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Problématique de financement du secteur agricole dans la province du Sud kivu

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par Safanto LUKENDO BULONGO
Université Ouverte Campus de Bukavu - Licence en Gestion et Administration des Projets 2008
  

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2.3. Conséquences du sous financement du secteur agricole sur le développement du Sud Kivu.

De part le nombre qu'il emploie (plus de 80%), son rôle dans la souveraineté alimentaire, ses caractères de mode de vie, d'unité sociale, écologique et culturelle, l'agriculture revêt une importance incommensurable pour le développement de la province du Sud Kivu.

C'est pourquoi, compte tenu de l'importance des risques que comporte ce secteur, se manifestant à travers les lourdes incertitudes tout au long du cycle de production qui va du semis à la vente des récoltes, le secteur agricole est appelé à relever le principal défis consistant à rendre prévisible les revenus agricoles sans distorsion des marchés.

Ainsi, la non prise en compte des signes manifestes d'incertitudes à savoir (1) le fait de compter sur la météo, (2) le fait que la récolte peut être compromise ou endommagée à tout moment, (3) la concurrence accrue dans le contexte de la mondialisation et la faiblesse des prix des produits agricoles, etc ; à travers un mécanisme d'appui englobant les aspects aussi bien d'aider les paysans à avoir des ressources pour exploiter leurs terres de manière moderne que (1) de la défense d'un modèle paysan qui donne priorité à la survie des personnes vivant de l'agriculture plutôt qu'à un modèle purement productiviste, (2) d'aider les paysans à faire entendre leur voix au monde politique ; produira des conséquences fâcheuses sur le développement de la province du Sud Kivu.

Il y a lieu de retenir entre autres conséquences :

- La paupérisation de la population rurale suite à une faible production agricole

- L'exode rural suite à entre autres causes : la famine et le chômage en milieu rural.

- L'insécurité et la dépendance alimentaire de l'extérieur en ces moments où s'annonce avec pompe une crise alimentaire mondiale.

- La non saisine des opportunités de développement de la petite industrie pour la production des biocarburant et le biodiesel afin de faire face aux prix galopant du pétro carburant et du pétro diesel.

- Le déséquilibre permanent de la balance commerciale de la province du Sud Kivu. - L'étouffement du développement des industries agro-alimentaires locales.

- L'abandon des activités agricoles au profit de celles des autres secteurs notamment le secteur minier ou le petit commerce.

Conclusion partielle

L'analyse du financement du secteur agricole au Sud Kivu développée au cours de ce chapitre nous révèle qu'en dépit d'un contexte très préoccupant et controversé marqué par, d'un coté, un lendemain moins promettant pour assurer une indépendance alimentaire mais aussi une réduction de la pauvreté surtout en milieu rural, et de l'autre, un environnement riche en opportunité de financement, les acteurs de financement, dans leur globalité, demeurent moins attirer par le secteur agricole.

Cependant, il y a lieu de décrier les contradictions constatées dans le chef du pouvoir public quant à ce qui concerne ses discours et ses faits et gestes vis-à-vis du secteur agricole. D'un coté, il présente sa volonté de voler à la rescousse du secteur agricole et cela à travers des discours mais pour ce qui est de l'allocation des moyens financiers (subventions), ce secteur est relégué à l'arrière plan.

L'implication des organisations non gouvernementales et des coopératives en faveurs du secteur agricole est encourageante. En effet, 5 sur 11 Coopératives et ONG Locales analysées, soit 45,45% allouent plus de 40% de leur enveloppe globale de crédit au secteur agricole ; Egalement, 5 autres sur les 11, soit 45, 45% y affectent moins de 10% de leur enveloppe globale de crédit ; et 1/11, soit 9,09% y affecte une enveloppe globale de crédit variant entre 10% et 40%.

Les Entreprises Commerciales, les IMF et les Institutions Bancaires restent à l'écart du financement du secteur agricole.

Quant à la seule ONG Internationales reprise dans ce travail, elle ne met pas un accent sur le secteur bénéficiaire du crédit qu'elle accorde.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery