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Alcoolisation des jeunes en France

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par Quentin Diot
Université Charles de Gaulle - Master 2011
  

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2.Une consommation moins fréquente mais toujours quantitativement élévée.

Suite aux entretiens, nous pouvons contaster que plusieurs profils se dégagent face à la consommation d'alcool chez les jeunes.En effet, après avoir montré que la consommation d'alcool pouvait étre chez certain juste une période à court terme , chez des jeunes avides de nouvelles experiences, nous pouvons voire une seconde catégorie dites intermédiaire, qui correspond aux jeunes qui ont commencés à boire vers 17 ans et qui, aujourd'hui ont toujours une consommation d'alcool pas forcément régulière mais qui peut rester abusive.

En effet, ces jeunes ne se définissent pas comme alcooliques, comme le dit David ,23 ans " Quand j'étais plus jeune , je buvais beaucoup et quasiment deux à trois fois par semaines , ou je me l'a mettais sévère, aujourd'hui je bois juste lors de grandes soirées, mais quand je bois, c'est pas à moitié, j'en profite vu que c'est plus rare qu'avant..." . Ici ,contrairement aux profils de jeunes décrit avant, nous ne sommes pas dans la même logique de consommation , en effet, ces jeunes avouent avoir diminués leur consommation d'alcool niveau fréquence mais contrairement à ceux d'avant, ils avouent que niveau quantitativement ils sont toujours dans la logique de consommation excessive et de défonce. Comme le souligne Benoit 22 ans " Aujourd'hui je suis en couple, je peux plus me le permettre, j'avoue que des fois ça me manque un peu cette époque , de no limits, mais maintenant j'ai des responsabilités et une belle voiture, du coup je préfère boire beaucoup moins pour éviter des accidents, mais je suis surtout plus mature et responsable qu'avant.."

Nous pouvons constater, que la prise de conscience du risque et du danger est un des élément qui explique cette baisse de la consommmation .Arrivé vers l'entrée dans la vie active, les jeunes réalisent plus facilement les dangers que l'alcool peut engendrer.Il y a certes, une certaine nostalgie d'une période de liberté et d'inscouciance mais aujourd'hui ils ne sont plus dans une logique de consommation abusive et fréquente, l'alcoolisation abusive reste cantonnée à des événements spéciaux et non plus régulier.Cependant il n' y a pas une rupture direct, comme c'était le cas avant.Il y a une évolution dans la frequence de consommation.

3) De la consommation agréable à la dépendance.

En France, trois millions de personnes sont concernées par un usage à risque de l'alcool.Cependant aucun chiffre nous révèle le nombre de jeune étant dépendant de l'alcool. Si boire modérément de l'alcool constitue d'abord et avant tout un plaisir, une personne donnée peut, imperceptiblement ou brutalement, devenir alcoolodépendante.La médecine définit l'alcoolisme comme une pathologie dont la dépendance peut entrainer des troubles graves.Comme toutes les addictions, la dépendance à l'alcool entraine une sensation de manque obsessionnel plus ou moins aigue.L'addiction à l'alcool engendre au fur et à mesure une augmentation des doses d'alcools.Comme le souligne Xavier " au début je buvais pour me mettre une cuite avec mes potes et ainsi faire la fête comme tout le monde ,mais à force j'ai ressenti une sensation de manque, il fallait que je sois bourré quasiment tout les jours, du coup j'achetais du rosé ou du vin , l'alcool des pauvres pour avoir ma dose pour la soirée , même seul, ça ne me dérangais pas". On notera une différence avec la pratique du « binge drinking », puisque ici c'est la sensation de manque qui pousse à boire alors que pour les « bitures express » ,c'est plus pour faire la fête , s'intégrer et finir ivre.

De plus , nous noterons une autre différence non négligeable avec le « binge Drinking ». En effet le « binge drinking » se situe dans un contexte de groupe, dans le collectif , alors qu'ici la dépendance ce fait de manière solitaire.Comme le dit Xavier " il m'arrive de boire souvent seul le soir surtout en semaine" alors que dans le « binge drinking » c'est grâce à un effet de groupe que cela peut se pratiquer et dans un cadre festif et surtout collectif.. De plus, contrairement aux jeunes qui pratiquent le « binge drinking » , chez la personne dépendante le lieu n'importe pas , ni le moment, il peut boire n'importe quand et n'importe où alors comme je l'ai expliqué auparavant, lors d'une soirée « biture express », il y a une organisation importante et des codes de soirée. Cette dépendance peut entrainer des problèmes dans la scolarisation, un cercle vicieux peut se mettre en place.En effet, les études ont montrés que le taux de déscolarisation est beaucoup plus important chez les jeunes buvant régulièrement, et cet désinvestissement dans les études et les echecs aux examens sont vécues comme une raison supplémentaire de consommer à outrance.Nous pouvons parler de cercle vicieux, puisque le jeune en échec scolaire essaye d'oublier cette déscolarisation dans l'alcool .Comme nous l'explique Mickael " j'ai gaché mes études à cause de l'alcool , à l'époque, je préférais faire la fête le soir avec mes potes et boire que de réviser les cours , du coup le lendemain j'arrivais pas a me réveiller...et j'ai commencé à force à totalement décroché de la fac et pu aller en cours le matin , du coup pendant mon temps qui était de plus en plus libre , je commencais à boire de plus en plus et de plus en plus tôt (...) et à la fin de ma première année de fac, il m'arrivait frequemment de boire seul"

La dépendance à l'alcool est phénomène qui risque de s'accentuer ces prochaines années chez les jeunes, en effet, commançant de plus en plus tôt , et surtout en buvant de plus en plus ,s'installe au fur et à mesure une dépendance, un réel manque chez les personnes certainement les plus faibles. Nous constatons bien ici, à travers ces entretiens, qu'au départ la consommation d'alcool était de façon abusive certes mais pas ponctuelle pour finalement glisser tout doucement vers le rique d' une addiction à l'alcool pour les personnes ne sachant pas s'arréter avant que s'opère une dépendance.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld