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L'impact des variations pluviométriques sur la production agricole dans la région naturelle de la Casamance de 1968 à  1997

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par Martin DIATTA
U.C.A.D. F.A.S.T.E.F - C.A.E-C.E.M Lettres/Histo-géo 2009
  

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation

Département didactique HISTOIRE GEOGRAPHIE

Théme: L'IMPACT DES VARIATIONS PLUVIOMETRIQUES SUR LA PRODUCTION AGRICOLE DANS LA REGION NATURELLE DE LA CASAMANCE DE 1968 à1997

Présenté par: Sous la direction de:

M. Martin DIATTA M.

ANNEE UNIVERSITAIRE: 2006 / 2007

Amadou M. CAMARA

F1/LHG Formateur à la FASTEF

Session 2008 / 2009

«  Soit un modèle en actes, en paroles et en vérité »

Saint Martin

A mon regretté père

A ma mère qui m'a donné le goût du travail et du travail bien fait

A ma femme et mes enfants que j'appelle affectueusement MIKOPI (Mina, Jacko et Jean Pierre)

A mes frères et soeurs

A tous les originaires et natifs de la région naturelle de la Casamance (de Diogué à Gouloumbou)

A toute la promotion F1 L/ H.G 2007-2009

Je tiens à remercier très sincèrement le professeur Amadou Mamadou CAMARA, qui a accepté d'assurer l'encadrement de ce travail ;

-Monsieur Augustin DIEME, technicien pédologue à l' I.R.D. Hann DAKAR ;

-Docteur Emile Victor COLY, directeur de recherches à l'I.S.R.A. DAKAR ;

-Monsieur Somé BALDE, ingénieur des travaux agricoles, chef du bureau informatique de la Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques D.A.P.S)

-Monsieur Mohamadou Lamine DIA, agroéconomiste chef de division Analyse et Prévision de la Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques (D.A.P.S)

-Frère Luc BRUNETTE, directeur des Cours Sacré-Coeur DAKAR

-Soeur Antoinette SARR, directrice du Collège Anne Marie JAVOUHEY DAKAR

-Monsieur Dominique MENDY, professeur d'histoire et géographie,

-Monsieur Augustin THIOR, professeur de français,

-Monsieur Charles SIDIBE, préfet des études au Collège A.M. JAVOUHEY

- Monsieur Joseph Coly DIOUF, professeur de sciences de la vie et de la terre

-Monsieur Dominique Pascal BADJI, professeur d'histoire et de géographie

- le personnel du Centre de Documentation et d'Information (C.D.I ) Frère Marcel LANDRY des Cours Sacré-Coeur DAKAR

SOMMAIRE

Problématique

Méthodologie

Revue documentaire

Première partie documentaire

Introduction

I / Présentation générale de la Casamance

I.1. La Casamance maritime

I.2. La Casamance continentale

II / La normale pluviométrique de 1968 à 1977

II.1. Comment trouver la normale pluviométrique ?

II.2.. La normale est -elle la seule indicative des phases humides et sèches ?

II.3. Les différentes phases

II.3.1. Les phases humides

II.3.2. Les phases sèches

III / Les impacts sur l'agriculture de la région naturelle de la Casamance

III.1.Les impacts sur les cultures de rente ou commerciales

III.1.a. Les impacts sur l'arachide de 1968 à 1983

III.1.b. Les impacts sur le coton de 1968 à 1983

III.2.Les impacts sur les cultures vivrières

III.2.a. Les impacts sur le maïs

III.2.b. Les impacts sur le mil

III.2.c. Les impacts sur le riz

IV/ Les impacts sur l'agriculture la Casamance maritime et la Casamance continentale

IV.1.Les impacts sur la culture de rente en Casamance maritime

IV.1.a.Les impacts sur l'arachide

IV.2 Les impacts sur les cultures vivrières

IV.2.a. Les impacts sur le maïs

IV.2.b. Les impacts sur le mil

IV.2.c. Les impacts sur le riz

IV.3. Les impacts sur les cultures de rente en Casamance continentale

IV.3.a. Les impacts sur l'arachide

IV.3.b. Les impacts sur le coton

IV.4. Les impacts sur les cultures vivrières

IV.4.a. Les impacts sur le maïs

IV.4.b. Les impacts sur le mil

IV.4.c. Les impacts sur le riz

Conclusion

Deuxième partie pédagogique

Thème: Etude d'un milieu humide classe de sixième

Leçon5 : Activités traditionnelles et aménagements modernes :

Cueillette, riziculture, pêche, cultures de rente, tourisme

PREMIERE PARTIE DOCUMENTAIRE

A-PROBLEMATIQUE

A l'instar des autres régions naturelles du Sénégal, la Casamance naturelle a connu des variations pluviométriques de 1968 à 1997.

Ces variations pluviométriques peuvent-elles entraîner une baisse des rendements agricoles ?

Peut-on dire que la diminution des superficies cultivables est consécutive à la baisse de la pluviométrie ?

Pour avoir de bons rendements agricoles, est-ce qu'il faut avoir seulement une bonne pluviométrie ? N'y a-t-il pas d'autres éléments qui peuvent intervenir pour avoir de bons rendements agricoles ?

L'irrégularité de la pluie peut-elle avoir des conséquences néfastes sur les sols ?

Quelle est l'importance de la maîtrise du cycle des différentes spéculations agricoles pour de meilleurs rendements agricoles ?

Peut-on toujours espérer à une agriculture sous pluie afin de gagner la bataille de l'autosuffisance alimentaire ?

B-METHODOLOGIE

Nous allons d'abord travailler sur des statistiques pluviométriques et agricoles.

Les statistiques pluviométriques nous permettront de calculer la moyenne pluviométrique ou normale au cours des trente années à savoir de 1968 à 1997.

L'élaboration de courbes décrivant l'évolution de la pluviométrique en Casamance est d'une importance particulière parce qu'elle nous permettra de connaître les différentes phases.

A partir de la normale, nous pouvons maintenant connaître les années humides et les années sèches. Nous allons procéder à une périodicité ou bien à des phases.

Chaque phase dépendra de la quantité de pluies précipitées. Si nous avons une phase dont la moyenne pluviométrique est inférieure est la normale, nous avons une phase sèche. Et quand la moyenne pluviométrique est supérieure à la normale, nous avons une phase humide.

Pour ce qui concerne les statistiques agricoles, nous allons nous intéresser aux céréales (maïs, mil et riz), et aux cultures de rente ou commerciales comme l'arachide et le coton.

Nous allons procéder à une confection de graphiques pour avoir une bonne lecture des rendements agricoles.

Ainsi les courbes de la pluviométrie et les graphiques des rendements agricoles sont des données incontournables pour faire une interprétation, si les variations pluviométriques ont un impact sur la production agricole.

C- REVUE DOCUMENTAIRE

1- ASECNA-CIEH-ORSTOM, (1976) : Précipitations journalières des stations de l'origine des stations à 1965. République du Sénégal Paris

2- ASECNA-CIEH-ORSTOM, (1986) : Précipitations journalières de 1966 à 1980.

République du Sénégal

3-BOIVIN P. ; LE BRUSQ J.Y., (1985) : Désertification et salinisation des terres au Sénégal :

Problèmes et remèdes. ORSTOM Côte B 16261 Ex : 1

4-CHAPERON P., (1973) : Quatre années de sécheresse dans le Sahel

Données pluviométriques et hydrologiques en Mauritanie et au Sénégal.

Extension géographique et perspective. ORSTOM Dakar

5- LAMAGAT J.P., (1974) : La sécheresse dans le sahel ouest africain et ses conséquences sur les zones inondées dans les bassins du Niger, du Sénégal et du lac Tchad.

ORSTOM, Bamako (Mali), 15 pages

6- LE BORGNE J., (1988) : La pluviométrie au Sénégal et en Gambie .Labo. de climatologie

Département de géographie, Université Cheikh Anta DIOP DAKAR

7-DACOSTA H., (1989) : Pluies et écoulements sur le bassin de la Casamance.

Thèse de 3é cycle .278 pages, 54 tableaux, 60 figures

Université Cheikh Anta DIOP Dakar

8-MONTOROI J.P., (1995) : Mise en évidence d'une séquence de précipitations des sels dans les sols sulfatés acides d'une vallée aménagée de Basse Casamance (Sénégal)

Source : Comptes-rendus de l'Académie des Sciences de Paris Série 2a : Mécanique.., 320(5), p. 395-402

9-NDOUR M, (1992) : La dégradation récente du climat sénégalais : le cas de la Casamance.

Mémoire de fin de stage, section F1AáB

Département Histoire géographie, Ecole Normale Supérieure

Université Cheikh Anta DIOP de Dakar

10-FATY O. (1989) : Riziculture du Sénégal

Mémoire de spécialité, section F1AB

Département de Sciences naturelles, Ecole Normale Supérieure

Université Cheikh Anta DIOP de Dakar .

Introduction

L'année 1968 sera marquée au Sénégal par une diminution de la pluviométrie. Aucune région n'est épargnée de cette péjoration climatique .La quantité de pluies recueillies à travers différentes stations comme la station Louga ( 237 mm ) ; Diourbel (340mm ); Kaolack (441mm ) et Tambacounda atteste cette véracité.

La Casamance qui est la région la plus arrosée du pays, n'a pas échappé à cette baisse de la pluviométrie .Ainsi, la baisse de la pluviométrie constituera un obstacle majeur pour de bons rendements agricoles.

L'agriculture sénégalaise est une agriculture étroitement liée à la pluie. Son manque constitue un handicap pour nos agriculteurs.

Les variations pluviométriques peuvent -elles avoir des impacts sur la production agricole ?

Une bonne pluviométrie rime t-elle avec de bons rendements agricoles ?

Une baisse de la pluviométrie entraîne t-elle ipso facto une baisse de la production ?

Nous essayerons de répondre à ces différentes questions en faisant la présentation générale de la Casamance naturelle, ensuite la normale pluviométrique de 1968 à 1997, les différentes phases et enfin les impacts sur l'agriculture.

I / Présentation générale de la Casamance naturelle

Considérée comme la région la plus méridionale du Sénégal, la Casamance s'étend sur une superficie de 28.324 km2 .Elle peut être divisée en deux zones éco géographiques :

- la Casamance maritime et ;

- la Casamance continentale.

- I. 1.La Casamance maritime

Elle correspond à la zone éco géographique de la basse Casamance. Elle est caractérisée par l'estuaire du fleuve Casamance et couvre une superficie de 7339 km2 et une population estimée en 1997 à 409.533 habitants, soit une densité de 56 habitants/km2

Sur le plan administratif, la Casamance maritime est représentée par la région de Ziguinchor suite à la réforme administrative de 1984. Cette région administrative comprend trois départements : Bignona, Oussouye et Ziguinchor ; quatre communes ; huit arrondissements ; vingt cinq communautés rurales et cinq cents deux villages.

Le climat est de type subguinéen, chaud et humide avec une température moyenne de 27.

Les précipitations moyennes entre 1968 et 1997 étaient de 1178,7 mm, elles étaient de

De 1960 à 1967.

La Casamance maritime est soumise à trois types de vents :

- l'alizé maritime relativement frais, de direction NNW, son pouvoir hygrométrique est très faible ;

- l'alizé continental ou harmattan, vent chaud et sec qui souffle en saison sèche donc son pouvoir hygrométrique est quasi nul ; et

- la mousson qui après avoir effectué un long parcours océanique, arrive sur le continent avec une humidité élevée de l'air qui apporte de la pluie.

I. 2 La Casamance continentale

Avec une superficie de 20.985 km2, la Casamance continentale représente deux régions administratives qui sont :

-la région de Kolda née à la suite de la réforme administrative de 1984 et ;

- la récente région de Sédhiou, grâce à la dernière administrative de 2008.

Elle correspond à deux zones éco géographiques à savoir, la moyenne Casamance et la haute Casamance.

La Casamance continentale est marquée par une certaine continentalité à cause de son éloignement de la façade maritime d'une part, et d'autre part de la présence de l'harmattan dont ses rigueurs sont très marquées dans sa frange orientale.

Elle est située dans une zone soudanienne humide dont la normale pluviométrique de 1968 à 1997 était de 973.48 mm. C'est une zone de plateaux avec une forêt claire.

L'élevage sédentaire est bien présent dans cette localité grâce à la présence de pâturages et de points d'eau abondants. C'est aussi une région cotonnière parce qu'elle fournit les 2/3 de la production nationale. La Casamance continentale est une terre d'accueil pour les Guinéens et d'autres ethnies du Sénégal comme les Wolofs et les Sarakolés. Ces derniers occupent la partie septentrionale et sont présents dans cette localité grâce au développement de l'arachide et du coton.

Comparativement à la Casamance maritime, la Casamance continentale est moins densément peuplée que la Casamance maritime avec une densité de 39 habitants/km2 sur une population de 817.750 habitants.

La normale pluviométrique est un indice qui nous permet de connaître la moyenne des précipitations pour une durée de trente ans.

II / La normale pluviométrique de 1968 à 1997

 

ZIGUINCHOR

KOLDA

Moyenne

Ecart % Normale Ziguinchor

Ecart % Normale Kolda

Ecarts moyens

1968

882,5

759,6

821,05

-296,2

-213,88

-255,04

1969

1460,7

1409,8

1435,25

282

436,32

359,16

1970

1398,3

1046,2

1222,25

219,6

72,72

146,16

1971

1098,6

1382,8

1240,7

-80,1

409,32

164,61

1972

951,8

872,7

912,25

-226,9

-100,78

-163,84

1973

1289,4

1172,2

1230,8

110,7

198,72

154,71

1974

1240,4

1019

1129,7

61,7

45,52

53,61

1975

1417,2

1187,8

1302,5

238,5

214,32

226,41

1976

1296,5

920,4

1108,45

117,8

-53,08

32,36

1977

790,3

648,4

719,35

-388,4

-325,08

-356,74

1978

1513,4

991,9

1252,65

334,7

18,42

176,56

1979

1049,1

823,2

936,15

-129,6

-150,28

-139,94

1980

699,4

565,9

632,65

-479,3

-407,58

-443,44

1981

1220,7

996,5

1108,6

42

23,02

32,51

1982

899,3

836,9

868,1

-279,4

-136,58

-207,99

1983

818,5

726,6

772,55

-360,2

-246,88

-303,54

1984

1237,1

840

1038,55

58,4

-133,48

-37,54

1985

1382,3

794

1088,15

203,6

-179,48

12,06

1986

976

1110,3

1043,15

-202,7

136,82

-32,94

1987

1042,6

1075,9

1059,25

-136,1

102,42

-16,84

1988

1683,6

1017,7

1350,65

504,9

44,22

274,56

1989

1165,2

1102,2

1133,7

-13,5

128,72

57,61

1990

1110,4

786,7

948,55

-68,3

-186,78

-127,54

1991

1550,2

655,8

1103

371,5

-317,68

26,91

1992

968,8

1324,6

1146,7

-209,9

351,12

70,61

1993

1481,7

1195,9

1338,8

303

222,42

262,71

1994

1203,5

1174,6

1189,05

24,8

201,12

112,96

1995

1095,4

955,9

1025,65

-83,3

-17,58

-50,44

1996

1156,7

389,4

773,05

-22

-584,08

-303,04

1997

1281,5

1421,6

1351,55

102,8

448,12

275,46

Moyenne

1178

937

1076,09

 
 
 

Tableau 1 : Evolution Pluviométrie à Ziguinchor et à Kolda

(Sources : ASECNA, ORSTOM )

II. 1. Comment trouver une normale pluviométrique ?

Pour trouver la normale, on effectue l'opération suivante :

N= quantité des pluies recueillies en 30 ans : 30

N= 32.282,7 mm : 30 = 1076, 09 mm

La normale pluviométrique de la Casamance naturelle est de 1076,09 mm. Cette normale cache la réalité sur le terrain parce que nous nous trouvons dans un milieu naturel qui a deux climats différents. La Casamance maritime a un climat subguinéen tandis que la Casamance continental est du domaine soudanien humide.

II. 2 La normale est-elle la seule indicative des phases humides et des phases sèches ?

Bien que la normale pluviométrique constitue une indicatrice pour nous permettre de connaître les phases humides et les phase sèches , mais il y a d'autres paramètres qui peuvent entrer en ligne de compte pour avoir une bonne lecture des différentes phases .Parmi ces paramètres nous avons la situation climatique de la Casamance naturelle , la répartition géographique des précipitations et les écarts pluviométriques entre la Casamance maritime et la Casamance continentale Comme nous venons de le dire , la Casamance naturelle a deux climat subguinéen dont la normale de 1968 à 1997 est de 1178,70 mm , alors que la Casamance continentale a une normale de 973,48 mm

La répartition spatiale des précipitations est inégale sur l'ensemble de la région naturelle de la Casamance. Elle constitue un paramètre très important quand nous analyserons les impacts sur l'agriculture.

Quand aux écarts pluviométriques, ils nous permettront de voir ses conséquences sur la production agricole, mais aussi son importance par rapport aux deux entités géographiques.

II .3. Les différentes phases

Figure 1 : Evolution de la pluviométrie annuelle en Casamance de 1968 à 1997

(Source M. DIATTA)

Nous allons nous baser sur l'évolution de la pluviométrie de la région naturelle de la Casamance, pour déterminer quelles sont les phases humides et les phases sèches ?

II.3.1. Les phases humides

Une phase humide est une période pendant laquelle, la quantité de pluies enregistrées est supérieure à la normale qui est de 1076,09 mm.

Nous avons principalement deux phases humides de 1968 à 1997.

II.3.1.a La première phase humide de 1968 à 1976

La première phase humide a une moyenne pluviométrique de 1142,94 mm avec un cumul de 10286,46 mm et un écart moyen de 66,85mm pour une période de neuf ans. Cette moyenne pluviométrique cache la réalité. Si nous nous basons sur les deux entités éco géographiques à savoir la Casamance maritime et la Casamance continentale.

La Casamance maritime est plus pluvieuse que la Casamance continentale. La première a enregistré une pluviométrie de 1226,15 mm tandis que la dernière reçoit 1085,61 mm en moyenne durant cette période.

La première année de cette phase (1968) est marquée par une diminution de la pluviométrie très marquée avec une quantité moyenne de 821,05 mm. Au cours de cette année, la Casamance maritime a reçu 882,5 mm de pluies tandis que la Casamance continentale en a reçu 759,6 mm.

La région naturelle de la Casamance a eu cette année là, un déficit pluviométrique de 255,04 mm par rapport à la normale.

Si nous nous référons aux années précédentes à savoir de 1960 à 1967, qui furent des années pluvieuses, l'année 1968 est une année noire pour la région et plus particulièrement pour les agriculteurs casamançais

Figure 2 : Evolution de la pluviométrie à Ziguinchor et à Kolda, entre 1968 et 1997

(Source M. DIATTA)

.

Une autre année sèche , c'est l'année 1972 avec une moyenne pluviométrique de 912,25 mm et 912.25 mm et un déficit de 163,84 mm .Les autres années comme 1969 (1435,25mm) ; 1970 (1222,25 mm ) ; 1971 (1240,7 mm ) ; 1973 (1230,8 mm ) ; 1974 (1129 mm) ; 1975 (1302 ,5 mm ) ; et 1976 ( 1108,45 mm) sont considérées comme des humides parce que leur quantité pluviométrique est supérieure à la normale.

II.3.1.b. La deuxième phase humide de 1988 à 1994

La seconde période humide va de 1988 à 1994. Cette phase sera moins longue que la première, elle aura une durée de sept ans. Elle a enregistré une quantité moyenne pluviométrique de 1169,34 mm, un cumul de 8185,38 mm et un écart de 93,25 mm par rapport à la normale. La moyenne pluviométrie de cette phase cache la réalité. Si nous prenons les deux éco géographiques à savoir la Casamance maritime et la Casamance continentale, la première est plus arrosée que la seconde .Elles ont respectivement une moyenne pluviométrique de 1309,77 mm avec un cumul de 9168,4 mm et 1036 mm avec un cumul de 7257,5 mm. Cela prouve que la Casamance maritime est plus humide que la Casamance continentale.

La phase humide de 1988 à 1994 est composée d'années humides et une année sèche. Les années humides sont successivement : 1988 (1350,65mm) ; 1989 (1133,7 mm) ; 1991 (1103 mm) ; 1992 (1146,7 mm) ; 1993 (1338,8 mm) ; 1994 (1189,05 mm). La seule année sèche pour cette phase humide est l'année 1990 avec une pluviométrie de 948,55 mm.

En se basant sur la moyenne pluviométrique de cette phase humide qui est de 1178,7 mm en Casamance maritime, les années 1989 (1133,7 mm) ; 1990 (1110,4 mm)  et surtout 1992 (968,8 mm) sont considérées comme sèches. Elles ont des écarts respectifs de 13,5 mm, 68,3 mm et 209,9 mm. L'année 1992 constitue véritablement une année sèche pour la Casamance maritime. La quantité de pluies précipitées est inférieure à la normale (1076,09 mm) et à la moyenne pluviométrique (1309,77 mm) de la phase humide.

Quand à la Casamance continentale, en se basant sur la moyenne pluviométrique (1036 mm) pendant cette période humide, nous constatons qu'elle a connue deux années sèches successives à savoir 1990 et 1991. L'année 1990 a reçu 786,7 mm de pluies tandis que l'année 1991 en a reçu que 655,6 mm. Pour cette dernière année, comparativement à la Casamance maritime, qui à cette même année a reçue 1550,2 mm de pluies, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que l'année 1991 est véritablement une année sèche avec un déficit de 317,68 mm par rapport à la normale (1076,09 mm) et par rapport à la moyenne pluviométrique (1036 mm) pendant la phase humide en Casamance continentale.

Les années humides de la Casamance continentale par rapport à la normale sont :

1989 (1102,2 mm) ; 1992 (1324,6 mm) ; 1993 (1195,9 mm) et 1994 (1174,6 mm).

L'année 1988 (1017,7 mm ) est considérée comme une année sèche par rapport à la normale ,mais elle est humide si nous nous basons sur la moyenne pluviométrique (973,48mm) pendant cette phase humide.

II.3.2. Les phases sèches

Figure 3 : Evolution des écarts annuels de la pluviométrique à Ziguinchor et à Kold (source Martin DIATTA)

Le constat que nous faire est que pour qu'il ait phase humide , il faut que les années humides soient plus nombreuses que les années sèches , que la quantité de pluies précipitées annuellement soit supérieure à la normale et que les années sèches n'accusent pas de grands déficits pluviométriques.

Une phase sèche est une période pendant la quelle, la quantité de pluies moyenne enregistrée est inférieure à la normale (1076,09 mm).

Nous avons deux phases sèches qui sont :

- la première phase sèche va de 1977 à 1987 et,

- la deuxième phase sèche s'étend de 1995 à 1997.

II.3.2.a La première phase sèche (1977 à 1987)

Cette première phase sèche avait une durée de onze ans. Elle a commencé de 1977, pour prendre fin en 1987. La quantité de pluies moyenne pendant cette période est de 956,28 mm avec un cumul de 10519,15 mm est un déficit de 119,81 mm par rapport à la normale.

En faisant une comparaison entre les deux zones éco géo graphiques qui sont la Casamance maritime et la Casamance continentale, nous constatons que la Casamance maritime est plus pluvieuse que la Casamance continentale.

Pendant cette phase sèche, la Casamance maritime a enregistré une pluviométrie moyenne de 1057,15 mm avec un cumul de 11628,7 mm et un surplus de 100,87 mm par rapport à la moyenne de la quantité de pluies précipitées pendant cette phase sèche. Quand à la Casamance continentale, elle a reçue une pluviométrie moyenne de 855,4 mm, avec un cumul de 9409,6 mm et un déficit de 100,88mm au cours de cette période sèche.

Le constat que nous pouvons faire est que la moyenne pluviométrique (956,28 mm) de la région naturelle de la Casamance pendant cette phase sèche est inférieure à la normale.

Cette région naturelle qui, jadis humide, connaîtra sa première phase sèche, après l'accession de notre pays à la souveraineté internationale.

Si nous nous référons à la moyenne pluviométrique de la région naturelle de la Casamance qui est de 956,28 mm, nous pouvons dire que la Casamance maritime n'a pas connue une phase sèche. Cette dernière a enregistré une moyenne pluviométrique de 1057,15 mm

qui est nettement supérieure à celle de la naturelle Casamance.

Donc la notion de phase sèche est relative, elle dépend du type de climat et de la quantité de pluies recueillies au cours de cette période. Nous savons que la Casamance maritime a un climat subguinéen, climat caractérisé par une pluviométrie assez abondante.

Bien vrai que la moyenne pluviométrique de la Casamance maritime est inférieure à la normale, nous pouvons dire que la phase sèche est moins marquée en Casamance maritime qu'en Casamance continentale.

La zone éco géographique de la Casamance continentale a connu une phase sèche plus marquée que la Casamance maritime avec une moyenne pluviométrique de 855, 4 mm. Cette

moyenne est inférieure à la moyenne pluviométrique de la région naturelle de la Casamance

pendant cette phase sèche qui était de 956,28 mm

Pluviométrie (mm)

-800

-600

-400

-200

0

200

400

600

68

72

75

78

81

84

87

90

93

96

Casamance

maritime

Casamance

continentale

Figure 4 : les courbes des écarts normalisés de la Casamance maritime et de la

Casamance continentale (source Martin DIATTA)

La Casamance continentale a un climat soudanien humide qui est marqué par une certaine continentalité dont les rigueurs de l'harmattan sont fortes.

Cette phase sèche est marquée par des années sèches et des années humides au cours de son évolution. Une année est dite sèche quand la quantité de pluies est inférieure à la moyenne pluviométrique de cette phase qui est de 956,28 mm.

Les différentes années sèches sont : 1977(719,35 mm) ; 1979(936,15 mm) ; 1980(632,65 mm) ; 1982(868,1 mm) ; 1983 (772,55 mm).

Parmi ces années sèches , l'année 1980 est l'année la plus sèche avec une pluviométrie de 632,65 mm , pour une région aussi humide que la Casamance naturelle .Cela prouve que la sécheresse a sévie dans cette région naturelle qui , d'habitude enregistrait une quantité supérieure à 1000 mm .

Si nous poursuivons notre analyse, nous constatons que la sécheresse est plus marquée en Casamance continentale qu'en Casamance maritime. Avec une moyenne pluviométrique de 855,4 mm qu cours de cette phase sèche, la Casamance est plus sèche que la Casamance maritime. Cette Casamance continentale a conne sept années sèches qui sont : 1977 (648,4mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980 (565,9 mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ;

1984 (840 mm) et 1985 (794 mm) .L'année la plus sèche est l'année 1980 avec une pluviométrie de 855,4 mm au cours de cette phase sèche, la Casamance que la Casamance maritime. La Casamance continentale a connu sept années sèches qui sont : 1977 (648,4 mm) ; 1979 (823,2 mm) ; 1980 (565,9 mm) ; 1982 (836,9 mm) ; 1983 (726,6 mm) ; 1984 (840 mm) et 1985 (794 mm). L'année la plus sèche est l'année 1980 avec une pluviométrie de 565,9 mm. Seules les années 1978 (991,9 mm ) ; 1981 (996 ,5 mm) ; 1986 (1110,3 mm) et 1987 (1075,9 mm) sont considérées comme des années humides si nous nous basons sur la moyenne pluviométrique sur la moyenne pluviométrique de cette phase sèche.

Quant à la situation pluviométrique de la Casamance maritime, nous pouvons dire que cette dernière a connu quatre années sèches : 1977(790,3 mm) ; 1980 (699,4) ; 1982 (899,3 mm) ; 1983 (818,5 mm). L'année 1980 est considérée comme l'année la plus sèche.

Peut-on parler d'une phase sèche pour la Casamance maritime, quand la moyenne pluviométrique (1057,15 mm) de cette zone pendant cette période est supérieure à la moyenne pluviométrique de la phase sèche ?

II.3.2.b. La deuxième phase sèche

Elle est comprise entre 1995 et 1997. Cette deuxième phase est moins longue que la première. Elle n'a duré que trois ans. La moyenne pluviométrique de cette phase est de 1050,08 mm avec un cumul de 3150,24 mm et un déficit de 26,01 mm par rapport à la normale

Nous constatons une disparité pluviométrique entre la Casamance continentale et la Casamance maritime

La Casamance continentale a eu au cours de cette phase sèche, une moyenne pluviométrique de 922,3 mm .Cette moyenne pluviométrique est nettement inférieure à la moyenne pluviométrique de cette phase sui est de 1050,08 mm.

Si nous nous referons à la moyenne pluviométrique de la phase sèche, la Casamance continentale a connu deux années sèches : 1995 (955,9 mm) et 1996 (389,4 mm).

L'année 1996 constitue une année véritablement sèche avec une quantité de pluies enregistrée de 389,4 mm et un déficit pluviométrique de 686,69 mm par rapport à la normale.

Avec un tel déficit pluviométrique, nous sommes inquiets de la situation des cultivateurs qui n'ont qu'un seul espoir la pluie. Ces 389,4 mm de pluies enregistrées pendant cette année, nous font croire que nous sommes dans la zone sahélienne. L'année 1996 est l'année la plus sèche des trente années auxquelles se porte notre étude. Quant à la Casamance maritime, nous pouvons dire qu'elle n'a pas connue une phase sèche. La raison est simple parce que la moyenne pluviométrique (1177,86 mm) de cette zone est supérieure à la moyenne de cette phase sèche (1050,08 mm). Toutes les trois années sont humides : 1995(1095,4 mm) ; 1996 (1156,7 mm) et 1997 (1281,5 mm) La quantité de pluies enregistrées par an est supérieure à la normale.

Nous avons constaté que la région naturelle de la Casamance a deux zones éco géographiques différentes .Faire une étude sur cette région naturelle n'est pas aisée parce que nous serons confrontés d'une part à un problème d'appréciation pace que les données pluviométriques sont nettement différentes et, d'autre part, à un problème d'analyse parce que nous étudions deux zones qui sont différentes sur le plan éco géographique.

III / Les impacts sur l'agriculture

Avant de parler des impacts sur les cultures, il est important de définir est-ce qu'une année agricole ?

Une année agricole est une période à laquelle les activités agricoles commencent d'abord par les semis, les récoltes et la commercialisation d'après les techniciens de la Direction de l'agriculture. Dans ce cas, si nous prenons par exemple l'année 1967/68, elle commence par des semis en 1967 entre les mois de juin et juillet, les récoltes en novembre et décembre et la période de commercialisation entre février et mars 1968.

Pour ce qui est de l'interprétation des statistiques agricoles, nous allons adopter deux méthodes. La première, consistera à faire une analyse des statistiques agricoles de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984(réforme administrative). La deuxième méthode, nous permettrons de faire une interprétation des données agricoles de 1985 à 1997 séparément entre la Casamance maritime (région de Ziguinchor) et la Casamance continentale (région de Kolda)

III .1. Les impacts sur les cultures commerciales

ARACHIDE

COTON

Année

Sup. (ha)

Rdt (kg/ha)

Pro. (t)

Sup. (ha)

Rdt (kg/ha)

Pro. (t)

1967/68

120 000

1 000

120 000

1560

493

769

1968/69

113 586

911

103 500

1181

1541

1820

1969/70

118 050

777

91 700

1778

1508

2682

1970/71

114 722

996

114 280

3138

1302

4086

1971/72

125 175

1 031

129 115

5818

1322

7694

1972/73

99 640

1 147

114 262

6799

1448

9845

1973/74

107 362

1 056

113 335

11503

1448

16661

1974/75

122 219

942

115 160

15729

1084

17045

1975/76

136 621

1 081

147 719

16376

665

10885

1976/77

116 874

1 156

135 070

18100

1159

20985

1977/78

101 795

857

87 255

20145

1168

23536

1978/79

137 984

1 008

139 116

22598

755

17064

1979/80

106 625

839

89 504

13048

993

12956

1980/81

76 858

472

36 287

14750

779

11489

1981/82

88 500

1 100

97 319

15895

1459

23187

1982/83

95 690

1 055

100 989

24466

1324

32395

1983/84

87 374

1 198

104 684

19465

1377

26805

Tableau2 : Statistiques agricoles (arachide, coton) de la Casamance naturelle de 1968 à1984 (D.A.P.S.)

III.1.a. Les impacts sur l'arachide de 1968 à 1983

D'après les statistiques ci-dessus, nous pouvons dire que la production arachidière a connue des fluctuations au cours de cette période. Ces fluctuations sont présentes sur les superficies emblavées, sur la production en tonnes et sur les rendements en kg par hectare.

L'année 1967/68 est marquée par un rendement de 1000 kg/ha, une production de 120.000 de tonnes et 120.000 ha de superficies cultivées, ce qui constitue un bon rendement selon les techniciens de l'agriculture. Comparativement aux régions du bassin arachidier, la région naturelle de la Casamance productive que le bassin arachidier sur le plan du rendement en kg/ha. Il faudrait préciser que cette année là, la pluviométrie était assez abondante avec une moyenne pluviométrique de 2000 mm à Ziguinchor et 1580 mm à Kolda.

L'année 1968 / 69 est marquée par une baisse de la pluviométrie avec une moyenne de 821,05 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu un impact sur le rendement en kg/ha et sur la production en tonnes. Ainsi, nous avons un rendement de 911 kg/ha et une production de 103.500 tonnes. Il est important de préciser que durant cette année que le Sénégal indépendant a connu une des sécheresses les très marquées.

En 1969/70, malgré une bonne pluviométrie (1435,25 mm), le rendement (777kg/ha) et la production (91.700 tonnes) ont connu respectivement une baisse. Cela prouve, qu'il ne suffit pas seulement d'avoir une bonne pluviométrie pour avoir de bons rendements agricoles. Cependant plusieurs facteurs peuvent entrer en ligne de compte comme une mauvaise qualité des semences, un manque d'entretien des plantes et de fertilisation des sols et l'état phytosanitaire des plan

Figure 5 : Graphique des superficies, rendements et productions de l'arachide dans la région naturelle de la Casamance naturelle de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

Les rendements et les productions les plus importants ont eu lieu entre 1968 et 1976, excepté

l'année 1969/70. Les rendements oscillent entre 900 et plus de 1000 kg/ha. Cette période coïncide avec la première phase humide dont la moyenne pluviométrique est supérieure à la normale (1076,09 mm). Pendant cette période la production en tonnes dépasse plus de 100.000 tonnes sauf pour l'année 1969/70. Avec une production de 91.700 tonnes.

De 103.500 tonnes en 1968/69, 114.280 en 1970/71, 129.115 en 1971/72 ,113.335 en 1973/74, 147.719 en 1975/76, 135.070 en 1976/77 avec des rendements respectifs de 911, 996, 1056, 1081 et 1156 kg/ha, cette période est la plus productrice entre 1968 et 1984.

Après cette période,la production arachidière a connu une baisse d'abord des superficies cultivées , des rendements et des productions .Dès 1977/78 , nous constatons que le rendement est de 857 kg/ha avec une production de 87.255 tonnes .Cette année est marquée par une baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées, était de 719,35 mm, ce qui est nettement inférieur à la normale. De 1977 à 1984, cette période est incluse dans la phase sèche de 1977 à 1987. L'année 1978/79 est marquée par une augmentation du rendement et de la production. Le rendement est passé de 857 à 1008 kg/ha et la production de 87.255 à 139.116 tonnes Même les superficies emblavées ont connu une hausse passant de 101.795 à 137.984 ha . L'augmentation du rendement et de la production est due à une bonne pluviométrie avec une moyenne de 1252,65 mm. A partir de 1979/80 jusqu'en 1980/81 les rendements que même les productions vont connaître une chute. Les rendements vont décroissent de 1008 à 839 et de 839 à 472 kg/ha en 1980/81.Les productions connaîtront le même sort. De 139.116 en 1978/79, la production va chuter à 89.504 en 1979/80 et connaître une hécatombe en 1980/81 avec une production de 36.287 tonnes.

Les variations pluviométriques ont joué un rôle néfaste au niveau des rendements et des productions pendant ces deux années. Ces deux années sont considérées comme de années sèches parce que leur moyenne pluviométrique est inférieure à 1076,09 mm. En 1979, la région naturelle de la Casamance a enregistré une quantité de 936,15 mm de pluies.

L'année 1980 fut l'année la plus sèche de ces trois décennies (1968-1997) avec une quantité précipitée de 632,65 mm

Au cours des trois dernières années, les rendements et les productions deviendront importants malgré une baisse de la pluviométrie .Seule l'année 1981 est pluvieuse avec une quantité moyenne de pluies de 1108,6 mm. Les autres années à savoir 1982 et 1983 ont respectivement 868,1 et 772, 55 mm. Ces trois années ont eu des rendements supérieurs à 1000 kg/ha et des productions variant entre 97.319 et 104.684 tonnes. Ces bons résultats peuvent être dus à une bonne assistance au monde rural avec des sociétés d'encadrement comme l' ONCAD, la SOMIVAC le PRIMOCA...Ces sociétés d'encadrement ont beaucoup d'une part à l'amélioration des techniques culturales, et d'autre part aux conseils prodigués auprès des agriculteurs pour lutter contre certaines maladies des plantes.

Il faut aussi tenir compte que l'arachide est une plante qui n'est pas très exigeante en eau, avec une certaine quantité, elle peut croître sans présenter un certain nombre de problèmes.

III.1.b Les impacts sur le coton

Il est important de signaler que le coton n'est pas cultivé sur toute l'étendue de la région naturelle de Casamance. Le coton est cultivé en Casamance continentale, région qui produit plus du tiers de la production cotonnière du pays.

Nous constatons les premières années de notre étude de 1968 à 1972 que les superficies cultivées, les rendements et les productions sont faibles. Cela est dû à la nouveauté de cette culture dans cette partie orientale de la région naturelle de la Casamance. L `introduction d'une nouvelle culture n'épouse pas toute l'adhésion de tous les paysans. C'est la raison pour laquelle dès l'année 1967/68, le rendement en kg/ha est de 493 et la production est de 769 tonnes. Les superficies emblavées sont minimes par rapport à celles de l'arachide qui est une culture centenaire.

Le coton est une culture qui donne de bons rendements. Le rendement en kg/ha est supérieur à 1000. Ainsi de 1968 à 1976, période coïncidant à la phase humide, les rendements sont importants. L'année 1968/69 qui est une année sèche a eu le meilleur rendement, d'après les statistiques agricoles de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984.

Pourtant l'année 1968/69 est considérée comme l'une des années les plus sèches, mais le rendement est plus important que ceux des années humides. Dans ce cas il nécessaire une analyse des raisons qui nous ont amenées à avoir un bon rendement. La première raison est que le coton est une plante qui n'est pas très exigeante en eau. Même avec une pluviométrie moyenne de 821,05 mm, il peut croître sans rencontrer des difficultés de croissance. Nous avons une bonne assistance de la part de la SO.DE.FI.TEX. , qui est une société nationale chargée de l'encadrement des cotonculteurs .Si ces derniers arrivent à bien entretenir

leurs champs et de suivre les conseils des techniciens de la SO.DE.FI.TEX, ils pourront avoir de bons rendements.

A partir de 1970/71. Nous remarquons une augmentation des superficies cultivées qui passe de 1778 hectares en 1969/70 à 3138 en1970/71 et pour atteindre 15.729 hectares en 1974/75.

Cette augmentation des superficies nous pousse à dire que les agriculteurs de la Casamance continentale commencent à s'intéresser à cette nouvelle culture. Il faut ajouter que le coton subit moins de dégâts que les autres cultures. Là où l'arachide, le mil, le mais et le riz subissent des dégâts de la part des oiseaux granivores, le coton est épargné.

En 1975/76, nous avons une bonne pluviométrie avec une moyenne de 1302,5 mm, a connu une baisse du rendement et de la production. Le rendement était de 665 kg/ha et la production

est passée de 17.045 à 10.885 tonnes .Les raisons de cette baisse peuvent être à un mauvais état phytosanitaire des plantes, à de mauvaises semences ou à un manque d'entretien des champs de coton.

Figure 6 : Graphique des superficies, rendements et productions du coton de la région naturelle de Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

La production va connaître une augmentation du rendement en kg/ha et de la production de 1976 à 1977. La pluviométrie était de 1108,45 mm en 1976 et le rendement est de 1159 kg/ha avec une production annuelle de 20.985 tonnes. En 1977, la production et le rendement connaîtront une augmentation. Bien vrai, que la pluviométrie a connu une baisse avec une moyenne de 719,35 mm , le rendement est de 1168 kg/ha et une production de 23.536 tonnes.

Ceci revient à dire que la baisse de la pluviométrie n'a pas eu des impacts sur la production.

En se référant à l'année 1968/69, nous pouvons avoir les mêmes raisons qui ont contribuées à un meilleur rendement et une bonne production.

La production a commencé à baisser à partir de 1978 et cela coïncide à la première phase sèche dont la moyenne pluviométrique est de 956,28 mm. Ainsi les variations pluviométriques ont eu des impacts sur le rendement et la production du coton. En 1978, la pluviométrie est de 1252,65 mm, mais le rendement est de 755 kg/ha et la production est de 17.064 tonnes .Donc nous le voyons tous que malgré une bonne pluviométrie, la production de que même le rendement peuvent connaître une baisse. Il faut retenir que la phase sèche que la région est entrain de traverser peut jouer de manière significative à cette baisse ,mais elle n'est pas le seul indicateur .Les autres indicateurs peuvent être ,les mauvaises semences , de l'état phytosanitaire des plantes ou bien des invasions acridiennes.

Les années 1979 et 1980 connaîtront une baisse de la pluviométrie avec une moyenne respective de 936,15 et 632,65 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu des répercutions sur les rendements et sur les productions. Ainsi au cours de ces deux années le rendement est passé de 993 à 779 kg /ha et la production de 12.956 à 11489 tonnes. Cette baisse de la production est consécutive de la baisse des superficies cultivées. Elles passerontde22.598 en 1978 à 14.750 hectares en 1980.

L'année 1981 connaîtra une augmentation de la pluviométrie avec une moyenne de 1108,6 mm. Cette augmentation de la pluviométrie a entraîné une hausse du rendement et de la production .Ainsi le rendement en kg/ha est devenu important passant de 779 à 1459.

Les années 1982 et 83 seront marquées par une baisse de la pluviométrie. Elles enregistreront des moyennes pluviométriques respectives de 868,1 mm et 772,55 mm. En 1982, le rendement était de 1324 kg/ha avec une production de 32.395 tonnes sur 24.466 hectares emblavées. L'année suivante plus précisément en 1983, le rendement sera plus important avec 1377 kg/ha, mais la production enregistra une baisse par rapport à l'année précédente avec une production de 26.805 tonnes de même que les superficies cultivées.

Les variations pluviométriques n'ont pas pu entraîné des impacts sur la production, mais plutôt des bienfaits. Ces bienfaits peuvent être en avec l'apport d'engrais, la qualité des semences, un bon encadrement des cotonculteurs.

III.2. Les impacts sur les cultures vivrières

 

MAIS

MIL

RIZ

Année

Sup(ha)

Prod.(t)

Rdt(kg/ha)

Sup.(ha)

Prod. (t)

Rdt(kg/ha)

Sup.(ha)

Prod.(t)

Rdt(kg/ha

67/68

33664

32 080

953

125 146

114 040

911

78531

101099

1287

68/69

21696

16 604

765

112 993

87 088

771

54477

43015

790

69/70

29610

28 162

951

121 208

121 415

1 002

84588

105607

1248

70/71

25159

18 549

737

123 358

100 216

812

74511

68486

919

71/72

19540

16 245

831

92 215

90 900

986

65346

73010

1117

72/73

13018

9 726

747

94 782

74 771

789

34952

27661

791

73/74

14080

13 929

989

99 349

83 698

842

49737

49154

988

74/75

15297

16 470

1 077

95 496

101 935

1 067

63772

86360

1354

75/76

13607

14 891

1 094

90 717

74 050

816

70944

97397

1373

76/77

16013

19 390

1 211

91 069

75 897

833

65068

0

0

77/78

16019

11 382

711

87 268

64 597

740

41914

34088

813

78/79

22780

19 082

838

103 202

30 785

298

71786

108421

1510

79/80

25799

23 490

911

104 539

81 424

779

57832

56821

983

80/81

24393

19 132

784

104 149

58 838

565

48744

26805

550

81/82

29599

23 684

800

99 274

94 706

954

56866

76700

1349

82/83

25485

22 794

894

95 731

90 835

949

50281

55135

1097

83/84

26961

35 000

1 298

84 303

67 648

802

31803

35780

1125

Tableau 3 : Statistiques agricoles du mais, mil et riz de la Casamance naturelle de 1968 à 1984. ( Source D.A.P.S )

III.2.a. Les impacts sur le maïs

Le rendement en kg/ha a connu des fluctuations consécutives aux variations pluviométriques. De 1968 à 1973 le rendement est inférieur à 1000 kg/ha. En 1968, le rendement en kg/ha était de 765. La pluviométrie a eu un impact sur le rendement parce que la quantité de pluies enregistrées était de 859,05 mm. Nous constatons que la baisse du rendement en kg/ha a entraîné une baisse de la production en tonnes(16.604) et des superficies cultivées en hectares (21.696),comparativement à l'année précédente où le rendement était de 953 kg/ha ,la production 32.080 tonnes et les superficies emblavées 33.664 hectares.

L'année 1969 est marquée par une augmentation du rendement chiffré à 951 kg/ha. Cette dernière est due à une assez bonne pluviométrie avec une quantité de pluies recueillies de 1435,25 mm. La production en tonnes a connu une augmentation avec 28.162, de même que les superficies cultivées avec 29.610 hectares par rapport à l'année passée.

En 1970, le rendement en kg/ha est passé de 951 en 1969 à 737 l'année suivante .Pourtant cette année là, nous n'avons pas connu un déficit pluviométrique par rapport à la normale.

La quantité d'eau de pluies recueillies ,était de 1222,25 mm mais le rendement était inférieur à celui de 1968 qui est considérée comme une année sèche .Cette baisse du rendement peut être due à un mauvais entretien des champs, à un problème phytosanitaire ou à un absence de fertilisants (engrais). Avec cette baisse du rendement en kg/ha, nous avons eu une baisse de la production en tonnes qui est passée de 28.162 en 1969 à 18.549 en 1970. La production est étroitement liée à un bon rendement mais aussi au nombre de surfaces cultivées. Ce dernier a aussi connu une baisse par rapport à l'année précédente où 29.610 hectares ont été emblavés et en 1970 nous avons 25.159 hectares de terres cultivées.

Figure 7 : Graphique des superficies, rendements et productions du maïs de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

En 1972, le rendement en kg/ha a connu une baisse passant de 831 en 1971 à 747 l'année suivante. Cette baisse est due à la diminution de la pluviométrie qui est passée de 1240,7 mm de l'année précédente à 912,25 mm en 1972.

Quand à la production en tonnes, elle est la plus faible entre 1968 et 1983. Elle est de 9726 tonnes sur 13018 hectares de terres cultivées, cette baisse de la pluviométrie a eu un impact négatif sur la production du mais dans la région.

Les quatre années suivantes à savoir, 1973, 1974, 1975 et 1976 nous avons un rendement en kg/ha, plus important que les années précédentes. Il est passé de 989 kg/ha en 1973 à 1211 kg/ha en 1976. Cela est consécutif à une bonne pluviométrie pendant cette période. Les quantités de pluies enregistrées sont en 1973 (1230,8 mm), 1974 (1129,7 mm), 1975 (1302,5 mm) et 1976 (1108,45 mm). Si les rendements en ont connu un accroissement comme en 1973 (989 kg/ha), 1974 (1077 kg/ha), 1975 (1094 kg/ha) et 1976 (1211 kg/ha) ; il n'en est pas de même de la production en tonnes qui a connu des fluctuations au cours de ces quatre années. En 1973, la production était de 13929 tonnes ; 1974 (16470 tonnes) ; 1975 (14891 tonnes) et 1976 (19300 tonnes). Ainsi, les surfaces emblavées ont aussi connu le même sort avec 14080 ha en 1973 ; 16470 ha en 1974 ; 14891 ha en 1975 et 19390 ha en 1976.

Il est important de préciser que les quatre années que nous venons d'étudier, coïncident avec la première phase humide (1968-1976).

L'année 1977 a enregistré le plus faible rendement en kg/ha au cours de ces seize années dont nous sommes entrain d'étudier. Le rendement en kg/ha était de 711, cela peut être dû en grande partie à la baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées au cours de cette année était de 719,35 mm soit un écart de 389,1 mm part rapport à l'année précédente.

Cette baisse du rendement en kg/ha a entraîné une baisse de la production en tonnes qui était de 19390 tonnes en 1976 à 11382 tonnes en 1977 tandis que les surfaces cultivées ont connu une légère hausse passant de 16013 ha en 1976 à 16019 ha en 1977.

A partir de 1978, jusqu'en 1982, les rendements en kg/ha ont enregistré des fluctuations d'une année à une autre. En 1978, il était de 838 ; 1979 (911) ; 1980 (784) ; 1981 (800) ; 1982 (894). Nous avons remarqué des variations pluviométriques pendant ces cinq années.

Avec une saison pluvieuse que celle de 1977, l'année 1978 a eu un rendement en kg/ha meilleur que celui de l'année précédente, passant de 711 à 838 kg/ha. La production en tonnes a connu une augmentation passant de 11382 en 1977 à 19132 tonnes en 1978. Elle va évoluer positivement en 1979 avec 23490 tonnes et un rendement de 911 kg/ha.

Ce qui est remarquable , c'est qu'en 1979 , la région naturelle de la Casamance a enregistré une baisse de la pluviométrie passant de 1252,65 mm en 1978 à 936,15 mm en 1979. Malgré la baisse pluviométrie, nous n'avons pas une baisse du rendement en kg/ha et de la production en tonnes. Cela nous pousse à dire que la pluie bien vrai , qu'elle est un facteur déterminant pour avoir une bonne production ,mais il faut tenir compte que le mais est une céréale qui n'est pas très exigeante en eau. Si l'apport en fertilisants et l'entretien des champs sont bien exécutés ; accompagnée d'une bonne pluviométrie, nous pouvons avoir de bons rendements.

En 1980, le rendement en kg/ha a baissé passant de 911 l'année précédente à 784 kg/ha l'année suivante. Il faut dire que nous avons enregistré une diminution de la pluviométrie. La quantité de pluies recueillies est de 632,65 mm avec un écart de 303,5 mm part rapport à l'année précédente. Cette baisse de la pluviométrie a eu de effets négatifs sur la production du mais. Elle a connu une baisse comparativement à l'année précédente. La production en tonnes est passée de 23490 à 19132 tonnes.

Les années 1981 et 1982 ont enregistré une légère augmentation du rendement en kg/ha par rapport à 1980. Il était de 800 en 1981 et 894 kg/ha en 1982.

La pluviométrie quand à elle, a connu une hausse remarquable en 1981 avec 1108,6 mm soit un écart de 475,95 mm. En 1982, la pluviométrie a connu une baisse passant de 1108,6 mm à 868,1mm. Elle n'a pas entraîné une baisse du rendement en kg/ha, mais plutôt à

une augmentation de ce dernier passant de 800 kg/ha en 1981 à 894 kg/ha en 1982.

La production en tonnes était de 23684 en 1981 et de 22794 tonnes en 1982. Elle est plus importante en 1981 qu'en 1982 parce que les superficies emblavées étaient successivement de 29599 ha et 25485 ha.

En 1983, le rendement en k/ha a accusé une augmentation passant de 894 en 1982 à 1298 kg/ha l'année suivante. Quand à la pluviométrie, elle a connu une baisse passant de 868,1 mm en 1982 à 772,55 mm en 1983. Cette baisse de la pluviométrie n'a pas entraîné une baisse de la production. Au contraire, elle a entraîné un bon rendement agricole. Ce dernier est consécutif à un bon entretien des champs, à l'absence des problèmes phytosanitaires et un apport de fertilisants (engrais). Cependant, il faudrait tenir compte que le maïs est une plante qui n'est pas très exigeante en eau. Le rendement en kg/ha est le plus important de 1968 à 1983.De même que la production en tonnes est plus importante que celle des autres années.

Elle est estimée à 35000 tonnes, ce qui constitue un record eu égard à la baisse de la pluviométrie. Les superficies emblavées ont connu une augmentation par rapport à l'année précédente, elles sont passées de 25485 ha en 1982 pour atteindre 26961 ha en 1983.

III.2.b. Les impacts sur le mil

D'une manière générale, il faut dire que le mil est la céréale la plus cultivée dans la région naturelle de la Casamance. En se référant aux statistiques agricoles, nous constatons que les superficies cultivées et la production en tonnes sont plus importantes que celles des autres céréales.

L'année 1968 est marquée par une baisse du rendement en kg/ha par rapport à l'année précédente. Il était de 771 kg /ha, alors qu'en 1967 il fut de 911 kg/ha Cette baisse du rendement est consécutive à la baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées au cours de cette année était de 821,05 mm, alors que l'année précédente, elle était de 2000 mm à la station de Ziguinchor et 1580 mm à la station de Kolda.

Elle a eu des effets néfastes sur le rendement agricole. Donc, les variations pluviométriques ont un impact négatif sur la production agricole. Il en est de même, pour la production en tonnes. Elle a connu une baisse passant de 114.040 en 1967 à 87.088 en 1968.

Figure 8 : Graphique des superficies, rendements et productions du mil de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

Les superficies emblavées ont accusé aussi une diminution, passant de 125.146 à 112.993 hectares.

En 1969, nous constatons que le rendement en kg/ha a enregistré une augmentation passant de 771 l'année précédente à 1002 l'année suivante, soit une différence de 231 kg/ha. Cette hausse du rendement est due à une bonne pluviométrie estimée à 1435,25 mm.

La production en tonnes a connu une augmentation passant de 87.088 tonnes en 1968 à 121.415 tonnes en 1969. Les superficies cultivées sont passées de 112.993 à 121.208 hectares.

De 1970 à 1973, le rendement en kg/ha a connu des fluctuations passant de 812 en 1970 ; 986 en 1971 ; 789 en 1972 et 842 en 1973. La pluviométrie a enregistré des variations au cours de ces quatre années. La quantité de pluies recueillies était en 1970(1222,25 mm) ; 1971(1210,7 mm) ; 1972(912,25 mm) et 1973(1230,8 mm). Ces variations pluviométriques ont entraîné soit une baisse ou une augmentation de la production agricole. Nous remarquerons qu'en 1972, la pluviométrie a accusé une baisse avec ses 912,25 mm, entraînant une baisse du rendement en kg/ha évalué à 789. En 1973, la pluviométrie était meilleure que l'année précédente avec 1230,8 mm de pluies enregistrées, a eu un rendement en kg/ha supérieur à celui de l'année précédente.

La production en tonnes a connu au cours de ces quatre années des fluctuations consécutives d'une part, au rendement en kg/ha et, d'autre part au nombre des superficies cultivées. Elle est passée de100.216 en 1970 ; 90.200 en 1971 ; 74.771 en 1972 ; et 83.698 tonnes en 1973.

En ce qui concerne, les superficies emblavées, nous constatons que l'année 1970 fut une année record où, elles étaient estimées à 123.358 hectares. Après cette année, nous avons une diminution des superficies cultivées avec 92.215 en 1971, 94.782 en 1972 et 99.349 en 1973.

En 1974, le rendement en kg/ha a connu une hausse passant de 842 en 1973 à 1067, l'année suivante. Au cours de cette année, la quantité de pluies enregistrées était de 1129,7 mm. Elle a eu un effet positif sur le rendement en kg/ha et sur la production en tonnes. Ainsi la production en tonnes est passée de 83.698 en 1973 à 101.935 l'année suivante.

De 1975 à 1983, le rendement en kg/ha était en dents de scie .Il était de 1067 kg/ha en 1974.pour décroître à 816 en 1975 ; 833 en 1976 ; 740 en 1977 ; 298 en 1978 ; 779 en 1979 ; 565 en 1980 ; 954 en 1981 ; 949 en 1982 et 802 en 1983.

La pluviométrie a connu le même sort, avec une quantité de pluies enregistrées en 1975(1302,5 mm) ; 1976(1108,45 mm) ; 1977(719,35 mm) ; 1978(1252,65 mm) ; 1979(936, 15 mm ) ; 1980 (632,65 mm) ; 1981(1108,6 mm ); 1982(868,1 mm) et 1983(772,55 mm).

Ainsi, les deux premières années à savoir 1975 et1976, nous avons une pluviométrie assez abondante mais malheureusement le rendement était inférieur à celui de 1974.

En 1977, la baisse de la pluviométrie a entraîné une diminution du rendement en kg/ha.

C'est en 1978, que nous allons remarquer un phénomène tout à fait particulier. Cette année -là, la pluviométrie était assez abondante avec 1252,65 mm de quantité de pluies enregistrées.

Mais elle n'a pas permis d'avoir un meilleur rendement. Ce dernier est l'un des plus bas de 1968 à 1983 avec 298 kg/ha.

Nous avons une baisse de la pluviométrie en 1979, par contre le rendement était meilleur que l'année précédente. Elle se poursuivra en 1980, avec une baisse du rendement en kg/ha consécutive à une diminution de la pluviométrie (632,65 mm) .Nous pouvons dire que cette variation pluviométrique a eu un impact négatif sur la production agricole, d'autant plus que la baisse de la pluviométrie a entraîné une baisse du rendement.

En 1981, nous avons une augmentation du rendement en kg/ha passant de 565 en 1980 à 954 l'année suivante. Elle est consécutive à la quantité de pluies enregistrées (1108,6 mm) au cours de cette année. Cette bonne pluviométrie a eu un impact positif sur la production d'autant plus que le rendement en kg/ha et la production en tonnes (94.706T.) ont connu une hausse remarquable.

Les deux années suivantes à savoir 1982 et 1983 sont marquées par une baisse progressive du rendement en kg/ha relative à la baisse de la pluviométrie.

Quand à la production en tonnes, elle a connu des fluctuations de 1975 à 1983.Hormis la production record de 1974 estimée à 101.935 tonnes, elle va connaître une chute en 1975 avec 74.050 tonnes .La chute de la production est due à la baisse du rendement et des surfaces emblavées. En 1976, nous avons une légère augmentation de la production grâce à un meilleur rendement (833 kg/ha). La production au cours de cette année était estimée à 75.897 tonnes tandis que les superficies emblavées étaient de 91.069 hectares. Cette production va connaître une baisse en 1977 avec 87.268 tonnes, pour atteindre le taux le plus bas en 1978 avec seulement 30.785 tonnes. Bien vrai que les surfaces cultivées étaient importantes

(103.202 hectares), il n'en est pas de même pour ce qui concerne le rendement avec ses 298 kg/ha. Avec un faible rendement, il va s'en dire que la production connaîtra une chute. Elle doublera en 1979 avec 81.424 tonnes, consécutive d'une part à une augmentation du rendement (779 kg/ha) et d'autre part à l'accroissement des superficies (104.539 hectares).

La production va enregistrer une baisse en 1980, avec 58.838 tonnes malgré un nombre assez important de superficies cultivées (104.149 hectares). Elle connaîtra une augmentation en 1981 avec 97.706 tonnes pour baisser en 1982 (90.835 tonnes). A partir de 1983, la production connaîtra une nouvelle baisse avec 67.648 tonnes.

Les superficies emblavées vont enregistrer aussi une baisse passant de 104.149 en 1980, 99.274 en 1981, 95.731 en 1982 et 67.648 tonnes en 1983

III. 2 .c. Les impacts sur le riz

Le riz est la principale céréale d'autoconsommation de la région naturelle de la Casamance.

Il est cultivé dans les bas fonds et aussi au niveau des plateaux.

L'année 1968 est marquée par une baisse du rendement comparativement à l'année précédente, où il était de 1287 kg/ha. Il faudrait retenir que cette année là, la pluviométrie a connu un déficit remarquable pour une région assez humide comme celle de la Casamance.

Figure 9 : Graphique des superficies, rendements et productions du riz de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

La quantité de pluies enregistrées était nettement inférieure à la normale. Elle était de 821,05 mm alors que la normale est de 1076,09 mm. L'irrégularité des précipitations a eu un impact négatif sur la production rizicole. La production en tonnes a accusé une baisse ; elle est passée de 101.099 en 1967 à 43.015 tonnes l'année suivante. C'est aussi, le même cas pour les surfaces cultivées qui sont passées de 78.531 à 54.477 hectares.

Dés 1969, nous constatons une augmentation du rendement qui passe de 790 à 1248 kg/ha.

Au cours de cette année la pluviométrie est assez abondante avec 1435,25 mm de pluies enregistrées. Cette bonne pluviométrie a eu un impact positif sur la production parce qu'elle a permis d'avoir un meilleur et une bonne production. C'est ainsi que la production en tonnes a connu une hausse passant de 43.015 à 105.607 tonnes. Les superficies emblavées ont aussi connu une augmentation passant de 54.477 à 84.588 hectares.

Ainsi de 1970 jusqu'en 1975, le rendement est marqué par des fluctuations allant de 791 à 1373 kg/ha. L'année 1970 a connu une baisse du rendement passant de 1248 à 919 kg/ha ; soit un écart de 329 kg/ha. Nous pouvons dire qu'au cours de cette année, la pluviométrie a enregistré une quantité de pluies inférieure que l'année précédente. Elle est de 1222,25 mm ; soit un déficit de 213 mm. Quand à 1971, nous remarquons une hausse du rendement passant de 919 à 1117 kg/ha. En se referant aux statistiques, nous constatons que la pluviométrie n'a pas connu une hausse remarquable par rapport à l'année précédente, elle est de 1240.7 mm ; soit un déficit de 18.45 mm. Ce bon rendement peut être du par un apport assez important de fertilisants (engrais), un meilleur entretien de champs et à l'absence de maladies phytosanitaires au niveau des plantes.

L'année 1972 est marquée par une baisse du rendement passant de 1117 à 791 kg/ha soit un déficit de 326 kg/ha. Elle est consécutive à une diminution de la pluviométrie qui passe de 1240,5 à 912,25 mm soit un déficit de 328,45 mm. Cette baisse de la pluviométrie a eu un impact négatif sur la riziculture, parce que nous avons une diminution du rendement et de la production en tonnes. Quand à 1973, le rendement était meilleur que l'année précédente. Il est passé de 791 à 988 kg/ha soit une hausse de 197 kg/ha.

C'est au cours des deux années suivantes à savoir 1974 et 1975, que nous avons eu les meilleurs rendements. Ils passeront de 988 en 1973 à 1354 pour atteindre enfin 1373 kg/ha en1975. Ces deux années ont connu une pluviométrie assez abondante. La quantité de pluies recueillies en 1974 était de 1129,7 mm et celle de 1975 fut de 1302,5 mm. Cette pluviométrie a été bénéfique pour la région naturelle de la Casamance parce que les rendements ont été les meilleurs entre 1968 et 1975.

La production en tonnes a connu des fluctuations consécutives d'une part, à la baisse du rendement et d'autre part, à la diminution des superficies emblavées. Nous avons une production de 68.486 en 1970 ; 73.010 en 1971 ; 27.661 en 1972 ; 49.154 en 1973 ; 86360 en 19774 et 97.397 tonnes en 1975. Nous constatons que l'année 1972 a enregistrée la plus mauvaise production due à un déficit pluviométrique au cours de cette année.

Les superficies cultivées ont connu des variations sur le nombre d'hectares emblavées. Elles étaient de 74.511 en 1970 ; 65.346 en 1971 ; 34.952 en 1972 ; 49.737 en 1973 ; 63772 en 1974 et 70944 hectares en 1975.

Pour l'année 1976, les données ne sont pas disponibles.

L'année 1977 est marquée par une baisse du rendement. Il passera de 1373 à 813 kg/ha soit un déficit de 560 kg/ha. La faiblesse du rendement est consécutive par la diminution de la pluviométrie. En 1976, elle était de 1108,45 mm, pour chuter à 719,35 mm en 1977.

La production en tonnes a enregistré une diminution passant de 97.397 à 34.088 tonnes.

Les surfaces emblavées ont connu le même sort avec une baisse des terres cultivables passant de 70.944 à 41.914 hectares.

De 1978 à 1983, le rendement va connaître des fluctuations passant de 550 au minimum à 1510 kg/ha au maximum. Il était de 1510 en 1978 ; 983 en 1979 ; 550 en 1980 ; 1349 en 1981 ; 1097 en 1982 et 1125 kg/ha en 1983. Nous remarquons que les rendements qui sont supérieurs à 1000 kg/ha, il y a en qui ont bénéficié d'une pluviométrie assez abondante, par contre d'autre n'en ont du tout bénéficié Par exemple en 1978, la pluviométrie était de 1252,65 mm ; en 1981, elle était de 1108,6 mm ; exception pour les années 1982 et 1983.

Bien vrai que le riz est une plante exigeante en eau mais il faut dire qu'il existe certaines variétés de riz qui s'adaptent à un déficit pluviométrique. Ce sont ces variétés qui sont en général cultivées au niveau des plateaux et que l'on appelle communément riz de montagne.

Ce riz cultivé dans les plateaux peut compenser le déficit de riz cultivé dans les bas fonds.

La production en tonnes a aussi connu des variations relatives aux rendements mais aux surfaces cultivables. Elle est importante en 1978 avec 108.421 tonnes ; moyenne en 1981 avec 76.700 tonnes et faible en 1980 avec 26.805 tonnes. Quand aux superficies emblavées, c'est en 1978, qu'elles sont plus importantes avec 71.786 hectares, ensuite en 1979 (57.832 ha), 1981 (56.866 ha) et enfin 1983 avec 31.803 hectares.

IV. Les impacts sur l'agriculture de la Casamance maritime et la Casamance continentale

IV.1 Les impacts sur la culture de rente en Casamance maritime

 

ARACHIDE

Années

Sup. (ha)

Rdt(Kg/ha)

Prod.(T)

1984/85

26 000

1 222

31 772

1985/86

20 327

1 100

22 360

1986/87

22 731

1 225

27 845

1987/88

30 652

1 250

38 305

1988/89

28 690

981

28 136

1989/90

24 932

1 032

25 730

1990/91

22 885

1 128

25 812

1991/92

13 672

910

12 436

1992/93

23 121

874

20 208

1993/94

11 668

1 554

18 131

1994/95

15 272

869

13 266

1995/96

11 393

993

11 318

1996/97

16 031

881

14 126

1997/98

14.534

950

13.807

Tableau 4 : Statistiques agricoles de l'arachide de 1985 à 1997 en Casamance maritime ( Source D.A.P.S )

IV.1.a. Les impacts sur l'arachide

Nous avons les statistiques agricoles, plus précisément celles de l'arachide de 1984 à 1997 de la Casamance maritime. L'arachide constitue la seule culture de rente.

Au lendemain de la réforme administrative de 1984, l'ancienne région de la Casamance est divisée en deux localités administratives. Ainsi, nous avons la région de Ziguinchor et celle de Kolda. La région de Ziguinchor représente la Casamance maritime tandis que celle de Kolda, la Casamance continentale.

Les premières années à savoir de 1984 à 1987, les rendements dépassent 1000kg/ha.

En1984, le rendement était de 1222 kg/ha ; 1985, 1100 kg/ha ; 1986, 1225 kg/ha et 1987, 1250 kg/ha

Au cours de ces quatre années, la pluviométrie était assez abondante en Casamance maritime. Les quantités d'eau précipitées sont les suivantes : 1237,1 mm en 1984 ; 1382,2 mm en 1985 ; 976 mm en 1986 et 1042,6 mm en 1987. Avec une telle quantité d pluies, il va s'en dire que nous aurons de bons rendements agricoles Même si ces bons rendements sont dus en grande partie à une pluviométrie abondante, il ne faudrait pas laisser en compte la présence de bonnes semences, l'entretien des champs, l'encadrement technique des paysans, mais surtout l'engouement des paysans à cultiver l'arachide source de devises. En fin de compte, nous retiendrons que le facteur-clé pour avoir de bons rendements, est la pluviométrie.

Nous avons constaté une baisse de la pluviométrie en 1986, mais cela n'a pas entraîné une diminution du rendement parce que, l'arachide est une plante qui n'est pas très exigeante en eau.

Figure 10 : Graphique des superficies, des rendements et des productions de l'arachide de la Casamance maritime ( Source Martin DIATTA )

La production en tonnes est fluctuante parce qu'elle dépend d'une part du rendement et d'autre part des superficies emblavées. En 1984, la production était de 31.772 tonnes avec 26.000 hectares de terres cultivées. Dés 1985 , nous avons constaté une baisse du rendement qui passe de 1222 à 1100kg/ha, suivi d'une baisse de la production en tonnes qui passe de 31.772 à 22.360 tonnes et les surfaces cultivées de 26.600 en 1984 à 20.000 hectares en 1985.

Les années 1986 et 1987 sont marquées par une augmentation du rendement, de la production en tonnes et des superficies emblavées. Le rendement passe de 1100 en 1985 à 1225 kg/ha en 1986 et atteint la barre de 1250 kg/ha en 1987. La production en tonnes va connaître une hausse. Elle passera de 22.360 tonnes en 1985 à 27.845 tonnes en 1986 pour culminer à 38.305 tonnes en 1987. Les superficies emblavées ont connu une augmentation. Elles passeront de 20.327 en 1985 à 22.731 en 1986 pour atteindre finalement 30.652 hectares en 1987.

L'année 1988 connaîtra une baisse du rendement qui sera de 981 kg/ha. Ce qui est remarquable est que cette année est pluvieuse avec 1683,6 mm attestant que c'est l'année la plus pluvieuse entre 1968 et 1997, alors qu'elle était de 1017,7 mm en Casamance continentale. Peut -on amputer cette baisse du rendement au trop plein d'eau au cours de cette année? Où bien cette baisse du rendement est-elle relative à un mauvais entretien des champs, à l'absence de fertilisants (engrais) ?

Les années suivantes à 1989 et 1990 sont marquées par une hausse du rendement. Il passera de 981 en 1988 à 1032 en 1989, pour atteindre 1128 kg/ha en 1990. Ces deux années ont été pluvieuses grâce à des quantités de pluies de 1165 mm en 1989 et 1110,4 mm en 1990. Ces quantités de pluies ont contribué à l'augmentation des rendements. Mais malheureusement, il n'en est pas de même de la production en tonnes et des superficies cultivées. La production a connu une baisse passant de 28.136 en 1988 à 25.730 en 1989, pour atteindre 25.812 tonnes en 1990. Les superficies emblavées vont connaître le même sort avec 28.690 en 1988 ; 24.932 en 1989 et 22.885 hectares en 1990.

A partir de 1991, nous constatons une baisse du rendement qui passe de 1128 en 1990 à 910 en 1991, pour atteindre 874 kg/ha en 1992. Ces deux années seront marquées par des variations pluviométriques très importantes. L'année 1991 a eu 1550,2 mm de pluies tandis que l'année 1992 n'a reçue que 968,8 mm.

Nous le constatons ainsi qu'une année peut être pluvieuse et le rendement peut baisser comme c'est le cas en 1991.

La production en tonnes a connu des fluctuations passant de 25.812 en 1990 à 12.436 en 1991 ; pour atteindre 20.208 tonnes en 1992.

En 1993, nous avons eu le plus important rendement. Il était de 1554 kg/ha. Il est consécutif à une bonne pluviométrie d'autant plus que la quantité de pluies enregistrées, était de 1481,7 mm en Casamance maritime. Il n'en est pas de même pour la production en tonnes et des superficies emblavées qui ont connu une baisse. La production était de 18.131 tonnes alors que les superficies cultivées sont de 11.668 hectares.

L'année 1994 est marquée par une baisse du rendement qui se poursuivra jusqu'en 1997. Pendant cette période, la pluviométrie était supérieure à 1000 mm par an en Casamance maritime. Dés le début de cette période, le rendement était de 869 kg/ha, il connaîtra une hausse en 1985 avec 993 kg/ha et chuter en 1996 à 881 kg/ha. La production en tonnes va connaître des fluctuations. Elle sera de 13.266 en 1994 ; 11.316 en 1995 et 16.031 hectares en 1996. Les raisons de la baisse des activités agricoles peuvent être amputées à la rébellion casamançaise dont la présence de mines empêche les agriculteurs à s'adonner à leurs activités.

IV.2. Les impacts sur les céréales en Casamance maritime

 

MAIS

MIL

RIZ

Années

Sup.(ha)

Rdt kg/ha

Prod.(T)

Sup.(ha)

Rdt Kg/ha

Prod.(T)

Sup.(ha)

Rdt Kg/ha

Prod.(ha)

1984/85

5 514

1 060

5 845

18 396

649

11 931

20089

1132

22748

1985/86

7113

1 150

8 179

22 086

800

17 668

29956

1200

35947

1986/87

5072

890

4 516

15 022

847

12 723

21047

1123

23640

1987/88

3930

983

3 863

7 756

699

5 420

25700

1254

32218

1988/89

2654

764

2 028

9 199

680

6 251

25390

1130

28696

1989/90

1525

1 122

1 711

10 529

721

7 593

27492

1542

42384

1990/91

2 351

1 254

2 949

13 995

484

6775

22747

1050

23875

1991/92

1 427

1 002

1 430

11 465

754

8639

18652

1353

25232

1992/93

2 219

871

1 932

18 636

672

12519

17818

1029

18334

1993/94

2 219

1 447

3 210

14 003

568

7957

15179

2008

30479

1994/95

2 656

1 053

2 796

18614

672

12506

23203

960

22270

1995/96

2848

1 068

3041

16353

706

11552

18744

1195

22407

1996/97

1 922

933

1 793

16510

543

8962

22811

915

20870

1997/98

3 258

935

3 046

20 025

766

15 340

28 225

973

27 468

Tableau 5 : Statistiques agricoles du maîs, mil et riz de la Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source D.A.P.S )

IV.2.a. Les impacts sur le maïs

Figure 11 : Graphique des superficies, des rendements et des productions du maïs en Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

Le maïs est une culture d'appoint et d'autoconsommation. En se référant aux statistiques agricoles, nous remarquons d'une manière générale que le rendement oscille entre 764 et 1254 kg/ha.

Les deux premières années, nous indiquent que nous avons un rendement supérieur à 1000 kg/ha. En 1984, nous avons 1060 et en 1985, 1150 kg. Ces deux années ont connu une pluviométrie assez abondante pour l'année 1984 (1237,1 mm) et l'année 1985 (1382,2 mm).

Cette bonne pluviométrie a eu des effets positifs sur la production du maïs en Casamance maritime. Elle a connu une évolution, passant de 5845 en 1984 à 8179 tonnes en 1985.

C'est le même cas pour les superficies cultivées qui étaient de 5514 en 1984 à 7113 hectares l'année suivante.

En 1986, le rendement a enregistré une baisse passant de 1150 en 1985 à 890 kg/ha en 1986, soit un déficit de 260 kg/ha. Elle peut être amputée à la diminution de la pluviométrie. La quantité de pluies recueillies est passée de 1382,3 en 1985 à 976 mm en 1986. Il s'en suit une baisse de la production en tonnes, passant de 8179 en 1985 à 4516 tonnes l'année suivante.

L'année 1987 a connu une légère augmentation du rendement. Il était de 890 en 1986 es de 983 kg/ha en 1987 soit une hausse de 93 kg/ha. Elle est due à une bonne pluviométrie en 1987 avec 1042,6 mm. Malgré un meilleur rendement que l'année précédente, la production en tonnes a enregistré une baisse par rapport à 1986. Elle était de 3863 tonnes qui peut être liée à une diminution des superficies emblavées qui sont passées de 5072 en 1986 à 3930 hectares en 1987.

En 1988, nous allons avoir le plus faible rendement, qui sera de 764 kg/ha. Pourtant cette année là a connu une bonne pluviométrie et la plus importante des trente années dont porte notre étude. Avec une pluviométrie de 1683,6 mm, le rendement devrait être meilleur ; mais tel n'est pas le cas. Cette baisse du rendement peut être consécutive à un excès d'eau pour une plante qui n'est pas très exigeante en eau. Elle peut aussi être amputée par un mauvais entretien des champs, à un problème phytosanitaire ou à une absence de fertilisants (engrais).

La production en tonnes a connu une baisse passant de 3863 en 1987 à 2028 tonnes en 1988.

Les surfaces cultivées ont aussi le même cas, passant de 3930 en 1987 à 2654 hectares, l'année suivante.

Entre 1989 et 1991, nous avons des rendements supérieurs à 1000kg/ha. Ils étaient de 1122 en 1989, 1254 en 1990 et 1002 kg/ha en 1991. Au cours de ces trois années, la pluviométrie était supérieure à la normale (1076,09 mm). Elle était en 1989 (1165,2 mm), 1990 (1110,4 mm) et 1991 (1550,2 mm). Cette bonne pluviométrie a eu des impacts positifs sur les rendements.

Mais malheureusement, la production en tonnes n'a pas suivi, avec seulement 1711 en 1989, 2949 en 1990 et 1430 tonnes en 1991. Cette baisse de la production est consécutive à la faiblesse du nombre de superficies emblavées qui était de 1525 en 1989, 2531 en 1990 et 1427 hectares en 1991.

En 1992, le rendement a connu une baisse. Il passe de 1002 en 1991 à 871 kg/ha l'année suivante. Cette baisse du rendement est due à la diminution de la pluviométrie, qui passe de 1550,2 en 1991 à 968,8 mm en 1992. La production en tonnes est meilleure que celle de l'année précédente parce que les superficies cultivées sont passées de 1427 en 1991 à 2219 hectares en 1992.

Les trois années successives à savoir 1993, 1994 et 1995 sont marquées par une augmentation du rendement. Passant de 871 en 1992, il sera de 1447 en 1993, 1053 en 1994 et 1068 kg/ha en 1995. L'année 1993 a été une année record, avec un rendement de 1447 kg/ha.

La pluviométrie de ces trios années est assez abondante ; 1993 (1481,7mm), 1994 (1203,5 mm) et 1995 (1095,4 mm). Cette pluviométrie assez abondante a permis d'avoir de meilleurs rendements. Ces derniers ont contribué à une augmentation de la production en tonnes par rapport aux deux années précédentes. La production était de 3210 tonnes en 1993, 2794 tonnes en 1994 et 3041 tonnes en 1995. Nous remarquons un accroissement des superficies cultivées par rapport aux années précédentes. Elles seront de 2219 en 1993, 2656 en 1994 et 2848 hectares en 1995.

L'année 1996 a connu une légère baisse du rendement passant de 1068 en 1985 à 933 kg/ha en 1996. Au même moment, la Casamance maritime a enregistré une pluviométrie assez abondante avec une quantité de pluies recueillies de 1156,7 mm. Cette diminution du rendement ne peut pas être due à la pluviométrie mais plutôt au manque de fertilisants, bien à un problème phytosanitaire ou à un mauvais entretien des champs. De même, la production en tonnes a connu une baisse. Elle a baissé de 3041 en 1995 à 1793 tonnes en 1996. Elle est consécutive d'une part à la baisse du rendement et d'autre part aux superficies emblavées passant de 2848 en 1995 à 1922 hectares en 1996.

IV.2.b. Les impacts sur le mil

Le mil est une céréale qui est bien présente dans le calendrier agricole de la Casamance maritime.

D'une manière générale, nous constatons que les rendements ne dépassent pas 1000 kg/ha. Ils varient entre 484 et 847 kg/ha.

De 1984 à 1990, les rendements ont connu des fluctuations consécutives à l'importance de la pluviométrie mais aussi au nombre de surfaces cultivées.

Pour ce qui concerne la pluviométrie, nous pouvons dire qu'elle est assez abondante. L'année la plus pluvieuse fut 1988 avec 1683,6 mm, suivie par les autres années comme 1985 (1382,3 mm), 1984 (1237,1 mm), 1989 (1165,2 mm), 1990 (1110,4 mm) et 1987 (1042,6 mm). C'est seulement l'année 1986 qui est considérée comme une année déficitaire avec ses 976 mm de pluies précipitées.

Le seul obstacle pour avoir des productions importantes a été le nombre infime de surfaces emblavées. Sur les quinze dont porte notre analyse, il n'y a pas une année où les agriculteurs ont mis en valeur plus de 30.000 hectares. Le manque d'engouement de ces derniers est relatif au problème de la rébellion casamançaise qui a atteint son paroxysme entre 1984 et 1997. La présence de mines dans les champs, d'innocents paysans qui sautent sur ces dernières, constitue un frein pour le développement de la céréaliculture en Casamance maritime surtout dans les départements de Ziguinchor et d'Oussouye.

Figure 12: Graphique des superficies, des rendements et des productions du mil en Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

Devant une telle situation, la diminution de surfaces cultivées entraînera une baisse de la production. C'est la raison pour laquelle les dernières années ont enregistré une baisse de leur production. En 1987, elle était de 5420 tonnes, 1988 (6251 tonnes), 1989 (7593 tonnes) et 1990 (6775 tonnes).

De 1991 à 1996, les rendements sont inférieurs à 800 kg/ha. En 1991, il était de 754, en 1992 (672 kg/ha), 1993(568 kg/ha), 1994(672 Kg./ha), 1995(706 Kg./ha ) et 1996(543 Kg./ha).

Quand à la pluviométrie, elle était assez abondante en 1991(1550,2 mm), 1993(1481,7 mm), 1994(1203,5 mm), 1995(1095,4 mm), 1996(1156,7 mm) et 1997(1281,5 mm). Nous constatons que seule l'année 1992 est déficitaire parce que la moyenne pluviométrique est de 968,8 mm. Le rendement est de 672, supérieur à celui de 1993 qui était de 568 kg/ha. Cela nous fait dire qu'une année peut être moins pluvieuse et avoir un rendement plus important qu'une année pluvieuse.

La production en tonnes n'est pas très importante parce qu'elle est tributaire d'une part au rendement et d'autre part au nombre de superficies emblavées. Elle est très moyenne en 1992 avec 12.519 tonnes et en 1994 avec 12.506 tonnes ; faible en 1993 avec 7957 tonnes et 1991 avec 8639 tonnes.

Pour ce qui est des superficies cultivées, nous avons un léger mieux par rapport à la première phase. Mais elles restent insuffisantes pour une région à vocation agricole. Elles ne dépassent pas 20.000 hectares Cet engouement des agriculteurs est toujours freiné par la présence de mines mais aussi par le déplacement de populations vers la Guinée-Bissau et la Gambie.

IV.2.c. Les impacts sur le riz

Le riz est une spéculation agricole qui est cultivée sur l'ensemble de la région.

Figure 13 : Graphique des superficies, des rendements et des productions du riz en Casamance maritime de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

Nous constatons d'une manière générale que les rendements sont importants. Ils sont supérieurs à 1000 kg/ha, sauf pour les années 1994, 1996 et 1997.

Parmi les quatorze années dont porte notre étude, l'année 1993 fut la plus productrice. Le rendement était de 2008 kg/ha. En outre, nous avons d'autres rendements importants comme celui de 1989 avec 1542 kg/ha et de 1991 qui atteint 1353 kg/ha.

Si nous nous référons, aux données pluviométriques, nous remarquons que nous avons des années moins pluvieuses qui ont de bons rendements. Le cas le plus patent est l'année 1986 dont la quantité de pluies recueillies est de 976 mm avec un rendement de 1123 kg/ha. L'année 1992 a connu le même cas, avec une pluviométrie de 968,8 mm ; le rendement était de 1029 kg/ha.

De 1984 à 1988, le rendement en kg/ha était de 1132 en 1984, 1200 en 1985, 1123 en 1986, 1254 en 1987 et 1130 en 1988. La pluviométrie est respectivement de 1237,1 mm , 1382,3mm, 976 mm, 1042,6 mm et 1683,6 mm. Ainsi avec une pluviométrie assez abondante, nous avons de bons rendements. Ce qui est remarquable, est que nous pouvons avoir une année moins pluvieuse, comme par exemple en 1987 où le rendement est plus important que celui de 1988, qui a été plus pluvieuse.

Il ne suffit pas d'avoir une année pluvieuse pour avoir un bon rendement, mais il y a d'autres paramètres qui peuvent entrer en ligne de compte l'apport en fertilisants, l'entretien des champs et l'absence de problèmes phytosanitaires.

Il faut aussi dire que le riz a un avantage par rapport aux autres céréales, parce qu'il est cultivé dans deux milieux différents qui sont les bas-fonds et les plateaux. Si nous avons un déficit de rendement ou de production sur un de ces milieux, il sera comblé par l'autre.

Nous avons aussi la présence de semences hâtives grâce aux résultats de recherches de l'I.S.R.A., dont la durée de maturation est courte et qui résistent à un manque d'eau. Tout cela contribue à avoir de meilleurs rendements.

Les productions les plus importantes comme celles de 1987 et de 1985 sont consécutives d'une part à de bons rendements et d'autre part à l'accroissement des surfaces cultivées.

Elles étaient de respectivement 35.947 tonnes sur 29.956 hectares de surfaces emblavées et

32.218 tonnes sur 25.700 hectares.

Entre 1989 et 1993, nous avons les plus forts taux de rendement. Ils sont de 1542 en1989, 1050 en 1990, 1353 en 1991, 1029 en 1992 et 2008 kg/ha en 1993. Le rendement record fut celui de 1993, qui constitue le meilleur rendement des trente années que nous étudions présentement. Ces bons rendements sont le résultat respectif d'une pluviométrie assez abondante avec des quantité de pluies enregistrées de 1165,2 mm, 1110,4 mm, 1550,2 mm, 968,8 mmet1481,7 mm. Même l'année 1992 qui a connu une diminution de la pluviométrie, a enregistré un bon rendement.

Bien vrai que la pluviométrie a contribué à ces bons résultats, mais il faut pas oublier qu'un bon rendement s'accompagne d'un apport de fertilisants, d'un bon entretien des champs et d'une absence de problèmes phytosanitaires.

Les productions les plus importantes ont été constatées en 1989 avec 42.384 tonnes sur 27.492 hectares de terres cultivées, suivie de celle de 1993 avec 30.479 tonnes sur 15.179 hectares de superficies emblavées.

L'année 1994 est marquée par une baisse du rendement qui passe de 2008 à 960 kg/ha, soit un déficit de 1048 kg/ha.

En se référant aux données pluviométriques, nous constatons que cette année est assez pluvieuse. Cela nous pousse à dire que la pluie bien vrai qu'elle soit un facteur déterminant pour avoir de bons rendements, elle ne constitue pas moins le seul pilier. Les autres facteurs peuvent être l'apport de fertilisants, l'entretien des champs et l'absence de maladies phytosanitaires.

En 1995, nous avons une hausse du rendement. Elle peut être due à un d'apport de fertilisants où à un bon entretien des champs. La production était de 22.407 tonnes sur 23.203 hectares.

De 1996 à 1997, nous constatons une baisse du rendement. Elle passe de 1195 à 915, pour atteindre 973 kg/ ha. Cette baisse de la pluviométrie n'est pas consécutive à la diminution de la pluviométrie. Ces deux années ont été pluvieuses avec 1156,7 mm en 1996 et 1281,5 mm pour 1997 ; mais malheureusement les rendements n'ont pas suivi. Nous pouvons dire que le rendement ne dépend pas uniquement de la pluviométrie. Ce dernier peut baisser parce qu'il y a pas d'apport de fertilisants, ou bien à un mauvais entretien des champs.

Malgré un accroissement des superficies qui étaient de 22.811 en 1996 et 28.225 hectares en 1997, les productions n'étaient pas aussi importantes comme celle de 1989 et 1985.

IV.3. Les impacts sur les cultures de rente en Casamance continentale

 

ARACHIDE

COTON

Années

Sup. (ha)

Rdt Kg/ha

Prod.(T)

Sup. (ha)

Rdt Kg/ha

Prod. (T)

1984/85

64 000

1 222

78 208

26670

1499

39969

1985/86

74 690

1 037

77 481

20725

1020

21135

1986/87

80 651

1 321

106 534

15469

1055

16323

1987/88

92 410

1 339

123 707

18426

1299

23930

1988/89

89 703

1 221

109 535

21890

1233

27000

1989/90

92 195

1 265

116 653

12594

1200

15117

1990/91

70 137

1 040

72 920

17116

0

 0

1991/92

63 039

964

60 776

22361

0

 0

1992/93

97 941

970

95 040

23242

1248

29000

1993/94

76 815

1 178

90 485

24428

1255

30650

1994/95

71 617

1 113

79 682

19894

1148

22840

1995/96

77 378

1 044

80 798

18177

910

16547

1996/97

70 208

899

63 105

26615

797

21207

Tableau 6 : Statistiques agricoles de l'arachide et du coton de 1984 à 1997 en Casamance continentale ( Source D.A.P.S )

IV.2.a. Les impacts sur l'arachide

En Casamance continentale, nous avons la présence de deux cultures de rente à savoir l'arachide et le coton.

Au lendemain de la réforme administrative de 1984, la Casamance continentale va enregistrer des rendements assez importants. De 1984 à 1990, le rendement est supérieur à 1000 kg/ha. Il était de 1222 en 1984 ; 1037 en 1985 ; 1321 en 1986 ; 1339 en 1987 ; 1221 en 1988 ; 1265 en 1989 et 1040 kg/ha en 1990. Les premières années ont connu une baisse de la pluviométrie. En 1984, la quantité de pluies était de 840 mm et en 1985, elle était de 794 mm. A partir de 1996, jusqu'en 1989, la pluviométrie est assez abondante en Casamance continentale. Les années suivantes : 1986 ,1987  ,1988 et1989 ont enregistré des quantités de pluies ci-jointes ; 1110,3 mm, 1075,9mm, 1017,7 mm et 1102,2 mm . L'importance de la pluviométrie a permis d'avoir des rendements supérieurs à 1000 kg/ha par an pendant ces quatre années.

La production en tonnes a connu des variations de 1984 à 1989. Les deux premières années ont eu des productions suivantes de 78208 et 77481 tonnes. A partir de 1986, la production va

atteindre 106.534 tonnes. Elle sera de 123.707 en 1987, 109.535 en 1988 et 116.653 tonnes en 1989. Les quatre années humides ont favorisé des productions record pour une région qui ne fait pas partie du bassin arachidier. D'après les techniciens de la Direction de l'agriculture, cette localité pourra devenir le futur bassin arachidier à raison des rendements importants.

La bonne production est relative à l'importance des superficies cultivées. A partir de 1986, nous aurons 80.651 hectares ; 1987, 92.410 hectares ; 1988, 89.703 hectares et 1989, 92.195 hectares.

Figure 14: Graphique des superficies, des rendements et des productions de l'arachide en Casamance continentale de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

En 1990, malgré une baisse de la pluviométrie évaluée à 786,7 mm, il n'en est pas de même pour le rendement. Il est de 1040 kg/ha avec une production annuelle de 72.920 tonnes sur 70.137 hectares emblavées.

Les années suivantes comme 1991 et 1992 ont connu une baisse du rendement respectivement de 964 et de 970 kg/ha. Pour ce qui est de l'année 1991, nous avons une diminution de la pluviométrie, dont la quantité de pluies recueillies est de 655,8 mm. Cela atteste la baisse du rendement qui passe de 1040 kg/ha en 1990 à 964 kg/ha en 1991. Quand à l'année 1992, malgré une bonne pluviométrie (1324,6 mm) ; le rendement était de 970 kg/ha, confirmant une légère augmentation par rapport à l'année précédente. Cette baisse du rendement n'est pas liée à la pluviométrie mais plutôt à un manque de fertilisants ou bien à un mauvais entretien des champs.

La production en tonnes de l'arachide a connu une baisse. Elle est de 60.776 tonnes, cela est consécutif à une baisse du rendement mais aussi des superficies emblavées qui étaient de 63.039 hectares. L'année 1992 est plus productive que l'année précédente avec une production de 95.040 tonnes et des surfaces cultivées de 97.941 hectares.

Les années suivantes à savoir 1993, 1994, et 1995 ont eu des rendements dépassant 1000 kg/ha. Les deux premières années ont connu une pluviométrie supérieure à la normale. La quantité de pluies enregistrées en 1993 était se1195, 9 mm tandis qu'en 1994, elle était de 1174,6 mm. Cette bonne pluviométrie a permis d'avoir des rendements assez importants de 1178 en 1993 et 1113 kg/ha en 1994.

L'année 1995 a connu une baisse de la pluviométrie coïncidant avec la deuxième phase sèche. La quantité de pluies enregistrées est de 955,9 mm. Bien vrai que nous avons constaté une diminution de la pluviométrie ; cela n'a pas empêché d'avoir un meilleur rendement. Il était de 1044 kg/ha. Cela prouve qu'une baisse de la pluviométrie n'entraîne pas automatiquement une diminution de la production. Une telle quantité de pluies dans une zone soudanienne humide, est assez acceptable pour avoir un bon rendement si les agriculteurs entretiennent bien leurs champs et suivent les recommandations des agents techniques de l'agriculture.

La production a aussi connu des fluctuations. Elle est de 90.485 en 1993, 79.682 en 1994 et 80.798 tonnes en 1995. De même que les superficies emblavées ont connu le même cas, avec 76815 en 1993, 71.617 en 1994 et 77.378 hectares en 1995.

En 1996, le rendement a enregistré une baisse. Il est de 889 kg/ha, relatif à la diminution de la pluviométrie. Au cours de cette année, la quantité de pluies a été le faible avec un volume de 389,4 mm. Elle a entraîné une baisse de la production passant de 80.798 à 63.105 tonnes.

Les surfaces cultivées connaîtront une diminution, elles passeront de 77.378 à 70.208 hectares.

IV.3.b. Les impacts sur le coton

Le coton est une culture de rente qui est cultivée dans la partie orientale de la région naturelle de la Casamance.

Figure 15 : Graphique des superficies, des rendements et des productions en Casamance continentale de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

La Casamance continentale a connu des rendements supérieurs à 1000 kg/ha entre 1984 et 1989. Nous avons enregistré 1499 en 1984, 1020 en 1985, 1055 en 1986, 1299 en 1987, 1233 en 1988 et1200 kg/ha en 1989.

Si la région naturelle de la Casamance a connu une pluviométrie assez abondante au cours de ces six années avec des quantités de pluies précipitées suivantes : 1038,55 en 1984, 1088,15 en 1985, 1048,15 mm en 1986, 1058,25 mm en 1987 et 1350,65 mm en 1988. Cependant, il n'en est pas de même pour la Casamance continentale. Les deux premières années ont été déficitaires. Elles ont respectivement 840 et 794 mm. Malgré la baisse de la pluviométrie, ces deux années ont eu de bons rendements surtout en 1984 avec 1499 kg/ha. Ici, nous pouvons dire que la pluviométrie a eu un impact positif sur la production cotonnière. Cette dernière a connu des fluctuations qui sont relatives d'une part au rendement et d'autre part aux surfaces cultivées. En 1984, la production était de 39.969, 1985(21.135 tonnes), 1986(16.323 tonnes), 1987(23930 tonnes), 1988(27.000 tonnes) et 1989(15.117).

Nous avons aussi une inégalité des surfaces emblavées. Elles étaient évaluées à 26.670 en 1984, 20.725 en 1985, 15.469 en 1986, 18.426 en 1987, 21890 en 1988 et 12.594 hectares l'année suivante.

Pour les années 1990 et 1991, nous ne disposons pas de statistiques.

Les années 1992. 1993 et 1994, nous avons de bons rendements agricoles supérieurs à 1100 kg/ha. Ainsi, nous avons 1248 en 1992, 1255 en 1993 et 1148 kg/ha en 1994.

Il faut dire que ces trios années ci-dessus, ont connu une pluviométrie assez abondante. La quantité de pluies recueillies était de 1324,6 mm en 1992, 1195,9 mm en 1993 et 1174,6 mm en 1994. Cette bonne pluviométrie a eu des effets positifs sur la production. En 1992, elle était de 29.000 ; 1993(30.650 tonnes) et 1994(22.840 tonnes). C'est en 1994, que nous constatons une baisse de la production qui est relative à une diminution du rendement et des superficies emblavées qui étaient estimées à 19.894 hectares.. Alors qu'en 1992 et 1993, nous avons respectivement 23.242 et 24.428 hectares de terres cultivées.

En 1995, le rendement a connu une baisse. Il est passé de 1148 en 1994 à 910 kg/ha en 1995, soit un déficit de 238 kg/ha. Il peut être du à la diminution de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées était de 955,9 mm. La production a connu une baisse passant de 22.840 en 1994 à 16547 tonnes en 1995. Il en est de même pour les surfaces cultivées qui ont connu une diminution, passant de 19.894 en 1994 à 18177 hectares l'année suivante.

L'année 1996 va connaître, l'une des plus fortes baisses, pour ce qui concerne le rendement. Il sera de 797 kg/ha. La pluviométrie a eu un impact négatif sur la production agricole.

Avec une quantité de pluies recueillies de 389,4 mm, ce déficit pluviométrique a entraîné une baisse du rendement. La production en tonnes a connu une augmentation, mais cela est dû au nombre de superficies cultivées, qui est passé de 18.177 en 1995 à 26.615 hectares l'année suivante, soit une différence de 8438 hectares.

IV.4. Les impacts sur les cultures vivrières en Casamance continentale

 

MAIS

MIL

RIZ

Années

Sup. (ha)

Rdt (kg/ha)

Prod. (T.)

Sup. (ha)

Rdt (Kg/ha)

Prod. (T.)

Sup. (ha)

Rdt (Kg/ha)

Prod. (T)

1984/85

30 014

895

26 865

37 526

46 312

1 234

25 100

1 202

29 420

1985/86

30 970

1 231

38 126

84 247

72 249

858

29 219

1 198

30 159

1986/87

34 916

892

31 160

82 490

78 179

948

29 493

1 267

34 991

1987/88

38 088

644

24 536

87 750

80 251

915

31 806

1 144

37 374

1988/89

38 392

1 021

39 196

84 773

78 834

930

32 272

1 067

36 388

1989/90

38 271

614

23 510

90 670

86 062

949

29 953

707

34 426

1990/91

49 144

1 237

60 775

49 504

48 106

972

23 928

1 138

21 185

1991/92

28 299

1 055

29 860

63 767

63 694

999

26 328

 

27 233

1992/93

36 617

1 231

45 079

52 977

50 976

962

27 519

1 188

32 699

1993/94

36 459

759

27 666

57 672

41 245

715

31 734

1 276

40 506

1994/95

33 618

1 134

38 107

67 441

61 860

917

28 578

1 225

35 008

1995/96

31 856

838

26481

63 940

60 482

946

25 670

976

25 054

1996/97

26 684

756

20 178

43 484

40 678

935

25 686

1 194

30 659

1997/98

18 499

1 034

19 120

34 249

31 840

930

21 934

1 315

28 835

Tableau 7 : Statistiques agricoles du maïs, du mil et du riz) de 1984 à 1997 en Casamance continentale ( Source : D.A.P.S )

IV.4.a. Les impacts sur le maïs

D'une manière générale, nous pouvons dire que le rendement en kg/ha a connu des fluctuations de 1984 à 1997.

Les rendements les plus importants ont été constatés pendants les années 1985(1231 kg/ha), 1988(1021 kg/ha), 1990(1237 kg/ha), 1991(1056 kg/ha), 1992(1231 kg/ha), 1994(1134 kg/ha) et 1997(1034 kg/ha).Ces bons rendement ne sont pas étroitement liées à une bonne pluviométrie. Si nous prenons par exemple, les années 1995, 1990 et 1991 ; ces dernières n'étaient pas pluvieuses mais leur rendement était supérieur à 1000 kg/ha. La quantité de pluies enregistrées en 1985 était de 794 mm, en 1990, nous avons 786,7 mm et en 1991, elle était de 655,8 mm. Cela nous pousse à dire que les déficits pluviométriques peuvent

Figure 16 : Graphique des superficies, des rendements et des productions en Casamance continentale de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA)

donner de meilleurs rendements, si toutes les conditions sont réunies comme l'apport en fertilisants, l'absence de problèmes phytosanitaires et un meilleur entretien des champs.

Il faudrait tenir compte que le maïs est une plante qui n'est pas très exigeante en eau.

Ces bons rendements ont permis d'avoir de meilleures productions. Elles étaient de 38.126 tonnes en 1985, 60.775 tonnes en 1990 et 29.860 tonnes en 1991. Les superficies emblavées étaient respectivement de 30.970, 49144 et 28.299 hectares.

Quand aux années 1988, 1992, 1994 et 1997 ; les rendements sont importants consécutifs à une bonne pluviométrie. En 1988, le rendement était de 1021 kg/ha, 1992(1231kg/ha), 1994(1134 kg/ha) et1997 (1034 kg/ha). Ces bons rendements sont relatifs à une bonne pluviométrie pendant ces quatre années, que nous venons de citer.

La quantité de pluies enregistrées en 1988(1034 kg/ha), 1992(1324,6 mm), 1994(1174,6 mm) et 1997(1421,6 mm). Dans ce cas de figure, nous pouvons dire que la pluviométrie a eu des impacts positifs sur les rendements.

La production a été en dents de scie comme en 1988(39.196 tonnes), 1992(45.092 tonnes), 1994(38.107 tonnes) et 1997(19.120 tonnes) Il en est de même pour les superficies emblavées qui étaient de 38.392 hectares en 1988, 36617 hectares en 1992, 33.618 hectares en 1994 et 18.499 hectares en 1997.

Les années restantes, les rendements oscillent entre 614 et 895 kg/ha. En 1984, il était de 895 en 1984, 892 en 1986, 644 en 1987, 614 en 1989, 759 en 1993, 838 en 1995 et 756 kg/ha en 1996.

Pour ce qui de la pluviométrie, elle a connu des variations. La quantité de pluies enregistrées était en 1984 de 840 mm, 1986(110,3 mm), 1987(1075.9 mm), 1989(1102,2 mm), 1993 (1195,9 mm) et 1996(389,4 mm). Une année très déficitaire comme 1996, nous avons un rendement acceptable de 765 kg/ha. Avec une telle quantité de pluies, le rendement n'est pas du tout mauvais , et cela prouve que la diminution de la pluviométrie n'entraîne pas ipso facto une baisse du rendement. Elle a eu un rendement meilleur que 1987(644 kg/ha) et 1989(614 kg/ha), alors que ces deux années citées sont plus pluvieuses.

La production en tonnes était de 60.775 en 1990, 45.079 en 1992, 39.196 en 1988 et 38.126 en 1985. Cette bonne production est due d'une part à un meilleur rendement et d'autre part au nombre important de terres cultivées.

IV.4.b. Les impacts sur le mil

Figure 17 : Graphique des superficies, des rendements et des productions du mil en Casamance continentale de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA)

Le constat que nous pouvons faire est que le rendement ne dépasse pas 1000 hg/ha, exception faite pour l'année 1984. Il varie de 715 à 999 kg/ha.

Ce bon rendement en 1984, n'est pas très étroitement lié à la pluviométrie dans la mesure que c'est une année déficitaire avec une moyenne pluviométrique annuelle de 840 mm de pluies.

Malgré ce déficit, nous avons un meilleur rendement.

La production en tonnes n'est pas importante par rapport aux années suivantes. Elle est de 46.312 tonnes avec des surfaces emblavées estimées à 37.526 hectares. La faiblesse du nombre de surfaces cultivées a entraîné une baisse de la production.

L'année 1985 a connu une baisse du rendement qui passe de 1234, l'année précédente à 858 kg/ha, soit un déficit de 376 kg/ha. Elle est consécutive à la diminution de la pluviométrie qui est de 794 mm. La production est plus importante que celle de l'année passée. Elle est estimée à 72.249 tonnes et les surfaces cultivées sont de 84.247 hectares.

De 1986 à 1992, nous remarquons que les rendements étaient supérieurs à 900 kg/ha. Ainsi en 1986, le rendement était de 948, en 1987(915), 1988(930), 1989(949), 1990(972), 1991 (999) et 1992(962 kg/ha). Ces différents rendements, qui sont important d'après les techniciens de la Direction de l'agriculture, n'ont pas été le résultat de la diminution de la pluviométrie. Les quatre premières années sont marquées par une pluviométrie assez abondante. En 1986, la pluviométrie était de 1110,3 mm, 1075,9 mm en 1987, 1017,7 mm en 1988 et 1102,2 mm en 1989. Avec une pluviométrie assez abondante, la Casamance continentale a connu une phase humide qui a durée de 1988 à 1994.Malgré la diminution de la pluviométrie au cours des deux années suivantes à savoir 1990(786,7 mm) et 1991(655,8 mm) ; le rendement n'a pas connu une baisse. Au contraire, il fut respectivement de 972 et 999 kg/ha dépassant celui des années plus pluvieuses comme 1988 et 1989. Donc, nous pouvons dire que parfois la diminution de la pluviométrie ne rime pas avec une baisse du rendement.

Les productions ont été abondantes surtout en 1989 avec 88.062 tonnes, en 1987(80.251 tonnes et 1986(78.179 tonnes). Elles sont étroitement liées aux superficies emblavées qui étaient de 90.670 en 1989, 87.750 en 1987 et 82.490 hectares en 1986.

L'année 1993 est marquée par une baisse du rendement. Il passe de 962 l'année précédente à 715 kg/ha. Bien vrai que la pluviométrie fut assez abondante avec 1195,9 mm, cette baisse peut être amputée à un manque de fertilisants, un problème phytosanitaire ou à un mauvais entretien des champs.

La production en tonnes a connu une baisse passant de 50.976 en 1992 à 41.245 tonnes en 1993. Mais les superficies cultivées ont été plus importantes par rapport à 1992, elles étaient de 57.672 hectares.

A partir de 1994, nous allons avoir une hausse du rendement qui passe de 715 à 917 kg/ha.

Elle est consécutive à une bonne pluviométrie dont la quantité de pluies recueillies est de 1174,6 mm. Ce bon rendement, nous a permis d'avoir une production de 61.860 tonnes sur 63.940 hectares de surfaces emblavées.

En 1995 et 1996, nous avons aussi une augmentation du rendement. Il était respectivement de 946 et 935 kg/ha. Il n'en est pas de même pour la pluviométrie qui a enregistré un grand déficit surtout en 1996. Elle était de 955,9 en 1995 et 389,4 mm en 1996. Avec une quantité aussi faible que celle de 1996, cela nous pousse à dire qu'une région semi humide comme celle de la Casamance continentale peut avoir une pluviométrie comparable à celle d'une région sahélienne. Malgré cette diminution de la pluviométrie, le rendement était acceptable. Il était de 946 en 1995 et 935 kg/ha en 1996. Cela, peut être dû à un apport de fertilisants à une absence de problème phytosanitaire et à un bon entretien des champs. Il faut tenir compte que le mil n'est pas très exigeant en eau.

La production est successivement de 60.482 tonnes sur 63.940 hectares et 40.678 tonnes sur 43.484 hectares de superficies emblavées.

Enfin, en1997 nous une petite baisse du rendement qui est passé de 935 l'année précédente à 930 kg/ha. Elle peut être due à un excès d'eau parce que cette année là, elle fut pluvieuse avec 1421,6 mm. Nous avons une diminution de la production qui est étroitement liée au rendement mais aussi aux superficies cultivées. Elle était de 31.840 tonnes sur 34.249 hectares de surfaces emblavées.

IV.4.c. Les impacts sur le riz

D'après les agents de la Direction de l'Analyse et de la Prévision des Statistiques (D.A.P.S.) du Ministère de l'agriculture, les rendements que nous avons en Casamance continentale sont bons, parce que nous sommes dans une zone semi humide.

Les rendements sont supérieurs à 1000 kg/ha, hormis ceux de 1989 et 1995.

De 1984 à 1988, ils étaient respectivement de 1202, 1198, 1267, 1144 et 1067 kg/ha. Quand à la pluviométrie, nous avons des années excédentaires et des années déficitaires par rapport à la normale qui est de 1076,09 mm. Seule l'année 1986 fut excédentaire avec une quantité de pluies enregistrées qui s'élève à 1110,3 mm. Toutes les autres années restent déficitaires .

. Malgré ce déficit pluviométrique, nous avons de bons rendements qui varient entre 1067 et 1267 kg/ha. Ces derniers sont consécutifs à la présence de semences hâtives, d'un apport en fertilisants, d'un bon entretien des champs et d'une absence de maladies

Figure 18 : Graphique des superficies, des rendements et des productions du riz en Casamance continentale de 1984 à 1997 ( Source Martin DIATTA )

.

Les productions restent importantes surtout en 1987 avec 37.374 tonnes sur 31.806 hectares de terres emblavées et en 1988, nous avons 36.388 tonnes sur 32.272 hectares de superficies cultivées.

En 1989, le rendement a connu une baisse qui était de 707 kg/ha et cela n'est pas dû à une diminution de la pluviométrie. Au cours de cette année, la pluviométrie était de 1102,2 mm. Elle peut être due à un faible apport de fertilisants, à une maladie phytosanitaire ou à un mauvais entretien des champs.

A partir de 1990 jusqu'en 1994, les rendements ont été bons. Ils étaient de 1138 en 1990, en 1991 le rendement n'a pas été communiqué, 1188 en 1992, 1276 en 1993 et 1225 kg/ha en 1994. En 1990, nous avons une diminution de la pluviométrie (786,7 mm) ; mais cela n'a pas empêché d'avoir un bon rendement (1138 kg/ha). Il peut être dû à la présence de semences hâtives, à un apport d'engrais et à un bon entretien des périmètres rizicoles. La production en tonnes a baissé passant de 34.426 l'année précédente à 21.185 tonnes.

Pour ce qui concerne 1991 le rendement n'a pas été communiqué. Seules la production qui était de 27.230 tonnes et les superficies estimées à 26.328 hectares ont été données.

Les rendements ont connu une hausse de 1992 à 1994. Ils étaient de 1188 en 1992, 1276 en 1993 et 1225 kg/ha en 1993. Ces trois années sont marquées par une bonne pluviométrie. Elle était respectivement de 1324,6 mm, 1195,9 mm et 1174,6 mm. Cette bonne pluviométrie a eu un impact positif sur les rendements. La production a été bonne en 1993 avec 40.506 tonnes suivie de celles de 1994(35.008 tonnes) et de 1992(32.699 tonnes).

En 1995, nous avons une baisse du rendement qui passe de 1225 à 976 kg/ha. Elle est peut être relative à la diminution de la pluviométrie qui est de 955 mm.

Les deux années qui restent sont marquées par une augmentation du rendement, qui passe de 976 en 1995 à 1194 en 1996 et pour atteindre 1315 kg/ha en 1997.

La pluviométrie n'était pas au rendez-vous en 1995 et plus particulièrement en 1996. La quantité de pluies enregistrées était respectivement de 955.9 mm, 389,4 mm et 1421,6mm.

Si la première quantité était acceptable pour donner un résultat probant en ce qui concerne le rendement ; il ne devrait pas être de même pour l'année 1997. Et pourtant cette dernière fut plus productrice que l'année précédente. Cela est dû aux aménagements du bassin de l'Anambé , grâce aux barrages de Niandouba et de l'Anambé, sous la direction de la SO.D.AGRI qui ont permis d'irriguer de vastes surfaces. La production en tonnes de 1996 est plus importante que celle de 1997, alors que cette dernière est plus pluvieuse. Elle était de 30.659 contre 28.835 tonnes.

Conclusion

Le sujet que nous venons de traiter est très intéressant plus d'un titre. Il nous a permis d'analyser et d'interpréter les impacts des variations pluviométriques sur la production agricole dans la région naturelle de la Casamance.

Nous avons l'habitude de croire qu'une bonne pluviométrie rime avec une bonne production. Après notre étude cette croyance n'est pas toujours vraie. Nous pouvons avoir une année pluviométrie marquée par une baisse du rendement et une année déficitaire où le rendement connaît une hausse.

Bien vrai que la pluviométrie constitue un facteur déterminant dans le but d'avoir de bons rendements agricoles ; cependant il n'en est pas le seul. D'autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte comme l'engouement des agriculteurs, l'apport des fertilisants, l'entretien des champs et l'absence de maladies phytosanitaires.

Il est important avec l'irrégularité de la pluviométrie que l'Etat opte une politique des barrages et il mette les moyens financiers et humains pour aménager les terres cultivables.

Ainsi, elle permettra de pallier au manque d'eau, qui est très fréquent dans la zone tropicale.

LISTE DES ABBREVIATIONS

A.SEC.N.A : Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique

O.R.S.T.O.M : Office de Recherches Scientifiques des Territoires d'Outre Mer

I.R.D : Institut de Recherches pour le Développement

O.N.C.A.D : Office Nationale de Coopération Agricole pour le Développement

SO.DE.FI.TEX : Société de veloppement des Fibres Textiles

P.RI.MO.CA : Projet Rizicole de la Moyenne Casamance

SO.MI.VA.C : Société pour la Mise en Valeur du fleuve Casamance

SO.D.AGRI : Société de Développement Agricole

Sup.( ha ) : Superficies exprimées en hectares

Rdt.( kg/ha ) : rendement exprimé en kg par hectare

Prod.( T.) : Production exprimée en tonnes

DEUXIEME PARTIE PEDAGOGIQUE

Ecole : C.S.C Leçon : géographie

Classe : 6 A Durée : 01 heure

Nom du professeur : Martin DIATTA

Thème : un milieu humide : la Casamance

Leçon 5 : Les activités traditionnelles et aménagements modernes : cueillette, riziculture, pêche, culture de rente, tourisme

Documentation : Atlas Jeune Afrique

2007- 1re édition Les Editions J.A. aux Editions du Jaguar

: Fascicule de géographie classe de sixième

Gabriel BOISSY

:internet www.google. Fr

Matériel : tableau, fiche,cahiers, carte, craies

Pré requis : l'agriculture du Sénégal en classe de C.M.II

: Les activités des hommes préhistoriques

Objectifs généraux

Objectifs spécifiques

Stratégies

Contenu

Supports

Evaluation

O.G.1 : connaître

Les activités tra-

ditionnelles

O.G.2 : analyser les causes des aménagements modernes

O.S1 : énumérer les différentes activités

O.S.2 : citer les principales cultures 

O.S.3 : identifier les causes des aménagements modernes

O.S.4 : trouver les conséquen-ces de la baisse de la pluvio-métrie

Comment vivaient les hommes préhis-toriques ?

Quand on parle présentement de cueillette en Casamance, il s'agit de quoi ?

Quels sont les différents produits de la cueillette ?

Où peut-on cultiver le riz ?

Quelles sont les cultures vivrières ?

Quelles sont les cultures de rente ?

En observant le document 1, ces jeunes agriculteurs que tiennent-ils entre leurs mains?

Cet outil est-il est employé dans le bassin arachidier ?

Ce pêcheur artisanal, il se trouve dans quel milieu ?

Est-ce que, c'est la seule zone, qu'on peut pêcher ?

Quelles sont les différentes zones touristiques du pays ?

Qu'est ce qui attire les touristes en Casamance ?

A partir du tableau, quelles sont les années sèches et les années humides ?

Quelles sont les causes de ces aménagements modernes ?

Introduction

L'abondance des précipitations fait de la Casamance une région principalement rurale. Grâce à une bonne pluviométrie, les activités traditionnelles sont très développées.

I / Les activités tradition-nelles

A- L'agriculture

La Casamance est une région à prédominance agricole. Nous avons différents types de culture qui sont :

-la riziculture qui est très développée. On y cultive le riz paddy dans les bas-fonds et le riz de montagne sur les terres de plateau. Le kadiandou est le principal outil de labeur.

-La céréaliculture : elle est dominée par la culture du mil, du maïs et du fonio.

-Les cultures de rente : nous avons l'arachide dont la Moyenne et la Haute Casamance sont les zones les productrices. Le coton est cultivé en Haute Casamance.

La cueillette : c'est une activité traditionnelle. La coupe de bois de rônier et de palmier sert à la confection de charpente des maisons et celle des racines des palétuviers pour cueillir des huîtres. En outre, nous avons la cueillette des fruits sauvages (pains de singe, didyname, ...)

B- L'élevage

C'est une activité toujours associée à l'agriculture. Nous avons un élevage sédentaire à raison d'une pluviométrie assez abondante.

C'est la race ndama qui prédomine parce qu'elle supporte les piqûres de la mouche tsé-tsé.

Les ovins, les caprins et les porcins sont aussi élevés dans cette région.

C- La pêche

La Casamance présente de réelles potentialités en matière de pêche avec une façade maritime, longue de 85 km et d'un réseau hydrographique composé d'un fleuve de 300 km. Les ressources sont composées d'espèces pélagiques côtiers, d'espèces lagunaires dans les bolongs, auxquels s'ajoutent les huîtres des palétuviers.

II / Le tourisme

Nous avons deux types de tourisme :

A-le tourisme intégré qui valorise les réalités du milieu social. Il s'est développé au niveau de certains villages. Les différents campements sont construits avec du banco et la toiture est faite de paille sous forme d'impluvium.

Les plus connus sont celui d'Enampore, de Seleki, de Baïla et d'Affiniam.

B- Le tourisme balnéaire

Il est présent au Cap-Skiring avec des hôtels comme le Club Méditerranéen et à Ziguinchor (hôtels Kadian-doumagne, Aubert et Néma- Kadior...)

III / Les aménagements modernes

L'irrégularité de la pluvio-étrie a poussé les autorités étatiques à envisager la construction des infrastruc-tures hydrauliques pour pallier le manque d'eau.

Parmi ces dernières, nous avons les barrages de Guidel, d'Affi-niam et de l'Anambé.

Conclusion

Les activités traditionnelles étaient développées en Casamance.

L'irrégularité de la pluvio-métrie a obligé l'Etat à mettre en place une politique d'amé-nagement des terres .

 

Document 1 : le kadiandou

Document 2 : un pêcheur artisanal

Document 3 : tableau des données pluviométriques des stations de Ziguinchor et kolda

Evaluation1 :dessiner la carte de la Casa-mance et colorier en vert les zones rizicoles et en jaune les zones coton-nières

Evaluation 2 : matérialiser les différents barrages sur la carte

Document1 : un outil de labeur (le kadiandou)

Source : www.google.fr

Document 2 : un pêcheur artisanal

Source : www.google.fr

ANNEES

ZIGUINCHOR

KOLDA

Moyenne

Ecart % Normale Ziguinchor

Ecart % Normale Kolda

Ecarts moyens

1968

882,5

759,6

821,05

-296,2

-213,88

-255,04

1969

1460,7

1409,8

1435,25

282

436,32

359,16

1970

1398,3

1046,2

1222,25

219,6

72,72

146,16

1971

1098,6

1382,8

1240,7

-80,1

409,32

164,61

1972

951,8

872,7

912,25

-226,9

-100,78

-163,84

1973

1289,4

1172,2

1230,8

110,7

198,72

154,71

1974

1240,4

1019

1129,7

61,7

45,52

53,61

1975

1417,2

1187,8

1302,5

238,5

214,32

226,41

1976

1296,5

920,4

1108,45

117,8

-53,08

32,36

1977

790,3

648,4

719,35

-388,4

-325,08

-356,74

1978

1513,4

991,9

1252,65

334,7

18,42

176,56

1979

1049,1

823,2

936,15

-129,6

-150,28

-139,94

1980

699,4

565,9

632,65

-479,3

-407,58

-443,44

1981

1220,7

996,5

1108,6

42

23,02

32,51

1982

899,3

836,9

868,1

-279,4

-136,58

-207,99

1983

818,5

726,6

772,55

-360,2

-246,88

-303,54

1984

1237,1

840

1038,55

58,4

-133,48

-37,54

1985

1382,3

794

1088,15

203,6

-179,48

12,06

1986

976

1110,3

1043,15

-202,7

136,82

-32,94

1987

1042,6

1075,9

1059,25

-136,1

102,42

-16,84

1988

1683,6

1017,7

1350,65

504,9

44,22

274,56

1989

1165,2

1102,2

1133,7

-13,5

128,72

57,61

1990

1110,4

786,7

948,55

-68,3

-186,78

-127,54

1991

1550,2

655,8

1103

371,5

-317,68

26,91

1992

968,8

1324,6

1146,7

-209,9

351,12

70,61

1993

1481,7

1195,9

1338,8

303

222,42

262,71

1994

1203,5

1174,6

1189,05

24,8

201,12

112,96

1995

1095,4

955,9

1025,65

-83,3

-17,58

-50,44

1996

1156,7

389,4

773,05

-22

-584,08

-303,04

1997

1281,5

1421,6

1351,55

102,8

448,12

275,46

Document 3 : Evolution de la pluviométrie à Ziguinchor et à Kolda

(Sources : ASECNA, ORSTOM)






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984