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Cartographie et niveau de sensibilité varietale du Banana Xanthomonas Wilt du Bananier dans la collectivité de Beni Mbau

( Télécharger le fichier original )
par Patrick MAFIKIRI BAKWANAMAHA
Université catholique du Graben - Graduat 2008
  

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REMERCIEMENTS

Bénis soit l'éternel tout puissant, créateur de l'univers, lui qui est, qui était et qui sera, car il continue à nous accorder son souffle de vie gratuitement que son nom soit loué.

Il est ingrat de notre part de boucler ce travail sans adresser nos sincères remerciements à toutes les personnes qui de loin, ou de près, se sont investie dans sa réalisation.

Professeur Docteur Ingénieur NDUNGO VIGHERI Laurent ; vous avez eu la gentillesse de nous guider dans ce travail durant une année. Qu'il nous soit permis de vous exprimer ici tous nos remerciements ainsi que l'expressions de notre profond respect.

Nous n'oublions pas également la contribution tant morale, matérielle que financière des personnes ci-après :

o Toutes les autorités académiques de l'Université Catholique du Graben ;

o Notre chère mère Marie Joséphine ANEWA et notre père Albert BAKWANAMAHA pour tout ce qu'ils ont toujours été pour nous ;

o Notre grand frère Georges BAKWA et son épouse Lisette NGURU, pour les bienfaits qu'ils cessent de nous accorder ;

o Nos oncles paternels papa Dr Sadraka, papa Christophe, papa Cyprien et papa Simon pour tout leur soutien ;

o A vous mes amis et frères Jonas BAKWA, Martine MUSANGA, Justin KIKOMA, Céline SOMO, Augustin MASIMENGO, Alpha KASIMENGO,Jenny BAKWA, Dénis MUKAKA,Sylvie NGAMUHAVYAKI, CHRISTIANA, Emery KATEMBO et MWAMINI Fataki pour tout leur conseil tant louable et aussi leur soutient dans la lutte ;

o A tous les camarades de ma promotion et compagnons de lutte ;

o A tous les amis chantre de la chorale sainte Trinité, du Coeur des Petit Daniel et du Coeur de l'Assomptions.

Que ceux dont les noms ne sont pas repris dans ce travail, qu'ils ne nous tiennent pas rigueur car nous les portons tous en coeur.

MAFIKIRI BAKWANAMAHA Patrick

RESUME

Ce travail est intitulé «Cartographie et niveau de sensibilité variétale du Banana Xanthomonas Wilt dans la collectivité de Beni-Mbau, territoire de Beni, province du Nord Kivu, Rép. Dem. Du Congo ».D'où après nos enquêtes nous avons constaté ce qui suit :

Ø Dans le milieu, il y existe un grand nombre des variétés des bananier a savoir: Kisubi, Ngomatayari, Matsipa, Kalole, Kitika sukari, Nziravahima, Ya oicha, Kasilongo, Ngumwe, Kiware, Nyaghenge, Kinyambururu et Kitsirambalavala.

Ø De toute ces variétés le kisubi et le kalole sont plus productives, mais aussi plus sensible au BXW tandis que le Ya oïcha et le kalole sont les plus préféré par la population.

Ø Les conséquences de la maladie commences par la diminution de la production ce qui engendre plusieurs chose dont: hausse du prix de la banane, pauvreté, etc.

Ø Dans sa grande majorité la population n'est pas informée des bonnes stratégies de lutte et des symptômes de la maladie.

SUMMARY

This work is entitled "Mapping the sensitivity and variety of Banana Xanthomonas Wilt in the community of Beni-Mbau, territory of Beni, North Kivu Province, Dem. Dem. Du Congo. "Hence after our investigation we found that:
In the middle there are a large number of varieties of banana namely: Kisubi, Ngomatayari, Matsipa, Kalole, Kitika Sukari, Nziravahima, Ya Oicha, Kasilongo, Ngumwe, Kiwara, Nyaghenge, Kinyambururu and Kitsirambalavala.
In all these varieties and the Kisubi kalole are more productive but also more susceptible to BXW while Ya Oicha and kalole are most preferred by the population.
The impact of the disease commences at the decline of production which creates more thing: higher banana prices, poverty, etc..
In its vast majority population is not informed on good strategies and symptoms of the disease

SINTESI

Questo lavoro è intitolato "La mappatura della sensibilità e la varietà di Banana Xanthomonas Wilt nella comunità dei Beni-Mbau, territorio di Beni, Provincia del Nord Kivu, Dem. DEM. Du Congo ". Pertanto, dopo la nostra indagine abbiamo constatato che:
In mezzo ci sono un gran numero di varietà di banana e cioè: Kisubi, Ngomatayari, Matsipa, Kalole, Kitika Sukari, Nziravahima, Ya Oicha, Kasilongo, Ngumwe, Kiwara, Nyaghenge, Kinyambururu e Kitsirambalavala.
In tutte queste varietà e la Kisubi kalole sono più produttive, ma anche più sensibili alla BXW mentre Ya Oicha e sono la maggior parte kalole preferito da parte della popolazione.
L'impatto della malattia comincia al declino della produzione che crea più cosa: i prezzi più elevati di banane, la povertà, ecc.
Nella stragrande maggioranza della popolazione non è informata sulle buone strategie e dei sintomi della malattia.

INTRODUCTION

I. PROBLÉMATIQUE

Dans les régions tropicales, particulièrement à l'Est de la République Démocratique du Congo, l'agriculture est confrontée à plusieurs contraintes touchant l'environnement biotique et abiotique.

En effet, nous assistons, depuis quelques décennies à une diminution de la production notamment à l'insuffisance de la fertilité du sol, aux pratiques de techniques culturales non appropriées, à l'insuffisance des variétés améliorées et à la dégénérescence des cultivars, à l'explosion des maladies et ravageurs, à l'inefficience et l'inefficacité de la commercialisation des produits agricoles (Ndungo V. 2007)

Parmi ces contraintes, les maladies et les ravageurs du bananier deviennent une préoccupation majeure déstabilisant la sécurité alimentaire due notamment à la présence des Cercosporioses noire et jaune, à la fusariose, au Banana Bunchy TopVirus (BBTV), aux Charançons et aux Nématodes.

Depuis quelques années, le Banana Xanthomonas Wilt (BXW) ou Wilt bactérien du bananier déstabilise le tissu social et économique en détruisant toutes les variétés cultivées des bananiers.

C'est dans ce cadre que notre travail cherche à établir une cartographie et d'évaluer le niveau de sensibilité variétale face au Banana Xanthomonas Wilt spécialement dans la collectivité de Beni-Mbau.

Dans les régions infectées de l'Est de RD Congo, cette maladie est présente dans le territoire de Beni et plus particulièrement dans les collectivités de Bashu et Beni-Mbau, Rwenzori, Watalinga.

En considérant la collectivité de Beni-Mbau comme notre centre d'investigation sur cette question, nous tâcherons de répondre à des questions  suivantes:

· Quelles sont les variétés du bananier cultivées dans le milieu ?

· Parmi ces variétés lesquelles sont les plus sensibles au BXW et lesquelles sont moins sensibles ?

· D'où est venue la maladie se trouvant dans cette collectivité ?

· Vu la présence de la maladie quelles les stratégies entreprises par la population pour lutter contre ce fléau ?

· Accusant la présence du BXW dans le milieu, quelles sont ses conséquences socio-économiques ?

II HYPOTHESES

Il va donc de soi que l'hypothèse de ce travail soit constituée par les réponse anticipative aux différentes questions précédemment posées :

· Dans ce milieu plusieurs variétés y sont cultivées appartenant à plusieurs types des bananiers

· Vu leurs fragilités génétiques, il existe des bananiers qui sont les plus sensibles que d'autres à la maladie

· L'introduction récente de la maladie dans le milieu est un grand problème sur la connaissance des symptômes, des moyens de propagation ou la stratégie de lutte curative d'où il en découle : la diminution de la production et de revenu familial.

· Il se pourrait que la maladie serait provenue des localités Est envoisinant celle de Beni-Mbau.

III CHOIX ET INTERET DU SUJET

La cartographie et le niveau sensibilité variétale de Banana Xanthomonas Wilt se justifie par l'importance qu'accorde le peuple de la collectivité de Beni Mbau sur le bananier et aussi les chercheurs sur l'évolution de la maladie et voir quelles sont les précautions à prendre.

Ainsi notre travail contribuera à lever certaines équivoques sur la maladie aux cultivateurs et chercheurs de voir comment s'y prendre pour vulgariser les techniques de lutte contre ce drame.

IV DELIMITATION DU SUJET

Notre étude est faite dans la collectivité de Beni Mbau et prenant les agglomérations ou cités qui suivent : Païda, Mbau, Oïcha, Mukoko, Kisiki, May-Moya et Eringeti

V SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre étude est subdivisée en trois grandes parties dont la première qui traite sur les approches bibliographiques sur le bananier et la seconde sur la méthodologie, collecte et interprétations des données.

A la lumière des résultats obtenus, nous allons dégager des conclusions et les recommandations pouvant contribuer la diminution de la propagation du Wilt bactérien du bananier

VI DIFFICULTES RENCONTREES

Pour avoir accès aux différentes données nous nous sommes heurté à quelques difficultés parmi les quelles :

· Les difficultés financières qui ne nous ont pas permis de rassembler toutes les données et attendre toutes les couches.

· Certains cultivateurs nous prenaient pour agent de l'État, qui venait dans le but de voir comment ultérieurement on pourrait lotir leur terrain et ne nous amènaient pas dans leurs champs.

· D'autres attendaient de nous une aide financière ; l'apport des nouvelles variétés résistantes à la maladie

· D'autres refusaient de nous fournir des informations.

I ére PARTIE

APPROCHE

BIBLIOGRAPHIQUE

SUR LE

BANANIER

CHAPITRE PREMIER:

QUELQUES GENERALITES SUR LE BANANIER

I 1. ORIGINE ET DISPERSION

Les variétés des bananiers cultivés actuellement proviendraient des bananiers à graines qui sont apparus en Asie du Sud, dans la région Est de l'Inde et de Philippines, Nord de la Malaisie et au Sud de l'Australie. C'est dans cette région où`nous trouvons les ancêtres du bananier et constitue le centre de diversification primaire.

Les ancêtres du bananier sont des espèces sauvages à graine qui se seraient répandue dans certaines régions intertropicales de basse et haute altitude jusqu'à 2000 mètres d'altitude.

Suite aux facteurs endogènes notamment aux mutations et exogènes dues aux migrations humaines, aux mouvements des oiseaux, des chauves souries, les espèces sauvages diploïdes se sont transformées génétiquement en diploïdes parthenorcarpiques permettant à devenir comestibles. C'est dans ce cadre que trouverons en Afrique, 2 centres de diversification génétique des bananiers et bananier plantain. Le premier centre de diversification secondaire se situe dans la région de l'Afrique de l'Est comprenant la Tanzanie, le Sud Kenya, l' Uganda, le Rwanda, le Burundi et l'Est de la R D Congo. Nous y trouvons les bananiers triploïdes de l'Afrique de l'Est (bananier à cuire et à vin). Le deuxième centre de diversification génétique secondaire se situe dans les régions du Golf de Guinée et de la cuvette centrale congolaise. Nous y rencontrons les bananiers plantains.

L'Est de la R D Congo constitue la zone de jonction entre deux centres de diversification génétique cités ci-dessus. (NDUNGO .V ,2007)

I 2 CLASSIFICATION BOTANIQUE

Le bananier a une classification très complexe  et appartient à :

1) L'embranchement de cormophytes (Mognoliophyte) ;

2) Au sous embranchement des Angiospermes ou monoliophytina;

3) A la classe des monocotilydone au mieux liliopsida ;

4) A la sous classe de zingiberidae

5) A la classe de Zingiberidales au mieux scitaminales ;

6) De nombreuse divergences existent entre systématiciens sur la division en familles, sous familles et tribu ; toutes fois nous reprenons seulement la classification de HUTCHINSON (1934) adoptée par SIMMONDS (1962) d'où elle reconnaît six familles :

· Les familles de Zingibéraceae avec 45 genres

· Les familles des Sheltisiarceae avec comme genre Stélitzia, Heliconia ravenola et Phénokosperemen ;

· Les familles des morantaceae avec 25 genres ;

· Les familles des Cannaceae avec comme genre connu ;

· Les familles des Lowiaceae avec comme genre Orthiantha ;

· Les familles des Musaceae avec comme genre Musa et Ensete

Dans la section Eumusa se trouvent ; les Musa acumunata avec formule génomique AA et Musa balbisiona BB. Les 2 espèces sont à l'origine de la plus part des variétés cultivées. Ces espèces sont caractérisé par leur parternocarpie et leur stérilité du génome BB (ALI et NKURUNZINZA, opcit) SIMONDS (1983) cité par HAKIZIMANA et KIZINGO.)

On distingue trois grandes étapes de l'évolution des bananiers comestibles :

La premiere étape a été l'obtention de la parthenocarpie et de la stérilité femelle chez les Musa accuminata par la section des mutants stériles. Cela a permis d'avoir, en Asie du SUD-EST des cultivars diploïdes comestibles.

La deuxième étapes réalisée à l'origine en Asie du sud est a été l'obtention du triploïde des acuminata (AAA) à partir des cultivars AA par la formation de d'un noyaux de restitution (restitution femelle) . Ceci a permis de stabiliser les caractère « stérile » ainsi que l'augmentation de la taille de fruit. Il est à noter que les cultivars AAA proviendraient du croisement entre les diploïdes comestibles AA et l'espèces sauvages Masa acuminata ;c'est-à-dire AA x AA = AA x A = AAA

La troisième étape de l'évolution a été l'hybridation entre AA cultivé plus ou moin fertile et les espèces sauvages de M balbisiona BB pour former le groupe interspécifique.

Tableau n 1 ; origine des bananiers par croisement

Diploïde (2n) x Diploïde (2n)

M. acuminata AA sauvage x bananier parthernorcarpique comestible AA

On a 3 probabilité qui suivent :

AAxAA= AAxA= AA(comestible),AAxAA=AAxA=AAA(triploïde) exemple

 : -Groupes des bananiers d'Afrique de l' Est à cuire= Visamunyu et à vin(bière)= Matsipa

- Groupe des Cavendish ex Kingulube, Kitika

- groupe de Ibota bota( Yangambi Km5= Kisubi mangango)

et AAxAA=AxA=AA (sauvage).

On peut aussi avoir : AAxBB=AxB=AB ; AAxBB=AAx B=AAB(plantain) et Kalole

BBxAA =BBxA=BBA(kisubi).

On peut aussi croisé les triploïdes avec les diploïdes d'où on a :AAAxAA=AAAxA=AAAA (tétraploïdes) ; AAAxBB=AAAxB=AAAB (tétraploïdes) ; AABxAA= AABxA=AABA(tétraploïdes) ;ABBxAA=ABBxA=AABB(tétraploïdes) et ABBxBB=ABBxB=ABBB(tétraploïdes)

On peu aussi croisé certain tétraploïdes (4n) pour avoir des triploïdes : AAAA(4n)xAA(2n)=AAxA=AAA(triploïdes) et AAAAxBB=AAxB=AAB(triploïdes)

Source : NDUNGO .V (Cours d'Amélioration des Plantes) inédit U.C.G 2008

A la suite de ces étapes, on a pu avoir des combinaisons des génomes déterminant les cultivars naturel di, tri et tétraploïdes bispécifiques comme AB, AAB, ABB, ABBB.

Des études récentes utilisent les techniques de marqueurs moléculaires ont été mis en évidence que d'autres espèces sauvages sont à l'origines de certaines variétés cultivés .Il s'agit de Musa schizocarpa (génome SS) et Musa textilis (génome TT) appartenant respectivement aux sections Eumusa et Australimusa (HESLOPHARRISSON et al 1999 cité par HAKIZIMANA et KANZINGO opcit).

I 3 IMPORTANCE DE LA CULTURE

Le bananier est une plante essentiellement alimentaire cultivé pour son fruit consommé comme banana frais (banane dessert) ou cuite (banane plantain et autre banane à cuire) ou même consommé comme fritte. Mûre la banane peut servir à la fabrication de la farine .Verte, elle est utilisée pour préparer des cossettes séchées, mais aussi on y extrait du jus et du vin très appréciés par la population locale connu sous le nom de « KASIKSI » ou « MUTSHIBWE » .

Vu sa richesse en potassium et substance nutritive fortifiant les os et diminuant les risques d'hypertension et d'accident vasculaire célébrale .La banane est utilisé thérapeutiquement .Il contient de l'acide folique, une vitamine B qui est capitale pour la femme enceinte ou en âge de procrée en prévention contre les anomalies congénitales (Anonyme 2003 cité par MBOHO 2007)

Les fruits de banane contiennent entre 25 et 30 % d'eau, 1,6% des protéines, 0,5% des lipides ; 25% des glucides; 0,8% de cendres. Les bananes sont riches en Ca, P et en vitamine A et C. La banane contient certains composés vitaminés U (contre les ulcères) et la sérotonine (augmente la pression sanguine) (SIVIRIHAUMA .V 2007 op. cit.)

Ses feuilles peuvent servir comme :

- emballage fabrication des objet artisanaux en suivant leur longueur avec les graines de fibres qu'ils possèdent;

- diminution de l'effet splache d'où la diminution de l'érosion

- après sa décomposition, les organes du bananier servent comme matière nécessaire pour la croissance des plantes.

- Créent un micro climat dans le milieu où ils sont cultivés. (MBOHO 2007 op. cit.)

Voici le tableau 2 qui reprend la valeur alimentaire de banane du type Cavendish (ex: Kitika, Kingulube) et le plantain (Ndizi).

Tableau n°2 : valeur nutritive de la banane

Pour en gramme

Banane

( cavendish)

Plantain

Eau

71,6

68,2

Glucide

25,5

29,3

Protides

1,2

0,9

fibres

0 ,6

0,4

Lipides

0,3

0,2

Énergie alimentaire en Kg J

0,8

1,0

Ca en mg

425,0

476,0

P en mg

12,0

19,0

Fer en mg

32,0

38,0

K en mg

401,0

0,6

Na en mg

4,0

352,0

Carotène Pg

222,0

475,0

Thiomine en mg

0,0 3

0,15

Riboflavine en mg

0,04

0,06

Acide ascorbique en mg

0,6

0,7

Il ressort de ce tableau que la banane est pauvre en lipides, protéines mais riche en glucides, vitamines et sels minéraux.

CHAPITRE DEUXIÈME

DESCRIPTION DU BANANIER ET SON ÉCOLOGIE

Le bananier est une plante herbacée dont la taille du pseudo tronc varie de 1,5 m à 8 m selon les espèces et cultivars .D'une souche souterraine vivace globuleuse (0,3 à 0,6 m de diamètre) appelée « Rhizome » ou bulbes ou vrai tige naissant d'abord de longues feuilles de dimension variable. Leurs gaines s'imbriquent selon une phyllotaxie spirale pour former le pseudo tronc ; elles s'épaississent en pétiole et se prolongent en nervure centrale séparant le vaste limbe en deux parties sensiblement égales.

II 1 DESCRIPTION DES ORGANES DE LA REPRODUCTION : INFLORESCENCE

II.1.1 la fleur

Le bananier possède trois types de fleurs: fleurs femelles, fleurs males et fleurs neutres.

Les fleurs qui apparaissent les premières ont un long ovaire, un style court et épais de l'étamine est le plus souvent exempt d'anthères

Elles sont appeler fleurs femelles ce sont elles qui vont se développer en  « fruit », « main » ou « patte » (CIREGHELLI 1995 cité par HAKIZIMANA et KIZINGO 2000)

Les fruits mâles apparaissent tardivement dans le bourgeon sous de bractées. Une fleur mâle est caractérisée par un ovaire très réduit et un style long et filiforme les étamines sont normales et anthère biloculaire souvent sous pollens chez les bananiers stériles.

On observe souvent entre ce deux types de fleurs celles dont les dimensions des pièces florales sont intermédiaires et surtout dont deux, trois de cinq ou six étamines sont des staminodes, ils sont appelés des fleurs neutres ou hermaphrodites. (HAKIZIMANA et KIZINGO 2000)

Dans une même inflorescence, l'auto fécondation est impossible (NDUNGO V. 2005)

Dans l'ensemble les bananiers de famille de musacées répondront à la formation ou formule florale qui est ä ou q ä ; % K 3 C 3 ou P(C)(5)+1 ;A6 ou A5 stom ; G3 P0 (CRONQUIST, 1981 , cité part MBOGHO)

II 12 La reproduction

On distingue un bananier à graine dit séminifère d'un bananier comestible qui est généralement stérile. Signalons comme susmentionné que chez le bananier que l'autofécondation est impossible vu que le développement de l'inflorescence est protogynique c'est pour cette raison que la pollinisation est allogame et essentiellement entomophiles chez les bananiers diploïdes comme comestibles, la stérilité est principalement d'origine femelle (SOMMONDS, 1978 cité HAKIZIMANA et KAZINGO 2000 op cit) malgré qu'elle soit incomplète (DE LANGHE 1957 cité HAKIZIMANA et KAZINGO 2000).

Souvent, les étamines ne contiennent pas des graines de pollens. Ceci constitue un grand handicap aux travaux d'amélioration génétique du bananier. Notons toute fois que la reproduction sexuée est possible chez certains bananiers comestible (ROWE ,1976 cité par HAKIZIMANA et KAZINGO 2000 op. cit)

Le développement de fruit chez les bananiers comestibles est donc parthénocarpique et les ovules avortent

II.1.3 Le fruit

Les fruits du bananier sont une baie allongée de section variable résultant du développement de l'ovaire est reliée au coussinet par un pédicelle.

Une banane appelée doigt est formée d'un péricarpe ou d'une peau ou d'une pulpe.

La peau de 3 à 5 millimètres d'épaisseur est chlorophyllienne et possède des stomates (JANSON ET BRUN cité par LASSOURDIERE CHARPENTIER 1971).

La pulpe augmente de volume par accumulation des réserves amylacées surtout pendant la phase du développement des fruits (SIVIRIHAUMA V. op. cit.)

Le développement de fruit parthenocarpique chez les espèces ou variétés stériles, caractère recherché pour les bananiers comestibles tandis que chez les espèces fertiles, ce développement est normal.

II .2 ÉCOLOGIE DU BANANIER

II .21 L'EAU

Le bananier éprouve de besoins hydriques très élevés et constants dont l'équivalent est variable selon l'importance de l'évapotranspiration et la capacité de détention de l'eau dans le sol (ALLI et NKURUNZIZA cité par MBOHO op. cit.).

En climat chaud et humide ,on considère généralement que les besoins en eau sont couverts avec 125 à 150 mm par mois, en climat chaud et sec peut être élevé et dépassé 200 mm.

Pour luter contre les déficits hydriques, le bananier replie ces feuilles en demie limbe, mais il ne résiste pas à la sècheresse de plus d'un mois.

Pour HUBERT, 1970 cité HAKIZIMANA et KAZINGO ,2000 op. cit. L'apport doit être supérieur à 183 mm par mois alors que LERDY 1968 de même citation l'estime entre 100 et 125 mm sous le tropique et VANBENPUT, 1981 l'estime qu'une pluviosité mensuelle de 120 à 150 mm est propice pour sa production.

II .22 LA LUMIÈRE ET LE VENT

Le bananier est cultivé dans des conditions d'éclairage très variées ; en plus il est une plante héliophile facultative car dans les conditions très variées d'insolations. (CHAMPION ,1970 cité par ALI et NKURUNZIZA).

Une faible insolation ralentie la croissance végétative et provoque l'étiolement, un bon éclairement accélère le rythme de croissance (bonne sortie des feuilles) et réduit le cycle végétatif. De fortes insolations ne nuissent pas au bananier aussi longtemps que l'alimentation hydrique est insuffisante. Les insolations de l'ordre de 2000 à 2400 heures par an sont favorables pour le bananier tandis que celle de 1500 à 1800 heures par an sont insuffisantes. Dans la région intertropicale les insolations sont basses à cause surtout des saisons humides, de fortes nébulosités (DE LANGHE 1957 cités par KANYARUNGURU).

Le vent constitue le facteur climatique très important mois aussi très dangereux. Important car il est susceptible d'influencer une évapotranspiration plus élevée et entraîner ainsi une forte diminution de la disponibilité hydrique et peut aussi provoquer une lacération des limbes compromettent ainsi le rendement photosynthétique de la plante avec de pertes de l'ordre de 20% (NAHIMANA ,1995 cité par KANYARUNGURU). Le vent est dangereux car il lacère les feuilles, casse les stipes et arrive même à déraciner la plante. La meilleure façon de réduire l'effet du vent est l'installation des brise-vent, surtout de cultiver les variétés naines.

II .23 LA TEMPÉRATURE, LE SOL ET LE RENDEMENT

Le bananier est une plante sténotherme dont les limites thermiques influences physiologiques se situent entre 10-40 °C LAHAV et TURNER 1993 cité par HAKIZIMANA et KAZINGO.

L'optimum est voisin de 28°C. En dessous de 24°C la vitesse de croissance baisse pratiquement de façon lineaire avec la température jusqu'à 15 à 10°C. Elle s'annule complètement vers 10 à 11°C. Les feuilles jaunissent à la température de 6 à 4°C et il y a certains cultivars qui résistent peu que d'autres. Les souches ne meurent que par gel. La température de 12°C est critique que pour la croissance et la maturation du fruit qui subit des dommages dans le péricarpe qui présente des tirets noirs en coupe longitudinale (SIVIRIHAUMA, 2007)

Le bananier répond favorablement au sol ayant une bonne structure. Le sol sablo limoneux et argilo lumineux riche en matière organique conviennent parfaitement (TEZENAS DUMONTCEL 1985 cités par KANYARUNGURU).

En outre le développement radiculaire est limité par l'existence d'un horizon enduré, la capacité croissante d'un sol argileux ou par la présence d'une nappe phréatique peu profonde. Le bananier supporte un pH de 3,56 à 8 moins l'optimum se situe entre 6 et 7,5 (Mémento de l'agronome 2002).

Le besoin en Azote et en Potassium est assez important tandis que celui de Magnésium et du phosphore est faible.

D'où le bananier peut supporter une légère salinité des eaux d'irrigation et du sol jusqu'à 300 mg de NaCl ; 1,500ppm des sels totaux, avec une conductibilité électrique inférieure à 0,05 millimole par cm et pH supérieur à 7, il prolonge la vie du bananier jusqu'à plus ou mois 10 ans (MBOHO 2007).

Son rendement est très varié selon le pays et selon les techniques et les variétés utilisées. Le rendement est variable de 15 à 20 tonnes par ha (médiocre) ; 25 à 35 tonnes par ha (moyen) ; 25 à 45 tonnes par ha (bon) ; 45 à 60 tonnes par ha (excellente). Les fruits doivent être exempts des blessures grattages de peau, (anonyme 1991 cité par MBOHO op cit).

CHAPITRE TROISIEME

ÉTUDE PHYTOPATHOLOGIQUE DU BANANIER

III 1 INTRODUCTION

Pour une culture donnée, le concept « maladie » se rapporte aux anomalies par rapport au phénotype attendu.

La MALADIE est donc une anomalie due à des altérations des mécanismes physiologique ou biochimique de la plante ; ces altérations s'expriment par les symptômes qui peuvent être externes ou intéressé les tissus des organes malades. (VALIMUNZIGHA C. 2008).

Les dégâts causés par les maladies sont considérables et peuvent conduire à des pertes de 20 à 40 % voir plus en position des milieux, des techniques culturales, des variétés utilisées.

L'approvisionnement en produit phytosanitaire reste encore un problème pour les paysans

Nous trouverons les maladies suivantes sur le bananier :

· Les maladies bactériennes

· Les maladies virales

· Les maladies cryptogamiques

· Les ennemies, parasites et ravageurs du bananier

III 2 LES MALADIE BACTERIENNES

III 2 1 LE BANANA XANTHOMONAS WILT (BXW)

Une nouvelle maladie dit Banana Xanthomonas Wilt ou Wilt Bactérien du Bananier, due à une bactérie Xanthomonas campestris pv musaceaum(Xcm), est apparue pour la première fois en Éthiopie dans les années 60 et en suite en Ouganda et en R.D Congo en 2001. Au Rwanda et en Tanzanie en 2005 et au Kenya en 2006.

Le BXW attaque toutes les variétés cultivées en réduisant à néant la production. La maladie se propage par un vecteur (insecte) qui transmet le XCM au niveau du bourgeon male et aussi l'utilisation des outils infestés et partie du bananier infecté. Le BXW a déjà ravagé les bananiers dans une partie de la R.D Congo; dans les territoires de Kalehe (sud Kivu), Masisi, Rutshuru, Nyiragongo, Beni (nord Kivu), Irumu et Mahaghi (province orientale). (NDUNGO V. 2008).

III.3. LES MALADIE VIRALES

III .3.1.BUNCHY TOP

Cette maladie est causé par BANANA BUNCHY TOP VIRUS BBTV et est transmis par Pentalonia nigronervosa, puceron de deux milli mettre de long de couleur brunâtre (SONGBO 2002 op cit). L'utilisation des pesticides est aléatoire vue son coût ainsi on peut débité en petit morceau les plantes viroses et le détruire par les feu ou enfuir profondément dans le sol.

III.3.2. LA MOSAÏQUE A TIRET DU BANANIER

Elle est causée par Banana stree virus (BSV)

Elle se caractérise par l'apparition de stries chlorotique souvent discontinues et déposée parallèlement aux nervures secondaires.

Des petites tâches nécrotiques en forme de fuseau se forment plus tard sur la nervure centrale, les pétioles et les graines foliaires.

Le mode de transmission de cette maladie n'est pas encore connu mais il semblerait que le vecteur du virus serait l'Aphis gossypi ((SONGBO, 2002 op. cit.). Pour lutter contre la maladie il est conseillé de l'arracher et de détruire soigneusement les plantes malades ainsi que les souches infectées.

Pour la part de NDUNGO V, 1997 cite par SIVIRI, 2003 stipule que la lutte contre la maladie à virus est à ne pas favoriser sa propagation par les matériels végétatifs infectés et de tenir compte du fait que l'on applique les bonnes techniques culturales.

III.4 MALADIES CRYPTOGAMIQUES

Le bananier est attaqué par plusieurs champignons et lui causent des dégâts fort divers.

III.4.1. LA FUSARIOSE OU MALADIE DE PANAMA

La fusariose est causée par le Fusarum oxysporum sp. Cubense( FOC). Elle est caractérise par un jaunissement des feuilles plus âgées au un flétrissement de leur pétioles ou leur point d'insertion avec le stipe ; alors que les feuilles sont encore verte.

Les feuilles flétries et mortes restent pendantes autour du pseudo tronc symptômes externes plus caractéristiques de la maladie (AUTRIQUE 1989)

Le Fusarum oxysporum sp. cubense en pénétrant par les blessures dans la plante au niveau de la racine occasionne de pourriture aux vaisseaux qui conduise la sève dans la plante et s'extériorisent sur les organes externes des plantes. Les champignons responsable ; de cette maladie peut survivre en saprophyte dans le sol pendant plusieurs années (SONGBO, cité par MBOHO op cit) ; ce qui rend sa lutte difficile mais aussi car il est propagé par l'utilisation de matériel de la plantation infectée par l'eau de pluie ainsi que les parties du bananier infecté par l'eau de pluie ainsi que par les parties du bananier infecté et utiliser comme paillage sur le sol.

Pour contrôler la maladie il faut vulgariser la méthode de la culture adéquate, disponibiliser les matériels végétaux sains aux paysans, variétés résistantes à mettre au point, car constituent les moyens de lutte les plus efficaces, plus sûrs et les plus économiques vu le revenu des paysans. (NDUNGO V 2004).

III.4.2. HELMINTHOSPORIOSE

Elle est causée par le Drecheslers musae sapientum, elle se caractérise par les tâches sur le limbe et les pétioles. Ces tâches peuvent atteindre 2 cm de long et sont souvent entourées d'un halo jaunâtre diffus qui conflue parfois en zones concentriques irrégulières, brunâtres, fréquemment disposées en bandes où en ligne régulières, résultats d'une infection de feuille avant sont déploiement.

Cette maladie cause sporadiquement des dégâts et aucune mesure particulière de contrôle n'est recommandée jusqu' a présent.

Dans les conditions de la région de grand lacs en Afrique de l'Est (GATSINZI ,1993 cité par SIVIRI op. cit.) l'utilisation des variétés résistantes reste la seule voie d'éradiquer la maladie.

III.4.3. CERCOPORIOSE

Elle est due par le cercospora musae et se caractérisé par des tâches foliaires arrondies et elliptiques bruns-foncées ou noirâtres qui peuvent atteindre 1,5 à 2 cm de large. En vieillissant, leur centre devient grisâtre, limité par une bordure foncée et parfois entourée d'un halo jaunâtre.

La confluence de tâches ou la nécrose de tissus sépare entraînant les formations des larges plages desséchées brunâtres souvent plus tendues vers l'extrémité de la feuille et qui progresse depuis le bord du limbe vers la nervure centrale. Les feuilles fortement atteintes sont pendantes souvent le long du pseudo tronc, du fait de la pourriture de la base du pétiole.

Les symptômes initiaux de la maladie se présentent comme des rayures jaune pale à jaune verdâtre, long de 1 à 10 mm large de 0.5 à 1 mm parallèlement aux nervures, visible à la face supérieur de troisième et quatrième feuilles pour le Mycosphaerela musicola et des raies brunes ou rougeâtre atteignant 20 mm de long sur 2 mm de large, visible surtout a la face inférieur de la feuilles pour le Mycasphaerela figiensis.

Les épidémies sont favorisées par un climat chaud, pluvieux et humide. (AUTRIQUE, op cit)

III 4 4 CHANCRE DE BANANE

C'est une pourriture sèche due à l'éclatement des bananes suite au grand froid. Cet éclatement peut servir de portes d'entrée à certains parasites tels que l'Aspergillus finigatus. Elle conduit à la dépréciation de la qualité organoleptique des fruits.

Ainsi, il est indispensable d'aérer le régime en enlevant les bractées et en appliquant un élagage judicieux pour réduire l'excès d'humidité et de froid facteur propices à l'infection.

III 4 5 CLADIOSPORIOSE

Causé par Cladosporium musae, champignons dont la spore est disséminée dans l'air par le vent. Sur les feuilles atteintes, on voit dans les larges taches diffues à contour mal défini de couleur brun noirâtre qui en forte attaque conduit à un véritable dessèchement prématuré des limbes et qui entrave les fonctionnements photosynthétiques.

Cette maladie se développe surtout en saison de pluie. Le Cladosporium musae étant un cas de parasites de faiblesse, il convient de favorise la vigueur des bananiers et d'éviter les plantations trop denses afin de limiter le dommage éventuels causés par cette maladie (AUTRIQUE op. cit)

III 4 6 MALADIE DE BOUT DE CIGARE

Elle est causée par le Strachylidium thesbroma. Cette infection se rencontre surtout dans les endroits humides confinés. Elle se caractérise par le bout de cigare brûler à l'extrémité libre de la banane ; c'est une pourriture sèche qui ne se transmet pas au fruit pendant le stockage (SONGBO cit par MBOHO op cite)

La limitation des excès de l'humidité et de l'aération du régime en enlevant les bractées peut être envisagé pour lutter contre cette maladie.

III 5 LES ENNEMEIS ET RAVAGEURS

III 5 1 INTRODUCTION

Les principaux parasites du bananier sont : les chenilles, le charançons, le nématode et les chenilles sont plus précisément ceux de lépidoptères.

L'importance des dégâts occasionnés par les parasites sont variables d'une régions à une autre d'où une diminution de la production, baisse de l'économie ; d'où chômage d'une catégorie des personnes ect.

Les bananes mal entretenues sont sujettes aux ravages et aux attaques de ces parasites.

III 5 2 CHARANÇON DU BANANIER

Dit cosmopolites sordidus est un coléoptère de la famille de circulionnidae .Il est de couleur noire à l'état adulte muni d'une rostre allongée très robuste .Les dégâts causés par les larves ou adultes restent latents dans le champs bien entretenue.

Néanmoins les dégâts causés aux bulbes peuvent devenir graves au point de s'extérioriser dans la partie aérienne

Les larves creusent des galeries dans les bulbes et dévorent les tissus. Dans les bulbes on observe de nombreuses galeries qui s'anastomosent et débouchent habituellement au niveau de collets. Dans la partie aérienne se dessèche en premier lieu.

Le bananier atteint parait souffrir de la carence d'eau, les rejets et les régimes produites se rabougrissent. Sous l'action du vent le bananier est déraciné car une partie du système radiculaire est rempli des galeries.

La présence de ces charançons est reconnue notamment par l'affaiblissement excessifs du sujet infectée, le rabougrissement et parfois par le dépérissement généraliser et précoce de la plante malade (HAKIZIMANA et KAZINGO op cit).

Les causes de la contamination de la bananaire peuvent être : l'apport de rejets infestés (contenant les charançons), c'est la voie meilleure, transport accidentel des insectes par l'homme ou les autres agents des transports assurant le déplacement des cosmopolites.

Pour la lutte de ce dernier, il faut utiliser des pratiques culturales adéquates destruction de vieilles souches, découper en petit morceaux le pseudo tronc du bananier mort. On peut aussi placer de petit morceau au tour du pied pour capturer les charançons et après les brûler

L'amélioration génétique constitue une stratégie de lutte la plus promettant (NDUNGO.V 1997).

III 5 3 LES NEMATODES

Il se remarque par une perte précoce et souvent totale du système racinaire. Des bananiers attaqués se déracinent facilement au coup du vent.

En écorçant les racines on observe des colorations brunes foncées à brun rouge. Cette coloration est souvent les signes d'infestation du bananier par les nématodes.

Les espèces les plus fréquent sont : Hélicotilenchus multicintces ,Protylenchus goodey,Hobloloimus pararastra,Meloidogyn javenica, Rylenchus réniformis ,Radophalus sinilis.

IIème PARTIE

 

MÉTHODE, RÉCOLTE

ET

INTERPRÉTATION

DES DONNÉ

CHAPITRE QUATRIEME

TERRAIN D'ÉTUDE

IV.1 INTRODUCTION

Notre milieu d'étude est situé en territoire de Beni, province du Nord Kivu en République Démocratique du Congo ; dans la collectivité secteur de Beni-Mbau.

IV.2 DELIMITATION DE LA COLLECTIVITE DE BENI-MBAU

La collectivité secteur de Beni-Mbau est limitée :

· A l'Est, la rivière Sémuliki qui la sépare avec la collectivité de WATALINGA et RWENZORI.

· A l'Ouest la province orientale ( Ituri ) notamment avec la collectivité de BABOMBI

· Au Nord, elle partage les mêmes limite avec les collectivités de WALESE, VOKUTU, WANYALI, THSABI et BAKWANZA (province orientale)

· Au Sud, elle a des limites avec la collectivité de RWENZORI vers KABASHA, BASHU à Mabuku et Bapere à l'extrême sud du groupement MANDIWE.

IV.3 SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

La collectivité secteur de Beni-Mbau compte les 4 groupements ci-dessous et ceux-ci divisés en secteurs à leur tour en localités :

1. Groupement de Batangi-Mbau :étendue sur 993m² ,il a pour chef-lieu Mavivi et comprend 11 localités dont MBAU Ièr,SIKWAILA,NGIRE,MATEMBO,BOÏKENE,MUKULYA,KYATSABA,MALEKI,KISIKIVI,TENABO et UPRNDE( appartenant aux pygmées) ;

NB : Actuellement MATEMBO, BOIKENE et MUKULYA sont déjà quasiment envahies par la ville de BENI.

2. Groupement des Baswagha-Mandiwe : son chef-lieu est VISIKI avec une superficie de 991m² et compte 9 localité suivantes : MUKOKO, KISIKI, LIVA, KOKOLA, UPIRA, LINZOSISENE, ERINGETI, LUNA et MAMUNDIOMA.

3. Groupement des Bambumba Kisiki : avec comme chef-lieu KISIKI, sa superficie est de 559m² et est subdivisé en 6 localité : PENDEKALI, LUBENA, KAPABASHI, IRANGO, MAMBABWANGA et MATOMBO.

4. Groupement Banande-Kainama : ayant une superficie de 114 m² et compte : la localité de LUO, IRANGO, MANZATI et KAKUKA.

Il est à noter que le secteur compte 4 postes d'encadrements administratif : KAÏNAMA, ERINGETI, MABALAKO ET MANDUMBI.

IV. 4 CARACTERISTIQUE DEMOGRAPHIQUE

La collectivité est peuplée de plus au moins 8 tribus à savoir : Nandé (majoritaire) ,Mbumba ,Bila ,Lese ,Mbuti ,Lendu ,Bira et Balinga mais cela n'enpeche l'existence d'autre tribus de la R.D Congo( kongo,Lumba,Hema,Alur, ect .).

Tableau n° 3 : structure d'age de la population

Classe d'age

hommes

femmes

Total

0 à 24 ans

48438

50242

98680

25 à 49 ans

22453

22560

45013

50 à 74 ans

14549

14067

28616

75 à 100 ans et plus

4198

3888

8086

TOTAL

90986

90757

180395

D'après ce tableau la population est en majorité masculine car 50.43% de la population est masculine et 50.31 % de la population est féminine et aussi la population est essentiellement jeune car l'âge majoritaire de cette population est compris entre 16 et 64 qui est l'âge de travailler.

(Source : Bureau État civil secteur Beni-Mbau)

Figure n° 1 : pyramide de la structure d'age de la population

IV. 5 AGRICULTURE ET ELEVAGE

IV.5.1 AGRICULTURE

Les principales cultures vivrières sont les suivantes : le manioc, le riz, l'arachide, mais, soja, taro, banane,.... Et les principales cultures industrielles sont les suivantes aussi : le café robusta, le palmier à huile, le cacao, la canne à sucre, quinquina (culture récemment introduite),.....

IV.5.2. ÉLEVAGE

La population de ce milieu pratique aussi de l'élevage mais celle de la volaille et du capridé propre pour la consommation et quelque fois pour payer les primes de scolarisation des soins médicaux etc. 

CHAPITRE CINQUIEME

METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

V 1 ZONE D'ENQUETTE ET D'ECHANTILLONNAGE

Nos enquêtes se sont limitées Paida, Mbau, Oicha, Mukoko, Kisiki, May-Moya et Eringeti.

La collecte des données a été faite par l'auteur de ce travail, aidé par son questionnaire d'enquête .Notre échantillon s'est porté sur 200 personnes et notre questionnaire s'est porté sur les variété cultivées et la sensibilité variétale au BXW, les principaux problèmes à la culture du bananier, les symptômes, les modes de propagation et les moyens de lutte en fin les conséquences de la maladie.

Le milieu d'étude a été divisé en 4 zones dont :

· Zone I : est la plus touchée par la maladie, et la maladie s'y vit à plus de 60%

· Zone 2 : est celle qui est moins touchée et la maladie s'y vit à plus moins 30%

· Zone 3 : est celle qui est proche de la deuxième avec quelques signes de la maladie.

· Zone 4 : elle peut se dire saine car elle est éloignée de la maladie

Il est à noter que dans chaque zone nous avons eu l'entretien avec plus au moins 50 cultivateurs du bananier.

V 2 METHODE, MATERIELS UTILISÉS

En ce qui concerne les matériels utilisés nous nous sommes servi de notre questionnaire d'enquête et d'une machette qui nous permettait de bien détecter la maladie et surtout pour ne pas confondre avec la fusariose qui fait aussi actuellement rage dans le milieu.

(Question d'enquêtes en annexes).

VI 3 PARAMÈTRES STATISTIQUES UTILISÉS

1. Moyenne arthemétique

2. Écart type

3. Coefficient de variation

(Source : SINDANI K. Biométrie et statistique 1, inédit cours UCG)

CHAPITRE SIXIEME

INTERPRÉTATION DES DONNEES

Dans ce chapitre nous allons vous présenter les résultats des nos enquêtes faites en territoire de Beni dans la localité de Beni-Mbau.

VI 1. SITUATION ET CLASSIFICATION DU BANANIER

Dans la situation et classification du bananier nous essayons de retracer les variétés les plus productives et les plus préférées du point de vue goût dans les tableaux qui suivent (tableaux 4 et 5).

Tableau n° 4 : Variétés plus productives observées dans la collectivité de Beni Mbau

 

Variétés

cultivés

Pourcentages des variétés plus productives

1

Kisubi

20

2

Ngomatayari

7

3

Matsipa

8

4

Kalole

15

5

Kitika sukari

6

6

Nziravahima

6

7

Ya Oicha

10

8

Kasilongo

8

9

Ngumwe

5

10

Kitsirambalavala

2

11

Kiware

3

12

Nyaghenge

6

13

Kinyambururu

4

Figure n°2 : Les variétés plus productives dans la collectivité de Beni Mbau

A l'issu de ce tableau, nous constatons que les variétés la plus productives sont dans l'ordre d'importance le Kisubi , Kalole ,ya oicha, Matsipa et Kasilongo  ect.Le Kisubi et le Kalole ont un grand pouvoir rejeton nant, expliquant leur grande productivité. Néanmoins, ces variétés ne donnent pas les régimes les plus gros.

Tableau n°5 :Niveau de préférences des variétés

 

Variétés

Cultivées

Pourcentages des variétés plus préférées

1

Kisubi

10

2

Ngomatayari

3

3

Matsipa

6

4

Kalole

18

5

Kitika Sukari

11

6

Nziravahima

5

7

Ya Oicha

21

8

Kasilongo

7

9

Ngumwe

7

10

Kitsirambalavala

1.5

11

Kiware

2.75

12

Nyaghenge

4.5

13

Kinyambururu

3.25


Figure n° 3 : Les variétés plus préférées

A l'issu de ce tableau, il est à constater que les variétés les plus préférées sont par leur ordre de décroissance : ya Oïcha, Kalole, Kitika sukari ,Kisubi , Kasilongo et Ngumwe, ect.. Les habitants consomment plus les plantains en basse altitude contrairement qu'en altitude plus élevée, la consommation est axée sur les bananes à cuire d'altitude d'Afrique de l'Est.

VI 2 PRINCIPALES CONTRAINTES LIEES A LA CULTURE DU

BANANIER

Tableau n° 5 : les contrainte liés à la culture du bananier

 

Problèmes lies à la culture

Pourcentages

1

Maladie (BXW)

73.5

2

Techniques culturales

10

3

Les intempéries (grêles, ..)

3

4

Sol épuisé

2.5

5

Pas des problèmes

3.5

6

Rejet malade importé

7.5

7

Total

100

Figure n° 4 : Les principales contraintes liées à la culture du bananier

D'après ce tableau le Banana Xantomonas Wilt est la principale contrainte liée à la culture du Bananier dans cette collectivité de Beni Mbau, suivie de la méconnaissance des bonnes techniques culturales et de l'importation des rejets malades. En effet, depuis 2006, le BXW s'est introduit dans la collectivité de Beni-Mbau en cousant de dégâts importants. Les rejets importés pour la population constituent un danger pour la propagation de la maladie.

VI 3 SENSIBILITÉ VARIETALE AU BXW

Du point de vue sensibilité variétale nous avons deux cas à traiter dont les variétés les plus sensibles au BXW et les moins sensibles.

A. Variétés plus sensibles

Tableau n°7 : les variétés plus sensibles

 

Variétés

Cultivée

Pourcentages des variétés plus sensibles au BXW

1

Kisubi

54.7

2

Ngomatayiri

6

3

Matsipa

13.5

4

Kalole

18.5

5

Kitika sukari

0.95

6

Nziravahima

0.05

7

Ya Oicha

0.54

8

Kasilongo

1.25

9

Ngumwe

1.65

10

Kitsirambalavala

1.75

11

Kiware

0.46

12

Nyaghenge

0.05

13

Kinyambururu

0.60

Figure n°5 : Les variétés plus sensibles

Il ressort de ce tableau que les variétés suivantes sont les plus sensible au BXW par leur ordre de décroissance : Kisubi ,Kalole , Matsipa, Ngomatayari, etc. 

B. Variétés moins sensibles

Tableau n°8 : Les variétés moins sensibles

 

Variété

cultivée

Pourcentages des variétés moins sensibles au BXW

1

Kisubi

0.001

2

Ngomatayari

3

3

Matsipa

2

4

Kalole

3.999

5

Kitika Sukari

3

6

Nziravahima

16.1

7

Ya Oicha

4

8

Kasilongo

5

9

Ngumwe

4.8

10

Kitsirimbalavala

3.4

11

Kiware

4.1

12

Nyaghenge

43.2

13

Kinyambururu

7.4

Figure n°6 : les variétés moins sensibles

Il ressort de ce tableau que le Nyaghenge, Nziravahima, Kinyambururu, Kasilongo sont les variétés les moins sensibles au BXW. Le premier type est la présence des bractées persistantes au niveau du bourgeon mâle.

Ces bractées empêchent le contact de l'insecte avec les fleurs mâles situées sur le bourgeon mâle. Ce type de tolérance est rencontré chez Kasilongo. Le deuxième type est observé chez certaines variétés même à l'absence des bractées persistantes, le cultivar montre les symptômes tardivement. Ce type de résistance est observé chez le cultivar Nyaghenge.

VI 4 INFLUENCE DU BXW SUR LA PRODUCTION

Dans ce premier tableau nous tâcherons présenter la production de chaque variété du bananier se trouvant dans le milieux avant l'installation du BXW.

Tableau n°9: La production avant et après la maladie et leur écart sur 10 pieds

 

Variétés

Cultivées

Pourcentage de la production avant la maladie sur 10 pied

Pourcentage de la production après la maladie sur 10 pieds

Ecart

%

1

Kisubi

90

2

-88

2

Ngomatayiri

52

20

-32

3

Matsipa

55

18

-37

4

Kalole

80

10

-70

5

Kitika Sukari

70

60

-10

6

Nziravahima

65

62

-3

7

Ya Oicha

78

75

-3

8

Kasilongo

70

68

-2

9

Ngumwe

68

53

-15

10

Kitsirimbalavala

51

50

-1

11

Kiware

53

52

-1

12

Nyaghenge

60

60

0

13

Kinyambururu

52

50

-2

De ce tableau nous pouvons dire que chez les variétés sensibles, la production est anéantie si les mesures appropriées pour la prévention et le contrôle de BXW ne sont pas mise en action nous risquerons d'assister à un désastre et à une insécurité alimentaire très graves.

Figure n °7 : La production avant et après le BXW et leurs écarts sur 10 pieds

VI 5 CONNAISSANCE, PROVENANCE ET MOYEN DE PREVENSION CONTRE LE BXW

VI51 Connaissance sur les moyens de propagation du BXW d'une plante à l'autre

Tableau n°10 : la connaissances sur les moyens des propagations du BXW

Moyens de propagation

Outils infectés

Les insectes

Rejets malades

Les animaux

Les vents

Les

eaux

Pourcentage des répondants

21

19

49.5

2

5.5

3

De ce tableau il est a noter que 21% de la population accusent les outil malade, 19% les insectes, 49.5% les rejets malades, 2% les animaux, 5.5% les vents et 3% les eaux qui coulent.

Figure n°8 : La connaissance sur les moyens de propagation du BXW

VI52 Provenances du BXW

Tableau n°11 : Provenances du BXW

Provenances

Est

Ouest

Nord

Sud

Nord-Est

Sud- Est

Nord-Ouest

Sud-Ouest

Païda

12,5

 
 
 

2,5

 
 
 

Mbau

6,25

 

4,5

 

3

 
 
 

Oïcha

12

 

3

 
 
 
 
 

Mokoko

15

 
 
 
 
 
 
 

Kisiki

12,5

 
 

1,5

 

1

 
 

May-Moya

7,5

 
 

3,125

 

1,875

 
 

Eringeti

6,875

 
 

3,125

 

2,5

 
 

Il ressort de ce tableau ce qui suit : 72,625%de la population accusent l'est comme milieu de provenance de la maladie, 0 l'ouest, 7,5 le nord, 7,75 le sud, 5,5 le nord-est, 5,375 le sud est, 0 le nord-ouest et le sud-ouest.

Il est à noter que la maladie de cette collectivité est provenue des collectivités voisines notamment celle de Ruwenzori à l'Est et celle de Watalinga au Nord-est .

Figure n°9 : Provenances du BXW

VI53 Moyen de lutte et de prévention

Les moyens de lutte et de prévention du BXW sont jusque la a 3 et nous sont repris dans le tableau qui suit :

Tableau n°12 : évaluation des moyens de lutte et de prévention

Localité

% des ceux coupant le bourgeon male

% des ceux dessouchant la plante

%des ceux substituant le bananier par une autre culture

Païda

13,5

0

0

Mbau

13

0

0

Oïcha

13

1

1

Mukoko

11,5

2,5

1

Kisiki

13,5

0

0

May-Moya

12

0

0

Eringeti

9

2

1,5

Il ressort de ce tableau que 85,5% de la population coupe le bourgeon male, 5,5% de cette population dessouche la plante et 3,5% substitue le bananier par une autre culture alors les 5,5% restant se sont dit qu'il observe ce que font les autres et pourront voir les résultats qu'obtiendront ces premiers.

Il semblerait que la maladie est nouvelle dans le milieu alors les résultats pourront nous en dire plus.

Figure n°10 : Evaluation des moyens de lutte et prévention

VI54 Connaissances sur le BXW par la population

Tableau n°13 : connaissance sur la maladie

Localités

% De ceux ayant entendu parler du BXW

% De ceux connaissant les symptômes du BXW

% De ceux possédant des informations sur le BXW

Païda

5

7,5

2,5

Mbau

4,5

4

6,5

Oïcha

5,5

7

2,5

Mukoko

3,5

8,5

3

Kisiki

3,5

8

3,5

May-Moya

2

9,5

1

Eringeti

2

9

1,5

D'après les enquête effectuer et d'après ce tableau nous pouvons dire ce qui suit : 26% de cette population ont déjà entendue parler du BXW ; 53,5% connaissent

Les symptômes du BXW et 20,5% possédant des information sur le BXW.

Vu un petit nombre des ceux ayant des informations sur le BXW, la maladie risque de faire un grand désastre il faut voir comment vite intervenir, et surtout ce qui explique la non possession des informations sur le BXW par la population est que le BXW est une nouvelle maladie dans la collectivité de Beni-Mbau et cela par rapport à celle de Ruwenzori et Watalinga.

Figure n°11 : Connaissances sur le BXW

V6 LES CONSEQUENCES DU BXW

Société sans avenir

Mortalité

Deléquence Juvénule

Maladie

Analphabétisme

Sous alimentation

Non scolarisation

Pauvreté

Diminution du revenu familiale

Diminution de la production du au BXW

Sous alimentation

Hausse de prix de la banane

Hausse du prix de la bière locale

Diminution du nombre des sou lards

Banditisme

Exode rural

Chaumage

Taux Natalité élevée

Grossesse nombreuse

Pas de distraction

Diminution de la cohésion sociale

Figure n°12 : Les conséquences du BXW

D' après cette figure la maladie a pour conséquences principales « la diminution de la production », de celle-ci découle une multitude des conséquences que nous vous avons retracé ci haut.

La maladie étant nouvelle dans cette collectivité, elles s'y vie déjà et est entrain de faire rages et il est à signaler que cela se constate déjà sur le marché avec une hausse notoire et exagéré du prix de la banane (à vin ou à bière, à dessert, plantain et à cuire.).

On a même tendances à suspendre la culture du bananier mai cela pourrait nous coûter chère.

CONCLUSION ET RECOMMANDATION

Ce travail intitulé « cartographie et niveau de sensibilité variétal du Banana Xanthomonas Wilt du bananier dans le collectivité de Beni-Mbau, Territoire de Beni, Province du Nord Kivu, République Démocratique du Congo », a consister à :

ü Faire une classification des variétés des bananiers cultivées, voir les plus productives et les plus préférées et de là nous avons constaté que le Kisubi produisait 20%, le Kalole 15% et Ya Oïcha 10%. Pour les plus préférées nous avons le Ya Oïcha 21%, 18% le kalole et 11% le kitika sukari.

ü Voir les principales contraintes liées à la culture du bananier et de là 72,5% accusent le BXW suivie des rejets malades importés à 7,5%.

ü Voir la sensibilité des variétés au BXW, d'où le Kisubi est sensible à 54,7%  suivie du Kalole 18,5%, Matsipa 13,5% et Ngomatayiri 6% et que les autres sont moins sensibles.

ü Voir l'influence du BXW sur la production avant et après la maladie et que là pour le Kisubi cela était de 88%, 70% pour le Kalole et 37% pour le Matsipa et Ngomatayiri.

ü Voir la connaissance, la provenance, les moyens de prévention et la connaissance par la population du BXW et de là 49,5% accusent les rejets malades, 21% les outils infectés et 19% les insectes.

72,65% de la population accusent l'Est comme étant le milieu de la provenance du BXW; 85,3% coupent le bourgeon mâle comme moyen de prévention, 5,5% dessouches la plante et 3,5% substitue le bananier par une autre culture et alors les 5,5% restant se sont dit qu'il observe ce que font les autres et pourront voir les résultats qu'obtiendront ces premiers.

Et 53,5% des populations connaissent les symptômes du BXW, 26% sont ceux qui ont déjà entendue parler du BXW et 20,5% ont des informations sur le BXW.

ü Et en fin voir les conséquences du BXW ; d'où la principale est la diminution de la production.

Enfin en ce qui concerne cette maladie dans ce milieu ; elle s'y est déjà installée avec une allure qui tend à s'aggraver, il vaut mieux commencer à vulgariser toutes les bonnes techniques de prévention avant qu'il ne soit tard.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

· OUVRAGES

1. ANONYME:(1991), Mémento de l'agronome: ministère de la coopérations et du développement, 4eme Ed, collection techniques rurales, Afrique, Paris, 1635 p

2. AUTRIQUE :(1981), Principaux ennemies et ravageur des culture de la région des grands lacs d'Afrique centrale, Ed AGCD, Bruxelles, 144p.

3. AUTRIQUE et PERREAUX :(1989), Maladie et ravageurs des cultures de l région des grands lacs de l'Afrique centrale, Ed. AGCD n 24, Bruxelles, Belgique 232p.

4. NDUNGO V. (2004) : La menace de la fusariose sur la production des bananiers et plantains dans les pays des grands lacs Africains (BURUNDI, RDC, RWANDA), Ed CRIG/UCG Butembo p 30 a 34.

· TRAVAUX

1. ALI et NKURUNZIZA :(2000), Etude comparative des caractéristiques des régimes de banane des variétés a cuire (IGISAHIRA et UNCAKARA) et a vin (IGITSIRI et IKIYAVE), d'altitude d'Afrique de l'Est. Mémoire, inédit, Université du Burundi, ISA GITEGA.

2. HAKIZIMANA et KAZNGO (2000), Contribution a l'étude de l`influences de la topographie et de la récolte sur la qualité des jus et des vins de banane. Mémoire, inédit, ISA, Burundi, GITEGA, 84p.

3. KANYARUGURU, JP :(1999), Contribution a l'étude de l'influence de certains facteur climatiques sur quelques caractéristiques des jus de vin de bananes des variétés IGITSIRI (AAA-EA) et KAYINJA (ABB). Mémoire, inédit, ISA, Burundi GITEGA, 67p.

4. KAMALA M :(2004), L'Impact de la gestion des coûts sur la croissance de l'entreprise cas de la palmerai de Mbau(PALMBA) de 1998 a 2003. Mémoire, inédit, UCG, Butembo (89p plus 11p)

5. MBOHO K :(2007), Contribution a l'étude des maladie et ravageur du bananier et bananier plantain en territoire de Beni - Lubero (cas de Munoli, Maboya, Nzenga et Bingo), Mémoire, inédit, UCG, Butembo, 61p.

6. SIVIRI M :(2003), La commercialisation du vin de banane en ville de Butembo, Mémoire, Inédit, UCG, Butembo, 80p.

· COURS

i. NDUNGO  V. (2008) Cours d'amélioration des plantes, inédit note de cours II grade, UCG /Butembo.

ii. SIVIRIHAUMA V :(2008), Agriculture Spéciale, inédit note de cours UCG/Butembo.

iii. VALIMUNZIGHA K :(2008), Phytopathologie Générale, inédit note de cours UCG/Butembo.

· ARTICLE ET SUPPORT ÉLECTRONIQUE

1. Diagnostique des champ et gestion du Banana Xanthomonas Wilt en Afrique centrale de l'Est.

2. www.inibap.org

3. www.iita.org

4. www.cialca.org

5. Moteur de recherche www.google.fr dans le bananier voir wikipedia.

ANNEXE I

Nous avons taché de mettre en annexe quelque information sur le BXW traitant sur les symptômes externes, interne, de la transmission du BXW et des luttes contre le BXW.

Tableau n°15 : quelques information sur le BXW

SYMPTOMES EXTENES

SYMPTOMES INTERNES

Au niveau de l'inflorescence :

Le premier signe d'infection transmissible par l'insecte constitue souvent en un dessèchement des bractées des bourgeons mâles d'où ils finissent par se dessécher complètement.

Au niveau du fruit, il mûrit de manière non uniforme et prématurément et finit par pourrir.

Il est à noter que les transmissions aux bourgeons males sont dues aux infections transmissibles par les insectes d'où certaines variété possèdent des bractées persistantes échappent à cette transmissions (par insecte)

Au niveau des feuilles il jaunissent graduellement et commencent à devenir sans vie comme si elles étaient entrain de cuire sous l'effet d'une intense chaleur. Elle brunissent et meurent finalement. Il faut noté que la ripture des feuilles ses produit au niveau de celle-ci ou ver le bout.

Dans le fruit : la pupe des bananiers en pourrissant à une couleur brunâtre et impropre à la consommation humaines et animale.

Dans la tige et la fleur : immédiatement après l'après coupée, la tige d'une fleur infectée met à secréter un liquide bactérien caractéristiques du BXW.

Dans le tronc et pseudo : lorsque vous sectionnez le tronc ou le pédoncule et vous attendez pendant 5 à 15 minutes, un épais liquides jaunâtre différencier le BXW d'autre maladie bactérienne ainsi que de la fusariose.

TRANSMISSION DU BXW

LUTTE CONTRE LE BXW

- Un insecte qui se pose sur le bourgeon mâle peut transmettre la maladie ou transposer le bactérie provenant des blessures qu'exsudent une sève pleine des bactéries et ainsi se transmettant au plantes seines lorsque l'insecte se pose sur le bourgeons male de celle-ci. Ce mode de transmission est particulière ment pour les espèces Kisubi et pour les bananiers a bouillir.

Un enlèvement précoce des bourgeons empêches la transmission de la maladie.

En effet les bourgeons mâles doivent être enlevé avec une fourche dès que le dernier régime a poussée.

En transplantant par inadvertances un bourgeon infecté dans un nouveau champ on peut y rependre la maladie

Les agriculteurs doivent planter du matériel sain tel que les tissues de cultures ou de boutures macro propagé dans leur champ. Evitant d'utiliser les rejets provenant des champs ou la maladie été observée.

Les bactéries peuvent aussi être transmises d'une plante à l'autre lorsqu'on utilise un outil sur une plante malade puis on le réutilise sur une plante seine par la coupe de feuilles ou bourgeons.

Les instruments doivent être désinfecté à la filâmes du feu ou utilisant une solution de NaClO ou le Jik.

Le mouvement de l'introduction des parties des plantes infectées dans un milieu sain (feuilles fibres, bananier,...)

On doit avoir un contrôle strict du mouvement ces parties des plantes des champs malade au sains.

Les animaux des pâturages qui broutent peuvent aussi transporter la maladie d'une plante à un autre.

Nous devons voir comment bien garder nos animaux d'élevage même sauvage.

ANNEXE II

QUESTION D'ENQUÊTE

I. SITUATION ET CLASSIFICATION DU BANANIER

i. Quelles sont les variétés des bananiers que vous cultivez ?

ii. Quelles sont les variétés les plus productives ?

iii. Quelles sont les variétés les plus préférer du point de vu goût ?

II. SENSIBILITE VARIETALE

i. Quels sont les principaux problèmes de la culture du bananier ?

ii. Quelles sont les variétés les plus sensibles au BXW ?

iii. Quelles sont les variétés les moins sensibles au BXW ?

III. CONSEQUENSES

i. Avant la maladie combien produisiez-vous sur 10 pieds ?

ii. Après la maladie combien produisez-vous sur 10 pieds?

iii. Quelles sont les conséquences socioéconomiques du BXW ?

IV. CARTE DE LA MALADIE

i. Quels sont les milieux les plus touché et pourquoi ?

ii. Quels sont les milieux les moins touché ?

V. CONNAISSANCE SUR LA MALADIE

i. Comment la maladie se propage-t-elle ?

ii. D'où est venue la maladie de votre milieu ?

VI. STATEGIE DE LUTTE

i. Quelles sont les techniques utilisées pour lutter contre la maladie ?

ii. Y'a-t-il des réussites pour cette technique utilisée ?

iii. Combien de hectare :

Ø Coupe le bourgeon male ?

Ø Dessouche la plante entière ?

Ø Substitue le bananier ?

VII. ECHANTILLONAGE

i. Avez-vous déjà entendu parler du BXW ?

ii. Avez-vous déjà vu les symptômes du BXW ?

iii. Comment le reconnaissez- vous ?

iv. Dans votre milieux les gents sont-ils informez des symptômes du BXW ?

ANNEXE III

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Origines du bananier par croisement

Tableau n°2 : Valeurs nutritives de la banane

Tableau n°3 : Structure d'âge de la population

Tableau n°4 : Variétés plus productives observées dans la collectivité de Beni-Mbau

Tableau n°5 : Niveau de préférences des variétés

Tableau n°6 : Contraintes liée à la culture du bananier

Tableau n°7 : Les variétés plus sensibles

Tableau n°8 : Les variétés moins sensibles

Tableau n°9 : La production sur 10 pieds avant, après le BXW et leur écarts

Tableau n°10 : La connaissance sur les moyens de propagation du BXW

Tableau n°11 : Provenance du BXW

Tableau n°12 : Evaluation des moyens de luttes et préventions

Tableau n°13 : Connaissances sur le BXW

Tableau n°14 : Quelque information sur le BXW

ANNEXE IV

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Pyramide d'âge

Figure n°2 : Variétés plus productives observées dans la collectivité de Beni-Mbau

Figure n°3 : Niveau de préférences des variétés

Figure n°4 : Contraintes liée à la culture du bananier

Figure n°5 : Les variétés plus sensibles

Figure n°6 : Les variétés moins sensibles

Figure n°7 : La production sur 10 pieds avant, après le BXW et leur écarts

Figure n°8 : La connaissance sur les moyens de propagation du BXW

Figure n°9 : Provenance du BXW

Figure n°10 : Evaluation des moyens de luttes et préventions

Figure n°11 : Connaissances sur le BXW

Figure n°12 : Les conséquences du BXW

Figure n°13 : Carte de la collectivité de Beni-Mbau avec subdivision des 4 zone selon la répartition du BXW

Table des matières

EPIGRAPHES.............................................................................................i

DEDICACES...........................................................................................................................ii

REMERCIEMENTS............................................................................................................iii

RESUME..................................................................................................iv

SUMMARY............................................................................................................................V

INTRODUCTION.....................................................................................................................1

I.PROBLEMATIQUE.....................................................................................2

II.HYPOTHESES.........................................................................................3

III.CHOIX ET INTERET DU SUJET......................................................................................3

IV.DELIMITATION DU TRAVAIL..................................................................3

V.SUBDIVISION DU TRAVAIL......................................................................3

VI.DIFFICULTES RENCONTREES..................................................................3

Ière PARTIE : APPROCHE BIBLIOGRAPHIQUE.................................................4

CHAPITRE PREMIER : QUELQUE GENERALITE SUR LE BANANIER...................5

I1.ORIGINES ET DISPERSION DU BANANIER...................................................5

I2.CLASSIFICATION BOTANIQUE..................................................................5

I3.IMPORTANCE DE LA CULTURE.................................................................8

CHAPITRE DEUXIEME : DESCRIPTION ET ECOLOGIE DU BANANIER................10

II1.DESCRIPTION DES ORGANES DE LA REPRODUCTION................................10

II11.La fleur ..............................................................................................10

II12.La reproduction.....................................................................................11

II13.Le fruit................................................................................................11

II2. ECOLOGIE DU BANANIER.....................................................................11

CHAPITRE TROSIEME : ETUDE PHYTOPATOLOGIQUE DU BANANIER............14

III1 INTODUCTION..................................................................................14

III2. LES MALADIES BACTERIENNES...........................................................14

III3. LES MALADIES VIRALES ..................................................................15

III4. LES MALADIES CRYPTOGAMIQUES.....................................................16

III5. LES ENEMIES ET RAVAGEURS.............................................................17

IIème PARTIE : METHODE, RECOLTE ET INTERPRETATION DES DONNEES.........20

CHAPITRE QUATRIEME : TERRAIN D'ETUDE................................................21

IV1. INTRODUCTION.................................................................................21

IV2. DELIMITAION DE LA COLLECTIVITE DE BENI-MBAU..............................21

IV3. SUBDIVISION ADMINISTRATIVE...........................................................21

IV4. CARACTERISTIQUE DE LA POPULATION................................................22

IV5. AGRICULTURE ET ELEVAGE................................................................23

CHAPITRE CINQUIEME : METHODE DE COLLECTE DES DONNEES...................24

V1. ZONE D'ENQUETTE ET D'ECHANTILLONNAGE........................................24

V2. METHODE, MATERIEL UTILISES............................................................24

V3. PARAMETRES STATISTIQUES................................................................24

CHAPITRE SIXIEME : INTERPRETATION DES DONNEES..................................25

VI1.SITUATION ET CLASSIFICATION DU BANANIER......................................25

VI2. PRINCIPALES CONTRAINTES LIEES A LA CULTURE DU BANANIER...........27

VI3. SENSIBILITE VARIETALE.....................................................................28

VI4. INFLUENCES DU BXW SUR LA PRODUCTION.........................................31

VI5. CONNAISSANCES, PROVENANCES ET MOYEN DE PREVENTION DU BXW...32

V6. LES CONSEQUENCES DU BXW...............................................................37

CONCLUSION ET RECOMMANDATION.........................................................39

REFERENCES BIBLOIGRAPHIQUES..............................................................40

ANNEXE I................................................................................................42

ANNEXE II...............................................................................................44

ANNEXE III..............................................................................................45

ANNEXE IV .............................................................................................45

CARTE DE LA COLLECTIVITE DE BENI-MBAU..............................................46

TABLE DES MATIERES..............................................................................47

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard