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Filière de Production Exportation des Fruits et Légumes du Maroc

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par Rachid Lakhouidam
 -  2003
  

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Section I : La production- exportation

Certains facteurs favorables ont permis le développement des fruits. L'irrigation s'est considérablement développée depuis 20 ans. L'introduction des serres plastiques, notamment dans le Souss-Massa et dans la région d'El Jadida, a permis, sur près de 7000 ha pour la campagne 2002-2003, de désaisonnaliser certaines productions (melon et fraise).

La conjonction des efforts fournis par les pouvoirs publics pour soutenir les producteurs traditionnels et des investissements réalisés par de grands groupes intégrés ont permis de structurer et de dynamiser un secteur qui à été tourné désormais vers la consommation locale. Malgré son développement régulier depuis 20 ans, cette filière est dépendante de nombreux facteurs qui freinent son expansion.

Aux effets de la sécheresse s'ajoutent une faible mécanisation, une sous utilisation des engrais et des produits phytosanitaires, main d'oeuvre moins qualifiée par rapport à certains concurrents. Ces conditions expliquent des productions irrégulières qui ne permettent pas d'assurer un approvisionnement satisfaisant des clients.

En mutation : Pourtant, la filière continue d'être attractive et ses perspectives sont encourageantes. Opérateurs et pouvoirs publics cherchent à intégrer l'ensemble des opérateurs, en passant des contrats entre producteurs et exportateurs, en rationalisant la commercialisation sur le marché local, en optimisant la ressource en eau (environ 50% de pertes par évaporation), enfin, en normalisant les productions et en améliorant le conditionnement. De nouveaux créneaux sont à prospecter afin de diversifier l'offre marocaine et améliorer la résistance aux maladies.

Après la libéralisation des exportations en 1985, le secteur des fruits a connu une évolution importante au niveau de la diversification des espèces, des débouchés, de la logistique et des modes de commercialisation.

I- L'avocatier :

Figure-5 : L'arbre de l'avocat

la culture de l'avocat a connu une certaine extension ces dernières années, surtout du fait de sa facilité d'entretien, du faible coût de production et des prix de vente généralement élevés (pouvant atteindre 15-20 DH/KG ) engendrant des bénéfices nets intéressants. Sa culture est surtout concentrée au niveau des régions du Gharb (35,5%) et de Rabat-Salé (33,1%). Les rendements moyens ont varié entre 6 et 15 tonnes/ha.

Il est à noter que le Maroc est aussi importateur d'avocat (exemple : 147T en 1996) mais exporte également une partie de la production vers les pays du golfe et certains pays africains (exemple : environ 100 T en 1999 à un prix d'environ 20 DH/KG). Les qualités importées sont très variables d'une année à l'autre et les tendances enregistrées sont fonction des niveaux de production enregistrés.

Les principaux critères avancés par les producteurs quand au choix de cette culture sont :

La facilité de conduite et d'entretien de la culture et la limitation, voir l'absence, des attaques parasitaires, ceci se traduit par une réduction des interventions et des charges (main d'oeuvre, produits phytosanitaires, etc.) ;

Le prix de vente généralement intéressant surtout pour les production tardives ( Fuerte et surtout Hass ) ;

La demande croissante en avocats ;

La possibilité de conservation des fruits après leur récolte, pour une durée acceptable et sans investissement supplémentaire, ce qui permet une meilleure gestion des ventes le profil variétal est dominé par Zutano, Fuerte, Bacon et Hass, greffées sur des plants issus de semis, et plantées en association (types A et B). Concernant ce dernier point, les dispositions très variables d'une exploitation à l'autre. Les densités pratiquées sont de l'ordre de 150-280 arbre/ ha. Du fait du développement important de l'avocatier, il est nécessaire de procéder, avec l'âge, à des arrachages, et ce dans le cas des plantations à fortes densités les interventions culturales se limite essentiellement à l'apport des fumures organiques et minérales, au travail du sol et à l'irrigation localisée.

Le secteur horticole occupe, toutes espèces confondues, plus de 1,2 millions d'hectares (soit plus de 13% de la SAU) et intéresse une extrême diversité de productions fruitières, maraîchères et florales26(*).

Figure-6 : Plante du melon

II- Le melon :

La culture est très populaire au Maroc ; on la rencontre au nord, au sud et à l'intérieur du pays. Sa culture a des exigences édapho-climatiques en chaleur et lumière. Certaines variétés sont indifférentes à la longueur du jour, mais les jours longs conviennent toujours à la culture.

Les variétés utilisées au Maroc sont de 3 principaux types : (1) le type souihla ou galia (exemple de variétés : arrava, galia, alma , gal-lavi 52) ; (2) le type jaune canari (ex. niagara et jc local) et trois type charentais, avec un sous groupe de melon brodé (ex. Dalton , marcus, borador), et un autre sous groupe de fruits lisses (ex. major, linastar). Le semis a lieu en pépinière, à partir de novembre-décembre (pour les primeurs) et février- mars (pour la culture de saison). Pour l'arrière saison, le melon ne se comporte pas bien et ne donne pas de rendements satisfaisants. Figure-7 : Plantation de melon

La récolte est manuelle. Le stade de récolte est difficile à repérer ; la coupe et dégustation des fruits à partir du 120éme jour après semis .pour les connaisseurs, les symptômes de maturités sont l'apparition d'une zone jaunâtre et sèche autour du pédoncule, l'émission d'une odeur caractéristique de maturation des fruits et la changement de la couleur pour certains variétés (le type galia tourne au jaune). La récolte est généralement groupée en 15-20 jours. Il faut donc être prêt bien à l'avance pour conditionner le melon et l'exporter (préparation des cartons d'emballage, alvéoles, mouchoirs, palettes, étiquettes...). Les types de calibres utilisés par la profession d'exportation sont le calibre 9 (8fruits/carton de 5kg)..., calibre 4(4 fruits/ carton de 5 kg). Le melon ne se conserve pas plus de quelques jours à la température de 6-8°C.a une température plus basse, la chair devient vitreuse. Le rendement moyen est de l'ordre de 25-30 T/ha pour le charentais, 30-40 T/ha pour la galia et 20-25 T/ha pour le jaune canari27(*).

Tableau-25 : Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions du melon28(*)

melon

1994-95

1995-96

1996-97

1997-98

1998-99

1999-00

2000-01

2001-02

superficies

609

662

700

625

1 320

975

1 240

2 045

productions

21 675

23 600

28 000

25 720

48 000

40 700

52 850

83 100

Graphe-28 : Evolution sur 10 campagnes des superficies et des productions

Tableau-26 : répartition régionale des superficies et des productions des principales cultures primeurs (campagne 2001/02)

 

plein champs

sous serre

TOTAL

Souss Autres Total pc

Souss Autres Total ss

Souss Autres Total

melon sup

-

-

-

310

1735

2045

310

1735

2045

prod

-

-

-

20200

62900

83100

20200

62900

83100

* 26 -Institut agronomique et vétérinaire Hassan II

* 27 -Idem

* 28 - Source : MADREF Sup : superficie en ha Prod : production en T

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