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Problématique du financement des PME par les établissements bancaire : cas de Coris bank

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par Théophile Fabrice NEZIEN
Université Saint Thomas d'Aquin - Maitrise en Economie,Gestion des Entreprises et des Organisations 2010
  

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II.2- L'environnement des affaires

La considération de l'environnement de l'entreprise est nécessaire et fondamental dans le processus de financement puisque l'entreprise n'est pas une entité vivant en autarcie : elle interagit dans un contexte géographique avec un ensemble d'acteurs extérieurs.

Le comité des bailleurs pour le développement des entreprises(1998) définit l'environnement des affaires comme « l'ensemble des conditions politiques, légales, institutionnelles et réglementaires qui régissent les activités des entreprises ». Au vu des multiples efforts entrepris par les autorités depuis deux (2) décennies (création du CEFORE et autres structures d'appuis aux entreprises), l'environnement des affaires burkinabè se veut plutôt favorable mais demeure toutefois à parfaire.

En effet, le poids de la fiscalité est toujours décrié par les PME qui du reste, optent souvent pour le secteur informel pour éviter toute forme d'imposition.

Cette pression fiscale est une véritable charge pour la création et le développement d'une entreprise surtout de type PME car elle réduit ses résultats, et ses prévisions financières ; toute chose qui influence négativement sa demande de financement.

Par ailleurs, les PME font face au quotidien à un environnement concurrentiel instable. Cela est dû au fait que ce secteur occupe une grande partie de la population qui crée des entreprises régulièrement dans des conditions « informelles ~ (l'ouverture au quotidien de boutiques, quincailleries et divers magasins). Cette instabilité concurrentielle des PME ne devrait non pas rester indifférente a l'entreprise, mais l'amener plutôt a ne pas élaborer ses prévisions financières en fonction d'une position acquise.

En effet, une quincaillerie qui détient 50% de Part De Marché (PDM)6 et qui prévoit un chiffre d'affaires de cinq (5) millions peut être dans l'incapacité d'atteindre cet objectif car un secteur aussi porteur que celui-ci est l'objet régulièrement d'investissement par de nombreux promoteurs. Ainsi, 50% de PDM aujourd'hui peut être réduit de 20% dans une année. Ce constat, aussi partagé par la banque joue en la défaveur de l'entreprise pour l'obtention d'un financement.

II.3 : Le poids du secteur informel

Le secteur privé au Burkina Faso porte à 32% l'emprunte « informelle ». Cette prédominance du secteur informel témoigne de l'importance d'entreprises traditionnelles et familiales dans l'économie. Celles-ci, concentrées en zones rurales exercent dans les activités traditionnelles de fabrication (forge, sculpture, poterie, broderie, peinture, menuiserie, couture et sidérurgie). Dans de telles structures, on parle très peu d'investissement quand bien même le besoin se fait imminent. Le matériel utilisé est de forme traditionnel et généralement hérité d'un membre de la famille, ou de la colonisation. L'obsolescence de l'outil de travail est indifférente aux promoteurs; pourvu que la production soit réalisée.

De plus, il n'existe pratiquement pas en leur sein de politique gouvernementale, commerciale, technique encore moins de politique financière.

Caractérisées dans leur ensemble, par le vieillissement du matériel de production, la mauvaise qualité des biens produits (peu compétitifs en qualité et en prix), il est difficile pour ces entreprises de disposer d'une garantie conséquente pour couvrir un éventuel risque de crédit.

6 Part de marché(PDM)=Elle représente le pourcentage du chiffre d'affaire de l'entreprise par rapport au chiffre d'affaire global de l'ensemble des entreprises évoluant dans le même secteur.

Risque Garantie Coût du crédit Gouvernance

7%

10%

37%

46%

C'est pourquoi, de telles entreprises ne répondent aucunement aux critères de financement définis par les banques. Elles (banques) ne sont donc pas adaptées pour financer ces types d'activités aux « risques élevés ».

A travers les éléments ci-dessus cités, il nous a été surtout question de mettre en évidence les variables qui sont à la base du problème de financement. Ayant vu que le risque de crédit est assimilé comme étant celui de non remboursement, celui-ci dépend aussi de l'environnement des affaires, et du poids du secteur informel. Ces facteurs ont donc été considérés comme faisant partie du risque. Ainsi, environ 46% des problèmes de financement à CORIS BANK sont dûs au fait que le risque est élevé, 37% du fait de l'absence de garantie, 7% à cause du système de Gouvernance et 10% parce que le coût du crédit est élevé ; d'oü nous établissons ce graphique illustratif.

Graphique 6 : Les principaux facteurs déterminants dans la problématique du financement

Source : Construit par l'auteur, 2010

Le risque du crédit et l'insuffisance de garantie conséquente sont donc les facteurs les plus déterminants dans la problématique du financement des PME. Les facteurs tels que le système de gouvernance et le coût du crédit sont aussi d'une influence non négligeable.

Eu égard des considérations qui précèdent et en vu de contribuer à une véritable promotion du financement aux PME, il nous a été amené d'explorer quelques pistes, en guise de recommandations susceptibles de promouvoir d'avantage le financement aux PME.

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