WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gouvernance urbaine de l'eau et l'accès aux services de base des quartiers précaires cas de la ville de Safi (Maroc)

( Télécharger le fichier original )
par Ali Ighil
Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme INAU (Maroc) - Diplôme d'études supérieurs en aménagement et urbanisme (DESAU) 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

F. Programmes et Plans d'action en faveur de l'accès à l'eau :

En matière d'alimentation en eau potable, le taux de branchement en milieu urbain est de 83%38; en milieu rural le taux d'accès à l'eau potable, de 14% en 1994, a été porté à environ 73,5% en 2007 suite à la mise en oeuvre du programme PAGER (Programme d'Approvisionnement Groupé en Eau pour le milieu Rural).

Durant les dernières décennies on a enregistré une nette amélioration du niveau du service de l'eau. C'est ainsi que la population urbaine bénéficiant de l'eau à domicile qui était de 0,8 million en 1956 est passée à près de 3 millions en 1972 pour atteindre près de 14 millions aujourd'hui (voir figure 7), soit une couverture de près de 83% des ménages urbains du Royaume. Le reste de la population urbaine est desservi par des fontaines publiques (12%) ou par des moyens propres (3%). La quasi-totalité du milieu urbain a accès à l'eau.

Figure 7: Evolution de la population urbaine disposant d'eau à domicile

Source : HCP

37 Contrairement au Dahir du 1er juillet 1914 qui défini la domaine publique dans sa globalité, la loi 10-95 distingue le domaine publique hydraulique et le définit clairement. Elle en fait un bien publique appartenant à toute la collectivité.

38 RGPH2004

Les groupes vulnérables sont en milieu rural et dans les quartiers précaires. Quatre programmes ont tenté d'apporter une solution et d'assurer l'accès à l'eau à ces groupes, à savoir l'Opération des Branchements Sociaux (OBS), le Programme d'Approvisionnement Groupé en Eau pour le milieu Rural (PAGER), l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), et le Programme Villes Sans Bidonvilles (VSB), (Et en matière d'assainissement, un Programme National d'Assainissement et d'Epuration des Eaux Usées vient d'être adopté):

1. L'Opération Branchements Sociaux « OBS » :

Cette initiative est mise en place par les pouvoirs publics en collaboration avec la Banque Mondiale dans les années 80. L'objectif visé par les initiateurs du projet est de supprimer progressivement en milieu urbain les points d'approvisionnement collectifs que sont les Bornes Fontaines et le développement des branchements individuels. L'OBS permet à l'abonné propriétaire ou locataire de régler le coût de son branchement par mensualités en fonction de ses moyens.

2. En milieu rural, le PAGER :

Le gouvernement marocain a lancé en 1995 ce programme qui a eu pour objectif d'atteindre un taux de couverture de 80% en 2010, contre 14% en 1994. Il été mis en oeuvre principalement par la Direction générale de l'hydraulique (DGH) (encore sous tutelle du Ministère de l'équipement), et l'Office National de l'Eau Potable (ONEP) avec la contribution, dans le cadre d'un Comité, des Ministères de l'Intérieur et de la Santé et l'implication d'Associations des Usagers de l'Eau (AUE).

Lors de la Réunion du Conseil Supérieur de l'Eau et du Climat de 2001, il a été décidé que la généralisation de l'accès à l'eau potable en milieu rural soit une des priorités de l'ONEP. Depuis janvier 2004, l'Office en est seul responsable avec un objectif plus ambitieux de ramener le taux d'accès à 80 % en 2007. En parallèle, les responsabilités de l'ONEP en matière d'assainissement liquide ont été élargies depuis l'an 2000, portant sur l'ensemble des localités qu'il dessert en eau potable.

Figure 8: Evolution du taux d'accès à l'eau potable en milieu rural (en%).

Source : SEE

Le taux d'accès à l'eau potable en milieu rural a augmenté durant les dix dernières années (voir figure 8). En effet, les efforts entrepris ont permis de porter ce taux de 14% avant le démarrage du PAGER à 70% en 2005 puis à 73,5% en 2007. Les travaux ont porté sur, le creusement de puits, de forages d'exploitation et de reconnaissance, l'équipement de points

d'eau et l'aménagement des sources ainsi que la construction d'ouvrages de stockage et de distribution d'eau et, la desserte des populations à partir des adductions régionales.

L'impacte de cette amélioration de l'accès à l'eau potable a été ressenti dans plusieurs aspects de la vie de la population rurale, et quelques indices de confort ont évolué durant cette période. Les corvées d'eau ont été réduites, ou supprimées dans les douars dotés de branchements particuliers. Le temps consacré par les femmes et les filles à la recherche de l'eau a été réduit, selon une étude du Secrétariat d'Etat à l'Eau SEE39, de 50 à 90%. Ce qui a permis aux femmes de consacrer plus de temps aux activités génératrices de revenus et aux filles de se scolariser. Les cas des maladies diarrhéiques chez les enfants âgés de moins de 5 ans ont diminué de 24% entre 1994 et 2000 selon le rapport de la Banque Mondiale. Et de façon générale, une nette diminution de l'incidence des maladies hydriques a été observée, cela concerne notamment les foyers où se développait le choléra.

Toute fois, il convient de noter que la situation d'accès au service lié à l'alimentation en eau potable n'est pas uniforme au niveau de toutes les régions du royaume et elle n'est pas homogène au sein de la même province. Selon le rapport du SEE, les taux d'accès atteignent ou dépassent 90% dans 300 communes rurales et sont particulièrement faibles (moins de 30%) dans 350 autres. Par contre, plus de 750 communes abritant la moitié de la population rurale affichent un taux d'accès supérieur ou égal à 60%.

3. Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) :

L'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée par S.M le Roi Mohammed VI, le 18 mai 2005, vise la réduction des déficits sociaux en particulier dans les quartiers urbains pauvres et les communes rurales les plus démunies à travers:

- la promotion des activités génératrices de revenus ;

- le soutien à l'accès aux équipements et services sociaux de base ; - le soutien aux actions d'animation sociale, culturelle et sportive ; - le renforcement de la gouvernance et des capacités locales.

D'un coût total de 10 milliards de dirhams sur la période 2006-2010, l'INDH a été financée à concurrence de :

- 60 % par des crédits budgétaires de l'Etat ;

- 20 % par les collectivités locales à travers l'affectation d'une partie de leur part dans le produit de la TVA ;

- 20 % par des concours financiers extérieurs sous forme de dons.

4. Le programme «Villes sans bidonvilles » (VSB):

Le programme «Villes sans bidonvilles » vise l'éradication en sept ans (2004-2010) de tous les bidonvilles des centres urbains concernant environ 277.000 ménages répartis dans 80 centres urbains à travers du Maroc.

Dans le cadre du programme (VSB), les bidonvilles font l'objet des modes d'intervention suivants: le recasement, le relogement et la restructuration. La restructuration a pour objectifs de doter les grands et moyens bidonvilles pouvant être intégrés au tissu urbain, en équipements d'infrastructure nécessaires (assainissement, voirie, eau potable et électrification).

39 "Rapport sur l'évaluation du PAGER" SEE. 2006.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo