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Estime de soi et performances scolaires chez des élèves de quatrième à  Abidjan

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par Kouassi Atjéloh Evariste KOUAME
Université de Cocody, Abidjan - Diplôme de Conseiller Psychologue (D.C.P.) 2009
  

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CHAPITRE III : REVUE DE TRAVAUX

La présente étude vise à comparer les performances scolaires des élèves de quatrième en fonction de leur estime de soi. Elle s'inscrit dans le cadre des recherches sur les composantes personnelles de la réussite scolaire. Cela nous oriente vers les travaux qui accordent une place prépondérante aux facteurs intrinsèques à l'élève dans la détermination des résultats scolaires. Ces travaux sont regroupés autour de deux axes : le premier met en relation les facteurs personnels et la réussite scolaire et le deuxième montre l'influence de l'estime de soi sur les performances scolaires. Après l'exposé de ces travaux, nous en présenterons une synthèse qui mettra en évidence les concepts qui nous autoriserons à formuler les hypothèses de la recherche.

A- Facteurs personnels et réussite scolaire

De nombreux facteurs personnels ont été mis en relation avec l'estime de soi. Ainsi, la réussite scolaire entretiendrait des relations avec le sexe (Felouzis, 1993), le quotient intellectuel (Caglar, 1989), l'aspiration scolaire, la motivation scolaire (Calixte, 2008). C'est dans ce sens que Felouzis (op. cit.), dans sa recherche sur la réussite scolaire, se propose de montrer les différences de réussite scolaire entre les filles et les garçons par une analyse des interactions en classe. Pour ce faire, l'auteur observe sept cents (700) élèves en classe de sixième et de cinquième. Les résultats révèlent que les filles réussissent mieux que les garçons. Ces résultats s'expliquent par le fait que les filles développent des compétences interactionnelles telles que la participation entre pairs, le travail en groupe, les comportements de chahuts rares, la constance dans l'accomplissement des tâches. Rosenwald (2008) aboutit à des conclusions

similaires. En effet, cet auteur constate que les femmes ont de meilleurs parcours scolaires que les hommes si l'on se réfère à la généralisation du second cycle de l'enseignement secondaire, la réduction des sorties précoces, le développement de la formation des adultes et l'amélioration des compétences de base en lecture dans tous les pays de l'Union Européenne.

Ces travaux ci-dessus révèlent que le sexe influencerait la réussite scolaire. Mais, peut-on parler de réussite scolaire sans faire état du niveau intellectuel ?

Calgar (1989) semble répondre par la négative. C'est pourquoi, elle entreprend une étude sur la relation entre le quotient intellectuel (QI) et la réussite scolaire. L'auteur soumet des écoliers à une échelle métrique d'intelligence et obtient les résultats suivants : les écoliers qui ont un QI supérieur ou égal à 90 ont plus de succès à l'école que leurs pairs dont le QI est inférieur à 90. Ce résultat est dü au fait que classiquement il est admis qu'un élève doit avoir un QI compris entre 90 et 110 (zone dite moyenne) pour réussir à l'école. Le QI normal (QI supérieur ou égal à 90) peut être considéré comme une prédisposition à la réussite scolaire. Mais, pour que cela soit, il faut que l'élève ait un projet de vie qui passe par la réussite de ses études.

C'est ce que montre Calixte (2008) dans son étude sur la réussite scolaire. Son objectif est de montrer le lien entre les interactions parents-adolescents axées sur l'école et la réussite scolaire. Pour ce faire, il sélectionne soixante-trois (63) élèves de la neuvième (9ème) fondamentale (dernière classe du collège en Haïti) du grand Collège Universel de Port-au-Prince. Après des entrevues avec les parents d'élèves, l'auteur compare les notes des élèves. D'une part, il se rend compte que les élèves qui ont un niveau d'aspiration scolaire élevé réussissent leurs études comparés à leurs pairs qui ont un niveau d'aspiration scolaire faible. Ce résultat s'explique par le fait que les élèves, ayant un niveau d'aspiration

scolaire élevé, développent des stratégies telles que le travail en groupe, le prêt de livre, le copiage d'un livre dans un cahier pour pouvoir étudier afin d'aller le plus loin possible dans les études. D'autre part, cet auteur constate que les élèves, ayant une forte motivation scolaire, obtiennent de meilleures performances que les autres élèves. Ce résultat est dû au fait que les élèves qui ont la motivation scolaire veulent réussir leurs études pour changer leur vie et celle de leur entourage, car pour eux, la réussite scolaire présuppose une possibilité future de réussir dans la vie.

Au total, l'examen de ces travaux révèle que la réussite scolaire est déterminée par des facteurs personnels tels que le sexe, le quotient intellectuel, l'aspiration scolaire, la motivation scolaire, le niveau d'autonomie vis-à-vis des tâches scolaires. En nous référant à l'objectif de notre étude et au fait que l'estime de soi fait référence au jugement qualitatif et au sentiment attaché à la description qu'une personne fait d'elle-même, nous constatons que l'estime de soi est un facteur interne à l'individu. De ce fait, l'estime de soi est susceptible d'influencer également la réussite scolaire. Cette idée est le fondement de nombreuses études visant à relier ces deux facteurs.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore