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Economie des systèmes de production intégrant la culture de l'igname en zone cotonnière : une analyse des contraintes par un modèle de programmation linéaire. Etude de cas du village Alawénonsa (commune de Glazoué)

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par Yao Antoine ADIDEHOU
Faculté des Sciences Agronomiques/ Université d'Abomey-Calavi - Ingénieur Agroéconomiste 2004
  

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7.2.2- Simulation sans la production de l'igname

Les résultats de la simulation montrent que le coton n'est pas retenu dans le modèle si son rendement est inférieur à 1150 Kg à l'hectare. De plus, lorsque le rendement du coton est inférieur à 1150 Kg/ha, le maïs et le niébé produit en première saison serviront uniquement à la consommation. Il en est de même pour le niébé, l'arachide et le maïs non fertilisé en seconde saison de cultures. Par contre, une partie de l'arachide et surtout du sésame produit en première saison sera commercialisée, tout comme la quasi-totalité du voandzou et du maïs fertilisé de la seconde saison.

Les spéculations qui ont le plus bénéficié du retrait de l'igname sont le maïs fertilisé et le sésame dont les superficies sont respectivement passées à 4,37 ha et 3,52 ha.

Quant au soja, il n'est pas retenu par le modèle et la production d'un hectare de soja à ce stade de la production réduirait le revenu agricole total de 7.602,67 francs CFA.

Dans cette simulation, le revenu a beaucoup baissé. La solution optimale est atteinte avec un revenu de 1.286.711,75 francs CFA. Cette baisse très sensible du revenu de l'ordre de 422.597 francs CFA montre que les systèmes qui n'intègrent pas l'igname dans leurs exploitations gagnent un revenu inférieur aux systèmes qui en intègrent ; ce qui a été obtenu au niveau du calcul des marges de production.

Les périodes critiques à la production sont ici les mois de juin et juillet. Il s'agit en fait des mois au cours desquels commence le déroulement des activités culturales du coton.

Le capital constitue aussi une contrainte majeure à la production dans les mois de mars - avril, de juillet et de septembre - octobre, bien que tout le capital ne soit pas utilisé.

7.2.3- Simulations sur la baisse des prix des principales spéculations

L'objectif ici c'est de voir quelles sont les solutions que le modèle proposerait si les principaux produits agricoles (maïs, arachide et igname) devraient être commercialisés à leur prix plancher. Le tableau 49 montre les différents résultats obtenus.

Tableau 49 : Résultats des différentes simulations effectuées sur les baisses de prix

Cultures

Cas du maïs

Cas de l'arachide

Cas de l'igname

Coton

0,00

0,00

0,00

Igname à piler

0,75

0,75

0,75

Igname ordinaire 0,90 0,80 0,27

Maïs 1 0,47 4,44 0,45

Cultures Cas du maïs Cas de l'arachide Cas de l'igname

Arachide 1 2,45 0,11 2,57

Niébé 1 0,28 0,28 0,28

Cultures Cas du maïs Cas de l'arachide Cas de l'igname

Sésame 1,64 0,18 1,36

Maïs 2 0,65 0,65 0,65

Arachide 2 0,52 0,15 0,15

Niébé 2 0,39 0,39 0,39

Soja 2,10 1,79 0,72

Voandzou 0,04 0,04 0,04

Maïs fertilisé 1,61 2,28 3,96

Source : Enquêtes, 2004

7.2.3.1- Cas de la baisse du prix du maïs

Il s'agit ici de considérer que la totalité de maïs produit est vendu à son prix plancher au producteur qui est de 69,528 francs CFA par Kg, soit une baisse de 30% par rapport au prix moyen. Le tableau 49 montre que les cultures qui bénéficient le plus de cette situation sont le sésame dont la superficie double presque (de 0,86 ha dans le modèle de base, elle passe à 1,64 ha dans la simulation) et l'arachide de seconde saison dont le modèle propose de produire maintenant une quantité supérieure à celle correspondant à la consommation. Les quantités à produire pour le maïs sont réduites (0.47 au lieu de 1.19 en première saison). Durant la deuxième saison, le maïs fertilisé connaît aussi une baisse de 0,36 ha. Il est donc à retenir que si le maïs vendu au prix plancher, il ne présente plus un intérêt économique assez important et seul le maïs fertilisé pourrait résister à la concurrence des autres spéculations.

Cette simulation consomme pratiquement la même quantité de main-d'oeuvre que le modèle de base (973,88 hommes-jours dont 63 salariés). Les périodes de pointe d'activités sont juin, juillet, août, septembre - octobre et novembre - décembre. Les coûts d'opportunité de la main-d'oeuvre comparés au taux de salaire journalier sont indiqués dans le tableau 50.

Tableau 50 : Comparaison des coûts d'opportunité et des taux de salaire de la main-d'oeuvre salariée.

Périodes Coûts d'opportunité Taux de salaire

Juin total 1694,83 1350

Juillet homme 2054,00 1500

Juillet total 1500,00 1500

Août total 2859,77 1400

Septembre - octobre total 1200,00 1200

Source : Enquêtes, 2004

7.2.3.2- Cas de la baisse du prix de l'arachide

Une baisse du prix de l'arachide jusqu'au prix plancher c'est à dire 150,22 francs CFA/Kg enlève tout caractère économique à cette spéculation comme le révèle le tableau 49. En effet, dans ces conditions, l'arachide devrait être produite uniquement pour assurer la consommation du ménage. Le maïs est la spéculation qui bénéficie le plus de cette situation car en première saison, sa superficie passe de 1,19 ha à 4,44 ha soit une augmentation de plus du double. Les ignames et le soja sont cultivés dans des proportions un peu plus réduites.

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