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Pratique de la prévention des infections chez l'instrumentiste au cours des interventions chirurgicales au chu de Lomé Tokoin

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par A. P. Mireille KPAKPO
Université de Lomé Togo - Diplome Universitaire d'Assistant Médical 2008
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR REPUBLIQUE TOGOLAISE

ET DE LA RECHERCHE Travail - Liberté - Patrie

UNIVERSITE DE LOME

ECOLE DES ASSISTANTS MEDICAUX

ANNEE ACADEMIQUE 2008- 2009 Mémoire N°________

THEME

MEMOIRE

présenté et soutenu publiquement à Lomé le 21 Octobre 2009

pour l'obtention du Diplôme Universitaire d'Assistant Médical

Option : TECHNICIEN SUPERIEUR EN INSTRUMENTATION CHIRURGICALE

Par

KPAKPO A. P. Mireille

Née le 22 DECEMBRE 1971 à COTONOU

Département Du Littoral - République du Bénin

EXAMINATEURS DU MEMOIRE

Président du Jury : Professeur H. TEKOU

Juge : Docteur J-P. K.. GNASSINGBE

Juge : Docteur B. AMANA

Directeur de Mémoire : Docteur R. ADAMA

-+---.0-

PRATIQUE DE LA PREVENTION DES INFECTIONS CHEZ L'INSTRUMENTISTE AU COURS DES INTERVENTIONS CHIRURGICALES AU CHU DE LOME TOKOIN

UNIVERSITE DE LOME

ECOLE DES ASSISTANTS MEDICAUX

(E.A.M)

LISTE DU PERSONNEL ADMNISTRATIF DE L'ECOLE

2008 - 2009

Directeur : Professeur Agrégé Lonomba SOUSSOU

Directeur Adjoint : Professeur Agrégé KPEMISSI Eyawèlohn

Secrétaire : Mme NAMBATOU ABALO Pyalo

Coordonnateurs

Filière Médicale : Docteur Komi ADJOH

Filière Génie Sanitaire : Monsieur Ségla SANNI

Filière Anesthésie-Réanimation : Docteur Kadjika TOMTA

Filière Radiologie-Imagerie Médicale : Professeur Koffi N'DAKENA

Filière Ophtalmologie : Professeur Komi BALO

Filière Instrumentation Chirurgicale : Professeur Afandolo Hubert TEKOU

LISTE NOMINATIVE DU PERSONNEL ENSEIGNANT

(Année Universitaire 2008 - 2009)

A. DIRECTEURS HONORAIRES

Professeur K. NATHANIELS (1972-1982)

Professeur A. AGBETRA (1982-1992)

Professeur O. TIDJANI (1992-1995)

Professeur K. TATAGAN-AGBI (1995-2003)

B. ENSEIGNANTS RESIDENTS

I - ENSEIGNANTS DE LA FACULTE MIXTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

Professeurs Honoraires

Professeur K. JAMES Anatomie

Professeur D. AMEDEGNATO Thérapeutique

Professeur S. BOUKARI Histologie - Embryologie

Professeur Ag. K. AGBO Parasitologie.

Professeurs Titulaires

M. O. TIDJANI Pneumo phtisiologie

Mme M. PRINCE-DAVID Bactériologie, Virologie

Mme K. TCHANGAÏ-WALLA Dermatologie

M. K. BALO Ophtalmologie

A. TEKOU Chirurgie pédiatrique

M. MIJIYAWA Rhumatologie

D. REDAH Gastro-entérologie

A. Y. SEGBENA Hématologie

G. NAPO-KOURA Anatomie Pathologique

K. N'DAKENA Radiologie - Imagerie médicale

A. AYITE Chirurgie Générale

B. BAKONDE Pédiatrie

V. PITCHE Dermatologie

Y. ATAKOUMA Pédiatrie.

A.GBADOE Pédiatre

Maîtres de Conférence Agrégés

M. B. DOSSIM Traumatologie

B. SOUSSOU Cardiologie

Mlle A. VOVOR Hématologie

M. E. KPEMISSI Oto-Rhino-Laryngologie

A. BALOGOU Neurologie

B. SONGNE Chirurgie Générale

K. ATTIPOU Chirurgie Viscérale

M. BANLA Ophtalmologie

B. BALAKA Néo-natologie

K.E.ADJENOU Radiologie-Imagerie Médicale

E.BOKO Oto-Rhino-Laryngologie

M.BELO Neurologie

E.D.J.DOSSEH Chirurgie Générale

Maîtres-Assistants des Services Universitaires des Hôpitaux

T. E. ANOUKOUM Urologie

E. GOEH-AKUE Cardiologie

Y. POTCHOO Pharmacologie

K. TOMTA Anesthésie Réanimation

K. FOLLIGAN Histologie- Embryologie

A. F. OURO BANG'NA Anesthésie- Réanimation

G. K. AKAKPO-NUMADO Chirurgie Pédiatrique

K. J-P. GNASSINGBE Chirurgie Pédiatrique

Chefs de Clinique - Assistants de Faculté - Assistants des Services

Universitaires des Hôpitaux

M. K. BISSANG Chirurgie

Mme O. AGBODJAN-DJOSSOU Pédiatrie

M. T. GHEDEHOUSSOU Pédiatrie

K. WONEGOU Gynécologie

A. HOUNKPATI Pneumologie

Mme K. LAWSON-EVI Pédiatrie

M. A. AKAKPO-VIDAH Urologie

B. AMANA Oto-Rhino-Laryngologie

A. R. ADAMA Gynécologie Obstétrique

T. MOUZOU Anesthésie - Réanimation

P. P. AGODA Odonto Stomatologie

L. K. AGODA-KOUSSEMA Radiologie - Imagerie Médicale

A. A. PATASSI Maladies Infectieuses

A. Y. DAGNRAN Bactériologie Virologie

S. BARAGOU Cardiologie

K. D. AYENA Ophtalmologie

A. D. AGBO Ophtalmologie

K. AHO Bactériologie Virologie.

II - ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DES SCIENCES

Professeur Titulaire

M. M. GBEASSOR Physiologie

Maîtres de conférence Agrégés

M. M. L. BAWA Chimie des Eaux

A. K. AKLIKOKOU Physiologie Animale

K. ASSIAMOUA Mathématiques

G. BABA Chimie des Eaux

K. AMOUZOU Biochimie, Chimie.

Maîtres Assistants

M. A. P. MOUZOU Physiologie Animale

K. M. ESSIEN Physiologie

K. EKLU-GADEGBEKOU Toxicologie

Assistants

M. A. d'ALMEIDA Mathématiques

A. EKOUHOHO Statistique.

III - ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

Assistants

M. B. BAOUTOU Relations humaines

K. ESSE Rhéologie.

IV - ENSEIGNANTS DE L'ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES INGENIEURS

Maître de conférence Agrégé

M. Y. DJIWONOU Topographie.

Assistants

M. K. AMEY Génie Civil/Structure

C.ASSIOBO-KOUGLO Technologie de construction.

V - ENSEIGNANTS DE L'ECOLE SUPERIEURE DE TECHNOLOGIES BIOLOGIQUES ALIMENTAIRES

Professeur Titulaire

M. C. DE SOUZA Microbiologie

VI - ENSEIGNANT DE L'ECOLE DES ASSISTANTS MEDICAUX

M. S. SANNI Déchets solides.

VII - ENSEIGNANTS ``VACATAIRES''

Dr. K. ABI Biochimie Médicale

Dr. E. AKOLLY Education pour la Santé

Dr. A. M. DENKE Pathologie Animale

Dr. D. DJAGBA Stomatologie

Dr. K. KOFFIGUE Anatomie Pathologique

Dr. K. KOSSIDZE Néphrologie

Dr. T. NYANSA Pharmacologie

Dr. KOMBATE Déontologie, Expertise Médico-légale

Dr. ACQUEREBURU Radio Anatomie

Dr. D. WEBIKE Urologie

Dr. K. ADJOH Pneumologie

Dr. T. K. ALLADO Sciences humaines

Dr. K. BADJIKLOU Parasitologie

Dr. A. DENKE Rhumatologie

Dr. ANANI Sémiologie Médicale

Dr. Y. KAVEGE Néphrologie

Dr. A. YIBOR Epidémiologie

Dr. K. AMOUZOU Anatomie

Dr. T. AGBOLI Gynéco Obstétrique

Dr. D. SOKPO KANNY Pathologie Médicale

Dr. F. ADAMBOUNOU Biophysique

Dr. D.BAKOUSA Santé Publique

Mme A. EKLU NATEY Electroradiologie

Ing. K. ASSIONGBON Hydraulique

Ing. K. BOLOR Assainissement

Ing. C. EUSEBIO Assainissement

Ing. EKOUE-HAGBONON Architecture/Urbanisme

Ing. G. KOLANI Etude des pesticides

Ing. K. KOUEVI Approvisionnement en Eau Potable

Ing. K. KOULEKEY Plomberie Sanitaire

Ing. D. TCHAA Urbanisme

Ing. A. TONIN Informatique

Ing. Y. TSOGBE Génie Civil

M. M. ADJA Technique d'Imagerie

M. K. AMEGBO Entomologie

M. K. DJAGADOU Soins Infirmiers

M. D. ADJAMAGBO Technique d'Imagerie Standard

M. S. AHOLOU Prévention des Infections

M. H. AMIDOU Technique d'Imagerie Standard

M. K. E. OTOGBE Hygiène Hospitalière

M. A. PEWISSI Anglais

M. E. ASSOTI Anatomie Oculaire

M. A. DJAGNIKPO Anatomie Oculaire

Mme A. KULETE Soins

A. KONDET Anest

Nous dédions ce travail :

Tu es notre Seigneur, notre Sauveur qui a fait le Ciel et la Terre et tout ce qu'il contient et Tu es également l'Auteur de ce mémoire.

Oui, Tu as oint d'huile notre tête et notre coupe déborde.

« Bénis soit l'homme qui met sa confiance en l'Eternel.

Il est comme un arbre planté près des eaux et son feuillage reste vert ; même en année de sécheresse, il ne cesse de porter des fruits.»

Jérémie 17 : 7 - 8

· A mon époux Hontongnon et à notre fils Josué

Tant de projets ont été annulés, tant de sacrifices ont été consentis, parce que vous voulez veux que nous allions toujours de l'avant.

Que Dieu vous bénisse.

· A mon feu père Marcel

De ton vivant, tu t'es dévoué corps et âme pour le bien-être de tes enfants avec dynamisme, amour et tendresse.

Nous aurions été heureux tous deux de nous retrouver l'un dans les bras de l'autre en ce jour mémorable de récolte et de semence.

Repose en paix Cher Papa et que le Seigneur te garde dans son royaume de gloire.

· A feue Mémé Marie

Je te dédie ce travail pour toutes les charges morales que tu as assumées pour m'élever et faire de moi ce que je suis.

Que Dieu t'accorde la lumière éternelle.

· A mon aîné KOUNOUDJI Pierre & Paul

Je te dédie ce mémoire pour ton soutien indéfectible durant mon cursus de formation et pour les conseils que tu me donnais pendant mes moments difficiles.

Puisse l'Eternel des Armées te protège et te guide.

Nous remercions :

§ Le Projet Renforcement Humain pour le Secteur Santé (P R H S S)

Pour nous avoir accordé la bourse pour cette formation.

§ Monsieur HOFE K. Simon, son épouse et sa fille

Pour tout le service rendu.

Que Dieu vous bénisse et protège votre foyer.

§ Monsieur ALLADAYE Franck de la Direction Générale des Impôts et des Domaines du Bénin

Pour tout le service rendu.

Dieu vous le rendra au centuple.

§ Tous nos collègues de la Promotion : 2006 - 2009

Merci pour tous les moments de souffrance et de joie partagés ensemble. Très bonne carrière sous la protection de divine.

§ Tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à la réussite de ce travail

A tous ceux-là, nous disons : un bienfait n'est jamais perdu.

A notre Maître et Président du Jury,

Docteur TEKOU A. Hubert

- Professeur Titulaire de Chirurgie Pédiatrique

- Chef du Département de Chirurgie et Spécialistes Chirurgicales

- Coordonnateur de la filière des Techniciens Supérieurs en Instrumentation Chirurgicale de l'Ecole des Assistants Médicaux à l'Université de LOME

Nous sommes très sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant tout volontiers de présider le jury de notre mémoire.

Votre présence dans ce jury illustre encore une fois le rôle de père qui donne des conseils à ses enfants.

Vos qualités humaines, votre disponibilité permanente malgré vos nombreuses occupations, votre spontanéité à notre écoute et votre sens de l'humour nous ont beaucoup marqués.

Daigne Dieu Tout Puissant vous protéger.

A notre Maître et Juge,

Docteur GNASSINGBE K. Jean-Pierre

- Chirurgien Pédiatre au CHU Tokoin de Lomé

- Ancien Interne des hôpitaux de Lomé

- Maître - Assistant des services Universitaires des Hôpitaux

Nous vous exprimons nos sentiments de gratitude pour l'honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail.

Votre calme, votre modestie et votre disponibilité nous ont toujours impressionnés.

Daigne le Seigneur vous garder dans sa paix, loin de tout mal.

A notre Maître et Juge,

Docteur AMANA Bathokédéou

- Chirurgien Spécialiste de la Chirurgie Cervico - Maxillo - Faciale

- Chef de Clinique Assistant des services Universitaires des Hôpitaux

- Chirurgien des Hôpitaux

En acceptant d'être membre de ce jury, vous ne savez quel honneur vous nous faites en ce grand jour

Votre simplicité, votre rigueur au travail bien fait, et votre disponibilité permanente nous ont beaucoup marqués.

Que Dieu Tout Puissant vous comble de ses bénédictions.

A notre Maître et Directeur de Mémoire,

Docteur ADAMA Amah Rock

- Gynécologue obstétricien au CHU - TOKOIN de Lomé

- Assistant Chef de Clinique à la Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie de l'Université de Lomé

- Ancien Interne des Hôpitaux

Nous vous exprimons nos sentiments de gratitude pour l'honneur que vous nous faites en acceptant de diriger ce mémoire.

Grâce à vous ce travail à vu, le jour.

Votre savoir faire dans le calme, votre rigueur au travail, votre sens du travail bien fait, votre dévouement et vos conseils pour l'aboutissement de ce travail nous ont beaucoup marqués.

Soyez assuré de notre reconnaissance et que Dieu vous bénisse.

`` Par délibération, l'Ecole a arrêté que les opinions émises dans les mémoires qui sont présentés doivent être considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend leur donner ni approbation, ni

improbation.''

LISTE DES SIGLES UTILISES

C H U-T : Centre Hospitalier et Universitaire de Tokoin.

C L I N : Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales.

C. CLIN: Centres interrégionaux de Coordination de la Lutte contre les Infections

Nosocomiales.

WC: Water Close.

I D E: Infirmier Diplôme d`Etat.

S F E: Sage Femme d'Etat.

B T S: Brevet de Technicien Supérieur.

D E S: Diplôme d'Etudes Spécialisées.

O R L  : Oto- Rhino Laryngologie.

T S A R: Technicien Supérieur en Anesthésie Réanimation.

T S I C: Technicien Supérieur en Instrumentation Chirurgicale.

VIH: Virus de l'Immunodéficience Humaine.

P I : Prévention des Infections.

I S O : Infection du Site Opératoire.

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Ancienneté des instrumentistes.................................................... ...... 47

Tableau II : Nombre des interventions chirurgicales pratiquées.............................. 48

Tableau III : Type d'interventions chirurgicales....................................................48

Tableau IV : Périodes de la journée où avaient lieu les interventions chirurgicales.....49

Tableau V : Durée des interventions chirurgicales .............................................. 49

Tableau VI : Antiseptiques utilisés ................................................................... 50

Tableau VII : Nombre de prise de savon lors du lavage chirurgical........................ 51

Tableau VIII : Durée du lavage chirurgical.........................................................51

Tableau IX : Position des mains........................................................................ 52

Tableau X : Séchage des mains avant le port de la blouse stérile............................ 52

Tableau XI : Port de blouse stérile lors des interventions chirurgicales................... 53

Tableau XII : Fautes d'asepsie lors du port de la blouse stérile............................. 53

Tableau XIII : Port de gants stériles ................................................................. 54

Tableau XIV : Disposition aseptique du champ stérile sur la table opératoire........... 55

Tableau XV : Disposition aseptique des instruments stériles sur la table opératoire... 55

Tableau XVI : Badigeonnage large du site opératoire...........................................56

Tableau XVII : Change de gants après la disposition des champs stériles ................56

Tableau XVIII : Nettoyage des instruments avec une solution lors des interventions...56

Tableau XIX : Fautes d'asepsie dans les gestes lors des interventions chirurgicales....58

Tableau XX : Redisposition aseptique des instruments sur la table opératoire........... 58

Tableau XXI : Fautes d'asepsie lors du pansement de la plaie opératoire.................59

Tableau XXII : L'instrumentiste prépare le matériel utilisé pour la décontamination.60

Tableau XXIII : Respect de la concentration de la solution de décontamination......... 61

Tableau XXIV : Respect de la durée de la décontamination................................... 61

Tableau XXV: Désinfection des autres barrières de protection................................62

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION ..............................................................................21

PREMIERE PARTIE : GENERALITES .................................................24

CHAPITRE I : Définitions : ...................................................................25

CHAPITRE II : La Prévention des Infections :...........................................................27

CHAPITRE III : Objectifs de la PI......................................................................... 29

CHAPITRE IV  Mesures préventives du risque infectieux au bloc opératoire ........... 34

DEUXIEME PARTIE : CADRE D'ETUDE ET METHODOLOGIE ........... 36

CHAPITRE I : CADRE D'ETUDE................................................................................. 37

CHAPITRE II : METHODOLOGIE................................................................................ 43

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ...................................................46

CHAPITRE I : Profil des instrumentistes........................................................47

CHAPITRE II : Circonstances de l'intervention ...............................................48

CHAPITRE III : Pratique de la PI chez l'instrumentiste en pré-opératoire ...............50

CHAPITRE IV : Pratique de la PI chez l'instrumentiste en per-opératoire.....................57

CHAPITRE V : Pratique de la PI chez l'instrumentiste en post-opératoire immédiat :.. 60

QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION .................................................63

CHAPITRE I : Sur la méthodologie..............................................................64

CHAPITRE II : Sur le profil des instrumentistes ..............................................65

CHAPITRE III : Sur les circonstances de l'intervention .....................................67

CHAPITRE IV : Sur la pratique de la PI chez l'instrumentiste en pré-opératoire........68

CHAPITRE V : Sur la pratique de la PI chez l'instrumentiste en per-opératoire .........77

CHAPITRE VI : Sur la pratique de la PI chez l'instrumentiste en post-opératoire

immédiat ........................................................................80

CINQUIEME PARTIE : CONCLUSION ET SUGGESTIONS....................83

CONCLUSION.......................................................................................84

SUGGESTIONS .....................................................................................86

REFERENCES: .................................................................................... 89

ANNEXES : ......................................................................................... 94

Le bloc opératoire est un service dans lequel se déroulent les interventions chirurgicales. C'est un site protégé, un espace clos mis à l'abri de l'ambiance de l'hôpital afin d'assurer la pratique des interventions chirurgicales dans des conditions d'asepsie et de sécurité appropriées. [1]

Ainsi, la prévention des infections nosocomiales, infections contractées dans un établissement de soins (76%des membres de l'équipe chirurgicale étaient contaminés selon l'étude de Smith et al. [2]), s'avère très indispensable.

Elles représentent une véritable gageure pour le praticien en dépit du développement des antibiotiques. Selon une étude faite en 2001 en France [3], en moyenne 10% des patients hospitalisés avaient contracté ce type d'infection et environ 10.000 en étaient décédés.

La formation d'instrumentiste ou de panseur vit le jour en 1947 où le premier diplôme délivré était le Certificat d'Aptitude aux Formations d'Infirmier de Salle d'Opération (CAFISO) en 1971, ou du Diplôme d'Etat d'Infirmier de Bloc Opératoire (DEIBO) ou IBODE en 1992 [4].

Aujourd'hui, l'instrumentiste constitue donc dans les blocs opératoires, un auxiliaire important dans la chaîne de l'équipe opératoire et son rôle est indispensable à la sécurité et au confort du patient et de l'équipe chirurgicale.

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lomé-Tokoin est le premier centre de référence nationale, on y effectue en moyenne quatre mile quarante-six (4046) interventions chirurgicales par an au sein de ses services chirurgicaux.

Dans les blocs opératoires du CHU-Tokoin de Lomé au Togo ou nous avons fait notre formation en instrumentation chirurgicale, l'observance rigoureuse des mesures d'asepsie par les membres de l'équipe chirurgicale à notre avis n'obéit pas aux normes internationalement requises. Cet état de chose devrait fait courir au personnel de santé et aux malades des risques d'infection nosocomiales.

Quelles sont les fautes d'asepsie couramment commises au sein des blocs opératoires du CHU- Tokoin de Lomé par l'équipe chirurgicale ?

Quelle en est la part de l'instrumentiste ?

A cet effet, nous avons initié ce travail dont l'objectif général est de contribuer à la prévention des infections nosocomiales dans les blocs opératoires du CHU-Tokoin de Lomé par une bonne pratique des mesures d'asepsie auprès des instrumentistes y exerçant et au-delà de l'équipe chirurgicale.

De cet objectif général, découlent les objectifs spécifiques suivants :

1- Décrire le profil des instrumentistes formés exerçant dans les différents blocs;

2- Décrire la pratique de la Prévention des Infections (PI) par l'instrumentiste en :

- pré-opératoire ;

- per-opératoire et

- post-opératoire immédiat.

Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté le plan suivant :

Ø 1ère Partie : GENERALITES

Ø 2ème Partie : CADRE D'ETUDE ET METHODOLOGIE

Ø 3ème Partie : RESULTATS

Ø 4ème Partie : DISCUSSION

Ø 5ème Partie : CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Première Partie :

CHAPITRE I : DEFINITIONS

1.1. Instrumentiste :

C'est un infirmier ou une sage-femme ayant reçu une formation spécifique et qui participe à l'acte chirurgical dans la zone protégée au plus près du patient [5].

Il a en charge l'organisation de l'instrumentation en fonction de la chronologie des temps opératoires et de leurs spécificités.

1.2. Infection et microbes :

C'est l'entrée et le développement d'êtres vivants microscopiques appelés microbes dans l'organisme [6].

Ces microbes créent des situations qui peuvent être soient des suppurations, ou soient des maladies infectieuses dans le corps humain.

Les microbes sont des germes responsables de l'infection.

Il en existe 4 types :

- les bactéries ;

- les virus ;

- les champignons et

- les parasites. [7]

Il existe un dernier type dont la classification varie selon les auteurs, il s'agit des virions qui sont des particules virales arrivées à maturité.

Les bactéries sont divisées en 3 catégories :

- les bactéries végétatives dont l'exemple sont le staphylocoque,

- les mycobactéries (microbes de la tuberculose ou de la lèpre) ;

- les endospores (tétanos) qui sont très résistants et difficiles à tuer en raison de revêtement protecteur.

1.3. Hygiène :

``Règles et conditions de vie, soins nécessaires pour préserver la santé.

Ensemble de mesures destinées à préserver les infections et l'apparition des mesures infectieuses. [8]

1.4. Flore transitoire :

`` Ensemble des micro-organismes de passage acquis au contact de personnes, des surfaces ou objets touchés au cours des gestes quotidiens. Elle est surtout importante au niveau des surfaces découvertes notamment les mains. [9]

1.5. Flore résidente ou commensale :

`` Ensemble des micro-organismes vivants naturellement sur la couche supérieure de l'épiderme, la partie supérieure des follicules pileux et les conduits des glandes sébacées. [9]

CHAPITRE II : LA PREVENTION DES INFECTIONS (PI) :

La prévention a pour objectif d'empêcher la pénétration de micro- organismes dans le corps humain.

La prévention de l'infection est donc l'ensemble des mesures prises pour empêcher le développement de l'infection dans l'organisme.

Elle consiste souvent à placer des barrières protectrices et à utiliser des moyens de destruction des microbes.

Plusieurs méthodes permettent de prévenir l'infection :

2.1. L'asepsie :

C'est l'effort fait pour empêcher la pénétration des micro-organismes dans une partie du corps ou ils peuvent déclencher une infection.

C'est aussi la méthode utilisée pour empêcher le dépôt de microbes sur un instrument stérile.

Le but de l'asepsie est de ramener à un niveau de sécurité ou d'éliminer le nombre de micro-organismes aussi bien sur les surfaces animées (la peau et les tissus) que sur les objets inanimés (les instruments chirurgicaux).

2.2. L'antisepsie :

C'est une méthode qui consiste à prévenir l'infection en détruisant ou en inhibant la croissance des micro-organismes qui se trouvent sur la peau ou sur les autres tissus du corps.

2.3. La décontamination :

Encore appelée pré désinfection, c'est le prétraitement du matériel chirurgical avant son nettoyage. Il se fait avec des désinfectants.

2.4. Le nettoyage :

Il consiste à enlever les matières étrangères visibles à l'oeil nu sur la peau et sur les instruments chirurgicaux.

2.5. La désinfection :

Elle permet d'éliminer la plupart des microbes qui se trouvent sur un instrument.

2.6. La stérilisation :

Elle permet de tuer tous les microbes qui se trouvent sur les instruments y compris les endospores.

CHAPITRE III : OBJECTIFS DE LA PREVENTION DES INFECTIONS

C'est de réduire considérablement les risques infectieux [10].

En chirurgie, l'utilisation des barrières de protection se révèle un moyen sur et efficace pour éviter la propagation de l'infection [4].

Les barrières de protection contre les infections comprennent :

- le port de la tenue vestimentaire bloc opératoire,

- le lavage des mains,

- le port des gants,

- l'utilisation des solutions antiseptiques pour nettoyer la peau avant toute

intervention chirurgicale,

- la décontamination, le nettoyage et la stérilisation,

- l'élimination des déchets.

3.1. La tenue vestimentaire au bloc opératoire

Elle doit être spécifique au bloc et gardée exclusivement au bloc pour éviter des contaminations croisées.

Cette tenue vestimentaire au bloc est composée de :

- un bonnet qui couvre tous les cheveux,

- une bavette changeable tous les jours,

- un blouson (en couleur spécifique au bloc opératoire),

- un pantalon,

- des bottes ou des chaussures spécifiques, individuelles,

- des lunettes de protection (à mettre au dessus du champ opératoire seulement pour éviter les accidents par exposition au sang),

- un tablier en toile cirée ou en plastique (pour se protéger contre les liquides biologiques),

- les gants de ménage individuel (pour le lavage des instruments et le nettoyage de la salle opératoire).

3.2. Le lavage des mains au bloc opératoire

On distingue le lavage simple des mains et le lavage chirurgical des mains :

3.2.1. Le lavage simple des mains :

L'objectif est de prévenir la transmission manu portée et d'éliminer la flore

transitoire.

Le temps minimum à respecter est de 30 secondes.

3.2.2. Le lavage hygiénique ou antiseptique :

L'objectif est d'éliminer la flore transitoire et de diminuer la flore commensale.

Le temps minimum à respecter est de 1 minute.

3.2.3. Le lavage chirurgical des mains :

C'est la mesure la plus importante de la prévention des infections.

L'objectif est d'éliminer la flore transitoire et de réduire la flore commensale.

Il dure 6 minutes (avec le rinçage) et à pour but de se débarrasser de manière plus approfondie des germes avant un acte chirurgical ou avant les gestes aseptiques ; il se fait dans la salle de lavage des mains.

On utilise :

- du savon antiseptique à large spectre.

- l'eau bactériologiquement pure.

- lavabo muni d'un robinet à coude ou à pédale.

- essuie-mains stériles.

- brosse à usage unique stérile imprégnée ou non de solution moussante.

- poubelle.

Le lavage chirurgical s'effectue de la manière suivante :

. Port de masque et de coiffe ajustés.

. Préparer la brosse.

· Laisser couler l'eau sur les mains, les poignets et les avant-bras (30

secondes),

· Savonner soigneusement les mains, les poignets et les avant-bras jusqu'aux

coudes,

· Rincer l'ensemble, les avant-bras maintenus surélevés au dessus du niveau

des coudes,

· Brosser uniquement les ongles de chaque main pendant 30 secondes à

l'aide d'une brosse stérile que l'on mouille et sur laquelle on dépose le

savon liquide antiseptique,

· Rincer les mains et les avant-bras,

· Procéder alors à un nouveau lavage minutieux des mains pendant une

minute et les avant-bras pendant 30 secondes en insistant sur chaque espace

interdigital et chaque extrémité de doigt,

· Rincer minutieusement les mains, paumes tournées vers le bas et

maintenues au dessus du niveau des coudes,

· Recevoir une solution antiseptique sur les mains,

· Les sécher par tamponnement avant de mettre la blouse stérile et de porter

les gants stériles.

3.3. La préparation cutanée

La qualité de la prévention cutanée pré-opératoire réalisée au bloc opératoire est importante ; ce soin à réaliser avec une extrême rigueur, concourt à la prévention du risque infectieux du site opératoire.

La dépilation est faite par les infirmiers des salles d'hospitalisation parfois par les instrumentistes au bloc opératoire. Dans les 2 cas, c'est la lame de rasoir ou de bistouri qui est utilisée.

Cette méthode est aujourd'hui accusée de favoriser le risque infectieux en entraînant de micro lésions cutanées.

Selon les 100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections [9], le rasage mécanique doit être proscrit.

Dans tous les cas ou elle est jugée nécessaire, la dépilation sera réalisée immédiatement avant le coup de bistouri à l'aide d'une tondeuse électrique.

Le 2ème temps de la préparation cutanée ne se fait pas correctement. En effet, la préparation du champ opératoire doit consister à faire une détersion avec un savon antiseptique, un rinçage avec du sérum physiologique ou de l'eau stérile, un séchage avec une compresse stérile et le badigeonnage avec un antiseptique de même gamme que le savon utilisé pour la détersion.

Le badigeonnage consistera en application successive de 2 badigeons. Il est important de respecter le temps de séchage entre les 2 badigeons ce qui n'est pas le cas.

Pour assurer une bonne qualité de la préparation cutanée, les instrumentistes devraient impérativement réaliser toutes les étapes à savoir : douche - dépilation - détersion - rinçage et séchage, en respectant particulièrement les critères de délai nécessaire à l'activité des produits utilisés.

3.4. La décontamination

C'est la 1ère étape du traitement des instruments chirurgicaux contaminés.

Elle consiste à tremper les instruments qui ont été en contact avec les liquides organiques dans une solution d'hypochlorite de sodium à 0,5% pendant 10 minutes.

Cette solution inactive le virus du SIDA et celui de l'hépatite B.

Cette procédure rend la manipulation de ces instruments sans danger pour le personnel de nettoyage.

3.5. Le nettoyage

Il consiste à bien brosser surtout les instruments qui ont des dents, des articulations ou des vis avec de l'eau savonneuse et ensuite bien les rincer ; tout ceci après la décontamination.

3.6. La stérilisation

Elle assure la destruction de tous les micro-organismes y compris les endospores bactériennes.

Il est préférable de stériliser les instruments après les avoir décontaminé, nettoyé, rincé et séché.

Il y a différentes sortes de stérilisations :

3.6.1. La stérilisation à la chaleur :

Il en existe 2 sortes :

- la stérilisation à la chaleur sèche (au Poupinel) à 170° pendant 60 minutes.

- la stérilisation à la chaleur humide (à l'Autoclave) à 121° pendant 30 minutes pour le matériel emballé et 20 minutes pour celui non emballé.

3.6.2. La Désinfection de Haut Niveau (DHN)

Elle est utilisée si le matériel de stérilisation fait défaut ou pas adéquat.

La DHN consiste à faire bouillir le matériel pendant 20 minutes ou bien faire tremper le matériel dans divers désinfectants chimiques.

3.7. La collecte, l'évacuation et l'élimination du déchet bio médical :

Cette pratique vise à assainir la salle opératoire et à limiter le risque d'infection pour le personnel et la communauté locale.

Le personnel d'entretien doit porter des gants de ménages épais depuis la collecte des déchets au niveau des poubelles, il doit faire le tri des déchets ménagers, solides combustibles, solides non combustibles, (à incinérer), liquides organiques contaminés, contondants (mettre dans de bacs solides et incinérer) ; décontaminer les poubelles avec la solution d'hypochlorite de sodium à 0,5% pendant 10 minutes.

Il doit se laver les mains après avoir décontaminé les gants de ménage.

CHAPITRE IV : MESURES PREVENTIVES DU RISQUE

INFECTIEUX AU BLOC OPERATOIRE. [11]

La prévention du risque infectieux est devenue, dans notre société, une priorité et une préoccupation importante en termes d'économie et de santé publique. Les infections nosocomiales préoccupent tous les protagonistes du système de santé, en raison de la morbidité et de la mortalité et des coûts qui leur sont associés.

Dès 1867, Lister en se basant sur les résultats des travaux de Pasteur, inaugure le concept d'antisepsie. Il introduit la pulvérisation à l'acide phénylique de l'environnement proche du champ opératoire ce qui permet de réduire d'un tiers (45% à 15%) la mortalité après amputation.

De nos jours, la gestion du bloc opératoire doit concilier activités programmées et activités en urgence. Elle doit prendre en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes et du personnel paramédical. Elle doit également veiller à l'articulation avec les activités d'autres secteurs tels la stérilisation, la logistique (approvisionnement en matériels divers) et la gestion des lits d'hospitalisation.

Le risque de survenue d'une infection du site opératoire (ISO) dépend de multiples facteurs liés à l'acte chirurgical lui même aux caractéristiques du patient opéré (âge, facteurs de risque, maladies sous-jacentes...) et à l'environnement général dans lequel l'acte est pratiqué (organisation du bloc opératoire, préparation cutanée de l'opéré, maîtrise de la qualité de l'air et de l'entretien des locaux, etc....).

Le bloc opératoire est constitué d'un ensemble de locaux spécifiques organisés de manière à limiter le risque de survenue d'une ISO. Ces locaux constituent des zones contrôlées nécessitant une maîtrise de la qualité microbiologique de l'air, de l'eau et des surfaces. Cependant, ces surveillances ne garantissent pas la qualité des actes qui y sont effectués. En effet, les comportements, les circuits du personnel, des malades, du matériel et des déchets peuvent être à l'origine, même dans le bloc opératoire le mieux conçu, de dysfonctionnements en matière d'hygiène pouvant conduire à une infection nosocomiale.

Les données récentes des surveillances du site opératoire révèlent une incidence des ISO d'environ 10 %, toutes chirurgies confondues, et se situe entre 1-3% pour la chirurgie propre.

Conscients de cette problématique et sur base d'observations de terrain, des cadres infirmiers- ères et des médecins ont souhaité initier une réflexion sur les modes de correction des non conformités constatées.

Ce document résume des recommandations à appliquer aux circuits et aux organisations dans un bloc opératoire pour prévenir les infections nosocomiales et les expositions professionnelles à risque infectieux.

Ces procédures visent à protéger le patient et le personnel soignant durant les différentes phases de prise en charge du patient au bloc opératoire (pré, per et post opératoire).

Il est important de signaler que la période péri opératoire constitue un moment à risque potentiel de contamination par des agents pathogènes à transmission sanguine en raison des gestes favorisant les expositions accidentelles au sang.

L'imprévisibilité de la contamination du site opératoire par des germes nosocomiaux lors d'interventions chirurgicales, ne signifie pas que l'on ne puisse et que l'on ne doive pas se donner tous les moyens pour l'éviter.

Les mesures préventives les plus importantes permettant de réduire le taux des infections post-opératoires, visent à réduire la charge bactérienne au niveau du champ opératoire. Cette diminution peut être obtenue par l'intermédiaire d'une désinfection rigoureuse des mains et du site d'incision, par l'administration prophylactique d'antibiotiques ainsi que par la réduction du nombre de particules infectieuses en suspension dans l'air. Une limitation du nombre des personnes en salle d'opération, des discussions inutiles et des allées et venues intempestives entraînant des ouvertures de portes inutiles ainsi qu'une ventilation adéquate et des vêtements non perméables sont des mesures promouvant la maîtrise particulière de l'air en salle d'opération.

Afin de prévenir les risques de complications, voire de décès, il est primordial de s'assurer que les moyens de protection décrits dans les procédures sont bien mis en place et respectés PAR TOUS pour la sécurité de TOUS.

Une attention particulière doit être portée aux collaborateurs en formation ainsi qu'à l'équipe médicale qui vient de manière temporaire en salle d'opération.

Deuxième Partie :

CHAPITRE I. CADRE D'ETUDE

Le cadre de notre étude est le CHU Tokoin de Lomé plus précisément les blocs opératoires (Chirurgie Générale, Gynécologie Obstétrique, ORL et Stomatologie).

Le CHU - Tokoin, situé au Sud-Ouest de la ville, est construit sur une superficie de 100.000 m² avec une superficie bâtie de 85.000 m². Il a une capacité d'accueil de 1264 lits et est le centre de référence nationale malgré son équipement modeste. Il comporte des services de Médecine Interne, de Chirurgie toutes Spécialités confondues, des services de Pédiatrie, de Gynécologie Obstétrique, de Radiologie, une Clinique Médicale et une Clinique Médico Chirurgicale ou Pavillon Militaire. Ces services sont regroupés en Département et sont tous coiffés par les Services Administratifs.

1.1. Le bloc opératoire de chirurgie générale

1.1.1. Situation

Il est une partie intégrante du CHU - Tokoin .et se situe presque au centre de l'hôpital.

1.1.2. Les locaux

Le bloc opératoire de chirurgie générale est un ensemble de 2 bâtiments :

- l'ancien bloc avec 3 salles opératoires et

- le nouveau bloc avec 4 salles opératoires au rez-de-chaussée, le service de

Réanimation Chirurgicale au niveau I et le service d'hospitalisation de

traumatologie orthopédie au niveau II.

L'ancien bloc, réservé aux urgences chirurgicales et aux gardes de nuit, comporte une salle pour les interventions d'urologie et de 2 autres destinées aux urgences viscérales ou traumatiques.

Le nouveau bloc, réservé aux interventions programmées, comporte :

- 2 salles destinées à la chirurgie viscérale (les salles 1 et 2) ;

- 2 salles pour la traumatologie orthopédie (les salles 3 et 4) ;

- 9 antichambres :

- 1 bureau des chirurgiens ;

- 1 bureau du Surveillant du bloc opératoire ;

- 1 salle de réveil des malades ;

- 1 salle pour le stockage des boites d'instruments chirurgicaux stériles ;

- 2 salles de stérilisation ;

- 2 vestiaires pour hommes et femmes ;

- 2 magasins de stockage de matériel, de consommables et des instruments chirurgicaux et

- 2 couloirs Nord et Sud.

1.1.3. Le Personnel

Le bloc opératoire de Chirurgie Générale du CHU- Tokoin est dirigé par :

- 1 Coordonnateur des Services Chirurgicaux ;

- 2 Professeurs de Chirurgie ;

- 3 Professeurs Agrégés ;

- 4 Maîtres Assistants ;

- 6 Assistants chefs de Clinique ;

- 4 Praticiens Hospitaliers ;

- 15 TSIC ;

- 1 Infirmière Auxiliaire ;

- 8 Gardes  ;

- 3 Agents de lingerie ;

- 1 Agent de stérilisation.

1.1.4. Les activités du bloc opératoire de Chirurgie Générale

Elles sont essentiellement opératoires, chaque service y programme ses patients.

En dehors de ceux-ci, quelques urgences chirurgicales sont également prises en charge.

On y fait en moyenne 2 interventions par jour dans chaque salle pour les malades programmés tandis que les urgences sont toujours prises en charge. Ce qui fait en moyenne 1680 interventions par an.

1.1. Le bloc opératoire de Gynécologie Obstétrique :

1.2.1. Les locaux :

Ce bloc dispose de :

- 3 salles d'opération dont 2 pour les opérations aseptiques, 1 pour celles

septiques :

· La salle 1 est réservée aux programmes opératoires ;

· La salle 2 l'est pour les urgences ;

· La salle 3 est réservée pour la pratique des péritonites et les autres cas septiques ;

- 1 couloir donne accès au bloc opératoire et s'ouvre sur une salle de réanimation ;

Autour des salles opératoires s'organisent :

- 1 bureau de la Surveillante ;

- 1 salles pour les infirmières de la réanimation ;

- 1 salle pour les TSIC ;

- 1 pour les TSAR ;

- 1 salle pour les étudiants TSIC et TSAR ;

- 1 salle des manoeuvres ;

- 1 salle de stérilisation ;

- 2 douches ;

- 2 WC.

1.2.2. Le Personnel :

Il est constitué de :

- 1 Professeur Agrégé, Chef de Service ;

- 5 Assistants Chef de Clinique ;

- 9 gynécologues obstétriciens ;

- 13 DES de gynécologie ;

- 1 Surveillante de bloc opératoire ;

- 5 TSAR ;

- 2 TSIC ;

- 4 Sages- Femmes faisant office d'instrumentiste de bloc opératoire ;

- 2 IDE ;

- 2 Aides soignants ;

- 6 Manoeuvres.

1.2.3. Les activités :

Elles comprennent 2 volets :

· 1er volet : les programmes opératoires (les fibromes utérins, les kystes de l'ovaire, les nodules et tumeurs du sein).

· 2ème volet : les urgences obstétricales et gynécologiques.

Il s'agit des offres de services chirurgicales gynéco- obstétricales offert 24heures sur 24 pour les urgences comme les césariennes, les laparotomies à ciel ouvert pour GEU.

La moyenne d'activité annuelle est d'environ 2500 cas.

Les différents types d'urgences couramment rencontrées sont :

· Les urgences obstétricales : les césariennes (souffrance foetale, bassin rétréci, utérus cicatriciel)

· Les grossesses extra utérines.

1.1. Le bloc opératoire d' Oto - Rhino - Laryngologie (ORL)

1.1.1. Les locaux :

La salle d'opération est une grande salle d'environ 8 mètres sur 6 et qui a 2 portes : une 1ère s'ouvre sur l'antichambre du bloc qui sert à la fois de salle de lavage chirurgical des mains et de salle de traitement de matériel chirurgical en vue de la stérilisation ; la 2ème s'ouvre directement sur le bloc opératoire.

La salle de garde isolée, est affiliée aux salles d'hospitalisation.

1.1.2. Le Personnel ;

Le bloc opératoire d'ORL dispose au moment de notre étude d'un personnel composé de :

- 1 Professeur Agrégé : Chef de Service ;

- 2 Médecins Chirurgiens ;

- 1 Chirurgien Maître Assistant ;

- 1 Surveillant de bloc opératoire (IDE) ;

- 2 TSAR ;

- 1 TSIC ;

- 1 IDE ayant le BTS de bloc audioprothésiste ;

- 4 IDE ;

- 1 Infirmier Auxiliaire d'Etat ;

- 4 Aides soignants.

1.3.3. Les activités :

Il reçoit 2 à 3 malades tous les mardis et jeudis pour les malades programmés et tous les jours pour les urgences.

1.2. Le bloc opératoire de Stomatologie :

Le service de Stomatologie ne dispose pas encore son propre bloc opératoire ; il utilise celui de l'ORL pour ses interventions chirurgicales.

Il existe un autre bloc celui d'ophtalmologie qui n'avait pas servi de cadre à notre étude.

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

2.1. Type d'étude 

Il s'agit d'une étude prospective transversale.

2.2. La taille de l'échantillon :

Nous avons observé le comportement des instrumentistes au cours de 300 interventions chirurgicales (le total des instrumentistes ciblés dans les services chirurgicaux du CHU Tokoin s'élevant à 30, nous avions considéré 10 interventions par instrumentistes).

2.3. Durée de l'enquête :

La période de notre enquête a duré 6 mois (de Novembre 2008 à Mai 2009).

2.4. Réalisation de l'enquête

Pour la réalisation de notre enquête nous avions répertorié le nom de tous les instrumentistes.

Le recueil des données a été fait en 2 temps :

- 1er temps : L'observation muette. De manière très discrète (sans aucun feed-back immédiat), nous avions observé chacun d'entre eux au cours de 10 interventions chirurgicales depuis la préparation du malade, leur propre préparation, l'instrumentation en cours d'intervention et les taches à accomplir après l'intervention.

En pratique nous avions intégré chaque équipe où figuraient les instrumentistes ciblés comme panseur circulant.

Nous avions recueilli les variables ayant trait à la durée à l'aide d'un chronomètre de poche ; et les autres variables par observation muette.

Remplissage de la fiche d'enquête : Les données ont été recueillies. Une fiche d'enquête pré établie (dont un exemplaire figure en annexe du document) avait servi de support de collecte des données.

Immédiatement à la fin de l'intervention nous revenions à l'antichambre du bloc opératoire où nous avions déjà disposé les fiches d'enquête que nous remplissions à l'insu de l'instrumentiste en attendant une prochaine intervention.

- 2ème temps : Interview des instrumentistes. Nous avions ensuite soumis chaque instrumentiste cible à un questionnaire ayant trait à son profil professionnel. Les réponses données étaient directement consignées sur les fiches d'enquête.

2.5. Collecte et traitement des données

Les données ont été recueillies sur une fiche d'enquête pré établie.

Ces données ont été dépouillées et traitées par informatique (Logiciels : Word et Excel)

2.6. Critères d'inclusion :

Les interventions programmées, pratiquées dans les 3 blocs opératoires sus mentionnés ayant nécessité au sein de l'équipe chirurgicale, la présence d'un instrumentiste ciblé au cours de notre période d'étude.

2.7. Critères de non inclusion :

Ont été exclues de notre étude, toutes les interventions qui ont été pratiquées avec une équipe dans laquelle figurait un agent qui faisait office d'instrumentiste (IDE, SFE, étudiant en Médecine, Médecin Spécialiste).

2.8. Variables étudiées :

Nous nous étions intéressés :

2.8.1. Le profil de l'instrumentiste (ancienneté, notion de PI) ;

2.8.2. Aux fautes d'asepsie en pré opératoire (pendant le lavage des mains, le port des barrières de protection) ;

2.8.3. Aux fautes d'asepsie en per opératoire (change de gants,

technique de no touch) ;

2.8.3. Aux fautes d'asepsie en post opératoire immédiat traitement

du matériel souillés).

2.9. Les difficultés rencontrées :

Les difficultés rencontrées étaient relatives :

- au cours de la phase d'observation environ 5 instrumentistes se sont doutés de notre présence · inspectrice·. Lors du remplissage nous avons été surpris par ces derniers avant que nous ne venions à bout des 10 interventions.

- il nous était arrivé lors du remplissage de la fiche de la collecte des données, d'oublier certains paramètres que nous venions d'observer. Nous repositionnions alors l'observation pour une autre intervention chirurgicale.

Troisième Partie :

CHAPITRE I : PROFIL DES INSTRUMENTISTES

1.1. Ancienneté des instrumentistes

Dans le tableau I, figure l'ancienneté des instrumentistes exerçant dans les différents blocs opératoires au cours de notre période d'enquête.

Tableau I : Ancienneté des instrumentistes :

Instrumentistes. Pourcentage (%)

= à 3 ans 17 56,7

3 à 5 ans 03 10

> 5 ans 10 33,3

Total 30 100

1.2. Notion de formation pratique antérieure en PI*.

Aucun des 30 instrumentistes n'avait reçu une formation pratique en PI.

* Nous entendons par formation pratique en PI, un véritable atelier de transfert de compétences (autre que le cours théorique de PI délivré en 1ère année), et validé par une attestation.

CHAPITRE II : CIRCONSTANCES DE L'INTERVENTION :

2.1. Activités des instrumentistes dans les différents blocs opératoires

Dans le tableau II, figure le nombre des interventions chirurgicales pratiquées dans les différents blocs opératoires au cours de notre période d'enquête.

Tableau II : Nombre des interventions chirurgicales pratiquées

Interventions. Pourcentage (%)

Bloc central 200 66,7

Bloc de gynécologie 60 20

Bloc ORL 40 13,3

Total 300 100

2.2. Types d'interventions chirurgicales.

Les types d'interventions chirurgicales réalisées au cours de notre période d'enquête sont répertoriés dans le tableau III.

Tableau III : Types d'interventions chirurgicales :

Nombre d'interventions. Pourcentage (%)

- Chirurgie viscérale (Cure herniaire,

Myomectomie, etc.) 100 33,3

- Chirurgie osseuse (Ostéosynthèse,

Orthopédie, etc.) 70 23,4

- Chirurgie pelvienne (Hystérectomie,

Kystectomie, césarienne, etc. ) 60 20

- ORL (Thyroïdectomie,

Adénoïdectomie, etc.) 40 13,3

- Autres (Circoncision, etc.) 30 10

Total 300 100

2.3. Périodes de la journée où avaient lieu les interventions chirurgicales.

Il y avait beaucoup plus d'interventions chirurgicales réalisées dans la 1ère moitié de la journée comme cela est indiqué dans le tableau IV.

Tableau IV : Périodes de la journée où avaient lieu les interventions chirurgicales.

Nombre d'interventions Pourcentage (%)

07H - 12H 180 60

12H - 24H 70 23, 3

24H - 07H 50 16,7

Total 300 100

2.4. Durée des interventions chirurgicales.

Dans le tableau V, figurent les durées des interventions chirurgicales que avions observées.

Tableau V : Durée des interventions chirurgicales

Durée des interventions Pourcentage (%)

= 1H 40 13,3

1H à 2H 150 50

> 2H 110 36,7

Total 300 100

CHAPITRE III : PRATIQUE DE LA PI CHEZ

L'INSTRUMENTISTE EN PRE OPERATOIRE :

3.1. Utilisation des barrières de protection :

Les instrumentistes, sur les 3 procédures chirurgicales que nous avions observées, utilisaient les barrières de protection comme suit :

- change de tenue avant l'entrée au bloc opératoire : 0%

- port de lunettes protectrices : 0%

- bonnet : 100%

- bavette : 100%

- bottes : 100%

3.2. : Les lavages des mains :

3.2.1. Le lavage simple des mains :

Aucun instrumentiste ne pratiquait le lavage simple avant d'entrer au bloc

opératoire.

3.2.2. Le lavage chirurgical des mains :

3.2.2.1. Antiseptiques utilisés lors du lavage chirurgical des mains.

Divers antiseptiques étaient utilisés par les instrumentistes lors du lavage chirurgical des mains comme l'indique le tableau VI.

Tableau VI : Antiseptiques utilisés :

Nombre d'interventions Pourcentage (%)

Bétadine moussante 150 50

Pain de savon 95 31,6

Autres (Till, Dermobacter, etc.) 50 16,7

N'utilise rien 5 1,7

Total 300 100

3.2.2.2. Nombre de prise de savon lors du lavage chirurgical.

Dans le tableau VII, figure le nombre de prises lors du lavage chirurgical.

Tableau VII : Nombre de prise de savon :

Nombre de prise Pourcentage (%)

Une fois 40 13,3

Deux fois 160 53,4

Trois fois 100 33,3

Total 300 100

3.2.2.3. Durées du lavage chirurgical des mains

Dans le Tableau VIII, figurent les durées du lavage chirurgical des mains au cours des procédures chirurgicales.

Tableau VIII : Durées du lavage chirurgical des mains :

Durées du lavage chirurgical des mains Pourcentage (%)

Moins d'une minute 20 6,7

Une à deux minutes 30 10

Trois à quatre minutes 200 66,7

Cinq à six minutes 50 16,6

Total 300 100

3.2.2.4. Position des mains après le lavage chirurgical

La position des mains des instrumentistes après le lavage chirurgical était consignée dans le tableau IX ci-dessous :

Tableau IX : Positon des mains :

Position des mains Pourcentage (%)

Mains gardées au-dessus

du niveau du coude 260 86,7

Mains non gardées au-dessus

du niveau du coude 40 13,3

Total 300 100

3.3. Utilisation d'antiseptiques sur les mains après le lavage chirurgical :

Cent pour cent (100%) des instrumentistes utilisaient comme antiseptique de l'alcool après le lavage chirurgical des mains.

3.4. Séchage des mains avec un essuie-mains stérile avant le port de la blouse stérile.

Dans le Tableau X, figure l'attitude des instrumentistes par rapport au séchage des mains avant le port de la blouse stérile.

Tableau X : Séchage des mains avant le port de la blouse stérile :

Séchage des mains Pourcentage (%)

Oui 50 16,7

Non 250 83,3

Total 300 100

3.5. Habillage chirurgical :

3.5.1. Port de Blouse stérile lors des interventions chirurgicales :

Dans le tableau XI, figure le port de blouse stérile lors des interventions chirurgicales.

Tableau XI : Port de blouse stérile lors des interventions chirurgicales :

Port de blouse stérile Pourcentage (%)

- Oui 270 90

- Non 30 10

Total 300 100

NB : Les 10% concernaient les circoncisions.

3.5.1. Fautes d'asepsie lors du port de la blouse stérile :

Les instrumentistes commettaient différents types de fautes lors du port de la blouse stérile comme l'indique le tableau XII.

Tableau XII : Fautes d'asepsie lors du port de la blouse stérile

Port de blouse stérile Pourcentage (%)

Avec faute d'asepsie 36 12

Sans faute d'asepsie 264 88

Total 300 100

* Les fautes d'asepsie étaient :

- Contact de la bavette non stérile avec la main lavée : 2%

- Contact du pouce du chirurgien avec la main du panseur : 6%

- Contact de la partie antérieure de la blouse avec la main non encore gantée: 4%

3.5. Port de gants stériles :

Dans le tableau XIII, figure le port correct des gants stériles par les instrumentistes

Tableau XIII : Port de gants stériles 

Port des gants stériles Pourcentage (%)

- Correct 275 91,7

- Incorrect 25 8,3

Total 300 100

* Le port était incorrect parce que :

- Le pouce de l'instrumentiste touchait la partie rabattue de l'autre gant : 6%

- La main de l'instrumentiste non encore gantée touchait les doigtiers stériles

du gant : 2,3%

3.7. Préparation de l'assistant muet :

3.7.1. Mise en place de l'alèse en toile cirée :

Dans la préparation de l'assistant muet, l'alèse en toile cirée n'était pas mise en place avant le champ stérile dans 100% des cas.

3.7.2. Disposition aseptique du champ l'assistant muet  stérile sur:

Dans le tableau XIV, figure la disposition aseptique du champ stérile sur l'assistant muet.

Tableau XIV : Disposition aseptique du champ sur l'assistant muet*.

Disposition aseptique du champ Pourcentage (%)

Oui 250 83,3

Non 50 16,7

Total 300 100

* C'est la mise en place par l'instrumentiste du champ stérile sur l'assistant muet à partir du bord le plus éloigné vers lui-même.

3.7.3. Disposition aseptique des instruments stériles sur l'assistant

muet* :

Dans le tableau XV, figure la disposition aseptique des instruments stériles sur la table opératoire.

Tableau XV : Disposition aseptique des instruments sur l'assistant muet* :

Disposition aseptique des instruments Pourcentage (%)

Oui 275 91,7

Non 25 8,3

Total 300 100

* C'est la disposition des instruments courbes avec leurs bouts dirigés vers le ciel sur l'assistant muet.

3.7. Badigeonnage large du site opératoire :

Dans le tableau XVI, figure le badigeonnage large du site opératoire

Tableau XVI : Badigeonnage du site opératoire.

Badigeonnage large site opératoire Pourcentage

Oui 280 93,3

Non 20 6,7

Total 300 100

3.7. Change de gants après la disposition des champs stériles :

Les instrumentistes changeaient de gants après le champage du malade comme l'indique le tableau XVII.

Tableau XVII : Change de gants après la disposition des champs stériles

Change de gants Pourcentage (%)

Oui 50 16,7

Non 250 83,3

Total 300 100

CHAPITRE IV : PRATIQUE DE LA PI CHEZ L'INSTRUMENTISTE EN

PER OPERATOIRE

4.1. Gestes techniques au cours des interventions chirurgicales :

4.1.1. Respect du principe de ``No touch''.

Sur les 300 procédures chirurgicales, aucun instrumentiste ne pratiquait cette règle de ``No touch''.

4.1.2. Nettoyage des instruments avec une solution lors des

interventions chirurgicales.

Les instrumentistes nettoyaient les instruments avec une solution antiseptique en cours d'intervention comme l'indique le tableau XVIII.

Tableau XVIII : Nettoyage des instruments avec une solution antiseptique lors des

interventions chirurgicales

Nettoyage des instruments Pourcentage (%)

Oui 100 33,3

Non 200 66,7

Total 300 100

4.1.3. Fautes d'asepsie dans les gestes lors des interventions

chirurgicales :

Les instrumentistes commettaient diverses fautes d'asepsie dans les gestes en cours d'intervention comme l'indique le tableau XIX.

Tableau XIX : fautes d'asepsie dans les gestes.

Fautes d'asepsie dans les gestes Pourcentage (%)

Oui 120 40

Non 180 60

Total 300 100

* Les fautes étaient :

- Les parties souillées des instruments touchaient le champ stérile : 20%

- Croisement des mains du chirurgien et de l'instrumentiste : 5%

- Les instruments utilisés étaient mélangés à ceux stériles non encore utilisés : 10%.

- L'instrumentiste parlaient au dessus de la zone opératoire : 5%.

4.1.4. Redisposition aseptique des instruments utilisés sur l'assistant

muet :

Dans le tableau XX, figure la redisposition aseptique des instruments utilisés sur l'assistant muet en cours d'intervention.

Tableau XX : Redisposition aseptique des instruments utilisés sur la table

Redisposition des instruments Pourcentage (%)

Oui 50 16,7

Non 250 83,3

Total 300 100

4.1.5. Le pansement des drains :

Dans 100% des cas, le pansement des drains était bien fait par les instrumentistes au cours des interventions chirurgicales.

4.1.6. Les fautes d'asepsie au cours du pansement de la plaie

opératoire :

Les instrumentistes faisaient diverses fautes d'asepsie lors du pansement de la plaie opératoire comme l'indique le tableau XXI.

Tableau XXI : Fautes d'asepsie lors du pansement de la plaie opératoire.

Fautes d'asepsie Pourcentage (%)

Oui 50 16,7

Non 250 83,3

Total 300 100

* Ces fautes étaient :

- Le nettoyage de la plaie opératoire : 13%

- Le nettoyage des bords de la plaie en premier : 5,7%

- La non couverture d'une première plaie avant de s'intéresser à une autre : 1,3%.

CHAPITRE V : PRATIQUE DE LA PI CHEZ L'INSTRUMENTISTE EN

POST-OPERATOIRE IMMEDIAT

5.1. Préparation du matériel souillé avant la décontamination :

Dans le tableau XXII, figure la préparation du matériel utilisé par l'instrumentiste en post opératoire immédiat.

Tableau XXII : L'instrumentiste préparait le matériel utilisé pour

la décontamination en fin d'intervention*.

L'instrumentiste prépare le matériel utilisé Pourcentage (%)

Oui 250 83,3

Non 50 16,7

Total 300 100

* Nous entendons par préparation du matériel utilisé pour la décontamination, le recueil, le tri et la désarticulation des instruments utilisés lors des procédures chirurgicales.

5.2. Elimination des tranchants dans des boîtes prévues à cet effet :

Dans 100% des cas, les instrumentistes éliminaient les tranchants dans les

boîtes spécifiques.

5.3. Respect de la concentration de la solution de décontamination

utilisée :

Les instrumentistes utilisaient une concentration normale de la solution de décontamination comme l'indique le tableau XXIII.

Tableau XXIII : Respect de la concentration de la solution de décontamination.

Respect de la solution de décontamination Pourcentage (%)

Oui 220 73,3

Non 80 26,7

Total 300 100

5.4. Respect de la durée de la décontamination :

Les instrumentistes respectaient la durée de la décontamination dans 16,7% ; pour 33,3% des cas cette durée était respectée par excès ; tandis que dans 50% des cas elle était respectée par défaut comme l'indique le tableau XXIV.

Tableau XXIV : Respect de la durée de la décontamination :

Respect de la durée de la décontamination Pourcentage (%)

Oui 50 16,7

Par excès 100 33,3

Par défaut 150 50

Total 300 100

5.5. Désinfection des autres barrières de protection :

Les instrumentistes désinfectaient les autres barrières de protection en post- opératoire immédiat comme l'indique le tableau XXV.

Tableau XXV : Désinfection des autres barrières de protection

Désinfection des autres barrières de protection Pourcentage (%)

Oui 20 6,7

Non 280 93,3

Total 300 100

5.6. Attitude adoptée par les instrumentistes avant le retrait des gants :

 

Dans 100% des cas, aucun instrumentiste ne plongeait les mains gantées dans la solution de décontamination avant d'enlever les gants et dans 25% des cas ils ne se lavaient pas les mains après les avoir enlevé.

Quatrième Partie :

CHAPITRE I : SUR LA METHODOLOGIE

Le recueil de nos données au cours des 6 mois qu'avait duré notre enquête, n'était pas de type exhaustif.

Nous n'avions observé les instrumentistes que sur 10 procédures chirurgicales par prestataire.

L'idéal aurait été de recueillir les données sur toutes les interventions chirurgicales des 30 instrumentistes au cours des 6 mois.

La faisabilité d'une telle étude serait rendue difficile par :

- notre disponibilité quasi permanente dans les 3 blocs opératoires ;

- l'impossibilité de confier une partie de la phase observatoire à une tierce personne ;

- un allongement de la période d'enquête.

La phase observatoire du recueil des données a peut être été biaisée par le fait que la fiche d'enquête était remplie à posteriori, même si cela se faisait immédiatement.

Nous aurions pu également mener une enquête de type `'connaissance, aptitude et pratique'' (CAP) des instrumentistes en prévention des infections, mais le nombre restreint de ceux-ci nous donnerait un petit échantillon peu exploitable sur le plan statistique.

CHAPITRE II : SUR LE PROFIL DES INSTRUMENTISTES.

? Ancienneté des instrumentistes : Dans notre étude, plus de la moitié des instrumentistes formés avaient une ancienneté de 3 ans. Le fait que cette filière des instrumentistes est née il n'y a pas longtemps, ajouté au jeune âge des instrumentistes témoignent l'ignorance des gravités des risques infectieux nosocomiaux. A cet effet, il serait souhaitable d'approfondir les cours sur l'hygiène hospitalière aux étudiants instrumentistes au cours de leur formation. Nama A. [12] en 2006 au Togo dans son étude, avait aussi fait la même suggestion.

L'étude de Kounoudji PP. [13] en 2008 au Togo nous appuie en ces termes : « Il serait souhaitable que toutes les disciplines prévues par année d'étude soient réellement enseignées et évaluées. »

L'organisation régulière des séances de remise à niveau des connaissances des instrumentistes serait la bienvenue.

? Notion de formation pratique antérieure en PI :

Dans notre étude aucun instrumentiste n'a suivi une formation pratique en PI.

Cela pourrait s'expliquer par plusieurs raisons :

- absence de moniteurs cliniques ;

- manque de matériel de démonstration associé à la quasi absence des séances de travaux pratiques empêchant l'étudiant d'avoir un bon Niveau d'Acquisition des Performances (NAP) ; d'où l'insuffisance de la formation pratique.

Kounoudji PP [13] dans son étude en 2008 au Togo avait affirmé que 84,62% des instrumentistes avaient répondu ·oui· pour l'inadéquation de la formation pratique tout au long de leur cursus.

Il faudra prévoir dans le programme de formation des instrumentistes des heures de séances de travaux pratiques et dirigés et des moniteurs cliniques pour tous les stages de formation.

CHAPITRE III : SUR LES CIRCONSTANCES DES INTERVENTIONS :

? Activités des instrumentistes, le moment et la durée des interventions dans les différents blocs opératoires : Dans notre étude, la majorité des interventions chirurgicales (66,7%) se faisait au bloc opératoire de chirurgie générale et dans la 1ère moitié de la journée.

Charnley J. [14] dans une étude en 1969 aux Etats- Unis, affirmait que les tests bactériologiques effectués sur la surface externe de la casaque chirurgicale tissée non mouillée, après 200 opérations différentes révèlent 1 heure après l'intervention, la présence de particules chargées de micro-organismes courants provenant du chirurgien (ou l'équipe chirurgicale) dans 43,5% des cas.

Nos chiffres sont semblables à ceux de Lannelongue J. [15] dans son étude en 1980 en France.

Il va falloir écourter la durée des interventions chirurgicales pour réduire la prévalence des infections nosocomiales ou pour les interventions de longue durée, prévoir du matériel supplémentaire pour changer au moins toutes les heures des barrières de protections comme les casaques et les gants.

CHAPITRE IV : SUR LA PRATIQUE DE LA PI CHEZ

L'INSTRUMENTISTE EN PRE OPERATOIRE :

? Utilisation des barrières de protection, dans notre étude, aucun des instrumentistes ne changeaient de tenue avant d'entrer au bloc opératoire ni ne portait de lunettes protectrices mais par contre, ils portaient les autres barrières e protections. Dans l'étude de Cheikh T. et collaborateurs, [16] en 2000 au Sénégal, cet aspect n'a pas été traité.

Une étude faite en France en 1993 par Le Bon [17] a eu des résultats contraires. Cette étude affirmait que dans les gestes à risque, le port systématique de lunettes protectrices est exigé pour protéger le personnel de santé contre les risques de transmission par le sang du VIH, de l'hépatite B ou C et de nombreux agents viraux.

Pour Lannelongue J. [15] en 1980 dans une étude en France, l'entrée au bloc opératoire exige toujours:

- l'enlèvement de tous les vêtements et des chaussures portées à l'extérieur ;

- l'habillement en vêtement propre.

Nos chiffres sont contraires à ceux de Ducel G. [18] en 1990 en France dans son étude sur la préparation du chirurgien.

Pour avoir effectué nos stages dans les blocs opératoires du CHU de Lomé Tokoin, nous pensons que les barrières de protection comme le tablier et les bottes de même que la coiffe et la bavette étaient systématiquement utilisés parce qu'ils étaient disponibles à chaque instant dans les 3 blocs opératoires.

Par contre l'institution ne fournissait pas aux agents des lunettes protectrices et par conséquent ils n'en mettaient pas au cours des procédures chirurgicales. Pourtant le risque d'accident par projection leur est enseigné et leur est bien connu ! 

L'insuffisance de fourniture du matériel dans nos blocs opératoires en Afrique expliquerait également l'absence de changement de la tenue vestimentaire à chaque entrée et sortie du bloc opératoire 

Des ateliers de sensibilisation et de conscientisation du personnel travaillant au bloc opératoire sur la tenue vestimentaire s'imposent aussi dans nos milieux.

? Lavage simple des mains, au cours de notre étude nous avons constaté qu'aucun des instrumentistes ne pratiquait le lavage simple des mains avant leur entrée au bloc opératoire. La transmission des germes à l'hôpital se fait pour une part importante par les mains des soignants : selon Brucker G. [19], 20 à 40% des infections nosocomiales sont dues à une transmission manu portée des bactéries. Les mains servent de relais car elles sont à la fois en contact avec les malades, les matériels de soins, les surfaces contaminées,...

La 1ère mesure de prévention des infections consiste donc à se laver les mains avant et après tout soin potentiellement contaminant. Le lavage doit intervenir chaque fois que des soins sont effectués successivement d'un malade à l'autre comme l'affirme Lannelongue J. [9] dans son étude.

Depuis Semmelweis IP. [20] en 1847 en Hongrie affirmait que : « ce geste simple et efficace, reconnu depuis plus d'un siècle, n'est pourtant pas toujours appliqué avec la régularité ni le soin nécessaires ».

Il va falloir que les services disposent d'un grand nombre de lavabos équipés de distributeurs de savon.

dans nos hôpitaux en Afrique ce qui pourrait augmenter la prévalence des infections nosocomiales.

? Lavage chirurgical des mains : Au cours de notre étude, dans 5% des cas aucun antiseptique n'a été utilisé ce qui constitue un facteur favorisant la survenue des infections nosocomiales. L'antiseptique très indispensable pour le lavage chirurgical est parfois indisponible. Cela pourrait s'expliquer par une mauvaise gestion du matériel, fréquent dans la plupart des établissements publics de santé des pays en développement. Cheikh T. et collaborateurs [16] en 2000 au Sénégal ont également relevé l'insuffisance des consommables dans les hôpitaux du Sénégal aux niveaux des blocs opératoires.

Potcholi M. [21] en 2003 au Togo dans son étude sur la stérilisation du matériel chirurgical au bloc opératoire dans le service d'ORL a également fait la même constatation sur le manque de matériel. Il apparaît encore clairement que l'insuffisance du matériel est fréquente

? Prise d'antiseptique au cours du lavage : La prise normale (3fois) d'antiseptique pour le lavage chirurgical des mains dans notre étude n'a été effective qu'à hauteur de 33,3% des cas. Ennigrou S. et collaborateurs [22] en 2000 en Tunisie ont montré dans leurs travaux que 75% des infections nosocomiales pourraient être évitées par l'observance des principes élémentaires du lavage des mains. Larson E. [23] en 1988 en Angleterre dans une très vaste revue de la littérature mondiale des articles publiés entre 1879 et 1986 conclu que le lavage et l'antisepsie correcte des mains représentent la mesure de base de la prévention de la transmission d'agents pathogènes susceptibles d'être responsables d'infections acquises en milieu hospitalier.

Dans notre étude, le pourcentage élevé (66,7%) de ceux qui n'utilisaient pas à bon escient les antiseptiques pourrait s'expliquer par l'ignorance du rôle de ces antiseptiques qui permettent d'espérer une destruction de la flore bactérienne.

D'un autre coté, les diverses causes de la mauvaise observance du lavage des mains pourraient être, entre autres, les effets irritatifs de la répétition de la procédure de lavage, des produits eux-mêmes mais aussi la méconnaissance de leur mode d'emploi et l'utilisation parfois injustifiée d'antiseptique.

? Durée du lavage : Il n'y avait que 16,6% des instrumentistes qui respectaient la durée normale (6 minutes) du lavage chirurgical des mains.

Didier P. [24] en 2001 en France, dans une étude affirme que la durée du lavage est également un facteur important, non seulement à cause de l'action mécanique mais aussi pour obtenir un temps de contact suffisant pour que l'agent désinfectant agisse. Le temps de frictions des mains dépend donc du savon antiseptique utilisé mais en aucun cas être inférieur à 10- 15 secondes.

Nos résultats obtenus pourraient s'expliquer par le fait que le lavage chirurgical des mains a été également l'objet de nombreuses discussions.

Lannelongue J. [15] nous appuie en écrivant que dans la conférence de 1980 était proposé un schéma probablement trop contraignant qui imposait une durée de 10 minutes pour ce lavage. Ainsi, il faut consacrer autant de temps au rinçage qu'à l'application des produits.

Ces différents principes devraient être affichés au dessus des lavabos. Une minuterie automatique pourrait sensibiliser les opérateurs et les instrumentistes pressés.

? Position des mains après le lavage chirurgical : Au cours de notre étude, dans 13,3 % des cas les mains n'étaient pas gardées au dessus du niveau du coude. Selon Le Bon [17], les mains doivent toujours rester plus hautes que les coudes durant toutes les manoeuvres et en particulier pendant le rinçage. Il faut en effet éviter de faire couler les liquides du coude non décontaminé vers la main.

Nos résultats n'étaient pas les mêmes avec ceux de Didier P. [24] en 2001 en France qui, dans son étude sur l'hygiène des mains, avait eu 100%.

Il va falloir rappeler qu'en dehors de l'équipe opératoire, chacun doit pratiquer un lavage hygiénique des mains chaque fois qu'il prend en charge un patient.

? Utilisation d'antiseptique sur les mains après le lavage chirurgical : Dans notre étude, tous les instrumentistes antiseptisaient leurs mains après le lavage chirurgical à l'alcool dans le but de toujours prévenir le risque infectieux nosocomial. Cet alcool était passé dans la paume des 2 mains et parfois sur les avant-bras. Dans l'étude de Didier P. et Andreas W. [24], cette antiseptisation consiste à une friction des mains, des poignets et des avant-bras par une solution antiseptique jusqu'au séchage complet en insistant sur le pourtour des ongles et des espaces interdigitaux avec un essuie-main stérile ce qui permet d'éliminer 99,99% de la flore transitoire et 99% de la flore résidente ou commensale.

? Séchage des mains avant le port de la blouse stérile : Au cours de notre étude, 83,3% des instrumentistes n'essuyaient pas les mains par tamponnement à l'aide d'essuie-mains stériles avant le port de la blouse stérile. Selon le guide de prévention des infections de SANTE Canada [25] de 1998, l'essuyage par tamponnement des mains constitue une des étapes du lavage chirurgical des mains en vue de prévenir les infections nosocomiales.

Dans notre étude, le non séchage des mains par les instrumentistes pourrait s'expliquer par le manque permanent de matériel dans les hôpitaux Africains et aussi l'ignorance de l'importance de cet acte des principes du lavage chirurgical des mains. C'est ainsi que certains essuient leurs mains avec la blouse stérile avant de la porter, d'autres sur la partie antérieure de celle-ci après le port.

Didier P. [24] en 2001 en France affirme : le séchage des mains au moyen de serviettes en papier jetables est la solution adoptée dans la plupart des hôpitaux pour des raisons pratiques. Elle est également plus hygiénique que l'utilisation multiple de serviettes en tissus.

? Habillage chirurgical :

- Port de blouse stérile lors des interventions chirurgicale : Au cours de notre étude, dans 10% des cas, les instrumentistes ne portaient pas de blouse stérile pour certaines interventions qu'ils appelaient mineures (circoncision, réduction de fractures même ouvertes etc.).

Cela pourrait s'expliquer par le fait que l'hôpital ne disposait pas assez de blouses.

Potcholi M. [21] avait aussi fait le même constat.

Pour Lannelongue J. [15], 100% des interventions chirurgicales étaient subordonnées au port de blouses chirurgicales.

Il va falloir que l'administration hospitalière mette à la disposition du service de la lingerie, du matériel nécessaire pour toutes les interventions car le risque zéro n'existe pas.

- Port de gants stériles : le port correct de gants stériles n'était pas respecté dans 8,3% des cas. Le port de gants fait partie intégrante du protocole de prévention des infections nosocomiales.

Dans notre étude, le port incorrect de gants stériles par les instrumentistes pourrait s'expliquer par l'insuffisance des cours pratiques de la prévention des infections au cours de leur formation.

Kounoudji PP [13], en 2008 au Togo avait fait la même remarque.

? Préparation de l'assistant muet :

- Mise en place de l'alèse en cirée : Dans notre étude, l'alèse en toile cirée n'a jamais été mise avant le champ stérile sur l'assistant muet.

A partir du moment où l'environnement pose un certain nombre de problème de transmission de germes, l'assistant muet quand bien même il est bien nettoyé, pourrait être porteur de germes qui peuvent traverser aisément le linge stérile quand on sait qu'un tissu mouillé n'est pas une barrière contre la contamination bactérienne. Selon une étude de Werner HP. et Feltgen [26] en 2001en , 89% des tissés retraités en France présentent des défauts et pour le test de pénétration bactérienne en milieu humide ; 72,9% des champs en France et 79,6% en Angleterre et Pays de Galles se révèlent perméables aux bactéries.

Il va falloir organiser périodiquement des réunions d'information sur le risque infectieux nosocomial avec les décideurs des services de santé.

- Disposition aseptique du champ stérile sur l'assistant muet : Nous avons constaté dans notre étude que pour 16,7%, le champ stérile n'était pas déposé de manière aseptique sur la table opératoire car ils le mettaient le champ sur l'assistant muet en commençant par le bord le plus éloigné de la table vers eux-mêmes créant ainsi une agitation d'air pouvant souiller leur blouse stérile. Ce qui pourrait être mieux, c'est que cette disposition se fasse de l'instrumentiste vers le bord plus éloigné de l'assistant muet évitant ainsi l'agitation de l'air.

- Disposition aseptique des instruments stériles sur l'assistant muet : Dans notre étude, 8,3% des instrumentistes ne disposaient pas de manière aseptique les instruments stériles sur la table opératoire. Dans le répertoire des instruments servant au cours d'une intervention chirurgicale, se retrouvaient certains qui ont la forme courbe ; ainsi au cours de leur disposition sur la table opératoire, ils devraient avoir leur bec courbé dirigé vers le ciel et non vers le linge disposé sur l'assistant muet afin d'éviter toutes perforations éventuelles.

? Badigeonnage du site opératoire :

La préparation du malade au niveau de la zone opératoire reste essentielle. Selon Lannelongue J. [15] en 1998 en France : c'est en effet à partir de la peau que sont le plus souvent introduits dans la plaie, les germes pathogènes ou devenant pathogènes. Ainsi à l'arrivée au bloc, une dernière vérification de l'état de la peau doit être un réflexe. Toute altération doit être notée car elle peut amener à retarder l'intervention.

Un dernier lavage rinçage accompagné d'un 1er badigeonnage devrait être exécuté à l'entrée du bloc un antiseptique ne peut agir que sur une peau propre ce qui souligne l'importance du rinçage.

La préparation définitive en salle d'opération se limite alors au passage de 2 couches successives d'antiseptique largement au dessus et au dessous de la zone opératrice ce qui est encore ignoré par les 6,7% des instrumentistes notés au cours de notre enquête.

· Change de gants après la disposition des champs stériles :

Dans notre étude, 83,3% des instrumentistes ne respectaient pas le change de gants après la disposition des champs stériles. En effet le nombre de paires de gants que comportaient les kits opératoires étaient limités, ceci dans le souci de réduire les coûts de revient des procédures obstétricales. Une demande supplémentaire de gants dans le but d'en changer après la disposition des champs stériles devrait être supportée financièrement par le malade et son entourage. Les instrumentistes préféraient alors continuer la procédure chirurgicale avec les gants qui avaient servi à dresser la table. Or selon Lannelongue J. [15], les gants d'installation des champs sont souvent les plus contaminés. Le fait important est donc la contamination du gant superficiel ; c'est celui qui doit être changé toutes les heures pour ne pas devenir contaminant et cette contamination vient le plus souvent de l'environnement et non de la main située à l'intérieur des gants. L'hôpital devrait fournir, en dehors de ce que le malade achète pour son kit opératoire, un supplément en matériel de première nécessité pour les procédures chirurgicales. Dans le cas du CHU de Lomé Tokoin, nous avons remarqué que ce matériel est quelque fois fourni mais cela est encore insuffisant et la gestion n'est pas très rigoureuse.

CHAPITRE V : SUR LA PRATIQUE DE LA PI CHEZ

L'INSTRUMENTISTE EN PER OPERATOIRE :

· Respect du principe du ·No touch·.

Dans notre étude, ce principe n'était respecté par aucun instrumentiste. La protection des instruments a donné lieu à plusieurs artifices. La règle du no touch introduite en France par Cauchoix J. [27] avec recouvrement de la partie opératoire des instruments doit rester en vigueur. (Voir en annexe II le développement de cette règle).

Le non respect de cette règle au CHU Tokoin de Lomé où nous avions fait notre stage, pourrait s'expliquer par le fait que ce principe, quand bien même elle est connue par nos enseignants, n'a jamais été enseigné.

· Nettoyage des instruments avec une solution en per opératoire :

Au cours de notre étude, dans 66,7% des cas, les instruments n'étaient pas nettoyés avec un antiseptique lors des interventions chirurgicales.

Ce geste, très important, pourrait être méconnue de certains instrumentistes à qui la PI n'avait pas été correctement enseignée au cours de leur formation.

Kounoudji PP. [13], en 2008 au Togo dan son étude, nous appuie en ces termes : « le volume horaire des enseignements théoriques réellement dispensés n'a représenté que 56,82% de ce qui était prévu. »

Selon une étude de Lannelongue J. [15], c'est est un geste utile car, le nettoyage des instruments de façon régulière pendant l'intervention permet d'enlever le sang qui s'y est déposé et d'éviter ainsi le développement microbien.

L'instrumentiste doit alors veiller à la propreté des instruments en utilisant une compresse imbibée de sérum physiologique, souvent préférable à des antiseptiques peu efficaces à ce niveau ou agressifs pour le matériel selon Brucker G. [19] en 1998 en France.

? Fautes d'asepsie dans les gestes lors des interventions chirurgicales : 40% des instrumentistes faisaient des fautes d'asepsie en per opératoire. Ainsi certains croisaient leurs mains avec celles du chirurgien ou mélangeaient les instruments déjà utilisés avec ceux stériles non encore utilisés tandis que d'autres parlaient au dessus de la plaie opératoire.

Selon une étude de Lannelongue J. [15], il est prouvé que, pendant l'intervention, la contamination de la plaie opératoire est favorisée par 3 facteurs :

- la parole même avec le port de deux bavettes ;

- l'ouverture des portes 

- le mouvement des personnes présentes et bien entendu le nombre de ces personnes.

Selon Brigitte T [28] dans son ouvrage sur la gestion du risque infectieux au bloc opératoire ; une (1) minute de conversation égale de 15000 à 20000 particules supérieures ou égales à 1um.

Nous avons remarqué au cours de nos stages, que les mauvaises habitudes accumulées au bloc opératoire au fil des jours par les plus anciens se transmettent aux plus jeunes. Il en est de même pour certains chirurgiens qui font fi des pratiques standard en matière de PI sur le champ opératoire, « légalisant » ainsi ce genre de pratique aux yeux de leurs subordonnés.

Après leur formation réglementaire à l'Ecole des assistants médicaux de Lomé, les instrumentistes formés ici n'effectuent point de stage dans des structures de plateaux techniques plus avancés que les nôtres.

Un pareil stage devrait les aider à une meilleure prise de conscience vis-à-vis de la PI au bloc opératoire.

? Redisposition aseptique des instruments utilisés sur la table : Dans notre étude, dans 83 ,3% des cas, les instruments chirurgicaux utilisés restaient en désordre sur la table opératoire. Selon Le Bon [17], ces instruments une fois réutilisés, peuvent être à l'origine de la contamination de la plaie opératoire constituant ainsi un des éléments de la survenue des infections postopératoires et l'infection une fois déclarée est difficile à combattre. De toute façon elle risque de compromettre le résultat attendu.

? Pansement des drains : Tous les instrumentistes faisaient correctement le pansement des drains. Au bloc de la traumatologie du CHU Tokoin, 89,85% des opérés sortaient du bloc opératoire avec un dispositif de drainage aspiratif bien fait selon l'étude de Gozo A. [30] en 2007 au Togo. Ces dispositifs étaient réalisés par les instrumentistes sur place ce qui, au fil des jours leur permettait de bien s'appliquer pour le pansement des drains.

? Fautes d'asepsie au cours du pansement de la plaie opératoire : Au cours de notre étude, 16,7% de pansements de la plaie opératoire étaient faits avec des fautes d'asepsie surtout le lavage immédiat de la plaie opératoire qui est contesté. Il aurait pour but de débarrasser le champ opératoire du sang, de lutter contre la dessiccation. De même l'adjonction d'antiseptique à ce lavage reste controversée malgré des études expérimentales faites par Petty et al. [30] et Rosenstein et al. [31]. Une chose est sûre, il ne faut pas employer ces antiseptiques au niveau des cartilages dont ils peuvent abîmer les cellules comme l'affirme l'étude de Ochsner PE. [32].

CHAPITRE VI : SUR LA PRATIQUE DE LA PI CHEZ L'INSTRUMENTISTE

EN POST OPERATOIRE IMMEDIAT 

? Préparation du matériel souillé avant la décontamination : Dans de notre étude, dans 16,7% des cas, les instrumentistes n'accomplissaient pas les tâches préparatoires à la décontamination. Ce rôle était assuré par les élèves stagiaires où parfois confié à l'aide soignant. Cette étape constitue la 1ère du traitement des instruments souillés par du liquide organique et facilite le nettoyage qui réduit quant à lui plus de 80% des germes sur les instruments. Dans les blocs opératoires du CHU Tokoin de Lomé, les instruments chirurgicaux étaient transportés sur le linge ui avait servi à recouvrir l'assistant muet. Par contre, selon Lannelongue J. [15] le transport du matériel souillé après récupération dans des conteneurs fermés, se fait par l'intermédiaire de monte-charge. Dans tous les cas le transfert doit se faire de manière à ce que la dissémination des germes soit empêchée dans la mesure du possible.

? La solution de décontamination : Nous avons constaté que la solution chlorée « Eau de javel » à 0,5% était la solution de décontamination utilisée dans tous les blocs opératoires du CHU Tokoin. Cette eau de javel produite à Lomé et à Sokodé a une concentration qui la rend directement utilisable. (Voir la préparation de l'eau de javel en annexe III). Ainsi le traitement du matériel souillé était fait manuellement ce qui est d'avis contraire de Hess [33] en 1983 à Paris qui affirme que « le nettoyage manuel est dépassé et que de nos jours il doit se réaliser en machine ou dans les cuves à ultrasons ce qui le rend beaucoup plus efficace, pratique et rapide ».

? Respect de la durée de la décontamination : La durée de la 1ère étape du traitement du matériel thermo résistant n'était pas respectée dans 83,3% des cas. Au CHU Tokoin de Lomé, le traitement du matériel pour la plupart était confié aux étudiant stagiaires qui, pressés de rentrer chez eux afin de venir suivre les cours dans l'après midi, ne respectaient pas la durée de décontamination du matériel. Cette durée l'était soit par défaut, soit par excès rendant la décontamination inefficace ou trop efficace au point de corroder le matériel. Selon tous les auteurs [7-22-34], la durée de contact est de 10 à 15 minutes selon la dilution ou les indications du fabricant permet de tuer un grand nombre de germes et rend toute manipulation ultérieure moins dangereuse. Elle permet aussi d'inactiver rapidement la plupart des germes pathogènes en particulier le VIH, celui de l'hépatite B et les prions.

? Désinfection des autres barrières de protection : Au cours de notre étude, 93,3% des instrumentistes ne désinfectaient pas les autres barrières de protection. A la fin de l'intervention, les tabliers en plastique utilisés n'étaient pas désinfectés ; les instrumentistes le faisaient que quand ils étaient tachés de sang ou de liquides biologiques de l'opéré. Sinon le tablier était enlevé, plié et emporté par les instrumentistes et les chirurgiens pour être déposé soient dans le bureau ou dans l'armoire. Le même constat avait été aussi fait par Abilébou KD. [34] en 2005 au Togo dans son étude à l'hôpital de Bè.

Cette pratique pourrait être un des facteurs de dissémination de l'infection qu'on pourrait éviter par l'utilisation de tabliers à usage unique ou de blouses étanches depuis l'intérieur ne nécessitant plus de tablier.

? Elimination des tranchants a la fin de l'intervention : Au cours de notre étude, tous les instrumentistes éliminaient les tranchants dans des boites prévues à cet effet afin d'éviter toutes piqûres accidentelles lors du traitement de ces instruments. Si cette pratique avec l'émergence du VIH a fini par gagner tous les membres de l'équipe chirurgicale, nous pensons que cela pourrait être aussi possible pour les autres mesures de prévention des infections.

? Attitude adoptée par les instrumentistes avant le retrait des gants : Notre étude a révélé que l'instrumentiste ne plongeait pas les mains encore gantées dans la solution de décontamination avant d'enlever les gants ; et dans 25% des cas il ne se lavait pas les mains à l'eau et au savon après le retrait de ces gants. Si on se rappelle que le lavage des mains constitue la 43ème recommandation pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales [9], il doit alors être un impératif pour non seulement le personnel soignant mais pour tout le monde.

Cinquième Partie :

Notre travail intitulé ·Pratique de la prévention des infections chez l'instrumentiste au cours des interventions chirurgicales au CHU Tokoin de Lomé· est une étude prospective transversale menée dans les blocs opératoires du CHU Tokoin de Lomé, sur une période de 6 mois (de Novembre 2008 à Mai 2009). Il portait sur 300 interventions chirurgicales auxquelles les instrumentistes avaient pris part.

Au terme de ce travail, nous concluons que :

- La pratique de la PI chez les instrumentistes au CHU- Tokoin de Lomé souffrait de plusieurs insuffisances : l'absence du port de lunettes protectrices et du lavage simple des mains.

- Pour le lavage chirurgical des mains : les pains de savon avaient été utilisés dans 31,6% des procédures chirurgicales ; la durée escomptée, le type d'antiseptique ; le nombre de prise de savon et la position des mains après le lavage ne répondaient pas totalement aux normes internationales.

- Les fautes d'asepsie étaient également commises lors de l'habillage chirurgical et du port de gants de gants stériles.

- Sur les 300 procédures chirurgicales que nous avions observées, la règle de ·No Touch· n'a pas été respectée.

- Lors de plus de la moitié des interventions chirurgicales, les instruments n'étaient point nettoyés en per opératoire et des fautes étaient relevées au cours des mouvements des mains et des instruments.

- En post opératoire immédiat, la préparation du matériel utilisé pour la décontamination a été observée dans plus des 2/3 des procédures chirurgicales et l'élimination des tranchants dans 100% des cas.

- Par contre, la décontamination des instruments a souffert du non respect de la concentration de la solution utilisée (hypochlorite de sodium) et de la durée du trempage.

- La désinfection des barrières de protection et de lavage des mains après le retrait des gants a été très faiblement observée.

- Plus de la moitié des instrumentistes avaient une ancienneté < 3ans sur le terrain.

- Aucun d'entre eux n'avait bénéficié d'une véritable formation pratique en prévention des infections.

- Des besoins d'information, de recyclage et de supervision des instrumentistes du CHU- Tokoin de Lomé s'imposent.

Louis PASTEUR, n'avait-il pas affirmé : « Au lieu de s'ingénier à tuer les microbes dans les plaies ne serait il pas plus raisonnable de ne pas les introduire ? »

Au terme de notre étude, nous formulons les suggestions suivantes :

A l'endroit des Autorités Administratives :

- Procéder à la formation d'un nombre suffisant d'instrumentistes de bloc opératoire afin que chaque formation sanitaire disposant d'un bloc puisse en bénéficier.

- Doter les blocs opératoires en plus des instrumentistes, des panseurs (circulants) ou infirmiers de bloc conformément à la composition de l'équipe chirurgicale.

- Equiper les services en matériel adéquat pour le traitement du matériel chirurgical,

- Prendre les dispositions nécessaires pour une bonne observance de la prévention des infections par le personnel du bloc opératoire notamment :

- Mettre à la disposition du personnel un nombre suffisant de tenues journalières nous proposons la fourniture du matériel à usage unique) de bloc opératoires ;

- Mettre à la disposition du personnel chargé de la stérilisation la solution d'hypochlorite de sodium nécessaire pour la décontamination ;

- Fournir du matériel de ménage au personnel chargé de l'entretien des blocs opératoires ;

- Fournir permanemment de l'eau courante ou stérile aux blocs opératoires

Introduire dans la formation des instrumentistes, un cours pratique validé par une attestation sur la prévention des infections nosocomiales et le comportement au bloc opératoire.

A l'endroit des Surveillants des blocs opératoires :

- Désigner par salle opératoire, un instrumentiste superviseur qui devrait avoir à n'importe quel moment, le pouvoir de notifier verbalement (ou par un langage non verbal), la survenue d'une faute d'asepsie par quel que membre que ce soit de l'équipe lors d'une procédure chirurgicale.

Références :

1- Hôpital Ambroise P. ·Bloc opératoire d'orthopédie et traumatologie·

Rapport d'activité N°52000 ; pp 1-17.

2- Smith RC., Mooar PA., Cooke T., sherk HH. Contamination of operating room personnel during total arthroplasty,

Clin orthop 1991; 271: 9-11.

3- Debeux S , Posson F. Stérilisation et désinfection : Prévention des infections nosocomiales ; Projet SPIBH, UTC, 2003-2004 URL : http://www.utc.fr/~fagers/

4- ALLAIN JM. Infirmier de bloc opératoire

HIA. Begin. 004. 98. pp 1-6

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6- Cavallo JD.

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9- C-CLIN Paris- Nord :·Hygiène des mains : guide de bonnes pratiqques· décembre 2001, 3ème édition.

10- Pittet D, Harbarth S,Francich P,Ruel C, Widner A.

Infections nosocomiales dans les services de chirurgie d'hôpitaux universitaires helvétiques.

Med. Hyg, 1998, 56, 2225.

11- Mesures préventives du risque infectieux au bloc opératoire :

www.hpci.ch

12- Nama A. : Bilan de 7 années d'existence de la filière d'instrumentation chirurgicale. Problèmes posés et perspectives,

Mémoire des TSIC soutenu à Lomé le 20 Octobre 2006.

13- Kounoudji PP. Evaluation de la filière des techniciens supérieurs en instrumentation chirurgicale de l'école des assistant médicaux de Lomé : de sa création à nos jours.

Mémoire des TSIC soutenu à Lomé le 23 octobre 2008.

14- Charnley J., Eftekhar N. :· Penetration of grown material by organisms from the surgeon's body·, The Lancet, 1969, 1: 172-173.

15- Lannelongue J, Doliveux P, Pelicot J. Asepsie des blocs opératoires : règles classiques et techniques modernes, In : Conférences d'enseignement 1980 (Cahiers d'enseignement de la SOFCOT, n° 13), Paris : Expansion Scientifique Française ; 1980, p. 89-100.

16- Cheick T., Cissé O., Faye G., Ndiaye A., Sakho EO., Maiga F., Wade K., Sy-Ngom M., Guèye JM., Diadhiou F. Prévention de l'infection en milieu chirurgical dans les hopitaux régionaux du Sénégal.

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17- Bloc Opératoire Nontissé · A l'usage, c'est unique·

Janvier 1993.

18- Ducel G. La préparation du chirurgien. In : Infection en chirurgie orthopédique (Cahiers d'enseignement de la SOFCOT, n°37). Paris :Expansion Scientifique française : 1990. p. 61-5.

19- BRUCKER G. Infections nosocomiales et environnement hospitalier.

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20- Semmelweiss IP. : Journal of infection control 1993, 23 ; 175-187.

21- Potcholi M. : Stérilisation du matériel opératoire réutilisable au service ORL duCHU- Tokoin de Lomé.

Mémoire des TSIC soutenu à Lomé le 22 décembre 2004.

22- Ennigrou S., Moklitou L., Ven AN., Dzriri CH., Cherif A. , Najah H., Ben RS., Zovari B. Etude de l'incidence et approche du surcoùt des Infections nosocomiaes en chirurgie générale.

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23- Larson E.: A causal link between hand washing and riskof infection.

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27- Cauchoix J. Les modalités techniques de l'opération.

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28- Brigitte T. : Unité d'hygiène. Laboratoire de bactériologie- Hygiène.

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30- Petty W, Spanier S, Shuster JL. Prevention of infection after total joint replacement, experiments with a canine model. J Bone Surg [ Am] 1988; 70: 536-

31- Rosenstein BD, Wilson FC, Funderburk CH. The use of bacitracin irrigation to prevent infection in postoperative skeletal wounds, an experimental study. J Bone Joint Surg 1989; 71: 427-30.

32- Ochsner PE, Willenegger H. Précautions peropératoires. In : Infection en chirurgie orthopédique (Cahiers d'enseignement de la SOFCOT n° 37). Paris : Expansion Scientifique Française ; 1990. p.76-9.

33- Hess JC. Enseignement d'oncologie conservatrice.

Edition Maloine S. A, Tome 2. 1983, Paris, p 67-79.

34- Abilebou KD.: Problématique de la désinfection et de la stérilisation du matériel thermosensible réutilisable au bloc opératoire de l'Hôpital de Bè.

Mémoire des TSIC soutenu à Lomé le 28 Octobre 2005.

I. THEME : PRATIQUE DE LA PRÉVENTION DES INFECTIONS CHEZ L'INSTRUMENTISTE

AU COURS DES INTERVENTIONS CHIRURGICALES AU CHU DE LOME TOKOIN.

1- PROFIL DE L'AGENT ET LIEU DE TRAVAIL

Questions

Codes

Réponses

1.1

Nom du Centre

 

_______________________

1.2

Nom de l'agent

 

_______________________

1.3

Formation reçue

1- instrumentiste (ou IBODE)

2- infirmier d'état

3- Sage femme

4 - Autre

Si autre, préciser

_______________________

1.4

Ancienneté dans le service

1. = 3 ans

2. 3 - 5 ans

3- > 5 ans

 

1.5

Service

1- Bloc central

2- 2- Bloc gynéco

3- 3- Bloc ORL

4- Autres

Si autre, préciser

________________________

2- CIRCONSTANCES DE L'INTERVENTION CHIRURGICALE

2.1

Type d'intervention

 

_________________________

2.2

Période de la journée

1- 7H à 12H

2- 12H à 24H

3- 24H à 7H

 

2.3

Durée de l'intervention chirurgicale

1- 1 H

2- 1à 2 H

3- > 2H

 

3- TENUE ET BARRIÈRES DE PROTECTION

3.1

L'Instrumentiste change de tenue

dans l'antichambre du bloc

1- oui

2- non

 

3.2

Il porte le bonnet

1- oui

2- non

 

3.3

Il met la bavette

1- oui

2- non

 

3.4

Il met les lunettes protectrices

1- oui

2- non

 

3.5

Il met le tablier

1- oui

2- non

 

3.6

Il porte les bottes

1- oui

2- non

 

4- LE LAVAGE SIMPLE DES MAINS

4.1

L'instrumentiste pratique le lavage simple avant d'entrer ou à la sortie du bloc

1- oui

2- non

 

4.2

Durée de lavage simple

1- Moins d'une minute

2- Une à deux minutes

3- Deux à trois minutes

 

4.3

Sèche les mains avec une serviette pure

1- oui

2- non

 

5- LAVAGE CHIRURGICAL DES MAINS

5.1

Type de savon antiseptique utilisé

1- Bétadine moussante

2- Pain de savon

3- Savon en poudre

4- Savon doux liquide

5- N'utilise rien

 

5.2

Type de lavabo

1- Lavabo avec distributeur de savon liquide

2- Lavabo à robinet

 

5.3

Actionnement du robinet

1- à pédale

2- à coude

3- autres

si autres, préciser

________________

5.4

Eau utilisée

1- Eau stérile

2- Eau de robinet

3- Eau de puits

 

5.5

Nombre de prise de savon

1- Une fois

2- Deux fois

3- Trois fois

 

5.6

Durée du lavage

1- Moins d'une minute

2- Une à deux minutes

3- Trois à quatre minutes

4- Cinq à six minutes

 

5.7

Mains gardées au-dessus du niveau des coudes au cours du lavage et après.

1- oui

2- non

 

5.8

Antiseptise les mains avec l'alcool à 70° ou à l'alcool iodé après le lavage.

1- oui

2- non

 

5.9

Sèche minutieusement les mains avec un essuie-mains stérile avant le port de blouse stérile.

1- oui

2- non

 

6- HABILLAGE CHIRURGICAL

6.1

Fautes d'asepsie au cours du port de la blouse stérile

1- oui

2- non

si oui, préciser

_______________

6.2

Port des gants chirurgicaux

1- Correct

2- Incorrect

si incorrect, préciser

________________

6.3

Port des de Blouse stérile

1- oui

2- non

 

7- PRÉPARATION DE LA TABLE OPÉRATOIRE ET GESTES TECHNIQUES EN PER OPERATOIRE

7.1

Met l'alèze en toile cirée sur la table avant le champ stérile

1- oui

2- non

 

7.2

Dispose bien le champ stérile sur la table opératoire

1- oui

2- non

 

7.3

Dispose aseptiquement les instruments sur la table opératoire.

1- oui

2- non

si non, préciser

_______________

7.4

Badigeonne largement le site opératoire

1- oui

2- non

si non, préciser

________________

7.5

L'instrumentiste et le chirurgien changent de gants après la préparation du champ ou en cours d'intervention.

1- oui

2- non

 

7.6

Respecte la technique de « Sans contact » ou « No touch » au cours de la remise des instruments pendant l'intervention

1- oui

2- non

 

7.7

Nettoie les instruments avec de l'eau stérile ou une solution antiseptique (Bétadine dermique) avant de les redéposer sur la table opératoire.

1- oui

2- non

 

7.8

Fautes d'asepsie dans ses gestes en per opératoire

1- oui

2- non

si oui, préciser

7.9

Redispose aseptiquement les instruments sur la table opératoire

1- oui

2- non

 

7.10

Fautes d'asepsie au cours du pansement de la plaie opératoire

1- oui

2- non

si oui, préciser

_______________

7.11

Fait correctement le pansement des drains d'aspiration

1- oui

2- non

si non, préciser

________________

8- L'INSTRUMENTISTE, EN FIN D'INTERVENTION

8.1

Trie le matériel

1- oui

2- non

 

8.2

Ouvre les pinces

1- oui

2- non

 

8.3

Sépare les tranchants

1- oui

2- non

 

8.4

Met les tranchants dans la boîte prévue à cet effet

1- oui

2- non

 

8.5

Recueille les instruments et les décontamine

1- oui

2- non

 

8.6

Respecte la concentration de la solution de décontamination

1- oui

2- non

Si non, préciser

_______________

8.7

Respecte la durée de la décontamination qui est de 10 à 15 mn.

1- oui

2- non

 

8.8

Désinfecte les autres barrières de protection

1- oui

2- non

 

8.9

Plonge lui-même les mains encore gantées dans la solution de désinfection

1- oui

2- non

 

8.10

Retire bien les gants après désinfection

1- oui

2- non

 

8.11

Se lave les mains à l'eau et au savon après le retrait des gants

1- oui

2- non

 

II. La Technique de No touch ou (Sans contact)

1. La partie distale de l'instrument en contact avec le patient ne doit jamais être

touchée par le chirurgien ou l'instrumentiste.

2. Les anneaux ou la partie proximale de l'instrument sont réservés au chirurgien ; l'instrumentiste manipule donc l'instrument par la zone médiane.

3. L'instrumentiste veille à la propreté des instruments en utilisant une compresse imbibée d'eau stérile, souvent préférable à des antiseptiques peu efficaces à ce niveau ou agressifs pour le matériel.

4. Les instruments sont posés la courbure vers le ciel pour éviter de souiller la table, les taches de sang étant un lieu privilégié de pollution des micro-organismes.

5. L'agencement des instruments sur la table est logique et fonctionnel par rapport au déroulement de l'intervention et à la position de l'instrumentiste.

6. La longueur de l'instrument doit être proportionnelle à la longueur du champ opératoire.

7. Le nombre et la qualité des instruments sont adaptés à l'intervention, au patient et aux habitudes du chirurgien.

8. L'instrumentiste est responsable de la stérilité du matériel, de la prévention des risques liés aux piqûres et coupures.

9. L'instrumentiste vérifie le nombre d'aiguilles, de tampons, de compresses et des instruments etc., qui doivent être récupérés en totalité en fin d'intervention.

10. Il est recommandé d'utiliser des textiles munis d'un élément radio détectable.

III. CALCUL DE LA CONCENTRATION DE LA SOLUTION CHLOREE DE DECONTAMINATION ( A base de la solution d'hypochlorite de sodium)

A titre de rappel quelque soit la teneur de chlore, de la solution d'hypochlorite de sodium disponible, on peut préparer une solution chlorée dosée à 0,5% avec la formule suivante  qui permet de calculer le nombre de part d'eau afin d'obtenir une concentration donnée :

% de solution d'hypochlorite de sodium disponible

Part d'eau à ajouter = - 1

% dilution souhaitée

NB : 1° = 0,3% ou bien 1° =3,17g/l.

SERMENT D'HIPPOCRATE

(Déclaration de Genève)

Au moment de l'admission comme membre de la profession médicale,

« Je m'engage solennellement à consacrer toute ma vie au service de l'humanité.

Je réserverai à mes Maîtres le respect et la gratitude qui leur sont dus.

J'exercerai consciencieusement et avec dignité ma profession.

La santé du malade serait ma première préoccupation.

Je garderai les secrets qui me seront confiés.

Je sauvegarderai par tous les moyens possibles l'honneur et la noble tradition de la profession médicale.

Je ne permettrai pas que les considérations d'ordre religieux, national racial, politique ou social aillent à l'encontre de mon devoir vis-à-vis du malade.

Mes collègues seront mes frères.

Je respecterai au plus haut degré la vie humaine et ceci dès la conception ; même sous les menaces, je n'utiliserai point mes connaissances médicales contre les lois de l'humanité.

Je m'engage solennellement sur mon honneur et en toute liberté à garder scrupuleusement ces promesses ».

JE LE JURE






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera