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Séminaire sur les fromages AOP ET IGP

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par Amira MAJDI
INAT - Ingénieur agronome 2009
  

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Chapitre 6 : Contenu d'une demande de reconnaissance en AOC

Le dossier à déposer auprès des services locaux de l'INAO lors d'une demande de reconnaissance en AOC est composé des documents suivants :

1-le courrier de transmission,

2-la note de présentation et de motivation du projet,

3-la demande de reconnaissance de l'organisme de défense et de gestion (ODG),

4-le projet de cahier de charges,

5-le projet de document unique.

Pour mémoire :

L'Organisme de contrôle choisi devra déposer un plan de contrôle (ou d'inspection)auprés des services de l'INAO au cours de l'instruction de la demande.

1-courrier de transmission

Le courrier doit comporter :

-le numéro et la date de version des documents transmis,

-l'objet de la transmission (dépôt initial d'une demande de reconnaissance, réponse aux demandes de précisons...),

-et s'il s'agit du dépôt initial de la demande : le nom de l'organisme de contrôle proposé, en précisant si cet organisme est déjà agréé ou non par l'INAO pour le signe et pour la catégorie de produits à contrôler.

2-note de présentation et de motivation du projet

Les porteurs de projet doivent présenter et motiver leur demande dans cette note.

Motivations de la demande et son positionnement vis-à-vis des produits de même catégorie :

-présenter les réflexions qui ont mené au choix de cette démarche pour ce produit.

-positionner la démarche vis-à-vis des éventuels autres produits de même catégorie, voire d'autres signes d'identification de la qualité et de l'origine préexistants sur ces produits.

-présenter et développer les éventuelles interactions du nom proposé avec des noms de race, de variétés ou de marques (noms reprenant tout ou partie du nom de l'appellation) en complément de la rubrique 1 « le nom du produit » du cahier des charges.

Présentation de la filière de production :

Celle-ci doit permettre de situer la production dans son contexte économique.

Les données attendues sont notamment :

-la description de la filière,

-le nombre d'opérateurs de la filière (producteurs de la matière première, fabricants, affineurs, conditionneurs.)Et leurs localisations géographiques,

-Le potentiel d'évolution de la production,

-un descriptif synthétique des systèmes de production des exploitations(part du produit dans l'activité des opérations, degré de spécialisation des exploitations,...) .

-les volumes produits (par types d'opérateurs le cas échéant).

Par exemple pour un fromage : producteurs de lait, producteurs fermiers, laiteries coopératives, laiterie privées, affineurs.

-les circuits de commercialisation du produit,

-les prix de vente (au départ de l'exploitation et lors de la commercialisation finale du produit).

-le ou les conditionnements /modes de présentation utilisés.

Ces données doivent être replacées dans le contexte du marché d'autres produits de même type.

3-demande de reconnaissance de l'organisme de défense et de gestion(ODG)

Il y a une fiche de reconnaissance en qualité d'ODG pour un produit sous signe et aussi d'autres pièces à fournir avec cette fiche qui sont :

1) Statut ou projet de statuts en cours de dépôts (pour une structure en création) /de modification

2) règlement intérieur

3) informations permettant d'apprécier la représentativité du porteur de projet :

-nombre d'adhérents actuels par famille d'opérateurs et estimation du

nombre d'opérateur total produisant le produit concerné,

-volume produit par les adhérents actuels et estimation des volumes totaux

produits du produit concerné.

4) Informations relatives à l'organisation et aux moyens consacrés aux missions de l'ODG :

*Organigramme fonctionnel de la structure

*Dernier rapport d'activités

*procès-verbaux des trois dernières Assemblées générales de la structure demandeuse.

Les services de l'INAO tiennent à disposition des structures intéressées une note détaillée sur les conditions à remplir par les ODG et leurs missions.

La nature de l'organisme demandeur :

Le règlement communautaire (CE) n°510/06 relatif aux AOP et IGP précise que seul un groupement peut introduire une demande d'AOP.

Le terme « groupement » correspond à toute organisation de producteurs et/ou de transformateurs concerné par le produit, quelle que soit sa forme juridique ou sa composition. Toutefois, le règlement prévoit qu'une personne physique ou morale peut, sous certaines conditions, présenter une demande.

Le code rural reprend à l'article R642-33 la définition du règlement communautaire, sans reprendre la terminologie de groupement.

L'ODG est une structure qui est en général de forme juridique syndicale (syndicat professionnels) ou associative. Sa forme juridique doit être compatible avec les missions les conditions précitées. La forme associative semble la plus appropriée.

Condition à remplir pour la reconnaissance en ODG d'une structure :

La reconnaissance en ODG est subordonnée à la condition que ses règles de composition et de fonctionnement permettent :

-la représentativité des opérateurs,

-une représentation équilibrée des différentes catégories d'opérateurs pour le produit en cause.

Tous les opérateurs , c'est-à-dire les personne qui participent effectivement aux activités de production, de transformation ou d'élaboration du produit prévues par le cahier des charges, sont adhérents de l'ODG .

La structure doit donc être accessible à tout opérateur intéressé.

Il ne doit pas donc y avoir de condition à l'adhésion (ex :droits d'entrée...)

La production de la matière première étant une composante forte de l'AOC, au travers de la notion de terroir, les statuts du porteur de projet doivent permettre de vérifier que les producteurs de la matière premières sont bien représenté et son impliqués dans la démarche.

En particulier l'INAO s'attache à vérifier les statuts conduisent à accueillir dans la démarche AOC, au travers de la notion de terroir tous les producteurs (indépendants ou non).

L'ODG doit être représentatif des opérateurs et des volumes de production, au sein de la filière concernée. Si cette condition n'est pas remplie au moment du dépôt de la demande, elle doit impérativement le devenir au cours de l'instruction du dossier.

5) Procédure de reconnaissance en ODG :

La demande de reconnaissance en ODG est instruite par la commission d'enquête en parallèle de la demande de reconnaissance en AOC.

Le comité National compétent pour le produit en cause donne un avis sur la demande.

L'organisme est reconnu en qualité d'ODG par décision du directeur de l'INAO.

Suivi des ODG :

L'ODG communique à l'INAO, sur sa demande, toute information collectée à l'occasion de l'exécution de ses missions.

L'ODG communique également à l'INAO sur sa demande notamment son budget, et le cas échéant, les modalités de calcul des taux de cotisation votés, ses bilan et compte de résultats, le rapport d'activité, le compte rendu des assemblées générales et tous documents nécessaires au suivi et au contrôle de son activité.

Lorsqu'un ODG ne remplit plus les conditions auxquelles est subordonnée sa reconnaissance ou lorsqu'il n'assure plus ses missions, le directeur de l'INAO peut prononcer, après avis du comité national compétent, le retrait de sa reconnaissance.

4-projet de cahier de charge

Le règlement communautaire(CE) n°510/06 du conseil, relatif à la protection des indications géographiques et des appellations d'origine des produits agricoles et alimentaires, est la base réglementaire Européenne des AOP. Il prévoit notamment un cahier des charges AOP.

Au niveau national, c'est ce même cahier des charges qui sera examiné en vu de la reconnaissance en AOC.

Après la reconnaissance de l'AOC, c'est ce cahier des charges qui fixera les conditions à remplir par les opérateurs pour bénéficier de l'AOC pour leur production. Il est homologué par décret sur proposition de l'INAO.

5-projet de document unique

Le règlement communautaire(CE) n°510/06 du conseil, relatif à la protection des indications géographiques et des appellations d'origine des produits agricoles et alimentaires prévoit un document synthétisant certains éléments du cahier des charges appelé « document unique ».

Le document unique doit être élaboré sur la base du modèle de document imposé par la réglementation communautaire (annexe I du règlement n° 1898/2006).

Il s'agit d'une synthèse de quelques pages(en général 3ou4)de certains éléments du cahier des charges.

Le document unique est à remplir en gardant à l'esprit le fait que :

-il doit suffire à un inspecteur des autres Etats membres, réalisant un contrôle, pour s'assurer de la conformité du produit au cahier des charges,

-il doit faire apparaître toute restriction à la libre circulation des marchandises et prestation de services ;

-toute modification ultérieure de ce document demandera la mise en oeuvre d'une procédure d'examen communautaire.

Le document unique doit comporter les rubriques suivantes :

1. Dénomination (de l'AOP)

2. Etat membre ou pays tiers

3. Description du produit agricole ou de la denrée alimentaire

3.1. Type de produit

3.2. Description du produit

3.3. Matière première

3.4. Aliments pour animaux (uniquement pour les produits d'origine animale)

3.5. Etat spécifique de la production qui doit avoir lieu dans l'aire géographique délimitée

3.6. Règles spécifiques applicables au tranchage, râpage, conditionnement, etc.

3.7. Règle spécifique d'étiquetage

4. Délimitation de l'aire géographique

5. Lien avec l'aire géographique

5.1. Spécificité de l'aire géographique

5.2. Spécificité du produit

5.3. Lien causal entre l'aire géographique et une qualité spécifique, la réputation ou une autre caractéristique du produit

6. Référence à la publication du cahier des charges.

5.1-Dénomination 

Consiste à indiqué «  le nom du produit »

5.2-Etat membre ou pays tiers

5.3- description du produit agricole ou de la denrée alimentaire

5.3.1. Type de produit

Indiquer le type du produit

5.3.2. Description du produit

5.3.3. Matière première (uniquement pour les produits transformés)

5.3.4. Aliments pour animaux (uniquement pour les produits d'origine animale)

Elément de réflexion :

Rappel : Pour une AOP, les approvisionnements doivent être issus quasi-totalement de l'aire, sauf justifications à décrire ici.

5.3.5. Etapes spécifiques de la production qui doivent avoir lieu dans l'aire géographique délimitée

Elément de réflexion :

Il est rappelé que la définition de l'AOP suppose que toutes les opérations de production, transformation et élaboration doivent se dérouler dans l'aire géographique. Il importe en revanche de préciser si d'autres étapes doivent se dérouler dans l'aire géographique : conditionnement, découpe...

5.3.6. Règle spécifique applicable au tranchage, râpage, conditionnement, etc.

-exigences en matière de conditionnement, râpage, tranchage...

-Arguments justifiant que ces opérations doivent obligatoirement se dérouler dans l'aire géographique

5.3.7. Règle spécifique d'étiquetage

5.4- délimitation de l'aire géographique

5.5- lien avec l'aire géographique

5.5.1. Spécificité de l'aire géographique

5.5.2. Spécificité du produit

5.5.3. Lien causal entre l'aire géographique et une qualité spécifique, la réputation ou une autre caractéristique du produit

5.6- référence à la publication du cahier des charges

Cette rubrique mentionne l'adresse Internet ou la version finale du cahier des charges, validée par le comité national et homologuée par décret, est mise à disposition. Cette adresse est renseignée par l'INAO en vue de la transmission dudit cahier des charges à la commission Européenne.

Chapitre 7: Les exigences du cahier des charges(exemple cahier de charge duReblochon)

1-demandeur

1.1-nom :

Nom de la structure porteuse du projet

Exemple : syndicat interprofessionnel du Reblochon

1.2-coordonnées :

Adresse, téléphonne, fax et courriel (s'il existe),

Exemple : Maison du Reblochon,

Rue Saint-Blaise,

BP55

74230 Thônes

Tél : 04.50.32.74.74

Fax : 04.50.32.11.00

Courriel : info@reblochon.fr

1.3-composition :

Il faudra faire figurer la nature et préciser la composition en indiquant :

-sa nature juridique

-de quelles catégories d'opérateurs il est composé.

Cas du Reblochon :

Conformément au projet de Statuts ayant reçus un avis favorable de la commission permanente de l'INAO pour une reconnaissance en ODG, la structure se compose des familles suivantes :

-famille professionnelle des producteurs de Reblochon fermiers, représentés par 6 administrateurs

-famille professionnelle des producteurs de lait à Reblochon, représentés par 6 administrateurs

-famille professionnelle des fromagers, représentés par 6 administrateurs

-famille professionnelle des affineurs de Reblochon, représentés par 6administrateurs

1.4-missions principales

-Elabore la définition du produit, des conditions de production,

-Anime auprès des opérateurs la mise en oeuvre du cahier des charges

-Participe à la mise en oeuvre des plans de contrôle et d'inspection

-participe à la défense et à la protection du nom du produit ainsi qu'a sa valorisation

-identifie des opérateurs pour le compte de l'INAO et transmet périodiquement à l'organisme de contrôle la liste des opérateurs identifiés.

-Met en oeuvre les décisions du comité national

-choisit l'organisme de contrôle chargé d'appliquer le plan de contrôle de l'Appellation.

2-nom du produit

Il faudra faire figurer

-Nom du produit

-en signalant, si nécessaire, les termes de la dénomination pour lesquels la protection est demandée

Cas du Reblochon 

Le « Reblochon  »ou « Reblochon de Savoie »

3-type de produit

Classe1-3-Fromage

4-description de produit

Il faut faire figurer dans cette rubrique la description précise du produit et ses modes de présentation.

La description du produit comprend les principales caractéristiques organoleptique (forme,couleur,saveur,texture,...),physicochimique(dimensions,taux de matière sèche, taux de sucre...)ou microbiologique du produit.

Lorsqu'il s'agit d'un produit transformé comme le fromage ,la description inclut la description des matières premières utilisées.

Peuvent aussi être précisés :

-l'espèce, la race et/ou le type d'animal

-la variété ou le type variétal utilisés

Concernant le mode de présentation, il convient d'indiquer si l'AOC est demandée sur le produit frais ou transformé,entier ou découpé, surgelé ou non...Ceci permet au demandeur de déterminer à partir de quel stade de transformation et/ou jusqu'à quel stade de transformation le produit présente les caractéristiques de l'AOC.

Exemple :

Pour un fromage,il conviendra d'indiquer si l'AOC est demandée sur le fromage conditionné ou non,et à quel stade d'affinage il doit être présenté.

L'AOC « Mont d'Or » ou « vacherin du Haut-Doubs » a été définie comme un fromage cerclé d'une sangle d'épicéa et inséré dans une boite en bois d'épicéa. La sangle et la boîte font partie intégrante des spécificités de l'appellation.

Exemple description du Reblochon

Le «  Reblochon » ou « Reblochon de Savoie »est un fromage au lait de vache entier et cru, à pâte pressée non cuite en forme de cylindre plat , légèrement détalonné ,d'un diamètre de 14 centimètres environ, d'une hauteur de 3.5 centimètres environ et d'un poids compris entre 450 et550 grammes.

Il contient au minimum 45 grammes de matière grasse pour 100 grammes après complète dessiccation et sa teneur en matière sèche ne doit pas être inférieure à 45 gramme pour 100 grammes de fromage.

Sa croûte, lavée lors de l'affinage, est de fine épaisseur, régulière et uniforme. Elle présente une couleur allant du jaune au jaune orange et est recouverte en tous ou en partie d'une mousse blanche, fine et courte. (INAO,2007)

Sa pâte très peu ferme, est homogéne, souple et onctueuse .de couleur crème à jaune ivoire, elle est légèrement salée et peut présenter de petites ouvertures.

Le fromage de format réduit ou petit modèle, de même caractéristiques organoleptique mais possédant un diamètre de 9 centimètres environ, une hauteur de 3 centimètres environ et d'un poids compris entre 230 à 280 grammes bénéficie également de l'AOP et est nommé petit « Reblochon » ou « petit Reblochon de Savoie ».

5-aire géographique

-Description précise de l'aire géographique de production proposée le porteur de projet, ou doivent se dérouler toutes les étapes d'élaboration du produit (production de la matière premiére,transformation..).

La description doit être précise, sans ambiguîté,et consister en une liste de départements (s'ils sont retenus en entier),commues ou partie de communes.

A l'intérieur de cette aire, des critères appropriés peuvent permettre de définir des zones spécialisées dans l'une ou l'autre étape de l'élaboration du produit (Zone de production du lait, zone d'affinage..).Ces zones doivent être décrites.

Une présentation géographique succincte de cette aire est souhaitable.(Ex :zone de plateaux située au sud -est du Massif Central, à l'ouest de Vallée du Rhône...).

-Liste des opérations devant impérativement se dérouler dans l'aire géographique de production, ainsi que les zones éventuelles qui la composent.Notament, il faut préciser si des étapes du type :tranchage, râpage, conditionnement, doivent obligatoirement s'y dérouler.

-Une carte géographique montrant les limites de l'aire géographique de production et des éventuelles zones.

Exemple cas du Reblochon :

La production de lait, la fabrication, l'affinage et le conditionnement des fromages ,peuvent être effectués dans des lieux différents, mais doivent être effectués dans l'aire géographique qui s'étend au territoire des communes suivantes :

La découpe et le pré-emballage sont toutefois autorisés hors de l'aire géographique de l'appellation.

Département de la Haute-Savoie

Abondance, Alex, Allinges, Amancy, Andilly, Annecy-le-Vieux, Arâches-Ia-Frasse, Arbusigny, Arenthon,Armoy, Arthaz-Pont-Notre-Dame, Aviernoz, Ayse

Ballaison, Beaumont,Bellevaux,Bernex, Bluffy, Boege, Bogève,Bonne, Bonnevaux, Bonneville, Bons-en-Chablais, Brenthonne, Brizon, Burdgnin

Cervens, Chamonix-Mont-Blanc, Charvonnex, Châtel, Châtillon-sur-cluses, Chevaline, Chevenoz, Cluses, Collonges-sous-Salève, Comblux, Cons-Sainte-Colombe, Contamine-Sur-Arve, Copponex, Cordon, Cornier, Cranves-Sales, Cruseilles

Demi-Quartier, Dingy-Saint-Clair, Domancy, Doussard, Duingt

Entremont, Entrevernes, Essert-Romand, Etaux, Evires,

Faucigny, Faverges, Fessy, Féternes, Fillinges

Giez, Groisy

Habère-Lullin,Habère-Poche

Juvigny

La Balme-de-Thuy, La Baume, La Chapelle-d'Abondance, La Chapelle-Rambaud, La Chapelle-Saint-Maurice, La Clusaz, La Côte-d'Arbroz,La Forclaz, La Muraz, La Rivière-Enverse, La Roche-sur-Foron, Lathuile, La Tour, Lavernaz, Le Biot, Le Bouchet,Le Lyaud, Le Grand-Bornand, le Petit-Bornand-iles-Glières, Le Reposoir,Le Sappey, Leschaux, Les Clefs, Les Contamines-Montjoie, Les gets, Les Gets, Les Houches, Les Ollières, Les villards-sur-Thônes,Lucinges, Lullin, Lully .

Manigod, Marcellaz-en-faucigny, Marlens,Machilly, Magland, Margencel, Marignier, Marnaz, Megève, Mégevette, Menthonnex-en-bornes, Menthon-Saint-Bernard, Mieussy, Monnetier-Mornex, Montmin, Montriond, Mont-Saxonnex, Morillon , Morzine Nancy-sur-Cluses, Nangy, Nâves-Parmelan, Novel

Onnin, Orcier

Passy, Peillonnex, Perrignier,Pers-Jussy,Praz-sur-Arly, Présilly,

Quintal

Reignier ,Reyvro

Saint-André-de-Boege, Saint-Blaise,Saint-Cergues, Saint-Eustache,Saint-Férréol,Saint-Gervais-les Bains, Saint-Jean-d'Aulps, Saint-Jean-de-Sixt, Saint-Jean-de-Tholome, Saint-Jeoire, Saint-Jorioz, SaintMartin-Bellevue, Saint-Pierre-en-Fraucigny, Saint- Sigismond, Saint-Sixt, Sallanches, Sallanches, Samoens, Saxel, Scientrier, Scionizier, Serraval, Servoz, Servier, Seythenex, Seytroux, Sixt-fer-A-Cheva,

Talloires, Taninges, Thônes, Thorens-Glières,Thyez

Vailly,Vacheresse, Vallorcine, Verchaix, Vétraz-Monthoux, Veyrier-du-Lac,Villard, Villaz, Ville-en-sallaz, Villy-le-Bouveret, Villy-le-Pelloux, Vinzier,Viuz-en-Sallaz, Vougy, Vovray-en-Bornes

Département de la Savoie

Cohennoz,Crest-Voland,

Flumet

La Giettaz,

Mercury(Section G1 et G2)

Notre-Dame-de-Bellecombe

Plancherine(Section A1,A2,A3)

Saint-Nicolas-La-Chapelle,

Ugine

6-preuve de l'origine

-les modalités et les documents de traçabilité mis en place pour assurer le suivi depuis la production de la matière première jusqu'au stade suivant la dernière condition de production.

Exemple :registres de comptabilité matière faisant apparaître clairement les produit AOC ou déstinés à l'AOC ,bons d'apports,etc.

Remarque :Les éléments relatifs aux empreintes sur le fromage, aux plaques de caséine et autres marques d'identification sont à mentionner dans cette rubrique.

-les données spécifiques nécessaires au suivi et au contrôle des dispositions du cahier des charges :préciser si ces données doivent être enregistrées dans des déclarations ou registres spécifiques ou figurent dans des documents dont la forme n'est pas imposée.

Exemple : cahier de fromagerie, cahier de pâturage, déclaration de récolte, déclaration de commercialisation...

Remarque :il existe des obligations déclaratives générales prévues dans le cadre des procédures de contrôles spécifiques au AOC.Ces obligations doivent figurer dans tous les cahiers des charges des AOC .

Exemple : déclaration d'identification des opérateurs.

Cas du Reblochon

Les acheteurs de lait doivent fournir aux agents de contrôle et à l'organisme de gestion, au moins une fois par an, la mise à jour régulière de leurs fournisseurs de lait habilités.

Il en est de même pour les affineurs qui devront fournir, quant à eux, la liste de leurs fournisseurs.

Pour permettre le contrôle de la qualité et de l'origine des fromages, tout opérateurs intervient dans les conditions de production de l'AOC Reblochon doit tenir un registre de comptabilité matière. Ce registre doit permettre de rétracter en lieu et date le trajet des laits, fromages et plaques d'identification et faire apparaître journellement :

-l'origine et les quantités de fromages fabriqués,

-les quantités de fromages fabriqués,

-le numéro séquentiel inscrit sur les plaques utilisées,

-les quantités de fromages affinés et achetés,

-les quantités de sorties de lait, de reblochons commercialisés, de reblochons déclassés avec leurs destination,

-les quantités de reblochons destinés aux préparations culinaires.

Il doit différencier les reblochon dit « laitier »,les Reblochon « fermiers » ainsi que les Reblochons dits « petits modèles » tant au niveau de l'origine et de la quantité de lait qu'au niveau des quantités de fromages fabriqués.

Dans tous les cas, un stock réel doit être effectué et renseigné au minimum 2 fois par an.

Pour les fabricants fermiers, ce registre doit faire apparaître journellement :

-quantités totales de lait produites,

-quantités de lait transformées,

-le nombre de fromages fabriqués,

-le numéro séquentiel inscrit sur les plaques utilisées,

-les quantités de fromages vendus avec leur destination

Un état de stock réel des fromages et des plaques doit être effectué au moins 1 fois par an.

Cette comptabilité être conservée sur une durée conforme à la réglementation.

Dans le cas d'un registre informatique les fiches justificatives servant de base de saisie sont conservées par le professionnel pendant une durée minimum de 6 mois.

En outre, les ateliers de transformation et d'affinage doivent communiquer mensuellement à l'organisme de gestion les éléments statistiques se rapportant à leur activité.

Tout fromage commercialisé sous le nom de l'appellation d'origine contrôlée doit comporter une plaque d'identification spécifique portant le numéro de l'atelier de fabrication.

Les plaques ont un diamètre de 25 millimètres.

Les plaques des reblochon dits »laitiers » sont de couleur rouge

Les plaques des reblochon ayant droit à la mention « fermier »sont de couleur verte.

Elles comportent toutes au minimum les mentions obligatoires suivantes :

-le nom de l'ODG

-le numéro d'identification de l'atelier attribué par l'ODG ,

-un numéro séquentiel.

Ces plaques sont apposées au cours du moulage, sur l'une des faces du fromage

7-méthode d'obtention du produit

-Description des conditions de production composant la méthode d'obtention :depuis la production de la matière jusqu'au moment ou le produit peut bénéficier de l'AOC.Cette partie constitue le corps technique du cahier des charges.

-Cette description peut être utilement accompagnée d'un schéma synthétique.

-les conditions décrites doivent être claires, sans ambiguité et feront l'objet de contrôles.

Il ne doit pas s'agir de préconisation

7.1-race

le lait utilisé pour la fabrication du fromage reblochon doit provenir uniquement de troupeaux laitiers (entendu ici au sens des vaches laitières Tarine, Abondance et Montbéliarde respectivement de codes race 31,12,et 46 . Ces animaux devront correspondre aux critères phénotypiques du livre généalogique de ces races.Il en est de même pour les mâles reproducteurs du troupeau laitier.

Les exploitations produisant le lait destiné à la production de reblochon disposent d'un délai d'adaptation expirant le 1er janvier 2012 pour mettre leur troupeau laitier en conformité avec les codes raciaux ci-dessus;

Afin d'assurer le contrôle de la généalogie des animaux, dont le lait est destiné à la production de reblochon,l'inscription à l'état civil bovin est obligatoire au 31 décembre 2009.

Les vaches de combat de race Hérens ainsi que les bovins de type allaitant sont tolérés dans les exploitations produisant du lait destiné à la fabrication de « reblochon », mais doivent être séparées du troupeau laitier et leur lait ne doit pas être mis en oeuvre pour la fabrication de « Reblochon de Savoie ».

Les élevages comportant des vaches laitières de race Simmental ou Brunes des alpes et présentant une antériorité de production de lait destiné à l'AOC Reblochon à la date de parution du présent cahier des charges pourront continuer à produire du lait destiné à la fabrication de « Reblochon de Savoie » dans un délai fixé à 10 ans, à compter de la date de parution du présent cahier des charges.A l'issue de ce délai,les troupeaux laitiers concernés devront être constitués de vaches laitières de races Tarine,abondance et montbéliarde.

7.2-alimentation

Les vaches laitières : l'alimentation du troupeau doit être assurée essentiellement par des fourrages provenant de l'aire géographique de l'appellation.

La ration de base est constituée essentiellement d'herbe pâturée durant la période estivale, de foin,distribué à volonté durant la période hivernale.

Durant la période estivale, la durée de pâturage est au minimum de 120 jours. Le chargement doit être au maximum de 1.4 UGB par hectare sur l'exploitation. L'affourragement en vert est autorisé mais il est limité à 25% de la ration journaliére :la fourrage vert doit être distribué à l'état frais immédiatement après sa récolte et les crèches doivent être nettoyées de tout refus avant que ne soit réalisé ce nouvel apport ;

Le mais vert d'automne est considéré comme affourragement vert .

Un cahier de pâturage renseignant les dates de sortie et de rentréé des animaux à l'étable, les dates de montée et descente d'alpage ainsi que la quantité de surface destinée à l'affouragement en vert devra être tenu à jour.

Durant la période hivernale, la luzerne déshydratée en bouchon peut être intégrée, comme fourrage, dans la ration de base à condition que sa distributionn'excéde pas 3 kilogrammes par vache et par jour.

L'apport de fourrage (foin,luzerne)produit à l'extérieur de l'aire géographique de l'appellation n'est autorisé qu'en appoint des ressources locales et ne peut dépasser 25% des besoins annuels du troupeau de l'exploitation,besoin exprimés en poids brut.Aussi,les factures d'achat des fourrages doivent indiquer en clair la commune dans laquelle le fourrage a été récolté.

Le seul conservateur autorisé pour ces fourrages est le sel (chlorure de soduim).

L'utilisation de mélangeuse distributrice de la ration de base est interdite ainsi que tout appareil qui réhumidifierait le foin ou et qui couperait les brins.

L'utilisation dans l'alimentation du troupeau laitier de produits d'ensilage, d'aliments fermentés, de balles enrubannées ainsi que l'aliments pouvant influer défavorablement sur l'odeur ,le goût du lait ou du fromage, ou qui présentent des risques de contamination bactériologiques est interdite.la production de ce type d'aliment sur l'exploitation est encadrée :ces aliments doivent être vendus et ne doivent pas être stockés plus d'une semaine sur l'exploitation ainsi que sur les champs qui lui sont rattachés .une déclaration précisant le nom, le type d'aliment, la quantité réalisé ainsi que la facture de vent doit être transmise à l'ODG dans un délai d'une semaine à compter de leurs réalisation.

Un producteur de lait déstiné à la fabrication du « reblochon de Savoie » qui élève en même temps que cette production de jeunes bêtes, autres bovins ou autres animaux à l'aide d'aliments d'ensilage ou d'aliments fermentés doit prendre les dispositions suivantes :

-les silos ou les balles enrubannées et les étables d'animaux nourris à l'aide d'aliments fermenté doivent être séparés de toutes étables ayant des animaux appartenant aux troupeaux laitier (sites différents) afin d'éviter toute contamination.

-les silots devront être étanches avec une fosse de récupération des jus.les silos type taupinière sont interdits.

Le producteur doit respecter les procédures suivantes :

-le matériel utilisé pour les animaux recevant l'ensilage doit être utilisé exclusivement pour eux,

-le transport de l'ensilage doit être réalisé dans des bennes étanches ,

-le bétail nourri à l'ensilage doit passer en dernier lieu, le personnel chargé de le soigner doit prendre un minimum de précaution d'hygiène (bottes différentes),

-sitôt terminé l'emploi des ensilages, les silos, les crèches, les ustensiles d'affouragement doivent être immédiatement nettoyés,

En complément de la ration de basse, des aliments concentrés peuvent être distribués : leur quantité est limitée en moyenne à 1800 kilogramme par an et par animal pour les autres animaux tels que les génisses.

Seuls les aliments de complément simples ou composés suivants, sont autorisés :

-les graines de céréales, blé,orge,seigle,triticale,avoine,mais ,epeautre, les graines de protéagineux suivants :lin,pois,féverole,lupin,soja,colza ;

-les tourteaux de tournesol, de lin , de soja,,de colza ;

-les pulpes et les dréches déshydratées ;

-la mélasse et huile végétale à titre de liant ;

-les minéraux, les vitamines et oligo-éléments ainsi que le bicarbonate de sodium.

-les éleveurs doivent tenir à disposition des agents de contrôle les facteures reprenant l'intitulé exact des aliments de complément utilisés ainsi que les étiquettes présentes sur les sacs précisant la composition des aliments. En cas de livraison en vrac, l'éleveur doit présenter l'étiquette ou le document qui accompagne la livraison.

L'approvisionnement en matière sèche total ne provenant pas de l'aire géographique de l'appellation est limité à 40% .

Les aliments liquides, les aliments comportant de la mélasse liquide ou les aliments ré- humidifiés, dont l'humidité est supérieure à 15% sont interdits.

Toutefois, l'utilisation de lactosérum produit sur l'exploitation est autorisée en abreuvement uniquement dans un délai de 24 h maximum.

En cas de distribution de bettraves, il est obligatoire de nettoyer les stabulations de tous refus.

7.3-système d'exploitation

7.3.1-Les OGM

L'implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d'une exploitation ayant souscrit une déclaration d'aptitude.

Seuls, sont autorisés dans l'alimentation des animaux de l'exploitation les végétaux et aliments complémentaires issus de produits non transgéniques, le seuil toléré devant être conforme à la réglementation en vigueur et il s'entend pour chaque composant.

7.3.2-fumures

L'apport de fumure minérale ne doit pas dépasser en moyenne :

-33.5 unités d'azote par Ha et par an sur les parcelles en zones classées Haute Montagne et Montagne 1,

-60 unités d'azote par Ha et par an sur les parcelles en zones classées Montagne 2 et Montagne 3.

Afin de préserver l'alimentation des vaches de tout risque de contamination par des éléments polluants à travers les fumures organiques, les fumures organiques autorisées sont en priorité :

-les fumures d'origine agricole :fumier,lisier,purin,compost ;

-les effluents d'ateliers de fabrication fromagère.

L'épandage des fumures organiques suivantes est toléré sur l'exploitation produisant du lait destiné à l'AOC Reblochon :

-les fumures organiques agricoles provenant d'animaux nourris à l'ensilage,

-les fumures organiques agricoles provenant d'élevage de volaille,

-les fumures organiques non agricoles type boues d'épuration(ou sous produits)

-les fumures organiques non agricoles type déchets verts provenant de l'aire géographique de la zone de l'AOC.

Cependant, les conditions d'épandage suivantes devront être respectées :

-un suivi de la qualité des fumures d'origine non agricole est obligatoire : tout épandage d'une fumure organique non agricole doit s'accompagner d'un suivi analytique lot par lot (camion,citerne,...)des germes pathogènes,des métaux lourds et des composés-traces organiques retenus dans la réglementation ;

-avant épandage sur une de ces parcelles,l'exploitant devra préalablement en avertir l'ODG.

L'épandage est autorisé sur les surfaces de l'exploitation,mais avec enfouissement immédiat,et en respectant la réglementation en vigueur concernant les restrictions particulières(dates,périmètres protégés,quantités) ;

-dans le cadre d'un épandage sur les prés et pâtures destinés à l'alimentation des vaches,dont le lait est transformé en « reblochon » il conviendra de respecter une période de latence après épandage d'au moins 8 semaines avant toute utilisation.

De fait,les surfaces doivent être utilisées pendant cette période à d'autres fins que la production de fourrage pour l'AOC reblochon.

L'ensemble de ces fumures organiques devront provenir de l'aire géographique de la zone de l'AOC .

La tenue d'un cahier d'épandage est obligatoire, l'éleveur qui réalise l'épandage de fumures organiques d'origine non agricole doit y inscrire les éléments fournis par le producteur de boues et le tenir à la disposition des agents de contrôle.

7.4-condition de traite et de collecte du lait

En matière de suivi sanitaire, les producteurs de lait devront au minimum répondre aux mentions précisées dans leur contrat d'achat de lait.

Les producteurs fermiers seront soumis une fois par an à :

-deux appuis technico-sanitaires :enregistrement et mesures des paramètres techniques et sanitaires à différents stades de fabrication.Une visite sanitaire sera incluse dans l'un de ces deux appuis au cours de laquelle le contrôle de l'efficacité des procédures de nettoyage et de désinfection (ambiance et hygiène du matériel) sera effectué ;

-11 suivis qualitatifs des laits par an et vache (MSU,leucocytes).

La traite doit se faire deux fois par jour, le matin et le soire,à des heures régulières.

La suppression d'une traite et l'utilisation du robot de traite permettant la traite en libre service et de tout autre appareil ayant le même effet sont interdits.

Le fonctionnement de l'installation de traite est vérifié au minimum 1 fois par an par un technicien agréé et l'ensemble des manchons trayeurs et tuyaux à lait remplacé au minimum une fois par an .

Le producteur doit pouvoir fournir la preuve écrite de ces contrôles.

Le nettoyage et l'essuyage des pis avant la traite sont obligatoires. Le pré trempage systématique de la mamelle n'est pas préconisé afin de préserver la flore des laits

L'utilisation de produits désinfectants chlorés n'est autorisée pour le nettoyage,la désinfection ou le rinçage, qu'en cas de nécessité.

Dans le cas d'une collecte, la conservation du lait à la ferme doit s'effectuer à une température inférieure ou ègale à +10°C.Il en est de même pour le stockage en fromagerie.

7.5-la fabrication

La fabrication ne peut s'exercer que dans un atelier approvisionné exclusivement avec des laits répondant aux prescriptions du cahier des charges.

Lorsque cet atelier est situé au sein d'une usine de fabrication de produits laitiers, les services généraux peuvent être communs aux différents ateliers, mais le lait destiné à la fabrication de « Reblochon » doit être collecté, stocké indépendamment des autres laits, et les circuits reliant les citernes de stockage de lait à l'atelier doivent être isolés et spécifiques.

7.5.1-le lait mis en oeuvre

Le lait est mis en oeuvre pour la fabrication à l'état cru et entier. Il ne doit subir aucune modification, ni standardisation, ni microfiltration, ni aucun traitement modifiant son état cru depuis la traite. l'ajout ou le retrait de crème est donc interdit.

Dans l'atelier de fabrication, la détente de tout appareil permettant de pasteuriser, de thermisé ou de micro filtrer le lait, ou toute installation susceptible, dans un temps très court, d'obtenir le même effet sur le lait mis en oeuvre est interdite.

Le lait doit parvenir à l'atelier de fabrication et être mis en fabrication dans les plus brefs délais après la dernière traite.

L'emprésurage est réalisé sur le lait des 2 dernières traites consécutives au maximum.

L'emprésurage de la première cuve de la journée doit intervenir dans un délai maximum de 24 heures après la traite la plus ancienne ;

La dernière cuve travaillée doit, elle, être emprésurée avant 14h00 du jour suivant celui de la traite la plus ancienne .

Si en fin de fabrication, le volume du fond du dernier tank à lait est inférieur au volume d'une cuve s'agissant de la plus petite cuve présente dans l'atelier, le report de ce lait est toléré pour la fabrication suivante.

7.5.2-les auxiliaires de fabrication et additifs

Les seuls auxiliaires de fabrication autorisés sont :

-les cultures sélectionnées de levains ou ferments lactiques, qui permettent une cinétique d'acidification rapide mais d'intensité faible en cours d'affinage,

-les chlorures de sodium et de calcium,

-les présures traditionnelles ou commerciales fabriquées à partir de la caillette de veau avant sevrage,

-les cultures sélectionnées d'ensemencement fongiques.

Les cultures sélectionnées doivent respecter la spécificité des flores de reblochon et recevoir un agrément préalable de l'Organisme de défense et gestion ; Elles sont répertoriées dans une liste par ce dernier qui les tient à disposition des agents de contrôles.

Les seuls additifs autorisés sont les colorants de crôutesuivant : le carotène, le rocou et le caramel carmin.les colorants de pâte sont interdits.

Les bactéries utilisées pour la fermentation lactique du reblochon n'auront ni été modifiées dans leur patrimoine génétique ni subi d'induction chimiques ou enzymatiques destinées à modifier leur biosynthèse aromatique.

Elles devront permettre une protection lactique significative dés le travail en cuve sans toutefois générer de défauts de pâte consécutifs à une acidification trop intense en cours d'affinage.

Les conditions de pré-affinage et d'affinage, les pratiques fromagères et la nature des flores de surface devront permettre l'expression de celles-ci et leurs succession (levures,géotrichum,microcoques,corynébactéries)sur la croûte du reblochon lui conférant ainsi son aspect caractéristique spécifique et unique(INAO,2007).

7.5.3-les étapes de la fabrication

L'emprésurage doit intervenir à une température comprise entre 30 et 35°c ;

La dose de présure doit permettre d'obtenir un temps de prise compris entre dix et vingt minutes.

Le grain de caillé doit être de la taille d'un grain de blé à un grain de mais et son réchauffage ne doit pas constituer un moyen d'égouttage, mais doit simplement permettre de compenser la déperdition de chaleur de la cuve de fabrication.

Le délactosage, c'est-à-dire l'ajout d'eau dans le caillé est interdit.

Le moulage du fromage doit être effectué en moule perforé de 13 à 14 centimètres de diamètre intérieur.

L'utilisation de moules d'acidification de même que tout autre moule ou corset qui maintiendrait le fromage pendant sa durée au séchoir est autorisée.

Le pressage est individualisé par fromage, et est réalisé à l'aide d'un poids pouvant être posé sur un foncet, poids proportionnel à la taille du fromage, soit 1.5 à2 kilogrammes pour le reblochon. La durée de pressage ne peut être inférieure à1h30.

Durant l'égouttage et avant saumurage, le fromage doit subir 1 ou 2 retournements.

Le salage doit être effectué soit à la main au sel fin, soit en saumure d'une densité supérieure à 1130.tout salage en cuve de fabrication est interdit.

La durée totale de fabrication, de pré-affinage et d'affinage est de 15 jours minimum à compter de la date de fabrication. Ainsi,le fromage ne poura quitter l'atelier de fabrication ou d'affinage avant le 16 éme jour.

7.5.4- le pré-affinage et l'affinage

Le fromage subit alors deux phases distinctes,une phase de pré-affinage en séchoir et une phase d'affinage en cave.

A l'issue du démoulage,le fromage entame la phase de pré-affinage en séchoir. Sa durée doit conduire le fromage dans son quatrième jour au moins.

La température en séchoir doit être comprise entre 14 et 21 °C et l'hygrométrie supérieure à 90% .

Pendant la durée en séchoir, des retournement selon les besoins doivent être effectués.

Après la phase de séchage, un lavage du fromage est obligatoire.

Le fromage est ensuite conduit en cave pour effectuer la phase d'affinage.

Durant cette phase ,le fromage doit subir de fréquents retournements selon les besoins.

Une première étape en cave allant jusqu'au 12ème jour minimum à compter de la date de fabrication est obligatoire.

La température de la cave doit alors être comprise entre 12 et 14 °C et l'hygrométrie supérieure à 90% .

A partir du 12ème jour, les fromages peuvent être conditionnés individuellement et doivent alors être affinés pendant encore au moins 3 jours à une température minimum de 6°C.

Dans le cas ou les fromages ne sont pas conditionnés , l'affinage doit se poursuivre en cave à une température comprise entre 12 et 14°C et à une hygrométrie supérieure à 90%.

7.5.5-la fabrication fermière

La mention fabrication fermière ou reblochon fermier ou toute autre indication laissant entendre une origine fermière du fromage est réservée aux producteurs transformant, selon les techniques traditionnelles,le lait de leur seul troupeau sur le lieu de traite de celui-ci.

Le fromage de fabrication fermière collecté et affiné par un affineur peut également porter cette mention.

Pour pouvoir bénéficier de cette mention,les exploitations doivent également répondre aux conditions suivantes encomplément des dispositions générales :

-la fabrication des fromages doit intervenir deux fois par jour,aussitôt après la traite, sans qu'aucune réfrigération ne soit appliquée au lait mis en oeuvre ;

-la production totale du lait produit sur l'exploitation doit être inférieur à 500 000 kilogrammes, toutes destination du lait confondues comprenant la fabrication fermière et la livraison en laiterie.

Au cours du processus de fabrication du reblochon fermier,un certain nombre d'opération doivent être effectuées manuellement et ne peuvent être mécanisées ; il s'agit :

-du découpage du caillé,

-du moulage du fromage,celui-ci devant se faire avec une toile, celle-ci étant constituée d'une ou plusieurs toiles végétales (lin ou coton) qui se positionnent sur l'ensemble des moules,

-du retournement du fromage qui doit être individualisé.

De plus, des spécificités de fabrication doivent être respectées.

La dose de ferments lactiques utilisés est limité à 0.5% (0.5L de ferments de grand levain pour 100L de lait) de la quantité totale de lait mis en oeuvre pour la fabrication du reblochon fermier.

L'utilisation de moules d'acidification de même que tout autre moule ou corset qui maintiendrait le fromage pendant sa durée de toilage est au minimum d'une heure.

Un retournement du fromage doit être individuel et d'une durée minimale de six heures.

La durée au séchoir doit conduire le fromage dans son cinquième jour au moins.

La température du séchoir ne doit pas dépasser les 18°C maximum et doit respecter le seuil de 14°C.

Durant cette phase, un retournement manuel est obligatoire tous les jours.

Afin de recevoir les soins prévus, liés à l'affinage traditionnel, les fromages ne doivent pas quitter l'exploitation avant leur passage au séchoir et au lavage.

Les fromages doivent séjourner au minimum durant 8 jours sur l'exploitation compter du jour de fabrication.

Lorsque le fromage est en cave, il est obligatoire de prodiguer des soins humides au moins une fois .

La température de la cave d'affinage doit être comprise entre 10°C et 15 °C.

La durée totale de fabrication, de pré-affinage et d'affinage est de 15jours minimum à compter de la date de fabrication.

L'emballage des fromages à 12 jours est autorisé mais les fromages doivent être gardés à une température comprise entre 10 et 15°C.

L'utilisation de planches en bois (genre épicéa abies) rabotées ou non comme support d'affinage est autorisée.

7.5.6. Conditions de préparation des reblochons destinés aux préparations culinaires .

La conservation par maintien à une température négative du lait, des produits en cours de fabrication, du caillé ou du fromage est interdite.

Cependant, la congélation du fromage est tolérée pour les reblochons destinés aux préparations culinaires. Les règles suivantes doivent être respectées.

Un reblochon venu comme ingrédient culaire doit être conforme au cahier des charges de l'AOC. Il doit faire l'objet d'une facture distincte pour intégration à un plat cuisiné.

Dans le cas où une demande d'AOC Reblochon destiné à l'intégration dans un plat préparé est formulée par un Industriel de Seconde Transformation, la vente d'une prestation de service de congélation et/ou de reconditionnement est obligatoire à cet opérateur. Cette prestation doit faire l'objet d'une facture distincte et l'acheteur doit être l'utilisateur final du produit. Un intermédiaire ne pourrait vendre ce produit sous l'appellation « Reblochon » (INAO,2007).

Les seules possibilités de conditionnement dans le cadre de cette prestation de service sont :

. congélation en masse par 10,20 ou 30 fromages sans emballage ni faux-fond

. congélation des reblochons individuellement sans plaques avec faux fond et

emballage spécifique

Le reblochon ainsi conditionné devient « Reblochon IST » ( INDUSTRIE DE SECONDE TRANSFORMATION ).

7.6. Le conditionnement

Le conditionnement doit être réalisé dès la sortie des ateliers d'affinage, avant de sortir de la zone de l'AOC Il doit être présent jusqu'à la vente aux consommateurs.

Afin d'assurer la protection du fromage et d'en préserver les qualités essentielles tant en ce qui concerne le croûtage, la esture de la pâte et l'intensité odorante, les fromages présentés sous l'appellation d'origine contrôlée « reblochon » ou « reblochon de Savoie » doivent être conditionnées sous la forme de fromages entiers ou de demi-fromages sauf lorsqu'il s'agit de découpe spécifique réalisée au stade de la vente devant le consommateur.

Ce conditionnement inclut la présence sur au moins une des faces du fromage, d'un faux fond en bois d'épicéa.Toutefois, les opérations dedécoupe et de pré emballage sont autorisées dans les ateliers situés hors de l'air géographique à condition que le fromage y arrive condtionné individuellement conformément aux conditions définies et que ces actions de découpe et préemballage soient réalisées dans le respect des règles suivantes.

La pose d'un faux-fond est obligatoire. Ausage unique, ce dernier doit être de 120 mm en « Reblochon  de Savoie » et de 70 mm en « Petit Reblochon de Savoie ».

Afin d'assurer une bonne conservation des reblochons la découpe en ½ reblochon, dans tous les lieux ou elle est effectuée devra permettre de préserver une partie du faux fond d'épicéa sur chaque portion de fromage.

Les types de conditionnement utilisés pour l'emballage individuel des fromages, vendus entiers ou en demi, doivent recevoir un agrément préalable de l'organisme de gestion. Ils sont répertoriés dans une liste évolutive par ce dernier qui les tient à disposition des agents de contrôles.

La découpe du reblochon fermier est possible si les conditions suivantes sont respectées :

. les affineurs doivent fournir à l'ODG la liste des producteurs dont les fromages sont susceptibles d'êtres coupés en demi,

. la durée totale de fabrication, de pré-affinage et d'affinage de ces fromages est de 21 jours minimum, 5 jours minimum de séchoir et 16 jours minimum de cave,

. les caractéristiques du film d'emballage de ces ½ fromages sont répertoriées par l'ODG et tenues à disposition des emballages,

. les pré-emballeurs devront respecter les conditions de la découpe ( otamment la présence d'une partie de la plaque et du faux fonds) sous la responsabilité de leur affineur-fournisseur,

. la DLUO de ces fromages ne dépassera pas les 21jours(INAO,2007).

8. LIEN AVEC L'AIR GEOGRAPHIQUE

C'est une partie fondamentale du cahier des charges, car c'est dans cette rubrique qu'il faut apporter tous les arguments permettant de justifier une reconnaissance en AOC aux seuls opérateurs situés dans l'aire géographiques et respectant le cahier des charges et les dispositions liées aux contrôles.

Les porteurs de projet doivent réfléchir aux éléments pouvant être mis en avant pour justifier ce lien et se demander s'il existe une typicité du produit liée au terroir,avant de rédiger l'ensemble du cahier des charges.

Il faut faire figurer dans cette partie :

-la spécificité de l'aire géographique,

-la spécificité du produit,

-lien causal entre l'aire géographique et la qualité ou les caractéristiques du produit (cette dernière partie doit permettre de montrer en quoi les facteurs naturels et humains de l'aire contribuent aux spécificités et à la notoriété du produit).

8.1.. Facteurs humains

Né en Haute-Savoie dans les montagnes du Pays de Thônes, le reblochon est bien connu dans la région dès le XIVème siècle.

A cette époque, le fermier qui louait un alpage devrait au propriétaire une rétribution proportionnelle à la quantité de lait produite. Aussi, le jour où ce propriétaire venait mesurer cette production, le fermier ne trayait pas complètement les vaches. Dés le départ du propriétaire, il achetait la traite . Ce lait de seconde traite, produit de la « reblâche » était employé à faire un fromage que l'on nomma « Reblochon ».

Du XIV ème au XVII éme siècle, la production fromagère de la région est souvent citée, mais le reblochon reste un fromage clandestin du fait de sa fabrication frauduleuse. Au XVIII ème siècle, lorsque le droit d'auciège est remplacé par des redevances fixes en argent ou en fromage, le Reblochon se rèvèle au grand jour et notamment sur la table des bourgeois, du clergé et des nobles. Louis XIV et sa cour l'appréciaient beaucoup «  ce sont des présents fort précieux qui ne se refusent point et à l'aide desquels on s'insinue.....)

Le commerce de reblochon prit de l'ampleur au XIV ème siècle, créant une activité de négoce spécifique, facilité par l'extension des voies de communication .

La première moitié du XXème siècle voit se développer la production de reblochon, y compris en dehors du berceau d'origine. Les procteurs tentent de sauvegarder les spécificités de leur fromage, mais leurs démarches n'ont pu aboutir avant la seconde guerre mondiale. Il fallut attendre le decret du 27 Octobre 1903 pour que soit défini le reblochon, qui fut complété en ce qui concerne la délimitation de la zone par le décret du 7 août 1908.

Enfin, le décret du 22 avril 1976 consacra le reblochon en Appellation d'origine Contrôlée et permis de lutter plus efficacement contre les contrefaçons.

8.2.Facteurs naturels

Les chaines des Aravis, du Reposoir et des Grandes Bornes, c'est-à-dire les pré-Alpes du Nord, constituent un terrain de formation calcaire et d'une altitude élevée : l'aire de production s'étend à des zones de formation géologique analogue et d'altitude comparable vers l'ouest en Haute-Savoie, jusqu'au massif du Semnoz et du Salève.

Ces reliefs bénéficient du climat lémanique (climat montagnard et pluviosité élevée), i confère une très grande richesse aux alpages constitués de flore de montagne. Cette zone est caractérisée au niveau du climat par :

. Des précipitations annuelles importantes : en moyenne 1 600 mm en fond vallée. Ces précipitations augmentent avec l'altitude, elles dépassent 2 800 mm sur les plus hauts sommets.

. Des précipitations estivales élevées (> 400 mm en fond de vallée) ; elles assurent en montagne une alimentation hydrique très satisfaisante pour la production de l'herbe.

. Un enneigement important.

Dans ce vastge ensemble comprenant des massifs calcaires et cristallins, le domaine pastoral laitier a tendance à se concentrer, aujourd'hui presque exclusivement sur les milieux d'origine sédimentaire, eux-mêmes très diversifiés. Dans l'ensemble des Alpes Externes du Nord, les alpages laitiers son situés :

. En majeur partie dans l'étage subalpin et la partie supérieure de l'étae montagnard : la végétation y est abondante

. En faible proportion dans l'étage alpin : la végétation est composée essentiellement de groupements herbacés stables dont la répartition dépend tout particulièrement des conditions d'enneigement.

Les vaches sont de races locales ( Abondance, Tarentaise, Montbéliarde). Ces races ont démmontré leur capacité d'adaptation aux contraintes physiques et climatiques du milieu :

. Morphologie adaptée à la pâture sur des praires en pente et à la montée en alpage

. Thermo tolérance

. Valorisation du pâturage durant la période estivale et des fourrages secs en période hivernale.

De plus, le lait produit est plus riche en protéines et de meilleure aptitude fromagère que celui d'autres races conduites dans les mêmes conditions : le gel obtenu après adjonction de présure est plus ferme et le rendement fromager plus élevé. Les différences entre les races s'expliquent par le taux de caséines et par la fréquence des variants des différents loctoprotéines, variables d'une race à l'autre (INAO,2007).

8.3. Spécificité du produit  :

L'alimentation des vaches laitières est principalement composée d'herbe pâturée durant la période estivale et de fourrages secs durant la période hivernale. L'alimentation complémentaire est quant à elle limitée en quantité afin de préserver une conduite peu intensive des élevage. Elle est exempte d'aliments fermentés qui peuvent influencer défavorablement sur l'odeur et le gôut du lait et par conséquent du fromage.

L'une des caractéristiques des exploitations laitières de l'aire géographique de l'appellation est l'utilisation en été d'alpage. La végétation est caractérisée par son hétérogénéité : elle résulte de la diversité des conditions de milieu et de la gamme des pratiques, toutes deux sont fortement accentuées en alpage. Ces alpages présentent une grande diversité de végétation liée aux variations des conditions du milieu (roche mère, sol, régime hydrique, exposition, altitude ....) et aux différences de conditions d'utilisation (pratiques pastorales).

11 types principaux de végétations des alpages et 25 sous-types ont été établis permettant ainsi se classer l'enemble des végétations rencontrées.

90% des prairies sont des prairies permanentes à dominante de dactyle considérée comme une très bonne graminée fourragère (bonne à très bonne appétence pour les animaux et productivité élevée ) et de trèfle blanc et trèfle des prés.

On y retrouve des prairies de fauches grasses avec de l'oseille sauvage, des prairies de fauche ou pâtures moyennes avec la grand boucage et les prairies de fauche ou pâtures maigres ou sèches avec la sauge de prés et l'origan. Ces plantes témoins des diversités floristiques sont des plantes à forte valeur aromatique participant à la typicité du reblochon. Des différences de caractéristiques sensorielles peuvent être associées aux natures différentes des foins et pâtures que l'on retrouve dans nos régions.

Le système de conduite traditionnelle des troupeaux laitiers de la zone qui conduit à privilégier l'utilisation des ressources alimentaires qu'offre l'environnement décrit ci-dessus est favorable à l'élaboration de fromages typés d'odeur intense et agréable, texture fondante, goût intense et persistant, typique.....

L'alimentation modifie de manière sensible les caractéristiques des fromages. La fabrication du reblochon à partir du lait cru permet de la exprimer qu mieux.

La croûte du reblochon est spécifique et unique. De fine épaisseur, elle est de couleur allant du jaune au jaune-orangé et recouverte tout ou en partie d'une fine mousse blanche, sa pâte, très peu ferme, est homogène, souple et onctueuse. De couleur crème à jaune ivoire, elle est lègèrement salée et peut présenter de petites ouvertures. Elle se caractérise par un petit arrière -goût de noisette(INAO,2007).

Plusieurs groupes microbiens coexistent à la surface du reblochon et leurs croissances se succèdent, dans l'ordre levure - et géotrichum - corynébactéries, microcoques . Cette succession s'explique essentiellement par l'évolution du ph et de la teneur en sel de la croûte.

Cette microflore et plus particulièrement le géotrichum candidum donne au reblochon non seulement son aspect spécifique, mais elle participe largement à l'évolution de la pâte. Autrement dit la microflore a une forte influence sur la qualité des fromages, aspect extérieur, texture, flaveur. Le géotrichum candidum est le seul champignon filamentaux permanent en surface du reblochon. C'est lui qui est responsable de la fine « fleur » blanche qui caractérise la croûte du reblochon. La température d'affinage du reblochon a une influence sur cette flore fongique.

Le faible poids ( 500 g) et la taille relativement réduite du reblochon se traduisent par un affinage de courte durée (15 jours d'affinage ) et un croûtage fin.

8.4. Interaction causale

Le berceau historique de l'appellation est centré sur la massif des Aravis, ce massif appartient aux Alpes du Nord (Préalpes calcaires) et reçoit une pluviométrie importante du fait de son exposition directe aux flux d'Ouest ( les fonds de vallée ont une pluviométrie > 1600 mm). Cette humidité conjuguée à une altitude relativement modérée favorise le développement des herbages et de la forêt. Cependant si les alpages sont nombreux et de bonne productivité herbagère en quantité et diversité, ils sont limités dans leur étendue par la présence de formations de calcaires urgoniens qui marquent leur présence par des formes de reliefs abrupts (falaises, avens), des sols maigres dépourvus de sources. Les superficies des alpages correspondent donc bien au pâturage d'un troupeau issu d'une exploitation familiale. La ressource alimentaire de base pour les animaux reste l'herbe, abondante en période estivale et qui permet de constituer des réserves pour l'hiver.

De même les particularités du relief distinguent cette zone par la proximité de l'habitat permanent et des alpages. Cette situation permet une organisation familiale de l'exploitation de l'alpage avec des allers-retours fréquents entre l'alpage et la vallée nécessaires à la commercialisation assez rapide du reblochon.

Le reblochon est un fromage de montagne dont les caractéristiques organoleptiques sont liées à l'alimentation reçue par les vaches laitières tant au pâturage que lors de la consommation des réserves hivernales, issues d'une flore inféodée aux conditions climatiques décrites ci-dessus. L'origine frauduleuse du fromage « Reblochon » ainsi que la quantité de lait produit par un troupeau familial a conduit à la fabrication d'un fromge de dimension et de poids réduits.

De plus, la mise en oeuvre d'une technologie simple (peu de réchauffage, ensemencement rapide, pas d'assèchement en cuve) entraîne des durées d'affinage courtes. Cet affinage, mené tout d'abord à l'alpage s'est développé ensuite dans la vallée dont l'accès relativement aisé a facilité également du métier d'affineur.

9. Structure de contrôle

A faire figurer dans cette partie :

-Nom et coordonnées de l'organisme chargé de vérifier le respect du contenu du cahier des charges de l'AOP.

-Préciser s'il intervient en tant qu'organisme certificateur

-Partie qui sera complétée lors de l'envoi à la Commission Européenne par le nom des autorités nationales de contrôles (INAO et DGCCRF).

Nom : QUALUNION

Adresse : 2 rue de Rome

67 300 SCHILTIGHEIM

Tél  : 03 88 19 16 79

Fax : 03 88 18 90 42

Site Annecy

52 av des iles

74 994 Annecy cedex 9

Tél /Fax : 04 50 88 18 78

QUALUNION est une association de droit local alsacien dont le domaine d'activité est la certification de produits agricoles et alimentaires (CCP, Label rouge, IGP,STG, AOC) la qualiation en agriculture raisonnée, la certification IFS, la certification de services et le contrôle privé.

Nom : DIRECTION GENERALE DE LA CONCURRENCE , DE LA

CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES

(DGCCRF)

Adresse : 59, Boulevard Vincent Auriol 75703 PARIS Cedex 13

Tél : 01.44.87.17.17

Fax : 01.44.97.30.37

La DGCCRF est un service ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.

10- Etiquetage :

-Dispositions spécifiques relatives à l'étiquetage du produit candidat à L'AOC .

Exemples :

-tailles minimales des caractères composant le nom de l'AOC ou de la mention AOC (ou Appellation d'origine contrôlée) par rapport aux autres lettres des étiquettes.

-définition de mentions complémentaires (spécifiques à l'AOC ,liées à des conditions de production )

Cas du Reblochon

L'étiquetage des fromages bénéficiant de l'Appellation d'Origine Protégée « Reblochon » ou « Reblochon de Savoie », doit comporter le nom de l'appellation d'origine contrôlée inscrit en caractères de dimensions au moins égales au deux tiers de celles des caractères les plus grands figurant sur l'étiquetage.

L'apposition du logo comportant le sigle INAO, la mention « Appellation d'origine contrôlée » et du nom de l'appellation est obligatoire dans l'étiquetage des fromages bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée «  Reblochon ».

L'emploi de tout qualificatif ou autre mention accompagnant ladite appellation est interdit dans l'étiquetage, la publicité, les factures et les papiers de commerce, à l'exception :

. des marques de commerce ou de fabrique particulière

. de la mention « Reblochon Fermier » ou « Fabrication fermière » ou

«  Fromage fermier »,ou toute autre indication laissant entendre une origine

fermière dans l'étiquetage, qui est réservée aux producteurs fermiers répondant aux

dispositions de l'article 6 du présent cahier des charges.

Le sigle INAO apposé sur chaque conditionnement est de couleur verte pour les reblochons de fabrication fermière. Lorsque la mention fermière est utilisée, elle doit être inscrite dans un disque vert de 3cm minimum de diamètre. Les modalités d'inscription de cette mention, sont tenues à disposition par l'ODG (INAO,2007).

Déclassement :

Lorsque des fromages comportant la plaque d'identification ne correspondent plus aux critères de l'AOC Reblochon, ils doivent être déclassés par le professionnel. Cette opération de déclassement est portée le jour même sur un registre spécifique comportant la date du déclassement, le nombre ou le poids de fromages déclassés, leur numéro de lot attribué au cours de la fabrication ou de l'affinage. Dès cette opération de déclassement et jusqu'au lieu de vente, ces fromages doivent être placés dans un conditionnement individuel ne devant présenter aucune référence à l'AOP Reblochon et être exempts de faux fond.

Une même marque commerciale ne pourra pas être utilisée à la fois pour le « Reblochon » ou « Reblochon de Savoie » et pour des reblochons ayant subi un déclassement.

11-Points principaux à contrôler et méthodes d'évaluation

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe