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Développement d'un système de dosimétrie relative des faisceaux de photons de haute énergie à  l'aide de dosimètres thermoluminescents

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par Khadidja OUABRI
Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) Algérie - Master en physique médicale 2012
  

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Chapitre I

LES INTERACTIONS RAYONNEMENT ET MATIERE,
GRANDEURS, UNITEES ET CARACTERISTIQUES
DOSIMETRIQUES

CHAPITRE I

INTERACTION RAYONNEMENT MATIERE ET GRANDEURS, UNITES ET
PARAMETRES DOSIMETRIQUES

I.1. Introduction :

Les photons sont des rayonnements indirectement ionisants qui créent desparticules chargées (électrons et positrons) dans le milieu ; ces particules chargées, à leur tour, vont ioniser le milieu.

Les interactions prépondérantes des photons de hautes énergies utilisés en radiothérapie avec le tissu sont : effet Compton entre 0.3-20 MeV et création de paires au-delà de 20MeV.Toutes ces interactions conduisent à la production d?électrons de hautes énergies. , cause de leur charge électrique, les électrons interagissent avec les électrons périphériques des atomes du milieu, et par conséquent l?électron peut ioniser plusieurs atomes sur son trajet. Les électrons sont arrêtés dans le tissu et leur parcours est proportionnel à leur énergie initiale. Autrement dit, les électrons sont vite absorbés et déposent toute leur énergie dans le tissu sous forme d?ionisations ; ceci permet d?atteindre des doses importantes nécessaires pour la stérilisation des tumeurs. Les photons sont atténués exponentiellement avec la distance.

L?effet biologique sur le tissu est proportionnel aux ionisations crées. Donc, même si les photons sont utilisés en radiothérapie, ce sont les électrons créés dans le tissu qui sont responsables des dommages au niveau de la cellule vivante.

L?utilisation des faisceaux de rayonnements ionisants en routine clinique pour le traitement des cancers requiert la définition de fonctions dosimétriques qui les caractérisent. Une combinaison appropriée de ces fonctions va nous permettre de calculer le débit de dose en n?importe quel point dans le fantôme à partir du débit de dose de référence de l?appareil de traitement.

I.2. Classification des rayonnements :

On peut classer les rayonnements en deux catégories selon leurs natures et selon leurs effets sur la matière.

La figure ci-dessous résume les différents types de rayonnements :

Figure I. 1 classification des rayonnements I.3. Interactions photon-matière :

Le terme « photon » s?applique aux rayonnements électromagnétiques émis soit dans les transitions nucléaires « rayons ã », soit dans les transitions atomiques « rayons X ». Lors de la traversée d?un milieu matériel quelconque, tout photon a une certaine probabilité d?interagir avec ce milieu. Cette interaction peut ~tre classée selon :[ATT87]

ü la nature d?interaction : photon/électron ou photon/noyau,

ü le type de l?événement produit : l?absorption, la diffusion ou la production des paires.

I.3.1. / '111111114343él111111TX11 :

Le photon entre en collision avec un électron des couches internes de l?atome. L?énergie E du photon incident est transférée jà l?électron qui est éjecté de sa couche. Une partie de cet énergie est utilisée pour «extraire» l?électron interne (énergie de liaison W); l?excédent

d?énergie se retrouve sous forme d?énergie cinétique Ecin de l?électron éjecté (E = W+Ecin).[ATT87]

L?effet photoélectrique ne peut avoir lieu que si l?énergie du photon incident est supérieure à l?énergie de liaison de l?électron. Le retour de l?atome à l?état fondamental s?accompagne d?une émission de photon de fluorescence ou d?un électron Auger.

Figure I. 2. Effet photoélectrique

Le photon de fluorescence est émis lorsqu'un électron des couches supérieures prend la place de l'électron éjecté. Parfois, pour des milieux de Z petit, le photon de fluorescence produit un nouvel effet avec émission d'un électron: c'est l'effet Auger.

La probabilité d'avoir un effet photoélectrique entre le rayonnement électromagnétique et la matière est décrite par la section efficace de l'effet photoélectrique qui dépend fortement de l'énergie du photon incident et du numéro atomique Z du milieu absorbeur.

I.3.2. L'effet Compton :

Le photon incident interagit avec un électron, mais cet électron à une énergie de liaison beaucoup plus faible que celle impliquée dans l'effet photoélectrique. La diffusion Compton concerne donc des électrons moins liés, l'électron cible est expulsé dans une direction donnée, C?est l'électron Compton. Le photon incident est diffusé dans une direction qui fait un angle avec la direction de l'électron Compton. Lorsque l'énergie du photon incident croît, l'énergie emportée par l'électron Compton devient de plus en plus importante par rapport à celle du photon diffusé. [ATT87]

Figure I. 3. Effet Compton. I.3.3. Effet de création de paires (e-, e+) :

L?effet de matérialisation se produit à énergie élevée (E > 2.0, 511MeV). Le photon pénétrant dans le champ Coulombien d?un noyau se matérialise sous forme d?une paire électron positron (e-, e+). L?électron et le positron sont ralentis dans la matière environnante. A la fin de son parcours, le positron interagit avec un électron et s?annihile ce qui engendre l?émission de deux photons de 511 kV. Les lois de conservation du moment cinétique font que ces deux photons sont émis dans des directions opposées.[ATT87][CUN83]

Figure I. 4. Création de paire I.3.4. Importance relative des trois effets

La Figure I.5nous montre clairement l?importance relative de l?effet photoélectrique, effet Compton et effet de création de pair et cela en fonction de l?énergie des photons incidents et numéro atomique Z du matériau atténuant.[CUN83] [KNO79]

Figure I. 5. Délimitation des domaines d'énergie de prédominance des trois interactions
principales des photons avec la matière : effet photoélectrique, effet Compton et effet création de
paire en fonction du numéro atomique du milieu traversé. L'interaction Compton est prédominante
dans le tissu mou (plus de 70% d'eau, Z 7.5) pour les photons de hautes énergies.

I.4. Grandeurs et unités dosimétriques

La dosimétrie a pour but de déterminer l?énergie déposée dans la matière à irradier ; Cette détermination est essentielle:

ü Pour estimer le danger potentiel des techniques de diagnostique utilisant, in vivo, les radiations ionisantes.

ü Pour prévoir en radiothérapie, les effets du traitement sur les tissus tumoraux et sur les tissus sains adjacents.

ü Pour définir les normes de radioprotection individuelle et collective Un faisceau de photons issu d?une source sera caractérisé par 3 types de grandeurs :

ü Distribution spectrale

ü Paramètres énergétiques

ü Distribution spatiale

I.4.1. Exposition

L?exposition au rayonnement est le rapport de charge totale dQ dans un volume d?air de masse dm, lorsque tous les électrons libérés par les photons dans cet élément de masse d?air sont complètement arrêtés dans l?air.

1.1

L?unité : C/Kg

L?ancienne unité utilisée était le Roengten (R) 1R = 2.58.10-4 C/Kg [GAM97]

I.4.2. Kerma :

Le Kerma représente l'énergie cinétique libérée dans le milieu par le rayonnement indirectement ionisant (photon, neutron). Il traduit le premier acte de transfert d?énergie, à savoir la mise en mouvement par collision des particules secondaires. Kerma est abbreviation de «Kinetic Energy Released per unit Mass in the medium». Sur la

Figure I.6., il correspond à l'énergie transférée en (a) et se définit par la relation :

K= dE n 1.2

d

Ecin représente la somme des énergies cinétiques initiales de toutes les particule

chargées mises en mouvement par les rayonnements indirectement ionisants dans le volum de référence de masse dm.

Figure I. 6. Représentation schématique du transfert d'énergie d'un photon au milieu
traversé.

L'interaction a lieu en (a) avec gain d'énergie cinétique pour un électron du milieu. Celui-ci va la perdre progressivement le long de son parcours (b) constitué de petites collisions. Du rayonnement de freinage est émis suite à une interaction entre l'électron et un noyau du milieu. [GAM97]

I.4.3. Dose absorbée :

La dose absorbée (D) est l?énergie absorbée par unité de masse.

D = 1.3

dm

Oil dE est l?énergie moyenne communiquée par le rayonnement à la matière, dans un élément de volume, et dm est la masse de la matière contenue dans cet élément de volume. Dans ce règlement, le terme « dose absorbée » désigne la dose moyenne reçue par un tissu ou un organe. L?unité de dose absorbée est le gray (Gy), un Gy équivaut à un joule par kilogramme: 1Gy = 1.J/kg[GAM97]

I.4.4. Equilibre électronique :

Le Kerma et la dose absorbée s?expriment avec la mrme unité. Cependant ce n?est quelorsque l?équilibre électronique est atteint dans le milieu que les quantités Kerma et doseabsorbée sont égales.

Figure I. 7. / 59TXiliIETe électronique.

I.5. Paramètres dosimétriques caractérisant les faisceaux de photons

Chaque faisceau délivré par la machine de traitement est caractérisé par des fonctions dosimétriques mesurables. Ces fonctions usuelles ne présentent pas une information sur la dose absolue, mais une variation de dose relative pour une géométrie donnée.

Les techniques de mesures et les méthodes de calcul de ces grandeurs sont définies dans le rapport N°24 de l?ICRU [ICRU76] à des distances et profondeurs spécifiques illustrées par la Figure I.8. [AIEA05]

Figure I. 8. Géométrie de mesures des fonctions dosimétriques DSS "Distance Source
Surface", DSA "Distance Source Axe (isocentre)" et DSD "Distance Source
Détecteur (point d?intér~t)".[AHN99]

I.5.1. Caractérisation de la pénétration du faisceau

La pénétration d?un faisceau de photons dans un fantôme est caractérisé par trois grandeurs dosimétriques : La dose en profondeur (PDD), le rapport tissu-fantôme (TPR) et le rapport tissu-maximum (TMR). [AIEA05]

I.5.1.1. Le rendement en profondeur (PDD)

Le PDD est l?acronyme de "Percentage Depth Dose" en un point du matériau sur l?axe
centraldu faisceau. Il est défini comme étant le rapport de la dose absorbée en ce point sur

la doseabsorbée à la profondeur du maximum de dose (pour le faisceau de photons délivré
par Cobalt60, zmax = 5mm) à la même distance source-surface.

Les PDD sont calculés par la formule suivante :

) 1.5

PDD (ADSP; z) = 1 17

)

Et mesurés dans un fantôme d?eau selon le schéma suivant :

Figure I. 9. Schéma de mesure des rendements en profondeur (PDD) le long de l'axe du
faisceau

La courbe donnant la variation de la dose absorbée en fonction de la profondeur dans l?eau
sur l?axe du faisceau d?irradiation à une distance source-surface du fantôme fixe, est
appelée courbe de rendement en profondeur : PDD(z). Le rendement en profondeur (PDD)

correspond à la variation de la dose absorbée le long de l?axe du faisceau en fonction de la profondeur du point de mesure, pour différentes tailles de champ.

La distance source surface du fantôme est constante et la distance source détecteur varie

avec la profondeur du point de mesure ; ces courbes sont normalisées au point du maximum
de dose.

Certaines grandeurs dosimétriques peuvent être définies à partir de la courbe de rendement

en profondeur : la dose à la surface, la dose de sortie et la profondeur de maximum de dose

(profondeur de l?équilibre électronique):

Figure I.10. Rendement de dose en profondeur dans l'eau pour un faisceau de
photons.[KAL11]

Région 1 : accroissement de dose ou buildup.

Région 2 : maximum de dose.

Région 3 : atténuation exponentielle de la dose en fonction de la profondeur.

Le rendement de dose en profondeur dans un milieu d?eau dépend de trois paramètres :

l?énergie du faisceau, la taille du champ d?irradiation et la distance source-surface du milieu. I.5.1.2. Le profil de dose :

a) Definition :

Le profil de dose correspond à la variation de la dose le long d?un axe dans un plan
perpendiculaire à l?axe du faisceau. Les valeurs de dose sont généralement normalisées par

rapport à la valeur de la dose à l?axe du faisceau. Le profil de dose est mesuré dans l?eau avec une chambre d?ionisation suivant les directions médianes du champ et suivant les diagonales, à différentes profondeurs. Il déprend de l?énergie du faisceau de photons, de la taille du champ d?irradiation et de la profondeur de mesure.

b) Caractéristiques

Le profil de dose permet de contrôler l?homogénéité, la symétrie ainsi que la pénombre des faisceaux de photons. Il se compose de trois régions distinctes : un plateau (zone homogène et symétrique).une zone de décroissance (pénombre physique), puis une queue en dehors du champ d?irradiation correspondant à la transmission à travers le collimateur (zone d?ombre).

L?homogénéité est définie par la surface contenant des points distants de l?axe d?au plus 80% de la demi-longueur des axes médians du champ d?irradiation. La symétrie s?évalue par le rapport des doses pour chaque couple de points symétriques par rapport à l?axe à l?intérieur de la zone homogène du champ. La pénombre physique est caractérisée par la distance latérale entre le point à 80% et le point à 20% de la dose maximale sur l?axe du faisceau.

La figure I.12 donne la variation de la dose en fonction de la distance à l?axe dans l?eau à une profondeur de 10 cm et à une distance source surface de l?eau de 90cm pour un champ de photons 6MV et de dimensions 10*10 cm2 à la profondeur de mesure, dans la direction cross plane c?est-à-dire dans le plan transverse droite-gauche.

Figure I.12. Profil de dose d'un champ de photon mesuré dans l'eau

Region 1 : zone homogène et symetrique du champ. Region 2 : penombre physique du champ.

Region 3 : ombre du champ.

La zone homogène et symétrique du champ est obtenu par l?effet du cône égalisateur les dimensions de cette zone doivent correspondre à celle du volume cible si on veut une distribution à celles du volume cible si on veut une distribution de dose homogène dans la cible. La zone de penombre physique correspond à la zone ou les valeurs de dose changent rapidement. La dose décroit quand ou s?écarte de l?axe du faisceau. Cette variation est due notamment, à l?augmentation de la distance à la source et à la rupture de l?équilibre electronique lateral.

La penombre physique est la somme de trois penombres individuelles :

· la penombre geometrique, est due à la divergence du faisceau. Elle est liee aux dimensions de source (taille du spot d?électrons), à la distance source collimateur et à la distance collimateur surface du patient.

· la penombre de transmission, est due aux rayonnements transmis à travers les bords du collimateur.

· la penombre de diffusion, est due aux photons diffuses qui sortent de la limite géométrique du faisceau d?irradiation. Elle augmente avec la taille de champ, avec la profondeur, et avec la perte d?énergie des photons.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus