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L'impact des variations pluviométriques sur la production agricole dans la région naturelle de la Casamance de 1968 à  1997

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par Martin DIATTA
U.C.A.D. F.A.S.T.E.F - C.A.E-C.E.M Lettres/Histo-géo 2009
  

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III.2.b. Les impacts sur le mil

D'une manière générale, il faut dire que le mil est la céréale la plus cultivée dans la région naturelle de la Casamance. En se référant aux statistiques agricoles, nous constatons que les superficies cultivées et la production en tonnes sont plus importantes que celles des autres céréales.

L'année 1968 est marquée par une baisse du rendement en kg/ha par rapport à l'année précédente. Il était de 771 kg /ha, alors qu'en 1967 il fut de 911 kg/ha Cette baisse du rendement est consécutive à la baisse de la pluviométrie. La quantité de pluies enregistrées au cours de cette année était de 821,05 mm, alors que l'année précédente, elle était de 2000 mm à la station de Ziguinchor et 1580 mm à la station de Kolda.

Elle a eu des effets néfastes sur le rendement agricole. Donc, les variations pluviométriques ont un impact négatif sur la production agricole. Il en est de même, pour la production en tonnes. Elle a connu une baisse passant de 114.040 en 1967 à 87.088 en 1968.

Figure 8 : Graphique des superficies, rendements et productions du mil de la région naturelle de la Casamance de 1968 à 1984 (source Martin DIATTA)

Les superficies emblavées ont accusé aussi une diminution, passant de 125.146 à 112.993 hectares.

En 1969, nous constatons que le rendement en kg/ha a enregistré une augmentation passant de 771 l'année précédente à 1002 l'année suivante, soit une différence de 231 kg/ha. Cette hausse du rendement est due à une bonne pluviométrie estimée à 1435,25 mm.

La production en tonnes a connu une augmentation passant de 87.088 tonnes en 1968 à 121.415 tonnes en 1969. Les superficies cultivées sont passées de 112.993 à 121.208 hectares.

De 1970 à 1973, le rendement en kg/ha a connu des fluctuations passant de 812 en 1970 ; 986 en 1971 ; 789 en 1972 et 842 en 1973. La pluviométrie a enregistré des variations au cours de ces quatre années. La quantité de pluies recueillies était en 1970(1222,25 mm) ; 1971(1210,7 mm) ; 1972(912,25 mm) et 1973(1230,8 mm). Ces variations pluviométriques ont entraîné soit une baisse ou une augmentation de la production agricole. Nous remarquerons qu'en 1972, la pluviométrie a accusé une baisse avec ses 912,25 mm, entraînant une baisse du rendement en kg/ha évalué à 789. En 1973, la pluviométrie était meilleure que l'année précédente avec 1230,8 mm de pluies enregistrées, a eu un rendement en kg/ha supérieur à celui de l'année précédente.

La production en tonnes a connu au cours de ces quatre années des fluctuations consécutives d'une part, au rendement en kg/ha et, d'autre part au nombre des superficies cultivées. Elle est passée de100.216 en 1970 ; 90.200 en 1971 ; 74.771 en 1972 ; et 83.698 tonnes en 1973.

En ce qui concerne, les superficies emblavées, nous constatons que l'année 1970 fut une année record où, elles étaient estimées à 123.358 hectares. Après cette année, nous avons une diminution des superficies cultivées avec 92.215 en 1971, 94.782 en 1972 et 99.349 en 1973.

En 1974, le rendement en kg/ha a connu une hausse passant de 842 en 1973 à 1067, l'année suivante. Au cours de cette année, la quantité de pluies enregistrées était de 1129,7 mm. Elle a eu un effet positif sur le rendement en kg/ha et sur la production en tonnes. Ainsi la production en tonnes est passée de 83.698 en 1973 à 101.935 l'année suivante.

De 1975 à 1983, le rendement en kg/ha était en dents de scie .Il était de 1067 kg/ha en 1974.pour décroître à 816 en 1975 ; 833 en 1976 ; 740 en 1977 ; 298 en 1978 ; 779 en 1979 ; 565 en 1980 ; 954 en 1981 ; 949 en 1982 et 802 en 1983.

La pluviométrie a connu le même sort, avec une quantité de pluies enregistrées en 1975(1302,5 mm) ; 1976(1108,45 mm) ; 1977(719,35 mm) ; 1978(1252,65 mm) ; 1979(936, 15 mm ) ; 1980 (632,65 mm) ; 1981(1108,6 mm ); 1982(868,1 mm) et 1983(772,55 mm).

Ainsi, les deux premières années à savoir 1975 et1976, nous avons une pluviométrie assez abondante mais malheureusement le rendement était inférieur à celui de 1974.

En 1977, la baisse de la pluviométrie a entraîné une diminution du rendement en kg/ha.

C'est en 1978, que nous allons remarquer un phénomène tout à fait particulier. Cette année -là, la pluviométrie était assez abondante avec 1252,65 mm de quantité de pluies enregistrées.

Mais elle n'a pas permis d'avoir un meilleur rendement. Ce dernier est l'un des plus bas de 1968 à 1983 avec 298 kg/ha.

Nous avons une baisse de la pluviométrie en 1979, par contre le rendement était meilleur que l'année précédente. Elle se poursuivra en 1980, avec une baisse du rendement en kg/ha consécutive à une diminution de la pluviométrie (632,65 mm) .Nous pouvons dire que cette variation pluviométrique a eu un impact négatif sur la production agricole, d'autant plus que la baisse de la pluviométrie a entraîné une baisse du rendement.

En 1981, nous avons une augmentation du rendement en kg/ha passant de 565 en 1980 à 954 l'année suivante. Elle est consécutive à la quantité de pluies enregistrées (1108,6 mm) au cours de cette année. Cette bonne pluviométrie a eu un impact positif sur la production d'autant plus que le rendement en kg/ha et la production en tonnes (94.706T.) ont connu une hausse remarquable.

Les deux années suivantes à savoir 1982 et 1983 sont marquées par une baisse progressive du rendement en kg/ha relative à la baisse de la pluviométrie.

Quand à la production en tonnes, elle a connu des fluctuations de 1975 à 1983.Hormis la production record de 1974 estimée à 101.935 tonnes, elle va connaître une chute en 1975 avec 74.050 tonnes .La chute de la production est due à la baisse du rendement et des surfaces emblavées. En 1976, nous avons une légère augmentation de la production grâce à un meilleur rendement (833 kg/ha). La production au cours de cette année était estimée à 75.897 tonnes tandis que les superficies emblavées étaient de 91.069 hectares. Cette production va connaître une baisse en 1977 avec 87.268 tonnes, pour atteindre le taux le plus bas en 1978 avec seulement 30.785 tonnes. Bien vrai que les surfaces cultivées étaient importantes

(103.202 hectares), il n'en est pas de même pour ce qui concerne le rendement avec ses 298 kg/ha. Avec un faible rendement, il va s'en dire que la production connaîtra une chute. Elle doublera en 1979 avec 81.424 tonnes, consécutive d'une part à une augmentation du rendement (779 kg/ha) et d'autre part à l'accroissement des superficies (104.539 hectares).

La production va enregistrer une baisse en 1980, avec 58.838 tonnes malgré un nombre assez important de superficies cultivées (104.149 hectares). Elle connaîtra une augmentation en 1981 avec 97.706 tonnes pour baisser en 1982 (90.835 tonnes). A partir de 1983, la production connaîtra une nouvelle baisse avec 67.648 tonnes.

Les superficies emblavées vont enregistrer aussi une baisse passant de 104.149 en 1980, 99.274 en 1981, 95.731 en 1982 et 67.648 tonnes en 1983

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault