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Etude comparative du systeme des tontines et systeme de credit des COOPEC de Goma

( Télécharger le fichier original )
par Faustin Kambale Luhungu
Institut Superieur de Commerce de Goma -  2008
  

Disponible en mode multipage

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IN MEMORIUM

En mémoire de notre cher Père KAMATE KIROBA François.

En mémoire de notre chère Mère Régine YALALA

Ceux dont le destin n'a pas permis qu'ils voient

et qu'ils se réjouissent de l'oeuvre scientifique

accomplie par leur fils dernier né.

La vie présente ni celle à venir ne sauront pas enlever de notre mémoire

et de notre coeur les empruntes que vos sages conseils et

vos soutiens tant Paternels que Maternels y ont mis.

Que la terre de nos ancêtres vous soit douce.

Votre Fils KAMBALE LUHUNGU Faustin

EPIGRAPHE

« J'ai encore vu sous le soleil que la course n'est point aux agiles ni la guerre aux vaillants, ni le pain aux sages, ni la richesse aux intelligents, ni la faveur aux savants, car tout dépend pour eux du temps et des circonstances »

Ecclésiaste 9 :11

DEDICACES

A nos regrettés Parents : notre Père KAMATE KIROBA François et notre Mère REGINE YALALA qui nous ont quitté sans pour autant voir les prémices de notre vigueur scientifique ;

A notre aimable Grande Soeur HINGANA FLORENCE dont l'assistance morale et financière est la preuve de cette oeuvre et de notre formation ;

A notre estimé Grand Frère PALUKU SIVIHWA Alexandre pour son encadrement pendant toute la durée de notre formation

A notre pasteur BULUMBA et nos Anciens KABANZA et KALOBA pour nous avoir moralement éduqué pour un aboutissement heureux de notre formation ;

A nos Frères et Soeurs, Cousin et Cousines ; Neveux et Nièces : ESPERANCE, Maman FABRICES, SOLANGE, ALFONSINE, DESIRE, MBALE, BLAISE ; ALLBRIGHT, ESPOIR, FABRICE, MICHELINE ;

A tous nos Frères et Soeurs en CHRIST,

KAMBALE LUHUNGU Faustin

RECONNAISSANCES

Un travail ; pour arriver au bon port, requiert la contribution des autres personnes. Aussi normal que ce soit, ce travail n'a pas échappé à cette règle. Ce travail a connu la contribution de plusieurs personnes.

Nos remerciements l'Eternel Dieu tout puissant le maître des temps et des circonstances, de qui nous ne cessons de bénéficier d'innombrables biens.

Nos remerciements s'adressent premièrement à Monsieur Joseph KYAKIMWA MULERE qui, de bon coeur et en dépit de ses multiples occupations, a accepté de diriger ce travail, notre première expérience scientifique à la fin du cycle de graduat.

Qu'ils soient aussi remerciés toutes les autorités académiques de l'ISC Goma et tous les enseignants autant pour leur encadrement et brillant enseignement qui, par ailleurs, favorisent un aboutissement heureux de notre formation

Nos remerciements de tout coeur s'adressent à William SENYONDWA, KIGHOMA, FLORENCE, ESPERANCE, Maman FABRICE, ALEXIS SIVIHWA, PALUKU, SOLANGE, DESIRE, MAELEZO, ALBERT, pour leur contribution tant morale que financière irreprésentable pour notre formation scientifique, ce qui constitue un monument inoubliable de notre vie.

A tout le staff du CRONGD-NK et particulièrement Monsieur NDAGIJIMANA BAKINAHE Remy, Monsieur NYANDJIRA DAVID pour nous avoir facilité la rédaction du présent travail et nous avoir fournit la documentation si précieuse ayant trait à notre étude.

Puissent les couples KAMBALE FAUSTIN, ELIE Baba DIEU-MERCI, EMILE, VASIKANIA DAVID, CHRISTOPHE PIERRE, KABIDU, NSENGUYUNVA LEONARD, et Monsieur FAZILI ELIE être remerciés pour leur participation active par les prières et assistances diverses à l'achèvement de notre formation supérieure.

Que nos feu Parents KAMATE KIROBA et YALALA REGINE trouvent ici l'expression de notre grande reconnaissance pour leurs sages conseils et soutien inoubliables.

Que tous les Frères et Soeurs en CHRIST : BAHATI BWIRA Job, MARTA, IMANI KALUME, KALUME BASHARA, EMMANUEL MUNDEKEREZA, NAOMIE, OLIVIER KIMBERE, ETIENNE puissent recevoir de notre part des remerciements particuliers.

A nos amis et collègues : MALIKWISHA Zawadi, BUBU KALOLA Blaise, KAMBALE VUTESEME Bizet, KASEREKA SYAVULISEMBO Dakinil son, MULONDJWA MULUTA Samuel, BYAMBWERA JADOT, MAPENDO KASEREKA, UZELE UMIRAMBE, WATEVIRWE JEANNOT, la liste étant longue, pour les sombres et brillants moments que nous avons eu à partager ensemble.

En fin, que tous ceux, de près ou de loin, qui ont contribué pour la réalisation du présent travail ; ceux dont les noms n'ont pas été repris sur cette page, trouvent entre les lignes l'expression de notre grande reconnaissance.

KAMBALE LUHUNGU Faustin.

SIGLES ET ABREVIATIONS

ASBL  : Association sans but lucratif

BIT  : Bureau International du Travail

COOPEC  : Coopérative d'Epargne et de Crédit

COOPECCO  : Coopérative d'Epargne et de Crédit pour le Développement au Congo

CRONGD-NK  : Conseil Régional des Organisations Non Gouvernementales de Développement.

IMF  : Institution de Micro Finance

ISC  : Institut Supérieur de Commerce

MECREGO  : Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Goma

ONGD : Organisation Non Gouvernementale de Développement

RDC  : République Démocratique de Congo

TFC  : Travail de Fin de Cycle

0 INTRODUCTION

0.1 PROBLEMATIQUE

Selon les réalités modernes, la vie coopérative et solidaire est d'ordre général. Aucune personne ne peut vivre de lui-même quel que soit son rang social. Il en va de même dans les pays occidentaux réputés pour leur développement qui, eux aussi, nécessitent l'aide des pays partenaires dans tel ou tel autre domaine ; surtout le domaine économique.

C'est dans le cadre de la solidarité et coopération entre Etats que nous connaissons aujourd'hui les Etats Unis d'Amérique constitués d'une union des petits états unissant leurs moyens en vue de s'en sortir de certaines difficultés pour une auto mise en charge. Faudra-t-il parler aussi de l'Union Européenne, de l'Union Africaine et que sais-je encore qui, de même voudront coopérer solidairement.

L'esprit solidaire et coopératif est aussi remarquable dans notre région. Nous trouvons partout et à plusieurs places des personnes qui s'unissent en organisation sociales pour une assistance mutuelle. Ces organisations mutuelles ou sociales interviennent dans plusieurs domaines : domaine commercial, domaine financier, domaine agricole, pour ne citer que ceux-ci. Notre étude s'intéressera beaucoup plus ou domaine commercial.

Ainsi, pour s'entraider, ces personnes s'organisent en groupes restreints pour une assistance mutuelle en titre de crédit rotatif sans intérêt au remboursement, la collecte des fonds et l'octroie des crédites et le remboursement se faisant réciproquement entre les différents membres dudit groupe. Par ce fait, nous remarquerons que ces opérations manqueraient de sécurité financière lesquelles opérations peuvent avoir perte des fonds et déception comme résultats au moment où l'un des membres, après qu'il ait bénéficié des fonds des autres, tomberait dans l'insolvabilité.

Pour palier au problème d'absence de sécurité financière, dans les opérations dites « tontines », il y eu naissance des coopératives d'épargne et de crédit qui procèdent à la collecte des fonds et l'octroi des crédits comme font aussi les tontines à la seule différence que pour ces dernières, le remboursement est conditionné par le remboursement du capital et intérêt.

Malgré que ces institutions se présenteraient comme une solution au problème ci haut énoncé, nous remarquerons encore la continuité de la pratique des tontines et principalement chez les commerçants. Ces coopératives, comme déjà dit, procèdent à une collecte publique des fonds sous forme d'épargnes et les distribue sous forme de crédit rémunéré d'intérêt à leurs membres respectifs.

Eu égard à ce qui précède, nous nous posons les questions suivantes:

- Qu'est-ce qui justifierait l'existence de la pratique des tontines dans le secteur d'activité commerciale de la ville de Goma ?

- Est-ce que les coopératives d'épargne et de crédit satisfont-elles les gens (notamment leurs membres commerçants) pour qu'ils ne recourent plus au système des tontines qui sembleraient ne pas avoir assez de sécurité financière ?

- Quelles solutions pouvons-nous proposer pour orienter les opérateurs économiques (les commerçants) vers un système financier supposé avoir plus de sécurité financière ?

0.2 HYPOTHESES

Aux questions que nous nous sommes posées, nous pouvons répondre comme suit étant donné que les hypothèses sont des propositions relatives à l'explication d'un phénomène naturel admises provisoirement avant d'être soumises à au contrôle de l'expérience1(*). Ces hypothèses ne sont pas définitives mais provisoires à vérifier dans la suite du travail :

1. Le secteur commercial serait plus impliqué dans ce système de par la nature des relations qui existerait entre les opérateurs économiques (commerçants) d'autant plus que ce système est une expression de la solidarité qui existe entre ses membres. Il serait possible que les commerçants, pour bénéficier des différents crédits facilement, y font recourt par crainte des conditions mises en place par leurs coopératives d'épargne et de crédit dont ils sont membres et celle de remboursement.

2. Les opérateurs économiques (commerçants) ne seraient pas satisfaits par les COOPEC si bien que les épargnes peuvent être gratuites. Ce qui serait la raison de l'exode des COOPEC à des tontines.

3. En titre de proposition provisoire, nous donnerons les solutions suivantes pour orienter les opérateurs économiques vers un système financier plus sécurisé, à savoir:Sensibiliser les opérateurs économiques des dangers et lenteur que présentent ces tontines et montrer à ces opérateurs le bien fondé des coopératives, leur monter la sécurité qu'elles procurent pour la conservation des épargnes et les conditions d'accès au crédit réduites.

0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Un cadre est celui qui peut déceler un problème social dans la société et en proposer des solutions.

Notre étude comparative du système des Tontines et le système crédit des COOPEC à pour intentions majeures :

- Faire une comparaison exacte entre le système des tontines et le système crédit des coopératives d'épargne et de crédit ; en relever les points forts et faibles et choisir le plus meilleur à renforcer ou appuyer ;

- Montrer aux opérateurs économiques (commerçants) la sécurité qui existerait quand ces opérateurs investiraient dans les coopératives locales leurs épargnes car celles-ci pourront aider les démunies par des micro crédits.

- Encourager ou décourager les opérateurs économiques d'un système d'autant plus qu'un opérateur économique (le commerçant notamment) désire un intérêt et plus du succès

- Ouvrir une voie aux chercheurs ultérieurs dans ce domaine car nous ne prétendons pas à fournir un travail complet qui va sans doute déboucher à des résultats qui pourraient être un outil favorable entre les mains des futurs chercheurs ou toute autre personne qui s'intéressera au domaine des tontines et coopératives lesquels résultats ne seront pas exhaustifs.

En fin, ce travail constituera un guide de recherche pour les chercheurs ultérieurs qui s'intéresseront aux tontines et coopératives pour nous compléter.

0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL

Dans le cadre de ce travail, nous cherchons à comparer le système des tontines et le système crédit des COOPEC premièrement ; donc voir si le système des tontines ne présente pas un danger pour les opérateurs économiques ou si le système crédit des COOPEC ne lèse pas les membres des ces coopératives et montrer deuxièmement, à l'issu de cette étude, présenter les résultats de nos recherches.

0.5 METHODES ET TECHNIQUES

a) Méthodes

Le dictionnaire le Robert pour tous définit la méthode comme étant un ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité ou un ensemble des démarches suivies pour atteindre un but.2(*)

Dans le cadre de notre travail, nous avons recouru à la méthode comparative qui nous a permis d'analyser les données que nous avons recueillies afin de les interpréter par la suite en comparant le système des Tontines à celui des COOPEC.

b) Techniques

Deux techniques essentielles de collecte des données ont été utilisées pour la réalisation de ce travail ; notamment la documentation et le questionnaire.

La documentation nous a permis de retrouver, au travers des théories existantes, le cadre théorique de notre travail et d'autres points de son cadre théorique.

Le questionnaire, en fin, nous a facilité la récolte des avis des différents membres des tontines étant membres ou non des COOPEC de la ville de Goma. Nous pouvons le souligner aussi que nous avons procédé à des entretiens avec les membres constituant notre échantillon lequel entretien se faisait concomitamment avec le questionnaire d'enquête.

0.6 DIFFICULTES RENCONTREES

L'homme se mesure devant l'obstacle, ont dit nos aïeux. Pour atteindre le terme de ce travail, nous avons connu plusieurs difficultés : celles liées d'une part à la collecte des données étant donné que notre travail a pour sujets des personnes dont le niveau d'étude de la plus grande partie est bas. Pour contourner cette difficulté, nous avons mis en place un questionnaire qui nous a servis de guide d'interview nous permettant de récolter les différents avis de nos enquêtés par interview structuré.

0.7 DELIMITATION ET SUBDIVISION DU SUJET

La délimitation dans le temps et dans l'espace est l'un des facteurs qui valorisent tout travail se voulant scientifique. L'étude de ce travail a été menée en Avril 2009 ; elle porte sur les tontines et COOPEC de la ville de Goma particulièrement aux commerçants du marché central de Virunga qui sont membres des tontines et COOPEC locales.

L'introduction et la conclusion exceptées, ce travail est subdivisé en deux grands chapitres : Le premier chapitre porte sur les généralités et présentation du milieu d'étude. Il comprend :

- Les généralités

- La présentation générale du milieu d'étude

Le deuxième grand chapitre et le dernier porte sur une présentation des données et discussion des résultats.

CHAPITRE I : GENERALITES ET PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL

I.1 GENERALITES

Dans le présent chapitre, nous aurons à éclairer les concepts de base de ce travail à savoir : l'épargne, le crédit et les tontines.

I.I.1 L'EPARGNE

Définition de l'épargne

Nous savons d'une manière générale qu'une épargne est la somme de ce qu'un ménage peut conserver de son revenu diminué de toutes ses dépenses, d'où l'épargne est le reste entre le revenu diminué des consommations. Donc

Epargne = Revenu - consommation.

Jadis, les paysans payaient quelques pièces d'or en titre d'épargne. De nos jours, les économistes souscrivent à un compte de caisse, d'épargne de banque ou encore des chèques postaux. Ce qui fait bien évidemment que de nos jours, que l'épargne prend souvent la forme monétaire.

Il convient de souligner que l'épargne au sens économique ne saurait pas être confondue au solde des liquidités dont pourrait disposer un ménage après avoir payé ses dépenses de consommation.

Les problèmes sociaux de l'épargne

Il est évident que la possibilité d'épargner n'existe au niveau des ménages qu'autant que les besoins essentiels peuvent être satisfaits. Ceci suppose un revenu, suffisant et l'épargne est d'abord le fait de ceux qui ont des ressources élevées.

L'épargne, nécessaire sur le plan économique, est aussi une des manifestations sur le plan social des inégalités des conditions de vie entre les individus.

Mais à égalité des ressources, on constate que la tendance à épargner est plus au moins forte selon les groupes sociaux et les modes de vie. On peut penser par exemple que les paysans sont par tradition plus prédisposés à épargner que les salariés de l'industrie et du commerce.

Par ailleurs, comme l'épargne prend très souvent une forme monétaire, la question se pose de savoir si la monnaie ne risque pas au fil de temps de perdre sa valeur. Dans ce cas, en effet, l'épargnant se trouve dépouillé de ses économies de manière progressive et insensible et peut en ressentir quelques amertumes. C'est ce qui est arrivé à bon nombre des citoyens Français au lendemain des deux guerres mondiales.

Importance, formes et mobiles de l'épargne.3(*)

a) Importance der l'épargne

Au niveau global, le rôle de l'épargne est de financer l'investissement, donc de permettre la formation du capital économique. Tout agent qui qu'il soit : ménage, entreprise, administration ou institution financière, est susceptible d'épargner une partie du revenu dont il dispose, de même que tout agent peut investir. Le rôle fondamental des institutions financières et aussi du trésor public, est précisément de rassembler toutes les épargnes disponibles pour la mettre à la disposition de ceux qui empruntent pour financer leurs investissements.

b) La forme de l'épargne

La question posée est de savoir sous quelles formes les ménages peuvent conserver le pouvoir d'achat dont ils ne disposent pas immédiatement pour acheter des biens de consommation.

a) Les liquidités monétaires

La forme la plus simple, et souvent la plus fréquente, de l'épargne est celle d'une réserve de monnaie courante.

Le terme « liquidité » exprime la forme que la monnaie est immédiatement disponible et peut être utilisée pour les achats quelconques dans un laps de temps très court. Il nous faut dire ici quelques mots des formes des monnaies, qui ont cours légale qui sont émis par l'institution d'émission. Ce type de monnaie est appelé monnaie fiduciaire. Lorsqu'un ménage économise, en conservant en lieu sûr de préférence, des billets de banque, cette forme d'épargne prend le nom de thésaurisation. Ce mot indique que l'épargne est ainsi constituée ne peut profiter à personne d'autre qu'elle est en quelque sorte gelée.

Mais l'épargne de nos jours est constituée essentiellement sous la forme d'un avoir en compte, soit un compte courant postal, soit un compte bancaire ou de caisse d'épargne. Cette épargne est tout aussi liquide que la précédente car le détenteur d'un compte peut à n'importe quel moment, payer au moyen d'un chèque, ou d'un ordre de virement à un autre compte. Les sommes inscrites en comptes, et qui sont immédiatement disponibles, forment la monnaie scripturale. L'épargne conservée sous forme de monnaie scripturale est donc confiée à l'organisme qui tient les comptes, par exemple une banque ou une institution financière.

Celui-ci peut l'utiliser pour prêter à d'autres agents, moyennant intérêt, à la condition de conserver une marge de sécurité, afin d'être toujours en mesure de restituer les dépôts qui lui ont été confiées.

b) Les versements de cotisations aux caisses de retraite.

Verser régulièrement des cotisations à un organisme de retraite afin de bénéficier d'un certain revenu après avoir cessé de travailler est une façon d'épargner.

c) Assurance-vie et autres assurances

En cotisant à une caisse de retraite, l'individu à partir de l'âge de retraite fixé par avance et jusqu'à son décès un certain revenu. Avec l'assurance-vie, il s'agit pour un chef de famille d'assurer à son capital survivant, ou à ses enfants, le versement d'un certain capital au moment de son décès.

Le contrat d'assurance-vie, souscrit auprès d'une « compagnie d'assurance », ou une « mutuelle » suppose le versement chaque année des cotisations plus au moins élevées, selon le capital souscrit et selon l'âge de l'assuré. Mais le fait qui retient ici notre attention, est que ces cotisations ou primes représentent également une épargne qui est susceptible de jouer un rôle non négligeable dans le monde moderne.

Les autres types d'assurance, comme par exemple l'assurance incendie ou les assurances accidents, sont également un moyen de préserver le patrimoine (ou le revenu) en cas de sinistre. Le versement des primes d'assurance correspondantes représente un acte de prévoyance et d'épargne avec une distinction toute fois qu'il ne porte pas de fruit qu'en cas de sinistre ou dommage.

Les mobiles de l'épargne

Tout comme le consommateur moyen semble obéir à certaines constantes, il est tenté de dresser le portrait de l'épargnant. Le comportement de ce dernier peut être résumé par le coefficient de propension à épargner.

Signalons en rappel que la propension d'épargner est un coefficient qui nous aide à mesurer, à l'aide des différents pourcentages, la tendance moyenne de consommation à conserver une part plus au moins grande de leur revenu à épargner. Elle est donc la part entre l'épargne et le revenu.

Ainsi la propension à épargner est =

Il est possible de chercher, pour la majorité des individus, les objectifs principaux qui les poussent à épargner. Ceux-ci pourraient être classés en quatre (4)

1) L'épargne ; une consommation différée : Il est fréquent qu'un ménage constitue progressivement des économies en vue d'une dépense importante, comme l'achat des biens d'équipement ménagers, d'une automobile ou tout simplement en prévision des vacances. Cette forme d'épargne est courante et n'appelle pas des développements particuliers.

2) L'épargne logement : Parmi toutes les dépenses possibles, il en est une dont l'importance est tout a fait particulière : celle qui consiste à acquérir un logement ou une maison, ou à faire construire. Du point de vue économique, rappelons que la constitution des locaux d'habitation est un investissement. Nous sommes donc en présence d'une épargne qui se transforme en investissement.

3) L'épargne précaution : Aucune famille n'est à l'abri de certains risques : maladie, accidents ; qui, lorsqu'ils surviennent, peuvent se traduire par une imputation sérieuse des ressources et donc du niveau de vie malgré l'existence des organismes de sécurité sociale. Il en découle logiquement la volonté chère des nombreux ménages de constituer une réserve qui permettra éventuellement de faire face aux besoins pendant une période difficile.

Ce type d'épargne constitué sous diverses formes : liquidités monétaires ou placement. Il est destiné très souvent au versement des cotisations à des caisses de retraite ou mutuelles ou des primes d'assurance (assurance-vie en particulier) comme nous l'avons signalé plus haut.

4) L'épargne placement : Dans la mesure où les ménages considérés possèdent ou disposent de revenus substantiels encore cela n'est-il pas toujours vrai, l'épargne peut avoir pour objectif la constitution et l'augmentation du patrimoine. En effet, le patrimoine très souvent permet ensuite d'obtenir un supplément de revenu. Par exemple un ménage qui achète des titre ou obligations en perçoit des dividendes. Un ménage des commerçants acquérant un fonds de commerce en retire un bénéfice supérieur en général à celui qui proviendrait du seul travail. L'épargne placement est destinée à être investie, soit directement par l'exploitant individuel, soit part l'intermédiaire des institutions financières.

I.1.2 LE CREDIT4(*)

Définition

Selon le Dictionnaire LA ROUSSE, le mot crédit vient du mot latin « creditum de credere : croire ».Donc le crédit et une confiance qu'inspire quelqu'un pour quelque chose ; influence, considération ou confiance dans la crédibilité de quelqu'un, délai qu'on lui accorde pour paiement. 5(*)

Importance du crédit

Acheter une maison, changer d'automobile, se meubler : les particuliers ne peuvent pas toujours couvrir la totalité de ces dépenses par leurs revenus actuels.

Construire une nouvelle usine, acheter l'équipement et l'outillage, s'approvisionner en matières premiers : les entreprises, quant à elles, peuvent rarement financer la totalité de ces coûts par leurs recettes courantes. L'insuffisance des ressources d'autofinancement nécessite donc, dans un cas comme dans un autre, de faire appel à l'emprunt. Les revenus des ménages et les profits futurs des entreprises permettent ensuite de les rembourser.

Notons en passant que tout agent économique peut ressentir le besoin d'un crédit d'une part pour faire face aux nécessités de trésorerie (disponibilité insuffisantes) et d'autre part pour procéder à des investissements. Ce besoin de crédit expliqué par le besoin en autofinancement et en augmentation du capital.

Les sources de crédit

L'activité économique des institutions financières consiste à emprunter pour prêter. Les ressources mises à la disposition des emprunteurs proviennent essentiellement des dépôts des clients. Ces derniers peuvent être de plusieurs catégories notamment :

a) Les dépôts à vue

Le compte à vue recueille des capitaux dont le déposant désire pouvoir disposer à tout moment selon les besoins. Les retraits peuvent s'opérer à tout moment sans avertissement préalable.

b) Les dépôts à préavis

Dans ces cas, contrairement au précédent, il n'y a retrait des fonds qu'après un avis du déposant à l'institution.

c) Les dépôts à terme fixes

Les échéances pour le retrait dans ce type des dépôts sont fixées et convenus à l'avance. Elles peuvent être fixées à la fin du mois, à la fin d'un trimestre, d'un semestre ou à la fin de l'année. Les dépôts à termes fixes permettent à l'institution financière de prêter à très long terme et sont porteur d'intérêt.

d) Les comptes courants

Ils sont ouverts par les banques exclusivement pour les commerçants. Leur principale caractéristique est qu'ils peuvent présenter un solde débiteur ou créditeur.

CLASSIFICATION DES CREDITS

Plusieurs caractères permettent de classifier un crédit, c'est notamment : la durée de remboursement, l'usage dudit crédit ; la garantie affectée au crédit et la forme du crédit.

? Classification selon la durée de remboursement

Les crédits peuvent être à court ; moyen ou long terme. Cette classification trouve sa justification dans le fait que ces crédits entraînent une immobilisation des fonds.

Il est alors important d'envisager l'époque du remboursement car plus l'échéance est longue, plus le risque de non remboursement est élevé.

Il faut le répéter encore que cette catégorie englobe :

- Les crédits à court terme : ce crédit est accordé en grande partie par les banques et institutions financières non bancaires pour aider les entreprises à faire face aux besoins momentanés de trésorerie ;

- Le crédit à court terme : il court entre un an et 5 ans. Il est utilisé par les entreprises pour le financement des investissements ou pour l'achat des certains biens durables comme le matériel de transport, les mobiliers de bureau ; ...

- Le crédit à long terme : il court pour une durée de plus de 5 ans. Il est destiné au financement à longue durée tel que l'achat des machines lourdes, la construction des ponts, des routes,... Il est généralement accordé par les banques d'affaires et rarement accordé par les banques de dépôts.

? classification selon l'usage du crédit

L'usage du crédit signifie que le prêteur veut savoir à quoi servira le crédit sollicité, ou encore la distribution en vue de diminuer les risques d'insolvabilité.

Selon cette classification, on distingue le crédit à la consommation, à la production et le crédit à la distribution.

· Le crédit à la consommation

Il est accordé dans l'objectif de permettre à des particuliers d'acquérir immédiatement des biens de consommation, durables ou non, en anticipant sur le revenu futur.

· Le crédit à la production

Il est destiné à l'augmentation de la richesse de l'entreprise et au lancement des nouveaux produits sur le marché.

· Le crédit à la distribution

Il est accordé pour assurer à l'entreprise une distribution de ses produits. Il accroît son rythme de rotation des marchandises ou des produits. Ce crédit est également appelé « crédit à la circulation ».

? Classification selon la garantie

En accordant le crédit, l'institution financière doit exiger des garanties de la part de l'emprunteur pour limiter les risques d'insolvabilité.

D'ici on peut relever deux catégories :

o Le crédit personnel : il est accordé sur la seule réputation de client, son honorabilité ou sa compétence.

o Le crédit réel : il est octroyé en fonction de la garantie qui lui est affectée. Si cette garantie est composée d'un immeuble on parlera de « d'hypothèque » ; elle porte le nom de « gage » si elle est composée d'un bien meuble.

? Classification selon la forme du crédit

Selon la forme, le crédit prend deux formes : le crédit commercial et le crédit bancaire. Le  premier accélère la circulation des marchandises et économise l'emploi de l'argent. Les ventes à court terme sont souvent financées par ce crédit.

Le deuxième est l'opération par laquelle le banquier met une somme déterminée à la disposition d'un tiers appelé emprunteur moyennant l'engagement pris par ce dernier de restituer le principal plus les intérêts après une durée convenue. Il nous faut augmenter aussi que cette catégorie de crédit est celle accordée par les coopératives.

I.1.3 LE TONTINES6(*)

a) Définition.

1. Selon KIMWA : les tontines en Afrique est une association des personnes qui, unies par des liens familiaux, d'amitié, de profession, de clan, et de région se retrouvent à des périodes d'intervalle variable afin de mettre en commun leur épargne en vue de la solution des problèmes particuliers ou collectifs.

2. D'après GUEYMARD : Les tontines sont des associations d'entraide dont le rôle est de collecter régulièrement- semaine, mois, trimestre, semestre, année- les revenus monétaires et non monétaires d'un certain nombre d'individus qui, chacun à leur tour, peuvent l'utiliser à leur profit personnel, la masse des revenus ainsi réunis. Dans un sens plus restreint, la tontine est une association financière qui se crée entre des personnes, et sur une base contractuelle en vue de s'entraider. Ces personnes décident de verser une somme, la cotisation, à intervalle régulier. Les sommes cotisées seront à tour de rôle versées à un membre de la tontine.

3. Selon le Dictionnaire LA ROUSSE : la tontine est une pratique dans certaines communautés Africaines et Asiatiques, coutume qui consiste à verser régulièrement une somme d'argent à un fond que chaque donateur peut utiliser à tour de rôle.7(*)

Ces définitions proviennent de l'excellent dossier rédigé par Jean-Jacques ESSOMO et Philippes PONCET8(*) auquel nous auront à nous référer largement dans cette partie.

Les tontines existent presque partout en Afrique, quelques fois sous divers autres noms. On les rencontre sous des noms très proches dans d'autres continents. Au Sri Lanka, par exemple, on les appelle « cheetu », « chittfunds » en Inde. Elles existaient depuis le IXe siècle en Chine sous des formes relativement sophistiquées, avec enchères (neibiao).

Elles représentent réellement l'épargne traditionnelle. Leur rôle est indispensable et leur importance stratégique ; il faut donc les étudier.

b) Caractéristiques

Alain Laffitte9(*) leurs donnent les caractéristiques suivantes :

- Elles sont populaires et autogérées par les intéressés ;

- Elles assurent une fonction financière sans l'aide des banques et services techniques

- Elles rassemblent l'épargne sous forme des cotisations et permettent à leurs membres de faire des économies pour faire face à des dépenses importantes en cas de deuil, de maladie ou pour investir.

c) Adhésion des membres

L'adhésion des membres aux tontines est guidée par 3 critères à savoir :

a) La liquidité : on voit, on touche, on « sent » l'argent à chaque séance ;

b) La solidarité (« un seul bras n'attache pas un fagot des bois ») : on peut aller jusqu'à passer son tour en faveur d'un quelqu'un qui a un besoin urgent,

c) La régularité : chaque semaine, chaque mois, les membres des tontines se réunissent. L'assiduité aux séances est signe d'attachement aux objectifs du groupe et la garantie d'honneur de la parole donnée. Aucun prétexte ne peut justifier le retard dans le versement des cotisations.

d) Formes des tontines.

On distingue les tontines selon :

v L'importance numérique des membres : une tontine de petite taille est celle qui rassemble quatre à douze membres tandis qu'une tontine de grande taille est celle qui rassemble plus de trente membres.

v Le montant des cotisations : ce montant varie selon les conventions préliminaires.

v Le rythme des cotisations : la périodicité des versements dépend, en fait, de ceux qui composent la tontine. S'il s'agit des gros commerçants, le rythme sera plutôt mensuel et le montant important. S'il s'agit des salariés, le rythme choisi sera mensuel également, mais s'il s'agit des petits commerçants dont les recettes sont quotidiennes ou hebdomadaires (comme c'est le cas dans cette étude), le rythme changera et s'approchera normalement des recettes.

v L'origine des membres : les membres appartenant à une même tontine ont toujours une même affinité, et cette affinité est fonction soit du lieu de rassemblement, soit de l'ethnie, où la cohésion des membres est la plus grande, ou encore elle peut être facteur d'âge ou de sexe pour les jeunes, les vieux ou encore les femmes.

e) Organisation des tontines 

Comme dans toute organisation on trouve un président, des vices présidents, des secrétaires, des trésoriers, des commissaires aux comptes, un censeur pour le maintien de la discipline, des conseillés voir d'autres spécialités selon le cas. Comme la tontine n'a pas de caractère juridique, elle n'est pas enregistrée légalement et fait donc partie des associations non formelles.

f) Fonctionnement d'une tontine

Dans le fonctionnement d'une tontine, le « tour » échoit au moment où un membre reçoit des cotisations versées par l'ensemble des membres de son association. L'ensemble de ces « tours » constitue un « cycle ». Celui-ci correspond à la rotation complète des tours. La durée du cycle ne s'exprime donc ni en semaine ou en mois, encore moins en année, mais par le produit de la multiplication du nombre des membres par la périodicité des tours.

Les membres d'une tontine s'engagent pour toute la durée du cycle. Entre deux cycles ils peuvent sortir librement et des nouveaux adhérents peuvent entrer.

Les modalités d'attribution des tours sont déterminées soit par désignation du dirigeant de la tontine, soit par tirage au sort, soit par vente aux enchères (procédure souvent complexe et absente ici chez nous) ou encore suivant l'urgence des besoins de l'un des membres.10(*)

g) Les activités de la tontine.

La tontine peut avoir quatre fonctions principales, à savoir :

ü La fonction mutuelle : elle permet à ses cotisant de faire face aux dépenses importantes imprévues (maladie, deuil), de couvrir les besoins financiers et d'accorder une assistance morale à une personne en difficulté ou encore d'organiser une fête, un mariage ou une naissance...

ü La Fonction d'épargne : elle a déjà été décrite dans les lignes avant. Dans ce cas, la tontine fait fonction d'une caisse d'épargne ou de banque.

ü La fonction crédit pour les membres ou les non membres. La tontine se transforme alors en une banque.

ü La fonction investissement : la tontine investie souvent dans le domaine social.

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

I.2.1 BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE GOMA

Origine

La ville de Goma est le chef lieu de la province du Nord Kivu. Goma a été érigée en ville par ordonnance loi N° 88-170 du 25 Novembre 1988. La province du Nord Kivu est issue du découpage de l'ancienne région du Kivu en trois nouvelles régions à savoir ; le Nord Kivu, le Sud Kivu et le Maniema.

Les origines de la ville de Goma datent de 1930 à l'époque coloniale par le petit village des pêcheurs au bord du lac Kivu qui serait aussi le camp des travailleurs du chemin des Fer et lacustres. Goma fonctionnait comme un poste d'Etat dépendant du territoire de Rutshuru dont elle a été détachée en 1945 pour devenir une entité autonome.

En 1949, avec une évolution démographique de la population de plus de 100 habitants, la ville de Goma est transformée en un petit centre commercial et Administratif actif et on jugea nécessaire de la doter d'un service de parquet de grande instance. L'usage de l`office des produits agricoles du Kivu « OPAK » actuel organisation national de café « ONC » s'y installa au court de la même année.

Le décret-loi du 08 Septembre 1957 donna à la ville de Goma le statut d'un centre extra coutumier. A cause d'une évolution démographique extraordinaire et d'un exode sensible, sa population atteint 8600 habitants pendant cette année.

Délimitation de la ville

Conformément à l'arrêté N°89/127 du 22 Mai 1989, la ville de Goma est délimitée :

- Au Nord par la Zone rurale de Nyiragongo

- Au sud par le lac Kivu,

- A l'Est par la République Rwandaise,

- A l'Ouest par le parc national des Virunga qui la sépare d'avec le territoire de Masisi conformément à l'ordonnance loi N°88/176.

Cette ville couvrait une superficie de 66.45218 km2, la commune de Goma occupait 33,372750km2 et celle de Karisimbi 33,079430 km2. Actuellement, avec l'éruption volcanique qui a causé un déplacement massif de la population, la ville de Goma a une superficie de 75 km2 suite à l'élargissement des communes11(*)

Localisation

La ville de Goma est située dans une région montagneuse. Toute fois, le relief y est moins accidenté variant entre 1404 mètres au bord du lac Kivu et 2000 mètres d'attitude vers son point son point de jonction avec le territoire de Nyiragongo. Le climat y est tempéré et doux, climat subéquatorial ave 2 saisons ; saison sèche et saison de pluie.

Elle connaît deux périodes culturales dont :

1) Une grande période qui va de Septembre en Mai

2) L'autre de Juin en Août de chaque année.

Elle est située à 19° de longitude et de 10° de latitude Sud. Ceci s'explique par sa position entre le lac Kivu et les hautes montagnes volcaniques. Il est composé des rochers volcaniques et du sable noir. Les températures oscillent autour de 19,60° C. les cultures y pratiquée sont : les haricots, le maïs, les bananes, choux,...

La ville de Goma subit actuellement une forte concentration démographique caractérisée par une population hétérogène venant des territoires environnants qui fuie l'insécurité et/ou les conflits interethniques. Nous pouvons énumérer le territoire de Lubero, de Masisi, Kahembe, Rutshuru, ... et même des pays voisins. Ceci est à la base de l'augmentation des activités informelles. 

Les marchés de la ville de Goma

Dans ce paragraphe, il nous revient de citer les différents marchés de la ville de Goma. Les principaux marchés de la ville de Goma sont au nombre de huit (8) à savoir

Ø Le marché central de Virunga

Ø Le marché de Katindo-carmel

Ø Le marché de Majengo

Ø Le marché de Mikeno

Ø Le marché de Katoyi

Ø Le marché de Kahembe

Ø Le marché de Kituku

Ø Le marché d'ALA NINE

De tous ces marchés, nous nous intéresserons longtemps sur le marché central de Virunga notre milieu de recherche.

I.2.2 LE MARCHE CENTRAL DE VIRUNGA

HISTORIQUE

Il a été créé depuis 1972, le marché de Virunga fut rendu officiel par l'arrêté N° 3072/022T.34/CU-VG/97 du 20Juin 1997 portant statut unique des marchés publics de Goma12(*). Sa superficie avant l'éruption volcanique était de 16900 m2.

La situation politique et économique étant critique, le financement de la reconstruction du marché s'est trouvé à un certain moment bloqué, mais avec l'appui de la Banque Mondiale, la reconstruction a été achevé. Signalons que ce marché comprend 36 secteurs des produits et articles.

ORGANISATION

Tous les marchés de la ville de Goma sont gérés en principe par la Mairie, la commune de Karisimbi ainsi que la commune de Goma. De ce fait, la Mairie nomme l'administrateur de chaque marché. Le marché de Virunga comprend :

- Un administrateur, ou alors un président sectionnaire du marché,

- Un administrateur adjoint chargé des taxes,

- Un président représentant le comité, il est voté par les marchands,

- Le secrétaire,

- Le conseiller des mamans commerçantes

- Un « capita général » et les chefs des secteurs.

Par ailleurs, la présentation des différents marchés avant l'éruption volcanique se résume dans le tableau suivant :

Tableau N°1 : Les marchés publics de Goma

Nom du marché

Superficie

Estimation de l'effectif des vendeurs

Commune

Date de création

VIRUNGA

16.9 ares

7400

KARISIMBI

1972

MIKENO

18

-

GOMA

1973

KAHEMBE

17

780

KARISIMBI

1995

KITUKU

11

-

GOMA

1995

KATINDO (carmel)

11

600

GOMA

1996

KATOYI

 
 

KARISIMBI

1997

MAJENGO

 
 

KARISIMBI

1997

ALA NINE

 

101

GOMA

1999

Source : Archives de la Mairie de Goma

I.2.3 ASPECT ECONOMIQUES DE LA VILLE DE GOMA

Le potentielle de la ville de Goma est déterminé par les atouts naturels dont elle jouit notamment les potentiels touristiques et industriels, les manufactures et les échanges commerciaux.

Le potentiel touristique

La présence des chaînes des volcans, actifs et éteints, l'abondance et la variété de la faune et la flore dans le parc national des Virunga, à proximité de la ville, avec des espèces rares voire uniques au monde, constituent des richesses touristiques et donnent la valeur ajoutée grâce aux activités ainsi générées.

Le potentiel industriel

La ville de Goma est considérée à priori comme l'un des points focaux industriels de la province du Nord Kivu.

Eu égard aux productions animales, agricoles et forestières émanant des zones rurales fertiles périphériques de la ville de Goma, tous les espoirs sont permis pour développer, même en grande échelle, le secteur agro-industriel (café, thé, riz, huile de palme, lait, fromage, beurre, viande, laine etc.). Cependant, toutes ces potentialités invoquées demeurent quasiment exploitées.

Les infrastructures économiques

La ville de Goma dispose de quelques infrastructures permettant d'entreprendre des activités économiques à petite échelle notamment les réseaux d'énergie dont nous citons l'énergie électrique qui provient de la centrale hydroélectrique de la Ruzizi, le charbon des bois qui semble être l'énergie la plus consommée dans la ville de Goma, le pétrole qui est particulièrement consommé pour l'énergie domestique et quelque peu pour les travaux domestiques de cuisine : sa consommation est aussi importante en raison de l'irrégularité de la fourniture de l'énergie électrique.

En outre, la ville de Goma, en dehors des réseaux d'énergie, elle possède des infrastructures de transport dont on peut citer les voies de circulation terrestre, les voies aériennes avec l'aéroport international de Goma, les voies lacustres avec le port de la société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) et les quais ménagés par et pour privé où les embarcations permettent les échanges commerciaux et la circulation des personnes et des biens.

Les réseaux de communication et télécommunication et l'hôtellerie ne peuvent à rien être ignorés car ces deux secteurs sont entrain de répondre sans cesse aux besoins des acteurs économiques et sociaux de la ville.

Il faut le dire en plus que la localisation stratégique de la ville de Goma est très favorable aux échanges commerciaux avec les pays voisins (ceux des Grands Lacs notamment). Située en 1980 km du port de Mombasa et à 1721 km du port de DAR-ES-SALAM tous de la Tanzanie, la ville de Goma est la porte d'entrée des marchandises manufacturées pour les provinces de l'Est de la RDC et constitue aussi une porte de sortie pour les exportations. Cette option n'est pas à négliger pour les opérateurs économiques de cette ville.

Pouvons-nous ajouter encore que depuis 1990 jusqu'à 2001, les échanges des biens se réalisaient au niveau de 4 marchés publics : le marché de Virunga, et les marché périphériques à savoir : le marché de Kahembe, Kibati, ALA NINE avec un point de vente des chaussures, à savoir CADECO.

Cependant, le plus important, le marché central de Virunga, a été englouti par les laves du volcan Nyiragongo lors de son éruption du 17/01/2002, et qui, grâce à l'appui des autorités locales, de la Banque mondiale avec les opérateurs économiques de la ville, la marché a pu être reconstruit.

I.2.4 ACTIVITES INFORMELLES DANS LA VILLE DE GOMA.

Le secteur informel13(*)

L'expression « secteur informel » date de 1972 à l'occasion d'une étude réalisée par le Bureau International du Travail (BIT) au Kenya. Cette étude a permis la première prise de conscience de l'existence des très nombreuses activités échappant à tout contrôle, à toute statistique et assis à toute imposition.

C'est probablement la dernière caractéristique qui a amené les autorités nationales et internationales à encourager les recherches visant à une meilleure compréhension de ce phénomène flou et insaisissable.

Définition du secteur informel

La notion du « secteur informel », en raison de sa complexité, est souvent difficile à définir car ne rencontrant pas l'assentiment de tous. Le secteur informel a été définit par plusieurs auteurs chacun selon son école et sa pensée.

S'agissant de P. LAUCHAUD, dans la revue canadienne des études Africaines, il définit l'activité informelle comme « un ensemble d'activités de production des services et de commerce réalisé à petit échelle avec un salaire limité et un capital faible. ».14(*)

Pour sa part, le Bureau International du Travail (BIT) dit que le secteur informel comprend l'ensemble des phénomènes socio-économiques tels que l'inobservation des règlements, la faible taille des unités de production, l'arriération technique...

Cependant ce bureau préfère utiliser le terme « secteur non structuré » bien qu'en 1972 il a utilisé le premier terme indiquant quelque chose d'homogène, or les événements contenus dans les unités économiques prises en compte ne sont nullement homogènes ; d'où il serait mieux de parler d'économies informelles au lieu de secteur informel pour vouloir désigné toutes les unités économiques qui n'observent pas le cadre réglementaire de l'activité économique.

L'économie informelle peut aussi désigner le travail au noir ainsi que les activités criminelles, tout travail non rémunéré ou en fin des travaux ménagers ou bénévoles.

Le caractère le plus souvent retenu pour définir le secteur informel se réfère souvent à des données structurelles :

1. Faible intensité capitaliste,

2. Niveau technologique faible

3. Faiblesse quant aux investissements humains,

4. Aucune barrière à l'entrée.

5. Petite taille des unités de production ;

6. Une gestion particulière en dehors des normes classiques.

Signalons aussi que dans la 15e conférence internationale du travail, le BIT a formulé une définition dite internationale du « secteur informel » comme « un ensemble d'unités produisant des biens et services en vue principalement de créer des emplois et des revenus pour les personnes concernées ».

Ces unités ayant un faible niveau d'organisation opèrent à petite échelle et de manière à spécifier avec peu ou pas de division entre le travail et le capital en tant que facteur de production. Les relations d'emploi, lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel, les liens de parenté ou sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme.

Par rapport au fait travail, aux fins opérationnelles de collecte statistiques, le secteur informel est considéré comme en ensemble d'entreprises individuelles appartenant à des ménages et constituées par les entreprises informelles des personnes travaillants pour leur propre compte et n'employant pas des salariés de manière continue mais en dessous d'une taille (ou nombre d'employés) déterminé par le seuil législatif et les pratiques statistiques en vigueur dans le pays, le seuil de 5 ou 10 employés étant le plus fréquemment utilisé. Augmentons que ces entreprises ne sont pas forcement individuelles, elles peuvent être sociétaire voir familiales.

La préoccupation majeure de tout congolais, en générale, et de l'habitant de Goma, en particulier, réside sur le manger, l'habillement et le logement, le déplacement et la scolarisation, les soins médicaux, le travail et le reste constitue l'épargne.

A titre d'exemple, plusieurs familles qui avaient l'habitude de manger trois fois par jours passent à deux fois voire une fois par jour. Face à cet état des faits où la population manque le minimum vital, cette dernière se lance dans diverses activités en vue de suppléer à l'insuffisance des revenus pour ainsi continuer à survire.

Mérites de l'informel dans la ville

Malgré la situation de crise multidimensionnelle et multisectorielle que traverse notre pays en générale et la ville de Goma, en particulier, s'il existe encore la vie aujourd'hui, le grand mérite est accordé aux réalisations dan le domaine informel.

Comme le disait J KIZERBO dans « la natte des autres pour un développement endogène ne Afrique » que « il faut creuser le puits pour la soif de demain », nous pensons et demeurons optimistes que le secteur informel dans la ville de Goma met en place des structures assez solides d'une économie autonome de demain pourvu qu'il soit encadré par exemple dans la création au sein du pouvoir public des structures d'encadrement de ces activités des personnes démunies

Activités informelles dans la ville

La crise économique caractérisée par le chômage et la détérioration des termes de l'échange, fait peser tout son poids sur les pays en voie de développement. Heureusement beaucoup des personnes ne perdent pas courage et cherchent des nouvelles manières de produire. Heureusement aussi, des personnes de bonne volonté s'unissent pour trouver des solutions communes. Heureusement, en fin, ces initiatives rencontrent des appuis efficaces.

Face à crise, la création des petites unités économiques offrant une gamme variée d'emploi à une grande partie de la population et cherchant à transformer petit à petit les matières premières en produits finis jadis importés, semblent être une réponse adéquate. Il est donc essentiel de soutenir ses petites unités car leur développement libère progressivement nos pays des dépendances économiques manifestes15(*).

Le secteur informel recouvre toutes les activités que les membres des ménages exercent sans courir aux formalités exigées par la loi. Il s'agit d'une définition par défaut qui, en pratique, dans la plupart des pays en développement, recouvre la grande partie des activités rémunératrices exercées par les citoyens.

A Goma, quant à ces activités nous pouvons citer le petit commerce, l'artisanat, le petit transport, le micro finance, la petite production alimentaire, et les petits services.

CHAPITRE II.

L'ENQUETTE : PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

II.1 LA METHODOLODIE DE L'ENQUETTE

1) L'ECHANTILLON

D'après notre question de départ, les tontines naissent du jour au lendemain. Cette pratique des tontines ne date pas d'aujourd'hui, il va même à plus de temps que certaines coopératives locales.

Nous avons déjà noté, mais nous pouvons encore le rappeler, que les coopératives naissent dans l'objectif de mettre fin à ces pratiques qui sembleraient ne pas avoir assez de sécurité financière. Mais pour le vérifier, il nous a fallu nous adresser à des personnes membres desdits tontines.

Etant donné que les groupes solidaires (tontines) apparaissent dans plusieurs domaines ou secteurs de la vie : secteur agricole, commercial, professionnel, pour ne citer que ceux-ci, nous nous sommes limités seulement au secteur commercial d'autant plus que cette pratique y parait beaucoup brillante. Ainsi donc, nous nous sommes limités des sous secteurs dans le secteur commercial étant donné qu'il est impossible d'atteindre tous les regroupements des tous les commerçants dans le marché central de Virunga seulement. Ces sous secteurs sont :

- Les vendeurs des poissons salés ;

- Les vendeurs des friperies (habit de seconde main communément appelé « Vieti »)

- Les vendeurs des produits de luxe (divers)

- Les vendeurs (ses) des produits alimentaires.

2) La taille de l'échantillon

L'échantillon étant un sous ensemble d'individus de la population cible ; un groupe d'individus qui sont supposés représenter l'ensemble des individus ayant les caractères communs concernés par l'étude16(*). Nous nous sommes fixés un nombre de 25 personnes par sous secteur, qui fait, par la multiplication avec le nombre des sous secteurs sélectionnés, une somme des 100 personnes à enquêter étant tous membres des tontines ou groupes solidaires.

3) La collecte des données et problèmes rencontrés

Pour collecter les différents avis des membres des tontines, nous avons mis en place un questionnaire d'enquête.

Quant aux problèmes rencontrés lors de nos enquêtes, la grande et primordiale difficulté est que notre échantillon a été orienté vers des personnes dont le niveau d'étude est moyennement bas. Ceci fait qu'il a été vraiment difficile de remettre un questionnaire à une personne et qu'elle soit capable d'associer ses idées aux différentes assertions proposées.

D'autre part, l'état d'esprit joue un grand rôle dans la collecte des données tant pour l'enquêteur que pour l'enquêté. La réponse à certaines questions dépendait de l'Etat d'esprit de l'enquêté au moment de l'entretien, donc l'état dans lequel il se trouve. Aussi faudra-t-il le souligner que répondre à certaines questions n'était pas aussi facile. Il paraissait difficile à l'enquêté de dire quel était son montant avant d'adhérer à la tontine de peur qu'il ne livre pas son secret professionnel.

II.2 PRESENTATION DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

II.2.1 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES DES TONTINES

II.2.1.1 Identification des individus selon leur sexe et état civil

Le tableau ici dessous présente la classification des enquêtés selon qu'ils sont du sexe masculin ou féminin ; il présente, en outre, l'état civil des ces enquêtés.

Tableau N°2 : Identification par sexe et Etat-civil

ETAT CIVIL

SEXE

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

EFFECTIF

%

EFFECTIF

%

EFFECTIF

%

Célibataires

14

14

3

3

17

17

Marié(e)

28

28

48

48

76

76

Veuf (Ve)

0

0

3

3

3

3

Divorcé (e)

0

0

4

4

4

4

TOTAL

42

42

58

58

100

100

Source : Nos enquêtes, questionnaire d'enquête I

Au regard de ce tableau, nous remarquons que 76 personnes sont mariées soit 76% de l'échantillon et que 17 représentent les célibataires. 3 sont des veuves et 4 des divorcées.

Les célibataires enquêtés sont en majorité de sexe masculin soit 14% de l'ensemble de l'échantillon contre 3% du sexe féminin mais les mariés sont plus des femmes (48%) contre 28 des hommes soit 28%. Ceci nous indique l'implication de la femme dans la couverture des charges ménagères au moyen de petites initiatives du secteur informel.

II.2.1.2 Identification des individus selon leurs activités actuelles

Le tableau suivant renseigne sur la proportion des nos enquêtés selon leur sexe et niveau d'appartenance aux différents sous secteurs que nous nous sommes fixés d'enquêter.

Tableau N°3 : Identification par rapport à l'activité actuelle

ACTIVITE FAITE PRESENTEMENT

SEXE

MASCULIN

FEMININ

TOTAL

EFFECTIF

%

EFFECTIF

%

EFFECTIF

%

1

20

20

5

5

25

25

2

-

-

25

25

25

25

3

-

-

25

25

25

25

4

17

17

8

8

25

25

TOTAL

37

37

63

63

100

100

Source : nos enquêtes, questions 1

LEGENDE :

1. Vendeur d'habits de luxe

2. Vendeurs des produits alimentaires

3. vendeurs des poissons salés

4. Vendeurs des friperies

Ce tableau nous renseigne que les hommes vendeurs d'habits de luxe et ceux vendeurs des friperies au marché représentent un pourcentage de 37% sur le 100% des membres des tontines que nous avons pu enquêter, soit 37 personnes au total.

Ce tableau présente en outre la présence des femmes dans tous les sous secteurs dont 5% d'entre elles sont vendeuses des habits de luxe, soit 5 femmes, et 50 femmes respectivement vendeuses des produits alimentaires et des poissons salés, et en fin 8 d'entre les femmes enquêtées vendent les friperies. Elles représentent, en somme, une part remarquable de l'ensemble de l'échantillon de notre enquête. Sur 100 personnes enquêtées, elles sont en 63 représentant ainsi 63% de notre échantillon.

Au vu de ce résultat, nous trouvons une grande implication de la femme dans les tontines (ristournes) contrairement aux hommes. La question de savoir le pourquoi de cette présence si massive, ne constitue pas partie intégrante du présent travail. Cependant, étant donné que la crise économique fait rage dans nos pays sous développés, les femmes se trouvent aussi obligées d'aider leurs maris pour subvenir aux besoins ménagers vu qu'actuellement les maris n'ont pas de salaire satisfaisant et stable pouvant couvrir toutes les dépenses ménagères.

II.2.2 ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET OBJECTIF D'ADHESION DES PERSONNES AUX TONTINES

Dans ce point de notre étude, nous voulons montrer la situation socio-économique des nos enquêtés, selon qu'ils sont membres des tontines, leur objectif d'adhérer et leur situation avant toute adhésion.

II.2.2.1 Appartenance aux tontines

La réponse à la question de savoir si la personne est membres ou pas de la tontine se résume en ces termes : nous nous sommes seulement adressés à des personnes qui sont membres effectifs des tontines, donc en 100% notre échantillon est constitué des membres des tontines : 37% des hommes et 63% des femmes. Le tableau précédent a renseigné sur la répartition des hommes et femmes membres des tontines.

Compte tenu de ce qui précède, ce résultat nous rassure plus d'avoir atteint une cible sure et vraie, donc les personnes pouvant nous faire les informations dignes de foi ayant trait à notre étude.

II.2.2.2 Objectif des enquêtés pour adhérer aux tontines

L'adhésion aux tontines attire notre attention car l'observation montre que le nombre des personnes membres desdites tontines augmente. Faut-il se demander pour ce fait : quel est l'objectif de cette adhésion massive ? Le tableau suivant nous donnera la réponse à cette cruciale question.

Tableau N°4 : Répartition des enquêtés selon leur objectif

QUESTION

REPONSES

Quel est votre objectif pour adhérer à une tontine ?

OBJECTIF

EFFECTIF

%

Bénéficier d'un crédit

2

2

Accéder facilement à un crédit

6

6

Accéder à un crédit pour augmenter votre capital

49

49

Accéder à un crédit pour payer les dettes scolaires

10

10

Payer régulièrement une charge sans mouvoir votre capital

8

8

Répondre à un besoin présent.

25

25

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes ; question 2

Nous remarquons par ce tableau que 2% des enquêtés cherchent à accéder à un crédit qui leur permettra de faire ce qu'ils veulent. 6 personnes représentant 6% craignent les conditions de crédits des COOPEC et souhaitent accéder au crédit sans conditions. Ces personnes sont de ceux qui n'ont pas des biens que les coopératives demandent pour accorder un crédit à un membre. Par ailleurs, 49 personnes enquêtées membres des tontines représentant 49% adhérent par souci d'augmenter le capital afin d'accroître leurs activités.

Nos acquêtes montrent que 25% des personnes adhérent pour répondre à un besoin présent ; tandis que 10% d'entre eux le font pour que les tontines leur facilitent de payer les dettes scolaires.

Il faut aussi montrer que 8% des personnes enquêtées se réservent le droit d'adhérer pour subvenir ou payer certaines charges sans pour autant toucher le capital (soit s'acheter une parcelle, répondre à un besoin ménager etc.).

Ce résultat montre en plus pourquoi le secteur commercial est en majeure partie impliquée dans la pratique du système des tontines car un grand nombre de nos enquêtés adhérent pour accroître leurs activités, soit 49%.

Pendant notre enquête, nous avons rencontré des commerçants qui pratiquent ou ont adhéré à cette pratique il y a de cela plusieurs années. Nous avons trouvé une qui a témoignée pratiquer ce système il y a 25 ans, une autre, il y a 18ans depuis qu'elles fait le commerce. Celles-ci sont de celles qui nous ont affirmé que grâce à ce système elles parviennent à maintenir leurs activités quoi qu'ayant des comptes dans les coopératives.

Une affirmation pareille suscite notre curiosité par ce qu'il semble difficile d'adhérer dans un système pratiqué par des personnes avec lesquelles on n'a pas assez des connaissances de base. Par ce fait, nous pouvons nous poser la question de savoir quelle peut être le niveau des relations entre les différents membres de ces tontines. La réponse à cette question constitue le point suivant.

II.2.2.3 Niveau des relations entre membres des tontines

Tableau N°5 : Niveau de relations entre enquêtés

QUESTION

REPONSE

Quel est le niveau des relations entre vous et les autres membres de votre tontine ?

RELATIONS

EFFECTIF

%

Relation familiale

-

-

Relations amicales

10

10

Relations de travail

25

25

Relations mixtes

65

65

TOTAL

100

100

Sources : nos enquêtes Q 3

Ce tableau montre que 65% de notre échantillon constitue un groupe des personnes qui adhérent à des tontines dans les quelles elles n'ont pas assez des relations de base. La condition pour appartenir ou adhérer n'est pas seulement d'être commerçant mais en plus être capable, quelle que soit son activité, de s'acquitter et ce régulièrement.

Ces tontines sont caractérisées par la maturité et la responsabilité de ses membres. Nous avons aussi trouvé un caractère aussi particulier dans ces groupes. Ce caractère est que pour être admis comme membre, il faut avoir présenté une personne qui pourra témoigner de votre solvabilité, votre crédibilité, donc présenter un parrain. Ceci accroît la confiance envers vous le nouvel adhérant aussi sur qu'ils en ont avec votre parrain.

Ce tableau renseigne aussi que 25% de nos enquêtés se constituent comme ils travaillent, donc ils ont des relations de travail entre eux : les vendeurs des poissons salés avec leur groupe, les vendeurs des friperies avec le leur, et ainsi de suite. 10% du nombre total de nos enquêtés disent appartenir à des groupes dont ils ont des relations nécessaires. Ils affirment par-dessus tout qu'avant d'appartenir à une organisation quelconque, on doit connaître son responsable (la plus part des fois, les responsables sont les personnes qui ont initiées l'idée), car il y a de ces responsables qui ne sont pas dignes de foi dans l'organisation mutuelle des tontines. A ces responsables on reproche le fait qu'ils alignent leurs connaissances privées en vue de trop bénéficier de l'organisation.

Face à la pratique du système des tontines, il nous parait bon de soulever l'option qui pourra nous renseigner sur la façon dont ces membres parviennent à s'acquitter de leur devoir, celui de cotiser régulièrement en faveur des autres pendant l'exercice même de leur métier quotidien ; avec seule activité ; le commerce comment ils parviennent à satisfaire les autres. Nous remarquons que les personnes membres de ces groupes n'ont, d'après la réalité du terrain, qu'une seule ressource de financement : le revenu de leurs activités. Or au fur et à mesure que l'on retranche de son capital, celui-ci diminue.

II.2.2.4 Chiffre d'affaires avant l'adhésion au groupe

Comme nous l'avons souligné avant, les membres des groupes n'ont que seule sources de financement ; leur propre capital. Par ce point nous voudrions savoir le niveau du chiffre d'affaires de ces personnes avant qu'elles adhérent à ces groupes, ceci constitue le point saillant de la présence du tableau ici bas.

Tableau N°6 : Chiffre d'affaires avant l'adhésion au groupe.

QUESTION

REPONSES

Avant d'adhérer à ce groupe, votre chiffre d'affaires était :

CHIFFRE D'AFFAIRES

EFFECTIF

%

Très insuffisant

24

24

Suffisant

39

39

A un niveau raisonnable

28

28

Autre à préciser

9

9

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes, question 4

Considérant ce tableau, nous remarquons que 39% de nos enquêtés adhérent à des tontines quand leur capital était suffisant alors que 28% d'entre eux affirment que leur capital était à un niveau raisonnable tandis que 24% affirment qu'il était très insuffisant et 9% s'est exprimé en termes différents de nos assertions proposées.

En considérant la manière avec laquelle ces tontines fonctionnent, nous craignons un danger d'insolvabilité dans un futur proche pour la catégorie des personnes qui n'ont pas de capital suffisant ; donc ceux qui ont de capital très insuffisant. Malgré tout, nous remarquons que tous, jusqu'à l'époque de nos enquêtes, résistent et continuent à contribuer sans problème pour la continuité de leur groupe. Maintenant, comment est-ce possible que toutes les catégories continuent au même niveau?

La réponse n'est venue que de ces personnes mêmes. Ils nous ont renseigné que ces organisations, la plus part d'elles, sont cycliques selon le nombre des personnes constituant cette organisation. Au lancement, le responsable donne des numéros d'ordre pour bénéficier du crédit du groupe selon leur capacité de contribution : soit 2 personnes par jour, 6 par semaine ou autre.

Ces numéros font l'objet d'un tirage au sort par tous les membres. Si celui qui a un capital suffisant tombait sur un numéro proche et que celui qui a un capital très insuffisant tombe sur un numéro éloigné au delà de son moyen, ce dernier peut solliciter le premier à lui accorder le numéro proche pour qu'il bénéficie de la contribution du groupe bien avant, mais par une motivation de sa part selon la convention bipartite.

Cette manière d'agir a été un moyen de salut pour plusieurs personnes qui nous ont dit que les tontines leur ont accordé une chance de trouver un commencement pour leurs activités. Quant ces personnes bénéficient de cet argent, elles achètent de la marchandise ou produits commerçables après quoi elles peuvent gagner un bénéfice leur permettant de continuer à cotiser régulièrement par le petit revenu qu'ils peuvent réaliser par jour ou par semaine selon leur convention de récolte des cotisations. Ceci est une raison en plus de la continuité de cette pratique dans le secteur commercial.

II.3 COMPARAISON ENTRE SYSTEME DES TONTINES ET LE SYSTEME CREDIT DES COOPEC

Dans ce point, nous allons montrer les points de convergence et de divergence entre les deux systèmes différents : le système des tontines et le système crédit des COOPEC. Pour y arriver, nous nous sommes orientés vers les personnes qui sont à la fois membres des tontines et membre des COOPEC locales pour éviter les suppositions qui pourraient être émises par les personnes des COOPEC sans être membre des tontines, ce qui pourrait biaiser nos résultats.

II.3.1 Individus membres des COOPEC

Ce point constitue une base pour nous permettre de trouver les personnes qui peuvent nous donner assez des renseignements sur l'appréciation de deux services étant donné qu'elles appartiennent aux deux groupes ciblés par notre étude.

Tableau N°7 : Individus ayant un compte dans une COOPEC

QUSTION

REPONSES

Avez-vous un compte dans une COOPEC locale ?

 

EFFECTIF

%

OUI

54

54

NON

25

25

AUTRE

21

21

TOTAL

100

100

Sources : Nos enquêtes : Q5

Selon les renseignements que nous donne ce tableau, 54% de nos enquêtés affirment avoir des comptes dans les COOPEC locales. La question de savoir dans quelle COOPEC et quelle autre ils appartiennent concerne moins notre étude.

D'autre part, 25% de ces enquêté disent n'en avoir pas pour des raisons particulières. Mais pour certaines personnes, elles disent n'avoir pas assez des moyens pour être en même temps membre d'une tontine et d'une COOPEC alors que d'autres trouvent inconvenable qu'ils appartiennent partout à la fois. S'agissant des autres, nous constatons qu'ils représentent 21%. Ces personnes nous ont donné des raisons qui sont parties en dehors des limites que nous nous sommes données dans le cadre de cette étude. Mais nous ne laisserons pas les avis de ceux qui disent être déçues des COOPEC et optent d'office pour les tontines. Toutes ces catégories, nous les avons classés parmi ceux qui ont dit NON, soit 46% des enquêtés.

Eu égard au pourcentage de ces enquêtés qui ont dit avoir un compte dans uns COOPEC, nous pouvons affirmer avoir atteint une cible vraie pour présenter des résultats dignes de ce nom.

L'étape suivante de nos enquêtes a été de vouloir savoir quels avantages se personnes trouvent auprès des COOPEC mais ne trouvent pas dans leur organisation respectives.

II.3.2 Avantages offerts par les COPPEC

Vu que nous avons présenté en suffisance les avantages que les membres trouvent dans les tontines par les points développés en haut du travail, il sied, par cette étape, de présenter les avantages des COOPEC aux vues des enquêtés.

Tableau N°8 : Avantages de la COOPEC par rapport au groupe

QUESTION

REPONSES

Quels peuvent être les avantages que votre COOPEC vous offre contrairement à votre groupe ?

 

EFFECTIF

%

Sécurité suffisante de mes épargnes

41

75.94

Confiance envers ma COOPEC

2

3.70

Accès au crédit supérieur que celui de mon groupe

7

12.96

Epargner une partie de mon revenu

-

-

Aucun avantage

2

3.70

TOTAL

54

100

Source : nos enquêtes ; Q6

Ce tableau, il sied de le souligner, se réfère sur les 54 personnes seules qui ont affirmé avoir des comptes dans les COOPEC locales étant membres des tontines.

Au vu de ce tableau, une grande partie de ces personnes, à savoir 41 sur les 54 enquêtées représentant 75,94% affirment qu'ils ont des comptes seulement pour la sécurité de leurs épargnes. Par crainte des vols à domicile, ces personnes trouvent avantageux de garder leurs sommes d'argent dans les COOPEC. 7 d'entre eux, soit 12,96% affirment qu'ils appartiennent dans les coopératives pour accéder au crédit supérieur que celui de leur groupe.

Les autres présentent une part non considérable. Parmi ces derniers il y a ceux-là qui ouvrent des comptes dans des COOPEC pour un jour bénéficier d'une dette.

D'ici nous trouvons que la grande partie de ceux qui font des tontines comptent moins aux crédits des COOPEC et préfèrent rester dans ce système pour toujours bénéficier de ce dont ils ont besoin. La proportion suivante veut accéder à un crédit supérieur que celui proposé par leurs groupes respectifs. Ceci se justifie par le fait qu'il existe des tontines différentes dont la différence se situe au montant que celles-ci donnent. Contrairement aux coopératives, les tontines ne peuvent aller loin du montant résultat de la cotisation de tous les membres.

En titre de vérification, nous avons posé une question en vu de savoir pourquoi ces membres choisissent l'option d'être de deux cotés à la fois : membre d'une tontine et d'une coopérative. Les réponses ont été diversifiées étant donné que la question était ouverte. Nous les avons synthétisées en ces termes :

- Dans les COOPEC pour accéder facilement à ses épargnes, dans le groupe, y accéder à son tour.

- Aucun avantage dans les COOPEC, mais cette catégorie préfère trop le groupe. De cette catégorie nous trouvons des personnes qui ont abandonné des coopératives en faveur des tontines.

- Renforcer le capital par le crédit de la COOPEC

- Epargner seulement dans les COOPEC pour la sécurité des fonds.

- Epargner dans la COOPEC, la tontine pour augmenter les activités.

- Epargner dans le COOPEC, le groupe pour atteindre un objectif donné qui peut être un projet de construction ou un autre que l'on se fixe.

- Epargner le crédit du groupe à la COOPEC

- Le groupe pour épargner sous forme de crédit rémunéré, la COOPEC seulement pour épargne non rémunérée

- Le groupe pour accéder facilement au crédit, la COOPEC rien que pour épargner

- La COOPEC pour une épargne sécurisée, le groupe pour un crédit sans intérêt au remboursement

Ces assertions synthétisent l'ensemble des toutes les réponses que nous firent les répondants. En fait, plusieurs de celles-ci reflètent la négligence dans le chef des enquêtés envers le système crédit des coopératives en favorisant les tontines.

II.3.3 SYSTEME CREDIT DES COOPEC

Dans les lignes précédentes, nous avons montré avec largeur le système crédit des tontines ; dans les lignes suivantes nous allons montrer le système crédit des COOPEC, donc montrer le système que ces COOPEC donnent à leurs membres respectives, de quelle manière ces derniers les apprécient comparativement à celles dont ils font face dans leurs tontines respectives.

Pour bien mener cette comparaison, nous nous sommes servis du travail de fin de cycle de Espoir SADIKI KAMANDA dont le sujet est : « LES MOCRO-CREDITS ET LA SITUATION SOCIO-ENOMIQUE DES MEMBRES DES COOPEC DANS LA VILLE DE GOMA. Techniques et Perspectives ». Dans ce travail, Espoir traite en suffisance les conditions d'octroi de crédit dans les COOPEC.

Pour plus de précision, nous nous sommes aussi inspirés de notre rapport de stage effectué à la COOPECCO-Goma et du rapport de stage de Zawadi MUHINDO MALIKWISHA, rapport effectué à la MECREGO pour l'actualisation des données fournies par Espoir en rapport avec cette institution de Micro finance.

Catégories, Frais d'ouverture de compte et possibilité d'accès au crédit à la MECREGO

Catégories

Frais d'ouverture

Possibilités du crédit

Taux d'intérêt

I

12$

De 1$ à 1500$

De 1 à 250$= 2%

II

25$

De 1500$ à 10000$

De 250000$ à 50000$= 4%

III

55$

De 10000$ à 50000$

Source : Politique de crédit MECREGO, 2008

Ce tableau désigne les différentes catégories, les frais à payer et le crédit accordé. Concernant les catégories, la première concerne les personnes qui n'ont pas assez des moyens comme les étudiants, les manutentionnaires et autres ; la catégorie deuxième regroupe les travailleurs et la catégorie troisième les hommes d'affaire et initiateurs des projets de développement.

Au regard de ce tableau, nous constatons que les COOPEC, particulièrement la MECREGO, limitent les montants de crédit à toutes les catégories. Ce point est en correspondance avec les tontines qui aussi se limitent les montants avec le nombre des membres. La seule différence est que les coopératives limitent en fonction des frais d'ouverture contrairement aux tontines qui le font selon les possibilités et c'est irrévocable jusqu'à la conclusion du cycle de celles-ci (les tontines). Ce qui peut augmenter s'il y a augmentation des membres ou peut diminuer si les membres diminuent.

Ce qui précède concerne la MECREGO, pour la COOPECCO-Goma, où nous avons eu le privilège de passer notre stage, cette coopérative n'a qu'une seule condition : être membre actif. Celle-ci ne distingue pas ses membres selon les frais d'ouverture de compte sinon s'acquitter seulement de 20$ à l'adhésion et ce la vous fait le droit de demander pour accéder au crédit de votre choix et ce à un taux d'intérêt unique de 3%.

Conditions d'accès au crédit

Pour bénéficier d'un crédit auprès d'une coopérative, le membre doit remplir certaines conditions nécessaires pour cet effet à savoir :

- Etre membre de la coopérative pendant au moins trois mois ;

- Avoir fait plusieurs mouvements de dépôt et de retrait,

- Adresser une demande de crédit ;

- Attendre les investigations de la commission de crédit ;

- Avoir dans son compte 35% du montant sollicité lors de l'étude du dossier17(*)

A la COOPECCO-Goma, les conditions d'accès au crédit sont les suivantes :

1. Etre membre actif et ce pendant trois mois au minimum ;

2. Etre d'une bonne moralité témoignée par des garants membres de COOPECCO-Goma ;

3. Disposer d'une garantie hypothécaire (si crédit individuel)

4. Disposer d'une caution solidaire (si crédit aux groupes solidaires)

5. Bénéficier d'un avis favorable de sa demande par la commission de crédit.

Les conditions de crédit, nous pouvons le dire ici, sont diverses selon qu'il s'agit d'une COOPEC ou une autre. Elles peuvent modifier ces conditions du jour au lendemain selon qu'ils cherchent à satisfaire leurs propres membres en voulant faciliter ces derniers l'accès au crédit de leur choix. Nous pouvons déduire par ce fait que ces coopératives sentent un poids de leur crédit et taux sur les membres bénéficiaires.

Pour vérifier l'appréciation des membres des coopératives constituant notre échantillon sur le service crédit des COOPEC, la question suivante donne un point de vue des enquêtés quelles que soient la catégorie des COOPEC ainsi que leurs conditions d'accès au crédit.

II.3.3.2 Demandeurs et bénéficiaires de crédit.

Ce point nous permettra de connaître le nombre des personnes (nos enquêtés) qui ont franchi toutes ces conditions pour décrocher un crédit et ceux qui n'y sont pas parvenu et les différentes causes qui ont fait qu'ils n'y parviennent pas.

Tableau N°9 : Demandeurs et bénéficiaires d'un crédit.

QESTION

REPONSES

Avez-vous demandé et bénéficié d'un crédit de votre COOPEC ?

 

EFFECTIF

%

Oui

19

35.19

Non

8

14.81

N'a jamais demandé

20

37.04

A demande mais sans suite

7

12.96

TOTAL

54

100

Source : Nos enquêtes ; Q 8

D'après ce tableau, nous trouvons, que 20 personnes de l'ensemble de nos enquêtés ayant des comptes dans les COOPEC locales affirment n'avoir jamais demandé un crédit. Elles représentent un pourcentage remarquable au vue du nombre entier des enquêtés disposant des comptes dans les COOPEC locales. Ceci vient confirmer l'hypothèse selon laquelle un grand nombre des personnes membres des tontines ne trouvent pas assez d'intérêts à des COOPEC que pour épargner seulement.

Une autre partie de ces personnes, 19 d'entre eux, affirment avoir bénéficié d'un crédit de leurs COOPEC respectives, elles représentent 35,19%, tandis que 8 disent n'avoir jamais bénéficié et 7, en fin, représentant 12,96% disent avoir tenté de demander mais sans suite.

Ces personnes ne trouvent pas intérêt de se rendre esclave des COOPEC exigeantes si une fois on ne parvient pas à s'acquitter en temps. Elles craignent par ailleurs voir leur parcelles ou autre propriété présentée en hypothèque ou gage, selon la nature du bien, être vendues sous leurs yeux en vue de rembourser une dette contractée

II.3.4 Apport du crédit bénéficié

Dans les lignes précédentes, nous avons montré l'apport des tontines dans la vie socio-économique des commerçants selon nos enquêtés.

Par notre question numéro 9, nous voudrions nous rendre compte du changement qu'apporte le crédit bénéficié par nos enquêtés membres des tontines étant encore membres des COOPEC.

II.3.4.1 Affectation du crédit

Une fois bénéficié, le membre se trouve libre de satisfaire le besoin pour lequel il a demandé le crédit, donc satisfaire aux besoins qu'il trouve prioritaires. Pour ce faire, il peut construire sa maison, affecter la somme bénéficiée à son capital pour son augmentation, lui permettre d'adhérer à un groupe quelconque, lui permettre de payer les dettes scolaires ou subvenir à un besoin familial. Le tableau suivant nous renseigne sur ce point.

Tableau N°10 : Affectation du crédit par le bénéficiaire

QUESTION

REPONSES

Que vous a servi cette somme de crédit ?

 

EFFECTIF

%

Construire ma maison

4

21.06

Augmenter mon capital

13

68.42

M'aider à adhérer à mon groupe

1

5.26

Payer les frais scolaires

1

5.26

TOTAL

19

100

Source ; Nos enquêtes ; Q 9

Ce tableau montre que sur les 19 personnes affirmant avoir bénéficié d'un crédit, 13 disent avoir affecté la somme bénéficiée dans leurs activités quotidiennes, donc le crédit leur a permis d'augmenter leur capacité de financement ; ils représentent 68,24%. 4 personnes représentant 21,06% affirment que ce crédit leur a permis de construire leurs maisons ; une personne dit que ce crédit lui a permis de payer les frais scolaires. Comme les besoins sont multiples, une autre a dit que ce crédit lui a permis de payer une charge familiale sans pour autant dire laquelle.

La situation de ces membres après le remboursement de la dette accordé n'est pas un élément intégrant dans l'étude que nous menons d'autant plus que cette étude ne compare que les différents systèmes. Mais pour plus des renseignements, nous vous demanderions volontiers à consulter le travail de KAMANDA18(*).

II.4 REPROCHES COMPARATIFS DES SYSTEMES SOULEVES PAR LES BENEFICIAIRES

Toute oeuvre humaine est imparfaite et assujettie à des imperfections illimitées et des erreurs d'organisation ou de structure.

Le point précédent constituait une comparaison juste des systèmes des tontines et le système crédit des COOPEC locales. Le présent paragraphe, quant à lui, consiste à relever les différentes imperfections soulevées par les bénéficiaires pour nous permettre de soulever les points à améliorer ou le système préféré entre les tontines et le système crédit des COOPEC.

II.4.1. Reproches soulevées envers les COOPEC

La question 10e nous permettra de pouvoir connaître les différents reproches que les membres des COOPEC soulèvent envers leurs coopératives respectives.

Tableau N°11 : Reproches envers les COOPEC comparativement aux Tontines

QUESTION

REPONSES

Que reprochez-vous à votre COOPEC comparativement à votre groupe ?

 

EFFECTIF

%

Condition difficile d'accès au crédit

17

31.48

Remboursement exigeant

2

3.7

Lenteur dans le traitement des dossiers

5

9.26

Taux d'intérêts trop élevé

4

7.41

Aucun reproche

26

48.15

TOTAL

54

100

Sources ; Nos enquêtes : Q 10

De ce tableau nous déduisons que 26 personnes enquêtées membres des coopératives représentant 48,15% disent ne pas avoir des reproches à adresser aux coopératives, elles ne trouvent pas d'erreurs quant à l'organisation de celles-ci ni à leur système d'octroi de crédit, 17 par contre disent que les coopératives mettent à leurs dispositions des conditions qui ne leur favorisent pas l'accès au crédit. Ces personnes sont du nombre de ceux-là, quoi que membres des coopératives, ne disposent pas des biens matériels ou immatériels admis par les coopératives pour accéder à un crédit (parcelle, immeuble ou travail) ; elles représentent 31.48%.

Les autres les reprochent de remboursement trop exigeant ; de lenteur dans le traitement des dossiers en vue d'accéder au crédit et, en fin, les autres disent qu'elles imposent un taux d'intérêt élevé.

Cependant, nous avons trouvé des membres qui ont soulevés des options importantes à l'encontre des COOPEC. L'épargne incertaine leur a été reprochée car, selon les dires de ces membres, on épargne un montant que les coopératives ne parviennent pas à donner au moment du retrait. Ceci a été à la base du fait que ces personnes (nos enquêtés) ont traité les coopératives (certaines bien entendu) d'escrocs. Nous ne pouvons pas approfondir cette option car elle va loin de notre objectif.

Etant donné que notre étude compare les deux systèmes, il nous faut aussi relever les reproches soulevés par les membres des tontines pour être complet. Cela constitue le point suivant.

II.4.2 Reproches soulevés envers les Tontines

Tableau N°12 : Reproches envers les groupes par rapport aux COOPEC

QUESTION

REPONSES

Que pouvez-vous reprocher à votre groupe par rapport à votre COOPEC ?

 

EFFECTIF

%

Epargnes incertaines

1

1.85

Insolvabilité quasi-permanente

9

16.67

Remboursement trop douteux

19

35.19

Aucun reproche

18

33.33

Non respect de l'échéance convenue

7

12.96

TOTAL

54

100

Source : Nos enquêtes ; Q 11

Eu égard à ce tableau, une grande partie des enquêtés ayant des comptes dans les coopératives étant encore membres des tontines, c'est-à-dire 19 représentant 35,19% reproche leurs groupes de remboursement douteux. 18 personnes d'entre eux ne reprochent à rien leurs groupes tandis que d'autres, à savoir 7, disent que leurs groupes ne respectent pas l'échéance convenue sans des raisons valables si non elles émettent que des suppositions.

Au regard de ce résultat, nous remarquons que 35.19% de l'ensemble des nos enquêtés ne représentant pas le moitié disent douter du remboursement. D'après les entretiens que nous avons faits avec les membres des tontines, nous pouvons ne pas considérer ces inquiétudes parce que les mêmes personnes disent avoir fait ce système il y a longtemps ; alors pouvons nous nous demander, si les tontines ont un remboursement douteux, pourquoi ces personnes ne quittent pas pour se mettre à l'abri des dangers qui peut en survenir ? Mais nous remarquerons une continuité dudit système et les mêmes personnes persistent dans cette pratique.

II.5. IMPACT DU SYSTEME DES TONTINES DANS LA VIE SOCIO-ECONOMIQUE DE SES MEMBRES

Dans ce point, nous allons voir l'impact de cette pratique dans la vie sociale et économique des membres ; voir si les membres ont toujours des difficultés quand ils remboursent la somme du groupe vu le caractère rotatif du système, et voir quel apport ou contribution ces groupes font dans la vie sociale de leurs membres respectifs.

La question suivante de notre questionnaire d'enquête nous permettra de bien avoir les avis des différents membres face à cette question.

Vu le caractère ouvert de la question, les avis sont partagés sur les réponses des enquêtés. La douzième question : « Quels peuvent être les difficultés que vous rencontrez dans le remboursement du crédit du groupe ? », nous avons réunis les avis dans les catégories comme suit :

- La première catégorie nous a affirmé qu'il n'y a pas des difficultés car on doit faire de tout son mieux pour la satisfaction des autres et le respect de l'échéance convenue. De ceux-ci, nous distinguons une autre catégorie qui a révélé qu'il faut mettre la somme bénéficié dans une activité que vous estimez rentable, et donc, si entant que responsable on fait ce la, aucune difficulté ne pourra jamais être mentionnée. Cette catégorie a retenu un pourcentage remarquable.

- La deuxième catégorie est celle des personnes qui disent que la seule difficulté serait le non écoulement des produits dans lesquels on a investi l'argent.

- Les autres ont présenté des raisons de la vie courante (maladie, deuil ou autre) comme difficulté pouvant freiner le remboursement de la somme. Etant donné que ceci n'arrive pas souvent, il n'y a eu qu'une seule personne qui a soulevé ce point sur les 100 constituant l'échantillon.

Dans toutes ces catégories des réponses fournies par nos enquêtés, nous ne trouvons pas un problème qui peut nous pousser à dire qu'elle peut finir par pousser quelqu'un dans une insolvabilité.

Si bien qu'il n'en revient aucune, la vie, quelque fois, nous en impose et elle nous réserve des surprises comme un pillage des biens, un incendie de ceux-ci, leur dévaluation, un assassinat, etc.

Tenant en compte ces surprises, nous avons réservé une question qui nous permettra d'avoir une vue globale des membres des tontines face à leurs collègues qui deviendraient insolvables, donc incapables de satisfaire les autres.

La question numéro quatorze (14) de notre questionnaire d'enquête « Quand un de vos membres devient insolvable, quelles sont les mesures que vous prenez ? » a été, encore une fois, l'objet de plusieurs réponses. Nous les avons rassemblés en quatre grandes catégories des réponses selon le nombre des points de vue que nous avons recueillis à savoir :

v La grande majorité des personnes enquêtées disent que le responsable de l'organisation se chargera d'abord de compléter la somme que cette personne devrait donner et poursuivre la personne après.

v La catégorie suivante dit qu'il faut suivre la personne jusqu'à la saisie de ses biens équivalents à la somme dont il est redevable.

v Les autres disent poursuivre la personne jusqu'à ce qu'elle s'acquitte de la somme dont il est redevable.

v La dernière catégorie dit n'avoir pas encore connu un cas pareil.

Celles-ci sont les grandes catégories que nous avons constituées de réponses recueillies de nos enquêtés. En plus de ces réponses, d'autres proposent une solution pacifique de supporter la personne jusqu'à ce qu'elle s'acquitte de son devoir, tandis que les autres proposent que l'on doit l'obliger de s'acquitter. Les lignes nous paraissent insuffisantes pour faire apparaître toutes les propositions, néanmoins ; celles que nous donnons synthétisent toutes les propositions soulevées.

De toutes ces propositions, une seule a top attiré notre attention : la première. Face à cette proposition, nous nous sommes approchés des certains responsables des groupes. La première réaction de ceux-ci était affirmative face à cette hypothèse.

Mais, par dessus tout, la majorité d'entre eux ont pu montrer que ces cas sont rares, donc le cas où un membre manquerait totalement de s'acquitter après qu'il ait bénéficié de la cotisation du groupe est rare car on doit avoir une base d'activité dans laquelle ont peut investir qui vous permettra de continuer.

Ils ont dit, par ailleurs, que s'ils constatent qu'un membre commence à s'affaiblir ou commence à défaillir avant qu'il ne bénéficie de la cotisation, ils peuvent se concerter avec les autres membres du groupe pour lui faire un numéro proche pour qu'il bénéficie avant de l'argent qui lui permettra de continuer à travailler et par là il pourra maintenant s'acquitter régulièrement de son devoir.

Si malgré tout, après que le membre ait bénéficié de la cotisation, il ne se retrouve pas, le responsable, comme dit ci haut, commence par couvrir ce trou et poursuivre le concerné après tout en suivant une des procédures soulevé ici haut que son groupe applique pour le recouvrement des cas litigieux. En cas d'échec de celles-ci, ils disent, on peut recourir au comité du marché qui peut trancher, à la dernière instance, le duel entre le membre de la tontine et son responsable.

La somme qui permet à ses responsables de pouvoir supporter une charge pareille provient encore des membres car à la constitution, c'est le responsable qui bénéficie le premier de la cotisation des membres et certains avantages de tenu du cahier du groupe au fur et à mesure que la tontine continue.

Quant au point de voir quelle contribution ces tontines font dans la vie sociale et économique des membres, nous avons posé la 13e question aux membres pour nous donner les différentes réponses. Par cette question nous voudrions savoir s'il y aurait intervention de ces organisations dans les cas des besoins urgents dans le chef de l'un des membres, si ces groupent permettent-ils une épargne sous forme de crédit, voir encore si les groupes poussent les membres dans la pauvreté quand l'un des membres tombe dans la pauvreté. C'est cela la raison de la présence du tableau suivant.

Tableau N°13 : Impact du système des tontines dans la vie socio-économique des membres

QUESTION

REPONSES

Pensez-vous qu'avec le système de tontine, votre groupe :

 

EFFECTIF

%

1

23

23

2

59

59

3

-

-

4

8

8

5

10

10

TOTAL

100

100

Source : Nos enquêtes, Q 13

LEGENDE :

1. Aide à subvenir aux besoins urgents

2. Aide à épargner votre revenu continuellement sous forme de crédit

3. Pousse à une pauvreté provoquée par l'insolvabilité de l'un des membres

4. Combinaison des assertions 1 et 2

5. Lutter contre la pauvreté.

Ce tableau montre que plus de la moitié, soit 59 personnes de l'ensemble de notre échantillon représentant 59% disent que leurs groupes leur permettent d'épargner leur revenu continuellement sous forme de crédit. Ceci signifie qu'en mesure de cotiser en faveur des autres, il arrivera aussi que les autres cotisent en votre ferveur. La première cotisation est une épargne et la seconde est un crédit car on doit toujours continuer à cotiser pour que le suivant aussi reçoive. 23 personnes affirment que ce système leur permet de subvenir à un besoin urgent. Ceci vient compléter notre hypothèse développée dans les lignes qui ont précédées. Donc les enquêtés nous ont précisé qu'en cas où l'un de leur est éprouvé ou a un besoin circonstanciel, il peut recourir au responsable qui pourra lui donner le montant du numéro le plus proche pour lui assister dans cette circonstance ou ce besoin.

Curieusement, aucune de toutes les propositions que nous ont donné nos enquêtés dans ce tableau, personne n'a répondu à la troisième assertion qui vérifierait l'hypothèse selon laquelle ces organisations pousseraient leur membres à la pauvreté si l'un de leur tombe dans une insolvabilité par contre 10 affirment que ce système lutte contre la pauvreté. Tenant en compte ces réponses, nous pouvons conclure que cette pratique ne présente pas des dangers imminents.

Une proportion jusqu'à 8%, donc 8 personnes de l'ensemble de notre échantillon ont associé ensemble la première et la deuxième assertion. Ils affirment que les tontines aident à subvenir aux besoins urgents et facilitent l'épargne continuelle sous forme de crédit.

II.6 QUELQUES PERSPECTIVES D'AVENIR

Les tontines méritent une attention soutenue en raison de leur résistance face à la prolifération des COOPEC qui, elles aussi comme les tontines, collectent les fonds du publics sous forme d'épargne et les octrois sous forme de crédit rémunéré d'un intérêt au remboursement à la seule différence que les tontines ne demandent pas d'intérêts au remboursement tandis que les COOPEC en demandent.

En effet, les COOPEC se créent dans le but de lutter contre la pauvreté en collectant les épargnes du public et octroyant des micros crédits. Malgré toutes ces techniques les tontines ne finissent pas mais se créent aussi. Ceci constitue un point qui nécessitait que l'on s'y atèle.

II.6.1 La Tontine, moyen de stratégie des groupes sociaux.19(*)

La tontine est souvent l'affirmation et la recherche d'une identité, elle est signe d'une appartenance. Outil de solidarité et de prévoyance sociale, elle est en quelque sorte une sécurité sociale « à l'Africaine ».

Elle est en outre un instrument de promotion sociale car elle permet la promotion de l'habitat, l'acquisition de certains biens ou équipements domestiques (radios, télévision, groupes électrogènes, meubles, etc.).

Enfin, la tontine est un outil économique particulier en milieu urbain. Elle aide, en fait, à former le capital des petites entreprises naissantes. Elle peut favoriser également le transfert de certains capitaux collectés en villes vers les milieux ruraux : investissement fonciers, équipement solidaires, etc.

L'absence du statut juridique, et l'absence de la reconnaissance légale de la tontine sont des faiblesses majeures du système car elles ne permettent pas recours à la protection de la loi en cas d'abus.

La capacité de prêt à la tontine a une marge très restreinte. L'offre de crédit est donc inélastique, alors que la demande est élevée d'où surenchère.

Vu la présence des tontines qui est un produit de l'insatisfaction de la part des personnes bénéficiaires des services des COOPEC d'une part, il devient de plus en plus impérieux de pouvoir élaborer un système de gestion de ces tontines étant admis qu'elles peuvent aider à lutter contre la pauvreté en accordant des prêts sans intérêts aux membres et lutter contre le chômage car elles peuvent pourvoir de l'emploi.

II.6.2 Quelques solutions pour le développement des tontines

Voici quelques solutions pour le développement des tontines proposées par Matthieu GRACIA20(*) que nous avons considéré nécessaires et conformes à la réalité de notre région :

Ø Elaborer des règles écrites. Rédiger des statuts et un règlement intérieur

Ø Désigner des nouveaux membres et appliquer des règles d'entrée dans la tontine, afin de mieux veiller à la moralité du nouveau et à sa capacité réelle d'honorer ses engagements financiers ;

Ø Respecter, dans toutes les mesures du possible, le système de rotation établi initialement et obliger les nouveaux venus à attendre leur tour, sauf en cas de besoins ;

Ø A la fin du cycle d'une tontine est occasion d'évaluation concernant le déroulement du cycle et préparation du suivant. Ce peut être également une occasion de fête ;

Ø Veiller à ce que les fruits de l'épargne de la tontine ne soient pas systématiquement orientés vers les dépenses ostentatoires ;

Ø Briser les limites de la taille de façon à obtenir plus d'impact économique,

Ø Obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres (créer une association et disposer les statuts à la préfecture) ;

Ø En fin, former les membres et surtout les responsables chargés de diriger les tontines.

CONCLUSION GENERALE

Nous sommes à la fin d'une étude qui a portée sur l'Etude comparative du système des tontines et système crédit des COOPEC de Goma.

En effet, cette étude a été inspirée par le fait que les tontines procèdent à la collecte des fonds de ses membres sous forme d'épargnes et les distribue directement à un ou plusieurs membres bénéficiaires sous forme de crédit non rémunéré d'intérêt au remboursement contrairement aux COOPEC qui font de même à la seule différence qu'elles demandent le capital plus intérêt sur le capital emprunté au remboursement. Nous avons estimé que ces opérations des tontines maqueraient de sécurité financière, d'où sensibiliser les opérateurs économiques en faveur d'un système sécurisé, donc les COOPEC.

Pour y arriver, nous nous sommes posés les questions suivantes :

- Qu'est-ce qui justifierait l'existence de la politique des tontines dans le secteur d'activités commerciales de Goma ?

- Est-ce que les COOPEC satisfont-elles leurs membres opérateurs économiques pour qu'ils ne recourent plus aux tontines qui n'auraient pas assez de sécurité financière ?

- Quelles solutions durables pour orienter ces opérateurs économiques vers un système financier supposé être sécurisé pouvons-nous proposer ?

Pour ce fait, quelques hypothèses ont été émises dans le cadre de cette étude en titre des réponses anticipatives et non exhaustives de la manière suivante :

· Le secteur commercial de Goma serait plus impliqué dans la pratique de ce système de par la nature des relations qui existerait entre ces commerçants.

· Les membres des coopératives (opérateurs économiques particulièrement) ne seraient pas satisfaits par des coopératives ce qui serait la raison de l'exode des COOPEC à des tontines.

· Sensibiliser les opérateurs économiques des dangers et alentissements que présentent les tontines, faire voir à ces derniers quels peuvent être les avantages et la sécurité que procurent les COOPEC seraient des solutions à proposer.

Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes servis de la méthode comparative qui nous a aidé à analyser les différents avis et informations recueillies et les techniques essentielles sont la documentation et le questionnaire.

La documentation consistait à une lecture des ouvrages, travaux antérieurs et rapports ayant trait, théoriquement, à notre travail pour sa meilleure compréhension. Le questionnaire d'enquête a servis de vérification de nos hypothèses ; pour ce fait ; un échantillon de 100 personnes a été constitué.

L'introduction et la conclusion exceptées, ce travail est subdivisé en deux grands chapitres : Le premier chapitre porte sur les généralités et présentation du milieu d'étude. Il comprend :

- Les généralités

- La présentation générale du milieu d'étude

Le deuxième chapitre nous a permit de vérifier nos hypothèses. D'une manière générale, nous avons trouvé que les tontines, contrairement à notre idée de base, ne présentent pas un danger immanent aux opérateurs économiques. Au point II.5, tableau N°13, 59 personnes, soit 59% affirment que les tontines leur permettent d'épargner leur revenu continuellement sous forme de crédit et un pourcentage, quand même remarquable de 23% à savoir 23 personnes affirment que ce système leur permet de subvenir à un besoin urgent quelle que soit le nature de celui-ci (naissance, deuil, maladie, mariage, etc.). Dans ce même tableau, des membres des tontines quant à ce qui concerne les dangers que peuvent provoquer le système des tontines, personne cependant, n'a pas affirmé l'hypothèse selon laquelle cette pratique pousserait le membre dans une pauvreté au moment où l'un des membres ne parvient pas à s'acquitter, mais ils affirment, contrairement, que cette pratique leur permet de bien travailler sans laquelle certains ne sauraient plus continuer.

Notre première hypothèse a été confirmée car, après nos enquêtes, dans le tableau N° 5, 65% de nos enquêtés disent qu'en plus du caractère commercial, les personnes qui désirent adhérer à la tontines doivent être capables de s'acquitter, et ce régulièrement. Il faut en plus être solvable et non seulement être commerçant pour appartenir à une tontine.

En plus, le tableau N°4 nous montre que 2% des enquêtés cherchent à accéder à un crédit qui leur permettra de faire ce qu'ils veulent. 6 personnes représentant 6% craignent les conditions de crédits des COOPEC et souhaitent accéder au crédit sans conditions. Ces personnes sont de ceux qui n'ont pas des biens que les coopératives demandent pour accorder un crédit à un membre. Par ailleurs, 49 personnes enquêtées membres des tontines représentant 49% adhérent par souci d'augmenter le capital afin d'accroître leurs activités. Ce qui confirme en plus cette hypothèse.

Cependant, notre deuxième hypothèse a été confirmée aussi. Les enquêtés ne trouvent pas assez d'intérêts de recourir à des conditions difficiles pour bénéficier d'un crédit alors qu'ils peuvent en bénéficier auprès de leur organisation.

Les résultats dans le tableau N°9 montrent que 20 personnes sur les 54 personnes ayant des comptes dans des COOPEC n'ont jamais demandé de crédit, elles représentent 37,04%. Ce résultat nous pousse à affirmer la deuxième hypothèse.

Ainsi donc, dans les perspectives d'avenir, nous avons pu proposer quelques pistes de solution pour le développement de ces systèmes, entre autre :

- Elaborer des règles écrites. Rédiger des statuts et un règlement intérieur

- Désigner des nouveaux membres et appliquer des règles d'entrée dans la tontine, afin de mieux veiller à la moralité du nouveau et à sa capacité réelle d'honorer ses engagements financiers ;

- Respecter, dans toutes les mesures du possible, le système de rotation établi initialement et obliger les nouveaux venus à attendre leur tour, sauf en cas de besoins ;

- A la fin du cycle d'une tontine est occasion d'évaluation concernant le déroulement du cycle et préparation du suivant. Ce peut être également une occasion de fête ;

- Veiller à ce que les fruits de l'épargne de la tontine ne soient pas systématiquement orientés vers les dépenses ostentatoires ;

- Briser les limites de la taille de façon à obtenir plus d'impact économique,

- Obtenir la reconnaissance juridique pour protéger les membres (créer une association et disposer les statuts à la préfecture) ;

- En fin, former les membres et surtout les responsables chargés de diriger les tontines.

En conclusion, dans les nombreux pays Africains, la tontine se révèle être l'élément le plus important de l'épargne populaire. Il faut donc savoir comment l'utiliser, la moderniser et l'orienter non seulement vers la couverture des besoins sociaux mais également vers la création d'activités économiques.

Le pari sur le développement dans un contexte socio-économique ne peut mériter que des profondes réflexions. Nous ne prétendons pas avoir abordé tous les points de cette étude, ainsi le rôle de l'Etat serait l'organisation des tontines, la légalisation de celles-ci pour leur développement d'autant plus qu'il serait entrain de lutter contre le chômage. Cela peut constituer un point de départ pour tout chercheur qui voudra bien nous compléter.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

1. Fernant VINCENT : Financer autrement les associations et ONG de développement des pays du tiers monde ; 1994

2. P. EKWA bis ISAL et alii : La problématique de la PME informelle au Zaïre, éd, Kinshasa- Gombe, 1987( ?)

3. LA ROUSSE COMPACT, Dictionnaire, éd, CEDEX Paris 2002

4. Le Petit Robert ; Dictionnaire pour tous, éd Paris 1994

II. MONOGRAPHIES

A Denise KAVIRA KANYERE : La part des économies informelles dans la formation du revenu des ménages, TCF inédit, ISC Goma, 2005-2006

B Espoir SADIKI KAMANDA : Les micro crédits est la situation socioéconomique des membres des COOPEC de la ville de Goma, Techniques d'octroi et Perspectives, TFC inédit, ISC Goma, 2005-2006

C Melaine BACHU TULINABO : De l'évolution des épargnes et des crédits au sein de l'institution de micro finance « MAENDELEO », TFC inédit, ISC Goma, 2005-2006

D Zawadi MUHINDO MALIKWISHA : rapport de stage effectué à la MECREGO, rapport inédit ISC Goma, 2008.

III. COURS

01. ALBANZ KABAYA CT, Initiation à la Recherche Scientifique, cours inédit, ISC Goma, 2007-2008

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : Les marchés publics de Goma - 21 -

Tableau N°2 : Identification par sexe et Etat-civil - 28 -

Tableau N°3 : Identification par rapport à l'activité actuelle - 29 -

Tableau N°4 : Répartition des enquêtés selon leur objectif - 31 -

Tableau N°5 : Niveau de relations entre enquêtés - 32 -

Tableau N°6 : Chiffre d'affaires avant l'adhésion au groupe. - 34 -

Tableau N°7 : Individus ayant un compte dans une COOPEC - 35 -

Tableau N°8 : Avantages de la COOPEC par rapport au groupe - 37 -

Tableau N°9 : Demandeurs et bénéficiaires d'un crédit. - 41 -

Tableau N°10 : Affectation du crédit par le bénéficiaire - 42 -

Tableau N°11 : Reproches envers les COOPEC comparativement aux Tontines - 43 -

Tableau N°12 : Reproches envers les groupes par rapport aux COOPEC - 44 -

Tableau N°13 : Impact du système des tontines dans la vie socio-économique des membres - 47 -

TABLE DES MATIERES

IN MEMORIUM I

EPIGRAPHE II

DEDICACES III

RECONNAISSANCES IV

SIGLES ET ABREVIATIONS VI

0 INTRODUCTION - 1 -

0.1 PROBLEMATIQUE - 1 -

0.2 HYPOTHESES - 2 -

0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET - 3 -

0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL - 4 -

0.5 METHODES ET TECHNIQUES - 4 -

0.6 DIFFICULTES RENCONTREES - 5 -

0.7 DELIMITATION ET SUBDIVISION DU SUJET - 5 -

CHAPITRE I : GENERALITES ET PRESENTATION DU MILIEU DE TRAVAIL - 6 -

I.1 GENERALITES - 6 -

I.I.1 L'EPARGNE - 6 -

I.1.2 LE CREDIT - 10 -

I.1.3 LE TONTINES - 14 -

I.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE - 18 -

I.2.1 BREVE PRESENTATION DE LA VILLE DE GOMA - 18 -

I.2.2 LE MARCHE CENTRAL DE VIRUNGA - 20 -

I.2.3 ASPECT ECONOMIQUES DE LA VILLE DE GOMA - 21 -

I.2.4 ACTIVITES INFORMELLES DANS LA VILLE DE GOMA. - 23 -

CHAPITRE II. - 26 -

L'ENQUETTE : PRESENTATION DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS - 26 -

II.1 LA METHODOLODIE DE L'ENQUETTE - 26 -

1) L'ECHANTILLON - 26 -

2) La taille de l'échantillon - 27 -

3) La collecte des données et problèmes rencontrés - 27 -

II.2 PRESENTATION DES DONNES ET INTERPRETATION DES RESULTATS - 27 -

II.2.1 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES DES TONTINES - 27 -

II.2.1.1 Identification des individus selon leur sexe et état civil - 27 -

II.2.1.2 Identification des individus selon leurs activités actuelles - 28 -

II.2.2 ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES ET OBJECTIF D'ADHESION DES PERSONNES AUX TONTINES - 30 -

II.2.2.1 Appartenance aux tontines - 30 -

II.2.2.2 Objectif des enquêtés pour adhérer aux tontines - 30 -

II.2.2.3 Niveau des relations entre membres des tontines - 32 -

II.2.2.4 Chiffre d'affaires avant l'adhésion au groupe - 33 -

II.3 COMPARAISON ENTRE SYSTEME DES TONTINES ET LE SYSTEME CREDIT DES COOPEC - 35 -

II.3.1 Individus membres des COOPEC - 35 -

II.3.2 Avantages offerts par les COPPEC - 36 -

II.3.3 SYSTEME CREDIT DES COOPEC - 38 -

II.3.3.2 Demandeurs et bénéficiaires de crédit. - 41 -

II.3.4 Apport du crédit bénéficié - 41 -

II.3.4.1 Affectation du crédit - 42 -

II.4 REPROCHES COMPARATIFS DES SYSTEMES SOULEVES PAR LES BENEFICIAIRES - 43 -

II.4.1. Reproches soulevées envers les COOPEC - 43 -

II.4.2 Reproches soulevés envers les Tontines - 44 -

II.5. IMPACT DU SYSTEME DES TONTINES DANS LA VIE SOCIO-ECONOMIQUE DE SES MEMBRES - 45 -

II.6 QUELQUES PERSPECTIVES D'AVENIR - 49 -

II.6.1 La Tontine, moyen de stratégie des groupes sociaux. - 49 -

II.6.2 Quelques solutions pour le développement des tontines - 50 -

CONCLUSION GENERALE - 51 -

BIBLIOGRAPHIE - 55 -

LISTE DES TABLEAUX - 56 -

TABLE DES MATIERES - 57 -

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Dans le cadre de notre travail de fin de cycle en sciences commerciales et financières à l'Institut Supérieur de Commerce de Goma (ISC Goma), nous sommes entrain de réaliser une étude sur : « ETUDE COMPARATIVE DU SYSTEME DE RISTOURNE ET DU SYSTEME CREDIT DES COOPEC DE GOMA ».

Pour cela nous sollicitons humblement votre contribution pour la réalisation de ce travail en répondant à ces questions et vous promettons une discrétion sûre des réponses que vous nous donnerez ; elles ne serviront que pour des fins scientifiques.

Sé/ KAMABALE LUHUNGU Faustin

CONSIGNE : Veuillez cocher avec un signe dans la (les) case(s) correspondante(s) de votre choix et pour celles demandant votre point de vue, nous vous prions de les compléter sincèrement.

I DENTITE DU REPONDANT

Votre sexe : M F.

Votre état civil : Célibataire Marié

Veuf (ve)

Divorcé(e)

Quelle activité faites-vous présentement ?

Vendeur d'habit de luxe au marché Vendeur (se) des poissons salés

Vendeur (se) des produits alimentaires vendeur (se) des friperies (vieti)

II QUESTIONNAIRE PROPREMENT DIT

1. Connaissez-vous un groupe solidaire (Likirimba) ?

Oui Non

Si oui, en êtes-vous membres ?

Oui Non

2. Quel est votre objectif dans ce groupe ?

Bénéficier d'un crédit ? Accéder facilement à un crédit ?

Accéder à un crédit pour augmenter votre capital ?

Bénéficier d'un crédit pour payer les dettes scolaires ?

Payer régulièrement votre loyer sans pour autant mouvoir votre capital ?

Autres à préciser :..........................................................................................

3. Quel est le niveau de relation entre vous et les autres membres de votre groupe

Relations familiales ? Relations de travaille ?

Relations amicales ?

Autres à préciser :...................................................................................

4. Avant d'adhérer à ce groupe, votre chiffre d'affaires (capital) était :

Très insuffisant Suffisant

A un niveau raisonnable

Autres à préciser :....................................................................................

5. Avez-vous aussi un compte dans une COOPEC ?

Oui Non

6. Si oui, quels peuvent être les avantages que cette COOPEC vous offre contrairement à votre groupe ?

Sécurité suffisante de mes épargnes

Confiance envers ma COOPEC

Accès au crédit supérieur que celui de mon groupe

Epargner une partie de mes épargnes.

7. Pourquoi êtes-vous en même temps dans une COOPEC et membre d'un groupe solidaire ?

R)...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

8. Avez-vous un jour demandés ou bénéficiés d'un crédit auprès de votre COOPEC ?

Oui Non

Je n'ai jamais demandé J'ai demandé mais sans suite

9. Si vous en aviez bénéficiés, que vous a servi cette somme ?

Construire ma maison

Augmenter mon capital (chiffre d'affaires)

M'aider à adhérer à mon groupe sans mouvoir mon capital

Payer des frais scolaires

Autres à préciser :...................................................................................

10. Que reprochez-vous aux COOPEC par rapport à votre groupe ?

Conditions difficiles d'accès au crédit ? Taux d'intérêt trop élevé ?

Remboursement trop court ?

Lenteur dans le traitement des dossiers ?

11. Que pouvez-vous aussi reprocher à votre groupe par rapport à votre COOPEC ?

Epargnes incertaines ? Remboursement trop douteux ?

Insolvabilité quasi-permanente.

12. Quelles peuvent être les difficultés que vous connaissez dans le remboursement du crédit de votre groupe ?

R) :.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

13. Pensez-vous qu'avec le système de ristourne votre groupe :

Aide à subvenir aux besoins permanents (urgent)

Aide à épargner votre revenu continuellement sous forme de crédit 

Pousse à une pauvreté à l'égard des membres provoquée par l'insolvabilité de l'un des membres.

14. Quand un des vos membres est insolvable, quelles sont les mesures que vous prenez ?

R) :........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

Merci pour votre contribution

* 1 Dictionnaire LE ROBERT POUR TOUS, éd Paris 1994 p 574

* 2 LE ROBERT POUR TOUS Dictionnaire op. cit p 721

* 3 Jean ANCIANT cité par Espoir SADIKI KAMANDA, pp 8-12

* 4 Espoir SADIKI KAMANDA op cit, pp12-20

* 5 LE PETIT LA ROUSSE COMPTACT, Dictionnaire 2002 ; p 280

* 6 Fernand VINCENT : Financer autrement des Associations et ONGS de développement du tiers monde, V1, éd IRED Genève- Juin 1994, pp 112-116

* 7 LA ROUSSE op cit p 1016

* 8 Ces auteurs sont cités par Vincent, op cit, p 112

* 9 Les tontines, par Alain Laffitte, dans Famille et Développement N° 25, 1991 cités par VINCENT

* 10 Chevillard N., 1989. De la Banque à la Tontine, des passerelles à inventer. Afrique industrie, Mars 1989, p 65 cité par VINCENT op cit.

* 11 Source : Mairie de Goma, rapport annuel 200, p 9

* 12 MAIRIE DE GOMA, rapport annuel 1999, p3

* 13 Denise KAVIRA KANYERE : La part des activités informelles dans la formation du revenu des ménages, TFC inédit, 2005-2006 ISC Goma pp8-10

* 14 CHARMESS cité par Denise op cit P 126

* 15 LA PROBLEMATIQUE DE LA PME INFORMELLE AU ZAÏRE éd CADICEC Kin-Gombe

* 16 CT  ALBANZ KABAYA; Initiation à la Recherche Scientifique, cours inédit, ISC Goma, 2008-2009, p 25

* 17 MEGREGO, politique de crédit, 2008

* 18 Espoir SADIKI KAMANDA op cit

* 19 Fernand VINCENT op cit p117

* 20 Matthieu GRACIA cité par VINCENT op cit p118






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