WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La définition de la Politique selon Julien Freund. Une lecture de "Qu'est-ce que la politique?" de Julien Freund

( Télécharger le fichier original )
par Hermann Banda
Institut de philosophie de Mayidi RDC - Graduat en philosophie 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Somme toute, la société est une communauté d'hommes régis par des institutions. Les institutions sont surement élaborées afin que chacun prenne sa part de responsabilité dans la destinée de la communauté. C'est dans cette optique que l'homme ne peut s'exclure de cette communauté appelée à vivre toujours et déjà ensemble. S'exclure serait pour lui un suicide volontaire. C'est dans cette perspective que nous pouvons comprendre et placer l'homme d'Aristote qui se comprend comme un « animal politique »115(*). J. Freund n'est pas loin de toute cette réalité : à la suite de certains auteurs tels que T. Hobbes ou T. D'Aquin, il fait du bien commun le but spécifique du politique qui constitue le niveau téléologique de la finalité du politique. Ce bien commun, constitué d'un aspect interne et externe, est conditionné par les présupposés de l'ami et de l'ennemi, du commandement et de l'obéissance, du privé et du public. Cela étant, la politique est pour J. Freund, un champ d'actions où on ne peut exclure l'inimitié, car elle y prend son fondement. Et, la relation entre dirigeant et dirigé y joue un rôle capital car l'un doit commander et l'autre obéir. C'est ce que nous avons montré dans le premier chapitre où il s'agissait du niveau téléologique dans la finalité du politique.

Le bien commun n'est rien en soi! C'est à travers des objectifs concrets qu'il arrive à se réaliser. Ainsi, il nous a paru nécessaire d'analyser la dimension technologique où il s'agissait de mettre en lumière les objectifs concrets du politique : la force, la ruse, la méthode, les conséquences, les choix, la compétence, la responsabilité et la culpabilité du politique. Ce qui nous a conduits à examiner les fins dernières. Autrement dit, le niveau eschatologique de la finalité du politique. Ainsi, pouvons-nous définir la politique comme : l'activité sociale qui se propose d'assurer par la force, généralement fondée sur le droit, la sécurité extérieure et la concorde intérieure d'une unité politique particulière en garantissant l'ordre au milieu de luttes qui naissent de la diversité et de la divergence des opinions et des intérêts.

Cette lecture de Qu'est-ce que la politique ? de J. Freund, nous porte à le placer au rang d'un penseur machiavélien. Car, sa lecture réaliste de l'action politique nous porte à considérer la politique telle qu'elle est et non telle qu'elle pouvait être. Il est l'un des philosophes qui n'ont pas froid aux yeux de dire ce qu'est réellement la politique : le monde de la force qui ne navigue pas toujours sur la même barque que la morale.

Qu'à cela ne tienne, ce réalisme politique variant, c'est-à-dire dépendant de plusieurs paramètres, souvent imprévues, a besoin de l'apport personnel, du tact et de la capacité à analyser chaque situation selon ses diverses dimensions. D'où, estimons-nous prendre avec précaution et recul l'analyse de J. Freund.

Toutefois, il demeure une référence non négligeable de la compréhension du politique.

* 115 ARISTOTE, Politique, Livre I. Texte établi et traduit par Jean AUBONET, Paris, « LES BELLES LETTRES», 1960, p. 14.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King