WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Place de la medecine physique et de readaptation dans la prise en charge des eclampsiques cesarisees en post-partum immediat

( Télécharger le fichier original )
par Andy-Muller NZINGA LUZOLO
Université de Kinshasa - Licence en médecine physique et de réadaptation 2005
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

FACULTE DE MEDECINE

Departement de Widecine Physique et de Weadaptation

Année Académique 2005- 2006

Andy-Mfiller NZINGA LUZOLO
Gradue en Medecine Physique et de Readaptation

Mémoire de Licence en Médecine Physique et de Réadaptation présenté et défendu
DIRECTEUR : Prof. Dr NKAKUDULU BIKUKU KIALOSO H.

~ ~~~~~~~~

~ IL DIT' L~ ~T.M.MT: J'~1J~JvtTJsIT~ J L~

!"~~~ ~~#~ VT T'TS J OSSTSSTS, ~~ T~~~J'ITT J4S .AVTC VOIILTIJ &'

~enêse 3 16:

DEDICACE

A Dieu Tout Puissant : la source de ma sagesse et de mon intelligence,

A mes feux parents Issa LUZOLO MPATA et MJ NDUALU VAKA qui m'ont appris la voie de Dieu et des études malgré qu'ils m'ont quitté si tôt,

A ma Ruth MBANZULU NSIMBA, pour ses soutiens multiples et variés,

A la famille LUZOLO : Mamie MUSHIYA, Mohamed NKOSI, Pathy NKENGE, Issa MPATA, Aline, Yannick NDUALU,

A la famille NDUALU, Particulièrement Mé Gauthier MAKWUIZA et sa femme NENE ainsi que Jacky KABUEMI.

Certes, jai planté, vous avez arrosé mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître (I cor 3 : 6).

Pour exprimer mon amour et ma reconnaissance,

Je vous dédie ce travail.

Andy-Miller NZINGA LUZOLO

iv

REMERCIEMENTS

Au terme de notre 2èmè cycle en Médecine Physique et Réadaptation, nous nous faisons l'agréable devoir de remercier très sincèrement tous les membres du corps académique, scientifique et administratif du département de Médecine Physique et Réadaptation, de la Faculté de Médecine, et de l'Université de Kinshasa.

Nos remerciements vont aussi et de manière particulière au Professeur Dr NKAKUDULU BIKUKU KIALOSO Honoré, le promoteur de ce mémoire qui, malgré ses multiples occupations, a bien voulu nous diriger avec compétence et expérience. Nous lui sommes reconnaissants d'avoir suscité en nous la notion du savoir, savoir être et du savoir faire.

Que le Dr LOKENGO qui nous a assisté dans la rédaction de ce travail, en soit également remercié.

Que les professeurs Drs NKIAMA EKISAWA Constant, KATOSIA LUSENGI Willy et MIANGIDULA KANGA Betty trouvent dans ce travail ma gratitude scientifique pour leurs apports dans ma formation.

Que tous mes frères et soeurs en la foi, en particulier Doris MANSIANTIMA, Renat BUNDULU, Louison EBOUKU, Patrick DIANKENDA, Gaylord MANSIANTIMA, Ben MWAMBA, Carly MPIOKA, Raïssa MWAMBA, Laetitia MATONDO, Grace MBONGO, Pistis MIZOLO, Tancia MATONDO, Louange BUTUMIE, Aline TOLIMA, Junior NKANGULUMBA, qui nous ont toujours encouragés, trouvent ici l'expression de notre profonde affection en Christ Jésus. .

A tous nos amis, membres de famille et connaissances citons Eloge AWA, Junior DIMBELOLO, Cazy ILUNGA, Fanoe NSIALA, Hervé LIBUTA, Eric KAM, Huguette NKONGO, Dada ZULFIYA, Jos MATEMPA, Fanie MUJINGA, Nene NGONGO, Eric KASONGO, Emilien DIABONDA, Désy NKWANA, Gloire LUZOLO, Monia MBANZULU, Manuela VAKA et Bless NKOSI et Winner MPATA.

ABREVIATIONS

- AVC : accident vasculaire cérébral

- Cm : centimètre

- DBP : drainage bronchique postural

- DVLM : drainage veino-lymphatique manuel - DVLP : drainage veino-lymphatique postural - FC : fréquence cardiaque

- HLA : human leukocyte antigène

- HTA : hypertension artérielle

- HTAC : hypertension artérielle chronique - HTAG : hypertension artérielle gravidique - IDM : infarctus de myocarde

- Jx : jour x (1, 2, 3...)

- mg/j : milligramme par jour

- mm Hg : millimètre de mercure

- MPR : médecine physique et réadaptation - NREED : non rééduquées

- ORL : oto-rhino-laryngologie

- PAD : pression artérielle diastolique

- PAS : pression artérielle systolique

- REED : rééduquées

- VGEF : vascular endothelial growth factor - % : pourcentage

vi

PLAN

- INTRODUCTION

- MATERIEL ET METHODES

- RESULTATS

- DISCUSSION

- CONCLUSION

- RECOMMANDATIONS

CHAPITRE 1. INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE

L'hypertension artérielle (HTA) est la complication la plus fréquente de la grossesse. 10 % de grossesses sont concernées par l'hypertension artérielle gravidique (HTAG) et 3 % des grossesses par la prééclampsie tandis que l'éclampsie survient dans environ 1 % des prééclampsies(1).

L'éclampsie, urgence médico-obstétricale, reste jusqu'à ce jour corrélée à une mortalité et morbidité materno-foetale élevées. Son incidence est estimée aux Etats-Unis à 0.04%, au Royaume-Uni à 0.05%, et seulement 0.02% en Suède. En Afrique, par contre, la fréquence de l'éclampsie est très élevée ; par exemple 36% au Bénin, 10.75% au Sénégal, 10.24% au Nigeria, 9% au Maroc et 10 à 20% en République Démocratique du Congo (1).

Bien que l'incidence de l'éclampsie n'a pas baissé pendant les 30 dernières années, la mortalité maternelle par l'éclampsie par contre a nettement diminuée. Elle représente par exemple le tiers des causes des décès maternels par l'HTAG en Tunisie. Ainsi, la susceptibilité de présenter la crise de l'éclampsie semble être augmentée avec un niveau socioéconomique bas tandis que pour de nombreux auteurs, le retard de la prise en charge de l'éclampsie est le véritable facteur de mauvais pronostic. Selon Sibaï, la mortalité maternelle par éclampsie n'a baissé au cours de ces 20 dernières années que grâce au traitement précoce de la maladie (2).

Etant une urgence obstétricale, le traitement de l'éclampsie peut faire intervenir la césarienne et en post-opératoire, des nombreuses complications peuvent survenir suite à la crise elle-même ou aux dysfonctionnements viscéraux et à l'évolution parfois lente de l'HTA. Cela peut justifier une longue hospitalisation et un alitement prolongé si bien que l'autonomie et la réinsertion de la patiente peuvent être préjudiciées.

Cette pathologie complexe avec un retentissement social défavorable appelle une prise en charge pluridisciplinaire pour améliorer les soins des patientes.

En cela, quel pourrait être l'apport de la médecine physique et réadaptation dans cette prise en charge pluridisciplinaire des éclamptiques césarisées en République Démocratique du Congo ?

1.2. BUT

La place de la Médecine physique et réadaptation étant une nouvelle discipline dans notre faculté de Médecine, et surtout en plein essor dans notre pays, le but de ce travail est de montrer sa place dans la prise en charge des malades en Gynécoobstétrique, particulièrement des éclamptiques césarisées en post-partum immédiat.

1.3. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE 1.3.1. Objectifs

1.3.1.1. Objectif general

L'objectif primaire de notre travail est d'améliorer de la prise en charge pluridisciplinaire des éclamptiques césarisées à Kinshasa.

1.3.1.2. Objectifs specifiques

- Evaluer l'influence de la rééducation fonctionnelle sur l'HTA et l'oedème ; - Prévenir les complications précoces de l'alitement et de l'immobilisation ; - Comparer l'allure de récupération et de l'autonomie entre les éclamptiques

césarisées rééduquées et non rééduquées.

1.3.2. Hypotheses

Considérant les retentissements de l'éclampsie sur l'autonomie de la patiente ainsi que l'alitement et l'immobilisation chez celles opérées, la médecine physique et réadaptation a une place importante dans la prise en charge de ces patientes tant dans la prévention que dans le traitement curatif des certaines de ces complications, mais aussi dans la réinsertion sociale précoce.

Avec l'ampleur du problème, considérant les faits susmentionnées, une évaluation de cette prise en charge s'avère impérieuse dans notre pays.

1.4. REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE 1.4.1. Définitions des concepts

1.4.1.1. Eclampsie

C'est une affection survenant dans les derniers mois de la grossesse, pendant le travail ou dans les premiers jours du post-partum, comme complication de la prééclampsie ou des certaines hypertensions artérielles. Elle se caractérise par une série des crises convulsives évoluant vers le coma (3).

1.4.1.2. Prééclampsie

Anciennement appelé toxémie gravidique, la prééclampsie est définie par l'association d'une hypertension artérielle gravidique avec une protéinurie supérieure à 300 mg par jour (1).

1.4.1.3. Eclamptique

D'après Bernard et Geneviève (1997), c'est une femme atteinte d'éclampsie (3).

1.4.1.4. Césarienne

Bernard et Geneviève (1997) la définie comme une opération qui consiste à ouvrir la paroi abdominale et celle de l'utérus gravide pour en extraire le foetus, quand l'accouchement par voie naturelle est impossible ou dangereux pour la mère ou le foetus

(3).

1.4.1.5. Césarisée

C'est une femme ayant subit une césarienne (1). 1.4.1.6.'Activité physique

L'activité physique peut être définie comme tout mouvement corporel produit par la contraction des muscles squelettiques, entraînant une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos (10).

1.4.1.7. Médecine physique et de réadaptation

La Médecine physique et réadaptation est une spécialité de la Médecine qui s'adresse à des personnes présentant une ou plusieurs déficiences auxquelles est proposé un projet global : dispensation de soins en vue de la meilleure récupération et élaboration des adaptations nécessaires à la meilleure réinsertion. Elle intervient pendant la durée de la prise en charge du patient, de la phase aigue à la phase de réinsertion et participe également aux différentes étapes de la prévention (4).

1.4.2. Etiophysiopathogenie

1.4.2.1. Etiopathogenie

Un certain nombre de facteurs de risque sont classiquement connus 1.4.2.1.1. Facteurs immunologiques (5):

- Vieille idée: la prééclampsie serait secondaire à une anomalie de la reconnaissance maternelle de l'unité foeto-placentaire ;

- Prééclampsie = Maladie de la première grossesse ou après changement de partenaire ;

- Variation selon la fréquence et la durée des contacts maternels avec les spermatozoïdes (préservatifs, faible fréquence des rapports avant le début de la grossesse, célibat = facteurs de risque de prééclampsie) ;

- Il semble que la reconnaissance par l'organisme maternel des antigènes paternels favorise la tolérance de la grossesse ;

- Système H LA : excès de compatibilité dans le système HLA ?

- Prééclampsie = maladie auto-immune ?

1.4.2.1.2. Facteurs génétiques : des antécédents de prééclampsie dans la famille...(6) 1.4.2.1.3. Facteurs physiologiques : âge maternel avancé...(6)

1.4.2.1.4. Facteurs lies a la grossesse : Un intervalle long entre deux grossesses, une grossesse multiple, des anomalies congénitales ou chromosomiques du foetus, l'infection...(6)

1.4.2.1.5. Facteurs lies a des pathologies maternelles : les antécédents personnels de prééclampsie, l'obésité, insulino-résistances, l'HTA et les néphropathies chroniques...(6)

1.4.2.2. Physiopathologie

L'anomalie initiale menant à l'HTAG et ses complications est un trouble précoce de la placentation.

En effet, la vague d'invasion vasculaire trophoblastique du début du second trimestre est habituellement réduite ou absente. Il s'ensuit que les modifications physiologiques vasculaires sont incomplètes, inconstantes, voire absentes. Les artères utéro-placentaires sont plus fines que normalement et ont conservé un media, avec de ce fait un certain degré de contractilité. Ceci aboutit à une ischémie placentaire.

En réponse à cette ischémie, le placenta produit un excès de facteurs vasoconstricteurs (thromboxane A2) et donc augmente la pression de perfusion. L'effet pervers corollaire est une HTA.

A cette HTA s'ajoutent des anomalies liées à la libération, par le placenta ischémié, des substances toxiques (radicaux libres d'oxygène et de peroxydes, VEGF : vascular endothelial growth facteur) qui altèrent la paroi des vaisseaux. Ceci aboutit à des lésions vasculaires rénales (IRA), hépatiques (help syndrome), cérébrales et des troubles hématologiques par action toxique sur les éléments du sang.

L'éclampsie va alors résulter de l'atteinte cérébrale, des spasmes vasculaires et de l'oedème cérébral avec comme conséquences des crises convulsives généralisées et coma.

1.4.3. Diagnosti~

1.4.3.1. Signes et sywnptewnes

Dans la majorité de cas, les éclampsies sont annoncées par l'HTAG et une protéinurie supérieure à 300 mg par jour ou supérieure à 2 croix, mais le seul signe véritable de l'éclampsie est la convulsion éclamptique ou la crise éclamptique qui se développe en quatre étapes :

- phase prémonitoire ou d'invasion : la patiente roule des yeux tandis que ses muscles faciaux et ses mains se contractent légèrement. Cette étape passe habituellement inaperçue à moins d'une surveillance constante ;

- phase tonique : les contractions musculaires se transforment en serrements. Parfois la femme peut se mordre la langue pendant qu'elle serre ses dents, alors que ses bras et ses jambes deviennent rigides. Les muscles respiratoires se contractent également, faisant temporairement cesser la respiration. Cette étape se poursuit pendant environ 30 secondes ;

- phase clonique : la contraction musculaire généralisée s'arrête mais les muscles se lancent alors dans de violents spasmes. De la salive écumeuse et possiblement teintée de sang apparaît sur les lèvres de la patiente et peut parfois être inhalée. Les convulsions cessent après environ deux minutes, menant à un coma, mais quelques cas peuvent provoquer un arrêt cardiaque ;

- coma : la femme tombe profondément dans l'inconscience avec une respiration bruyante. Ceci peut durer seulement quelques minutes ou peut persister pendant des heures.

1.4.3.2. Diagnostic differential
Il doit se faire avec :

- la crise "grand mal " de l'épilepsie où il y a antécédent des crises et émission d'urines lors de la phase clonique ;

- le tétanos ;

- l'hystérie ;

- l'hyperthermie ;

- la méningite...

1.4.4. Evolution et complications

L'éclampsie évolue le plus souvent vers la guérison après évacuation du contenu de l'utérus ou après un traitement efficace.

Certaines complications peuvent survenir telles que la morsure de la langue, des accidents respiratoires avec asphyxie, l'oedème laryngo-pharyngé et les engorgements capillaires des muqueuses de la sphère oto-rhino-laryngologique, des hémorragies cérébro-méningées et cérébrales avec infarctus cérébral, une psychose puerpérale quelques jours après ou une mort maternelle par complications respiratoires et des pneumopathies d'inhalation.

L'éclampsie est aussi souvent associée à des nombreuses autres complications de la prééclampsie telles que l'insuffisance rénale aigue, l'hématome rétroplacentaire, l'hellp syndrome, la coagulation intravasculaire disséminée, la décompensation cardiaque avec oedème aigu du poumon et les complications neurologiques comme les thrombophlébites cérébrales et les accidents vasculaires cérébraux avec comme conséquence une hémiplégie et/ou une paralysie faciale.

1.4.5. Traitements

1.4.5.1. Traitement medical

Le traitement préventif de l'éclampsie est le traitement de la prééclampsie en tenant compte de la gravité, des retentissements et des complications de cette dernière. Le traitement de l'éclampsie est une urgence absolue comportant un contrôle médicamenteux des crises convulsives (Diazépam, sulfate de magnésie), de l'HTA (Diurétiques, anticalciques, antihypertenseurs centraux...) ainsi que des toutes les complications éventuelles.

1.4.5.2. Traitement obstétrico-chirurgical

La conduite obstétricale est basée sur l'évacuation du foetus en extrême urgence, quel que soit l'âge de la grossesse.

Ainsi, l'éclampsie contre-indique toute tentative d'induction du travail d'où l'indication de la césarienne.

1.4.5.3. Traitement physique et post-partum immédiat

Le post-partum de l'éclamptique césarisée est fragilisé par son état général altéré par l'HTA, parfois l'oedème, les dysfonctionnements viscéraux et par la plaie opératoire. Cette situation prédispose ainsi la patiente à diverses complications précoces liées à l'alitement et à l'immobilisation (7).

1.4.5.3.1. Complications précoces de l'alitement et de l'immobilité

L'alitement simple provoque une modification de l'effet de la pesanteur normalement exercé sur le squelette osseux, les articulations et la sollicitation neuromusculaire. Il entraîne aussi des graves perturbations générales sur l'organisme.

L'absence de mouvements articulaires et d'exercices musculaires a des conséquences néfastes propres notamment musculo-tendineuses, neurologiques, articulaires, cardiaque, métaboliques et cutanées.

1.4.5.3.1.1. Complications cardiovasculaires

- Stases vasculaires et maladies thromboemboliques :

Le décubitus entraîne une diminution de la vitesse du flux veineux circulant avec comme conséquence une augmentation de la viscosité sanguine, favorisant ainsi la formation de la thrombose et de l'embole au niveau des veines profondes des membres inférieurs.

La prévention de la stase veineuse se fait par une surélévation de 150 de membres inférieurs du plan du lit, par une mobilisation active des extrémités, et par le lever précoce et la marche.

1.4.5.3.1.2. Complications respiratoires

- L'atélectasie : l'alitement entraîne une diminution de l'amplitude des mouvements respiratoires par perte des tonus des muscles respiratoires et une limitation de l'expansion thoracique par la résistance du matelas. Ceux-ci favorisent la diminution des volumes respiratoires avec une moindre ventilation des alvéoles distales.

- La pneumonie : la stase des sécrétions bronchiques est favorisée par l'alitement, en partie en raison de la déshydratation relative du sujet alité, par l'oedème et engorgements capillaires des muqueuses de la sphère oto-rhinolaryngologique ainsi qu'à l'éviction de l'effort de la toux par l'éclamptique césarisée. Ceci peut alors favoriser l'installation d'une infection pulmonaire.

Le traitement consiste à la libération des voies aériennes supérieures, aux exercices respiratoires, au drainage postural régulier et à une hydratation adéquate.

1.4.5.3.1.3. Complications cutanées

- Les escarres de décubitus : ces nécroses ischémiques des tissus, localisées à une surface donnée, sont situées au niveau de la peau qui est comprimée entre deux plans durs (lit et saillie osseuse). Elles peuvent apparaître en quelques heures et s'étendre d'autant plus rapidement que l'état général est altéré et qu'il existe une dénutrition.

Leur prévention consiste aux changements réguliers des positions, à la surveillance quotidienne de zones susceptibles, au lever précoce de la patiente et à l'éviction des massages sur les proéminences osseuses ainsi qu'à l'humidité.

1.4.5.3.1.4. Complications locomotrices

- Rétractions musculo-tendineuses : l'immobilisation prolongée entraîne la non utilisation du complexe articulaire. Le muscle, immobile, n'est plus sollicité dans toute sa course et s'adapte ainsi à la longueur qui lui est imposée. Ses fibres se raccourcissent et perdent leur capacité d'allongement.

- L'absence de mouvement et de l'exercice entraîne rapidement une fonte musculaire progressive.

La prévention de ces manifestations consiste à l'installation correcte de la patiente au lit, aux mobilisations passives et actives, aux postures et au travail fonctionnel (retournement au lit, soulèvement de fesses, position assise, position débout...).

1.4.5.3.2. La plaie opératoire

Cette incision abdominale pratiquée, par la douleur qu'elle génère, entraîne :

- une diminution de l'amplitude des mouvements respiratoires abdominaux avec comme conséquence une hypoxie et une hypercapnie consécutives à une hypoventilation ;

- une diminution de l'effort de toux avec comme conséquence une stase des sécrétions bronchiques.

Pour se faire, la rééducation respiratoire permet d'éviter les complications liées à la césarienne.

1.4.5.3.3. HTA et oeclèmes

Sur ce, l'activité physique aérobie a un effet indiscutablement positif sur l'HTA modérée (<180/110 mm Hg) en entraînant une baisse significative des chiffres tensionnels (8).

La prise en charge physique de l'oedème comprend plusieurs abords, la plupart du temps combinés, de sorte que l'on peut parler d'une réelle rééducation vasculaire regroupant le drainage lymphatique manuel ou postural, la contention, les bandages multicouches, la compression pneumatique intermittente et les mobilisations (9).

1.4.6. La césarienne

Une césarienne peut être décidée d'emblée, dès la fin de la grossesse, c'est une césarienne dite « programmée ». Elle peut être décidée également au cours de l'accouchement, tout au début, au milieu, voire même tout à la fin du travail, c'est une césarienne «en urgence» ; il peut parfois s'agir d'une telle urgence que les explications détaillées ne sont données au couple qu'après l'accouchement. Une césarienne est d'autant mieux vécue et acceptée psychologiquement qu'elle est préparée et expliquée bien avant l'accouchement (10). Une césarienne est dite«itérative» lorsqu'elle est faite après une précédente, à la même femme (3).

CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES

2.1. NATURES ET PERIODE DE L'ETUDE

La présente étude comparative et randomisée à été réalisée de manière suivie et régulière au cours de la période allant du 27 mars au 27 juillet 2008, soit 4 mois.

2.2. CADRE DE L'ETUDE

Notre étude s'est déroulée dans les départements de Gynéco-obstétrique, et de Réanimations et anesthésies de deux institutions médicales, notamment les Cliniques Universitaires de Kinshasa et l'Hôpital Provincial Général de référence de Kinshasa.

2.2.1. Les Cliniques Universitaires de Kinshasa (C.U.K.)

Les C.U.K. sont bâties sur le territoire de l'université de Kinshasa et sont situées dans la commune de Lemba, dans le district du Mont-Amba.

2.2.2. L'hôpital Provincial General de référence de Kinshasa (H.P.G.R.K.) Il est situé dans la commune de la Gombe, délimité à:

- l'est par l'avenue Tombalbaye ;

- l'ouest par l'avenue Wangata ;

- au nord par l'avenue colonel Ebeya ;

- au Sud par le jardin Zoologique de Kinshasa.

2.3. ECHANTILLON

Notre étude a porté sur 30 éclamptiques césarisées parmi 60 femmes accouchées, hospitalisées en réanimation et aux soins intensifs de Gynéco-obstétrique pour hypertension artérielle sur grossesse au cours de la période de notre étude.

Pour y parvenir, nous avons fait recours aux critères de sélection suivants :

- toute accouché consultée au jour 0 post-opératoire d'une césarienne indiquée

pour éclampsie ;

- toute accouché consultée au jour 0 post-opératoire d'une césarienne indiquée pour HTAG ou prééclampsie mais ayant présenté au moins une crise éclamptique en post-partum ;

- toute accouchée suivie au moins pendant 7 jours d'hospitalisation.

2.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Détection et échantillonnage

Randomisation

Avec traitement physique
N=15

Sans traitement physique
N=15

Figure 1. Etapes de la procédure de l'étude

2.5. MODALITES DU RECEUIL DES DONNEES 2.5.1. Materiel

- Lits fixes et kinétiques ; - Coussins ;

- Fiches des malades ;

- Poudre « talc » ;

- Mètre ruban millimétré ;

- Tensiomètre électronique ; - Stéthoscope ;

- Fiches de collecte des données ; - Stylo à bille ;

- Montre avec trotteuse ;

- Doigtiers ou gants chirurgicaux.

2.5.2. Modalite du recueil de l'in formation 2.5.2.1. Fiches d'hospitalisation

Elles nous ont permis de récolter certaines informations telles que l'âge, la parité, le diagnostic, la date d'opération, la pression artérielle, la présence d'oedème...

2.5.2.2. Fiche de collecte des données

Nous avons élaboré une fiche pour recueillir les données qui ont été utilisées pour notre travail. Avant chaque traitement, nous avons d'abord évalué les patientes pour enfin enregistrer ces informations dans ladite fiche.

2.5.3. Prise en charge physique de l'echantillon 2.5.3.1. Examen physique

2.5.3.1.a. Inspection de zones des proeminences osseuses

Pour vérifier l'apparition des escarres de décubitus, nous avons inspecté tous les jours les zones telles que : talons, sacrum, apophyses épineuses vertébrales, omoplates et ischions.

2.5.3.1.b. Mesure de la tension artérielle

La prise de la tension artérielle se faisait au moins deux heures après l'administration des médicaments antihypertenseurs. Cela avant et après la rééducation. Nous avons utilisé le tensiomètre.

2.5.3.1.c. Mesure de la circon férence malléolaire

Pour la mesurer, nous avons utilisé le mètre ruban millimétré passant à 3 cm au dessus de la pointe de la malléole externe.

Pour se rassurer de la présence d'oedème, nous nous sommes servis du signe de godet qui est une empreinte que laisse la pression du doigt sur la peau infiltrée par l'oedème.

2.5.3.1.d. Auscultation pulmonaire

L'auscultation pulmonaire nous a permis de suivre l'évolution des murmures vésiculaires des éclamptiques césarisées pour nous rassurer de l'apparition ou non des râles d'encombrement. Nous avons utilisé le stéthoscope.

2.5.3.1.e. Travail fonctionnel

Le travail fonctionnel était constitué des éléments suivants : - soulèvement des membres supérieurs du plan du lit;

- soulèvement des membres inférieurs du plan du lit; - retournement au lit ;

- soulèvement des fesses du plan du lit ;

- position assise au lit ;

- station débout ;

- marche.

Ces éléments nous ont permis de suivre l'évolution de l'autonomie du patient tout en prévenant les complications liées au décubitus et à l'alitement, en améliorant la pression artérielle et l'oedème ainsi qu'en réinsérant la patiente dans sa société.

2.5.3.2. Programme de reeducation

2.5.3.2.a. HTA

- Les exercices respiratoires :

Exemple 1. La patiente en décubitus dorsal sur le lit. Pose une main sur le ventre et l'autre sur la poitrine. Elle expire profondément avant de commencer l'exercice.

La bouche fermée, elle inspire par le nez tout en gonflant le ventre, puis la bouche ouverte, elle expire tout en abaissant progressivement le ventre. Dans cet exercice, la main est un témoin qui permet de vérifier l'exécution correcte des mouvements respiratoires (5-10 fois).

Exemple 2. Patiente en décubitus dorsal sur le lit, bras le long du corps. Elle expire profondément avant de commencer l'exercice.

La bouche fermée, elle inspire par le nez tout en élevant les bras à 1800, puis la bouche ouverte, elle expire tout en ramenant les bras le long du corps (3-10 fois).

- Les exercices de mobilisations (passives, activo-passives et actives) de membres inférieurs et supérieurs :

· mobilisation des orteils et de doigts : flexion, extension, adduction et abduction (8-10 fois) ;

· mobilisation de la cheville et du poignet : flexion, extension, adduction, abduction, circumduction, pronation et supination du poignet (5-10 fois) ;

· mobilisation du coude et du genou : flexion et extension (3-5 fois) ;

· mobilisation de l'épaule et de la hanche : flexion et extension de la hanche, antépulsion et retropulsion de l'épaule, adduction et abduction, rotation puis circumduction (3-5 fois) ;

- La marche : le rééducateur accompagne d'abord la patiente lors de la marche, en mur latéral puis la patiente l'exécute elle-même. La distance à parcourir est progressivement croissante.

NB :

- Les mobilisations du genou et de la hanche doivent se faire en faible amplitude pour ne pas surcharger le coeur par un retour veineux important.

- Les exercices recommandés pour l'HTA sont du type aérobie et sont contre- indiqués pour des chiffres tensionnels élevés.

- Ici, l'activité physique adaptée est de faible intensité.

2.5.3.2.b. Edeme

- Drainage veino-lymphatique postural (DVLP): la patiente prend plus son temps, lors du repos, en posture favorisant l'accélération de la circulation sanguine de retour :

· surélévation des membres inférieurs à 300 par rapport au plan du lit à l'aide d'un coussin ou grâce au lit kinétique ;

· membres supérieurs surélevés à 300 par rapport au plan du lit par un coussin.

- Drainage veino-lymphatique manuel (DVLM): par les manoeuvres de pressions glissées en utilisant le talc comme agent de glissement.

- Les exercices de mobilisation.

- Les exercices respiratoires.

2.5.3.2.c. Prevention des complications respiratoires

- Le drainage bronchique postural (DBP): la patiente est soit en position déclive (trendelemburg), soit en latérocubitus ou soit en semi-assis pour favoriser l'évacuation des sécrétions bronchiques.

- Les exercices respiratoires : aux premières cités ci-haut, nous ajoutons comme techniques :

· la ventilation de prise de conscience où la patiente est guidée à bien réaliser et reconnaître le temps d'inspiration et d'expiration ;

· la ventilation de rééducation expiratoire ou inspiratoire où le rééducateur accompagne et assiste la patiente lors de la réalisation de ces deux temps de la respiration dans le but de les renforcer ;

· la toux contrôlée : les patientes restaient le plus souvent en position semiassise ou assise tout en préconisant un lever précoce pour une bonne fonction pulmonaire.

· Contraction contrôlée des muscles inspiratoires et expiratoires.

2.5.3.2.d. Prevention des escarres

- Surveillance quotidienne de la peau au niveau des proéminences osseuses par le rééducateur.

- Utilisation des coussins ou des cales de mousse.

- Changement régulier de position de la patiente, d'abord assistée, en activo-passif puis en actif par le travail fonctionnel.

- Lever précoce au moins au 3è jour post-opératoire.

- Détection et élimination des sources d'humidité excessive (transpiration, fuite urinaire par la sonde vésicale, l'eau passant de travers).

2.5.3.2.e. Prevention des complications locomotrices

- Installation correcte de la patiente au lit : les pieds étaient constamment maintenus à angle droit, les genoux en extension, les hanches en position intermédiaire entre l'adduction et l'abduction, les bras écartés du corps, les avant-bras en position intermédiaire. L'objectif était de maintenir les positions de fonction.

- Les exercices de mobilisation.

- Le travail fonctionnel.

2.5.3.2. f. Prevention des stases vasculaires et maladies thromboemboliques L'objectif est de faciliter le retour veineux :

- surélévation de membres inferieurs. - les exercices de mobilisation.

- les exercices respiratoires.

- lever précoce et marche.

2.5.3.2.g. La psychotherapie

Elle a consisté à l'utilisation judicieuse de la parole pour obtenir un meilleur climat de confiance et d'optimisme lors des contacts avec les patientes. Elle était un stimulus psychologique de la patiente, lui permettant de réaliser avec confiance les différents exercices, surtout le « home training » et cela favorise ou améliore l'autonomie et la réinsertion sociale de la patiente.

2.5.3.3. Déroulement effecti f de la reeducation

Lorsque la patiente n'était pas collaborante, la rééducation psychologique était instaurée et nous l'avons rééduqué en passif.

Parallèlement à la rééducation passive, dès que la patiente le pouvait, nous avons commencé la rééducation active. Très progressivement, nous avons montré à la patiente toute une série de mouvements à exécuter en notre présence et elle les exécutait ensuite seul en notre absence « Home-training ».

Les séances des exercices ont été courtes d'environ 10 à 20 minutes, une fois par jour en notre présence, sans entraîner des fatigues excessives des patientes.

Mais elles étaient répétées le plus souvent possible en notre absence.

21
Tableau I. Déroulement effectifde la rééducation.

Traitement physique Durée (min) Home-training

Exercices respiratoires 2 - 5 +

Exercices de mobilisation des MI et MS 3 - 7 +

Marche périmètre de marche en mètre +

Travail fonctionnel 15 à 30 +

DVLP pendant le repos +

-

-

DVLM 2 - 3

DBP 1 - 2

Changement de positions Régulier +

Légende A. (+) : présence DVLP : Drainage veinolymphatique postural

(-) : absence DVLM : drainage veinolymphatique manuel

DBP : drainage bronchique postural

MI : membres inférieurs ; MS : membres supérieurs

2.6. LES PROCEDURES D'EXPLOITATION DES DONNEES

Nous avons saisi les données sur micro-ordinateur avec le logiciel EPI Data version 3.0, SPSS version 15.0 for Windows et Excel. L'épreuve statistique de Khi-deux est intervenue dans notre travail afin de vérifier nos hypothèses émises. Nous avons vérifié l'influence du traitement physique sur les différentes variables quantitatives et qualitatives utilisées.

Le seuil de signification statistique était de 0.05.

CHAPITRE 3. RESULTATS

3.1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES ECLAMPTIQUES CESARISEES Tableau II. Distribution des patientes par rapport a l'âges.

Age

Fréquence

(%)

17 - 20

8

(26,6)

21 - 24

3

(10)

25 - 28

6

(20)

29 - 32

5

(16,6)

33 - 36

4

(13,3)

37 - 40

3

(10)

41 - 44

1

(3,3)

Total

30

(100))

Tableau III. Répartition des patientes selon la parité.

Parité Fréquence (%)

Primipare 20 (66,67)

Multipare 10 (33,33)

Total 30 (100)

Tableau I V. Distribution des frequences de desordres hypertensifs se compliquant

d'~clampsie.

HTA Fréquence (%)

PE 27 (90,00)

HTAG 2 (6,66)

HTAC 1 (3,33)

Total 30 (100)

Legende 2. PE : prééclampsie ; HTAG : hypertension artérielle gravidique HTAC : hypertension artérielle chronique

Tableau V. Répartition des patientes selon le nombre de foetus.

Nombre de foetus Fréquence (%)

Unipare 27 (90,00)

Gémellipare 3 (10,00)

Total 30 (100)

Tableau VI. Repartition des patientes selon le transfert au departement de Reanimation et Anesthesiologie.

Transfert Fréquence (%)

Oui 18 (60,00)

Non 12 (40,00)

Total 30 (100)

Tableau VII. Répartition des patientes selon la presence de Godet.

Godet

 

Fréquence (%)

 
 

REED

NREED

Total

Present
Absent

11 (73,33)
4 (26,66)

9 (60,00)
6 (40,00)

20 (66,66)
10 (33,33)

Total

15 (100)

15 (100)

30 (100)

Legende 3: REED : Patientes rééduquées NREED : Patientes non rééduquées

3.2. IMPACT DU TRAITEMENT PHYSIQUE

Figure 2. Patientes ayant vu leurs chiffres tensionnels reduits selon les differents

fours.

L'analyse statistique de cette figure nous a donné un KHIDEUX calculé de 105,34. Avec un degré de liberté égal à 5, nous avons conclu que le traitement physique a entraîné une diminution très significative des chiffres tensionnels dans le groupe traité et non dans le groupe de comparaison.

Figure 3. Vitesse de la fonte dtedeme des éclamptiques césarisées.

Avec un degré de liberté de 4, pour un KHIDEUX calculé de 54,77, nous avons affirmé que la rééducation fonctionnelle a une influence très significative sur l'oedème.

Figure 4. Moyennes des diff~rences de circonferences malleolaires (du
jour 0jusqu'a la fonte dtedeme) en cm.

Tableau VIII : Repartition des patientes selon les complications liees au decubitus et a

limmobilite.

Complications

 

Fréquence (%)

 

REED

NREED

Total

Escarres

0 (0)

2 (13,3)

2 (6,6)

Encombrement Bronchique

1 (6,6)

5 (33,3)

6 (20)

thromboemboliques

0 (0)

0 (0)

0 (0)

Locomotrices

0 (0)

0 (0)

0 (0)

Total

1 (6,6)

7 (46,6)

8 (26,6)

Au terme de notre traitement, le groupe rééduqué était caractérisé par l'absence ou la rareté des différentes complications de décubitus et de l'immobilité en comparaison avec le groupe non rééduqué. La différence étant statistiquement très significative pour un KHIDEUX calculé de 34,3 avec un degré de liberté égal à 1.

Tableau IX : Répartition des patientes selon la survenue des autres complications.

Complications

 

Fréquence (%)

 

REED

NREED

Total

Hémiplégie

0 (0)

1(6,6)

1 (3,3)

Infection des plaies

1 (6,6)

2 (13,3)

3 (10)

Fièvre

4 (26,6)

4 (26,6)

8 (26,6)

Psychose puerpérale

1 (6,6)

0 (0)

1 (3,3)

Total

6 (40)

7 (46,6)

13 (43,3)

Tableau X : Repartition de la fi5vre selon l:encombrement bronchique et les autres

complications.

Fièvre (%)

Complications

 
 
 
 
 

REED

NREED

Total

Encombrement Bronchique

0 (0)

2

(50)

2

(25)

Autres

4 (100)

2

(50)

6

(75)

Total

4 (100)

4

(100)

8

(100)

Figure 5. Repartition des patientes selon la recuperation fonctionnelle : soulevement des membres superieurs.

Au regard des figures 5 et 6, les calculs statistiques de KHIDEUX nous donnent respectivement des valeurs de 0,61 et 5,72 avec un degré de liberté égal à 1. Nous concluons que la différence n'a été significative que pour la figure 6, c'est-à-dire du point de vue du soulèvement des membres inférieurs.

Figure 7. Repartition des patientes selon la r~cuperation fonctionnelle = retournement au lit.

Nous confirmons que le traitement physique influence significativement la récupération fonctionnelle du point de vue du retournement au lit pour un KHIDEUX calculé de 27,33 avec un degré de liberté égal à 2.

Figure 8. Repartition des patientes selon la recuperation fonctionnelle = soulevement des fesses.

Figure 9. Repartition des patientes selon la recuperation fonctionnelle : station

assise.

Figure 10. Repartition des patientes selon la recuperation fonctionnelle : station
d~bout.

Figure 11. Répartition des patientes selon la récupération fonctionnelle : marche.

Avec un degré de liberté égal à 4 pour des KHIDEUX calculés respectivement de 67.66, 32.33, 266.21 et 141.13 au regard des figures 8, 9, 10 et 11, nous rejetons l'hypothèse de manque d'apport important de la rééducation fonctionnelle sur la récupération précoce des éclamptiques césarisées.

Figure 12. Vitesse moyenne de l'acquisition de l'autonomie.

CHAPITRE 4. DISCUSSION

L'étude menée a prouvé que le traitement physique, dans le post-partum immédiat, est efficace chez éclamptiques césarisées étant donné que l'éclampsie est une complication gravissime.

La présente étude démontre que la prise en charge maternelle de l'éclampsie doit être pluridisciplinaire tout en associant un spécialiste de médecine physique et réadaptation.

Pour Neji K. et al., la prise en charge materno-foetale de cette pathologie ne se conçoit que dans un centre spécialisé et doit se baser sur une parfaite collaboration entre l'obstétricien, l'anesthésiste réanimateur et le néonatologue (2).

4.1. CARACTERISTIQUES DES ECLAMPTIQUES

Notre étude a montré que l'âge moyen de patientes était de 27,5 ans et 66,6% Des patientes étaient primipares. 60% ont été transférées en réanimation et 10% de patientes présentaient une grossesse gémellaire. L'éclampsie a compliqué 3,33% d'HTAC et 6,66% d'HTAG.

D'après Neji K. et al., l'âge moyen de patientes était de 25 ans et 65% des patientes étaient primipares. 31,66% ont été transférées en réanimation et 6,66% de patientes présentaient une grossesse gémellaire. L'éclampsie avait compliqué 1,74% d'HTAG (2).

Sur les 30 patientes soit 100%, 33.3% n'ont pas présenté les oedèmes.

Dans le groupe de rééduquées, 11 patientes soit 73,3% (N=15) ont présenté les oedèmes et 9 soit 60% (N=15) dans le groupe de comparaison.

32 4.2. IMPACT DU TRAITEMENT PHYSIQUE 4.2.1 Le traitement physique et I'HTA

Notre étude démontre que la rééducation permet d'accélérer la vitesse de la lyse des chiffres tensionnels chez les éclamptiques césarisées ainsi que sa stabilisation.

100% des éclamptiques rééduquées ont vu leurs chiffres tensionnels être inférieurs à 140/90 mm Hg au 7ème jour d'hospitalisation tandis que les non rééduquées l'ont vu au 12ème jour.

La pression artérielle normale est de 120 - 129 mm Hg pour la PAS et de 80 - 84 mm Hg. La pression artérielle optimale, <120/80 mm Hg, est la pression qui ne donne aucune lésion organique tandis que la pression artérielle normale haute, 130 - 139 mm Hg pour la PAS et 85 - 89 pour la PAD, est traitée chez les américains ; la classification américaine parle de « pré-hypertension »(11).

Au départ, la médecine avait exagéré le repos prolongé après un infarctus de myocarde, après un AVC, le repos absolu dans l'insuffisance cardiaque et sur la prudence dans la reprise d'une activité après ces incidents cardiovasculaires. Sans doute, par ce que l'imagination est frappée par les dyspnées d'effort dans l'insuffisance cardiaque et dans les coronaropathies, et aussi par la survenue des morts subites à l'effort (11).

Par contre, les études ont montré que la majorité des symptômes d'IDM ont débuté dans des moments de vie sédentaire ou d'inactivité physique, cas de l'étude de Morris vers 1950 (11).

Pour les cardiologues, la réadaptation vise 5 objectifs dont :

- améliorer la capacité d'effort physique ;

- réduire les retentissements de la maladie ;

- favoriser le retour au travail plus précoce d'un plus grand nombre des personnes ; - retarder les rechutes et en réduire le nombre ;

- augmenter l'espérance de vie (11).

La pratique de l'activité physique est extrêmement intéressante pour l'organisme car elle entraîne une diminution du taux de cholestérol dans le sang, améliore la sensibilité à l'insuline, et donc diminue le taux du sucre dans le sang et l'inflammation. Elle a un effet sur la structure des vaisseaux artériels en limitant le phénomène d'athérosclérose (8).

Sur l'HTA, l'effet de l'activité physique est indiscutablement positif, entraînant une baisse significative des chiffres de pression artérielle, de l'ordre de 10 mm Hg pour la PAS et de 5 mm Hg pour la PAD. Cet effet est plus important chez les sujets qui ont de l'HTA par rapport à ceux qui n'en ont pas et il est lié à l'intensité de l'effort physique ; plus celle-ci est importante, plus la baisse des chiffres de pression artérielle est importante (8).

L'OMS dans son rapport sur les maladies cardiovasculaires en Afrique dit qu'on peut également prévenir l'HTA grâce à une alimentation appropriée et à la pratique de l'exercice physique. Elle demande la promotion de la pratique de l'exercice physique en augmentant quotidiennement la pratique d'une activité physique modérée et en diminuant la proportion des situations d'inactivité (12).

De nombreuses études montrent par ailleurs que la durée de l'effort a plus d'importance que l'intensité et doit donc être favorisée. Les efforts aérobies prolongés, faisant intervenir la respiration de manière importante, sont donc vivement conseillés (8).

Le rôle préventif et curatif de l'activité physique dans la survenue et dans le traitement des maladies cardiovasculaires est pourtant fondamental (13).

Selon KINKONTWE, voici les effets théoriques de l'activité physique qui lui valent le mérite d'être un des meilleurs moyens de prévention des maladies cardiovasculaires (14) :

- modification de façon bénéfique du rythme et de la pression cardiaque : l'entraînement cardio-vasculaire diminue le débit cardiaque au repos et réduit la pression artérielle systolique et diastolique au repos ;

- amélioration du développement d'une circulation collatérale dans le

myocarde ;

- établissement d'un meilleur équilibre neuro-hormonal qui préserve l'oxygène du myocarde ;

- augmentation de la capacité de travail et de l'endurance ;

- diminution du tonus vasoconstricteur des vaisseaux et donc leur ouverture ; - contribution dans la prévention de l'hypertension artérielle en diminuant les

facteurs de risque de cette affection et dans la diminution le taux de

glucose sanguin ;

- diminution du stress par son effet psychologique positif ;

- activation de la mobilisation des lipides.

D'après le professeur NKIAMA, l'entrainement aérobie diminue la pression artérielle de sujets modérément hypertendus mais il semble avoir peu d'effet en cas d'HTA sévère (15).

Les mécanismes exacts responsables de la diminution de la pression artérielle de repos après entraînement ne sont pas encore clairement identifiés ; il est probable que la diminution du débit cardiaque de repos y contribue, les besoins en oxygène étant satisfaits grâce à l'augmentation de la différence artério - veineuse en oxygène. En admettant que le débit cardiaque de repos ne change pas, il faut alors envisager une diminution des résistances vasculaires périphériques dont l'origine pourrait être une baisse générale du niveau d'activités du système nerveux sympathique (14).

Les femmes enceintes actives bénéficient d'une réduction des risques de maladies cardiovasculaires et de plusieurs autres maladies dès qu'une augmentation de la forme physique, si minime soit-elle, est constatée (16).

Les bienfaits de l'activité physique durant la grossesse pour la mère

sont (16):

- Moins d'accouchements prématurés ;

- Moins de complications à l'accouchement ;

- Moins de césariennes ;

- Et une récupération plus rapide en post-partum.

4.2.2. Traitement physique et l'oeclème

Dans notre travail, le traitement physique a contribué à l'accélération de la fonte d'oedème en post-partum immédiat.

En se basant sur le signe de Godet, nous avons remarqué que les 11 patientes rééduquées soit 100% ont fondu leur oedème au J4 d'hospitalisation contre 6 patientes soit 66,6% (N=9) de non rééduquées tandis que toutes les 9 soit 100% l'ont fondu au J6 d'hospitalisation.

En se référant aux moyennes de différences des circonférences malléolaires, du J0 jusqu'à la fonte d'oedème, nous avons vu que les rééduquées ont fondu le maximum de leur oedème au J4, soit 2,4 cm tandis que les non rééduquées l'ont fondu au J6, soit 2,1 cm.

Le sujet présentant un oedème se trouvent confronté non seulement à une impotence fonctionnelle mais aussi à une situation de dégradation physique, d'inconfort, voire de douleur. Lutter contre l'oedème, le prévenir, semble dès lors bien légitime (9).

D'après l'Unité de Traitement physique de l'oedème (UTO), si l'on connaît depuis longtemps les effets bénéfiques de certaines techniques physiques, il faut souligner que ces dernières années ont vu se préciser leurs modalités d'application. Elle continue également à essayer de démontrer par l'expérimentation de ce que l'on constate cliniquement, à savoir une régression de l'état oedémateux et non une simple accommodation à cet état de « mois bien-être » (9).

Des exercices spécifiques ou mobilisations, faisant intervenir les muscles les plus proches de l'oedème, seront réalisés afin de favoriser le drainage (9).

Le retour veineux, chez le sujet normal, en activité est favorisé entre autre par :

- l'effet de pompe assuré par la respiration (effet contraire lors du Valsalva) ;

- l'effet de pompe assuré par l'activité cardiaque ;

- les actions de compression sur les veines (pulsatilité de l'artère voisine, compression musculaire, compression de la plante du pied très richement vascularisée, analogue à un réservoir spongieux) (17).

L'automassage veino-lymphatique et la gymnastique vasculaire active, pratiqués par le patient lui-même chaque jour à son domicile permettent d'agir sur la synergie muscleveine-lymphatique et de conserver la mobilité articulaire (18).

Les exercices les plus importants sont ceux qui demandent la mobilisation des articulations des orteils et des chevilles (18).

4.2.3. Traitement physique et les complications de décubitus

Dans la présente étude, le traitement physique nous a permis de prévenir la survenue des complications précoces durant la période d'alitement et d'immobilisation des éclamptiques césarisées.

Nous avons noté qu'une patiente soit 6,6% (N=15) des patientes rééduquées a présenté un encombrement bronchique contre 33,3% des patientes non rééduquées tandis qu'aucune patiente rééduquée n'a présenté les escarres de décubitus contre 2 patientes non rééduquées soit 13,3% (N=15).

Nous signalons qu'aucune éclamptique césarisée (N=30) n'a présenté les complications locomotrices et thromboemboliques dans le post-partum immédiat.

Nous n'avons pas pu mesurer les volumes respiratoires étant donné que certaines patientes n'étaient pas collaborantes et d'autres inconscientes au J0, J1 ou parfois au J2 d'hospitalisation, ainsi que la fonte musculaire à cause de la présence d'oedème chez certaines patientes.

compressions musculaires. Donc la vitesse du flux veineux est abaissée lorsqu'un membre est au repos, en position horizontale (17).

La kinésithérapie joue un rôle préventif dans la plupart des complications liées à un alitement prolongé en proposant au patient (17) :

- de la gymnastique respiratoire :

· elle assure la prévention des problèmes pulmonaires en réduisant les risques d'atélectasies ;

· la respiration thoracique sera favorable au retour veineux (membres inférieurs) ;

· la respiration abdominale sera favorable au transit intestinal.

- de la mobilisation des membres inférieurs et supérieurs favorable:

· à la lutte contre l'ostéoporose ;

· au maintien de la tolérance orthostatique ;

· à la lutte contre la fonte musculaire ;

· à la lutte contre les raideurs articulaires ;

· au retour veineux ;

· au psychisme du patient.

- le lever et la mise au fauteuil favorable:

· à une bonne fonction pulmonaire ;

· à la lutte contre l'ostéoporose ;

· au maintien d'une adaptation correcte à l'orthostatisme ;

· au psychisme du patient.

Le changement fréquent de position, toutes les 2 heures, permet d'éviter ou de retarder les perturbations des rapports ventilation/perfusion et des échanges gazeux pulmonaires, et de diminuer l'incidence de pneumonies et d'atélectasies, ainsi que de la morbidité post-opératoire (19).

ROUKEMA et al. ont montré que la kinésithérapie respiratoire pouvait diminuer l'incidence d'atélectasies après une chirurgie abdominale haute (16% contre 60% de complications) (19).

D'après S. de SEZE, le kinésithérapeute aura aussi un rôle à jouer dans la prévention des dépressions respiratoires dues aux calmants majeurs de type morphinique. La présence du rééducateur respiratoire dans les services où l'on pratique la chirurgie s'impose tout au long des suites opératoires. Il faudra insister sur l'amélioration des suites opératoires qui résultent d'une kinésithérapie précoce et soigneuse (20).

Une mobilisation régulière et appropriée aide à maintenir une souplesse des tissus mous, ainsi qu'une bonne amplitude articulaire. La prise en charge précoce permet au patient d'aborder sa phase de réhabilitation dans les meilleures conditions positives. Dès lors, en assurant une mobilisation précoce, le praticien évite non seulement les complications ostéo-articulaires et neuromusculaires mais aussi les complications pulmonaires, cardiovasculaires et autres (19).

La position joue un rôle dans la modification des échanges gazeux et dans l'optimisation du rapport ventilation/perfusion (19).

Différentes études ont en effet montré que le placement du patient en position semi-assise diminuait l'incidence des pneumonies par rapport au décubitus dorsal. Delaney et al. ont effectué une méta-analyse concernant cette technique qui a montré une diminution de l'incidence des pneumonies nosocomiales (19).

Au niveau de tissus mous, une position judicieuse peut prévenir une série de complications comme les attitudes vicieuses, les compressions nerveuses ou les escarres (19).

La fonte musculaire est précoce et rapide, à titre d'exemple, une immobilisation d'une semaine réduirait le poids d'un muscle d'environ 20%. Des contractions musculaires fréquentes répétées dans la journée trouvent ici une partie de leur justification (17).

4.2.4. Traitement physique et les autres complications

Outre les complications prévenues, d'autres complications sont survenues chez les éclamptiques césarisées en post-partum immédiat et voire même pendant la crise éclamptique.

Sur les 30 patientes soit 100%, 13 patientes soit 43,3% ont été affectées dont 8 soit 26,6% ont présenté une fièvre, 1 soit 3,3% ont présenté l'hémiplégie, 3 soit 10% ont présenté l'infection de la plaie opératoire et 1 patiente soit 3,3% ont présenté une psychose puerpérale.

En combinant la fièvre avec l'encombrement bronchique (suspicion d'une pneumonie), nous avons vu que sur les 8 patientes ayant présenté une fièvre soit 100% (N=8), l'encombrement bronchique s'est associé à la fièvre chez 2 patientes soit 25% (N=8). Nous avons constaté que toutes ces 2 patientes soit 100% (N=2) appartenaient au groupe de non rééduquées tandis que les rééduquées n'ont pas associé leur fièvre à l'encombrement bronchique.

Selon LONGO MBENZA et al., l'athérosclérose préclinique, reflet de la rigidité artérielle, est définie par une pression pulsée =60mmHg. Elle est présente chez la moitié des sujets étudiés. La pression pulsée associant une PAS élevée et une PAD normale ou basse est un indice prédictif de mortalité cardiovasculaire et de risque d'accident vasculaire cérébral (21).

Bien que ses complications sont survenues, la médecine physique et réadaptation intervient aussi dans le traitement curatif des certaines complications, telles que les encombrements bronchiques, l'hémiplégie, les escarres et la psychose puerpérale.

4.2.5. Traitement physique et autonomie

Nous avons remarqué dans notre étude que les éclamptiques césarisées rééduquées ont récupéré rapidement leurs fonctions motrices grâce aux activités physiques. Ces exercices ont permis de stimuler les patientes dans l'accomplissement précoce des fonctions motrices entamées par l'éclampsie et ses retentissements afin d'éviter ou de traiter certaines complications. Signalons qu'une patiente soit 6,66% a présenté l'hémiplégie, d'où elle n'a pas pu récupérer dans le délai de notre étude.

En ce qui concerne l'autonomie, notre étude a montré que le traitement physique favorise une acquisition précoce de l'autonomie, permettant ainsi à la patiente de se réintégrer socialement et de réaliser seul ses besoins quotidiens dans un bref délai. Et cela a réduit le temps d'alitement des éclamptiques césarisées.

Nous avons remarqué que les éclamptiques rééduquées ont atteint 100% de leur autonomie au J6 tandis que les non rééduquées l'ont atteint au delà du 7ème jour d'hospitalisation avec une vitesse inférieure à celle des rééduquées.

CONCLUSION

Ce travail traite de l'éclampsie et des éclamptiques césarisées dans le post-partum immédiat.

Au terme de notre travail, nous confirmons que le traitement physique a un impact positif sur l'hypertension artérielle et l'oedème. Il prévient les complications liées au décubitus et à l'immobilité, et favorise la récupération fonctionnelle et une autonomie précoce des éclamptiques césarisées.

Ceci montre la place importante de la médecine physique et réadaptation dans la prise en charge pluridisciplinaire des éclamptiques césarisées en post-partum immédiat, voire même de la prééclampsie.

RECOMMANDATIONS

Au seuil de ce travail, les recommandations suivantes sont formulées :

- au Ministère de la Santé publique de rendre effectif le programme de lutte contre les maladies chroniques non transmissibles ;

- aux médecins et autres professionnels de santé d'intégrer la gymnastique médicale dans le programme des consultations prénatales ;

- aux Obstétriciens d'associer les rééducateurs dans la prise en charge des désordres hypertensifs chez les accouchées, ainsi que dans les cas de césarienne ;

- aux Responsables du département de Médecine Physique et de Réadaptation d'encourager les étudiants dans la recherche des pathologies pouvant faire intervenir le traitement physique en gynécologie et obstétrique.

REFERENCES

1. MAYES, M., et al., Mayes'Midwifery - A textbook for Midwives 12th edition, pp 533 - 545. Baillière Tindall. ISBN 0 - 7020 - 1757 - 4

2. NEJI, K., et al., prise en charge de l'éclampsie, in Vérité dans la science, moralité dans l'art, juillet 2001, p 103, Vol VIII, N°32

3. BERNARD, et GENEVIEVE, Dictionnaire médical pour les régions tropicales, Kinshasa, éd Saint-Paul, 1997

4. FEDMER, Charte de qualité en MPR, signée le 15 octobre 1999 à Angers, par les composantes de la FEDMER

5. PHILIPPE DUFOUR, prééclampsie, cours du 14/12/2001

6. POTTECHER, TH., réanimation des formes graves de prééclampsie, conférence d'experts - 2000 (texte cours) J Gynecol obstet biol reprod 2001 ; 30 : 121 - 32

7. MARIE-AGNES, A., et MEAUME, S., complications de limmobilité et du décubitus, prévention et prise en charge, in la revue du praticien/2003 : 53, PARTIE I/ MODULE 4 : handicap - incapacité - dépendance

8. BLAIR, SN., et al., influences of cardiorespiratory fitness and other precursors on cardiovascular desease and all - cause mortality in men and women, JAMA 1996; 276: 205 - 210

9. WILPUTTE, F., traitement physique du lymphoedème du membre inférieur, Hôpital Erasme - service de kinésithérapie : UTO

10. BENCHIMOL, césarienne, dernière mise à jour 10/03/2007

11. LONGO, M., cours de cardiologie, UNIKIN, faculté de médecine, département de médecine physique et réadaptation, L1 2004

12. KANDJAMBA, A., Médecine physique et gestion de l'obésité et de ses complicatios en milieu de travail de la SNEL, mémoire de licence en MPR, UNIKIN 2005

13. HU G., SARTI C., JOUSILAHTI P., SILVENTOINEN BARENGO NC., TUOMILEHTO J., Leisure time, occupational, and commuting physical activity and the risk of stroke. Stroke, 2005; 36 (9: 1994 - 1999).

14. KINKONTWE, L., Réduction du risque cardiovasculaire par la médecine physique en milieu de travail à la Société Nationale d'Electricité, mémoire de licence en MPR, UNIKIN 2004

15. NKIAMA, C., cours de physiologie d'effort II, UNIKIN, faculté de médecine, département de médecine physique et réadaptation, G3 2003

16. BROWN, W., the benefits of physical activity during pregnancy, journal of science and medecine, Avril 2000; 19 (2) : 273 - 286

17. Problèmes spécifiques à l'alitement, Hôpital Erasme - CRCE/ service de kinésithérapie

18. BLANCHEMAISON, P., le traitement de l'oedème veino-lympatique des membres inférieurs, Paris, édition phlébologies françaises, 2000

19. DEVROEY, M., et NORRENBERG, M., spécificités de la kinésithérapie en réadaptation, Elsevier Masson SAS, 2007

20. S.de SEZE, massage, kinésithérapie et rééducation Tome IV, Paris, édition LAMARRE - POINAT, 1967

21. LONGO, M., BIELELI, E., VANGU, N., et DITU, M.S., The role of really hemodynamic impairment and disease duration on diabetic cardiomyopathy and hypertension in central Africans with arteries sclerosis. J Diabetes complications 2001, 15:1-7.

22. NJIMBU, F., prévention de lésions périnéales à l'accouchement par la gymnastique médicale, mémoire de licence en MPR, UNIKIN 2004

23. BELZILE, M., l'activité physique durant la grossesse, médecine du sport

24. ANTOINE, G.M.AYA, et al., anesthésie et prééclampsie, DAR GHU Caremeau Nîmes

25. COURTEJOIE, J., et ROTSART de H., maternité et santé : notion d'obstétrique, Kinshasa, édition Saint-Paul, 1988

TABLE DE MATIERE%

EPIGRAPHE ii

DEDICACE iii

REMERCIEMENTS iv

ABREVIATIONS v

PLAN vi

CHAPITRE 1. INTRODUCTION 1

1.1. PROBLEMATIQUE 1

1.2. BUT 2

1.3. OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE 2

1.3.1. Objectifs 2

1.3.2. Hypothèses 3

1.4. REVUE CRITIQUE DE LA LITTERATURE 3

1.4.1. Définitions des concepts 3

1.4.2. Etiophysiopathogénie 5

1.4.3. Diagnostic 6

1.4.4. Evolution et complications 8

1.4.5. Traitements 8

1.4.5.1. Traitement médical 8

1.4.5.2. Traitement obstétrico-chirurgical 9

1.4.5.3. Traitement physique et post-partum immédiat 9

1.4.6. La césarienne 12

CHAPITRE 2. MATERIEL ET METHODES 13

2.1. NATURES ET PERIODE DE L'ETUDE 13

2.2. CADRE DE L'ETUDE 13

2.2.1. Les Cliniques Universitaires de Kinshasa (C.U.K.) 13

2.2.2. L'hôpital Provincial Général de référence de Kinshasa (H.P.G.R.K.) 13

2.3. ECHANTILLON 14

2.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE 14

2.5. MODALITES DU RECEUIL DES DONNEES 14

2.5.1. Matériel 14

2.5.2. Modalité du recueil de l'information 15

2.5.3. Prise en charge physique de l'échantillon 15

2.6. LES PROCEDURES D'EXPLOITATION DES DONNEES 21

CHAPITRE 3. RESULTATS 22

3.1 CARACTERISTIQUES GENERALES DES ECLAMPTIQUES CESARISEES 22

3.2. IMPACT DU TRAITEMENT PHYSIQUE 24

CHAPITRE 4. DISCUSSION 31

4.1. CARACTERISTIQUES DES ECLAMPTIQUES 31

4.2. IMPACT DU TRAITEMENT PHYSIQUE 32

4.2.1 Le traitement physique et l'HTA 32

4.2.2. Traitement physique et l'oedème 35

4.2.3. Traitement physique et les complications de décubitus 36

4.2.4. Traitement physique et les autres complications 39

4.2.5. Traitement physique et autonomie 40

CONCLUSION 41

RECOMMANDATIONS 42

REFERENCES 43

TABLE DE MATIERES 45

ANNEXES 46

ANNEXES
Fiche de collecte des données N°

I. IDENTITE

Nom : Prénom :

Age : Poids :

II. RENSEIGNEMENTS CLINIQUES

P G A Diagnostic :

Nombre de foetus :

Voie d'accouchement :

Date d'accouchement :

Service d'accueil :

III. EVALUATION

III.1 Tension artérielle

J0

PA

PAS

PAD

J1

J2

 
 
 
 

J3

J4

 
 
 
 

J4

J6

 
 
 
 

J7

J8

 
 
 
 

J9

J10

 
 
 
 

J11

J12

 
 
 
 

Signes

J0

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

J8

Murmures vésiculaires

III.2. Edème

OEdème

J0

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

Godet

 
 
 
 
 
 
 
 

Circ. Malléolaire. (Cm)

 
 
 
 
 
 
 
 

III.3. Complications pulmonaires

111.4. Escarres

Signes

J0

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

J8

Escarres

111.5. Recuperation

Travail fonctionnel

J0

J1

J2

J3

J4

J5

J6

J7

Retournement

 
 
 
 
 
 
 
 

Soulèvement des fesses

 
 
 
 
 
 
 
 

Soulèvement des MS

 
 
 
 
 
 
 
 

Soulèvement des MI

 
 
 
 
 
 
 
 

Assis

 
 
 
 
 
 
 
 

Debout

 
 
 
 
 
 
 
 

Marche

 
 
 
 
 
 
 
 

111.6. Autres complications

Complications

J0

J1

J2

J3

J4

J4

J6

J7

J8

J9

J10

J11

J12






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote