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Caractérisation moléculaire des bactéries lactiques des levains de panification

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par Ziad RIZK
Université de Rennes I - Master 2005
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE RENNES I (U.F.R. Sciences de la vie et de l'Environnement)

    ECOLE NATIONALE D'INGENIEURS DES TECHNIQUES DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES DE NANTES (ENITIAA)

    MASTER SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE : mention Recherche en Biologie

    Spécialité : Microbiologie Fondamentale et Appliquée

    2005/2006

    Caractérisation moléculaire des bactéries lactiques des levains de panification

    Mémoire présenté le 27 juin 2006

    Par

    Ziad RIZK

    Stage effectué au Laboratoire de Microbiologie Alimentaire et Industrielle de l'ENITIAA de Nantes

    MASTER SCIENCES, TECHNOLOGIES, SANTE : mention Recherche en Biologie

    Spécialité : Microbiologie Fondamentale et Appliquée

    2005/2006

    Caractérisation moléculaire des bactéries lactiques des levains de panification

    Mémoire présenté le 27 juin 2006

    Par

    Ziad RIZK

    Maître du stage :

    Xavier DOUSSET -Professeur

    Bernard ONNO- Maître de conférence

    Stage réalisé au Laboratoire de Microbiologie Alimentaire et Industrielle de l'ENITIAA de Nantes

    Début du stage : 5/Janvier/ 2006

    Fin du stage : 25/Juin/2006

    REMERCIEMENTS

    Je tiens tout d'abord à remercier Monsieur le Professeur Hervé PREVOST, responsable du laboratoire de Microbiologie Alimentaire et Industrielle (LMAI) de l'ENITIAA, de m'avoir accueilli au sein de son unité.

    Je tiens à remercier Monsieur le Professeur Xavier DOUSSET pour son encadrement scientifique et les conseils prodigués tout au long de mon stage.

    Je remercie également Monsieur Bernard ONNO pour son encadrement scientifique, sa persévérance et sa contribution à la réalisation de ce travail.

    J'adresse ma vive reconnaissance à Angélique FOURRIER « Technicienne » du laboratoire pour m'avoir, initié aux techniques de biologie moléculaire et pour ses précieuses valeurs humaines. Je la remercie également pour sa patience, sa bonne humeur et sa joie de vivre.

    J'exprime ma gratitude à Maria IGNATOVA et à Zouheir BEN BELGACHEM « Thésards » à l'ENITIAA pour leur collaboration et leur disponibilité au cours de ce travail.

    Je remercie conjointement tous les stagiaires et thésards du laboratoire en particulier : Morgan, Ségolène, Emmanuel, Sébastien et Stella pour leur conseils et surtout pour leur accueil qui a rendu mon séjour très agréable à l'ENITIAA.

    Enfin, je n'oublie pas de remercier les enseignants chercheurs ainsi que le personnel du laboratoire pour leur soutien, leur disponibilité et leur gentillesse.

    ABREVIATIONS

    BET : Bromure d'éthidium

    BSA : Bovine Sérum Albumine

    DGGE : Denaturing Gradient Gel Electrophoresis

    EDTA : Ethyl Diamine Tétracide Acétique

    ISR : Intergenic Spacer Region

    ITS : Internal Transcribed Spacer

    Lb : Lactobacillus

    Ln : Leuconostoc

    MRS: Man Rogosa Sharpe

    RAPD: Randomly Amplified Polymorphic DNA

    RFLP: Restriction Fragment Length Polymorphism

    S: Svedberg

    SDB: SourDough Bacteria

    SDS: Sodium Dodécyl Sulfate

    TAE: Tris Acétate EDTA

    TBE : Tris base EDTA

    TGGE : Temperature Gradient Gel Electrophoresis

    TTGE : Temporal Temperature Gradient Gel Electrophoresis

    UFC : unité formant colonie

    Wt/v: Weight per volume

    V/V : volume par volume

    SOMMAIRE

    Caractérisation moléculaire des bactéries lactiques de levains de panification

    Introduction bibliographique

    Chapitre I- Etude bibliographique

    I. Généralités 1

    II. Définition d'un levain de panification 1

    III. Les microorganismes des levains de panification 1

    III.1. Les levures 1

    III.2. Les bactéries lactiques 3

    III.3. Les principaux rôles des bactéries lactiques en panification 4

    III.3.1. Le rôle protéolytique des bactéries 4

    III.3.2. La production du gaz carbonique 4

    III.3.3. Les aspects aromatiques 5

    III.3.4. L'activité anti-microbienne 5

    IV. Les méthodes de caractérisation moléculaire des bactéries lactiques 5

    Chapitre II- Matériels et Méthodes

    I. Souches de référence 11

    II. Echantillons des levains étudiés 11

    III. Détermination du pH et du TTA 11

    IV. Milieux de culture 11

    IV.1. Milieux de dénombrement des levures 11

    IV.2. Milieux de dénombrement, d'isolement et d'identification des bactéries 12

    lactiques

    IV.3. Conservation des souches et des isolats 12

    V. Dénombrement et isolement des bactéries lactiques 12

    VI. Caractérisation des bactéries lactiques 12

    VI.1.Caractérisation phénotypique 12

    1- La morphologie des colonies et la coloration de Gram 12

    2- Le test de catalase 12

    3- Le test homo/hétérofermentaire 12

    VI.2.Caractérisation moléculaire 12

    1- Extraction de l'ADN selon le Kit Qiagen 12

    2- Quantification de l'ADN 13

    3- Les amorces 13

    4- La PCR 13

    5- L'électrophorèse sur le gel d'agarose 14

    6- La restriction enzymatique (RFLP) 15

    Chapitre III- Résultats et Discussions

    I. Détermination du pH et du TTA 16

    II. Identification des bactéries lactiques du levain Français 16

    II.1. Dénombrement des bactéries lactiques et des levures  16

    II.2. Identification phénotypique des bactéries lactiques  17

    II.3. Identification moléculaire des bactéries lactiques  17

    II.3.1. Identification des isolats du BF-70  17

    II.3.2. Identification des isolats du BF-FC  21

    II.3.3.PCR sur colonies 22

    Conclusions et perspectives 24

    Références bibliographiques 26

    Tableaux et figures 29

    INTRODUCTION

    Le pain est un aliment de base dans de nombreuses sociétés humaines. Il est fabriqué à partir de farine, de levure ou levain et d'eau. Ce qui caractérise le pain, c'est le fait que la pâte est soumise à un gonflement dû à la fermentation. La farine provient principalement de céréales panifiables : blé et seigle. En effet, celle-ci se caractérise par la présence d'une protéine, le gluten, qui emprisonne les bulles de gaz carbonique dégagées par la fermentation et permet la levée de la pâte.

    Le premier pain produit par l'humanité était vraisemblablement un pain au levain résultat d'une fermentation mixte levures-bactéries lactiques. Ce procédé traditionnel de panification s'est perpétué jusqu'à ce jour, malgré la place prépondérante occupée par la levure de boulangerie.

    Les industries des produits céréaliers fermentés (panification, viennoiserie, crackers, boissons aux céréales) ont actuellement un regain d'intérêt pour les fermentations mixtes-bactéries lactiques, sur le modèle levain naturel dans le but d'améliorer les qualités aromatiques, organoleptiques, nutritionnelles et bioconservatrices des aliments.

    La maîtrise de ce procédé de fermentation mixte s'appuie d'une part sur l'étude de la biodiversité microbienne des levains et d'autre part sur la caractérisation des flores, notamment, lactiques à l'aide de méthodes d'identification biomoléculaires.

    La région intergénique ITS qui sépare les gènes ribosomiques codant pour l'ARNr 16S et 23S de l'opéron ribosomique met en évidence un polymorphisme de taille et de séquence suffisant pour permettre l'identification et la différenciation des genres, des espèces bactériennes et éventuellement des souches d'une même espèce.

    Ce projet a d'abord pour objectif : d'une part de montrer l'influence de la matière première mise en oeuvre sur la flore lactique d'un levain et notamment sur la diversité des espèces de Lactobacillus et d'autre part de valider les méthodes moléculaires de caractérisation des flores lactiques par amplification et restriction enzymatique des régions intergéniques 16S-23S sur des échantillons de levains.

    Ces études concernant la caractérisation moléculaire des levains de panification se réalisent au sein du laboratoire de Microbiologie alimentaire et industrielle de l'Ecole Nationale d'Ingénieurs des Techniques des Industries Agricoles et Alimentaires (ENIT IAA) à Nantes.

    I. Généralités

    Quatrième producteur de blé au monde, la France est un pays de tradition boulangère. Pourtant la consommation de pain en France n'a cessé de chuter depuis la moitié du 20ème siècle. Les modifications du mode de vie et le développement des techniques de réfrigération favorisant la consommation d'autres aliments peuvent expliquer cette baisse de popularité.

    Dans ce contexte, des efforts sont entrepris, notamment par le secteur artisanal, pour améliorer la qualité des produits et pour diversifier l'offre. Les fermentations longues sont un des moyens pour atteindre cet objectif. La fermentation au levain pourrait, dans ce cadre, connaître un nouvel essor du fait des caractéristiques organoleptiques des produits obtenus par ce procédé.

    II. La définition d'un « levain » de panification

    Il s'agit à la base, d'un mélange de farine de blé ou de seigle, du sel et de l'eau potable soumis à une fermentation lente (24 à 48 h) initiée par des levures et des bactéries lactiques contenues dans la farine (Vogel et al., 1999). C'est le levain chef. Il est utilisé comme inoculum pour la fabrication du pain. Le développement et l'activité des levains sont maintenus par une incorporation périodique et répétée de farine et d'eau à la température ambiante entre 20 et 35°C. Cette opération s'appelle le rafraîchi. Ainsi, les microorganismes continuent à produire des acides. Le levain suffisamment actif, prêt à être incorporé dans le pétrissée est appelé « levain tout point ». (Onno et Roussel 1994).

    Pratiquement, une classification en trois types de fermentations a été proposée par des chercheurs allemands:

    Le type I : avec des levains maintenus par une inoculation répétée à la température ambiante (20-30°C) selon les procédés traditionnels (rafraîchi) où les microorganismes montrent une activité métabolique accrue, le type II : levains avec une période longue et des températures élevées de fermentation (plus de 5 jours) et une teneur en eau plus élevée, principalement, utilisée dans les procédés industriels pour l'acidification des pâtes et le type III: levains qui sont initiées par des cultures starters définies généralement utilisées comme suppléments pour augmenter l'acidité et améliorer les propriétés aromatiques. Dans ce type les levains sont généralement déshydratés et sont obtenus par séchage des levains naturels. Ces levains ont une activité bactérienne assez faible (Vogel et al., 1999 ).

    Un levain peut être préparé à partir des bactéries lactiques sélectionnées, seules ou en mélange avec des levures, permettant d'ensemencer une pâte en vue de l'élaboration rapide d'un levain Dans ce cadre, on distingue deux types de ferments: les levains liquides et les starters lyophilisés. (Brochoire et al., 1996)

    III. Les microorganismes des levains de panification

    Un levain naturel de panification est constitué d'un équilibre entre les bactéries lactiques et les levures avec un ratio moyen de 109 / 107 UFC/g respectivement. Ce sont les bactéries lactiques qui dominent dans les pains aux levains (Gobbetti et al., 2005). Ces germes préexistants dans la farine sont également apportés par l'air ambiant et le milieu du travail (Brochoire et al ., 1996).

    III.1: Les levures

    L'espèce la plus connue en boulangerie est Saccharomyces cerevisiae. Au cours de la fermentation, la levure produit du gaz carbonique, de l'alcool et d'autres composés. Le gaz carbonique va permettre la levée de la pâte et modifier ses propriétés physiques. Dans le cas du levain, la microflore levurienne n'est pas uniquement composée de Saccharomyces

    Tableau n°1: La diversité des flores des levains naturels

    Levains étudiés

    Bactéries lactiques

    Levures

    Auteurs

    Homofermentaires

    Hétérofermentaires

    Levains français et marocains

    Lb plantarum

    Lb delbrueckii

    Pc pentosaceus

    Lc lactis subsp. lactis

    Lb sakei

    Lb curvatus

    Lb brevis

    Lb brevis subsp. lindneri

    Ln mesenteroïdes

    Ln mesenteroïdes subsp. dextranicum

    Ln citreum

    Non identifiées

    Bervas, 1991

    Levains français

    Lb plantarum

    Lb casei

    Lb delbrueckii sp.

    Pediococcus

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Lb fermentum

    Lb buchneri

    Lb fructivorans

    Saccharomyces

    Candida

    Torulopsis

    Larpent, 1992

    Levains italiens

    Lb plantarum

    Lb farciminis

    Lb brevis subp. lindneri

    S.cerevisiae

    C.krusei

    S.exiguus

    H.anomala

    Gobetti et al., 1996

    Levains allemands

    Lb crispatus

    Lb delbrueckii sp.

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Lb fermentum

    Lb fructivorans

    Lb pontis

    Non identifiées

    Vogel et al., 1999

    Levains allemands

    Lb amylovorus

    Lb delbrueckii sp.

    Lb acidophilus

    Lc lactis

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Lb fermentum

    Lb fructivorans

    Lb pontis

    Lb panis

    Non identifiées

    Vogel et al., 1999

    Levains italiens

    Lb plantarum

    Lb alimentarius

    Lb acidophilus

    Lb delbrueckii subsp. delbrueckii

    Lc lactis

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Lb fermentum

    Ln citreum

    Weissella confusa

    S.cerevisiae

    C.krusei

    S.exiguus

    Corsetti et al., 2001

    Levains français

    Lb plantarum

    Pc pentosaceus

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Lb buchneri

    S.cerevisiae

    S.exiguus

    C.tropicalis

    C.holmii

    C.krusei

    Roussel et Chiron, 2002

    Levains grecs

    Lb paralimentarius

    Lb brevis

    Lb sanfranciscensis

    Weissella cibaria

    Non identifiées

    De Vuyst et al., 2002

    Levains allemands

    Lb crispatus

    Lb johnsonii

    Lb mindensis

    Lb sanfranciscensis

    Lb fermentum

    Lb frumenti

    Lb reuteri

    Lb pontis

    Lb panis

    Non identifiées

    Meroth et al., 2003

    Lb: Lactobacillus, Lc: Lactococcus, Ln: Leuconostoc, Pc: Pedioc occus, S:Saccharomyces, C:Candida, H: Hansenula, Sp: species

    cerevisiae mais par une combinaison entre des espèces sauvages comme Candida milleri, Candida krusei et Saccharomyces exiguus (Corsetti et al., 2001). Meroth et al., 2003 ont inventorié 23 espèces de levures présentes dans les levains étudiés.

    La caractérisation des levures des levains a été précisée par les techniques biomoléculaires. La RFLP de l'ADN mitochondrial a montré son intérêt pour la détection des populations appartenant au genre Saccharomyces ou à d'autres espèces. Par ailleurs, le polymorphisme de la séquence intergénique Ä (de l'ADN mitochondrial) amplifiée permet l'identification des souches de S. cerevisiae.

    D'autres méthodes d'identification et de suivi dynamique de la population des levures par PCR-DGGE ont été décrites par Meroth et al., en 2003 .

    III. 2: Les bactéries lactiques

    La caractéristique qui fait l'unité de ce groupe bactérien est la production de l'acide lactique à partir de différents substrats carbonés. En dehors de ce point commun, les nombreux genres et espèces qui constituent ce groupe présentent une grande diversité de caractéristiques morphologiques et physiologiques. Cela se traduit par l'existence au sein des espèces de nombreuses souches possédant des propriétés technologiques différentes. (Desmazeaud 1998).

    Ce sont des cellules vivantes, procaryotes et hétérotrophes dont les caractéristiques sont les suivantes: bacilles ou coques gram positif, généralement immobiles, asporulées, aérotolérants, chimiotrophes et ne possèdent ni catalase, ni nitrate-réductase et ni cytochrome oxydase (Stiles et al., 1997 ). Le genre le plus fréquemment isolé des levains est le genre Lactobacillus.

    Le genre Lactobacillus

    Les lactobacilles sont présent naturellement dans la nature et sont rarement pathogènes. Ce sont des cellules allongées, régulières en forme de bâtonnets ou coccobacilles isolés ou en chaînettes de taille variable, asporogènes, immobiles ou mobiles grâce à des flagelles péritriches, anaérobies facultatifs. Leurs exigences nutritionnelles complexes et leurs températures de croissance (2 à 53°C) sont très variables d'une espèce à l'autre mais elles sont toutes acidophiles avec un pH optimal de croissance de 5,5 a 6,2. Leurs GC% sont de 36 à 47. Leur mode de fermentation est à la base de la subdivision en trois groupes.

    -Groupe I: forme de lactobacilles homofermentaires stricts qui ne fermentent que les hexoses par la voie d'Embden-Meyerhof en produisant presque exclusivement du lactate. Ce groupe comprend notamment Lb. acidophilus, Lb. farciminis, Lb. johnsonii, Lb. amylovorus, Lb. paralimentarius (Cai et al., 1999), Lb. delbrueckii subsp. delbrueckii, Lb. delbrueckii subsp. lactis, Lb. delbrueckii subsp. bulgaricus (Torriani et al., 1999), Lb. nantensis (Valcheva et al., 2006).

    -Groupe II: renferme les lactobacilles homo-hétérofermentaires facultatifs qui fermentent les hexoses mais aussi les pentoses en lactate et acétate par la voie d'Embden-Meyerhof. Il s'agit en particulier de Lb. alimentarius, Lb. casei, Lb. curvatus, Lb. plantarum, Lb. graminis, Lb. paracasei, Lb. paraplantarum, Lb. pentosus, Lb. sakei (Stiles et al., 1997). Ces espèces bactériennes sont présentes dans les végétaux fermentés comme l'ensilage et dans les produits carnés et laitiers fermentés.

    -Groupe III: forme de lactobacilles hétérofermentaires stricts qui fermentent les hexoses en lactate, acétate (ou éthanol) et CO2. Les pentoses aussi sont fermentés en lactate et en acétate. Ces Lactobacillus ont un faible pouvoir acidifiant et produisent des substances aromatiques. Il s'agit notamment de Lb. brevis, Lb.buchneri, Lb. fermentum, Lb.hilgardii, Lb.fructivorans, Lb.panis (Wiese et al., 1996) , Lb.pontis, Lb. reuteri, Lb.hammesii (Valcheva et al., 2005), Lb. sanfranciscensis, Lb. spicheri, Lb. kimchii et Lb. frumenti (Müller et al., 2000). Ces espèces se retrouvent dans les levains de panification et les produits laitiers fermentés (Oheix 2003).

    La flore bactérienne peut se classer en deux types selon l'âge des levains: la flore des levains jeunes est hétérogène, surtout homofermentaire et d'une minorité hétérofermentaire et la flore des levains plus âgés devient majoritairement hétérofermentaire. Elle comprend en majorité Lb. brevis et Lb. sanfranciscensis (86 à 95 % de la flore totale) (Spicher 1987).

    III.3 : Les principaux rôles des bactéries lactiques en panification

    Parmi les effets bénéfiques des levains de panification sur la qualité du pain citons: le retard du rassissement, l'augmentation de l'acidité, la protection contre les moisissures, l'abaissement de l'index glycémique et l'amélioration du flaveur et de la texture (De Vuyst et al., 2002).

    III.3.1. Le rôle protéolytique des bactéries lactiques :

    La dégradation des protéines est due, soit à l'activité protéolytique bactérienne, soit à l'activation des protéases de la farine en milieu acide. Les bactéries lactiques provoquent une augmentation des protéines solubles dans la pâte et l'apparition de peptides et d'acides aminés qui outre le fait qu'ils stimulent la croissance des microorganismes, interviennent dans la formation de certains composés aromatiques. Par ailleurs, le pH optimal des protéases de la farine étant voisin de 4, l'acidification de la pâte favorise leur activation et la production des acides aminés à partir du gluten (Onno et Roussel 1994). La dégradation du gluten affecte les caractéristiques rhéologiques des pâtes et la texture du pain. Les études ont montré que l'acidification par les acides lactique et acétique change complètement les caractéristiques rhéologiques durant la fermentation (Thiele et al., 2004) et est à l'origine d'une diminution de viscosité et d'extensibilité. Ce changement est prononcé pour un pH allant de 3,8 a 4,1.

    L'activité protéolytique dépend des souches bactériennes. Les travaux de Gobbetti et al., en 1996 ont montré que Lb. sanfranciscensis CB1 isolé du levain naturel a une capacité particulière à dégrader les protéines ou les peptides durant la fermentation.

    Les espèces suivantes: Lb. sanfranciscensis, Lb. brevis 14G et les souches CRL 759 et CRL 778 du Lb. alimentarius sont potentiellement capables d'hydrolyser la gliadine, la fraction protéique du gluten responsable de la maladie coeliaque (Gobbetti et al ., 2005; Rollan et al., 2005; Di Cagno et al., 2002).

    III.3.2. La production du gaz carbonique:

    En panification directe, les levures de l'espèce Saccharomyces cerevisiae sont les seuls agents de fermentation. Les levures jouent un rôle important dans la production du gaz carbonique provenant de la dégradation des glucides qui contribue à la levée de la pâte (Onno et Roussel 1994). Les bactéries lactiques homofermentaires produisent seulement de l'acide lactique. Seules les bactéries lactiques hétérofermentaires produisent du gaz carbonique mais comparativement aux quantités produites par les levures, elles contribuent faiblement à la levée de la pâte (Onno et Roussel 1994). Il a été noté que l'association du Lb. sanfranciscensis avec S. cerevisiae et S. exiguus M14 accroissait la production du gaz carbonique en comparaison avec S. cerevisiae seule (Gobbetti et al., 1997).

    III.3.3. Les aspects aromatiques:

    Les caractéristiques aromatiques du pain font le sujet de plusieurs investigations et plus de 500 composés volatils ont été signalés dans plusieurs types de pains (Gzerny et Schieberle 2002). L'arôme du pain doit être attribué non pas à un seul composé, mais à un mélange complexe de substances aromatiques, d'origine microbienne et enzymatique.

    La qualité aromatique du pain au levain dépend du pH de la pâte et du rapport acide lactique/ acide acétique appelé quotient fermentaire. (Czerny et Schieberle 2002 ; Rohrlich 1953).

    *Le quotient fermentaire

    La fermentation lactique confère aux produits finis un goût typique du pain au levain, aigrelet par l'acide lactique et plus piquant par l'acide acétique. La quantité de chaque acide produite est variable d'un levain à l'autre. On appelle le quotient fermentaire (QF) le rapport molaire des concentrations en acide lactique et acide acétique. Le QF dépend des conditions de fermentation et des espèces présentent dans le levain ou le starter. Pour le pain de levain de froment (farine de blé tendre) caractéristique du pain Français, les valeurs optimales du quotient fermentaire pour définir un bon arôme n'ont pas été déterminées, mais il est préconisé, à titre indicatif, un rapport compris entre 4 et 10. Le pain allemand, plus riche en acide acétique, a un goût acide plus prononcé que celui du pain français. (Onno et Roussel 1994 ; Roussel et Chiron 2002)

    III.3.4. L'activité anti-microbienne:

    Les bactéries lactiques ont un rôle fondamental dans l'inhibition des flores non lactiques, dont certaines sont préjudiciables à la qualité du pain. Cette action est due à l'abaissement du pH (qui inhibe la croissance de la plupart des germes non lactiques), à la toxicité propre de l'acide lactique, mais aussi à la sécrétion de bactériocines (facteurs bactéricides) et des substances antifongiques (Desmazeaud 1998).

    -L'activité anti-bactérienne:

    A côté des composés comme les acides organiques, le peroxyde d'hydrogène et le diacétyle, les bactéries lactiques des levains inhibent les germes indésirables en produisant des bactériocines comme la plantaricine libérée par Lb. plantarum ST31, des substances dites bactériocines-like (BLIS) comme le BLISC57 de Lb. sanfranciscensis C57 et des antibiotiques comme la reutericycline produite par Lb. reuteri LTH2584 (Gobbetti et al., 2005 Gobbetti et al., 1997).

    -L'activité antifongique:

    Des substances comme l'acide phényllactique et l'acide 4-hydroxy-phényllactique isolées des souches de Lb. plantarum 21B et 20B ont montré une activité inhibitrice contre Aspergillus, Penicillium et Monilia. Par ailleurs, une gamme d'acides organiques tels que les acides:

    acétique, formique, caproïque, propionique, butyrique et valérique libérées par Lb. sanfranciscensis CB1, possèdent le même effet contre Aspergillus, Fusarium, Penicillium et Monilia. Ces acides agissent d'une manière synergique (Gobbetti et al., 2005 ; Lavermicocca et al., 2003 ).

    IV. Les méthodes de caractérisation moléculaire des bactéries lactiques

    Pour l'identification de la population microbienne des levains de panification, des méthodes d'analyses basées sur les critères phénotypiques (physiologique et biochimique) et moléculaires (PCR-RFLP, PCR-RAPD, PCR multiplex, PCR avec primers spécifiques des espèces) ont été utilisées (Settani et al., 2005 ; Randazzo et al., 2005 ; Ehrmann et al., 2003 ; Corsetti et al., 2001, Zavaleta et al., 2001, Müller et al., 2000 ; Zapparoli et al., 1997). Ces méthodes ont permis l'identification de la quasi-totalité des bactéries lactiques dans les pains aux levains (De Vuyst et al., 2002 ; Valcheva et al., 2005). Ces méthodes sont basées sur le principe de la PCR (polymerase chain reaction) ou technique d'amplification utilisant l'ADN-polymérase qui permet d'amplifier in vitro une molécule d'ADN en plusieurs millions de copies.

    De même, la variabilité dans la longueur et la séquence de la région intergénique 16S/23S ARNr ou ITS (Internal Transcribed Spacer) rend l'étude de cette région intéressante pour identifier la microflore lactique (Tannock et al., 1999). Les ITS sont constitués d'une part de régions très conservées qui sont les séquences codant pour les gènes ARNt d'isoleucine et ARNt d'alanine mais aussi des régions variables utilisables pour l'identification des espèces (Gürtler et Stanisich 1996).

    ARNr 16S

    ARNtIle

    ARNtAla

    ARNr 23S

    Figure n°1: Positions des régions conservées de l'opéron ribosomique 16S-23S chez Escherichia coli. Les lignes noires représentent la région ISR qui sépare les ARNr 16S et 23S. Cette région contient les deux gènes d'ARNt (ARNtIle et ARNtAla) (Gürtler et Stanisich 1996).

    Parmi les bactéries, il a été démontré que la structure de l'ITS reste stable dans la limite du genre (Kabadjova et al., 2002 ). Les ITS de Lactobacilles se présentent sous la forme de deux copies différentes, l'un qui comprend les gènes tARNala et tARNile, et l'autre sans ces séquences codantes ce qui explique qu'on observe deux fragments après une amplification de la région 16S/23S (Nour et al., 1998) . Selon Kabadjova et al., 2002, le genre Carnobacterium possède trois types d'opérons ribosomiques. Les bactéries des genres Lactococcus, Leuconostoc, Weissella, Oenococcus et Streptococcus possèdent un seul opéron rrn avec une structure dans l'ordre 5'-16S-seq-tAla-seq-3' qui est visualisée par un seul produit de la réaction. (Le Jeune et Lonvaud-Funel 1997).

    L'organisation de l'opéron rrn 5'-16S-23S-5S-3' est montrée par la figure suivante :

    A. Lactococcus lactis (Nour et al ., 1998 )

    Leuconostoc oenos (Oenococcus oeni) (Le Jeune et al., 1997 )

    16S

    23S

    ARNtAla

    ISR

     

    B. Lactobacillus (Nour et al., 1998)

    16S

    23S

    ARNtIle

    ARNtAla

    L-ISR

    16S

    23S

    S-ISR

     

    C. Carnobacterium (Kabadjova et al., 2002 ; Rachman et al., 2004)

    16S

    23S

    16S

    23S

    16S

    23S

    ARNtIle

    ARNtAla

    16S

    23S

    ARNtIle

    ARNtAla

    16S

    23S

    ARNtAla

    16S

    23S

    ARNtAla

    S-ISR A

    S-ISR B

    M-ISR A

    M-ISR B

    L-ISR A

    L-ISR B

     

    Figure n°2 : Organisation de la région intergénique 16S-23S de l'ARNr chez les bactéries lactiques. La région intergénique est en vert. S-ISR : petit ISR, M-ISR : moyen ISR, L-ISR : grand ISR. A : groupe de C. divergens, C. mobile, C. funditum, C. alterfunditum, C. inhibens, et C. viridans ; B : groupe de C. piscicola et C. gallinarum

    La PCR- RFLP (Restriction Fragment Length Polymorphism) est une méthode appropriée pour la différenciation des espèces voir les souches des Procaryotes. Dans cette méthode, on compare les profils électrophorétiques de différentes molécules d'ADN digérées par les mêmes enzymes de restriction. On obtient les fragments de restriction. Si les molécules d'ADN que l'on compare sont différentes, leurs sites de restriction le sont aussi; par conséquent, les fragments de restriction obtenus en électrophorèse seront aussi différents (Caillez 2004). La méthode PCR-RFLP de la région ISR a permis l'identification de quatre espèces de Carnobacterium, de certaines souches de Leuconostoc (Rachman et al., 2004 ; Zavaleta et al., 1996) et des bactéries acétiques (Ruiz et al., 2000).

    Les endonucléases de restriction souvent utilisées sont signalées dans le tableau suivant:

    Tableau n°2: Exemples de quelques enzymes de restriction et leurs séquences de reconnaissance

    Enzymes

    Source microbienne

    Séquence

    Hind III

    Haemophilus influenzae b

    5'- A - A - G - C - T - T - 3'

    3'- T - T - C - G - A - A -5'

    Hinf I

    Haemophilus influenzae Rf

    5' - G - A - N - T - C - 3'

    5' - C - T - N - A - G - 3'

    Taq I

     

    5' - T - C - G - A - 3'

    3' - A - G - C - T - 5'

    Enfin, la TTGE (Temporal Temperature Gradient Gel Electrophoresis) est une méthode qui utilise une électrophorése en conditions dénaturantes pour détecter la diversité, le suivi dynamique et l'activité des communautés bactériennes dans des différents aliments (Randazzo et al., 2005 ; Meroth et al., 2003 ; Duthoit et al., 2003 ; Ogier et al., 2002, Cocolin et al., 2000, Zoentendal et al., 1998). La TTGE est une forme parallèle de la DGGE (Denaturing Gradient Gel Electrophoresis), où un gradient de température est appliqué au lieu du gradient chimique. La température est la même quelque soit la position sur le gel mais elle change en fonction du temps. Plusieurs fragments de Tm (melting temperature) différentes peuvent donc être séparés sur le même gel de TTGE. Au cours de l'électrophorèse, l'ADN migre d'abord à l'état double brin, puis rencontre des conditions qui dénaturent le domaine de fusion moins stable de la molécule, formant une structure partiellement simple brin, dite ramifiée. Cette structure est formée grâce à l'utilisation de GC clamp, une séquence de guanines (G) et cytosines (C) de 30 à 50 nucléotides, ajoutée et attachée à l'extrémité 5' d'une de deux amorces utilisées. Cette séquence co-amplifiée et introduite dans les fragments amplifiés empêche la dénaturation complète ; l'ADN double brin ne se transforme donc pas en simple brin. Cette dénaturation partielle entraîne une réduction de la mobilité électrophorétique de sorte que sa position finale dans le gel dépend exclusivement de la température de fusion (Tm) du domaine le moins stable. La révélation des fragments sous UV est réalisée en général en utilisant le SYBR Green I comme colorant (agent intercalant). (Rachman 2004 ; Müyzer et Smalla 1998 ; Vasquez et al., 2001).

    Produit PCR région V6-V8 de l'ARNr 16S issu d'un même échantillon

    Figure n°3: La technique TTGE

    5'

    3'

    Amorce 1

    Amorce 2

    GC clamp

    30-50

    nucléotides

     

    Domaine de haute Tm

    ADN ramifié

     

    Figure n°4: Formation d'un brin d'ADN ramifié grâce à la présence de GC clamp. (Rachman et al., 2004)

    Cette technique est utilisée dans le but d'étudier l'écologie microbienne. L'extraction de l'ADN bactérien est effectuée directement à partir de la matrice à analyser. L'ADN bactérien d'une région variable V6-V8 est amplifié par PCR et est ensuite soumis à une électrophorése dénaturante par la température. Les fragments obtenus correspondant aux bactéries recherchées peuvent être récupérés et séquencés afin de confirmer leur identité. La technique TTGE permet donc d'obtenir des empreintes électrophorétiques, donc génétiques d'un écosystème microbien. Cette technique a été appliquée par Meroth et al., 2003 à l'étude de la dynamique des flores lactiques de levain de panification.

    Figure n°5 : Schéma générale de l'étude

    Coloration de Gram

    Test au catalase

    Test homo/hétérofermentaire

    Extraction d'ADN (souche Gram+, Cat-)

    PCR avec les primers 16S/2 et 23S/7

    2 fragments

    Autres espèces de Lactobacillus

    (Kabadjova et al,2002)

    PCR avec les primers tala et 23/10

    à partir de l'ADN total extrait

    RFLP (Hind III, Hinf I, Taq I)

    Différenciation des espèces de Lactobacillus

    Visualisation des gels sous UV

    Coloration par le BET

    Analyse par le logiciel

    Bioprofile 1D++

    Quantification de l'ADN (20 à 100 ng/ul)

    3 fragments

    Lb.sanfranciscensis

    (Valcheva et al,2006)

    10g du levain+90 ml TS

    Dénombrement

    (CFU/g)

    Bactéries lactiques (BL) sur SDB et MRS m agar

    Levures sur Sabouraud glucose agar

    Echantillon

    pour la détermination du pH

    et du TTA

    Echantillon à congéler

    pour la TTGE

    Isolement de 20 colonies BL

    sur MRS m en bouillon

    Caractérisation phénotypique

    Mise en souchier à -20°C

    Caractérisation moléculaire

    Repiquage des colonies sur SDB et MRS m en bouillon

    levain BF

    pour la TTGE

    pour la TTGE

    PCR avec primers-spécifiques

    des espèces

    thrthhh

    I. Souches de référence

    Tableau n°3: Liste des souches de référence

    Souches

    Références

    Souches

    Références

    Lactobacillus acidophilus

    DSM 20079

    Lactobacillus hilgardii

    DSM 20176

    Lactobacillus alimentarius

    CIP 102986T

    Lactobacillus panis

    DSM 6036

    Lactobacillus amylovorus

    DSM 20531

    Lactobacillus paralimentarius

    DSM 13238

    Lactobacillus brevis

    DSM 20556

    Lactobacillus plantarum

    ATCC 14917

    Lactobacillus brevis

    DSM 1268

    Lactobacillus pontis

    DSM 8475

    Lactobacillus curvatus

    DSM 20019

    Lactobacillus reuteri

    DSM 20016

    Lactobacillus delbrueckii subsp bulgaricus

    CIP 55.1

    Lactobacillus sanfranciscensis

    ATCC 43322

    Lactobacillus delbrueckii subsp delbrueckii

    DSM 20074

    Lactobacillus sanfranciscensis

    CIP 103252T

    Lactobacillus farciminis

    DSM 20180

    Lactobacillus frumenti

    DSM 13145

    Lactobacillus fermentum

    DSM 20052

    Lactobacillus casei

    DSM 20011

    Lactobacillus mindensis

     

    Lactobacillus kimchii

    DSM 13961

    Lactobacillus spicheri

    DSM 5753

     
     

    DSMZ:Deutsche Sammlung Von Microorganismen and Zelkulturen GmbH, BRAUNSCHWEIG, GERMANY, CIP: Collection de l'Institut Pasteur, PARIS - FRANCE, ATCC: American Type Culture Collection, ROCKVILLE, MD, USA, T: Type strain.

    II. Echantillons des levains étudiés

    Dans l'objectif d'observer l'influence de la farine utilisée lors du renouvellement du milieu (rafraîchi), deux levains naturels français de panification provenant de la région du pays de la Loire ont été analysés : le levain BF (BioFournil), utilisé par l'entreprise du même nom, avec rafraîchi régulier sur farine témoin type 70 et ce même levain BF après rafraîchi sur la farine du blé concassé. Les analyses ont été effectuées à partir de 10 g de levain de chaque échantillon dilués avec 90 ml d'une solution de Tryptone-sel stérile. La solution sera ensuite homogénéisée à l'aide d'un stomacher (Lab-Blender 400) et utilisée pour toutes les analyses physico-chimiques et microbiologiques.

    III. Détermination du pH et du TTA

    Après mesure du pH, l'acidité titrable totale (TTA-Total Titrable Acidity) est dosée à l'aide d'une solution de soude N/10 pour 10 ml de la solution initiale du levain. Le volume de soude nécessaire pour atteindre la valeur de pH de 8,5 est mesurée et le résultat est exprimé en ml/NaOH N/10/10 g de levain.

    IV. Milieux de culture

    IV.1. Milieux de dénombrement des levures

    Le dénombrement des levures est effectué sur milieu Sabouraud glucose agar avec du chloramphénicol (Biokar, France). Toutes les boîtes sont ensemencées en surface avec 0,1ml et incubées à 25°C pendant 48 heures en aérobiose.

    IV.2. Milieux de dénombrement, d'isolement et d'identification des bactéries lactiques

    Le milieu MRS agar modifié (1% de maltose, 0,5% de fructose, 0,5g/l de cystéine et 5 ml d'extrait de levure fraîche) à pH final de 6,2 et le milieu SDB (SourDough Bacteria) sont utilisés pour l'analyse des échantillons et la culture des souches de référence. (Kline et Sugihara 1971).

    IV.3. Conservation des souches et des isolats:

    Les souches ainsi que les isolats sont conservés à -20 °C dans un mélange de bouillon MRS modifié et glycérol à 40% (V/V) pour les bactéries lactiques (Biokar, Beauvais, France).

    V. Dénombrement et isolement des bactéries lactiques

    Après dilutions décimales de la solution mère dans une solution de Tryptone-sel stérile jusqu'à 10-6. 0,1 ml des dilutions 10-5 et 10-6 seront déposés sur les milieux cités précédemment. Les dénombrements se feront sur les milieux MRS modifié agar et sur SDB agar après 72 heures d'incubation et à 30°C dans des conditions d'anaérobiose (anaerocult). 20 colonies sont isolées du milieu MRS modifié en bouillon pour l'identification des bactéries lactiques.

    VI. Caractérisation des bactéries lactiques

    VI.1.Caractérisation phénotypique

    1- La morphologie des colonies et la coloration de Gram

    L'observation microscopique est nécessaire pour définir la forme des cellules bactériennes (coques ou bacilles). La coloration de Gram des isolats après 72 h de culture sur MRS modifié permet de s'assurer que nous sommes effectivement en présence des bactéries gram positive (coloration violette).

    2- Le test de catalase

    La catalase est une enzyme contenant du fer, elle catalyse la décomposition du peroxyde d'hydrogène en eau et en oxygène. Le test de détection de cette enzyme dans une souche bactérienne, consiste à ajouter du peroxyde d'hydrogène aux cellules bactériennes, la présence de la catalase se marque par la formation des bulles de gaz (oxygène).

    3- Le test homo/hétérofermentaire

    La souche est cultivée dans un bouillon MRS modifié en bouillon. Le dégagement du gaz carbonique retenu par la cloche de Durham met en évidence le caractère hétérofermentaire.

    (Sriranganathan et al., 1973).

    VI.2.Caractérisation moléculaire

    1- Extraction de l'ADN avec le Kit Qiagen

    1 ml de la culture bactérienne en phase exponentielle de croissance est centrifugé à 7500 rpm pendant 10 minutes. Après avoir éliminé le surnageant, le culot bactérien est resuspendu avec 180ul de tampon de lyse (20mM Tris-HCl pH 8 ; 2mM EDTA ; 1,2% Triton X-100 ; 20 mg/ml lysozyme) suivi d'une incubation à 37°C pendant une heure. 25ul de protéinase K et 200ul de tampon AL sont ajoutés pour dégrader toutes les protéines après une incubation à 70°C pendant 30 minutes. Cette étape est suivie par l'addition de 200 ul d'éthanol absolu. Le mélange est ensuite transvasé sur une colonne, puis centrifugé à 8000 rpm pendant une minute. L'éluant est éliminé et l'ADN est récupéré sur une colonne dans un tube de 2 ml à lequel on ajoute 500 ul de tampon AW1. On centrifuge à 800rpm pendant une minute et on jette l'éluant et le tube. De nouveau, l'ADN est récupéré dans un tube de 2 ml à lequel on ajoute 500 ul de tampon AW2. On centrifuge à 15 000 rpm pendant 3 minutes et on jette l'éluant et le tube. On place la colonne sur un tube de 1,5ml et on ajoute cette fois-ci 100 ul de tampon AE directement sur la membrane. On incube à température ambiante pendant une minute et on centrifuge à 8 000 rpm pendant une minute. Cette démarche est renouvelée puis, on jette la colonne et on conserve l'ADN pur extrait à -20°C.

    2- Quantification de l'ADN

    Le but est d'obtenir une concentration d'ADN entre 20 et 100 ng/ul pour chaque échantillon avant de réaliser le PCR. La quantification se fera grâce au spectrophotomètre UVIKON BIOTEK. La concentration d'ADN sera calculée selon la formule suivante:

    D.O à 260 nm x F x A

    [ADN] ug/ ul = ---------------------------

    1000

    Où:

    F= facteur de dilution =10

    A= Absorption ADN= 50; Absorption ARN= 40

    3- Les amorces

    Les amorces oligonucléotidiques utilisées dans cette étude sont obtenues d'Invitrogen

    Tableau n°4 : Les amorces de l'étude

    Code

    Localisation

    Séquences oligonucléotidiques

    Primers (5'?3')

    T (°C)

    Hybridation

    Références

    16S/2

    16S

    1389-1407 de E.coli

    CTT GTA CAC ACC GCC CGT C

    60°C

    Gürttler et Stanisich 1996

    23S/10

    23S ARNr

    456-474 de E.coli

    CCT TTC CCT CAC GT ACT G

    60°C

    Idem

    23S/7

    23S ARNr

    188-208 de E.coli

    GGT ACT TAG ATG TTT CAG TTC

    60°C

    Idem

    ARNtala

    ITS

    TAG CTC AGC TGG GAG AGC

    60°C

    Idem

    Ls1

     

    AAGTCGCCCAATTGATTCTTAGT

    65°C

    Zapparoli et al., 1997

    Ls2

     

    TTCACCCTAATCATCTGTCCCA

    65°C

    Zapparoli et al., 1997

    TGGE (L1401)

    V6-V8

    GCG TGT GTA CAA GAC CC

    56°C

    Zoetendal et al., 1998

    TGGE

    (U968-GC)

    V6-V8

    CGC CCG GGG CGC GCC GGG GAA CGC GAA GAA CCT TAC

    56°C

    Vasquez et al., 2001

    Zoetendal et al., 1998

    4- La PCR

    Ø Avec les primers 16S/2 et 23S/7

    Le mélange final pour les réactions de PCR a un volume de 25 ul et contient 1x PCR Mix du tampon Taq polymérase sans MgCl2, 2,5 mM MgCl2 (Biolabs, New England), 1uM pour chaque amorce (Invitrogen), 0,25 mM pour chaque dNTP (Eurogentec), 1U de Taq polymérase (Biolabs, New England) et 20-50ng/ml d'ADN. La réaction du PCR s'effectue dans le thermocycleur PTC-100 (MJ Research Inc., Watertown MA, USA). L'amplification des ISRs comprend 35 cycles : 1 minute de dénaturation à 94°C, 1 minute d'annealing ou d'hybridation à 60°C et 1 minute d'extension à 72°C.

    Ø Avec les primers tRNAala et 23S/10

    La composition du mélange PCR et les conditions d'amplifications sont les mêmes que celles qui sont décrites ci-dessus. Cette deuxième réaction d'amplification est faite après l'obtention des résultats de la première amplification (présence de 2 ou 3 fragments).

    Ø Avec des primers spécifiques des espèces

    La composition du mix PCR est la même que précédemment. L'amplification des ISRs comprend 35 cycles avec un changement au niveau de la température d'hybridation des amorces qui est de 65°C.

    Ø PCR sur colonies

    C'est une méthode rapide et efficace pour la détection et l'identification de la population des levains de panification. Des colonies de diamètre compris entre 1-1,5 mm ont été choisies et mélangées avec 5 ul de l'eau stérile. Cette suspension sera incubée 5 minutes à 95°C. On centrifuge à l'aide d'une micro-centrifugeuse et 1-3,5 ul sont utilisés pour la réaction de PCR. Les conditions d'amplifications sont les mêmes que celles qui sont décrites plus loin et la composition du mélange PCR reste le même à laquelle on ajoute 0,1 x BSA.

    5- L'électrophorèse sur le gel d'agarose

    Les molécules placées dans un champ électrique migrent vers l'anode. Dans le gel, la mobilité électrophorétique dépend de la taille des molécules et de leur conformation. Les molécules de forme linéaire migrent d'autant plus vite qu'elles sont de petites tailles. Les produits d'amplifications seront séparés sur un gel d'électrophorèse à 1,5% d'agarose dans une solution tampon TAE colorée au BET. La migration se fait sous un voltage de 100V. L'observation de chaque gel se fera sur le transilluminateur à UV grâce à la fluorescence sous UV du complexe ADN-UV. Afin de déterminer la taille de chaque fragment, le marqueur de poids moléculaire 100 pb DNA ladder sera utilisé.

    1517 pb

    1200 pb

    1000 pb

    900 pb

    800 pb

    700 pb

    600 pb

    500 pb

    400 pb

    300 pb

    200 pb

    100 pb

    Figure n°6 : Le marqueur 100 pb DNA Ladder-Biolabs

    6- La restriction enzymatique (RFLP)

    Les produits du PCR avec les primers tRNAala - 23S/10 sont digérés par des enzymes de restriction. Les enzymes utilisées sont : HindIII, HinfI et áTaqI (Biolabs). La réaction de enzymatique se réalise avec un volume final de 20 ul contenant 1x du tampon 0,1 x BSA, 10U de l'enzyme et 16 ul du produit du PCR. Les produits de digestion sont séparés sur un gel d'électrophorèse dans 2% (wt/vol) agarose-résophore dans le TBE comme tampon (1x). Les gels sont colorés par 0,5 ug/ml de BET et visualisés sous UV. Les photographies sont prises par une vidéo caméra (Sony, Clichy, France) et sauvegardés. Ils seront analysés par le logiciel Bio Profile 1D++ (Vilbert Lourmat, Marne La Vallée, France).

    TTGE

    Ø Extraction et purification de l'ADN total bactérien

    L'extraction de l'ADN total bactérien est décrit par Meroth et al., (2002) avec des petites modifications. 10g de levain sont homogénéisés pour 5 minutes par un stomacher dans un sac contenant 90 ml d'une solution de tryptone-sel. Un aliquote (50 ml) est centrifugé à 4°C pour 5 minutes à 100 rpm. Le surnageant est centrifugé pour 15 minutes à 4000 rpm et le culot cellulaire est stocké à -20°C. Le culot est ensuite déposé sur glace et lavé 3 fois par 1 ml d'une solution tampon de phosphate saline et une fois par 1 ml de l'eau. Puis on le resuspend dans 130 ul d'un tapon lyse ( 6 ,5% sucrose, 50mM Tris HCl pH 8, 0,1 mM EDTA, 20 mg/ml lysozyme et 100ug/ml RNase). Après une incubation d'une heure à 37°C, on ajoute 30 ul du NaCl (5M) et le tout est incubé pour 10 minutes à 65°C. Ensuite, on ajoute successivement 20 ul de protéinase K (15mg/ml) et 10 ul de sodium dodécyle sulfate (20%). Le nouveau mélange est incubé pendant 30 minutes à 60°C. Enfin, 200 ul de phénol (65°C, pH =7) ont été ajoutés à la mixture et incubée pour 6 minutes à 60°C. Après le refroidissement sur glace, on procède 2 fois à l'extraction et avec des volumes égales de phénol-chloroforme-isoamyl alcool (25 :24 :1) et 2 fois par du chloroforme. Après la précipitation par de l'éthanol, l'ADN est gardé dans 100ul de Tris-HCl (10 mM, pH =8).

    La PCR-TTGE est obtenue en utilisant les deux primers amplifiant les régions variables V6-V8 du gène ARNr. La PCR est effectuée dans un volume total de 50 ul contenant 1x tampon PCR sans le chlorure de magnésium, 2,5 mM MgCl2, 1 ug/ml ADN, 0,3 uM pou chaque primer, 0,25 mM dNTP et 1U de Taq polymérase. On a les mêmes conditions des PCR précédentes. Les produits du PCR sont séparés sur 1,5 % (wt/vol) du gel d'agarose (Eurobio, France) et consécutivement visualisés sous la lumière UV après une coloration par le BET.

    Ø Les analyses du TTGE

    10 ul du produit amplifié par PCR sont analysés par la TTGE sur le gel du polyacrylamide (composition et préparation dans l'Annexe 1). L'analyse du TTGE est effectuée en utilisant DCode Universal Mutation Detection System (Bio Rad, Marnes la coquette, France). Le gel du polyacrylamide 16 cm/16cm/1 mm est utilisé avec le tampon 1x TAE (2M tris base, 1M acide acétique glacial, 50mM EDTA). Les gels ont été préparés avec 11 % (wt/vol) de la solution d'acrylamide (acrylamide-bisacrylamide ; 37,5 :1) et une concentration d'urée finale de 9,7M. Pour séparer les bactéries étudiées, les conditions suivantes ont été admises : voltage -55V, température initiale -65,5°C, température finale - 70,5°C, gradient de température 0,2°C/h et le temps de migration est de 18 heures. 10 ul du produit de PCR sont introduites dans les pores. En outre, le gel est coloré pour 15 minutes par le colorant SYBR Green I

    (Molecular Probes, Eugene OR, USA) et photographié sur la table disposant d'un transilluminateur à UV.

    L'objectif de cette étude est de montrer l'influence de la matière première mise en oeuvre sur la flore lactique d'un levain et notamment sur la diversité des espèces du genre Lactobacillus. Pour cela deux échantillons de levains ont été analysés : BF -70 entretenu sur farine de type 70, et BF-FC rafraîchi sur farine de blé concassé.

    I. Détermination du pH et du TTA

    Les résultats sont consignés dans le tableau n°5 :

    Tableau n°5 : pH et TTA des échantillons des levains BF

    Echantillon

    pH

    TTA ml/N/10/10g

    BF-70

    4.03

    8.04

    BF-FC

    4.08

    9.30

    L'acidité plus élevée du levain BF-FC peut-être mise en relation avec le taux de cendres supérieur et la quantité plus importante de parties périphériques du grain dans le cas du blé concassé.

    II. Identification des bactéries lactiques des levains Français

    II.1. Dénombrement des bactéries lactiques et des levures :

    Les dénombrements sont effectués sur les milieux MRS modifié agar et SDB agar pour les bactéries lactiques et sur le milieu Sabouraud glucose agar avec chloramphénicol pour la flore levurienne (Tableau n°6).

    Tableau n°6: Dénombrement des levures et des bactéries lactiques dans les levains BF

    Echantillons

    Bactéries lactiques

    Levures

    MRS m

    UFC/g

    SDB UFC/g

    Sabouraud glucose agar

    UFC/g

    BF-70

    1,4.109

    5,1.109

    1,5 .108

    BF-FC

    1,9.109

    3,1.109

    1,5.108

    La population bactérienne observée sur SDB agar est plus importante que sur MRS modifié agar. Les colonies sont plus petites sur SDB agar et elles présentent pratiquement la même morphologie. Les populations obtenues ne présentent pas de différences significatives entre les deux levains analysés.

    Selon les analyses antérieures sur ce levain, Lb. sanfranciscensis est la flore lactique dominante du levain BF. Le milieu SDB, de part sa composition (pH qui vaut 5,6 et présence d'extrait frais de levure) est favorable à la croissance et au dénombrement cette espèce bactérienne (Kline et Sugihara, 1971). A l'inverse, le milieu MRS m est moins favorable et ne permet pas le dénombrement de la totalité des flores présentes dans le levain.

    II.2. Identification phénotypique des bactéries lactiques :

    Les étapes d'identification consistent à réaliser les différents tests phénotypiques comme la coloration de Gram, le test catalase et le test homo-hétérofermentaire.

    A partir du milieu MRS m, 20 isolats de chaque échantillon ont été purifiés et soumis à la coloration de Gram et au test catalase. Les 20 isolats provenant de la farine BF-70 sont des bacilles Gram positifs, catalases négatives, 18 sont hétérofermentaires et 2 homofermentaires. Sur la farine concassée, le même travail a été entrepris. Les 20 isolats obtenus sont des bacilles Gram positif, catalase négative et tous sont hétérofermentaires.

    Tableau n°7 : Ratio des isolats homo/hétérofermentaire dans les levains

    Echantillons de levains

    Bacilles hétérofermentaires

    Bacilles homofermentaires

    BF-70

    98 %

    2%

    BF-FC

    100 %

    0 %

    II.3. Identification moléculaire des bactéries lactiques :

    II.3.1. Identification des isolats du BF-70 :

    L'amplification par PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 des 16 isolats hétérofermentaires du BF-70 montre un profil de 3 bandes sur le gel d'agarose. Ce profil correspond à l'espèce Lb. sanfranciscensis type de notre étude. En effet selon Valcheva et al., 2006 la présence de ces 3 fragments est uniquement observée chez Lb. sanfranciscensis alors que toutes les autres espèces de Lactobacillus présentent seulement 2 types d'opérons ribosomiques.

    M 1 2 3 4 M M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7

    M M8 M9 M10 M11 M M12 M13 M M14 M15 M16

    Figure n°7: PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 des 16 isolats de BF-70.

    M-marqueur 100 pb DNA ladder (biolabs) et les numéros 1 à 4 correspondent à

    l'amplification des souches de référence utilisées dans cette étude : 1-Lb.

    paralimentarius, 2- Lb.spicheri,3-Lb. kimchii, 4-Lb. sanfranciscensis ATCC

    43322.

    M1 à M16 : isolats BF-70.

    Après avoir déterminé de manière probable l'espèce qui domine dans l'échantillon BF-70, nous avons confirmé ce résultat en procédant à l'amplification de la région tRNAala -23S/10 par les amorces correspondantes à cette séquence nucléique dans le but de faire ensuite la restriction enzymatique .On observe donc la présence d'un seul fragment d'amplification sur la figure n°8 :

    M R M1 M8 M16

    740 pb

    Figure n°8: Amplification par les amorces tRNAala -23S/10 (souches : 1,8 et 16)

    M-marqueur 100 pb DNA (Biolabs).

    R : souche de référence Lb. sanfranciscensis ATCC 43322.

    On observe ainsi que toutes les souches présentent un seul fragment de taille identique de 740 pb environ. L'étape suivante va consister à générer des profils de restriction en utilisant des enzymes permettant de différencier Lb. sanfranciscensis. Les 3 enzymes choisis dans notre étude sont : Hind III, Hinf I et á Taq I.

    Hind III

    Hinf I

    á Taq I

    M M M M

    Figure n°9: RFLP par Hind III, Hinf I et á Taq I

    Pour tous les isolats il génère le même profil connu et caractéristique pour Lb. sanfranciscensis ATCC 44322.

    Seul l'enzyme á Taq I donne un profil unique pour cette souche de Lb. sanfranciscensis ATCC 43322. Les tailles des fragments digérés par l'enzyme á Taq I sont les suivantes : 110,140, 160, 310 et 380 pb.

    Les autres enzymes génèrent des profils communs à Lb. paralimentarius DSM13238, Lb. alimentarius CIP 102986T et Lb. delbrueckii subsp. delbrueckii DSM 20074. Les tailles des fragments des fragments digérés par Hinf I sont : 60, 210 et 470 pb et par Hind III sont : 320 et 420 pb.

    La taille des fragments a été obtenue à l'aide du logiciel Bio Profile 1D++ (Vilbert Lourmat). Lors de cette étude, nous avons pris les valeurs moyennes arrondies de tous les essais par souche et par enzyme de restriction. L'intervalle de confiance estimé à environ 7% pour chaque fragment à l'aide du logiciel Bio 1D++.

    Pour la confirmation finale des résultats on a choisi de faire la PCR avec des primers spécifiques de Lb. sanfranciscensis (Zapparoli et al., 1997) sur les isolats. Elle permet l'identification définitive de Lb. sanfranciscensis ATCC 43322 pour les isolats étudiés comme le montre la figure n°10 où on oberve un seul fragment de 1460 pb spécifique de cette espèce (Zapparoli et al., 1997) .

    M R M1 M8 M16

    Figure n°10: PCR avec primers spécifiques pour Lb. sanfranciscensis

    M- marqueur 100 pb DNA ladder (Biolabs)

    R : souche de référence

    M1, M8 et M10 : isolats BF-70.

    II.3.2. Identification des isolats du BF-FC :

    On a procédé tout d'abord à l'amplification de la région ITS par les amorces 16S/2-23S/7. Sur 20 isolats, seules 12 souches ont été amplifiées. Les isolats proviennent du milieu MRS modifié.

    M M1 M2 M3 M4 M7 M9 M10 M11 M12 M15 M M18 M20

    Figure n°11: PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 de 12 isolats de BF-FC

    On recueille un profil de 3 bandes pour toutes les souches étudiées (figure n°11). Lb. sanfranciscensis représenterait encore une fois 100% de la flore lactique de la farine concassée. On procède aux mêmes démarches que celles utilisées pour l'étude de la flore lactique de BF-70.

    Après une amplification de la région tRNAala -23S/10 et une restriction enzymatique par les enzymes de restriction utilisés pour les isolats du BF-70, on observe sur la figure n°12 pour l'isolat M9 choisi comme exemple que celui-ci comme les autres isolats de ce levain présente un profil de restriction identique à celui de Lb. sanfranciscensis ATCC 44322. .

    PCR Hinf I Hind III á Taq I

    Figure n°12: PCR tala/10 et RFLP par Hinf I, Hind III et á Taq I de l'isolat M9

    En outre, pour confirmer que les isolats appartiennent à l'espèce Lb. sanfranciscensis, une PCR avec les amorces spécifiques a été faite. La figure n°13 ci-dessous montre le résultat d'amplification des 3 isolats avec les amorces spécifiques.

    R M1 M9 M20

    1460 pb

    Figure n°13 : PCR avec primers spécifiques de l'espèce Lb. sanfranciscensis ATCC 43322

    R : souche de référence Lb. sanfranciscensis ATCC 43322 et les isolats M1,

    M9 et M20.

    II.3.3.PCR sur colonies:

    Les approches classiques pour la caractérisation et l'identification des bactéries lactiques des levains prennent beaucoup de travail et du temps.

    Dans cette étude, nous avons essayé de développer la PCR sur colonie comme méthode pour la détection rapide de la population des bactéries lactiques. Différents protocoles avec différentes modifications ont été employés. Les petites colonies ont été sélectionnées et inoculées dans 5 ul de l'eau stérile. Ensuite elles seront incubées pendant 5 minutes à 95°C et 2 à 3 ul de la suspension est utilisée pour y être amplifiée. Des modifications au niveau du mix PCR ont été faites.

    Cette méthode permet de détecter rapidement la population et le pourcentage de Lb. sanfranciscensis dans l`échantillon de levains. Dans notre cas, la PCR sur colonies a confirmé que ces isolats provenant des deux échantillons appartenaient à l'espèce Lb. sanfranciscensis.

    M 1 2 M 3 M 4 5 6

    M 7 8 M 9 M 10

    Figure n°14: Amplification ITS avec la PCR sur colonies

    M-Marqueur DNA ladder (Biolab)

    1 à 5 colonies de BF-70 et 6 à 10 colonies de BF-FC

    III. La TTGE

    Cette technique est choisie pour étudier le suivi dynamique des communautés bactériennes. Ainsi, chaque communauté est représentée par un profil où chaque bande électrophorétique correspond à une espèce définie. L'identification des espèces se fait grâce à un référentiel préalablement établi à partir de fragments d'ADN de souches pures.

    L'extraction d'ADN bactérien est effectuée directement de la matrice à analyser. Dans notre cas on a choisi à amplifier la région V6-V8 du 16S rDNA des deux échantillons.

    M R 1 2

    Figure n°15 : Amplification de la région V6-V8 du 16S rDNA.

    M: Marqueur 100 pb DNA ladder (Biolab)

    R: souche de référence Lb. sanfranciscensis ATCC 44322

    1- BF-70 2-BF-FC

    1 2 3 4

    Figure n°16 : TTGE.

    1- 3 :Lb. sanfranciscensis ATCC 43322

    2- BF-70 4-BF-FC

    Le gel ci-dessus montre le profil des échantillons BF. Les fragments correspondent 100 % à Lb. sanfranciscensis ATCC 44322.

    Il faut noter que la TTGE ne permet pas d'identifier les populations sous-dominantes, qui peuvent avoir un intérêt.

    CONCLUSION

    Ce projet avait pour objectifs : d'une part de montrer l'influence de la matière première mise en oeuvre sur la flore lactique d'un levain et notamment sur la diversité des espèces de Lactobacillus et d'autre part de valider les méthodes moléculaires de caractérisation des flores lactiques. Les principaux résultats obtenus sont les suivants :

    - L'acidité plus élevée obtenue à partir du levain BF-FC est intéressante.

    - Les populations obtenues ne présentent pas de différences significatives entre les deux levains analysés.

    - Les 20 isolats provenant de la farine BF-70 sont des Lactobacillus, 18 d'entre eux sont hétérofermentaires et 2 homofermentaires. Sur la farine concassée, les 20 isolats obtenus sont des Lactobacillus hétérofermentaires.

    - L'amplification par PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 a mis en évidence la présence de 3 fragments d'amplification et a conduit à l'identfication présumée de Lb. sanfranciscensis pour les 16 isolats hétérofermentaires du BF-70 et les 12 isolats BF-FC .

    - L'étape suivante (RFLP) consistant à générer des profils de restriction en utilisant des enzymes Hind III, Hinf I et á Taq I a permis d'identifier spécifiquement Lb. sanfranciscensis et l'enzyme Taq I s'est révélée être la plus discriminante.

    - Enfin l'utilisation des des primers spécifiques de Lb. sanfranciscensis (Zapparoli et al., 1997) a permis de conclure que tous les isolats hétérofermentaires appartenaient à l'espèce Lb. sanfranciscensis .

    En conclusion, dans les levains de panification réalisées à partir de la farine concassée, la flore lactique semble être constituée uniquement de l'espèce Lb. sanfranciscensis alors que la biodiversité bactérienne semble être plus importante dans les levains fabriqués à partir de la farine BF-70 (une faible pourcentage de lactobacillus homofermentaires).

    PERSPECTIVES

    Les travaux futurs viseront à :

    ? Compléter l'étude de la biodiversité des flores lactiques des levains français de panification en identifiant les espèces de bactéries non encore identifiées par d'autres méthodes moléculaires telles que la PCR multiplex et la RAPD.

    ? Valider les méthodes moléculaires de caractérisation et de détection des flores céréaliers par PCR-RFLP et PCR spécifiques sur les régions intergéniques 16S-23S sur un échantillon plus large de levains et constituer une banque de profils avec les souches de référence et les souches sauvages des levains.

    ? Contribuer à une meilleure connaissance de la dynamique des écosystèmes par des méthodes moléculaires cultures indépendantes comme la TTGE.

    ? Utiliser des souches pour reconstituer des levains pour obtenir des propriétés technologiques et nutritionnelles intéressantes.

    ? Analyser quantitativement les populations bactériennes par des méthodes moléculaires comme la PCR quantitative (Real Time PCR).

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    TABLEAUX ET FIGURES

    Tableau n°1: La diversité des flores des levains naturels 2

    Tableau n°2: Exemples de quelques enzymes de restriction et leurs sites de reconnaissances

    8

    Tableau n°3: Liste des souches de référence 11

    Tableau n°4: Les amorces de l'étude 13

    Tableau n°5: pH et TTA des échantillons des levains BF 16

    Tableau n°6: Dénombrement des levures et des bactéries lactiques dans les levains BF 16

    Tableau n°7: Ratio des isolats homo/hétérofermentaires dans les levains 17

    Figure n°1 : Positions des régions conservées de l'opéron ribosomique 16S-23S chez

    Escherichia coli 6

    Figure n°2 : Organisation de la région intergénique 16S-23S de l'ARNr chez les bactéries

    lactiques 7

    Figure n°3 : La technique TTGE 9

    Figure n°4 : Formation d'un brin d'ADN ramifié grâce à la présence de GC clamp 9

    Figure n°5 : Schéma générale de l'étude 10

    Figure n°6 : Le marqueur 100pb DNA Ladder-Biolabs 15

    Figure n°7 : PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 de 16 isolats de BF-70 18

    Figure n°8 : Amplification par les amorces tRNAala -23S/10 (souches : 1,8 et 16) 19

    Figure n°9: RFLP par Hind III, Hinf I et á Taq I 19

    Figure n°10 : PCR avec primers spécifiques pour Lb. sanfranciscensis 20

    Figure n°11 : PCR avec les amorces 16S/2-23S/7 de 12 isolats de BF-FC 21

    Figure n°12 : PCR tala/10 et RFLP par Hinf I, Hind III et á Taq I de la souche M9 21

    Figure n°13 : PCR avec primers spécifiques de l'espèce Lb. sanfranciscensis

    ATCC 43322 22

    Figure n°14 : Amplification ITS avec la PCR sur colonies 23

    ANNEXE I

    Les milieux de culture

    1. MRS (Man Sharpe Rogosa) modifié: Biokar diagnostics

    La composition en gramme par litre est la suivante :

    Composés

    Quantité (g)

    polypetone

    10

    Extrait de viande

    10

    Extrait autolytique de levure

    5

    Glucose

    20

    Tween 80

    1,08

    Phosphate dipotassique

    2

    Acétate de sodium

    5

    Citrate d'ammonium

    2

    Sulfate de magnésium

    0,2

    Sulfate de manganèse

    0,05

    Agar

    15

    pH à 25°C= 6,5+/-0,2


    55,3 g du milieu est mélangé avec : 10 g/l de maltose, 5 g/l de fructose, 0,5 g/l de cystéine et 5 ml de FYE et mis en suspension dans un litre d'eau distillée, ensuite chauffé sous agitation magnétique jusqu'à homogénéisation complète. Stériliser à l'autoclave à 121°C pendant 15 minutes. Le milieu est coulé dans des boîtes de pétri à 45°C en milieu stérile.

    Le bouillon MRS modifié (55g/l) a la même composition sauf qu'il ne contient pas de l'agar biologique.

    2. SDB (SourDough Bacteria) : Kline et Sugihara, 1971

    La composition en gramme par litre est la suivante :

    Composés

    Quantité (g)

    Maltose

    20

    Extrait de levures

    3

    FYE

    0,5% (v/v)

    Tween 80

    3ml de 10% solution par litre

    Peptone de soja

    12

    Agar

    15

    pH à 25°C= 5,6


    Le bouillon SDB a la même composition sans l'agar biologique.

    3. Tryptone sel

    Ce milieu contient 2 g de peptone et 17 g de chlorure de sodium. La solution est répartie dans des tubes de 9 ml avant d'être stérilisée à 121°C pendant 15 minutes et stockée à 4°C. Cette solution sert pour les dilutions.

    4. Préparation du FYE :

    20% de suspension commerciale de levure boulangère est mélangée dans de l'eau distillée. Le mélange est stérilisé pendant 30 minutes à 121°C. Après une nuit de repos et de décantation entre 2 et 8°C, le mélange est ensuite centrifugé. Le surnageant est récupéré et stocké à -20°C.

    5. Sabouraud glucose agar + Chloramphénicol :

    La composition en gramme par litre est la suivante :

    Composés

    Quantité (g)

    Peptone pepsique de viande

    10

    Glucose

    35

    Chloramphénicol

    0,5

    Agar agar biologique

    15

    pH à 25°C : 5,7 +/-0,2

    60g/l sont mis en suspension dans un litre d'eau distillée. Le mélange st chauffé lentement sous agitation magnétique jusqu'à la dissolution complète. Stériliser à l'autoclave à 121°C pendant 15 minutes.

    6. La préparation du gel d'Agarose :

    On mélange 50% d'agarose-réosphore (référence 018649 Eurobio) et 50% d'agar standard (référence 018054 Eurobio). On ajoute 100 ml du tampon TBE sur la mixture ci-dessus.

    On vérifie que l'agarose est complètement dissous et on ajoute 15 ul de BET pour la coloration.

    7. La préparation du gel d'acrylamide :

    La composition du gel est la suivante :

    12,6 g d'urée dans 14,5 ml d'eau (mélange à 45°C), 1ml d'ammonium persulfate, 6ml d'acrylamide, 750ul du tampon TAE 50x, 27,5ul d'une solution TEMEO et 275 ul d'APS à 10%. Le gel demande 2 heures pour y être polymérisé.

    8. La préparation du colorant SYBR Green I :

    On mélange 30 ul du colorant SYBR Green avec 300 ul d'une solution tampon TBE 1X.

    9. La préparation du PCR mix :

    Composition

    Concentration initiale

    Concentration finale

    Volume par réaction (ul)

    H2 O

     
     

    19 ,283

    Solution tampon

    10x

    1x

    2,5

    dNTP

    20mM

    0,2mM

    0,2

    Amorce 1

    100umole

    1uM

    0,225

    Amorce 2

    100umole

    1uM

    0,225

    MgCl2

    25mM

    1,5mM

    1,5

    Taq polymérase

    15U/ul

    1U

    0,067

    ADN

     
     

    1

    - Taq ADN polymérase :

    Marque : Q-Biogene ; Concentration : 2000U (15 U/ul)

    - Solution Tampon : Incubation mix sans MgCl2

    Marque: Q-Biogene; Concentration: 10X

    - MgCl:

    Marque: Q-Biogene; Concentration: 25mM

    - dNTP Master Mix :

    Marque: Eurogentec; Concentration: 20mM

    - Oligonucléotides :

    * 23S/10 : Concentration : 100uM

    Marque : Eurobio

    * tRNAala : Concentration : 100uM

    Marque : Eurobio

    ? Programme du PCR

    Dénaturation de l'ADN : 94°C pour 5minutes

    35 cycles

    Dénaturation 94°C pour 1minute

    Hybridation 60°C 1minute

    Elongation 72°C 1minute

    Elongation terminale 72°C 5minutes

    Refroidissement 4°C

    10. RFLP mix :

    Composition

    Volume/réaction (ul)

    á Taq I

    Hinf I

    Hind III

    H2 O

    1,85

    0,75

    1,75

    Spesific (10X)

    2,5

    2,5

    2,5

    BSA (0,1X)

    0,25

    0,25

    0,25

    Produit du PCR

    20

    20

    20

    Enzyme (10 U/réaction)

    0,4

    1

    0,5

    Les enzymes :

    ? á Taq I

    Concentration : 20000U/ml

    Contient : 0,2ml (5000U)

    Marque : Biolabs

    Tampon : Tampon Ne pour Taq I 10X Ref B0149S

    Température d'incubation : 65°C pour 4 heures minimum

    ? Hinf I

    Concentration: 10000U/ml

    Contient: 0,5ml (5000U)

    Marque: Biolabs Ref R0155S

    Tampon: Tampon Ne 2 Biolabs 10X

    Température d'incubation : 37°C pour 4 heures minimum

    ? Hind III

    Concentration: 20000U/ml

    Contient: 0,5ml (10000U)

    Marque: Biolabs Ref R0104S

    Tampon: Tampon Ne 2 Biolabs 10X

    DENOMBREMENTS

    BF-70

    Milieux et

    dilutions

    Echantillon

    Sabouraud glucose agar

    MRS m agar

    SDB agar

    10-5

    10-6

    10-5

    10-6

    10-5

    10-6

    BF-1

    13,5

    15

    31

    14

    90

    51

    BF-2

    61,5

    9

    119

    13,5

    173,5

    45,5

    BF-3

    46,5

    3,5

    57,5

    7,5

    108,5

    36

    BF-FC

    Milieux et

    dilutions

    Echantillon

    Sabouraud glucose agar

    MRS m agar

    SDB agar

    10-5

    10-6

    10-5

    10-6

    10-5

    10-6

    BF-1

    1,5

    0

    24

    3

    30

    4,5

    BF-2

    5,5

    0

    59,5

    18

    90

    28,5

    BF-3

    0

    0

    42

    4

    32,5

    3,5

    TESTS PHENOTYPIQUES

    BF-70

    Tests

    N° tubes

    Morphologie et aspect des colonies

    La coloration de Gram

    Test au catalase

    Test homo-hétérofermentaire

    1

    Colonies de petite taille (1-1,5 mm), blanches crémeuses, bombées, lisses et rondes.

    +

    -

    Hétéro

    2

    idem

    +

    -

    Hétéro

    3

    idem

    +

    -

    Hétéro

    4

    idem

    +

    -

    Hétéro

    5

    idem

    +

    -

    Hétéro

    6

    idem

    +

    -

    Hétéro

    7

    idem

    +

    -

    Hétéro

    8

    idem

    +

    -

    Hétéro

    9

    idem

    +

    -

    Hétéro

    10

    idem

    +

    -

    Hétéro

    11

    idem

    +

    -

    Hétéro

    12

    idem

    +

    -

    Hétéro

    13

    idem

    +

    -

    Hétéro

    14

    idem

    +

    -

    Hétéro

    15

    idem

    +

    -

    Homo

    16

    idem

    +

    -

    Hétéro

    17

    idem

    +

    -

    Hétéro

    18

    idem

    +

    -

    Hétéro

    19

    idem

    +

    -

    Hétéro

    BF-FC

    Tests

    N° tubes

    Morphologie et aspect des colonies

    La coloration de Gram

    Test au catalase

    Test homo-hétérofermentaire

    1

    Colonies de petite taille (1-1,5 mm), blanches crémeuses, bombées, lisses et rondes.

    +

    -

    Hétéro

    2

    idem

    +

    -

    Hétéro

    3

    idem

    +

    -

    Hétéro

    4

    idem

    +

    -

    Hétéro

    5

    idem

    +

    -

    Hétéro

    6

    idem

    +

    -

    Hétéro

    7

    idem

    +

    -

    Hétéro

    8

    idem

    +

    -

    Hétéro

    9

    idem

    +

    -

    Hétéro

    10

    idem

    +

    -

    Hétéro

    11

    idem

    +

    -

    Hétéro

    12

    idem

    +

    -

    Hétéro

    13

    Grosses colonies

    +

    -

    Hétéro

    14

    Colonies de petite taille (1-1,5 mm), blanches crémeuses, bombées, lisses et rondes.

    +

    -

    Hétéro

    15

    idem

    +

    -

    Hétéro

    16

    idem

    +

    -

    Hétéro

    17

    idem

    +

    -

    Hétéro

    18

    idem

    +

    -

    Hétéro

    19

    Grosses colonies

    +

    -

    Hétéro

    20

    idem

    +

    -

    Hétéro

    ENZYMES

    SOURCE MICROBIENNE

    SEQUENCE

    Alu I

    Arthrobacter luteus

    ?

    5'-A-G-C-T-3'

    3'-T-C-G-A-5'

    Bam HI

    Bacillus amyloliquefaciens H

    ?

    5'-G-C-A-T-C-C-3'

    3'-C-C-T-A-G-G-5'

    ?

    Eco RI

    Escherichia coli

    ?

    5'-G-A-A-T-T-C-3'

    3'-C-T-T-A-A-G-5'

    ?

    Eco RII

    Escherichia coli

    ?

    5'-C-C-T-G-G-3'

    3'-G-G-A-C-C-5'

    ?

    Hae III

    Hæmophilus ægyptius

    ?

    5'-G-G-C-C-3'

    3'-C-C-G-G-5'

    ?

    Hind III

    Hæmophilus influenzæ b

    ?

    5'-A-A-G-C-T-T-3'

    3'-T-T-C-G-A-A-5'

    ?

    Hinf I

    Hæmophilus influenzæ Rf

    ?

    5'-G-A-N-T-C-3'

    3'-C-T-N-A-G-5'

    ?

    á TaqI

     

    ?

    5'-T-C-G-A-3'

    3'-A-G-C-T-5'

    ?

    Code

    Localisation

    Séquences oligonucléotidiques

    Primers (5'?3')

    T (°C)

    Hybridation

    Références

    16S/2

    16S

    1389-1407 de E.coli

    CTT GTA CAC ACC GCC CGT C

    60°C

    Gürttler et Stanisich 1996

    Kabadjova et al, 2002

    23S/10

    23S ARNr

    456-474 de E.coli

    CCT TTC CCT CAC GT ACT G

    60°C

    idem

    23S/7

    23S ARNr

    188-208 de E.coli

    GGT ACT TAG ATG TTT CAG TTC

    60°C

    idem

    ARNtala

    ITS

    TAG CTC AGC TGG GAG AGC

    60°C

    idem

    TTGE

     

    GCG TGT GTA CAA GAC CC

     
     

    TTGE

     

    CGC CCG GGG CGC GCC GGG GAA CGC GAA GAA CCT TAC

     
     

    Psfpar1

    ITS

    5' CTC TGT TAT ATT TGA ATA AGTACT 3'

     
     

    psfspich

    ITS

    5' GAC CGC AAG GTC ATC ATT AT3'

     
     

    L-ITS : Lb. paralimentarius

    >437 pb

    CTAAGGATATGGTACTTTGGTACCAACGGAAATACACAATTGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGGGGTCTACCTGGCGCTTTCGGGCCTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATTTTCTCTGTTATAATTGAATAAGTACTATGGGGGTTTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATCCCGTTAACCTCCATTGACAGAGATGTCATACTCGTACCTTGTAAACTGGATATTAAGGATTAATGAATTAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGGCAATCTTTTTGATTGCCAGCTGTGACGAAAGTCATGGCAAATTGTTTTAAATTACTTTTTGTAATTTAATTTAGGTTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 85 159 Ile GAT 0 0 78.68

    , 2 190 262 Ala TGC 0 0 65.92

    S-ITS: Lb. paralimentarius 

    >238 pb

    CTAAGGATATGGTACTTTGGTACCAACGGAAATACACAATTGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGGGGTCTACCCTCAAACTCGTACCTTGAAAACTGGATATTAAGAATTAATGAATTAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGGCAATCTTTTTGATTGCCAGCTGTGACGAAAGTCATGGCAAATTGTTTTAAATTACTTTTTGTAATTTAATTTAGGTTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    L-ISR : Lb. mindensis

    >418 pb

    CTAAGGAATATACGGAGGCTACACATACTTGTTGAAACAATGTTCAGTTT

    TGAGGGGCTTACCTCTCAACTAAATGATTTTGGGCGTATAGCTCAGCTGG

    TTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCGAGTCCATTTA

    TGCCCATTGACCGCAAGGTCATCATTATGGGGAATTAGCTCAGATGGGAG

    AGCACCTGCTTTGCAAGCAGGGGGTCAGCGGTTCGATCCCGCTATTCTCC

    ATTGGCACGAGAGTGCCAAGGAATTTGTTCTTTGAAAACTAGATATTATC

    AATTATTTTCCTTTAATTATTAAGATAATTAAACCGAGAAACAACTGCGT

    ATTTTTGAGTTTTTTAATTAGTTTATCGCTAATACTCAATTAATTTGACG

    ATCACGAAGTGACCGTTA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 82 156 Ile GAT 0 0 78.13

    , 2 179 251 Ala TGC 0 0 65.35

    S-ISR: Lb. mindensis

    >196 pb

    >readseq.input(1), 370 bases, CB80CAB5 checksum.

    CTAAGGATATGGTGCTTTAGCACCAACGGAAATACACAACGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGAGGTCTACTCTCAAACTCGTACCTTGAAAACTGGATATTAAGAATTAATGATTTAAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGATAAAAGTGGATGTATTTCCATATTCTGTCAAGATTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    L-ISR : Lb. spicheri

    >427 pb

    CTAAGGAATAATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGT

    TTTGAGGGGTCTACCCTCAAAGCCTTATGTGCTGTTTTGGGCGTATAGCT

    CAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCGAGT

    CCATTTATGCCCATTGACCGTAAGGTCGATATG GGGAATTAGCTCAGATG

    GGAGAGCACCTGCCTTGCAAGCAGGGGGTCAGCGGTTCGATCCCGCTATT

    CTCCATTGGTGCGAGAGCATCAAGATAACTTGTTCTTTGAAAACTAGATA

    TTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAAGATAATTAAACCGAGAACACC

    GCGTTTATTTTGAGTTTTTTAATTAGTTTTAAAATTCGCTAATACTCAAT

    TAATCGTTCATCACGACGTGATGAATA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 89 163 Ile GAT 0 0 78.13

    , 2 183 255 Ala TGC 0 0 67.17

    S-ISR : Lb. spicheri

    >220 pb

    CTAAGGAATAATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGTTTTGAGGGGTCTACCCTCAAACTTGTTCTTTGAAAACTAGATATTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAAGATAATTAAACCGAGAACACCGCGTTTATTTTGAGTTTTTTAATTAGTTTTAAAATTCGCTAATACTCGATTAATCGTTCATCACGACGTGATGAATA

    >434 pb

    L-ISR: Lb. hammesii

    CTAAGGAATATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGTT

    TTGAGGGGTCTACCCTCATAATTATATGATTTTACTAAATGATTTTGGGC

    GTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATG

    GTTCGAGTCCATTTATGCCCATTGACCGCAAGGTCATCATTTTGGGGAAT

    TAGCTCAGATGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGGGGTCAGCGGTTCG

    ATCCCGCTATTCTCCATTGGTGCGAAAGCATCAAGGAATTTGTTCTTTGA

    AAACTAGATATTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAGATAATTAAACC

    GAGAAACAACTGCGTATTTTTGAGCTTTTTAATTAGTTTATATCGCTAAT

    ACTCAATTAATCAGCGATTACGAAGTAATCGTTA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 97 171 Ile GAT 0 0 81.21

    , 2 194 266 Ala TGC 0 0 72.85

    S-ISR: Lb. hammesii

    >216 pb

    CTAAGGAATATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGTTTTGAGAGGTCTACTCTCAAACTTGTTCTTTGAAAACTAGATATTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAGATAATTAAACCGAGAAACAACTGCGTACTTTTGAGTTTTTTAATTAGTTTATATCGCTAATACTCAATTAATCAGCGATTACGAAGTAATCGTTA

    S-ITS: Lb. Frumenti

    >204 pb

    CTAAGGAATAAAACGGAAACCTACACATAGTTGAAACTTTGTTTAGTTTTGAGGGGTTTACCCTCAGAGCTTGTACTTTGAAAACTAAATAATATCATTTTTCTTTATTTAACAAAACAAACCGAGAACACCGCGTTATTTTGAGTTGTTTAATGAAGATAATCGCTAACTCAATTAATCCGATGATCACTTAGTGATCATCAA

    L-ITS: Lb. Frumenti

    >397 pb

    CTAAGGAATAAAACGGAAACCTACACATAGTTGAAACTTTGTTTAGTTTTGAGAGGTTTACTTCTCAAAACATCAGACGCTTATTTGGGCCTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATTATGGGGAATTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATTCCGTTATTCTCCATTGTCAACCGTGAGGTTGACAGAGCTTGTACTTTGAAAACTAAATAATATCATTTTTCTTTATTTAACAAAACAAACCGAGAACACCGCGTTATTTTGAGTTGTTTAATGAAAATAATCGCTAACTCAATTAATCCGATGATCACTTAGTGATCATCAA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 87 161 Ile GAT 0 0 78.68

    , 2 166 238 Ala TGC 0 0 66.64

    L-ITS : Lb. panis

    >405 pb

    CTAAGGAATAAAACGGAACCTACACATCAGTTGAAACTTTGTTTAGTTTTGAGAGGTTTACCTTTCAAAACGTATGACGCTTATTTGGGCCTATAGCTCAGTTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGCCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATCATATTTTGGGGAATTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATTCCGTTATTCTCCATTGCTAGTCGTAAGATTAGCAGAGCTTGTACTTTGAAAACTAAATAATATCTAATTTCTTTATTTATTAAAACAATAAACCGAGAACACCGCGTTATTTGAGTTTTATTAACGAAATAATCGCTAACTCAATTAATCAAGGTGATCACTTCGTGATCATCAA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 87 161 Ile GAT 0 0 77.04

    , 2 171 243 Ala TGC 0 0 66.64

    S-ITS: Lb. panis

    >222 pb

    ACTATAGGGAAAGCTCGGTACCACGCATGCTGCAGACGCGTTACGTATCGGATCCAGAATTCGTGATTCTTGTACACACCGCCCGTCACACCATGGAAGTTTGTAACGCCCAAAGTCGGTGGCCTAACCATTTGGAGGGAGCCGCCTAAGGCGGGACAGATGACTGGGGTGAAGTCGTAACAAGGTAGCCGTAGGAGAACCTGCGGCTGGATCACCTCCTTT

    L-ITS: Lb. pontis

    >403 pb

    CTAAGGAATAAAACGGAGCCTACACATTGTCGAAACTTTGTTTAGTTTTGAGGGGTTTACCTCAAAACTTACTGAGACGCTTATTTGGGCCTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATATATGGGGAATTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATTCCGTTATTCTCCATTGCCAATCGTAAGGTTGGCACGAGCTTGTACTTTGAAAACTAAATAATATCTAATTTCTTTATTTATTAAAAACAATAAACCGAGAACACCGCGTTATTTGAGTTTTATTAACGAAATAATCGCTAACTCAATTAATTGAGATGACCACTAAGTGGTCATCAA

    Sequence tRNA Bounds tRNA Anti Intron Bounds Cove

    Name tRNA # Begin End Type Codon Begin End Score

    -------- ------ ---- ------ ---- ----- ----- ---- ------

    , 1 87 161 Ile GAT 0 0 78.68

    , 2 167 239 Ala TGC 0 0 66.64

    S-ISR: Lb. pontis

    >207 pb

    CTAAGGAATAAAACGGAACCTGCACATTGTCGAAACTTTGTATAGTTTTGAGGGGTTTACCCTCAGAGCTTGTACTTTGAAAACTAAATAATATCTAATTTCTTTATTTATTAAAAACAATAAACCGAGAACACCGCGTTATTTGAGTTTTATTAACGAAATAATCGCTAACTCAATTAATTGAGATGACCACTAAGTGGTCATCAA

    L-ITS : Lb. nantensis AY690836

    >389 pb

    CTAAGGATATGATGCGTAAGCATCAACGGAAATACACAATTGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGAGGCCTACCGGGCGTTTTTCGGGCCTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATTCTCATATTAATAAGTACCATATGGGGGCTTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATCCCGTTAGCCTCCATTGACAGAAATGCCAATGTTCGTACCTTGAAAACTGGATATTAAGAAATAATGAATTAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGATAAAAATGATTAATTTCATATTTTGTCAAGATTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    tRNA 86..160

    tRNA 185..257

    S-ITS : Lb. nantensis AY690835

    >196 pb

    CTAAGGATATGATGCGTAAGCATCAACGGAAATACACAATTGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGGGGTTTACCCTCAGTAACTCGTACCTTGAAAACTGGATATTAAGAAATAATGAATTAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGATAAAAATGATTAATTTCATATTTTGTCAAGATTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    Pour alignement

    >nantensis

    CTAAGGATATGATGCGTAAGCATCAACGGAAATACACAATTGTTAAAACTTTGTTTAGTTTTGAGAGGCCTACCGGGCGTTTTTCGGGCCTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCAAGTCCATTTAGGCCCATTCTCATATTAATAAGTACCATATGGGGGCTTAGCTCAGCTGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGAGGTCATCGGTTCGATCCCGTTAGCCTCCATTGACAGAAATGCCAATGTTCGTACCTTGAAAACTGGATATTAAGAAATAATGAATTAAAGAAACACCGAAAACTGCGCGATAAAAATGATTAATTTCATATTTTGTCAAGATTAAGTTATAAAGGGCGCAC

    >hammesii

    CTAAGGAATATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGTT

    TTGAGGGGTCTACCCTCATAATTATATGATTTTACTAAATGATTTTGGGC

    GTATAGCTCAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATG

    GTTCGAGTCCATTTATGCCCATTGACCGCAAGGTCATCATTTTGGGGAAT

    TAGCTCAGATGGGAGAGCACCTGCTTTGCAAGCAGGGGGTCAGCGGTTCG

    ATCCCGCTATTCTCCATTGGTGCGAAAGCATCAAGGAATTTGTTCTTTGA

    AAACTAGATATTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAGATAATTAAACC

    GAGAAACAACTGCGTATTTTTGAGCTTTTTAATTAGTTTATATCGCTAAT

    ACTCAATTAATCAGCGATTACGAAGTAATCGTTA

    >spicheri

    CTAAGGAATAATACGGAGGCTACACATACTTTGTCGAAACAATGGTCAGT

    TTTGAGGGGTCTACCCTCAAAGCCTTATGTGCTGTTTTGGGCGTATAGCT

    CAGCTGGTTTAGAGCGCACGCCTGATAAGCGTGAGGTCGATGGTTCGAGT

    CCATTTATGCCCATTGACCGTAAGGTCGATATGGGGAATTAGCTCAGATG

    GGAGAGCACCTGCCTTGCAAGCAGGGGGTCAGCGGTTCGATCCCGCTATT

    CTCCATTGGTGCGAGAGCATCAAGATAACTTGTTCTTTGAAAACTAGATA

    TTATCAATTATTTTCCTTTAATTATTAAAGATAATTAAACCGAGAACACC

    GCGTTTATTTTGAGTTTTTTAATTAGTTTTAAAATTCGCTAATACTCAAT

    TAATCGTTCATCACGACGTGATGAATA

    RESUME

    Les industries des produits céréaliers fermentés (panification, viennoiserie, crackers...) ont actuellement un regain d'intérêt pour les fermentations mixtes La maîtrise de ce procédé de fermentation mixte s'appuie d'une part sur l'étude de la biodiversité microbienne des levains et d'autre part sur la caractérisation des flores, notamment, lactiques à l'aide des outils biomoléculaires .L'objectif était d'étudier la biodiversité des flores lactiques des levains français de panification et l'influence du paramètre type de farine sur la flore lactique, ainsi que, la validation des méthodes moléculaires (PCR, PCR-RFLP) de caractérisation de ces flores.

    Deux échantillons de levains français ont été analysés : un levain BF rafraîchi avec une farine de type 70 et un levain BF rafraîchi avec la farine du blé concassé. La flore lactique du levain de panification est constituée principalement de bactéries du genre Lactobacillus. La région intergénique (ITS) 16S-23S présente un polymorphisme de taille et de séquence suffisant entre les espèces pour permettre une caractérisation moléculaire de ces bactéries. L'amplification de cette région intergénique par les amorces 16S/2 et 23S/10 a permis de confirmer les genres des bactéries de référence et ceux des isolats de levains. Celle-ci a généré un profil électrophorétique de 3 bandes qui est particulier à l'espèce Lb. sanfranciscensis.

    L'amplification de la séquence tARNala - 23S/10 suivie d'une digestion enzymatique (PCR-RFLP) par trois enzymes de restriction a généré différents profils de restriction ont montré que, dans les deux échantillons, Lb. sanfranciscensis était l'espèce prédominante. La banque de données informatisée contenant ces profils de restriction a permis une confirmation des résultats d'identification des isolats de levains de panification. L'amplification d'une séquence spécifique de la région rDNA 16S de cette espèce bactérienne a contribué à la validation des résultats obtenus par PCR-RFLP.

    Cette étude semble montrer que la farine utilisée pour le rafraîchi des levains n'a pas d'influence sur la flore majoritaire dans les conditions de l'étude. Toutefois, il est nécessaire d'identifier un nombre plus important d'isolats, de tester d'autres types de farine et sur un nombre plus important de rafraîchis.

    Mots-clés : Lactobacilles, bactéries lactiques, Lb. sanfranciscencis, levains, panification, PCR-RFLP, ITS, flore lactique.

    ABSTRACT

    Industries of the fermented cereal products (panification, viennoisery, crackers...) currently have a renewed interest for mixed fermentations the control of this process of mixed fermentation is based on the one hand on the study of the microbial biodiversity of the leavens and on the other hand on the characterization of the flora, in particular, lactic using the biomolecular tools. The objective was to study the biodiversity of the lactic flora of the French leavens of panification and the influence of the standard parameter of flour on the lactic flora, like, the validation of the molecular methods (PCR, PCR-RFLP) of characterization of this flora.

    Two French leaven samples were analyzed: a leaven BF refreshed with a flour of the type 70 and one leaven BF refreshed with the flour of bruised grain. The lactic flora of the leaven of panification is made up mainly of bacteria of the Lactobacillus kind. The intergenic area (ITS) 16S-23S has a sufficient polymorphism of size and sequence between the species to allow a molecular characterization of these bacteria. The amplification of this intergenic area by the primers 16S/2 and 23S/10 made it possible to confirm the kinds of the bacteria of reference and those of the leaven isolates. This one generated an electrophoretic profile of 3 bands which is particular with the species Lb sanfranciscensis.

    The amplification of the sequence tARNala - 23S/10 followed by an enzymatic digestion (PCR-RFLP) by three enzymes of restriction generated various profiles of restriction showed that, in the two samples; Lb. sanfranciscensis was the prevalent species. The computerized bank of data containing these profiles of restriction allowed a confirmation of the results of identification of the leaven isolates of panification. The amplification of a specific sequence of the area rDNA 16S of this bacterial species contributed to the validation of the results obtained by PCR-RFLP.

    This study seems to show that the flour used for refreshed leavens does not have an influence on the majority flora under the conditions of the study. However, it is necessary to identify a more significant number of isolates, to test other types of flour and on a more significant number of refreshed.

    Key words: Lactobacilles, lactic acid bacteria, Lb. sanfranciscencis, leavens, panification, PCR-RFLP, ITS, TTGE, lactic flora.






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