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Le management stratégique de l'innovation: passage de l'analogique au numérique chez Canal Kin Télévision

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par Thierry LEBIKA
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

Disponible en mode multipage

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    EPIGRAPHE

    « ...les discours sur les impacts futurs de la technologie ne peuvent être appuyés par des données empiriques, il doit faire constamment appel à un discours d'anticipation (future discurses) afin de légitimer ses énoncés ... c'est par les biais de ce discours que les nouvelles technologies acquièrent une signification sociale.

    Wilson, 1988

    DEDICACE

    A tous ceux que j'ai rencontré au cours de ces cinq années académiques passées à l'université de Kinshasa, à tous ceux qui m'ont aidé à ce que le rêve d'une licence en sciences de la communication devienne réalité et à tous les miens d'hier, d'aujourd'hui et du futur.

    Je dédie ce mémoire.

    AVANT PROPOS

    « Seigneur, il t'ignore celui qui n'a pas découvert ce que tu as accompli en lui »

    St Augustin.

    Comment ignorer celui qui est à la source de tout mon être, de la vie et de la réussite du passage à l'université de Kinshasa. Malgré les nombreux écueils moraux, matériels et spirituels qui ont à chaque failli nous décourager.

    Pendant tous ces moments difficiles, Dieu était là et m'a convaincu de son amour. Comme le cardinal MALULA d'heureuse mémoire nous disons : en effet, comment connaîtrons-nous l'infime puissance de la bonté de Dieu s'il n y'avait pas l'infinie faiblesse de l'homme.

    Pour arriver au terme de nos deux cycles universitaires, nous avons eu la grâce de rencontrer plusieurs hommes de bonne volonté qui nous ont fasciné par leur amour, et leur disponibilité.

    Bref, il nous ont tout simplement supporté et adopté. parmi, ces gens nous tenons à citer nommément le Professeur LINO PUNGI, un home au grand coeur, le Professeur KIBANDA, le Professeur KALINDYE pour sa simplicité ainsi que le Professeur NGOMA BINDA sans oublier le chef de travaux KIYuLU qui nous ont tous été d'une grande utilité.

    Nous sérions ingrat si nous ne soulignions l'apport de notre grande famille biologique pour son amour, les amis de BOBOKOLI et Saint sacrement qui sont à mes yeux une deuxième famille. Les liens qui nous unissent resteront éternels. Merci à John MAKAVANGA, papyce SHAMAMBA, Chica KUKABUSU, les amis de la promotion Steve ,Patrick ,Issa, Metalor, Julia ,Anne Marie,Sophie, Joël ,ainsi que Vero

    Nous n'oublions pas le Padre Luciano LOCATELLI qui a été et restera un Père pour celui qu'il a tant aimé en lui apprenant à aimer Dieu et sa Sainte Eglise, la vie, et les hommes. Merci à tout le staff de canal Kin TV : à Placide pour nous avoir fais découvrir le beau métier de la presse, à MADJO pour sa transparence, sans oublier tous les amis de la rédaction canal Kin, de la régie d'antenne et de la technique.

    En plus de cette famille des amis de BOBOKOLI et saint sacrement, les cinq années passées à l'université nous ont fait découvrir des camarades certains plus importants que les autres car nous avons pu construire de liens solides qui ne s'effaceront pas à la sortie du trafic. Vous étés si nombreuse que je me réserve de vous citer tous de 1998 à 2006.

    Nous confirmons que les quelques noms cités dans cet avant propos ne représentent rien par rapport aux hommes que j'ai rencontrés pendant tous les temps passés sur les bancs de l'université et dans les résidences universitaires.

    Que tous ceux que je n'ai pas cités sache que je leur suis tous redevable d'une grande chose l'amour ! cet amour m'a appris à aimer et accepter d'être aimé comme mon post-nom.

    Merci à la sainte des cas impossibles, ma Sainte Rita.

    THIERRY LEBIKA

    INTRODUCTION

    Cette étude sur le management stratégique de l'innovation du passage de l'analogie au numérique chez canal Kin télévision est un exercice de compréhension du changement qu'apporte l'appropriation des nouvelles technologies de l'information et de la communication notamment des supports numériques dans la gestion des médias.

    Il est ici, question de la télévision et particulièrement de canal Kin TV dont le choix a été fait du fait du contact facile avec le phénomène à étudier et sa particularité d'être une télévision congolaise évoluant dans une situation de transformation en continu.

    S'il est reconnu que ce processus de numérisation est un changement capital pour les télévisions en général et canal Kin TV en particulier, il est aussi vrai que « chaque grande innovation technique s'est accompagnée d'un discours utopique sur les bouleversements sociaux qu'elles peuvent engendrer.... Ces mythes ne sont pas simplement des idées fausses : ils participent à la mobilisation des acteurs, à la construction et à la diffusion technique elle-même »((*)1)

    Les bouleversements sociaux auxquels fait allusion Philippe CABIN seront développés dans cette étude pour cerner leur existence ou non au cours du passage de l'analogie au numérique à canal Kin télévision et même l'impact du numérique dans la gestion des ressources Humaines.

    CADRE THEORIQUE

    Notre étude s'inscrit dans le cadre du domaine particulier de communication dans l'organisation qui renvoie sur le terrain à des réalités et des domaines d'actions radicalement différents((*)2)

    Philippe CABIN ((*)3) classe ces domaines d'actions en quatre et celui qui nous intéresse est celui qui relève du management et de la communication entre direction et salariés : gestion des ressources humaines, journaux, internes...

    Malheureusement, se limiter tout simplement à ce domaine d'action peut facilement prêter à des confusions par rapport à d'autres sciences sociales qui elles aussi traiterait bien cette question de management et de la communication entre direction et salariés. Plusieurs mémoires en sciences politiques et administratives l'ont déjà fait.

    Pour ce faire, deux approches qui relèvent de la théorie des sciences de l'information et de la communication donneront plus de lumière à notre recherche.

    Il s'agit des études sur l'usage et l'appropriation des NTIC et les travaux portant sur l'innovation technique,

    a.l'approche de l'appropriation

    Ici, il est question de deux notions qui ne sont pas les mêmes mais souvent utilisées dans la confusion : « usage » et appropriation.

    La première notion renvoie à une simple utilisation tandis que la seconde dont le maître est Chambat ajoute que l'appropriation sociale des objets techniques met en évidence la construction sociale des usages techniques, les recherches effectuées dans le cadre de l'appropriation sociale appliquent les usages du point de vue des usagers.

    Pour Chambat((*)4) on dirait que «  le repérage des caractéristiques propres d'un média dominant permet d'aborder ensuite ses conséquences sur la culture et le fonctionnement de la société.

    Cette approche nous aidera à comprendre l'appropriation sociale des NTIC, de comprendre comment les techniques s'insèrent dans un milieu et les changements qu'ils produisent surtout sur les modes de vie des gens.

    b. L'approche de l'innovation technique

    Deux courants principaux constituent cette approche, « le socio-constructivisme » et celui du centre de sociologie des innovations de Paris (CSI)

    L'idée majeure dans cette approche est qu'il ne peut y avoir innovation que quand il y a intéressement.

    Bernard Miège((*)5) affirme, l'innovation technique est avant tout affaire d'intéressement, c'est à dire de médiation, d'alliance, de négociation et de mise en connexion d'acteurs, plus que des compétences au sens strict.

    A cette idée d'intéressement d'autres chercheurs viennent ajouter d'autres approches notamment celle « la socio-politique des usagers » : l'utilisation des techniques dans une société se trouve au croisement de quatre logiques, technique, sociale, d'usages et de représentation et celle coupant la séparation radicale entre la construction technique et l'objet de sa construction. Il n'y a donc pas de coupure entre technique et société. La technique se mêle donc dans la technique : telle société, telle technique.

    A côté de ces deux approches dans le domaine de la sociologie des usages, une approche systémique et communicationnelle des organisations éclairera aussi notre étude en explicitant et en analysant sous forme d'un modèle relationnel les principaux thèmes de communication rituels outrés sur les problèmes clés d'une organisation (problématique existentielle) notamment celui « de pour perdurer, une organisation doit s'adapter et évoluer : Comment évoluer ? »((*)7)

    Canal Kin TV n'a pas d'autres choix que celui d'un choix de management stratégique de l'innovation

    Bien que technologique, l'innovation dont il est question dans notre étude touche aussi le domaine du social et pourquoi pas économique par ce que l'organisation à étudier, canal Kin TV est une entreprise privée d'audiovisuelle ayant aussi le but de faire des bénéfices en tant que chaîne commerciale.

    Pour mieux cerner l'enjeu de cette innovation technologique, il nous importe d'ajouter un regard socio-économique qui a aussi sa vision sur le management stratégique de l'innovation.

    Les apports de l'économiste Joseph Schumpeter et des économistes évolutionnistes permettent de renforcer les bases théoriques pour notre recherche à travers la vision économique de l'innovation.

    « Les apports de ces auteurs nous semblent les plus pertinents pour légitimer la gestion stratégique des ressources humaines dans un contexte d'innovation »((*)8)

    PROBLEMATIQUE

    Les NTIC et notamment la numérisation des supports dans l'audiovisuelle apportent des changements considérables dans le fonctionnement de la société en général et des entreprises de presse en particulier.

    Ces NTIC ne changent pas en elles-mêmes l'organisation des entreprises. C'est au cours d'un ajustement de l'offre technique et les réactions des entreprises que le changement survient.

    Il est évident qu'un tel changement technique majeur comme c'est le cas à canal Kin TV puisse aboutir à des perturbations des routines de production et des méthodes de management.

    Ces vérités sur les changements qui suivent l'usage et l'appropriation des NTIC sont - elles vérifiables dans le cas canal Kin TV ?

    Telle est la question au centre duquel tournera toute la présente recherche. Autrement dit, comment les NTIC influencent-elles le jeu des acteurs sociaux en temps d'innovation ?

    Notre étude tentera de répondre aux questions posées en nous référant aux thèses émises par les différents auteurs cités dans le cadre théorique ci-haut.

    Il est claire que la mutation de l'analogique au numérique a des répercussions sur les représentations sociales qui surviennent à la sui te de l »innovation.

    Dans ce sens ou il posera aussi la question de savoir : Quels sont les effets de l'innovation sur les représentations sociales ?

    Il n'y a pas que les représentations sociales qui sont frappées par la mutation, il est possible qu'en terme pratique, dans l'exécution des tâches de tous les jours, qu'il y ait aussi un changement

    Pour cela, nous nous posons aussi la question de savoir : Quels sont les nouveaux métiers qui font suite à l'innovation numérique, y a-t-il des conversions dans le travail, y-a-t il des pertes d'emploi puis finalement par quel mécanisme ces pertes ou conversion arrivent-elles ?

    En dehors de ces questions à la fois technique et professionnelle, en terme de gestion des ressources, notre recherche vire aussi les aspects culturels du management stratégique de l'innovation avec la question de l'image de canal Kin au moment de ce passage de l'analogie au numérique. Comment est perçu canal Kin en mutation de l'intérieur tout comme de l'extérieur est la question à laquelle tentera de répondre cette étude.

    Un dernier aspect est celui du budget nécessaire pour ce passage.

    En effet, le numérique coûte extérieurement cher et la question à se poser est celle de savoir est ce que canal Kin s'est préparé pour cette mutation, a-t-elle les moyens qu'il faut pour arriver au bout de ce voyage vers le numérique qui du reste est un long périple sans fin ni les avancées dans les domaines des NTIC qui sont quotidiennes.

    Le nombre des questions auxquelles nous ferons face dans cette recherche est élevé. Ceci prouve à suffisance l'immensité de la tâche qui nous attend à travers ce sujet.

    Mais, nous tenterons d'aborder la majorité de ces questions afin de donner une idée précise sur le management stratégique mis en place par canal Kin en vue de passer de l'analogique au numérique et pourquoi pas donner une esquisse de modèle pour d'autres chaînes qui tenteront la même aventure prenant en compte que tout travail scientifique qui se veut utile à quelque chose doit pouvoir répondre à des questions.

    Ces dernières questions peuvent être une question spécifique d'un chercheur ou carrément « le fruit d'une réflexion issue des lectures théoriques débouchant parfois sur la redéfinition d'une question spécifique »((*)9)

    Tremblay cité par A.Laramée((*)10) précise que la logique de toute question, aussi précise qu'elle puisse être, suppose un certain développement.

    Il faut préciser la perspective dans laquelle il faut répondre : cherche-t-on les causes ou les conséquences d'un phénomène, discute-t-on d'une théorie ou d'une interprétation, développe-t-on ou clarifie-t-on une méthode et enfin doit ou justifier, décrire, évaluer, comparer, critiquer, ... ?

    HYPOTHESE DE RECHERCHE

    Pour pouvoir démontrer le problème posé ci haut avec les différentes questions soulevées, il faut une pierre d'assisse à partir de laquelle pourra s'articuler notre stratégie de démonstration : l'hypothèse.

    Bien qu'il n y' ait pas de réponse définitive à une question de recherche surtout que l'objet de notre étude est en perpétuel changement.

    Nous présentons quand même des réponses provisoires à notre problématique.

    ü Le numérique a apporté des changements considérables dans le fonctionnement de canal Kin TV.

    ü Avec le numérique, des nouveaux postes se sont créés à canal Kin TV.

    ü Une culture de la qualité de perfectionnement est en train de naître à canal Kin TV.

    ü Le numérique est vu comme un moyen de concurrencer les autres chaînes de Kinshasa et d'ailleurs.

    ü L'opportunité technique qu'offre le numérique sur le changement du management en vue d'une meilleure valorisation du travail par conséquent de la productivité de canal Kin TV est une réalité vérifiable.

    ü L'organisation et les structures mis en place avant cette mutation vers le numérique serait un frein pour le nouveau management vu que dans certains domaines de l'administration, du plan de travail les avancées n'ont pas suivi ; il faut combler ce vide.

    CHOIX ET INTERET DU SUJET

    « Un bon thème de recherche doit ainsi répondre aux critères d'intérêt, d'utilité et de pertinence »((*)11)

    L'étude sur le management stratégique du passage de l'analogie au numérique à canal Kin TV répond bien à ces trois critères :

    a. Du point de vue intérêt, cette recherche nous touche personnellement par ce qu'acteur depuis un bon moment dans la télévision et cette question nous intéresse au plus haut point car si nous voulons faire carrière dans la télévision, il nous faut non seulement savoir écrire des papiers, filmer ou monter mais aussi gérer la télévision avec tout ce qu'elle peut comporter comme acquis ou changement possible, on parlerait d'innovation.

    b. Du point de vue de l'utilité, l'étude de management stratégique de l'innovation peut donner des résultats capables de répondre aux questions réelles de notre société où l'informatique, la numérisation des données est une réalité mais une réalité en pratique sans approfondissement des changements qu'elle suscite. A la fin de cette recherche l'on pourra arriver à saisir l'opportunité d'une telle recherche.

    S'il est vrai que les médias congolais et les télévisions s'approprient des NTIC, il n'est pas sûr que les changements qu'apporte ce processus d'appropriation des NTIC soient connus.

    Dans ce sens, cette étude apporte la solution à un problème concret de changement qu'apporte cette appropriation surtout sur les acteurs (Ressources humaines) qui sont exposés à ces changements sociaux.

    C. Enfin, du point de vue pertinence, ce travail est réellement opportun pour mieux saisir les changements qu'apporte l'appropriation des NTIC.

    L'analyse systématique de canal Kin TV dans ce processus d'innovation pourra servir de guide pour observer d'autres télévisions, radios, bref d'autres médias congolais et pourquoi pas de l'extérieur de la RDC.

    Il est pertinent de traiter du thème d'appropriation des NTIC et plus précisément du management stratégique de cette dernière pour en tirer un meilleur profit à la fois pour la société et les différents médias dans un contexte congolais et mondial.

    DELIMITATION DU SUJET

    Notre étude se focalise sur canal Kin TV et l'innovation du passage de l'analogie au numérique dans la période allant de novembre 2003 en septembre2005.

    Nous estimons qu'une année et demi est un temps raisonnable pour observer des changements sociaux et managériaux qui interviennent à la suite des interactions qui surviennent au cours du passage de l'analogie au numérique.

    DIVISION DU TRAVAIL

    Notre étude s'articule au tour des trois principaux chapitres.

    ü Le premier chapitre servira à déblayer le chemin par la définition des différents concepts clés présents dans le titre et d'autres qu'on retrouvera dans le corps de cette étude qui englobe à la fois les définitions et quelques théories et notions.

    ü Le deuxième chapitre abordera la présentation de canal Kin TV et les spécificités du passage de l'analogie au numérique dans cette télévision. Ce chapitre est le fruit de notre observation par la descente sur terrain.

    ü Le troisième et dernier chapitre s'attardera sur le passage de l'analogie au numérique chez canal Kin TV. Concrètement, c'est ici que nous allons faire la critique de ce que nous aurons observé à canal Kin TV.

    En outre ce chapitre servira pour un meilleur management stratégique à canal Kin TV et pourquoi pas ailleurs dans le but de corriger le passé s'il n'a pas été tout à fait rose.

    Nous allons tabler sur 3 notions ou concepts :

    ü Le management stratégique,

    ü L'innovation,

    ü Et la numérisation qui est le passage de l'analogie au numérique avec ses effets positifs et négatifs du point de vue technologique par rapport à la profession.

    METHODOLOGIE ET TECHNIQUE DE RECHERCHE

    Nous aborderons notre problématique en nous appuyant sur l'approche éthnosociologique et sur les résultats d'un travail de terrain consistant à la fois à des entretiens approfondis et à l'observation participante.

    L'approche éthnosociologique nous permettra d'effectuer une analyse des usages et enjeux sociaux des médias et leurs intégrations dans les structures de la vie quotidienne, plus particulièrement au sein de la chaîne canal Kin TV.

    Par l'ethnosociologie, nous allons décrire très finement les pratiques qui sont nées au cours du passage de l'analogie au numérique à canal Kin TV suivant des perspectives de type éthnosociologique

    Cette approche est essentielle adaptée pour mieux comprendre les pratiques des techniciens de canal Kin TV. De là, nous pourrons aussi approfondir l'étude des significations et des nouvelles pratiques professionnelles ou mieux encore : comprendre ce que l'appropriation du numérique peut changer dans les pratiques de ces usagers par ce que l'on peut appeler une approche compréhensive des pratiques.

    En dehors de l'ethnosociologie qui combine l'ethnologie et la sociologie, nous allons pour comprendre en profondeur les phénomènes qui se produisent à canal Kin associer cette méthode de²& technique de recherche sur terrain à des entretiens avec les acteurs de l'innovation technologique à canal Kin TV à savoir l'équipe dirigeante et les usagers des NTIC à savoir principalement les techniciens de canal Kin TV.

    La recherche documentaire sur les acquisitions matérielles de canal Kin TV pendant la période à étudier, les rapports et autres documents qui peuvent nous être utiles.

    Nous allons aussi dans cette étude présenter quelques résultats déduits des propos et des discours d'acteurs interrogés.

    LES DIFFICULTES RENCONTREES

    Comme toute recherche scientifique, notre étude sur le management stratégique chez Canal Kin Tv pendant son passage de l'analogie au numérique n'a pas été facile sur tout le plan.

    Si les portes de Canal Kin nous ont été facilement ouvertes, cela n'a pas été le cas pour la documentation étant donné que notre domaine de recherche est tout à fait récent d'où l'on ne retrouve pas assez de documents qui en parle.

    Il nous a fallu marcher sans résultats positifs avant de nous plonger complètement sur le Web où nous avons trouvé un grand nombre des documents qui nous ont renseignés sur notre recherche.

    Dans une situation de crise, on peut facilement s'imaginer le poids financier de plusieurs heures de connexion et surtout des pages à imprimer.

    En plus de cette difficulté liée à la documentation, nous pouvons relever la difficulté à l'immensité du sujet qui nous a obligé de lire des ouvrages non seulement du domaine de la communication mais aussi de la gestion, de la psychologie (gestion des ressources humaines et pourquoi pas de la technique)

    Il fallait se battre pour rendre les questions techniques accessibles à un grand public tout en sachant que, cela n'est pas notre domaine d'étude.

    CHAP I : CADRE CONCEPTUEL

    Dans ce chapitre, nous allons expliciter et définir les notions clés de notre étude pour faciliter la suite de cet exercice sur le management stratégique de l'innovation du passage de l'analogie au numérique chez canal Kin télévision.

    Notre thème de recherche nous met en face de quelques trois grandes notions qu'il faut nécessairement expliciter avant d'aller plus loin.

    Il s'agit de management stratégique, innovation et le passage de l'analogie au numérique qui en un seul mot peut se dit numérisation.

    I.1 Définition du management

    La langue française emprunte beaucoup de mots à l'anglais et ce malgré des correspondances qui ne répondent souvent pas à l'idée de départ, c'est le cas du mot management qui correspond au mot gestion en français mais qui est moins usé que management et manager. L'impression est que management est un peu plus spécial que gestion.

    Dire « je gère » paraît simpliste que je manage qui fait penser à des méthodes et une démarche plus scientifique et rigoureuse et pourtant au fond les deux disent la même chose.

    Le management ou son correspondant français la gestion s'entend non seulement comme art, science ou une discipline mais aussi comme la fonction correspondante dans l'entreprise à un mode d'action qui traduit dans le réel un mode de développement, un modèle économique en motivant et en dirigeant les hommes par la combinaison de plusieurs facteurs qui sont des ressources diverses, en vue d'atteindre l'objectif que s'est fixé l'entreprise.

    Il s'agit ici, d'une question de fournir aux entreprises des nouvelles techniques en vue de rechercher une meilleure qualité de travail ; un meilleur niveau de vie pour les travailleurs et un développement fructueux pour l'entreprise.

    Avec son origine européenne et principalement italienne managiaire fait directement allusion à l'homme : Le manager celui qui dans l'Italie du XVIème siècle dressait les chevaux avec ses mains.

    Manus duquel le mot management (des Etats Unis ) tire sa racine.

    Aux VIIIè siècle, on parle de celui qui nourrit la maisonnée et cela en France puis a donné le terme anglais to manager, synonyme de « to houndle » qui signifie «  tenir en main » ; manipuler. Il implique l'action de gérer à travers et à l'aide des autres.

    Le management est donc à la fois un art, une technique, une science, un processus ou une culture.

    IBULA MWANA K, définit le management comme étant un art de combiner les ressources matérielles humaines et morales pour atteindre aux mieux possibles les objectifs qu'on se fixe ((*)12)

    Comme un art, le management aide à prendre des décisions même quand l'information est insuffisante. Par ce dernier, on sait faire la perspective grâce à son esprit qui en fait un art efficace au milieu des contraintes de la vie d'une organisation, une entreprise.

    Comme technique « le management est une série de techniques qui permettent au dirigeant de détecter plus facilement » par l'action du manager qui adapte ses techniques de gestion aux exigences de l'environnement de son entreprise.

    Le management est une science en ce qu'il enseigne un ensemble des connaissances systématiques accumulées et reconnues, permettant de comprendre les vérités générales concernant la gestion. Ces connaissances traitant de la planification, d'organisation, d'impulsion du contrôle des ressources humaines et matérielles, de définitions d'objectifs...

    Il est plus une science qu'un art pour ceux qui subordonnent l'excellence de la gestion à la formation pertinente des dirigeants en matière de gestion.

    Pour sa part, MUSHI M cité par IBULA M. K ((*)13) dit que « le management est un processus expérimenté exigeant un dosage entre le formalisme et l'informalité entre la discipline les exercices de la discrétion, le respect, la poursuite continu de la rationalité et l'efficacité » ((*)14)

    On parle aussi d'une culture managériale c'est à dire la manière de gérer une entreprise cette idée de culture s'oppose à celle qui voit le management comme une science par ce qu'ayant un langage et un objet propre.

    Le management est une culture propre à une entreprise dans le cadre de sa productivité économique, sa qualité de travail et de vie...

    Dans le cas où le manager aurait pour mission de mettre en oeuvre les moyens techniques, financiers et humains disponibles dans une organisation pour atteindre un des objectifs précis et fixés, le management consiste alors à optimiser des comportements collectifs détermines, entre autres par les circuits de communication de l'organisation((*)15).

    Plutôt que de dire gestion stratégique, nous retenons management par ce que ce concept, bien qu'étendu et sans une définition unique pouvant dire tout de lui, revêt une signification plus marquée que ses équivalents en francais notamment gestion, administration, direction, et conduite...

    Toutes ces définitions et notions sur le management révèlent la complexité du concept qui au-delà de l'ensemble « gestion-direction » dont il représente. Le management est un tout et peut être considéré à la limite comme une vision du monde pour ne pas dire vision de l'entreprise.

    Bien que complexe, le management peut être facilement appréhendé à travers les deux composantes sur lesquels il se repose.

    Il s'agit de la stratégie et l'organisation.

    On ne peut donc pas parler de management sans faire allusion à une stratégie et une organisation.

    Cette nouvelle vision est aujourd'hui caractérisée par ce devoir de transparence et d'équité au sein de rapport de travail souple.

    On parle désormais d'un management de la confiance où le personnel peut trouver la force de se surpasser dès lors qu'il se sent participer au destin collectif de l'entreprise.

    Il est donc nécessaire d'établir une relation de leadership qui est la manière d'exercer le pouvoir en mobilisant et canalisant les énergies des salariés engagés dans un projet commun.

    Ce n'est quand cette mobilisation est acquise que le leader peut prendre une décision.

    La prise de décision est l'élément majeur de toute entreprise qui veut réussir d'autant plus que «  les entreprises ont besoin d'être dirigés pour combattre leur somnolence et pour s'adapter à l'évolution des circonstances » ((*)16))

    Comme nous l'avons dit, plus le leader a comme vous pouvez le remarquer un grand rôle à jouer au centre de l'entreprise et plu tard nous parlerons du manager.

    Il est utile de noter tout de même que ce travail ne fera pas la différenciation entre manager et leader car les deux concepts seront souvent utilisés l'un à la place de l'autre et vice versa pour exprimer une même idée, celle du dirigeant d'une entreprise.

    Trois éléments caractérisant le leadership :

    - La vision : le leader a une vision globale de l'entreprise et doit savoir où il faut aller

    - La confiance : il doit inspirer confiance et savoir la transmettre à un groupe ;

    - L'adhésion : le leader doit parvenir à l'obtenir l'adhésion active de son personnel.

    Pour être un vrai leader, le dirigeant d'une entreprise ne pourra tirer son autorité que :

    · D'une source traditionnelle, la tradition a de tout temps désigné ceux qui doivent exercer l'autorité ;

    · D'une source légale à savoir : la loi et le statut ;

    · D'une source charismatique, une forme de pouvoir découlant d'un ensemble d'attributs personnels.

    Leader exerce deux types de fonction au sein d'un groupe.

    Il s'agit d'une fonction émotionnelle qui porte sur les efforts faits par le leader pour garantir de bonnes relations et entretenir un climat agréable, il est ainsi appelé leader informel.

    Le leader formel est celui qui exerce une fonction, des tâches dont le but est d'évaluer les performances, de planifier le travail.

    Ces fonctions de leader nous amènent directement à parler des théories de x et y de Mc Gregor ((*)17) qui précise mieux le rôle du leader dans cet exercice de garantie des bonnes relations et d'évaluer le travail avec pour finalité, la productivité. Qui nécessite une participation de leader dans la suite du travail par ce qu'estiment-il (Gregor).« les employés ont besoins d'être dirigés par ce qu'ils sont paresseux (théorie x) qu'il oppose au fait que les employés sont créatifs et cherchent d'obtenir des responsabilités (théorie y). Ainsi, le leader de la théorie x use de son autorité formelle alors que l'adepte de la théorie y s'efforce d'intégrer au mieux les attends individuelles.

    Avec cette notion de leadership, « le but à atteindre dans le management est de résoudre les problèmes humains que pose dans la production, là où ils apparaissent parmi ceux qui travaillent ensemble et quel que soit le niveau hiérarchique de ces derniers »((*)18)

    Cela se passe dans un milieu qui est l'organisation, l'entreprise. De ce point de vue, le management n'est rien d'autre que l'administration des choses :les ressources de l'organisation notamment les sources humaines dont nous parlerons un peu plus loin.

    Bien que complexe, le management peut être facilement appréhendé à travers ses deux composantes sur les quels il se repose : la stratégie et l'organisation.

    On ne peut donc pas parler de management sans faire allusion à la stratégie qui est une problématique centrale du management

    I.1.1 la stratégie

    Terme issu d'un vocabulaire militaire et de guerre.

    Dans son sens premier stratégie fait penser à une série d'actions mises en place dans le but de gagner un combat mais il ne faut pas le confondre avec un autre terme lui aussi utiliser dans l'armée à savoir la tactique qui lui est plus limité en ce que son utilisation n'est pas étendue à presque tous les domaines de la vie comme son correspondant la stratégie.

    Une stratégie évoque la conduite et la réalisation, par les moyens bien définis, d'une politique consistant à faire concourir des moyens hetrogenes et des actions dissemblables à la réalisation d'objectifs globaux.

    Une stratégie est un art plus qu'une science et se concrétise par un ensemble de décisions permettant à l'entreprise de développer son efficacité et sa réactivité((*)19)) . Il peut aussi être considéré comme un processus permettant à l'entreprise de créer, de maintenir un lien étroit entre d'une part, ses ressources et les objectifs et d'autres part, les possibilités offertes sur le marché. Ce processus aide l'entreprise à définir et gérer les activités dans les quels elle a choisi de s'investir.

    La formulation de la stratégie repose sur trois questions :

    - Que veut-on ?

    - Quelles sont les options fondamentales souhaitées par les dirigeants ?

    - Que sommes-nous ?

    - Quelles sont nos possibilités face à l'environnement ?

    - Que veut-on faire ?

    - Compte tenu des contacts, quelles actions entreprendre ?

    Toute réflexion stratégique commence alors par une analyse de l'environnement de l'organisation par ce que l'idée de base est la maîtrise de l'incertitude, le pilotage sans surprise majeure et le contrôle des changements sociaux.

    Il existe trois modèles classiques d'analyse stratégique :

    Celui d'Harvard d'Andrews, celui sytématique de Ansoff et celui dit modèle BCG de Boston consulting group.((*)20) L'idée de décision s'apparente ici à des actions ou aspirations coordonnées en vue d'atteindre un but précis.

    On parle beaucoup de stratégie dans le cas de la musique congolaise où l'artiste qui livre un concert ou sort un album est appelé à mettre en place une stratégie c'est à dire des actions dans le but d'emballer son public cible. Même quand le produit n'est pas bon à cent pour cent, part des stratégies il peut être consommé.

    On voit clairement qu'une stratégie est un pilotage à vue qui doit être orientée, motivée par la définition d'objectifs précis.

    En d'autres mots, on dirait l'orientation à une des organisations par les managers. En utilisant une politique ou une ligne de conduite donnée.

    La culture stratégique comporte trois pôles et constitue le fondement même du management. Nous avons donc :

    - L'anticipation

    - L'action

    - La mobilisation

    Pour être appelé stratégie, le manager doit cumuler les trois pôles cités ci haut et ne manquer aucune d'entre elle s'il veut réellement atteindre le but qu'il s'est fixé.

    Au premier plan, il y a l'anticipation ; qui vient du verbe anticiper, c'est à dire posséder une vue lointaine, précéder des éléments un peu comme un voyant qui a cette force de voir ce qui peut arriver demain.

    Le manager est donc quelqu'un qui est informé mais non surinformé. La surinformation peut aider le manager être capable de prévoir au sein de la multitude des signaux qu'il reçoit ceux qui sont porteurs de sens pour l'avenir. L'anticipation est donc nécessaire pour bien diriger. Il n'y a pas de risque zéro, il faut une force d'anticipation pour bien conduire une entreprise.

    Il ne suffit pas seulement d'avoir l'information et de penser anticipation mais il faut aussi agir : traduire l'information en décision puis en action. Il n'y a pas d'avenir sans action.

    L'action est aussi le signe d'un développement. Le manager est aussi celui qui est capable de faire passer ses idées. Rien n'est possible ni les membres d'une organisation, d'une entreprise ne s'approprie le sens de l'action menée par les dirigeants. La mobilisation est un facteur majeur pour la réussite de l'action commune d'une organisation. Mobiliser est synonyme de partage des valeurs communes d'appartenance en inculquant l'idéal à l'atteindre.

    I.1.2 L'organisation ((*)21)

    Deuxième composante du management dirigé ou conçu à l'intérieur de l'entreprise à l'opposé des son complément la stratégie qui elle demeure dirigée vers l'extérieur c'est-à-dire l'environnement

    Figure n°1 deux composantes du management

    RF entreprise

    1) organisation management

    3) environnement

    2) stratégie

    RM RH

    RL RT

    Source NKWIMI AKOL (syllabus de théorie psychologique des organisations, 2è licences communication, 2004 - 2005)

    Par ce schéma, nous pouvons dire que l'organisation a pour but de grouper les hommes dans les ordres d'une mobilisation autour de l'objectif notamment.

    · D'agencer les tâches et les activités

    · D'établir les liens organisationnels utiles

    · De faire diriger et canaliser tous les efforts Physiques et intellectuels vers la réalisation des objectifs proposés ou partagés avec ceux qui l'on dirigé dans le cadre de leadership.

    Une organisation n'est pas du tout facile à définir de manière univoque car ce terme prend plusieurs sens. Suivant un contexte donné une organisation peut être :

    · Une entreprise industrielle

    · Association sans but lucratif ou bénévole,

    · Un parti politique...

    Organisation peut aussi dire une mise en ordre c'est-à-dire un acte d'organiser qui s'oppose à la première réalité sociologue.

    Les anglo-saxons distingueraient aisément organisation et organizing. Dans le cas qui est notre organisation fait allusion à une réalité sociologique qui peut être définie de la manière suivante : L'organisation est un groupement des gens qui travaillent ensemble afin de réaliser un but commun. Elle a pour but de produire des biens et/ou des services qui répondent aux besoins de ses clients. C'est cette capacité d'apporter quelque chose d'utile à la société qui justifie son existence.((*)22)

    Cette définition nous donne les caractéristiques clés d'une organisation :

    · Une unité sociale et humaine

    · Un instrument ou un outil susceptible d'atteindre un but spécifique un ou des objectifs.

    · Les éléments interdépendants composants les structures et les systèmes.

    Les éléments qui constituent l'organisation sont repris à la figure ci-dessous :

    Environnement

    Objectifs

    Unité sociale ne dotant d'un instrument

    Stratégie

    Instrument délibérément institué

    Eléments, 3 interdépendances

    Source : Nkwimi Akol, Idem ; p.18

    I.1.3 Le management stratégique

    Après avoir précisé ce que c'est que le management et la stratégie, il nous est facile de cerner le concept de management stratégique qui est l'ensemble des tâches relevant de la direction du personnel qui ont pour objectifs de fixer à l'entreprise les voies de son développement futur tout en lui donnant moyens d'y parvenir. Si le management opérationnel est routinier spécifique à chaque fonction avec une implication à court terme, celui stratégique est en rapport à des problèmes fondamentaux de l'entreprise.

    Dans ce sens, il intéresse le top management de l'entreprise c'est-à-dire les cadres de direction consacrés à la réflexion et à la création du nouveau potentiel.

    Cette création passe par deux perspectives l'une externe et l'autre interne autrement dit stratégique.

    Le manager devra donc se poser la question de savoir quelle stratégie appliquée ? Dans quel environnement ?

    Tout cela, pour faire face à l'environnement dans lequel évolue l'entreprise.

    Ces analyses doivent nécessairement être associées à des descentes sur terrain pour avoir plus d'information non seulement sur leur domaine d'activité stratégique mais également des informations susceptibles d'influencer leurs activités connaître la position des concurrents aidera l'entreprise à faire des choix dans le sens de rester fidèle à ses habitudes ou évoluent vers d'autres c'est-à-dire diversifier ses activités.

    L'analyse environnementale de l'entreprise sur le plan externe et interne est appelée « SWOT » en référence aux initiales des termes en anglais (strength pour forces, weaknem pour faiblesses, opportunités pour opportunités et theaks pour menaces ((*)23))

    L'opportunité et la menace ce référent à l'analyse externe tandis que forces et faiblesses à l'environnement interne.

    a) l'analyse externe((*)24)

    Il est ici question de l'opportunité et des menaces aux quelles fait face l'entreprise, par-là le manager peut identifier la nature de l'environnement à observer pour bien cerner à la fois le macro environnement qui fait penser aux tendances démographiques, économiques, politiques, légales et sous culturelles et micro environnement (clients, concurrents, consommateurs...)

    parmi les menaces et opportunités d'une entreprise on peut citer l'environnement technologique.

    La technologie est l'une des principales forces motrices de la destinée humaine qui en dépend complètement.

    Si le monde est ce qu'il est aujourd'hui, c'est par ce qu'il a eu des innovations aussi extraordinaires que controversées. On peut citer les outils de communication tels que le téléphone et la radio pour ne citer que ces deux là.

    Si la communauté humaine en général est dépendante de la technologie, l'entreprise en particulier doit identifier les changements technologiques qui interviennent pour ne pas rester en marge de l'évolution

    b. L'analyse interne

    Elle vise la mise en évidence des forces et faiblesses de l'entreprise pour mieux diriger les stratégies et mieux les adaptées à ses ressources et à son potentiel.

    Une entreprise ne peut définir ses orientations stratégiques sans pour autant faire l'analyse interne permettant de mettre en évidence son savoir-faire, ses capacités, ses faiblesses mais aussi ses grands objectifs généraux.

    Une entreprise qui tient compte des enjeux à la fois interne et externe peut marier harmonieusement tous ses potentiels.

    Le concept de management stratégique fut lancé dans les années 70 pour mettre en avant les conditions permettant aux entreprises de s'adapter à un environnement de plus en plus instable.

    A son origine, on retrouve le courant adhocratique du psychologue canadien HENRY MINTZBERG pour qui toute organisation est constituée de cinq éléments de base :

    ü Un sommet stratégique qui commande au centre opérationnel par l'intermédiaire d'une hiérarchique tandis que la technostructure et la logistique assurent une aide respective en standardisant le travail et en offrant des services de recherche, paye, relations publiques((*)25)...

    Faire de la stratégie devient donc placer l'entreprise dans une position telle qu'elle puisse dégager durablement une performance jugée suffisante par les dirigeants. De là découle deux modes de management qui sont,

    i. La gestion stratégique obéissant à une logique de positionnement et d'innovation.

    Elle établit un lien opérationnel entre la stratégie générale de l'entreprise et des aspects plus précis de la gestion comme la gestion des ressources humaines par exemple ((*)26))

    ii. La gestion courante ou opérationnelle relevant d'une logique d'optimisation et d'amélioration du fonctionnement quotidien.

    Une entreprise ne peut donc pas parler de management sans pour autant intégrer les facteurs environnants, son contexte technique mais également avec la totalité de son personnel.

    La gestion des ressources humaines est donc un enjeu incontournable dans le management stratégique surtout dans une approche du management participatif.

    Le management participatif concerne essentiellement la participation au processus et suppose un enrichissement des tâches et un travail en équipe qui se manifeste par la participation des salariés aux moyens, essentiellement du capital de l'entreprise, aux résultats, primes les résultats et des bénéfices et enfin au processus, actions visant à améliorer le fonctionnement.

    Les quelques lignes sur le management stratégique nous pousse à approfondir le concept de gestion des ressources humaines qui nous paraît essentiel pour mieux cerner les modifications intervenues à canal Kin à la suite du passage de l'analogie au numérique.

    I.3 Ressources humaines

    Pourquoi parler des ressources humaines dans cette recherche surtout dans ce premier chapitre consacré au cadre conceptuel au moment ou ce dernier concept ne se trouve pas dans le titre de la présente recherche.

    Cette question, nous pouvons nous la poser mais heureusement que la réponse y ajoute nous paraît facile car aujourd'hui, la compréhension et la gestion des ressources humaines est une des fonctions clés dans les organisations (publiques ou privées) avec un rôle stratégique à jouer face aux grandes transformations abordées par les entreprises et la société ((*)27)

    Cette vérité est d'autant plus vrai pour notre cas ayant trait aux transformations présentes à canal Kin à la suite du passage de l'analogie au numérique nous allons donner quelques pages à ce concept qui s'appréhende par le canal de plusieurs thèmes dont la stratégie des ressources humaines et de l'emploi, management de l'emploi et des renumérations, compréhension du marché du travail, politiques d'insertion, gestion individualité des compétences et des parcours professionnels, gestion de la transformation, plan de formation, gestion prévisionnelle de ressources, anticipation des ressources et des outils d'évaluation, rôle des partenaires sociaux, ressources et connaissances juridiques, informatique et systèmes d'information appliquée à l'emploi à la gestion des ressources humaines, institutions et politiques publiques de l'emploi, conduite de projet dans les organisations, diagnostic territorial, pyramide des âges...

    Le fait de s'appréhender par cette liste de concept qui sont certainement eux aussi difficile à comprendre, il est très difficile de donner une définition unique du concept ressources humaines.

    Nous allons tout de même souligné que la gestion des ressources humaines peut être définie « dans un contexte organisationnel et social dans lequel elle prend racine, la gestion des ressources humaines à des fondements d'ordre administratif, économique, juridique, psychologique et sociologique »((*)28)) tentons à présent de donner une définition au concept des ressources humaines et son application la gestion des ressources humaines par laquelle il s'appréhende le mieux.

    L'encyclopédie Microsoft encarta 2004 définit les ressources humaines comme une parie de la gestion d'une entreprise traitant des problèmes humains et sociaux. Si la conception classique constatait une contradiction irréductible entre les aspirations du travailleur et celle de l'entreprise, le renouvellement des relations humaines a cherché à mieux cerner les motivations de travail, style de commandement, satisfaction des individus et rendement.

    Traiter des problèmes humains revient à un genre d'activité on dirait technique (utilisation des tests réalisation d'entrevue...) plutôt qu'administratif (tenue des dossiers, organisation d'activité...) la gestion des ressources humaine peut donc être envisagée de diverses façons. Il est notamment possible de considérer sa définition ; ses effets et l'attention qu'on lui accorde dans les organisations.

    A coté des activités, la gestion des ressources humaines peut aussi faire penser aux effets qu'elle est susceptible de provoqués. Ici, deux tendances peuvent être rencontrées dans le milieu professionnel :

    ü Des dirigeants d'entreprises qui considèrent que le succès ou la réussite de leur affaire dépend de la gestion des ressources humaines,

    ü d'autres qui eux se basent notamment sur les conflits, de travail et sur les coûts de la main d'oeuvre et insiste sur les problèmes que peuvent susciter les ressources humaines et les atteintes que celles ci sont susceptibles de porter au suivi de leur entreprise.

    Miller Roger((*)29) quant à lui donne une définition que nous allons retenir vu sa prise en compte de plusieurs aspects cités ci haut :

    « la gestion des ressources humaines en un sous-système du management général. Elle constitue un effort d'harmonisation des relations entre les individus et le travail et une tentative de conciliation d'objectifs susceptible de diverger. Elles se composent d'actions à un niveau individuel et à un niveau organisationnel, lesquelles ont des dimensions culturelles et structurelles qui se complètent et se soutiennent mutuellement. Ces actions regroupent en programmes interdépendants et complémentaires en fonction des objectifs de la gestion des employés.

    Ces programmes sont ceux de dotation et de développement, d'aménagement du travail et d'encadrement. Ce dernier sert de soutien aux trois premiers. Ces programmes influent sur la quantité et la qualité des personnes disponibles, sur leurs motivations et sur les diverses dimensions de la santé physique et mentale : c'est en agissant principalement sur les facteurs qu'ils collaborent au fonctionnement efficace et efficient des individus et des l'organisation aidant cette dernière à assurer ses responsabilités sociales vis-à-vis des ses employés, contribution ainsi à assurer sa continuité »

    Maîtriser la gestion de ressources humaines supposer donc, la capacité du recul, d'analyse et d'anticipation pour mesurer les effets directs mais surtout les effets indirects des systèmes mis en place.

    Cela étant, la fonction des ressources humaines se définit comme étant celle qui a pour but de permettre à une organisation d'avoir à sa disposition (en temps voulu) les ressources humaines correspondant à ses besoins en quantité et qualité.

    Vu comme tel la gestion des ressources humaines peut être autant stratégique que les autres grandes composantes des ressources de l'entreprise avec pour missions :

    a. définir la politique, la réglementation, les procédures ainsi que les méthodes relatives à l'administration du personnel,

    b. procéder au contrôle de la bonne application dans la législation du personnel en matière du travail,

    c. assurer l'application des actes courants de la gestion des ressources humaines qui sont la formulation, le recrutement, l'affectation, la promotion, le transfert, la renumérations, la mutation, la cotation, rupture ou rupture du contrat de travail

    d. dans l'entendement du commun des mortels le rôle de la GRH était de recruter.

    Bien que cela soit une des ses missions, il faut souligner l'aspect formation, et développement des capacités des agents dans le but de le placer à la place où ils donneront le meilleur rendement possible. Cette volonté de former et développer les capacités conduit à ce qui est devenu l'un des « maîtres mots du discours des directions des ressources humaines à savoir la gestion des compétences »

    La notion de compétence sur plante aujourd'hui la gestion des ressources humaines fondée sur une logique de poste.

    La compétence est un outil pour une entreprise qui vient se développer surtout dans le cas d'un changement pour canal Kin comme on le verra plu tard dans cette recherche.

    Pour le Caro une la compétence est un droit de juger une affaire ; compétence de tribunal, aptitude d'une personne à direction, connaissance approfondie.

    Dans un cadre professionnel, la compétence serait l'ensemble des capacités démontrées par les preuves de vie professionnelle et sociale courante.

    Quelque soit la définition qu'on donne à la compétence, les points suivants doivent être pris en compte :

    ü elle permet la production d'une performance régulière et délimitée,

    ü dans le cadre d'un processus intégré dans le champ socio-économique à l'interface du sujet et de l'organisation qui permet une connaissance sociale. Le prof Charles Henri Besseye estime que le véritable enjeu de la gestion des compétences réside dans la dichotomie entre leur transfert difficile du savoir-faire vers le savoir et un transfert facile du savoir ((*)30)

    si l'on reconnaît l'importance de la compétence pour une entreprise cela n'est qu'une première étape.

    La dernière étape est celle de se poser la question de savoir s'il faut oui ou non renumérer la compétence.

    Pour beaucoup de théoriciens, il n'est pas utile de renumérer la compétence d'autant plus que cela entraînerait l'inflation salariale.

    Nadine Jolis((*)31) quant à elle estime que « cette crainte est le fruit notamment d'une mauvaise pratique des remplacements pratiqués en matière. de postes vacants (affectation du réel professionnalisme...) et du coût des effets de ce stade qui reproduit les dérives à chaque vague de remplacement, sans tenir compte des évolutions de l'environnement technique ou économique. Dans le cadre de notre thème recherche cette question se pose avec beaucoup d'acquitté : faille-t-il payer le même salaire à un monteur qui travaillait sur un banc analogique et plu tard sur un ordinateur ?

    Pour elle, il faut passer par certaines méthodes américaines, l'établissement d'une fiche d'évaluation des compétences faisant superposer le profil du métier et le profil de l'intéressé permettent de positionner l'individu dans les exercices de son métier et d'établir des paliers de proposition à promotion où à révision salariale afin d'aboutir selon le cas à une renumérations à une double dimension intégrant l'acquisition en nombre de compétences et l'accroissement du patrimoine professionnel individuel (dont l'individu fait bénéficier l'entreprise.

    A cette merveilleuse idée de gestion de compétence vient s'opposer celle de Knowledge management pour laquelle, du fait de l'existence des ne principal réside dans la manière de transformer le savoir-faire symbole de compétence en savoir.

    Malgré le débat qui existe sur son bien fondé, la gestion par des compétences est devenue une composante inévitable de la vie de l'entreprise. Des lors la GRH ne peut se passer des divers aspects de cette démarche de management qui lie l'entreprise et ses salariés autour d'avantages communs : la réussite et la connaissance.

    Une entreprise doit nécessairement prendre en compte la gestion des ressources humaines cela est plus qu'une exigence et vise l'augmentation de la sagesse des décisions par l'usage de personnel, son autonomie, sa motivation pour le groupe de celle ci ((*)32)

    Comme le dit sinon yves ((*)33) la vérité est que toute entreprise dynamique dépend des êtres humains et qu'en outre tout problème et toute décision impliquent des facteurs humains.

    I.2 LE CONCEPT D'INNOVATION

    Etymologiquement innovation signifie « mettre de la nouveauté dans », on fait ici référence à l'existence avec une forte connotation technologique même si toutes les innovations ne son que des simples modifications portant sur l'usage et la manipulation de l'objet.

    Les acteurs principaux de cette innovation technique sont à chercher dans le service de recherche et développement, des bureaux d'étude et même designer. Pour Patrice FICHY chaque grande innovation s'est accompagné d'un discours utopique sur les bouleversements sociaux qu'elle pourrait engendrer.

    C'est le cas d'Internet qui véhicule son lot de rêve et de peur, des idées fausses : ils participent à la diffusion technique elle-même((*)34)

    Pour que le discours utopique ne domine pas sur la réel changement qu'apporte une innovation, il faut au départ que cette innovation soit accompagnée d'un plan surtout où l'innovation est également une comme « un processus social, qui se rattache aux technologies ou système technique, comme aux marchés des produits, au marché du travail et à l'économie. Etant ainsi rattachés à ces ensembles de faits sociaux »((*)35)

    Avant de parler du plan d'une innovation, il importe de se demander pourquoi une entreprise doit- elle innové et à quelle occasion peut elle le faire ?

    Dans la vie d'une entreprise, souvent les dirigeants sont appelés à faire le choix entre la continuation du programme existant et une modification d'un programme d'activité. On est en face du choix de la permanence ou du changement.

    Dans ce questionnement, la continuité reste en première par ce que l'individu ou l'organisation ne recherche pas ou ne prend pas en considération des modifications à l'état de choses ne soit de quelque manière l'insatisfaisant » le degré de quitté diminue au fur et à mesure que la satisfaction augmente » lorsque la quête de nouveaux choix est supprimée, la continuité des programmes est facilitée »((*)36)

    Au contraire, « l'initiative et l'innovation se présentent quand la modification exige l'étude et l'évaluation de nouveaux programmes d'activité qui n'ont pas été cité inclus dans le répertoire d'activités de l'organisation et ne peuvent être introduits par une simple application des règles de changement de programme »((*)37)

    Lorsque le choix d'innover est fait, il faut en ce moment là entrer dans un processus d'innovation qui doit nécessairement être lié aux différents processus intellectuels que les psychologues appellent « activité résolutoire », « pensé créatrice », pensée productive », « invention »...

    Toute innovation part donc des souvenirs de l'initiateur de l'action innovante, le souvenir joue un rôle énorme. Dans le souvenir sont emmagasinés à la fois les répertoires des solutions possibles pour différents problèmes qui se posent à l'individu.

    Après l'étape des souvenirs pour voir comment un problème x a été résolu dans le passé, intervient l'étape du processus de recherche qui peut être physique ou perspective ou encore cognitive.

    Avec : - physique : décrocher un client en faisant du porte à porte,

    - perspective : fouiller les références à l'activité de recherche d'une société,

    - cognitive : employer des associations d'idées pour repérer des informations convenables dans la mémoire.

    En quatrième lieu, il faut tracer des schémas qui sont des processus organisateurs

    On a deux sortes de schéma : chronologique et de configuration.

    En cinquième lieu, les schémas de procédure ou de configuration, qui gouvernent les processus résolutions ont en général une structure hiérarchique

    Il faut passer par plusieurs étapes pour aboutir à un sous-problème à analyser en suite en détail.

    Les occasions d'innover.

    Comme nous l'avons dit ci haut ce n'et pas à toutes les occasions qu'une entreprise innove.

    Le taux d'innovation a des chances d'augmenter quand les changements du milieu rendent insatisfaisants les procédures organisationnelles existantes.

    Nous pouvons aussi ajouter le cas d'une société dont la place sur le marché les bénéfices globaux, les revenus des investissements vont en diminuant Prenant compte des ces conditions la société peut aller vers l'innovation en déterminant quelle est la condition sur laquelle elle prête le plus d'attention.

    S'il n'y a pas de changement significatif du milieu on peut penser tout de même à des exigences périodiques d'innovation, mais à des efforts assez modérés.

    L'innovation est souvent le fruit de rencontres accidentelles avec des circonstances opportunes mais elle peut aussi être dérivée de ces postulats selon laquelle l'innovation sera plus immédiate et vigoureuse lorsque le stress de l'organisation ne sera ni trop forte ni trop faible »((*)38)

    Dans tous les cas, l'innovation fait suite à un stimuli qui vient du dehors car le processus innovant n'est pas lui-même programmé.

    Les stimulus naturels de l'innovation sont l'échec du programme existant à atteindre des niveaux satisfaisant selon les critères établis, le taux de changement de l'activité et aussi le taux d'innovation.

    Deux facteurs affectent la progression des nombres d'une organisation à entreprendre une activité allant dans le sens de l'innovation.

    Il s'agit de la pression du temps explicite appliquée à une activité ; plus est grande sera, la propension à faire cette activité

    Et ensuite, la clarté des objectifs attachés à une activité qui plus grande sera sa propension plus facilement sera fixée des récompenses et des pénalités, internes aussi bien qu'externes, à l'accomplissement de tâches aux objectifs alors qu'aux autres.

    Le programme d'une innovation suppose deux phases : une première réservé à la l'élaboration et une seconde à l'exécution. La phase d'élaboration, est le moment choisi pour s'occuper de l'excitation du personnel qui va s'en occuper. C'est la période où le personnel passe des heures supplémentaires et net beaucoup d'orgueil et de plaisir à leur travail.

    Pendant cette période d'élaboration, il importe qu'on crée une nouvelle unité pour mieux assurer une innovation qui ne soit pas bornée et entravée de façon excessive par la tradition et les précédents.

    Ici, les dirigeants sont « des hommes d'idées » plutôt que des fonctionnaires ponctuels.

    Au moment de l'exécution du programme de l'innovation, il faut que la conscience des objectifs fixés soit communiqué à tous car le problème, plus la solution sera empreinte du nombre et de la diversité des personnes qui auront en à connaître le problème »((*)39)

    Mais il faut noter que cette innovation ne porte pas sur toute l'organisation, elle se porte à un niveau donné quelconque à préciser de la hiérarchie.

    Chaque innovation répond à la convenance de l'innovation aux besoins de l'unité spécifique impliquée.

    Au niveau de la haute direction, d'une unité organisationnelle, la sensibilité est plus élevée aux besoins d'innovation qui concerneront les objectifs de cette unité on pour les buts généraux de l'organisation.

    Cela se manifeste par le genre des sujets qui attireront l'attention et par l'ordre d'importance dominant sujets qui auront attiré l'attention.

    L'importance de l'implication de la haute direction dans ce programme d'innovation s'implique par le fait que une puissante activité innovante se déploient seulement dans les unités organisationnelles auxquelles ne sont pas attribuées des responsabilités lourdes envers une activité programmée.

    La différence est nette entre les responsabilités de la planification et celles d'exécution.

    L'innovation prendra place plus au niveau des personnes ayant des responsabilité d'exécution s'importantes que celles de planification.

    Pour Joseph Schumpeter,((*)40) l'innovation est centrale dans la stratégie d'entreprise. Elle est le signe d'une évolution pour ne pas rester stable éternellement mais se déplacer dans un état d'équilibre discontinu.

    Dans sa théorie Schumpeter fait intervenir deux notions celle du circuit où les agents intervenant dans la production se contentent d'utiliser les combinaisons de facteurs préexistantes, ils ne sont que des exploitants. Dans ce cas c'est le consommateur qui joue le rôle stratégique en orientant la production et celle de l'évolution où au contraire on fait appel à la mise en oeuvre d'innovation, des nouvelles combinaisons. On est dans le domaine d'une réelle stratégie de développement de l'entreprise.

    Cette analyse évolutionniste voit l'innovation comme un processus social, qui se rattache aux technologies ou systèmes techniques, comme aux marchés des produits, au marché du travail et à l'économie.

    Etant un processus social se rattachant à divers facteurs, l'innovation technologique est ainsi incertaine, bien que non totalement aléatoire((*)41)

    En plus d'être un processus social, l'innovation est aussi un processus d'apprentissage ou un processus cognitif. Comme nous l'avons dit plus Schumpeter l'affirme aussi que le changement dans une entreprise ou une organisation dépend de l'apprentissage qui elle est un processus cognitif et de ce fait elle est aussi irréversible et « dépendant de son sentier pour dire qu'il ne peut y avoir innovation sans tenir compte du passé »

    L'apprentissage a une importance particulière dans ce sens que c'est d'elle que les entreprises puisent leur stratégie les meilleurs en fonction de leurs objectifs.

    L'innovation est aussi un processus interactif complexe.

    Ici, les découvertes scientifiques ne sont pas vues comme des choses qui coulent naturellement mais l'évolutionnisme insiste sur des effets de bouclage et de rétroaction sur des flux et des transferts d'information complexe et interactive à l'intérieur de la firme.

    Il y a rétroaction entre les fonctions de conception du produit, de fabrication, de marketing...

    Il faut pour ce faire une forte interaction entre les concepteurs et les ouvriers, l'accent doit être mis sur l'importance du rôle des acteurs qui apprennent dans le cadre du processus d'innovation sans oublier l'environnement qui devra être vu intervenant dans le processus d'innovation.

    La théorie évolutionniste de Schumpeter souligne que « les modes de gestion des ressources humaines peuvent alimenter ou freiner la diffusion de l'information et de l'innovation à l'intérieur de l'entreprise (comme entre les entreprises) »,

    Aussi, le milieu influence beaucoup le processus d'innovation avec surtout les résistances possibles des groupes professionnels où notamment les acteurs peuvent influer sur le processus lui-même et sur son issue. L'entrepreneur est ainsi médiateur dans ce processus.

    Prenant compte du rôle actif de l'entrepreneur et des résistances possibles occasionnées par le milieu, il faut reconnaître que les résultats de l'innovation ne peuvent se limiter à un nouveau processus de production, une capacité de production renouvelée, il est aussi une dynamique d'encadrement : un modèle de nature stratégique et multidimensionnelle ; insiste sur le fait que le milieu de propagation dans lequel se diffuse une innovation a un effet sur le cours ou le processus même de l'innovation.

    Le schéma suivant peut bien montrer le rôle de l'innovation dans un contexte stratégique.

    A B C

    Dynamique

    D'encadrement de stratégie

    l'innovation d'entreprise caractéristique

    innovation de des ressources

    produit (qualité) humaines

    diversité, et de et du

    processus système d'emploi.

    · Gestion des ressources humaines

    · choix technique...

    Source Tremblay in Joseph Schumpeter www.teluq.idem

    A représenté la dynamique d'encadrement de l'innovation incluant l'internationalisation des politiques du marché du travail, l'évolution du marché du produit, les politiques publiques, la concurrence, la technologie et le comportement des entreprises et clients. C'est dans le coûte, ce général que sont définies les stratégies d'entreprises, incluant l'innovation.

    B est le lieu où se dessine la vision stratégique de l'entreprise, lieu de médiation et de compromis entre A et C, le lieu où s'expriment éventuellement les tensions entre A et C

    La gestion stratégique des ressources humaines sera ainsi le fruit de médiation et de recherche de compromis qui se traduiront dans la stratégie générale de l'entreprise et dans ses stratégies particulières en ce qui concerne les ressources humaines comme les choix techniques.

    C fait allusion aux caractéristiques du système d'emploi des ressources.

    Elles doivent être vues à la fois comme des contraintes ou des atouts selon le cas, influant sur les décisions prises ou stratégies retenues par l'entreprise, aussi bien en terme de mode gestion de ressources humaines que des choix techniques et comme « un résultat » de ces mêmes stratégies, régulièrement remodelées en tenant compte de l'évolution de la dynamique du milieu qui encadre l'entreprise.

    I. 3 La Numérisation

    Conversion d'un signal ou d'une grandeur ayant une variation continue en une série de valeurs discrètes, représentées dans un ordinateur par les nombres binaires 0 et 1 plusieurs types de grandeurs ou d'entités physiques peuvent être numérisées, comme des sons, des images, des films ou simplement la tension électrique fournie par un capteur quelconque(température, etc..)((*)42)

    Le progrès de l'économie ont également permis de développer la technique de numérisation du signal audio dont la présence et l'amplitude sont codées.

    Pour arriver à numériser le signal analogique est mesuré par le convertisseur un certain nombre de fois par seconde, puis on attribue à chaque mesure une valeur que l'on représente sous forme binaire ayant pour base le zéro et l'unité.

    Parler de la numérisation exige avant toutes choses de bien cerner les notions de numériques autrement appelé digital et celui d'analogique.

    On parle d'un signal analogique quand il représente, traite et transmet des données sous la forme de variations continues d'une grandeur physique, prend ainsi la forme de ce qu'il représente.

    C'est le cas des sillons tracé par le disque en cire qui reproduit des sons qui sont des variations de l'air par vibration mécanique de l'aiguille de lecteur d'un phonographe.

    Par contre, un signal numérique est une suite des bits, c'est d'ordre d'élément binaire. Ainsi une suite 0 et 1 n'a plus aucune ressemblance avec des vibrations de l'air ou d'une aiguille lisant un sillon.

    La numérisation serait donc la possibilité de représenter les vibrations du signal analogiques par un signal numérique((*)43).

    Les deux auteurs cités ci haut ajoutent que la numérisation de l'information consiste à transformer les valeurs qui décrivent l'invention des sons et des couleurs perceptibles en mode analogiques, en mesures qui sont codées ensuite de 0 et de 1 pour être reconnues traitées et restituées au final sous forme analogique, seule forme reconnaissable par les appareils visuels et auditifs humains par les machines numériques((*)44)

    L'encyclopédie Microsoft encarta 2004 précise que plusieurs types de grandeurs ou d'entités physiques peuvent être numérisés comme des sons, des images, des films ou simplement la tension électrique fournir par un capteur quelconque.

    Restons sur l'image qui nous intéresse le plus dans notre recherche pour dire que la représentation des images peut se résumer par la représentation des images électroniques sous forme des codes chiffrés qui permettent d'effectuer un grand nombre d'opération mathématiques indispensables notamment pour obtenir des effets spéciaux aux applications interactives possibles((*)45).

    Au centre de cette recherche numériser l'image répond souci d'assurer la comptabilité des nouvelles normes de diffusion avec des équiments actuels de transmission et de réception pour enrichir le service de la télévision avec plus de possibilité du genre augmentation remarquable des nombres de programme à certains thèmes spécifiques.

    Le numérique peut donner naissance à ce qu'on appelle télévision à thèmes(films, spot, longues étrangères, ...), en plus on a la possibilité du guide de programme électronique avec lequel le public peut concevoir personnellement son programme.

    Nous reviendrons plus tard sur les avantages et inconvénients du numérique.

    La numérisation d'un signal sous-entend les notions de l'échantillonnage et de la dynamique ou profondeur.

    L'échantillonnage est l'opération par laquelle on distingue les valeurs choisies à intervalle régulier(échantillon) pour donner une représentation discontinue d'une grandeur continue.

    L'intervalle de temps séparant deux valeurs successives est la période d'échantillonnage et son inverse la fréquence d'échantillonnage.

    Pour une image, il faut au moins 24 bits par points pour représenter une palette des couleurs suffisamment étendue.

    Un signal électrique analogique présente une variation continue de son amplitude, alors qu'un signal numérique est constitué de valeurs discrètes qui peuvent être représentées par une suite de nombres1(*).

    Cette suite de nombres combinés est un signal qu'on peut dire « multiplexe » en terme simple se référant à l'américain

    I.3.1. Différence entre signal analogique et numérique((*)47)

    Les signaux analogiques évoluent de manière analogique au phénomène, comme le phénomène étudié lui-même. Le déplacement de l'aiguille ou du tracé, l'intensité d'éclairement de l'ampoule électrique est une représentation de la réalité du phénomène étudié. Le signal analogique est continu et variable. Il peut être détecté enregistré et reproduit de manière diverse, sous tracé sur un papier, déplacement d'aiguille sur un cadran intensité du courant électrique. L'enregistrement peut être accessible directement à nos sens, ligne sur un papier, image photographique développé ou inaccessible sous média technique, enregistrement magnétique ou enregistrement sur un disque de musique.

    Les organes sensoriels sont durables uniquement à des phénomènes physiques analogiques, dans les limites physiologiques, sont entre 20 et 20000Hz), lumière (0,4 à 0,8mm), image supérieure à 0,1 micromètres, etc. On peut parler du signal sans pour autant faire allusion au bruit qui n'est pas seulement écouté comme on le pensait généralement.

    Il peut aussi être la neige d'un écran de télévision lorsqu'il ne détecte aucun signal, ce type de manifestation existe aussi en même temps que le signal et s'y ajoute.

    Le bruit vient détériorer le signal émis en le transforme en un autre signal mais cette reproduction est imparfaite.

    Les interférences et manifestations propres des sons nouveaux sont appelés bruit, autrement appelés parasites, l'effort à faire est celui de faire la différence entre le signal et le bruit.

    Pour éviter ce bruit ou parasite qui est omniprésent par exemple avec le téléphone qui transmet les sons seulement entre 100hz et 200hz. Ce son est moins bon que celui d'une radio FM qui transmet de 30hz à 12000hz et encore moins que le disque compact numérique qui sur une bonne chaîne HIFI passe de 20hz à 20000hz et même pour l'image qui offre une infinité de lignes de variations de signal, verticales, obliques, horizontales, plus difficiles à analyser, il faut décomposer l'image(aussi le son) signal, balayé en ligne parallèle horizontales, chacune permet de reconnaître des variations continues, analogiques comparables à celles du signal linéaire. Pour bien faire cet exercice, il faut explorer toutes les orientations différentes de l'image, une infinité de ligne afin de la rendre numérique en codifiant toutes ces variations par la transcription en binaire qui permet à ce que tout nombre en base 10 puisse être transcrit en base 2( numérisation binaire. La suite des nombres s'écrit : 01 10 100 101 110 111 1000 en base 2 pour 012345678 en base 10.

    La conversion d'un signal numérique en analogique est effectuée par un convertisseur qui est un circuit électronique capable de transformer une valeur numérique codée en une tension. Dans le cas d'un signal temporel, comme un son.

    A l'opposé, un signal numérique est un signal issu d'une numérisation, modification pour correspondre à un nombre, une information telle qu'une lettre, un nombre ou toute autre donnée.

    Ainsi, un ensemble de 8 bits (octets) permet de compter de 0 à 255(28), ce système d'octet peut servir à retranscrire un autre code, 256 caractères par 256 valeurs différentes d'octets. A est ainsi lié à l'octet 97 et A à l'octet 65. Ce code permet aussi de représenter un chiffre par un code, 1 est l'octet 49 2 par 50..

    Toute numérisation d'image fait appel à des langages spécialisés de traitement de données informatiques.

    Pour parler de numérique, il faut au départ la présence d'un signal analogique qui sera ensuite traité en trois phases :

    a) Echantillonnage

    Où une référence de temps est choisie par exemple 10 fois chaque seconde. Evidemment la fréquence de l'échantillonnage dépend de cercle du signal. Si les temps d'échantillonnage sont trop éloignés par rapport à des phénomènes trop fréquents, un phénomène bref ne pourra être détecté en règle, la fréquence d'échantillonnage doit être double au moins de la fréquence la plus élevée que l'on numérise (théorème de Shannon).

    L'échantillonnage du son du disque compact est 41000 pour une fréquence source maximale de 20.000hz.

    b) Quantification

    Pour chaque temps d'échantillonnage, une mesure de l'amplitude instantanée est faite, ce nombre est un nombre entier, c'est-à-dire qu'il arrondit les valeurs. Toutes valeurs telle que 128 en arrondie à 1 ou à 2 soit une erreur d'approximation de près de 100%, l'erreur d'approximation est moindre par une valeur comme 128,56 arrondi à 128 ou 129(moins de 1 pour cent. Cette quantification gagne donc à être faite sur une échelle étendue (100,1000, 10000 niveaux au plutôt 27, 210, 214)

    c) Codage binaire

    Les nombres fournis par la quantification sont transmis en nombres binaires, bits et octets ou moins de deux octets ou plus, ces mots sont facilement stockés ou transmis ou traités.

    Cette phase de transformation d'une valeur analogique en numérique est réalisée par un convertisseur analogique numérique = can 4 15.5.4. l'inverse écran d'ordinateur ou la photo d'écran qui est une image analogique.

    Pour résumer, l'obtention d'une image numérique passe par des étapes définies, l'échantillonnage qui part de découpe de l'image en surfaces carrées élémentaires d'une matrice carrée ou rectangulaire, chacun des carrées éléments, d'image appelée Pixel (Picture cell) et repéré par ses coordonnées x et y, la quantification où les lignes sont étudiées les unes après les autres et sur chacune, la valeur de chaque pixel est mesurée, parfois ce pixel a une structure hétérogène, la valeur retenu est alors une moyenne des détails seront donc perdus. Et finalement intervient le codage selon des règles définissant à la fois la typographie et la valeur de chaque pixel.

    Bien que numérisées, les images ne sont pas directement utilisables, il faut les comprimer (ensemble avec les sons) c'est-à-dire les miniaturiser avant toute émission. C'est ce qu'on appelle la compression des données.

    I.3.2. La compression des fichiers((*)48)

    L'image bien plus que le son, consomme une quantité impressionnante d'octets quand elle est numérisée.

    Pour s'en rendre compte, il faut penser à ce nouveau jayon utiliser aujourd'hui, la quantité méga pixel pour les appareils photo numérique, cela signifie que chaque image comporte environ un million de pixel, chaque pixel nécessitent trois octets pour les composantes RVB (rouge, vert et bleu)

    Sans compression, cela représenterait un plus de 3 Mo pour une seule photographie. L'équivalent d'une pixel de trente six poses occuperait ainsi 100Mo.

    Ainsi il faut la comprimer. Les chercheurs ont imaginé de nombreuses méthodes compression que l'on classe en deux catégories. Celles qui se contentes de comprimer les données sans les altérées, est celle qui le compact en le modifiant. Les premières permettent de reconstituer en bit près le fichier dans l'état où ils étaient avant la compression. On distingue les techniques de la compression le domaine de la photo et celle de la vidéo

    I.3.2.1 LA COMPRESSION POUR LA PHOTO

    a. JPEG (joint picture expert group)

    il par de l'idée selon la quelle une photo contient des informations redondante. C'est-à-dire qui se répète en terme d'espace. Le standard JPEG fait parti de la compression sans perte d'information, en anglais loss less. Il est conçu pour les images fixe plutôt que la vidéo. Malheureusement le procédé est long et complexe. Il part de la traduction de l'image RVB ( rouge vert bleu) dans une norme propre à la photo qui défini par la luminosité de chaque pixel ainsi que deux composantes associées à la couleur

    Au total, pour avoir une image comprimée par le standard JPEG quatre méthodes de compression ont été employées, résultats, une photographie de 20 Mo peut être réduite à 1Mo. Elle peut à présent tenir sur une disquette tout en conservant un assez bon niveau de qualité.

    a.1. La compression fractale

    Développé par la société Iteroted systems, elle repose sur la constatation que toute image avec un degré d'approximation plus au moins grand peut être représentée par des portions d'une même que l'on modifie (déplacement, rotation, changement de taille...) l'algorithme consiste donc à découper une image en secteurs et à identifier ceux partir desquels on va pouvoir produire les autres. Les fichiers sont alors comparés par ces blocs de référence et par les fonctions mathématiques servant à reculer le reste. La technique, présente à la compression, st en revanche rapide à la compression. Elle permet aussi quand on agrandi une image, d'éviter tout effet de mosaïque (pixellisation) puisque l'agrandissement ne revient pas à afficher chaque pixel en plus grand, mais à recaler l'image mathématiquement

    a2 La compression par ondelettes

    Elle est aujourd'hui inclus dans la norme JPEG 2000.

    Sa qualité visuelle égale, il offre un taux de compression moyen de 40 : 1 contre 20 : 1 jour les deux autres méthodes citées haut.

    Elle consiste à diminuer les dimensions de l'image par un processus en cascade ( l'original produit quatre images de taille réduite, l'une étant une véritable image en réduction, les trois autres apportent des informations permettant de reconstituer l'image à pleine définition. Le processus est alors appliqué à nouveau sur l'image de taille réduite et on le répète plusieurs fois. La compression proprement dite consiste à ignorer les informations les moins significatives.

    En dehors de ces 3 techniques citées ci haut, il y a aussi la compression avec perte d'information, ici, l'image reconstruite après décompression bien qu'elle reste proche de l'image originale, n'est plus identique. Ce sont des méthodes de compressions dites irréversibles.

    Il existe un écart entre la copie et l'original, on revoit avec les imprimantes et autres photocopieuses.

    On parle des VLC, variable long ta ccoling, qui part de ce constat qu'une compression osteux avec perte d'information n'est pas facilement perceptible par l'oeil humain.

    Ainsi, la variable lengta coding (VLC) part du fait que certaine combinaison de pixels (point lumineux affiché par l'ordinateur) sont plus fréquentes que d'autres pour aboutir à l'étude de leur fréquence d'apparition dans une image pour finalement attribuer à chaque combinaison un code dont la longueur (nombre de bits) est d'autant plus faible que la combinaison apparaît soucieuse dans l'image.

    On peut aussi parler de DRCP (Différentiel pulse code modulation) la compression est un ici un intra image perte de donnée simplement en utilisant la redondance spatiale.

    Pour ce qui est de la vidéo, la compression est dite temporelle car exploitant les ressemblances existantes entre une image et les précédentes.

    I.3.2.2 COMPRESSION POUR LA VIDEO

    La compression est intrant image. Une image JPEG est compressée sans perte de donnée tout simplement en utilisant la redondance spatiale des pixels. La compression est donc temporelle car exploitante les ressemblance existante entre une image et les précédentes.

    a. le standard MJPEG ( motion joint picture expert group)

    il est associé aux cartes d'acquisition , il comprimé le signal pendant l'acquisition grâce à un codec matériel. Ce dernier une puce ultra puissante qui convertie en MJPEG chacune de 25 images du signal vidéo. Le standard MJPEG a comme faiblesse la dégradation de certaines images lorsque les facteurs de compression devient plus importante. Pour ce la il ne pas utilisé par toute la communauté vidéo

    b. Le standard MPEG (motion picture expert group)

    c'est une compression qui repose sur deux procédés complémentaires intra et inter image. Ce standard a été utilisé pour la premier fois avec le CD vidéo par le groupe PHILLIPS sans grand succès. On parlait alors de MPEG 1 qui venu avec un grand renfort devenir un standard mondialement reconnu en raison du qualité qu'il procure et de son ouverture vert la télévision haute définition.

    Bien que permettant atteindre une bonne qualité d'image, le MPEG ne pas utilisable dans une chaîne de production vidéo professionnelle (le cinéma).

    C le Fire wire et la compression digital vidéo

    Para feu en français, il est un dispositif informatique qui part d'une carte vidéo à inséré dans l'ordinateur vers un enregistreur externe pour enregistrer un signal vidéo compressé. La compression DV par contre est un standard permettant d'obtenir une excellente qualité d'images en première génération, pour un usage grand public. Il y a deux types de transferts de donnée avec le fire wire : asynchrone qui le transport traditionnel ou les requêtes systèmes sont envoyés à une adresse spécifique et un accusé de réception et reçu. Le fire wire offre un types des transferts des données tels que la vidéo numérique pour un taux prédéterminé. Ceci est important le données multimédia dont les informations doit arriver à temps à tout prix éliminant de ce fait tout supplémentaire de buffers souvent coûteux((*)49).

    Pour plus d'information voir en annexe les caractéristique technique de support numérique.

    I.3.2.3. Quelques domaines d'applications de la numérisation

    La compression a permis d'imaginer de nombreuses applications qui n'auraient pas été possibles faute de moyens de stockage d'une capacité suffisante pour éviter l'encombrement et un prix élevé du service.

    Grâce à la compression, on est aujourd'hui capable d'atteindre les débits nécessaires pour transmettre les images ou la vidéo et parler aujourd'hui des avancées de la télécopie, de la diffusion d'images sur Internet de la photo numérique, de la vidéo numérique, du DVD et finalement de les fameuse TNT, Télévision Numérique Terrestre lancée depuis 2000 aux Etats et arrivée en France en 2005 mais e forte progression avec l'entrée des chaînes publiques.

    En Suisse par exemple, c'est depuis juinn2004 que le public a la possibilité de recevoir, la télévision analogique et numérique sur un raccordement à long bande : triple play, TV Internet et Téléphone.

    1. La Télécopie

    Elle repose sur un mode de compression sans perte devenu un standard nommé CCITTgroup3, Ce dernier est adopté aux images ne représentant que des zones blanches ou noires. Ce mode de compression n'est autre que le procédé de hyppnon, utilisé après étude statistique sur le contenu des télécopies pour définir la table de codage.

    2. La diffusion d'image sur Internet((*)50)

    Pour arriver à diffuser une image sur Internet, le tout part évidemment de la numérisation comme tous les autres emplois et utilisation vues ci-dessus.

    Pour un signal bidimensionnel (son et image), l'échantillonnage consiste à considérer l'image comme une mosaïque de surface élémentaire (carré ou rectangulaires) : les pixels référés par résumé. Htm.03 février 06.

    Par leurs coordonnées, x, y l'image est balayée ligne par ligne à chaque surface une mesure ou effectué et convertie en une valeur numérique entière, toujours selon une règle de codage qui utilise un nombre fini de niveau généralement équidistant (mais pas toujours.

    Nous n'insistons pas beaucoup sur ce processus cas nous l'avons déjà expliqué même pour ces images sur Internet la numérisation repose sur deux applications : l'échantillonnage et la quantification.

    Là où les choses différent, c'est notamment au niveau des outils de numérisation et de la restitution des images qui se fait sur un moniteur d'ordinateur plutôt que du papier ou autre écran ou projecteur.

    Les outils de numérisation

    Les scanneurs : une barre de cellules sensibles à la lumière balaye l'image et une mesure de la lumière transmise ou réfléchie) est effectué et ne convertie en valeurs numériques.

    Les principales caractéristiques d'un scanner sont :

    ü La résolution intra numérique ;

    ü La surface qu'il peut analyser (diaprer, format play.)

    ü Le type de balayage utilisé : scanner à moins à défilement ou à plot.

    Les sommes peuvent choisir différents modes de numérisation mais aussi de la résolution, soit au trait, en demi-teinte (tramage), en niveau de gris ou en tailleurs pour ce qui est de résolution, elle diffère d'une image à imprimer à celle qui doit être affichée.

    Dans le cas qui nous concerne ,des l'affichage, la restitution sur un écran, le choix de la résolution dépend de la place que doit occuper l'image sur écran.

    Il est souvent préférable de l'afficher qu'une vignette qualité moyenne en tant qu'image réactive, qui permet à l'utilisateur ( en clignotant dessus de charger une image de plus grande résolution.

    Avant d'aborder les aspects relatifs à l'enregistrement disons un mot sur la restitution des images numériques sur Internet.

    Ici, l'unité de mesure est le pixel : un ensemble des points élémentaires de taille fixe.

    Sur un écran couleur, l'affichage de chaque pixel est réalisé par trois luminophores : un pour une couleur rouge, un pour la verte et un pour le bleu (RVB, synthèse additive.

    Les principales caractéristiques d'un écran sont :

    La taille, le pas de masque ou fit, le type d'affichage : monochrome ou couleur, la définition ou résolution : 640 X 480 - 800 X 600 - 1024X 768... et enfin la générale de balayage.

    Les formats d'enregistrements

    Les deux formats d'enregistrement des images « raster », utilisés pour Internet sont le GIF et le JPEG. Le format TIFF n'est pas conseillé surtout pour la sauvegarde de l'original. Les fichiers compressés peuvent donc être affichés par tous les moniteurs actuels (même s'ils ont des images en couleur. Les couleurs peuvent aller du N/B jusqu'à 16,7 millions.

    Pour coder par exemple une image en couleur qui occupe tout l'écran d'un ordinateur, il faut pour atteindre cette résolution 04800X600 visuels :

    - En noir et blanc 450.000 bits et donc 60.000 octets (1 octet=8 bits)

    - En 16 couleurs 240.000 octets

    - En RUB : 1.440.000 octets qui équivalent à 16,7 millions de couleurs.

    Le format GIF ne permet de sauvegarder que 25 millions de couleurs ou de gris d'une image.

    Il y a une perte d'information à ce niveau. Du moins il permet de :

    - définir une couleur de transparence,

    - de réaliser des animations (avec couleur de transparence ou non) en utilisant GIF Animator.

    Le format qui et assez limité est conseillé pour des images contrastées et qui n'ont pas une police de couleurs très étendues. Le format JPEG utilise la technique de compression de redondance spatiale. Le format qui permet la sauvegarde d'images en millions de couleurs, est surtout utilisé pour les images qui ont une palette de couleurs très étendue.

    Les images ainsi traitées peuvent être utilisées pour créer un lien hypertexte vers n'importe quelle page HTML ou ressource de la toile. Il est de plus possible d'effectuer des actions liens différentes selon la région cliquée.

    Le GIF et le JPEG sont très utiles suivant leurs spécificités : le Giff pour les images qui n'ont pas une palette de couleurs très étendue et le JPEG pour des images qui ont une palette de couleurs très étendue. Il faut toutes fois noter que le volume occupé par les fichiers peut varier d'un format à l'autre.

    La photo numérique

    En raison de leur capacité relativement faible ( 2 et 4 Mo à leur sortie, 128 Mo à 320 Mo actuellement, les cartes de mémoire flash des appareils photo numériques ne conviendraient pas au stockage d'images en haute définition, sans la compression. Le format JPEG est majoritairement employé avec des niveaux de compression modérés (entre 4 : 1 et 16 : 1)

    Le DVD (Digital Vidéo Distrait)

    Utilise le MPEG2 pour stocker plus de deux heures ou Vidéo sur une couche d'un disque qui peut en comporter deux sur chaque face. Le niveau de compression est variable, les scènes très animées consomment plus de place que les unes statiques.

    Le mode traitement n'est pas très loin de la Digital Vidéo hormis le fait qu'on n'utilise pas l'interface firewire ou illimité pour la création de DVD.

    5.1 La télévision numérique

    Elle est l'un des plus gros bénéficiaires aujourd'hui de la numérisation du signal Vidéo bien qu'elle ne soit pas encore à la portée de tous. La télévision qu'on dit aussi (TVHD) à haute dimension coûte cher vu la transmission par satellite.

    Pour multiplier le nombre d'émissions diffusées, les opérateurs , grâce au format MPEG2, divise par dix la qualité des informations à véhiculer, cela grâce à la réception numérique par satellite, par ondes hertziennes, par câble et par ADSL.

    La TNT (Télévision Numérique Terrestre)

    Lancée tout d'abord aux Etats Unis en début des années 2000, elle arrive en 2005 en France qui le bat pour atteindre d'ici 2007 une trentaine des chaînes TNT non payantes.

    Pour la France pour rester dessus, diffusée depuis le mois de mars 2005, ses zones de diffusion vont croître au fur et à mesure que la mise en service des nouveaux heures. Mais la TNT n'est pas uniquement un nouveau moyen technique de diffusion terrestre, c'est une occasion de voir des nouvelles chaînes en clair, des chaînes qui viendraient compléter l'offre existant en analogique. Aussi, selon les prévisions officielles, la TNT devrait toucher environ 80% des foyers français à la fin 2007.

    Selon un rapport fait au Premier ministre français((*)51). La norme de compression autorisée pour le lancement de la TNT est le MPEG2. Elle ne permet pas d'envisager le lancement d'une offre en haute définition sur les multiples pour lesquels des autorisations ont été données, en raison de la rareté des ressources en fréquences. En effet, cette norme nécessite pour une diffusion en haute dimension, une bande passante de l'ordre de 18 Mégabits/seconde. Or, les six multiples (planifiés) ne disposent chacun que de 24,5 Mégabits/seconde.

    L'introduction de la Haute dimension avec le nombre de chaînes sélectionnées aujourd'hui en TNT. Cet extrait d'un rapport officiel français montre la difficulté du choix du mode de compression. On se poserait la question de savoir s'il faut aller en TNT avec des décodeurs MPEG 2 qui vont bientôt être remplacés par le MPEG 4 ?

    La TNT doit se développer d'abord à travers l'équipement des ménages en décodeur qui leur permettront de recevoir cette nouvelle offre numérique sur leur poste de Télévision classique. Plus tard on peut voir des télévisons numériques intégrés comme c'est le cas aux Etats Unis où les constructeurs sont obligés d'inclure des tuners numériques sur tous les écrans de plus 36 jours commercialisés à partir de juillet 2005 et sur tous les écrans et interfaces TV (magnéto, DVD...), commercialisés à partir de juillet 2007.

    Malgré les formats de compression qui ne cessent de se de développer allant prochainement jusqu'au MPEG 4 qui permettrait d'ouvrir un espace à haute définition sur des réseaux aux ressources réduits dont fait partir la TNT, cette nouvelle télévision applique les mêmes principes de transmission que pour l'analogie Hertzienne en y ajoutant tout supplément la numérisation du signal avant la modulation par un décodeur.

    Ce qui pose pratiquement le même problème que le récepteur satellitaire ou ADSL.

    5.2 La réception numérique par satellite

    Le satellite est le premier vecteur naturel de la haute dimension. Il offre des capacités spectrales importantes, ce qui permet d'envisager facilement tant une double diffusion de chaînes existantes en haute définition et en qualité standard que la diffusion de nouvelles chaînes spécifiquement conçues pour la haute définition (numérique)

    Le client a donc la possibilité de choisir entre une réception normale (analogique) et une autre numérique en changeant carrément son décodeur auprès de son opérateur de bouquet où il est abonné. Ici, le format MPEG 4 est déjà disponible dans certains pays dont la France.

    Comme pour la TNT, la réception est ici, aussi numérique mais via un satellite qui a reçu un signal analogique mais numérisé avant la modulation. L'avantage ici ne peut même s'il est déformé à l'émission, le signal sera numérisé en lui attribuant une succession de 0 et 1, il est ainsi numérisé et envoyé vers les écrans.

    La réception numérique satellitaire n'a pas beaucoup de différence celle analogique mais tout simplement elle ajout le nombre des chaînes souvent avec une meilleure qualité d'image qu'en analogique.

    5.3. Par câble

    La réception numérique par câble pose une problématique similaire à celle du satellite. Il est même possible de prévoir une double diffusion de certaines chaînes si seulement on migre les décodeurs. Le choix de la norme de compression se pose aussi ici d'autant plus que les décodeurs existant aujourd'hui pourront sortir un signal numérique mais il ne plus possible d'utiliser les chaînes de réception intégrée si les magnétos et téléviseurs existants ne sont pas capables d'interpréter les informations numérisées.

    Le câble numérisé reste tout même le câble bien qu'il pose le problème posé ci-dessus se référant à l'ajout d'un décodeur qui cumulerait les fonctions du tuner, démodulateur et décodeur numérique.

    5.4. La réception par les réseaux ADSL (Assymetrical Digital Subscriber Line)

    Cette technologie juriste ne permet pas encore la diffusion des chaînes en haute définition au MPG2 car les débits permis par l'ASDL sont compris entre 4 à 6 Mégabits/seconde alors que la diffusion en MPEG 2 numérique ou haute dimension requiert de l'ordre de 18 Mégabits/seconde.

    Il faut carrément penser à l'ASDL 2 + (ASDL2+) pour penser à une télévision à la mission avec une norme de compression MPEG-4 qui permet de diminuer le débit nécessaire qui sont compris entre 4 à 6 Mégabits/seconde alors que le MPG2 HD requiert un débit de l'ordre de 18 Mégabits/seconde.

    «  L'adsl permet de capter la télévision via Internet sans pour autant utilisé tout le PC. On fournit des récepteurs ADSL aux abonnés. Ce sont des récepteurs qui jouent les mêmes rôles que les récepteurs satellitaires avec un seul logiciel, celui de se connecter au serveur diffusent les chaînes de télévision afin de recevoir les informations numérisées et les convertir en signaux que la télévision pourra afficher.

    Avec l'évolution des normes de compression, il est aujourd'hui possible d'avoir une télévision numérique même avec le réseau Hertzien. Une diffusion hertzienne des images numériques est donc possible. Cela est venu pour ne cibler que ces coins de la menace. La télévision à haute dimension est aujourd'hui pensable même avec les TNT.

    Toute fois aussi l'analyse ne disparaîtra pas de sitôt car pour une société en voie de développement comme la nôtre voir même la France, il n'est pas facile de disposer d'un dispositif numérique surtout pour toutes les familles.

    Si en France, 87% des familles pouvaient en disposer d'ici fin 2007, il faut compter sur une dizaine d'année pour que les télévisions congolaises émettent des numériques et reçus aussi en mode numérique par les téléspectateurs même par voie Hertzienne. Au départ, le signal sera toujours analogique reste qu'il soit traité par des dispositifs dont nous avons fait allusion haute pour le rendre numérique pensant notamment à nos postes téléviseurs qui devraient être numériques. Il est reconnu qu'on ne poussera pas de l'analogique qui sera toujours lié au numérique qui a pour soubassement l'analogique.

    De là, on peut se demander pourquoi cette course au numérique si l'on sait qu'il offre seulement un peu plus de possibilité que l'analogique duquel il tire son origine. Voyons en long et en large les avantages du numérique sans pour autant oublier ses inconvénients.

    Différence entre Vidéo analogique et Vidéo numérique((*)52)

    Vidéo Analogique

    - Copies : Dégradation

    - Récupération : Difficile car physique

    - Exploitation d'un résultat partiel

    - Longévité : Doublement limitée

    - Identification : Aléatoire

    - 1 bande = 1 utilisateur : Accès 1 pour un caractère exclusif de l'accès physique

    - Doublons coûteuse

    - Espace de stockage important

    - Chose aux K7

    Vidéo Numérique

    - Copies : Copies ischurétiques aux Muscles

    - Récupération : Instantanée

    - Exploitation d'un résultat exhaustif

    - Longévité : illimitée

    - Identification : systématique

    - Accès direct en quelques milli secondes à toutes les informations archivées

    - Aucune usure les bandes vidéo, tout étant stockées sur supports numériques (Disques durs, bandes DLT8 mm, DV ou CD ROM)

    - Séquences vidéo largement documentaires au travers d'un SGBD, performant, permettant une recherche efficace

    - Télédiffusion sans aucune dégradation

    - Pas d'exclusion d'accès, pas d'égarement de K7)

    - Pas de doubles cassette

    - Espace libéré est égal confort de travail

    - Plus de déplacement et de perte de temps

    Le tableau comparatif analogique numérique peut expliquer la course actuelle vers le numérique qui présente aujourd'hui beaucoup d'espoir surtout pour une télévision haute dimension présentant plusieurs avantages non seulement en terme de qualité mais aussi et surtout en terme d'économie de fréquence.

    Cela constituerait un gros avantage pour notre pays par exemple où la bande VHF qui présente plus de qualité est déjà saturée vu la demande et le partage avec les pays voisins. La numérisation aiderait à résoudre ce sérieux problème pour aller jusqu'à 15 chaînes là où une seule pouvait diffuser auparavant.

    En terme de qualité comme vu dans le tableau comparatif, le numérique offre une qualité de signal quasi équivalent à celui de l'émission.

    En numérique, la copie est égale à l'original, sans perte aucune. Aussi, la récupération est une histoire d'un temps limité à partir d'un disque dur qui garderait les informations aussi longtemps que possible et cela sans altération comme cela est le cas pour n'importe quelle bande analogique. En terme d'accès aux informations, la numérique offre la possibilité d'y accéder à plusieurs à pouvoir d'une seule source.

    Grâce au numérique, le montage Vidéo est devenu un peu d'enfants où tout le monde ou presque peut rêver de faire son petit film à l'aide de son P.C. tout en créant des effets spéciaux. En plus de ce montage qui est résolu possible, la rapidité est devenue le maître mot. En un rien de temps on a son film.

    Du point de vue des équipements, le numérique a contribué à la miniaturisation des équipements utilisés pour en Vidéo et même pour la télévision.

    Si dans le temps les caméras étaient des grosses machines, aujourd'hui les cameras étaient numériques sont des petits appareils faciles à manipuler mais présentant plus de possibilités surtout en terme d'effets spéciaux mais également en terme de coût où il n'y a as rapport entre une mini DV et une sony Betacam par exemple.

    Il est possible aujourd'hui à quiconque le veut d'envoyer des images bien filmées à New York, à Paris sans pour autant utiliser la cassette Betacam recommandée il y a une dizaine d'années.

    A entendre citer les mérites des numériques, on choisirait qu'il n'a pas d'inconvénients or il en a :

    ü La difficulté avec le format de compression pour une télévision réellement haute dimension se pose aujourd'hui avec la TNT. La difficulté avec la numérique dans la télédiffusion se pose avec la norme MPEG2 qui n'offre pas le nombre de chaînes à sélectionner aussi élevée qu'en analogique ou pour une réception satellitaire. Le téléspectateur qui suit la TNT est obligé de recevoir qu'une seule chaîne s'il n'a pas en décodeur performant (MPEG 4 comme au Canada et aux Etats Unis)

    ü La deuxième difficulté est celle de l'équipement, vouloir le numérique veut dire suivre les avancés au quotidien, un jour de perdre, votre décodeur ne vous permettra plus d'avances et même votre poste téléviseur ne vous permettre plus d'être en numérique. Comme solution, il faut posséder deux terminaux numériques.

    ü Le signal numérique peut s'avérer bien plus délicat à capter et à véhiculer depuis la parabole jusqu'au récepteur

    ü La compression en numérique peut faire que l'on perde certaines propriétés du signal.

    Il est à noter que la qualité de l'image n'est pas l'objectif principal en faisant cette comparaison.

    Toutefois, le numérique reste un outil idéal pour développer les capacités de la vidéo, de la photographie voir même de la télédiffusion. Si l'on veut entrer dans le siècle du développement des possibilités, il faut aller vers la numérisation qui reste un but à atteindre même dans des pays développés comme la France et Canal Kin Télévision a fait le bon choix d'entrer dans la course au numérique.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans ce chapitre et même l'introduction de cette recherche, nous avons examiné les aspects théoriques et conceptuels de notre sujet. Il est à noter qu'en dehors du cadre théorique nous nous sommes évertué  à donner la lumière sur les concepts du management stratégique, des Ressources Humaines, de l'innovation pour aboutir à celui de la numérisation qui nous a pris le plus de temps possible vu son caractère innovateur et le fait qu'il occupe une place centrale dans notre recherche avec le management stratégique.

    Avec cette lumière acquise dans ce premier chapitre, nous avançons vers le deuxième chapitre de cette recherche qui présentera le passage de l'analogie au numérique chez Canal Kin TV.

    CHAPITRE II 

    LE PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE CHEZ CANAL KIN TELEVISION

    La numérisation de la télédiffusion est un long processus qui demande beaucoup de moyens et de compétence. Cela passe par les acquisitions des matériels appropriés la formation, et pourquoi pas l'engagement des hommes capables d' utiliser ce matériel.

    Pour nous rendre compte de l'évolution de ce processus chez Canal Kin TV, nous nous sommes donné la peine de descendre sur place et d'observer non pas seulement par le regard mais aussi par nos questions comment cette numérisation s'opère.

    Ce chapitre sera donc le compte rendu de notre observation quitte à ce que le troisième et dernier chapitre de notre recherche puisse mettre en perspective nos observations par rapport aux théories abordées au début de notre travail avec une approche critique de ce que nous exposons ici dans ce deuxième chapitre .

    Avant d'aller plus loin il importe de préciser que Canal Kin TV ne peut pas encore être appelé une chaîne numérique comme aujourd'hui la plupart des chaînes américaines, d'Asie, de sud Est et certaines d'Europe Occidental notamment Française.

    Si au niveau du montage, de l'emploi des supports, le signal est numérique. Au niveau de la diffusion, Canal Kin TV diffuse encore en analogique du fait de son mixer Vidéo (Régie finale), de son émetteur et pourquoi pas de la réception à la maison où les Kinois n'ont pas encore de télévisions numériques et pourquoi pas, la chaîne n'est pas encore cryptée pour être reçu grâce à un décodeur.

    Nous insisterons donc dans les lignes qui suivent à présenter le montage, la diffusion et on dira un petit mot sur le studio de Canal Kin TV.

    Pour la petite histoire, c'est depuis décembre 2003, quelques jours après le retour de la guerre de son propriétaire ( Monsieur BEMBAGOMBO Jean Pierre) que Canal Kin TV a signé un contrat de partenariat avec la chaîne gabonaise émettant sur satellite Télé Africa. De ce partenariat, Canal Kin TV va acquérir ses premières cameras numériques et un banc de montage numérique.

    Plu tard viendront les ordinateurs pour le montage et autres lecteurs D.V., DVCAM et DVD pour la diffusion. Aujourd'hui, certaines émissions sont même capturées sur l'ordinateur pour une meilleure diffusion.

    Avant d'aller plus loin, disons un mot sur Canal Kin TV, sa présentation et son organisation.

    II.1. Présentation de Canal Kin TV

    II.1.1. Situation géographique de Canal Kin Télévision

    Canal Kin Télévision est situé à la ville province de Kinshasa, dans la Commune de la Gombe, sur l'avenue du Port n° 6, non loin du rond-point Forescom ; dans le bâtiment à côté de celui qu'occupait l'opérateur téléphonique COMCELL devenu aujourd'hui siège du MLC.

    Elle se trouve en diagonale avec l'Ethiopian Airways et est encadrée par Les Lignes Aériennes Congolaises (LAC) à gauche et par la direction de l'opérateur téléphonique Congo Chine Télécom (CCT) à droite.

    II.1.2. Historique de Canal Kin TV

    La chaîne de télévision Canal Kin est une société privée à responsabilité limitée (SPRL) créée par l'acte notarié du 05 janvier 1993 à Kinshasa en vertu du décret du 27 janvier 1987 relatif aux activités commerciales.

    Son numéro d'identification nationale est le K 25844 B, et celui du registre de commerce (NRC) est le Kin 30886. Elle est la deuxième chaîne privée à être créée à Kinshasa, après l'Antenne A.

    Monsieur Jean-Pierre BEMBA Gombo et sa fille Mademoiselle Cynthia BEMBA Olofio en sont les propriétaires associés.

    A sa création, le siège social se trouvait à Kinshasa/Limete sur l'avenue des Inflammables n° 25. Peu de temps après, il sera transféré à la Gombe sur l'avenue du Port n° 6. La chaîne démarra ses activités en avril 1994 avec un émetteur de 750 watts. Vers 1996, elle sera dotée d'un deuxième émetteur qui prendra l'appellation de Canal Z.

    Le 17 mai 1997, date de l'avènement de l'AFDL, les deux émetteurs Canal Kin TV (CKTV) et Canal Zaïre TV (CZTV) deviendront Canal Kin 1 TV (CK1TV) et Canal Kin 2 TV (CK2TV). Peu de temps après l'émetteur tomba en passe, et sont restés jusqu'à ce jour avec un seul émetteur CKTV.

    Canal Kin TV a connu des moments tout à fait particulier dans son histoire notamment en 2000 où ayant été frappé d'interdiction conformément aux dispositions légales en matière de liberté de presse en République Démocratique du Congo, la chaîne fut placée sous tutelle de l'Etat et prendra le 30 octobre 2000 l'appellation de RTNC3. Pendant près d'un an la chaîne deviendra étatique dirigée par un comité de gestion dans lequel se retrouvait des cadres de la RTNC délégué par le gouvernement pour surtout surveiller la gestion des fonds qui ne devaient pas servir à alimenter le propriétaire Bemba pendant sa rébellion.

    Cette étatisation ne fut qu'une perte de l'argent pour l'Etat qui payait les travailleurs sans rien gagnait si ce n'est la propagande de L.D.KABILA.

    Elle ne reprendra son ancienne appellation, donc CKTV, que le 14 octobre 2001. Telle est la cause de notre délimitation temporelle. Ses émetteurs sont installés sur l'avenue Kokolo à Binza Pigeon dans la commune de Ngaliema. Il émet sur la fréquence 230 à 233 MHz en couvrant les villes de Kinshasa, Brazzaville et Kasangulu dans le Bas Congo avec une puissance de 700 Watts installé dans le nouveau centre de Téléconsult qui pourra dans quelques jours placé grâce à sa station terrienne

    II.1.3. Objectif de Canal Kin TV

    Canal Kin ayant un caractère commercial a pour objectif l'exploitation commerciale d'une chaîne TV. Cette exploitation est en rapport avec les spots publicitaires, les communiqués et certains reportages dont le prix est pratiqué par rubrique.

    Dans le journal télévisé

    - Les confessions religieuses : 15 $

    - les entreprises publiques et privées : 20 $

    - les reportages promotionnels : 50 $

    - les réalisations portraits d'un club : 30 $

    - les réalisations portraits d'un sportif : 20 $

    Pour la page magazine

    - informations ordinaires : 50 $

    - informations promotionnelles : 100 $

    - invité sur le plateau : 30 $

    La fonction financière de canal Kin TV est assurée par le service financier dont le capital s'élevait à environ 100.000.000 Z à la création de cette entreprise.

    La totalité des parts souscrites a été libérée par les actionnaires.

    De nos jours, les recettes d'exploitation générée proviennent à 80 % de la diffusion des spots publicitaires.

    II.1.4. Grille des programmes de Canal Kin

    Canal Kin TV ouvre chaque jour à 06h00' et la fin de ses émissions est prévue à 02h00', sauf le lundi et le jeudi qu'il ferme à 01h00' et le dimanche à 00h00'.

    Outre les publicités, communiqués et annonces, Canal Kin TV s'organise en sept unités de production dont :

    - une unité de production musicale ;

    - une unité de production culturelle et éducative ;

    - une unité de production sportive ;

    - une unité de production chrétienne ;

    - une unité de production film ;

    - une unité de production théâtre ;

    - Une unité de production d'actualité.

    Voici ci-jointe la grille de programme de Canal Kin TV en vigueur pendant le mois de novembre.

    Vous trouverez en annexe les détails sur cette grille des programmes.

    II.1.5. ORGANIGRAMME DE CANAL KIN TV

    Plus que d'autres services de canal Kin T.V, la numérisation touche d'abord la technique et la production.

    La technique s'occupe de la maintenance du matériel et de la régie finale tandis que la production entretenu qui dans le montage et la régie plateau ailleurs appelée Studio.

    Du côté de la production, les années passées depuis la création de canal kin, le service a toujours eu à travailler avec une section montage sur des supports analogiques VHS avec un editing manuel sur deux machines VHS. Il fallait donc apporter des images à monter sur des supports VHS.

    Au plateau les cameras étaient toutes analogiques.

    La section montage de canal Kin TV a un effectif de 3 monteurs dont 2 peuvent monter sur un banc numérique (ordinateur) et un troisième qui ne monte que sur un banc manuel bien entretenu aussi numérique.

    A ces 3 unités, il faut ajouter un infographe qui n'est là que pour monter les spots publicitaires et autres génériques nécessitent l'utilisation des programmes plus approfondis que ceux de pinnule et Adobe première avec lesquelles on monte les émissions et les journaux télévisés.

    La section plateau telle qu'on appelle utilise tous les caméramans maison et un réalisateur chef du plateau.

    Du côté de la technique, les mêmes hommes sont restés nonobstant l'arrivée des appareils numériques. L'effort qui a été fait est celui de l'apport d'un ordinateur qui sert pour la diffusion des jungles, des spots publicitaires et sert aussi de titreur pour le logo et autres écrits sur l'écran du genre titre émission, numéro de téléphone, voir des génériques qui sont lancés à partir de cet ordinateur.

    II.1.6. Fonctionnement de Canal Kin TV

    Canal Kin TV fonctionne avec deux directions : la direction générale et la direction administrative et financière. Les autres structures de décision sont des services et sections.

    La Direction Générale

    Elle supervise et coordonne les activités de la chaîne, et veille à l'application des directives du Conseil d'Administration et à la redynamisation des activités de l'entreprise.

    La Direction Administrative et Financière

    Elle s'occupe des recettes et dépenses réalisées, coordonne les différentes activités en rapport avec l'Administration et les finances ainsi que tous les services.

    Les Services

    D'autres services organisés après la Direction Administrative et Financière sont :

    - le service administratif comprend la section juridique qui est chargée de traiter les données contentieux avant d'être transmis au conseiller juridique, et la section des ressources humaines s'occupant des dossiers du personnel, de leur présence, des dossiers disciplinaires et de la publicité, promotion et vente ;

    - le service d'information est chargé de la recherche, de l'enquête et magazine. Il comprend les sections Sports, RFM et Actualité ;

    - le service de programme s'occupe des programmes de la chaîne. Il comprend les sections d'archives et magazine

    le service production est chargé des émissions et réalisations. Il comprend les sections plateau, l'office de prise de son et de vue ainsi que la réalisation et le montage.

    1.5.6. Les ressources humaines de canal Kin tv

    Canal kin tv emploie un personnel de diverses catégories dont les effectifs sont évalués à 35 unités dont 17 agents et 18 collaborateurs extérieurs.

    Par catégorie nous avons :

    - Cadres : 7

    - Maîtrise : 8

    - Classifiés : 5

    - Collaborateurs : 18

    Par service :

    Services

    catégories

    Technique

    production

    programme

    finances

    Commercial

    Ressources Humaines

    information

    cadres

    01

    01

    01

    01

    01

    01

    01

    Maîtrise

    01

    01

    -

    01

    01

    01

    03

    classifié

    01

    02

    02

    -

    -

    -

    -

    collaborateur

    03

    -

    07

    -

    -

    -

    05

    II.2. Numérisation du montage

    Le montage est ce que l'on peut appeler la cuisine d'une chaîne de télévision. C'est à cet endroit que sont cuisinées les émissions, les spots, les journaux télévisés...

    Il importe donc d'y mettre beaucoup d'attention car en dehors du direct, la plupart des productions doivent passer par le montage.

    La numérisation du montage passe par l'utilisation de l'outil informatique dans le travail pour un rendu qui se fait virtuellement plutôt que d'une manière mécanique avec le banc de montage analogique sur un support VHS.

    Le montage sur un ordinateur passe par le tournage tout d'abord avec une camera qui peut être soit analogique ou numérique avec des supports qui différents.

    Les caméras analogiques enregistrent sur cassettes 8 mm ou Hi8, VHSC ou SVHC tandis qu' une caméra numérique enregistre sur une cassette DU.

    Les images sont ainsi couvertes avec une très haute qualité, supérieure à celle des images d `un DVD.

    La première étape après le tournage est celle du transfert du contenu de votre cassette sur le disque dur de l'ordinateur.

    Il importe que votre disque dur ne soit pas trop chargé ; qu'il ait assez d'espace pour contenir le produit de votre tournage car l'image pèse assez .

    Un petit film de 15 minutes peut réclamer jusqu'à 10Go.

    Analogique ou numérique, votre film peut toujours être monté.

    Au cas où il aurait été tourné avec une caméra analogique, vous avez besoin d'une carte d'acquisition vidéo. La taille des images enregistrées va dépendre des capacités de celle-ci :

    Certaines cartes ne pourront pas capturer 25 images par seconde dans un format supérieur à 352 *288 puces.

    Cela signifie que vous pouvez créer des vidéos numériques en MRGO 1, mais pas en MPEG 2.

    Si la caméra est numérique, pas question de carte d'acquisition comme Matrox et autres mais seulement il vous faut une carte Firewire dans le monde Macintosh ou Iink chez Sony. Cette carte revient à moins de cinquante dollars sur la place de Kinshasa tandis que celle Matrox utilisable avec le signal analogique car possédant des ports AV Audio vidéo en deux câbles revient à plus de 500$.

    Mieux vaut avoir une carte numérique pour plu tard la brancher à l'aide d'un Firewire à votre ordinateur. Capturer avec le câble firewire, les images sont enregistrées avec pratiquement la même qualité que sur le caméscope. Généralement sous forme d'un gros fichier dit AVI avec la compression DV.

    La deuxième étape est celle d'après les images soient déjà enregistrées AVI dans le disque dur.

    Vous pouvez maintenant utiliser votre logiciel de montage favori (à Canal Kin TV on utilise Pinacle studio 8 et adobe première pro et photoshop pour les photos) pour assembler les séquences, ajouter des bruitages, des commentaires, de la musique, des titres, bref rendre votre film plus animé qu'au moment du tournage.

    C'est cette étape qui constitue réellement le montage de votre film d'autant plus que dans cette étape, vous savez couper, coller une partie de votre film, doubler le son, insérer les images qui viendraient d'ailleurs que votre tournage...

    Aussi, ici vous perdez le plus de temps possible. C'est une étape à prendre très au sérieux et à faire avec beaucoup de concentration car si vous déroutez, c'est tout le travail qui coule.

    Plus que la capture des images cette étape mérite une attention tout à fait particulière.

    Pendant cette étape, le monteur doit être assisté du cameraman, du réalisateur pour produire les meilleurs films possibles, dans un esprit d'équipe. Cependant le produit final n'est pas le fruit d'une seule personne. C'est un acquis d'un travail d'équipe dont le moniteur ne fait que rendre sous la forme voulue.

    La troisième étape est l'enregistrement du résultat du montage directement sur cassette à l'aide d'une machine DV compatible avec le port firewire ou avec votre caméra si cette dernière autorise la fonction Dvin.

    Faute de cassette DV qui du reste n'est pas encore à la portée de l'utilisation grand public, vous pouvez pour un usage grand public copier votre film sur VHS.

    De plus en plus de personne préfère le CD pour garder leurs images avec une meilleure qualité et une conservation nettement supérieure à la VHS.

    Pour ce faire, le film ainsi inventé doit être encodé en MPEG1 ou MPGE2 avant toute gravure sur CD.

    La technique de gravure est aussi simple que l'enregistrement sur DV, à partir de votre logiciel de montage, sauvegardez votre film au format AV1 en choisissant la compression DV. Vous obtenez ainsi un film de plusieurs Gigaoctets qui ne tiendrait jamais sur un petit CD ROM.

    Pour arriver à votre but, il faut lancer votre encodeur en indiquant votre fichier AVI et demandant qu'il l'enregistre au format MPEG1, MPEG2 ou encore DIUX

    Le MPEG 1 est meilleurs pour des images en 35 X 288(résolution PAL) ou 352 X 240 ( résolution NTSC)

    Pour une lecture avec un lecteur DVD de salon, il faut nécessairement que votre CD soit gravé au format VCD ou SVCD (Super Vidéo CD).

    Différent du CD-ROM le VCD peut couvrir jusqu'à une heure de film encodé en MPEG1 alors qu'un SVCD qui a une qualité d'image intermédiaire entre le DVD et la cassette MPEG2 avec un débit moins rapide (deux fois, moins) que le DVD.

    Les complications de lecture interviennent souvent pour raison d'incompatibilité soit du lecteur DVD ou de l'ordinateur. Cela est dû au choix du format d'encodage qui est un détail important.

    E, choisissant le format MPEG1 ou 2, vous pourrez utiliser un logiciel de gravure comme Nero pour créer un VCD ou un SVCD.

    En plus Nero permet de créer un menu avec des images fixes de vos films.

    Après ce petit survol des généralités sur le montage numérique, tardons-nous un instant sur le montage à Canal Kin TV.

    II.3. La numérisation du montage chez Canal Kin TV

    A la tête de la section montage se trouve un Chef de Section qui a à sa charge 4 ordinateurs et un banc mécanique de montage numérique.

    Il faut noter que 3 ordinateurs seulement servent pour ce montage et le quatrième ne sert que pour le titrage avec le montage sur le banc de montage avec le programme power point.

    III.3.1. Les spécificités des ordinateurs de Canal Kin TV

    Les ordinateurs de montage de cala Kin TV présente les spécificités suivantes :

    Le premier et le principal ordinateur de montage qui sert pour le journal télévisé et autres magazines des informations est de marque Fujitsu computers siemens possédant un processeur Intel Pentium IV. Il a deux disques durs de 120 Go et 40 Go qui font ensemble 160 Go qui peut contenir jusqu'à 5 heures d'images. Il a 512 Mo de Ram, utilise un serveur composite.

    Pour le montage deux programmes y sont installés pinacle studio SE version 8 et adobe première pro

    Le deuxième ordinateur qui sert pour l'infographie, et quelques spots publicitaires et des émissions de courte durée est de marque Dell avec un système d'exploitation Microsoft Windows Xp professionnel version 2002. service pack1. Il a un microprocesseur Pentium ® 4 CPU de 1500 MHZ et 512 Mo de Ram (1,50 GHZ).

    Le troisième et dernier ordinateur utilisé comme réserve en cas de panne de deux autres a les mêmes spécificités que le deuxième mais est rarement mis en service.

    Une chose à souligner est que les 3 ordinateurs sont des clones , c'est-à-dire, ont été retouchés par rapport à leurs états originaux.

    Ils ont été bombés pour donner une meilleure performance.

    Pour ce qui est de la capture de la voie, on utilise des micros Karl senzer qui donne une bonne qualité de son ou carrément les micros incorporés des caméras qui eux malheureusement n'offrent pas un son très professionnel.

    La capture des images se fait uniquement à l'aide des caméras numériques mini DV car les machines que possède Canal Kin TV ne sont pas compatibles avec la carte Firewire qui ne les accepte pas. Ce ci est une difficulté qu'il faudrait résoudre.

    II.3.2. Le Banc de Montage mécanique

    Autrement appelé vidéo editor, il est de marque Sony FXE 120/120P contenants les fonctions de commutateur vidéo, d'un mixer audio et d'un contrôleur de montage à roulement A/B. A la différence des contrôleurs de montage conventionnels, cet appareil n'exige pas de connexions compliquées à des appareils extérieurs pour réaliser des effets spéciaux, tels que mosaïque et incrustation couleur. Touts les fonctions sont disponibles à son panneau de commande d'emploi facile.

    Le raccordement d'un seul moniteur permet de visualiser les signaux de chaque source à touts les étapes du processus de montage, du prévisionnage à l'enregistrement programmé. Il dispose d'un commutateur vidéo et effets spéciaux pour le traitement numérique pour une image des signaux vidéo entrés quantification 8 bits et traitement numérique 4 : 1 : 1 dans la suite du traitement des signaux.

    Bien qu'il y ait quelques difficultés d'occupation du montage étant donné le nombre d'émission à monter, il faut tout de même reconnaître que les trois ordinateurs sont venus soulager Canal Kin qui n'avait qu'un seul banc de montage.

    En terme de qualité de montage numérique, ajoute un pas pour la présentation générale de la chaîne qui a un nouveau logo traité avec adobe première pro.

    Avec cette numérisation du montage, Canal Kin TV est aujourd'hui capable de concurrencer d'autres chaînes internationales ne fut ce qu'au niveau de la production si la diffusion est un autre dossier.

    Déjà, des émissions produites par Cana Kin TV sont diffusées à Télé Africa qui est sur satellite avec l'analogique, ceci serait un rêve. Malheureusement des productions ne peuvent pas encore conserver sur des supports numériques étant le coût élevé de ces derniers supports qui reviennent à des prix élevés. (10$ pour une cassette mini DV et 2000 FC pour un DVD de grande capacité).

    Sur le plan du signal au départ ( à la source ), Canal Kin TV a considérablement évolué car on ne peut plus y voir des neiges du fait du numérique qui dans le domaine de traitement des images a apporté une évolution considérable.

    Ainsi, même après plusieurs lectures, la qualité du signal reste maintenue pour être plus tard transféré vers d'autres supports.

    A regarder de près ce qui se passe dans le montage de Canal Kin, on peut affirmer sans peur d'être contredit que `les opérations de production vidéo actuellement réalisées sur des régies analogiques complexes et coûteuses pourront se faire à partir d'un seul ordinateur sur lequel seront stockés tous les logiciels permettant de monter de mixer, d'habiller les images'' ((*)53)

    II.4. La numérisation de la diffusion

    Les changements remarqués au niveau de montage sont énormément supérieurs à ceux de la diffusion.

    Diffuser ne demande pas autant d' effort que le montage.

    Si les monteurs doivent réfléchir sur la forme à donner aux produits, les exploitants comme on les appelle ne font que l'exploitation de ce qui est cuisiné au niveau du montage.

    Néanmoins quelques changements sont aussi remarquables au niveau de l'exploitation avec l'utilisation des outils numériques tels que des machines DVD, des lecteurs DV et surtout la présence d'un ordinateur à la régie finale a beaucoup modifié la présentation même de la chaîne.

    Le matériel de la régie (numérique)

    1. L'ordinateur

    De marque Compaq Deskpro ayant un système Microsoft Windows xp professionnel version 2002 service Pack1.

    Un processeur Intel Pentium III. De 797 MHZ, 320 Mo de Ram pour deux disques durs de 90 Go et 30 Go.

    Les programmes utilisés pour la capture des spots publicitaires qui sont diffusés à partir du PC sont Pinacle studio version 8 et 9 et puis adobe première pro.

    2. Le lecteur DV

    De marque JVC n'enregistrant qu'un signal qui peut être pal ou NTSC.

    Sa vitesse de défilement est de18, 8 12 mn/s pour une bande NTSC et 18,831 mn/s pour le PAL.

    Sa durée d'enregistrement est de276 min avec une cassette DV ide60 minutes pour une mini DV, son format d'enregistrement en vidéo 8 bits 13,5 MHZ 4 : 1 : 1 NTSC et 4 ; 2 ; 0 pal.

    Il est capable de faire une réduction de plus 500 lignes avec un repère signal/bruit de plus de 48 dB.

    Il a une compatibilité pour interface DV entrée/Sortie par le Firewire, en plus de la sortie vidéo ligne compatriote(Y/C). digital effets generator KN D 600 à 4 entrées numériques pour la vidéo tandis que traité par un mixer audio de 8 entrées de marque Max MX 888.

    C'est à force de sacrifice, d'investissements colossaux que Canal Kin TV est arrivé à acquérir tous ces matériels de montage qui sont utilisés par des hommes , techniciens qui pourront favoriser le développement ou carrément l'amélioration par leur utilisation dudit matériel qui peut être soit d'assimilation ou de refoulement de numérique.

    Ceci est important que Marc Guillaume((*)54) souligne que s'il n'est pas accepté (un changement) au niveau des individus et surtout à celui de l'organisation, il est rejeté définitivement ou reporté pour plus tard.

    C'est dire qu'un changement technique du genre numérisation des outils de travail a perturbé les routines de production et des méthodes de management ainsi que les rapports de force établis à Canal Kin.

    II.5. Effet de la numérisation de Canal Kin sur le Personnel

    Il est aujourd'hui connu que les nouvelles technologies ne changent pas en elles-mêmes l'organisation des entreprises. C'est un processus lent et sinueux occasionné par l'offre technique et par les réalités des entreprises à travers notamment leurs membres qui occasionnent des nombreux changements dans le milieu de travail.

    Ce changement qui se caractérise dans le concret par la pénétration, l'acceptation de l'innovation qui « est communiquée selon certains canaux aux membres du système social, elle a d'autant plus de chance de réussir qu'elle est culturellement adoptée aux valeurs du groupe social auquel on al destine ((*)55)»

    On le sait bien que Canal Kin TV est réellement un groupe restreint mais, dans ce groupe, les individus ont des personnalités et appartiennent à des catégories sociales bien différents.

    Pour que la diffusion du numérique en tant que processus soit accélérée, il faut remplir les conditions d'adoption d'une innovation telle que nous proposer par Everett T. Moyens en 1962 dans son ouvrage The diffusion of innovation ((*)56)

    Le processus de diffusion repose sur un modèle en cinq étapes que nous vérifions pour Canal Kin TV.

    a. La Knowledge ou connaissance de l'innovation

    Notre pays la RDC est un coin du monde assez ouvert, s'il faut en juger par le mouvement des bateaux et autres avions. Cette ouverture permet à ce que les évolutions qu'on connaît dans le monde soient vues par les médias ou aussi arrivent chez nous. Canal Kin et ses travailleurs connaissent depuis toujours l'évolution en matière du numérique et ont toujours conscience à l'effort à faire pour s'y adapter. C'est pour des raisons tout simplement accidentelles que le numérique est arrivé en retard à Canal Kin mais du moins ses agents connaissaient si pas avec une grande maîtrise , tous avaient déjà vu, touché, entendu parler de l'outil numérique avant novembre 2003 notamment dans les quatre chaînes concurrentes et chez certains particuliers.

    b. La permission

    Plus que peut être les dirigeants qui n'étaient pas technicien, les agents techniques de Canal Kin TV étaient persuadés qu'il fallait entrer dans le numérique. Cette affirmation peut se vérifier par leur enchantement de travailler avec cet outil qui facilite beaucoup de choses dans leur travail pour ne pas respecter toutes les qualités du numérique que nous avons déjà cité.

    C. Décision d'adoption

    Elle n'a pas été ni difficile pour les gestionnaires que pour les techniciens convaincus que pour perdurer , une organisation doit s'adopter et évoluer, mais cette décision a été notamment le fruit du lien avec Télé Africa qui a d'office amenait le numérique à Canal Kin TV.

    D. La mise en oeuvre

    Elle est un long processus car Canal Kin n'est pas encore au niveau du full numérique mais du moins, la voie est bel et bien tracée pour atteindre ce sommet.

    Cette mise en oeuvre est d'autant plus vraie que personne ne peut encore accepter de retourner vers l'analogique. Nous ne voyons aucune raison pouvant occasionner ce pas en arrière.

    E.La confirmation

    Etant donné que les mérites du numérique sont connus à canal Kin et le processus est lancé , nous pouvons affirmer que canal kin est résolument tourné vers le numérique .

    Plus qu'un bluff ou une utopie Canal Kin est réellement à l'ère du numérique.

    Cela se sent dans la pratique plus que dans des discours, le numérique est réellement du vécu.

    Parler d'innovation revient aussi à parler du processus cognitif, l'innovation est aussi vue comme un processus d'apprentissage.

    Autrement dit, tout changement dans l'organisation doit prendre en compte l'histoire qui compte énormément pour mieux considérer les ajustements, les évolutions au sein de cette dernière organisation.

    Ronseberg((*)57) note que les formes d'apprentissage sont diverses. On eut citer l'apprentissage interne, externe par l'utilisation (learning by using) ou apprentissage par le partage (learning by shoring).

    A Canal Kin, l'apprentissage a été tout sauf interne, nous voulons dire organiser sérieusement comme on organisé ailleurs.

    Si digital Congo, Raga TV, Antenne A et autres ont pris en charge la formation de leurs monteurs par des inscriptions à l'ICA notamment, Canal Kin y `a pas pensé mais faute des moyens financiers cette idée est reste dans la tête.

    Contrairement à d'autres maisons, Canal Kin TV a pris le risque d'acheter le matériel et de le mettre à la disposition des techniciens sur simple promesse de ces derniers de bien les utiliser, quels risques on peut s'imaginer par la suite de l'usage de ces matériels.

    Pour Monsieur Alain KAYEMBE((*)58) chef monteur à Canal Kin, ayant appris le montage analogique a la RTNC 2 , le passage vers le numérique n'a été qu'un jeu d'enfant, car il avait déjà des notions d'informatique et aujourd'hui il peut même assurer la maintenance des appareils sous sans formation particulière.

    A sa suite, un deuxième monteur a appris le numérique sur le tas pour renforcer l'équipe composée du Monteur infographe engagé, il y a maintenant près d'une année pour renforcer l'équipe. Il a la grande chance d'être mieux payé que tous les autres monteurs.

    Cet apprentissage à la vie du numérique chez Canal Kin TV peut annoncer les différents facteurs explicatifs de l'intégration effective ou non des technologies comme l'affirme Sammeh CHABBEH dans sa thèse de doctorat((*)59)

    Les processus de banalisation ou au contraire d'idéalisation de la technique et de l'objet permettent de distinguer la façon dont certaines innovations viennent s'intégrer ou non dans les modes de vie. La banalisation peut se produire soit par la greffe d'un nouvel équipement sur un ancien soit par la valorisation de son utilité pratique.

    Le numérique est d'une utilité incommensurable pour Canal Kin qui en profite grandement grâce à la miniaturisation des outils de travail et d'autres avantages déjà cités que nous nous gardons de répéter à ce niveau de notre étude

    L'idéalisation, au contraire, procède selon une logique révolutionnaire, à titre d'illustration l'umatic a existé et continu d'exister mais n'a pas remplacé le VHS.

    Beaucoup d'autres découvertes ont été qualifiées de révolutionnaires mais ont disparu du jour au lendemain, elles se sont soldées par des échecs. De courte durée l'idée d'idéalisation n'a pas tenu avec Canal Kin TV qui a acquis l'outil numérique par nécessité plutôt que pour d' autres considérations.

    Banaliser à Canal Kin TV, le numérique est vécu comme une valorisation de l'utilité pratique d'une découverte, d'une révolution permettant un meilleur rendement dans le domaine de l'audiovisuel.

    Prenant en compte la définition de l'appropriation établie par S. Prouvé((*)60) comme `'la maîtrise cognitive et technique d'un minimum de savoir-faire permettant éventuellement une intégration significative et créatrice de cette technologie dans la vie quotidienne de l'individu ou de la collectivité''. Nous pouvons confirmer que Canal Kin s'est approprié du numérique.

    En dehors de la question de l'apprentissage, celle du lien social est importante à observer dans une situation d'innovation.

    Les nouveaux outils de communication sont reconnus comme contribuant à accentuer le phénomène d'individualisation dans la manipulation des machines.

    Les relations entre individus dans un contexte d'innovation sont conditionnées par les caractéristiques intrinsèques de la technologie autour de laquelle elles s'organisent en créant un mode propre à elle de résoudre les problèmes qui peuvent survenir afin de les résoudre.

    Ces problèmes sont soit pratiques ou organisationnels. On est ici, en face des contraintes technologiques occasionnées par la mise en oeuvre de l'innovation (l'achat d'un onduleur pour les ordinateurs : Canal TV n'en dispose pas encore d'assez puissant) et la logique sociale faisant référence au contexte social dans lequel se développe l'innovation : cadre réglementaire, schémas culturels, ressources des acteurs..

    Le contexte social dans lequel se développe la numérisation à Canal Kin TV est celui d'une sortie de crise socio-économique d'une entreprise qui a connu le départ de son propriétaire depuis plus de 6 ans et où chaque essai de s'approprier quelques matériels étaient mal vues, soi disant qu'on financerait la guerre.

    Pour les agents, c'est l'aboutissement d'un long moment d'attente car il faut souligner que Canal Kin a acquis du numérique en retard par rapport à ses concurrents Raga, Antenne A.....

    Les schémas culturels sont donc la copie des pratiques des concurrents.

    Une culture de course face au numérique pour être concurrentiel et ne pas perdre son public.

    La suite à donner au processus de l'innovation technologique dépend en grande partie du rapport constant entre une logique technique et une logique sociale. Le numérique a-t-il favorisé l'égalité ou l'inégalité au niveau de l'usage ?

    Il est possible que l'innovation contribue à engendrer certaines formes de conflit entre les acteurs utilisateurs de l'innovation.

    Dans un contexte Canal Kin où la Chance était donnée à tout le monde exploitant, et monteurs de s'approprier du numérique, les choses se sont passées dans un climat de collégialité et de partage celui qui connaissait devait aider l'autre à mieux se servir de l'outil numérique.

    La preuve ce que un troisième monteur qui arrive à monter assez bien s'est ajouté dans le lot des monteurs en numérique sans suivre une formation quelconque.

    Le numérique n'a pas créé des conflits en tant que tel au contraire, il a créé un climat de collaboration entre ces acteurs. Du fait de sa nouveauté, il n'y a pas honte à interroger l'autre sur ce que l'on ne maîtrise pas encore : les erreurs sont facilement pardonnées

    Heureusement qu'en plus de deux ans, il n'y a pas eu de pannes graves or mis quelques cas de camera tombée en panne généralement pour des raisons de conception : Les cameras numériques amateurs ne sont pas conçues pour une utilisation continue au-delà d'une année.

    Surtout quand elles sont sur utilisées comme a canal Kin, chaîne où il y a chaque jour des reportages à réaliser.

    L'IMPLICATION DU MANAGEMENT STRATEGIQUE DANS LE PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE A CANAL KIN

    Au cours de cette recherche, nous avons pris beaucoup de temps pour insister sur le coté technique avec les avantages de la numérisation.

    Nous ne pouvons la boucler sans pour autant souligner avec Lucien SFEZ ((*)61)que les sociologues s'accordent en effet pour reconnaître dans l'évolution technique le produit d'un processus social...enfin et surtout parce que la technologie elle-même prise dans sa double dimension technique sociale, n'est pas unitaire. Pas seulement par ce que l'hétérogénéité de l'offre fait que les machines « communiquent » peu entre elles, même si beaucoup d'effort sont consacrés au développent de normes de standards et à l'intégration multimédia.

    Par cette pensée, Lucien SFEZ veut tout simplement nous indiquer les facteurs sociaux (tels que le management stratégique) des évolutions technologiques sont au moins aussi importantes que celles des organisations qui plus est celles techniques.

    Ce point de vue managérial est aussi important pour expliquer les évolutions technologiques du genre numérisation des outils de travail à

    Rappelons que le management stratégique a pour but de dégager durablement une performance jugée suffisante.

    Dans le cas qui est notre on dirait tirer le meilleur profit possible dans le passage de l'analogie au numérique. Non pas seulement techniquement mais aussi socialement.

    Parler de management stratégique pour ce qui est des technologies de l'information et de la communication revient à tourner autour d'un triptyque : analyse des dynamiques d'adaptions des technologies par les organisations (entreprises, administrations, communautés d'entreprises, collectivités, locales, etc.), étude des modes de gouvernance des projets associés et finalement l'analyse de la valeur de ces dispositifs techniques((*)62)

    Étant donné que ce deuxième chapitre largement parlé de la valeur du numérique, nous allons à ce niveau insister sur le dynamisme d'adoption du numérique et le mode de gouvernance des projets associés.

    1. LE DYNAMISME D'ADOPTION DU NUMARIQUE CHEZ CANAL KIN

    L'innovation technologique est de nature totalement incertaine voire même chaotique dès son départ par ce que l'on va vers un vide qui répond à des critères :

    · MANAGERIAUX et STRATEGIQUES : l'instabilité et la diversité des objectifs des partenaires.

    Les techniciens de Canal Kin qui sont mieux informés que les décideurs sur les enjeux du numérique cela étant les propositions du reste fondées de ces derniers techniciens sont perçues comme des caprices,

    · Des critères d'anticipations, de prévision et de décision, il n'a pas été facile à Canal Kin de faire un autre choix que le numérique. L'intérêt était là mais il fallait trouver les moyens et ensuite seulement faire le choix du matériel à acheter : un plan approfondi de l'innovation à entreprendre conduisant le projet de numérisation (passage de l'analogie au numérique n'a pas été facile à Canal Kin) parce qu'il n'existait pas en tant que tel un cadre pour ce genre d'analyse

    · Les critères de l'instabilité et l'évolution des exigences entraînant ainsi une résistance au projet passer de l'analogie au numérique est un grand bon vers l'inconnue qui ordonne une action instabilité d'un coté mais de l'autre une évolution susceptible de créer une résistance.

    Heureusement, qu'à Canal Kin les choses se sont quand même bien passées d'autant plus que les techniciens avaient conscience du bien fondé de cette innovation nécessaire pour suivre les concurrents.

    2. LE MODE DE GOURVENANCE DES PROJETS ASSOCIES

    En effet, si l'on admet que la technologie ne peut pas d'elle-même influer sur la performance et que c'est la manière dont on sert de cette technologie qui constitue un avantage concurrentiel majeur, il apparaît alors opportun de s'intéresser à la gestion du projet ,(à son intégration)((*)1) technologique dans sa globalité (conception et usage). Ainsi, l'une des principales conditions pour qu'une technologie constitue un catalyseur de performance pour l'entreprise pourrait résider dans la gestion du projet qui a conduit à son intégration.

    A Canal Kin, le projet a été mené comme n'importe quel changement : On a pas trop pris au sérieux l'arrivée d'outil numérique. D'après des entretiens que nous ont accordé les techniciens de Canal Kin, ils n'ont pas conscience qu'ils sont dans un processus pouvant aboutir au Full numérique. Pour eux, et l'ensemble des acteurs de Canal Kin TV, un jour, ils ont eu la chance d'un partenariat avec TéléAfrica et du matériel numérique est arrivé un point et trait.

    De là, on peut dire que le numérique n'est pas un catalyseur de performance pour Canal Kin qui n'a pratiquement pas change sa place dans l'audimat

    Bien qu'il y ait conscience de la mauvaise image que la chaîne offrait depuis inconscient de la numérisation , il n'y a pas un suivi des acquis et de ce qui reste à faire.

    Il ne faut pas oublier qu' au centre du projet d'innovation a Canal Kin se trouve l'homme et que la gestion stratégique établit un lien opérationnel entre la stratégie générale de l'entreprise et des aspects plus précis de la gestion comme la gestion des ressources humaines qui constitue un axe particulier du management stratégique. Il faut noter que l'efficacité globale d'une entreprise dépend d'un certain équilibre dans l'usage collectif ou individuel des technologies.

    Avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la technologie dans les processus d'innovation, la gestion des ressources humaines s'est donnée un outil qui facilite et accélère les transformations organisationnelles. Ces technologies nouvelles modifient profondément les activités des gestions des ressources humaines, gestion administrative, recouvrement, formation, gestion des compétences et important à la fonction ressources humaines une nouvelle configuration de ses missions, de ses pratiques de gestion et de son organisation((*)1).

    La question de l'usage s'oppose ici à celle des usages, on doit indiquer une dimension transversale liée à l'appropriation par les utilisateurs du nouveau dans ce qu'ils utilisent au quotidien.

    Pour bien réussir son innovation technologique, il faut non seulement adopter des stratégies gagnantes techniquement mais aussi agir dans le sens des investissements complémentaires tels que des changements organisationnels.

    Pour qu' une innovation réussisse, il faut voir le niveau d'investissement personnel et par l'objectif visé par l'utilisateur. Heureusement qu'à Canal Kin les techniciens étaient totalement investis dans ce processus beaucoup plus que les dirigeants qui loin dans leurs bureaux ne peuvent pas sentir de la même façon le poids d'une camera grosse et analogique en face d'un cameraman d'une chaîne concurrente qui a une petite camera.

    Si l'utilisateur doit faire sentir en premier l'intensité de l'investissement personnel pour l'innovation, la hiérarchie de son côté a le devoir de déployer une nouvelle stratégie allant dans le sens d'échange pour permettre au subordonné de mesurer l'importance de cette nouvelle stratégie de l'entreprise (numérisation par exemple).

    Cet échange a bel et bien eu lieu à Canal Kin mais pas formellement, c'étaient des entretiens en petit groupe, des séances de rappel mais et nous semble qu'il fallait formaliser les entretiens.

    Pour que la numérisation comme innovation passe au maximum, il fallait que la hiérarchie montre son intérêt pour le projet et ensuite seulement transmettre cette motivation aux travailleurs (utilisateur). Cela ne s'est pas fait au maximum.

    L'introduction d'une technologie nouvelle dans une organisation correspond à une stratégie nouvelle déployée par la hiérarchie. L'échange permet au subordonné de mesurer l'importance de cette nouvelle stratégie pour l'organisation, d'où la nécessité de faire des efforts pour s'approprier la technologie. En fait cet échange est destiné à stimuler la motivation des personnes, à montrer la confiance de la Direction envers la technologie((*)2).

    Cette discussion permet à chaque utilisateur de traduire la stratégie en fonction de son contexte. A coté de la discussion nécessaire entre hiérarchie et utilisateur qui ne doivent pas ce conformer sur la valeur de l'outil mais aller plus loin vers leur valeur inventive en opposant l'esprit et l'appropriation. C'est pourquoi l'outil a été crée et l'inventivité aller plus loin que ce pourquoi l'outil a été destiné créer son propre sens. Une notion importante intervient à ce niveau, la dualité de la technologie et la flexibilité interprétative.

    Pour une réelle appropriation de l'outil, il faut que la hiérarchie accepte de fermer les yeux sur les pratiques non prévues ou non réglementaires des opérations. Cette vérité est bien comprise à Canal Kin où nous avons vu que le chef monteur qui n'avait que quelques séances de recyclage sur le programme de montage et aujourd'hui capable de déceler une panne sur un ordinateur, de l'ouvrir même sans qu'il soit dérangé.

    Il y a donc une force inventive énorme mais qui doit être canalisée le mieux possible.

    CONCLUSION PARTIELLE

    Dans le deuxième chapitre de notre recherche, nous avons présenté l'institution qui fait l'objet de notre étude : Canal Kin TV avec un accent sur son fonctionnement.

    Par après , nous avons démontré qu'il y a réellement un passage de l'analogie au numérique à Canal Kin TV bien que ce passage ne soit pas bien formalisé avec un cadre conceptuel établi, un cahier des charges, ...

    On dirait que Canal Kin va vers le numérique sans pour autant tenir compte d'un plan de l'innovation technologique.

    Ce chapitre nous a montré que Canal Kin a réellement évolué sur le plan technologique avec un signal qui, s'il n'a pas encore les mérites du full numérique, est acceptable. Du point de vue managériale beaucoup reste à faire.

    C'est cela que nous allons essayer de montrer dans le troisième et dernier chapitre de notre recherche qui porte sur l'approche critique du management stratégique lors du passage de l'analogie au numérique chez Canal Kin TV.

    CHAPITRE III. APPROCHE CRITIQUE DU MANAGEMENT STRATEGIQUE DANS LE PASSAGE DE L'ANALOGIE AU NUMERIQUE CHEZ CANAL KIN TELEVISION

    La critique étant facile et l'art difficile, nous allons nous appuyer sur ceux qui ont pensé avant nous pour critiquer le style managérial de Canal Kin lors du passage de l'analogique au numérique.

    Ces grands auteurs sont ceux qui ont écrit sur l'appropriation des nouvelles technologies de l'information et de la communication, sur l'innovation technologique et pourquoi pas sur la question des usages des NTIC.

    Pour ce faire, nous allons plus insister sur les obstacles a un véritable passage de l'analogie au numérique à Canal Kin TV qui nous conduiront vers des propositions concrètes qui intéresseront à la fois Canal Kin TV et les autres médias en voie de numérisation complète (full numérique).

    S'il est clair que des choses ont changé à Canal Kin surtout sur le plan technologique. Il faut se poser la question essentielle pour donner encore plus de lumière à notre démarche. Cette question est celle de savoir dans quelle position canal Kin TV s'est placée pour dégager une performance jugée suffisante (pour tirer le meilleur profit possible) de la numérisation ? La réponse à cette question sera le socle de notre critique du management stratégique de Canal Kin TV.

    Avant tout débat de fond, il est étonnant de constater que Canal Kin, comme beaucoup d'entreprises du Tiers-monde n'a pas songé à la création d'un poste, d'une direction de recherche ou d'un bureau d'études chargé du suivi des innovations technologiques. Ensuite, une innovation doit être l'issue d'une étude approfondie. Ce qui n'est pas le cas chez Canal Kin. En effet là, seul le Directeur Général décide sur le moment d'amorcer une démarche qui changerait toute la vie de l'entreprise. Ne l'avions-nous pas souligné, qu'il était nécessaire de mettre des utilisateurs dans le bain des changements qui interviennent ?

    S'il est vrai que passer de l'analogique au numérique est un processus social, cette innovation doit aussi être vu comme un processus d'apprentissage , ce que Canal Kin n'a pas pris en compte.

    En plus de 10 ans d'existence, la chaîne n'a pas formé un seul cadre, ce qui est tout à fait anormal d'autant plus qu'il ne faut plus seulement payer un billet d'avion pour être bien formé. Même ici au Congo, les offres sont disponibles pour une formation efficace.

    Ce processus d'innovation n'a pas été une dynamique d'encadrement (pas de formation organisée), le processus ne s'est limité qu'à un nouveau processus de production, une capacité de production nouvelle.

    Pour dégager une performance durable du numérique, il fallait pour Canal Kin présenter un intérêt pour cet outil : L'innovation technologique est avant toute une affaire d'intéressement.

    Comme nous l'avons déjà souligné, la RDC notre pays comme d'ailleurs tous les pays africains, est bel et bien en voie de la numérisation. Dans ce climat, Canal Kin n'avait pas d'autres choix que de plonger dans cette révolution. Canal Kin a présenté un réel intérêt pour cette technologie.

    D'après, le Directeur Administratif financier de Canal Kin TV, `' n'eut été les difficultés économiques actuelles, on ne trouverait plus aucun support analogique à Canal Kin TV.''

    Il a néanmoins insisté sur la volonté de toujours s'approcher du full numérique, un rêve qui pourra un jour devenir réalité. Cet intéressement se remarque aussi par ce souci de dépasser le seul critère de compétences des acteurs au sens strict pour arriver au niveau d'intéressement conçu comme « médiation, d'alliance, ou négociation et de mise en connexion d'acteurs »((*)1).

    A partir du moment où il y a intéressement, l'innovation peut avancer bien que sans prévision exacte car « il n y' a pas de séparation radicale entre la construction technique et l'objet de sa construction sociale (...) la technique et les usages, évoluent »((*)2).

    Une autre condition en dehors de celle de l'intéressement est celle en rapport avec la culture du groupe Canal Kin. Canal Kin a-t-il une culture managériale stratégique ? Nous avons dit non, du moins, il faut souligner qu'une culture technologique existait déjà suite aux contacts des techniciens de Canal Kin avec ceux d'ailleurs.

    On peut aisément affirmer qu' étant donné que les acteurs dans l'innovation technologique, qui sont culturellement adaptés aux valeurs numériques, l'innovation (encore en cours) a toute sa chance d'aller jusqu'au full numérique, vu le minimum du savoir et du savoir-faire pouvant permettre une intégration significative et créatrice du numérique dont dispose les techniciens (acteurs de l'innovation).

    Du point de vue structurel, la numérisation n'a rien changé à Canal Kin au niveau de la Direction technique et moins encore, dans la section montage qui a toujours un chef de section et ses trois unités avec qui il travaille au quotidien. Cette stabilité des structures existantes vient confronter l'idée de Lucien SFEZ quand il dit qu'on ne saurait s'étonner que, par exemple, dans certains cas, « L'implication des nouvelles technologies se révèle tout à fait compatible avec la reproduction l'éventail très vaste des effets organisationnels possibles associables à celles-ci et même leur neutralité éventuelle. »((*)1)

    S'il est vrai qu'il y a un changement dans certains aspects de travail et de la conservation de produits et documents télévisuels, il n'y a pas eu changement structurel. Loin d'être un défaut, cela est le signe d'un degré élevé de détermination entre une structure technique, une structure environnementale et les structures organisationnelles. Cela tend plutôt à faire reconnaître le caractère finalement sociologique des répercussions organisationnelles des nouvelles technologies((*)2).

    Cette absence de changement structurel peut être justifiée aussi par le fait que les changements technologiques ont moins d'effets sur les organisations complexes.

    Si l'on considère l'organisation de Canal Kin comme étant complexe avec un centre de décision unique la Direction Générale qui ne répond qu'à elle-même pour des sujets aussi sensible que la numérisation, on peut conclure que des forces de compensation se sont déclenchées au cours de l'innovation en poursuivant en parallèle des anciennes procédures, des résistances à l'utilisation des nouvelles procédures, des nouveaux outils : certaines émissions continuent à être montées manuellement. Il y a donc quelque part de la résistance à une évolution.

    Sur le plan sociologique encore, la numérisation a vu la création d'un nouveau poste, le seul gros changement mais qui n'a pas fait totalement bougé la structure de Canal Kin. L'engagement d'un infographe bien qu'à temps assez limité (ne travaillant que de 9 heures à 16 heures sur des projets bien précis) alors que des avantages salariales de loin supérieurs aux monteurs qu'il a trouvé est le signe d'un changement à souligner mais reste tout de même critiquable.

    Pourquoi payer cher un nouveau plutôt que de former un ancien qui est même engagé. Ce choix de Canal Kin dans sa numérisation n'est pas totalement explicable.

    Si les structures n'ont pas bougé, l'organisation a connu quelques changements. La salle de montage de l'époque analogique suffisait pour l'unique banc de montage. Aujourd'hui ; le montage de Canal Kin TV montre un spectacle où pour poser la voie, les journalistes doivent demander le silence au voisin qui lui utilise un autre ordinateur.

    Il n'est pas normal de placer 4 ordinateurs dans une même salle de 5 m² surtout pour le montage des produits qui demandant un minimum de concentration pour poser la voie, voire être inspire pour le monteur ou le réalisateur dudit produit.

    Si le numérique est arrive , le climat de travail n'est pas toujours celui requis. On ne peut pas trouver 3-4 personnes debout dans la salle de montage sans raison majeure. Si ailleurs, à la RTNC, à Antenne A; le montage est un lieu sacré, à Canal Kin ce n'est pas le cas.

    Il faut nécessairement une organisation dans ce domaine. La protection de l'outil numérique est un autre souci à Canal Kin TV qui n'arrive pas à acquérir un onduleur pour la protection maximale de ses ordinateurs. Le montage de Canal Kin travaille avec un courant directement puisé à la SNEL sans une protection quelconque.

    Cela représente un danger pour un investissement qui représentant plus de 5 mille dollars, il est anormal que l'on ne puisse pas l'associer à un onduleur de deux voir trois mille dollars américains.

    Heureusement qu'au niveau de la régie, une protection assez conséquente est assurée grâce à un stabilisateur et un onduleur.

    Du point de vue organisationnel toujours, si nous avons salué l'appropriation de l'outil numérique par les techniciens de Canal Kin, nous regrettons le laissez aller qui le gangrène par le fait que tout le monde, monteur ou non-monteur peut manipuler les machines a souhait .

    Vu la sensibilité des outils numériques, il faut craindre des manipulations mal venues qui pourraient endommager certaines machines. L'outil numérique est sensible, il faut donc le mettre sous haute protection.

    Ces critiques formulés doivent être associées à d'autres points négatifs soulevés dans notre recherche notamment ceux sur les implications du management stratégique de Canal Kin TV dans ce passage de l'analogie au numérique.

    Somme toute, nous pouvons dire que Canal Kin s'est placé dans une position qui ne lui permettait pas de tirer les meilleurs profits possibles de sa numérisation. Pour pallier ce handicap, nous proposons ce qui suit :

    Ø Il importe qu'à un moment Canal Kin TV puisse s'arrêter pour se positionner : répondre à la question de savoir où est ce que nous en sommes 2 ans après avec la numérisation de notre outil de travail, qu'est ce qui reste à faire pour atteindre la numérisation full;

    Ø cette réflexion ne peut être menée que par un bureau spécialisé chargé de numérisation ou un bureau d'études. Cela peut nécessiter la création d'un ou de plusieurs postes ou, carrément, recourir aux conseils d'un consultant en matière des innovations technologiques. Celui-ci établirait un plan d'innovation pour réparer le temps perdu à Canal Kin TV en naviguant à vue ;

    Ø Pour tout changement qui s'opère dans une organisation, les changements doivent associer les acteurs principaux de changement, nous voulons dire les techniciens. Que la hiérarchie de Canal Kin TV tienne compte des avis de techniciens pour toute acquisition des matériels non pas seulement pour le coût mais également pour la qualité ;

    Ø La formation par le recyclage des techniciens est une réelle nécessité. Malgré le fait qu'il se « débrouille assez bien », les techniciens de Canal Kin n'ont pas tout le pré requis pour donner un maximum. Il faut nécessairement penser à leur formation par des séances de recyclages pour ceux qui ont un bon niveau et des formations préliminaires à l'ICA par exemple pour ceux qui n'ont encore aucune idée sur le numérique. Cela est loin d'être une perte ;

    Ø passer de l'analogie au numérique nécessite un certain changement organisationnel. Malheureusement, cela n'est pas utilise à Canal Kin. Il faut organiser certaines choses relevées ci dessus pour un meilleur rendement ;

    Ø Si au niveau de la maintenance technique en générale, le problème se pose moins, au niveau de la maintenance des outils numérique (informatique en particulier), il faut engager un maintenancier pour éviter que des mains inexpertes touchent aux machines. Cela est une source de création d'emplois ;

    Ø la disparité salariale dont nous avons parlé ci haut doit être corrigée dans le sens de favoriser la numérisation des compétences en tenant compte de l'environnement technique ou économique d'un produit numérique qui coûte cher. On suppose donc que des monteurs en numérique produisent choses qui coûtent cher. La conséquence de ce constant ne peut être rien d'autre qu'une meilleure motivation ;

    Ø Il n'est pas normal que gestion des ressources humaines de Canal Kin ne puisse trop bouger pendant le passage de l'analogie au numérique. Il faut valoriser cette gestion dans ses capacités à se mobiliser et se communiquer d'autant plus que ces ressources revêtent une importance centrale ;

    Ø nous avons souligné l'importance d'une culture managériale, il nous faut aussi souligner la prise en compte des facteurs culturels dans le management pour donner des résultats satisfaisant et tirer les meilleur de chacun de ses travailleurs, Canal Kin se doit de travailler pour la naissance d'une culture d'entreprise, un outil managériale capable de mobiliser le personnel. Culture d'entreprise : ensemble des valeurs que la direction d'une entreprise autant imposer à l'intérieur d'une entreprise. il n'y a jusqu'à présent un manque de représentation collective à Canal Kin TV, il n'y a pas d'habitudes partagées par tous ;

    Ø Pour que Canal Kin TV devienne une entreprise du 21è siècle, il faut nécessaire que l'équilibre soit trouvé dans l'usage collectif ou individuel des technologies pour ne pas créer des tensions.

    Il faut que l'outil informatique atteigne tout le monde et non pas seulement les techniciens.

    CONCLUSION GENERALE

    Notre recherche portant sur le management stratégique de l'innovation du passage de l'analogie au numérique chez Canal Kin TV est une question qui relève à la fois des usages des médias et des technologies. En plus, elle analyse les interactions qui résultent des ces usages dans les organisations en général et chez Canal Kin en particulier. Au cours de cette recherche nous avions poursuivi comme principal objectif de répondre à la question de savoir « Quel changement a apporté l'introduction du numérique sur le management stratégique de Canal Kin TV ? »

    Pour y répondre, nous avions commencé par présenter Canal Kin TV et le bien fondé que l'innovation du numérique qu' y a apportée grâce à des avancées notables constatées sur le plan technique.

    Nous avions pris le temps de développer le concept de la numérisation avec le processus de transformation d'un signal analogique à un signal numérique. Détails techniques à l'appui, nous avions pu démonter que les avantages du numérique sont plus importants par le fait qu'ils introduisent de la nouveauté tant dans la production.

    Malheureusement, ce choix n'a pas été suivi par des changements d'ordre organisationnel. Qui dit management stratégique dit performance. Il fallait donc que Canal Kin qui a senti les limites de l'analogie mette en jeu des moyens organisationnels conséquents pour tirer le meilleur profit du numérique. Nous avions souligné que la technique à elle seule ne suffit pas. Pour numériser son outil de travail Canal Kin avait besoin d'améliorer toute la gamme d'éléments considérés comme préalables a une innovation de cette taille.

    BIBLIOGRAPHIE

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    10. SCHERNEHORN J.R. et CHAPEL D.S., principes de management, Paris, éd. Villages mondial, 2005.

    11. KOTLER et DUBOIS, Marketing management, 12èéd. Paris, Pearson éducation France, 2003

    12. MILLER R., Direction des entreprises concept et application, Québec, MC. GROWBILL Canada, 1979.

    13. GOULD et KATUALA J., le management des ressources humaines, PITSBURG, PPU, 1983

    14. SIMON J., les principes du management, Paris15, economica, 1956

    15. LEBAS A., économie de l'innovation, Paris, PUF 20o2

    16. MARCIA J et SIMONS H., l'organisation, Paris, Dunod, 1979

    17. AGNOLA MICHEL, passeport pour le multimédia, Paris, CFPJ édition, 1996

    18. FOUCHET J.C., la vidéo numérique comment ça marche, Paris, Divit-cifap, 2000

    19. MEUNIER J.P. et PERAYA D., Introduction aux Théories de la communication, Bruxelles De Boeck, 2è éd., 2004.

    II. MEMOIRE ET THESE

    1. MWAMBA KALETA, L'apport du numérique dans l `énonciation télévisuelle cas de la RTNC, Mémoire de licence UNIKIN, 2004, inédit.

    2.CHABBEH S.,  Appropriation des TICS dans les entreprises de presse tunisienne, Grenoble, université Stendhal, 2003 inédit.

    III. SOURCES ELECTRONIQUES (WEB)

    - http//www.int-fr/recherche/economigestion/management_stratégique-des-tic-php 05 septembre 2005.

    - http//management.journaldu net.com/fils/fil-ml0504.8html 03 février 2006

    - http//gdrtics.u.paris10.fr/poy/doctorat/2004_molet_c_pdf13 septembre 2005

    - http//archiversic.cc.sd.CNRS.fr/document/archives0/00/08/44/sic_000844_d/fic_00000844.prof 13 septembre 2005.

    - http//crcom.ac_versailles.fr/IMG/doc/100 ans_de_management.doc 13 septembre 2005

    - Http//www.teluq.uqbe.ca/chairei.cosavoir/p04/NR co3-22.pdf 05 septembre 2005.

    - http// www.composite.uquam.ca/982/articles.ntic.1.htm90705 05 septembre 2005

    - http//solution_ressources humaines.com/Exposer Solon

    - http//JeanClaudeLETOUZE, www.impr.fr/accès,biogea/univerte/resume.ht 03 février 2006

    - http//216,239.59.104/sous q=coche : kjmamyt : www.univitels2.fr/airef/gts/d...23 septembre 2005.

    - http//www.ned.univ.rennes1.fr/cerf/cdcert/BESES/BA/001html-126k 02 fevrier2006

    IV. LES NOTES DE COURS

    1. GAMBEMBO G., Méthodologie de recherche en sciences sociale, G3 communication, 2001-2002

    2. NKWIMI A., Théorie psychologique des organisations, 2èlicence communication, UNIKIN, 2004-205, inédit

    * (1) CABIN P ( coord ) , la communication, Etat de savoir, Paris, sciences humaines, 3ème édition ;2003,p.383.

    * (2) CHAMBAT Pierre, usages des TIC : évolution des problématiques, Rennes, éd. Apogée, 1994, p.241.

    * (3) CABIN Philippe. (Coord), op.cit, p.241

    * (4) CHAMBAT Pierre, op.cit, p.246

    * (5) Bernard MIEGE, la société conquise par la communication, Grenoble, T.2 PUG, 1995 p. 148

    * (7) B. MIEGE, op cit, p.61

    * (8) www.composite.uqan.ca/981/articles.ntic.1.htm 29.07.05

    * (9) LARAMEE Alain et VALLEE Bernard, la recherche en communication, Québec, PUQ, 1991, p.191

    * (10) LARAMEE Alain et VALLEE Bernard, op.cit, p.131

    * (11) GAMBEMBO G, Méthodologie de recherche en sciences sociales, syllabus, G3 communication 2001-2002, p.5 inédit

    * (12) IBULA MWANA. K. La consolidation du management public au Zaïre, PUZ, Kinshasa, 1987, p.167

    * (13 ) IRWIN R.D, cité par Mayola M.L, le mal zaïrois et culture managieriale, pour un patriotisme de développement partagé. Ed. sce et discursivité , Kinshasa, 1997, p.99

    * (14) MUSHI M. cité par IBULA M.K, op.cit, p.167.

    * (15) Bernard LAMIZET et A. Salim, Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la communication, paris, ellipse, 1997, p.355.

    * (16) ). BERNIS. W, Diriger les secrets des meilleurs leaders, Londres, inter édition. 1985. p.38

    * (17) Mc Gregor cité par NKWINI. A. Cours de théorie spychosociologique des organisations, 2è licence communication UNIKIN 2005. p.38

    * (18)  MASSIERA B. ,http //archivec.cc.sd.CNRS.fr/docu,ent archives.0100/08/44 html 05 septembre

    * (19) ) BUSSUNAULT C et ·PRETET M., organisation et gestion de l'entreprise, tome 2, Vuilbert, Paris, 1999 /p.134

    * (20) www.cou.Ac-versailles.fr /IMG/doc/100ans de management.Doc 28 septembre 2005.

    * (21) Les grands lignes sur le point sont tirés de NKWIMI. A.. op.cit

    * (22) Schermerhorn J.R et CHAPEL D.S, principes de management éd. Village mondial, paris, 2002. p.5

    * (23) KOTLER et DUBOIS, Marketing management, Parrot éducation, France, IIè éd, Paris, 2003, p.113

    * (24) KOTLEr et DUBOIS op.cit p.114-115.

    * (25) MINTZBERG, Henry, structure dynamique des organisations et structure, Londres ; DEO, 1983, page.83

    * (26) ) www.teluq.uquebec.ca/chairecosavoir/pdf/ NRC 03 - 29 / df 27 septembre 2005

    * (27) www.solution-ressourceshumaines.com/exposer selon ressources humaines.htm 1916 - 55 ou 466 ; ;03 septembre 2005

    * (28) ) ROGER Miller, Direction des entreprises concepts et application, Mac Grawhill Canada, 1979, pp.596-597.

    * (29) Miller R. op.cit. .p.597

    * (30) www.solutionsressources....op.cit

    * (31) Nadine Jolis, in www.solutions-ressources...Idem

    * (32) GOULD D. et KATUALA J. , le management des ressources humaines, PITTSBURG, PUP, 1983.p.p.69

    * (33) Yves Simon, les principes du management, paris, economica, 15, p.330

    * (34) FICHY Patrice in Philippe CABIN op.cit P.383.

    * (35) LE BAS, Economie de l'innovation, paris PUF, p.38

    * (36) MARCH James et SIMONS.H, les organisations, Dunod, paris, 1979, p.167

    * (37) MARCH James et SIMONS H, op.cit p.170

    * (38) MARCH James et SIMONS Herbert, Idem p.179

    * (39) March et Herbert SMONS Ibidem p.184

    * (40) www.teluq.uquebec.ca / chairecosavoir / pdf / NRC 03 - 22 / DF 23 novembre 2005

    * (41) www.teluq.uquebec. Op.cit

    * (42) Encyclopédie Microsoft enta 2004.

    * (43). Meunier J.P et PERAYA Daniel ; Introduction aux théories de la communication, Desboeck, Bruxelles, édition, 2004, p. 21

    * (44) 43) MEUNIER J.P. et PERAYA Daniel Op.Cit, p. 414.

    * (45) www. Cyberscriptus.org : cyberimodes/galerie.litml/geraldite/ 16,septembre 2001 18 janvier 2005.

    * 1 Encyclopédie microsoft encarta 2004.

    * (47) www.med.univ.reunes1.fr/cerf/idicert /BASES/BA/001 cu-rb-37. html-126 ko 2-02-2006.

    * (48) http://stim-imagerie.tripod.com/compression images.htm, 02 février 2003

    * (49) FOUCHE. J.C, la vidéo numérique comment ça marche, paris, dicsite-sifap, 2000. p.173

    * (50) Jean Claude LETOUZE, www.inp.fr/acces/biogeo/univete/resume.ht,. 03 fevrier 2006

    * (51) WWW..Premier ministre. gouv.fr/IMG//Pdf/Rapport-bandes 2 pdf . 03 février 2006

    * (52) Jean Charles Fauché, op.cit., p.117

    * (53) AGNOLA Michel, Passeport pour le Multimédia , Paris, CFDJ édition, , 1996, P.75

    * (54) GUILLAUME Philipe in CABIN, ibidem ,421.

    * (55) B. MIEGE, Op.Cit, p.61.

    * (56) http://216.239.59.104/search? q= cache : kjmo asymthoy : www.univ-tise2.fr/aiself/gtsc/D... 23 septembre 2005

    * (57) www.teluq.uquebec... Op.Cit

    * (58) Entretien avec Monsieur KAYEMBE du 03 février 2006.

    * (59) CHABBET Sammeh, Appropriation des TIC dans les entreprises de presse tunisienne : inégalité et enjeux culturels , thèse de doctorat , université de Grenoble , 2003, inédit p251

    * (60) PROULX S. , in Sammeh CHABBEH, op.cit.p.259

    * (61) SFEZ Lucien (dir.), Dictionnaire critique de la communication, Paris PUF, 1993, 2èvolumes, p.51-55

    * (62) Http/www.enst.fr/recherche/économie_gestion/management-stratégiedes tic.plp.03 février 2006

    * (1) http//galatics.un.paris10fr/paf/doctorat/2004-mallet-ce-pdt.du 03février 2006

    * (1) http//management, journal du net .COM/fils/fil_ml_0504.8html.du 03 février 2006

    * (2) http//gdrtics.u..paris10, op.cit13 septembre 2005

    * (1) B. MIEGE, idem, p.148

    * (2) Patrice Filch in Same CHABBEH, Idem, p.16

    * (1) Lucien SFEZ, op.cit, p.556

    * (2) Idem






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci