigramme l'ensemble d'exploitation de la CNEP/Banque.

1.2.2.1 Organigramme de la Direction Régionale

1.2.3. Les agences :

L'organisation des agences de la CNEP/Banque est définie par la décision réglementaire 75-95 du 21 novembre 1995.

Au sens de cette décision, les agences sont des structures centralisées, hiérarchiquement rattachées aux directions régionales. Chaque réseau compte trois catégories d'agences :

· Les agences A. : Elles ont pour missions la collecte de l'épargne et l'octroi des crédits y compris le financement de l'accession à la propriété ;

- Organigramme agence principale et agence A

· Les agences B : dont la mission se résume dans la collecte de l'épargne et la distribution, uniquement, des crédits aux particuliers ;

- Organigramme agence B

· Les agences C : qui n'assure que la collecte de l'épargne.

- Organigramme agence C

1.3. Les produits de la CNEP/Banque:

Grâce à son propre réseau d'agences constitué de 189 agences, toutes informatisées, et les 3.500 bureaux de poste, la CNEP/Banque offre à sa clientèle une large gamme de produits. Son objectif étant, d'un côté, la satisfaction de leurs besoins, et de l'autre côté, de rivaliser ces concurrents sur le marché bancaire algérien. Le large éventail de produits proposés par la CNEP/Banque est constitué de:

1.3.1 Les produits de l'épargne : Les produits de placement offerts à la clientèle englobent:

LEL: livret épargne logement conférant à leur titulaire le droit d'accès à un crédit avec des conditions privilégiées;

LEP: livret épargne populaire ne donnant aucun droit à son titulaire ;

DAT : logement: dépôts à terme ;

DAT banque: dépôts à terme;

Bon de caisse.

1.3.2. Les crédits à la clientèle: afin de financer ses clients, la CNEP/Banque a mis en place un certain nombre de produits à savoir:

a. Les produits de l'habitat :

> Les entreprises: la CNEP/Banque finance les programme de construction de logements réalisés par les promoteurs publics ou privés y compris des programmes de vente sur plan et des ensemble promotionnels immobiliers intégrés par acquisition de terrains et des études de réalisation

> Les particuliers: elle finance tous types d'habitat y compris: la construction de logements individuels ou coopératifs, l'achat auprès d'un promoteur public ou privé d'un logement neuf, l'achat auprès d'un particulier de logements neufs ou anciens, l'achat de terrain pour la construction et enfin, l'aménagement ou extension de logements.

b. Les crédits hors habitat:

> Les entreprises: le financement des crédits d'investissement et d'exploitation est une nouvelle activité de la CNEP/Banque.

> Les particuliers: offre des crédits d'équipement domestique (crédit confort)

1.4. Les outils de suivi de la gestion:

Afin de mieux gérer leur banque et suivre l'évolution de l'activité, les gestionnaires de la CNEP/Banque se sont dotés d'un certain nombre d'outils à savoir:

· Les rapports d'activité mensuels: afin de rendre compte aux supérieurs hiérarchiques des réalisations du mois, les rapports d'activité sont élaborés par les directeurs d'agences, les directeurs régionaux et les directeurs centraux mensuellement, sur la base des états des lieux de leur structure, et des programmes d'actions.

· Le comité exécutif élargi aux directeurs d'agences qui se réunit mensuellement pour évaluer les résultats de chaque structure d'exploitation.

· Le contrôle : pour un meilleur suivi des fonctions principales de la CNEP/banque, plusieurs structures de contrôle ont été mises en place telles : la Direction du contrôle de l'épargne, la direction de contrôle de la comptabilité, et la direction de contrôle des engagements.

· Les tableaux de bord : ayant senti la nécessité de disposer d'un instrument de gestion efficace et un outil d'aide au pilotage des entités décentralisées, les managers de la banque ont décidé de mettre en place un tableau de bord agence comme étape préliminaire à la constitution d'un système de tableaux de bord. Il a pour principal rôle de fournir aux opérationnels une information significative sur leur activité, fonction ou produit.

1.5. Les principales statistiques :

> La masse bilancielle au 31/12/2002 est de 517 milliards de dinars;

> Le ratio de solvabilité est de 1 4%(8% réglementaire) ;

> Epargne collectée par la CNEP/Banque au 3 1/03/2003 s'élève à 446 milliards de dinars ;

> Les crédits accordés par la CNEP/banque au 31/03/2003 sont de 427 milliards de dinars.

> Au 3 1/03/2003, les parts de marché de la CNEP/Banque s'élevaient à 19.57%des dépôts collectés par le système bancaire, 37.43 % des crédits à l'économie octroyés par les banques

> La motivation de la clientèle :

- L'accès au logement : 64 % ;

- Le bénéfice d'un crédit : 20 % ; - L'épargne de prévoyance : 16 %.

2. Présentation de la direction de la prévision et du contrôle de gestion (DPCG):

La direction de la prévision et du contrôle de gestion fut créée par la décision réglementaire N° 173 du 22 février 1999 et placée sous l'autorité de la DGA développement. 2.1. Ces missions :

La direction de la prévision et du contrôle de gestion a pour principale mission :

> D'assurer la cohérence et la convergence entre la stratégie et les décisions opérationnelles.

> De mettre en place un certain nombre d'outils et de techniques permettant de mesurer les performances et de suivre l'évolution de toutes les ressources de l'institution (physiques, financières et matérielles)

Cette direction est structurée en trois (03) départements :

> Le département prévision :qui a pour mission, d'un côté, de contribuer à la définition de la stratégie en veillant à la crédibilité des projections et la cohérence des hypothèses, et de l'autre côté, de déterminer des indicateurs de gestion pertinents et représentatifs de l'activité ;

> Le département contrôle budgétaire : Il a pour mission de définir et mettre en place les procédures budgétaires en fixant des normes et ratios, d'orienter et assister les structures centrales et décentralisées dans l'élaboration de leurs budgets, de notifier à ces structures les budgets retenus et de proposer, en cas de besoin, la révision des objectifs.

> Le département contrôle et risque : Il doit suivre les risques auxquels est exposés la banque, à savoir : le risque clientèle, le risque financier et le risque opérationnel.

Section 2 : Dossier de financement

1. Constitution du dossier

1.1 .Les documents fournis par le promoteur (gérant) :

Après avoir accueilli le client qui est connu de la part des services de l'agence, celui-ci a présenté sont projet sous forme d'un dossier comportant les pièces suivantes :

-Une demande écrite, présentée par le gérant de l'entreprise, qui exprime un besoin de financement d'investissement pour l'acquisition du matériel nécessaire au bon, fonctionnement de sont activité, d'un montant de 1.193.525, 00 DA. Avec la proposition d'un crédit à moyen terme (CMT) remboursable sur cinq (05) ans.

-Copie du registre de commerce Authentifié.

-Les bilans des quatre (04) dernières années (2002à 2005) et les tableaux de répartition des résultats (TCR).

-Une étude technico-économique comprenant des bilans prévisionnels sur cinq (05) ans et des TCR sur cinq (05) ans.

-Diplôme.

-Document annexes (factures pro formas, statuts, contrat de location, liste de matériel, attestations fiscales et par fiscales).

1.2. Les documents établis par le chargé d'étude :

Après vérification de la conformité et de la régularité des documents fournis par le client le chargé d'étude remplit le support normalisé de l'étude (page d'identification) qui est ajouté au dossier.

2 .Collecte d'informations

2.1-Consultation avec la centrale des risques :

La collecte d'informations s'est effectuée avec la consultation de la centrale des risques de la Banque d'Algérie. Les réponses favorables pour l'octroi du crédit sont ajoutées au dossier. En effet l'entreprise ne figure pas dans les fichiers de la centrale des risques ensuite il y en a la visite ou sera implanté l'investissement

2.2- compte rendu de la visite :

Le compte rendu de la visite nous renseigne du lieu ou sera implanté l'investissement il nous indique l'existence de ce qui suit :

2.2.1 Locaux :

Le promoteur dispose d'un locale réservé à l'activité de menuiserie d'une superficie de 60m2.

Le local sus cité est obtenue sous forme de location pour une durée de cinq(05)ans renouvelables et équipés en énergie et utilité , en outre le promoteur s dispose d'un second local réservé pour le stockage des matières première et produits finis

2.2.2 Approvisionnement :

Les principaux fournisseurs de cette entreprise sont :

-Le premier pour l'équipement de menuiserie SNC MAMMERI équipements industriels machine et outillage

-Le deuxième pour ce qui concerne l'approvisionnement en bois en toute dimensions

-Le troisième pour ce qui concerne tout les outils et les petits équipements utilisés dans la menuiserie (vices, pommelles, colle, etc )

2.2.3 Chiffre d'affaire provisionnelle :

Le chiffre d'affaire attendu des différents marchés en cours de réalisation sera de 2.042. 500.00DA.

2.2.4 Concurrence :

Aucun atelier de menuiserie et ébénisterie n'existe dans la commune située à 6 km du chef lieu de la daïra de Draa Ben Kheda ,cela veut dire que l'activité du client n'a pas de concurrence directe.

2.2.5 La clientèle :

La clientèle de cette entreprise comprend principalement des marchands de meubles, des particuliers, des administrations publiques.

SECTION 3 : Analyse de l'étude technico-économique 1-Presentation du projet :

1-1 Données générales sur le projet :

Promoteur : x

Intitulé : Acquisition des équipements nécessaires pour création d'une menuiserie générale du bois

Dénomination : entreprise individuelle

Branche d'activité : menuiserie générale du bois

Implantation : Village Zimoula commune SIDI NAAMANE wilaya de TIZI OUZOU

Production :

- Chaises de cuisine et tables - Chaises rustiques

- Tables rustiques

- Chambre à coucher rustique - Eléments de bibliothèque

2 .Etude économiques du projet :

2-1 Impact du projet :

Les du projet sur le plan socio-économique sont en adéquation avec les objectifs des pourvoir publics

En effet, ce projet permettra de :

-Réduire le chômage

-Développer un produit de qualité

- Approvisionner les collectivités locales en équipements du bureau (bureaux, armoires etc.) 2-2 Facteurs socio-économique :

Le projet permet vde crée deux poste d'emploi en plus du gérant (promoteur) , du point de vue économique , recette fiscale seront généré par le projet au profit de la commune .

2-3 protection de l'environnement :

Ce type d'activité n'a pas de retombé néfaste sur l'environnement de la Wilaya de Tizi ouzou

3. Etude technique du projet

3-1 Choix technologique :

La technologie retenue dans les équipement est de haut niveau compte tenu des normes de sécurité dont ils disposent .Ces équipements sont acquis auprès d'un importateur d'équipements industriels qui sont les suivant :

- Combinée 7 opérations - 01 Ponceuse

- 01 Toupie

- 01 Compresseur

3-2 Evaluation du coût de l'investissement

3.2.1 Equipement :

L'investissement projeté consiste en l'acquisition d'équipements nécessaires au démarrage d'un atelier de menuiserie générale du bois dont la liste est composé de :

Désignation des équipements

Valeurs H .Taxes

Combinée 7 opérations

657.890.00 DA

01 Ponceuse

2 10.245.00 DA

01 Toupie

298.245.00 DA

01 Compresseur

260.860.00 DA

Total H Taxes

1.193.525.00 DA

 

3.2.2 Frais préliminaire :

Les frais antérieurs au démarrage sont estimés forfaitairement à 50000,00DA.
Le montant globale des dépenses d'investissement se décompose comme suit :

Rubrique

Montant

Frais préliminaire

50.000.00 DA

Equipement

1.193.525.00 DA

Total

1243525.00 DA

 

3.3 Montage financier :

Le projet sera fiancé a hauteur de 30% sur fonds propres du promoteur pour ce qui est des équipements et 70% sous formes de crédits bancaires à moyen terme.

Les frais préliminaire ainsi que le stock de démarrage seront pris en change en totalité par le promoteur sur fonds propres.

Structure de financement

Montant

Taux

Apport personnel du promoteur

_

_

Apport en nature

_

_

Apport en numéraire

373.057,50 DA

30%

Crédit bancaire

870.467,50 DA

70%

Total

1243 525.00 DA

100%

 

La structure de financement proposé par le promoteur est la suivante :

4. Evaluation des recettes et dépenses prévisionnelles :

4.1 Recettes prévisionnelles :( Chiffre d'affaire annuel)

Les recettes pressionnelles sont le produit ce de la commercialisation des article fabriqués par l'atelier et qui sont

- Chaises de cuisine et tables

- Chaises rustiques

- Tables rustiques

- Chambre à coucher rustique

- Eléments de bibliothèque

Les chiffres d'affaires par types de produits se présente comme suit :

Désignation des articles

Quantité /année

P.V.UH.T

Valeur totale H. Taxes

- Chaises de cuisine et tables

50 ensembles

65.000,00

325.000,00

- Chaises rustiques

210

2.200,00

462.500,00

Tables rustiques

35

9.000,00

3 15.000.00

Chambre à coucher rustique

10

58.000,00

580.000,00

Eléments de bibliothèque

10

36000.00

360.000,00

Total chiffre d'affaire

 

2.042.500,00

 

N.B : Une augmentation du chiffre d'affaire de 5% par année est prise en considération pour tenir compte de l'inflation et de la hausse du volume d'activité.

4.2 Evaluation des dépenses prévisionnelles

4.2.1 Matière et fourniture consommée :

Les consommations des matières premières sont estimées à 600.000.00 DA.

Nous présenterons ci-dessous l'évolution on de ce poste durant 05 années en tenant compte de taux d'augmentation de 5% par année et ce pour tenir compte a la fois de l'inflation et de la hausse du volume d'activité

Année

 
 
 
 
 
 

1

2

3

4

5

Intitulé

 
 
 
 
 

Consommations

600.000,00

630.000,00

661.500,00

694575,00

729.303,75

 

4.2.2 Consommation intermédiaires :

La consommation intermédiaire représentante l'énergie électrique qui est estimée à 60.000,00DA/an.

4.2.3 Services :

Les services sont estimés de la manière suivante :

Désignation

Montant

- Entretien et réparation de machines

50.000,00 DA /an

- Transports des matières

40.000,00 DA /an

- Loyer et charges locatives

24.000,00 DA / an

Total

114.000,00 DA /an

 

Il sera tenu compte de 5% d'augmentation par année pour tenir compte de l'inflation à la fois pour les consommations intermédiaires et pour les services

4.2.4 Frais de personnel :

En plus du gérant le projet permet de créer deux (02) postes de travail (menuisiers qualifiés) et un apprenti.

Pour l'évaluation du poste de charges de personnel, il sera tenu compte de 5% d'augmentation en matière de salaires par année .Le tableau ci-dessous permet d'évaluer le poste de charge qui présente comme suit :

 

Rémunération annuelle

Catégorie Socio-

prof

Nbre de postes

Rémunérati on

Mensuelle

1ère année

2éme année

3éme année

4éme année

5éme année

Gérant

01

18000,00

216000,00

226800,00

238140,00

250047,00

262549,35

Menuisier

02

10000,00

240000,00

252000,00

264600,00

277830,00

291721,50

Apprenti

01

6000,00

72000,00

75600,00

79380,00

83349,00

87516,45

S/Total

04

 

528000,00

554400,00

582120,00

611226,00

641787,30

Cotisations sociales

 

95040,00

99792,00

151351,20

158918,76

166864,69

Total frais personnel

623040,00

654192,00

733471,20

770144.76

808651,99

 

4.2.5 Impôts et taxes : (versement forfaitaire et taxes sur l'activités professionnelle)

Le projet est réalisé dans une cadre de l'APSI, le promoteur bénéfice d'une exonération en matière de taxe sur l'activité professionnelle ainsi que le versement forfaitaire pendant les deux premières années d'exploitation .


· TAP (taxe sur l'activité professionnelles) : 2.55% du chiffre d'affaire hors taxes

Années

1ère année

2éme année

3éme année

4éme année

5éme année

Montants

0

0

57422,33

60293,45

63308,12

 

· V.F (Versement forfaitaire) : 6% des rénumerations annuelles.

Années

1ER années

2éme année

3éme année

4éme année

5éme année

VF

0

0

582.120x6%x0,91=

611.226x6%x0,91=

641.787.30x6%x0,91=

 
 
 

31783,75

33372,93

35041.58

Total d'impôts

0

0

89.206 ,08

93.666,38

98.349,70

VF+TAP

 
 
 
 
 
 

4.2.6 Frais financière :

Echéancier de remboursement de crédits bancaire

· Montant = 870467,50

· Durée : 05ans dont 1 année de différer

· Taux : 8.5% l'an

Année

Capitale début de période

Principale

Intérêts

TVA

1

870.467,50

_

73.989,73

10.358,56

2

870.467,50

217616,87

73.989,73

10.358,56

3

652.850,67

217616,87

54.492,30

7.628,92

4

435233,75

217616,87

36994,86

5.179.28

5

217616,86

217616,87

18497,43

2589,64

 

4.2.6 Frais divers :

Les divers sont constitués des polices d'assurances multirisques professionnelles à contracter Le montant ce cette rubrique est de 24.142.9 1 DA

4.2.7 Dotations aux amortissements :

Les dotations aux amortissements sont comme suit :

Rubriques

Montant

Taux d'amortissement

Dotation annuelle

Frais préliminaires

50.000,00

10%

119352 ,50

Equipements

1193.525.00

33%

16666 ,66

Total

1243525,00

 

255.371,66

 

5 .Analyse financière du projet :

Dans l'analyse financière du projet on va voir l'étudier l'exploitation de l'entreprise à travers du tableau de compte résultat (TCR) et en suite on va étudier l'activité de l'entreprise ainsi la répartition de la valeur ajoutée

1. Analyse des TCR prévisionnels

Années

1

% CA

2

% CA

3

% CA

4

% CA

5

%CA

CA

2.042.500,00

 

2.144.625,00

 

2.251.856,25

 

2.364.449,06

 

2.482.671 ,05

 

Consommations

600.000,00

29.38%

630.000,00

29.38%

661.500,00

29.38%

694.575 ,00

29.36%

729303,75

29,38%

Services

114.000,00

5.58%

119.700,00

5.58%

125.685,00

5.58%

131.969,00

5.58%

138567 ,71

5.58%

VA

1.328.500,00

65.04%

1.394.925,00

65.04%

1.464.671, 25

65.04%

1.537.904,81

65.04%

1.614.800,05

65.04%

F P

623.400,00

30.52%

654.192,00

30.50%

733.471,20

32.57%

770.144,76

32.57%

808.652 ,00

32.57%

Impôts et Taxes

0,00

0.00%

0,00

0.00%

89.206,29

3.96%

93.666,39

3.96%

98.349,71

3.96%

Frais divers

24.142,91

1.18 %

24.142,91

1.13%

24.142,91

1.17%

24.142,91

1.02

24.142,91

0.97

EBE

680.957 ,09

33 .34%

716.593,09

33.41%

617.850,80

27.44%

649.950,75

27.49%

683.655,43

29.51%

Amortissement

119.352,50

5.84%

119.352,50

5.64%

119.352,50

5.30%

119352,50

5.05%

119.352,50

4.81%

Frais financiers

73.898,74

3.62%

73.989,74

3.50%

55.492,30

2.46%

36.994,87

1.56%

18.497,50

0.75%

Résultat d'exploitation

487.974,85

23.89%

523.247,85

24.40%

443.006,25

19.67%

493.603,38

20.88%

545.805,50

21.98%

Résultat hors exploitation

16.666,67

0.82%

16.666,67

0.78%

16.666,67

0.74

0.00

0.00%

0.00

0.00%

Résultat brut de l'exercice

471.308,19

23.08%

506.581,19

23.62%

426.339,58

18.93%

493.603,38

20.88%

545.805,50

21.98%

IBS

0.00

0.00%

0.00

0.00%

127901,88

5.68%

148.081,01

6.26%

163.741,65

6.60%

Résultat net de l'exercice

471.308,19

23.08%

506.581,19

23.62%

298.437,71

13.52%

345.522,38

14.61%

382.063,85

15.39%

Amortissements

119.352,50

5.84%

119352,50

5.57%

119.352,50

5.30%

119.352,50

5.05%

119.352,50

4.81%

CAF Brut

590650,69

28.29%

625.933,69

29.19%

545.692,09

24.23%

612.955,89

25.92%

665.158,00

26.79 %

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· L'évolution du chiffre d'affaires :

D'une façon globale, le chiffre d'affaires est en augmentation d'une année à une autre, mais avec un taux constant. Cette augmentation est liée à l'activité de l'entreprise et aussi à l'augmentation des prix.

· Les consommations :

Les consommations sont en augmentation permanente, en vitesse de croisière ce qui correspond à 29.38% du chiffre d'affaires.

· Les services :

Les services sont en augmentation permanente, et le taux par rapport au chiffre d'affaires est en augmentation d'une année à une autre.

· La valeur ajoutée :

La valeur ajoutée varie avec un taux stationnaire par rapport au chiffre d'affaire du chiffre d'affaires, ce qui représente un taux appréciable vue que c'est une richesse créée par l'entreprise.

· Frais personnel :

Les frais de personnel sont en constante augmentation et cela est lié directement à l'augmentation des charges salariales

· Impôts et taxes :

Les impôts et taxes sont nuls dans les deux première année, vue que le promoteur bénéficie des mesures APSI mais dans les trois dernière années les impôts et taxes vont êtres à la hausse, cela est du à l'expansion de son activité (augmentation du chiffre d'affaire et des frais de personnels) leurs taux par rapport au chiffre d'affaire il est de 3.96%

· L'excédent brut d'exploitation (EBE) :

L'EBE est augmentation dans la 1ère année et le 2eme mais il a diminué dans la 3eme année à cause de l'augmentation des charges en revanche dans la 5eme année l'EBE est très important

· Les amortissements :

Les montant des amortissements qui sont évolués à 119.352.50 DA durant toute les cinq 5 années il est à noter que les matériels et outillages sont amortis pour 1 0ans

· Le résultat net :

Le résultat net est en augmentation durant les premières années sous prétexte que le promoteur est exonéré d'impôts mais il a une diminution dans les trois dernières années vue les charge fiscales sont importantes.

~ La capacité d'autofinancement (CAF) :

La CAF représente une moyenne de 28% du chiffre d'affaires. Les montants de la CAF brute sont assez considérables qu'il puisse régler les annuités de remboursement des emprunts avec un sur plus qui constitue un matelas de sécurité pour l'entreprise.

2. L' Evolution de l'activité de l'entreprise et la répartition de la VA :

2.1. Evolution de l'activité

2500000

2000000

1500000

1000000

500000

0

1 2 3 4 5

CA
VA
RN

Cette représentation graphique nous montre la relation entre évolution du chiffre d'affaire (CA) la valeur ajoutée et le résultat net , en effet le chiffre d'affaire en augmentation permanente , la VA et le RN entre en adéquation avec l'évolution du chiffre d'affaires.

2.2 La répartition de la valeur ajoutée

La valeur ajoutée rémunère les différents facteurs de production. Elle se répartit entre les

salariés, l`état, l'entreprise et la banque.

Travail:

Ch

arg ( )

es de personnel avec retraiteme nts× Valeur ajoutée

100

Etat:

ITVA pôt

+ Im

sur les bénéf.

- Subventions d loit

' exp .

×

100

 
 
 

Valeur ajoutée

Banque:

Frais financiers

( )

avec ceux de crédit bail

- × 100

 
 

Valeur ajoutée

Entreprise :

CAF

× 100

 
 

Valeur ajoutée

On a choisi la cinquième année avec une valeur ajoutée la plus élevée comme année de référence pour voir le répartition de la valeur ajoutée crée par l'entreprise.

On remarque que les frais de personnel absorbent la part la plus importante de la valeur ajoutée qui regroupe plus de 50%. La CAF représente 41.19 % qui est un taux très élevé par rapport la valeur ajoutée ce qui est suffisant pour rembourser son emprunt.

6. Etudes de rentabilité du projet :

Dans l'étude de la rentabilité on va construire les cash flows générés par l'entreprise durant les cinq 5 année en suite on va calculer la valeur actuelle net ainsi le délais de récupération.

1. Calcule des cash- flows

Années

1

2

3

4

5

Résultat de l'exercice

471.308,19

506.581,19

426.339,58

493.603,38

545.805,50

IBS

0.00

0.00

127901,88

148.081,01

163.741,65

Résultat net

471.308,19

506.581,19

298.437,71

345.522,38

382.063,85

Amortissement

119352,50

119352,50

119352,50

119352,50

119352,50

Cash flows brut

590650,69

625.933,69

545.692,09

612.955,89

665.158,00

2. La valeur actuelle nette (V.A.N) : Sachant que le taux d'actualisation est de 9%

Désignation

1

2

3

4

5

Cash flows brut

590650,69

625.933,69

545.692,09

612.955,89

665.158,00

Cash flows cumulé

590650,69

1216584,38

1762276,47

2375232,36

3040390,36

Cash flows actualisé

541.881,37

1023.339,82

1355.597.27

1.684.561,96

1974279.46

Coût de projet

1.193.525.00

VAN

5386135.18

A travers l'examen des tableau précèdent, nous constatons que les résultats nets représentent une moyenne de 79 % des cash-flows. Les cash-flows dégagés par l'activité permettent la récupération du coût de l'investissement comme le montre le délai de récupération

3. Délais de récupération du projet :

Désignation

1

2

3

4

5

Cash flows brut

Cash flows cumulés Cash flows actualisé

590650,69

625.933,69

545.692,09

612.955,89

665.158,00

590650,69

1216584,38

1762276,47

2375232,36

3040390,36

541.881,37

1023.339,82

1355.597,27

1.684.561,96

1974279,46

Coût du projet

1.193.525,00

Le tableau ci-dessus nous permet de calculer le délai de récupération Le délai de récupération de l'investissement :

Le coût d'investissement sera récupéré dans 2 ans et 6 mois

7- Les risque du projet :

1. Le risque du marché :

Actuellement, les prix des matières de premières notamment le bois blanc et bois rouge sur le marché suivant une augmentation fulgurante d'environ 20% par rapport aux années précédentes. Ce qui conduit à des risques de non rentabilité du projet (avoir des résultats négatifs).

En plus du risque cité eu haut, on trouve celui de la concurrence des autres entreprises exerçant dans ce même domaine ayant une grande expérience.

2. Le risque fiscal :

On remarque l'absence de risque fiscal et parafiscal, vue que les promoteurs, tels qu'ils sont connus dans les services de la banque, n'ont jamais connu de problèmes fiscaux et parafiscaux, ils ont toujours dans leurs redevances.

3.Contrôle volet des garanties :

Désignation

Date de recueil de
la garantie

Objet de
garantie

Montant de la
garantie

Durée de garantie

 

20/05/2005

Nantissement du matériel

1.193.525.00 DA

07/03/2006

La valeur de la garantie égale 800.000,00 DA qui est déterminée selon le rapport d'expertise.

Conclusion du cas pratique

Dans ce chapitre, nous avons mis en évidence le caractère prééminent que prennent des crédits d'investissement dans la croissance de l'entreprise. Les politiques de financement préconisées par les banques, doivent tenir compte de la rentabilité de l'activité de l'entreprise et l'activité bancaire simultanément. Le financier doit traiter de manière très rigoureuse les demandes de crédit. L'évaluation financière de l'entreprise, ainsi que l'évaluation des projets d'investissement devrait nous donner le niveau du risque qu'encourt le banquier.

L'évaluation financière comme nous l'avons constaté, présente d'une manière générale de grandes difficultés liées tout particulièrement :

· A l'imprécision des informations qui ont services à confectionner l'étude technico-économique du projet.

· A la connaissance par le banquier de l'environnement de l'entreprise ;

Dans notre cas, après une étude détaillée (analyse financière, étude des critères financiers de choix d'investissement), nous pouvons conclure que le projet est rentable.Par conséquent la banque peut financer ce projet.

Néanmoins ce projet encourt des risques liés à la montée des prix des matières premières et la concurrence.

CONCLUSION GENERALE

 

Conclusion générale

En Algérie, le système bancaire a connu réformes ayant pour objectif l'instauration d'un environnement propice aux banques pour qu'elles puissent exercer leur métier sous les critères de commercialité (rentabilité et sécurité).

La banque est le propulseur du développement et le reflet de l'état économique, son rôle est d'assurer la médiation entre les détenteurs de capitaux et ceux qui ont besoin de ces derniers par la collecte et la distribution des ressources (les crédits)

Ainsi la banque, institution par excellence, sur le plan financier c'est la plus spécialisée dans ce domaine précis, détient le pouvoir d'octroyer des crédits. Elle est libre d'accepter ou de refuser l'octroi de concours sur la seule considération des risques que le solliciteur comporte et ses capacités financières. Dans le domaine monétaire la banque ne se limite pas a l'octroi de crédits lui-même, mais aussi en sa capacité à régulariser la masse monétaire et à s'adopter à la flexibilité de l'environnement qui ne cesse de devenir de plus en plus complexe. Le banquier est le seul arbitre des risques de chaque opération, et demeure libre de refuser des crédits lorsque le demandeur du crédit ou la nature de l'opération ne lui inspire pas confiance.

Cependant la décision de financement d'un projet d'investissement est tributaire de plusieurs critères à savoir :

· Une bonne connaissance des solliciteurs du financement ;

· Une documentation complète concernant l'objet du crédit ;

· Analyse financière approfondie et détaillée de la situation financière des demandeurs des crédits, cela à pour but de découvrir leurs point forts et leurs faiblesses.

LISTE DES ABREVIATIONS

BAD : Banque Algérienne de Développement.

BADR: Banque Agricole et du Développement Rural.

BAN: Banque Nationale d'Algérie. BCA: Banque Centrale d'Algérie.

BCIA: Banque Commercial et Industrielle d'Algérie.

BDL: Banque de Développement Local. BEA: Banque Extérieure d'Algérie. BFR: Besoin en Fond de Roulement. BGM: Banque Générale de Banque.

BNCI : Banque Nationale pour le Commerce et l'Industrie.

BOAL: Bulletin Officiel des Annonces Légales.

CA: Chiffre d'Affaire.

CAB: Compagnie Algérienne de Banque. CAD: Caisse Algérienne de Développement. CAF: Capacité d'Autofinancement.

CAF: Capacité d'Autofinancement.

CEDA : Caisse d'Equipements et de Développement.

CFAT : Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie.

CLT: Crédit à Long Terme.

CMC: Conseil de la Monnaie et de Crédit. CMT: Crédit à Moyen Terme.

CNEP: Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance.

CPA: Crédit Populaire d'Algérie.

CRMA: Caisse Régionale Mutuelle Agricole.

DCT: Court Dette à Terme.

DG: Directeur Général.

DLMT: Dette à Long et à Moyen Terme.

DPCG: Direction de la prévision et du contrôle de gestion

DRC: Délai de Récupération du Capital.

EBE: Excédent Brut d'Exploitation.

EL: Effet de Levier. FD: Frais de Divers. FF: Frais Financier. FMI: Fond Monétaire International.

FP: Frais Personnel. FR: Fond de Roulement.

FRN: Fond de Roulement Net.

IBS: Impôt sur le Bénéfice des Société.

IDE: Investissement Direct Etranger.

IR: Indice de Rentabilité. IT: Impôt et Taxe. KDA: Kilos Dinars. MV: Moins Value.

PCB: Plan Comptable Bancaire.

PCN: Plan Comptable National.

PDG: Président Directeur Général.

RE: Taux de Rentabilité Economique.

RN: Résultat Net.

SARL: Société à responsabilité Limité. T.O: Tizi-Ouzou.

TCR: Tableau des Comptes des Résultats. TN: Trésorerie Net.

TRI: Taux de Rentabilité Interne.

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée.

VA: Valeur Ajoutée.

VAN: Valeur Actuelle Nette.

VE: Valeur d'Exploitation.

VNC: Valeur Net Comptable.

VR: Valeur Réalisables.

BIBLIOGRAPHIE

BIBLIOGRAPHIE

ABDELKRIM NAAS : « Le système bancaire algérien ».Editions, INAS.

AMMOUR BEN HALIMA : « Pratique des techniques bancaire référence à l'Algérie ».Ed, Dahleb.

1997.

AMMOUR BEN HALIMA : « Le système bancaire algérien ».Deuxième édition UAHLAB, 2001.

AHMED HENNI : « Monnaie, crédit et financement en Algérie, 1962-1987, CREAD, avril1987 ».

ANNE-MARIE. PIERRE DU SERT : « Risque et contrôle de risque ».Edition paris économique,

1999.

CALVET HENRI : « Etablissement de crédit, édition économica, 1997 ».

FRANK BANCEL, ALBAN RICHAR : « Les chaises d'investissements ».Edition Banque FAROUK BOUYAKOUB : « L'entreprise et le financement bancaire ».édition Casboh, 2000. GOBINGILLES : « Les opérations bancaire et leur fondements ».Edition Dounod, 1980.

MICHEL DUBERNET : « Gestion, actif passif et tarification des services bancaire » Edition

économica.

M. GAUDIN : « Crédit aux particuliers ».Edsefi 1996. M.REMILLERT : « Sûretés du crédit ».Ed, ELET, Paris, 1998. Documents : Fascicule crédit « BDL ».

Site Internet :

www.cnepbanque.dz www.bdl.dz

Mémoires :

« Conception et exploitation des tableaux de bord au sein de la CNEP/Banque »

Présenté par : Melle .TOUMI Khadidja Promoteur : Mr. KADRI Ali « Le financement des investissements par le crédit bancaire »

Présenté par : MrMAHMOUDI Karim Dirigé par : Mr. SALMI Madjid

TABLE DES MATIERES

Table des matières

1

3

4 4 4 4 4

5

6
8

10

11 11 11 13 13 13

13

14

15

15

15

16

16

16

17

18
18

20

21

22

23

26

27
27

27

27

28

28

28

29

29

30

31

32

33 35 35 35

Introduction générale

Chapitre I : La notion sur la banque et le système bancaire algérien et son évolution

Section 1 : Définition et rôle de la banque :

1-Définition de la banque :

1-1-Définition économique .

1-2-Définition juridique

2-Rôle de la banque :

2-1-Le rôle économique de banque ..

2-2-Fonction de la banque

2-3-La clientèle de la banque

Section 2 : Evolution du système bancaire algérien :

1- A la veille de l'indépendance : 2 De l'indépendance à 1966 :

2-1- La création de la « BCA »

2-2- La Caisse Algérienne de Développement .

2-3- La Caisse Nationale d'Epargne et de Prévoyance

3- La période 1966-1970 :

3-1-La Banque Nationale d'Algérie

3-2-Le Crédit Populaire d'Algérie

..

3-3-La Banque Extérieure d'Algérie

4- La période 1970-1978 :

5- La période 1978-1986 :

5-1-La création de Banque Agricole et de développement Rural

5-2-La création de la Banque de Développement Locale

5-3-La loi bancaire du 19 août 1986

6- La période de 1988 à nos jours : 6-1-La réforme du secteur public de 1988
6-2-La loi relative à la monnaie et le crédit et la réforme bancaire de 1990 :

6-3-Le système bancaire et la contrainte extérieure 1990-1993

6-4-Le système bancaire et l'ajustement structurel 1994-1998

6-5-Le système bancaire de 1999 à 2001

6-6-Le système bancaire dans la période actuelle

Chapitre II : Les différents types de crédit : Section 1 : Définition du crédit :

1- Définition économique

2- La définition juridique

3- L'objectif du crédit
Section 2 : le crédit d'exploitation :

1- Les crédits direct

1-1- Les crédits en blanc par caisse

1-1-1 Facilité de caisse

1-1-2 -Le découvert :
1 -1-3 -Le crédit de compagne
1 - 2 -Les crédits par caisse assortis de sûretés réelles

1 - 2- 1- L'escompte commercial

1 - 2 -2 - l'affacturage

1 - 2- 3 -Les crédits sur marchandises

1- 2 - 4- L'avance sur factures

1- 2- 5 - L'avance sur titre

2- Les crédits indirects (engagements par signatures) 38

2-1 -L'acceptation 38

2-2 -L'aval 38

2-3- Les cautions 39

2-3-1 Les cautions différant les paiements 40

2-3-2 Les cautions évitant les décaissements 41

2-3-3 Caution de retenue de garantie 41

2-4 Les crédits documentaires 42

Section 3 : les crédits d'investissement : 43

1- Le crédit à moyen terme (CMT) 43

2- Les crédits à long terme (CLT) 43

3- Le crédit-bail (leasing) 44

3-1 - Le crédit-bail mobilier 44

3-2- Le crédit-bail immobilier . 44

3-3- Autres formes de crédit-bail : 45

3-4- Mécanisme 45

3-5- Avantages et inconvénients du crédit-bail 46

Chapitre III : montage et étude d'un dossier de crédit d'investissement : 49

Section 1 : Notion D'investissement : 50

1- Définition de l'investissement : 50

1- Définition selon les autres approches : 50

2-1- Par l'approche comptable 50

2-2- Par l'approche financière 51

2-3- Par l'approche économique . 51

1- Typologie et caractéristiques des investissements : 51

3-1- L'objectif de l'investissement 51

3-2- La nature de l'investissement . 53

3-3- Les finalités 53

3-4- La nature et l'ampleur des intervenants 54

3-5- La nature des relations d' investissements 54

3-6- Les autres critères d'investissements 55

Section 2 : montage d'un dossier de crédit d'investissement : 57

1- La demande de crédit d'investissement : 57

2- Documents administratifs et juridiques 57

3- Documents comptables et fiscaux 58

4- Documents économiques et financiers 58

5- Documents techniques 59

6- Documents à établir par le banquier : 59

6-1- Le compte rendu de la visite sur le site de l'entreprise 59

6-2- Le compte rendu de la conversation avec le client 59

6-3- La fiche entreprise . 59

Section 3 : Etude du dossier de crédit d'investissement : 61

1- L'analyse de l'étude technico-économique : 61

1-1- Présentation générale du projet 61

1-2- L'étude économique du projet 61

1-3- L'étude technique du projet 62

2- Etude financière du projet 64

2-1- Analyse des besoins et ressources de l'entreprise 64

2-2- Analyse des documents comptables 65

2-3- Les outils d'évaluation . 68

3- Etude de la rentabilité du projet 77

3-1 - Construction du tableau emplois/ressources 77

3-2- Calcul de la rentabilité du projet 78

Chapitre IV : Les risques, garanties et les instruments comptables bancaires : 84

Section 1 : les risques de crédit : 85

1- Définition du risque 85

2- Typologie des risques : 85

2-1- Les risques de non remboursement 86

2-2- Le risque d'immobilisation 86

2-3- Le risque de taux 86

2-4-Le risque de change 87

2-5-Le risque juridique . 87

Section 2 : les garanties de crédit : 88

1- Les garanties personnelles : 88

1-1- Le cautionnement 88

1-2- L'aval 89

2- Les garanties réelles : 90

2-1- L'hypothèque 90

2-2- Le nantissement 91

Section 3 : les instruments comptables bancaires : 94

1- Le plan comptable bancaire 94

1-1-Présentation des classes du plan comptable bancaire 94

1-2 Définitions des différentes classes du plan comptable bancaire 95

2- Les états comptables bancaires : 100

2-1-Le bilan 101

2-2-Le hors bilan 105

2-3-Le tableau des comptes résultat 106

Chapitre V : Cas pratique 114

Section 1 : Présentation de la CNEP/ Banque et de la DPCG 115

1-Présentation de la CNEP/Banque 115

1-1 Historique 115

1-2 les Structures de la CNEP 117

1-2-1 Les structures au niveau central . 117

1-2-2 Les directions régionales 119

1-2-3 Les agences 120

1-3 Les produits de la CNEP/Banque 121

1-3-1 Les produits de l'épargne 121

1-3-2 Les produits à la clientèle 121

1-4 Les outils de suivie de la gestion 122

1-5 Les principales statistiques 123

2- Présentation de la DPCG 123

2-1 Ces missions 123

Section 2 : Dossier de financement 125

1- Constitution du dossier 125

1-1 Les documents fournis par le promoteur 125

1-2 Les documents établis par le chargé d'étude 125

2- Collecte d'informations 125

Section 3 : Analyse et étude technico-économique 126

1- Présentation du projet 126

2- Etude économique du projet 127

3- Etude technique du projet 127

4- Evaluation des recettes provisionnelles 129

5- Analyse Financière du projet . 133

6- Etude de la rentabilité du projet 137

7- Les risques du projet 139

Conclusion cas pratique . 140

Conclusion générale 141

Bibliographie

Abréviations

Annexes.






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille