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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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4.3- CARACTERISTIQUES PHYSIQUES

4.3.1- Le relief

Il s'agit d'une pénéplaine cristalline composée de collines. Il est peu accidenté, à talweg et formé de plateaux sur sol granitique de 200 à 300 m d'altitude en moyenne. Ces plateaux sont surmontés de quelques collines dont celles d'Aklamkpa, de Sokponta, de Ouèdèmè, de Thio et

31 de Madengbé. Les plateaux et collines représentent respectivement 85% et 1% de la superficie de la commune (Togbénou, 1990).

4.3.2- Le sol

Il constitue le support de la production agricole. On distingue deux types de sol :

· Les sols ferrugineux tropicaux formés de granitoïdes, courant dans les Collines. Ils sont caractérisés par une texture grossière, un drainage interne satisfaisant, une profondeur relative, une faible teneur en concrétions, une granulométrie sableuses, une texture en argile supérieure à 30% à un mètre de profondeur, un taux moyen de restauration du complexe absorbant de 50% environ et des réserves minérales en potassium satisfaisantes (Togbénou, 1990). Ces sols qui occupent la majeure partie du territoire sont de deux types :

- les sols ferrugineux lessivés à concrétions sur roche cristalline ;

- et les sols ferrugineux lessivés à pseudo gley et à concrétions.

· Les sols hydromorphes rencontrés dans les zones de bas-fonds (surtout les bas-fonds de Ouèdèmè, Hoco et Sokponta) sont de profondeur généralement très faible.

La mauvaise gestion de la plupart de ces sols (brûlis des résidus de récolte, feux de brousse, système de production extensif, utilisation anarchique des engrais minéraux dans la production cotonnière) est à l'origine de la baisse de leur fertilité, ce qui pousse les producteurs à s'aventurer très loin du village à la recherche de bonnes terres de culture ; d'où les nombreuses fermes présentes dans la zone. A l'origine de la création de ces fermes se trouve souvent la culture d'igname. En effet, confrontés à l'épuisement des terres les plus proches du village, les paysans sont obligés de s'éloigner pour trouver des terres fertiles propices à la culture de l'igname. Les temps de marche deviennent donc importants et diminuent les efforts physiques. Pour éviter cette situation, les producteurs sont contraints de construire des logis temporaires sur les champs et y demeurent pendant les périodes de pointe d'activité.

4.3.3- La végétation

La végétation naturelle a presque complètement disparu sous l'effet de l'action anthropique (défrichements répétés, prélèvement abusif du bois de chauffe, feux de brousse incontrôlés, agriculture itinérante sur brûlis, production du charbon de bois,...). Ainsi, la végétation, originellement une savane arbustive voir arborée, a progressivement évolué pour faire place à une savane à graminées parsemée de baobab (Adansonia digitata) et de nérés (Parkia biglobosa). On rencontre également des îlots de forêts sacrées un peu partout dans les villages, des forêts classées dont celle d'Aklamkpa et de rares forêts galeries.

Dans ces différentes forêts fétiches ou classées, on rencontre les espèces suivantes : Daniela oliverrii, Kaya senengalensis et Borassus aethiopium.

La végétation artificielle est composée de plantations de palmiers à huile (Elaeis guineesis), d'anacardier (Anacardium occidentalis) et de teck (Tectona grandis).

4.3.4- L'hydrographie

En matière d'hydrographie, la commune de Glazoué est pauvre en cours d'eau. En dehors du fleuve Ouémé qui sert de frontière naturelle entre cette commune et celles de Ouessè au Nord-Est et de Savè à l'Est, la commune ne compte que quelques rivières. Ce sont : Riffo (affluent de l'Ouémé), Agbanlin-Djetto, Kotobo, Ahokan, Trantran, Klou, Agbavi, Djelo, Femanou et Douga (Togbénou, 1990). Ces rivières alimentées essentiellement par les eaux de pluie rendent impraticables les pistes de desserte rurale en saison pluvieuse et tarissent totalement en saison sèche.

Les bas-fonds recueillent également de l'eau pendant la saison des pluies, ce qui permet de cultiver, sur les sols hydromorphes, le riz de bas-fond.

4.3.5- Le climat

La commune de Glazoué, en raison de sa situation géographique jouit d'un climat de transition entre le climat subéquatorial à deux saisons de pluie et le climat soudano-guinéen à une seule saison de pluie. Ainsi, d'une année à une autre, l'évolution des précipitations change radicalement passant tantôt d'une année à une saison de pluie tantôt à une année à deux saisons de pluie et vice versa. La grande difficulté pour les producteurs consiste à prévoir à l'avènement d'une année à deux ou une seule saison de pluie. Face à cette situation d'incertitude, ils sont contraints de développer des stratégies de production dont notamment la diversification des cultures.

Les figures 4 et 5 ci-dessous montrent l'évolution mensuelle des précipitations de ces quatre dernières années. D'une manière générale, jusqu'aux années 1990, les précipitations annuelles variaient entre 800 mm et 1300 mm. De nos jours, avec les aléas climatiques, les précipitations peuvent descendre en deçà de 800 mm ( cas de 2001 avec 717 mm) ou être au-delà de 1300 mm (cas de 2003 avec 1450 mm).

Pour l'année 2003 en particulier, la pluviométrie est unimodale, couvrant les mois d'avril à novembre (soit 7 à 8 mois de pluie), avec un pic de précipitations en août.

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Figure 4 : Evolution des précipitations mensuelles de 2000 à 2003

Ces figures montrent la très grande variation des précipitations mensuelles d'une année à l'autre. Dans de telles conditions le développement d'une agriculture complètement dépendante de la pluie se trouve compromis. Nos enquêtes sur le terrain ont coïncidé avec cette période d'incertitude car jusqu'au 03 juillet, les paysans attendaient toujours les premières pluies de la seconde saison pour pouvoir ensemencer les champs de coton, opération culturale prévue du 15 juin au 10 juillet. Ces aléas climatiques ont pour corollaire, la concentration des activités et donc des dépenses supplémentaires pour payer la main-d'oeuvre salariée. De plus, on assiste à des dégâts de cultures (pluies tardives détruisant les capsules de coton déjà ouvertes, plusieurs resemis, pourriture des récoltes).

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Années

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Figure 5 : Evolution des précipitations annuelles de 2000 à 2003

Cette situation fait que des activités prévues pour normalement s'étaler sur une période plus ou moins longues doivent désormais se dérouler en peu de temps entraînant ainsi des demandes supplémentaires de main-d'oeuvre si on veut rester dans les délais et atteindre ses objectifs de début de campagne.

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